ZORYON 20 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 64329581
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Analgésiques opioïdes - code ATC : N02ACZORYON 20 mg, gélule est un puissant traitement de la douleur, à action centrale, contenant un principe actif (méthadone) du groupe des opioïdes. ZORYON 20 mg, gélule est indiqué, chez l’adulte et l’adolescent de plus de 15 ans, pour traiter les douleurs cancéreuses modérées à sévères lorsque d’autres opioïdes ne sont pas assez efficaces ou mal tolérés.
  • Informations pratiques

    • Prescription : délivrance effectuée par une pharmacie de ville
    • Format : gélule
    • Date de commercialisation : 27/12/2018
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS - AP-HP

    Les compositions de ZORYON 20 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Gélule CHLORHYDRATE DE MÉTHADONE 47784 20 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) thermoformée(s) avec système de sécurité PVC PVDC aluminium de 7 gélule(s)

    • Code CIP7 : 3016791
    • Code CIP3 : 3400930167915
    • Prix : 8,74 €
    • Date de commercialisation : 25/08/2020
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65 %

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 06/04/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    ZORYON 20 mg, gélule

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Méthadone (chlorhydrate)....................................................................................................... 20 mg

    Pour une gélule

    Excipient à effet notoire : lactose

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Gélule.

    Gélule constituée d’un corps de couleur blanche comportant l’inscription en couleur noire « 20 mg » en radial et d’une coiffe de couleur caramel.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    ZORYON est indiqué chez les adultes et les adolescents à partir de 15 ans dans le traitement de fond de douleurs d’origine cancéreuse d’intensité modérée à sévère chez les patients qui ne sont pas soulagés de façon adéquate par d’autres opioïdes de palier 3, en raison d’une efficacité insuffisante et/ou d’effets indésirables excessifs.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Le traitement doit être instauré par une équipe hospitalière spécialisée dans la prise en charge de la douleur ou des soins palliatifs et expérimentée dans l’utilisation de la méthadone.

    Posologie

    La posologie de chaque patient doit être déterminée individuellement, en fonction de la situation clinique (traitement antalgique antérieur, facteurs de risques d’addiction) et de l’objectif thérapeutique.

    Plusieurs protocoles de conversion d’un traitement opioïde vers la méthadone ont été étudiés et sont actuellement utilisés lors de l’instauration d’un traitement par méthadone dans les douleurs d’origine cancéreuses. Les deux protocoles utilisés dans l’étude clinique ayant évalué ZORYON (EQUIMETH2) n’ont pas démontré une supériorité d’efficacité l’un par rapport à l’autre (voir rubrique 5.1).

    Le choix du protocole à utiliser lors de l’instauration du traitement est laissé à l’appréciation de l’équipe hospitalière.

    Mode d’administration

    Ce médicament est administré par voie orale.

    Surveillance particulière

    L’instauration et la titration du traitement nécessitent l’hospitalisation du patient.

    Une surveillance ECG doit être réalisée chez tous les patients avec un examen avant l’instauration de la méthadone et poursuivie si nécessaire tout au long du traitement (voir rubriques 4.3, 4.4 et 4.5).

    Phase de titration

    Le patient doit être hospitalisé lors de la phase de titration, du fait d’une surveillance attentive nécessaire afin de détecter tout signe de surdosage, en particulier afin de prévenir et prendre en charge tout risque de dépression respiratoire (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 4.9). Ce risque est maximal durant les premiers jours après l’introduction de ZORYON.

    Une fois que la posologie optimale a été obtenue, le traitement peut être poursuivi à domicile. Le patient et son entourage doivent être avertis des signes de surdosage qui doivent les amener à consulter un médecin en urgence.

    L’intérêt de la poursuite du traitement doit être régulièrement réévalué au regard des besoins antalgiques et des effets indésirables.

    Ajustement de la posologie

    La posologie doit être ajustée au cas par cas en fonction de l’utilisation moyenne quotidienne d’analgésiques jusqu’à ce qu’un équilibre entre efficacité analgésique et tolérance soit atteint. L’ajustement de la posologie peut être fait toutes les 24-48 heures. Toute augmentation de posologie présente un risque de surdosage qui doit être surveillé. En cas de mauvaise tolérance d’effets indésirables, la dose suivante peut être diminuée ou les intervalles modifiés (p.ex. toutes les 8 heures ou toutes les 12 heures).

    Conversion de la méthadone vers d’autres opioïdes

    S’il s’avère nécessaire de remplacer ZORYON par un autre opioïde, il convient de tenir compte de la durée et de la variabilité de la demi-vie de la méthadone (voir rubrique 5.2).

    Arrêt du traitement

    Comme tout traitement analgésique opioïde, le traitement par ZORYON doit être arrêté progressivement afin d’éviter les symptômes de sevrage (voir rubrique 4.4).

    Populations particulières

    Enfants et adolescents de moins de 15 ans

    ZORYON est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 15 ans en raison de l’absence de données d’efficacité et de sécurité dans cette population (voir rubrique 4.3).

    Patients âgés

    ZORYON doit être administré avec précaution chez le sujet âgé compte tenu du risque accru d’insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque, de la présence d’affections concomitantes et de la prise d’autres médicaments.

    Ces patients doivent être suivis de façon encore plus attentive pendant la titration, en particulier pour déceler tout signe de dépression respiratoire ou du système nerveux central.

    Insuffisance rénale ou hépatique

    La pharmacocinétique de la méthadone n’ayant pas été évaluée de façon approfondie chez des patients avec une insuffisance rénale ou hépatique, la prudence s’impose chez ces patients, notamment au moment de la titration, afin de détecter d’éventuels signes de dépression respiratoire ou du système nerveux central.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

    · Enfants et adolescents de moins de 15 ans, (voir rubrique 4.2),

    · Douleurs chroniques non cancéreuses,

    · Situations à risque élevé de dépression respiratoire, en particulier : patients naïfs aux opioïdes, douleurs aiguë ou post-opératoire (pas de possibilité de titration lors d’une utilisation de courte durée), insuffisance respiratoire sévère décompensée (en l'absence de ventilation artificielle).

    · Patients présentant un iléus paralytique constitué,

    · En association avec un agoniste-antagoniste morphinique (buprénorphine, nalbuphine), avec un antagoniste partiel morphinique (naltrexone, nalméfène), avec le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l’hydroxyzine, le millepertuis, l’oxybate de sodium ou la pipéraquine (voir rubrique 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    Dépendance

    Des dépendances physique et psychique peuvent apparaitre au cours d’un traitement par méthadone.

    Syndrome de sevrage

    L’arrêt brutal du traitement peut entraîner un syndrome de sevrage pouvant se manifester par les symptômes suivants : agitation, larmoiement, éternuement, rhinorrhée, bâillements, sudation, frisson, tremblements, mydriase, irritabilité, anxiété, douleurs des extrémités, douleur dorsale, arthralgie, myalgie, contracture musculaire, spasme musculaire, faiblesse, crampes abdominales, insomnie, nausées, anorexie, vomissements, diarrhée, hausse de la tension artérielle, de la fréquence respiratoire ou de la fréquence cardiaque, piloérection, et fièvre.

