VANCOMYCINE HIKMA 500 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : poudre pour solution à diluer pour perfusion
- Date de commercialisation : 06/08/2018
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Nom générique : VANCOMYCINE (CHLORHYDRATE DE) équivalant à VANCOMYCINE 500 mg - VANCOCINE 500 mg IV, poudre pour solution injectable (IV).
- Type de générique : Générique
- Code générique : 1003
- Laboratoires : HIKMA FARMACEUTICA (PORTUGAL)
Les compositions de VANCOMYCINE HIKMA 500 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Poudre | CHLORHYDRATE DE VANCOMYCINE | 10157 | 500 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon en verre de 10 ml
- Code CIP7 : 5853664
- Code CIP3 : 3400958536649
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 18/12/2019
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
10 flacons en verre de 10 ml
- Code CIP7 : 5853670
- Code CIP3 : 3400958536700
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 04/03/2021
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 09/11/2021
VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque flacon contient 500 mg de chlorhydrate de vancomycine équivalent à 500,000 UI.
Une fois reconstituée avec 10 ml d'eau pour injection, la solution à diluer pour solution pour perfusion obtenue contient 50 mg/ml de vancomycine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution à diluer pour perfusion.
Poudre lyophilisée homogène de couleur blanche à blanchâtre.
Le pH de la solution reconstituée varie entre 2,5 et 4,5.
4.1. Indications thérapeutiques
Vancomycine est indiqué pour tous les groupes d’âges pour le traitement des infections suivantes (voir rubriques 4.2, 4.4 et 5.1) :
· Infections compliquées de la peau et des tissus mous (ICPTM)
· Infections des os et des articulations
· Pneumonies communautaires (PC)
· Pneumonies nosocomiales (PN), y compris pneumonies acquises sous ventilation mécanique (PAVM)
· Endocardites infectieuses
Vancomycine est également indiqué dans tous les groupes d’âge en prophylaxie péri-opératoire antibactérienne chez les patients présentant un risque élevé de développer des endocardites bactériennes lors d’intervention chirurgicale majeure.
Il convient de prendre en compte les directives officielles sur l'utilisation appropriée des agents antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Si nécessaire, Vancomycine doit être administrée en association avec d’autres agents antibactériens.
Administration intraveineuse
La dose initiale est à adapter au poids total corporel. Il est attendu que les adaptations des doses suivantes soient basées sur les concentrations sériques afin d’atteindre les concentrations thérapeutiques cibles. La fonction rénale doit être prise en considération pour les doses ultérieures et l’intervalle d’administration.
Patients âgés de 12 ans et plus :
La dose recommandée est de 15 à 20 mg/kg de poids corporel toutes les 8 à 12 h (ne pas dépasser plus de 2 g par dose).
Chez les patients gravement malades, une dose charge de 25 à 30 mg/kg de poids corporel peut être envisagée afin d’obtenir rapidement les concentrations plasmatiques résiduelles cibles de Vancomycine.
Nourrissons et enfants âgés entre 1 mois et moins de 12 ans :
La dose recommandée est de 10 à 15 mg/kg de poids corporel toutes les 6 heures (voir rubrique 4.4).
Nourrissons à terme (depuis la naissance jusqu’à 27 jours d’âge post-natal) et nouveau-nés prématurés (depuis la naissance jusqu’à 27 jours après la date de naissance attendue) :
Pour déterminer le schéma d’administration des prématurés, l’avis d’un médecin expérimenté dans la prise en charge des nouveau-nés devrait être requis. Des schémas d’administration de la vancomycine chez les nouveau-nés sont proposés dans le tableau suivant : (voir rubrique 4.4)
APM (semaines)
Dose (mg/kg)
Intervalle d’administration (h)
< 29
15
24
29-35
15
12
> 35
15
8
APM : âge post-menstruel [(temps écoulé entre le premier jour des dernières règles et la naissance (âge gestationnel) auquel s’ajoute le temps passé après la naissance (âge post-natal)].
Prophylaxie antibiotique péri-opératoire contre l’endocardite bactérienne dans tous les groupes d’âges La dose recommandée est une dose initiale de 15 mg/kg avant l’induction anesthésique. En fonction de la durée de l’intervention chirurgicale, une seconde dose de vancomycine peut être nécessaire.
Durée du traitement
Des durées de traitement sont proposées dans le tableau ci-dessous. Dans tous les cas, la durée du traitement doit être adaptée au type et à la sévérité de l’infection et à la réponse clinique de l’individu.
Indication
Durée du traitement
Infections compliquées de la peau et des tissus mous
· Non nécrosantes
7 à 14 jours
· Nécrosantes
4 à 6 semaines*
Infection des os et des articulations
4 à 6 semaines**
Pneumonies communautaires
7 à 14 jours
Pneumonies nosocomiales, y compris pneumonies acquises sous ventilation mécanique
7 à 14 jours
Endocardite infectieuse
4 à 6 semaines***
* Continuer jusqu’à ce que le débridement ne soit plus nécessaire, que le patient soit amélioré au plan clinique et qu’il ne soit plus fébrile depuis 48 à 72 heures.
** Des traitements de suppression par voie orale de plus longue durée par des antibiotiques appropriés doivent être envisagés pour les infections sur prothèses articulaires.
*** La durée et la nécessité d’une association thérapeutique sont basés sur le type de valve et le type de bactérie.
Populations particulières
Patients âgés :
Des doses d'entretien plus faibles peuvent être requises en raison de la baisse de la fonction rénale liée à l'âge.
Insuffisance rénale
Chez les patients adultes et pédiatriques avec insuffisance rénale, il convient de considérer d’administrer une dose initiale suivie d’une surveillance des taux plasmatiques résiduels de vancomycine, plutôt que de recourir à un schéma d’administration planifié, en particulier chez les patients avec insuffisance rénale sévère ou chez ceux qui bénéficient d’un traitement de substitution rénale (RRT), en raison de plusieurs facteurs variables qui peuvent affecter leurs taux de vancomycine. Chez les patients avec une insuffisance rénale légère ou modérée, la dose initiale ne doit pas être diminuée. Chez les patients avec insuffisance rénale sévère, il est préférable de prolonger l’intervalle d’administration plutôt que d’administrer des doses journalières plus faibles. L’administration concomitante de médicaments qui pourraient réduire la clairance de la vancomycine et/ou potentialiser ses effets indésirables doit être prise en considération (voir rubrique 4.4).
La vancomycine est peu dialysable par hémodialyse intermittente. Cependant, l’utilisation de membrane à haute perméabilité et d’un traitement continu de substitution rénale (CRRT) augmente la clairance de la vancomycine et généralement demande une dose thérapeutique de replacement (habituellement après la séance d’hémodialyse en cas d’hémodialyse intermittente).
Adultes
Les adaptations de dose chez les patients adultes peuvent être basées sur le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) selon la formule suivante :
Hommes : [poids (kg) x 140 – âge (ans)]/ 72 x créatinine plasmatique (mg/dl)
Femmes : 0.85x valeur calculée selon la formule ci-dessus
La dose initiale habituelle pour les patients adultes
La dose initiale habituelle pour les patients adultes est de 15 à 20 mg/kg pouvant être administrées toutes les 24 heures chez les patients avec une clairance de la créatinine entre 20 et 49ml/min. Chez les patients avec une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine en-dessous de 20 ml/min) ou chez ceux en traitement de substitution rénale, les temps d’administration et la quantité de vancomycine pour les doses ultérieures dépendent principalement de la modalité du RTT et il est attendu qu’ils soient basés sur les taux sériques résiduels de vancomycine et sur la fonction rénale (voir rubrique 4.4).
Selon le contexte clinique, il peut être approprié d’attendre les résultats des taux de vancomycine avant d’administrer la dose suivante.
Chez les patients avec présentation péjorative de la maladie et en insuffisance rénale, il est attendu que la dose de charge initiale (25 à 30 mg/kg) ne soit pas diminuée.
Population pédiatrique
Les adaptations de dose chez les patients pédiatriques âgés d’1 an et plus, peuvent être basés sur le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) selon la formule de Schwartz révisée :
eGFR (mL/min/1.73m2 ) = (taille cm x 0.413)/ créatinine plasmatique (mg/dl)
eGFR (mL/min/1.73m2)= (taille cm x 36.2/ créatinine plasmatique (μmol/L)
Pour les nouveau-nés et nourrissons âgés de moins de 1 an, l'avis d'un expert devrait être sollicité car la formule révisée de Schwartz ne peut pas leur être appliquée.
Des recommandations orientant sur les doses pour la population pédiatrique sont présentées dans le tableau ci-après en suivant les mêmes principes que pour les patients adultes.
GFR (mL/min/1.73 m2)
Dose IV
Fréquence
50-30
15 mg/kg
Toutes les 12 heures
29-10
15 mg/kg
Toutes les 24 heures
< 10
10-15 mg/kg
Nouvelle dose basée sur les taux*
Hémodialyse intermittente
Dialyse péritonéale
Traitement continu de substitution rénale
15 mg/kg
Nouvelle dose basée sur les taux*
*Les temps d’administration et la quantité de vancomycine pour les doses ultérieures dépendent principalement de la modalité du RRT et il est attendu qu’ils soient basés sur les taux sériques de vancomycine obtenus avant l'administration d'une nouvelle dose et sur la fonction rénale résiduelle. Selon le contexte clinique, il peut être approprié d'attendre les résultats des taux de vancomycine avant d’administrer la dose suivante.
