VALGANCICLOVIR EG 450 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 62505333
  • Description : VALGANCICLOVIR EG appartient à un groupe de médicaments qui agissent directement pour empêcher la multiplication des virus. La substance active des comprimés, le valganciclovir, est transformée dans l’organisme en ganciclovir. Le ganciclovir empêche la multiplication d’un virus appelé cytomégalovirus (CMV) et l’invasion des cellules saines par celui-ci. Chez les patients dont le système immunitaire est affaibli, le CMV peut provoquer une infection des organes. Celle-ci peut mettre en danger la vie des patients.VALGANCICLOVIR EG est utilisé :
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : comprimé pelliculé
    • Date de commercialisation : 31/08/2016
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : EG LABO - LABORATOIRES EUROGENERICS

    Les compositions de VALGANCICLOVIR EG 450 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé VALGANCICLOVIR 36874 450 mg FT
    Comprimé CHLORHYDRATE DE VALGANCICLOVIR 89161 496,30 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) aluminium PVC OPA : polyyamide orienté de 60 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3001104
    • Code CIP3 : 3400930011041
    • Prix : 590,11 €
    • Date de commercialisation : 26/10/2017
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 04/12/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chaque comprimé pelliculé contient 496,3 mg de chlorhydrate de valganciclovir correspondant à 450 mg de valganciclovir.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé pelliculé.

    Comprimé pelliculé de forme ovale, biconvexe, de couleur rose, d’approximativement (16,7 x 7,8 mm), portant en relief la mention « J » sur une face et la mention « 156 » sur l'autre face.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    VALGANCICLOVIR EG est indiqué dans le traitement d’attaque et le traitement d’entretien de la rétinite à cytomégalovirus (CMV) chez les patients adultes atteints de syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA).

    VALGANCICLOVIR EG est indiqué en traitement prophylactique des infections à CMV chez les adultes et les enfants (de la naissance à 18 ans) CMV-négatifs ayant bénéficié d'une transplantation d’organe solide à partir d’un donneur CMV-positif.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Attention - Il est essentiel d'observer strictement les recommandations posologiques afin d'éviter un surdosage (voir rubriques 4.4 et 4.9).

    Le valganciclovir est rapidement et largement métabolisé en ganciclovir après administration orale. Sur le plan thérapeutique, un traitement par le valganciclovir per os à la posologie de 900 mg deux fois par jour équivaut à un traitement par le ganciclovir administré par voie IV à la posologie de 5 mg/kg deux fois par jour.

    Traitement de la rétinite à cytomégalovirus (CMV)

    Patients adultes

    Traitement d’attaque de la rétinite à CMV

    Pour les patients présentant une rétinite à CMV évolutive, la posologie recommandée est de 900 mg de valganciclovir (deux comprimés de VALGANCICLOVIR EG dosés à 450 mg) deux fois par jour pendant 21 jours ; les comprimés doivent être pris dans la mesure du possible avec des aliments. Un traitement d’attaque prolongé peut accroître le risque de toxicité médullaire (voir rubrique 4.4 ).

    Traitement d’entretien de la rétinite à CMV

    En poursuite d’un traitement d’attaque ou chez les patients présentant une rétinite à CMV non évolutive, la posologie recommandée est de 900 mg de valganciclovir (deux comprimés de VALGANCICLOVIR EG dosés à 450 mg) une fois par jour ; les comprimés doivent être pris dans la mesure du possible avec des aliments. Le traitement d’attaque peut être répété chez les patients dont la rétinite s’aggrave.Toutefois, la possibilité d’une résistance virale au médicament devra être envisagée.

    Population pédiatrique

    La sécurité et l’efficacité du valganciclovir dans le traitement de la rétinite à CMV n’ont pas été établies au cours d’études cliniques adéquates et bien contrôlées chez des enfants.

    Traitement prophylactique de la maladie à CMV en transplantation d'organes solides

    Patients adultes

    Chez les patients ayant reçu une greffe de rein, la posologie recommandée est de 900 mg (deux comprimés de VALGANCICLOVIR EG dosés à 450 mg) une fois par jour, le traitement doit être débuté dans les 10 jours suivant la transplantation et poursuivi jusqu'à 100 jours après celle-ci.

    La prophylaxie peut être poursuivie jusqu’à 200 jours après la transplantation (voir rubrique 4.4, 4.8 et 5.1).

    Chez les patients transplantés d’un organe solide autre que le rein, la posologie recommandée est de 900 mg (deux comprimés de VALGANCICLOVIR EG dosés à 450 mg) une fois par jour, le traitement devant être débuté dans les 10 jours suivant la transplantation et poursuivi jusqu'à 100 jours après celle-ci.

    Lorsque cela est possible, les comprimés doivent être administrés pendant un repas.

    Population pédiatrique

    Chez des enfants ayant reçu une greffe d’organe solide, dès la naissance, qui ont un risque de développer une infection à CMV, la dose quotidienne unique recommandée de valganciclovir est calculée en fonction de la surface corporelle (SC) et de la clairance de la créatinine (ClCr), calculée avec la formule de Schwartz (ClCrS), selon l’équation suivante :

    Posologie pédiatrique (mg) = 7 × SC × ClCrS (voir la formule de la surface corporelle de Mosteller et la formule de la clairance de la créatinine de Schwartz ci-dessous).

    Si la clairance de la créatinine calculée selon la formule de Schwartz dépasse 150 ml/mn/1,73 m², alors une valeur maximale de 150 ml/mn/1,73 m² doit être utilisée dans l’équation :

    k = 0,45* pour les patients âgés de moins de 2 ans ; 0,55 pour les garçons âgés de 2 à moins de 13 ans et pour les filles âgées de 2 à 16 ans ; et 0,7 pour les garçons âgés de 13 à 16 ans. Pour les patients âgés de plus de 16 ans, se référer à la posologie de l’adulte.

    Les valeurs de k sont basées sur la méthode de Jaffé pour la mesure de la créatinine sérique et peuvent nécessiter une correction lorsque des méthodes enzymatiques sont utilisées.

    * Pour certaines sous-populations, une diminution de la valeur du k peut également être nécessaire (par exemple chez les enfants ayant un faible poids à la naissance).

    Pour les enfants ayant reçu une greffe de rein, la dose quotidienne unique recommandée en mg (7 × SC × ClCrS) doit être administrée dans les 10 jours suivant la transplantation et se poursuivre jusqu’à 200 jours après la transplantation.

    Pour les enfants ayant reçu une greffe d’organe solide autre que le rein, la dose quotidienne unique recommandée en mg (7 × SC × ClCrS) doit être administrée dans les 10 jours suivant la transplantation et se poursuivre jusqu’à 100 jours après la transplantation.

    Toutes les doses calculées doivent être arrondies à l’incrément de 25 mg le plus proche pour la dose réelle administrable. Si la dose calculée dépasse 900 mg, une dose maximum de 900 mg doit être administrée. La solution buvable est la formulation recommandée dans la mesure où elle permet d’administrer une dose calculée selon la formule ci-dessus. Cependant, les comprimés pelliculés de valganciclovir peuvent être utilisés si la dose calculée est comprise dans une fenêtre de plus ou moins 10 % des dosages disponibles en comprimés, et si le patient est en mesure d’avaler des comprimés. Par exemple, si la dose calculée est comprise entre 405 mg et 495 mg, un comprimé à 450 mg peut être administré.

    Il est recommandé de contrôler la créatinine sérique régulièrement et de prendre en compte les variations de taille et de poids corporel, puis d’adapter la posologie en conséquence au cours de la période de prophylaxie.

    Instructions posologiques particulières

    Insuffisants rénaux :

    La créatinine sérique ou la clairance de la créatinine doivent être étroitement surveillées. La posologie doit être ajustée en fonction de la clairance de la créatinine comme indiqué dans le tableau ci-dessous (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Une estimation de la clairance de la créatinine (ml/min) peut être obtenue à partir de la valeur de la créatinine sérique au moyen de la formule suivante :

    Chez l’homme = (140 - âge [ans]) x (poids corporel [kg])

    (72) x (0,011 x créatinine sérique [micromoles/l])

    Chez la femme = 0,85 x la valeur chez l’homme

    ClCr (ml/min)

    Posologie du valganciclovir

    Posologie du valganciclovir

    Traitement d'attaque

    Traitement d'entretien - Prophylaxie

    ≥ 60

    900 mg (2 comprimés) 2 fois par jour

    900 mg (2 comprimés) 1 fois par jour

    40 - 59

    450 mg (1 comprimé) 2 fois par jour

    450 mg (1 comprimé) 1 fois par jour

    25 - 39

    450 mg (1 comprimé) 1 fois par jour

    450 mg (1 comprimé) tous les 2 jours

    oct-24

    450 mg (1 comprimé) tous les 2 jours

    450 mg (1 comprimé) 2 fois par semaine

    < 10

    Non recommandé

    Non recommandé

    Patients hémodialysés :

    Pour les patients sous hémodialyse (ClCr < 10 ml/min), il n’est pas possible de recommander une posologie. De ce fait, le valganciclovir ne devra pas être utilisé chez ces patients (voir rubrique 5.2).

    Insuffisants hépatiques :

    La sécurité et l’efficacité du valganciclovir comprimés n’ont pas été étudiées chez l’insuffisant hépatique (voir rubrique 5.2).

    Population pédiatrique :

    La posologie administrée à des enfants ayant reçu une greffe d’organe solide est déterminée sur la base de la fonction rénale du patient, de sa taille et de son poids corporel.

    Patients âgés :

    La sécurité et l’efficacité n’ont pas été établies dans cette population.

    Patients présentant une leucopénie, une neutropénie, une anémie, une thrombopénie ou une pancytopénie de caractère sévère :

    Voir rubrique 4.4 avant de débuter le traitement.

    En cas de dégradation significative de la numération formule sanguine au cours du traitement par valganciclovir, l’administration de facteurs de croissance hématopoïétiques et/ou l’interruption du traitement doivent être envisagées (voir rubriques 4.4).

    Mode d’administration

    VALGANCICLOVIR EG est administré par voie orale et doit, dans la mesure du possible, être pris avec des aliments (voir rubrique 5.2).

    Chez les enfants qui ne sont pas en mesure d’avaler les comprimés pelliculés, VALGANCICLOVIR EG poudre pour solution buvable peut être administré.

