SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • IntraveineusePéridurale
  • Code CIS : 62404996
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques opioïdes, code ATC : N01AH03.Ce médicament est utilisé en anesthésie générale, en réanimation et en anesthésie régionale, pour calmer la douleur (agent analgésique).Chez l’adulteEn anesthésie régionale, SUFENTANIL MYLAN est injecté par voie péridurale. Cette technique est utilisée dans les accouchements dits sans douleur, en chirurgie générale ou en cas de douleurs post-opératoires.Chez l’enfantPar voie intraveineuse, SUFENTANIL MYLAN est indiqué en tant qu’agent analgésique dans l’induction et/ou de l’entretien d’anesthésies générales balancées chez l’enfant âgé de plus d’un mois.Par voie péridurale, SUFENTANIL MYLAN est indiqué dans la prise en charge de la douleur consécutive à une intervention chirurgicale générale, thoracique ou orthopédique chez l‘enfant de plus d’un an.
  • Informations pratiques

    • Prescription : stupéfiants
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 28/07/2003
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN SAS

    Les compositions de SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution SUFENTANIL 34909 50 microgrammes FT
    Solution CITRATE DE SUFENTANIL 48856 SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    20 ampoule(s) en verre de 5 ml

    • Code CIP7 : 5648970
    • Code CIP3 : 3400956489701
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 05/01/2004
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 15/12/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale)

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Sufentanil ........................................................................................................... 50 microgrammes

    Sous forme de citrate de sufentanil

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 5 ml contient 250 microgrammes de sufentanil.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Analgésique central réservé à l'anesthésie-réanimation, le sufentanil peut être utilisé dans les indications suivantes :

    Chez l’adulte :

    · en tant qu'analgésique d'appoint au cours de l'entretien d'une anesthésie générale balancée de moyenne ou longue durée en association à un hypnotique et (ou) un agent anesthésique volatil et un agent myorelaxant;

    · en tant qu'agent anesthésique principal pour l'induction et l'entretien d'une anesthésie analgésique, avec 100 % d'oxygène, au cours d'interventions chirurgicales majeures telle que la chirurgie cardio-vasculaire;

    · en administration péridurale, en dose unique ou répétée ou en perfusion, seul ou en association avec un anesthésique local pour l'analgésie chirurgicale, obstétricale ou post-opératoire.

    · en sédation prolongée en unité de soins intensifs ou en réanimation, de patients ventilés.

    Chez l’enfant

    · en administration intraveineuse, en tant qu’agent analgésique pour l’induction et/ou l’entretien d’une anesthésie générale balancée chez l’enfant de plus d’un mois.

    · en administration péridurale, pour l’analgésie suite à une intervention de chirurgie générale, thoracique ou orthopédique chez l’enfant de plus d’un an.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés en anesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence et familiarisés avec l'utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de tout le matériel d'anesthésie-réanimation nécessaire.

    Les recommandations des sociétés savantes concernées doivent être respectées, notamment en cas d'utilisation en situation extra-hospitalière (situation d'urgence ou transport médicalisé).

    Le sufentanil est le plus souvent administré en association à d'autres agents : anesthésiques intraveineux, anesthésiques volatils, benzodiazépines.

    La posologie est variable selon la technique anesthésique, l'état du patient et les modalités de contrôle de la ventilation.

    En fonction de ses différentes indications, le mode d'emploi et les posologies sont les suivantes :

    Voie intraveineuse

    Anesthésie générale balancée :

    · Interventions de courte ou de moyenne durée (1 à 2 heures) : 0,1 à 2 microgrammes/kg à l'induction en association à un hypnotique et (ou) un agent anesthésique volatil et un agent myorelaxant.

    · Des doses de 10 à 25 microgrammes de sufentanil peuvent être réadministrées lors de l'entretien de l'anesthésie en fonction des signes cliniques d'allégement de l'analgésie et en fonction de la tolérance à la dose initiale ;

    · Interventions chirurgicales majeures (durée supérieure à 2 heures): la dose totale sera calculée sur la base d'une administration de 1 microgramme/kg/h, à adapter selon l'intervention chirurgicale, l'état du patient et des produits associés, 75 % de la dose totale pouvant être administrés en bolus à l'induction et l'entretien, assuré soit par des réinjections de 10 à 50 microgrammes en fonction des signes cliniques d'allégement de l'analgésie soit par une perfusion continue. Le sufentanil peut être associé à un hypnotique et (ou) à un agent anesthésique volatil et à un agent myorelaxant.

    Anesthésie analgésique (chirurgie cardio-vasculaire) :

    · Dose bolus à l'induction de 8 à 20 microgrammes/kg en association avec 100 % d'oxygène et un agent myorelaxant compatible avec l'état cardio-vasculaire du patient.

    · Un bolus supplémentaire de 5 à 10 microgrammes/kg doit être administré avant la sternotomie.

    · L'entretien est assuré soit par des doses répétées de 25 à 50 microgrammes administrées en fonction des signes d'allégement de l'analgésie et de la tolérance du patient au bolus initial soit par une perfusion continue.

    En comparaison aux autres morphiniques utilisés dans de tels protocoles, la dose des médicaments associés tels que anesthésiques volatils, benzodiazépines, doit en général être réduite.

    La dose totale administrée en chirurgie cardio-vasculaire est en moyenne de 12 à 30 microgrammes/kg avec un délai moyen d'extubation prévisible de 12 à 18 heures.

    Toutefois la posologie devra être ajustée en fonction des autres agents anesthésiques utilisés, des variations individuelles et du délai d'extubation.

    Sédation prolongée en unité de soins intensifs ou en réanimation, de patients ventilés :

    0,2 à 2 microgrammes/kg/heure, selon le degré de sédation nécessaire et les doses respectives des produits éventuellement associés.

    Voie péridurale

    Chirurgie générale (thoracique, urologique, orthopédique) :

    Une dose initiale de 0,75 microgramme/kg diluée dans 10 ml permet une analgésie de 4 à 8 heures. Des boli supplémentaires de 25 à 50 microgrammes peuvent être administrés en fonction des signes d'allégement de l'analgésie.

    Obstétrique :

    Dose bolus de 15 à 20 microgrammes diluée dans un volume de 10 ml associée à un anesthésique local telle la bupivacaïne (0,125 % - 0,25 %). Il est recommandé de ne pas dépasser la dose totale de 30 microgrammes de sufentanil.

    Analgésie post-césarienne :

    Dose bolus de 25 microgrammes diluée dans un volume de 10 ml, associée à un anesthésique local telle la bupivacaïne (0,125 % - 0,25 %). Il est recommandé de ne pas dépasser la dose totale de 30 microgrammes de sufentanil.

    Analgésie post-opératoire :

    Dose bolus de 0,75 microgramme/kg diluée dans un volume de 10 ml en dose unique ou répétée en fonction des signes d'allégement de l'analgésie (25 à 50 microgrammes), ou en perfusion à la dose de 0,2 à 0,3 microgramme/kg/h.

    Populations particulières

    Comme pour les autres opioïdes, une diminution de la posologie est recommandée chez les patients âgés, affaiblis ou de classe ASA III/IV.

    Population pédiatrique

    Voie intraveineuse

    En raison de la grande variabilité des paramètres pharmacocinétiques chez le nouveau-né, aucune recommandation posologique ne peut être donnée (voir les rubriques 4.4 et 5.2.)

