SEVORANE

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Inhalée
  • Code CIS : 66282739
  • Description : Classe pharmacothérapeutique ANESTHESIQUES GENERAUX - code ATC : N01AB08.Ce médicament est utilisé en inhalation au cours d'anesthésie générale.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : liquide pour inhalation par vapeur
    • Date de commercialisation : 10/07/1995
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen

    Les compositions de SEVORANE

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Liquide SEVORANE 77978 100 ml SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 flacon(s) polyéthylène naphtalate brun de 250 ml muni d'un système de fermeture fixe Quik-Fil

    • Code CIP7 : 5631627
    • Code CIP3 : 3400956316274
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 05/11/2002
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 22/04/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Sévoflurane*......................................................................................................................... 100 ml

    Pour 100 ml de liquide pour inhalation par vapeur.

    *Stabilisant : eau (à l’état de traces).

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Liquide pour inhalation par vapeur.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Anesthésie générale par inhalation, utilisable en induction et entretien, pour les patients hospitalisés ou ambulatoires, chez l'adulte et chez l'enfant.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    · Propriétés physicochimiques : le sévoflurane est un liquide clair, incolore. Une protection contre les acides de Lewis environnementaux est assurée par la présence d’au moins 300 ppm d’eau. Aucun autre adjuvant ou stabilisant n’est utilisé. Le sévoflurane est non inflammable et non explosif, selon les exigences de la Commission Electrotechnique Internationale 601-2-13. Le sévoflurane n’est pas âcre. Il est miscible à l’éthanol, l’éther, le chloroforme, l’éther de pétrole et légèrement soluble dans l’eau.

    · Des évaporateurs spécialement calibrés pour le sévoflurane doivent être utilisés afin de contrôler avec précision la concentration de l'anesthésique délivrée.

    · La concentration alvéolaire minimale (CAM) du sévoflurane est fonction de l’âge et de la composition du gaz vecteur.

    · La CAM du sévoflurane est plus faible chez les sujets âgés et lorsque le gaz vecteur est un mélange oxygène-protoxyde d’azote.

    · Le choix de recourir ou non à une prémédication ainsi que le choix de la prémédication sont fonction des besoins de chaque patient et laissés à la discrétion de l'anesthésiste.

    Dégradation du sévoflurane

    Le sévoflurane est stable lorsqu'il est conservé dans des conditions normales d'éclairage. Aucune dégradation perceptible du sévoflurane ne se produit en présence d'acides forts ou de chaleur. Le sévoflurane n'est pas corrosif en contact avec l'acier inoxydable, le laiton, l'aluminium, le laiton nickelé, le laiton chromé ou l'alliage de cuivre et de béryllium.

    Une dégradation chimique peut se produire lorsque l'anesthésique inhalé entre en contact avec l'absorbeur de CO2 dans l'appareil d'anesthésie. Lorsqu'il est utilisé conformément aux instructions avec des absorbeurs frais, le sévoflurane subit une dégradation minime et ses produits de dégradation sont indétectables ou non toxiques. La dégradation du sévoflurane et la formation de produits de dégradation sont accentuées en cas d'augmentation de la température de l'absorbeur, d'emploi d'un absorbeur de CO2 deshydraté (particulièrement ceux qui contiennent de l'hydroxyde de potassium, comme le BaralymeÒ), d'augmentation de la concentration de sévoflurane et de diminution du débit de gaz frais. Le sévoflurane peut subir une dégradation alcaline par deux voies. La première résulte de la perte de fluorure d'hydrogène avec formation de pentafluoro-isopropanyl-fluorométhyl éther (PIFE, plus connu sous le nom de composé A). La seconde voie de dégradation du sévoflurane se produit uniquement en présence d'absorbeurs de CO2 deshydraté et entraîne la décomposition du sévoflurane en hexafluoro-isopropanol (HFIP) et en formaldéhyde. Le HFIP est une substance inactive et non génotoxique, rapidement glycuroconjuguée et éliminée, qui a une toxicité comparable à celle du sévoflurane. Le formaldéhyde est quant à lui présent dans les processus métaboliques normaux. En contact avec un absorbeur très deshydraté, le formaldéhyde peut être dégradé à son tour en méthanol et en formiate. Le formiate peut contribuer à la formation de monoxyde de carbone en présence de températures élevées. Le méthanol peut réagir avec le composé A pour produire le composé B par ajout du groupement méthoxy. Le composé B peut subir une dégradation supplémentaire par perte de fluorure d'hydrogène pour former les composés C, D et E. En présence d'absorbeurs très deshydratés, particulièrement ceux qui contiennent de l'hydroxyde de potassium (comme le BaralymeÒ), la formation de formaldéhyde, de méthanol, de monoxyde de carbone, de composé A et peut-être d'autres de ses produits de dégradation, les composés B, C et D, peut survenir.

    4.2.1 Induction de l’anesthésie :

    La posologie doit être individualisée et ajustée pour obtenir l'effet souhaité en fonction de l'âge et de l'état clinique du patient. Un agent hypnotique peut être administré par voie intraveineuse préalablement à l'inhalation de sévoflurane.

    Le sévoflurane est administré avec de l'oxygène seul ou avec un mélange oxygène/protoxyde d'azote. Des concentrations maximales inspirées de sévoflurane de 8 % produisent habituellement une anesthésie de stade chirurgical en moins de 2 minutes chez l'adulte et l'enfant. Après la perte de conscience, la concentration inspirée sera adaptée à la profondeur de l'anesthésie souhaitée.

    4.2.2 Entretien de l’anesthésie :

    Le stade chirurgical de l’anesthésie est entretenu avec une concentration inhalée de sévoflurane de 0,5 à 3 % avec ou sans utilisation concomitante de protoxyde d’azote.

    Tableau 1 - Valeurs de CAM en fonction de l'âge des patients

    Age du patient

    Sévoflurane dans

    100 % d'O2

    Sévoflurane dans

    65 % N2 O / 35 % O2

    0 - 1 mois*

    1-<6 mois

    <3 ans

    3-12 ans

    25 ans

    40 ans

    60 ans

    80 ans

    3,3 %

    3,0 %

    2,8 %

    2,5 %

    2,6 %

    2,1 %

    1,7 %

    1,4 %

    2,0 %**

    1,4 %

    1,1 %

    0,9 %

    0,7 %

    * Enfants nés à terme. La CAM n'a pas été déterminée chez les enfants prématurés.

    ** Pour les enfants de 1 à <3 ans, le mélange 60 % N2O / 40 % O2 a été utilisé.

    4.2.3 Réveil :

    Les délais de réveil sont généralement plus courts après une anesthésie au sévoflurane qu’avec les autres agents anesthésiques volatils. De ce fait, il peut être nécessaire de débuter l’analgésie post-opératoire plus précocement.

    4.2.4 Posologie chez l’insuffisant rénal ou hépatique :

    Des concentrations inhalées de sévoflurane de 0,4 à 2,3 % associées au mélange protoxyde d’azote/oxygène ont été utilisées sans inconvénient particulier chez l’insuffisant rénal ou hépatique.

    Sujet âgé :

    Chez les sujets âgés, la CAM diminuant avec l’âge, des concentrations moins importantes de sévoflurane seront nécessaires.

