SABRIL 500 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : granulés pour solution buvable
- Date de commercialisation : 22/03/1993
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : SANOFI AVENTIS FRANCE
Les compositions de SABRIL 500 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Granulés | VIGABATRINE | 81476 | 500 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
60 sachet(s)-dose(s) papier aluminium polyéthylène de 505 mg
- Code CIP7 : 3378064
- Code CIP3 : 3400933780647
- Prix : 43,62 €
- Date de commercialisation : 19/05/1995
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 21/01/2021
SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet-dose
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Vigabatrine........................................................................................................................... 500 mg
Pour un sachet.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Granulés pour solution buvable en sachet-dose.
Granulés blancs à blanc cassé.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement en monothérapie des spasmes infantiles (syndrome de West).
4.2. Posologie et mode d'administration
Le traitement par SABRIL ne peut être instauré que par un spécialiste en épileptologie, neurologie ou neurologie pédiatrique. Le suivi doit être assuré sous la supervision d'un spécialiste en épileptologie, neurologie ou neurologie pédiatrique.
Posologie
SABRIL est destiné à une administration par voie orale, en une ou deux prises quotidiennes avant ou après les repas.
Le contenu du ou des sachets doit être dissout dans une boisson (eau, jus de fruits ou lait) immédiatement avant administration.
Si, après un essai de traitement bien conduit, la vigabatrine ne procure pas une amélioration cliniquement significative des manifestations de l'épilepsie, le traitement ne doit pas être poursuivi. Le traitement par la vigabatrine doit être arrêté progressivement sous étroite surveillance médicale.
Chez l’adulte
L'efficacité maximale est généralement obtenue avec une posologie quotidienne comprise entre 2 et 3 g. Le traitement est instauré à une posologie quotidienne de 1 g en complément du traitement antiépileptique du patient. La dose quotidienne doit ensuite être augmentée par paliers de 0,5 g à intervalles d'une semaine en fonction de la réponse clinique et de la tolérance. La dose maximale recommandée est de 3 g/jour.
Il n'y a pas de corrélation entre la concentration plasmatique et l'efficacité. La durée d'action du produit dépend du taux de re-synthèse de la GABA-transaminase et non de la concentration plasmatique du produit (voir rubriques 5.1 et 5.2).
Population pédiatrique
Traitement des épilepsies partielles résistantes
La dose initiale recommandée chez le nouveau-né, l'enfant et l’adolescent est de 40 mg/kg/jour. Les recommandations sur la base du poids corporel pour le traitement d'entretien sont les suivantes :
Poids corporel
Posologie
10 - 15 kg
0,5 - 1 g/j
15 - 30 kg
1 - 1,5 g/j
30 - 50 kg
1,5 - 3 g/j
> 50 kg
2 - 3 g/j
La posologie maximale recommandée pour chacune des catégories de poids corporel ne doit pas être dépassée.
Traitement en monothérapie des spasmes infantiles (syndrome de West) :
La posologie initiale recommandée est de 50 mg/kg/jour. Cette posologie peut être atteinte par une augmentation progressive sur une période d'une semaine, si nécessaire. Des doses allant jusqu'à 150 mg/kg/jour ont été bien tolérées.
Chez la personne âgée et chez l’insuffisant rénal
La vigabatrine étant éliminée par voie rénale, une attention particulière doit être apportée lors de son administration chez la personne âgée et, plus particulièrement, lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 60 ml/min. Un ajustement de la dose ou de la fréquence d'administration doit être envisagé. Ces patients sont susceptibles de répondre à une dose d'entretien plus faible. Ils doivent faire l'objet d'une surveillance particulière à la recherche d'éventuels effets indésirables à type de sédation ou de confusion (voir rubrique 4.4 et rubrique 4.8).
· Hypersensibilité à la vigabatrine ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
A l'exception du traitement des spasmes infantiles, SABRIL ne doit pas être instauré en monothérapie.
Des anomalies du champ visuel (ACV) ont été rapportées avec une prévalence élevée chez les patients traités par la vigabatrine (environ 1 patient sur 3). Les fréquences des anomalies du champ visuel, déterminées dans une étude clinique en ouvert, sont présentées dans la rubrique 5.1. Ces anomalies surviennent généralement après des mois, voire des années, de traitement par la vigabatrine. Le degré de rétrécissement du champ visuel peut être important. La plupart des patients présentant des anomalies confirmées à la périmétrie étaient asymptomatiques. Cet effet indésirable ne peut donc être détecté de manière fiable que par la réalisation systématique d'une périmétrie, celle-ci n'étant généralement réalisable que chez les patients âgés de plus de 9 ans d'âge mental. Une méthode spécialement mise au point pour évaluer la vision périphérique chez l'enfant âgé de 3 ans et plus, basée sur les Potentiels Evoqués Visuels (PEV) spécifiques du champ visuel, est disponible sur demande auprès du laboratoire. Cette méthode n'a pas, à l'heure actuelle, été validée pour la détection des anomalies du champ visuel imputables à la vigabatrine. L'électrorétinographie peut être utile mais elle ne doit être utilisée que chez les adultes incapables de coopérer lors de la périmétrie ou chez les très jeunes enfants (voir Anomalies du champ visuel).
Les données disponibles suggèrent que les anomalies du champ visuel sont irréversibles, y compris après l'arrêt du traitement par la vigabatrine. Une aggravation des anomalies du champ visuel après arrêt du traitement ne peut être exclue.