    Enfant de plus d’un mois

    Quelle que soit la posologie, une prémédication avec un anticholinergique tel que l’atropine est recommandée sauf en cas de contre-indication.

    Induction de l’anesthésie

    Le sufentanil peut être administré en bolus lent d’au moins 30 secondes, à des doses de 0,2 à 0,5 µg/kg, en association à un autre agent anesthésique pour l’induction. En cas d’intervention chirurgicale majeure (chirurgie cardiaque, par exemple), des doses allant jusqu’à 1 µg/kg peuvent être administrées.

    Entretien de l’anesthésie chez les patients ventilés

    Dans le cadre d’une anesthésie générale balancée, la posologie dépend de la dose des agents anesthésiques associés, ainsi que du type et de la durée de l’intervention chirurgicale. Une dose initiale de 0,3 à 2 µg/kg administrée en bolus lent d’au moins 30 secondes peut être suivie par des boli additionnels de 0,1 à-1 µg/kg, en fonction des besoins, sans dépasser la dose totale de 5 µg/kg en au cours d’une intervention de chirurgie cardiaque.

    Voie péridurale

    Le sufentanil ne doit être administré par voie péridurale à des enfants que par des médecins anesthésistes spécialement formés à l’anesthésie péridurale de l’enfant et à la prise en charge des effets dépresseurs respiratoires des opioïdes. Le matériel de réanimation, nécessaire, incluant du matériel d’intubation ainsi que des antimorphiniques, doit être rapidement disponible.

    Après une administration péridurale de sufentanil chez l’enfant, les signes de dépression respiratoire doivent être surveillés pendant au moins 2 heures.

    L’utilisation péridurale chez l’enfant n’est documentée que par un faible nombre de cas.

    Enfant de moins d’un an

    La sécurité et l’efficacité de sufentanil chez l‘enfant agé de moins d’un an n’ont pas encore été établies (voir rubriques 4.4 et 5.1).

    Les données actuellement disponibles chez l’enfant de plus de 3 mois sont décrites en rubrique 5.1, mais aucune recommandation posologique ne peut être donnée.

    Aucune donnée n’est disponible chez le nouveau-né et le nourrisson de moins de 3 mois.

    Enfant de plus d’un an

    Une dose bolus unique de 0,25-0,75 µg/kg administrée au cours d’un acte chirurgical procure un effet analgésique durant 1 à 12 heures. La durée de l’effet analgésique est influencée par le type d’intervention chirurgicale et par l’utilisation concomitante d’un anesthésique local de type amide par voie péridurale.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux morphiniques.

    · Traitement ou pathologie associés pouvant contre-indiquer une administration par voie péridurale, tels qu’hémorragie sévère ou choc, septicémie, infection au site d’injection, perturbation de l’hémostase (par exemple thrombocytopénie, coagulopathie), traitement anticoagulant.

    · Association aux agonistes-antagonistes morphiniques ou aux morphiniques antagonistes partiels (voir rubrique 4.5).

    · L’utilisation de la voie intraveineuse durant l’accouchement ou avant le clampage du cordon ombilical en cas de césarienne est contre-indiquée en raison d’une éventuelle dépression respiratoire chez le nouveau-né. L’utilisation par voie péridurale pendant l’accouchement de doses de sufentanil allant jusqu'à 30 µg n'influence pas la condition de la mère ou le nouveau-né (voir rubrique 4.6).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    Lors de l'utilisation du sufentanil en sédation prolongée, il est nécessaire :

    · de disposer du matériel d'assistance respiratoire et de réanimation cardio-circulatoire ;

    · que le patient soit sous ventilation contrôlée ;

    · que l'administration de sufentanil soit stoppée avant l'extubation du patient. A titre d'exemple, dans les études effectuées, le délai d'extubation ou de reprise de la ventilation spontanée après arrêt de la perfusion, était de 3 à 8 heures, pour la plupart des patients, pour des durées d'administration de 12 à 18 heures, et des posologies de 1 à 2 microgrammes/kg/heure.

    L’administration de ce médicament est déconseillée avec les boissons alcoolisées, avec les médicaments contenant de l’alcool ainsi qu’avec le crizotinib, l’idélalisib ou l’oxybate de sodium (voir rubrique 4.5).

    Ampoule de 5 ml : ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule , c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Précautions d'emploi

    Comme pour les autres morphinomimétiques puissants :

    · La dépression respiratoire est proportionnelle à la dose et peut être contrôlée par l'administration d'antimorphiniques (naloxone). La durée de la dépression respiratoire pouvant être supérieure à la durée d'action de l'antimorphinique, l'administration de doses supplémentaires de ce dernier peut s'avérer nécessaire. L'analgésie profonde s'accompagne d'une dépression respiratoire marquée qui peut persister (ou réapparaître) en période post-opératoire. Les patients doivent être placés sous surveillance respiratoire. De plus, du matériel de réanimation et des antimorphiniques doivent être immédiatement disponibles.

    · Une hyperventilation fréquente en cours d'anesthésie peut modifier les réponses du patient au CO2, entraînant une modification de la ventilation post opératoire.

    · Une bradycardie et éventuellement un arrêt cardiaque peuvent survenir dans le cas où le patient a reçu une dose insuffisante d’anticholinergique ou lorsque le sufentanil est associé à des myorelaxants non vagolytiques. La bradycardie peut être traitée par l'administration d'un anticholinergique (atropine).

    · Une rigidité musculaire, en particulier rigidité thoracique, peut apparaître. Cette rigidité peut être évitée en prenant les mesures suivantes : administration lente (précaution généralement suffisante lorsque le sufentanil est utilisé à faibles doses), prémédication par les benzodiazépines ou l'utilisation de curares.

    · Des mouvements (myo)cloniques non épileptiques peuvent être observés.

    · Une élévation transitoire de 55 à 100 % de la pression intra-crânienne lors de l'administration de sufentanil par voie IV chez des traumatisés crâniens, a été observée.

    · Les opioïdes peuvent induire une hypotension, particulièrement chez les patients présentant une hypovolémie. Des mesures appropriées permettant de maintenir une pression artérielle stable doivent être prises. En cas d'hypovolémie non corrigée ou d'insuffisance cardiaque non compensée, la dose d'induction devra être adaptée et administrée lentement afin d'éviter une dépression cardio-vasculaire souvent majorée par l'administration concomitante d'autres drogues anesthésiques.

    · Lors d'utilisation obstétricale par voie IV, le sufentanil sera administré après le clampage du cordon ombilical pour prévenir un éventuel effet dépresseur respiratoire chez le nouveau-né.

    · L'administration de sufentanil en bolus IV rapide doit être évitée chez les patients présentant des troubles de la circulation intracérébrale : chez ces patients, une diminution transitoire de la pression artérielle moyenne a parfois été associée à une réduction de courte durée de la pression de perfusion cérébrale.

    · Les patients sous traitement morphinique chronique ou présentant des antécédents de toxicomanie aux morphiniques peuvent nécessiter des doses plus élevées.

    · Une diminution de la posologie est recommandée chez les patients âgés, affaiblis ou de classe ASA III/IV.