    La concentration moyenne de sévoflurane nécessaire pour atteindre la CAM chez une personne de 80 ans est approximativement 50 % plus faible que chez une personne de 20 ans.

    Population pédiatrique

    Les valeurs de CAM chez l’enfant sont présentées dans le tableau 1, en fonction de l’âge.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité au sévoflurane ou à d’autres agents anesthésiques halogénés (par exemple antécédents de troubles des fonctions hépatiques, de fièvre ou d'hyperleucocytose inexpliquées après une anesthésie par l'un de ces agents).

    · Patients ayant une prédisposition génétique connue ou suspectée à l’hyperthermie maligne.

    · Patients chez qui l’anesthésie générale est contre-indiquée.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde

    Le sévoflurane ne doit être utilisé qu’en présence d’un anesthésiste-réanimateur disposant d’un matériel complet d’anesthésie et de réanimation.

    Tout l'équipement permettant de maintenir les voies aériennes libres, la ventilation artificielle, la mise sous oxygénothérapie et la réanimation cardiovasculaire doit être disponible immédiatement.

    Comme les anesthésiques volatils ont des propriétés physiques différentes, seuls les évaporateurs spécialement calibrés pour le sévoflurane doivent être utilisés. L’administration d’une anesthésie générale doit être individualisée et ajustée sur la réponse du patient.

    Remplacement des absorbeurs de dioxyde de carbone (CO2) déshydratés

    Des réactions entraînant un dégagement de chaleur peuvent survenir avec tous les agents halogénés, y compris le sévoflurane et les absorbeurs de CO2.

    De rares cas isolés de chaleur excessive, de dégagements de fumée et/ou de combustion spontanée dans des appareils d'anesthésie ont été rapportés durant l'utilisation de sévoflurane en présence d'absorbeurs de CO2 déshydratés notamment ceux contenant de l'hydroxyde de potassium.

    Une augmentation particulièrement lente ou une diminution inattendue de la concentration de sévoflurane délivrée dans la branche inspiratoire par rapport au réglage de l'évaporateur peut être en rapport avec une température excessive du canister contenant l'absorbeur de CO2.

    Une réaction exothermique, une dégradation accrue du sévoflurane et la production de composés de dégradation peuvent apparaître lorsque l’absorbeur de CO2 est déshydraté, notamment après une période prolongée de passage de gaz sec à travers le canister contenant l’absorbant de CO2. Des produits de dégradation du sévoflurane (méthanol, formaldéhyde, monoxyde de carbone et composés A, B, C et D) ont été observés dans le circuit respiratoire d’un appareil expérimental d’anesthésie en présence d’un absorbeur de CO2 déshydraté et de concentrations maximales de sévoflurane (8%) administrées pendant des périodes prolongées (³ 2 heures). Les concentrations de formaldéhyde observées dans le circuit respiratoire de l'appareil d'anesthésie (utilisant des absorbeurs contenant de l'hydroxyde de sodium) étaient de même magnitude que celles connues pour entraîner une légère irritation respiratoire. Les conséquences cliniques de ces produits de dégradation observés dans ce modèle expérimental extrême ne sont pas connues.

    En cas de doute sur la dessiccation de l'absorbeur de CO2, il doit être remplacé avant l'administration du sévoflurane. Les indicateurs de la plupart des absorbeurs de CO2 ne changent pas obligatoirement de couleur lorsque ces derniers sont déshydratés. C’est pourquoi l’absence de changement de couleur ne doit pas être considérée comme un signe fiable d’une hydratation suffisante. Les absorbeurs de CO2 doivent être remplacés périodiquement, qu’il y ait ou non un changement de couleur de l'indicateur.

    Une hypotension artérielle et une dépression respiratoire (d’autant plus importantes que l’anesthésie est plus profonde) peuvent être observées. Le degré d’hypotension et de dépression ventilatoire peut fournir une indication sur le niveau d’anesthésie des patients.

    Pendant la phase d'entretien de l'anesthésie, l'augmentation de la concentration de sévoflurane se traduit par une baisse dose-dépendante de la pression artérielle. Une chute excessive de la pression artérielle peut être liée à la profondeur de l'anesthésie et elle peut dans ce cas être corrigée par une diminution de la concentration inhalée de sévoflurane. La posologie doit être adaptée avec une attention particulière chez les patients hypovolémiques, hypotendus ou en déséquilibre hémodynamique, par exemple par la prise concomitante de médicaments.

    L’utilisation répétée d’anesthésiques halogénés, dont le sévoflurane, sur une période relativement courte, expose à un risque accru d’hépatite.

    De très rares cas d'hépatite ou d'atteinte hépatique postopératoire légère, modérée ou sévère, avec ou sans ictère, ont été rapportés depuis la mise sur le marché.

    Une évaluation clinique est recommandée en cas d'utilisation du sévoflurane chez des patients présentant une atteinte hépatique sous-jacente ou sous traitement par des médicaments connus pour entraîner une atteinte hépatique (voir rubrique 4.8).

    Chez les patients ayant présenté une atteinte hépatique, un ictère, une fièvre inexpliquée, ou une éosinophilie après administration d'un anesthésique halogéné, il est recommandé d'éviter d'administrer du sévoflurane s'il existe des alternatives par voie intraveineuse.

    Chez les sujets prédisposés, le sévoflurane peut déclencher un état d’hypermétabolisme du muscle squelettique conduisant à une forte demande en oxygène et induisant un syndrome clinique connu sous le nom d’hyperthermie maligne (HM). Ce syndrome clinique comprend une hypercapnie, des symptômes non spécifiques tels que rigidité musculaire, tachycardie, tachypnée, cyanose, arythmie et/ou tension artérielle instable, ainsi qu’une élévation de l’ensemble du métabolisme qui se traduit par une élévation de la température corporelle et l’augmentation du CO2 en fin d’expiration (PetCO2).

    De tels effets ont été observés, dans des rares cas, chez l’homme après une anesthésie par le sévoflurane.

    Certains des signes non spécifiques peuvent également se manifester au cours d'une anesthésie légère, une hypoxie aiguë, une hypercapnie et une hypovolémie.

    Dans les essais cliniques, un cas d’hyperthermie maligne a été rapporté.

    De plus, des cas d’hyperthermie maligne ont été rapportés après la mise sur le marché, certains cas ont eu une issue fatale.

    Le traitement consiste dans l’arrêt des agents ayant déclenché ce mécanisme (par exemple le sevoflurane), la dépose des évaporateurs, la purge du circuit, l’administration intraveineuse de dantrolène (consulter le RCP du dantrolène sodique par voie intraveineuse pour obtenir des informations complémentaires sur la prise en charge du patient), et dans l’instauration d’un traitement symptomatique. Un tel traitement nécessite des soins intensifs pour rétablir une température corporelle normale, une assistance respiratoire et circulatoire appropriée, et une prise en charge des désordres hydro-électrolytiques et acido-basiques.

    Une insuffisance rénale peut survenir ultérieurement et la diurèse doit être surveillée et maintenue, si possible.

    Il est déconseillé d’utiliser le sévoflurane chez les sujets susceptibles de présenter une hyperthermie maligne (antécédents d’hyperthermie maligne d’effort, myopathies telles que les dystrophies musculaires, syndrome de King, myotonie, myopathies à noyau central).

