ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • PériduralePérineurale
  • Code CIS : 66104277
  • Description :
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste II
    • Format : solution injectable pour perfusion
    • Date de commercialisation : 01/07/2011
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : B BRAUN MELSUNGEN

    Les compositions de ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution CHLORHYDRATE DE ROPIVACAÏNE MONOHYDRATÉ 38741 2 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 poche(s) polyéthylène de 100 ml

    • Code CIP7 : 5505758
    • Code CIP3 : 3400955057581
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 02/06/2020
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    10 poche(s) polyéthylène de 200 ml

    • Code CIP7 : 5505763
    • Code CIP3 : 3400955057635
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 03/06/2020
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    20 ampoule(s) polyéthylène de 20 ml

    • Code CIP7 : 5795748
    • Code CIP3 : 3400957957483
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 30/06/2017
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 25/07/2018

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable/pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    1 ml de solution contient 2 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 ampoule de 10 ml de solution injectable/pour perfusion contient 20 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 ampoule de 20 ml de solution injectable/pour perfusion contient 40 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 poche de 100 ml de solution injectable/pour perfusion contient 200 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 poche de 200 ml de solution injectable/pour perfusion contient 400 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 poche de 400 ml de solution injectable/pour perfusion contient 800 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 poche de 500 ml de solution injectable/pour perfusion contient 1000 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    Excipients à effet notoire : 3,3 mg/ml de sodium.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable/pour perfusion

    Solution limpide, incolore, avec un pH compris entre 4,0 et 6,0 et une osmolalité comprise entre 270 et 320 mOsmol/kg.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    · Traitement de la douleur aiguë chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans:

    o Perfusion péridurale continue ou administration intermittente en bolus après une intervention chirurgicale ou pour soulager les douleurs de l'accouchement.

    o Anesthésie régionale.

    o Bloc périphérique nerveux continu soit par perfusion continue soit par administration intermittente en bolus (par ex: traitement de la douleur postopératoire).

    · Traitement de la douleur aiguë en pédiatrie

    o Bloc nerveux unique et continu chez les jeunes enfants (à partir de 1 an) et les enfants (≤12 ans)

    o Bloc péridural caudal chez le nouveau-né (de 0 à 27 jours), le nourrisson (de 28 jours à 23 mois) et l'enfant jusqu'à 12 ans inclus (per et postopératoire).

    o Perfusion péridurale continue chez le nouveau-né (de 0 à 27 jours), le nourrisson (de 28 jours à 23 mois) et l'enfant jusqu'à 12 ans inclus (per et postopératoire).

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Le chlorhydrate de ropivacaïne devra être uniquement utilisée par, ou sous la responsabilité de médecins expérimentés dans les techniques d'anesthésies régionales.

    Posologie

    Adultes et adolescents de plus de 12 ans.

    Le tableau suivant donne à titre indicatif les posologies administrées pour les blocs les plus couramment utilisés chez un adulte. Les référentiels doivent être consultés pour connaître les facteurs influant sur les techniques de bloc spécifiques et les besoins de chaque patient. Il est recommandé d'utiliser la plus petite dose nécessaire pour produire un bloc efficace. L'expérience du médecin et la connaissance de l'état clinique du patient sont importants pour le choix de la dose.

    Concentration de chlorhydrate de ropivacaïne

    Volume

    Dose

    Début

    Durée

    (mg/ml)

    (ml)

    (mg)

    (minutes)

    (heures)

    Traitement de la douleur aiguë

    Administration péridurale lombaire

    Bolus

    2,0

    10-20

    20-40

    10-15

    0,5-1.5

    Injections intermittentes (complémentaires)
    (par exemple, traitement des douleurs de l'accouchement)

    2,0

    10-15 (intervalle minimal de 30 minutes)

    20-30

    Perfusion continue (par exemple douleurs de l'accouchement)

    2,0

    6-10 ml/h

    12-20 mg/h

    s/o(1)

    s/o(1)

    Traitement de la douleur postopératoire

    2,0

    6-14 ml/h

    12-28 mg/h

    s/o(1)

    s/o(1)

    Administration péridurale thoracique

    Perfusion continue (traitement de la douleur postopératoire)

    2,0

    6-14 ml/h

    12-28 mg/h

    s/o(1)

    s/o(1)

    Anesthésie régionale

    (par exemple, blocs nerveux mineurs et infiltration)

    2,0

    1-100

    2-200

    1-5

    2-6

    Bloc périphérique nerveux (Bloc fémoral ou intrascalénique)

    Perfusion continue ou injections intermittentes (par exemple traitement de la douleur postopératoire)

    2,0

    5-10 ml/h

    10-20 mg/h

    s/o(1)

    s/o(1)

    (1)s/o = sans objet.

    En cas de bloc prolongé, soit par perfusion continue, soit par administration répétée en bolus, le risque d'atteindre une concentration plasmatique toxique ou d'induire un traumatisme nerveux local doit être pris en compte. Chez l'adulte, en chirurgie et en analgésie postopératoire, des doses cumulées allant jusqu'à 675 mg de chlorhydrate de ropivacaïne administrées en 24 heures, ont été bien tolérées, tout comme l'ont été des perfusions péridurales continues postopératoires administrées à une vitesse allant jusqu'à 28 mg/heure pendant 72 heures. Chez un nombre limité de patients, des doses allant jusqu'à 800 mg/jour ont été administrées avec relativement peu d'effets indésirables. La durée maximale d'un bloc péridural est de 3 jours.

    Association avec des morphiniques:

    Lors d'études cliniques, une perfusion péridurale de 2 mg/ml de chlorhydrate de ropivacaïne mélangée avec du fentanyl 1-4 µg/ml, a été administrée dans le traitement des douleurs postopératoires pour une durée maximale de 72 heures. L'association de ropivacaïne et de fentanyl a amélioré le soulagement de la douleur mais a provoqué des effets indésirables liés aux opioïdes. L'association de ropivacaïne et de fentanyl a été étudiée uniquement avec le chlorhydrate de ropivacaïne 2 mg/ml.

    Population pédiatrique

    Les doses indiquées dans ce tableau constituent un guide d'utilisation en pédiatrie. Des variations individuelles peuvent survenir. Des recommandations posologiques ne peuvent être données que pour les enfants ayant un poids corporel inférieur à 25 kg. Le volume total ne doit pas dépasser 25 ml pour un bloc unique péridural caudal et le volume pour une application en bolus péridural. Chez les enfants ayant un poids corporel supérieur à 25 kg, aucune donnée n'est disponible pour donner des recommandations posologiques. Une réduction proportionnelle de la dose peut être nécessaire chez les enfants ayant un poids plus élevé que 25 kg et doit reposer sur le poids idéal. Il convient de consulter les références standards disponibles aussi bien pour les facteurs influant sur les techniques de bloc spécifiques et les besoins de chaque patient.

    Concentration de chlorhydrate de ropivacaïne

    Volume

    Dose de chlorhydrate de ropivacaïne

    (mg/ml)

    (ml/kg)

    (mg/kg)

    Traitement des douleurs aiguës
    (per et post-opératoires)

    Anesthésie péridurale caudale injection simple

    Bloc en dessous de D12, chez les enfants pesant jusqu'à 25 kg*.

    2,0

    1

    2

    Perfusion péridurale continue

    Chez les enfants pesant jusqu'à 25 kg.

