SOTALOL MYLAN 160 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : comprimé sécable
- Date de commercialisation : 17/12/1998
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : MYLAN SAS
Les compositions de SOTALOL MYLAN 160 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Comprimé | CHLORHYDRATE DE SOTALOL | 970 | 160 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
plaquette(s) PVC-Aluminium de 30 comprimé(s)
- Code CIP7 : 3487008
- Code CIP3 : 3400934870088
- Prix : 2,66 €
- Date de commercialisation : 07/09/1999
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 14/12/2021
SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de sotalol......................................................................................................... 160 mg
Pour un comprimé sécable.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
Prévention des récidives des :
· tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital : le traitement doit être instauré en milieu hospitalier sous monitorage ;
· tachycardies ventriculaires documentées symptomatiques et invalidantes en l'absence d'insuffisance cardiaque non contrôlée ;
· tachycardies supra-ventriculaires documentées en l'absence d'insuffisance cardiaque non contrôlée lorsque la nécessité d'un traitement est établie.
4.2. Posologie et mode d'administration
L'initiation du traitement ou le changement de posologie se feront après une évaluation médicale appropriée incluant contrôle ECG avec mesure du QT corrigé ainsi que le dosage de la kaliémie, évaluation de la fonction rénale en tenant compte des traitements associés (voir rubrique 4.5).
Comme avec les autres agents antiarythmiques, il est recommandé que le traitement par le sotalol soit initié et les doses augmentées sous surveillance ECG, car les effets pro-arythmiques peuvent survenir non seulement à l'initiation du traitement mais également à chaque changement de posologie.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de SOTALOL VIATRIS chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies.
Mode d’administration
La dose initiale sera de 80 mg en 1 ou 2 prises. La posologie doit être adaptée avec un intervalle de 2 ou 3 jours entre chaque augmentation afin d'obtenir l'état d'équilibre et permettre la surveillance de l'intervalle QT.
La plupart des patients répondent à une posologie, comprise entre 160 et 320 mg en 2 prises par jour. Chez certains patients ayant des troubles du rythme menaçant le pronostic vital, la posologie pourra être portée à 480 mg voire 640 mg. Pour ces patients, le rapport bénéfice/risque sera évalué.
Chez l'insuffisant rénal, la posologie sera ajustée en fonction de la clairance à la créatinine, le sotalol étant excrété principalement par le rein.
Clairance de la créatinine (mL/min)
Posologie recommandée
> 60
dose usuelle
30 - 60
demi-dose
10 - 30
quart de dose
< 10
éviter le traitement
Formule de Cockcroft et Gault
· Homme : (140 - âge) x poids (kg) / 72 x créatinine (mg/dL)
· Femme : idem x 0,85
Si la créatinine est exprimée en µmol/L, diviser sa valeur par 88,4 (1 mg/dL = 88,4 µmol/L)
Chez l'insuffisant hépatique, aucun ajustement posologique n'est nécessaire.
Ce médicament EST CONTRE-INDIQUE dans les situations suivantes :
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
· syndromes du QT long, congénitaux ou acquis ;
· torsades de pointes ;
· asthme et broncho-pneumopathies chroniques obstructives ;
· insuffisance cardiaque non contrôlée ;
· choc cardiogénique ;
· blocs auriculo-ventriculaires des 2ème et 3ème degrés non appareillés ;
· angor de Prinzmétal ;
· maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire) non appareillée ;
· bradycardie (< 45-50 battements/minute) ;
· phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques ;
· phéochromocytome non traité ;
· hypotension artérielle (exceptée celle due aux troubles du rythme) ;
· anesthésie entraînant une dépression myocardique ;
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min) ;
· acidose métabolique ;
· association avec l’un des médicaments suivants donnant des torsades de pointes:
o antiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine, disopyramide),
o antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone),
o inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine : citalopram, escitalopram,
o et autres médicaments tels que: diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, spiramycine IV, vincamine IV; dolasetron IV, domperidone, hydroxyzine, mequitazine, arsenieux, moxifloxacine, pipéraquine, prucalopride, toremifene, vandétanib.
(voir rubrique 4.5)
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Ce médicament EST GENERALEMENT DECONSEILLE dans les situations suivantes :
· en association avec :
o certains neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes : phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, pipotiazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride, sultopride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol, pipampérone), autres neuroleptiques (pimozide, flupentixol, fluphenazine, zuclopenthixol),
o les antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes: halofantrine, pentamidine, moxifloxacine, chloroquine, lumefantrine,
o certains antagonistes des canaux calciques: diltiazem, vérapamil.
o le fingolimod,
o l’hydroxychloroquine,
o la méthadone,
o l’arsenieux,
o le crizotinib,
o le délamanid,
o l’association sulfaméthoxazole/triméthoprime
(voir rubrique 4.5) ;
· au cours de l'allaitement.
