VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution injectable
- Date de commercialisation : 18/08/1997
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : PFIZER HOLDING FRANCE
Les compositions de VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | SULFATE DE VINCRISTINE | 5113 | 2 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
5 flacon(s) en verre suremballée(s)/surpochée(s) un film plastique (Onco-Tain®) de 2 ml
- Code CIP7 : 3795394
- Code CIP3 : 3400937953948
- Prix : 74,21 €
- Date de commercialisation : 30/10/2007
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 100%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 12/07/2021
VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de solution injectable contient 1 mg de sulfate de vincristine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide incolore.
pH = 3,5-5,5.
4.1. Indications thérapeutiques
· leucémies aiguës lymphoblastiques (en association avec des corticoïdes),
· purpura thrombopénique idiopathique résistant aux traitements usuels.
La vincristine ne doit jamais être utilisée comme traitement de première intention et en l'absence de réponse après 3 à 6 semaines, il est inutile de poursuivre le traitement.
Polychimiothérapies :
· leucémies aiguës lymphoblastiques,
· maladie de Hodgkin,
· lymphomes non Hodgkinien,
· cancer du poumon,
· cancer du sein,
· cancer du col utérin,
· myélome,
· rhabdomyosarcomes,
· neuroblastomes,
· néphroblastomes,
· tumeurs embryonnaires de l'enfant,
· sarcomes d'Ewing,
· ostéosarcomes.
4.2. Posologie et mode d'administration
Il est recommandé une extrême prudence dans le calcul et l'administration de la dose à injecter.
En monothérapie, l'administration est hebdomadaire. En association à d'autres antinéoplasiques, le rythme des injections est fonction du protocole, il est le plus souvent mensuel.
· Chez l'enfant : la dose usuelle est de 1 à 2 mg/m2 de surface corporelle.
· Chez l'enfant pesant 10 kg ou moins, la dose de départ doit être de 0,05 mg/kg une fois par semaine.
· Chez l'adulte : la dose usuelle est de 1,4 mg/m2 de surface corporelle.
En cas d'insuffisance hépatocellulaire ou d'élévation de la bilirubine conjuguée d'une valeur supérieure ou égale à 10 fois la normale, la dose de vincristine doit être diminuée de 50 % (voir rubrique 5.2).
Mode d’administration
Ce médicament ne s'utilise que PAR VOIE INTRAVEINEUSE STRICTE, soit par injection intraveineuse (IV directe), soit par perfusion (IV) selon le protocole de traitement et sous surveillance constante.
La vincristine doit être administrée par des personnes expérimentées (voir rubrique 6.6).
Injection - IV directe
L'injection directe dans la veine (IV directe) peut être réalisée en une minute environ.
Perfusion intraveineuse
Il est recommandé de diluer la vincristine dans un contenant en plastique flexible (poche de perfusion), et de l’injecter via un cathéter ou une aiguille intraveineuse ou dans la tubulure d’une perfusion intraveineuse de sérum physiologique ou de glucose, selon ce qui convient le mieux au patient (voir rubrique 6.2). Il est recommandé d'administrer la solution en perfusion intraveineuse rapide de 5 à 10 minutes après dilution dans une poche de perfusion de 50 ml (50 ml de chlorure de sodium ou tout autre diluant compatible). Il faudra surveiller attentivement l'absence d'extravasation, susceptible de causer une ulcération locale.
Cette reconstitution vise à éviter les erreurs de voie d'administration, potentiellement mortelles. Il est recommandé d’étiqueter l’indication « Voie injectable intraveineuse stricte – Issue mortelle en cas d’injection par d’autres voies » sur la poche de perfusion.
Attention : l'administration intrathécale ou toute voie autre que la voie intraveineuse peut être fatale (voir rubriques 4. 3 et 4.4).
Attention : il est extrêmement important de s'assurer que l'aiguille est correctement introduite dans la veine avant de commencer l'injection. En cas d'extravasation, peut survenir une cellulite voire une nécrose. Il convient alors d'interrompre immédiatement l'injection et d'aspirer le maximum de produit extravasé, la quantité restante doit être administrée par une autre veine. L'injection locale de hyaluronidase 250 UI/ml, 1ml en sous cutanée autour de la lésion ou l'application de chaleur modérée facilitent la diffusion du produit et semblent réduire le risque de cellulite.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire, dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, charlotte, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé.
L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 n° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· neuropathie périphérique sévère,
· allaitement,
· en association avec les vaccins vivants atténués (risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle),
· en association avec le millepertuis,
· chez les patients ayant montré des signes d'hypersensibilité à la vincristine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· chez les patients atteints d’une forme démyélinisante de la maladie de Charcot-Marie-Tooth.
Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse,
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
ATTENTION VOIE INTRAVEINEUSE STRICTE.
Cette préparation doit être utilisée par voie intraveineuse uniquement. Elle doit être administrée par des médecins expérimentés dans l’administration du sulfate de vincristine. Le sulfate de vincristine ne doit pas être injecté en intrathécal, en intramusculaire ou en sous-cutané. L’administration intrathécale de sulfate de vincristine entraîne généralement le décès (voir rubriques 4.2 et 4.3).
Traitement d'urgence en cas d’administration intrathécale
En cas d’administration intrathécale accidentelle, une intervention neurochirurgicale immédiate s’avère nécessaire afin d’éviter la paralysie ascendante conduisant au décès. Chez un très petit nombre de patients, la paralysie mettant le pronostic vital en jeu et le décès consécutif ont été évités, mais les séquelles neurologiques résultantes ont été dramatiques et la récupération limitée.
D’après les données publiées sur la prise en charge de ces cas de survie, si la vincristine est administrée par voie intrathécale par erreur, le traitement suivant doit être instauré tout de suite après l’injection :
· Prélèvement d’un volume de liquide céphalo-rachidien (LCR) aussi important que possible (dans la mesure où la sécurité du patient est assurée) par ponction lombaire.
· Introduction d’un cathéter épidural dans l’espace sous-arachnoïdien via l’espace intervertébral situé au-dessus de l'endroit où la ponction lombaire est réalisée et irrigation du LCR par une solution de Ringer lactate. Du plasma frais congelé doit être demandé et, lorsqu’il est disponible, en ajouter 25 ml par litre de solution de Ringer lactate.
· Pose d’un drain ou d’un cathéter intraventriculaire par un neurochirurgien et poursuite de l’irrigation du LCR avec absorption du liquide par l’accès lombaire relié à un système de drainage fermé. La solution de Ringer lactate doit être administrée par perfusion continue à la vitesse de 150 ml/h, ou de 75 ml/h si du plasma frais congelé a été ajouté comme indiqué ci-dessus.
La vitesse de perfusion doit être ajustée afin de maintenir un taux de protéines de 150 mg/dl dans le LCR.
Le sulfate de vincristine est vésicant et peut provoquer une réaction locale sévère ou une extravasation, voir « Attention » dans la rubrique 4.2.
L'injection locale de hyaluronidase et l'application de chaleur modérée au site d'extravasation facilitent la diffusion du produit et limite au minimum la gêne et le risque de cellulite.
Une néphropathie aigüe due à l’acide urique, pouvant se produire après l’administration d’agents oncolytiques a également été rapportée avec le sulfate de vincristine.
Les mesures suivantes ont également été mises en œuvre, mais ne sont probablement pas essentielles :
· Administration d'acide folinique par voie intraveineuse sous forme d'un bolus de 100 mg, puis d'une perfusion continue à la vitesse de 25 mg/h pendant 24 heures, puis de bolus de 25 mg toutes les 6 heures pendant 1 semaine.
· Administration intraveineuse de 10 g d'acide glutamique sur 24 heures, suivie de 500 mg trois fois par jour par voie orale pendant un mois.
· Administration de pyridoxine à la dose de 50 mg toutes les 8 heures par perfusion intraveineuse sur 30 minutes.
Le rôle de ces mesures dans la réduction de la neurotoxicité est incertain.
Lors de la chimiothérapie anticancéreuse associant la vincristine en administration intraveineuse à des médicaments administrés par voie intrathécale, dissocier dans le temps l’administration intraveineuse de vincristine et l’administration intrathécale d’autres anticancéreux.
Voir rubrique 4.2 pour les modalités d’administration.
Tout contact de la solution avec l'œil doit être évité (risque d'irritation importante voire d'ulcération de la cornée si le produit est projeté sous pression).
En cas de contact accidentel, laver l'œil immédiatement et abondamment avec de l'eau et prendre un avis ophtalmologique.
En cas de projection accidentelle sur la peau, laver abondamment avec de l'eau puis au savon doux et rincer abondamment.
Précautions d'emploi
· Prudence chez tous les patients présentant une pathologie cardiaque ischémique (voir rubrique 4.8).
· Prudence chez les patients atteints de neuropathie préexistante ou en cas d'association à des médicaments potentiellement neurotoxiques. Une surveillance plus étroite du risque neurotoxique et une éventuelle adaptation posologique sont recommandées chez de tels patients.
· Un dysfonctionnement hépatique peut augmenter les taux sanguins et la demi-vie plasmatique de la vincristine avec majoration des effets indésirables. La posologie devra être adaptée chez ces patients (voir rubriques 4.2 et 5.2).