    De 0 à 6 mois

    Dose en bolusa

    2,0

    0,5-1

    1-2

    Perfusion d'une durée maximale de 72 heures

    2,0

    0,1 ml/kg/h

    0,2 mg/kg/h

    De 6 à 12 mois

    Dose en bolusa

    2,0

    0,5-1

    1-2

    Perfusion d'une durée maximale de 72 heures

    2,0

    0,2 ml/kg/h

    0,4 mg/kg/h

    A partir de 1 an

    Dose en bolusb

    2,0

    1

    2

    Perfusion d'une durée maximale de 72 heures

    2,0

    0,2 ml/kg/h

    0,4 mg/kg/h

    aLes doses les plus faibles sont recommandées pour les blocs périduraux thoraciques, tandis que les plus fortes doses sont recommandées pour les blocs périduraux caudaux ou lombaires.

    bRecommandé pour les blocs périduraux lombaires. Il convient de réduire la dose du bolus pour l'analgésie péridurale thoracique.

    c Une seule injection péridurale caudale de chlorhydrate de ropivacaïne 2 mg/ml produit une analgésie postopératoire adéquate en dessous de D12 chez la majorité des patients lorsqu'une dose de 2 mg/kg est administrée dans un volume de 1 ml/kg. Le volume de l'injection péridurale caudale peut être ajusté pour obtenir une répartition différente du bloc sensoriel, comme cela est recommandé dans les manuels de référence. Chez les enfants de plus de 4 ans, des doses allant jusqu'à 3 mg/kg de chlorhydrate de ropivacaïne à une concentration de 3 mg/ml ont été étudiées. Néanmoins, cette concentration est associée à une incidence plus élevée du bloc moteur.

    Nourrissons et enfants âgés de 1 à 12 ans :

    Conc.

    Volume

    Dose

    mg/ml

    ml/kg

    mg/kg

    TRAITEMENT DE LA DOULEUR AIGUË

    (per- et postopératoire)

    Injections uniques pour le bloc périphérique nerveux

    Par ex. bloc nerveux ilio-inguinal, bloc du plexus brachial, bloc du compartiment ilio-fascial

    2,0

    0,5‑0,75

    1,0‑1,5

    Blocs multiples

    2,0

    0,5‑1,5

    1,0‑3,0

    Perfusion continue pour le bloc périphérique nerveux chez les enfants de 1 à 12 ans

    Perfusion jusqu’à 72 heures

    2,0

    0,1‑0,3 ml/kg/h

    0,2‑0,6 mg/kg/h

    Les doses indiquées dans le tableau doivent être considérées comme des recommandations pour une utilisation en pédiatrie. Des variations sont possibles en fonction de chaque patient. Chez les enfants ayant un poids corporel élevé, une réduction graduelle de la posologie est généralement nécessaire et celle-ci doit se baser sur le poids corporel idéal. Les référentiels seront consultés pour connaître les facteurs influant sur les techniques de bloc spécifiques et les besoins de chaque patient.

    Les doses proposées de ropivacaïne pour le bloc périphérique chez les nourrissons et les enfants constituent un guide d’utilisation pour les enfants sans maladie grave. Des doses plus conservatrices et une surveillance étroite sont recommandées pour les enfants atteints d’une maladie grave.

    Les injections uniques pour le bloc nerveux périphérique (par ex. bloc nerveux ilio-inguinal, bloc du plexus brachial) ne doivent pas dépasser 2,5-3,0 mg/kg. L'utilisation du chlorhydrate de ropivacaïne chez les nouveaux nés prématurés n'a pas été établie.

    Mode d’administration

    Uniquementpar voie péridurale et périneurale.

    Une aspiration soigneuse avant et pendant l'injection est recommandée pour prévenir toute injection intravasculaire.

    Lorsqu'une dose importante doit être injectée, une dose d’essai de lidocaïne avec de l’adrénaline est recommandée. Une injection intravasculaire accidentelle peut être détectée par une accélération transitoire du rythme cardiaque et une injection intrathécale accidentelle par les symptômes d’un bloc rachidien.

    Le chlorhydrate de ropivacaïne doit être injecté lentement ou par doses progressives, à une vitesse de 25 à 50 mg/min, en surveillant étroitement les fonctions vitales du patient et en maintenant un contact verbal. Si des symptômes toxiques se manifestent, l'injection doit être interrompue immédiatement.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la ropivacaïne ou aux autres anesthésiques locaux à liaison amide, ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Les contre-indications générales propres à l'anesthésie locorégionale incluant l’anesthésie neuraxiale, doivent être prises en compte.

    · Anesthésie régionale intraveineuse (Bloc de Bier).

    · Anesthésie paracervicale obstétricale.

    · Hypovolémie.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Les procédures d'anesthésie régionale doivent toujours être accomplies par un personnel compétent et dans des locaux bien équipés. L'équipement et les médicaments nécessaires à la surveillance et à la réanimation d'urgence doivent être immédiatement disponibles.

    Les patients subissant des blocs majeurs doivent être dans des conditions optimales et une voie intraveineuse doit être mise en place avant la réalisation du bloc.

    Le médecin responsable devra prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter toute injection intravasculaire (voir rubrique 4.2) et il devra être correctement formé et familiarisé avec le diagnostic et le traitement des effets indésirables, la toxicité systémique et les autres complications (voir rubriques 4.8 et 4.9) telles qu'une injection sous arachnoïdienne accidentelle qui peut entraîner un bloc du haut du rachis avec apnée et hypotension. Des convulsions ont été constatées, le plus souvent après bloc du plexus brachial et bloc péridural. Elles sont probablement dues à une injection intravasculaire accidentelle ou à une absorption rapide à partir du site d'injection.

    L'attention est requise pour prévenir l'injection dans des zones enflammées.

    Risque cardiovasculaire

    Les patients traités par des antiarythmiques de classe III (par exemple amiodarone) doivent faire l'objet d'une étroite surveillance et un électrocardiogramme doit être envisagé car les effets cardiaques peuvent en effet être additifs.

    Quelques rares cas d'arrêt cardiaque ont été signalés au cours d'une utilisation de chlorhydrate de ropivacaïne en anesthésie péridurale ou en bloc nerveux périphérique; en particulier suite à une administration intravasculaire accidentelle chez des patients âgés ou chez des patients atteints de pathologies cardiaques. La réanimation a parfois été difficile. En cas d'arrêt cardiaque, une réanimation prolongée peut être nécessaire pour augmenter les chances de succès.

    Blocs au niveau de la tête et du cou

    Certaines techniques d'anesthésie locale , telles que l'injection au niveau de la tête et du cou, peuvent être associés à une fréquence plus élevée d'effets indésirables graves, quel que soit l'anesthésique local utilisé.

    Blocs nerveux périphériques majeurs

    Les blocs nerveux périphériques majeurs peuvent nécessiter une administration d'un grand volume d'anesthésique local dans des zones fortement vascularisées, souvent à proximité de gros vaisseaux, où il existe un risque augmenté d'injection intravasculaire et/ou d'absorption systémique rapide pouvant entraîner des concentrations plasmatiques élevées.

    Hypovolémie

    Les patients souffrant d'hypovolémie (quelle qu'en soit la cause) peuvent développer une hypotension soudaine et sévère au cours d'une anesthésie péridurale, quel que soit l'anesthésique utilisé.

    Patients présentant un mauvais état général de santé

    Les patients présentant un mauvais état général en raison de leur âge avancé ou d'autres facteurs de risques, tels qu'un bloc partiel ou complet de la conduction cardiaque, une affection hépatique évoluée ou un dysfonctionnement rénal sévère, nécessitent une attention particulière, bien qu'une anesthésie régionale soit fréquemment indiquée chez ces patients.

    Patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale

    La ropivacaine étant métabolisée par le foie, elle doit être utilisée avec prudence en cas de pathologie hépatique sévère, et les réinjections limitées en raison d'une élimination retardée. Chez l'insuffisant rénal, aucune adaptation posologique n'est en principe nécessaire en administration unique ou en traitement de courte durée. Une acidose et une hypoprotidémie plasmatique, souvent rencontrées chez les patients ayant une insuffisance rénale chronique, peuvent augmenter le risque de toxicité systémique.

    Porphyrie aiguë

    La ropivacaïne peut être porphyrinogénique et ne peut être prescrit aux patients ayant une porphyrie aiguë que lorsqu'il n'y a pas d'alternative thérapeutique. Des précautions particulières devront être prises dans le cas de patients vulnérables, selon les guides de références et/ou en consultation avec des experts de cette maladie.

    Chondrolyse

    Après la commercialisation du produit, des cas de chondrolyse ont été rapportés chez des patients ayant reçu une perfusion continue intra articulaire post-opératoire d’anesthésiques locaux. La majorité des cas rapportés de chondrolyse concernait l’articulation de l’épaule. La perfusion continue intra articulaire n’est pas une indication approuvée pour Ropivacaïne B. Braun 2 mg/ml solution injectable/pour perfusion. La perfusion continue intra articulaire de Ropivacaïne B. Braun 2 mg/ml solution injectable/pour perfusion doit être évitée, car l’efficacité et la sécurité n’ont pas été établies.

    Administration prolongée

    Une administration prolongée de ropivacaine devrait être évitée chez les patients traités de façon concomitante par des inhibiteurs puissants du cytochrome CYP 1A2 comme la fluvoxamine et l'énoxacine (voir rubrique 4.5).

    Mises en garde spéciales et précautions d’emploi concernant les excipients

    Ce médicament contient 3,3 mg de sodium par millilitre, ce qui équivaut à 0,17 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.

    Population pédiatrique

    Une attention particulière est recommandée chez le nouveau-né en raison de l'immaturité des voies métaboliques. La plus grande variabilité des concentrations plasmatiques de la ropivacaïne observée dans les essais cliniques chez les nouveau-nés suggère qu'il peut y avoir une augmentation du risque de toxicité systémique dans ce groupe d'âge, notamment lors d'une perfusion péridurale continue.

    Les doses recommandées chez les nouveau-nés sont basées sur des données cliniques limitées. Lorsque la ropivacaïne est administrée dans ce groupe d'âge, une surveillance régulière de la toxicité systémique (ex: signes de toxicité du SNC, ECG, SpO2) et de la neurotoxicité locale (ex: augmentation du temps de récupération) est nécessaire; cette dernière doit être poursuivie même après l'arrêt de la perfusion, l'élimination de la ropivacaïne étant plus lente chez le nouveau-né.

    La sécurité et l’efficacité de la ropivacaïne à 2 mg/ml pour les blocs nerveux périphériques n’ont pas été établies chez les nourrissons de moins de 1 an.

    La sécurité et l’efficacité de la ropivacaïne à 2 mg/ml pour les blocs locaux n’ont pas été établies chez les enfants de moins de 12 ans.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    La ropivacaïne doit être utilisée avec prudence chez les patients recevant d'autres anesthésiques locaux ou des médicaments apparentés sur le plan de la structure aux anesthésiques locaux à liaison amide, comme par exemple certains anti-arythmiques tels que la lidocaïne et la mexilétine car les effets systémiques toxiques sont additifs.

    L'administration concomitante de ropivacaïne et d'anesthésiques généraux ou de morphiniques peut potentialiser chacun des effets (indésirables) de ces produits.

    Aucune étude d'interaction spécifique entre la ropivacaïne et les médicaments anti-arythmiques de classe III (par exemple amiodarone) n'a été réalisée, mais une attention est conseillée (voir rubrique 4.4).

    Le cytochrome P450 (CYP1A2) intervient dans la formation de la 3-hydroxyropivacaïne, le métabolite principal.

    In vivo, la clairance plasmatique de la ropivacaïne a été diminuée jusqu'à 77 % lors de l'administration concomitante de fluvoxamine, un puissant inhibiteur sélectif du cytochrome CYP1A2. Une administration prolongée de ropivacaïne devrait être évitée chez les patients traités parallèlement avec des inhibiteurs puissants du CYP1A2 tels que la fluvoxamine et l’énoxacine, car ils peuvent interagir avec le chlorhydrate de ropivacaïne (voir rubrique 4.4).

    In vivo, la clairance plasmatique de ropivacaïne a été diminuée de 15 % lors de l'administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur sélectif et puissant du cytochrome CYP3A4. Toutefois, une conséquence clinique de l'inhibition de cette isoenzyme est peu probable.

    In vitro, la ropivacaïne est un inhibiteur compétitif de cytochrome CYP2D6, mais, aux concentrations thérapeutiques plasmatiques atteintes, elle ne semble pas inhiber cette isoenzyme.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    En dehors de son administration péridurale en obstétrique, il n'y a pas de données précises sur l'utilisation de la ropivacaïne chez la femme enceinte. Les études expérimentales chez l'animal n'ont pas décelé d'effets nocifs directs ou indirects sur les fonctions de reproduction (voir rubrique 5.3).

    Allaitement

    Les données disponibles sur l'excrétion de la ropivacaïne dans le lait maternel sont insuffisantes.

    Fertilité

    Aucune donnée clinique n’est disponible.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Aucune étude n'a été conduite sur les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Selon la dose administrée, les anesthésiques locaux peuvent exercer une influence mineure sur la fonction mentale et la coordination, même en l'absence de toxicité patente pour le SNC et peuvent transitoirement altérer la motricité et la vigilance.

    4.8. Effets indésirables  

    Le profil des effets indésirables du chlorhydrate de ropivacaine est analogue à celui des autres anesthésiques locaux à liaison amide, de longue durée d'action. Les effets indésirables devront être différenciés des effets physiologiques du bloc lui-même; par exemple une baisse de la pression artérielle et une bradycardie au cours de l'anesthésie péridurale.

    Le pourcentage de patients susceptibles de présenter des effets indésirables varie en fonction de la voie d'administration du chlorhydrate de ropivacaine. Les effets indésirables systémiques ou locaux du chlorgydrate de ropivacaine surviennent généralement en cas de surdosage, d'absorption rapide ou d'une injection intravasculaire accidentelle. Les effets indésirables les plus souvent rapportés, nausées et hypotension, sont très fréquents lors de l'anesthésie et de la chirurgie en général et il n'est pas possible de distinguer ceux attribuables à l'état clinique, aux effets attendus du type de bloc ou à des réactions dues au médicament.

    Tableau des effets indésirables

    Très fréquent (≥ 1/10)

    Fréquent (≥ 1/100 et < 1/10)

    Peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100)

    Rare (≥ 1/10 000 et < 1/1 000)

    Très rare (<1/10 000)

    Fréquence indéterminée (ne pouvant pas être estimés sur la base des données disponibles).

    Au sein de chaque classe de système d'organe, les effets indésirables sont classés par ordre de fréquence décroissante.

