ZANOSAR
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : lyophilisat pour préparation injectable
- Date de commercialisation : 08/02/1985
- Statut de commercialisation : Autorisation abrogée
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : KEOCYT
Les compositions de ZANOSAR
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Lyophilisat | STREPTOZOCINE | 10235 | 1 g | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 1 g
- Code CIP7 : 5619827
- Code CIP3 : 3400956198276
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 10/09/2020
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 31/10/2017
ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Streptozocine....................................................................................................................... 1,000 g
Pour un flacon en poudre.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour préparation injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement des adénocarcinomes métastatiques des îlots de Langerhans.
· Traitement des tumeurs carcinoïdes métastasées.
L'association avec le 5 fluoro-uracile a donné des résultats supérieurs à ceux obtenus par chacun des traitements administrés séparément.
4.2. Posologie et mode d'administration
Ce médicament doit être administré par voie intraveineuse directe ou en perfusion courte (de l'ordre de 15 à 30 minutes). Il est inactif par voie orale (cf. conditions d’utilisation et de délivrance).
Ce médicament doit être administré avec prudence au travers d’une ligne de perfusion directe puisqu’il s’agit d’un produit vésicant.
Le dosage est habituellement calculé en fonction de la surface corporelle (en m2).
Deux schémas posologiques peuvent être utilisés:
· Traitement quotidien
La dose recommandée pour une administration intraveineuse par jour est de 500 mg/m2 de surface corporelle pendant cinq jours consécutifs toutes les six semaines jusqu'à l'obtention d'un bénéfice thérapeutique maximal, ou l'apparition de signes de toxicité. Une augmentation de la dose au cours de ce schéma n'est pas recommandée.
· Traitement hebdomadaire
Pour les deux premières séquences, la dose hebdomadaire recommandée pour une administration intraveineuse est de 1000 mg/m2 de surface corporelle. Pour les séquences suivantes, les doses peuvent être augmentées chez les patients pour lesquels il n'a pas été noté de réponse thérapeutique et chez qui il n'a pas été observé de manifestation de toxicité au cours du traitement précédent.
Cependant, une dose de 1500 mg/m2 de surface corporelle en une fois ne doit pas être dépassée (toxicité rénale).
Avec ce schéma, le délai moyen de réponse est de dix-sept jours environ et le temps moyen pour obtenir une réponse maximale est de trente-cinq jours environ. On entend par réponse maximale le niveau de réponse thérapeutique que l'on ne peut pas améliorer par une augmentation des doses ou une augmentation du temps de traitement.
La dose totale moyenne par cure de traitement pour obtenir une réponse thérapeutique est de l'ordre de 2000 mg/m2 de surface corporelle.
La dose totale moyenne pour obtenir une réponse maximale est de l'ordre de 4000 mg/m2 de surface corporelle.
La durée idéale du traitement d'entretien n'a pas encore été établie, quel que soit le schéma utilisé.
Chez des patients atteints de tumeurs fonctionnelles, une surveillance régulière de l'insulinémie en période de jeûne permet une appréciation de la réponse biochimique au traitement.
Chez des patients ayant des tumeurs fonctionnelles ou non, la réponse au traitement peut être évaluée par une réduction significative de la taille de la masse tumorale et des adénopathies.
Chez des sujets porteurs de métastases de tumeurs carcinoïdes, la réponse thérapeutique sera évaluée sur la réduction significative du volume tumoral des métastases.
Population pédiatrique
Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administration
Attention :
Il est extrêmement important de s’assurer que l’administration est intraveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose des tissus environnants. En cas d’extravasation, l’administration sera interrompue immédiatement.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Mode d’emploi
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Association
Ce médicament peut faire l'objet d'un traitement associé avec le 5 fluoro-uracile (5-FU) selon le protocole suivant:
· streptozocine 500 mg/m2/jour pendant 5 jours,
· 5 FU 400 mg/m2/jour pendant 5 jours,
Traitement à renouveler à six semaines d'intervalle.