    L'apparition de ce syndrome de sevrage sera évitée par une diminution progressive des doses.

    Abus et mésusage

    La méthadone est un stupéfiant qui peut donner lieu à un mésusage et un usage abusif chez des personnes à risque. L'usage détourné peut entraîner des effets indésirables graves pouvant être fatals. La méthadone doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant ou ayant présenté des troubles d’usage de substance, y compris d’alcool.

    Ingestion accidentelle

    La dose létale de la méthadone est de l’ordre de 1 mg/kg pour les enfants et les personnes naïves ou peu dépendantes aux opioïdes. Afin d’éviter tout risque d’ingestion accidentelle, les patients doivent être avertis de mettre les plaquettes thermoformées en sûreté, de ne jamais sortir les gélules à l’avance de la plaquette thermoformée, de tenir les plaquettes thermoformées hors de portée et de la vue des enfants et de ne pas prendre ce médicament devant des enfants.

    Un service d’urgence doit être contacté immédiatement en cas d’ingestion accidentelle ou de suspicion d’ingestion (voir rubrique 4.8).

    Allongement de l’intervalle QT et torsades de pointe

    Des cas d’allongement de l’intervalle QT et des torsades de pointe ont été rapportés au cours de traitements par la méthadone, principalement pour des posologies élevées (> 120 mg/j). La méthadone doit être administrée avec prudence, sous surveillance clinique, électrolytique et ECG. La surveillance ECG doit être réalisée chez tous les patients avant l’instauration de la méthadone, avec un autre test ECG à la stabilisation de la posologie.

    La surveillance de l’ECG doit être poursuivie tout au long du traitement, et en particulier après chaque augmentation de posologie ou chez les patients présentant un risque d'allongement de l'intervalle QT, c’est-à-dire en cas :

    · d'antécédent connu d’allongement du QT (congénital ou acquis),

    · d’antécédents familiaux de mort subite,

    · de posologie élevée, supérieure à 120 mg/j,

    · de pathologie cardiaque évoluée,

    · de traitements médicamenteux susceptibles de donner des torsades de pointes: antiarythmiques de classe Ia (disopyramide, hydroquinidine, quinidine), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), certains antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), arsénieux, cocaïne, certains macrolides (érythromycine IV, spiramycine), certains neuroleptiques (amilsupride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), crizotinib, delamanide, hydroxychloroquine, méquitazine, moxifloxacine, prucalopride, sulfaméthaxazole + triméthoprime, torémifène, vandétanib, vincamine IV (voir rubrique. 4.5)

    · de traitements médicamenteux connus pour provoquer une hypokaliémie, ou pour entraîner une bradycardie, ou pour inhiber significativement le métabolisme de la méthadone (voir rubrique. 4.5).

    Dépression du SNC

    La surveillance et l’évaluation des patients pendant la première semaine sont primordiales. En effet lors de l’administration de méthadone, l’état d’équilibre est obtenu tardivement, avec en particulier un risque d’augmentation de la concentration plasmatique entre le 4ème et le 6ème jour, d’où une vigilance clinique accrue pendant cette période.

    Dans ce contexte, pendant la première semaine de traitement, une évaluation de la douleur et des effets indésirables (surtout somnolence et fréquence respiratoire) devra être réalisée plusieurs fois par jour, associée à une surveillance cardiovasculaire (pouls, tension artérielle, ECG).

    Si les effets indésirables sont trop importants (somnolence en particulier), la dose doit être réduite de moitié.

    La prise de méthadone avec de l’alcool ou des dépresseurs du système nerveux central (tels que tranquillisants, sédatifs, hypnotiques) peut augmenter le risque de dépression du système nerveux central.

    L'utilisation concomitante de méthadone et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou des médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. Par conséquent, les patients recevant des dépresseurs du système nerveux central et de la méthadone doivent être encore plus étroitement surveillés pour détecter les signes de dépression respiratoire, sédation et hypotension.

    En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques.

    Dans le cas d’une décision de prescrire la méthadone en même temps que des médicaments sédatifs, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée du traitement doit être aussi courte que possible (voir rubrique 4.5).

    Insuffisance surrénalienne

    Les analgésiques opioïdes peuvent provoquer une insuffisance surrénalienne réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes de l'insuffisance surrénalienne peuvent inclure des nausées, des vomissements, une perte d'appétit, de la fatigue, une faiblesse, des vertiges ou une hypotension artérielle.

    Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

    L'utilisation à long terme d'analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des taux d'hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes peuvent inclure une diminution de la libido, une impuissance ou une aménorrhée.

    Hypoglycémie

    Une hypoglycémie a été observée dans un contexte de surdosage en méthadone ou d’une augmentation de la dose. Une surveillance régulière de la glycémie est recommandée lors de l'augmentation de la dose (voir rubriques 4.8 et 4.9).

    La prise concomitante de méthadone avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l’alcool est déconseillée (voir rubrique 4.5).

    Excipients à effet notoire

    Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

    Ce médicament contient 2,6 mg de sodium par gélule, soit moins de 1 mmol (23 mg) par gélule, c’est à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ». Cependant, chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium, il faut tenir compte du nombre total de gélules de ZORYON prises par jour, qui pourrait apporter une quantité de sodium journalière supérieure à 23 mg.

    Précautions d’emploi

    La constipation est un effet indésirable connu de la méthadone. Il est impératif de rechercher et de prendre en charge une constipation pendant le traitement.

    Une perte de poids importante au cours du traitement doit conduire à une surveillance attentive pour déceler tout signe de surdosage qui pourrait être entrainé par un relargage soudain de la méthadone dans la circulation sanguine.

    La méthadone est à utiliser avec précaution chez les sujets âgés, les femmes enceintes (voir rubrique 4.6), les patients présentant une pathologie telle que : asthme, insuffisance respiratoire, rénale ou hépatique sévères et diabète.

    Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique chez les patients ambulatoires.

    Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien et entraîner des convulsions : ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un traumatisme crânien, des lésions intracrâniennes, d'autres circonstances dans lesquelles la pression du liquide céphalo-rachidien peut être augmentée, ou en cas d’antécédents d’épilepsie.

    Les opioïdes doivent être également utilisés avec précaution chez les patients souffrant d'hypotension, d’hypovolémie, d'hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.

    Le myosis induit par les opioïdes, les changements de niveau de conscience, ou les changements dans la perception de la douleur comme symptôme d’une maladie peuvent interférer avec l'évaluation du patient ou modifier le diagnostic ou l'évolution d’une maladie concomitante.

    Les opioïdes doivent être utilisés avec prudence chez les patients atteints de myxœdème, d’hypothyroïdie, ou d'insuffisance cortico-surrénalienne (par exemple, maladie d'Addison).