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux : l'arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.
L'effet indésirable le plus sérieux des médicaments antiarythmiques est l'aggravation des arythmies pré-existantes ou le déclenchement de nouveaux troubles du rythme. Les produits qui allongent l'intervalle QT, dont le sotalol, peuvent provoquer des torsades de pointes.
Les facteurs favorisant cet effet ont été identifiés :
· intervalle QT spontanément long (> 450 ms) avant le traitement ;
· bradycardies (< 60 battements par minute) ;
· hypokaliémie ou hypomagnésémie, (notamment sous diurétiques proximaux) ;
· taux sériques élevés de sotalol, soit par surdosage, soit par accumulation au cours d'une insuffisance rénale ;
· associations à d'autres produits favorisant des torsades de pointes (voir rubriques 4.3 et 4.5) ;
· troubles graves du rythme ventriculaire ;
· les femmes paraissent avoir un risque accru de survenue de torsades de pointes.
Les torsades de pointes sont dose-dépendantes et de ce fait surviennent le plus souvent lors de l'initiation du traitement ou lors d'une augmentation de la posologie.
Elles peuvent être symptomatiques (syncopes), elles peuvent régresser spontanément, plus rarement dégénérer en fibrillation ventriculaire.
Dans les essais cliniques, chez des patients ayant des troubles du rythme ventriculaire comportant un risque vital (tachycardies ventriculaires soutenues ou fibrillations ventriculaires), l'incidence des pro-arythmies sévères (torsades de pointes ou nouvelles tachycardies ventriculaires ou fibrillations ventriculaires) fut inférieur à 2 % à des doses ≤ à 320 mg. L'incidence a plus que doublé pour des posologies plus élevées.
Dose journalière
(mg)
Incidence des pro-arythmies sévères (torsades de pointe)
Nombre de patients
(n)
1 - 80
0 %
(0/72)
81 - 160
0.5 %
(4/838)
161 - 320
1.8 %
(17/960)
321 - 480
4.5 %
(21/471)
481 - 640
4.6 %
(15/327)
> 640
6.8 %
(7/103)
Les patients qui présentent le risque le plus marqué de développer des effets pro-arythmiques graves sous sotalol (7%) sont ceux qui ont une tachycardie ventriculaire soutenue et une insuffisance cardiaque. Une initiation du traitement à 80 mg et une adaptation posologique progressive permettent de réduire le risque de survenue d'effets pro-arythmiques.
Un allongement de QTc supérieur à 450 ms nécessite une surveillance étroite et une réévaluation du rapport bénéfice/risque.
Précautions d'emploi
Une hypersensibilité aux catécholamines est observée chez les patients ayant arrêté les bêta-bloquants.
Des cas occasionnels d’exacerbations d’angor, d’arythmie et quelques cas d’infarctus du myocarde ont été rapportés après l’interruption brutale du traitement par un bêta-bloquant. Il est donc prudent de surveiller attentivement l’arrêt du traitement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique.
Si possible, le dosage doit être diminué progressivement sur une période de 1 à 2 semaines. L’arrêt brutal chez des patients présentant une arythmie peut démasquer une insuffisance coronaire latente.
· Bradycardie
Si la fréquence s'abaisse au-dessous de 50-55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée. La bradycardie majore le risque de survenue de torsades de pointes.
· Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré
Etant donné son effet dromotrope négatif, le sotalol doit être administré avec prudence aux patients présentant un bloc auriculo-ventriculaire du premier degré.
· Insuffisance cardiaque
Des précautions lors de l'initiation et de l'ajustement posologique avec le sotalol chez les patients avec dysfonction ventriculaire gauche contrôlés par un traitement (tel que inhibiteur de l'enzyme de conversion, diurétique, digitalique...) doivent être prises. Le sotalol du fait de ses propriétés bêta-bloquantes peut diminuer la contractilité myocardique et entraîner une décompensation brutale de l'insuffisance cardiaque sévère.
· Infarctus du myocarde récent
Chez les patients en post-infarctus, avec dysfonction ventriculaire gauche, le bénéfice/risque d'un traitement par le sotalol doit être évalué. Si ce traitement s'avère nécessaire, l'initiation ainsi que l'adaptation posologique doivent être étroitement suivies. Le sotalol devra être évité chez les patients ayant une fraction d'éjection ≤ 40 % sans arythmie ventriculaire grave.