    Chez des enfants en période post-opératoire, l’utilisation d’agents anesthésiques inhalés a été associée à de rares augmentations de la kaliémie ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès. Les patients atteints d’une affection neuromusculaire latente ou manifeste, notamment une dystrophie musculaire de Duchenne semblent les plus vulnérables. Dans la plupart de ces cas, il y avait une administration concomitante de succinylcholine. Ces patients ont aussi présenté des augmentations significatives de créatine phosphokinase et, dans certains cas, des modifications urinaires compatibles avec une myoglobinurie. En dépit des similitudes avec une hyperthermie maligne, aucun de ces patients n’a présenté des signes de rigidité musculaire ou d’hypermétabolisme. Il est recommandé de traiter précocement et de manière efficace l’hyperkaliémie et les arythmies réfractaires ainsi que de rechercher par la suite une affection neuromusculaire latente.

    Des cas isolés d’allongement de l’espace QT ont été rapportés, très rarement associés à des torsades de pointe (exceptionnellement d’évolution fatale). Le sévoflurane doit être administré avec prudence chez ces patients à risque.

    Des cas isolés d'arythmies ventriculaires ont été rapportés chez des enfants souffrant de la maladie de Pompe.

    Les anesthésiques généraux, y compris le sévoflurane, doivent être administrés avec prudence chez les patients souffrant de maladies mitochondriales.

    Précautions d’emploi

    Chez les sujets âgés, des concentrations inhalées moins importantes de sévoflurane sont nécessaires (voir rubrique 4.2).

    Comme avec tous les anesthésiques, le maintien de la stabilité hémodynamique est important pour éviter une ischémie myocardique chez les patients atteints de maladie coronarienne.

    La qualité du réveil anesthésique doit être précisément évaluée avant d'autoriser la sortie du patient de la salle de réveil.

    Bien que le réveil après l'administration de sévoflurane intervienne généralement en quelques minutes, l'impact sur les fonctions cognitives pendant les 2 ou 3 jours qui suivent l'anesthésie n'a pas été étudié.

    Comme avec tous les anesthésiques, de légères modifications de l'humeur peuvent persister pendant plusieurs jours suivant l'administration (voir rubrique 4.7).

    Insuffisance rénale : compte tenu du nombre limité de patients insuffisants rénaux (créatininémie > 15 mg/l) étudiés, la sécurité d’utilisation de sévoflurane n’est pas complètement établie chez ces patients. En conséquence, le sévoflurane doit être utilisé avec prudence chez les patients insuffisants rénaux.

    Neurochirurgie : chez les patients susceptibles de présenter une hypertension intracrânienne, le sévoflurane doit être administré avec prudence et des manœuvres destinées à réduire l’hypertension intracrânienne telle que l’hyperventilation doivent être associées.

    Crises convulsives :

    Des cas rares de crises convulsives ont été rapportés après l'administration de sévoflurane.

    L'utilisation du sévoflurane a été associée à des crises convulsives, survenant chez des enfants et des adolescents ainsi que chez des adultes plus âgés avec ou sans facteur de risque. Lors de l'utilisation de sévoflurane, une évaluation clinique est requise chez les patients présentant un risque convulsif. Chez l’enfant, la profondeur de l'anesthésie doit donc être limitée. L'utilisation de l'électroencéphalographie (EEG) permet d'optimiser la dose de sévoflurane et d'éviter la survenue de signes électriques épileptiformes chez les patients présentant un risque convulsif (voir rubriques 4.4 – Population pédiatrique et 4.8).

    Population pédiatrique

    L'utilisation du sévoflurane a été associée à des crises convulsives. La majorité de ces crises est apparue chez des adolescents et des enfants à partir de l'âge de 2 mois, dont la plupart ne présentaient aucun facteur de risque. Lors de l'utilisation de sévoflurane, une évaluation clinique est recommandée chez les patients présentant un risque convulsif (voir rubriques 4.4 – Crises convulsives et 4.8).

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Dans la plupart des cas où un traitement médicamenteux est indispensable, il n’y a pas lieu de l’arrêter avant l’anesthésie générale. Il suffit d’en informer l’anesthésiste.

    Associations déconseillées

    + Sympathomimétiques alpha et bêta (dopamine, adrénaline, noradrénaline) : dopamine, adrénaline, noradrénaline pour action systémique par voie parentérale. Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l'excitabilité cardiaque.

    + Sympathomimétique bêta (isoprénaline) : troubles du rythme ventriculaire graves (augmentation de l'excitabilité cardiaque).

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + IMAO non sélectifs : risque de collapsus au cours de l'opération. Il est généralement recommandé d’arrêter l’IMAO 2 semaines avant l'intervention.

    + Agents bloquants neuromusculaires non dépolarisants :

    Comme les autres anesthésiques par inhalation, le sévoflurane affecte à la fois l'intensité et la durée du blocage neuromusculaire par les myorelaxants non dépolarisants.

    Lorsqu'il est utilisé pour compléter une anesthésie à l'alfentanil-N2O, le sévoflurane potentialise le bloc neuromusculaire induit par le pancuronium, le vécuronium ou l'atracurium.

    Les ajustements posologiques de ces myorelaxants administrés simultanément avec le sévoflurane sont similaires aux ajustements posologies requis avec l’isoflurane.

    L'effet du sévoflurane sur la succinylcholine et sur la durée du blocage neuromusculaire dépolarisant n'a pas été étudié.

    La réduction de la posologie des agents bloquants neuromusculaires pendant l'induction de l'anesthésie peut retarder le conditionnement adapté à une intubation endotrachéale ou se traduire par une relaxation musculaire inadéquate dans la mesure où une potentialisation des agents bloquants neuromusculaires est observée au cours des minutes qui suivent le début de l'administration du sévoflurane.

    Parmi les agents non dépolarisants, les interactions avec le vécuronium, le pancuronium et l'atracurium ont été étudiées.

    En l'absence de recommandations spécifiques : (1) pour l'intubation endotrachéale, ne pas réduire la dose des myorelaxants non dépolarisants ; et (2) au cours de l'entretien de l'anesthésie, la dose des myorelaxants non dépolarisants devrait être réduite par rapport à celle utilisée pendant l'anesthésie au N2O/opiacés. L'administration de doses supplémentaires de myorelaxants doit être guidée par la réponse à la stimulation nerveuse.

    + Bêta-bloquants : le sévoflurane peut renforcer les effets inotrope, chronotrope et dromotrope négatifs des bêta-bloquants par réduction des réactions cardiovasculaires de compensation (l’inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l’intervention par des bêta-stimulants). En règle générale ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, de toute façon, éviter l’arrêt brutal. Informer l’anesthésiste de ce traitement.

    + Inducteurs du CYP2E1 : les médicaments et les substances potentialisant l'activité de l'isoenzyme CYP2E1 du cytochrome P450, tels que l'isoniazide et l'alcool, peuvent augmenter le métabolisme du sévoflurane et entraîner une hausse significative des concentrations plasmatiques en fluor (voir rubrique 5.2 – métabolisme).

    + Isoniazide : potentialisation de l’effet hépatotoxique de l’isoniazide avec formation accrue de métabolites toxiques de l’isoniazide.