    Précautions à prendre avant de manipuler ou d’administrer le médicament

    Les comprimés ne doivent être ni cassés ni broyés. Le valganciclovir étant considéré comme potentiellement tératogène et carcinogène chez l’homme, des précautions doivent être prises pour la manipulation de comprimés cassés (voir rubrique 4.4). Éviter le contact direct des comprimés cassés ou broyés avec la peau ou les muqueuses. En cas de contact, laver abondamment au savon et à l’eau ; rincer les yeux abondamment à l’eau stérile ou à l’eau courante en l’absence d’eau stérile.

    4.3. Contre-indications  

    VALGANCICLOVIR EG est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité au valganciclovir, au ganciclovir ou à l’un des excipients listés dans la rubrique 6.1.

    Du fait de la similarité de structure chimique de valganciclovir (substance active de VALGANCICLOVIR EG) avec celle de l’aciclovir et du valaciclovir, une réaction d’hypersensibilité croisée entre ces médicaments est possible. De ce fait, VALGANCICLOVIR EG est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité à l’aciclovir ou au valaciclovir.

    VALGANCICLOVIR EG est contre-indiqué durant l’allaitement; (voir la rubrique 4.6).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Avant l’initiation du traitement par le valganciclovir, les patients doivent être avertis des risques potentiels pour le fœtus. Dans les études chez l’animal, le ganciclovir s’est révélé mutagène, tératogène, aspermatogénique et carcinogène, ainsi qu’un agent altérant la fertilité chez les femelles. VALGANCICLOVIR EG doit donc être considéré comme potentiellement tératogène et carcinogène chez l’homme, avec la capacité de provoquer des malformations congénitales et des cancers (voir rubrique 5.3). Il est également probable que VALGANCICLOVIR EG provoque une inhibition temporaire ou définitive de la spermatogenèse. Les femmes en âge de procréer doivent être informées de la nécessité d’utiliser une méthode de contraception efficace durant le traitement.

    Les hommes doivent être informés de la nécessité d’avoir recours à une méthode de contraception mécanique durant le traitement, et pendant au moins 90 jours après le traitement, sauf s’il est certain que la partenaire n'est pas à risque de procréer (voir rubriques 4.6, 4.8 et 5.3).

    Le valganciclovir est potentiellement carcinogène et toxique à long terme sur la reproduction.

    Une leucopénie sévère, une neutropénie, une anémie, une thrombopénie, une pancytopénie, une myélosuppression et une anémie d'origine centrale, de caractère sévère, ont été observées chez des patients traités par du valganciclovir (ou par le ganciclovir). Aucun traitement ne devra être entrepris si le nombre absolu des polynucléaires neutrophiles est inférieur à 500 cellules/µl, ou le nombre des plaquettes inférieur à 25 000/µl, ou la valeur de l’hémoglobine inférieure à 8 g/dl (voir rubriques 4.2 et 4.8).

    Lorsque la prophylaxie est prolongée au-delà de 100 jours, le risque éventuel de développer une leucopénie et une neutropénie doit être pris en compte (voir sections 4.2, 4.8 et 5.1).

    VALGANCICLOVIR EG doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant une cytopénie préexistante ou des antécédents de cytopénie d’origine médicamenteuse, ainsi que chez les patients sous radiothérapie.

    Il est recommandé de surveiller la numération formule sanguine et le nombre des plaquettes régulièrement durant le traitement. Une surveillance hématologique plus étroite peut être nécessaire chez les insuffisants rénaux et chez les enfants, au minimum à chaque fois que le patient se rend dans l’établissement où il a été greffé. Chez les patients développant une leucopénie, une neutropénie, une anémie et/ou une thrombopénie de caractère sévère, il est recommandé d’envisager un traitement par facteurs de croissance hématopoïétiques et/ou une interruption du traitement (voir rubriques 4.2).

    La biodisponibilité du ganciclovir après administration unique de 900 mg de valganciclovir est d’environ 60 % comparée à environ 6 % après administration orale de 1000 mg de ganciclovir (en gélules). Une exposition excessive au ganciclovir peut entraîner des effets indésirables pouvant menacer le pronostic vital. Il est donc conseillé de respecter scrupuleusement les posologies recommandées lors de l’instauration du traitement, lors du passage du traitement d’attaque au traitement d’entretien, ainsi que chez les patients qui passent du ganciclovir oral au valganciclovir, car VALGANCICLOVIR EG ne peut être substitué au ganciclovir en gélules sur la base d’un comprimé pour une gélule. Les patients passant des gélules de ganciclovir à VALGANCICLOVIR EG doivent être avertis du risque de surdosage s’ils prennent un nombre de comprimés de VALGANCICLOVIR EG supérieur au nombre prescrit (voir rubriques 4.2 et 4.9).

    Chez les insuffisants rénaux, la posologie doit être ajustée en fonction de la clairance de la créatinine (voir rubriques 4.2 et 5.2).

    VALGANCICLOVIR EG ne doit pas être utilisé chez les patients sous hémodialyse (voir rubriques 4.2 et 5.2).

    Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant de l’imipénème-cilastatine et du ganciclovir. VALGANCICLOVIR EG ne doit pas être utilisé en même temps que l’imipénème-cilastatine sauf si les bénéfices attendus justifient les risques encourus (voir rubrique 4.5).

    Chez les patients traités par le valganciclovir et par (a) la didanosine, (b) des médicaments connus comme myélosuppresseurs (par exemple la zidovudine), ou (c) des substances modifiant la fonction rénale, la recherche de signes de toxicité accrue devra être étroitement surveillée (voir rubrique 4.5).

    L’essai clinique contrôlé utilisant le valganciclovir dans le traitement prophylactique de la maladie à CMV en transplantation tel que décrit dans la rubrique 5.1 n’a pas inclus de patients ayant bénéficié d’une greffe de poumon ou d’intestin. Par conséquent, l’expérience chez ces patients transplantés reste limitée.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Interactions médicamenteuses avec le valganciclovir

    Aucune étude in vivo d'interactions médicamenteuses avec le valganciclovir n'a été réalisée. Le valganciclovir étant rapidement et largement métabolisé en ganciclovir, les interactions médicamenteuses observées avec le ganciclovir sont attendues avec le valganciclovir.

    Interactions médicamenteuses avec le ganciclovir

    + Imipénème-cilastatine

    Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant de façon concomitante du ganciclovir et de l'imipénème-cilastatine. Ces médicaments ne doivent pas être utilisés de façon concomitante sauf si les bénéfices attendus justifient les risques encourus (voir rubrique 4.4).

    + Probénécide

    L'administration de probénécide et de ganciclovir per os a entraîné à une diminution statistiquement significative de la clairance rénale du ganciclovir (20 %), provoquant une augmentation statistiquement significative de l'exposition au ganciclovir (40 %). Ces modifications étaient compatibles avec un mécanisme d'interaction faisant intervenir une compétition pour la sécrétion tubulaire rénale. Par conséquent, les patients recevant du probénécide et VALGANCICLOVIR EG doivent être étroitement surveillés en ce qui concerne la toxicité du ganciclovir.

    + Triméthoprime

    Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n’a été observée lorsque du triméthoprime et du ganciclovir oral ont été administrés en association. Toutefois, une augmentation potentielle de la toxicité est attendue, ces composés étant tous deux connus comme des myélosuppresseurs; les deux médicaments ne devront être utilisés concomitamment que si les bénéfices potentiels justifient les risques encourus.

    + Mycophénolate mofétil

    Le mycophenolate mofétil (MMF) et le ganciclovir pouvant potentiellement entraîner des neutropénies et des leucopénies, les patients doivent être surveillés en raison de cette toxicité additive.

    + Stavudine

    Aucune interaction cliniquement significative n’a été observée lors de l’administration associée de stavudine et de ganciclovir par voie orale.

    + Zidovudine

    L’administration de zidovudine à des patients traités par le ganciclovir oral s’est accompagnée d’une augmentation faible (17%) mais statistiquement significative de l’ASC de la zidovudine. Lorsque la zidovudine est administrée de façon concomitante avec le ganciclovir, une tendance à une faible diminution des concentrations en ganciclovir a été observée mais non statistiquement significative. Toutefois, comme la zidovudine et le ganciclovir ont tous les deux la capacité d’induire une neutropénie et une anémie, certains patients peuvent ne pas tolérer un traitement simultané par ces deux produits à la posologie usuelle (voir rubrique 4.4).

    + Didanosine

    Les concentrations plasmatiques de didanosine se sont révélées constamment augmentées en cas d’administration concomitante de ganciclovir (par voie intraveineuse ou orale). Aux doses orales de 3 et 6 g de ganciclovir par jour, une augmentation de l’ASC de la didanosine comprise entre 84 et 124 % a été observée ; de même, aux doses intraveineuses de 5 et 10 mg de ganciclovir/kg/jour, une augmentation de l’ASC de la didanosine comprise entre 38 et 67 % a été observée.

    Aucun effet cliniquement significatif sur les concentrations de ganciclovir n’a été observé. Les patients doivent être étroitement surveillés en ce qui concerne la toxicité de la didanosine (voir la rubrique 4.4).

    Autres antirétroviraux (incluant les traitements pour le VIH, VHB/VHC)

    Aux concentrations plasmatiques cliniquement pertinentes de ganciclovir et autres antiviraux pour l’inhibition du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ou VHB/VHC, il est peu probable qu’un effet synergique ou antagoniste se manifeste sur l’activité de ganciclovir ou dautres antiviraux.

    La possibilité d’interaction métabolique de valganciclovir ou ganciclovir est faible du fait de l’absence d’implication du cytochrome P450 dans le métabolisme du valganciclovir ou du ganciclovir. De plus, ganciclovir n’est pas un substrat de la P-glycoprotéine et n’affecte pas l’UDP-glucuronyl-transférase (enzyme UGT). Par conséquent, les interactions métaboliques ainsi que celles liées aux transporteurs de valganciclovir ou de ganciclovir avec les classes antivirales suivantes sont considérées comme peu probables :

    · Les inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI), par exemple la rilpivirine, l’étravirine, l’éfavirenz.

    · Les inhibiteurs de protéases (IP), par exemple le darunavir, le bocéprévir et le télaprévir.