La vigabatrine ne doit donc être utilisée qu'après une évaluation rigoureuse des bénéfices et des risques par rapport aux alternatives thérapeutiques disponibles.
La vigabatrine n'est pas recommandée chez les patients présentant une anomalie du champ visuel préexistante cliniquement significative.
Les patients devront subir un examen de dépistage systématique dès le début du traitement par la vigabatrine, puis à intervalles réguliers, afin de détecter d'éventuelles anomalies du champ visuel et une diminution de l’acuité visuelle. Un examen du champ visuel et une évaluation de l’acuité visuelle devront être effectués tous les 6 mois pendant toute la durée du traitement (voir Anomalies du champ visuel et Acuité visuelle).
Anomalies du champ visuel (ACV)
Selon les données disponibles, les anomalies du champ visuel se présentent généralement sous la forme d'un rétrécissement concentrique bilatéral du champ visuel, qui est généralement plus prononcé du côté nasal que temporal. Une amputation nasale annulaire est fréquemment observée dans le champ visuel central (dans une limite de 30 degrés d'excentricité). Les ACV rapportées chez les patients traités par la vigabatrine ont cependant été d'intensité légère à sévère. Des cas graves peuvent être caractérisés par une vision en tunnel. Des cas de cécité ont aussi été rapportés dans les cas graves.
La plupart des patients qui présentent des anomalies confirmées à la périmétrie n'avaient pas auparavant spontanément remarqué de symptômes, y compris dans les cas où une anomalie sévère a été mise en évidence à la périmétrie. Les éléments disponibles semblent indiquer que l'ACV est irréversible, y compris après l'arrêt du traitement par la vigabatrine. Une aggravation des anomalies du champ visuel après arrêt du traitement ne peut être exclue.
Le regroupement des données issues des enquêtes de prévalence suggère qu'un tiers des patients traités par la vigabatrine présente une ACV. Les hommes seraient plus à risque que les femmes. Les fréquences des ACV, déterminées dans une étude clinique en ouvert, sont présentés dans la rubrique 5.1. Un lien possible entre le risque d’ACV et l’importance de l’exposition à la vigabatrine, en terme de dose journalière (de 1 gramme à plus de 3 grammes) et de durée de traitement (maximum pendant les 3 premières années) a été montré dans cette étude.
Avant le début du traitement par la vigabatrine, tous les patients doivent être adressés à un ophtalmologiste pour une exploration du champ visuel.
Une exploration appropriée du champ visuel (périmétrie) à l'aide d'une méthode de périmétrie standard statique (Humphrey ou Octopus) ou cinétique (Goldmann) devra être réalisée avant la mise en route du traitement, puis tous les six mois pendant toute la durée du traitement. La périmétrie statique est la méthode de choix pour la détection des anomalies du champ visuel associées à la vigabatrine.
L'électrorétinographie peut être utile mais elle ne doit être utilisée que chez les adultes incapables de coopérer lors de la périmétrie. Selon les données disponibles, il semble que les premières réponses du potentiel oscillatoire et du clignotement à 30 Hz qui apparaissent sur l'électrorétinogramme soient corrélées à une ACV associée à la vigabatrine. Ces réponses sont retardées et de plus faible amplitude que la normale. Ces modifications n'ont pas été observées chez les patients traités par la vigabatrine qui n'ont pas d'ACV.
Le patient et/ou les le soignant doivent recevoir une information complète sur la fréquence et les conséquences du développement d'une ACV au cours du traitement par la vigabatrine. Il doit être recommandé aux patients de signaler l'apparition de tout nouveau problème ou symptôme visuel susceptible d'être associé à un rétrécissement du champ visuel. En cas d'apparition de symptômes visuels, le patient devra être adressé à un ophtalmologiste.
En cas d'apparition d'un rétrécissement du champ visuel au cours du suivi, il faudra envisager d'arrêter progressivement le traitement par la vigabatrine. S'il est décidé de poursuivre le traitement, il faudra envisager un suivi plus fréquent (périmétrie) afin de détecter la progression du rétrécissement ou la survenue de défaut de vision.
La vigabatrine ne doit pas être administrée parallèlement à d'autres médicaments rétinotoxiques.
La périmétrie est rarement possible chez l'enfant âgé de moins de 9 ans d'âge mental. Le risque du traitement doit être très soigneusement évalué par rapport au bénéfice attendu chez l'enfant. A l'heure actuelle, il n'existe pas de méthode établie pour diagnostiquer ou exclure des anomalies du champ visuel chez les enfants chez lesquels une périmétrie standard ne peut pas être réalisée. Une méthode spécialement mise au point pour évaluer la vision périphérique chez l'enfant âgé de 3 ans et plus, basée sur les Potentiels Evoqués Visuels (PEV) spécifiques du champ visuel, est disponible sur demande auprès du laboratoire. Cette méthode n'a pas, à l'heure actuelle, été validée pour la détection des anomalies du champ visuel imputables à la vigabatrine. Si la méthode révèle une réponse normale du champ visuel central mais une absence de réponse périphérique, les bénéfices et le risque de la vigabatrine devront être réévalués et un arrêt progressif du traitement envisagé. La présence d'une vision périphérique n'exclut toutefois pas la possibilité de survenue d'ACV. L'électrorétinographie peut être utile mais elle ne doit être utilisée que chez les enfants âgés de moins de 3 ans.
Acuité visuelle
La prévalence de la diminution de l'acuité visuelle chez les patients traités par la vigabatrine est inconnue.
Une affection rétinienne, une vision trouble, une atrophie du nerf optique ou une névrite optique peuvent entraîner une diminution de l'acuité visuelle (voir rubrique 4.8).