Une réduction de dose ou un arrêt du traitement doivent être envisagés en cas d’insuffisance hépatique ou de signes de toxicité médullaire (apparaissant en général en cas d’association de la streptozocine avec une chimiothérapie) (voir rubrique 4.8).
· Insuffisance rénale avérée (voir rubrique 4.4)
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Vaccin antiamarile : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
· Néphrotoxicité :
Il existe une toxicité rénale, fonction de la dose, avec effet cumulatif, qui peut être sévère voire fatale.
L’utilisation de la streptozocine doit être envisagée chez l’insuffisant rénal uniquement si le bénéfice thérapeutique est jugé supérieur au risque de néphrotoxicité encouru. En raison du risque sévère voire fatal de néphrotoxicité, aucun autre médicament potentiellement néphrotoxique ne doit être administré de manière concomitante à la streptozocine. Une hydratation adéquate est recommandée pour réduire le risque de néphrotoxicité au niveau tubulaire rénal en réduisant les concentrations rénales et urinaires du médicament et de ses métabolites.
Des dosages sanguins (créatinine et clairance de la créatinine, urée, électrolytes principaux) et urinaires (protéinurie et glycosurie des 24 heures) doivent être effectués avant le traitement, pendant celui-ci, puis de façon hebdomadaire pendant 4 semaines après le traitement.
Même si les effets indésirables rénaux peuvent être réversibles à l’arrêt du traitement, la néphrotoxicité peut être irréversible et fatale en cas d’insuffisance rénale chronique, si le traitement est poursuivi au-delà des premiers signes de néphrotoxicité (voir rubrique 4.8).
· Fonction médullaire :
La recherche de signes de toxicité médullaire/hématologique (signes cliniques et numération formule sanguine) doit être réalisée avant et au cours du traitement par la streptozocine.
· Fonction hépatique :
En raison du risque de toxicité hépatique, une évaluation de la fonction hépatique est recommandée avant l’initiation du traitement puis régulièrement au cours du traitement.
· Effets immunosuppresseurs / Augmentation de la sensibilité aux infections :
L’administration de vaccins vivants ou vivants atténués chez des patients immunodéprimés par des traitements de chimiothérapie incluant la streptozocine, peut entraîner des infections graves voire fatales. Des vaccins morts ou inactivés peuvent être administrés. Cependant, la réponse à ces vaccins peut être atténuée (voir rubrique 4.5).
Précautions d’emploi
· Surveillance au cours du traitement :
Les malades traités doivent faire l'objet d'une surveillance stricte, à la recherche notamment de signes de toxicité rénale, hépatique ou hématologique. Un ajustement de la posologie ou une interruption du traitement pourront être nécessaires en fonction de la toxicité observée.
L'hospitalisation des patients pendant le traitement n'est pas indispensable, mais l'évaluation de la tolérance au produit doit pouvoir être suivie facilement (examens biologiques...).
Population pédiatrique
L’utilisation de la streptozocine chez l’enfant n’a pas été étudiée.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions communes à tous les cytotoxiques
Associations contre-indiquées
+ Vaccin antiamarile (fièvre jaune)
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle (voir rubrique 4.3).
Associations déconseillées
+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Risque de survenue de convulsions par diminution de l’absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d’efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
+ Vaccins vivants atténués sauf antiamarile
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe (poliomyélite).
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
+ Antivitamine K (AVK)
La grande variabilité de la coagulabilité et de l’augmentation des risques thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales, à laquelle s’ajoute l’éventualité d’une interaction entre les AVK et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s’il est décidé de traiter le patient par AVK, d’augmenter la fréquence des contrôles de l’INR.
Interactions spécifiques à la streptozocine
· Ce médicament ne doit pas être utilisé en association ou séquentiellement avec d'autres produits possédant une néphrotoxicité potentielle.
· La streptozocine peut diminuer l'élimination de médicaments éliminés principalement par voie hépato-biliaire, notamment l'adriamycine, et majorer en conséquence leur toxicité.
