SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution injectable pour usage dentaire
- Date de commercialisation : 08/09/1988
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Nom générique : ARTICAÏNE (CHLORHYDRATE D') 40 mg/ml + ADRÉNALINE (TARTRATE D') équivalant à 0,005 mg/ml d'ADRÉNALINE - SEPTANEST 40 mg/ml ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire
- Type de générique : Princeps
- Code générique : 1203
- Laboratoires : SEPTODONT
Les compositions de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | ADRÉNALINE BASE | 1080 | 0,0050 mg | FT |
Solution | ADRÉNALINE (TARTRATE D') | 4280 | SA | |
Solution | ARTICAÏNE (CHLORHYDRATE D') | 16661 | 40 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
50 cartouche(s) en verre de 1,7 ml avec piston(s)
- Code CIP7 : 5576271
- Code CIP3 : 3400955762713
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 06/07/1992
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 21/10/2021
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 mL de solution injectable contient 40 mg de chlorhydrate d'articaïne et 5 microgrammes d'adrénaline (sous forme de tartrate d'adrénaline).
Chaque cartouche de 1,7 mL de solution injectable contient 68 mg de chlorhydrate d’articaïne et 8,5 microgrammes d’adrénaline (sous forme de tartrate d’adrénaline).
Excipient(s) à effet notoire : métabisulfite de sodium (E223), chlorure de sodium, édétate disodique et hydroxyde de sodium.
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire contient 0,804 mg de sodium pour 1 ml de solution, soit 1,37 mg/1,7 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution limpide incolore.
4.1. Indications thérapeutiques
Anesthésie locale et loco-régionale pour les interventions dentaires.
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire est indiqué chez l'adulte, l'adolescent et l'enfant âgé de plus de 4 ans (ou à partir de 20 kg de poids corporel).
4.2. Posologie et mode d'administration
Usage professionnel par des médecins ou des dentistes uniquement.
Pour toutes les populations, il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace. La dose nécessaire doit être déterminée pour chaque patient.
Pour une intervention courante, la dose usuelle pour un patient adulte correspond à 1 cartouche, mais le contenu de moins d’une cartouche peut suffire à pratiquer une anesthésie efficace. Le dentiste peut décider d’utiliser plusieurs cartouches pour des interventions plus longues sans toutefois dépasser la dose maximale recommandée.
Pour les interventions dentaires de routine, il est préférable d’utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire.
Pour les interventions plus complexes, notamment celles exigeant une hémostase prononcée, il est préférable d’utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/100 000, solution injectable à usage dentaire.
Utilisation concomitante de sédatifs pour diminuer l’anxiété du patient :
La dose maximale tolérée d’anesthésiques locaux peut être réduite chez les patients sous sédation en raison de l’effet additif sur la dépression du système nerveux central (voir rubrique 4.5).
· Adultes et adolescents (âgés de 12 à 18 ans)
Chez l'adulte et l'adolescent, la dose maximale d’articaïne est de 7 mg/kg avec une dose maximale recommandée de 500 mg. Cette dose maximale de 500 mg correspond à un adulte en bonne santé, pesant plus de 70 kg.
Le tableau ci-dessous illustre la dose maximale recommandée.
Poids corporel du patient (kg)
Dose maximale de chlorhydrate d'articaïne (mg)
Dose d’adrénaline (mg)
Volume total (ml) et équivalent en nombre de cartouches (1,7 mL)
40
280
0,035
7,0
(4,1 cartouches)
50
350
0,044
8,8
(5,2 cartouches)
60
420
0,053
10,5
(6,2 cartouches)
70 ou plus
490
0,061
12,3
(7,0 cartouches)
· Enfants (âgés de 4 à 11 ans)
La sécurité de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire chez les enfants âgés de 4 ans ou moins n’a pas été établie.
Aucune donnée n’est disponible.
Le volume à injecter doit être déterminé en fonction de l’âge et du poids de l’enfant et de l’importance de l’intervention. La dose efficace moyenne est de 2 mg/kg et 4 mg/kg pour les interventions simples et complexes, respectivement. Il convient d’utiliser la dose la plus faible permettant une anesthésie dentaire efficace. Chez l'enfant de 4 ans (ou à partir de 20 kg de poids corporel) ou plus, la dose maximale d’articaïne est de 7 mg/kg seulement, avec une dose maximale absolue recommandée de 385 mg d'articaïne pour un enfant en bonne santé de 55 kg de poids corporel.
Le tableau ci-dessous illustre la dose maximale recommandée :
Poids corporel du patient (kg)
Dose maximale de chlorhydrate d'articaïne (mg)
Dose d’adrénaline (mg)
Volume total (ml) et équivalent en nombre de cartouches (1,7 mL)
20
140
0,018
3,5
(2,1 cartouches)
30
210
0,026
5,3
(3,1 cartouches)
40
280
0,035
7,0
(4,1 cartouches)
55
385
0,048
9,6
(5,6 cartouches)
· Populations particulières
Patients âgés et patients insuffisants rénaux
En l'absence de données cliniques, des précautions particulières doivent être prises afin d'administrer la plus petite dose permettant d'obtenir une anesthésie efficace chez les patients âgés et chez les patients atteints d'insuffisance rénale (rubriques 4.4 et 5.2).
Ces patients peuvent présenter des taux plasmatiques élevés, en particulier à la suite d’une utilisation répétée. Si une nouvelle injection est nécessaire, le patient doit faire l’objet d’une surveillance étroite pour identifier tout signe de surdosage relatif (voir rubrique 4.9).
Patients insuffisants hépatiques
Des précautions particulières doivent être prises afin d’administrer la plus faible dose offrant une anesthésie efficace chez des patients souffrant d’insuffisance hépatique, en particulier après une utilisation répétée, bien que 90 % de l’articaïne soit d’abord inactivée par des estérases plasmatiques non spécifiques dans les tissus et le sang.
Patients présentant une carence en cholinestérase plasmatique
Des concentrations plasmatiques élevées du produit peuvent survenir chez les patients présentant une carence en cholinestérase ou traités par des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase puisque le produit est inactivé à 90 % par les estérases plasmatiques, voir rubrique 4.4 and 5.2. Il convient donc d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.
Mode d’administration
Infiltration et utilisation périneurale dans la cavité buccale.
Les anesthésiques locaux doivent être injectés avec prudence en cas d’inflammation et/ou d’infection au point d’injection. Le débit de l’injection doit être très lent (1 mL/min).
Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament.
Seuls des médecins ou des dentistes disposant de la formation et des connaissances suffisantes en matière de diagnostic et de traitement d’une toxicité systémique peuvent utiliser ce médicament ou en superviser l’utilisation. Il convient de vérifier la disponibilité d’un équipement et des médicaments nécessaires à une réanimation avant l’induction d’une anesthésie régionale afin d’assurer une prise en charge rapide d’une urgence respiratoire ou cardiovasculaire. L’état de conscience du patient doit être surveillé après chaque injection d’anesthésique local.
Lors de l’utilisation de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire pour une infiltration ou une anesthésie locorégionale, l’injection doit toujours être lente et avec aspiration préalable.