    En cas d’intervention programmée, arrêter par prudence, le traitement par l’isoniazide une semaine avant l’intervention et ne le reprendre que 15 jours après.

    + Adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée) : risque de troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque.

    Limiter l'apport, par exemple : moins de 0,1 mg d'adrénaline en dix minutes ou 0,3 mg en une heure chez l'adulte.

    + Sympathomimétiques indirects : amphétamines et dérivés (anorexigènes, psychostimulants), éphédrine et dérivés : poussée hypertensive per-opératoire. En cas d'intervention programmée, il est préférable d'interrompre le traitement quelques jours avant l'intervention.

    + Benzodiazépines et opiacés : on s'attend à ce que les benzodiazépines et les opiacés réduisent la CAM du sévoflurane dans les mêmes proportions que les autres anesthésiques par inhalation. Le sévoflurane est compatible avec les benzodiazépines et les opiacés couramment utilisés dans la pratique chirurgicale.

    Les opiacés tels que l'alfentanil et le sufentanil, lorsqu'ils sont associés au sévoflurane, peuvent entraîner une baisse synergique de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et de la fréquence respiratoire. La fonction respiratoire et la pression artérielle doivent être étroitement surveillées et assistées si nécessaire.

    + Barbituriques : le sévoflurane est compatible avec les barbituriques couramment utilisés dans la pratique chirurgicale.

    + Vérapamil : un trouble de la conduction auriculo-ventriculaire a été observé lors de la prise simultanée de vérapamil et de sévoflurane.

    + Antagonistes calciques : le sévoflurane peut entraîner une hypotension marquée chez les patients traités par des antagonistes calciques, surtout ceux appartenant à la famille des dihydropyridines. La prudence est recommandée en cas de co-administration avec des antagonistes calciques dû au risque additionnel d’un effet inotropique négatif.

    + Millepertuis : une hypotension artérielle sévère et un retard de réveil anesthésique ont été rapportés après l'inhalation d'anesthésiques halogénés chez des patients traités au long cours par le millepertuis.

    + Protoxyde d'azote : comme avec les autres anesthésiques volatils halogénés, la CAM du sévoflurane est diminuée en cas d'administration simultanée avec le protoxyde d'azote. La CAM correspondante est réduite d'environ 50 % chez l'adulte et d'environ 25 % chez l'enfant (voir rubrique 4.2 – Entretien).

    + Succinylcholine : ce produit associé à des agents anesthésiques inhalés a entrainé de rares augmentations de la kaliémie ayant mené à des arythmies cardiaques et décès chez des patients pédiatriques au cours de la période postopératoire.

    Le sévoflurane s'est révélé sûr et efficace en cas d'administration concomitante avec divers agents couramment utilisés en peropératoire, comme les dépresseurs du système nerveux central, des médicaments du système nerveux autonome, des myorelaxants, des anti-infectieux, notamment des aminosides, des hormones et des substituts synthétiques, des dérivés sanguins et des médicaments cardiovasculaires, notamment l'adrénaline.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Des études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).

    Aucune donnée concernant l’utilisation du sévoflurane chez la femme enceinte n’est actuellement disponible. En conséquence, le sévoflurane ne doit être utilisé chez la femme enceinte qu’en cas d’indication formelle.

    Il n’y a pas d’étude portant sur le travail et l’accouchement sous sévoflurane. La sécurité pour la mère et l’enfant de l’anesthésie par le sévoflurane pour les césariennes a été démontrée dans un essai multicentrique.

    Le sévoflurane, comme les autres agents inhalés, a un effet relaxant sur l’utérus avec un risque potentiel d’hémorragie utérine. Une évaluation clinique est recommandée en cas d’utilisation du sévoflurane au cours d’une anesthésie obstétricale.

    Allaitement

    En l’absence d’information sur le passage du sévoflurane ou de ses métabolites dans le lait maternel, il doit être recommandé aux femmes d’interrompre l’allaitement pendant 48h après administration du sévoflurane, et d’éliminer le lait produit pendant cette période.

    Fertilité

    Les études de reproduction effectuées sur des rats et des lapins, soumis à des concentrations pouvant atteindre 1,0 CAM de sévoflurane, n'ont pas montré d'effet nocif du sévoflurane sur la fertilité.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    L’attention des conducteurs de véhicules et des utilisateurs de machines est attirée sur le fait qu’après une anesthésie générale, il y a persistance pendant un certain temps, d’une altération de la vigilance qui rend dangereuse la conduite des véhicules et l’utilisation des machines (voir rubrique 4.4).

    4.8. Effets indésirables  

    Comme tous les anesthésiques inhalés puissants, le sévoflurane peut provoquer une dépression cardiorespiratoire dose-dépendante. La plupart des effets indésirables sont d'intensité légère ou modérée et de nature transitoire. Des nausées, vomissements et délires ont été observés en postopératoire, mais ce sont des effets fréquents après une intervention chirurgicale et une anesthésie générale, qui peuvent être dus à l'anesthésique par inhalation, aux autres agents administrés en per ou postopératoire ou à la réponse du patient au geste chirurgical.

    Les événements indésirables les plus fréquemment observés sont les suivants :

    · Chez l'adulte : hypotension artérielle, nausées et vomissements ;

    · Chez le patient âgé : bradycardie, hypotension artérielle et nausées ;

    · Chez l'enfant : agitation, toux, vomissements et nausées.

    Tableau résumé des effets indésirables

    Tous les événements indésirables rapportés au cours des essais cliniques et après la mise sur le marché, ayant au moins un lien de causalité possible avec le sévoflurane, sont présentés dans le tableau ci-dessous selon la classification MedDRA par système-organe. Les groupes de fréquence suivants sont utilisés : très fréquents (³ 1/10), fréquents (³ 1/100, < 1/10), peu fréquents (³1/1000, < 1/100), rares (³ 1/10 000, < 1/1000), très rares (< 1/10 000), cas isolés inclus. Des événements indésirables ont été spontanément rapportés après mise sur le marché du sévoflurane. Mais le niveau d’exposition de la population à partir de laquelle ces événements ont été rapportés n’est pas connu. Par conséquent, il n’est pas possible d’établir l'incidence réelle de ces évènements, leur fréquence est «indéterminée».

    La nature, la gravité et la fréquence des événements indésirables chez les patients ayant reçu le sévoflurane au cours des essais cliniques sont comparables à celles observées chez les patients ayant reçu les produits de référence.