Il a été rapporté que la streptozocine prolonge la demi-vie d’élimination de la doxorubicine. En cas d’administration simultanée de ces deux médicaments, une réduction de dose de la doxorubicine doit être envisagée.
L’administration d’amphotéricine B avec des agents antinéoplasiques, dont la streptozocine, peut augmenter le risque de néphrotoxicité, d’hypotension et de bronchospasme. Si l’association de ces agents est nécessaire, il est conseillé de surveiller étroitement la pression artérielle, ainsi que les fonctions rénale et pulmonaire.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Comme avec d'autres cytostatiques et agents mutagènes, l'administration de ce médicament n'est pas recommandée chez la femme enceinte.
Le passage de la streptozocine dans le lait maternel n'a pas été établi. Par prudence l'allaitement doit être arrêté pendant le traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Sur la base d’effets secondaires rapportés (i.e. confusion, léthargie), la streptozocine pourrait potentiellement avoir une influence sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Affections du rein et des voies urinaires :
La toxicité rénale est observée chez de nombreux patients traités (28-73 pour cent selon les séries).
Elle peut se manifester par une augmentation de l’urémie et de l’azotémie, une anurie, une protéinurie, une hypophosphatémie, une hyperchlorémie, une acidose rénale tubulaire pouvant être associée à un syndrome Falconi-Like, mis en évidence par une glycosurie, une acétonurie, et une aminoacidurie, qui sont les signes de dysfonctionnements glomérulaires et tubulaires. Une hypokaliémie et une hypocalcémie peuvent aussi apparaître.
L’hypophosphatémie et une protéinurie modérée constituent les premières manifestations d’altération de la fonction rénale, une réduction des doses est alors recommandée ; la majoration de cette protéinurie et surtout l’apparition de signes d’atteinte tubulaire proximale doivent entraîner l’interruption du traitement. L’augmentation de l’urémie, de l’azotémie et de la créatinémie apparaissent généralement plus tard au cours du traitement (voir rubrique 4.4).
Affections gastro-intestinales :
Nausées importantes et vomissements qui ont parfois pu nécessiter l'interruption du traitement. Des cas de diarrhées ont également été signalés.
Affections hépatobiliaires :
Une toxicité hépatique a été observée chez certains patients (élévation des enzymes hépatiques, hypoalbuminémie).
Une élévation transitoire des concentrations sériques en ASAT, ALAT, LDH et/ou en phosphatases alcalines apparaît chez environ 25% des patients traités par la streptozocine. De même, il a été rapporté une augmentation de la bilirubine sérique et une hypoalbuminémie. Les effets hépatique sévères à fatals sont rares.
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Toxicité médullaire/hématologique rare, le plus souvent légère à modérée et réversible impliquant le plus souvent des décroissances légères dans les valeurs d'hématocrite. Cependant, quelques cas de leucopénie et de thrombopénie importantes avec issue fatale ont été rapportés.
Une insuffisance médullaire légère à modérée, se traduisant par une leucopénie, une neutropénie, une thrombocytopénie et une anémie (diminution de l’hématocrite et du taux d’hémoglobine) apparaît chez 10 à 20% des patients traités. L’insuffisance médullaire peut être cumulative et plus sévère chez des patients précédemment traités avec d’autres agents antinéoplasiques ou par radiothérapie. Les Nadir des leucocytes et des plaquettes apparaissent généralement 1 à 2 semaines après le traitement. Une éosinophilie asymptomatique a aussi été rapportée, mais disparaît à l’arrêt du traitement.
Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Un choc insulinique, avec hypoglycémie, a été rarement rapporté chez des patients ayant des insulinomes, généralement dans les 24 heures après l’administration de streptozocine.
Des anomalies, faibles à modérées, de la tolérance au glucose ont été notées. Elles ont été le plus souvent réversibles. Deux cas réversibles de diabète insipide néphrogénique ont été rapportés.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Une nécrose grave a été rapportée suite à l’extravasation du produit. Une sensation de brûlures, du site d’injection jusqu’au bras, a été rapportée chez certains patients suite à une administration en bolus. Une fièvre est rarement apparue.