Pour les instructions détaillées concernant la manipulation du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
· Patients dont l’épilepsie n’est pas contrôlée.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Avant d'utiliser ce médicament, il est important :
· De se renseigner sur les traitements actuels et les antécédents du patient ;
· De maintenir un contact verbal avec le patient ;
· De garder un équipement de réanimation à portée de main (voir rubrique 4.9).
Ce médicament doit être utilisé avec précautions chez des patients souffrant des pathologies suivantes et le report de l’intervention dentaire devrait être envisagé s’il s’agit d’une affection sévère et/ou instable :
Patients atteints de maladies cardiovasculaires :
Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace dans les cas suivants :
· Troubles du rythme et de la conduction cardiaque (par ex., bloc auriculo-ventriculaire du second et du troisième degré, bradycardie sévère)
· Insuffisance cardiaque aigue décompensée (insuffisance cardiaque congestive aigue)
· Hypotension
· Tachycardie paroxystique ou arythmies avec fréquence cardiaque rapide
· Angor instable ou infarctus du myocarde récent (moins de 6 mois)
· Pontages coronariens récents (3 mois)
· Prise de bêta-bloquants non sélectifs (par ex., propranolol), (risque de crise hypertensive ou de bradycardie sévère), (voir rubrique 4.5)
· Hypertension non contrôlée
· Traitement concomitant avec des antidépresseurs tricycliques, car ces substances actives peuvent intensifier les effets cardiovasculaires de l’adrénaline. (voir rubrique 4.5).
Ce médicament doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant les pathologies suivantes :
Patients épileptiques :
Du fait de leur action convulsivante, tous les anesthésiques locaux doivent être utilisés avec une très grande prudence.
Patients présentant une carence en cholinestérase plasmatique :
Une carence en cholinestérase plasmatique doit être soupçonnée si des signes cliniques de surdosage sont constatés avec des doses normales d'anesthésiques, et si une injection vasculaire a été exclue. Dans ce cas, il convient d'être prudent pour l'injection suivante et d'employer une dose réduite.
Patients présentant une affection rénale :
Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.
Patients présentant une affection hépatique sévère :
En cas de maladie hépatique, une utilisation prudente de ce médicament, est requise bien que l’articaïne soit d’abord inactivée à 90 % par des estérases plasmatiques non spécifiques dans les tissus et le sang.
Patients souffrant de myasthénie grave traités par des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase :
Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.
Patients présentant une porphyrie
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire doit être utilisé chez des patients présentant une porphyrie aiguë uniquement si aucune autre alternative thérapeutique plus sûre n’est disponible. Les mesures de précaution appropriées doivent être prises chez tous les patients atteints de porphyrie, puisque ce médicament peut déclencher cette affection.
Patients recevant une administration concomitante d’anesthésiques halogénés :
Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace (voir rubrique 4.5).
Patients recevant un traitement antiplaquettaire / anticoagulant :
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire doit être administré avec prudence chez les patients qui suivent un traitement antiplaquettaire/anticoagulant ou qui souffrent d’un trouble de la coagulation en raison du risque majoré d’hémorragie. L’augmentation du risque d’hémorragie est plus liée à l’intervention qu’au médicament.
Patients âgés :
Des concentrations plasmatiques élevées du produit peuvent se produire chez des patients âgés, en particulier après une utilisation répétée. Si une nouvelle injection est nécessaire, le patient doit faire l’objet d’une surveillance étroite pour identifier tout signe de surdosage relatif (voir rubrique 4.9).
Par conséquent, il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.
L’utilisation de la solution injectable de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire, est recommandé plutôt que celle de la solution injectable SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/100 000, solution injectable à usage dentaire en raison de sa plus faible teneur en adrénaline de 5 microgrammes/mL chez les :
· Patients souffrant de maladies cardiovasculaires (par ex., crise cardiaque, maladie coronarienne, antécédents d’infarctus du myocarde, arythmies cardiaques, hypertension)
· Patients souffrant de troubles vasculaires au niveau du cerveau ou des antécédents d’AVC
A la suite d’un AVC, il est recommandé de reporter à six mois une intervention dentaire utilisant l’association articaïne/adrénaline en raison du risque accru de récidive d’AVC.
· Patients souffrant d’un diabète non contrôlé
Ce médicament doit être utilisé avec précaution à cause de l’effet hyperglycémiant de l’adrénaline.
· Patients souffrant de thyréotoxicose
Ce médicament doit être employé avec précaution à cause de la présence d’adrénaline.
· Patients souffrant de phéochromocytome
Ce médicament doit être utilisé avec précaution à cause de la présence d’adrénaline.
· Patients ayant une prédisposition au glaucome aigu à angle fermé
Ce médicament doit être utilisé avec précaution à cause de la présence d’adrénaline.
Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.
Ce médicament doit être utilisé de manière sûre et efficace, dans des conditions appropriées :
L'adrénaline modifie la circulation sanguine au niveau des gencives, ce qui peut provoquer une nécrose locale des tissus.
De très rares cas de lésion nerveuse prolongée ou irréversible et de perte gustative ont été signalés après une analgésie par blocage mandibulaire.
Les effets de l'anesthésique local peuvent être réduits lorsque ce médicament est injecté dans une zone présentant une inflammation ou une infection.
Une réduction de la dose est également nécessaire en cas d’hypoxie, hyperkaliémie et d’acidose métabolique.
Il existe un risque de lésion par morsure (lèvres, joues, muqueuse et langue), en particulier chez l'enfant ; le patient doit être averti qu'il doit éviter de mâcher des chewing-gums ou de manger jusqu'à ce qu'il retrouve des sensations normales.
Ce médicament contient du métabisulfite de sodium, un sulfite qui peut, dans de rares cas, causer des réactions d'hypersensibilité et des bronchospasmes.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par cartouche, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
S’il existe un risque de réaction allergique, veuillez choisir un médicament différent pour l’anesthésie (voir rubrique 4.3).
Précautions d'emploi
Risque associé à une injection intravasculaire accidentelle :
Une injection intravasculaire accidentelle peut être à l'origine d'une augmentation brutale du taux d'adrénaline et d'articaïne dans la circulation systémique. Cela peut être associé à des effets indésirables graves, comme des convulsions, suivies d'une dépression cardiorespiratoire et du système nerveux central et d'un coma, progressant vers un arrêt respiratoire et circulatoire.
Ainsi, pour s'assurer que l'aiguille ne pénètre pas dans un vaisseau sanguin pendant l'injection, il convient d'effectuer une aspiration avant d'injecter l'anesthésique local. Cependant, l'absence de sang dans la seringue ne garantit pas que l'injection intravasculaire ait été évitée.
Risque associé à une injection intraneurale accidentelle :
L'injection intraneurale accidentelle peut provoquer un déplacement rétrograde du médicament le long du nerf.
Afin d'éviter les injections intraneurales et d'empêcher les lésions nerveuses liées au blocage nerveux, l'aiguille doit toujours être retirée légèrement si le patient ressent une sensation de choc électrique au cours de l'injection, ou si l'injection est particulièrement douloureuse. En cas de lésion nerveuse causée par l'aiguille, l'effet neurotoxique peut être aggravé par la neurotoxicité chimique potentielle de l'articaïne, et la présence d'adrénaline, qui peut altérer l'irrigation sanguine périneurale et empêcher l'évacuation de l'articaïne au niveau local.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi :
Autres anesthésiques locaux :
La toxicité des anesthésiques locaux est cumulative.