    Classe de système d'organe

    Affections du système immunitaire

    Rare

    · Réactions allergiques (urticaire, œdème angioneurotique et réaction anaphylactique pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique)

    Affections psychiatriques

    Peu fréquent

    · Anxiété

    Affections du système nerveux

    Fréquent

    · Paresthésies, vertiges, céphalées

    Peu fréquent

    · Symptômes de toxicité du système nerveux central (Convulsions, convulsions Grand Mal, crises, sensation ébrieuse, paresthésie circumorale, engourdissement de la langue, hyperacousie, acouphènes, troubles de la vision, contractions musculaires, dysarthrie, tremblements, hypoesthésie)*.

    Fréquence indéterminée

    · Dyskinésie

    Affections cardiaques

    Fréquent

    · Bradycardie, tachycardie.

    Rare

    · Arrêt cardiaque, arythmie.

    Affections vasculaires

    Très fréquent

    · Hypotension

    Fréquent

    · Hypotension (chez l'enfant), hypertension

    Peu fréquent

    · Syncope

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Peu fréquent

    · Dyspnée.

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    · Nausées, vomissements (chez l'enfant).

    Fréquent

    · Vomissements.

    Affections musculo-squelettiques, systémiques et osseuses

    Fréquent

    · Douleur dorsale.

    Affections du rein et des voies urinaires

    Fréquent

    · Rétention d'urine.

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Fréquent

    · Elévation de la température, frissons

    Peu fréquent

    · Hypothermie.

    *Ces symptômes se manifestent souvent suite à une injection intravasculaire accidentelle, un surdosage ou une absorption rapide. (Voir rubrique 4.9).

    Effets indésirables liées à la classe de médicaments:

    Complications neurologiques

    Une neuropathie et des anomalies médullaires (par exemple syndrome de l'artère spinale antérieure, arachnoïdite, syndrome de la queue de cheval) qui peuvent aboutir dans de rares cas à des séquelles permanentes, ont été associées à l'anesthésie régionale, indépendamment de l'anesthésique local utilisé.

    Bloc rachidien total

    Une rachianesthésie totale peut survenir si une dose péridurale est accidentellement administrée en intrathécal.

    Population pédiatrique

    La fréquence, le type et la gravité des réactions indésirables chez les enfants sont supposés être les mêmes que chez les adultes excepté pour l’hypotension qui survient moins souvent chez les enfants (< 1 sur 10) et les vomissements qui surviennent plus souvent chez les enfants (> 1 sur 10).

    Chez l’enfant, des signes précoces de toxicité anesthésique locale peuvent être difficiles à détecter étant donné qu’il est possible qu’ils soient incapables de les exprimer verbalement (Voir rubrique 4.4).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

    4.9. Surdosage  

    SymptômesToxicité systémique aiguë

    Les réactions systémiques toxiques impliquent principalement le système nerveux central (SNC) et le système cardiovasculaire. De telles réactions sont dues à une concentration sanguine élevée de l'anesthésique local qui peut être due à une injection (accidentelle) intravasculaire, à un surdosage ou à une absorption exceptionnellement rapide à partir de zones très vascularisées (voir également rubrique 4.4). Les réactions du SNC sont similaires pour tous les anesthésiques locaux à liaison amide, alors que les réactions cardiaques dépendent davantage du médicament, à la fois qualitativement et quantitativement.

    L'injection intravasculaire accidentelle d'anesthésiques locaux peut donner lieu à des réactions toxiques systémiques immédiates (quelques secondes à quelques minutes). En cas de surdosage, il se peut que le pic de concentration plasmatique ne soit pas atteint en une à deux heures en fonction du site d'injection et de ce fait, les signes de toxicité peuvent être retardés.

    Les premiers signes de toxicité liés à l'administration d'un anesthésique local peuvent être difficiles à détecter si le bloc est effectué durant l'anesthésie générale.

    Toxicité pour le système nerveux central

    Elle correspond à une réaction dose-dépendante, comportant des symptômes et des signes de gravité croissante. On observe initialement des symptômes tels que des troubles de la vue ou de l'audition, un engourdissement péribuccal, des vertiges, des sensations ébrieuses, des fourmillements et des paresthésies. Une dysarthrie, une rigidité musculaire et des secousses musculaires sont des signes plus graves et peuvent précéder le développement de convulsions généralisées. Ces signes ne doivent pas être interprétés à tort comme une maladie neurologique sous-jacente. Une perte de conscience et des crises convulsives tonico-cloniques (grand mal) peuvent suivre dont la durée peut aller de quelques secondes à plusieurs minutes. Une hypoxie et une hypercapnie surviennent rapidement lors des convulsions du fait de l'activité musculaire accrue ainsi que des troubles respiratoires. Une apnée peut survenir dans les cas sévères. L'acidose respiratoire et métabolique augmente et prolonge les effets toxiques des anesthésiques locaux.

    La récupération suit la redistribution de l'anesthésique local à partir du système nerveux central, puis son métabolisme et son excrétion. La récupération peut être rapide, à moins que des quantités importantes de médicament n'aient été injectées.

    Toxicité cardiovasculaire

    La toxicité cardiovasculaire correspond à une situation plus grave. Une hypotension artérielle, une bradycardie, une arythmie et même un arrêt cardiaque peuvent être observés en raison de concentrations systémiques élevées d'anesthésiques locaux. Chez les volontaires, la perfusion intraveineuse de ropivacaïne a donné lieu à une dépression de la conduction et de la contractilité.

    Les effets cardiovasculaires toxiques sont généralement précédés de signes de toxicité du système nerveux central, sauf si le patient est soumis à une anesthésie générale ou à une sédation majeure par des médicaments tels que des benzodiazépines ou des barbituriques.

    Traitement

    Il est nécessaire d'avoir à disposition immédiate des médicaments et du matériel de réanimation. S'il apparaît des signes de toxicité systémique aiguë, l'injection de l'anesthésique local devra être arrêtée immédiatement et les symptômes associés au SNC (convulsions, dépression du SNC) doivent être rapidement traités par un soutien adéquat des voies aériennes/du système respiratoire et par l’administration d’anticonvulsivants.

    Si un arrêt circulatoire se produit, une réanimation cardio-pulmonaire doit être entreprise immédiatement. Une oxygénation et une ventilation optimales ainsi qu’un soutien circulatoire et un traitement de l’acidose sont d’une importance vitale.

    S'il apparaît une dépression cardiovasculaire (hypotension, bradycardie), un traitement approprié à base de solutés intraveineux, de produits vasopresseurs ou inotropes doit être envisagé.

    S'il se produit un arrêt cardiaque, une réanimation prolongée peut être nécessaire pour augmenter les chances de succès.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique: anesthésiques, anesthésiques locaux, amides, Code ATC: N01BB09.

    La ropivacaïne est un anesthésique local de type amide de longue durée d'action avec des effets anesthésiques et analgésiques. A des doses élevées elle induit une anesthésie chirurgicale, alors qu'à des doses plus faibles, elle donne lieu à un bloc sensitif associé à un bloc moteur limité et stable.

    Le mécanisme d'action consiste en une diminution réversible de la perméabilité membranaire des fibres nerveuses aux ions sodium. Ainsi, la vitesse de dépolarisation diminue et le seuil d'excitabilité augmente, induisant un blocage local de l'influx nerveux.

    La propriété la plus caractéristique de la ropivacaïne est sa longue durée d'action. Le délai d'installation et la durée d'efficacité de l'anesthésie locale sont dépendants du site d'administration et de la dose mais ne sont pas influencés par la présence d'un vasoconstricteur (par exemple, l'adrénaline (épinéphrine)).

    Pour plus de détails sur le délai d'installation et la durée de l'action, voir rubrique 4.2.