    · Les inhibiteurs d’entrée (inhibiteur de fusion et antagoniste du récepteur CCR5), par exemple l’enfuvirtide et le maraviroc.

    · L’inhibiteur du transfert de brin de l'intégrase du VIH, par exemple le raltégravir.

    Le gangiclovir étant excrété par le rein via la filtration glomérulaire et la sécrétion tubulaire active (rubrique 5.2), la co-administration du valganciclovir avec des antiviraux qui ont la même voie d’élimination par sécrétion tubulaire peut modifier les concentrations du valganciclovir et/ou des médicaments co-administrés. Des exemples incluent des analogues nucléos(t)idiques inhibiteurs de la transcriptase inverse (INTI) (incluant ceux utilisés pour le traitement du VHB), par exemple la lamivudine, emtricitabine, le ténofovir, adéfovir et entécavir. La clairance rénale du ganciclovir peut aussi être inhibée par nephrotoxicité induite des médicaments tels que : cidofovir, foscarnet, NRTIs (exemple : ténofovir, adefovir). L’utilisation concomitante du valganciclovir avec l’ensemble de ces médicaments devra être envisagée uniquement si les bénéfices attendus justifient les risques encourus (voir la rubrique 4.4).

    Autres interactions médicamenteuses potentielles

    La toxicité peut être accrue lorsque le valganciclovir est administré avec, ou immédiatement avant ou après d’autres médicaments inhibant la réplication des populations cellulaires en division rapide, notamment celles de la moelle osseuse, des testicules et des couches germinatives de la peau et de la muqueuse digestive. De tels médicaments sont par exemple la dapsone, la pentamidine, la flucytosine, la vincristine, la vinblastine, l’adriamycine, l’amphotéricine B, les associations triméthoprime/sulfamide, les analogues nucléosidiques, l’hydroxyurée et les interférons pégylés / ribavirine (avec ou sans bocéprevir ou télaprévir).

    L’utilisation concomitante du valganciclovir avec l’ensemble de ces médicaments ne devra être envisagée que si les bénéfices attendus justifient les risques encourus (voir rubrique 4.4).

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Contraception chez l’homme et la femme

    Les femmes en âge de procréer doivent être informées de la nécessité d’utiliser une méthode de contraception efficace durant le traitement. Les hommes doivent être informés de la nécessité d’avoir recours à une méthode de contraception mécanique durant le traitement par valganciclovir et pendant au moins 90 jours après ce traitement, sauf s’il est certain que la partenaire n’est pas susceptible de procréer (voir rubrique 5.3).

    Grossesse

    Aucune donnée n'est disponible concernant l’utilisation du valganciclovir chez la femme enceinte. Son métabolite actif, le ganciclovir, traverse facilement le placenta humain. Compte tenu de son mécanisme d’action pharmacologique et des effets nocifs sur la reproduction observés avec le ganciclovir dans les études chez l’animal (voir rubrique 5.3), il existe un risque théorique de tératogénicité chez l’homme.

    VALGANCICLOVIR EG ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si les bénéfices attendus pour la mère justifient les risques tératogènes potentiels pour l’enfant.

    Allaitement

    Aucune donnée n'est disponible sur la sécrétion de ganciclovir dans le lait maternel ; toutefois, l’éventualité d’une excrétion du ganciclovir dans le lait maternel, provoquant des effets indésirables graves chez le nourrisson, ne peut être écartée. De ce fait, l’allaitement maternel doit être arrêté, (voir la rubrique 4.3).

    Fertilité

    Il n’y a pas de données disponibles concernant l’effet de valganciclovir sur la fertilité.

    Des études de fertilité n’ont pas été effectuées avec le valganciclovir en raison de la conversion rapide et importante, dans l’organisme, de valganciclovir en ganciclovir.

    Dans des études chez l’animal, le ganciclovir a été associé à une altération de la fertilité (voir la rubrique 5.3).

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.

    Des convulsions, une sédation, des étourdissements, une ataxie et/ou une confusion ont été rapportés lors d’un traitement par valganciclovir et/ou ganciclovir. En cas de survenue, ces effets peuvent affecter les tâches nécessitant une capacité de vigilance, notamment l’aptitude du patient à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.

    4.8. Effets indésirables  

    a. Résumé du profil de sécurité d’emploi

    Le valganciclovir est une prodrogue du ganciclovir, qui est rapidement et largement métabolisée en ganciclovir après administration orale. Lors d’un traitement par le valganciclovir, la survenue des effets indésirables imputables à l’utilisation du ganciclovir peut être attendue. Tous les effets indésirables observés dans les études cliniques du valganciclovir avaient déjà été observés avec le ganciclovir.

    Les réactions indésirables médicamenteuses les plus fréquemment rapportées suite à l’administration de valganciclovir chez les adultes sont la neutropénie, l’anémie et la diarrhée.

    Le valganciclovir est associé à un risque plus élevé de diarrhée, par comparaison au ganciclovir utilisé par voie intraveineuse. De plus, le valganciclovir est associé à un risque plus important de neutropénie et de leucopénie que le ganciclovir oral.

    La neutropénie de caractère sévère (numération absolue des neutrophiles NAN < 500 PNN/µl) est rencontrée plus fréquemment chez les patients atteints du SIDA de rétinite à CMV et traités par valganciclovir que chez les patients ayant bénéficié d’une transplantation d’organe solide recevant du valganciclovir (voir rubrique 4.4).

    La fréquence des effets indésirables rapportées au cours des essais cliniques avec, le valganciclovir, le ganciclovir oral ou le ganciclovir intraveineux, est présentée dans le tableau ci-dessous. Les effets indésirables rapportés proviennent d’essais cliniques chez des patients atteints du SIDA en traitement d’attaque ou d’entretien de la rétinite à CMV, ou chez des patients transplantés de foie, de rein ou de cœur pour la prophylaxie de la maladie à CMV. Le terme (sévère) entre parenthèses dans le tableau indique que l’effet indésirable a été rapporté chez les patients avec une intensité à la fois légère/modérée et sévère/menaçant le pronostic vital et ce à la fréquence spécifiée.

    Le profil global de sécurité d’emploi du valganciclovir est resté similaire lorsque la prophylaxie a été prolongée jusqu’à 200 jours chez des patients adultes ayant reçu une greffe de rein et étant à risque élevé d’infection à CMV (Donneur+/Receveur -). Des cas de leucopénie ont été rapportés selon une incidence légèrement supérieure dans le bras 200 jours, tandis que les incidences de la neutropénie, de l’anémie et de la thrombocytopénie ont été similaires dans les deux bras.

    b. Tableau des effets indésirables

    Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

    Classe de Système Organes

    Très fréquent

    (≥1/10)

    Fréquent

    (≥1/100, <1/10)

    Peu fréquent

    (≥1/1000, <1/100)

    Rare

    (≥1/10 000,

    < 1/1000)

    Infections et infestations

    Candidose buccale, sepsis (bactériémie, virémie), cellulite, infection des voies urinaires

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Neutropénie (sévère), anémie

    Anémie sévère, thrombopénie (sévère), leucopénie (sévère), pancytopénie (sévère)

    Myélosuppression

    Anémie aplasique

    Affections du système immunitaire

    réaction anaphylactique

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Diminution de l’appétit, anorexie

    Affections psychiatriques

    Dépression, anxiété, confusion, troubles de la pensée

    Agitation, troubles psychotiques, hallucinations

    Affections du système nerveux

    Céphalées, insomnie, dysgueusie (perturbations du goût), hypoesthésies, paresthésies, neuropathie périphérique, étourdissements, convulsions

    tremblements

    Affections oculaires

    Œdème maculaire, décollement de la rétine, douleur oculaire, corps flottants,

    Troubles de la vision, conjonctivite

    Affections de l’oreille et du labyrinthe

    Douleur auriculaire

    Surdité

    Affections cardiaques

    Arythmies

    Affections vasculaires

    Hypotension

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Dyspnée

    Toux

    Affections gastro-intestinales

    Diarrhée

    Nausées, vomissements, douleurs abdominales, douleurs abdominales hautes, dyspepsie, constipation, flatulence, dysphagie

    Distension abdominale, ulcérations buccales, pancréatite

    Affections hépato-biliaires

    Troubles de la fonction hépatique (sévères), augmentation des phosphatases alcalines, augmentation des ASAT

    Augmentation des alat

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Dermite, sueurs nocturnes, prurit

    Alopécie, urticaire, sécheresse cutanée

    Affections musculo-squelettiques, systémiques et osseuses

    Douleurs dorsales, myalgie, arthralgie, crampes musculaires

    Affections du rein et des voies urinaires

    Diminution de la clairance rénale de la créatinine, altération de la fonction rénale

    Hématurie, insuffisance rénale

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Infertilité masculine

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Fatigue, fièvre, frissons, douleur, douleur dans la poitrine, malaise, asthénie

    Investigations

    Perte de poids, augmentation de la créatininémie

    Une thrombopénie sévère peut être associée à une hémorragie pouvant mettre en jeu le pronostic vital.

    Un décollement de la rétine a été rapporté uniquement chez les patients atteints du SIDA traités par du valganciclovir pour une rétinite à CMV.

    c. Population pédiatrique

    Le valganciclovir a été étudié chez 179 enfants (âgés de 3 semaines à 16 ans) ayant reçu une greffe d’organe solide et étant à risque de développer une infection à CMV et chez 133 nouveau-nés présentant une infection à CMV congénitale symptomatique (âgés de 2 à 31 jours), la durée de l’exposition au ganciclovir étant comprise entre 2 et 200 jours.

    Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours du traitement dans les études cliniques pédiatriques ont été les suivants : diarrhée, nausées, neutropénie, leucopénie et anémie.

    Chez les patients ayant reçu une greffe d’organe solide, globalement le profil de sécurité d’emploi chez les enfants était similaire à celui des adultes. Cependant, certains événements indésirables, notamment infection des voies respiratoires supérieures, pyrexie, douleur abdominale et dysurie, qui peuvent être caractéristiques de la population pédiatrique, ont été rapportés avec une incidence supérieure chez les enfants par rapport aux adultes. Les cas de neutropénie ont également été rapportés avec une incidence légèrement supérieure dans les deux études réalisées chez des enfants ayant reçu une greffe d’organe solide par rapport aux adultes, mais aucune corrélation entre la neutropénie et les événements indésirables infectieux n’a été observée dans la population pédiatrique.