    Les opioïdes pouvant augmenter la pression intra-cholédocienne, ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant une dysfonction des voies biliaires.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Substances susceptibles de donner des torsades de pointe

    Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.

    Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment les antiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques. D'autres molécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.

    Pour l’érythromycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.

    L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale. Toutefois certains d’entre eux, en raison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, de l'hydroxychloroquine, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), de l’arsénieux, du crizotinib, du cotrimoxazole et des neuroleptiques.

    Cependant, le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes.

    Médicaments sérotoninergiques

    Le syndrome sérotoninergique peut survenir lors de l'administration concomitante de méthadone avec de la péthidine, des inhibiteurs de la monoamine oxydase (MAO) et des agents sérotoninergiques tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN) et les antidépresseurs tricycliques (ATC). Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent inclure des changements de l'état mental, une instabilité du système nerveux autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.

    Associations contre-indiquées

    + Morphiniques agonistes-antagonistes : buprénorphine, nalbuphine

    Diminution de l'effet de la méthadone par blocage compétitif des récepteurs.

    + Morphiniques antagonistes partiels : nalméfène, naltrexone

    Risque d'apparition d'un syndrome de sevrage

    Diminution de l’effet antalgique.

    + Citalopram, escitalopram

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Dompéridone

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Hydroxyzine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Millepertuis

    Diminution des concentrations de méthadone par le millepertuis, avec risque de syndrome de sevrage Diminution de l’effet antalgique.

    + Oxybate de sodium

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Pipéraquine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Associations déconseillées

    + Alcool (boisson ou excipient)

    Majoration par l’alcool de l'effet sédatif de ces substances.

    L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

    + Cotrimoxazole (sulfaméthoxazole + triméthoprime)

    Risque de troubles ventriculaires, notamment de torsades de pointes.

    Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.

    + Substances susceptibles de donner des torsades de pointe : Antiarythmiques de classe Ia (disopyramide, hydroquinidine, quinidine), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), certains antiparasitaires* (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), arsénieux, cocaïne, certains macrolides (érythromycine IV, spiramycine), certains neuroleptiques (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), crizotinib**, delamanide**, hydroxychloroquine, méquitazine, moxifloxacine, prucalopride, torémifène, vandétanib, vincamine IV

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    * Si cela est possible, interrompre l’un des 2 traitements. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

    ** Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographiques réguliers.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + Alfuzosine, anagrélide, bédaquiline, fluoxétine, olanzapine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque : bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.

    + Bocéprevir

    Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage et diminution de l’effet antalgique, par augmentation de son métabolisme hépatique par le bocéprévir.

    Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.

    + Bradycardisants : antiarythmiques de classe Ia, certains antiarythmiques de classe III, antagonistes du calcium bradycardisants (diltiazem, vérapamil), anticholinestérasiques, bêtabloquants, digoxine, pilocarpine, etc…

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Cimétidine

    Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d’allongement de l’intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée; si besoin, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.

    + Ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

    + Fluvoxamine

    Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d’allongement de l’intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée; si besoin, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la fluvoxamine et après son arrêt.

    + Hypokaliémiants : amphotéricine B voie IV, glucocorticoïdes, diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, réglisse, rhubarbe, ricin, tétracosactide

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

    + Inducteurs enzymatiques : carbamazépine, dabrafénib, éfavirenz, enzalutamide, eslicarbazépine, fosphénytoïne, lumacaftor, névirapine, oxcarbazépine, phénobarbital, phénytoïne, pitolisant, primidone, rifabutine, rifampicine

    Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage et diminution de l’effet antalgique, par augmentation de son métabolisme hépatique. Augmenter la fréquence des prises de méthadone (2 à 3 fois par jour au lieu d'une fois par jour).

    + Voriconazole

    Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone, avec risque de surdosage et risque majoré d’allongement de l’intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Surveillance clinique et électrocardiographique et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.

    + Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir

    Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage et diminution de l’effet antalgique par augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.

    Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.

    + Télaprévir

    Risque d’augmentation de l’intervalle QT.

    Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone. Aucune adaptation des doses de méthadone n’est requise lorsque l’on initie une co-administration avec le télaprévir. Toutefois, une surveillance clinique est recommandée, car la dose de méthadone peut devoir être adaptée chez certains patients.

    + Ondansétron

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

    Associations à prendre en compte

    +Antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

    Risque majoré de dépression respiratoire, et augmentation du risque de sédation, de coma et de décès en raison de la potentialisation de l'effet dépresseur du système nerveux central. La dose et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées (voir section 4.4).

    + Autres médicaments sédatifs

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

    Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    + Rilpivirine

    Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone.

    Aucun ajustement posologique n’est nécessaire lors de l’initiation d’un traitement associant la méthadone et la rilpivirine. Cependant une surveillance clinique est recommandée, car un ajustement posologique de la méthadone peut être nécessaire chez certains patients.

    + Traitements de substitution nicotinique

    Risque de surdosage lors du remplacement du tabac par le traitement substitutif.

    + Médicaments atropiniques

    Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    La méthadone traverse la barrière placentaire. Le rapport bénéfice/risque doit être pris en compte et son utilisation pendant la grossesse se fera si cela est absolument nécessaire. En cas d’utilisation régulière pendant la grossesse, une surveillance néonatale doit être réalisée afin de prévenir le risque de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.

    Allaitement

    La méthadone étant excrétée dans le lait maternel, l’allaitement doit être évité pendant le traitement.

    La décision de recommander l’allaitement doit tenir compte de l’avis d’un spécialiste. Il convient de prendre en considération si la femme reçoit une dose d’entretien stable de méthadone et si elle continue de consommer des substances illicites. Si l'allaitement est envisagé, la dose de méthadone doit être aussi faible que possible. Les prescripteurs doivent conseiller aux femmes qui allaitent de surveiller le nourrisson afin de déceler tout signe de sédation et de dépression respiratoire et de contacter immédiatement un service d’aide médicale urgente si cela se produit. Bien que la quantité de méthadone excrétée dans le lait maternel ne soit pas suffisante pour éviter complètement les symptômes de sevrage chez les nourrissons allaités, cela peut atténuer la gravité du syndrome de sevrage néonatale. S'il est nécessaire d’interrompre l'allaitement, cela doit être fait progressivement car un sevrage brutal pourrait augmenter les symptômes de sevrage chez le nourrisson.

    Fertilité

    La méthadone ne semble pas altérer la fertilité féminine humaine.

    Des études chez des hommes inclus dans des programmes de substitution avec la méthadone ont montré que la méthadone diminue la testostérone sérique et déprime nettement le volume de l'éjaculat et la motilité des spermatozoïdes.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    La méthadone a une influence majeure sur la capacité à conduire ou à utiliser des machines pendant et après le traitement. En cas de prise avec de l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, l'effet est susceptible d'être plus prononcé (voir rubriques 4.4 et 4.5). Le délai après lequel ces activités peuvent être reprises en toute sécurité est extrêmement patient-dépendant et doit être décidé par le médecin.