    Les perfusions intraveineuses de ropivacaïne chez les volontaires sains ont été bien tolérées à des doses faibles avec les symptômes neurologiques attendus à la dose maximale tolérée. L'expérience clinique dont on dispose sur ce médicament montre une bonne marge de sécurité lorsqu'il est utilisé aux doses recommandées.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    La ropivacaïne présente un centre chiral et est développé sous forme d'énantiomère S- (-). Elle est hautement liposoluble. Tous ses métabolites ont un effet anesthésique local mais présentent une puissance d'action considérablement plus faible et une durée d'action plus courte que la ropivacaïne.

    Absorption

    Les concentrations plasmatiques de ropivacaïne dépendent de la dose, de la voie d'administration et de la vascularisation du site d'injection. La ropivacaïne, lorsqu’elle est administrée par voie IV, présente une pharmacocinétique linéaire et la Cmax plasmatique est proportionnelle à la dose jusqu’à 80 mg.

    La ropivacaïne présente une absorption complète et biphasique à partir de l'espace péridural avec une demi-vie des deux phases de l'ordre de 14 minutes et de 4 heures chez l'adulte. L'absorption lente est le facteur limitant la vitesse d'élimination de la ropivacaïne, ce qui explique que la demi-vie d'élimination apparente est plus longue après administration péridurale qu'après administration intraveineuse.

    Pendant des perfusions péridurales continues et perfusions interscaléniques continues, une élévation des concentrations plasmatiques totales, liée à une élévation post-opératoire de l'alpha1-glycoprotéine acide a été observée.

    Les variations de concentration de la fraction non liée, c'est-à-dire pharmacologiquement active, ont été bien inférieures à celles des concentrations plasmatiques totales.

    Comme la ropivacaïne a un taux d'extraction hépatique intermédiaire à faible, son taux d'élimination devrait dépendre de la concentration plasmatique de la fraction non liée. L'élévation postopératoire de l'alpha 1-glycoprotéine acide diminue la fraction non liée en raison d'une liaison aux protéines augmentée, ce qui diminue la clairance totale et entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques totales, comme cela a été observé dans les études chez l'enfant et chez l'adulte. La clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne reste inchangée, comme illustré par les concentrations stables de la fraction non liée au cours de la perfusion postopératoire. La concentration plasmatique de la fraction non liée est responsable des effets pharmacodynamiques systémiques et de la toxicité.

    Distribution

    La clairance plasmatique totale moyenne de la ropivacaïne est de l'ordre de 440 ml/min, la clairance rénale est de 1 ml/min, le volume de distribution à l'état d'équilibre est de 47 litres et la demi-vie terminale de 1,8 heures après une administration intraveineuse. Le taux d'extraction hépatique intermédiaire de la ropivacaïne est de l'ordre de 0,4. Le produit est principalement lié à l'alpha1-glycoprotéine acide dans le plasma avec une fraction non liée de l'ordre de 6 %.

    La ropivacaïne traverse facilement le placenta et l'équilibre des concentrations de la fraction non liée sera rapidement atteint. La liaison aux protéines plasmatiques est plus faible chez le fœtus que chez la mère donnant des concentrations plasmatiques totales plus faibles chez le fœtus que chez la mère.

    Biotransformation et élimination

    La ropivacaïne a une métabolisation importante, principalement par hydroxylation aromatique. Au total, 86 % de la dose est excrétéedans les urines après administration intraveineuse dont seulement 1 % sous forme inchangée. Le métabolite principal est la 3-hydroxy-ropivacaïne dont 37 % sont excrétés dans les urines, principalement sous forme conjuguée. L'excrétion urinaire de la 4-hydroxy-ropivacaïne, du métabolite N-déalkylé (PPX) et du métabolite 4-hydroxy-déalkylé représente 1 à 3 % de la quantité excrétée. La 3-hydroxy-ropivacaïne conjuguée et non-conjuguée présente uniquement des concentrations décelables dans le plasma.

    Le profil métabolique est comparable chez les enfants âgés de plus d'un an.

    L’altération de la fonction rénale a une influence réduite, voire nulle, sur la pharmacocinétique de la ropivacaïne. La clairance rénale du PPX est significativement corrélée à la clairance de la créatinine. L’absence de corrélation entre l’exposition totale, exprimée par l’ASC, et la clairance de la créatinine indique que la clairance totale du PPX inclut une élimination non rénale en plus de l’excrétion rénale. Certains patients dont la fonction rénale est altérée peuvent présenter une augmentation de l’exposition au PPX due à une faible clairance non rénale. Compte tenu de la toxicité réduite du PPX pour le SNC par rapport à la ropivacaïne, les conséquences cliniques sont considérées comme négligeables lors d’un traitement à court terme. Les patients atteints d’insuffisance rénale au stade terminal et sous dialyse n’ont pas été étudiés.

    Il n'existe aucun élément faisant penser à une racémisation in vivo de la ropivacaïne.

    Patients âgés

    La clairance plasmatique de la ropivacaïne est réduite et la demi-vie d’élimination prolongée chez cette population. Par conséquent, en cas d’injection continue, la dose doit être personnalisée (éventuellement réduite) afin d’éviter l’accumulation de ropivacaïne.

    Population pédiatrique

    La pharmacocinétique de la ropivacaïne a été déterminée par une analyse de population sur des données recueillies chez 192 enfants de 0 à 12 ans. Jusqu'à maturité de la fonction hépatique, la clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne et du métabolite PPX, ainsi que le volume de distribution de la fraction non liée de la ropivacaïne dépendent à la fois du poids corporel et de l'âge; ensuite ces variables dépendent principalement du poids corporel. La maturation de la clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne paraît être complète à l'âge de 3 ans, celle du PPX à l'âge d'un an, et celle du volume de distribution de la ropivacaïne non liée à l'âge de 2 ans. Le volume de distribution du PPX non lié dépend seulement du poids corporel. Comme le PPX a une demi-vie plus longue et une clairance plus faible, il peut s'accumuler au cours de la perfusion péridurale.

    La clairance de la ropivacaïne non liée (Clu) pour des âges supérieurs à 6 mois atteint des valeurs dans les limites de celles de l'adulte. Les valeurs de la clairance totale de la ropivacaïne (CL) mentionnées dans le tableau ci-dessous sont celles qui ne sont pas influencées par l'élévation postopératoire de l'alpha 1-glycoprotéine acide.

    Estimation des paramètres pharmacocinétiques obtenus à partir de l'analyse d'une population pédiatrique

    Age

    poidsa

    Club

    Vuc

    CLd

    T1/2e

    T1/2 ppxf

    Kg

    (l/h/kg)

    (l/kg)

    (l/h/kg)

    (h)

    (h)

    Nouveau-né

    3,27

    2,40

    21,86

    0,096

    6,3

    43,3

    1 mois

    4,29

    3,60

    25,94

    0,143

    5,0

    25,7

    6 mois

    7,85

    8,03

    41,71

    0,320

    3,6

    14,5

    1 an

    10,15

    11,32

    52,60

    0,451

    3,2

    13,6

    4 ans

    16,69

    15,91

    65,24

    0,633

    2,8

    15,1

    10 ans

    32,19

    13,94

    65,57

    0,555

    3,3

    17,8

    aPoids médian en fonction de l'âge selon les données OMS

    bClairance de la ropivacaïne non liée

    cVolume de distribution de la ropivacaïne non liée

    dClairance de la ropivacaïne totale

    eDemi-vie terminale de la ropivacaïne

    fDemi-vie terminale de PPX

    La moyenne simulée de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée après un bloc caudal unique a tendance à être plus élevée chez les nouveau-nés et le temps pour atteindre la Cumax (tmax) diminue avec l'âge. La moyenne simulée de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée à la fin des 72 heures de la perfusion péridurale continue aux doses recommandées montre aussi des taux plus élevés chez les nouveau-nés en comparaison aux nourrissons et aux enfants (voir également rubrique 4.4).

