VANCOMYCINE MYLAN 250 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 62747735
  • Description : ANTIBIOTIQUE ANTIBACTERIEN DE LA FAMILLE DES GLYCOPEPTIDES - (J: anti-infectieux).code ATC : J01XA01La vancomycine est un antibiotique qui appartient à un groupe d'antibiotiques appelés “glycopeptides”. La vancomycine agit en tuant certaines bactéries responsables d’infections. Vancomycine poudre pour solution à diluer pour perfusion est destinée à être utilisée en une solution pour perfusion.La vancomycine en perfusion est utilisée dans toutes les tranches d’âges pour le traitement des infections sévères suivantes : Pour usage intraveineux Pour usage intra-péritonéal
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : poudre pour solution à diluer pour perfusion
    • Date de commercialisation : 31/07/1996
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN SAS

    Les compositions de VANCOMYCINE MYLAN 250 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Poudre CHLORHYDRATE DE VANCOMYCINE 10157 250 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 flacon(s) en verre

    • Code CIP7 : 5625928
    • Code CIP3 : 3400956259281
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 19/12/1996
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 11/02/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chaque flacon contient 250 mg de chlorhydrate de vancomycine équivalant à 250 000 UI de vancomycine.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Poudre pour solution à diluer pour perfusion.

    Poudre blanche à blanc cassé.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Administration intraveineuse

    La vancomycine est indiquée pour tous les groupes d'âges pour le traitement des infections suivantes (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.1) :

    · Infections compliquées de la peau et des tissus mous (ICPTM)

    · Infections des os et des articulations

    · Pneumonies communautaires (PC)

    · Pneumonies nosocomiales (PN), y compris pneumonies acquises sous ventilation mécanique (PAVM)

    · Endocardites infectieuses

    · Méningites bactériennes aiguës

    · Bactériémies associées ou suspectées d’être associées à l’une des infections listées ci-dessus.

    La vancomycine est également indiquée dans tous les groupes d'âges en prophylaxie péri-opératoire anti-bactérienne chez les patients présentant un risque élevé de développer une endocardite bactérienne lors d'interventions chirurgicales majeures.

    Administration intra-péritonéale

    La vancomycine est indiquée dans tous les groupes d'âges pour le traitement par voie intra-péritonéale de péritonite associée à une dialyse (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.1).

    Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Si nécessaire, la vancomycine doit être administrée en association à d'autres antibiotiques.

    Administration intraveineuse

    La dose initiale est à adapter au poids corporel total. Il est attendu que les adaptations des doses suivantes soient basées sur les concentrations sériques afin d'atteindre les concentrations thérapeutiques cibles. La fonction rénale doit être prise en considération pour les doses ultérieures et l'intervalle d'administration.

    Patients âgés de 12 ans et plus

    La dose recommandée est de 15 à 20 mg/kg de poids corporel toutes les 8 à 12 h (ne pas dépasser 2 g par dose).

    Chez les patients avec présentation péjorative de la maladie, une dose charge de 25–30 mg/kg de poids corporel peut être envisagée afin d’obtenir rapidement les concentrations plasmatiques résiduelles cibles de vancomycine

    Nourrissons et enfants âgés entre un mois et moins de 12 ans :

    La dose recommandée est de 10 à 15 mg/kg de poids corporel toutes les 6 heures (voir rubrique 4.4).

    Nouveau-nés à terme (depuis la naissance jusqu'à 27 jours d'âge post-natal) et nouveau-nés prématurés (depuis la naissance jusqu'à 27 jours après la date de naissance attendue)

    Pour établir le schéma d’administration chez les nouveau-nés, l'avis d'un médecin expérimenté dans la prise en charge des nouveau-nés devrait être requis. Des schémas d’administration de la vancomycine chez les nouveau-nés sont proposés dans le tableau suivant : (voir rubrique 4.4)

    APM (semaine)

    Dose (mg/kg)

    Intervalle d’administration (h)

    <29

    15

    24

    29-35

    15

    12

    >35

    15

    8

    APM : âge post-menstruel [(temps écoulé entre le premier jour des dernières menstruations et la naissance (âge gestationnel) plus le temps écoulé après la naissance (âge post-natal)].

    Prophylaxie péri-opératoire contre l'endocardite bactérienne dans tous les groupes d'âges.

    La dose recommandée est une dose initiale de 15 mg/kg avant l'induction anesthésique. En fonction de la durée de l'intervention chirurgicale, une deuxième dose de vancomycine peut être nécessaire.

    Durée du traitement

    Des durées de traitement sont proposées dans le tableau ci-après. Dans tous les cas, la durée du traitement devrait être adaptée au type et à la sévérité de l'infection et à la réponse clinique du patient

    Indication

    Durée de traitement

    Infections compliquées de la peau et des tissus mous

    · Non nécrosantes

    · Nécrosantes

    7 à 14 jours

    4 à 6 semaines*

    Infections des os et des articulations

    4 à 6 semaines **

    Pneumonies communautaires

    7 à 14 jours

    Pneumonies nosocomiales, y compris pneumonies acquises sous ventilation mécanique

    7 à 14 jours

    Endocardites infectieuses

    4 à 6 semaines ***

    Méningites bactériennes aiguës

    10 à 21 jours

    *Continuer jusqu'à ce que le débridement ne soit plus nécessaire, que le patient soit amélioré au plan clinique et qu’il ne soit plus fébrile depuis 48 à 72 heures.

    **Des traitements de suppression par voie orale de plus longue durée par des antibiotiques appropriés doivent être envisagés pour les infections sur prothèses articulaires.

    ***La durée et la nécessité d’une association thérapeutique sont basées sur le type de valve et le type de bactérie

    Populations particulières

    Personnes âgées

    Des doses d’entretien plus basses pourraient être requises en raison de la diminution de la fonction rénale liée à l'âge.

    Insuffisance rénale

    Chez les patients adultes et pédiatriques avec insuffisance rénale, il convient de considérer d'administrer une dose initiale suivie d’une surveillance des taux plasmatiques résiduels de vancomycine, plutôt que de recourir à un schéma d’administration planifié, en particulier chez les patients avec insuffisance rénale sévère ou chez ceux qui bénéficient d’un traitement de substitution rénale (RRT), en raison de plusieurs facteurs variables qui peuvent affecter leurs taux de vancomycine.

    Chez les patients avec insuffisance rénale légère ou modérée, la dose initiale ne doit pas être diminuée. Chez les patients avec insuffisance rénale sévère, il est préférable de prolonger l'intervalle d'administration plutôt que d'administrer des doses journalières plus faibles.

    L'administration concomitante de médicaments qui pourraient réduire la clairance de la vancomycine et/ou potentialiser ses effets indésirables doit être prise en considération (voir rubrique 4.4).

    La vancomycine est peu dialysable par hémodialyse intermittente. Cependant, l'utilisation de membranes à haute perméabilité et d’un traitement continu de substitution rénale (CRRT) augmente la clairance de la vancomycine et généralement demande une dose de remplacement (habituellement après la séance d'hémodialyse en cas d'hémodialyse intermittente).

    Adultes

    Les adaptations de dose chez les patients adultes peuvent être basées sur le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) selon la formule suivante :

    Hommes : [poids (kg) x 140 - âge (ans)] / 72 x créatinine plasmatique (mg/dl)

    Femmes : 0.85 x valeur calculée selon la formule ci-dessus.

    La dose initiale habituelle pour les patients adultes est de 15 à 20 mg/kg pouvant être administrée toutes les 24 heures chez les patients avec une clairance de la créatinine entre 20 et 49 mL/min. Chez les patients avec insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine en dessous de 20 mL/min) ou chez ceux en traitement de substitution rénale, les temps d’administration et la quantité de vancomycine pour les doses ultérieures dépendent principalement de la modalité du RRT et il est attendu qu’ils soient basés sur les taux sériques résiduels de vancomycine et sur la fonction rénale résiduelle (voir rubrique 4.4).