    4.8. Effets indésirables  

    Les risques majeurs de ZORYON sont la dépression respiratoire et les troubles du système nerveux central (somnolence, confusion, etc.). Bien que ces risques puissent survenir avec tout opioïde, la probabilité de survenue est élevée et maximale quelques jours après l’initiation du traitement pour la méthadone. Ces risques peuvent également être augmentés par les traitements concomitants (voir rubriques 4.4 et 4.5).

    Chez le sujet non dépendant physiquement aux opioïdes, la méthadone entraîne les mêmes effets que tous les opioïdes.

    Chez le sujet physiquement dépendant aux opioïdes, les dépressions respiratoires et les troubles du système nerveux central sont très fréquents.

    Des cas fatals d’ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants, ont été rapportés avec différentes formes de méthadone.

    Les effets indésirables ci-dessous sont classés par système organe et par fréquence. Les fréquences issues des essais cliniques sont classées en : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), indéterminé (la fréquence ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).

    Utilisation de la méthadone dans les douleurs cancéreuses

    Au cours d’un essai clinique évaluant la méthadone dans les douleurs cancéreuses (N= 144), les effets indésirables les plus fréquemment observés, rapportés chez plus de 10% des patients ont été : somnolence (47,2%), constipation (18,1%), vomissements (17,4%), état confusionnel (16,0%), hyperhidrose (13,2%), nausées (12,5%), myoclonies (11,1%) et surdosage (11,1%).

    Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables rapportés au cours de cet essai et considérés comme liés à la méthadone.

    Système Organe/Classe

    Très fréquent

    Fréquent

    Peu fréquent

    Infections et infestations

    Infection à candida Mycose orale

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Appétit diminué

    Hypokaliémie

    Affections psychiatriques

    Etat confusionnel

    Hallucination

    Anxiété

    Désorientation Ralentissement

    psychomoteur

    Agitation

    Hallucination visuelle

    Cauchemars

    Trouble du sommeil

    Hallucination auditive

    Affections du système nerveux

    Somnolence Myoclonie

    Tremblement

    Céphalée

    Trouble cognitif

    Clonus

    Sensation vertigineuse

    Sédation

    Perturbation de l'attention

    Trouble de l'équilibre

    Présyncope

    Altération de l’état de

    conscience

    Apraxie

    Coma

    Titubation de la tête

    Hypersomnie

    Contractions musculaires

    involontaires Paresthésie

    Syncope

    Affections oculaires

    Myosis

    Trouble de l'accommodation

    Sécheresse oculaire Augmentation de la sécrétion lacrymale

    Vision trouble

    Affections de l'oreille et du labyrinthe

    Vertige

    Affections cardiaques

    Fibrillation auriculaire

    Arythmie

    Arrêt cardiaque

    Affections vasculaires

    Hypotension

    Bouffée congestive

    Hypotension orthostatique

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Bradypnée Rhinorrhée

    Insuffisance respiratoire aiguë

    Anoxie

    Obstruction bronchique

    Dyspnée

    Hypoxie

    Sécheresse nasale

    Arrêt respiratoire

    Affections gastro-intestinales

    Constipation

    Vomissements Nausées

    Bouche sèche

    Diarrhée

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Hyperhidrose

    Sueurs nocturnes

    Prurit

    Rash

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Contractures musculaires

    Douleurs osseuses

    Myalgie

    Affections du rein et des voies urinaires

    Dysurie

    Incontinence urinaire

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Asthénie Douleur

    Fatigue

    Détérioration générale de l’état de santé

    Malaise

    Investigations

    Fréquence respiratoire diminuée

    Intervalle QT prolongé

    à l'électrocardiogramme

    Poids abaissé

    Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

    Chutes

    Utilisation de la méthadone dans la substitution des pharmacodépendances majeures aux opioïdes (fréquence indéterminée)

    Système Organe/Classe

    Effets indésirables

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Thrombopénie1

    Affections endocriniennes

    Hyperprolactinémie2

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Appétit diminué

    Hypoglycémie

    Affections psychiatriques

    Humeur euphorique3

    Insomnie

    Agitation

    Diminution de la libido

    Etat confusionnel

    Dépendance

    Désorientation

    Hallucination

    Affections du système nerveux

    Somnolence3

    Sédation3

    Céphalée

    Sensation vertigineuse3

    Syncope

    Convulsion

    Affections oculaires

    Défauts visuels

    Myosis

    Affections cardiaques

    Arrêt cardiaque4

    Bradycardie

    Palpitations

    Torsade de pointes

    Tachycardie

    Arythmie

    Affections vasculaires

    Hypotension4, 6

    Choc4

    Bouffée congestive

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Dépression respiratoire4

    Arrêt respiratoire4

    Affections gastro-intestinales

    Bouche sèche

    Nausées3,5

    Vomissement3

    Constipation3,5

    Douleur abdominale

    Affections hépatobiliaires

    Douleur biliaire

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Hyperhidrose3,5

    Prurit

    Rash

    Urticaire

    Affections du rein et des voies urinaires

    Dysurie3

    Rétention urinaire

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Gynécomastie

    Aménorrhée

    Dysménorrhée

    Dysérection

    Galactorrhée

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Oedème3

    Asthénie

    Fatigue

    Malaise

    Œdèmes périphériques

    Investigations

    Intervalle QT prolongé à l'électrocardiogramme

    Poids augmenté

    1 : Des cas réversibles de thrombopénie ont été rapportés chez des patients dépendants aux opioïdes avec hépatite chronique

    2 : Elévation de la prolactine lors de l’administration à long terme

    3 : Effets indésirables les plus fréquents chez les sujets pharmacodépendants aux opioïdes lors de la mise en place du traitement par la méthadone

    4 : Effets indésirables les plus sévères

    5 : Effets indésirables les plus fréquents chez les sujets pharmacodépendants aux opioïdes traités par la méthadone en phase d'entretien

    6 : Symptomatique

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    Myosis, bradypnée sévère, dépression respiratoire, somnolence sévère pouvant évoluer en stupeur voire coma, hypotension artérielle, bradycardie.

    En cas d’intoxication sévère, apnée, collapsus circulatoire, arrêt cardiaque et décès peuvent survenir. Dans quelques cas, le coma peut être associé à une hypothermie.

    Comme avec les autres opioïdes, des cas d'encéphalopathie ont été rapportés.

    Des cas d’hypoglycémie ont été rapportés.

    Traitement

    Un surdosage aux opioïdes est traité par l’administration d’un antagoniste des récepteurs opioïdes, tel que la naloxone. La longue durée d'action de la méthadone (jusqu'à 48 heures) peut nécessiter une administration répétée d’antagoniste.

    Le traitement symptomatique de la dépression respiratoire et de l'hypotension doit faire appel aux mesures de réanimation habituelles.