    Moyenne simulée et limites observées de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée après un bloc caudal unique

    Age

    Dose

    Cumaxa

    tmaxb

    Cumaxc

    (mg/kg)

    (mg/L)

    (h)

    (mg/L)

    0-1 mois

    2,00

    0,0582

    2,00

    0,05-0,08 (n=5)

    1-6 mois

    2,00

    0,0375

    1,50

    0,02-0,09 (n=18)

    6-12 mois

    2,00

    0,0283

    1,00

    0,01-0,05 (n=9)

    1-10 ans

    2,00

    0,0221

    0,50

    0,01-0,05 (n=60)

    aConcentration plasmatique maximale non liée

    bTemps pour atteindre la concentration plasmatique maximale non liée

    cConcentration plasmatique maximale non liée observée et « dose-normalisée »

    A 6 mois, valeur-seuil pour l'adaptation de la dose recommandée lors de la perfusion péridurale continue, la clairance de ropivacaïne non liée atteint 34 %, et celle du PPX non lié 71 % de leurs valeurs à maturité. L'exposition systémique est plus élevée chez le nouveau-né, et est aussi un peu plus élevée chez le nourrisson entre 1 et 6 mois, par comparaison à l'enfant plus âgé, ce qui est dû à l'immaturité de la fonction hépatique. Cependant, ceci est partiellement compensé par une dose recommandée 50 % plus faible pour la perfusion continue chez le nourisson de moins de 6 mois.

    Des simulations de la somme des concentrations plasmatiques des fractions non liées de ropivacaïne et PPX, basées sur les paramètres cinétiques et leur variance obtenus dans l'analyse de population, montrent que pour un bloc caudal unique, la dose recommandée doit être multipliée par un facteur 2,7 dans le groupe le plus jeune, et un facteur 7,4 dans le groupe d'âge entre 1 et 10 ans pour que la limite supérieure prédite de l'intervalle de confiance à 90 % atteigne le seuil de toxicité. Les facteurs de multiplication correspondants pour la perfusion péridurale sont respectivement 1,8 et 3,8.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administrations répétées, de génotoxicité et des fonctions de reproduction et de développement n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme autre que ceux attendus sur la base des données pharmacologiques de l'utilisation de doses élevées de ropivacaïne (par exemple troubles du système nerveux incluant convulsions et cardiotoxicité).

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium, solution d'acide hydrochlorique à 0.36 % (pour ajustement du pH), solution d'hydroxyde de sodium à 0.4 % (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments, sauf ceux mentionnés à la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    Avant ouverture :

    30 mois pour les ampoules en polyéthylène basse densité.

    3 ans pour les poches en polyéthylène basse densité

    Après première ouverture du conditionnement:

    Après première ouverture,le produit doit être utilisé immédiatement.

    Après dilution ou mélange avec des additifs :

    La stabilité physico-chimique des mélanges avec les solutions indiquées en section 6.6 a été démontrée pendant 30 jours à 30°C.

    D’un point de vue microbiologique, sauf si la méthode d’ouverture permet d’écarter tout risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement.

    S’il n’est pas utilisé immédiatement, le temps de conservation du produit en cours d’utilisation et les conditions de conservation relèveront de la responsabilité de l’utilisateur.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Ne pas congeler.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    10 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.

    20 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.

    Les ampoules en polyéthylène ont été spécialement conçues pour convenir à des seringues Luer Lock et Luer.

    100 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1 et de 10.

    200 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1 et de 10.

    400 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1 et de 10.

    500 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1 et de 10.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    À usage unique.

    Le médicament doit être inspecté visuellement avant utilisation.

    Utiliser uniquement si la solution est limpide, incolore et si les conditionnements et leur fermeture sont intacts.

    Ropivacaïne est compatible chimiquement et physiquement avec les substances actives suivantes:

    Concentration de Ropivacaïne : 1-2 mg/ml

    Substance active

    Concentration

    Citrate de fentanyl

    1-10 µg/ml

    Sulfate de morphine

    20-100 µg/ml

    Citrate de morphine

    0,4-4 µg/ml

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    B.BRAUN MELSUNGEN AG

    CARL-BRAUN STRASSE1

    34212 MELSUNGEN

    ALLEMAGNE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 579 573 1 5: 10 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.

    · 34009 579 574 8 3: 20 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.

    · 34009 550 575 7 4 : 100 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1.

    · 34009 550 575 8 1 : 100 ml en poche (polyéthylène), boîte de 10..

    · 34009 550 575 9 8 : 200 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1.

    · 34009 550 576 3 5 : 200 ml en poche (polyéthylène), boîte de 10.

    · 34009 550 576 0 4 : 400 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1.

    · 34009 550 576 1 1 : 400 ml en poche (polyéthylène), boîte de 10.

    · 34009 550 576 4 2 : 500 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1..

    · 34009 550 576 5 9 : 500 ml en poche (polyéthylène), boîte de 10.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste II

    Médicament réservé à l’usage hospitalier

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 25/07/2018

    Dénomination du médicament

    ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable/pour perfusion

    Chlorhydrate de ropivacaïne.

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, ou votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion ?

    3. Comment utiliser ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion vous sera-t-il administré ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    1. QU’EST-CE QUE ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

    Classe pharmacothérapeutique: anesthésiques, anesthésiques locaux, amides, Code ATC: N01BB09.La substance active est le chlorhydrate de ropivacaine.

    ROPIVACAINE B. BRAUN appartient à un groupe de médicaments appelés “anesthésiques locaux” médicament insensibilisant (anesthésiant)).

    ROPIVACAINE B.BRAUN est utilisé chez l’adulte et les enfants de tout âge: pour soulager les douleurs aiguës. Il insensibilise (anesthésie) des parties du corps par ex.après une opération chirurgicale.

    Vous ne devez jamais utiliser ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable/ pour perfusion :

    · si vous êtes allergique au chlorhydrate de ropivacaïne ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6. Une réaction allergique peut inclure rash, démangeaisons, difficulté de respiration ou gonflement de la face, des lèvres, de la gorge ou de la langue.

    o si vous êtes allergique aux autres anesthésiques locaux de la même famille (comme la lidocaïne ou la bupivacaïne),

    o pour une injection dans un vaisseau sanguin pour insensibiliser une partie de votre corps, ou au niveau du col de l'utérus pour soulager la douleur lors de l'accouchement,

    o si l’on vous a dit que votre volume sanguin était réduit (hypovolémie).

    Si vous n’êtes pas sûr(e) que l’une des situations décrites ci-dessus s’applique à vous, parlez-en à votre médecin avant toute administration de ROPIVACAINE B. BRAUN.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion

    Prévenez votre médecin :

    · si vous avez une maladie du cœur, du foie ou des reins. Votre médecin pourra avoir besoin d’ajuster la dose de ROPIVACAINE B.BRAUN.

    · si on vous a dit que vous aviez une maladie rare des pigments sanguins appelée « porphyrie » ou si un membre de votre famille en souffre. Votre médecin pourra avoir besoin de vous donner un produit anesthésique différent.