    Selon le contexte clinique, il peut être approprié d'attendre les résultats des taux de vancomycine avant d'administrer la dose suivante.

    Chez les patients avec présentation péjorative de la maladie et en insuffisance rénale, il est attendu que la dose de charge initiale (25 à 30 mg/kg) ne soit pas diminuée.

    Population pédiatrique

    Les adaptations de dose chez les patients pédiatriques âgés d'1 an et plus, peuvent être basés sur le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) selon la formule de Schwartz révisée :

    eGFR (mL/min/1,73m2) = (taille cm x 0,413) / créatinine plasmatique (mg/dl)

    eGFR (mL/min/1,73m2) = (taille cm x 36,2/ créatinine plasmatique (µmol/L)

    Pour les nouveau-nés et nourrissons âgés de moins de 1 an, l'avis d'un expert devrait être sollicité car la formule révisée de Schwartz ne peut pas leur être appliquée.

    Des recommandations orientant sur les doses pour la population pédiatrique sont présentées dans le tableau ci-après en suivant les mêmes principes que pour les patients adultes.

    GFR (mL/min/1.73 m2)

    Dose IV

    Fréquence

    50-30

    15 mg/kg

    Toutes les 12 heures

    29-10

    15 mg/kg

    Toutes les 24 heures

    < 10

    10-15 mg/kg

    Nouvelle dose basée sur les taux*

    Hémodialyse intermittente

    Dialyse péritonéale

    Traitement continu de substitution rénale

    15 mg/kg

    Nouvelle dose basée sur les taux*

    *Les temps d’administration et la quantité de vancomycine pour les doses ultérieures dépendent principalement de la modalité du RRT et il est attendu qu’ils soient basés sur les taux sériques de vancomycine obtenus avant l'administration d'une nouvelle dose et sur la fonction rénale résiduelle. Selon le contexte clinique, il peut être approprié d'attendre les résultats des taux de vancomycine avant d’administrer la dose suivante.

    Insuffisance hépatique :

    Il n'est pas nécessaire d’adapter la dose chez les patients insuffisants hépatiques.

    Grossesse

    Des doses significativement plus élevées peuvent être requises pour atteindre des concentrations sériques thérapeutiques chez les femmes enceintes (voir rubrique 4.6).

    Patients obèses

    Chez les patients obèses, la dose initiale devrait être adaptée individuellement selon le poids corporel total, comme chez les patients non-obèses

    Administration intra-péritonéale

    Péritonite associée à la dialyse péritonéale

    Adultes

    Administration intermittente : la dose recommandée est de 15-30 mg/kg dans l’échange long, tous les 5-7 jours.

    Perfusion continue : dose de charge de 30 mg/kg suivie d'une dose d’entretien de 1.5 mg/kg/poche dans tous les échanges.

    Population pédiatrique

    Administration intermittente : dose initiale de 30 mg/kg dans l’échange long, suivie de 15 mg/kg tous les 3-5 jours pendant l’échange long (l’administration de la deuxième dose devrait être basée sur les taux plasmatiques obtenus 2-4 jours après la dose initiale, voir rubrique 4.4).

    Perfusion continue : dose de charge de 1000 mg/L par litre de dialysat, suivie de 25 mg/L (après 3-6 h de la dose de charge) dans tous les échanges.

    Des doses additionnelles pourraient être nécessaires chez les patients en dialyse péritonéale automatisée (APD) car les échanges rapides lors de l'APD peuvent conduire à un intervalle inadapté pour atteindre les taux thérapeutiques de vancomycine qui est administrée par voie intra-péritonéale intermittente.

    Surveillance des concentrations sériques de vancomycine :

    La fréquence du suivi thérapeutique des médicaments (Therapeutic Drug monitoring, TDM) doit être individualisée selon la situation clinique et la réponse au traitement, variant entre un prélèvement par jour qui pourrait être requis chez certains patients instables au plan hémodynamique à au moins une fois par semaine chez les patients stables répondant au traitement. Chez les patients à fonction rénale normale, il est attendu que la concentration sérique de vancomycine soit mesurée le deuxième jour de traitement, immédiatement avant la dose suivante.

    Chez les patients en hémodialyse intermittente, les taux de vancomycine devraient être généralement obtenus avant le début de la séance d'hémodialyse.

    Après administration orale, il est attendu que la surveillance des concentrations sériques de vancomycine soit effectuée chez les patients présentant des maladies inflammatoires intestinales (voir rubrique 4.4).

    Il est attendu que les taux sanguins thérapeutiques résiduels de vancomycine soient de 10-20 mg/L, dépendant du site de l'infection et de la sensibilité du pathogène. Des taux résiduels de 15-20 mg/L sont généralement recommandés par les laboratoires cliniques pour mieux couvrir les pathogènes classés comme sensibles avec CMI ≥1 mg/L (voir rubriques 4.4 et 5.1).

    Des méthodes basées sur des modèles peuvent être utiles dans la prédiction des doses individuelles requises pour obtenir une ASC appropriée. L'approche modélisée peut être utilisée pour calculer la dose initiale individuelle ainsi que pour les adaptations de doses basées sur les résultats du TDM (voir rubrique 5.1).

    Mode d'administration

    Administration intraveineuse

    La vancomycine par voie intraveineuse est généralement administrée en perfusion intermittente et les recommandations de doses présentées dans cette rubrique correspondent à ce type d'administration.

    La vancomycine doit être administrée uniquement en perfusion intraveineuse lente d'une durée d'au moins une heure ou à une vitesse maximale de 10 mg/min (choisir la modalité la plus longue) et suffisamment diluée (au moins 100 mL par 500 mg ou au moins 200 mL par 1000 mg) (voir rubrique 4.4).

    Les patients nécessitant une restriction hydrique peuvent aussi recevoir une solution de 500 mg/50 mL ou 1000 mg/100 mL, malgré le risque accru de survenue d'effets indésirables liés à la perfusion avec ces concentrations plus élevées.

    Pour des informations sur la préparation de la solution, voir la rubrique 6.6.

    La perfusion continue de vancomycine peut être envisagée, p. ex., chez les patients ayant une clairance de vancomycine instable.

    Administration intra-péritonéale

    Il est attendu que les antibiotiques administrés par voie intra-péritonéale soient ajoutés au dialysat en utilisant une méthode stérile.

    4.3. Contre-indications  

    Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 (voir rubrique 4.4).

    La vancomycine ne doit pas être administrée par voie intramusculaire en raison du risque de nécrose au niveau du site d'administration.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Réactions d’hypersensibilité

    Des réactions d'hypersensibilité sévères et parfois d’issue fatale peuvent survenir (voir rubriques 4.3 et 4.8). En cas de réactions d'hypersensibilité, le traitement par vancomycine doit être arrêté immédiatement et les mesures d'urgence appropriées doivent être instaurées.

    Chez les patients traités par vancomycine sur une longue période ou avec d'autres médicaments qui peuvent causer une neutropénie ou une agranulocytose, le taux des leucocytes doit être contrôlé à intervalles réguliers. Il est attendu que tous les patients traités par la vancomycine fassent l’objet périodiquement d’un bilan hématologique, d’analyses d'urines, de tests de la fonction rénale et hépatique.

    La vancomycine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des réactions allergiques à la teicoplanine, car des réactions d'hypersensibilité croisée, incluant des chocs anaphylactiques d’issue fatale, peuvent survenir.

    Spectre d'activité antibactérienne

    La vancomycine a un spectre d'activité antibactérienne limitée à des bactéries à Gram positif. L’utilisation de la vancomycine en monothérapie n'est pas adaptée au traitement de certains types d'infections sauf si le pathogène identifié est déjà connu comme étant sensible, ou s’il y a une forte suspicion que le(s) pathogène(s) le(s) plus suspecté(s) soi(en)t sensible(s) à la vancomycine.