    Des cas fatals d’ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants, ont été rapportés (voir section 4.4).

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Analgésiques opioïdes, code ATC : N02AC

    Effets pharmacodynamiques

    La méthadone est un analgésique opioïde synthétique, agoniste principalement des récepteurs opioïdes mu, mais aussi des récepteurs delta et kappa. Deux autres activités (antagonisme du N-méthyl-d-aspartate (NMDA) et inhibition de la recapture des monoamines) contribuent à ses effets analgésiques tout en limitant le phénomène de tolérance.

    Efficacité et sécurité clinique

    L’efficacité de la méthadone chez les patients présentant des douleurs liées à un cancer, nécessitant un changement d’opioïdes en raison d’une analgésie insuffisante ou d’un traitement opioïde de palier III mal toléré, a été évaluée dans une étude clinique (EQUIMETH2) de phase III, multicentrique, en groupes parallèles, réalisée en ouvert, comparant la proportion de succès entre deux méthodes d’administration.

    Le succès était défini selon un critère binaire incluant un soulagement adéquat de la douleur et une absence de surdosage.

    Le soulagement adéquat de la douleur était défini par un score EVA <5 durant deux jours entre J1 et J4 et une diminution d’au moins deux points de l’EVA à J4.

    Le surdosage était défini par un score de Rudkin supérieur à 3 (=Yeux fermés, répondant à l’appel) ET une fréquence respiratoire < 8/min entre J1 et J4.

    Au final, aucune différence statistique n’a été mise en évidence entre les groupes traités par les deux méthodes d’administration sur le critère primaire d’efficacité (39.4% et 46.6% de succès, respectivement pour le protocole « à la demande » et le protocole à dose fixe).

    Respectivement 5 patients (7%) et 6 patients (8.2 %) pour les protocoles « à la demande » et à dose fixe ont rempli les critères définissant un surdosage.

    Les deux protocoles utilisés sont détaillés ci-après :

    Protocole par autocontrôle de la dose par le patient, sans chevauchement avec le traitement opioïde antérieur (protocole « à la demande », DEM)

    Ce protocole repose sur deux principes pour éviter tout surdosage :

    · L’arrêt de l’opioïde précédent avec relais d’emblée par la méthadone sans chevauchement,

    · L’équilibration se fait par une administration à la demande par le patient lui-même (il n’y a pas de prise imposée par un horaire régulier et le patient ne prendra une dose que s’il a mal).

    Modalités de conversion :

    · Conversion de la posologie de l’opioïde à arrêter en Morphine Equivalent Oral (MEO) selon les ratios habituels. Vérification des autres médicaments pris par le patient, susceptibles de pouvoir interagir avec la méthadone,

    · Arrêt de l’opioïde précédent et administration de la méthadone d’emblée, à la demande, jusqu’à équilibration du traitement qui advient entre le 4ème et le 6ème jour,

    · La dose unitaire de méthadone représente 10 % de la dose en MEO par 24h, sans dépasser 30 mg par prise,

    · Après une 1ère dose, une 2ème dose peut être administrée au bout d’une heure en cas de douleur résiduelle, sans dépasser 6 prises/jour,

    · Une évaluation quotidienne est nécessaire : si le patient a pris plus de 3 doses par 24 heures la dose unitaire est augmentée de 30 à 50%,

    · A partir du 6ème jour, possibilité de passer à 2 prises par jour en cas de dose stable depuis 48 heures. La dose des 48 heures divisée par 4 sera administrée toutes les 12 heures. De plus, en cas de nécessité d’interdose, 1/6ème de la dose fixe des 24 h pourra être administrée toutes les 3 heures.

    Protocole de conversion à dose fixe avec chevauchement avec le traitement opioïde antérieur (3DS):

    Ce protocole repose sur le principe d’un relais progressif pour éviter un syndrome de sevrage lié à l’arrêt de l’opioïde antérieur.

    Modalités de conversion :

    · Conversion de la posologie de l’opioïde à arrêter en Morphine Equivalent Oral (MEO) selon les ratios habituels. Vérification des autres médicaments pris par le patient susceptibles de pouvoir interagir avec la méthadone (voir rubrique 4.5),

    · Utilisation d’un ratio de conversion (MEO: méthadone) variable selon la posologie en MEO de l’ancien opioïde :

    o 4:1 pour les patients qui recevaient entre 30 et 90 mg en MEO par jour (diviser par la dose MEO pour obtenir la dose de méthadone à administrer),

    o 6:1 pour les patients qui recevaient entre 90 et 300 mg en MEO par jour,

    o 8:1 pour les patients qui recevaient plus de 300 mg en MEO par jour,

    · Répartition de la méthadone en 3 prises (dose de 24 h/3) par voie orale sur 24 heures sans dépasser 30 mg par prise,

    · Diminution de 50% de la posologie de l’ancien opioïde au moment de la rotation et à nouveau le lendemain puis arrêt. Il existe un chevauchement des deux opioïdes pendant deux jours (pour éviter un syndrome de sevrage du premier opioïde et laisser le temps à la méthadone de saturer les graisses).

    · Possibilité pour le patient d’avoir 3 doses supplémentaires de même posologie de méthadone que la titration en cas de réapparition de la douleur de J1 à J3,

    · Evaluation du risque de surdosage à J4 – J5, en particulier somnolence et fréquence respiratoire. Adaptation de la posologie de méthadone en fonction de la qualité du soulagement et de la tolérance et maintien de 3 prises par jour.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Du fait de son caractère liposoluble, la méthadone administrée par voie orale est bien absorbée par le tube digestif, le pic plasmatique est observé 2,5 à 4 heures après l’administration. Elle subit un effet de premier passage hépatique.

    Distribution

    La méthadone se lie à l'albumine et aux autres protéines plasmatiques et tissulaires, ce qui peut expliquer ses effets cumulatifs et sa lente vitesse d'élimination (son taux de fixation aux protéines plasmatiques est de 60% à 90%). Les concentrations tissulaires en méthadone (poumon, foie, rein) sont supérieures à la concentration plasmatique. Elle diffuse à travers le placenta et est excrétée dans le lait. Sa demi-vie plasmatique est très variable d’un patient à l’autre : des demi-vies de 12 à plusieurs dizaines d’heures ont été rapportées.

    Biotransformation

    La méthadone est métabolisée principalement au niveau hépatique où elle subit une N-déméthylation et une cyclisation sans conjugaison. Les métabolites sont inactifs.

    Des études in vitro et in vivo ont montré que le cytochrome P3A4 a peu d’influence sur la distribution, le métabolisme et la clairance de la méthadone. Par ailleurs, les cytochromes CYP2B6 et CYP2C19 ont des effets stéréosélectifs sur son métabolisme, le CYP2B6 métabolisant préférentiellement la S-méthadone et le CYP2C19 la R-méthadone. Le métabolisme de la méthadone dépend principalement de l’isoenzyme CYP2B6; la pertinence clinique de l’effet des substances inhibant cette isoenzyme est incertaine.