    · si vous avez une santé fragile due à un âge avancé ou due à une autre raison.

    · à propos de toute maladie ou conditions médicales que vous avez ou avez eue dans le passé.

    Enfants

    Votre médecin sera particulièrement prudent :

    · avec les nouveau-nés, car ils sont plus sensibles à la ropivacaïne.

    · avec les enfants jusqu’à 12 ans inclus, car certaines injections de ropivacaïne visant à insensibiliser (anesthésier) des parties du corps n’ont pas été étudiées chez les jeunes enfants.

    Le médecin ajustera attentivement la dose requise pour votre enfant et le surveillera minutieusement.

    Autres médicaments et ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion

    Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    Ceci est particulièrement important avec les médicaments suivants car ils peuvent renforcer les effets de ROPIVACAINE B.BRAUN :

    · autres anesthésiques locaux (comme la lidocaïne),

    · antalgiques puissants (comme la morphine),

    · médicaments utilisés pour traiter des troubles du rythme cardiaque (comme l’amiodarone, la mexiletine).

    L'utilisation prolongée de ROPIVACAINE B.BRAUN doit être évitée si vous recevez :

    · des médicaments pour traiter la dépression (comme la fluvoxamine),

    · des antibiotiques dans le traitement des infections bactériennes (comme l'énoxacine).

    Cela peut toujours être bon pour vous de recevoir ROPIVACAINE B.BRAUN. Votre médecin a besoin de savoir que vous prenez ces médicaments pour être capable de décider ce qui vous convient le mieux.

    ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable /pour perfusion avec de l’alcool

    Sans objet.

    Grossesse et allaitement

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.

    On ne sait pas si la ropivacaine peut passer dans le lait maternel ou s’il peut nuire au bébé.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    ROPIVACAINE B.BRAUN peut vous faire sentir endormi ou affecter votre vitesse de réaction. Après avoir reçu ce médicament, vous ne devez pas conduire, utiliser des machines ou travailler dans une situation dangereuse jusqu’au jour suivant.

    ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable/ pour perfusion contient du sodium.

    Ce médicament contient 3.3 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par ml. Cela équivaut à 0,17 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un adulte.

    Ce médicament vous sera administré par ou sous la supervision d’un médecin expérimenté.

    ROPIVACAINE B.BRAUN vous sera injecté ou perfusé.

    L’endroit du corps où il vous sera administré dépend de la raison pour laquelle vous recevez ce médicament. Votre médecin vous administrera ce médicament à l'un des endroits suivants :

    · dans la partie du corps qui a besoin d'être insensibilisée (anesthésiée),

    · à proximité de la partie du corps qui a besoin d'être insensibilisée (anesthésiée) ou,

    · dans une zone éloignée de la partie du corps qui a besoin d'être anesthésiée. Ceci est le cas pour une injection péridurale ou une perfusion dans le milieu ou le bas du dos à proximité de la moelle épinière.

    Vous serez étroitement surveillé par des professionnels de santé lorsque vous recevez ROPIVACAINE B.BRAUN. Ce médicament arrêtera la capacité de vos nerfs à transmettre les sensations douloureuses au cerveau. Il arrête la sensation de douleur, de chaud ou de froid dans la zone concernée, mais d'autres sensations comme la pression et le toucher persistent.

    Posologie :

    Votre médecin décidera de la dose de ROPIVACAINE B.BRAUN qui vous sera administré. La posologie dépend du type de soulagement de douleur dont vous avez besoin ainsi que d’autres facteurs comme votre taille, votre poids, votre âge et votre condition physique.

    Si vous avez reçu plus de ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion que vous n’auriez dû :

    Puisque ce médicament vous sera administré par un médecin dans un environnement soigneusement contrôlé, il est peu probable que vous receviez trop de produits ou que vous ratiez une dose.

    Les effets indésirables sérieux suite à l’administration d’une dose trop élevée de ROPIVACAINE B.BRAUN nécessitent un traitement spécial et votre médecin traitant est entrainé à faire face à ce type de situation.

    Les premiers signes d’une dose trop importante de ROPIVACAINE B. BRAUN sont généralement les suivants :

    · vertiges, sensations d'étourdissements,

    · engourdissement des lèvres et de la zone autour de la bouche,

    · engourdissement de la langue,

    · troubles d’audition,

    · troubles de la vue (vision).

    Votre médecin arrêtera l’administration de ce médicament dès que ces signes apparaissent afin de réduire le risque d’effets indésirables graves. Si l’un de ces signes apparaît ou si vous pensez avoir reçu trop de ROPIVACAINE B. BRAUN, avertissez immédiatement votre médecin.

    Des effets indésirables plus sérieux après surdose de ce médicament incluent des problèmes d’élocution, des contractions musculaires, des tremblements, des convulsions, crise (attaque) et perte de conscience.

    En cas de toxicité aiguë, des mesures correctives appropriées seront immédiatement prises par les professionnels de la santé.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin.

    Si vous oubliez d’utiliser ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion

    Sans objet.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Tous les médicaments, y compris ROPIVACAINE B.BRAUN peuvent rarement provoquer des réactions allergiques mettant en danger la vie du patient (elles peuvent concerner jusqu’à 1 personne sur 1 000).

    Vous devez prévenir votre médecin immédiatement si vous ressentez l’un des symptômes suivants après avoir reçu ce médicament :

    · apparition soudain d’un rash, de démangeaisons ou d’urticaire,

    · gonflement des paupières, de la face, des lèvres, de la langue, de la gorge ou d’une autre partie du corps.

    · difficulté de respiration, sifflement respiratoire, vertiges.

    Autres effets indésirables possibles

    Très fréquents (peut affecter plus d’une personne sur 10)

    · pression artérielle basse (hypotension) (vous pouvez vous sentir étourdi ou en état d’ébriété),

    · envie de vomir (nausées).

    Fréquents (peut affecter jusqu’à une personne sur 10)

    · fourmillements, picotements,

    · vertiges,

    · vomissements,

    · ralentissement ou accélération des battements du cœur (bradycardie, tachycardie),

    · élévation de la pression artérielle (hypertension),

    · élévation de température (fièvre), tremblements (frissons),douleur dorsale,

    · maux de tête,

    · difficulté à uriner.

    Peu fréquents (peut affecter jusqu’à une personne sur 100)

    · anxiété,

    · évanouissement,

    · difficultés à respirer,

    · diminution de la température (hypothermie),

    · certains symptômes peuvent apparaître lors d'une injection accidentelle de ROPIVACAINE B.BRAUN dans un vaisseau sanguin ou lors d'un surdosage (voir la rubrique « Si vous avez reçu plus de ROPIVACAINE B.BRAUN que vous n'auriez dû »). Ces effets peuvent être: convulsions, sensation d'étourdissements, vertiges, engourdissement des lèvres, autour de la bouche, de la langue, troubles de l'audition, troubles visuels, troubles de l'élocution, contractions musculaires, diminution de la sensibilité ou des sensations de la peau, tremblements.

    Rares (peut affecter jusqu’à une personne sur 1 000)

    · crise cardiaque (arrêt cardiaque),

    · irrégularités du rythme cardiaque (arythmie).

    Fréquence indéterminée : (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    · mouvements saccadés (dyskinésie).

    Effets indésirables possibles observés avec d'autres anesthésiques locaux pouvant se produire avec ROPIVACAINE B.BRAUN :

    · lésions des nerfs. Ceci peut dans de rares cas provoquer des problèmes permanents.