Insuffisance hépatique :
Il n'est pas nécessaire d'adapter la dose chez les patients insuffisants hépatiques.
Grossesse
Des doses significativement plus élevées peuvent être requises pour atteindre des concentrations sériques thérapeutiques chez les femmes enceintes (voir rubrique 4.6).
Patients obèses
Chez les patients obèses, la dose initiale devrait être adaptée individuellement selon le poids corporel total, comme chez les patients non-obèses.
Surveillance des concentrations sériques de vancomycine
La fréquence du suivi thérapeutique des médicaments (Therapeutic Drug monitoring, TDM) doit être individualisée selon la situation clinique et la réponse au traitement, variant entre un prélèvement par jour qui pourrait être requis chez certains patients instables au plan hémodynamique à au moins une fois par semaine chez les patients stables répondant au traitement. Chez les patients à fonction rénale normale, il est attendu que la concentration sérique de vancomycine soit mesurée le deuxième jour de traitement, immédiatement avant la dose suivante.
Chez les patients en hémodialyse intermittente, les taux de vancomycine devraient être généralement obtenus avant le début de la séance d'hémodialyse.
Il est attendu que les taux sanguins thérapeutiques résiduels de vancomycine soient de 10-20 mg/l, dépendant du site de l'infection et de la sensibilité du pathogène. Des taux résiduels de 15-20 mg/l sont généralement recommandés par les laboratoires cliniques pour mieux couvrir les pathogènes classés comme sensibles avec CMI ≥1 mg/L (voir rubriques 4.4 et 5.1).
Des méthodes basées sur des modèles peuvent être utiles dans la prédiction des doses individuelles requises pour obtenir une ASC appropriée. L'approche modélisée peut être utilisée pour calculer la dose initiale individuelle ainsi que pour les adaptations de doses basées sur les résultats du TDM (voir rubrique 5.1).
Mode d’administration
Administration intraveineuse
La vancomycine par voie intraveineuse est généralement administrée en perfusion intermittente et les recommandations de doses présentées dans cette rubrique correspondent à ce type d'administration.
La vancomycine doit être administrée uniquement en perfusion intraveineuse lente d'une durée d'au moins une heure ou à une vitesse maximale de 10 mg/min (choisir la modalité la plus longue) et suffisamment diluée (au moins 100 ml par 500 mg ou au moins 200 ml par 1000 mg) (voir rubrique 4.4).
Les patients nécessitant une restriction hydrique peuvent aussi recevoir une solution de 500 mg/50 ml ou 1000 mg/100 ml, malgré le risque accru de survenue d'effets indésirables liés à la perfusion avec ces concentrations plus élevées.
Pour des informations sur la préparation de la solution, voir la rubrique 6.6.
La perfusion continue de vancomycine peut être envisagée, p. ex., chez les patients ayant une clairance de vancomycine instable.
La vancomycine ne doit pas être administrée par voie intramusculaire en raison du risque de nécrose au niveau du site d'administration.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Des réactions d'hypersensibilité sévères et parfois d’issue fatale peuvent survenir (voir rubriques 4.3 et 4.8). En cas de réactions d'hypersensibilité, le traitement par vancomycine doit être arrêté immédiatement et les mesures d'urgence appropriées doivent être instaurées.
Chez les patients traités par vancomycine sur une longue période ou avec d'autres médicaments qui peuvent causer une neutropénie ou une agranulocytose, le taux des leucocytes doit être contrôlé à intervalles réguliers. Il est attendu que tous les patients traités par la vancomycine fassent l’objet périodiquement d’un bilan hématologique, d’analyses d'urines, de tests de la fonction rénale et hépatique.
La vancomycine doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des réactions allergiques à la teicoplanine, car des réactions d'hypersensibilité croisée, incluant des chocs anaphylactiques d’issue fatale, peuvent survenir.
Spectre d'activité antibactérienne
La vancomycine a un spectre d'activité antibactérienne limitée à des bactéries à Gram positif. L’utilisation de la vancomycine en monothérapie n'est pas adaptée au traitement de certains types d'infections sauf si le pathogène identifié est déjà connu comme étant sensible, ou s'il y a une forte suspicion que le(s) pathogène(s) le(s) plus suspecté(s) soi(en)t sensible(s) à la vancomycine.
L'utilisation appropriée de la vancomycine doit tenir compte du spectre d'activité antibactérienne, du profil de sécurité d’emploi et de la pertinence du traitement antibiotique avec la situation du patient.
Ototoxicité
L'ototoxicité, qui peut être transitoire ou permanente (voir rubrique 4.8) a été rapportée chez des patients avec antécédents de surdité, qui ont reçu des doses intraveineuses excessives, ou qui reçoivent un traitement concomitant avec une autre substance active ototoxique comme un aminoglycoside. La vancomycine doit être également évitée chez les patients avec antécédents de perte de l'audition. La surdité peut être précédée par des acouphènes. L'expérience avec d'autres antibiotiques suggère que la surdité puisse être évolutive malgré l'arrêt du traitement. Pour réduire le risque d'ototoxicité, les taux sanguins doivent être contrôlés régulièrement et un contrôle régulier de la fonction auditive est recommandé.
Les personnes âgées sont particulièrement exposées aux lésions auditives. Il est attendu que les fonctions auditive et vestibulaire soient surveillées pendant et après le traitement, et que l'usage concomitant ou séquentiel avec d'autres substances ototoxiques soit évité.
Réactions liées à la perfusion
L’administration rapide en bolus (p.ex. en quelques minutes) peut être associée à une hypotension importante (y compris avec un choc et rarement un arrêt cardiaque), des réactions de type histaminique et une éruption maculo-papuleuse ou érythémateuse (“syndrome de l’homme rouge” ou “syndrome du cou rouge”). La vancomycine doit être perfusée lentement sous forme d’une solution diluée (2,5 à 5,0 mg/ml), à une vitesse ne dépassant pas 10 mg/min et sur une période d’au moins 60 minutes, afin d’éviter des réactions liées aux perfusions rapides. L’arrêt de la perfusion entraine généralement la disparition rapide de ces réactions.
La fréquence des réactions liées à la perfusion (hypotension, éruptions érythémateuses brusques, érythème, urticaire et prurit) augmente en cas d’administration concomitante d’anesthésiques (voir rubrique 4.5). Ces réactions peuvent être réduites en administrant la vancomycine en perfusion sur au moins 60 minutes, avant l’induction anesthésique.
Réactions cutanées sévères (SCAR)
Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR), y compris syndrome de Stevens-Johnson (SJS), nécrolyse épidermique toxique (NET), réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) et pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), qui peuvent engager le pronostic vital ou être mortelles, ont été rapportées en association avec un traitement avec la vancomycine (voir rubrique 4.8). La plupart de ces réactions sont survenues en quelques jours et jusqu'à huit semaines après le début du traitement par la vancomycine.
Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et des symptômes et doivent être étroitement surveillés en cas de réactions cutanées. Si des signes et symptômes évocateurs de ces réactions apparaissent, la vancomycine doit être arrêtée immédiatement et un traitement alternatif doit être envisagé. Si le patient a développé un SCAR avec l'utilisation de la vancomycine, le traitement par la vancomycine ne doit à aucun moment être redémarré.
Réactions liées au site d’administration
Une douleur et une thrombophlébite peuvent survenir chez de nombreux patients recevant de la vancomycine administrée par voie intraveineuse et elles sont parfois sévères. La fréquence et la sévérité de la thrombophlébite peuvent être réduites en administrant lentement le médicament sous forme de solution diluée (voir rubrique 4.2) et en variant régulièrement les sites de perfusion.
L’efficacité et la sécurité de la vancomycine n’a pas été établie pour les voies d’administration intrathécale, intra-lombaire et intra-ventriculaire.
L’administration de vancomycine par injection intra-péritonéale pendant une dialyse péritonéale continue ambulatoire a été associée à un syndrome de péritonite chimique.
Néphrotoxicité
La vancomycine doit être utilisée avec précaution chez les patients insuffisants rénaux, incluant les patients anuriques, car le risque de développer des effets toxiques est beaucoup plus élevé en présence de concentrations sanguines élevées et prolongées. Le risque de toxicité est plus élevé en cas de fortes concentrations sanguines ou de traitement prolongé.
Un contrôle régulier des taux sanguins de vancomycine est indiqué en cas de traitement à doses élevées et d’utilisation prolongée, en particulier chez les patients présentant un dysfonctionnement rénal ou une altération de l’audition, ainsi qu’en cas d’administration concomitante de substances néphrotoxiques ou ototoxiques, respectivement (voir rubriques 4.2 et 4.5).