Affections du système nerveux / Affections psychiatriques :
Confusion, léthargie et dépression chez un nombre limité de patients recevant une administration I.V. en continue durant 5 jours. Des effets sur le SNC n’ont pas été signalés avec les autres modes d’administration.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Il n'existe aucun antidote connu à la streptozocine. Il faut donc éviter un surdosage, et pour cela mesurer le risque potentiel d’un surdosage, évaluer avec prudence la dose à administrer et mettre en place des mesures de diagnostic et de traitement.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTINEOPLASIQUES ET IMMUNOMODULATEURS, code ATC : L01AD
La streptozocine est un antibiotique antitumoral de synthèse, chimiquement apparenté aux autres nitrosourées utilisées en chimiothérapie anti-cancéreuse. Elle s'en différencie par la présence d'un groupement glucopyranosyl.
Comme les autres agents alkylants, la streptozocine inhibe l'initiation de la synthèse de l'ADN et est faiblement active sur les synthèses protéiques et de l'ARN. Le mécanisme de l'action diabétogène est encore incomplètement connu.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Les études chez l'homme ont montré que 60-72 pour cent de la dose administrée peuvent être retrouvés dans les urines dans les 24 heures suivant l'administration, dont 10-20 pour cent sous forme inchangée. Les métabolites n'ont pas encore été identifiés.
5.3. Données de sécurité préclinique
Il a été rapporté une incompatibilité de la streptozocine diluée dans le chlorure de sodium avec l’allopurinol à cause de la précipitation du produit.
L’aztréonam ou l’association pipéracilline/tazobactam dilués dans une solution de dextrose à 5% peuvent changer le contenu de la solution et doivent être considérés comme incompatibles avec la streptozocine.
En l’absence de données supplémentaires, il conviendra d’associer avec prudence ZANOSAR à d’autres traitements.
Avant ouverture: 2 ans.
Après reconstitution et dilution :
La stabilité physico-chimique de la solution de streptozocine reconstituée a été démontrée sur 48 heures entre 2°C et 8°C. Toutefois, le produit ne contient pas de conservateur et n’est pas destiné à un usage multiple. Aussi, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution et dilution relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver au réfrigérateur (entre +2°C et +8°C), à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre en flacon (verre). Boîte de 1 flacon.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).
Le médicament doit être reconstitué à l’aide de 9,5 ml de soluté injectable isotonique de glucose à 5% ou de chlorure de sodium à 0,9%, ou d’eau pour préparations injectables. La solution obtenue, jaune or pâle, contient 100mg de streptozocine et 22 mg d’acide citrique par ml.
Au-delà d’un volume de 9,5 ml de diluant, lorsque des dilutions plus importantes doivent être mises en œuvre, l’utilisation des solvants précités est recommandée. La concentration de la solution finale obtenue doit donc être recalculée en fonction du volume additionnel de diluant.
Le choix du volume de dilution est dépendant des protocoles d’oncologie mis en œuvre. Le seul point commun de ces protocoles est l’utilisation initiale de 9,5 ml pour diluer le lyophilisat au sein du flacon. Des poches de 100 à 500 ml de solution de dilution peuvent ensuite être utilisées.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
106 AVENUE MARX DORMOY
IMMEUBLE CAP SUD
92120 MONTROUGE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 561 982-7 ou 34009 561 982 7 6 : poudre en flacon (verre). Boîte de 1
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation: 08 février 1985
Date de dernier renouvellement: 08 février 2005
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière. Médicament à prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 31/10/2017
ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable
Streptozocine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable?
3. Comment utiliser ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable ?
6. Contenu de l’emballage et autre informations.
Classe pharmacothérapeutique : ANTINEOPLASIQUES ET IMMUNOMODULATEURS - code ATC : L01AD
Il est indiqué notamment dans certaines maladies du pancréas.