    Élimination

    La méthadone est excrétée par filtration glomérulaire puis subit une réabsorption rénale. Sa clairance rénale diminue avec l’augmentation du pH urinaire.

    L'excrétion urinaire est dose-dépendante et représente la voie principale d'élimination. Après l'administration d'une dose unique de méthadone, 20% sont excrétés dans les urines sous forme inchangée et 13% sous forme métabolisée. 20 à 40% de la dose initiale sont également excrétés dans les fèces sous forme métabolisée via la bile. La méthadone peut être trouvée dans la sueur et la salive.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Toxicité chronique

    Dans une étude de toxicité d’un an chez le chien, la méthadone administrée en gélules, à des doses quotidiennes comprises entre 5 et 20 mg/kg, a entraîné une réduction de la prise de poids, une sédation liée à la dose, une salivation excessive et des vomissements, une hyperirritabilité, une augmentation du rythme cardiaque et du complexe ventriculaire. Ces changements ont disparu dans la période de récupération. À la dose la plus élevée, les changements à l'électrocardiogramme étaient encore perceptibles après 6 semaines de récupération. Aucune modification histopathologique du cœur n’a été observée au moment du sacrifice. Après 6 et 12 mois de traitement, aucune anomalie n’a été observée au niveau du poids des organes, pathologie ou histopathologie quelle que soit la dose.

    Carcinogénèse

    Une étude de carcinogénèse réalisée chez la souris a montré une augmentation significative des adénomes hypophysaires à 15 mg/kg/jour, mais pas à 60 mg/kg/jour.

    Une étude de carcinogénèse réalisée chez le rat n’a pas montré d'augmentation de l'incidence des tumeurs liées au traitement, chez les rats mâles ou femelles.

    Mutagénèse

    La méthadone a montré une certaine activité génotoxique dans des essais in vitro, mais surtout dans des tests non validés et/ou à un niveau excessif de toxicité. Elle semblait être mutagène dans des essais in vivo chez la souris, mais pas chez le rat. Aucune conclusion finale ne peut être tirée concernant le potentiel génotoxique et l'extrapolation de ces données à l’homme est difficile.

    Fertilité

    Des études publiées montrent que le traitement par la méthadone de rats mâles peut altérer la fonction de reproduction. La méthadone produit une régression significative des organes sexuels secondaires et des testicules de souris et de rats mâles.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Carmellose sodique, carboxyméthylamidon sodique (type A), stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, lactose monohydraté.

    Enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane (E171), oxydes de fer (E172) rouge, noir et jaune (uniquement pour la coiffe).

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    7 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    14 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    21 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    28 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    35 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    42 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Les gélules ne doivent jamais être déconditionnées à l’avance de la plaquette thermoformée et doivent être avalées immédiatement après déconditionnement de la plaquette thermoformée (voir rubriques 4.4 et 4.8).

    Découper une unité de la plaquette thermoformée.

    Peler chaque unité à partir du coin non scellé pour accéder à la feuille d’aluminium qui peut être percée afin de libérer la gélule.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS

    3, AVENUE VICTORIA

    75184 PARIS CEDEX 04

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 301 679 1 5 : 7 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    · 34009 301 679 3 9 : 14 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    · 34009 301 679 4 6 : 21 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    · 34009 301 679 5 3 : 28 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    · 34009 550 614 7 2 : 35 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    · 34009 550 614 8 9 : 42 gélules sous plaquette thermoformée sécurisée (PVC/PVDC/Aluminium)

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    27 Décembre 2018.

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    Mars 2021.

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Médicament soumis à prescription initiale hospitalière.

    Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Stupéfiant. Prescription sur ordonnances sécurisées. Prescription limitée à 28 jours. Délivrance fractionnée par périodes de 7 jours maximum. Le prescripteur peut néanmoins préciser sur l'ordonnance la durée de chaque fraction, ou exclure le fractionnement en portant sur l'ordonnance la mention «délivrance en une seule fois», ou préciser que la dispensation doit se faire quotidiennement.

    La délivrance est effectuée par une pharmacie de ville

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 06/04/2021

    Dénomination du médicament

    ZORYON 20 mg, gélule

    Chlorhydrate de méthadone

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Ne laissez pas ce médicament à la portée des enfants.

    Ne prenez pas ce médicament devant des enfants.

    Ne sortez jamais les gélules à l’avance de leur plaquette thermoformée.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que ZORYON 20 mg, gélule et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ZORYON 20 mg, gélule ?

    3. Comment prendre ZORYON 20 mg, gélule ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver ZORYON 20 mg, gélule ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Analgésiques opioïdes - code ATC : N02AC

    ZORYON 20 mg, gélule est un puissant traitement de la douleur, à action centrale, contenant un principe actif (méthadone) du groupe des opioïdes.

    ZORYON 20 mg, gélule est indiqué, chez l’adulte et l’adolescent de plus de 15 ans, pour traiter les douleurs cancéreuses modérées à sévères lorsque d’autres opioïdes ne sont pas assez efficaces ou mal tolérés.

    Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Ne prenez jamais ZORYON 20 mg, gélule :

    · Si vous êtes allergique à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,

    · Si vous avez moins de 15 ans,

    · Si vous êtes atteint d’une insuffisance respiratoire (dépression respiratoire) grave,

    · Si vous présentez des dysfonctionnements intestinaux avec occlusion intestinale (iléus paralytique),

    · Si vous présentez des douleurs non cancéreuses.

    · Si vous prenez un traitement par la buprénorphine, le citalopram, la dompéridone, l’escitalopram, l’hydroxyzine, le millepertuis, la nalbuphine, le nalméfène, la naltrexone, l’oxybate de sodium ou la pipéraquine (voir Autres médicaments et ZORYON 20 mg, gélule).

    Avertissements et précautions

    Avertissements

    Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ZORYON 20 mg, gélule.

    En cas d’ingestion accidentelle, il existe un risque mortel pour les enfants et les personnes non ou peu dépendantes aux opioïdes.

    Ne sortez jamais les gélules à l’avance de la plaquette thermoformée, tenez les plaquettes thermoformées hors de portée des enfants et ne prenez pas ce médicament devant des enfants.

    En cas d’ingestion accidentelle ou en cas de doute, la personne ayant absorbé de la méthadone doit être conduite immédiatement au service des urgences le plus proche.

    Chez certains patients, ZORYON 20 mg, gélule peut être à l’origine de problèmes du rythme cardiaque, qui peuvent, dans de rares cas, mettre en jeu le pronostic vital. Les symptômes comprennent des malaises, des palpitations (sentir un rythme cardiaque rapide, plus fort ou irrégulier) ou un évanouissement. Votre médecin pourra être amené à vous prescrire un électrocardiogramme.

    Comme d'autres opioïdes, ZORYON 20 mg, gélule peut affecter la production normale d'hormones dans le corps, comme le cortisol ou les hormones sexuelles, en particulier si vous prenez des doses élevées pendant de longues périodes.