    Chez les enfants ayant bénéficié d’une greffe de rein, l’exposition prolongée au valganciclovir jusqu’à 200 jours n’a pas été associée à une augmentation globale de l’incidence des événements indésirables. L’incidence des neutropénies sévères (numération absolue des neutrophiles [NAN] < 500/µl) a été plus élevée chez les enfants ayant bénéficié d’une greffe de rein traités pendant 200 jours que chez les enfants traités pendant 100 jours ainsi que chez les adultes ayant reçu une greffe de rein traités pendant 100 ou 200 jours (voir rubrique 4.4).

    Seules des données limitées sont disponibles chez les nouveau-nés ou les nourrissons présentant des infections congénitales symptomatiques à CMV traités par du valganciclovir. Cependant, le profil de sécurité d’emploi semble être conforme au profil de sécurité d’emploi connu du valganciclovir et du ganciclovir

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

    4.9. Surdosage  

    Expérience du surdosage en valganciclovir

    Un adulte a développé une myélosuppression fatale (aplasie médullaire) après plusieurs jours de traitement à une dose au moins 10 fois supérieure à celle recommandée compte tenu du degré d’insuffisance rénale du patient (clairance de la créatinine diminuée).

    On peut aussi s’attendre à ce qu’un surdosage en valganciclovir puisse se traduire par une toxicité rénale accrue (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    L’hémodialyse et l’hydratation pourraient être bénéfiques en permettant une réduction des concentrations plasmatiques chez les patients ayant reçu un surdosage en valganciclovir (voir rubrique 5.2).

    Expérience du surdosage en ganciclovir intraveineux

    Des cas de surdosage en ganciclovir intraveineux ont été rapportés durant les études cliniques et après mise sur le marché. Dans certains cas, aucun événement indésirable n’a été rapporté. La majorité des patients a présenté un ou plusieurs des événements indésirables suivants :

    · Toxicité hématologique : pancytopénie, myélosuppression, aplasie médullaire, leucopénie, neutropénie, granulopénie

    · Hépatotoxicité : hépatite, troubles de la fonction hépatique

    · Néphrotoxicité : aggravation de l’hématurie chez un patient avec insuffisance rénale préexistante, insuffisance rénale aiguë, élévation de la créatinine

    · Toxicité gastro-intestinale : douleur abdominale, diarrhée, vomissements

    · Neurotoxicité : tremblements généralisés, convulsions.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmaco-thérapeutique : antiviraux pour usage systémique, inhibiteurs nucléotides et nucléosides de la transcriptase inverse, code ATC : J05AB14

    Mécanisme d’action

    Le valganciclovir est un L-valyl ester (prodrogue) du ganciclovir. Après administration orale, le valganciclovir est rapidement et largement métabolisé en ganciclovir par des estérases intestinales et hépatiques. Le ganciclovir est un analogue de synthèse de la 2’-désoxyguanosine, qui inhibe la réplication des virus du groupe herpès in vitro et in vivo.

    Les virus humains sensibles comprennent le cytomégalovirus humain (CMV), les Herpesvirus simplex 1 et 2 (HSV-1 et HSV-2), les Herpesvirus humains 6, 7 et 8 (HHV-6, HHV-7, HHV-8), le virus d’Epstein-Barr (EBV), le virus varicelle-zona (VZV) et le virus de l’hépatite B (VHB).

    Dans les cellules infectées par le CMV, le ganciclovir est initialement phosphorylé en ganciclovir monophosphate par la protéine kinase virale pUL97. Une phosphorylation ultérieure sous l’influence de kinases cellulaires conduit au ganciclovir triphosphate, qui subit ensuite un métabolisme intracellulaire lent. Le métabolisme en ganciclovir triphosphate a été mis en évidence dans des cellules infectées par le HSV et le CMV, avec des demi-vies respectives de 18 heures et 6 à 24 heures, après élimination du ganciclovir extracellulaire. Comme la phosphorylation est largement dépendante de la kinase virale, la phosphorylation du ganciclovir se produit préférentiellement dans les cellules infectées par le virus.

    L’activité virustatique du ganciclovir est due à l’inhibition de la synthèse de l’ADN viral par : (a) inhibition compétitive de l’incorporation du désoxyguanosine-triphosphate dans l’ADN par l’ADN-polymérase virale, et (b) incorporation de ganciclovir triphosphate dans l’ADN viral provoquant l’arrêt de l’élongation de l’ADN viral ou la limitant très fortement.

    Activité antivirale

    L’activité antivirale in vitro, mesurée par la CI50 du ganciclovir vis-à-vis du CMV, est comprise entre 0,08 µM (0,02 µg/ml) et 14 µM (3,5 µg/ml).

    L’effet antiviral clinique du valganciclovir a été démontré dans le traitement de patients atteints du SIDA et présentant une rétinite à CMV nouvellement diagnostiquée. L’excrétion urinaire de CMV a été diminuée de 46 % des patients (32/69) à l’entrée dans l’étude à 7 % des patients (4/55) après quatre semaines de traitement par du valganciclovir.

    Efficacité et sécurité clinique

    Patients adultes

    Traitement de la rétinite à CMV :

    Des patients présentant une rétinite à CMV nouvellement diagnostiquée ont été randomisés dans une étude pour recevoir un traitement d’attaque par du valganciclovir (900 mg deux fois par jour) ou par le ganciclovir intraveineux (5 mg/kg deux fois par jour). La proportion des patients avec progression photographique de la rétinite à CMV à la 4ème semaine était comparable dans les deux groupes traités, une progression étant constatée chez 7 patients sur 70 dans le groupe ganciclovir intraveineux et chez 7 patients sur 71 dans le groupe valganciclovir.

    Après le traitement d’attaque, tous les patients de cette étude ont reçu un traitement d’entretien par du valganciclovir à la dose de 900 mg une fois par jour. Le délai moyen (médian) entre la randomisation et la progression de la rétinite à CMV a été de 226 (160) jours dans le groupe ayant reçu un traitement d’attaque et un traitement d’entretien par du valganciclovir et de 219 (125) jours dans le groupe ayant reçu un traitement d’attaque par le ganciclovir intraveineux et un traitement d’entretien par du valganciclovir.

    Prophylaxie de la maladie à CMV en transplantation d'organes :

    Une étude clinique randomisée en double aveugle avec comparateur actif a été conduite chez des patients ayant reçu une greffe de cœur, de foie ou de rein (les patients ayant reçu une greffe de poumon ou d’intestin n’ont pas été inclus dans cette étude), à haut risque de maladie à CMV (D+/R-) et qui ont reçu soit du valganciclovir (900 mg une fois par jour) soit du ganciclovir oral (1000 mg trois fois par jour), le traitement étant débuté dans les 10 jours suivant la transplantation et poursuivi jusqu'à 100 jours après celle-ci.

    L'incidence de la maladie à CMV (syndrome viral avec virémie à CMV ou maladie à CMV avec invasion tissulaire) au cours des six premiers mois suivant la transplantation était de 12,1% dans le bras valganciclovir (n = 239) et de 15,2 % dans le bras ganciclovir oral (n = 125). La grande majorité des cas s'est produite après l'arrêt de la prophylaxie (100 jours après transplantation) avec une apparition en moyenne plus tardive des cas dans le bras valganciclovir que dans le bras ganciclovir oral. L'incidence du rejet aigu au cours des six premiers mois était de 29,7 % chez les patients randomisés dans le bras valganciclovir contre 36,0 % dans le bras ganciclovir oral avec une incidence équivalente de perte du greffon se produisant chez 0,8% des patients dans chacun des bras.

    Une étude clinique contrôlée versus placebo, en double aveugle, a été conduite chez 326 patients ayant reçu une greffe de rein à haut risque de maladie à CMV (D+/R-) pour évaluer l’efficacité et la sécurité de la prolongation de la durée de la prophylaxie de 100 jours à 200 jours après la transplantation. Les patients ont été randomisés (1 :1) pour recevoir les comprimés de valganciclovir (900 mg une fois par jour) dans les 10 jours suivant la transplantation et soit jusqu’à 200 jours après celle-ci, soit jusqu’à 100 jours après celle-ci suivi de 100 jours de placebo.

    La proportion de patients qui ont développé une maladie à CMV dans les 12 premiers mois après la transplantation est présentée dans le tableau ci-dessous.

    Pourcentage de patients ayant reçu une greffe de rein et ayant développé une maladie à CMV1, population en ITT dans les 12 mois A

    Valganciclovir

    900 mg une fois par jour

    100 jours

    (N = 163)

    Valganciclovir

    900 mg une fois par jour

    200 Jours

    (N = 155)

    Différence entre les Groupes de traitement

    Maladie à CMV confirmée ou suspectée 2

    71 (43,6%)

    [35,8% ; 51,5%]

    36 (23,2%)

    [16,8% ; 30,7%]

    20,3%

    [9,9% ; 30,8%]

    Maladie à CMV confirmée

    60 (36,8%)

    [29,4% ; 44,7%]

    25 (16,1%)

    [10,7% ; 22,9%]

    20,7%

    [10,9% ; 30,4%]

    1 La maladie à CMV est définie soit par un syndrome à CMV ou par une maladie à CMV avec invasion tissulaire.

    2 Une maladie à CMV confirmée est une maladie à CMV prouvée cliniquement. Une maladie à CMV a été considérée pour les patients sans évaluation à 52 semaines et pour ceux sans confirmation de maladie à CMV avant cette période.

    A Les résultats à 24 mois étaient comparables à ceux obtenus à 12 mois : maladie à CMV confirmée ou suspectée chez 48,5 % des patients dans le bras de la prophylaxie à 100 jours versus 34,2 % des patients dans le bras de la prophylaxie à 200 jours, la différence entre les groupes de traitement était 14,3 % [3,2 % ; 25,3 %].

    Le nombre de transplantés rénaux à haut risque de maladie à CMV qui ont développé une maladie à CMV après une prophylaxie par du valganciclovir de 200 jours après transplantation est significativement moins élevé comparé au nombre de patients ayant reçu une prophylaxie par du valganciclovir de 100 jours après la transplantation.