· Un contrôle de la numération formule sanguine doit être réalisé avant chaque injection. En présence d'une neutropénie ou d'une infection, la poursuite du traitement doit être discutée.
· Surveillance plus étroite des patients présentant une dépression médullaire due à un traitement antérieur ou bien à la maladie elle-même, en raison du risque accru de leucopénie et de thrombocytopénie d’évolution potentiellement fatale.
Le sulfate de vincristine est moins susceptible d’induire une leucopénie que d’autres agents anticancéreux. C’est généralement la toxicité neuromusculaire, plus que la toxicité médullaire, qui limite la dose. Cependant, en raison de la survenue possible d'une leucopénie, le médecin et le patient doivent tous deux resté attentifs à tout signe d’infection qui viendrait compliquer le tableau clinique. En cas de leucopénie ou d'infection concomitante, l'administration de la prochaine dose de sulfate de vincristine nécessite d'être attentivement examinée.
· La vincristine pouvant entraîner une néphropathie urique lors de la lyse tumorale des leucémies aiguës, il est recommandé d'alcaliniser les urines, de contrôler l'uricémie et d'administrer un inhibiteur de l'uricosynthèse.
· Un régime préventif de la constipation est recommandé chez les patients traités.
Comme le sulfate de vincristine traverse peu la barrière hémato-encéphalique, il se peut que d’autres agents et voies d’administration soient nécessaires pour les leucémies qui envahissent le système nerveux central.
L’effet neurotoxique du sulfate de vincristine peut s’ajouter à celui d’autres agents neurotoxiques ou être accentué par l’irradiation de la moelle épinière ou une maladie neurologique. Il est possible que les personnes âgées soient plus sensibles aux effets neurotoxiques du sulfate de vincristine.
Les tests biologiques réalisés à la fois in vivo et in vitro n’ont pas été en mesure de démontrer avec certitude que ce produit est mutagène. La fécondité après un traitement par vincristine seule pour traiter une pathologie maligne n’a pas été étudiée chez l’Homme. Les rapports cliniques portant sur des hommes et des femmes ayant reçu une polychimiothérapie qui incluait la vincristine indiquent qu’une azoospermie et une aménorrhée peuvent survenir chez les patients post-pubères. Une guérison a eu lieu plusieurs mois après la fin de la chimiothérapie chez certains patients seulement. Lorsque le même traitement est administré à des patients pré-pubères, il y a beaucoup moins de risque qu’il provoque une azoospermie ou une aménorrhée permanente.
Les patients qui ont reçu une chimiothérapie par vincristine en association avec des médicaments anticancéreux connus pour être cancérogènes ont développé des tumeurs secondaires. Le rôle de la vincristine dans ce phénomène n’a pas été déterminé. Aucun élément en faveur d’un effet cancérogène de la vincristine n'a été observé à la suite d’une administration intrapéritonéale chez le rat et la souris, même si cette étude était limitée.
Des mesures contraceptives doivent être prises par les patients de sexe masculin et féminin pendant le traitement et 3 mois après l’arrêt du traitement chez la femme et 5 mois après l’arrêt du traitement chez l’homme (voir rubrique 4.6).
Utilisation Pédiatrique
Le sulfate de vincristine est utilisé chez les patients pédiatriques atteints de tumeurs solides.
Interactions
Ce médicament est déconseillé en association avec la phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoine), le crizotinib, l’idélalisib, les inducteurs enzymatiques, les inhibiteurs puissants du CYP3A4 et l’olaparib (voir rubrique 4.5).
Des difficultés respiratoires aiguës et des bronchospasmes sévères ont été rapportés après l’administration de vinca-alcaloïdes. Ces réactions ont été le plus souvent rencontrées après l’administration de vinca-alcaloïdes en association avec la mitomycine C et peuvent devenir sérieuses lorsqu’une dysfonction pulmonaire préexiste.
La réaction peut survenir de quelques minutes à plusieurs heures après l’administration d’un vinca-alcaloïdes ou jusqu’à 2 semaines après une dose de mitomycine. Une dyspnée progressive nécessitant une thérapie chronique peut se produire. La vincristine ne doit pas être ré-administrée (voir rubrique 4.5).
L'utilisation conjointe de médicaments ayant une ototoxicité augmente le risque d’atteinte cochléo-vestibulaire. Si une telle association est nécessaire, il convient de renforcer la surveillance de la fonction auditive. Les médicaments concernés sont, notamment, les glycopeptides tels que vancomycine et teicoplanine, les aminosides, les organoplatines et les diurétiques de l’anse (voir rubrique 4.5).