Ce médicament peut être associé avec un autre médicament de la même classe, le 5-fluorouracile (5-FU). L’association a donné des résultats supérieurs à ceux obtenus par chacun des traitements administrés séparément.
· si vous êtes allergique à la streptozocine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
· si vous souffrez d’une insuffisance rénale (défaillance des fonctions du rein),
· en association avec le vaccin contre la fièvre jaune.
Avertissements et précautions
· en raison de la toxicité rénale (au niveau des reins) de ce médicament, vous devez prévenir votre médecin si vous souffrez de problèmes au niveau des reins. Dans tous les cas, votre fonction rénale sera surveillée par des dosages sanguins et urinaires avant le traitement, pendant celui-ci, puis toutes les semaines pendant 4 semaines après le traitement,
· ce médicament présente également une toxicité hépatique (au niveau du foie) et hématologique (au niveau du sang),
· en cas d’association avec un autre médicament de la même classe, des mesures particulières de surveillance seront appliquées,
· une hospitalisation pendant le traitement n’est pas indispensable, mais l’évaluation de la tolérance au produit doit pouvoir être suivie facilement (examens biologiques…).
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser ZANOSAR.
Suivi pendant le traitement
Ce médicament ne peut être utilisé que sous surveillance médicale stricte : un examen médical et des analyses de sang sont nécessaires pendant le traitement. Un ajustement de la dose ou une interruption du traitement pourront être nécessaires en fonction de la toxicité observée (caractère toxique) du traitement.
Enfants
Sans objet.
Autres médicaments et ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable
Ce médicament NE DOIT PAS ÊTRE UTILISÉ dans les cas suivants :
· En cas d’insuffisance rénale avérée ainsi qu’en association ou de façon successive avec d’autres produits possédant une néphrotoxicité potentielle (toxicité rénale) (sauf avis contraire de votre médecin, vous ne devez pas utiliser d’autres médicaments qui présentent une toxicité au niveau des reins).
· Association avec le vaccin contre la fièvre jaune (vous ne devez pas vous faire vacciner contre la fièvre jaune pendant l’utilisation de ZANOSAR).
Avertissez votre médecin :
· si vous utilisez ou avez récemment utilisé certains médicaments dans le traitement de l’épilepsie (médicaments à base de phénytoïne ou de fosphénytoïne),
· si vous devez vous faire vacciner contre certaines maladies : rougeole, rubéole, oreillons, poliomyélite, tuberculose, varicelle (vaccins vivants atténués),
· si vous prenez un médicament qui diminue ou supprime les défenses de l’organisme (immunosupresseur),
· si vous prenez des anticoagulants par voie orale (AVK).
L’association de ce médicament avec d’autres médicaments de la même classe sera réalisée avec précaution dans la mesure où la toxicité de ces médicaments peut s’additionner.
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable avec des aliments et boissons
Sans objet.
L’administration de ce médicament n’est pas recommandée chez la femme enceinte.
Le passage du médicament dans le lait maternel n’a pas été établi. Par prudence, vous devez arrêter d’allaiter pendant le traitement.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Cependant, au vu des effets indésirables, l’attention est attirée chez les conducteurs de véhicules sur le risque de somnolence et de confusion pouvant survenir au cours d’une administration du médicament par voie intraveineuse ; il est conseillé d’éviter de conduire ou d’utiliser certains outils ou machines les jours où le traitement vous est administré.
ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable contient
Sans objet.
Ce médicament doit être exclusivement préparé et administré par un professionnel de santé.
Ce médicament doit être administré par voie intraveineuse directe ou en perfusion courte (de l’ordre de 15 à 30 minutes).
Ce traitement peut également faire l’objet d’un traitement associé avec un médicament de la même classe appelé le 5-fluorouracile (5-FU).
Le médecin décidera de la dose à administrer en fonction de votre surface corporelle ainsi que de la durée du traitement.