    Données sur les effets indésirables issues des essais cliniques et de l’expérience après la mise sur le marché

    Résumé des effets indésirables les plus fréquents

    lors des essais cliniques avec le sévoflurane et après la mise sur le marché

    Classe système-organe

    Fréquence

    Effet indésirable

    Affections du système immunitaire

    Indéterminé

    Réaction anaphylactique1

    Réaction anaphylactoïde

    Hypersensibilité1

    Affections psychiatriques

    Très fréquent

    Agitation (essentiellement chez l’enfant)

    Affections du système nerveux

    Fréquent

    Indéterminé

    Somnolence

    Etourdissements

    Céphalées

    Convulsions2,3

    Mouvements dystoniques

    Affections cardiaques

    Très fréquent

    Fréquent

    Peu fréquent

    Indéterminé

    Bradycardie (essentiellement chez le patient âgé)

    Tachycardie

    Bloc auriculo-ventriculaire complet

    Arrêt cardiaque4

    Allongement intervalle QT, parfois associé à des torsades de pointe

    Affections vasculaires

    Très fréquent

    Fréquent

    Hypotension

    Hypertension

    Affections respiratoires, thoraciques et mediastinales

    Très fréquent

    Fréquent

    Indéterminé

    Toux (chez l’enfant)

    Toux

    Dépression respiratoire

    Laryngospasme

    Bronchospasme

    Dyspnée1

    Sibilance 1

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    Fréquent

    Nausées

    Vomissements

    Hypersalivation

    Affections hépatobiliaires

    Indéterminé

    Hépatite 1,2

    Insuffisance hépatique 1,2

    Nécrose hépatique 1,2

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Indéterminé

    Dermatite de contact 1

    Prurit

    Rash 1

    Œdème facial 1

    Urticaire

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Fréquent

    Indéterminé

    Frissons

    Fièvre

    Gêne thoracique 1

    Hyperthermie maligne 1,2

    Investigations

    Fréquent

    Indéterminé

    Glycémie anormale

    ANOMALIE DES PARAMETRES DU BILAN HEPATIQUE 5

    Hyperleucocytose ou leucopénie

    Augmentation du fluor sérique 1

    Hyperkaliémie accompagnée d’élévation des CPK (chez l’enfant) 3

    Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

    Fréquent

    Hypothermie

    1 Voir rubrique 4.8 – Description d’effets indésirables sélectionnés

    2 Voir rubrique 4.4

    3 Voir rubrique 4.8 – Population pédiatrique

    4 De très rares cas d’arrêt cardiaque ont été rapportés après commercialisation

    5 Des cas extrêmement rares de modification transitoire des paramètres du bilan hépatique ont été rapportés avec le sévoflurane et avec les produits de référence.

    Description d’effets indésirables sélectionnés

    Une élévation transitoire de la concentration sérique de fluor inorganique peut survenir pendant et après l'anesthésie au sévoflurane. Le pic de concentration est habituellement observé dans les 2 heures qui suivent l'anesthésie au sévoflurane et le retour aux valeurs de base survient dans les 48 heures. Au cours des essais cliniques, les concentrations élevées de fluor n'ont pas été associées à une altération de la fonction rénale.

    De rares cas d'hépatite postopératoire ont été observés. De plus, de rares cas d'insuffisance hépatique et de nécrose hépatique, associés à l'utilisation d'anesthésiques volatils puissants, dont le sévoflurane, ont été rapportés après la mise sur le marché. L'incidence réelle et l'imputabilité de ces événements au sévoflurane ne peuvent toutefois pas être établies avec certitude (voir rubrique 4.4).

    De rares cas d'hypersensibilité (y compris dermatite de contact, rash, dyspnée, sibilance, gêne thoracique, œdème facial ou réaction anaphylactique) ont été rapportés, notamment en association avec une exposition professionnelle prolongée à des anesthésiques inhalés, dont le sévoflurane.

    De même qu’avec les autres agents anesthésiques de ce type, le sévoflurane peut déclencher un état d’hypermétabolisme du muscle squelettique conduisant à une forte demande en oxygène et induisant un syndrome clinique connu sous le nom d’hyperthermie maligne (HM) (voir rubrique 4.4).

    Population pédiatrique

    L'utilisation du sévoflurane a été associée à des crises convulsives. La majorité de ces crises est apparue chez des adolescents et des enfants à partir de l'âge de 2 mois, dont la plupart ne présentaient aucun facteur de risque. Lors de l'utilisation de sévoflurane, une évaluation clinique est recommandée chez les patients présentant un risque convulsif (voir rubrique 4.4).

    De rares cas d’hyperkaliémie accompagnée d’élévations des CPK et ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès ont été rapportés chez des enfants en période post-opératoire (voir rubrique 4.4).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    En cas de surdosage, il est nécessaire d’arrêter l’administration de l’anesthésique, d’assurer la liberté des voies aériennes et d’entreprendre une ventilation assistée ou contrôlée avec de l’oxygène pur, tout en assurant le maintien des fonctions cardiovasculaires.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ANESTHESIQUES GENERAUX. Code ATC : N01AB08.

    Mécanisme d’action

    Le sévoflurane est un anesthésique halogéné volatil, administré par inhalation. Il provoque, selon la dose, perte de conscience, abolition réversible de la douleur, de l’activité motrice volontaire, diminution des réflexes autonomes, dépression de la respiration et du système cardiovasculaire.

    L'induction de l'anesthésie s'accompagne d'un minimum d'excitation ou de signes d'irritation des voies respiratoires supérieures, d'aucune sécrétion excessive dans l'arbre trachéo-bronchique et d'aucune stimulation du système nerveux central.

    Le sévoflurane est un dérivé fluoré. Il présente un faible cœfficient de partage sang/gaz (0,65) permettant un réveil post-anesthésique rapide.

    La concentration alvéolaire minimale de sévoflurane (CAM) obtenue au cours de l’anesthésie, pour une composition donnée du gaz vecteur, dépend de l’âge : elle est plus faible chez les sujets âgés.

    Effets pharmacodynamiques

    Effets cardiovasculaires

    Le sévoflurane peut provoquer une baisse de la pression artérielle concentration-dépendante. Le sévoflurane sensibilise le myocarde à l’action arythmogène de l’adrénaline exogène ; cette sensibilisation est comparable à celle qui est induite par l’isoflurane. Dans les études cliniques, l'incidence d'ischémie myocardique et d'infarctus du myocarde chez les patients à risque d'ischémie myocardique a été comparable entre le sévoflurane et l'isoflurane.

    Effets sur les flux sanguins régionaux

    Les études animales ont montré que le sévoflurane ne modifie pas les flux sanguins régionaux (circulation hépatique, rénale, cérébrale). Dans les études animales (chien, lapin) ainsi que dans les études cliniques, les modifications des paramètres hémodynamiques (pression intracrânienne, flux sanguin cérébral/vélocité du flux sanguin, consommation cérébrale d'oxygène et pression de perfusion cérébrale) ont été comparables entre le sévoflurane et l'isoflurane. Le sévoflurane a un effet minime sur la PIC (pression intracrânienne) et préserve la sensibilité au CO2.

    Effet sur la fonction rénale

    Le sévoflurane ne modifie pas la capacité de concentration rénale, même après une anesthésie prolongée, jusqu'à environ 9 heures.

    Effets sur le système nerveux central et autonome

    Le sévoflurane n’a pas d’effet stimulant sur le système nerveux sympathique. Il n’a pas été mis en évidence d’effet convulsivant.

    Efficacité et sécurité clinique

    DESCRIPTION DES ETUDES CLINIQUES

    Efficacité

    De nombreuses études cliniques ont été conduites sur l'anesthésie au sévoflurane chez des enfants et des adultes. Les résultats ont montré que le sévoflurane procure une induction rapide et en douceur de l'anesthésie ainsi qu'un réveil rapide.

    Le sévoflurane a été associé à des délais d'induction et des délais avant réveil, réponse aux ordres et orientation plus courts qu’avec les produits de référence.