Excipient
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions communes à tous les cytotoxiques
La neurotoxicité du sulfate de vincristine peut s’ajouter à celle d’autres médicaments ayant une action sur le système nerveux périphérique.
Lorsque le sulfate de vincristine est utilisé en association avec la L‑asparaginase, il faut attendre entre 12 et 24 heures avant d’administrer l’enzyme afin de réduire la toxicité au minimum. L’administration de la L-asparaginase en premier peut en effet diminuer la clairance hépatique de la vincristine.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
+ Vaccins vivants atténués
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)
+ Olaparib
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique.
+ Phénytoïne : (et par extrapolation fosphénytoïne).
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d’efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Antivitamines K
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVKs et la chimiothérapie.
Contrôle plus fréquent de l’INR.
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus, sirolimus, évérolimus)
Immunosuppression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
+ Flucytosine
Risque de majoration de la toxicité hématologique.
INTERACTIONS SPECIFIQUES AUX VINCA-ALCALOÏDES CYTOTOXIQUES
Associations contre-indiquées
+ Millepertuis
Risque de moindre efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par le millepertuis.
Associations déconseillées
+ Inducteurs enzymatiques
Diminution des concentrations plasmatiques du vinca-alcaloïde par l’inducteur, avec possible retentissement sur l’efficacité.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4
Risque de majoration de la toxicité de l’antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique par l’inhibiteur.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Fluconazole
Risque de majoration de la toxicité de l’antimitotique par diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et biologique étroite pendant l’association.
Associations à prendre en compte
+ Mitomycine C (voir rubrique 4.4)
Risque de majoration de la toxicité pulmonaire de la mitomycine et des vinca-alcaloïdes.
+ Autres médicaments ototoxiques (voir rubrique 4.4)
Majoration de l'ototoxicité.
INTERACTIONS AVEC LES SUBSTRATS A RISQUE DU CYP3A4
Associations déconseillées
+ Crizotinib
Risque de majoration de la toxicité de ces molécules par diminution de leur métabolisme et/ou augmentation de leur biodisponibilité par le crizotinib.
+ Idélalisib
Augmentation des concentrations plasmatiques du substrat par diminution de son métabolisme hépatique par l’idélalisib.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Une attention particulière est nécessaire pendant la grossesse avec l’utilisation de tous les produits oncolytiques.
Bien qu’il n’y ait pas d’études adéquates et bien contrôlées, la vincristine peut être nocive pour le fœtus lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent être informées de ne pas tomber enceinte pendant leur traitement par vincristine.
Si la patiente est enceinte ou en cas de survenue d’une grossesse lors du traitement par vincristine, la patiente doit être informée des dangers potentiels pour le fœtus.
Les données disponibles concernant l’utilisation de vincristine chez la femme enceinte sont très limitées. Les études chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène et embryotoxiques (voir Données de sécurité pré-clinique).
Sur la base des résultats des études chez l’animal et des caractéristiques pharmacodynamiques de la substance, la vincristine ne sera administrée pendant la grossesse que si la pathologie met en jeu le pronostic vital de la mère.
Des mesures contraceptives doivent être prises par les patients de sexe masculin et féminin pendant le traitement et 3 mois après l’arrêt du traitement chez la femme et 5 mois après l’arrêt du traitement chez l’homme (voir également Mises en garde et précautions d’emploi). Si une grossesse survient pendant le traitement, le nouveau-né doit faire l’objet d’une surveillance attentive.
En l'absence de données sur le passage de la vincristine dans le lait maternel, l'allaitement doit être arrêté pendant le traitement par sulfate de vincristine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Tableau des effets indésirables
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Très Rare
Fréquence indéterminée
Affections hématologiques et du système lymphatique
Thrombocytopénie, anémie
Anémie hémolytique, leucopénie, neutropénie,
Affections du système immunitaire
Réaction anaphylactique, angiœdème
Affections endocriniennes
Sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH)a
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Hyponatrémie, diminution de l’appétit
Déshydratation, hyperuricémie
Affections du système nerveux b
Paresthésie
Coma
Neuropathie périphérique, paralysie, convulsion, paralysies multiples du nerf crânienc, perte sensorielle, aréflexie, névralgie, lésion nerveuse, nystagmus, ataxie,
trouble de l’équilibre, étourdissement, céphalée
Affections oculaires
Cécité corticale transitoire, atrophie optique
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Surditéd, vertige
Affections cardiaques
Infarctus du myocardee, angor, maladie coronariennee
Affections vasculaires
Hypotension, hypertension
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Douleur oropharyngée
Syndrome de détresse respiratoire aiguë, bronchospasme
Affections gastro-intestinales
Constipationf, douleur abdominale, vomissement, nausée
Iléus paralytiqueg, diarrhée
Perforation intestinale, nécrose gastro-intestinale, ulcération de la bouche
Affections hépatobiliaires
Maladie veino-occlusive hépatiqueh
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopéciei
Rash
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Myalgie, douleur osseuse
Douleur au niveau de la mâchoire
Atrophie musculaire, douleur aux extrémités, douleur dorsale
Affections du rein et des voies urinaires
Rétention urinairej
Néphropathie urique, polyurie,
dysurie, atonie vésicale
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Pyrexie, réaction au site d’injection
Investigations
Perte de poids
Modifications de l’électrocardio
-gramme
Infections et infestations
Infection, sepsis
Affections des organes de reproduction et du sein
Azoospermie
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)
Cancer secondairek
a Se manifeste par une excrétion urinaire élevée de sodium en présence d’hyponatrémie, une maladie rénale ou surrénale, de l'hypotension, et de la déshydratation.