    · Une diminution de la posologie est recommandée chez les patients présentant : une hypothyroïdie non contrôlée; une maladie pulmonaire; une capacité respiratoire diminuée; une insuffisance hépatique ou rénale et chez les patients alcooliques. Chez ces patients, la surveillance post-opératoire doit être prolongée.

    · L'administration péridurale du sufentanil pour l'analgésie post-opératoire doit être faite en salle de réveil ou de soins intensifs et les effets secondaires respiratoires (dépression respiratoire, altération de la fonction respiratoire, détresse fœtale) doivent être soigneusement surveillés, pendant au moins 1 heure suivant son administration. Le risque de dépression respiratoire est majoré lors de l'administration péridurale de doses répétées et relativement rapprochées de sufentanil.

    Population pédiatrique

    En raison de la grande variabilité des paramètres pharmacocinétiques chez le nouveau-né, il existe un risque de surdosage ou de sous-dosage en sufentanil lors d’une administration par voie intraveineuse au cours de la période néonatale (voir rubriques 4.2 et 5.2).

    La sécurité et l’efficacité du sufentanil administré par voie péridurale chez l‘enfant de moins d’un an n’ont pas encore été établies (voir rubriques 4.2 et 5.1).

    Risque lié à l'utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés :

    L’utilisation concomitante de sufentanil et de médicaments sédatifs comme les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut entrainer une sédation, une dépression respiratoire, un coma et la mort. En raison de ces risques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels d'autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision de prescrire du sufentanil en même temps que des médicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.

    Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue de signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.

    À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5).

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

    + Agonistes-antagonistes morphiniques (nalbuphine, buprénorphine,) :

    Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

    + Morphiniques antagonistes partiels : naltrexone, nalméfène

    Risque de diminution de l’effet antalgique.

    Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

    + Consommation d’alcool.

    Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    La consommation concomitante d’alcool avec le sufentanil chez les patients respirant spontanément peut augmenter le risque de dépression respiratoire, de sédation profonde, de coma ou de mort. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

    + Crizotinib

    Risque de majoration de la toxicité de ces molécules par diminution de leur métabolisme et/ou augmentation de leur biodisponibilité par le crizotinib.

    + Oxybate de sodium

    Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite des véhicules et l’utilisation de machines.

    + Idélalisib

    Augmentation des concentrations plasmatiques de sufentanil par diminution de son métabolisme hépatique par l’idélalisib.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + Inhibiteurs puissants du CYP 3A4 (clarithromycine, érythromycine, télithromycine, kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole, ritonavir, nelfinavir)

    Augmentation de l’effet dépresseur respiratoire de l’analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

    Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.

    Associations à prendre en compte

    + Médicaments sédatifs

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitryptiline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

    Les médicaments tels que les barbituriques, les benzodiazépines, les neuroleptiques, les anesthésiques généraux et autres médicaments sédatifs peuvent majorer la dépression respiratoire due aux opioïdes. Chez les patients ayant reçu des médicaments sédatifs, il peut être nécessaire de réduire la dose de sufentanil par rapport à la dose usuelle.

    L’utilisation concomitante de médicaments sédatifs avec le sufentanil chez les patients respirant spontanément peut augmenter le risque de dépression respiratoire, de sédation profonde, de coma ou de mort (voir rubrique 4.4).

    En cas d’utilisation de médicaments sédatifs après administration de sufentanil, la dose de ces médicaments doit être réduite. Ceci est particulièrement important après une intervention chirurgicale, car une anesthésie profonde est accompagnée d’une dépression respiratoire marquée, pouvant persister ou se répéter en période post-opératoire. L’administration d’un médicament sédatif, tel qu’une benzodiazépine, durant cette période peut considérablement augmenter le risque de dépression respiratoire (voir rubrique 4.4).

    Concernant l’interaction avec l’alcool, se référer au paragraphe “Associations déconseillées” ci-dessus.

    + Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, tramadol)

    Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Antitussifs morphine-like (dextrometorphane, noscapine, pholcodine)

    Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

    Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Barbituriques

    Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage

    + Benzodiazépines et apparentés

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Médicaments sérotoninergiques

    La co-administration du sufentanil avec un agent sérotoninergique, comme un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRSS) ou un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa) ou un inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) peut augmenter le risque de syndrome sérotoninergique, pouvant menacer le pronostic vital.

    Les inhibiteurs de la monoamine oxydase ne doivent être ni pris dans les deux semaines précédant l’administration de sufentanil, ni simultanément.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène (voir rubrique 5.3).

    Il n’existe à l’heure actuelle pas de données cliniques suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du sufentanil lorsqu’il est administré pendant la grossesse.

    En conséquence, l’utilisation de sufentanil au cours de la grossesse ne doit être envisagée que si nécessaire.

    Des études cliniques contrôlées menées pendant l’accouchement ont montré que l’association de sufentanil (à la dose totale maximale de 30 microgrammes) et de bupivacaïne, par voie péridurale n’a pas d’effet néfaste sur la mère ou le nouveau-né (voir rubrique 4.2). L’utilisation de la voie intraveineuse est contre-indiquée durant l’accouchement (voir rubrique 4.3).

    Le sufentanil traverse le placenta. Après administration par voie péridurale d’une dose totale ne dépassant pas 30 µg, des concentrations plasmatiques moyennes de 0,016 ng/mL ont été détectées dans la veine ombilicale.

    En raison du risque de dépression respiratoire chez le nouveau-né, un antimorphinomimétique doit toujours être disponible pour le nouveau-né.

    Allaitement

    Le sufentanil est excrété dans le lait maternel.

    En conséquence, il est conseillé d’attendre 4 h après l’administration de sufentanil avant d’allaiter pour des doses n’excédant pas 30 µg. Pour des doses supérieures, l’allaitement est déconseillé.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    En cas d'administration de sufentanil, au cours d'une administration en ambulatoire, le patient ne doit pas conduire ou utiliser de machines dans les 24 heures qui suivent l'administration.

    4.8. Effets indésirables  

    La tolérance de sufentanil a été évaluée chez 650 patients traités par du sufentanil, au cours de 6 essais cliniques. Parmi ces patients, 78 ont participé à deux études au cours desquelles le sufentanil était administré par voie intraveineuse pour l’induction et le maintien de l’anesthésie chez les patients subissant une chirurgie majeure (pontage coronarien ou opération à cœur ouvert). Les 572 autres patients ont participé à 4 études au cours desquelles le sufentanil était administré par voie péridurale comme analgésique post-opératoire ou comme analgésique adjuvant à la bupivacaïne par voie péridurale au cours du travail et de l’accouchement. Ces patients ont reçu au moins une dose de sufentanil et sont inclus dans l’analyse des données de tolérance. Sur la base des données de tolérance poolées issues de ces études cliniques, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (incidence ≥ 5 %) ont été : sédation (19,5 %), prurit (15,2 %), nausées (9,8 %) et vomissements (5,7 %).

    Ces effets indésirables sont inclus dans le tableau ci-après décrivant les effets indésirables rapportés avec le sufentanil soit au cours des études cliniques soit après commercialisation.

    Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100) et inconnu (fréquence ne pouvant être estimée à partir des données cliniques disponibles).

    Classe de systèmes organes

    Effets indésirables

    Fréquence

    Très fréquent

    (≥ 1/10)

    Fréquent

    (≥ 1/100 à < 1/10)

    Peu fréquent

    (≥ 1/1000 à < 1/100)

    Inconnu

    Infections et infestations

    Rhinite.