    Tolérance

    Les études cliniques conduites dans un vaste éventail de populations de patients (enfants, adultes, sujets âgés, insuffisants rénaux, insuffisants hépatiques, obèses, patients faisant l'objet d'un pontage aorto-coronarien, patients traités par aminosides ou inducteurs métaboliques, patients exposés à des interventions chirurgicales à répétition, patients faisant l'objet d'interventions chirurgicales d'une durée ³ 6 heures), les résultats de la détermination des paramètres biologiques (par ex., SGPT, SGOT, phosphatases alcalines, bilirubine totale, créatininémie, urée) ainsi que l'incidence des événements indésirables liés aux fonctions hépatique et rénale rapportés par les investigateurs ont montré que le sévoflurane n'avait pas d'effet cliniquement significatif sur la fonction hépatique ou rénale et qu'il n'aggravait pas une insuffisance rénale ou hépatique préexistante dans les populations étudiées (voir aussi rubriques 4.4 et 4.8). Ces études ont également montré qu'il n'y avait pas de différences statistiquement significatives entre le sévoflurane et les produits de référence dans les proportions de patients présentant des modifications de tel ou tel paramètre biochimique.

    L'impact sur la fonction rénale a été comparable entre le sévoflurane et les produits de référence, entre les différents types de circuit d'anesthésie, entre les différents débits et entre les patients avec ou sans concentration en fluor inorganique ³ 50 µM.

    L'incidence de dysfonction rénale a été < 1 % aussi bien pour le sévoflurane (0,17%) que pour les produits de référence (0,22% ; isoflurane, halothane, enflurane, propofol) dans les études comparatives. Cette incidence globale est cohérente avec celle relevée dans la population chirurgicale générale. Il y avait dans tous les cas une cause alternative ou une explication raisonnable à la dysfonction rénale.

    Insuffisance hépatique

    Au cours des études cliniques, le sévoflurane a été efficace et bien toléré lorsqu’il était utilisé comme agent principal pour l’entretien de l’anesthésie chez des patients atteints d’insuffisance hépatique de classe Child-Pugh A ou B. Le sévoflurane n’a pas aggravé une insuffisance hépatique prééxistante.

    Pour les effets indésirables rapportés au niveau hépatique suite à la mise sur le marché, voir rubriques 4.4 et 4.8.

    Insuffisance rénale

    Le sévoflurane a été évalué chez des patients insuffisants rénaux ayant un taux initial de créatininémie

    ³ 1,5 mg/dl (130 µmol/l). Sur la base de l'incidence et de l'ampleur des variations de la créatininémie, le sévoflurane n'a pas accentué la détérioration de la fonction rénale.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    La très faible solubilité du sévoflurane dans le sang laisse prévoir une augmentation rapide de la concentration alvéolaire pendant l’induction et une décroissance rapide à l’arrêt de l’administration.

    Des mesures des concentrations inspirée et alvéolaire (FI et FA) avec le sévoflurane ont montré que le rapport FA/FI (wash-in) à la 30ème minute est de 0,85. La vitesse d’ascension vers le pseudo-plateau est rapide. Le rapport FA/FAO (wash-out) à la 5ème minute est de 0,15 (FAO : concentration alvéolaire à l’arrêt de l’administration).

    Distribution

    Les effets du sévoflurane sur le déplacement des médicaments liés aux protéines sériques et tissulaires n’ont pas été étudiés. D’autres anesthésiques volatils fluorés ont montré in vitro qu’ils déplaçaient des médicaments liés aux protéines sériques et tissulaires. La portée clinique de ces données n’a pas été établie. Les études cliniques n’ont montré aucune réaction indésirable lorsque le sévoflurane est administré aux patients qui prennent des médicaments qui sont fortement liés et qui ont un faible volume de distribution (par ex. la phénytoïne).

    Biotransformation

    Chez l’homme, moins de 5 % du sévoflurane absorbé est métabolisé au niveau hépatique par l'isoenzyme 2E1 du cytochrome P450 en hexafluoroisopropanol (HFIP) avec libération de fluor et de dioxyde de carbone (ou d’un fragment carboné). Une fois formé, l’HFIP est rapidement conjugué avec l’acide glucuronique et excrété dans les urines. Aucune autre voie métabolique n'a été identifiée pour le sévoflurane. C'est le seul anesthésique volatil fluoré qui n'est pas métabolisé en acide trifluoroacétique. L’élimination pulmonaire rapide et importante du sévoflurane réduit la quantité d’anesthésique susceptible d’être métabolisée.

    Le métabolisme du sévoflurane n’est pas inductible par les barbituriques.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Etudes de reproduction

    Les études effectuées sur des rats et des lapins, soumis à des concentrations pouvant atteindre 1,0 CAM de sévoflurane, n’ont pas montré d’effet nocif sur la fertilité ni sur le fœtus. L’absence de données concernant le sévoflurane dans l’espèce humaine justifie des précautions d’emploi chez la femme en âge de procréer (voir rubrique 4.6).

    Des études publiées chez l'animal (y compris chez les primates) ont mis en évidence que l'utilisation d'agents anesthésiques, à des doses entraînant une anesthésie légère à modérée, pendant la période de croissance cérébrale rapide ou de synaptogenèse, entraîne une perte de cellules dans le cerveau en développement pouvant être associée à des déficiences cognitives prolongées. La pertinence de ces observations non-cliniques pour une utilisation chez l'homme n'est pas connue.

    Effets sur la fonction circulatoire et la consommation d’oxygène

    · Les résultats d’études conduites chez les chiens indiquent que le sévoflurane n’induit pas de phénomène de «vol coronaire» et n’aggrave pas une ischémie myocardique préexistante.

    · Les études chez l’animal ont montré que le sévoflurane ne modifie pas :

    o les circulations hépatique et rénale,

    o le débit sanguin cérébral.

    · Le sévoflurane diminue la consommation d’oxygène cérébrale (CMRO2) dans une proportion analogue à l’isoflurane : une diminution approximative de 50 % de la consommation d’oxygène cérébrale est observée à des concentrations proches de 2,0 CAM.

    Effets du sévoflurane sur le système nerveux central

    · Chez l’animal, le sévoflurane supprime l’activité électro-encéphalographique à des concentrations équipotentes à celles de l’isoflurane.

    · Il n’a pas été mis en évidence d’activité épileptiforme durant la normocapnie ou l’hypocapnie. Contrairement à l’enflurane, l’administration de sévoflurane en hypocapnie avec des stimulations auditives rythmiques n’induit pas d’activité électro-encéphalographique de type épileptique.

    Composé A

    Le composé A est un produit de dégradation du sévoflurane, généré par l’absorbeur de CO2. Sa concentration augmente généralement en fonction de la hausse de la température d’absorption, de la concentration du sévoflurane et de l’abaissement du débit de gaz frais.

    Les études conduites chez le rat ont démontré une néphrotoxicité réversible, dépendante de la concentration et de la durée d’exposition (augmentations concentration-dépendantes de l'urée, de la créatinine, du glucose, des rapports protéines/créatinine et des rapports N-acétyl-glucosamidase/créatinine). La néphrotoxicité chez le rat a été démontrée aux concentrations de 25 à 200 ppm. La pertinence de ces observations chez l’homme n’est pas connue.