b Voir rubrique 4.8 Descriptions de certains effets indésirables.
c Affectant particulièrement les muscles extra-oculaires et laryngés.
d Temporaire ou permanente.
e Rapporté en association avec des combinaisons de chimiothérapie qui ont inclus le sulfate de vincristine une fois donné aux patients précédemment traités avec le rayonnement médiastinal.
f Peut prendre la forme d'une surcharge du côlon supérieur et le rectum peut être trouvé vide à l'examen physique.
g Peut se produire particulièrement chez les jeunes enfants. L'iléus s'inversera après l'arrêt temporaire du sulfate de vincristine et avec le soin symptomatique.
h En particulier chez les enfants.
i Transitoire (la réversibilité pouvant parfois être observée avant la fin du traitement).
j D'autres médicaments connus pour causer une rétention urinaire (en particulier chez les personnes âgées) devraient, si possible, être interrompus pendant les premiers jours suivant l'administration du sulfate de vincristine.
k Chez des patients traités avec la vincristine en association avec d’autres médicaments anticancéreux connus ou cancérigènes.
Description de certains effets indésirables
Affections du système nerveux
La neurotoxicité est l'effet secondaire majeur de la vincristine et le facteur dose-limitant.
Elle est liée à la dose totale et au rythme d'administration. Une injection unique une fois par semaine est le mode d'administration recommandé pour une meilleure tolérance.
La diminution de la posologie réduit la toxicité, par contre le fractionnement des doses n'est pas conseillé, la sévérité des effets secondaires semblant plutôt être majorée dans ce cas.
Neuropathies périphériques
D'apparition progressive, les neuropathies périphériques débutent par une atteinte sensitive avec paresthésies. Si le traitement est poursuivi, des douleurs neuropathiques puis des troubles moteurs viennent compléter le tableau.
En injection unique hebdomadaire, les douleurs neuropathiques régressent rapidement, en moins d'une semaine tandis que les troubles sensitifs, les paresthésies, l‘absence de réflexe ostéotendineux le déficit musculaire persistent ou peuvent même s'aggraver pendant toute la durée du traitement.
Dans la plupart des cas, ces effets sont réversibles en six semaines après l'arrêt du traitement mais des troubles neurologiques à type d'ataxie, paralysie, aréflexie ou pied équin ont persisté longtemps après des administrations prolongées.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr
Les effets secondaires liés à l'utilisation de la vincristine sont dose-dépendants.
Le surdosage de vincristine se traduit par une exacerbation des effets indésirables habituellement rencontrés avec risque d'atteinte sévère à des doses supérieures ou égales à 3 mg/m2. Chez les enfants de moins de 13 ans, des doses de vincristine dix fois supérieures à celles recommandées pour le traitement ont entraîné le décès. Ce groupe de patients peut être sujet à des symptômes sévères avec des posologies allant de 3 à 4 mg/m2. On peut s’attendre à ce que des symptômes sévères apparaissent chez l’adulte avec des doses uniques de 3 mg/m2 ou plus. Par conséquent, après l’administration de doses supérieures aux doses recommandées, il est fort probable que les effets indésirables dont les patients souffrent soient exacerbés.
Le traitement symptomatique comprend les points suivants
· (a) la prévention des effets indésirables résultant du syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH) (incluant une restriction hydrique et peut-être l’administration d’un diurétique agissant sur la fonction de l’anse de Henlé et du tubule distal),
· (b) l’administration d'anticonvulsivants,
· (c) le recours à des lavements ou à des purgatifs en prévention de l’iléus (dans certains cas, une décompression du tractus gastro-intestinal peut s’avérer nécessaire),
· (d) la surveillance du système cardio-vasculaire : (e) la détermination journalière de la numération formule sanguine pour suivre les besoins transfusionnels.