Posologie
Deux schémas posologiques peuvent être utilisés :
· Traitement quotidien :
La dose recommandée pour une administration intraveineuse par jour est de 500 mg/m2 de surface corporelle pendant cinq jours consécutifs toutes les six semaines jusqu’à l’obtention d’un bénéfice thérapeutique maximal, ou l’apparition de signes de toxicité. Une augmentation de la dose au cours de ce schéma n’est pas recommandée.
· Traitement hebdomadaire :
Pour les deux premières séquences, la dose hebdomadaire recommandée pour une administration intraveineuse est de 1 000 mg/m2 de surface corporelle. Pour les séquences suivantes, les doses peuvent être augmentées, chez les patients pour lesquels il n’a pas été noté de réponse thérapeutique et chez lesquels il n’a pas été observé de manifestation de toxicité au cours du traitement précédent.
Cependant, une dose de 1 500 mg/m2 de surface corporelle en une fois ne doit pas être dépassée (toxicité rénale).
Avec ce schéma, le délai moyen de réponse est de 17 jours environ et le temps moyen pour obtenir une réponse maximale est de 35 jours environ.
On entend par réponse maximale le niveau de réponse thérapeutique que l’on ne peut pas améliorer par une augmentation des doses ou une augmentation du temps de traitement.
La dose totale moyenne par cure de traitement pour obtenir une réponse thérapeutique est de l’ordre de 2000 mg/m2 de surface corporelle.
La dose totale moyenne pour obtenir une réponse maximale est de l’ordre de 4000 mg/m2 de surface corporelle.
Association :
Ce médicament peut faire l’objet d’un traitement associé avec le 5-fluorouracile (5-FU) selon le protocole suivant :
· Streptozocine 500 mg/m2 jour pendant 5 jours,
· 5-FU 400 mg/m2 jour pendant 5 jours,
Traitement à renouveler à six semaines d’intervalle.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
Modalités de manipulation
À l’attention du personnel soignant :
Comme pour tout cytotoxique, la préparation et la manipulation de ce produit nécessitent un ensemble de précautions permettant d’assurer la protection du manipulateur et de son environnement, dans les conditions de sécurité requises pour le patient. L’usage de gants est indispensable. En cas de contact accidentel de la poudre ou de la solution avec la peau ou les muqueuses, laver immédiatement la zone concernée à l’aide de savon et d’eau.
L’utilisation de hottes à flux laminaire et de blouses à usage unique est recommandée.
En plus des précautions usuelles pour préserver la stérilité des préparations injectables, il faut :
· mettre une blouse à manches longues et poignets serrés, afin d’éviter toute projection de la solution sur la peau,
· porter également un masque chirurgical à usage unique et des lunettes enveloppantes,
· mettre des gants à usage unique en PVC, et non en latex, après lavage aseptique des mains,
· préparer la solution sur un champ de travail,
· arrêter la perfusion en cas d’injection hors de la veine,
· éliminer tout matériel ayant servi à la préparation de la solution (seringues, compresses, champs, flacon) dans un conteneur réservé à cet effet,
· détruire les déchets toxiques,
· manipuler les excréta et vomissures avec précaution.
Les femmes enceintes doivent éviter la manipulation des cytotoxiques.
Mode d’emploi
Reconstituer le médicament à l’aide de 9,5 ml de soluté injectable isotonique de glucose à 5 % ou de chlorure de sodium à 0,9 % ou d’eau pour préparations injectables. La solution obtenue, jaune or pâle, contient 100 mg de streptozocine et 22 mg d’acide citrique par ml.
Au-delà d’un volume de 9,5 ml de diluant, lorsque des dilutions plus importantes doivent être mises en œuvre, l’utilisation des solvants précités est recommandée. La concentration de la solution finale obtenue doit donc être recalculée en fonction du volume additionnel de diluant.
Le choix du volume de dilution est dépendant des protocoles d’oncologie mis en œuvre. Le seul point commun de ces protocoles est l’utilisation initiale de 9,5 ml pour diluer le lyophilisat au sein du flacon. Des poches de 100 à 500 ml de solution de dilution peuvent ensuite être utilisées.