    L’utilisation appropriée de la vancomycine doit tenir compte du spectre d'activité antibactérienne, du profil de sécurité d’emploi et de la pertinence du traitement antibiotique avec la situation du patient.

    Ototoxicité

    L'ototoxicité, qui peut être transitoire ou permanente (voir rubrique 4.8) a été rapportée chez des patients avec antécédents de surdité, qui ont reçu des doses intraveineuses excessives, ou qui reçoivent un traitement concomitant avec une autre substance active ototoxique comme un aminoglycoside. La vancomycine doit être également évitée chez les patients avec antécédents de perte de l'audition. La surdité peut être précédée par des acouphènes. L'expérience avec d'autres antibiotiques suggère que la surdité puisse être évolutive malgré l'arrêt du traitement. Pour réduire le risque d'ototoxicité, les taux sanguins doivent être contrôlés régulièrement et un contrôle régulier de la fonction auditive est recommandé.

    Les personnes âgées sont particulièrement exposées aux lésions auditives. Il est attendu que les fonctions auditive et vestibulaire soient surveillées pendant et après le traitement, et que l'usage concomitant ou séquentiel avec d'autres substances ototoxiques soit évité.

    Réactions liées à la perfusion

    L’administration rapide en bolus (p.ex. en quelques minutes) peut être associée à une hypotension importante (y compris avec un choc et rarement un arrêt cardiaque), des réactions de type histaminique et une éruption maculo-papuleuse ou érythémateuse (“syndrome de l’homme rouge” ou “syndrome du cou rouge”). La vancomycine doit être perfusée lentement sous forme d’une solution diluée (2,5 à 5,0 mg/mL), à une vitesse ne dépassant pas 10 mg/min et sur une période d’au moins 60 minutes, afin d’éviter des réactions liées aux perfusions rapides. L’arrêt de la perfusion entraine généralement la disparition rapide de ces réactions.

    La fréquence des réactions liées à la perfusion (hypotension, éruptions érythémateuses brusques, érythème, urticaire et prurit) augmente en cas d’administration concomitante d’anesthésiques (voir rubrique 4.5). Ces réactions peuvent être réduites en administrant la vancomycine en perfusion sur au moins 60 minutes, avant l’induction anesthésique.

    Réactions cutanées sévères (SCAR)

    Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR), y compris syndrome de Stevens-Johnson (SJS), nécrolyse épidermique toxique (NET), réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) et pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), qui peuvent engager le pronostic vital ou être mortelles, ont été rapportées en association avec un traitement avec la vancomycine (voir rubrique 4.8). La plupart de ces réactions sont survenues en quelques jours et jusqu'à huit semaines après le début du traitement par la vancomycine.

    Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et des symptômes et doivent être étroitement surveillés en cas de réactions cutanées. Si des signes et symptômes évocateurs de ces réactions apparaissent, la vancomycine doit être arrêtée immédiatement et un traitement alternatif doit être envisagé. Si le patient a développé un SCAR avec l'utilisation de la vancomycine, le traitement par la vancomycine ne doit à aucun moment être redémarré.

    Réactions liées au site d’administration

    Une douleur et une thrombophlébite peuvent survenir chez de nombreux patients recevant de la vancomycine administrée par voie intraveineuse et elles sont parfois sévères. La fréquence et la sévérité de la thrombophlébite peuvent être réduites en administrant lentement le médicament sous forme de solution diluée (voir rubrique 4.2) et en variant régulièrement les sites de perfusion.

    L’efficacité et la sécurité de la vancomycine n’a pas été établie pour les voies d’administration intrathécale, intra-lombaire et intra-ventriculaire.

    L’administration de vancomycine par injection intra-péritonéale pendant une dialyse péritonéale continue ambulatoire a été associée à un syndrome de péritonite chimique.

    Nephrotoxicité

    La vancomycine doit être utilisée avec précaution chez les patients insuffisants rénaux, incluant les patients anuriques, car le risque de développer des effets toxiques est beaucoup plus élevé en présence de concentrations sanguines élevées et prolongées. Le risque de toxicité est plus élevé en cas de fortes concentrations sanguines ou de traitement prolongé.

    Un contrôle régulier des taux sanguins de vancomycine est indiqué en cas de traitement à doses élevées et d’utilisation prolongée, en particulier chez les patients présentant un dysfonctionnement rénal ou une altération de l’audition, ainsi qu’en cas d’administration concomitante de substances néphrotoxiques ou ototoxiques, respectivement (voir rubriques 4.2 et 4.5).

    Affections oculaires

    La vancomycine n'est pas autorisée pour une utilisation intracamérulaire ou intravitréenne, y compris en prophylaxie de l'endophtalmie. Des vasculites rétiniennes occlusives hémorragiques (HORV), incluant une perte permanente de la vision, ont été observées dans des cas individuels à la suite de l'utilisation intracamérulaire ou intravitréenne de vancomycine pendant ou après une chirurgie de la cataracte.

    Population pédiatrique

    Les recommandations actuelles de doses pour l’administration intraveineuse dans la population pédiatrique, en particulier pour les enfants âgés de moins de 12 ans, peuvent conduire à des taux subthérapeutiques de vancomycine chez un nombre important d’enfants. Cependant, la sécurité de doses élevées de vancomycine n’a pas été complètement évaluée et des doses dépassant 60 mg/kg/jour ne peuvent généralement pas être recommandées.

    La vancomycine doit être utilisée avec une prudence particulière chez les nouveau-nés prématurés et les jeunes nourrissons, à cause de leur immaturité rénale et de l’augmentation possible des concentrations sériques de vancomycine. Les concentrations sanguines de vancomycine doivent par conséquent faire l’objet d’un suivi minutieux chez ces enfants. L’administration concomitante de vancomycine et d’anesthésiques a été associée à un érythème et des bouffées congestives de type histaminique chez les enfants. De manière similaire, l’usage concomitant de médicaments néphrotoxiques comme les antibiotiques aminoglycosides, les AINS (p.ex. ibuprofène pour la fermeture du canal artériel persistant) ou l’amphothéricine B est associé à un risque accru de néphrotoxicité (voir rubrique 4.5) et par conséquent un suivi plus fréquent des taux sériques de vancomycine et de la fonction rénale est indiqué.

    Pour le traitement intra-péritonéal d’une péritonite associée à une dialyse péritonéale (PDP) chez les enfants avec fonction rénale résiduelle, l’administration intermittente est indiquée uniquement quand les taux sériques de vancomycine peuvent être contrôlés de manière appropriée.

    Utilisation chez les personnes âgées

    La diminution naturelle de la filtration glomérulaire liée à l’âge peut entrainer une augmentation des concentrations sériques de vancomycine si la posologie n’est pas adaptée (voir rubrique 4.2).

    Interactions médicamenteuses avec les anesthésiques

    La dépression myocardique induite par les anesthésiques peut être majorée par la vancomycine. Pendant l’anesthésie, les doses doivent être bien diluées et administrées lentement sous surveillance cardiaque étroite. Il convient de ne pas procéder à des changements de position jusqu’à la fin de la perfusion pour permettre ensuite une adaptation posturale (voir rubrique 4.5).

    Entérocolite pseudomembraneuse

    En cas de diarrhée sévère persistante, la possibilité d’une entérocolite pseudomembraneuse pouvant menacer le pronostic vital doit être prise en compte (voir rubrique 4.8). Les anti-diarrhéiques ne doivent pas être administrés.