· Perturbations électrolytiques
Le sotalol ne devra pas être utilisé chez les patients présentant une hypokaliémie ou une hypomagnésémie avant correction préalable du déséquilibre. L'équilibre électrolytique et acido-basique sera particulièrement suivi chez les patients en cas de diarrhée sévère ou prolongée ou chez les sujets recevant un traitement hypokaliémiant ou hypomagnésémiant.
· Réactions allergiques
Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu'en soit l'origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou en cours de traitement désensibilisant, le sotalol, en raison de ses propriétés bêta-bloquantes, peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l'adrénaline aux posologies habituelles.
· Thyrotoxicose
Le sotalol, en raison de ses propriétés bêta-bloquantes, est susceptible d'en masquer les signes cardiovasculaires.
· Psoriasis
Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêta-bloquant, l'indication mérite d'être pesée.
· Sujet âgé
Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite.
· Insuffisant rénal
En cas d'insuffisance rénale, il convient d'adapter la posologie à l'état de la fonction rénale.
· Sujet diabétique
Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l'auto-surveillance glycémique. Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
· Changements électrocardiographiques
Un allongement de l'intervalle QTc (> 450 ms) nécessite une surveillance étroite et une ré-évaluation du rapport bénéfice/risque. Le risque de torsades de pointes est proportionnel au degré d'allongement du QT.
· Anesthésie générale
Du fait de ses propriétés bêta-bloquantes, le sotalol peut entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d'hypotension. La poursuite du traitement par le sotalol diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l'anesthésiste que le patient est traité par le sotalol.
Si l'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures est considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
Dans certains cas, le traitement par le sotalol ne peut être interrompu.
Chez les malades atteints d'insuffisance coronaire, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque lié à l'arrêt brutal des bêta-bloquants.
En cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit être protégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisante d'atropine renouvelée selon les besoins.
L'anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
· Sportifs
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
Examens paracliniques
Interaction avec des tests de laboratoire : la présence de sotalol dans l’urine peut provoquer une fausse élévation de la métanéphrine urinaire lors de la mesure par méthode photométrique. L’urine des patients susceptibles d’être atteints d’un phéochromocytome et qui sont traités par le sotalol, doit être analysée par chromatographie liquide haute performance avec phase d’extraction solide.
· Excipient
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le cas notamment des antiarythmiques de la classe Ia, des béta-bloquants, de certains antiarythmiques de la classe III, de certains antagonistes du calcium, de la digoxine, de la pilocarpine, des anticholinestérasiques …etc.
De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l’automatisme, de la conduction et de la contractilité cardiaques. L’association d’antiarythmiques de classes différentes peut apporter un effet thérapeutique bénéfique, mais s’avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l’ECG. L’association d’antiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone, disopyramide, quinidiniques, sotalol…) est contre-indiquée.
L’association d’antiarythmiques de même classe est déconseillée, sauf cas exceptionnel, en raison du risque accru d’effets indésirables cardiaques.
L’association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculo-ventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique et un contrôle de l’ECG.
La torsade de pointe, trouble du rythme cardiaque grave, peut être provoquée par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment les antiarythmiques de classe Ia et III et certains neuroleptiques. D’autres molécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.
L’utilisation d’un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois certains d’entre eux, en raison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, de l’hydroxychloroquine, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), de l'arsénieux, du crizotinib, du cotrimoxazole et des neuroleptiques.
A noter que le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes, suite à un arbitrage européen.
Associations contre-indiquées
+ Torsadogènes (sauf arsénieux, antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone, hydroxychloroquine) :amiodarone, citalopram, cocaïne, disopyramide, dompéridone, dronédarone, érythromycine par voie IV, escitalopram, hydroquinidine, hydroxyzine, méquitazine, moxifloxacine, pipéraquine, quinidine, spiramycine, toremifène, vandétanib, vincamine par voie IV).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Associations déconseillées
+ Fingolimod.
Potentialisation des effets bradycardisants pouvant avoir des conséquences fatales.
Les bêtabloquants sont d’autant plus à risque qu’ils empêchent les mécanismes de compensation adrénergique.
Surveillance clinique et ECG continu pendant 24 heures suivant la première dose.
+ Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Antagonistes des canaux calciques bradycardisants (diltiazem et vérapamil).
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillance cardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
+ Crizotinib.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique réguliers.
+ Délamanid.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique réguliers.
+ Hydroxychloroquine.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Méthadone.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Sulfaméthoxazole / triméthoprime.