La dose totale de tous les anesthésiques locaux administrés ne doit pas dépasser la dose maximale recommandée pour les médicaments utilisés.
Sédatifs (dépresseurs du système nerveux central comme les benzodiazépines ou les opiacés) :
Si des sédatifs sont utilisés pour diminuer l’appréhension du patient, les doses d’anesthésiques doivent alors être réduites car les anesthésiques locaux, tout comme les sédatifs, sont des dépresseurs du système nerveux central, et utilisés en association, ils peuvent donc avoir un effet additif (voir rubrique 4.2).
Interactions avec l'adrénaline
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi :
Anesthésiques volatils halogénés (par ex. halothane) :
Il convient d'utiliser des doses réduites de ce médicament à cause de la réactivité du cœur aux effets arythmogènes des catécholamines : risque d'arythmies ventriculaires sévères.
Un entretien avec l'anesthésiste est recommandé avant l'administration d'anesthésiques locaux pendant une anesthésie générale.
Agents bloquants postganglioniques (périphériques) des adrénergiques (par ex. guanadrel, guanéthidine et alcaloïdes de la rauwolfia) :
Il convient d'utiliser des doses réduites de ce médicament, sous surveillance médicale étroite, en pratiquant une aspiration prudente à cause de la possibilité d'augmentation de la réponse aux vasoconstricteurs adrénergiques : risque d'hypertension et autres effets cardiovasculaires.
Bêta-bloquants non sélectifs (par ex. propranolol, nadolol) :
Il convient d'utiliser des doses réduites de ce médicament en raison d’une possible augmentation de la pression artérielle et de l'augmentation du risque de bradycardie.
Antidépresseurs tricycliques (ATC) (par ex. amitriptyline, désipramine, imipramine, nortriptyline, maprotiline et protriptyline) :
Il convient de réduire la dose et la vitesse d'administration de ce médicament du fait de l'augmentation du risque d'hypertension sévère.
Inhibiteurs de la catéchol-O-méthyletransférase (inhibiteurs COMT) (par ex. entacapone, tolcapone) :
Il existe un risque d'arythmie, d'accélération du rythme cardiaque et de variation de la pression artérielle.
Il convient d'administrer une quantité réduite d'adrénaline au cours des anesthésies dentaires chez les patients sous inhibiteurs COMT.
IMAO (aussi bien les IMAO-A sélectifs (p.ex. moclobémide) que les non sélectifs (par ex. phénelzine, tranylcypromine, linézolide) :
Si l’utilisation concomitante de ces inhibiteurs est inévitable, la dose et la vitesse d’administration de ce produit doivent être réduites et le produit doit être utilisé sous supervision médicale rigoureuse en raison de la potentialisation possible des effets de l’adrénaline provoquant un risque de crise hypertensive.
Substances provoquant l'arythmie (par ex. antiarythmiques comme la digitale, la quinidine) :
La dose administrée doit être réduite du fait de l'augmentation du risque d'arythmie lorsque des glucosides digitaliques et de l'adrénaline sont administrés de manière concomitante au patient. Une aspiration soigneuse est recommandée avant l'administration.
Médicaments ocytociques de type ergot de seigle (par ex. méthysergide, ergotamine, ergométrine) :
Utiliser ce médicament sous surveillance médicale stricte à cause de l'augmentation cumulative ou synergique de la pression artérielle et/ou de la réponse ischémique.
Vasopresseurs sympathomimétiques (par ex. la cocaïne, mais aussi les amphétamines, la phényléphrine, la pseudoéphédrine, l'oxymétazoline) :
Il existe un risque de toxicité adrénergique.
Si un patient a pris un vasopresseur sympathomimétique au cours des dernières 24 heures, le traitement dentaire prévu doit être différé.
Phénothiazines (et autres neuroleptiques) :
Utiliser avec prudence chez les patients sous phénothiazines, du fait du risque d'hypotension causée par l'inhibition possible des effets de l'adrénaline.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études chez l’animal avec articaïne 40 mg/mL + adrénaline 10 microgrammes/mL, et avec articaïne en monothérapie, n’ont pas montré d’effets indésirables pour la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, la naissance ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3).
Des études effectuées chez l’animal aux doses supérieures à la dose maximale recommandée ont montré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Il n’existe aucune donnée sur l’utilisation de l’articaïne chez la femme enceinte sauf au moment de l’accouchement. L’adrénaline et l’articaïne traversent la barrière placentaire, bien que l’articaïne le fasse de manière moins importante que d’autres anesthésiques locaux. Les concentrations sériques d’articaïne mesurées chez les nouveau-nés atteignent environ 30 % des concentrations maternelles. En cas d’injection intravasculaire par inadvertance, l’adrénaline peut réduire la perfusion utérine.
Pendant la grossesse, SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/100 000, solution injectable à usage dentaire devrait être utilisé seulement après une évaluation rigoureuse du rapport bénéfice/risque.
En raison de son plus faible dosage en adrénaline, l'utilisation de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire devra être préférée par rapport à SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/100 000, solution injectable à usage dentaire.
En raison de la chute rapide des concentrations sériques et d’une élimination rapide, les doses cliniques d’articaïne ne sont pas retrouvées dans le lait maternel. L’adrénaline passe dans le lait maternel mais sa demi-vie est courte. Il n’est donc pas nécessaire d’arrêter l‘allaitement en cas d’utilisation à court terme. Il peut être repris 5 heures après l’anesthésie.
Fertilité
Des études chez l’animal avec de l’articaïne 40 mg/mL + adrénaline 0,01 mg/mL n’ont pas montré d’effets sur la fertilité (voir rubrique 5.3). Aux doses thérapeutiques, des effets délétères sur la fertilité humaine ne sont pas attendus.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'association du chlorhydrate d'articaïne avec une solution de tartrate d'adrénaline injectable peut avoir une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. L'administration de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire peut provoquer des étourdissements (vertiges, troubles de la vision et fatigue) (voir rubrique 4.8 du RCP).
Les patients ne doivent donc pas quitter le cabinet dentaire avant d’avoir recouvré leurs capacités (généralement dans les 30 minutes suivant l’intervention dentaire).
a) Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables suivant l'administration d'articaïne / d'adrénaline sont similaires à ceux observés avec les autres anesthésiques locaux de type amide / vasoconstricteurs. Ces effets indésirables sont, en général, dépendants de la dose. Ils peuvent également être le résultat d'une hypersensibilité, d'une idiosyncrasie ou d'une réduction de la tolérance par le patient.
Les troubles du système nerveux, les réactions locales au niveau du site d'injection, l'hypersensibilité, les troubles cardiaques et vasculaires sont les effets indésirables les plus fréquents.
Les effets indésirables les plus graves sont généralement systémiques.
b) Liste des effets indésirables sous forme de tableau
Les effets indésirables signalés proviennent de déclarations spontanées, d'études cliniques et de la littérature.
La classification des fréquences respecte la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000) et très rare (<1/10 000).