    Affections du système immunitaire

    Hypersensibilité.

    Choc anaphylactique, Réaction anaphylactique. Réaction anaphylactoïde.

    Affections psychiatriques

    Apathie, nervosité

    Affections du système nerveux

    Sédation.

    Tremblements du nouveau-né, vertiges, céphalées.

    Ataxie, dyskinésie néonatale, dystonie,

    Hyperreflexie, hypertonie.

    Hypokinésie néonatale.

    Somnolence.

    Coma, convulsion, contractions musculaires involontaires.

    Affections oculaires

    Troubles visuels

    Myosis

    Affections cardiaques

    Tachycardie

    Bloc auriculo-ventriculaire, cyanose, bradycardie, arythmie, anomalies sur l’éléctrocardiogramme.

    Arrêt cardiaque

    Affections vasculaires

    Hypertension, hypotension, pâleur.

    Choc.

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Cyanose néonatale.

    Bronchospasme, hypoventilation, dysphonie, toux, hoquet, trouble respiratoire.

    Arrêt respiratoire, apnée, dépression respiratoire, œdème pulmonaire, laryngospasme.

    Affections gastro-intestinales

    Vomissements, nausées.

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Prurit.

    Décoloration cutanée.

    Dermatite allergique, hyperhydrose, rash, rash néonatal, sécheresse cutanée.

    Erythème.

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Contraction musculaire.

    Lombalgie, hypotonie néonatale, rigidité musculaire.

    Spasmes musculaires.

    Affections du rein et des voies urinaires

    Rétention urinaire. Incontinence urinaire.

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Pyrexie.

    Hypothermie, diminution de la température corporelle, augmentation de la température corporelle, frissons, réaction au site d’injection, douleur au site d’injection, douleur.

    Population pédiatrique

    On s’attend à ce que la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables chez l‘enfant soient comparables à ceux observées chez l’adulte.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    Un surdosage en sufentanil se traduit par une exacerbation des signes pharmacologiques.

    La dépression respiratoire constitue le signe clinique principal et varie, selon la sensibilité individuelle, de la bradypnée à l'apnée.

    Traitement

    En cas d'hypoventilation ou d'apnée, assurer une oxygénation et une ventilation assistée ou contrôlée adéquate.

    Un antimorphinique (naloxone) doit être utilisé pour contrôler la dépression respiratoire. Par ailleurs, un traitement symptomatique sera mis en œuvre, si nécessaire. La dépression respiratoire pouvant durer plus longtemps que l'effet de l'antimorphinique, il peut être nécessaire de renouveler l'administration de ce dernier.

    En cas de dépression respiratoire associée à une rigidité musculaire, l'administration par voie intraveineuse d'un curare dépolarisant peut s'avérer nécessaire pour faciliter la mise en place de la ventilation assistée ou contrôlée.

    Le patient doit être placé sous stricte observation médicale ; contrôler la température corporelle et la prise de fluides. Si l'hypotension est sévère ou si elle persiste, le risque d'hypovolémie doit être pris en compte et contrôlé par administration parentérale de liquides de remplissage.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques opioïdes, code ATC : N01AH03.

    Le sufentanil est un opioïde de synthèse possédant les propriétés pharmacologiques d’un agoniste des récepteurs µ.

    Le sufentanil est un analgésique morphinomimétique très puissant (7 à 10 fois plus puissant que le fentanyl chez l'homme).

    Sa marge de sécurité chez le rat est plus élevée que celle du fentanyl et de la morphine.

    Par voie intraveineuse, le délai d'action court, l'accumulation limitée et l'élimination rapide des sites tissulaires de stockage permettent un réveil rapide.

    Comme d'autres morphinomimétiques, le sufentanil peut, selon la dose et la vitesse d'administration, provoquer une rigidité musculaire, une euphorie, un myosis, une bradycardie.

    Les dosages d'histamine n'ont pas mis en évidence de libération d'histamine par le sufentanil.

    Tous les effets du sufentanil sont immédiatement et complètement antagonisables par l'utilisation d'antimorphiniques spécifiques (naloxone).

    L'intensité de l'analgésie est dose-dépendante et doit être adaptée à l'intervention chirurgicale.

    A des doses allant jusqu'à 8 microgrammes/kg, le sufentanil procure une analgésie profonde ; à des doses > 8 microgrammes/kg, le sufentanil procure une anesthésie analgésique profonde.

    L'administration péridurale de 50 microgrammes de sufentanil procure une hypoalgésie segmentaire d'environ 3 heures dans les 15 minutes qui suivent son administration, potentialisée en durée par l'administration conjointe d'adrénaline.

    Population pédiatrique

    Après administration péridurale d’une dose de 0,75 µg/kg de sufentanil chez 15 enfants âgés de 4 à 12 ans, le délai moyen d’apparition et la durée moyenne de l’analgésie étaient respectivement de 3,0 minutes (± 0,3 minute) et de 198 minutes (± 19 minutes).

    Le sufentanil n’a été administré par voie péridurale que chez un nombre limité d’enfants âgés de 3 mois à 1 an, à une dose bolus unique de 0,25-0,75 µg/kg, pour le contrôle de la douleur post-opératoire.

    Chez l’enfant âgé de plus de 3 mois, l’administration péridurale d’une dose bolus de 0,1 µg/kg suivie d’une perfusion péridurale de 0,03-0,3 µg/kg/h de sufentanil, associé à un anesthésique local de type amide, apporte une analgésie post-opératoire efficace jusqu’à 72 heures après un acte de chirurgie sous-ombilicale.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption/Distribution

    Des études menées avec du sufentanil par voie intraveineuse à des doses allant de 250 à 1500 µg permettant des prélèvements sanguins et des dosages sur une période prolongée ont montré les résultats suivants : le sufentanil a une cinétique triphasique dont les demi-vies associées à chaque phase varient de 2,3 à 4,5 minutes et de 35 à 73 minutes pour les phases de distribution et de 656 à 938 minutes (moyenne 784 minutes) pour la phase terminale. Le volume du compartiment central Vc est de 14,2 l, le volume à l'équilibre (Vdss) est de 344 l.

    La pharmacocinétique du sufentanil est linéaire dans l’intervalle de doses étudié.

    Après administration par voie péridurale de sufentanil les concentrations plasmatiques sont maximales dans les 10 minutes qui suivent l'injection et sont 4 à 6 fois plus basses que celles obtenues après injection intraveineuse. L'absorption initiale rapide peut être réduite de 25 à 50% par l'administration d'adrénaline (de 50 à 75 µg).

    Le sufentanil se lie à 92,5 % aux protéines plasmatiques. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques chez l’enfant est inférieur à celui observé chez l’adulte et augmente avec l’âge. Le sufentanil se lie à 80,5% aux protéines plasmatiques chez le nouveau-né, à 88,5% chez le nourrisson et à 91,9% chez l’enfant.

    Biotransformation/Elimination

    Le sufentanil est éliminé principalement par métabolisation. Le foie et l'intestin grêle sont les principaux sites de biotransformation.Au niveau hépatique, la métabolisation se fait principalement par le cytochrome P450 3A4.