L’acide folinique a fait preuve d’un effet protecteur chez des souris ayant reçu des doses létales de vincristine. Les rapports de cas cliniques suggèrent que l’acide folinique pourrait être utile dans le traitement du surdosage chez l'homme. Il a été suggéré le schéma posologique suivant : administration de 100 mg d’acide folinique par voie intraveineuse toutes les 3 heures pendant 24 heures, puis toutes les 6 heures pendant au moins 48 heures.
Les taux tissulaires théoriques établis à partir des données de pharmacocinétique devraient rester significativement élevés pendant au moins 72 heures. Malgré le traitement par l’acide folinique, les mesures symptomatiques décrites ci-dessus restent nécessaires.
La plus grande partie d’une dose intraveineuse de vincristine est excrétée dans la bile après une liaison tissulaire rapide. Étant donné que seules de très petites quantités du médicament sont présentes dans le dialysat, il est peu probable que l'hémodialyse soit utile en cas de surdosage.
Une augmentation de l’excrétion fécale de vincristine administrée par voie parentérale a été observée chez des chiens prétraités par cholestyramine. Aucune donnée clinique sur l’utilisation de la cholestyramine en tant qu’antidote chez l’homme n’a été publiée.
Il n’existe aucune donnée clinique publiée sur les conséquences de l’ingestion orale de vincristine. En cas d’ingestion orale, il convient d’administrer du charbon activé et un purgatif par voie orale afin d'éliminer la vincristine de l'estomac.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
In vitro, il a été montré que la vincristine entraînait un arrêt en métaphase de la division mitotique des cellules, par fixation sur la tubuline intracellulaire.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après injection I.V. rapide chez des patients cancéreux, la cinétique plasmatique est triphasique avec trois demi-vies alpha, bêta et gamma, respectivement de 5 minutes ; 2,3 heures et 85 heures (intervalle allant de 19 à 155 heures).
Distribution
Dans les 15 à 30 min suivant l'injection, plus de 90 % du médicament est distribué dans les tissus où il reste lié de façon réversible.
Il diffuse mal dans le LCR.
Biotransformation
Le métabolisme des vinca-alcaloïdes passe par le cytochrome P 450 isoenzyme de la sous famille des CYP 3 A. Cette voie métabolique peut être altérée chez les patients ayant une insuffisance hépatique ou recevant des inhibiteurs puissants de ces isoenzymes (voir rubrique 4.5).
Élimination
L’élimination est essentiellement biliaire : 80 % de la dose injectée est retrouvée dans les fèces et 10 à 20 % dans les urines.
La vincristine n'est pas hémodialysable.
5.3. Données de sécurité préclinique
6.4. Précautions particulières de conservation
Ne pas congeler.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2 ml en flacon (verre de type I) protégé par un film plastique (Onco-Tain®) avec bouchon (halogénobutyl) et capsule (aluminium) ; boîte de 5.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).
En cas de contact du produit avec l'œil, faire immédiatement un lavage abondant et prolongé.
En cas de projection cutanée accidentelle, procéder à un lavage abondant à l'eau puis au savon doux suivi d'un rinçage abondant et prolongé.
Avant d'être administrées, les solutions injectables doivent faire l'objet d'une inspection visuelle pour détecter la présence éventuelle de particules ou d'une décoloration.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE
75014 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 379 539 4 8 : 2 ml en flacon (verre de type I) protégé par un film plastique (Onco-Tain®) avec bouchon (halogénobutyl) et capsule (aluminium) ; boîte de 5.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 12/07/2021
VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable
Sulfate de vincristine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable ?
3. Comment utiliser VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique – VINCA-ALCALOIDES, code ATC : L01CA02 (L : Antinéoplasiques et immunomodulateurs).
Ce médicament est indiqué dans certaines maladies du sang et dans certaines tumeurs.
N’utilisez jamais VINCRISTINE HOSPIRA 2mg/ml, solution injectable :
· si vous êtes atteint d’une maladie neurologique sévère (neuropathie périphérique),
· si vous allaitez,
· si vous devez faire le vaccin contre la fièvre jaune ou tout autre vaccin vivant atténué (rougeole, rubéole, oreillons, poliomyélite, tuberculose, varicelle) si vous avez montré des signes d'hypersensibilité à la vincristine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6,
· si vous prenez du millepertuis,
· si vous êtes atteint d’une forme démyélinisante de la maladie de Charcot-Marie-Tooth.