L’acuité visuelle doit être évaluée lors de consultations ophtalmologiques avant d’initier un traitement par la vigabatrine puis tous les 6 mois au cours du traitement.
Affections neurologiques et psychiatriques
Compte tenu des résultats des études de sécurité conduites chez l'animal (voir rubrique 5.3), les patients traités par la vigabatrine doivent faire l'objet d'une surveillance étroite à la recherche d'éventuels effets indésirables neurologiques.
De rares cas de symptômes d'encéphalopathie, à type de sédation prononcée, stupeur ou confusion, associés à la présence non spécifique d'ondes lentes à l'électroencéphalogramme, ont été décrits peu de temps après le début du traitement par la vigabatrine. Les facteurs de risque de développement de ces réactions sont notamment l'administration d'une dose initiale plus élevée que la dose recommandée, une augmentation des doses plus rapide et/ou par paliers plus importants que les paliers recommandés, ou encore la présence d'une insuffisance rénale. Ces événements se sont révélés réversibles après une réduction de la posologie ou à l'arrêt de la vigabatrine (voir rubrique 4.8).
Des cas d’anomalies cérébrales ont été rapportés à l’IRM, en particulier chez les nourrissons/jeunes enfants traités pour des spasmes infantiles avec des doses élevées de vigabatrine. Les conséquences cliniques de ces anomalies ne sont pas connues à ce jour. De plus, des cas d’œdèmes intra-myéliniques (IME) ont été rapportés, en particulier chez les nourrissons/jeunes enfants traités pour des spasmes infantiles (voir rubriques 4.8 et 5.3). L’IME a été rapporté comme étant réversible à l’arrêt du traitement et il est donc recommandé d’arrêter progressivement la vigabatrine quand un IME est observé.
Des mouvements anormaux incluant dystonies, dyskinésies et hypertonie ont été rapportés chez des patients traités pour des spasmes infantiles. Le rapport bénéfice/risque de la vigabatrine doit être évalué pour chaque patient. En cas d’apparition de nouveaux mouvements anormaux pendant le traitement par la vigabatrine, une diminution de la dose ou un arrêt progressif du traitement peut être envisagé.
Comme avec tout antiépileptique, certains patients sous vigabatrine peuvent présenter une augmentation de la fréquence des crises ou l'apparition de nouveaux types de crises (voir rubrique 4.8). Ces phénomènes peuvent également résulter d'un surdosage, d'une diminution des concentrations plasmatiques de l'antiépileptique administré parallèlement ou d'un effet paradoxal.
Comme avec tout antiépileptique, l'arrêt brutal du traitement peut entraîner l'apparition de crises de rebond. Dans le cas où le patient devrait arrêter un traitement par la vigabatrine, il est recommandé de réduire progressivement la posologie sur une période de 2 à 4 semaines.
La vigabatrine doit être utilisée avec prudence chez les patients ayant des antécédents de psychose, de dépression ou de troubles du comportement. Des effets indésirables psychiatriques (par ex. agitation, dépression, troubles de l'idéation, réactions paranoïdes) ont été rapportés au cours du traitement par la vigabatrine. Ces effets ont été observés chez des patients avec ou sans antécédents psychiatriques et ils ont généralement été réversibles en cas de réduction de la posologie de la vigabatrine ou d'arrêt progressif du traitement.
Risque suicidaire
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d’essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d’idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n’excluent pas la possibilité d’une augmentation de ce risque pour la vigabatrine.
Par conséquent les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d’idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue de signes d’idées et de comportements suicidaires.
Chez la personne âgée et chez l’insuffisant rénal
La vigabatrine étant éliminée par voie rénale, une attention particulière doit être apportée chez les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure à 60 ml/min ainsi que chez les personnes âgées. Ces patients doivent faire l'objet d'une surveillance particulière à la recherche d'éventuels effets indésirables à type de sédation ou de confusion (voir rubrique 4.2).
Interactions à prendre en compte :
L’utilisation concomitante de vigabatrine et clonazépam peut exacerber les effets sédatifs (voir section 4.5). La nécessité de l’association doit être évaluée avec précaution.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les concentrations plasmatiques de carbamazépine, de phénobarbital et de valproate de sodium ont également été surveillées lors des essais cliniques contrôlés et aucune interaction cliniquement significative n'a été observée.
La vigabatrine peut entraîner une diminution des taux plasmatiques d'alanine aminotransférase (ALAT) et, dans une moindre mesure, des taux plasmatiques d'aspartate aminotransférase (ASAT). La variation de la diminution de l'ALAT s'est située entre 30 et 100 %. Ces tests hépatiques peuvent donc ne pas être fiables du point de vue quantitatif chez les patients traités par la vigabatrine (voir rubrique 4.8).
Le vigabatrine peut entraîner une augmentation des taux d'acides aminés dans les urines pouvant se traduire par des faux positifs lors des examens de dépistage de certaines affections métaboliques génétiques rares (p.ex. acidurie alpha-aminoadipique).
L’utilisation concomitante de vigabatrine et clonazépam peut exacerber les effets sédatifs (voir section 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Risques liés à l’épilepsie et aux médicaments anti-épileptiques en général
Chez des enfants nés de mères traitées par des médicaments antiépileptiques, la prévalence des malformations est de 2 à 3 fois plus élevée que celle de la population générale. Les malformations les plus fréquemment rapportées sont les fentes labiales, les malformations cardiovasculaires et les anomalies du tube neural. Un traitement associant plusieurs antiépileptiques pourrait être associé à un risque plus élevé de malformations congénitales qu’une monothérapie par conséquent, la monothérapie doit être utilisée chaque fois que possible.