Population pédiatrique
Les recommandations actuelles de doses pour l’administration intraveineuse dans la population pédiatrique, en particulier pour les enfants âgés de moins de 12 ans, peuvent conduire à des taux sub-thérapeutiques de vancomycine chez un nombre important d’enfants. Cependant, la sécurité de doses élevées de vancomycine n’a pas été complètement évaluée et des doses dépassant 60 mg/kg/jour ne peuvent généralement pas être recommandées.
La vancomycine doit être utilisée avec une prudence particulière chez les nouveau-nés prématurés et les jeunes nourrissons, à cause de leur immaturité rénale et de l’augmentation possible des concentrations sériques de vancomycine. Les concentrations sanguines de vancomycine doivent par conséquent faire l’objet d’un suivi minutieux chez ces enfants. L’administration concomitante de vancomycine et d’anesthésiques a été associée à un érythème et des bouffées congestives de type histaminique chez les enfants. De manière similaire, l’usage concomitant de médicaments néphrotoxiques comme les antibiotiques aminoglycosides, les AINS (p.ex. ibuprofène pour la fermeture du canal artériel persistant) ou l’amphotéricine B est associé à un risque accru de néphrotoxicité (voir rubrique 4.5) et par conséquent un suivi plus fréquent des taux sériques de vancomycine et de la fonction rénale est indiqué.
Utilisation chez les personnes âgées
La diminution naturelle de la filtration glomérulaire liée à l’âge peut entrainer une augmentation des concentrations sériques de vancomycine si la posologie n’est pas adaptée (voir rubrique 4.2).
Interactions médicamenteuses avec les anesthésiques
La dépression myocardique induite par les anesthésiques peut être majorée par la vancomycine. Pendant l’anesthésie, les doses doivent être bien diluées et administrées lentement sous surveillance cardiaque étroite. Il convient de ne pas procéder à des changements de position jusqu’à la fin de la perfusion pour permettre ensuite une adaptation posturale (voir rubrique 4.5).
Entérocolite pseudo-membraneuse
En cas de diarrhée sévère persistante, la possibilité d’une entérocolite pseudo-membraneuse pouvant menacer le pronostic vital doit être prise en compte (voir rubrique 4.8). Les anti-diarrhéiques ne doivent pas être administrés.
L’utilisation prolongée de la vancomycine peut induire la prolifération d’organismes non sensibles. Les patients doivent être attentivement surveillés. Des mesures appropriées doivent être prises en cas de surinfection au cours du traitement.
Affections Oculaires
La vancomycine n'est pas autorisée pour une utilisation intracamérulaire ou intravitréenne, y compris en prophylaxie de l'endophtalmie.
Des vasculites rétiniennes occlusives hémorragiques (HORV), incluant une perte permanente de la vision, ont été observées dans des cas individuels à la suite de l'utilisation intracamérulaire ou intravitréenne de vancomycine pendant ou après une chirurgie de la cataracte.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations à prendre en compte
Autres médicaments potentiellement néphrotoxiques et ototoxiques
L'administration concomitante ou séquentielle de vancomycine à d'autres substances actives potentiellement neurotoxiques et/ou néphrotoxiques, telles que la gentamicine, l'amphotéricine B, la streptomycine, la néomycine, la kanamycine, l'amikacine, la tobramycine, la viomycine, la bacitracine, la polymyxine B, la colistine, le cisplatine et la pipéracilline/tazobactam peut augmenter la néphrotoxicité et/ou l'ototoxicité de la vancomycine et requiert par conséquent une surveillance attentive du patient (voir rubrique 4.4)
Du fait de cette action synergique (par ex. avec la gentamicine), la dose maximale de vancomycine doit être limitée à 500 mg toutes les 8 heures.
Anesthésiques
L'administration concomitante de vancomycine et d'agents anesthésiques a été associée à des érythèmes, des rougeurs liées à la production d'histamine et des réactions anaphylactoïdes. Ces effets peuvent être minimisés si la vancomycine est administrée pendant 60 minutes avant l'induction de l'anesthésie.
Relaxants musculaires
Si la vancomycine est administrée pendant ou directement après une intervention chirurgicale, l'effet (blocage neuromusculaire) des relaxants musculaires (tels que la succinylcholine) utilisés de manière concomitante peut être renforcé et prolongé.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L'expérience concernant la sécurité de la vancomycine pendant la grossesse chez l'être humain est insuffisante. Les études toxicologiques sur la reproduction chez l'animal ne suggèrent aucun effet sur le développement de l'embryon ou du fœtus, ou sur le déroulement de la période de gestation (voir la rubrique 5.3).
Cependant, la vancomycine traverse le placenta et l'on ne peut pas exclure un risque potentiel d'ototoxicité et de néphrotoxicité chez l'embryon ou le nouveau-né. Par conséquent, la vancomycine ne doit être prescrite chez la femme enceinte qu'en cas de nécessité manifeste et après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque.
Lors d'une étude menée chez les nouveau-nés de femmes à qui l'on avait administré ce médicament pendant la grossesse, aucun cas de perte d'audition sensorineurale ou de néphrotoxicité n'a été rapporté. Un nouveau-né dont la mère avait reçu de la vancomycine au cours du troisième trimestre de grossesse a eu une perte d'audition conductive mais aucune relation de cause à effet n'a été établie.
Allaitement
Vancomycine Hikma est excrété dans le lait maternel humain et doit par conséquent n'être utilisé durant la période d'allaitement que si les autres antibiotiques se sont révélés défaillants. Vancomycine Hikma doit être utilisé avec précaution chez les mères qui allaitent en raison des effets indésirables éventuels chez le nourrisson (perturbation de la flore intestinale accompagnée de diarrhées, colonisation par des champignons de type levure et éventuelle sensibilisation).
S'il est important de pouvoir donner ce médicament à la femme qui allaite, il convient d'envisager de décider l'arrêt de l'allaitement.
Comme la vancomycine est excrétée dans le lait maternel, son utilisation n'est pas recommandée chez les femmes qui allaitent.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Vancomycine Hikma n'a aucun d'effet ou a un effet négligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents sont la phlébite, les réactions pseudo-allergiques et une éruption érythémateuse brusque de la partie supérieure du corps (« syndrome du cou rouge”) en relation avec des perfusions intraveineuses de vancomycine trop rapides.
Des réactions cutanées sévères (SCAR), y compris le syndrome de Stevens-Johnson (SJS), une nécrolyse épidermique toxique (NET), une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) et une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportés en association avec un traitement par la vancomycine (voir rubrique 4.4).
Tableau des effets indésirables
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés en ordre décroissant de gravité.
Les effets indésirables listés ci-après sont définis en utilisant la convention suivante du dictionnaire MedDRA et des classes de système d’organes : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000); très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur base des données disponibles).
Classe de système d'organes
Fréquence
Effet indésirable
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Rare
Neutropénie réversible, agranulocytose, éosinophilie, thrombocytopénie, pancytopénie.
Affections du système immunitaire :
Rare
Réactions d'hypersensibilité, réactions anaphylactiques
Affections de l'oreille et du labyrinthe :
Peu fréquent
Perte transitoire ou permanente de l'audition
Rare
Vertiges, acouphènes, étourdissements
Affections cardiaques
Très rare
Arrêt cardiaque
Affections vasculaires
Fréquent
Baisse de la tension artérielle
Rare
Vascularite
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent
Dyspnée, stridor
Affections gastro-intestinales
Rare
Nausées
Très rare
Entérocolite pseudomembraneuse
Fréquence indéterminée
Vomissements, diarrhée
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent
Eruption érythémateuse brusque de la partie supérieure du corps (“syndrome de l'homme rouge"), exanthème et inflammation des muqueuses, prurit, urticaire
Très rare
Dermatite exfoliatrice, syndrome de Stevens-Johnson, dermatose bulleuse à IgA linéaire, Nécrolyse épidermique toxique (NET)
Fréquence indéterminée
Eosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS), PEAG (Pustulose Exanthématique Aiguë Généralisée)
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent
Insuffisance rénale se manifestant principalement par une augmentation des taux plasmatiques de la créatinine et de l'urée
Rare
Néphrite interstitielle, insuffisance rénale aiguë.
Fréquence indéterminée
Nécrose tubulaire aiguë
Troubles généraux et anomalies du site d’administration
Fréquent
Phlébite, rougeur de la partie supérieure du corps et du visage.
Rare
Fièvre médicamenteuse, frissons, douleurs et spasmes musculaires des muscles pectoraux et dorsaux
Description des effets indésirables sélectionnés
Une neutropénie réversible débute habituellement une semaine ou plus après le début du traitement intraveineux ou après une dose totale de plus de 25 g.
Pendant ou peu de temps après une perfusion rapide, des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes y compris un wheezing peuvent survenir. Les réactions disparaissent à l’arrêt de l’administration, généralement entre 20 minutes et 2 heures. La vancomycine doit être perfusée lentement (voir rubriques 4.2 et 4.4). Une nécrose peut survenir après une injection intramusculaire.
Des acouphènes, qui peuvent précéder l'apparition d’une surdité, devraient être considérés comme une indication à arrêter le traitement.