Risque de troubles ventriculaires, notamment de torsades de pointes. Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Anesthésiques volatils halogénés (desflurane, halothane, isoflurane, méthoxyflurane, sévoflurane).
Réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants. L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l'intervention par les bêta-mimétiques.
En règle générale, ne pas arrêter le sotalol et, de toute façon, éviter l'arrêt brutal.
Informer l'anesthésiste de ce traitement.
+ Macrolides (azithromycine, clarithromycine, roxithromycine) .
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.
+ Propafénone.
Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance clinique et ECG.
+ Autres bradycardisants (acébutolol, ambémonium, amiodarone, aténolol,bétaxolol, bisoprolol, cartéolol, carvédilol, céliprolol, clonidine, crizotinib, digoxine, diltiazem, disopyramide, donépézil, dronédarone, esmolol, fampridines, fingolimod, galantamine, hydroquinidine, ivabradine, labétalol, lévobunolol, méfloquine, métoprolol, midodrine, nadolol, nébivolol, néostigmine, pasiréotide, pilocarpine, pindolol, propranolol, pyridostigmine, quinidine, rivastigmine, tertatolol, thalidomide, timolol, vérapamil).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Antihypertenseurs centraux (clonidine, guanfacine, méthyldopa, moxonidine, rilménidine).
Augmentation importante de la pression artérielle en cas d'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central.
Éviter l'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central.
Surveillance clinique.
+ Hypokaliémiants (altizide, amphotéricine B (voie IV), bendrofluméthiazide, bétaméthasone, bisacodyl, boldo, bourdaine, bumétamide, cascara, cascara sagrada, chlortalidone, ciclétanine, clopamide, cortisone, cortivazol, dexaméthasone, fludrocortisone, furosémide, hydrochlorothiazide, hydrocortisone, indapamide, méthyclothiazide, méthylprednisolone, pirétanide, prednisolone, prednisone, réglisse, rhubarben ricin, ricinus communis, sene, sene de l’inde, sodium (docusate de), sodium (picosulfate de), sodium (ricinoléate de), tétracosactide, triamcinolone).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Insuline, sulfamides hypoglycémiants (glibenclamide, gliclazide, glimépiride, glipizide, tolbutamide), glinides (natéglinide, répaglinide), gliptines (linagliptine, saxagliptine, sitagliptine, vildagliptine).
Tous les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l'hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie.
Prévenir le patient et renforcer, surtout en début de traitement, l'autosurveillance glycémique.
+ Lidocaïne par voie IV.
Augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne avec possibilité d'effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution de la clairance hépatique de la lidocaïne).
Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant l'association et après l'arrêt du bêtabloquant.
Adaptation si besoin de la posologie de la lidocaïne.
+ Ondansétron.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.
+ Fluoroquinolones (ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.
+ Anagrélide.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.
+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol).
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
Associations à prendre en compte
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (acéclofénac, acide méfénamique, acide niflumique, acide tiaprofénique, alminoprofène, célécoxib, dexkétoprofène trométamol, diclofénac, étodolac, fénoprofène, flurbiprofène, ibuprofène, indométacine, kétoprofène, méloxicam, morniflumate, nabumétone, naproxène, nimésulide, parécoxib, piroxicam, piroxicam-bétadex, rofécoxib, sulindac, ténoxicam,).
Réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
+ Dihydropyridines (amlodipine, clévidipine, félodipine, iscradipine, lacidipine, lercanidipine, manidipine, nicardipine, nifédipine, nimodipine, nitrendipine).
Hypotension, défaillance cardiaque chez les patientsen insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs). Le bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
+ Dipyridamole (voie IV).
Majoration de l'effet antihypertenseur.
+ Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, silodosine, tamsulosine, térazosine).
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatique majoré.
+ Antihypertenseurs alphabloquants (doxazocine, prazosine, urapidil).
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
+ Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique (alfuzosine, alimémazine, alizapride, amantadine, amisulpride, amitriptyline, amoxapine, apomorphine, aripiprazole, avanafil, baclofène, bromocriptine, chlorpromazine, clomipramine, clozapine, cyamémazine, dinitrate d’isosorbide, dosulépine, doxazosine, doxépine, dropéridol, entacapone, flupentixol, fluphenazine, halopéridol, imipramine, isosorbide, lévodopa, lévomepromazine, lévosimendan, lisuride, loxapine, maprotiline, métopimazine, molsidomine, nicorandil, olanzapine, oxomémazine, palipéridone, penfluridol, pergolide, périndopril, pimozide, pipampérone, pipotiazine, piribédil, pramipexole, prazosine, prométhazine, propériciazine, quétiapine, rasagiline, riociguat, rispéridone, ropinirole, rotigotine, sélégiline, sildénafil, silodosine, sulpiride, tadalafil, tamsulosine, térazosine, tiapride, tolcapone, trimipramine, trinitrine, vardénafil, vortioxetine, zuclopenthixol).
Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.
+ Bêta-2 mimétiques (bambuterol, indacatérol, olodatérol, salbutamol, terbutaline, vilantérol).
Risque de moindre efficacité réciproque par antagonisme pharmacodynamique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Bien qu’il n’y ait pas d’études cliniques adéquates chez la femme enceinte, il a été montré que le sotalol traversait la barrière placentaire et se retrouvait dans le liquide amniotique.
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence uneffet tératogène. Il a été montré que le sotalol traversait le placenta. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et les résultats d'études prospectives contrôlées avec quelques bêta-bloquants n'ont pas fait état de malformations à la naissance.
D’autre part, chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêta-bloquante persiste plusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une bradycardie, une hypotension, une détresse respiratoire, ou une hypoglycémie ; mais le plus souvent, cette rémanence est sans conséquence clinique.
Il peut néanmoins survenir, par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation, une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (voir rubrique 4.9), tout en évitant les solutés de remplissage (risque d'OAP).
En conséquence, ce médicament, dans les conditions normales d'utilisation, peut être prescrit pendant la grossesse si besoin. Cependant, en cas de traitement jusqu'à l'accouchement, une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée.
Allaitement
Le sotalol est fortement excrété dans le lait (voir rubrique 5.2).
La survenue d'hypoglycémie et de bradycardie a été décrite pour certains bêta-bloquants peu liés aux protéines plasmatiques. En conséquence, l’allaitement est déconseillé au cours du traitement par sotalol. La décision d’arrêter l’allaitement ou le traitement par sotalol sera prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Aucune donnée sur la fertilité n’est disponible.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de sécurité Les effets indésirables les plus fréquents du sotalol viennent de ses propriétés bêta-bloquantes. Ils sont habituellement de nature transitoire et nécessitent rarement l'interruption du traitement. Ils disparaissent habituellement avec une réduction de posologie. Les effets indésirables les plus graves sont ceux dus aux effets pro-arythmiques, comprenant notamment les torsades de pointes (voir rubrique 4.4).
Tableau résumant les effets indésirables
Les effets indésirables sont listés par classe de système d’organes et par fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (> 1/10), fréquent (> 1/100, <1/10), peu fréquent (> 1/1 000, <1/100), rare (> 1/10000, <1 000), très rare (< 1/10000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquent
Fréquent
Œdème
Asthénie, fièvre, fatigue
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence indéterminée
Hypoglycémie
Affections du système nerveux
Très fréquent
Fréquent
Céphalées, vertiges
Paresthésie, syncope, prodromes de syncope, dysgueusie
Affections musculo-squelettique et systémiques
Fréquent
Contractures musculaires, myalgie, arthralgie
Affections gastro-intestinales
Très fréquent
Fréquent
Vomissement, diarrhée
Douleur abdominale, dyspepsie, nausées, flatulence
Affections cardiaques
Très fréquent
Fréquent
Fréquence indéterminée
Bradycardie, douleur thoracique, palpitations
Torsade de pointes, insuffisance cardiaque, hypotension, arythmie
Bloc auriculoventriculaire, angine de poitrine
Affections vasculaires
Fréquent
Hypotension, maladie vasculaire périphérique (syndrome de Raynaud, claudication intermittente)
Affections psychiatriques
Très fréquent
Fréquent
Troubles du sommeil
Dépression, anxiété, sautes d’humeur
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquent
Dysfonction sexuelle
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent
Fréquence indéterminée
Rash, psoriasis
Alopécie, prurit, hyperhidrose
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très fréquent
Fréquence indéterminée
Dyspnée
Bronchospasme
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquence indéterminée
Thrombocytopénie
Affections oculaires
Fréquence indéterminée
Vision trouble
Conditions socio-environnementales
Fréquent
Déficience auditive
Très fréquent
ECG anormal
Au plan biologique
On a pu observer, dans de rares cas, l'apparition d'anticorps antinucléaires ne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Le surdosage accidentel ou intentionnel avec le sotalol a rarement été cause de décès. La réduction des taux plasmatiques de sotalol obtenue par hémodialyse est importante.
Les signes les plus courants notés en cas de surdosage sont les suivants : bradycardie, insuffisance cardiaque congestive, hypotension, bronchospasme, hypoglycémie.