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d'organes MedDRA
Fréquence
Effets indésirables
Infections et infestations
Fréquent
Gingivite
Affections du système immunitaire
Rare
Réactions allergiques1, anaphylactiques / anaphylactoïdes
Affections psychiatriques
Rare
Nervosité / anxiété4
Fréquence indéterminée
Humeur euphorique
Affections du système nerveux
Fréquent
Neuropathie :
Névralgie (douleur neuropathique)
Hypoesthésie / engourdissement (buccal et péribuccal)4
Hyperesthésie
Dysesthésie (buccale et péribuccale),
dont
Dysgueusie (par ex., goût métallique, trouble du goût)
Agueusie
Allodynie
Thermohyperesthésie
Maux de tête
Peu fréquent
Sensation de brûlure
Rare
Trouble du nerf facial2 (paralysie, parésie)
Syndrome d’Horner (ptose de la paupière, énopthalmie, myosis)
Somnolence (engourdissement)
Nystagmus
Très rare
Paresthésie3 (hypoesthésie persistante et perte du goût) après blocage mandibulaire ou du nerf alvéolaire inférieur
Affections oculaires
Rare
Diplopie (paralysie des muscles oculomoteurs) 4
Déficience visuelle (cécité temporaire) 4
Ptosis
Myosis
Enophtalmie
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Rare
Hyperacousie
Acouphènes4
Affections cardiaques
Fréquent
Bradycardie
Tachycardie
Rare
Palpitations
Fréquence indéterminée
Troubles de la conduction (bloc auriculo-ventriculaire)
Affections vasculaires
Fréquent
Hypotension (avec risque de collapsus circulatoire)
Peu fréquent
Hypertension
Rare
Bouffées de chaleur
Inconnu
Hyperémie locale/régionale
Vasodilatation
Vasoconstriction
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rare
Bronchospasme/asthme
Dyspnée2
Fréquence indéterminée
Dysphonie (enrouement)1
Affections gastro-intestinales
Fréquent
Tuméfaction de la langue, des lèvres ou des gencives
Peu fréquent
Stomatite, glossite
Nausée, vomissements, diarrhée
Rare
Exfoliation / ulcération gingivale / de la muqueuse buccale (escarre)
Fréquence indéterminée
Dysphagie
Gonflement des joues
Glossodynie
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent
Éruption
Prurit
Rare
Angioedème (visage/langue/lèvres/gorge/larynx/
œdème péri-orbital)
Urticaire
Fréquence indéterminée
Érythème
Hyperhidrose
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Peu fréquente
Douleurs à la nuque
Rare
Contractions musculaires4
Fréquence indéterminée
Aggravation des manifestations neuromusculaires du syndrome de Kearns-Sayre
Trismus
Troubles généraux et maladies du site d'administration
Peu fréquent
Douleur au niveau du point d'injection
Rare
Exfoliation / nécrose du site d'injection
Fatigue, asthénie (faiblesse)/Frissons
Fréquence indéterminée
Tuméfaction locale
Sensation de chaleur,
Sensation de froid
c) Description d'effets indésirables sélectionnés
1 Les réactions allergiques ne doivent pas être confondues avec des épisodes syncopaux (palpitations cardiaques causées par l'adrénaline).
2 Un délai de 2 semaines avant l'apparition de la paralysie faciale a été décrit suite à l'administration d'articaïne associée à de l'adrénaline, et cet état de santé n'avait pas changé 6 mois plus tard.
3 Ces pathologies neurales peuvent être accompagnées de symptômes variés de sensations anormales. La paresthésie peut être définie comme une sensation habituellement non douloureuse, spontanée et anormale (par ex., brûlure, picotement, fourmillement ou démangeaisons), dépassant largement la durée attendue de l'anesthésie. La plupart des cas de paresthésie signalés suite à un traitement dentaire sont éphémères et disparaissent en quelques jours, semaines ou mois.
La paresthésie persistante, généralement suivant un blocage nerveux au niveau de la mandibule, se caractérise par une récupération lente, incomplète ou l’absence de récupération.
4 Plusieurs effets indésirables, tels qu’agitation, anxiété/nervosité, tremblements, troubles de l’élocution, peuvent être des signes annonciateurs d’une dépression du système nerveux central. En présence de ces signes, demander au patient d’hyperventiler et instaurer une surveillance (voir rubrique 4.9 du RCP).
d) Population pédiatrique
Le profil de sécurité était similaire chez l'enfant et l'adolescent de 4 à 18 ans et chez l'adulte. Cependant, des lésions accidentelles des tissus mous ont été observées plus fréquemment, en particulier chez les enfants de 3 à 7 ans, à cause de l'anesthésie prolongée des tissus mous.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Types de surdosage
Le surdosage d'anesthésique local au sens large est souvent utilisé pour décrire :
· Le surdosage absolu,
· Le surdosage relatif comme :
o l'injection accidentelle dans un vaisseau sanguin, ou
o l'absorption anormalement rapide dans la circulation systémique, ou
o le métabolisme et l'élimination différés du médicament.
Dans le cas d’un surdosage relatif, les patients présentent généralement des symptômes dans les premières minutes, tandis que dans le cas d’un surdosage absolu, les signes de toxicité apparaissent plus tardivement après l’injection, selon le site d’injection.
Symptômes
Du fait d'un surdosage (absolu ou relatif), comme l'excitation peut être temporaire ou absente, les premiers symptômes peuvent être des étourdissements évoluant vers une perte de conscience et un arrêt respiratoire.
A cause de l'articaïne :
Les symptômes dépendent de la dose, et ont une gravité progressive en ce qui concerne les manifestations neurologiques (présyncope, syncope, maux de tête, agitation, état de confusion, désorientation, étourdissements (vertiges), tremblements, stupeur, dépression profonde du SNC, perte de conscience, coma, convulsions (y compris crise tonico-clonique), troubles de la parole (par ex. dysarthrie, logorrhée), vertige, troubles de l'équilibre (déséquilibre), manifestations visuelles (mydriase, vision floue, troubles de l’accommodation), suivies de toxicités vasculaires (pâleur (locale, régionale, générale)), respiratoires (apnée (arrêt respiratoire), bradypnée, tachypnée, bâillements, dépression respiratoire), et enfin cardiaques (arrêt cardiaque, dépression du myocarde).
L’acidose exacerbe les effets toxiques des anesthésiques locaux.
A cause de l'adrénaline :
Les symptômes dépendent de la dose et ont une gravité progressive en ce qui concerne les manifestations neurologiques (agitation, trouble, présyncope, syncope), suivies de toxicité vasculaire (pâleur (locale, régionale, générale)), respiratoire (apnée (arrêt respiratoire), bradypnée, tachypnée, dépression respiratoire) et enfin cardiaque (arrêt cardiaque, dépression myocardique).
Traitement du surdosage
La présence d'un équipement et des médicaments nécessaires à une réanimation doit être vérifiée avant la mise en œuvre de l'anesthésie régionale grâce à des anesthésiques locaux afin de permettre une prise en charge rapide d’une urgence respiratoire et cardiovasculaire.
La gravité des symptômes de surdosage doit conduire les médecins/dentistes à mettre en place rapidement des protocoles prévoyant la nécessité de sécuriser les voies aériennes et de fournir une ventilation assistée.
L’état de conscience du patient doit être surveillé après chaque injection d’anesthétique.
Si des signes de toxicité systémique aiguë apparaissent, l’injection de l’anesthésique local doit être interrompue immédiatement. Changer la position du patient pour qu'il soit en position allongée si nécessaire.