    La prise concomitante de ce médicament est déconseillée avec les boissons alcoolisées ou les médicaments contenant de l'alcool, avec la cocaïne, avec des médicaments pouvant provoquer des troubles du rythme cardiaque, avec des médicaments dérivés de l’arsenic, avec certains médicaments agissant sur le système nerveux central, avec certains antiparasitaires, avec certains anti-infectieux, avec crizotinib, méquitazine, prucalopride, torémifène, vandétanib, vincamine par voie intraveineuse (voir Autres médicaments et ZORYON 20 mg, gélule ).

    L’utilisation concomitante de ZORYON 20 mg, gélule et de médicaments sédatifs (médicaments agissant sur le système nerveux central) tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés peut augmenter le risque de somnolence, de difficultés à respirer (dépression respiratoire), de coma et peut entraîner la mise en jeu du pronostic vital. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques.

    Si votre médecin décide de prescrire ZORYON 20 mg, gélule en même temps que des médicaments sédatifs, la dose et la durée du traitement concomitant devront être limitées.

    Merci d’informer votre médecin en cas de prise de médicaments sédatifs, et de suivre les recommandations de votre médecin concernant la dose. Il serait utile, d'informer vos proches, vos amis et votre entourage pour qu'ils soient au courant de ces symptômes mentionnés ci-dessus.

    Insuffisance surrénalienne

    Consultez votre médecin ou votre pharmacien si vous ressentez l’un des symptômes suivants pendant que vous prenez de la méthadone :

    Faiblesse, fatigue, manque d'appétit, nausées, vomissements ou pression artérielle basse.

    Ces symptômes peuvent indiquer une production insuffisante de l’hormone cortisol par les surrénales, et vous pourriez avoir besoin de prendre une supplémentation hormonale.

    Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

    Une utilisation à long terme peut entraîner une diminution des niveaux d'hormones sexuelles et une augmentation des niveaux de l’hormone prolactine. Contactez votre médecin si vous présentez des symptômes tels qu'une baisse de la libido, une impuissance ou une absence de menstruation (aménorrhée).

    Dépendance et tolérance

    Lorsque ZORYON 20 mg, gélule est utilisé sur une longue durée, une tolérance aux effets s'installe et des posologies progressivement plus élevées peuvent être nécessaires pour continuer à soulager la douleur.

    L'utilisation chronique de ZORYON 20 mg, gélule peut entraîner une dépendance psychologique et physique et des symptômes de sevrage peuvent apparaître si l'arrêt du traitement est soudain. Lorsqu'il n'y a plus besoin de traitement par ZORYON 20 mg, gélule, il est conseillé de réduire progressivement la posologie afin d'éviter les symptômes de sevrage.

    Ce médicament doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des antécédents d'abus d'alcool et de drogues.

    Excipients

    Ce médicament contient du lactose. Si votre médecin vous a informé (e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélule, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ». Tenir compte de la quantité totale de gélules prise par jour.

    Précautions

    Prévenez votre médecin avant de prendre ZORYON 20 mg, gélule :

    · si vous avez des troubles du rythme cardiaque, un ralentissement des battements du cœur, des antécédents de syncope ou des antécédents familiaux de mort subite,

    · si vous êtes atteint d’asthme,

    · si vous êtes atteint d’insuffisance respiratoire, rénale ou hépatique grave,

    · si vous êtes atteint d’insuffisance des glandes surrénales (maladie d’Addison),

    · si vous êtes atteint de myxœdème ou hypothyroïdie (maladies de la glande thyroïde),

    · si vous êtes atteint d’hypertrophie prostatique (augmentation du volume de la prostate),

    · si vous êtes atteint d’épilepsie ou de tendance aux crises épileptiques,

    · si vous êtes atteint de diabète,

    · si vous êtes enceinte.

    La constipation est un effet indésirable connu de la méthadone. En cas de constipation pendant l’utilisation de ZORYON 20 mg, gélule, prévenez votre médecin, qui pourra vous proposer un traitement.

    Enfants et adolescents

    L’utilisation de ZORYON 20 mg, gélule n'a pas été étudiée chez l'enfant de moins de 15 ans. Sa sécurité d’emploi et son efficacité n'ont pas été établies, et de ce fait, son utilisation chez l'enfant de moins de 15 ans n'est pas recommandée.

    Autres médicaments et ZORYON 20 mg, gélule

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE avec de la buprénorphine, du citalopram, de la dompéridone, de l’escitalopram, de l’hydroxyzine, du millepertuis, de la nalbuphine, du nalméfène, de la naltrexone, de l’oxybate de sodium ou de la pipéraquine (voir Ne prenez jamais ZORYON 20 mg, gélule).

    Les associations aux substances/médicaments suivants SONT A EVITER :

    · alcool et médicaments contenant de l’alcool,

    · médicaments pouvant provoquer des troubles du rythme cardiaque (amiodarone, disopyramide, dronédarone, hydroquinidine, quinidine, sotalol),

    · médicaments dérivés de l’arsenic,

    · certains médicaments agissant sur le système nerveux central (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol),

    · certains antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine, hydroxychloroquine),

    · certains anti-infectieux (cotrimoxazole, delamanide, érythromycine par voie intraveineuse, moxifloxacine, spiramycine),

    · crizotinib, méquitazine, prucalopride, torémifène, vandétanib, vincamine par voie intraveineuse (voir Avertissements et précautions).

    Le risque d'effets indésirables augmente si vous utilisez la méthadone en même temps que des antidépresseurs (tels que citalopram, duloxétine, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline, venlafaxine, amitriptyline, clomipramine, imipramine, nortriptyline).

    Contactez votre médecin si vous présentez les symptômes suivants :

    · des changements d'état mental (par exemple agitation, hallucinations, coma),

    · des battements rapides du cœur, une tension artérielle instable, de la fièvre,

    · une exagération des réflexes, des troubles de la coordination, une raideur musculaire,

    · des symptômes gastro-intestinaux (par exemple nausées, vomissements, diarrhées).

    ZORYON 20 mg, gélule avec de l’alcool

    La prise concomitante de boissons alcoolisées est déconseillée avec ce médicament (voir Avertissements et précautions).

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    ZORYON 20 mg, gélule peut être utilisé pendant la grossesse si nécessaire.

    La méthadone traverse le placenta et passe dans la circulation sanguine de l'enfant. L'utilisation prolongée de méthadone pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage et une détresse respiratoire chez le nouveau-né.

    Allaitement

    Consultez votre médecin si vous allaitez ou envisagez d'allaiter pendant que vous prenez de la méthadone car cela pourrait affecter votre enfant.

    Surveillez votre enfant afin de détecter des signes et des symptômes anormaux tels qu'une somnolence accrue (plus importante que d'habitude), des difficultés respiratoires ou une diminution du tonus musculaire. Consultez immédiatement votre médecin si vous constatez l'un de ces symptômes.