En cas de surdosage massif intentionnel (2 à 16 g) les symptômes suivants ont été rapportés : hypotension, bradycardie, bloc auriculo-ventriculaire, allongement de l'intervalle QT, complexes d'extrasystoles, tachycardie ventriculaire, torsades de pointes.
En cas de :
· bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l'administration d'atropine 0,5 à 2 mg par voie IV, de glucagon à la dose de 1 mg renouvelable, suivis si nécessaire d'isoprénaline 25 µg en injection lente ou de dobutamine 2,5 à 10 µg/kg/min ;
· bloc auriculo-ventriculaire de 2ème ou 3ème degré: traitement par entraînement électrosystolique ;
· bronchospasme: traitement par théophylline ou aérosol Bêta2- stimulant ;
· torsades de pointes: traitement par choc électrique externe, entraînement électrosystolique et/ou sulfate de magnésium.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par sotalol :
· glucagon sur la base de 0,3 mg/kg;
· hospitalisation en soins intensifs;
· isoprénaline et dobutamine: les posologies en général élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée (voir rubrique 4.6).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Le sotalol est un antiarythmique possédant à la fois des propriétés de classe II (bêta-bloquant non sélectif dépourvu d'activité sympathomimétique intrinsèque et d'effet stabilisant de membrane) et des propriétés de classe III (prolongation de la durée des potentiels d'action cardiaques).
Electrophysiologie
Le sotalol ralentit la fréquence cardiaque, la vitesse de conduction auriculo-ventriculaire (allongement de l'intervalle PR) augmente la période réfractaire de la jonction auriculo-ventriculaire, prolonge l'intervalle QT et QTc, sans modifier la dépolarisation ventriculaire (absence de modification significative de la durée de QRS). Il prolonge la durée des périodes réfractaires auriculaires, ventriculaires et celles des voies accessoires (dans le sens antérograde et rétrograde).
Hémodynamique
Du fait de ses propriétés bêta-bloquantes le sotalol diminue la force de contraction cardiaque. Ses propriétés de classe III à l'inverse entraînent un effet inotrope positif. Bien que le sotalol soit habituellement bien toléré d'un point de vue hémodynamique, la prudence s'impose en cas de fonction ventriculaire altérée. Comme tous les bêta-bloquants, le sotalol entraîne une baisse des pressions systolique et diastolique de l'hypertendu.
Efficacité et sécurité cliniques
Dans une étude (ESVEM), l'objectif était de comparer le choix d'un traitement antiarythmique (sotalol, procaïnamide, quinidine, mexilétine, propafénone, imipramine et pirménol) guidé par la stimulation ventriculaire programmée (SVP) ou le Holter ECG chez 486 patients ayant des antécédents de tachycardie ventriculaire (TV) soutenue ou fibrillation ventriculaire (FV). Ces épisodes de TV soutenue et FV devaient être inductibles à la SVP et les patients devaient avoir au moins 10 extrasystoles ventriculaires par heure documentées par Holter ECG.
Parmi les 296 patients ayant une réponse positive en aiguë à l'un des 7 anti-arythmiques et recevant cette thérapeutique au long cours, les patients traités par sotalol ont par rapport aux autres médicaments le taux de mortalité à 2 ans le plus bas (13% vs 22%), le taux de récidive à 2 ans des TV le plus bas (30% vs 60%) et le taux d'arrêt de traitement le plus faible (38% vs 75-80%).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La concentration plasmatique maximale est atteinte en 2,5 à 4 heures après l'administration orale et l'état d'équilibre plasmatique est atteint en 2 à 3 jours. La biodisponibilité est supérieure à 90% et montre peu de variations interindividuelles. On note une bonne corrélation entre la dose administrée et les taux plasmatiques.
La biodisponibilité est réduite de 20% environ lorsque le produit est administré avec un repas.
Distribution
Le volume apparent de distribution est de 1,2 à 2,4 l/kg. Le taux de liaison aux protéines est négligeable, facilitant la diffusion tissulaire du sotalol. Le sotalol passe faiblement la barrière hématoencéphalique (concentration cérébrospinale < 10% des concentrations plasmatiques).
Biotransformation
Le sotalol n'est pas métabolisé.
Demi-vie plasmatique
10 à 20 heures chez un sujet à fonction rénale normale.
Elimination
Le sotalol est éliminé par le rein. 80 à 90% de la dose administrée sont retrouvés dans les urines sous forme inchangée.
Un ajustement posologique est nécessaire en cas d'insuffisance rénale (voir rubrique 4.2).