Les symptômes associés au SNC (convulsions, dépression du système nerveux central) doivent être traités rapidement par un support ventilatoire/une assistance respiratoire adéquat(e) et l’administration d’anticonvulsivants.
Une oxygénation et une ventilation optimales, une assistance circulatoire et un traitement de l’acidose peuvent prévenir l’arrêt cardiaque.
Si une dépression cardiovasculaire se produit (hypotension, bradycardie), il faut envisager une prise en charge appropriée, comme l’administration de liquides par voie intraveineuse, de vasopresseurs et/ou d’agents inotropes. Les enfants doivent recevoir des doses adaptées à leur âge et leur poids.
En cas d'arrêt cardiaque, il convient de commencer immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques
L'articaïne, un anesthésique local de type amide, bloque de façon réversible la conduction nerveuse grâce à un mécanisme bien connu, observé couramment avec les autres anesthésiques locaux de type amide. Cela consiste à diminuer ou empêcher l'augmentation importante et transitoire de la perméabilité des membranes excitables au sodium (Na+) normalement provoquée par une légère dépolarisation de la membrane. Ces actions produisent l’effet anesthésique. Au fur et à mesure que l’effet anesthésique envahit le nerf, le seuil d’excitabilité électrique augmente graduellement, la vitesse d’élévation du potentiel d’action décline et la conduction de l’influx ralentit. Le pKa de l’articaïne a été estimé à 7,8.
L’adrénaline est un vasocontricteur qui agit directement sur les récepteurs α- et β-adrénergiques ; les effets β-adrénergiques prédominent. L’adrénaline prolonge la durée de l’effet de l’articaïne et réduit le risque de recapture excessive de l’articaïne dans la circulation systémique.
Efficacité et sécurité cliniques
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire a un temps d’action de 1,5-1,8 min pour une infiltration et de 1,4-3,6 min pour une anesthésie tronculaire.
La durée de l’effet anesthésique de l’articaïne à 40 mg/mL + adrénaline à 1/200 000 est de 45 à 60 minutes pour une anesthésie pulpaire et 120 à 300 minutes pour une anesthésie des tissus mous.
Aucune différence de propriétés pharmacodynamiques n’a été observée entre la population adulte et la population pédiatrique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Dans trois essais cliniques publiés décrivant le profil pharmacocinétique de l'association de chlorhydrate d'articaïne à 40 mg/mL avec de l'adrénaline à 10 ou 5 microgrammes/mL, les valeurs de Tmax se trouvaient entre 10 et 12 minutes, et les valeurs de Cmax allaient de 400 à 2100 ng/mL.
Dans les essais cliniques réalisés chez l'enfant, la Cmax était 1382 ng/mL et le Tmax 7,78 min suite à l'infiltration d'une dose de 2 mg/kg de poids corporel.
Distribution
Une liaison élevée aux protéines de l'articaïne a été observée avec l'albumine sérique humaine (68,5 - 80,8 %), et a/b/-globulines (62,5-73,4 %). La liaison à la g-globuline (8,6-23,7 %) était bien plus faible. L'adrénaline est un vasoconstricteur ajouté à l'articaïne pour ralentir son absorption dans la circulation systémique et donc prolonger le maintien d'une concentration d'articaïne active dans les tissus. Le volume de distribution dans le plasma était d'environ 4 L/kg.
Biotransformation
L'articaïne est soumise à l'hydrolyse de son groupe carboxyle par les estérases non spécifiques dans les tissus et le sang. Comme cette hydrolyse est très rapide, environ 90 % de l'articaïne est désactivée de cette façon. En outre, l'articaïne est métabolisée dans les microsomes hépatiques.
L'acide articaïnique est le produit principal du métabolisme de l'articaïne induit par le cytochrome P450. Il est décomposé à son tour en glucuronide d'acide articaïnique.
Élimination
Après une injection dentaire, il a été démontré que la demi-vie plasmatique de l'articaïne était d'environ 20-40 min. Un essai clinique a démontré que les concentrations plasmatiques de l'articaïne et de l'acide articaïnique diminuaient rapidement suite à l'injection sous-muqueuse. Entre 12 et 24 heures après l'injection, très peu d'articaïne a été détectée dans le plasma. Plus de 50 % de la dose ont été éliminés dans les urines, 95 % sous forme d'acide articaïnique, dans les 8 heures suivant l'administration. En 24 heures, environ 57 % (68 mg) et 53 % (204 mg) de la dose étaient éliminés dans les urines. L'élimination rénale de l'articaïne non transformée correspondait seulement à 2 % de l'élimination totale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aux doses suprathérapeutiques, l’articaïne a des propriétés cardiodépressives et peut exercer des effets vasodilatateurs.
L’adrénaline montre des effets sympathomimétiques.
Des injections sous-cutanées d’articaïne associée à de l’adrénaline ont induit des effets indésirables à partir de 50 mg/kg/jour chez le rat et de 80 mg/kg/jour chez le chien après 4 semaines d’administration quotidienne répétée. Toutefois, ces résultats sont peu pertinents pour l’usage clinique en administration aiguë.
Les études embryotoxiques sur l’articaïne n’ont pas montré d’augmentation de l’incidence de la mortalité fœtale ou de malformations à des doses quotidiennes allant jusqu’à 20 mg/kg chez le rat et 12,5 mg/kg chez le lapin.
Une tératogénécité a été observée chez les animaux traités par adrénaline uniquement à des expositions considérées comme dépassant suffisamment le seuil maximum d’exposition humaine, et a donc peu de pertinence pour son usage clinique.
Les études de toxicité sur la reproduction conduites avec articaïne 40 mg/mL + adrénaline 10 microgrammes/ml, administrées par voie sous-cutanée à des doses pouvant atteindre 80 mg/kg/jour n’ont pas révélé d’effets indésirables sur la fertilité ou le développement embryonnaire/fœtal ni sur le développement pré- ou postnatal.
Aucun effet génotoxique n’a été observé pendant les études in vitro et in vivo menées avec de l’artcaïne en monothérapie ou dans une étude in vivo menée avec une association d’articaïne et d’adrénaline.
Des études de génotoxicité in vivo et in vitro portant sur l’adrénaline ont donné des résultats contradictoires.
Édétate disodique
Métabisulfite de sodium (E223)
Hydroxyde de sodium (pour ajuster le pH)
Eau pour préparations injectables.
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Ne pas congeler.
Conserver les cartouches dans leur emballage extérieur soigneusement fermé à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Cartouche en verre cylindrique, à usage unique, de classe I, fermée à une extrémité par un piston mobile en caoutchouc et à l'autre extrémité par un bouchon en caoutchouc maintenu par une capsule en aluminium.
Boîte contenant 50 x 1,7 mL cartouches (verre).
Boîte contenant 50 x 1,7 mL cartouches (verre) à auto-aspiration.
Emballage de 4 boîtes contenant 50 x 1,7 mL cartouches (verre).
Emballage de 8 boîtes contenant 50 x 1,7 mL cartouches (verre).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pour éviter tout risque d'infection (par ex. la transmission de l'hépatite), la seringue et les aiguilles utilisées pour aspirer la solution doivent toujours être neuves et stériles.