    Environ 80 % de la dose administrée sont éliminés dans les 24 heures suivant l'administration, 2 % seulement sont éliminés sous forme inchangée.

    La demi-vie terminale moyenne d’élimination du sufentanil est de 784 minutes (intervalle : 656-938 minutes). La clairance plasmatique est de 917 mL/min.

    Populations particulières

    Insuffisance hépatique

    Le volume de distribution est légèrement augmenté et la clairance totale légèrement diminuée chez les patients cirrhotiques comparativement au groupe contrôle. Ceci se traduit par une augmentation significative de la demi-vie d’environ 30%, ce qui nécessite une prolongation de la période de surveillance post-opératoire (voir rubrique 4.4).

    Insuffisance rénale

    Le volume de distribution à l’état d’équilibre, la clairance totale et la demi-vie terminale d’élimination chez les patients dialysés devant subir une greffe rénale ne diffèrent pas par rapport aux sujets sains. Dans cette population, la fraction libre de sufentanil ne diffère pas de celle des sujets sains.

    Population pédiatrique :

    Les données pharmacocinétiques chez l’enfant sont limitées.

    Voie intraveineuse

    Le taux de liaison aux protéines plasmatiques chez l’enfant est inférieur à celui observé chez l‘adulte et augmente avec l’âge. Le sufentanil se lie à 80,5 % aux protéines plasmatiques chez le nouveau-né, à 88,5 % chez le nourrisson, à 91,9 % chez l’enfant et à 92,5 % chez l’adulte.

    Après administration intraveineuse d’une dose bolus de 10-15 µg/kg de sufentanil chez l’enfant subissant une chirurgie cardiaque, la pharmacocinétique du sufentanil peut être décrite par une courbe tri-exponentielle, comme chez l’adulte (Tableau A). La clairance rapportée au poids corporel est plus importante chez le nourrisson et l‘enfant que chez l‘adolescent, pour qui les valeurs de clairance sont comparables à celles observées chez l’adulte. Chez le nouveau-né, la clairance est significativement réduite et présente une large variabilité (entre 1,2 à 8,8 ml/min/kg et une valeur isolée de 21,4 ml/min/kg). Le nouveau-né, présente un volume de distribution à l’état d’équilibre plus important et une demi-vie d’élimination prolongée. Les différences des paramètres pharmacodynamiques dues aux différences de paramètres pharmacocinétiques peuvent être plus importantes si l’on prend en compte la fraction libre.

    Tableau A : Paramètres pharmacocinétiques moyens du sufentanil chez l’enfant après administration intraveineuse d’un bolus unique de 10 à 15 µg/kg de sufentanil (N = 28).

    Tranches d’âge

    N

    Vdss

    (l/kg)

    Moyenne (± σ)

    T½β

    (min)

    Moyenne

    (± σ)

    Cl (ml/kg/min)

    Moyenne

    (± σ)

    Nouveau-nés (1à 30 j)

    9

    4.15 (1.01)

    737 (346)

    6.7 (6.1)

    Nourrissons (1 à 23 mois)

    7

    3.09 (0.95)

    214 (41)

    18.1 (2.8)

    Enfants (2à 11 ans)

    7

    2.73 (0.50)

    140 (30)

    16.9 (3.2)

    Adolescents (13 à 18 ans)

    5

    2.75 (0.53)

    209 (23)

    13.1 (3.6)

    Cl = clairance normalisée par rapport au poids corporel ; N = nombre de patients inclus dans l’analyse ; σ = écart-type ; T½β = demi-vie d’élimination ; Vdss = volume de distribution à l’état d’équilibre. Les tranches d’âge sont celles des enfants inclus dans l’étude.

    Voie péridurale

    Après administration par voie péridurale d’une dose de 0,75 µg/kg de sufentanil chez 15 enfants âgés de 4 à 12 ans, les concentrations plasmatiques, de sufentanil à 30, 60, 120 et 240 minutes après l’injection, étaient comprises entre 0,08 ± 0,01 et 0,10 ± 0,01 ng/ml.

    Chez 6 enfants âgés de 5 à 12 ans, ayant reçu une dose bolus de 0,6 µg/kg de sufentanil suivie d’une perfusion continue par voie péridurale de 48h contenant des doses de 0,08 µg/kg/h de sufentanil et de 0,2 mg/kg/h de bupivacaïne, les concentrations maximales ont été atteintes environ 20 minutes après l’injection bolus et étaient comprises entre des valeurs inférieures à la limite de quantification (< 0,02 ng/ml) et 0,074 ng/ml.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Des effets n’ont été observés chez l’animal qu’à des expositions largement supérieures à l’exposition maximale observée chez l’homme, et ont peu de signification clinique.

    Le sufentanil a été testé dans une série d’études de toxicité préclinique incluant : des études de toxicité à dose unique après un bolus intraveineux (chez le rat, la souris, le cochon d’inde et le chien), une perfusion en intraveineuse (chez le rat), une administration intra-artérielle (chez le lapin) et péridurale (chez le rat) ; des études de toxicité à doses répétées jusqu’à 1 mois chez le chien (par voies intraveineuse, péridurale et intrathécale), 1 mois chez le cochon d’inde (par voie péridurale), et jusqu’à 6 mois chez le rat (par voies sous-cutanée, intraveineuse et péridurale) ; des études de la fonction de reproduction en intraveineuse évaluant la fertilité et la performance reproductive générale chez le rat, la tératogénicité et l’embryotoxicité chez le rat et le lapin, et la reproduction péri- et post- natale chez le rat et après administration sous-cutanée chez le rat évaluant la tératogénicité et l’embryotoxicité.

    La mutagénicité a été évaluée à travers une série d’études : étude in vitro de substitution d’une base unique et/ou mutation de gène chez Salmonella typhimurium ; test micronucléus IV in vivo chez la souris évaluant les aberrations structurales chromosomiques ; test in vitro de réparation de l’ADN sur les hépatocytes du rat ; et un test in vitro HGPRT (hypoxanthine-guanine phophoribosyltransferase) sur les cellules de la lignée V79 chez le hamster chinois évaluant l’induction mutagène.

    En raison de la courte période d’exposition thérapeutique, les études de carcinogénicité n’ont pas été réalisées.

    La DL50 après une dose unique moyenne en bolus intraveineux est d’environ 17,5 mg/kg (17 500 µg/kg) chez la souris, de ~11 mg/kg (11 000 µg/kg) chez le rat, de ~12,4 mg/kg (12 400 µg/kg) chez le cochon d’inde et de ~15 mg/kg (15 000 µg/kg) chez le chien.

    La DL50 après 4 heures de perfusion en intraveineuse chez le rat est ≥ 145 mg/kg (14 500 µg/kg). Dans chacune de ces études, comme attendu avec un analgésique morphinique, la cause du décès est la dépression respiratoire. Aucune modification pathologique drogue-dépendante spécifique n’a été observée.

    Ces données indiquent une grande marge de sécurité par rapport à la dose clinique maximale recommandée de 30 µg/kg.

    De même, la DL50 du sufentanil après administration par voie péridurale chez le rat était > 320 µg par rat, et comparée à la DE50 de 0,59 µg par rat, la marge de sécurité est importante (> 542 fois).