    · Une injection trop importante de ROPIVACAINE B.BRAUN dans le liquide rachidien peut provoquer une insensibilité (anesthésie) complète du corps.

    Enfants

    Chez le nourrisson et l'enfant, les effets indésirables sont les mêmes que pour les adultes à l'exception de la baisse de la pression artérielle qui survient moins souvent chez les nourrissons et les enfants (affectant jusqu’à 1 enfant sur 10) et les vomissements qui surviennent plus souvent chez l’enfant (affectant plus d’un enfant sur 10).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou , votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    Ne pas utiliser ROPIVACAINE B.BRAUN après la date de péremption mentionnée sur la boîte et l’étiquette.

    La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Ne pas congeler.

    Votre médecin ou pharmacien est responsable de la conservation de ce médicament. Il est également responsable de l’élimination correcte de tout médicament non utilisé.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable /pour perfusion   

    La substance active est : le chlorhydrate de ropivacaine.

    1 ml de solution injectable/pour perfusion contient 2 mg de chlorhydrate de ropivacaine (sous forme de monohydrate).

    1 ampoule de 10 ml de solution injectable/pour perfusion contient 20 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 ampoule de 20 ml de solution injectable/pour perfusion contient 40 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 poche de 100 ml de solution injectable/pour perfusion contient 200 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 poche de 200 ml de solution injectable/pour perfusion contient 400 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 poche de 400 ml de solution injectable/pour perfusion contient 800 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    1 poche de 500 ml de solution injectable/pour perfusion contient 1000 mg de chlorhydrate de ropivacaïne (sous forme de monohydrate).

    Les autres composants sont :

    Chlorure de sodium, solution d'acide hydrochlorique à 0.36%(pour ajustement du pH), solution d'hydroxyde de sodium à 0.4%(pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que ROPIVACAINE B.BRAUN 2 mg/ml, solution injectable / pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    ROPIVACAINE B.BRAUN est une solution pour injection/pour perfusion limpide et incolore.

    10 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.

    20 ml en ampoule (polyéthylène), boîte de 20.

    100 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1 et boîte de 10.

    200 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1 et boîte de 10.

    400 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1 et boîte de 10.

    500 ml en poche (polyéthylène), boîte de 1 et boîte de 10.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    B.BRAUN MELSUNGEN AG

    CARL BRAUN STRASSE, 1

    34212 MELSUNGEN

    ALLEMAGNE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    B.BRAUN MEDICAL

    26 RUE ARMENGAUD

    92210 SAINT-CLOUD

    Fabricant  

    B.BRAUN MELSUNGEN AG

    MISTELWEG 2

    12357 BERLIN

    ALLEMAGNE

    Ou

    B. BRAUN MEDICAL, S.A.,

    CARRETERA DE TERRASSA, 121

    08191 RUBI (BARCELONA),

    ESPAGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est le {date}.

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé

    Mode d’administration

    Une aspiration soigneuse avant et pendant l'injection est recommandée pour prévenir toute injection intravasculaire. Lorsqu'une dose importante doit être injectée, une dose d’essai de lidocaïne avec de l’adrénaline (épinéphrine) est recommandée. Une injection intravasculaire accidentelle peut se remarquer être détectée par une accélération transitoire du rythme cardiaque et une injection intrathécale accidentelle par les symptômes d’un bloc rachidien.

    Le chlorhydrate de ropivacaïne doit être injecté lentement ou par doses progressives, à une vitesse de 25 à 50 mg/min, en surveillant étroitement les fonctions vitales du patient et en maintenant un contact verbal. Si des symptômes toxiques se manifestent, l'injection doit être interrompue immédiatement.

    Mises en garde

    Les procédures d'anesthésie régionale doivent toujours être accomplies par un personnel compétent et dans des locaux bien équipés. L'équipement et les médicaments nécessaires à la surveillance et à la réanimation d'urgence doivent être immédiatement disponibles.

    Les patients subissant des blocs majeurs doivent être dans des conditions optimales et une voie intraveineuse doit être mise en place avant la réalisation du bloc.

    Le médecin responsable devra prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter toute injection intravasculaire (voir rubrique 4.2 du RCP) et il devra être correctement formé et familiarisé avec le diagnostic et le traitement des effets indésirables, la toxicité systémique et les autres complications (voir rubriques 4.8 et 4.9 du RCP) telles qu'une injection sous arachnoïdienne accidentelle qui peut entraîner un bloc du haut du rachis avec apnée et hypotension. Des convulsions ont été constatées, le plus souvent après bloc du plexus brachial et bloc péridural. Elles sont probablement dues à une injection intravasculaire accidentelle ou à une absorption rapide à partir du site d'injection.

    Les blocs nerveux périphériques majeurs peuvent nécessiter l’administration d'un grand volume d'anesthésique local dans des zones fortement vascularisées, souvent à proximité de gros vaisseaux, où il existe un risque augmenté d'injection intravasculaire et/ou d'absorption systémique rapide pouvant entraîner des concentrations plasmatiques élevées.

    Les patients souffrant d'hypovolémie (quelle qu'en soit la cause) peuvent développer une hypotension soudaine et sévère au cours d'une anesthésie péridurale, quel que soit l'anesthésique utilisé.

    Manipulation

    À usage unique

    Le médicament doit être inspecté visuellement avant utilisation.

    Utiliser uniquement si la solution est limpide, incolore et si les conditionnements et leur fermeture sont intactes.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    Durée de conservation après la première ouverture du conditionnement

    D’un point de vue microbiologique, sauf si la méthode d’ouverture permet d’écarter tout risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. S’il n’est pas utilisé immédiatement, le temps de conservation du produit en cours d'utilisation et les conditions de conservation relèveront de la responsabilité de l’utilisateur

    Veuillez-vous référer au Résumé des caractéristiques du produit pour connaître les incompatibilités et les informations de prescription complètes.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-19267
    • Date avis : 23/06/2021
    • Raison : Extension d'indication
    • Valeur : Important
    • Description : le service médical rendu par ROPIVACAÏNE B. BRAUN 2 mg/ml (ropivacaïne) est important dans l’extension d’indication de traitement de la douleur aiguë en pédiatrie par bloc nerveux unique et continu chez les jeunes enfants (à partir de 1 an) et les enfants (=12 ans).
    • Lien externe
    • Code HAS : CT-18275
    • Date avis : 15/04/2020
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Commentaires
    • Description : La Commission ne se prononce pas sur les modifications des conditions d’inscription de ROPIVACAINE B. BRAUN 2 mg/ml, solution injectable pour perfusion en date des 16 mai et 25 juillet 2018, notamment celle qui concerne l’extension d’indication pédiatrique « Bloc nerveux unique et continu chez les jeunes enfants (à partir de 1 an) et les enfants (=12 ans) ».
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-19267
    • Date avis : 23/06/2021
    • Raison : Extension d'indication
    • Valeur : V
    • Description : Compte-tenu :<br>- des données pédiatriques limitées issues de la littérature ayant suggéré une efficacité de la ropivacaïne en termes d’analgésie pour différents blocs nerveux périphériques, <br>- de l’absence de donnée d’efficacité et de tolérance versus les autres anesthésiques locaux disponibles,<br>- de l’usage médical bien établi de la ropivacaïne dans le traitement de la douleur aiguë par bloc nerveux.
    • Lien externe
    • Code HAS : CT-18275
    • Date avis : 15/04/2020
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Ces spécialités sont un complément de gamme qui n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux présentations déjà inscrites.
    • Lien externe