    Surinfection

    L’utilisation prolongée de vancomycine peut entraîner la prolifération d’organismes non sensibles. Les patients doivent être attentivement surveillés. Des mesures appropriées doivent être prises en cas de surinfection au cours du traitement.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Autres médicaments potentiellement néphrotoxiques ou ototoxiques

    L’administration concomitante ou séquentielle de vancomycine et d’autres médicaments potentiellement ototoxiques ou néphrotoxiques peut accroître l’ototoxicité ou la néphrotoxicité. Les médicaments néphrotoxiques peuvent être des produits de contraste iodés, des aminosides, des organoplatines, du méthotrexate à doses élevées, pipéracilline/tazobactam et certains médicaments antirétroviraux comme la pentamidine, le foscarmet, l’aciclovir, le ganciclovir, le famciclovir, le valaciclovir, le valganciclovir la ciclosporine, ou le tacrolimus (voir rubrique 4.4). Les médicaments ototoxiques peuvent être des aminosides, des organoplatines, certains diurétiques. Une surveillance étroite du patient est nécessaire, particulièrement en cas d’administration concomitante d’aminosides. La dose maximale de vancomycine sera alors limitée à 500 mg toutes les 8 heures.

    Anesthésiques

    Il a été signalé que l’incidence des effets indésirables éventuels (par exemple hypotension, érubescence de la peau, érythème, urticaire, dépression myocardique ou prurit) augmentait lorsque la vancomycine était administrée conjointement à des anesthésiques. Pour éviter ces effets indésirables, la vancomycine doit être administrée au moins 60 minutes avant l’induction de l’anesthésie (voir rubrique 4.4).

    Relaxants musculaires

    Si le chlorhydrate de vancomycine est administré pendant ou immédiatement après l’intervention chirurgicale, les effets des relaxants musculaires conjointement administrés (notamment la succinylcholine), comme un blocage neuromusculaire, peuvent être renforcés ou prolongés.

    Anticoagulants oraux

    L’administration concomitante de vancomycine et de warfarine peut augmenter les effets de ces anticoagulants. De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Il est recommandé de suivre l’INR fréquemment pendant et rapidement après l’administration concomitante de vancomycine avec des anticoagulants oraux.

    Population pédiatrique

    Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.

    Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR

    De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Le bénéfice thérapeutique élevé de cette molécule justifie que son utilisation puisse être envisagée si besoin au cours de la grossesse, quel qu'en soit le terme. Les données animales n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène, cependant les données cliniques sont encore insuffisantes. Compte tenu de l'ototoxicité de la vancomycine, une évaluation de la fonction auditive (oto émissions) du nouveau-né peut être réalisée en cas d'utilisation pendant la grossesse.

    Allaitement

    Compte tenu du très faible passage de la vancomycine dans le lait et de sa faible absorption digestive, l’utilisation de la vancomycine administrée par voie injectable ou par voie orale est envisageable en cours d’allaitement si nécessaire.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    La vancomycine n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

    4.8. Effets indésirables  

    Résumé du profil de sécurité

    Les effets indésirables les plus fréquents sont la phlébite, les réactions pseudo-allergiques et une éruption érythémateuse brusque de la partie supérieure du corps (« syndrome du cou rouge”) en relation avec des perfusions intraveineuses de vancomycine trop rapides.

    Des réactions cutanées sévères (SCAR), y compris le syndrome de Stevens-Johnson (SJS), une nécrolyse épidermique toxique (NET), une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) et une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportés en association avec un traitement par la vancomycine (voir rubrique 4.4).

    Tableau des effets indésirables

    Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés en ordre décroissant de gravité.

    Les effets indésirables listés ci-après sont définis en utilisant la convention suivante du dictionnaire MedDRA et des classes de système d’organes :

    Très fréquent (≥ 1/10); fréquent (≥ 1/100 à < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100); rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000); très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur base des données disponibles).

    Classe de système d'organes

    Fréquence

    Effet indésirable

    Affections hématologiques et du système lymphatique :

    Rare

    Neutropénie réversible1, agranulocytose, éosinophilie, thrombocytopénie, pancytopénie.

    Affections du système immunitaire :

    Rare

    Réactions d'hypersensibilité, réactions anaphylactiques2

    Affections de l'oreille et du labyrinthe :

    Peu fréquent

    Perte transitoire ou permanente de l'audition4

    Rare

    Vertiges, acouphènes3, étourdissements

    Affections cardiaques

    Très rare

    Arrêt cardiaque

    Affections vasculaires :

    Fréquent

    Baisse de la tension artérielle

    Rare

    Vascularite

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

    Fréquent

    Dyspnée, stridor

    Affections gastro-intestinales :

    Rare

    Nausées

    Très rare

    Entérocolite pseudomembraneuse

    Fréquence indéterminée

    Vomissements, diarrhée

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

    Fréquent

    Eruption érythémateuse brusque de la partie supérieure du corps (“syndrome de l'homme rouge"), exanthème et inflammation des muqueuses, prurit, urticaire

    Très rare

    Dermatite exfoliatrice, syndrome de Stevens-Johnson, Nécrolyse épidermique toxique (NET), dermatose bulleuse à IgA linéaire

    Fréquence indéterminée

    Eosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse))

    Pustulose Exanthématique Aiguë Généralisée (PEAG)

    Affections du rein et des voies urinaires :

    Fréquent

    Insuffisance rénale se manifestant principalement par une augmentation des taux plasmatiques de la créatinine et de l'urée

    Rare

    Néphrite interstitielle, insuffisance rénale aiguë.

    Fréquence indéterminée

    Nécrose tubulaire aiguë

    Troubles généraux et anomalies du site d’administration :

    Fréquent

    Phlébite, rougeur de la partie supérieure du corps et du visage.

    Rare

    Fièvre médicamenteuse, frissons, douleurs et spasmes musculaires des muscles pectoraux et dorsaux

    Description des effets indésirables sélectionnés

    1 Une neutropénie réversible débute habituellement une semaine ou plus après le début du traitement intraveineux ou après une dose totale de plus de 25 g.

    2 Pendant ou peu de temps après une perfusion rapide, des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes y compris un wheezing peuvent survenir. Les réactions disparaissent à l’arrêt de l’administration, généralement entre 20 minutes et 2 heures. La vancomycine doit être perfusée lentement (voir rubriques 4.2 et 4.4). Une nécrose peut survenir après une injection intramusculaire.

    3 Des acouphènes, qui peuvent précéder l'apparition d’une surdité, devraient être considérés comme une indication à arrêter le traitement.

    4 L'ototoxicité a été principalement rapportée chez des patients ayant reçu des doses élevées, ou chez ceux recevant en association un traitement avec d'autres médicaments ototoxiques comme un aminoglycoside, ou chez ceux présentant une altération pré-existante de la fonction rénale ou de l'audition.

    Population pédiatrique

    Le profil de sécurité est généralement cohérent entre les patients pédiatriques et les patients adultes. La néphrotoxicité a été décrite chez les enfants, généralement en association avec d’autres médicaments néphrotoxiques tels que les aminoglycosides.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

    4.9. Surdosage  

    En cas de surdosage, les symptômes sont une ototoxicité, un « syndrome de l’homme rouge », et une insuffisance rénale avec une élévation des concentrations sériques de créatinine et d’urée.

    Mesures à appliquer en cas de surdosage

    · Aucun antidote spécifique n’est connu.

    · Il est nécessaire d’instaurer un traitement symptomatique pendant le maintien de la fonction rénale.

    La vancomycine est très faiblement éliminée du sang par hémodialyse ou par dialyse péritonéale. L’hémofiltration ou l’hémoperfusion par des résines de polysulfone ont été utilisées pour réduire les concentrations sériques de vancomycine.

    Traitement symptomatique avec maintien de la filtration glomérulaire. La vancomycine est difficilement éliminée par dialyse.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    ANTIBIOTIQUE ANTIBACTERIEN DE LA FAMILLE DES GLYCOPEPTIDES (J: anti-infectieux), code ATC : J01XA01

    Mécanisme d’action

    La vancomycine est un antibiotique glycopeptide tricyclique qui inhibe la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries sensibles en se liant avec une forte affinité à la terminaison D-alanyl-D-alanine des précurseurs de la paroi cellulaire. Le médicament est bactéricide pour les micro-organismes en division.