Ce médicament est généralement déconseillé, sauf avis contraire de votre médecin, pendant la grossesse, en association avec la phénytoïne (et par extrapolation, fosphénytoïne), l’olaparib, l'itraconazole, le posaconazole et le fluconazole (voir rubrique « Autres médicaments et VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable »).
En cas de doute, il est indispensable de demander l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable.
Mises en garde spéciales
Ce médicament ne s'utilise que par VOIE INTRAVEINEUSE STRICTE : l'administration intrathécale peut être fatale (voir rubrique « Mode et voie d'administration »).
Eviter tout contact avec les yeux et la peau.
En cas de contact accidentel, laver l'œil immédiatement et abondamment avec de l'eau et prendre un avis ophtalmologique.
En cas de projection accidentelle sur la peau, laver abondamment avec de l'eau puis au savon doux et rincer abondamment.
Des précautions doivent être prises pour éviter une extravasation. Si une fuite de liquide dans le tissu environnant se produit, une irritation sévère peut survenir.
L'injection locale de hyaluronidase et l'application de chaleur modérée au site d'extravasation facilitent la diffusion du produit et limite au minimum la gêne et le risque de cellulite.
En cas de doute, il est indispensable de demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Précautions d'emploi
Ce médicament ne peut être administré que sous surveillance médicale rigoureuse.
En cas de maladie neurologique périphérique, de maladie grave du foie, ou de pathologie cardiaque, prévenez votre médecin afin qu'il puisse adapter le traitement à votre cas.
Votre médecin sera amené à contrôler votre numération formule sanguine avant chaque injection.
Le sulfate de vincristine est utilisé chez les patients pédiatriques atteints de tumeurs solides.
Enfants et adolescents
Sans objet.
Autres médicaments et VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable
Veuillez indiquer à votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament même s'il s'agit d'un médicament obtenu sans ordonnance. Ce médicament NE DOIT PAS ETRE UTILISE, en association avec les vaccins vivants atténués (fièvre jaune, rougeole, rubéole, oreillons, poliomyélite, tuberculose, varicelle) et avec le millepertuis.
Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS ETRE UTILISE, sauf avis contraire de votre médecin, en association avec l’olaparib, la flucytosine, les inducteurs enzymatiques (la phénytoïne et la fosphénytoïne), les antivitamines K, le crizotinib, l’idélalisib, les inhibiteurs puissants du CYP3A4 (le fluconazole, l'itraconazole, le posaconazole, certaines ciclosporines), les anticancéreux contenants du platine, le L-asparaginase, le méthotrexate, l’allopurinol, la pyridoxine, l’isoniazide, le tacrolimus, les autres médicaments ototoxiques (ayant une toxicité pour l’oreille) et la mitomycine C.
VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable avec des aliments, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Grossesse
L'utilisation de ce médicament est déconseillée pendant la grossesse.
Des mesures contraceptives doivent être prises par les patients de sexe masculin et féminin pendant le traitement et 3 mois après l’arrêt du traitement chez la femme et 5 mois après l’arrêt du traitement chez l’homme.
La vincristine peut être nocive pour le fœtus lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse.
Si vous découvrez que vous êtes enceinte pendant le traitement, consultez rapidement votre médecin : lui seul pourra adapter le traitement à votre état.
Allaitement
L'utilisation de ce médicament est contre-indiquée pendant l'allaitement.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé.
VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Dans tous les cas, se conformer strictement à l’ordonnance de votre médecin.
La posologie est variable selon les patients.
En cas d’incertitude, consultez votre médecin.
Mode et voie d'administration
Voie intraveineuse stricte.
Injection - IV directe
L'injection directe dans la veine (IV directe) peut être réalisée en une minute environ.
Perfusion intraveineuse
Il est recommandé de diluer la vincristine dans des poches de 50 à 100 ml et de l'administrer en perfusion intraveineuse rapide de 5 à 10 minutes en surveillant l'absence d'extravasation (cette reconstitution vise à éviter les erreurs de voie d'administration).
La vincristine doit être administrée par des personnes expérimentées.
Fréquence d’administration
En monothérapie, l'administration est hebdomadaire. En association à d'autres antinéoplasiques, le rythme des injections est fonction du protocole, il est le plus souvent mensuel.
Durée de traitement
La durée de traitement est définie par votre médecin.
Si vous avez utilisé plus de VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable que vous n’auriez dû
Les effets secondaires liés à l’utilisation de la vincristine sont dose-dépendants.
Le surdosage se traduit par une exacerbation des effets indésirables habituellement rencontrés avec risque d'atteinte sévère à des doses supérieures ou égales à 3 mg/m2.
En cas de surdosage, une surveillance en milieu hospitalier est indispensable.
Si vous oubliez d’utiliser VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose simple que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez d’utiliser VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable
Sans objet.