    L’administration par voie péridurale a démontré être bioéquivalente aux autres voies d'injection systémique, à savoir les voies intraveineuse et sous-cutanée. Les études de toxicité subchronique chez le rat (jusqu'à 5 000 µg IV/kg/jour) et chez le chien (jusqu'à 1 250 µg IV/kg/jour) ont démontré que la plupart des effets observés avec le sufentanil sont dus à l'analgésie quotidienne répétée et à la mauvaise condition physique, ce qui est souvent le cas lors d’un surdosage en analgésiques morphiniques.

    Aucun organe ou tissu ne semble avoir été atteint. Les études de reproduction chez le rat et le lapin à des doses allant jusqu’à 80 à 100 µg/kg/jour ont montré que le sufentanil n'est ni tératogène, ni à l’origine d’une stérilité, ni toxique pour l’embryon ou le fœtus. Les effets embryolétaux sont jugés secondaires par rapport à la toxicité maternelle. Les études de mutagénicité n'ont révélé aucune activité mutagène.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Hydroxyde de sodium, chlorure de sodium, acide chlorhydrique, eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments.

    6.3. Durée de conservation  

    Avant dilution : 30 mois.

    Après dilution : « La stabilité physico-chimique du produit dilué dans du glucose 5 % ou du chlorure de sodium à 0,9 % a été démontrée pendant 24 heures à 25°C à l'abri de la lumière. Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.

    En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre +2°C et +8°C, à l'abri de la lumière, sauf dilution réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôlées et validées ».

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Conserver l'ampoule dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir la rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    5 ml en ampoule (verre incolore de type I); boîtes de 5, 10, 20 ou 50.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN S.A.S

    117, allée des Parcs

    69800 SAINT PRIEST

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 3400956489589 : 5 mL en ampoule (verre) ; boîtes de 5.

    · 3400956489640 : 5 mL en ampoule (verre) ; boîtes de 10.

    · 3400956489701 : 5 mL en ampoule (verre) ; boîtes de 20.

    · 3400956489879 : 5 mL en ampoule (verre) ; boîtes de 50.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    A compléter ultérieurement par le titulaire

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    A compléter ultérieurement par le titulaire

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Stupéfiant : Prescription limitée à 7 jours.

    Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l'arrêté du 31 mars 1999.

    Médicament réservé à l'usage hospitalier.

    Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé en anesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence dans les cas où il intervient en situation d'urgence ou dans le cadre d'une structure d'assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R. 5121-96 du code de la santé publique).

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 15/12/2020

    Dénomination du médicament

    SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale)

    Sufentanil

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) ?

    3. Comment utiliser SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques opioïdes, code ATC : N01AH03.

    Ce médicament est utilisé en anesthésie générale, en réanimation et en anesthésie régionale, pour calmer la douleur (agent analgésique).

    Chez l’adulte

    En anesthésie régionale, SUFENTANIL MYLAN est injecté par voie péridurale. Cette technique est utilisée dans les accouchements dits sans douleur, en chirurgie générale ou en cas de douleurs post-opératoires.

    Chez l’enfant

    Par voie intraveineuse, SUFENTANIL MYLAN est indiqué en tant qu’agent analgésique dans l’induction et/ou de l’entretien d’anesthésies générales balancées chez l’enfant âgé de plus d’un mois.

    Par voie péridurale, SUFENTANIL MYLAN est indiqué dans la prise en charge de la douleur consécutive à une intervention chirurgicale générale, thoracique ou orthopédique chez l‘enfant de plus d’un an.

    N’utilisez jamais SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) :

    · si vous êtes allergique au citrate de sufentanil ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6.

    · si vous êtes allergique aux médicaments dérivés de la morphine.

    · si vous prenez certains médicaments morphiniques (nalbuphine, buprénorphine), de la naltrexone (médicament utilisé pour le sevrage ou la prévention des rechutes de la toxicomanie) ou du nalméfène (médicament utilisé dans certains cas de dépendance à l’alcool) (voir rubrique « autres médicaments »).

    · si vous présentez des contre-indications à une administration par voie péridurale telles qu’un traitement par anticoagulants) (médicaments diminuant la coagulation du sang), une infection générale, une infection localisée au point d'injection, une hémorragie (perte de sang) importante.

    Avertissements et précautions

    · Comme pour les autres analgésiques (médicaments qui calment la douleur) de type morphinique, l'utilisation du sufentanil peut s'accompagner d'une dépression respiratoire (insuffisance respiratoire aiguë) qui peut persister quelque temps après l'opération. Vous resterez donc sous surveillance médicale pendant un moment après l'opération.

    · Si vous ressentez une somnolence importante ou des problèmes respiratoires après l’opération, informez immédiatement votre médecin ou le personnel soignant.

    · Si SUFENTANIL MYLAN est utilisé pendant une durée prolongée, vous serez placé sous assistance respiratoire.

    · Ce médicament ne pourra généralement pas vous être administré si vous consommez des boissons alcoolisées, si vous prenez des médicaments contenant de l’alcool ou si vous prenez du crizotinib ou de l’idélalisib (médicaments anticancéreux) (voir rubrique « autres médicaments»).

    Avertissez votre médecin anesthésiste si vous présentez :

    · une pression artérielle basse une hypovolémie, ou une insuffisance cardiaque,

    · des troubles du sang au niveau du cerveau,

    · une maladie respiratoire chronique,

    · une maladie du foie ou des reins,

    · un manque d'hormone de la glande thyroïde.

    Enfants et adolescents

    En raison du risque de surdosage ou de sous-dosage, l’utilisation de SUFENTANIL MYLAN par voie intraveineuse n’est pas recommandée durant la période néonatale.

    L’utilisation de SUFENTANIL MYLAN par voie péridurale n’est pas recommandée chez l‘enfant âgé de moins d’un an.

    Autres médicaments et SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale)

    Ce médicament ne POURRA JAMAIS vous être administré en association avec certains médicaments morphiniques (nalbuphine, buprénorphine), avec de la naltrexone (médicament utilisé pour le sevrage ou la prévention des rechutes de la toxicomanie) ou avec du nalméfène (médicament utilisé dans certains cas de dépendance à l’alcool).

    Ce médicament NE POURRA GÉNÉRALEMENT PAS vous être administré si vous consommez des boissons alcoolisées, si vous prenez des médicaments contenant de l’alcool ou si vous prenez du crizotinib ou de l’idélalisib (médicaments anticancéreux) ou de l’oxybate de sodium (médicament utilisé pour traiter un certain type de trouble du sommeil).

    Vous devez avertir votre médecin si vous prenez :

    · des médicaments contenant :

    o de l’érythromycine, de la clarythromycine ou de la télithromycine (antibiotiques)

    o de l’itraconazole, du voriconazole, du posaconazole ou du kétoconazole (pour traiter des infections dues à des champignons microscopiques)

    o du nelfinavir ou du ritonavir (utilisé dans la prise en charge de l’infection par le VIH)

    · des antalgiques puissants ou des médicaments sédatifs (par exemple, des médicaments utilisés pour traiter les troubles du sommeil, des médicaments utilisés pour réduire l’anxiété, des médicaments contre les troubles mentaux, certains médicaments contre la toux), car la dose de sufentanil devra être réduite. De même, si l’on vous administre un antalgique puissant ou d’autres médicaments sédatifs après avoir reçu sufentanil au cours d’une intervention chirurgicale, il peut être nécessaire de diminuer la dose d’antalgique ou de médicaments sédatifs afin de réduire le risque d’éventuels effets indésirables graves, tels que des troubles respiratoires, avec une respiration lente ou superficielle, une somnolence sévère et une conscience diminuée, un coma ou la mort.