    De surcroît, il bloque la perméabilité de la membrane de la cellule bactérienne et la synthèse d'ARN.

    Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique :

    La vancomycine présente une activité non dépendante de la concentration avec le rapport de l’aire sous la courbe (ASC) de concentration divisée par la concentration minimale inhibitrice (CMI) de la bactérie cible comme principal paramètre prédictif d’efficacité. Sur la base de données in vitro, de données chez l’animal et de données limitées chez l’homme, un rapport ASC/CMI de 400 a été établi comme étant la valeur cible PK/PD de l’efficacité clinique de la vancomycine. Pour atteindre cette cible lorsque les CMI sont ≥ 1,0 mg/L, un schéma posologique se situant dans la fourchette supérieure et des concentrations sériques minimales (15-20 mg/L) sont nécessaires (voir rubrique 4.2).

    Mécanisme de résistance :

    La résistance acquise aux glycopeptides est plus fréquente chez les entérocoques et est basée sur l’acquisition de plusieurs complexes de gènes Van qui modifient la cible D-alanyl-D-alanine en D-alanyl-D-lactate ou D-alanyl-D-sérine qui se lie faiblement à la vancomycine. Dans certains pays, une augmentation des cas de résistance est observée en particulier chez les entérocoques ; des souches multi-résistantes d'Enterococcus faecium sont particulièrement préoccupantes.

    Les gènes Van ont été rarement retrouvés chez Staphylococcus aureus, où les modifications de la paroi cellulaire induisent une sensibilité "intermédiaire", qui est le plus souvent hétérogène. Aussi, des souches de Staphylococcus résistantes à la méticilline (SARM) avec sensibilité diminuée à la vancomycine ont été rapportées. La sensibilité diminuée ou la résistance à la vancomycine pour Staphylococcus n'est pas encore bien élucidée. Plusieurs éléments génétiques et de nombreuses mutations sont nécessaires.

    Il n'y a pas de résistance croisée entre la vancomycine et les autres classes d'antibiotiques. Une résistance croisée avec d'autres antibiotiques glycopeptides, comme la teicoplanine, peut apparaitre. Le développement de résistance secondaire en cours de traitement est rare.

    Synergie

    L’association de la vancomycine à un antibiotique aminoglycoside a un effet synergique sur de nombreuses souches de Staphylococcus aureus, streptocoques de groupe D nonentérocoques, entérocoques et streptocoques du groupe Viridans. L’association de la vancomycine à une céphalosporine a un effet synergique sur certaines souches de Staphylococcus epidermidis résistantes à l’oxacilline, et l’association de la vancomycine à la rifampicine a un effet synergique sur Staphylococcus epidermidis et un effet synergique partiel sur certaines souches de Staphylococcus aureus. Comme la vancomycine en association avec une céphalosporine pourrait également avoir un effet antagoniste contre certaines souches de Staphylococcus epidermidis et en association avec la rifampicine un effet antagoniste contre certaines souches de Staphylococcus aureus, il serait utile de réaliser préalablement un test de synergie

    Il devrait être procédé à des prélèvements pour culture bactérienne afin d’isoler et d’identifier la bactérie causale et déterminer la sensibilité à la vancomycine.

    Concentrations critiques

    La vancomycine est active contre de bactéries à Gram positif, tels que staphylocoques, streptocoques, entérocoques, pneumocoques et clostridies. Les bactéries à Gram négatifs sont résistantes.

    La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographique et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’information sur la résistance locale, notamment pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable de disposer d’un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale. Cette information donne une orientation sur la probabilité qu'un micro-organisme soit sensible à la vancomycine. Les valeurs seuils des concentrations minimales inhibitrices établies par l’EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing) sont comme suit :

    Sensible

    Résistant

    Staphylococcus aureus 1

    2 mg/L

    > 2 mg/L

    Staphylocoques coagulase négative 1

    £ 4 mg/L

    > 4 mg/L

    Enterococcus spp.

    < 4 mg/L

    > 4 mg/L

    Streptocoques des groupes A, B, C et G

    2 mg/L

    > 2 mg/L

    Streptococcus pneumoniae

    2 mg/L

    > 2 mg/L

    Anaérobies à Gram positif

    2 mg/L

    > 2 mg/L

    1 Les S. aureus avec valeurs de CMI de 2 mg/L pour la vancomycine sont à la limite de la distribution du type sauvage et il pourrait y avoir une moindre réponse clinique.

    Espèces habituellement sensibles

    Gram positif

    Enterococcus faecalis.

    Staphylococcus aureus

    Staphylococcus aureus résistant à la méticiline

    Staphylocoques coagulase négative

    Streptococcus spp.

    Streptococcus pneumoniae

    Enterococcus spp.

    Staphylococcus spp.

    Anaérobies

    Clostridium spp à l’éxclusion de Clostriduim innocuum

    Eubacterium spp.

    Peptostreptococcus spp.

    Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise ≥ 10%)

    Enterococcus faecium

    Espèces naturellement résistantes

    Toutes bactéries à Gram négatif

    Aérobies à Gram positif

    Erysipelothrix rhusiopathiae

    Lactobacillus hétérofermentaires

    Leuconostoc spp.

    Pediococcus spp.

    Anaérobies

    Clostridium innocuum

    L’émergence de la résistance à la vancomycine diffère d’un hôpital à l’autre et un laboratoire microbiologique local devrait être consulté pour obtenir des informations locales pertinentes.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    La vancomycine est administrée par voie intraveineuse pour le traitement d’infections systémiques.

    Chez les patients à fonction rénale normale, les concentrations plasmatiques moyennes après perfusion intraveineuse de plusieurs doses de 1 g de vancomycine (15 mg/kg) pendant 60 minutes, sont d’environ dee 50-60 mg/L, 20-25 mg/L et 5-10 mg/L, immédiatement, 2 heures et 11 heures après la fin de la perfusion, respectivement. Les taux plasmatiques obtenus après plusieurs doses sont similaires à ceux atteints après une dose unique.

    Si la vancomycine est administrée par voie intra-péritonéale lors d’une dialyse péritonéale, environ 30-65% atteint le cycle systémique au cours des 6 premières heures. Après administration intrapéritonéale de 30 mg/kg, des taux plasmatiques d’environ 10 mg/L sont atteints.

    Distribution

    Le volume de distribution est environ de 60 L/1.73 m2 de surface corporelle. A des concentrations sériques de vancomycine de 10 mg/L à 100 mg/L, la liaison de la vancomycine aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 30-55%, mesurée par ultra-filtration.

    La vancomycine diffuse facilement au travers du placenta et est distribuée dans le sang ombilical. Dans le cas de méninges non inflammées, seules de petites quantités de vancomycine traversent la barrière hémato-encéphalique.

    Biotransformation

    Le médicament est faiblement métabolisé. Après administration parentérale, la vancomycine est excrétée par voie rénale par filtration glomérulaire presqu’entièrement sous forme de substance microbiologiquement active (approx. 75-90% dans les 24 heures).

    Élimination

    La demi-vie d’élimination de la vancomycine est de 4 à 6 heures chez les patients avec fonction rénale normale, et 2,2 à 3 heures chez les enfants. La clairance plasmatique est de l’ordre de 0,058 L/kg/h et la clairance rénale de l’ordre de 0,048 L/kg/h. Dans les premières 24 heures, approximativement 80% d’une dose administrée de vancomycine est excrétée dans l’urine par filtration glomérulaire. Le dysfonctionnement rénal retarde l’élimination de la vancomycine. Chez les patients anéphriques, la demi-vie moyenne est de 7,5 jours. A cause de l’ototoxicité de la vancomycine, la surveillance des concentrations plasmatiques est indiquée pendant le traitement.