Les effets indésirables suivants peuvent survenir avec ce médicament :
Effets indésirables très fréquents (pouvant affecter plus de 1 personne sur 10) :
· atteintes neurologiques : fourmillements dans les pieds, les mains,
· chute des cheveux transitoire, la repousse se faisant à la fin du traitement voire même avant la fin du traitement,
· troubles digestifs tels que : constipation, douleurs abdominales, nausées, vomissements, perte de poids, perte de l'appétit,
· modification de la formule sanguine : diminution du nombre de globules rouges, diminution du nombre de plaquettes,
· douleur musculaire,
· douleur osseuse,
· hyponatrémie.
Effets indésirables fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :
· douleur oropharyngée (ayant lieu au niveau de l’œsophage lors de la déglutition),
· mobilité réduite de l'intestin due à une paralysie (iléus paralytique au cours duquel les intestins cessent de fonctionner et où il n'y a plus de péristaltisme),
· diarrhée,
· douleur au niveau de la mâchoire,
· rétention urinaire.
Effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :
· coma.
Effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000) :
· cancers secondaires.
Effets indésirables de fréquence indéterminée (fréquence ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles) :
· atteintes neurologiques : névralgies, troubles de l’équilibre, convulsions, troubles visuels, auditifs, laryngés, perte sensorielle, neuropathie périphérique, paralysie,
· fièvre,
· infection, sepsis,
· réaction au point d’injection,
· troubles digestifs : nécrose et/ou perforation intestinale, ulcération de la bouche,
· trouble hépatique résultant de l’obstruction des petites veines du foie (maladie veino-occlusive hépatique),
· présence de taux élevés d’acide urique dans le sang (hyperuricémie),
· des troubles urinaires comme la néphropathie urique (affection des reins se caractérisant par un dépôt (précipitation) d’acide urique dans les tubules rénaux), polyurie, dysurie, atonie vésicale,
· modification de la formule sanguine : diminution du nombre de globules blancs,
· destruction des globules rouges (anémie hémolytique),
· bronchospasme, syndrome de détresse respiratoire aiguë,
· maux de tête,
· modification de la tension artérielle (hypotension, hypertension),
· disparition des spermatozoïdes dans le sperme,
· réactions de type allergiques (tels que : anaphylaxie, éruption cutanée et œdème),
· troubles musculo-squelettiques : atrophie musculaire, douleurs aux extrémités, douleur dorsale,
· troubles cardiaques. Des cas de coronaropathies vasculaires et d’infarctus du myocarde peuvent survenir si vous avez été précédemment traité par une radiothérapie du thorax,
· sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique (SIADH),
· déshydratation.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament doit être conservé à une température comprise entre 2 °C et 8 °C (au réfrigérateur) et à l’abri de la lumière.
Ne pas congeler.
Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.
Les médicaments ne doivent pas être jetés au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères.
Demandez à votre pharmacien ce qu’il faut faire des médicaments inutilisés. Ces mesures permettront de protéger l’environnement.
Ce que contient VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable
· La substance active est :
Sulfate de vincristine.......................................................................................................... 2 mg
Pour un flacon de 2 ml.
· Les autres composants sont : mannitol, hydroxyde de sodium ou acide sulfurique (ajustement du pH), eau pour préparations injectables.
Qu’est-ce que VINCRISTINE HOSPIRA 2 mg/2 ml, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur
Solution injectable.
Ce médicament se présente sous forme de flacon de 2 ml.
Boîte de 5 flacons.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
PFIZER HOLDING FRANCE
23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE
75014 PARIS
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
PFIZER
23-25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE
75014 PARIS
HOGE WEI 10
1930 ZAVENTEM
BELGIQUE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
A l'attention du personnel soignant
Comme pour tout cytotoxique, la préparation et la manipulation de ce produit nécessitent un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement, dans les conditions de sécurité requises pour le patient.
En plus des précautions usuelles pour préserver la stérilité des préparations injectables, il faut :
· mettre une blouse à manches longues et poignets serrés, afin d'éviter toute projection de solution sur la peau,
· porter également un masque chirurgical à usage unique et des lunettes enveloppantes,
· mettre des gants à usage unique en PVC, et non en latex, après lavage aseptique des mains,
· préparer la solution sur un champ de travail,
· arrêter la perfusion, en cas d'injection hors de la veine,
· éliminer tout matériel ayant servi à la préparation de la solution (seringues, compresses, champs, flacon) dans un conteneur réservé à cet effet,
· détruire les déchets toxiques,
· manipuler les excréta et vomissures avec précaution.
Les femmes enceintes doivent éviter la manipulation des cytotoxiques.