    · Des médicaments utilisés pour le traitement de la dépression comme les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO). Ces médicaments ne doivent être ni pris dans les deux semaines précédant l’administration de sufentanil, ni simultanément.

    · Des médicaments utilisés pour le traitement de la dépression comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa). Il est déconseillé de prendre ces médicaments en même temps que sufentanil.

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser tout autre médicament.

    SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) avec des aliments, des boissons et de l’alcool

    Vous devez éviter de consommer des boissons alcoolisées pour que ce médicament puisse vous être administré (voir rubrique avertissement et précautions).

    Grossesse et allaitement

    Avertissez le médecin anesthésiste si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.

    L’utilisation de SUFENTANIL MYLAN ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.

    L’administration de SUFENTANIL MYLAN chez la femme allaitante doit se faire avec prudence. Pour des doses n’excédant pas 30 µg, il est conseillé d’attendre 4 h suivant l’administration de sufentanil avant d’allaiter. Pour des doses supérieures, l’allaitement est déconseillé.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Ce médicament peut diminuer votre vigilance ou votre capacité à conduire.

    Un délai de temps suffisant (au moins 24 heures) doit être observé entre l'administration de ce médicament et la reprise de la conduite automobile ou l'utilisation de machines.

    Vous devez toujours demander l'avis de votre médecin.

    SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    L’utilisation concomitante de sufentanil et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés (pouvant apporter un soulagement de l’anxiété et des convulsions, permettre un relâchement des muscles et favoriser le sommeil) augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire) et de coma, et est susceptible d’engager le pronostic vital. Par conséquent, l’utilisation concomitante de ces médicaments doit être envisagée uniquement en l’absence de toute autre option de traitement réalisable. Toutefois, en cas de prescription simultanée de sufentanil avec des benzodiazépines et/ou des médicaments apparentés, votre médecin doit limiter la posologie et la durée de ces traitements concomitants. Veuillez informer votre médecin de tous les médicaments que vous prenez et respectez strictement ses recommandations posologiques. Il pourrait être utile d’informer vos amis ou vos proches afin qu’ils aient connaissance des signes et symptômes mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin en cas d’observation de ces symptômes.

    Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés en anesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence et familiarisés avec l'utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de tout le matériel d'anesthésie-réanimation nécessaire.

    Posologie

    La dose qui vous sera administrée par un professionnel de santé sera déterminée en fonction notamment :

    · de votre âge,

    · de votre poids,

    · de votre état général

    · du type d’anesthésie réalisée.

    Mode d’administration

    Ce médicament vous sera administré par voie intraveineuse (dans une veine) ou par voie péridurale (injection dans le bas du dos).

    Si vous avez utilisé plus de SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) que vous n’auriez dû

    SI TROP DE SUFENTANIL, vous a été administré, cela se traduit par une dépression respiratoire. Dans ce cas, votre médecin prendra les mesures nécessaires.

    Si vous oubliez d’utiliser SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale)

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale)

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Effets indésirables très fréquents (affectant plus de 1 personne sur 10)

    · Sédation.

    · Démangeaisons.

    Effets indésirables fréquents (affectant 1 à 10 personnes sur 100)

    · Tremblements du nouveau-né.

    · Vertiges.

    · Maux de tête.

    · Accélération du rythme cardiaque.

    · Hypertension.

    · Hypotension.

    · Pâleur.

    · Coloration bleutée de la peau (ongles et lèvres) du nouveau-né.

    · Vomissements.

    · Nausées.

    · Décoloration de la peau.

    · Contractions musculaires.

    · Rétention urinaire.

    · Incontinence urinaire.

    · Fièvre.

    Effets indésirables peu fréquents (affectant 1 à 10 personnes sur 1000)

    · Rhume

    · Allergie.

    · Indifférence

    · Nervosité

    · Difficulté à coordonner les mouvements.

    · Mouvements anormaux du nouveau-né.

    · Contractions musculaires involontaires et douloureuses.

    · Exagération des réflexes.

    · Augmentation du tonus musculaire.

    · Diminution de l'activité motrice du nouveau-né.

    · Somnolence.

    · Troubles de la vision.

    · Coloration bleutée de la peau (ongles et lèvres)

    · Trouble du rythme cardiaque.

    · Ralentissement du rythme cardiaque.

    · Irrégularités des contractions cardiaques.

    · Electrocardiogramme anormal.

    · Gêne respiratoire.

    · Diminution de la ventilation pulmonaire.

    · Altération de la voix.

    · Toux.

    · Hoquet.

    · Troubles respiratoires

    · Inflammation de la peau d'origine allergique.

    · Transpiration excessive.

    · Eruption cutanée étendue (également chez le nouveau-né).

    · Sécheresse de la peau

    · Douleur du bas du dos

    · Diminution du tonus musculaire du nouveau-né.

    · Rigidité musculaire.

    · Augmentation ou diminution de la température corporelle.

    · Frissons.

    · Douleur.

    · Réaction au site d'injection.

    · Douleur au site d'injection.

    Effets indésirables de fréquence inconnue (ne pouvant être connue à partir des données disponibles)

    · Réactions allergiques.

    · Coma.

    · Convulsion.

    · Contractions musculaires involontaires.

    · Rétrécissement de la pupille.

    · Arrêt cardiaque.

    · Malaise brutal avec chute de la pression artérielle.

    · Arrêt respiratoire.

    · Apnée.

    · Dépression respiratoire.

    · Œdème pulmonaire.

    · Contraction brusque des muscles du larynx.

    · Rougeur de la peau.

    · Spasmes musculaires.

    Enfants et adolescents

    On s’attend à ce que la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables soient les mêmes que chez l’adulte.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Avant dilution : conserver l'ampoule dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    Après dilution : « La stabilité physico-chimique du produit dilué dans du glucose 5 % ou du chlorure de sodium à 0,9 % a été démontrée pendant 24 heures à 25°C à l'abri de la lumière. Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.

    En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre +2°C et +8°C, à l'abri de la lumière, sauf dilution réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôlées et validées ».

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale)  

    · La substance active est :

    Sufentanil ..................................................................................................... 50 microgrammes

    Sous forme de citrate de sufentanil

    Pour 1 ml de solution injectable.

    · Les autres composants sont :

    Hydroxyde de sodium, chlorure de sodium, acide chlorhydrique, eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que SUFENTANIL MYLAN 50 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de solution injectable en ampoules de 5 ml. Boîtes de 5, 10, 20 ou 50.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, allée des Parcs

    69800 SAINT PRIEST

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, allée des Parcs

    69800 SAINT PRIEST

    Fabricant  

    MYLAN S.A.S.

    117, allée des Parcs

    69800 SAINT-PRIEST

    ou

    HAUPT PHARMA LIVRON

    Rue Comte de Sinard

    26250 LIVRON SUR DROME

    ou

    FEDERA S.A.

    Avenue Jean Jaures 71-B

    1030 BRUXELLES

    BELGIQUE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    A compléter ultérieurement par le titulaire

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    MISES EN GARDE SPECIALES

    Au début de son administration, ce médicament peut induire une rigidité musculaire.