    L’excrétion biliaire est peu significative (moins de 5% d’une dose).

    Même si la vancomycine n’est pas éliminée efficacement par hémodialyse ou dialyse péritonéale, des cas d’augmentation de la clairance de la vancomycine avec l’hémoperfusion et l’hémofiltration ont été rapportés.

    Linéarité/non-linéarité

    La concentration de vancomycine augmente en règle générale de manière proportionnelle à l’augmentation de la dose. Les concentrations plasmatiques obtenues après l’administration de plusieurs doses sont similaires à celles qui sont atteintes après administration d’une dose unique.

    Caractéristiques dans des populations particulières

    Insuffisance rénale

    La vancomycine est principalement éliminée par filtration glomérulaire. Chez les patients avec une défaillance de la fonction rénale, la demi-vie d’élimination terminale de la vancomycine est prolongée et la clairance corporelle totale est diminuée. En conséquence, il est attendu que la dose optimale soit calculée selon les recommandations posologiques mentionnées dans la rubrique 4.2. Posologie et mode d’administration.

    Insuffisance hépatique

    La pharmacocinétique de la vancomycine n’est pas modifiée chez les patients avec insuffisance hépatique.

    Femmes enceintes

    Des doses significativement plus élevées peuvent être requises pour atteindre des concentrations sériques thérapeutiques chez les femmes enceintes (voir rubrique 4.6).

    Patients avec excès pondéral

    La distribution de la vancomycine peut être modifiée chez les patients présentant un excès pondéral en raison de l’augmentation du volume de distribution, de la clairance rénale et des possibles changements dans la liaison aux protéines plasmatiques. Chez ces sous-populations, les concentrations sériques de vancomycine ont été plus élevées que celles attendues chez les adultes sains de sexe masculin (voir rubrique 4.2).

    Population pédiatrique

    La pharmacocinétique de la vancomycine a montré une large variabilité interindividuelle chez les nouveau-nés prématurés et les nouveau-nés à terme. Chez les nouveau-nés, après administration intraveineuse, le volume de distribution de la vancomycine varie entre 0,38 et 0,97 L/kg, similaire aux valeurs de chez l’adulte, tandis que la clairance varie entre 0,63 et 1,4 mL/kg/min. La demi-vie varie entre 3,5 et 10 h et est plus longue que chez l’adulte, ce qui reflète les valeurs habituellement plus basses chez le nouveau-né.

    Chez les nourrissons et enfants plus âgés, le volume de distribution varie entre 0,26-1,05 L/kg tandis que la clairance varie entre 0,33-1,87 mL/kg/min.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Il n'a pas été mis en évidence d'effet génotoxique lors de la réalisation des tests standards. Les études à long terme pour évaluer le potentiel carcinogène de la vancomycine n'ont pas été effectuées.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Sans objet.

    6.2. Incompatibilités  

    La valeur du pH de la vancomycine est faible. Ceci peut entraîner une instabilité chimique ou physique en cas de mélange avec d’autres substances. Par conséquent, chaque solution parentérale doit, avant utilisation, être inspectée visuellement afin de déceler la présence d’une précipitation ou d’une décoloration.

    Traitement en association

    En cas de traitement associant la vancomycine à d’autres antibiotiques/agents chimiothérapiques, les préparations doivent être administrées séparément.

    Le mélange de solutions de vancomycine et de bêta-lactames s’est révélé physiquement incompatibles. La probabilité d’une précipitation augmente avec des concentrations plus élevées de vancomycine. Il est recommandé de rincer convenablement les lignes de perfusion entre l’administration de ces antibiotiques. Il est également recommandé de diluer les solutions de vancomycine à 5 mg/mL ou moins.

    L’administration de vancomycine par injection intravitréenne n’est pas autorisée. Une précipitation a été observée après une injection intravitréenne de vancomycine et de ceftazidime à l’aide de seringues et d’aiguilles séparées utilisées pour traiter une endophtalmite. Le précipité dans le corps vitré s’est dissout complètement, mais lentement, sur une période de 2 mois au cours desquels l’acuité visuelle s’est également améliorée.

    6.3. Durée de conservation  

    2 ans.

    La solution reconstituée peut être conservée 72 heures à une température comprise entre +2 et +8°C (au réfrigérateur).

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température inférieure à 25° C.

    Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Poudre en flacon (verre) de 10 mL avec bouchon en bromobutyle et capsule d'aluminium à opercule plastique arrachable type flip-off. Boîte de 1 ou 10 flacon(s).

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d'exigences particulières.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN SAS

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT PRIEST

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · CIP 562 592-8: Poudre en flacon (verre); boîte de 1.

    · CIP 562 593-4: Poudre en flacon (verre); boîte de 10.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Médicament soumis à prescription hospitalière.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 11/02/2021

    Dénomination du médicament

    VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion

    Vancomycine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?

    3. Comment utiliser VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    ANTIBIOTIQUE ANTIBACTERIEN DE LA FAMILLE DES GLYCOPEPTIDES - (J: anti-infectieux).code ATC : J01XA01

    La vancomycine est un antibiotique qui appartient à un groupe d'antibiotiques appelés “glycopeptides”. La vancomycine agit en tuant certaines bactéries responsables d’infections.

    Vancomycine poudre pour solution à diluer pour perfusion est destinée à être utilisée en une solution pour perfusion.

    Pour usage intraveineux

    La vancomycine en perfusion est utilisée dans toutes les tranches d’âges pour le traitement des infections sévères suivantes :

    · Infections de la peau et des tissus situés sous la peau,

    · Infections des os et des articulations,

    · Une infection des poumons appelée "pneumonie",

    · Infection de la membrane entourant l’intérieur du cœur (endocardite), et pour prévenir une endocardite chez des patients à risque lors d’opérations chirurgicales majeures,

    · Méningite,

    · Infection dans le sang pouvant être associée avec l’une des infections listées ci-dessus.

    Pour usage intra-péritonéal

    · Chez les patients bénéficiant d’une dialyse péritonéale, la vancomycine est utilisée chez les adultes et les enfants pour le traitement d’infections liées à la dialyse péritonéale.

    N’utilisez jamais VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion :

    · si vous êtes allergique (hypersensible) à la vancomycine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    Avertissements et précautions

    Des effets indésirables graves pouvant entraîner une perte de vision ont été rapportés après l'injection de vancomycine dans les yeux.

    Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion si :

    · Vous avez déjà présenté une réaction allergique à la teicoplanine, parce que cela pourrait signifier que vous êtes également allergique à la vancomycine.

    · Vous avez des troubles de l’audition, en particulier si vous êtes âgé (vous pouvez avoir des tests auditifs pendant le traitement).

    · Vous avez des problèmes au niveau du rein (vous aurez des examens de sang et d’urines pendant le traitement).

    · Vous recevez la vancomycine administrée en perfusion au lieu d’une administration par voie orale pour le traitement de diarrhée associée à une infection due à Clostridium difficile.

    · Vous avez déjà développé une éruption cutanée sévère ou une desquamation de la peau, des cloques et / ou des plaies dans la bouche après avoir pris de la vancomycine.

    Des réactions cutanées graves, y compris le syndrome de Stevens-Johnson, une nécrolyse épidermique toxique, une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) et une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportées en association avec un traitement à la vancomycine. Arrêtez d'utiliser la vancomycine et consultez immédiatement un médecin si vous remarquez l'un des symptômes décrits dans la rubrique 4.

    Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien ou infirmier/ère pendant le traitement par la VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution pour perfusion si :

    · Vous recevez la vancomycine depuis longtemps (vous pouvez avoir des examens sanguins, des examens pour mesurer le fonctionnement du foie et des reins pendant le traitement).