    En clinique, la concentration la plus élevée du composé A (en utilisant de la chaux sodée comme absorbeur de CO2 du circuit) était de 15 ppm chez l’enfant et de 32 ppm chez l’adulte. Dans les systèmes utilisant le Baralyme® comme absorbeur de CO2, des concentrations atteignant 61 ppm ont été observées. La concentration du composé A toxique pour l'être humain n'a pas été établie. Bien que l'expérience de l'exposition au sévoflurane dans des circuits à faible débit soit limitée, il n’a pas été mis en évidence à ce jour de troubles rénaux attribuables au composé A.

    Composé B

    En clinique, la concentration du composé B décelée dans le circuit d'anesthésie n'a pas dépassé 1,5 ppm. L'inhalation du composé B à des concentrations pouvant atteindre 2 400 ppm (0,24 %) pendant 3 heures n'a donné lieu à aucun effet indésirable sur les paramètres rénaux ni sur l'histologie tissulaire chez le rat.

    Carcinogénicité

    Aucune étude du potentiel carcinogène n'a été effectuée. Aucun effet mutagène n'a pu être observé au cours du test d’Ames et aucune aberration chromosomique ne s'est produite dans les cultures de cellules de mammifères.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Aucun.

    6.2. Incompatibilités  

    Le sévoflurane est un produit chimiquement stable. Il ne se dégrade pas en présence d’acides forts ou à la chaleur. La seule réaction de dégradation connue en clinique se produit au contact direct des absorbeurs de CO2 (chaux sodée et Baralyme) qui produisent en petite quantité le composé A (pentafluoroisopropényl-fluorométhyl éther (PIFE)) et des traces de composé B (pentafluorométhoxy-isopropyl-fluorométhyl éther (PMFE)). Aucun ajustement de concentration et aucun changement dans la pratique clinique n’est cependant nécessaire en cas d’utilisation de circuits anesthésiques comportant une recirculation ; en effet, la quantité de composé A produite est non significative du point de vue clinique. Aucun effet indésirable imputable à ce composé n’a été rapporté dans les études cliniques.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Pas de précautions particulières de conservation.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    · Flacon (polyéthylène naphtalate brun) de 250 ml muni d’un système de fermeture fixe Quik-Fil (résine acétal, polyéthylène basse densité, acier inoxydable).

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Mode d’emploi et instructions concernant la manipulation du flacon Quik-Fil :

    1- Enlever le bouchon placé sur l’extrêmité de l’embout Quik-Fil destiné à être connecté à l’évaporateur.

    2- Vérifier que l’évaporateur est sur la position « fermé ».

    3- Enlever le bouchon obturant l’orifice de l’évaporateur. Aligner les encoches de l’embout Quik-Fil avec les rainures de l’orifice de remplissage sur l’évaporateur. Insérer l’embout dans l’évaporateur.

    4- Enfoncer le flacon dans l’orifice pour remplir l’évaporateur jusqu’au niveau supérieur du témoin de remplissage translucide. Ne pas dépasser ce niveau.

    5- Retirer le flacon lorsque l’évaporateur est rempli.

    6- Replacer les bouchons sur l’évaporateur et le flacon.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ABBVIE

    10, RUE D’ARCUEIL

    94528 RUNGIS CEDEX

    [Tel, fax, e-Mail : à compléter ultérieurement par le titulaire]

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 563162 74 : 250 ml en flacon (polyéthylène naphtalate brun) muni d’un système de fermeture fixe Quik-Fil.

    · 34009 563161 06 : 250 ml en flacon (polyéthylène naphtalate brun) muni d’un bouchon à vis.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Médicament réservé à l’usage hospitalier.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 22/04/2021

    Dénomination du médicament

    SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur

    Sévoflurane

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur ?

    3. Comment utiliser SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique ANESTHESIQUES GENERAUX - code ATC : N01AB08.

    Ce médicament est utilisé en inhalation au cours d'anesthésie générale.

    N’utilisez jamais SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur :

    · si vous êtes allergique au sévoflurane ou aux médicaments anesthésiques halogénés

    · si vous avez des antécédents personnels ou familiaux, d'élévation importante de la température du corps lors d'une anesthésie avec administration de ce type de médicament (hyperthermie maligne).

    · si l’anesthésie générale vous est contre-indiquée.

    EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L'AVIS DE VOTRE PHARMACIEN.

    Avertissements et précautions

    Faites attention avec SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur :

    Mises en garde spéciales

    Ce produit ne doit être utilisé que par un spécialiste de l'anesthésie, avec du matériel adapté à son usage.

    Des réactions entraînant un dégagement de chaleur peuvent survenir avec tous les agents halogénés, y compris le sévoflurane et les absorbeurs de dioxyde de carbone (CO2). Ces réactions sont majorées quand cet absorbeur de CO2 se dessèche dans le canister, par exemple après un contact prolongé avec un gaz désaturé en vapeur d'eau.

    De rares cas isolés de chaleur excessive, de dégagements de fumée et/ou de combustion spontanée dans des appareils d'anesthésie ont été rapportés durant l'utilisation de sévoflurane en présence d'un absorbeur de CO2 déshydraté.

    Une augmentation particulièrement lente ou une diminution inattendue de la concentration de sévoflurane délivrée dans la branche inspiratoire par rapport au réglage de l'évaporateur peut être en rapport avec une température excessive du canister.

    En cas de doute sur la dessiccation de l'absorbeur de CO2, il doit être remplacé avant l'administration du sévoflurane.

    Ce produit peut entraîner une baisse de la tension artérielle et une dépression de la respiration. L'importance de ces manifestations dépend du degré d'anesthésie. La dose doit être adaptée avec une attention particulière chez les patients hypovolémiques, hypotendus ou fragilisés par exemple par la prise simultanée de médicaments.

    La surveillance du patient sera assurée en salle de réveil après l'anesthésie.

    L’utilisation répétée d’anesthésiques halogénés, dont le sévoflurane, sur une période relativement courte, expose à un risque accru d’hépatite.

    De très rares cas d’hépatite ou d’atteinte du foie postopératoire légère, modérée ou sévère ont été rapportés.

    Une évaluation clinique est recommandée en cas d’utilisation de SEVORANE chez des patients présentant une atteinte du foie sous-jacente ou traités par des médicaments pouvant entrainer une atteinte du foie.

    Chez les patients ayant présenté une atteinte du foie (jaunisse par exemple), ou une fièvre, après une anesthésie avec ce type de médicament, il est recommandé de faire appel à une autre technique d'anesthésie dans la mesure du possible.

    Le sévoflurane peut être à l'origine d'une fièvre élevée survenant exceptionnellement au cours d'une anesthésie (hyperthermie maligne ayant eu dans certains cas une issue fatale). Il est déconseillé d'utiliser le sévoflurane chez les sujets susceptibles de présenter une hyperthermie maligne (antécédents d'hyperthermie maligne d'effort, myopathies).

    Précautions d'emploi

    Ce médicament doit être utilisé avec PRECAUTION :

    · chez les insuffisants rénaux,

    · chez les patients présentant un risque d’allongement de l’espace QT,

    · chez les patients souffrant de maladies mitochondriales,

    · en neurochirurgie, chez les patients susceptibles de présenter une hypertension intracrânienne,

    · chez les patients présentant un risque convulsif, et plus particulièrement chez les adolescents et les enfants.

    Comme avec les autres anesthésiques, de légères modifications de l’humeur peuvent persister pendant plusieurs jours suivant l’administration.

    EN CAS DE DOUTE NE PAS HESITER A DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.

    Enfants

    Sans objet.

    Autres médicaments et SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur

    Vous devez avertir votre médecin anesthésiste si vous êtes traité par un autre médicament, notamment :

    · si vous prenez un médicament pour traiter une dépression (IMAO non sélectif),

    · si vous prenez un médicament notamment l'adrénaline, la noradrénaline, l'isoprénaline et la dopamine,

    · Ou si vous prenez un médicament antagoniste calcique (en particuliers des dérivés dihydropyridine) en raison du risque possible de diminution de la tension artérielle

    SI VOUS PRENEZ OU AVEZ PRIS RECEMMENT UN AUTRE MEDICAMENT, Y COMPRIS UN MEDICAMENT OBTENU SANS ORDONNANCE, PARLEZ-EN A VOTRE MEDECIN.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Par mesure de sécurité, ce produit est à utiliser avec précaution en cas de grossesse ou d'allaitement.

    En cas d'allaitement, il est recommandé d’interrompre l’allaitement pendant 48h après administration du sévoflurane, et d’éliminer le lait produit pendant cette période.

    Prévenez l'anesthésiste si vous êtes enceinte ou si vous pensez pouvoir l’être ou si vous allaitez.

    DEMANDER CONSEIL A VOTRE MEDECIN OU A VOTRE PHARMACIEN AVANT DE PRENDRE TOUT MEDICAMENT.Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Attention danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin.

    L’attention est attirée sur la persistance d'une somnolence pendant un temps variable après une anesthésie générale. Cette baisse de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite des véhicules ou l’utilisation de machines.

    L'utilisation de ce produit n'est possible que sous le contrôle d'un médecin-anesthésiste.

    Posologie

    Elle dépend de l'âge et de l'état du patient, du type et de la durée de l'anesthésie.

    Valeurs de CAM en fonction de l'âge des patients

    Age du patient

    Sévoflurane dans 100 % d'O2

    Sévoflurane dans 65 % N2O / 35 % O2

    0-1 mois*

    1-< 6 mois

    6 mois -< 3 ans

    3-12

    25

    40

    60

    80

    3,3 %

    3,0 %

    2,8 %

    2,5 %

    2,6 %

    2,1 %

    1,7 %

    1,4 %

    2,0 %**

    1,4 %

    1,1 %

    0,9 %

    0,7 %

    * Enfants nés à terme. La CAM n'a pas été déterminée chez les enfants prématurés.

    ** Pour les enfants de 1 à < 3 ans, le mélange 60 % N20 /40 % O2 a été utilisé.

    LES DOSES A UTILISER SONT DETERMINEES PAR LE MEDECIN-ANESTHESISTE.

    Mode d’administration

    Inhalation.

    NE PAS ABSORBER PAR VOIE ORALE.

    LE MODE D'ADMINISTRATION EST DETERMINE PAR LE MEDECIN-ANESTHESISTE.

    Mode d'emploi et instructions concernant la manipulation du flacon Quik-Fil

    1. Enlever le bouchon placé sur l'extrémité de l'embout Quik-Fil destiné à être connecté à l'évaporateur.

    2. Vérifier que l'évaporateur est sur la position "fermé".

    3. Enlever le bouchon obturant l'orifice de l'évaporateur. Aligner les encoches de l'embout Quick-Fil avec les rainures de l'orifice de remplissage sur l'évaporateur.

    4. Insérer l'embout dans l'évaporateur.

    5. Enfoncer le flacon dans l'orifice pour remplir l'évaporateur jusqu'au niveau supérieur du témoin de remplissage translucide. Ne pas dépasser ce niveau.

    6. Retirer le flacon lorsque l'évaporateur est rempli.

    7. Replacer les bouchons sur l'évaporateur et le flacon.

    Fréquence d'administration

    LA FREQUENCE ET LES MOMENTS D'ADMINISTRATION SONT DETERMINES PAR LE MEDECIN-ANESTHESISTE.

    Durée du traitement

    LA DUREE D'ANESTHESIE EST DETERMINEE PAR LE MEDECIN-ANESTHESISTE.

    Si vous avez utilisé plus de SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur que vous n’auriez dû : consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.

    Arrêter l'administration de ce médicament et contrôler la fonction respiratoire.

    Si vous oubliez d’utiliser SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur :

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur :

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    La plupart des effets indésirables sont de gravité légère ou modérée et de nature transitoire.

    Effets indésirables très fréquents :

    · Agitation (essentiellement chez l’enfant) ;

    · Ralentissement du rythme cardiaque (essentiellement chez le patient âgé) ;

    · Hypotension ;

    · Toux (chez l’enfant) ;

    · Nausées et vomissements.

    Effets indésirables fréquents :

    · Somnolence, étourdissements, maux de tête ;

    · Accélération du rythme cardiaque ;

    · Hypertension ;

    · Toux ;

    · Dépression respiratoire ;

    · Spasme du larynx ;

    · Salivation abondante ;

    · Frissons et fièvre ;

    · Glycémie anormale ;

    · ANOMALIE DES PARAMETRES DU BILAN HEPATIQUE ;

    · Augmentation ou réduction du nombre de globules blancs ;

    · Augmentation du fluor sérique ;

    · Hypothermie.

    Effets indésirables peu fréquents :

    · Perturbation du rythme cardiaque (bloc auriculo-ventriculaire complet) ;

    · Délires.

    Autres effets indésirables :

    Après mise sur le marché, les effets indésirables suivants ont été rapportés mais ni l’incidence réelle, ni l’imputabilité de ces effets au sévoflurane n’ont pu être établies : réaction allergique généralisée, gonflement au niveau du visage, réactions allergiques cutanées, crises convulsives de durée généralement courte et d'évolution favorable, mouvements anormaux, spasme des bronches, difficulté à respirer, sifflement, hépatite, insuffisance hépatique, nécrose hépatique, hyperthermie maligne (élévation importante de la température du corps, nécessitant un traitement spécifique en urgence), gêne au niveau du thorax, hyperkaliémie accompagnée d’élévation de créatine phosphokinase ayant entraîné des arythmies cardiaques et des décès (chez l’enfant), arrêt cardiaque, allongement de l’intervalle QT, parfois associé à des torsades de pointes.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon.

    Pas de précautions particulières de conservation.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur  

    · La substance active est :

    Sévoflurane*.................................................................................................................... 100 ml

    Pour 100 ml de liquide pour inhalation par vapeur.

    *Stabilisant : eau (à l’état de traces).

    Qu’est-ce que SEVORANE, liquide pour inhalation par vapeur et contenu de l’emballage extérieur  

    Liquide pour inhalation par vapeur.

    Flacon de 250 ml.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    AbbVie

    10 rue d'Arcueil

    94528 Rungis cedex

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    ABBVIE

    10 RUE D'ARCUEIL

    94528 RUNGIS CEDEX

    Fabricant  

    ABBVIE SRL

    SR 148 PONTINA KM 52 SNC

    04011 CAMPOVERDE DI APRILIA (LT)

    ITALIE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).