    Cette rigidité peut être évitée en prenant les mesures suivantes :

    · l'injection doit être suffisamment lente lorsque le sufentanil est utilisé à faibles doses,

    · l'administration de relaxants musculaires immédiatement avant celle de ce médicament prévient la rigidité musculaire.

    Lors d'utilisation obstétricale par voie intraveineuse, le sufentanil sera administré après le clampage du cordon ombilical pour prévenir un éventuel effet dépresseur respiratoire chez le nouveau-né. Cependant, l’utilisation de la voie intraveineuse est contre-indiquée pendant l’accouchement ou avant le clampage du cordon ombilical.

    Comme pour les autres analgésiques de type morphinique, l'utilisation de SUFENTANIL MYLAN peut s'accompagner d'une dépression respiratoire (insuffisance respiratoire aiguë) qui peut persister quelques temps après l'opération.

    L’administration de ce médicament est à éviter avec la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.

    Posologie et mode d’administration

    Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés en anesthésie-réanimation ou en médecine d’urgence et familiarisés avec l’utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de tout le matériel d’anesthésie-réanimation nécessaire.

    Information pour la personne chargée de l'administration de SUFENTANIL MYLAN :

    La posologie est variable selon la technique anesthésique, l'état du patient et les modalités de contrôle de la ventilation.

    En fonction de ses différentes indications, le mode d'emploi et les posologies sont les suivants :

    · Chez l’adulte

    VOIE INTRAVEINEUSE.

    Anesthésie générale balancée :

    · Interventions de courte ou de moyenne durée (1 à 2 heures) : 0,1 à 2 microgrammes/kg à l'induction en association à un hypnotique et (ou) un agent anesthésique volatil et un agent myorelaxant.

    · Des doses de 10 à 25 microgrammes de sufentanil peuvent être réadministrées lors de l'entretien de l'anesthésie en fonction des signes cliniques d'allégement de l'analgésie et en fonction de la tolérance à la dose initiale ;

    · interventions chirurgicales majeures (durée supérieure à 2 heures) : la dose totale sera calculée sur la base d'une administration de 1 microgramme/kg/h, à adapter selon l'intervention chirurgicale, l'état du patient et des produits associés, 75 % de la dose totale pouvant être administré en bolus à l'induction et l'entretien assuré soit par des réinjections de 10 à 50 microgrammes en fonction des signes cliniques d'allégement de l'analgésie soit par une perfusion continue. Le sufentanil peut être associé à un hypnotique et (ou) un agent anesthésique volatil et un agent myorelaxant.

    Anesthésie analgésique (chirurgie cardio-vasculaire) :

    · Dose bolus à l'induction de 8 à 20 microgrammes/kg en association avec 100 % d'oxygène et un agent myorelaxant compatible avec l'état cardio-vasculaire du patient.

    · Un bolus supplémentaire de 5 à 10 microgrammes/kg doit être administré avant la sternotomie.

    · L'entretien est assuré soit par des doses répétées de 25 à 50 microgrammes administrées en fonction des signes d'allégement de l'analgésie et de la tolérance du patient au bolus initial soit par une perfusion continue.

    En comparaison aux autres morphiniques utilisés dans de tels protocoles, la dose des médicaments associés tels que anesthésiques volatils, benzodiazépines, doit en général être réduite.

    La dose totale administrée en chirurgie cardio-vasculaire est en moyenne de 12 à 30 microgrammes/kg avec un délai moyen d'extubation prévisible de 12 à 18 heures.

    Toutefois la posologie devra être ajustée en fonction des autres agents anesthésiques utilisés, des variations interindividuelles et du délai d'extubation.

    Sédation prolongée en unité de soins intensifs ou en réanimation, de patients ventilés de 0,2 à 2 microgrammes/kg/heure, selon le degré de sédation nécessaire et les doses respectives des produits éventuellement associés.

    VOIE PERIDURALE.

    Par voie péridurale les doses de sufentanil sont du même ordre que celle du fentanyl.

    Chirurgie générale (thoracique, urologique, orthopédique) :

    Une dose initiale de 0,75 microgramme/kg diluée dans 10 ml permet une analgésie de 4 à 8 heures. Des boli supplémentaires de 25 à 50 microgrammes peuvent être administrés en fonction des signes d'allégement de l'analgésie.

    Obstétrique :

    Dose bolus de 15 à 20 microgrammes diluée dans un volume de 10 ml associée à un anesthésique local telle la bupivacaïne (0,125 % - 0,25 %). Il est recommandé de ne pas dépasser la dose totale de 30 microgrammes de sufentanil.

    Analgésie post-césarienne :

    Dose bolus de 25 microgrammes diluée dans un volume de 10 ml, associée à un anesthésique local telle la bupivacaïne (0,125 % - 0,25 %). Il est recommandé de ne pas dépasser la dose totale de 30 microgrammes de sufentanil.

    Analgésie post-opératoire :

    Dose bolus de 0,75 microgramme/kg diluée dans un volume de 10 ml en dose unique ou répétée en fonction des signes d'allégement de l'analgésie (25 à 50 microgrammes), ou en perfusion à la dose de 0,2 à 0,3 microgramme/kg/h.

    · Chez l’enfant

    Voie intraveineuse

    Utilisation chez l‘enfant de plus d’un mois et chez l‘adolescent

    Le sufentanil doit être injecté lentement dans une veine par un médecin spécialisé en anesthésie. La posologie est déterminée par l’anesthésiste en fonction des la doses des agents anesthésiques associés ainsi que, du type et de la durée de l’intervention chirurgicale.

    Voie péridurale

    Utilisation chez l‘enfant de plus d’un an et chez l‘adolescent :

    Le sufentanil doit être injecté lentement dans l’espace péridural (colonne vertébrale) par un anesthésiste expérimenté dans les techniques d’anesthésie pédiatrique. La posologie dépend de l’utilisation concomitante d’anesthésiques locaux et de la durée d’analgésie nécessaire.

    Après administration par voie péridurale de sufentanil chez l’enfant ou l’adolescent, les signes de dépression respiratoire doivent être surveillés pendant au moins 2 heures.

    Mode d’emploi

    Si nécessaire, SUFENTANIL MYLAN peut être mélangé à des solutés salins ou glucosés. Ces dilutions sont compatibles avec les poches plastiques pour perfusion. Les dilutions doivent être utilisées dans les 24 heures suivant leur préparation.

    Comment casser l’ampoule.

    Vous devez porter des gants de protection lors de l’ouverture de l’ampoule.

    1- Maintenir l'ampoule entre le pouce et l'index en laissant dépasser le haut de l'ampoule.

    2- De l'autre main, saisir la partie supérieure de l'ampoule, l'index posé contre le col, et le pouce posé sur le point coloré, parallèlement aux anneaux (ou à l'anneau) de couleur.

    3- En maintenant le pouce sur le point, casser d'un mouvement sec le haut de l'ampoule en maintenant fermement le corps de l'ampoule dans la main.

    Toute exposition cutanée accidentelle doit donner lieu à un rinçage de la zone exposée à l’eau claire. Evitez d’utiliser du savon, de l’alcool ou tout autre nettoyant pouvant causer une abrasion chimique ou physique de la peau.