    Fertilité

    La méthadone ne semble pas altérer la fertilité féminine.

    Concernant la fertilité masculine, la méthadone peut diminuer la testostérone dans le sang et abaisser le volume de l’éjaculat et la motilité des spermatozoïdes.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    La vigilance et la réactivité peuvent être altérées de telle manière que l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines en serait affectée voire complètement défaillante.

    Pour consulter les effets secondaires éventuels affectant les compétences motrices et la concentration, voir la rubrique 4.

    Lorsque la posologie est stable, une interdiction totale de conduire des véhicules n'est pas nécessaire. Le médecin traitant doit évaluer la situation individuelle.

    Veuillez voir avec votre médecin si, ou dans quelles conditions, vous pouvez conduire un véhicule.

    ZORYON 20 mg, gélule contient du lactose.

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Les doses sont individuelles.

    Le médicament est administré par voie orale.

    NE SORTEZ JAMAIS LES GELULES A L’AVANCE DE LEUR PLAQUETTE THERMOFORMEE.

    TENEZ LA PLAQUETTE THERMOFORMEE HORS DE LA PORTEE ET DE LA VUE DES ENFANTS.

    NE PRENEZ PAS CE MEDICAMENT DEVANT DES ENFANTS.

    Découper une unité de la plaquette thermoformée.

    Peler chaque unité à partir du coin non scellé pour accéder à la feuille d'aluminium qui peut être percée afin de libérer la gélule.

    Les gélules doivent être avalées immédiatement après la sortie la plaquette thermoformée.

    Si vous avez l'impression que l'effet de ZORYON 20 mg, gélule est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    Si vous avez pris plus de ZORYON 20 mg, gélule que vous n’auriez dû

    Un surdosage en produits morphiniques constitue un DANGER VITAL, nécessitant un traitement en urgence sous surveillance médicale.

    Cela peut entraîner une hypoglycémie (diminution du taux de sucre dans le sang).

    Consultez immédiatement votre médecin ou un centre antipoison.

    Si vous oubliez de prendre ZORYON 20 mg, gélule

    Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre ZORYON 20 mg, gélule

    N'arrêtez pas votre traitement sans en informer votre médecin.

    Lorsqu'il n'y a plus besoin du traitement par ZORYON 20 mg, gélule, il est conseillé de réduire progressivement la posologie afin d'éviter les symptômes de sevrage.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Les manifestations les plus graves sont : dépression ou arrêt respiratoire, hypotension sévère, troubles du rythme voire arrêt cardiaque.

    Des cas fatals d’ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants ont été rapportés.

    Effets indésirables très fréquents

    Ces effets peuvent concerner plus de 1 personne sur 10 traitée par ZORYON 20 mg, gélule

    Confusion, somnolence, contractions musculaires, constipation, vomissements, nausées, transpiration excessive.

    Effets indésirables fréquents

    Ces effets peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 100 traitée par ZORYON 20 mg, gélule

    Appétit diminué, hallucination, anxiété, désorientation, ralentissement psychomoteur, agitation, cauchemars, trouble du sommeil, tremblement, céphalées, troubles de mémoire, sédation, perturbation de l’attention, troubles de l’équilibre, sensations d’étourdissement et de vertiges, rétrécissement pupillaire, troubles de l’accommodation, troubles du rythme cardiaque avec possibles anomalies à l’électrocardiogramme, hypotension, respiration lente, écoulement nasal, bouche sèche, sueurs nocturnes, démangeaisons, difficulté à la miction, fatigue, douleur, fréquence respiratoire diminuée, poids abaissé, chute.

    Effets indésirables peu fréquents

    Ces effets peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 1000 traitée par ZORYON 20 mg, gélule

    Infections par des champignons, diminution du taux de potassium dans le sang, hallucination auditive, altération de l’état de conscience pouvant aller jusqu’à une perte de conscience brutale et brève et un coma, difficulté à effectuer un mouvement, titubation de la tête, hypersomnie, fourmillement, sécheresse oculaire et nasale, augmentation de la sécrétion lacrymale, vision trouble, vertige, troubles du rythme cardiaque pouvant aller jusqu’à un arrêt cardiaque, rougeur de peau avec sensation de chaleur, diminution de la pression artérielle lors du passage de la position couchée à la position debout, difficulté à respirer pouvant aller jusqu’à une insuffisance respiratoire aiguë et un arrêt respiratoire, diarrhée, éruption cutanée, incontinence urinaire, détérioration générale de l'état de santé, malaise.

    Fréquence indéterminée

    Hypoglycémie (diminution du taux de sucre dans le sang).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et les plaquettes après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient ZORYON 20 mg, gélule  

    · La substance active est :

    Chlorhydrate de méthadone................................................................................................... 20 mg

    Pour une gélule

    · Les autres composants sont :

    Carmellose sodique, carboxyméthylamidon sodique (type A), stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, lactose monohydraté.

    Enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane (E171), oxydes de fer (E172) rouge, noir et jaune (uniquement pour la coiffe).

    Qu’est-ce que ZORYON 20 mg, gélule et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de gélule.

    Boîte de 7, 14, 21, 28, 35 et 42 gélules.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ASSISTANCE PUBLIQUE-HOPITAUX DE PARIS

    13, AVENUE VICTORIA

    75184 PARIS CEDEX 04

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRES BOUCHARA-RECORDATI

    IMMEUBLE LE WILSON

    70, AVENUE DU GENERAL DE GAULLE

    92800 PUTEAUX

    Fabricant  

    LABORATOIRES BOUCHARA-RECORDATI

    PARC MECATONIC

    03410 SAINT-VICTOR

    OU

    SOPHARTEX

    21, RUE DU PRESSOIR

    28500 VERNOUILLET

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Mars 2021.

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-17786
    • Date avis : 18/09/2019
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par ZORYON est important dans l’indication de l’AMM.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-17786
    • Date avis : 18/09/2019
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Prenant en compte :<br>- les propriétés analgésiques connues de la méthadone et les données cliniques qui plaident en faveur de l’efficacité du produit dans la prise en charge des douleurs d’origine cancéreuse chez les patients qui nécessitent une rotation d’opioïde de palier III,<br>- l’impact potentiel de cet antalgique opioïde, indiqué dans la pharmacodépendance majeure aux opiacés, sur le parcours de soins ou de vie de ces patients,<br>- l’absence de données cliniques permettant de conclure à la supériorité de la méthadone en termes d’efficacité et/ou de tolérance par rapport aux autres antalgiques utilisés dans le cadre d’une rotation d’opioïde de palier III et,<br>- la nécessité d’une prise en charge hospitalière pour l’instauration du produit et d’un suivi rapproché du patient par un médecin expérimenté dans l’utilisation de la méthadone, <br>la Commission considère que ZORYON n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie de prise en charge de la douleur chronique d’origine cancéreuse non soulagée de façon adéquate par d’autres opioïdes de palier III.
    • Lien externe