    · Vous présentez une réaction cutanée pendant le traitement

    · Vous présentez une diarrhée sévère ou prolongée pendant ou après l’utilisation de vancomycine, consultez votre médecin immédiatement. Ceci pourrait être un signe d’inflammation des intestins (colite pseudo-membraneuse) qui peut survenir lors des traitements avec des antibiotiques.

    Enfants

    La vancomycine sera utilisée avec prudence chez les nouveau-nés prématurés et chez les jeunes nourrissons, car leurs reins ne sont pas complètement développés et ils pourraient accumuler la vancomycine dans le sang. Des examens sanguins peuvent être nécessaires chez ces enfants pour contrôler les niveaux de vancomycine dans le sang.

    L’administration concomitante de vancomycine et de médicaments anesthésiques a été associée à des rougeurs de la peau (érythème) et des réactions allergiques chez les enfants. De manière similaire, l’utilisation concomitante de médicaments comme les antibiotiques aminoglycosides, des antiinflammatoires non-stéroïdiens (AINS, p.ex. ibuprofène) ou l’amphotéricine B (médicament pour traiter des infections à champignons) peuvent augmenter le risque d’atteinte du rein et par conséquent des examens sanguins pour mesurer le fonctionnement des reins plus fréquents peuvent être nécessaires.

    Autres médicaments et VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion

    Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    · Des médicaments potentiellement nocifs pour les reins (par ex., des aminosides, des produits de contraste iodés, des produits de chimiothérapie à base de platine, du methotrexate à doses élevées, pipéracilline/tazobactam et certains antirétroviraux comme la pentamidine, le foscarnet, l’aciclovir, le ganciclovir, le famciclovir, le valaciclovir, le valganciclovir, la ciclosporine, ou du tacrolimus). Si vous recevez simultanément de la vancomycine et d’autres médicaments potentiellement nocifs pour les reins, cet effet nocif peut être accru. En pareil cas, un contrôle minutieux et régulier des reins est nécessaire.

    · Des médicaments potentiellement nocifs pour l’audition (ex: aminosides, les produits de chimiothérapie à base de platine, certains diurétiques). Si vous recevez simultanément ces médicaments et de la vancomycine, cet effet nocif peut être accru. Dans ce cas, un contrôle minutieux et régulier de l’audition est nécessaire.

    · Anesthésiques: L’utilisation d’anesthésiques augmente le risque de développer certains effets indésirables de la vancomycine, comme une chute de la tension artérielle, des rougeurs de la peau, un urticaire, une diminution de la fonction cardiaque et des démangeaisons.

    · Relaxants musculaires : Si vous prenez simultanément des relaxants musculaires (par ex. succinylcholine), leur effet myorelaxant peut être intensifié ou prolongé.

    · Anticoagulants oraux: si vous prenez simultanément de la warfarine, l’effet de cet anticoagulant peut être augmenté.

    VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion avec des aliments et des boissons

    Sans objet.

    Grossesse et allaitement

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Durant la grossesse l'utilisation de ce médicament peut être envisagée si besoin. Si vous découvrez que vous êtes enceinte pendant le traitement, consultez votre médecin, car lui seul peut juger de la nécessité de la poursuivre.

    L'administration de ce médicament fait déconseiller l'allaitement, en raison du passage du produit dans le lait maternel.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Sans objet.

    VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion contient les excipients

    Sans objet.

    L’utilisation de la vancomycine est hospitalière avec implication d’un personnel médical. Votre médecin décidera la quantité de ce médicament que vous devez recevoir chaque jour et la durée du traitement.

    Posologie

    La dose que vous recevrez dépend de :

    · Votre âge,

    · Votre poids,

    · L’infection dont vous présentez,

    · L’état de fonctionnement de vos reins,

    · Votre capacité à entendre,

    · Tout autre médicament que vous prenez.

    Administration intraveineuse

    Adultes et adolescents (à partir de l’âge de 12 ans et plus)

    La dose est calculée en fonction de votre poids. La dose habituelle de vancomycine pour perfusion est de 15 à 20 mg par kilogramme de poids. Elle est habituellement administrée toutes les 8 à 12 heures. Dans certains cas, votre médecin peut décider d’administrer une dose initiale jusqu’à 30 mg par kilogramme de poids. La dose maximale par jour ne devrait pas dépasser 2g.

    Enfants

    Enfants âgés de 1 mois à moins de 12 ans

    La dose est calculée en fonction de votre poids. La dose habituelle de vancomycine pour perfusion est de 10 à 15 mg par kilogramme de poids. Elle est habituellement administrée toutes les 6 heures.

    Nouveau-nés prématurés et nouveau-nés à terme (de 0 à 27 jours)

    La dose sera calculée selon l’âge post-menstruel (temps écoulé depuis le premier jour des dernières règles et la naissance (âge gestationnel) plus le temps écoulé après la naissance (âge post-natal).

    Les personnes âgées, les femmes enceintes et les patients présentant une défaillance des reins peuvent nécessiter une dose différente.

    Administration intra-péritonéale

    Adultes et enfants

    Lors du traitement d’infections liées à la dialyse péritonéale, votre médecin décidera la dose exacte de vancomycine dont vous avez besoin.

    Mode d'administration

    Usage intraveineux

    Une administration par perfusion intraveineuse signifie que le médicament s’écoule d'un flacon ou d’une poche de perfusion par une tubulure dans vos vaisseaux sanguins et dans votre corps. Votre médecin ou infirmier/ère vont toujours administrer la vancomycine dans le sang et non dans le muscle.

    L’administration de la vancomycine dans vos veines dure au moins 60 minutes.

    Usage intra-péritonéal

    Pour le traitement d’infections liées à la dialyse péritonéale, la vancomycine sera ajoutée au dialysat pendant l'échange long

    Durée du traitement

    La durée du traitement dépend de l'infection que vous avez et peut durer quelques semaines.

    La durée du traitement peut être différente en fonction de la réponse au traitement de chaque patient.

    Pendant le traitement, vous pouvez avoir des examens sanguins, urinaires à partir d’un recueil d'urines que vous aurez donné, et peut être des tests auditifs afin de détecter des signes d'effets indésirables éventuels.

    Si vous avez utilisé plus de VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû

    Les symptômes sont des problèmes d‘audition, des éruptions cutanées ou rougeurs au niveau du visage, du cou, des bras ou de la partie supérieure du corps (« syndrome de l’homme rouge »), et des problèmes rénaux.

    Si vous oubliez d’utiliser VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion

    Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre. Une dose oubliée ne sera administrée avant la dose habituelle suivante que si le délai entre les administrations est suffisamment long.

    Si vous arrêtez d’utiliser VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion

    Une dose trop faible, une administration irrégulière ou un arrêt prématuré du traitement peuvent compromettre le résultat du traitement ou occasionner une rechute plus difficile à traiter. Veuillez suivre les instructions de votre médecin.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    La vancomycine peut provoquer des réactions allergiques, bien que les réactions allergiques graves (choc anaphylactique) soient rares. Prévenez immédiatement votre médecin si vous avez brusquement une respiration sifflante, des difficultés à respirer, une rougeur sur la partie supérieure du corps, une éruption ou des démangeaisons.

    Arrêtez d'utiliser la vancomycine et consultez immédiatement un médecin si vous remarquez l'un des symptômes suivant:

    · Plaques rougeâtres non surélevées, en forme de cible ou circulaires sur le tronc, souvent accompagnées de cloques centrales, desquamation de la peau, ulcères de la bouche, de la gorge, du nez, des organes génitaux et des yeux. Ces éruptions cutanées graves peuvent être précédées de fièvre et de symptômes pseudo-grippaux (syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique).

    · Éruption cutanée étendue, température corporelle élevée et ganglions lymphatiques hypertrophiés (syndrome DRESS ou syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse).

    · Une éruption cutanée rouge et squameuse avec des bosses sous la peau et des cloques accompagnées de fièvre au début du traitement (pustulose exanthématique aiguë généralisée).

    Effets indésirables fréquents (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10)

    · Baisse de la tension artérielle,

    · Essoufflement) et respiration bruyante (un son aigu résultant d'une obstruction des voies respiratoires supérieures)

    · Eruption et inflammation de la muqueuse de la bouche, démangeaisons, éruption accompagnée de démangeaisons, urticaire,

    · Problèmes rénaux qui peuvent être détectés principalement par des tests sanguins,

    · Rougeur de la partie supérieure du corps et du visage, inflammation d'une veine

    Effets indésirables peu fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 100)

    Perte transitoire ou permanente de l'audition

    Effets indésirables rares (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000)

    · Baisse des globules blancs, globules rouges et plaquettes (cellules sanguines responsables de la coagulation sanguine)

    · Augmentation de certains globules blancs dans le sang

    · Perte d'équilibre, bruits dans les oreilles, vertiges

    · Inflammation des vaisseaux sanguins

    · Nausées (envie de vomir)

    · Inflammation des reins et défaillance rénale

    · Douleurs dans les muscles de la cage thoracique et du dos

    · Fièvre, frissons

    Effets indésirables très rares (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000)

    · Apparition soudaine de réaction cutanée allergique sévère avec desquamation de la peau ou avec apparition de cloques. Ceci peut être associé avec une fièvre élevée et des douleurs articulaires

    · Arrêt cardiaque

    · Inflammation de l'intestin provoquant des douleurs abdominales et une diarrhée, pouvant contenir du sang

    Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut pas être estimée sur base des données disponibles)

    · Vomissements, diarrhée

    · Confusion, somnolence, manque d'énergie, gonflement, rétentiond’eau, diminution de la quantité d'urines émises

    · Eruption avec gonflement ou douleur derrière les oreilles, dans le cou, dans l'aine, sous le menton et au niveau des aisselles (ganglions gonflés), résultats de laboratoire anormaux du sang et du fonctionnement du foie

    · Eruption avec des cloques et de la fièvre

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Avant ouverture: A conserver à une température inférieure à 25° C.

    Après ouverture : La solution reconstituée peut être conservée 72 heures à une température comprise entre +2 et +8°C (au réfrigérateur).

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion  

    · La substance active est : Vancomycine

    Chaque flacon contient 250 mg de chlorhydrate de vancomycine équivalant à 250 000 UI de vancomycine.

    · Les autres composants sont : sans objet.

    Qu’est-ce que VANCOMYCINE MYLAN 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de poudre pour solution pour perfusion. Boîte de 1 ou 10 flacon(s).

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT PRIEST

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT PRIEST

    Fabricant  

    VIANEX S.A.

    PLANT C

    16th KM - MARATHONOS AVE.

    15351 PALLINI ATTIKI

    GRECE

    ou

    MYLAN SAS

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT PRIEST

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé:

    La vancomycine peut être dilué avec de l’eau stérile, du chlorure de sodium à 9 mg/mL ou du glucose à 50 mg/mL. La vancomycine n’est pas compatible avec les solutions de bêtalactamines. Le risque de précipitation augmente avec des concentrations plus élevées de vancomycine. Pour prévenir la précipitation, les canules et les cathéters intraveineux doivent être rincés avec du sérum physiologique entre l’administration de vancomycine et de ces antibiotiques. Les solutions de vancomycine doivent être diluées uniquement à des concentrations de 5 mg/mL ou moins.

    L’administration de vancomycine par injection intravitréenne n’est pas autorisée. Une précipitation a été observée après une injection intravitréenne de vancomycine et de ceftazidime à l’aide de seringues et d’aiguilles séparées utilisées pour traiter une endophtalmite. Le précipité dans le corps vitré s’est dissout complètement, mais lentement, sur une période de 2 mois au cours desquels l’acuité visuelle s’est également améliorée.

    La poudre doit être reconstituée et la solution diluée obtenue doit ensuite encore être diluée avant d’être utilisée.

    Préparation de la solution à diluer pour perfusion

    Dissoudre le contenu de 250 mg avec 10 mL d'eau pour préparations injectables.

    Pour prévenir la précipitation due au faible pH du chlorhydrate de vancomycine dans la solution, tous les canules et cathéters intraveineux doivent être nettoyés avec du sérum physiologique.

    Aspect de la solution à diluer pour perfusion

    Solution limpide, incolore, exempte de particules.

    Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique 5.

    NE JAMAIS INJECTER LA SOLUTION TELLE QUELLE MAIS LA DILUER COMME SUIT:

    · L’administration peut être réalisée en perfusion discontinue est la voie d'administration d'élection. Ajouter la solution primitive à 100 mL ou 200 mL de solvant. On peut administrer cette solution en perfusion de 60 mn toutes les 6 heures.

    · ou en perfusion continue, ajouter deux à quatre flacons de la solution primitive ci -dessus à un volume suffisamment important de solvant de façon à pouvoir administrer la dose quotidienne désirée lentement, par goutte à goutte IV, sur une période de 24 heures.

    Par voie parentérale, la vancomycine ne doit être administrée qu’en perfusion lente (pas plus de 10 mg/min et, pour les doses uniques inférieures à 600 mg, en au moins 60 minutes) suffisamment diluée (au moins 100 mL par 500 mg ou au moins 200 mL par 1000 mg).

    Les patients dont l’apport hydrique doit être limité peuvent également recevoir une solution de 500 mg/50 mL ou 1000 mg/100 mL. Il est possible qu’à ces concentrations plus élevées le risque d’événements indésirables liés à la perfusion soit plus élevé.

    Élimination

    Les flacons sont à usage unique. Le produit non utilisé doit être éliminé.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    Administration

    Un choc allergique (réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes) peut se produire pendant ou immédiatement après une perfusion rapide de vancomycine.

    Une administration rapide (c.-à-d. sur plusieurs minutes) peut provoquer une hypotension excessive (accompagnée d’un choc et, rarement, d’un arrêt cardiaque), une réaction de type histaminique et une éruption cutanée maculopapuleuse ou érythémateuse (« syndrome de l’homme rouge » ou « syndrome du cou rouge »). En cas de réactions d’hypersensibilité aiguës graves (par ex., une réaction anaphylactique), le traitement par vancomycine doit être arrêté immédiatement et les mesures d’urgence habituelles doivent être instaurées. Les patients nécessitant une restriction des apports hydriques peuvent être traités par des concentrations d’au maximum 10 mg/mL. Toutefois, de telles concentrations impliquent un risque plus élevé de complications liées à la perfusion. Le débit de la perfusion ne doit en aucun cas excéder 10 mg/min.

    Conseil d’éducation sanitaire :

    Les antibiotiques sont utilisés pour combattre les infections dues aux bactéries. Ils ne sont pas efficaces contre les infections dues aux virus.

    Quand votre médecin choisit de vous prescrire un antibiotique c’est parce qu’il convient précisément à votre maladie actuelle. Malgré l’action d’un antibiotique, certaines bactéries ont la capacité de survivre et se reproduire. Ce phénomène est appelé résistance : il rend certains traitements antibiotiques inactifs.

    La résistance s’accroit par l’usage inapproprié des antibiotiques. Vous risquez de favoriser l’apparition de bactéries résistances et donc de retarder votre guérison ou rendre inactif l’antibiotique, si vous ne respectez pas de manière appropriée :

    - la dose à prendre

    - les moments de prise

    - la durée du traitement

    Par conséquent, pour préserver l’efficacité de ce médicament :

    1. N’utilisez un antibiotique que lorsqu’un médecin vous l’a prescrit.

    2. Respectez strictement votre ordonnance.

    3. Ne ré-utilisez pas un antibiotique sans prescription médicale, même si vous pensez combattre une maladie apparemment semblable.