L'âge ne modifie pas de façon significative les paramètres pharmacocinétiques bien que l'altération de la fonction rénale chez les personnes âgées puisse diminuer le taux d'élimination favorisant ainsi une accumulation croissante du sotalol.
Passage placentaire
Le sotalol passe la barrière placentaire. Le rapport concentration sang du cordon/sang maternel est de 1,05/1
L'excrétion dans le lait maternel est importante. Le rapport concentration dans le lait/concentration plasmatique est de 5/1.
5.3. Données de sécurité préclinique
Hydrogénophosphate de calcium anhydre, povidone K30, amidon de maïs, carboxyméthylamidon sodique, talc purifié, stéarate de magnésium.
5 ans pour le conditionnement en flacon (polypropylène).
4 ans pour le conditionnement sous plaquette (PVC/Aluminium).
Après première ouverture du flacon : 30 jours.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30, 90 ou 180 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
30 comprimés en flacon (Polypropylène) avec bouchon (PE).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 348 701 4 9 : 30 comprimés en flacon (Polypropylène).
· 34009 348 700 8 8 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 373 840 4 9 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 373 841 0 0 : 180 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 14/12/2021
SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable
Chlorhydrate de sotalol
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable ?
3. Comment prendre SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : bêta-bloquant non sélectif - code ATC : C07AA07.
Ce médicament est indiqué dans la prévention des récidives de certains troubles cardiaques.
Ne prenez jamais SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable dans les cas suivants :
· certaines anomalies électriques cardiaques ;
· asthme et maladies des bronches et des poumons avec encombrement ;
· insuffisance cardiaque non contrôlée ;
· choc d'origine cardiaque ;
· certains troubles de la conduction ou du rythme cardiaque sans pacemaker ;
· angor de Prinzmétal (angine de poitrine) ;
· phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques ;
· phéochromocytome non traité (production excessive d'hormones provoquant une hypertension artérielle sévère) ;
· tension artérielle basse,
· anesthésie entraînant une dépression du muscle cardiaque ;
· insuffisance rénale grave ;
· acidose métabolique (acidité élevée du sang) ;
· en association à des médicaments pouvant donner des troubles sévères du rythme cardiaque :
o quinidine, hydroquinidine, disopyramide, amiodarone, dronédarone (médicaments antiarythmiques),
o diphémanil, vincamine par voie intraveineuse (autres médicaments du système cardiovasculaire),
o érythromycine par voie intraveineuse, spiramycine par voie intraveineuse, moxifloxacine (médicaments antibiotiques),
o méquitazine (médicaments antiallergique),
o arsénieux
o citalopram, escitalopram (médicaments antidépresseurs),
o dolasétron par voie intraveineuse,
o dompéridone (médicament anti nauséeux, anti vomitif),
o hydroxyzine (médicament pour lutter contre l’anxiété),
o pipéraquine (médicament antiparasitaire),
o prucalopride (médicament améliorant la motilité de l’intestin),
o vandetanib (médicament anticancéreux),
o torémifène (médicament antiestrogène).
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable.
Ce médicament NE DOIT GENERALEMENT PAS être utilisé :
· au cours de l'allaitement.
La posologie optimale doit être atteinte de façon progressive.
Ne jamais interrompre brutalement le traitement dans l’angor : l'arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.
Par ses propriétés antiarythmiques, le sotalol peut entraîner des troubles du rythme cardiaque (voir rubrique « Autres médicaments et SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable »).
NE JAMAIS LAISSER A LA PORTEE DES ENFANTS
Prévenir votre médecin en cas de diabète, insuffisance rénale, certaines maladies des artères (syndrome de Raynaud). Si vous devez subir une intervention chirurgicale, avertissez l'anesthésiste que vous prenez ce médicament.
Enfants
Sans objet.
Autres médicaments et SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable
Veuillez indiquer à votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament.
· Enparticulier:
o certains neuroleptiques (chlorpromazine, lévomépromazine, cyamémazine, sulpiride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, pipampérone, pipotiazine, zuclopenthixol),
o l’halofantrine, luméfantrine, chloroquine, pentamidine (antiparasitaires)
o la méthadone (traitement de substitution des pharmacodépendances aux opiacés),
o l’hydroxychloroquine (traitement de la polyarthrite rhumatoïde),
o le fingolimod (traitement de la sclérose en plaques),
o diltiazem, vérapamil (médicaments pour le cœur),
o le crizotinib (anticancéreux),
o le délamanid, les fluoroquinolones (ciprofloxacine, léevofloxacine, norfloxacine) ou l’association sulfaméthoxazole/triméthoprime (antibiotiques).
SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable avec des aliments, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
Prévenir le médecin en cas de grossesse. Le sotalol passe la barrière placentaire.
L’utilisation de SOTALOL VIATRIS n’est pas recommandée pendant la grossesse sauf si les bénéfices attendus justifient les risques éventuels.
Chez le nouveau-né de mère traitée par SOTALOL VIATRIS, l’action du médicament peut persister plusieurs jours après la naissance. En cas de traitement jusqu’à l’accouchement, votre bébé devra être surveillé les 3 à 5 premiers jours de vie.
Allaitement
Ce médicament passe dans le lait maternel. En conséquence, à cause du risque potentiel d’effets indésirables chez le nouveau-né, l'allaitement est déconseillé en cas de nécessité de traitement par ce médicament.
D’UNE FACON GENERALE, IL CONVIENT, AU COURS DE LA GROSSESSE ET DE L’ALLAITEMENT DE TOUJOURS DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN AVANT D’UTILISER UN MEDICAMENT.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Sans objet.
SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable contient du sodium.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin. Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.
Posologie
La posologie est variable, adaptée à chaque patient.
Dans tous les cas se conformer strictement à l’ordonnance de votre médecin.
Mode et voie d'administration
Voie orale.
Fréquence d'administration
Les comprimés doivent être avalés avec une boisson sans les croquer, de préférence le matin.
Durée du traitement
DANS TOUS LES CAS SE CONFORMER STRICTEMENT A L’ORDONNANCE DE VOTRE MEDECIN.
Si vous avez pris plus de SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable que vous n’auriez dû :
Si vous oubliez de prendre SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable :
En cas d'oubli, prendre dès que possible votre comprimé et poursuivre votre traitement normalement.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable :
Sans objet.
Les effets indésirables suivants ont été observés :
Très fréquent (peut affecter plus d’une personne sur 10) :
· bradycardie (ralentissement du cœur) ;
· douleurs thoraciques ;
· palpitations ;
· oedèmes (gonflements) ;
· troubles de l'électrocardiogramme ;
· dyspnée (difficulté respiratoire) ;
· vomissements ;
· diarrhée ;
· vertiges ;
· céphalées ;
· troubles du sommeil.
Fréquent (peut affecter jusqu’à 1 personne sur 10) :
· arythmie (troubles du rythme cardiaque) ;
· asthénie (faiblesse) ;
· syncope (évanouissement) ;
· insuffisance cardiaque ;
· présyncope (lipothymie) ;
· torsades de pointes (un type d'arythmie) ;
· éruption cutanée ;
· psoriasis ;
· nausées ;
· dyspepsie (digestion perturbée) ;
· maux d'estomac ;
· ballonnement ;
· dysgueusie (troubles du goût) ;
· crampes musculaires ;
· myalgie (douleurs musculaires) ;
· arthralgie (douleurs articulaires) ;
· fatigue ;
· picotements ;
· dépression ;
· anxiété ;
· sautes d'humeur ;
· trouble sexuel ;
· pression artérielle basse ;
· débit sanguin limité des extrémités (provoquant des doigts et des orteils froids et / ou bleus, des jambes douloureuses lors de la marche - maladie de Raynaud),
· déficience auditive.
Fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :
· hypoglycémie ;
· fièvre ;
· troubles de la vision ;
· bloc cardiaque ;
· angine de poitrine ;
· bronchospasme ;
· prurit (démangeaisons) ;
· alopécie (perte de cheveux qui démange) ;
· hyperhidrose (transpiration excessive
Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, ou si certains effets indésirables deviennent graves, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Pas de précautions particulières de conservation.
Conditionnement en flacon uniquement :
A utiliser dans les 30 jours après ouverture.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable
chlorhydrate de sotalol................................................................................................... 160 mg
pour un comprimé sécable.
· Les autres composants sont :
hydrogénophosphate de calcium anhydre, povidone K30, amidon de maïs, carboxyméthylamidon sodique, talc purifié, stéarate de magnésium.
Qu’est-ce que SOTALOL VIATRIS 160 mg, comprimé sécable et contenu de l’emballage extérieur ?
Ce médicament se présente sous forme de comprimé sécable.
Boîte de 30, 90 ou 180 comprimés sécables sous plaquettes.
Boîte de 30 comprimés sécables en flacon (PEHD) avec bouchon (PP)
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
VIATRIS SANTE
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
BALDOYLE INDUSTRIAL ESTATE
DUBLIN 13
IRLANDE
ou
VIATRIS SANTE
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
ou
VIATRIS SANTE
360, AVENUE HENRI SCHNEIDER
69330 MEYZIEU
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).