Un avis médical doit être donné aux femmes débutant une grossesse ou en âge de procréer. La nécessité d'un traitement antiépileptique doit être réévaluée lorsqu'une femme envisage une grossesse.
En cas de grossesse chez les femmes traitées pour une épilepsie, un arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car cela peut conduire à l’augmentation des crises qui pourraient avoir des conséquences graves pour la femme et le fœtus.
Risques liés à la vigabatrine
Les données d’exposition à la vigabatrine pendant la grossesse, issues de notifications spontanées, ont rapporté des cas d’anomalie chez les enfants de mères traitées par la vigabatrine (anomalies congénitales ou avortements spontanés). Compte tenu du nombre limité de données disponibles et de l'administration concomitante d'autres médicaments antiépileptiques lors de ces grossesses, il n’est pas possible de conclure sur l’augmentation éventuelle du risque de malformations liée à l’administration de vigabatrine pendant la grossesse.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
SABRIL ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf en cas d'absolue nécessité.
Très peu d’informations sont disponibles quant à la possibilité de survenue d'une anomalie du champ visuel chez les enfants exposés in utero à la vigabatrine.
La vigabatrine est excrétée dans le lait maternel. Les informations sur les effets de la vigabatrine sur les nouveau-nés et les nourrissons sont insuffisantes. La décision soit d’interrompre l’allaitement soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement avec SABRIL doit être prise en considérant le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Des études de fertilité chez le rat n’ont montré aucun effet sur la fertilité du mâle ou de la femelle (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des anomalies du champ visuel susceptibles d'affecter de manière significative l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines ont été fréquemment rapportées en association avec SABRIL. Les patients doivent être examinés afin de dépister d'éventuelles anomalies du champ visuel (voir rubrique 4.4). Les patients qui conduisent, qui utilisent des machines ou qui effectuent des tâches dangereuses doivent être particulièrement prudents.
Résumé des données de sécurité
Des anomalies du champ visuel d'intensité légère à sévère ont été fréquemment rapportées chez les patients traités par la vigabatrine. Les cas sévères sont potentiellement invalidants. Ces anomalies apparaissent généralement après quelques mois ou années de traitement par la vigabatrine. Le regroupement de données issues des enquêtes de prévalence suggère qu'un tiers des patients traités par la vigabatrine présente des anomalies du champ visuel (voir rubrique 4.4).
Lors des études cliniques contrôlées, environ 50 % des patients ont présenté des effets indésirables au cours du traitement par la vigabatrine. Chez l'adulte, les principaux effets indésirables sont en relation avec le système nerveux central, à type de sédation, somnolence, fatigue et troubles de la concentration. Chez l'enfant, en revanche, les cas d'excitation ou d'agitation sont fréquents. L'incidence de ces effets indésirables est généralement plus élevée au début du traitement et diminue ensuite.
Comme avec tout antiépileptique, certains patients traités par la vigabatrine peuvent présenter une augmentation de la fréquence des crises, voire un état de mal épileptique. Les patients qui présentent des crises myocloniques sont particulièrement susceptibles de présenter cet effet. L'apparition de novo d'une myoclonie ou l'aggravation d'une myoclonie préexistante a été observée dans de rares cas.
Tableau sommaire des effets indésirables
Les effets indésirables sont classés dans chaque rubrique par fréquence, en suivant la convention suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 et <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000 et <1/100) ; rare (≥1/10 000 et <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée, sur la base des données disponibles).
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Très rare
Fréquence indéterminée
Affections hématologiques et du système lymphatique
anémie
Affections psychiatriques*
agitation, agressivité, nervosité, dépression, réaction paranoïde, insomnie
hypomanie, manie, troubles psychotiques
tentative de suicide
hallucinations
Affections du système nerveux
somnolence
troubles de l’élocution, céphalées, étourdisse-ments, paresthésies, troubles de l’attention et de la mémoire, diminution des facultés mentales (troubles de l’idéation), tremblements
troubles de la coordination (ataxie)
encéphalopa-thie**
névrite optique
des cas d’anomalies cérébrales ont été rapportés à l’IRM, des œdèmes intra-myéliniques (en particulier chez les nourrissons/jeunes enfants) (voir rubriques 4.4 et 5.3).
mouvements anormaux, incluant dystonie, dyskinésie et hypertonie, isolées ou associées à des anomalies de l’IRM ont été rapportés (voir rubrique 4.4).
Affections oculaires
anomalies du champ visuel
vision trouble, vision double, nystagmus
affections rétiniennes (principalement périphérique)
atrophie du nerf optique
acuité visuelle réduite.
Affections gastro-intestinales
nausées,
vomissements,
douleur abdominale
Affections hépatobiliaires
hépatite
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
alopécie
éruption
œdème de Quincke, urticaire
Affections musculo-squelettiques et systémiques
arthralgie
Troubles généraux et anomalies au site d’administra-tion
fatigue
œdème, irritabilité
Investigations***
prise de poids
*Des réactions psychiatriques ont été rapportées sous traitement par la vigabatrine. Ces réactions ont été observées chez des patients avec ou sans antécédents psychiatriques et elles ont généralement été réversibles en cas de réduction de la posologie ou d'arrêt progressif du traitement (voir rubrique 4.4). La dépression est une réaction psychiatrique qui a été fréquemment observée au cours des essais cliniques, mais elle n'a que rarement nécessité l'arrêt du traitement par la vigabatrine.