    Le taux de survie du greffon ainsi que l’incidence d’un rejet aigu prouvé par biopsie est similaire dans les deux groupes de traitement. Le taux de survie du greffon à 12 mois après transplantation était de 98,2% (160/163) pour une durée de prophylaxie de 100 jours et 98,1% (152/155) pour une durée de prophylaxie de 200 jours. Quatre cas supplémentaires de perte de greffon ont été rapportés, tous dans le groupe de traitement à 100 jours jusqu’à 24 mois après la transplantation. L’incidence d’un rejet aigu prouvé par biopsie à 12 mois après transplantation était de 17,2% (28/163) pour une durée de prophylaxie de 100 jours et de 11,0% (17/155) pour une durée de prophylaxie de 200 jours. Un cas supplémentaire a été rapporté jusqu’à 24 mois après la transplantation dans le groupe de traitement à 200 jours.

    Résistance virale

    Des virus résistants au ganciclovir peuvent apparaître après traitement chronique par le valganciclovir, par sélection de mutations au niveau du gène de la kinase virale (UL97) responsable de la monophosphorylation du ganciclovir et/ou au niveau du gène de la polymérase virale (UL54).

    Dans des isolats cliniques, sept mutations canoniques au niveau du gène UL97 : M460V/I, H520Q, C592G, A594V, L595S, C603W sont les plus fréquemment rapportées lors des mutations associées à la résistance au ganciclovir.

    Les virus contenant des mutations au niveau du gène UL97 sont résistants au ganciclovir seul, tandis que les virus contenant des mutations au niveau du gène UL54 sont résistants au ganciclovir, mais peuvent présenter une résistance croisée à d’autres antiviraux qui ciblent également la polymérase virale.

    Traitement de la rétinite à CMV :

    Une analyse génotypique des CMV dans des isolats de polynucléaires (PMNL) obtenus chez 148 patients ayant une rétinite à CMV inclus dans une étude clinique a révélé des taux de présence de mutations UL97 de 2,2 %, 6,5 %, 12,8 % et 15,3 % après respectivement 3, 6, 12 et 18 mois de traitement par le valganciclovir.

    Prophylaxie de la maladie à CMV en transplantation d'organes :

    Etude de comparateur actif :

    La résistance a été étudiée par une analyse génotypique des CMV dans des PMNL collectés 1) à J100 (fin de la prophylaxie) et 2) en cas de suspicion de maladie à CMV jusqu'à 6 mois après transplantation. Parmi les 245 patients randomisés dans le bras valganciclovir, 198 échantillons à J100 ont été recueillis pour être testés et aucune mutation de résistance au ganciclovir n'a été observée.

    Ceci est à comparer aux deux mutations de résistance au ganciclovir détectées dans les 103 échantillons testés (1,9%) des patients du bras comparateur (ganciclovir oral).

    Parmi les 245 patients randomisés dans le bras valganciclovir, 50 échantillons issus de patients pour lesquels une maladie à CMV était suspectée ont été testés et aucune mutation de résistance n'a été observée. Parmi les 127 patients randomisés dans le bras comparateur ganciclovir, 29 échantillons issus de patients pour lesquels une maladie à CMV était suspectée ont été testés et deux mutations de résistance ont été observées soit une incidence de résistance de 6,9 %.

    Etude de prolongation de la prophylaxie de 100 jours à 200 jours après la transplantation :

    Une analyse génotypique a été conduite sur les gènes viraux UL54 et UL97 extraits de 72 patients qui ont répondu au critère d’analyse de la résistance : patients qui ont eu une charge virale positive (>600 copies/ml) à la fin de la prophylaxie et/ou patients qui ont une maladie à CMV confirmée jusqu’à 12 mois (52 semaines) après la transplantation. Trois patients dans chaque groupe de traitement ont eu une mutation de résistance au ganciclovir.

    Population pédiatrique

    Traitement de la rétinite à CMV :

    L’Agence européenne des médicaments a accordé une dispense vis-à-vis de l’obligation d’effectuer des études avec du valganciclovir dans tous les sous types de population pédiatrique dans le traitement de l’infection à CMV chez des patients immunodéprimés (voir rubrique 4.2 pour des informations sur l’utilisation pédiatrique).

    Prévention des infections à CMV en cas de transplantation

    Dans une étude de pharmacocinétique et de sécurité de phase II chez des enfants ayant bénéficié d'une transplantation d'organe solide (âgés de 4 mois à 16 ans, n = 63), le valganciclovir a été donné une fois par jour jusqu'à 100 jours selon un algorithme d’adaptation posologique pédiatrique (voir rubrique 4.2) permettant d’obtenir des expositions similaires à celles de l’adulte (voir rubrique 5.2). Le suivi après le traitement était de 12 semaines. Le statut sérologique CMV D/R initial était D+/R- dans 40 % des cas, D+/R+ dans 38 %, D-/R+ dans 19 % et D-/R- dans 3 % des cas. La présence du virus CMV a été rapportée chez 7 patients. Les effets indésirables observés étaient de nature similaire à ceux rapportés chez l’adulte (voir rubrique 4.8).

    Une étude de tolérance de phase IV chez des enfants ayant bénéficié d’une greffe de rein (âgés de 1 à 16 ans, n = 57) recevant du valganciclovir une fois par jour jusqu’à 200 jours, selon l’algorithme posologique (voir rubrique 4.2), a mis en évidence une faible incidence du CMV. Le suivi post-thérapeutique a été de 24 semaines. Le statut sérologique des donneurs et des receveurs (D/R) vis-à-vis du CMV à l’inclusion a été le suivant : D+/R+ 45 % ; D+/R- 39 % ; D-/R+ 7 % ; D-/R- 7 % et non déterminé (ND)/R + dans 2 % des cas.

    Une virémie à CMV a été rapportée chez trois patients et une maladie à CMV a été suspectée chez un patient, mais non confirmée par une PCR effectuée sur le CMV par le laboratoire central. Les effets indésirables observés ont été de nature similaire à ceux survenant chez les patients adultes (voir rubrique 4.8).

    Ces données soutiennent l’extrapolation des données d’efficacité des adultes à des enfants, et permettent de fournir des recommandations posologiques pour les enfants.

    Une étude de pharmacocinétique et de tolérance de phase I chez des patients ayant bénéficié d’une greffe cardiaque (âgés de 3 semaines à 125 jours, n = 14), traités par une dose quotidienne unique de valganciclovir selon l’algorithme posologique pédiatrique (voir rubrique 4.2) pendant deux jours consécutifs, a mis en évidence des expositions similaires à celles constatées chez l’adulte (voir rubrique 5.2). Le suivi post-thérapeutique a été de sept jours. Le profil de tolérance a été conforme à celui observé au cours d’autres études menées chez des enfants et des adultes, bien que le nombre de patients et l’exposition au valganciclovir aient été limités au cours de cette étude.

    Infection à CMV congénitale

    L’efficacité et la tolérance du ganciclovir et/ou du valganciclovir ont été étudiées dans deux études chez des nouveau-nés et des nourrissons présentant une infection symptomatique congénitale à CMV.

    Au cours de la première étude, la pharmacocinétique et la tolérance d'une dose unique de valganciclovir (écart de doses : 14-16-20 mg/kg/dose) ont été étudiées chez 24 nouveau-nés (âgés de 8 à 34 jours) atteints d’une infection congénitale à CMV symptomatique (voir rubrique 5.2). Les nouveau-nés ont reçu 6 semaines de traitement antiviral. Parmi les 24 patients, 19 ont reçu jusqu’à 4 semaines de traitement oral par valganciclovir suivi de ganciclovir par voie I.V au cours des 2 semaines suivantes. Les 5 autres patients ont reçu le ganciclovir par voie I.V. pendant la période de suivi de l’étude. Dans la seconde étude, l’efficacité et la tolérance d’un traitement par le valganciclovir de six semaines par rapport à six mois ont été étudiées chez 109 nourrissons âgés de 2 à 30 jours présentant une infection symptomatique congénitale à CMV. Tous les nourrissons ont reçu le valganciclovir par voie orale à la posologie de 16 mg/kg deux fois par jour pendant six semaines. Après six semaines de traitement, les nourrissons ont été randomisés selon une proportion de 1:1 pour poursuivre le traitement par le valganciclovir à la même posologie ou recevoir un placebo afin de compléter les six mois de traitement.

    Le valganciclovir n’est actuellement pas recommandé dans cette indication thérapeutique. Le design des études et les résultats obtenus sont trop limités pour conclure sur l’efficacité et la sécurité du valganciclovir.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Les propriétés pharmacocinétiques du valganciclovir ont été évaluées chez des patients séropositifs pour le VIH et le CMV, chez des patients atteints du SIDA et de rétinite à CMV et chez des patients transplantés d’organes solides.

    Absorption

    Le valganciclovir est une prodrogue du ganciclovir. Il est bien absorbé à partir du tube digestif et rapidement et largement métabolisé en ganciclovir dans la paroi intestinale et le foie. L’exposition systémique au valganciclovir est transitoire et faible. La biodisponibilité du ganciclovir issu d’une administration orale de valganciclovir est d’environ 60 % pour l’ensemble des populations de patients étudiées et l’exposition résultante au ganciclovir est similaire à celle obtenue après administration intraveineuse de ganciclovir (voir ci-dessous). En comparaison, la biodisponibilité du ganciclovir après une administration orale de 1000 mg (en gélules) est de 6 à 8 %.

    Valganciclovir chez les patients VIH positif, CMV positif :

    L’exposition systémique de patients VIH positif, CMV positif après administration deux fois par jour de ganciclovir et de valganciclovir pendant une semaine est la suivante :

    Paramètre

    Ganciclovir
    (5 mg/kg, IV)
    n = 18

    Valganciclovir (900 mg, per os)
    n = 25

    Ganciclovir

    Valganciclovir

    ASC(0-12 h) (µg.h/ml)

    28,6 ± 9,0

    32,8 ± 10,1

    0,37 ± 0,22

    Cmax (µg/ml)

    10,4 ± 4,9

    6,7 ± 2,1

    0,18 ± 0,06

    L’efficacité du ganciclovir à accroître le délai avant progression de la rétinite à CMV s’est révélée corrélée avec l’exposition systémique (ASC).

    Valganciclovir chez les patients transplantés d'organes solides :

    L’exposition systémique à l'état d'équilibre de patients transplantés d’organes solides après administration quotidienne orale de ganciclovir et de valganciclovir est la suivante :

    Paramètre

    Ganciclovir
    (1000 mg 3x/j)
    n = 82

    Valganciclovir (900 mg 1 fois par jour)
    n = 161

    Ganciclovir

    ASC(0-24 h) (µg.h/ml)

    Cmax (µg/ml)

    28,0 ± 10,9

    1,4 ± 0,5

    46,3 ± 15,2

    5,3 ± 1,5

    L'exposition systémique au ganciclovir était similaire chez les patients ayant reçu une greffe de cœur, ou de rein ou de foie après administration orale de valganciclovir en respectant l'algorithme de réduction de la posologie tenant compte de l'état de la fonction rénale.

    Effet de l’alimentation :

    La proportionnalité à la dose de l’ASC du ganciclovir après administration de 450 à 2625 mg de valganciclovir n’a été démontrée que chez le sujet ayant pris des aliments. Lorsque le valganciclovir était administré en présence d’aliments à la dose recommandée de 900 mg, des augmentations étaient constatées à la fois pour l’ASC moyenne du ganciclovir (environ 30 %) et pour la Cmax moyenne du ganciclovir (environ 14 %), par comparaison à l’administration à jeun. En outre, les variations interindividuelles de l’exposition au ganciclovir diminuent lorsque le valganciclovir est pris avec des aliments. Le valganciclovir a toujours été administré avec des aliments au cours des études cliniques. Il est par conséquent recommandé d’administrer valganciclovir avec des aliments (voir rubrique 4.2).

    Distribution

    En raison de la conversion rapide du valganciclovir en ganciclovir, la liaison du valganciclovir aux protéines n’a pas été déterminée. La liaison du ganciclovir aux protéines plasmatiques était de 1 à 2 % sur des concentrations de 0,5 et 51 µg/ml. Le volume de distribution (Vd) du ganciclovir à l’état d’équilibre après administration intraveineuse était de 0,680 ± 0,161 l/kg (n = 114).

    Biotransformation

    Le valganciclovir est rapidement et largement métabolisé en ganciclovir ; aucun autre métabolite n’a été détecté. Aucun métabolite du ganciclovir marqué par un isotope radioactif administré par voie orale (dose unique de 1000 mg) n'a représenté plus de 1 à 2 % de la radioactivité retrouvée dans les fèces ou dans l’urine.

    Élimination

    Après administration du valganciclovir, l’excrétion rénale sous forme de ganciclovir par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire active est la principale voie d’élimination du valganciclovir. La clairance rénale représente 81,5 % ± 22 % (n = 70) de la clairance systémique du ganciclovir. Des estimations bayésiennes post hoc de la clairance apparente moyenne du ganciclovir, chez les patients ayant une clairance de la créatinine supérieure à 60 ml/min, est de 14,05 ± 4,13 l/h. Chez les patients présentant une insuffisance rénale, la clairance apparente moyenne du ganciclovir est de 8,46 ± 1,67 l/h (40 < ClCr (ml/min) < 60 ml/min) et de 7,00 ± 1,08 l/h (25 < ClCr (ml/min) < 40).

    La demi-vie du ganciclovir issu du valganciclovir est de 4,1 ± 0,9 heures chez des patients séropositifs pour le VIH et le CMV.

    Pharmacocinétique dans des situations cliniques particulières

    Insuffisants rénaux

    L’altération de la fonction rénale a conduit à une diminution de la clairance du ganciclovir issu du valganciclovir et à une augmentation correspondante de la demi-vie terminale. Par conséquent, une adaptation de la posologie est nécessaire chez l’insuffisant rénal (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    Patients hémodialysés

    Chez les patients hémodialysés, il est impossible de recommander une posologie pour le valganciclovir. En effet, la dose individuelle de VALGANCICLOVIR EG nécessaire pour ces patients est inférieure au dosage du comprimé (450 mg). De ce fait, le valganciclovir ne doit pas être utilisé chez ces patients (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    Insuffisants hépatiques

    La sécurité et l’efficacité de valganciclovir, chez l’insuffisant hépatique n’ont pas été étudiées. L’insuffisance hépatique ne devrait pas affecter la pharmacocinétique du ganciclovir puisqu’il est excrété par voie rénale ; de ce fait, aucune recommandation posologique spécifique ne peut être donnée.

    Patients atteints de mucoviscidose

    Dans une étude de pharmacocinétique de phase I chez des patients ayant bénéficié d’une greffe de poumon avec ou sans mucoviscidose (FK), 31 patients (16FK, 15-nonFK) ont reçu après la transplantation un traitement en prophylaxie par valganciclovir à la posologie de 900 mg/jour. L’étude a démontré que la mucoviscidose n’a pas d’influence significative sur l’exposition systémique au ganciclovir chez les patients ayant bénéficié d’une greffe de poumon. L’exposition au ganciclovir chez ces patients était comparable à celle démontrée comme étant efficace dans la prévention des infections à CMV chez les autres transplantés d’organes solides.

    Population pédiatrique

    Dans une étude de pharmacocinétique et de tolérance de phase II chez des enfants ayant bénéficié d'une transplantation d'organe solide (âgés de 4 mois à 16 ans, n = 63), le valganciclovir a été donné une fois par jour jusqu'à 100 jours. Les paramètres pharmacocinétiques obtenus ont été similaires quel que soit l’organe transplanté, l’âge et ont été comparables à ceux obtenus chez l’adulte. Un modèle pharmacocinétique de population a démontré que la biodisponibilité était d'environ 60 %. La clairance a été corrélée positivement à la fois à la surface corporelle et à la fonction rénale.

    Dans une étude de pharmacocinétique et de tolérance de phase I chez des enfants ayant bénéficié d’une greffe de cœur (âgés de 3 semaines à 125 jours, n = 14), le valganciclovir a été administré une fois par jour durant deux jours. Les propriétés pharmacocinétiques de population ont permis d’estimer une biodisponibilité moyenne de 64 %.

    Une comparaison des résultats de ces deux études avec les résultats pharmacocinétiques obtenus dans la population adulte montre que les intervalles de l’ASC0-24h ont été semblables dans toutes les tranches d’âge, y compris les adultes. Les valeurs moyennes de l’ASC0-24h et de la Cmax ont également été similaires dans toutes les tranches d’âge pédiatriques inférieures à 12 ans, bien qu’il ait été observé une tendance à une diminution des valeurs moyennes de l’ASC0-24h et de la Cmax dans l’ensemble de la population pédiatrique, montrant une corrélation avec l’augmentation de l’âge. Cette tendance a été plus prononcée pour les valeurs moyennes de la clairance et de la demi-vie (t½). Cependant, ces résultats étaient attendus dans la mesure où la clairance est influencée par les changements du poids, de la taille et de la fonction rénale associés à la croissance des patients, comme cela est indiqué par la modélisation des propriétés pharmacocinétiques de population.

    Le tableau, ci-après, résume les intervalles des ASC0-24h estimés par le modèle pour le ganciclovir à partir de ces deux études, ainsi que les valeurs moyennes et l’écart type de l’ASC0-24h, de la Cmax, de la clairance et de la t½ pour les groupes d'âge pédiatriques pertinents comparativement aux valeurs obtenues chez l’adulte :

    Paramètre PK

    Adultes*

    Enfants

    ≥ 18 ans

    (n=160)

    < 4 mois

    (n = 14)

    4 mois - ≤ 2 ans

    (n=17)

    > 2 - 12 ans

    (n=21)

    ≥ 12 ans -16 ans

    (n=25)

    ASC0-24h (µg.h/ml)

    46,3 ± 15,2

    68,1 ± 19,8

    64,3 ± 29,2

    59,2 ± 15,1

    50,3 ± 15,0

    Intervalle d’ASC0-24h

    15,4 - 116,1

    34 - 124

    34 - 152

    36 - 108

    22 - 93

    Cmax (µg/ml)

    5,3 ± 1,5

    10,5 ± 3,36

    10,3 ± 3,3

    9,4 ± 2,7

    8,0 ± 2,4

    Clairance (l/h)

    12,7 ± 4,5

    1,25± 0,473

    2,5 ± 2,4

    4,5 ± 2,9

    6,4 ± 2,9

    t1/2 (h)

    6,5 ± 1,4

    1,97± 0,185

    3,1 ±1,4

    4,1 ± 1,3

    5,5 ± 1,1

    * Extrait du rapport d'étude PV 16000

    La dose unique quotidienne de valganciclovir dans les deux études décrites ci-dessus a été déterminée sur la base de la surface corporelle (SC) et de la clairance de la créatinine (CrCl) selon la formule de Schwartz modifiée et a été calculée en utilisant l’algorithme posologique présenté dans la section 4.2.

    Les propriétés pharmacocinétiques du ganciclovir après l'administration de valganciclovir ont également été évaluées au cours de deux études menées chez des nouveau-nés et des nourrissons présentant une infection congénitale symptomatique à CMV. Dans la première étude, 24 nouveau-nés âgés de 8 à 34 jours, ont reçu 6 mg/kg de ganciclovir intraveineux deux fois par jour. Les patients ont ensuite été traités par valganciclovir oral, la dose de valganciclovir poudre pour solution buvable étant comprise entre 14 mg/kg et 20 mg/kg deux fois par jour. La durée totale du traitement a été de six semaines. Une dose de 16 mg/kg deux fois par jour de valganciclovir poudre pour solution buvable a démontré une exposition au ganciclovir comparable à 6 mg/kg de ganciclovir intraveineux deux fois par jour chez les nouveau-nés et a permis d’atteindre une exposition au ganciclovir similaire à une dose intraveineuse efficace de 5 mg/kg chez l'adulte.

    Dans la deuxième étude, 109 nouveau-nés âgés de 2 à 30 jours ont reçu 16 mg/kg de valganciclovir poudre pour solution buvable deux fois par jour pendant six semaines, puis 96 des 109 patients ont été randomisés pour continuer à recevoir le valganciclovir ou un placebo pendant six mois. Cependant, les valeurs moyennes de l’ASC0-12h ont été inférieures par rapport à celles de la première étude. Le tableau, ci-après, présente les valeurs moyennes de l'ASC, de la Cmax et de la t½, avec les écarts types, comparativement aux données obtenues chez l’adulte :

    Paramètre PK

    Adultes

    Nouveau-nés

    5 mg/kg GAN

    Dose unique

    (n=8)

    6 mg/kg GAN

    Deux fois par jour

    (n=19)

    16 mg/kg VAL

    Deux fois par jour

    (n=19)

    16 mg/kg VAL

    Deux fois par jour

    (n = 100)

    ASC0-∞ (mg.h/mL)

    25,4 ± 4,32

    -

    -

    -

    ASC0-12h(mg.h/mL)

    -

    38,2 ± 42,7

    30,1 ± 15,1

    20,85 ± 5,40

    Cmax (mg/ml)

    9,03 ± 1,26

    12,9 ± 21,5

    5,44 ± 4,04

    -

    t1/2 (h)

    3,32 ± 0,47

    2,52 ± 0,55

    2,98 ± 1,26

    2,98 ± 1,12

    GAN = Ganciclovir, IV, VAL = Valganciclovir, oral

    Ces données sont trop limitées pour permettre de tirer des conclusions en matière d'efficacité ou de donner des recommandations posologiques pour les enfants souffrant d'infection congénitale à CMV.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Le valganciclovir est une prodrogue du ganciclovir, par conséquent les effets observés avec le ganciclovir sont également applicables au valganciclovir. Dans les études de sécurité précliniques, la toxicité du valganciclovir était la même que celle observée avec le ganciclovir et elle se manifestait à des degrés d’exposition au ganciclovir comparables ou inférieurs à ceux atteints chez l’homme lors du traitement d’attaque.

    Ces observations étaient une gonadotoxicité (perte de cellules testiculaires) et une néphrotoxicité (urémie, dégénérescence cellulaire) qui étaient irréversibles, une myélotoxicité (anémie, neutropénie, lymphopénie) et une toxicité gastro-intestinale (nécrose cellulaire muqueuse) qui étaient réversibles.

    D’autres études ont montré que le ganciclovir est mutagène, carcinogène, tératogène, embryotoxique, aspermatogène (réduction de la fertilité des mâles) et qu’il réduit la fertilité des femelles.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Noyau: povidone K30 (E1201), crospovidone de type A (E1202), cellulose microcristalline (E460), acide stéarique (E570).

    Pelliculage: OPADRY rose 15B24005 : hypromellose 3cP (E464), hypromellose 6cP (E464), dioxyde de titane (E171), macrogol 400 (E1521), oxyde de fer rouge (E172), polysorbate 80 (E433).

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    Après première ouverture du flacon : 2 mois.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    10 et 60 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).

    Flacon en polyéthylène de haute densité (PEHD) muni d'un bouchon de sécurité enfant en polypropylène. Un tampon de coton est inclus.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    EG LABO - LABORATOIREES EUROGENERICS

    CENTRAL PARK

    9-15 RUE MAURICE MALLET

    92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 300 723 0 1 : 10 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC/Aluminium/OPA).

    · 34009 300 110 4 1 : 60 comprimés sous plaquettes (Aluminium/PVC/Aluminium/OPA).

    · 34009 300 110 5 8 : Flacon (PEHD) de 60 comprimés.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Médicament soumis à prescription médicale.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 04/12/2020

    Dénomination du médicament

    VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé

    Valganciclovir

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que Valganciclovir EG 450 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre Valganciclovir EG 450 mg, comprimé pelliculé ?

    3. Comment prendre Valganciclovir EG 450 mg, comprimé pelliculé ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver Valganciclovir EG 450 mg, comprimé pelliculé ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    VALGANCICLOVIR EG appartient à un groupe de médicaments qui agissent directement pour empêcher la multiplication des virus. La substance active des comprimés, le valganciclovir, est transformée dans l’organisme en ganciclovir. Le ganciclovir empêche la multiplication d’un virus appelé cytomégalovirus (CMV) et l’invasion des cellules saines par celui-ci. Chez les patients dont le système immunitaire est affaibli, le CMV peut provoquer une infection des organes. Celle-ci peut mettre en danger la vie des patients.

    VALGANCICLOVIR EG est utilisé :

    · pour le traitement des infections à CMV de la rétine de l’œil chez les patients adultes atteints d’un syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). Une infection à CMV de la rétine de l’œil peut provoquer des troubles visuels et même une cécité,

    · pour prévenir les infections à CMV chez les adultes et les enfants qui ne sont pas infectés par le CMV et qui ont reçu une greffe d’organe provenant d’une personne qui était infectée par le CMV.

    Ne prenez jamais Valganciclovir eg 450 mg, comprimé pelliculé :

    · si vous êtes allergique (hypersensible) au valganciclovir ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés à la rubrique 6),

    · si vous êtes allergique au ganciclovir, à l’aciclovir ou au valaciclovir, qui sont des médicaments utilisés pour traiter d’autres infections virales,

    · si vous allaitez.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre Valganciclovir eg.

    · si vous avez dans votre sang un nombre faible de globules blancs, de globules rouges ou de plaquettes (petites cellules intervenant dans la coagulation sanguine). Votre médecin effectuera des examens sanguins avant que vous ne commenciez à prendre les comprimés de VALGANCICLOVIR EG, et des examens supplémentaires pendant que vous les prendrez,

    · si vous êtes traité par radiothérapie ou si vous êtes hémodialysé,

    · si vous avez des troubles rénaux. Votre médecin peut devoir vous prescrire une dose plus faible et des examens sanguins réguliers pendant le traitement,

    · si vous prenez actuellement des gélules de ganciclovir et si votre médecin souhaite les remplacer par des comprimés de VALGANCICLOVIR EG. Il est important que vous ne preniez pas plus de comprimés que le nombre prescrit par votre médecin, car vous risqueriez un surdosage.

    Autres médicaments et VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.

    Si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.

    D'autres médicaments pris en même temps que VALGANCICLOVIR EG pourraient affecter la quantité de substance active passant dans le sang ou provoquer des effets nocifs. Prévenez votre médecin si vous prenez des médicaments contenant l'une des substances suivantes :

    · imipénème-cilastatine (un antibiotique), dont la prise en même temps que VALGANCICLOVIR EG peut provoquer des convulsions (crises),

    · zidovudine, didanosine, lamivudine, ténofovir, abacavir, emtricitabine ou autres médicaments similaires utilisés pour traiter le SIDA,

    · ribavirine, interférons pégylés, adéfovir et entécavir utilisés pour traiter les hépatites B/C,

    · probénécide (un médicament contre la goutte), dont la prise en même temps que VALGANCICLOVIR EG pourrait augmenter la quantité de ganciclovir dans votre sang,

    · mycophénolate mofétil (utilisé après une greffe d'organe),

    · vincristine, vinblastine, adriamycine, hydroxyurée ou médicaments similaires utilisés pour traiter le cancer,

    · cidofovir ou foscarnet utilisés contre des infections virales,

    · triméthoprime, association triméthoprime/sulfamide et dapsone (antibiotiques),

    · pentamidine (médicament utilisé pour traiter les infections parasitaires ou les infections pulmonaires),

    · flucytosine ou amphotéricine B (agents antifongiques).

    VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé avec des aliments et boissons

    VALGANCICLOVIR EG doit être pris au cours d’un repas. Si pour une raison quelconque, vous ne pouvez pas manger, vous devez quand même prendre votre dose de VALGANCICLOVIR EG comme d’habitude.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Vous ne devez pas prendre VALGANCICLOVIR EG si vous êtes enceinte sauf si votre médecin vous le prescrit. Si vous êtes enceinte ou prévoyez de l’être, vous devez en informer votre médecin. La prise de VALGANCICLOVIR EG pendant votre grossesse peut être nocive pour l’enfant à naître.

    Vous ne devez pas prendre VALGANCICLOVIR EG si vous allaitez. Si votre médecin souhaite que vous commenciez un traitement par VALGANCICLOVIR EG, vous devez cesser d’allaiter avant de commencer à prendre les comprimés.

    Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant toute la durée du traitement par VALGANCICLOVIR EG.

    Les hommes dont les partenaires sont en âge de procréer doivent utiliser des préservatifs pendant toute la durée de leur traitement par VALGANCICLOVIR EG et doivent continuer à utiliser des préservatifs pendant les 90 jours suivant l’arrêt du traitement.

    Sportifs

    Sans objet.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Il est déconseillé de conduire ou d’utiliser certains outils ou machines si vous avez des étourdissements, des tremblements ou si vous vous sentez fatigué ou confus après la prise de ce médicament.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé contient.

    Sans objet.

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Les comprimés de VALGANCICLOVIR EG doivent être manipulés avec précaution. Ils ne doivent être ni cassés ni broyés. Avalez-les entiers et dans la mesure du possible avec des aliments. Si vous avez touché accidentellement des comprimés endommagés, lavez-vous les mains abondamment au savon et à l'eau. Si de la poudre provenant des comprimés entre en contact avec vos yeux, rincez-les avec de l'eau stérile ou à défaut avec de l'eau du robinet.

    Vous devez strictement vous conformer aux nombres de comprimés prescrits par votre médecin pour éviter un surdosage.

    VALGANCICLOVIR EG comprimé doit, si possible, être pris au cours d’un repas – voir rubrique 2.

    Adultes

    Prévention de la maladie à CMV chez les patients transplantés

    Vous devez commencer à prendre le traitement dans les 10 jours suivant la greffe. La dose recommandée est de deux comprimés pris UNE FOIS par jour. Vous devez continuer le traitement avec cette dose jusqu'à 100 jours après la greffe. Si vous avez reçu une greffe de rein, votre médecin peut vous demander de prendre ce traitement pendant 200 jours.

    Traitement de la rétinite à CMV évolutive chez les patients atteints de SIDA (traitement d’attaque)

    La dose recommandée de VALGANCICLOVIR EG est de deux comprimés pris DEUX FOIS par jour pendant 21 jours (trois semaines). Ne prenez pas cette dose plus de 21 jours sauf si votre médecin vous l’a indiqué, car cela pourrait augmenter le risque d’effets indésirables éventuels.