Mode d’administration
Voie intraveineuse directe ou en perfusion courte.
En cas d’extravasation, l’administration sera interrompue immédiatement.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
Si vous avez utilisé plus de ZANOSAR que vous n’auriez dû
Sans objet.
Si vous oubliez d’utiliser ZANOSAR
Sans objet.
Si vous arrêtez d’utiliser ZANOSAR
Sans objet.
· Rénaux : insuffisance rénale (défaillance des fonctions du rein) pouvant être grave. Votre médecin pourra vous prescrire des dosages sanguins et urinaires avant le traitement, pendant celui-ci, puis de façon répétée dans le mois suivant le traitement.
· Digestifs : nausées importantes et vomissements qui ont parfois pu nécessiter l’interruption du traitement. Des cas de diarrhées ont également été signalés.
· Hépatiques : une toxicité hépatique (du foie) a été observée chez certains patients : élévation de certaines enzymes hépatiques, taux anormalement bas d’albumine dans le sang (hypoalbuminémie).
· Hématologiques et médullaires : la toxicité médullaire (au niveau de la moelle) et toxicité hématologique (au niveau du sang) est rare. L’anémie, le plus souvent légère à modérée et réversible, se manifeste le plus souvent par une baisse des valeurs de l’hématocrite (pourcentage du volume des globules rouges par rapport au volume sanguin total) et du taux d’hémoglobine. Cependant, quelques cas de leucopénie (taux anormalement bas de globules blancs dans le sang) et de thrombopénie importante (taux anormalement faible de plaquettes dans le sang (éléments jouant un rôle important dans la coagulation sanguine)) avec issue fatale ont été rapportés.
· Métaboliques: des anomalies, le plus souvent faibles à modérées, et le plus souvent réversibles de la tolérance au glucose, ont été notées.
· Autres effets généraux et locaux : une nécrose (destruction) des tissus a été observée lors du passage du produit en dehors de la veine. Des sensations de brûlures, du site d’injection jusqu’au bras, ont été rapportées chez certains patients.
· Autres effets indésirables : confusion, léthargie et dépression, ont été notées dans certains cas
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à médecin ou votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
À conserver au réfrigérateur (entre +2°C et +8°C), à l’abri de la lumière.
Durée de stabilité après reconstitution et dilution : la stabilité physico-chimique de la solution de streptozocine reconstituée a été démontré sur 48 heures entre 2°C et 8°C. Toutefois, le produit ne contient pas de conservateur et n’est pas destiné à un usage multiple. Aussi, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution et dilution relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable
· La substance active est :
Streptozocine........................................................................................................................ 1,000g
Pour 1 flacon de Poudre
· L’autre composant est : acide citrique anhydre
Qu’est-ce que ZANOSAR, lyophilisat pour préparation injectable et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de poudre pour préparation injectable. Boîte de 1 flacon.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
106 AVENUE MARX DORMOY
IMMEUBLE CAP SUD
92120 MONTROUGE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
106 AVENUE MARX DORMOY
IMMEUBLE CAP SUD
92120 MONTROUGE
PARC INDUSTRIEL D’INCARVILLE
27100 VAL-DE-REUIL
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
Information médicale et Pharmacovigilance : 01 42 31 07 10
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
POSOLOGIE
Ce médicament doit être administré par voie intraveineuse directe ou en perfusion courte (de l’ordre de 15 à 30 minutes). Il est inactif par voie orale.
Ce médicament doit être administré avec prudence au travers d’une ligne de perfusion directe puisqu’il s’agit d’un produit vésicant.
Le dosage est habituellement calculé en fonction de la surface corporelle (en m2).
Deux schémas posologiques peuvent être utilisés :
· Traitement quotidien
La dose recommandée pour une administration intraveineuse par jour est de 500 mg/m2 de surface corporelle pendant cinq jours consécutifs toutes les six semaines jusqu’à l’obtention d’un bénéfice thérapeutique maximal, ou l’apparition de signes de toxicité. Une augmentation de la dose au cours de ce schéma n’est pas recommandée.