** De rares cas de symptômes d'encéphalopathie, à type de sédation prononcée, stupeur ou confusion, associés à la présence non spécifique d'ondes lentes à l'électroencéphalogramme, ont été décrits peu de temps après le début du traitement par la vigabatrine. Ces réactions se sont révélées totalement réversibles après une réduction de la posologie ou à l'arrêt de la vigabatrine (voir rubrique 4.4).
*** Les résultats des examens biologiques indiquent que le traitement par la vigabatrine ne provoque pas de néphrotoxicité. Des baisses de l'ALAT et de l'ASAT, considérées comme le résultat de l'inhibition de ces aminotransférases par la vigabatrine, ont été observées.
Population pédiatrique
Affections psychiatriques
· Très fréquent : excitation, agitation.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes
Des cas de surdosage de vigabatrine ont été rapportés. Quand elles étaient connues, les doses étaient le plus souvent comprises entre 7,5 et 30 g, mais des surdosages atteignant 90 g ont également été signalés. Dans près de la moitié des cas, il s'agissait d'ingestions médicamenteuses multiples. Les symptômes les plus fréquemment rapportés ont été une somnolence ou un coma. D'autres symptômes ont été rapportés moins fréquemment et notamment vertiges, céphalées, psychose, dépression respiratoire ou apnée, bradycardie, hypotension artérielle, agitation, irritabilité, confusion, troubles du comportement, troubles de l'élocution. Aucun des cas de surdosage n'a eu d'issue fatale.
Conduite à tenir
Il n'y a pas d'antidote spécifique. Les mesures symptomatiques habituelles doivent être prises. Des mesures visant à éliminer le produit non encore absorbé doivent être envisagées. Dans une étude in vitro le charbon activé n'a pas adsorbé de manière significative la vigabatrine. L'efficacité de l'hémodialyse dans le traitement du surdosage en vigabatrine n'est pas connue. Dans des cas isolés chez des patients insuffisants rénaux traités par des doses thérapeutiques de vigabatrine, l'hémodialyse a réduit les concentrations plasmatiques de vigabatrine de 40 à 60 %.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptique, code ATC : N03AG04.
(N : système nerveux central).
Mécanisme d’action
La vigabatrine est un antiépileptique dont le mécanisme d'action est clairement défini. Le traitement par la vigabatrine entraîne une augmentation de la concentration du GABA (acide gamma-aminobutyrique), principal neurotransmetteur cérébral inhibiteur. La vigabatrine est un inhibiteur irréversible sélectif de la GABA-transaminase, enzyme responsable du catabolisme du GABA.
Efficacité et sécurité clinique
Les essais cliniques contrôlés et à long terme ont montré que la vigabatrine est un anticonvulsivant efficace lorsqu'il est administré comme traitement d'appoint chez les patients épileptiques contrôlés de manière non satisfaisante par les traitements classiques. L'efficacité de la vigabatrine est particulièrement marquée chez les patients atteints d'épilepsie partielle.
L'épidémiologie des anomalies du champ visuel chez les patients présentant une épilepsie partielle réfractaire a été examinée dans une étude de phase IV observationnelle, en ouvert, multicentrique, comparative, en groupes parallèles, incluant 734 patients, âgés d'au moins 8 ans, et présentant une épilepsie partielle réfractaire depuis au moins un an.
Les patients ont été divisés en 3 groupes de traitement : les patients sous traitement avec de la vigabatrine (groupe I), les patients précédemment traités par la vigabatrine (groupe II) et les patients n'ayant jamais été traités par la vigabatrine (groupe III).
Le tableau suivant présente les principaux résultats à l'inclusion, à la première et à la dernière évaluation dans la population chez laquelle l'évaluation était réalisable (n=524).
Enfants (de 8 à 12 ans)
Adultes (> 12 ans)
Groupe I1
Groupe II2
Groupe III
Groupe I3
Groupe II4
Groupe III
N=38
IN=47
N=41
N=150
N=151
N=97
Anomalies du champ visuel sans étiologie identifiée
A l'inclusion
1 (4,4%)
3 (8,8%)
2 (7,1%)
31 (34,1%)
20 (19,2%)
1 (1,4%)
A la première évaluation concluante
4 (10,5%)
6 (12,8%)
2 (4,9%)
59 (39,3%)
39 (25,8%)
4 (4,1%)
A la dernière évaluation concluante
10 (26,3%)
7 (14,9%)
3 (7,3%)
70 (46,7%)
47 (31,1%)
5 (5,2%)
1Durée de traitement médiane : 44,4 mois; posologie journalière moyenne: 1,48 g.
2Durée de traitement médiane : 20,6 mois; posologie journalière moyenne: 1,39 g.
3Durée de traitement médiane : 48,8 mois; posologie journalière moyenne: 2,10 g.
4Durée de traitement médiane : 23,0 mois; posologie journalière moyenne: 2,18 g.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La vigabatrine est un produit hydrosoluble, dont l'absorption digestive est rapide et totale.
La prise de nourriture n'influence pas l'absorption de la vigabatrine. Le temps pour atteindre la concentration plasmatique maximale (Tmax) est approximativement 1 heure.
Distribution
Le produit se distribue de manière importante, avec un volume de distribution apparent légèrement supérieur à celui de l'eau corporelle totale. Les concentrations dans le plasma et dans le liquide céphalorachidien sont proportionnelles à la dose administrée dans l'intervalle des posologies recommandées.