    Traitement préventif à long terme de l’inflammation évolutive récurrente chez les patients atteints du SIDA présentant une rétinite à CMV (traitement d’entretien)

    La dose recommandée est de deux comprimés pris une fois par jour. Vous devez essayer de prendre les comprimés chaque jour à la même heure. Votre médecin vous dira pendant combien de temps vous devez prendre VALGANCICLOVIR EG. Si votre rétinite s’aggrave à cette dose, votre médecin peut vous demander de recommencer un traitement d’attaque (comme ci-dessus) ou peut décider de vous prescrire un traitement différent pour traiter l’infection à CMV.

    Personnes âgées

    Il n’y a pas d’études concernant l’utilisation de VALGANCICLOVIR EG chez les personnes âgées.

    Patients avec des troubles rénaux

    Si vos reins fonctionnent mal, votre médecin peut vous indiquer de prendre moins de comprimés chaque jour ou de ne les prendre que certains jours chaque semaine. Il est très important que vous respectiez la dose prescrite par votre médecin.

    Patients avec des troubles hépatiques

    Il n’y a pas d’études concernant l’utilisation de VALGANCICLOVIR EG chez les patients avec des troubles hépatiques.

    Utilisation chez les enfants et les adolescents :

    Prévention des infections à CMV chez les patients recevant une transplantation

    Les enfants doivent commencer à prendre ce médicament dans les 10 jours suivant leur transplantation. La dose administrée sera variable en fonction de la taille de l’enfant et devra être prise UNE FOIS par jour. Votre médecin décidera de la posologie la plus appropriée en fonction de la taille, du poids et de la fonction rénale de votre enfant. Vous devrez continuer avec cette posologie pendant une durée maximale de 100 jours. Si votre enfant a reçu une transplantation rénale, votre médecin pourra vous conseiller de faire prendre à votre enfant cette posologie pendant 200 jours.

    Pour les enfants qui ne sont pas en mesure d’avaler des comprimés pelliculés de VALGANCICLOVIR EG, la poudre pour solution buvable de VALGANCICLOVIR EG peut être utilisée.

    Si vous avez pris plus de VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû :

    Contactez immédiatement votre médecin ou un hôpital si vous avez pris, ou pensez avoir pris, plus de comprimés que vous n’auriez dû. La prise d’un nombre trop élevé de comprimés peut provoquer des effets indésirables graves affectant particulièrement votre sang ou vos reins. Une hospitalisation peut être nécessaire.

    Si vous oubliez de prendre VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé :

    Si vous oubliez de prendre vos comprimés, prenez la dose oubliée dès que vous vous en rappelez et prenez la dose suivante à l’heure habituelle. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oubliée de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé :

    Vous ne devez pas interrompre votre traitement tant que votre médecin ne vous l’a pas demandé.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Réactions allergiques

    Jusqu’à une personne sur 100 peut avoir une réaction allergique brutale et sévère au valganciclovir (choc anaphylactique). ARRETEZ de prendre VALGANCICLOVIR EG et rendez-vous au service des urgences de l’hôpital le plus proche si vous ressentez l’un des troubles suivants :

    · éruption cutanée avec démangeaisons (urticaire),

    · gonflement brutal de la gorge, du visage, des lèvres et de la bouche pouvant causer une difficulté à avaler ou à respirer,

    · gonflement brutal des mains, des pieds ou des chevilles.

    Les effets indésirables observés lors d’un traitement par le valganciclovir ou le ganciclovir sont décrits ci-dessous.

    Effets indésirables très fréquents (qui peuvent toucher plus de 1 patient sur 10)

    · effets sur le tissu sanguin : une diminution du nombre de globules blancs dans le sang (neutropénie) qui vous rendra plus sensible aux infections, une diminution de l’hémoglobine qui transporte l’oxygène dans le sang (anémie) pouvant entraîner une fatigue et un essoufflement lors d’un effort physique,

    · effets sur la respiration : essoufflement ou difficulté pour respirer (dyspnée),

    · effets sur l’estomac et le système digestif : diarrhée.

    Effets indésirables fréquents (qui peuvent toucher 1 à 10 patients sur 100)

    · effets sur le sang : diminution du nombre de leucocytes (cellules sanguines qui combattent l’infection) dans le sang (leucopénie), diminution du nombre de plaquettes dans le sang (thrombopénie) pouvant provoquer des ecchymoses et des saignements, diminution simultanée du nombre de plusieurs types de cellules sanguines (pancytopénie),

    · effets sur le système nerveux : maux de tête, troubles du sommeil (insomnie), perturbations du goût (dysgueusie), diminution de la sensibilité au toucher (hypoesthésie), sensation de picotements ou de fourmillements (paresthésie), perte de sensibilité des mains ou des pieds (neuropathie périphérique), étourdissements, convulsions,

    · effets oculaires : douleurs oculaires, gonflement oculaire (œdème), séparation des deux feuillets de la rétine (décollement de la rétine), corps flottants,

    · effets sur l’oreille : douleurs auriculaires,

    · effets sur la respiration : toux,

    · effets sur l’estomac et le système digestif : nausées et vomissements, douleur gastrique, constipation, flatulences, indigestion (dyspepsie), difficultés à avaler (dysphagie),

    · effets sur la peau : inflammation de la peau (dermatite), démangeaisons (prurit), sueurs nocturnes,

    · effets sur les muscles, les articulations ou les os : douleurs dans le dos, douleurs dans les muscles (myalgies) ou les articulations (arthralgies), raideur des muscles (rigidité), crampes musculaires,

    · infections : infection due à un champignon dans la bouche (candidose buccale), infections dues à des bactéries ou des virus dans le sang, inflammation du tissu cellulaire (cellulite), inflammation ou infection des reins ou de la vessie,

    · effets sur le foie : augmentation de certaines enzymes hépatiques uniquement observée lors des examens sanguins,

    · effets sur les reins : altération du fonctionnement des reins,

    · effets sur l’alimentation : perte d’appétit (anorexie), perte de poids,

    · troubles généraux : fatigue, fièvre, douleur, douleur dans la poitrine, manque d’énergie (asthénie), sensation générale de malaise,

    · effets sur l’humeur et le comportement : dépression, anxiété, confusion, pensées inhabituelles.

    Effets indésirables peu fréquents (qui peuvent toucher 1 à 10 patients sur 1000) :

    · effets cardiaques : anomalie du rythme cardiaque (troubles du rythme),

    · effets sur la circulation : pression artérielle basse (hypotension) pouvant provoquer des étourdissements ou un évanouissement,

    · effets sur le tissu sanguin : une diminution de la production de cellules sanguines dans la moelle osseuse,

    · effets sur les nerfs : tremblements,

    · effets oculaires : yeux rouges, gonflés (conjonctivite), troubles de la vision,

    · effets sur l’oreille : surdité,

    · effets sur l’estomac et le système digestif : ballonnements, ulcères buccaux, inflammation du pancréas (pancréatite) se manifestant par des douleurs intenses de l’estomac et du dos,

    · effets sur la peau : chute de cheveux (alopécie), éruption prurigineuse ou gonflement (urticaire), sécheresse de la peau,

    · effets sur les reins : présence de sang dans les urines (hématurie), insuffisance rénale,

    · effets sur le foie : augmentation de l’enzyme hépatique appelée alanine aminotransférase (uniquement observée lors des examens sanguins),

    · effets sur la fertilité : infertilité masculine,

    · effets sur l’humeur et le comportement : modifications inhabituelles de l'humeur et du comportement, perte de contact avec la réalité comme entendre des voix ou voir des choses qui n’existent pas, agitation.

    Effets indésirables rares (qui peuvent toucher 1 à 10 patients sur 10 000) :

    · effets sur le tissu sanguin : insuffisance de production de tous les types de cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes) dans la moelle osseuse.

    Un décollement de la rétine (séparation des deux feuillets de la rétine) est apparu uniquement chez les patients atteints du SIDA traités par le valganciclovir pour une infection à CMV.

    Effets indésirables supplémentaires chez les enfants et les adolescents

    Les effets indésirables décrits chez les enfants et les adolescents sont similaires à ceux rapportés pour les patients adultes.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette et la boîte après EXP.

    La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé   

    · La substance active est : valganciclovir.

    Chaque comprimé contient 450 mg de valganciclovir sous forme de chlorhydrate de valganciclovir.

    · Les autres composants (excipients) sont :

    · Les autres composants du comprimé sont: la povidone K30 (E1201), la crospovidone (E1202), la cellulose microcristalline (E460) et l'acide stéarique (E570).

    · Les composants du pelliculage sont l'hypromellose (E464), le dioxyde de titane (E171), le macrogol 400 (E1521), l'oxyde de fer rouge (E172) et le polysorbate 80 (E433).

    Qu’est-ce que VALGANCICLOVIR EG 450 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur  

    Les comprimés de VALGANCICLOVIR EG sont des comprimés pelliculés (d’approximativement (16,7 x 7,8 mm)), de forme ovale, biconvexe, de couleur rose avec la mention « J » gravée sur une face et la mention « 156 » sur l'autre face.

    Boîte de 10 ou 60 comprimés pelliculés sous plaquettes (Aluminium/PVC/Aluminium/OPA).

    Flacon en polyéthylène de haute densité (PEHD) avec fermeture de sécurité enfant en polypropylène de 60 comprimés pelliculés. Un tampon de coton est inclus.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    EG LABO - LABORATOIREES EUROGENERICS

    CENTRAL PARK

    9-15 RUE MAURICE MALLET

    92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    EG LABO - LABORATOIREES EUROGENERICS

    CENTRAL PARK

    9-15 RUE MAURICE MALLET

    92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

    Fabricant  

    PHARMADOX HEALTHCARE LTD.

    KW20A KORDIN INDUSTRIAL PARK, PAOLA,

    PLA 3000

    MALTE

    OU

    STADA ARZNEIMITTEL AG

    STADASTRASSE 2 – 18,

    61118 BAD VILBEL,

    ALLEMAGNE

    OU

    STADA ARZNEIMITTEL GMBH

    MUTHGASSE 36/2,

    1190 WIEN,

    AUTRICHE

    OU

    CENTRAFARM SERVICES B.V.

    NIEUWE DONK 9,

    NL- 4879 AC ETTEN-EUR,

    PAYS BAS

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants :

    Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Sans objet.