L'ototoxicité a été principalement rapportée chez des patients ayant reçu des doses élevées, ou chez ceux recevant en association un traitement avec d'autres médicaments ototoxiques comme un aminoglycoside, ou chez ceux présentant une altération pré-existante de la fonction rénale ou de l'audition.
Population pédiatrique
Le profil de sécurité est généralement cohérent entre les patients pédiatriques et les patients adultes. La néphrotoxicité a été décrite chez les enfants, généralement en association avec d’autres médicaments néphrotoxiques tels que les aminoglycosides.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Une toxicité due au surdosage a été rapportée. 500 mg IV chez un enfant de 2 ans a entraîné une intoxication mortelle. L'administration d'un total de 56 g à un adulte sur une période de 10 jours a entraîné une insuffisance rénale. Dans le cas de certaines affections (par ex. une insuffisance rénale sévère), la concentration sérique peut être élevée et des effets oto- et néphrotoxiques peuvent apparaître.
Mesures à prendre en cas de surdosage
· Aucun antidote spécifique n’est connu.
· Il est nécessaire d’instaurer un traitement symptomatique pendant le maintien de la fonction rénale.
· La vancomycine est très faiblement éliminée du sang par hémodialyse ou par dialyse péritonéale. L’hémofiltration ou l’hémoperfusion par des résines de polysulfone ont été utilisées pour réduire les concentrations sériques de vancomycine.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
La vancomycine est un antibiotique glycopeptide tricyclique qui inhibe la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries sensibles en se liant avec forte affinité à la terminaison D-alanyl-D-alanine des précurseurs de la paroi cellulaire. Le médicament est bactéricide sur les micro-organismes en division. De surcroît, il bloque la perméabilité de la membrane de la cellule bactérienne et la synthèse d'ARN.
Relation Pharmacocinétique/Pharmacodynamique
La vancomycine présente une activité non dépendante de la concentration, avec le rapport de l’aire sous la courbe (ASC) de concentration divisée par la concentration minimale inhibitrice (CMI) de la bactérie cible comme principal paramètre prédictif d’efficacité. Sur base de données in vitro, de données chez l’animal et de données limitées chez l’homme, un rapport ASC/CMI de 400 a été établi comme étant la valeur cible PK/PD de l’efficacité clinique de la vancomycine. Pour atteindre cette cible lorsque les CMI sont ≥ 1.0 mg/l, un schéma posologique se situant dans la fourchette supérieure et des concentrations sériques résiduelles élevées (15-20 mg/l) sont nécessaires (voir rubrique 4.2).
Mécanismes de résistance
La résistance acquise aux glycopeptides est plus fréquente chez les entérocoques et est basée sur l'acquisition de plusieurs complexes de gènes van qui modifient la cible D-alanyl-D-alanine en D-alanyl-D-lactate ou D-alanyl-D-sérine qui se lie faiblement à la vancomycine. Dans certains pays, une augmentation des cas de résistance est observée en particulier chez les entérocoques ; des souches multi-résistantes d’Enterococcus faecium sont particulièrement préoccupantes.
Les gènes van ont été rarement retrouvés chez Staphylococcus aureus, où les modifications de la paroi cellulaire induisent une sensibilité "intermédiaire", qui est le plus souvent hétérogène. Aussi, des souches de Staphylococcus résistantes à la méticilline (SARM) avec sensibilité diminuée à la vancomycine ont été rapportées. La sensibilité diminuée ou la résistance à la vancomycine pour Staphylococcus n'est pas encore bien élucidée. Plusieurs éléments génétiques et de nombreuses mutations sont nécessaires. Il n'existe pas de résistance croisée entre la vancomycine et d'autres antibiotiques mais il existe des résistances croisées avec d'autres antibiotiques glycopeptidiques tels que la téicoplanine. Le développement secondaire d'une résistance en cours de traitement est rare.
Synergisme
La combinaison de vancomycine et d'un antibiotique de type aminoglycoside a un effet synergique contre de nombreuses souches de Staphylococcus aureus, de streptocoques du groupe D non-entérocoques, d'entérocoques et de streptocoques du groupe Viridans. La combinaison de vancomycine et de céphalosporine a un effet synergique contre certaines souches de Staphylococcus epidermidis résistantes à l'oxacilline, et la combinaison de vancomycine et de rifampicine a un effet synergique contre Staphylococcus epidermidis et un effet synergique partiel contre certaines souches de Staphylococcus aureus.
Étant donné que la vancomycine combinée à la céphalosporine peut aussi avoir un effet antagoniste contre certaines souches de Staphylococcus epidermidis et, combinée à la rifampicine, contre certaines souches de Staphylococcus aureus, il est utile de faire un test préalable de synergisme.
Des spécimens de cultures bactériennes doivent être obtenus afin d'isoler et d'identifier les organismes en cause et afin de déterminer leur sensibilité à la vancomycine.
Concentrations critiques
La vancomycine est active contre de bactéries à Gram positif, tels que staphylocoques, streptocoques, entérocoques, pneumocoques et clostridies. Les bactéries à Gram négatifs sont résistantes.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographique et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’'information sur la résistance locale, notamment pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable de disposer d’un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale. Cette information donne une orientation sur la probabilité qu'un micro-organisme soit sensible à la vancomycine.
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies par le Comité européen d'évaluation de la sensibilité aux antimicrobiens (EUCAST) sont comme suit :
Sensible
Résistant
Staphylococcus aureus1
≤ 2 mg/L
> 2 mg/L
Staphylocoques coagulase négative1
≤ 4 mg/L
> 4 mg/L
Enterococcus spp.
≤ 4 mg/L
> 4 mg/L
Streptococcus groups A, B, C and G
≤ 2 mg/L
> 2 mg/L
Streptococcus pneumoniae
≤ 2 mg/L
> 2 mg/L
Bactéries anaérobies à Gram positif
≤ 2 mg/L
≥ 2 mg/L
1S. aureus avec valeurs de CMI de 2 mg/L pour la vancomycine sont à la limite de la distribution du type sauvage et il pourrait y avoir une moindre réponse clinique.
Espèces habituellement sensibles
Gram positive
Enterococcus faecalis
Staphylococcus aureus
Staphylococcus aureus résistant à la méticiline
Staphylocoques coagulase négative
Streptococcus spp.
Streptococcus pneumoniae
Enteroccocus spp.
Staphylococcus spp.
Espèces anaérobies
Clostridium spp. à l’exception de Clostridium innocuum
Eubacterium spp.
Peptostreptococcus spp.
Espèces pour lesquelles la résistance acquise peut être un problème
Enterococcus faecium
Espèces à résistance inhérente
Toutes les bactéries à gram négatifs
Les espèces aérobies à Gram positif
Erysipelothrix rhusiopathiae
Heterofermentative Lactobacillus
Leuconostoc spp
Pediococcus spp
Les espèces anaérobies
Clostridium innocuum
L’apparition de résistance à la vancomycine varie d’un hôpital à un autre et un laboratoire microbiologique peut être contacté pour toute information pertinente.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La vancomycine est administrée par voie intraveineuse pour le traitement d’infections systémiques.
Chez les patients à fonction rénale normale, les concentrations plasmatiques moyennes après perfusion intraveineuse de plusieurs doses de 1 g de vancomycine (15 mg/kg) pendant 60 minutes, sont d’environ de 50-60 mg/L, 20-25 mg/L et 5-10 mg/L, immédiatement, 2 heures et 11 heures après la fin de la perfusion, respectivement. Les taux plasmatiques obtenus après plusieurs doses sont similaires à ceux atteints après une dose unique.
Distribution
Le volume de distribution est environ de 60 L/1.73 m2 de surface corporelle. A des concentrations sériques de vancomycine de 10 mg/l à 100 mg/l, la liaison de la vancomycine aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 30-55%, mesurée par ultrafiltration.
La vancomycine diffuse facilement au travers du placenta et est distribuée dans le sang ombilical. Dans le cas de méninges non inflammées, seules de petites quantités de vancomycine traversent la barrière hémato-encéphalique
Biotransformation
Le médicament est faiblement métabolisé. Après administration parentérale, la vancomycine est excrétée par voie rénale par filtration glomérulaire presqu’entièrement sous forme de substance microbiologiquement active (approx. 75-90% dans les 24 heures).
La demi-vie d’élimination de la vancomycine est de 4 à 6 heures chez les patients avec fonction rénale normale, et 2,2 à 3 heures chez les enfants. La clairance plasmatique est de l’ordre de 0,058 L/kg/h et la clairance rénale de l’ordre de 0,048 L/kg/h. Dans les premières 24 heures, approximativement 80% d’une dose administrée de vancomycine est excrétée dans l’urine par filtration glomérulaire. Le dysfonctionnement rénal retarde l’élimination de la vancomycine. Chez les patients anéphriques, la demi-vie moyenne est de 7,5 jours. A cause de l’ototoxicité de la vancomycine, la surveillance des concentrations plasmatiques est indiquée pendant le traitement.
L’excrétion biliaire est peu significative (moine de 5% d’une dose).
Même si la vancomycine n’est pas éliminée efficacement par hémodialyse ou dialyse péritonéale, des cas d’augmentation de la clairance de la vancomycine avec l’hémoperfusion et l’hémofiltration ont été rapportés.
Linéarité/non-linéarité
La concentration de vancomycine augmente en règle générale de manière proportionnelle à l’augmentation de la dose. Les concentrations plasmatiques obtenues après l’administration de plusieurs doses sont similaires à celles qui sont atteintes après administration d’une dose unique.
Caractéristiques dans des populations particulières
Insuffisance rénale
La vancomycine est principalement éliminée par filtration glomérulaire. Chez les patients avec une défaillance de la fonction rénale, la demi-vie d’élimination terminale de la vancomycine est prolongée et la clairance corporelle totale est diminuée. En conséquence, il est attendu que la dose optimale soit calculée selon les recommandations posologiques mentionnées dans la rubrique 4.2. Posologie et mode d’administration.
Insuffisance hépatique
La pharmacocinétique de la vancomycine n’est pas modifiée chez les patients avec insuffisance hépatique.
Femmes enceintes
Des doses significativement plus élevées peuvent être requises pour atteindre des concentrations sériques thérapeutiques chez les femmes enceintes (voir rubrique 4.6).
Patients avec excès pondéral
La distribution de la vancomycine peut être modifiée chez les patients présentant un excès pondéral en raison de l’augmentation du volume de distribution, de la clairance rénale et des possibles changements dans la liaison aux protéines plasmatiques.
Chez ces sous-populations, les concentrations sériques de vancomycine ont été plus élevées que celles attendues chez les adultes sains de sexe masculin (voir rubrique 4.2).
Population pédiatrique
La pharmacocinétique de la vancomycine a montré une large variabilité inter-individuelle chez les nouveau-nés prématurés et les nouveau-nés à terme. Chez les nouveau-nés, après administration intraveineuse, le volume de distribution de la vancomycine varie entre 0,38 et 0,97 L/kg, similaire aux valeurs de chez l’adulte, tandis que la clairance varie entre 0,63 et 1,4 ml/kg/min. La demi-vie varie entre 3,5 et 10 h et est plus longue que chez l’adulte, ce qui reflète les valeurs habituellement plus basses chez le nouveau-né.
Chez les nourrissons et enfants plus âgés, le volume de distribution varie entre 0,26-1,05 L/kg tandis que la clairance varie entre 0,33-1,87 ml/kg/min.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données limitées sur les effets mutagènes indiquent un résultat négatif et il n'existe pas d'études à long terme chez l'animal concernant le potentiel cancérigène. Dans les études de tératogénicité sur le rat et le lapin, l'administration de doses à peu près équivalentes à la dose utilisée chez l'homme sur la base de la surface corporelle (mg/m2), aucun effet tératogène direct ou indirect n'a été observé.
Il n'existe pas d'études sur l'animal concernant l'utilisation de la vancomycine pendant la période périnatale/postnatale et ses effets sur la fécondité.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments que ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Traitement combiné
En cas de traitement combiné par vancomycine et d'autres antibiotiques/agents chimio-thérapeutiques, les préparations doivent être administrées séparément.
Il a été montré que les mélanges de solutions de vancomycine et d'antibiotiques bêta-lactame sont physiquement incompatibles. La probabilité d'une précipitation augmente lorsque la concentration de vancomycine est élevée. Il est recommandé de rincer la ligne intraveineuse de manière adéquate entre administrations de ces antibiotiques. Il est également recommandé de diluer les solutions de vancomycine à 5 mg/ml, voire moins.
La poudre :
2 ans
La solution reconstituée :
Elle doit être utilisée immédiatement après reconstitution avec de l'eau pour préparations injectables.
La solution diluée :
La stabilité chimique et physique en cours d'utilisation a été démontrée pour 48 heures à 2º-8ºC et 25ºC avec une injection de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) et une injection de glucose 50 mg/ml (5 %).
D'un point de vue microbiologique, à moins que la méthode de reconstitution/dilution ne prévienne un risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement.
Si la solution n'est pas utilisée immédiatement, la durée et les conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A Conserver dans l'emballage d’origine, à l'abri de la lumière.
Produit reconstitué à diluer et produit dilué :
Concernant les conditions de conservation après reconstitution et dilution du médicament, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacons en verre incolore de type I de 10 ml, avec bouchon en caoutchouc et capsule en aluminium avec opercule détachable en plastique pour faciliter l'ouverture.
Présentations :
Poudre dans des flacons en verre de 10 ml, boîtes de 1 ou 10 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Le produit doit être reconstitué et la solution à diluer obtenue doit être diluée immédiatement avant l'utilisation.
Préparation de la solution reconstituée à diluer
Dissoudre VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion dans 10 ml d'eau stérile pour injection.
Un ml de solution pour perfusion contient 50 mg de vancomycine.
Aspect de la solution reconstituée à diluer
Après reconstitution, la solution est limpide et incolore à légèrement jaune brunâtre sans particules visibles.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique 6.3.
Préparation de la solution diluée finale pour perfusion
Les solutions reconstituées contenant 50 mg/ml de vancomycine doivent être diluées.
Les diluants appropriés sont :
Chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) injectable
Glucose 50 mg/ml (5 %) injectable
Perfusion intermittente :
La solution reconstituée contenant 500 mg de vancomycine (50 mg/ml) doit être diluée avec au moins 100 ml de diluant (jusqu'à 5 mg/ml).
La concentration de vancomycine dans la solution pour perfusion ne doit pas dépasser 5 mg/ml.
La dose requise doit être administrée lentement par voie intraveineuse à une vitesse ne dépassant pas 10 mg/minute, pendant au moins 60 minutes, voire plus longtemps.
Perfusion continue :
Une perfusion continue doit être mise en place lorsqu’une perfusion intermittente n'est pas possible. Diluer 1 000 mg à 2 000 mg de vancomycine dissoute dans un volume suffisant de diluant approprié indiqué ci-dessus et administrer par goutte-à-goutte de manière à ce que le patient reçoive la dose journalière prescrite par 24 heures.
Aspect de la solution diluée
Après dilution, la solution est limpide et ne doit pas comporter de particules étrangères.
Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voir la rubrique 6.3.
Avant administration, la solution reconstituée et la solution diluée doivent être inspectées visuellement pour détecter toute présence de matière particulaire ou de décoloration. Seules les solutions limpides, incolores et sans matières particulaires doivent être utilisées.
Élimination
Les flacons sont à usage unique. Les médicaments non utilisés doivent être éliminés.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
HIKMA FARMACÊUTICA (PORTUGAL), S.A
ESTRADA DO RIO DA MO, N°8
8A E 8B FERVENÇA
2705-906 TERRUGEM SNT
PORTUGAL
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 585 366 4 9 : poudre en flacon (verre); boîte de 1
· 34009 585 367 0 0 : poudre en flacon (verre); boîte de 10
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament soumis à prescription hospitalière.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 09/11/2021
VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion
Vancomycine
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?
3. Comment utiliser VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
La vancomycine est un antibiotique appartenant à la famille des « glycopeptidiques ». Vancomycine élimine les bactéries responsables de différents types d'infections.
Vancomycine poudre est destinée à être utilisé en solution pour perfusion
La vancomycine en perfusion est utilisée dans toutes les tranches d’âges pour le traitement des infections sévères suivantes :
· Infection de la peau et des tissus situés sous la peau.
· Infection des os et des articulations.
· Une infection des poumons appelées « pneumonie ».
· Infection de la membrane entourant l’intérieur du cœur (endocardite), et pour prévenir une endocardite chez des patients à risque lors d’opérations chirurgicales majeures.
N’utilisez jamais VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion :
· si vous êtes allergique à la vancomycine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
Avertissements et précautions
Des effets indésirables graves pouvant entraîner une perte de vision ont été rapportés après l'injection de vancomycine dans les yeux.
Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier/ère avant d’utiliser VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion si :
· vous avez déjà présenté une réaction allergique à la teicoplanine puisque ceci pourrait signifier que vous êtes également allergique à la vancomycine
· vous avez des problèmes auditifs, en particulier si vous êtes âgé (vous pouvez avoir des tests auditifs pendant le traitement)
· vous avez des problèmes rénaux (vous aurez des examens de sang et d’urines pendant le traitement)
· vous recevez la vancomycine administrée en perfusion au lieu d’une administration par voie orale pour le traitement de diarrhée associée à une infection due à Clostridium difficile.
· Vous avez déjà développé une éruption cutanée sévère ou une desquamation de la peau, des cloques et / ou des plaies dans la bouche après avoir pris de la vancomycine
Des réactions cutanées graves, y compris le syndrome de Stevens-Johnson, une nécrolyse épidermique toxique, une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) et une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportées en association avec un traitement à la vancomycine. Arrêtez d'utiliser la vancomycine et consultez immédiatement un médecin si vous remarquez l'un des symptômes décrits dans la rubrique 4.
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien hospitalier ou votre infirmier/ère, pendant le traitement par VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion si :
· Vous recevez de la vancomycine depuis longtemps (vous pouvez avoir besoin d’examens sanguin, hépatique et rénal pendant le traitement).
· Vous présentez une réaction cutanée pendant le traitement
· Vous présentez une diarrhée sévère ou prolongée pendant ou après l’utilisation de vancomycine, consultez votre médecin immédiatement. Ceci pourrait être un signe d’inflammation des intestins (colite pseudo-membraneuse) qui peut survenir lors des traitements avec des antibiotiques.
Enfants
La vancomycine sera utilisée avec prudence chez les nouveau-nés prématurés et chez les jeunes nourrissons, car leurs reins ne sont pas complètement développés et ils pourraient accumuler la vancomycine dans le sang. Des examens sanguins peuvent être nécessaires chez ces enfants pour contrôler les niveaux de vancomycine dans le sang.
L’administration concomitante de vancomycine et de médicaments anesthésiques a été associée à des rougeurs de la peau (érythème) et des réactions allergiques chez les enfants. De manière similaire, l’utilisation concomitante de médicaments comme les antibiotiques aminoglycosides, des antiinflammatoires non-stéroïdiens (AINS, p.ex. ibuprofène) ou l’amphotéricine B (médicament pour traiter des infections à champignons) peuvent augmenter le risque d’atteinte du rein et par conséquent des examens sanguins pour mesurer le fonctionnement des reins plus fréquents peuvent être nécessaires.
Autres médicaments et VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament. Y compris des médicaments obtenus sans ordonnance, des médicaments à base de plantes ou des vitamines et des minéraux, car certains d'entre eux pourraient interagir avec Vancomycine Hikma. De plus, ne prenez pas de nouveaux médicaments sans consulter votre médecin.
Les médicaments ci-dessous sont susceptibles de réagir avec Vancomycine Hikma si vous les prenez en même temps. Il s'agit de médicaments indiqués dans le traitement :
· Des infections causées par des bactéries (streptomycine, néomycine, gentamicine, kanamycine, amikacine, bacitracine, tobramycine, polymixine B, colistine, pipéracilline / tazobactam),
· De la tuberculose (viomycine),
· Des infections fongiques (amphotéricine B),
· Du cancer (cisplatine)
et
· De médicaments pour relaxer les muscles pendant l'anesthésie,
· D’agents anesthésiques (si vous allez avoir une anesthésie générale).
Votre médecin peut avoir besoin de surveiller votre sang et ajuster la posologie si VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion est administré en même temps que d'autres médicaments.
VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion avec des aliments, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament. La vancomycine ne doit être prescrite pendant la grossesse que si elle est absolument nécessaire.
Informez votre médecin si vous allaitez car VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion est excrétée dans le lait maternel. Votre médecin décidera si VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion est vraiment nécessaire ou si vous devez arrêter d'allaiter.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion n'a pas d'effet ou a très peu d'effet sur votre capacité à conduire un véhicule et utiliser des machines.
VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion contient
Sans objet.
VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion vous sera administrée par des professionnels de santé pendant votre séjour à l'hôpital.
Votre médecin décidera de la quantité de médicament qu'il convient de vous administrer chaque jour et de la durée du traitement.
La dose que vous recevrez dépendra de :
· votre âge,
· votre poids
· l'infection dont vous souffrez,
· votre fonction rénale,
· votre capacité auditive,
· des autres médicaments que vous êtes susceptible de prendre.
Administration intraveineuse
Adultes et adolescents (à partir de l’âge de 12 ans et plus)
La dose est calculée en fonction de votre poids. La dose habituelle de vancomycine en perfusion est de 15 à 20 mg par kilogramme de poids. Elle est habituellement administrée toutes les 8 à 12 heures. Dans certains cas, votre médecin peut décider d’administrer une dose initiale jusqu’à 30mg par kilogramme de poids. La dose maximale par jour ne devrait pas dépasser 2g.
Utilisation chez les enfants
Enfants entre 1 mois et 12 ans
La dose est calculée en fonction de votre poids. La dose habituelle de vancomycine pour perfusion est de 10 à 15 mg par kilogramme de poids. Elle est habituellement administrée toutes les 6 heures.
Nouveau-nés prématurés et nés à terme (de 0 à 27 jours)
La dose sera calculée selon l’âge post-menstruel (temps écoulé depuis le premier jour des dernières règles et la naissance (âge gestationnel) plus le temps écoulé après la naissance (âge post-natal)).
Les personnes âgées, femmes enceintes et patients présentant une défaillance des reins, incluant ceux sous dialyse, peuvent nécessiter une dose différente.
Mode d'administration
Une administration par perfusion intraveineuse signifie que le médicament coule d'un flacon ou d'une poche de perfusion et passe par une tubulure jusque dans vos vaisseaux sanguins et dans votre organisme.
Votre médecin ou votre infirmier/ère vous administrera toujours VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion par voie sanguine et non pas par voie musculaire.
VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion sera administrée par voie veineuse pendant au moins 60 minutes.
Durée du traitement
La durée du traitement dépend de l'infection que vous avez et peut durer plusieurs semaines.
La durée du traitement peut être différente selon la réponse au traitement.de chaque patient.
Durant le traitement, vous pourrez avoir des tests sanguins, urinaires, à partir d’un recueil d’urines que vous aurez donné, et possiblement des tests auditifs pour détecter des signes effets indésirables éventuels.
Si vous avez utilisé plus de VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû
Sans objet.
Si vous oubliez d’utiliser VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion
Si vous arrêtez d’utiliser VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion
Sans objet.
Arrêtez d'utiliser la vancomycine et consultez immédiatement un médecin si vous remarquez l'un des symptômes suivant:
· plaques rougeâtres non surélevées, en forme de cible ou circulaires sur le tronc, souvent accompagnées de cloques centrales, desquamation de la peau, ulcères de la bouche, de la gorge, du nez, des organes génitaux et des yeux. Ces éruptions cutanées graves peuvent être précédées de fièvre et de symptômes pseudo-grippaux (syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique).
· Éruption cutanée étendue, température corporelle élevée et ganglions lymphatiques hypertrophiés (syndrome DRESS ou syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse).
· Une éruption cutanée rouge et squameuse avec des bosses sous la peau et des cloques accompagnées de fièvre au début du traitement (pustulose exanthématique aiguë généralisée).
Vancomycine peut provoquer des réactions allergiques, bien que les réactions allergiques graves (choc anaphylactique) soient rares. Prévenez immédiatement votre médecin si vous avez brusquement une respiration sifflante, des difficultés à respirer, une rougeur sur la partie supérieure du corps, une éruption ou des démangeaisons.
Effets secondaires fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1personne sur 10) :
· Baisse de la tension artérielle ;
· Essoufflement, respiration bruyante (un son aigu résultant d’une obstruction des voies respiratoires supérieures)
· Eruption et inflammation de la muqueuse de la bouche, démangeaisons, éruption avec démangeaisons ; urticaire
· Problèmes rénaux qui peuvent être détectés principalement par des tests sanguins
· Rougeur de la partie supérieure du corps et du visage, inflammation d’une veine
Effets secondaires peu fréquents (peuvent affecter jusqu’à 1 personne sur 100) :
· Perte transitoire ou permanente de l’audition
Effets secondaires rares (peuvent affecter jusqu’à 1 personnes sur 1 000) :
· Baisse des globules blancs, globules rouges et plaquettes (cellules sanguines responsables de la coagulation sanguine).
· Augmentation de certains globules blancs dans le sang.
· Perte d’équilibre, bruits dans les oreilles, vertiges.
· Inflammation des vaisseaux sanguins
· Nausées (envie de vomir)
· Inflammation des reins et défaillance rénale
· Douleurs dans les muscles de la cage thoracique et du dos.
· Fièvre, frissons.
Effets secondaires très rares (peuvent affecter jusqu’à 1personne sur 10 000) :
· Apparition soudaine de réaction cutanée allergique sévère avec desquamation de la peau ou avec apparition de cloques. Ceci peut être associé avec une fièvre élevée et des douleurs articulaires.
· Arrêt cardiaque.
· Inflammation de l’intestin provoquant des douleurs abdominales et une diarrhée, pouvant contenir du sang.
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles) :
· Vomissement, diarrhée.
· Confusion, somnolence, manque d’énergie, gonflement, rétention d’eau, diminution de la quantité d’urine émise.
· Eruption avec gonflement ou douleur derrière les oreilles, dans le cou, dans l’aine, sous le menton et au niveau des aisselles (ganglions gonflés), résultats anormaux des tests sanguins et de la fonction hépatique.
· Eruption avec des cloques et de la fièvre.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier/ère>. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette et l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A Conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Solution reconstituée :
Après reconstitution, la solution concentrée reconstituée doit être diluée immédiatement.
Solution diluée :
La stabilité chimique et physique en cours d'utilisation a été démontrée pour 48 heures à 2º-8ºC et 25ºC avec une injection de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) et une injection de glucose 50 mg/ml (5 %).
D'un point de vue microbiologique, à moins que la méthode de reconstitution/dilution ne prévienne un risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement.
Si la solution n'est pas utilisée immédiatement, la durée et les conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C.
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez que la solution n'est pas limpide et que des particules étrangères sont présentes.
La stabilité de la solution reconstituée est décrite ci-dessous dans les informations supplémentaires destinées aux professionnels de santé.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion
· La substance active est :
Vancomycine (sous forme de chlorhydrate)..................................................................... 500 mg
Pour 1 flacon, équivalent à 500,000 UI.
Une fois reconstituée avec 10 ml d'eau pour injection, la solution à diluer pour solution pour perfusion obtenue contient 50 mg/ml de vancomycine.
· Les autres excipients sont : ce médicament ne contient pas d’excipients.
Ce médicament se présente sous forme de poudre pour solution pour perfusion. Boîte de 1 ou 10 flacon(s).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
HIKMA FARMACÊUTICA (PORTUGAL), S.A
ESTRADA DO RIO DA MO, N°8
8A E 8B FERVENÇA
2705-906 TERRUGEM SNT
PORTUGAL
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
49 RUE ROUELLE
75015 PARIS
Hikma Farmacêutica (Portugal), S.A.
Estrada do Rio da Mó nº 8 - TerruGem
2705-906 SINTRA
PORTUGAL
OU
HIKMA ITALIA SPA
VIALE CERTOSA 10
27100 PAVIA
ITALIE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Autres sources d’informations
Conseil/éducation médicale
Les antibiotiques sont efficaces pour combattre les infections dues aux bactéries. Ils ne sont pas efficaces contre les infections dues aux virus.
Aussi, votre médecin a choisi de vous prescrire cet antibiotique parce qu’il convient précisément à votre cas et à votre maladie actuelle.
Les bactéries ont la capacité de survivre ou de se reproduire malgré l’action d’un antibiotique. Ce phénomène est appelé résistance : il rend certains traitements antibiotiques inactifs.
La résistance s’accroît par l’usage abusif ou inapproprié des antibiotiques.
Vous risquez de favoriser l’apparition de bactéries résistantes et donc de retarder votre guérison ou même de rendre inactif ce médicament, si vous ne respectez pas :
· la dose à prendre,
· les moments de prise,
· et la durée de traitement.
Ainsi, pour préserver l’efficacité de ce médicament :
· N’utilisez un antibiotique que lorsqu’un médecin vous l’a prescrit
· Respectez strictement la prescription
· Ne réutilisez pas un antibiotique sans prescription médicale, même si vous souhaitez traiter une affection similaire
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé:
Ceci est un extrait du Résumé des caractéristiques du produit qui guidera l'administration de VANCOMYCINE HIKMA. Afin de déterminer s'il est approprié d'utiliser un médicament chez un patient donné, le prescripteur doit se familiariser avec le Résumé des caractéristiques du produit.
Posologie
S’il y a lieu, la vancomycine doit être administré avec d’autres agents antibactériens.
Administration intraveineuse
La dose initiale doit être basée sur le poids corporel total. Les ajustements de dose ultérieures doivent être basées sur la concentration sérique pour parvenir à cibler les concentrations thérapeutiques. La fonction rénale doit entrer en considération pour les doses subséquentes et l’intervalle d’administration.
Patients âgés de 12 ans et plus
La dose recommandée est de 15 à 20 mg/kg de poids corporel toutes les 8 à 12 heures (ne doit pas excéder 2g par dose)
Dans les maladies graves, une dose de charge de 25 à 30 mg/kg de poids corporel peut être utilisée pour faciliter l’accession rapide à la concentration sérique en vancomycine recherchée.
Nourrissons et enfants de moins de 12 ans
La dose recommandée est de 10 à 15 mg/kg de poids corporel toutes les 6 heures (voir section 4.4 du RCP)
Nouveau-nés (de la naissance au 27ème jour post-natal) et prématurés (de la naissance à la date du terme plus 27 jours)
Pour établir le schéma posologique des nouveau-nés, l’avis d’un médecin expérimenté dans ce domaine doit être sollicité. Un possible schéma posologique est illustré par le tableau suivant : (voir section 4.4 du RCP)
APM (semaine)
Dose (mg/kg)
Intervalle d’administration (h)
< 29
15
24
29-35
15
12
> 35
15
8
APM : âge post-menstruel [(temps écoulé entre le premier jour des dernières règles et la naissance (âge gestationnel) auquel s’ajoute le temps passé après la naissance (âge post-natal)].
Prophylaxie antibiotique péri-opératoire contre l’endocardite bactérienne dans tous les groupes d’âges La dose recommandée est une dose initiale de 15 mg/kg avant l’induction anesthésique. En fonction de la durée de l’intervention chirurgicale, une seconde dose de vancomycine peut être nécessaire.
Durée du traitement
La durée de traitement conseillée est indiquée dans le tableau ci-dessous. En tous les cas, la durée du traitement doit être adaptée au type, à la sévérité de l’infection et à la réponse clinique individuelle.
Indication
Durée du traitement
Infections compliquées de la peau et des tissus mous
· Non nécrosantes
7 à 14 jours
· Nécrosantes
4 à 6 semaines*
Infection des os et des articulations
4 à 6 semaines**
Pneumonies communautaires
7 à 14 jours
Pneumonies nosocomiales, y compris pneumonies acquises sous ventilation mécanique
7 à 14 jours
Endocardite infectieuse
4 à 6 semaines***
*continuer jusqu'à ce qu'un nouveau débridement ne soit pas nécessaire, que l’état clinique du patient se soit amélioré et que le patient soit fébrile pendant 48 à 72 heures.
** des traitements plus longs de suppression orale doivent être pris en considération pour les infections articulaires prothétiques.
*** la durée et l’utilisation de thérapie combinée sont basées sur la valve type et l’organisme.
Populations spéciales
Personnes âgées
Des doses moins élevées peuvent être requises en réduction de la réduction de la fonction rénale due à l’âge.
Insuffisance rénale
Chez les patients adultes et enfants souffrant d’insuffisance rénale, il faut prendre en considération une dose initiale en fonction des taux de vancomycine sérique plutôt que du schéma thérapeutique programmé, particulièrement chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale sévère ou ceux ayant subi une transplantation rénale à cause des nombreux facteurs pouvant affecter le dosage de vancomycine.
Chez les patients souffrant d’insuffisance rénale faible à modérée, la dose initiale ne doit pas être réduite. Chez les patients souffrant d’insuffisance rénale sévère, il est préférable de prolonger l’intervalle d’administration plutôt que d’administrer des doses journalières plus faibles.
Une attention particulière doit être donnée aux traitements concomitants qui peuvent réduire la clairance de la vancomycine et/ou potentialiser ses effets indésirables (voir section 4.4 du RCP) ;
La vancomycine n’est pas bien dialysable par hémodialyse intermittente. Cependant l’utilisation de membranes haute perméabilité et de thérapie continue en remplacement rénal (TCRR) augmente la clairance de la vancomycine et requière généralement un changement de dose (souvent après la séance d’hémodialyse en cas d’hémodialyse intermittente).
Adultes
L’ajustement de dose chez les patients peut être basé sur l’estimation du débit de filtration glomérulaire (eDFG) par la formule suivante :
Homme : [poids(kg) x 140 – âge (en années)] / 72 x créatinine sérique (mg/dl)
Femme : 0,85 x valeur calculée par la précédente formule
La dose initiale habituelle pour les patients adultes est de 15à 20 mg/kg, cette dose peut être administrée toutes les 24 heures chez les patients dont la clairance en créatine se situe entre 20 et 49 ml/min. Chez les patients souffrant d’une insuffisance rénales sévère (clairance de la créatine < 20 ml/min) ou ceux ayant subi une transplantation rénale, les moments et niveau appropriés de dose dépend surtout des modalités de transplantation et doivent être basées sur les taux sériques de vancomycine sérique et sur la fonction rénale résiduelle (voir section 4.4 du RCP). En fonction de la situation clinique, il peut être envisagé de retenir la dose suivante en attendant les résultats des niveaux de vancomycine.
Chez les patients gravement atteints avec une insuffisance rénale ; la dose de charge initiale (25 à 30 mg/kg) ne doit pas être réduite.
Population pédiatrique
Les ajustements de dose chez les patients âgés des plus d’un an peuvent se baser sur l’estimation du débit de filtration glomérulaire (eDFG) grâce à la formule révisée de Schwartz :
eDFG (ml/min/1,73m2) = (taille en cm x 0,413) /créatinine sérique (mg/dl)
eDFG (ml/min/1,73m2) = (taille en cm x 36,2/ créatine sérique (μmol/L)
Pour les nouveau-nés et les nourrissons de moins d’un an, l’avis d’un expert doit être sollicité puisque la formule de Schwartz ne leur est pas applicable.
Les doses indicatives recommandée pour la population pédiatrique sont indiquées dans le tableau ci-dessous qui suit le même principe que pour les patients adultes.