Biotransformation
La vigabatrine n’est pas métabolisée de façon significative. Aucun métabolite n’a été identifié dans le plasma.
Élimination
La vigabatrine est éliminée par excrétion rénale avec une demi-vie d'élimination terminale comprise entre 5 et 8 heures. La clairance orale (Cl/F) est approximativement de 7 L/h (i.e. 0,10 L/h/kg). Approximativement 70 % de la dose administrée ont été retrouvés inchangés dans les urines 24 heures après l'administration d'une dose orale unique.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
Il n'y a pas de corrélation directe entre la concentration plasmatique et l'efficacité. La durée d'action du produit dépend de la vitesse de re-synthèse de la GABA-transaminase.
Population pédiatrique
Les propriétés pharmacocinétiques de la vigabatrine ont été étudiées dans des groupes de six nouveau-nés (âgés de 15 à 26 jours), six nourrissons (5 à 22 mois) et six enfants (4,6 à 14,2 ans) souffrant d’épilepsie résistante. Après l’administration d’une dose unique de 37-50 mg/kg de vigabatrine en solution orale, le Tmax était approximativement de 2,5 heures chez les nouveau-nés, 5,7 heures chez les nourrissons et 5,5 heures chez les enfants. La moyenne Cl/F de l’énantiomère S actif de la vigabatrine chez les nourrissons et les enfants était de 0,591 L/h/kg et de 0,446 L/h/kg respectivement.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de sécurité conduites chez le rat, la souris, le chien et le singe ont montré que la vigabatrine n'a pas d'effets indésirables importants sur le foie, le rein, le poumon, le cœur et le tube digestif.
Dans le cerveau, une microvacuolisation a été observée dans la substance blanche du rat, de la souris et du chien à des doses comprises entre 30 et 50 mg/kg/jour. Chez le singe, ces lésions sont minimes ou discutables. Ce phénomène est provoqué par le décollement de l'enveloppe lamellaire externe des fibres myélinisées, qui est une modification caractéristique de l'œdème intramyélinique. Aussi bien chez le rat que chez le chien, l'œdème intramyélinique s'est révélé réversible à l'arrêt du traitement par la vigabatrine et, même en cas de poursuite du traitement, une régression histologique a été observée. Chez les rongeurs, toutefois, des modifications résiduelles mineures à type de gonflement des axones (sphéroïdes éosinophiles) ou de minéralisation des peroxysomes, ont été observées. Chez le chien, les résultats d'une étude électrophysiologique indiquent que l'œdème intramyélinique est associé à une augmentation de la latence du potentiel évoqué sensitif, réversible à l'arrêt du traitement.
Une rétinotoxicité associée à la vigabatrine a été observée chez le rat albinos, mais pas chez le rat pigmenté, le chien ou le singe. Les modifications rétiniennes chez le rat albinos ont été caractérisées par une désorganisation focale ou multifocale de la couche nucléaire externe avec déplacement des noyaux dans la zone des cellules à cônes et bâtonnets. Les autres couches de la rétine n'ont pas été affectées. Ces lésions ont été observées chez 80 à 100 % des animaux à la dose de 300 mg/kg/jour par voie orale. L'aspect histologique de ces lésions s'est révélé comparable à celui des lésions retrouvées chez le rat albinos après une exposition excessive à la lumière. Les modifications rétiniennes pourraient toutefois résulter également d'un effet direct du produit.
Les études chez l'animal ont montré que la vigabatrine n'a pas d'effet délétère sur la fertilité et le développement des petits. Aucun effet tératogène n'a été observé chez des rats traités par des doses allant jusqu'à 150 mg/kg (3 fois la dose humaine) et chez des lapins traités par des doses allant jusqu'à 100 mg/kg. Chez le lapin toutefois, une légère augmentation de l'incidence des fentes palatines a été observée à des doses comprises entre 150 et 200 mg/kg.
Les études sur la vigabatrine n'ont mis en évidence aucun effet mutagène ni carcinogène.
3 ans.
Utiliser immédiatement après dissolution.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Granulés pour solution buvable en sachet-dose (Papier/PE/Aluminium/PE), boîte de 50, 60 ou 100 sachets-dose.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
Le contenu du ou des sachets doit être dissout dans au moins 100 ml d'eau, jus de fruit ou lait, juste avant administration. Après dissolution dans l'eau, la solution est limpide et jaune.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 337 806 4 7 : 505 mg de granulés pour solution buvable en sachet-dose (Papier/PE/Aluminium/PE). Boîte de 60 sachets-dose.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement, prescription initiale réservée aux neurologues, pédiatres ou neuropsychiatres.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 21/01/2021
SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet-dose
Vigabatrine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que SABRIL et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre SABRIL ?
3. Comment prendre SABRIL?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver SABRIL?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptique - code ATC : N03AG04.
(N : système nerveux central).
SABRIL est utilisé pour aider à contrôler diverses formes d’épilepsies.
Il est utilisé en association avec votre traitement habituel pour traiter des épilepsies « difficiles à contrôler ».
La première prescription de SABRIL sera effectuée par un spécialiste.
Votre réponse au traitement sera surveillée.
Il est également utilisé pour contrôler les spasmes infantiles (syndrome de West).
Ne prenez jamais SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose :
· si vous êtes allergique à la vigabatrine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre SABRIL.
Vous devez prévenir votre médecin si :
· vous allaitez,
· vous êtes enceinte ou envisagez d’être enceinte,
· vous avez une dépression ou avez eu une dépression ou d’autres maladies psychiatriques dans le passé,
· vous avez eu des problèmes rénaux,
· vous avez eu des problèmes aux yeux.