Ce médicament ne doit pas être utilisé si la solution est trouble ou a changé de couleur.
Les cartouches sont prévues pour un usage unique. Si seulement une partie du contenu de la cartouche est utilisée, le reste doit être éliminé.
Utiliser immédiatement après ouverture de la cartouche.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
58, RUE DU PONT DE CRETEIL
94100 SAINT-MAUR-DES-FOSSES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 038 2 8 : 50 cartouches en verre à auto-aspiration de 1,7 ml.
· 34009 557 627 1 3 : 50 cartouche(s) en verre de 1,7 ml
· 34009 302 038 4 2 : 50 cartouches en verre de 1,7 ml. Boîte de 4.
· 34009 302 038 5 9 : 50 cartouches en verre de 1,7 ml. Boîte de 8.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
<Date de première autorisation: {JJ mois AAAA}>
<Date de dernier renouvellement: {JJ mois AAAA}>
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
<{JJ mois AAAA}>
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament réservé à l’usage professionnel selon l’article R.5121-80 du code de la santé publique.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 21/10/2021
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire
Chlorhydrate d’articaïne/Adrénaline
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre dentiste, votre médecin ou votre pharmacien.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre dentiste. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire ?
3. Comment utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire est utilisé pour insensibiliser (anesthésier) la cavité buccale pendant une intervention dentaire.
Ce médicament contient deux substances actives :
· l'articaïne, un anesthésique local contre la douleur, et
· l'adrénaline, un vasoconstricteur qui rétrécit les vaisseaux sanguins au niveau de l'injection, prolongeant ainsi l'effet de l'articaïne. L'adrénaline permet également de réduire les saignements durant l'intervention chirurgicale.
C'est votre dentiste qui vous administrera SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire.
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire est indiqué chez les enfants de plus de 4 ans (pesant env. 20 kg), les adolescents et les adultes.
En fonction du type d’intervention effectuée, le dentiste choisira entre les deux médicaments suivants :
· SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire est utilisé habituellement pour des interventions dentaires simples et brèves.
· SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/100 000, solution injectable à usage dentaire est, plus adapté pour des interventions plus longues ou pouvant engendrer éventuellement des saignements abondants.
N’utilisez jamais SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire dans les cas suivants :
· allergie à l'articaïne ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6 ;
· allergie à d'autres anesthésiques locaux ;
· épilepsie non contrôlée par un traitement médicamenteux.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre dentiste avant d'utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire dans les cas suivants :
· troubles sévères du rythme cardiaque (comme bloc auriculo ventriculaire de deuxième et troisième degré) ;
· insuffisance cardiaque aigue (faiblesse cardiaque aigue, comme une douleur thoracique inattendue au repos ou après un infarctus du myocarde (une crise cardiaque)) ;
· hypotension ;
· rythme cardiaque anormalement rapide ;
· crise cardiaque au cours des derniers 3 à 6 mois ;
· pontage aorto-coronarien au cours des derniers 3 mois ;
· prise de médicaments pour la tension appelés bêta-bloquants comme le propranolol. Il y aurait un risque de crise hypertensive (très forte pression artérielle) ou de ralentissement sévère du pouls (voir la rubrique Autres médicaments) ;
· hypertension ;
· prise actuelle d’autres médicaments pour la dépression ou la maladie de Parkinson (antidépresseurs tricycliques). Ces médicaments peuvent intensifier les effets de l’adrénaline ;
· épilepsie ;
· manque de cholinestérase, substance chimique naturelle, dans le sang (carence plasmatique en cholinestérase) ;
· problèmes rénaux ;
· troubles sévères du foie ;
· maladie nommée myasthénie grave causant une faiblesse des muscles ;
· trouble nommé porphyrie causant soit des complications neurologiques soit des problèmes de peau ;
· prise d’autres anesthésiques locaux, des médicaments causant une perte réversible de sensation (y compris des anesthésiques volatils comme l’halothane) ;
· prise de médicaments appelés agents antiplaquettaires ou anticoagulants pour éviter le rétrécissement ou le durcissement de vos vaisseaux sanguins au niveau des bras et des jambes ;
· âge supérieur à 70 ans ;
· problème cardiaque présent ou passé ;
· diabète non contrôlé ;
· fonctionnement excessif de la thyroïde (thyrotoxicose) ;
· tumeur appelée phéochromocytome ;
· maladie nommée glaucome à angle fermé qui affecte vos yeux ;
· infection ou inflammation de la zone d’injection ;
· manque d’apport en oxygène dans les tissus du corps (hypoxie), taux élevés de potassium (hyperkaliémie) et troubles métaboliques résultant d’une accumulation excessive d’acides dans le sang (acidose métabolique).
Autres médicaments et SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire
Informez votre dentiste si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Il est particulièrement important d’informer votre dentiste si vous prenez l’un des médicaments suivants :
· d'autres anesthésiques locaux, des médicaments provoquant une perte de sensation réversible (y compris les anesthésiques volatils comme l'halothane);
· des sédatifs (benzodiazépine, opiacés), par exemple pour réduire votre appréhension avant l’intervention dentaire ;
· des médicaments pour le cœur et la tension artérielle (par exemple, guanadrel, guanéthidine, propranolol, nadolol) ;
· des antidépresseurs tricycliques utilisés pour traiter la dépression (par exemple, amitriptyline, désipramine, imipramine, nortriptyline, maprotiline et protriptyline);
· des inhibiteurs de la COMT pour traiter la maladie de Parkinson (par exemple, entacapone ou tolcapone) ;
· des IMAO utilisés pour traiter les troubles de la dépression ou de l’anxiété (par exemple, moclobémide, phénelzine, tranylcypromine, linézolide) ;
· des médicaments utilisés pour traiter l'arythmie (par exemple, digitale, quinidine) ;
· des médicaments utilisés pour traiter les crises de migraine (par exemple, méthysergide ou ergotamine);
· des vasopresseurs sympathomimétiques (comme la cocaïne, des amphétamines, la phényléphrine, la pseudoéphédrine ou l'oxymétazoline), utilisés pour augmenter la pression artérielle ; s’ils ont été utilisés dans les 24 heures précédant l'intervention, le traitement dentaire prévu doit être reporté ;
· des neuroleptiques (phénothiazines, par exemple).
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire avec des aliments
Évitez de manger, y compris de mastiquer de la gomme à mâcher, aussi longtemps que persiste l'insensibilité, car vous pourriez vous mordre les lèvres, les joues ou la langue, en particulier les enfants.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre dentiste ou votre médecin avant de prendre ce médicament.
Votre dentiste ou votre médecin décidera si vous pouvez utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire durant la grossesse.
L’allaitement peut être repris 5 heures après l’anesthésie.
Aucun effet indésirable sur la fertilité n’est à prévoir aux doses nécessaires pour une intervention dentaire.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Si vous ressentez des effets indésirables, comme des vertiges, une vision trouble ou de la fatigue, ne conduisez pas de véhicule ni n'utilisez de machine tant que vous n’avez pas recouvré toutes vos capacités (généralement dans les 30 minutes suivant l’intervention dentaire).
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire contient du sodium et du métabisulfite de sodium.