· Traitement hebdomadaire
Pour les deux premières séquences, la dose hebdomadaire recommandée pour une administration intraveineuse est de 1 000 mg/m2 de surface corporelle. Pour les séquences suivantes, les doses peuvent être augmentées chez les patients pour lesquels il n’a pas été noté de réponse thérapeutique et chez qui il n’a pas été observé de manifestation de toxicité au cours du traitement précédent.
Cependant, une dose de 1 500 mg/m2 de surface corporelle en une fois ne doit pas être dépassée (toxicité rénale).
Avec ce schéma, le délai moyen de réponse est de dix-sept jours environ et le temps moyen pour obtenir une réponse maximale est de trente-cinq jours environ. On entend par réponse maximale le niveau de réponse thérapeutique que l’on ne peut pas améliorer par une augmentation des doses ou une augmentation du temps de traitement.
La dose totale moyenne par cure de traitement pour obtenir une réponse thérapeutique est de l’ordre de 2 000 mg/m2 de surface corporelle.
La dose totale moyenne pour obtenir une réponse maximale est de l’ordre de 4 000 mg/m2 de surface corporelle.
La durée idéale du traitement d’entretien n’a pas encore été établie, quel que soit le schéma utilisé.
Chez des patients atteints de tumeurs fonctionnelles, une surveillance régulière de l’insulinémie en période de jeûne permet une appréciation de la réponse biochimique au traitement.
Chez des patients ayant des tumeurs fonctionnelles ou non, la réponse au traitement peut être évaluée par une réduction significative de la taille de la masse tumorale et des adénopathies.
Chez des sujets porteurs de métastases de tumeurs carcinoïdes, la réponse thérapeutique sera évaluée sur la réduction significative du volume tumoral des métastases.
ASSOCIATION
Ce médicament peut faire l’objet d’un traitement associé avec le 5-fluorouracile (5-FU) selon le protocole suivant :
· Streptozocine 500 mg/m2 jour pendant 5 jours,
· 5-FU 400 mg/m2 jour pendant 5 jours,
Traitement à renouveler à six semaines d’intervalle.
Une réduction de dose ou un arrêt du traitement doivent être envisagés en cas d’insuffisance hépatique ou de signes de toxicité médullaire (apparaissant en général en cas d’association de la streptozocine avec une chimiothérapie).
MODALITÉS DE MANIPULATION
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/9N°98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
MODE D’EMPLOI
Le médicament doit être reconstitué à l’aide de 9,5 ml de soluté injectable isotonique de glucose à 5% ou de chlorure de sodium à 0,9 %, ou d’eau pour préparations injectables. La solution obtenue, jaune or pâle, contient 100 mg de streptozocine et 22 mg d’acide citrique par ml.
Au-delà d’un volume de 9,5 ml de diluant, lorsque des dilutions plus importantes doivent être mises en œuvre, l’utilisation des solvants précités est recommandée. La concentration de la solution finale obtenue doit donc être recalculée en fonction du volume additionnel de diluant.
Le choix du volume de dilution est dépendant des protocoles d’oncologie mis en œuvre. Le seul point commun de ces protocoles est l’utilisation initiale de 9,5 ml pour diluer le lyophilisat au sein du flacon. Des poches de 100 à 500 ml de solution de dilution peuvent ensuite être utilisées.
MODE D’ADMINISTRATION
Attention :
Il est extrêmement important de s’assurer que l’administration est intraveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose des tissus environnants. En cas d’extravasation, l’administration sera interrompue immédiatement.
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
À conserver au réfrigérateur (entre +2°C et +8°C), à l’abri de la lumière.
Durée de stabilité après reconstitution et dilution : la stabilité physico-chimique de la solution de streptozocine reconstituée a été démontrée sur 48 heures entre 2°C et 8°C. Toutefois, le produit ne contient pas de conservateur et n’est pas destiné à un usage multiple. Aussi, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution et dilution relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.