Des modifications du champ visuel (perte de la vue sur les bords de votre champ visuel) peuvent survenir pendant le traitement avec SABRIL. Cette éventualité doit être discutée avec votre médecin avant de débuter un traitement avec ce médicament.
Cette diminution de champ visuel peut être grave allant jusqu’à une vision en tunnel ou la perte de la vue et irréversible, par conséquent, elle doit être détectée tôt. Une aggravation de cette diminution du champ visuel après l’arrêt du traitement ne peut être exclue.
Il est important de prévenir rapidement votre médecin si vous vous rendez compte d’un changement de votre vision quel qu’il soit.
Votre médecin doit vous faire faire un examen du champ visuel et un test d’acuité visuelle avant le début du traitement par SABRIL, puis à intervalles réguliers pendant le traitement.
SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose peut provoquer une vision réduite due à des problèmes oculaires tels qu’une affection de la rétine, une vision trouble, une atrophie ou une inflammation du nerf optique (voir rubrique 4). Si votre vision change consultez votre ophtalmologiste.
Si vous présentez des symptômes tels qu’une somnolence, une diminution de la conscience et un ralentissement des mouvements (stupeur) ou confusion, consultez votre médecin qui décidera de diminuer la posologie ou d’arrêter le traitement par SABRIL.
Des pensées autodestructrices ou suicidaires ont également été observées chez un petit nombre de personnes traitées par des antiépileptiques. Si vous avez ce type de pensées, contactez immédiatement votre médecin.
Enfants
Des mouvements anormaux et des anomalies dans les examens cérébraux par imagerie à résonnance magnétique (IRM) ont été observés chez des nourrissons/jeunes enfants traités pour des spasmes infantiles (syndrome de West). Si vous observez des mouvements inhabituels chez l’enfant, consultez votre médecin qui pourrait envisager une modification du traitement.
Autres médicaments et SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Informez votre médecin si vous prenez du clonazépam car l’association avec Sabril peut augmenter le risque de sédation.
SABRIL ne doit pas être pris en association avec d’autres médicaments susceptibles de provoquer des effets indésirables oculaires.
SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose avec des aliments et boissons
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Vous ne devez pas prendre pendant la grossesse sauf avis contraire de votre médecin.
SABRIL peut causer des problèmes à l’enfant à naître. Cependant, vous ne devez pas arrêter votre traitement brutalement, car cela peut avoir des conséquences sur votre santé et celle de l’enfant.
SABRIL passe dans le lait maternel.
Si vous allaitez, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament. L’allaitement n’est pas recommandé pendant le traitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Si votre maladie n’est pas contrôlée, vous ne devez pas conduire ni utiliser des machines.
SABRIL peut être à l’origine de symptômes tels que somnolence et vertiges qui peuvent diminuer votre concentration ainsi que vos réflexes.
Si de tels symptômes apparaissent pendant votre traitement par SABRIL, vous ne devez pas effectuer d’activités à risque telles que conduire ou utiliser des machines.
Des troubles visuels, qui peuvent avoir des conséquences sur votre capacité à conduire et à utiliser des machines ont été observés chez certains patients traités avec ce médicament. Si vous souhaitez continuer à conduire, un examen pour détecter la présence de troubles visuels doit être réalisé régulièrement (tous les 6 mois), même si vous n’avez pas remarqué de changement dans votre vision.
SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose contient :
Sans objet.
Posologie
Il est important que vous respectiez strictement les instructions de votre médecin.
Vous ne devez jamais modifier la posologie de vous-même.
Votre médecin choisira une posologie qu’il adaptera individuellement.
Au début du traitement, la posologie habituelle pour l’adulte est de 1 g par jour (soit 2 sachets). Cependant, votre médecin pourra augmenter ou diminuer cette posologie en fonction de votre réponse au traitement ; la posologie habituelle est de 2 à 3 g par jour (soit 4 à 6 sachets).
La posologie maximale recommandée est 3 g/jour.
Si vous êtes âgé et/ou si vous avez des problèmes rénaux, votre médecin pourra vous prescrire une posologie plus faible.
Utilisation chez les enfants
+ Epilepsie partielle résistante
Pour les enfants, la posologie dépend de l’âge et du poids.
Au début du traitement, la posologie habituelle pour l’enfant est 40 mg/kg de poids corporel par jour.
Le tableau suivant donne, à titre indicatif, le nombre de sachets à donner à l’enfant en fonction de son poids.
Le médecin pourra prescrire des posologies légèrement différentes.
Poids corporel :
10 - 15 kg
0,5 - 1 g (1-2 sachets)/j
15 - 30 kg
1 - 1,5 g (2-3 sachets)/j
30 - 50 kg
1,5 - 3 g (3-6 sachets)/j
Plus de 50 kg
2 - 3 g (4-6 sachets)/j (posologie chez l’adulte)
+ Syndrome de West (spasmes infantiles)
La posologie initiale recommandée chez l’enfant dans le traitement du Syndrome de West (spasmes infantiles) est 50 mg/kg/jour bien que des posologies supérieures puissent être parfois utilisées.
Mode d’administration
La voie d’administration est la voie orale (par la bouche).
N’ouvrez pas les sachets à l’avance.
Vous devez dissoudre l’intégralité du contenu du ou des sachets dans un demi-verre d’eau froide ou dans du jus de fruit ou du lait. Quand la poudre est dissoute, buvez votre solution d’un trait, sans attendre.