· Sodium : moins de 23 mg de sodium par cartouche, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
· Métabisulfite de sodium : dans de rares cas, ce médicament peut provoquer des réactions allergiques sévères et des difficultés respiratoires (bronchospasme).
S’il existe un risque de réaction allergique, votre dentiste choisira un autre médicament pour l’anesthésie.
Seuls les médecins et les dentistes sont formés à utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire.
Votre dentiste choisira entre SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire et SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/100 000, solution injectable à usage dentaire et déterminera la posologie en tenant compte de votre âge, de votre poids, de votre état de santé général et l'intervention dentaire.
Il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.
Ce médicament est administré sous forme d'injection lente au niveau de la cavité buccale.
Si vous avez reçu plus de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire que vous n’auriez dû
Il est peu probable que vous receviez trop de médicament lors de l'injection, mais si vous ne vous sentez pas bien, parlez-en à votre dentiste. Les symptômes de surdosage comprennent : grande faiblesse, pâleur de la peau, mal de tête, agitation, sentiment de désorientation, perte d’équilibre, tremblement involontaire ou frémissements, dilatation des pupilles, vision trouble, difficultés à fixer clairement un objet, troubles de l’élocution, vertiges, convulsions, stupeur, perte de conscience, coma, bâillements, respiration anormalement lente ou rapide pouvant conduire à un arrêt temporaire de la respiration, incapacité du cœur à se contracter efficacement (arrêt cardiaque).
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre dentiste.
Durant tout le temps où vous serez dans son cabinet, votre dentiste suivra avec attention les effets de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire.
Si vous ressentez un des effets indésirables graves suivants, parlez-en immédiatement à votre dentiste, votre médecin ou votre pharmacien :
· visage, langue ou pharynx tuméfiés, difficultés à avaler, urticaire ou difficultés à respirer (angio-oedème)
· éruption cutanée, démangeaisons et difficultés à respirer : ceci peut être le signe d’une réaction allergique (hypersensibilité)
· association d'une paupière tombante et d'une constriction pupillaire (syndrome de Horner).
Ces effets indésirables surviennent rarement (peuvent toucher jusqu’à 1 personne sur 1000).
D'autres effets indésirables qui ne sont pas mentionnés ci-dessus peuvent aussi survenir chez certains patients.
Effets secondaires fréquents : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 10 :
· inflammation des gencives
· douleur neuropathique – douleur due à des lésions nerveuses
· engourdissement ou baisse du sens du toucher dans ou autour de la bouche
· goût métallique, altération du goût ou perte de la fonction gustative
· sens du toucher accru, désagréable ou anormal
· sensibilité accrue à la chaleur
· mal de tête
· rythme cardiaque anormalement rapide
· rythme cardiaque anormalement lent
· hypotension
· gonflement de la langue, des lèvres et des gencives.
Effets secondaires peu fréquents : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 100 :
· sensation de brûlure
· tension artérielle élevée
· inflammation de la langue et de la bouche
· nausées, vomissements, diarrhée
· éruption cutanée, démangeaisons
· douleur dans la nuque ou au site de l'injection.
Effets secondaires rares : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 1000 :
· nervosité, anxiété
· trouble du nerf facial (paralysie du visage)
· somnolence
· mouvement oculaire involontaire
· vision double, cécité temporaire
· paupière tombante et constriction de la pupille (syndrome de Horner)
· recul du globe oculaire à l’intérieur vers l’orbite (énophtalmie)
· tintement des oreilles, hypersensibilité de l'ouïe
· palpitations
· bouffées de chaleur
· sifflement (bronchospasme), asthme
· difficultés à respirer
· exfoliation et ulcération des gencives
· exfoliation de la zone d'injection
· urticaire
· convulsions musculaires, contraction musculaire involontaire
· fatigue, faiblesse
· frissons.
Effets secondaires très rares : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 10 000 :
· perte de sensibilité persistante, engourdissement étendu et perte du goût.
Fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur base des données disponibles :
· exaltation de l'humeur (euphorie)
· troubles de la coordination du rythme cardiaque (troubles de la conduction, bloc auriculo-ventriculaire)
· augmentation de l’afflux sanguin dans une partie du corps, entrainant la congestion des vaisseaux sanguins
· dilatation ou resserrement des vaisseaux sanguins
· enrouement
· problèmes de déglutition
· gonflement des joues et tuméfaction locale
· syndrome de la langue brûlante
· rougeur de la peau (érythème)
· transpiration anormalement accrue
· aggravation des manifestations neuromusculaires du syndrome de Kearns-Sayre
· sensation de chaleur ou de froideur
· blocage de la mâchoire.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre dentiste, votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette et l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Ne pas congeler.
Conservez les cartouches dans leur emballage extérieur soigneusement fermé à l’abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament si la solution est trouble ou si sa couleur a changé.
Les cartouches sont prévues pour un usage unique. Utiliser la cartouche immédiatement après son ouverture. Toute solution non utilisée doit être éliminée.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Votre dentiste sait comment éliminer les médicaments qui ne sont plus utilisés. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire
· Les substances actives sont le chlorhydrate d'articaïne et le tartrate d'adrénaline.
o Chaque cartouche de 1,7 mL de solution injectable de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire contient 68 mg de chlorhydrate d'articaïne et 8,5 microgrammes d'adrénaline (sous forme de tartrate d'adrénaline).
o 1 mL de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire contient 40 mg de chlorhydrate d'articaïne et 5 microgrammes d'adrénaline (sous forme de tartrate d'adrénaline).
· Les autres composants sont le chlorure de sodium, l’édétate disodique, le métabisulfite de sodium (E223), l’hydroxyde de sodium et l’eau pour préparations injectables.
SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire se présente sous forme d’une solution limpide et incolore.
Elle est contenue, dans une cartouche en verre à usage unique, fermée à une extrémité par un piston mobile en caoutchouc et à l'autre extrémité par un bouchon en caoutchouc maintenu par une capsule en aluminium.
Boîte contenant 50 x 1,7 mL cartouches (verre).
Boîte contenant 50 x 1,7 mL cartouches (verre) à auto-aspiration.
Emballage de 4 boîtes contenant 50 x 1,7 mL cartouches (verre).
Emballage de 8 boîtes contenant 50 x 1,7 mL cartouches (verre).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
58, RUE DU PONT DE CRETEIL
94100 SAINT-MAUR-DES-FOSSES
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
58, RUE DU PONT DE CRETEIL
94100 SAINT-MAUR-DES-FOSSES
58, RUE DU PONT DE CRETEIL
94100 SAINT-MAUR-DES-FOSSES
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{mois AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
Posologie
Pour toutes les populations, il convient d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace. La dose nécessaire doit être déterminée pour chaque patient.
Pour une intervention courante, la dose usuelle pour un patient adulte correspond à 1 cartouche, mais le contenu de moins d’une cartouche peut suffire à pratiquer une anesthésie efficace. Le dentiste peut décider d’utiliser plusieurs cartouches pour des interventions plus longues sans toutefois dépasser la dose maximale recommandée.
Pour les interventions dentaires de routine, il est préférable d’utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire.
Pour les interventions plus complexes, notamment celles exigeant une hémostase prononcée, il est préférable d’utiliser SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/100 000, solution injectable à usage dentaire.
Utilisation concomitante de sédatifs pour diminuer l’anxiété du patient :
La dose maximale tolérée d’anesthésiques locaux peut être réduite chez les patients sous sédation en raison de l’effet additif sur la dépression du système nerveux central.
Adultes et adolescents (âgés de 12 à 18 ans)
Chez l'adulte et l'adolescent, la dose maximale d’articaïne est de 7 mg/kg avec une dose maximale absolue de 500 mg. Cette dose maximale de 500 mg correspond à un adulte en bonne santé, pesant plus de70 kg.
Enfants (âgés de 4 à 11 ans)
La sécurité de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire chez les enfants âgés de 4 ans ou moins n’a pas été établie. Aucune donnée n’est disponible.
Le volume à injecter doit être déterminé en fonction de l’âge et du poids de l’enfant et de l’importance de l’intervention. La dose efficace moyenne est de 2 mg/kg et 4 mg/kg pour les interventions simples et complexes, respectivement. Il convient d’utiliser la dose la plus faible permettant une anesthésie dentaire efficace. Chez l'enfant de 4 ans (ou à partir de 20 kg de poids corporel) ou plus, la dose maximale d’articaïne est de 7 mg/kg seulement, avec une dose maximale absolue recommandée de 385 mg d'articaïne pour un enfant en bonne santé de 55 kg de poids corporel.
Populations particulières
Patients âgés et patients insuffisants rénaux
En l'absence de données cliniques, des précautions particulières doivent être prises afin d'administrer la plus petite dose permettant d'obtenir une anesthésie efficace chez les patients âgés et chez les patients atteints d'insuffisance rénale.
Ces patients peuvent présenter des taux plasmatiques élevés, en particulier à la suite d’une utilisation répétée. Si une nouvelle injection est nécessaire, le patient doit faire l’objet d’une surveillance étroite pour identifier tout signe de surdosage relatif.
Patients insuffisants hépatiques
Des précautions particulières doivent être prises afin d’administrer la plus faible dose offrant une anesthésie efficace chez des patients souffrant d’insuffisance hépatique, en particulier après une utilisation répétée, bien que 90 % de l’articaïne soit d’abord inactivée à par des estérases plasmatiques non spécifiques dans les tissus et le sang.
Patients présentant une carence en cholinestérase plasmatique
Des concentrations plasmatiques élevées du produit peuvent survenir chez les patients présentant une carence en cholinestérase ou traités par des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase puisque le produit est inactivé à 90 % par les estérases plasmatiques. Il convient donc d'utiliser la dose la plus faible permettant d'obtenir une anesthésie efficace.
Mode d’administration
Infiltration et utilisation périneurale dans la cavité buccale.
Les anesthésiques locaux doivent être injectés avec prudence en cas d’inflammation et/ou d’infection au point d’injection. Le débit de l’injection doit être très lent (1 mL/min).
Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament :
Seuls des médecins ou des dentistes disposant de la formation et des connaissances suffisantes en matière de diagnostic et de traitement d’une toxicité systémique peuvent utiliser ce médicament ou en superviser l’utilisation. Il convient de vérifier la disponibilité d’un équipement et des médicaments nécessaires à une réanimation avant l’induction d’une anesthésie régionale afin d’assurer une prise en charge rapide d’une urgence respiratoire ou cardiovasculaire. L’état de conscience du patient doit être surveillé après chaque injection d’anesthésique local.
Lors de l’utilisation de SEPTANEST 40 mg/mL ADRENALINEE AU 1/200 000, solution injectable à usage dentaire pour une infiltration ou une anesthésie locorégionale, l’injection doit toujours être lente et avec aspiration préalable.
Mises en garde spéciales
L'adrénaline modifie la circulation sanguine au niveau des gencives, ce qui peut provoquer une nécrose locale des tissus.
De très rares cas de lésion nerveuse prolongée ou irréversible et de perte gustative ont été signalés après une analgésie par blocage mandibulaire.
Précautions d’emploi
Risque associé à une injection intravasculaire accidentelle :
Une injection intravasculaire accidentelle peut être à l’origine d’une augmentation brutale du taux d’adrénaline et d’articaïne dans la circulation systémique. Cela peut être associé à des effets indésirables graves comme des convulsions, suivies d’une dépression cardiorespiratoire et du système nerveux central et d’un coma, progressant vers un arrêt respiratoire et circulatoire.
Ainsi, pour s’assurer que l’aiguille ne pénètre pas dans un vaisseau sanguin pendant l’injection, il convient d’effectuer une aspiration avant d’injecter l’anesthésique local. Cependant, l’absence de sang dans la seringue ne garantit pas que l’injection intravasculaire ait été évitée.
Risque associé à une injection intraneurale accidentelle :
L’injection intraneurale accidentelle peut provoquer un déplacement rétrograde du médicament dans le nerf.
Afin d’éviter les injections intraneurales et d’empêcher les lésions nerveuses suite au blocage nerveux, l’aiguille doit toujours être retirée légèrement si le patient ressent une sensation de choc électrique au cours de l’injection ou si l’injection est particulièrement douloureuse.
En cas de lésion nerveuse causée par l’aiguille, l’effet neurotoxique peut être aggravé par la neurotoxicité chimique potentielle de l’articaïne et la présence d’adrénaline qui peut altérer l’irrigation sanguine et empêcher l’évacuation de l’articaïne au niveau local.
Traitement du surdosage
La présence d'un équipement et des médicaments nécessaires à une réanimation doit être vérifiée avant la mise en œuvre de l'anesthésie régionale par des anesthésiques locaux afin de permettre une prise en charge rapide d’une urgence respiratoire et cardiovasculaire.
La gravité des symptômes de surdosage doit conduire les médecins/dentistes à mettre en place rapidement des protocoles prévoyant la nécessité de sécuriser les voies aériennes et de fournir une ventilation assistée.
L’état de conscience du patient doit être surveillé après chaque injection d’anesthétique.
Si des signes de toxicité systémique aiguë apparaissent, l’injection de l’anesthésique local doit être interrompue immédiatement. Changer la position du patient pour qu'il soit en position allongée si nécessaire.
Les symptômes associés au SNC (convulsions, dépression du système nerveux central) doivent être traités rapidement par un support ventilatoire/une assistance respiratoire adéquat(e) et l’administration d’anticonvulsivants.
Une oxygénation et une ventilation optimales, une assistance circulatoire et un traitement de l’acidose peuvent prévenir l’arrêt cardiaque.
Si une dépression cardiovasculaire se produit (hypotension, bradycardie), il faut envisager une prise en charge appropriée, comme l’administration de liquides par voie intraveineuse, de vasopresseurs et/ou d’agents inotropes. Les enfants doivent recevoir des doses adaptées à leur âge et leur poids.
En cas d'arrêt cardiaque, il convient de commencer immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire.
Précautions particulières d'élimination et manipulation
Ce médicament ne doit pas être utilisé si la solution est trouble ou a changé de couleur.
Pour éviter tout risque d'infection (par exemple, la transmission de l'hépatite), la seringue et les aiguilles utilisées pour aspirer la solution doivent toujours être neuves et stériles.
Les cartouches sont prévues pour un usage unique. Si seulement une partie du contenu de la cartouche est utilisée, le reste doit être éliminé.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.