GFR (mL/min/1.73 m2)
IV dose
Frequency
50-30
15 mg/kg
12 heures
29-10
15 mg/kg
24 heures
< 10
10-15 mg/kg
Redosé selon les niveaux *
Hémodialyse intermittente
Dialyse péritonéale
Thérapie continue en replacement rénal
15 mg/kg
Redosé selon les niveaux *
*le moment et le niveau appropriés dépendent principalement des modalités de thérapie de remplacement rénal et doit être basé sur les niveaux de vancomycine sérique obtenus avant la posologie et selon la fonction rénale résiduelle. En fonction de la situation clinique, il peut être envisagé de retenir la dose suivante en attendant les résultats des niveaux de vancomycine.
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement de dose n’est requis chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique.
Grossesse
Une augmentation significative de la dose peut être requise pour obtenir une concentration sérique thérapeutique chez la femme (voir section 4.6 du RCP).
Patients obèses
Chez les patients obèses, la dose initiale doit être adaptée individuellement en fonction du poids total comme chez les patients non obèses. Une modification des doses journalières usuelle peut être requise.
Surveillance des concentrations sériques de vancomycine.
La fréquence de surveillance thérapeutique des médicaments doit être individualisée et basée sur la situation clinique et la réponse au traitement, allant du prélèvement quotidien qui peut être nécessaire chez certains patients hémodynamiquement instables, au prélèvement une fois par semaine chez les patients stables et présentant une réponse au traitement. Chez les patients présentant une fonction rénale normale, la concentration sérique de vancomycine doit être surveillée le 2e jour du traitement, immédiatement avant la dose suivante.
Chez les patients sous dialyse intermittente, les doses de vancomycine doivent être habituellement obtenus avant le début de la séance d’hémodialyse.
Après administration orale, la surveillance des concentrations sériques de vancomycine chez les patients souffrant d’inflammation de l’intestin doit être réalisée (voir section 4.4 du RCP).
La concentration thérapeutique sanguine en vancomycine doit normalement être de 10 à 20 mg/l, en fonction du site de l’infection et de la susceptibilité du pathogène. Des valeurs comprises entre 15 et 20 mg/l sont usuellement recommandées par les laboratoires cliniques pour mieux couvrir les pathogènes classés susceptible avec une concentration minimale inhibitrice < 1mg/ml (voir section 4.4 et 5.1 du RCP)
Les méthodes basées sur un modèle peuvent être utiles dans la prédiction de la dose individuelle requise pour avoir un AUC adéquate. L’approche basée sur modèle peut être utile pour calculer les doses initiales et les doses d’ajustement individuelles en fonction des résultats de tomodensitométrie (TDM) (voir section 5.1 du RCP).
Mode d’administration
Administration intraveineuse
La vancomycine par voie intraveineuse est généralement administrée en perfusion intermittente et les recommandations de doses présentées dans cette rubrique correspondent à ce type d'administration.
La vancomycine doit être administrée uniquement en perfusion intraveineuse lente d'une durée d'au moins une heure ou à une vitesse maximale de 10 mg/min (choisir la modalité la plus longue) et suffisamment diluée (au moins 100 ml par 500 mg ou au moins 200 ml par 1000 mg) (voir rubrique 4.4).
Les patients nécessitant une restriction hydrique peuvent aussi recevoir une solution de 500 mg/50 ml ou 1000 mg/100 ml, malgré le risque accru de survenue d'effets indésirables liés à la perfusion avec ces concentrations plus élevées.
Pour des informations sur la préparation de la solution, voir la rubrique 6.6.
La perfusion continue de vancomycine peut être envisagée, p. ex., chez les patients ayant une clairance de vancomycine instable.
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Autres médicaments potentiellement néphrotoxiques et ototoxiques
L'administration concomitante ou séquentielle de vancomycine à d'autres substances actives potentiellement neurotoxiques et/ou néphrotoxiques, telles que la gentamicine, l'amphotéricine B, la streptomycine, la néomycine, la kanamycine, l'amikacine, la tobramycine, la viomycine, la bacitracine, la polymyxine B, la colistine, le cisplatine et la pipéracilline/tazobactam peut augmenter la néphrotoxicité et/ou l'ototoxicité de la vancomycine et requiert par conséquent une surveillance attentive du patient (voir la rubrique 4.4 du RCP).
Du fait de cette action synergique (par ex. avec la gentamicine), la dose maximale de vancomycine doit être limitée à 500 mg toutes les 8 heures.
Anesthésiques
L'administration concomitante de vancomycine et d'agents anesthésiques a été associée à des érythèmes, des rougeurs liées à la production d'histamine et des réactions anaphylactoïdes. Ces effets peuvent être minimisés si la vancomycine est administrée pendant 60 minutes avant l'induction de l'anesthésie.
Relaxants musculaires
Si la vancomycine est administrée pendant ou directement après une intervention chirurgicale, l'effet (blocage neuromusculaire) des relaxants musculaires (tels que la succinylcholine) utilisés de manière concomitante peut être renforcé et prolongé.
Incompatibilities
Le pH de la vancomycine est faible et peut provoquer une instabilité chimique ou physique lors du mélange avec d'autres substances. Chaque solution parentérale doit donc être vérifiée visuellement avant utilisation pour détecter toute éventuelle précipitation ou décoloration.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments que ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Traitement combiné
En cas de traitement combiné par vancomycine et d'autres antibiotiques/agents chimiothérapeutiques, les préparations doivent être administrées séparément.
Il a été montré que les mélanges de solutions de vancomycine et d'antibiotiques bêta-lactame sont physiquement incompatibles. La probabilité d'une précipitation augmente lorsque la concentration de vancomycine est élevée. Il est recommandé de rincer la ligne intraveineuse de manière adéquate entre administrations de ces antibiotiques. Il est également recommandé de diluer les solutions de vancomycine à 5 mg/ml, voire moins.
Durée de conservation
Poudre :
2 ans
Solution à diluer reconstituée :
La stabilité chimique et physique en cours d'utilisation a été démontrée pour 48 heures à 2º-8ºC et 25ºC.
Après reconstitution, la solution concentrée doit être immédiatement diluée.
Solution diluée :
La stabilité chimique et physique en cours d'utilisation a été démontrée pour 48 heures à 2º-8ºC et 25ºC avec une injection de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) et une injection de glucose 50 mg/ml (5 %).
D'un point de vue microbiologique, à moins que la méthode de reconstitution/dilution ne prévienne un risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement.
Si la solution n'est pas utilisée immédiatement, la durée et les conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures entre 2 et 8°C.
Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Le produit doit être reconstitué et la solution à diluer obtenue doit être diluée immédiatement avant l'utilisation.
Préparation de la solution reconstituée à diluer
Dissoudre VANCOMYCINE HIKMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion dans 10 ml d'eau stérile pour injection.
Un ml de solution pour perfusion contient 50 mg de vancomycine.
Aspect de la solution reconstituée à diluer
Après reconstitution, la solution est limpide et incolore à légèrement jaune brunâtre sans particules visibles.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique 6.3.
Préparation de la solution diluée finale pour perfusion
Les solutions reconstituées contenant 50 mg/ml de vancomycine doivent être diluées.
Les diluants appropriés sont :
Injection de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %)
Injection de glucose 50 mg/ml (5 %)
Perfusion intermittente :
La solution reconstituée contenant 500 mg de vancomycine (50 mg/ml) doit être diluée avec au moins 100 ml de diluant (jusqu'à 5 mg/ml).
La concentration de vancomycine dans la solution pour perfusion ne doit pas dépasser 5 mg/ml.
La dose requise doit être administrée lentement par voie intraveineuse à une vitesse ne dépassant pas 10 mg/minute, pendant au moins 60 minutes, voire plus longtemps.
Perfusion continue :
Une perfusion continue doit être mise en place lorsqu’une perfusion intermittente n'est pas possible. Diluer 1 000 mg à 2 000 mg de vancomycine dissoute dans un volume suffisant de diluant approprié indiqué ci-dessus et administrer par goutte-à-goutte de manière à ce que le patient reçoive la dose journalière prescrite par 24 heures.
Aspect de la solution diluée
Après dilution, la solution est limpide et ne doit pas comporter de particules étrangères.
Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voir la rubrique 6.3.
Avant administration, la solution reconstituée et la solution diluée doivent être inspectées visuellement pour détecter toute présence de matière particulaire ou de décoloration. Seules les solutions limpides, incolores et sans matières particulaires doivent être utilisées.
Élimination
Les flacons sont à usage unique. Les médicaments non utilisés doivent être éliminés.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Service médical rendu
- Code HAS : CT-18147
- Date avis : 04/12/2019
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par la spécialité VANCOMYCINE HIKMA 500 mg et 1 g, poudre pour solution à diluer pour perfusion est important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe
- Code HAS : CT-17306
- Date avis : 03/10/2018
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : le service médical rendu par ces spécialités est important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-18147
- Date avis : 04/12/2019
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : La spécialité VANCOMYCINE HIKMA 500 mg et 1 g, poudre pour solution à diluer pour perfusion n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux autres présentations déjà inscrites.
- Lien externe
- Code HAS : CT-17306
- Date avis : 03/10/2018
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : Ces spécialités n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux autres spécialités à base de vancomycine déjà inscrites.
- Lien externe