Vous pouvez prendre SABRIL avant ou après les repas.
La dose quotidienne peut être prise en une ou deux fois.
Si vous avez pris plus de SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose que vous n’auriez dû
Prévenez immédiatement votre médecin ou un centre anti-poison ou allez à l’hôpital le plus proche.
Les signes possibles en cas de surdosage sont les suivants : somnolence ou diminution voire perte de la conscience.
Si vous oubliez de prendre SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose
Si vous avez oublié une prise, prenez-la dès que vous vous en rendez compte.
Si vous vous en rendez compte au moment de la prise suivante, ne prenez qu’une dose.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose
N’arrêtez pas SABRIL sans l’avis de votre médecin. Si votre médecin décide d’arrêter votre traitement, il vous demandera de réduire progressivement la dose.
N’arrêtez en aucun cas brutalement votre traitement en raison du risque de réapparition des crises.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
Comme avec les autres antiépileptiques, certains patients peuvent présenter une augmentation du nombre de crises d’épilepsie pendant le traitement par ce médicament. Si cela vous arrive à vous (ou à votre enfant), contactez immédiatement votre médecin.
Prévenez votre médecin immédiatement si vous avez :
Effets indésirables très fréquents (touchant plus de 1 patient sur 10)
· Modifications du champ visuel : environ un tiers (33 %) des patients traités par SABRIL ont des modifications du champ visuel (rétrécissement du champ visuel). Ces anomalies du champ visuel peuvent être légères à graves. Ces atteintes sont souvent détectées après des mois ou années de traitement avec SABRIL. Ces modifications du champ visuel pouvant être irréversibles, elles doivent être détectées tôt. Si vous (ou votre enfant) remarquez des troubles de la vision, vous devez contacter votre médecin ou l’hôpital immédiatement.
Autres effets indésirables :
Effets indésirables très fréquents (touchant plus de 1 patient sur 10)
· Fatigue et somnolence prononcée.
· Douleur articulaire.
Effets indésirables fréquents (touchant de 1 à 10 patients sur 100)
· Maux de tête.
· Prise de poids.
· Tremblements.
· Gonflement (Œdème).
· Vertiges.
· Sensations d’engourdissement, de picotements (fourmillements).
· Troubles de la concentration et de la mémoire.
· Troubles psychologiques incluant agitation, agressivité, nervosité, irritabilité, dépression, troubles de l’idéation, réaction paranoïde, insomnie. Ces effets indésirables sont généralement réversibles quand la posologie est diminuée ou progressivement arrêtée. Cependant, ne diminuez pas la posologie, sans l’avis de votre médecin. Prévenez votre médecin en cas de survenue de ces effets indésirables.
· Nausées, vomissements, douleurs abdominales.
· Vision trouble, vision double et mouvements rapides involontaires de l’œil.
· Troubles du langage.
· Diminution du nombre de globules rouges (anémie).
· Perte de cheveux anormale (alopécie).
Effets indésirables peu fréquents (touchant de 1 à 10 patients sur 1 000)
· Difficultés de coordination des mouvements ou maladresses.
· Troubles psychologiques plus sévères tels qu’état hypomaniaque, maniaque et psychose.
· Eruption cutanée.
Effets indésirables rares (touchant de 1 à 10 patients sur 10 000)
· Réaction allergique sévère entraînant un gonflement du visage ou de la gorge : prévenez votre médecin immédiatement en cas de survenue de ces symptômes.
· Urticaire, éruption cutanée identique à celle provoquée par une piqûre d’ortie.
· Sédation marquée, stupeur et confusion. Ces effets indésirables sont généralement réversibles quand la posologie est diminuée ou progressivement arrêtée. Cependant, ne diminuez pas la posologie de vous-même, sans l’avis de votre médecin. Prévenez votre médecin en cas de survenue de ces effets.
· Tentative de suicide.
· Autres troubles oculaires tels qu’atteintes de la rétine.
Effets indésirables très rares (touchant moins de 1 patient sur 10 000)
· Autres troubles oculaires tels que : atrophie ou névrite optique.
· Hallucinations.
· Troubles hépatiques.
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponible)
· Baisse de l’acuité visuelle.
· Changements anormaux observés sur l’imagerie cérébrale par l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM).
· Œdème de la couche protectrice des cellules nerveuses d’une partie du cerveau observé sur les images par l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM).
Effets indésirables supplémentaires chez les enfants :
Effets indésirables très fréquents (touchant plus de 1 patient sur 10)
· Excitation ou agitation.
Effets indésirables de fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles)
· Mouvements anormaux chez les enfants traités pour spasmes infantiles.
· Changements anormaux observés sur l’imagerie cérébrale par l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), en particulier chez les nourrissons/jeunes enfants.
· Œdème de la couche protectrice des cellules nerveuses d’une partie du cerveau observé sur les images par l’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), en particulier chez les nourrissons/jeunes enfants.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et le sachet. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient SABRIL 500 mg, granulés pour solution buvable en sachet dose
· La substance active est :
Vigabatrine........................................................................................................................... 500 mg
Pour un sachet.
· Les autres composants sont :
Povidone K30 (E1201).
Les granulés de SABRIL sont blancs à blanc-cassé. SABRIL est disponible en boîte de 50, 60 ou 100 sachets-dose.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
SANOFI-AVENTIS FRANCE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
40, BOULEVARD DE CHAMPARET
38300 BOURGOIN JALLIEU
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-15015
- Date avis : 05/10/2016
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par SABRIL reste important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe