ROPIVACAINE ALTAN 7
Informations pratiques
- Prescription : liste II
- Format : solution injectable
- Date de commercialisation : 16/01/2019
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : ALTAN PHARMA (IRLANDE)
Les compositions de ROPIVACAINE ALTAN 7
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | CHLORHYDRATE DE ROPIVACAÏNE MONOHYDRATÉ | 38741 | SA | |
Solution | CHLORHYDRATE DE ROPIVACAÏNE | 83934 | 7,5 mg | FT |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
5 ampoules en verre de 10 mL
- Code CIP7 : 5506196
- Code CIP3 : 3400955061960
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 05/11/2019
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 13/11/2020
ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de ropivacaïne................................................................................................... 7,5 mg
Sous forme de chlorhydrate de ropivacaïne monohydraté
Pour 1 mL.
Excipient(s) à effet notoire : chaque ampoule de 10 mL contient 1,36 mmol (31,5 mg) de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution injectable.
Solution limpide, incolore avec un pH compris entre 4,5 et 6,0 et une osmolarité comprise entre 261 et 319 mOsm/kg.
4.1. Indications thérapeutiques
ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable est indiqué chez les adultes et les adolescents de plus de 12 ans en :
Anesthésie chirurgicale :
· Bloc péridural en vue d'une intervention chirurgicale, y compris lors des césariennes.
· Bloc périphérique.
· Infiltration pariétale.
4.2. Posologie et mode d'administration
ROPIVACAINE ALTAN devra être uniquement utilisée par ou sous la responsabilité de médecins expérimentés dans les techniques d'anesthésie locorégionale.
Adultes et adolescents âgés de plus de 12 ans
Le tableau suivant donne à titre indicatif les posologies administrées pour les blocs les plus couramment utilisés. Il est recommandé d'utiliser la plus petite dose nécessaire pour produire un bloc efficace. L'expérience du médecin et la connaissance de l'état clinique du patient sont importantes pour le choix de la dose.
Tableau 1 : Adultes et adolescents âgés de plus de 12 ans
Concentration
Volume
Dose
Délai d’installation
Durée
mg/mL
mL
mg
minutes
heures
ANESTHESIE CHIRURGICALE
Administration péridurale lombaire
Chirurgie
7,5
15-25
113-188
10-20
3-5
10
15-20
150-200
10-20
4-6
Césarienne
7,5
15-20
113-150(1)
10-20
3-5
Administration péridurale thoracique
Etablissement d’un bloc pour le traitement de la douleur post-opératoire
7,5
5-15
(en fonction du niveau d’injection)
38-113
10-20
s.o.(2)
Bloc périphérique*
Bloc du plexus brachial
7,5
30-40
225-300(3)
10-25
6-10
Infiltration pariétale
(par exemple petit nerf périphérique et infiltration)
7,5
1-30
7,5-225
1-15
2-6
TRAITEMENT DE LA DOULEUR AIGUË
Administration péridurale lombaire
Dose initiale en bolus
2,0
10-20
20-40
10-15
0,5-1,5
Réinjection
(par exemple accouchement par voie basse)
2,0
10-15 (intervalle minimum 30 minutes)
20–30
Infiltration pariétale
(par exemple petit nerf périphérique et infiltration)
2,0
1-100
2,0-200
1-5
2-6
Bloc périphérique nerveux
(bloc intrascalénique ou fémoral)
Les doses indiquées dans ce tableau sont les doses nécessaires à l'obtention d'un bloc satisfaisant. Elles constituent un guide d'utilisation chez l'adulte. Des variations individuelles peuvent survenir sur le délai d'installation et la durée. Les chiffres de la colonne « Dose » correspondent aux doses moyennes nécessaires. Il convient de consulter les références standards disponibles, aussi bien pour les facteurs influençant les techniques spécifiques de bloc que ceux influençant les besoins individuels propres à chaque patient.
* Par rapport au bloc périphérique, la recommandation de dose qui figure ne concerne que le bloc plexique brachial. Les autres blocs périphériques, peuvent nécessiter des doses plus faibles. Néanmoins, il n'y a actuellement aucune expérience permettant de donner une recommandation spécifique de dose pour les autres blocs.
(1) L'augmentation des doses se fera graduellement ; la dose de départ sera d'environ 100 mg (97,5 mg correspondent à 13 mL de solution ; 105 mg à 14 mL) et administrée pendant 3 à 5 minutes. Si nécessaire, on pourra administrer en supplément jusqu'à 50 mg au total, répartis en deux doses.
(2) s.o. : sans objet.
(3) La dose pour un bloc périphérique doit être ajustée en fonction du site d'administration et de l'état du patient. Les blocs du plexus brachial intrascalénique et supraclaviculaire peuvent être associés à une fréquence plus élevée d'effets indésirables graves indépendamment de l'anesthésique local utilisé (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi)
L'anesthésie chirurgicale (par exemple par administration péridurale) nécessite en général le recours à des concentrations et à des doses plus élevées. La dose de 10 mg/mL est recommandée pour l'anesthésie péridurale pour laquelle un bloc moteur profond est essentiel lors de l'intervention chirurgicale. Des concentrations et des doses plus faibles sont recommandées en analgésie (par exemple administration péridurale pour le traitement des douleurs aiguës).
Insuffisance rénale
Généralement, il n’y a pas lieu de modifier la dose pour une utilisation en dose unique ou en traitement à court terme pour les patients ayant une insuffisance rénale (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisance hépatique
Le chlorhydrate de ropivacaïne est métabolisé par le foie et doit donc être utilisé avec précautions chez les patients atteints de maladies sévères du foie. Les doses répétées doivent être diminuées en raison d’une élimination plus lente (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Mode d’administration
Administration périneurale et péridurale.
Une aspiration soigneuse avant et pendant l'injection est recommandée en vue de prévenir toute injection intravasculaire. Lorsqu'une dose importante doit être injectée, il est conseillé de procéder à l'injection d'une dose-test de 3 à 5 mL de lidocaïne adrénalinée (épinéphrine) (lidocaïne 2 % adrénalinée (épinéphrine 1/200 000)). Une injection intravasculaire accidentelle peut être reconnue par une accélération transitoire de la fréquence cardiaque et une injection intrathécale accidentelle par des symptômes d’un bloc rachidien.
L'aspiration devra être effectuée avant et pendant l'administration de la dose principale qui devra être injectée lentement ou à doses croissantes à une vitesse de 25-50 mg/min tout en surveillant étroitement les fonctions vitales du patient et en maintenant un contact verbal avec lui. Si des symptômes toxiques apparaissent, l'injection devra être arrêtée immédiatement.
Dans les blocs périduraux en vue d'une intervention chirurgicale, des doses uniques allant jusqu'à 250 mg de ropivacaïne ont été utilisées et bien tolérées.
Dans le bloc plexique brachial, une dose unique de 300 mg a été utilisée chez un nombre limité de patients et a été bien tolérée.
Lorsque les blocs périphériques nerveux prolongés sont réalisés aussi bien en perfusion continue qu'en injections répétées, les risques d'atteindre une concentration plasmatique toxique ou d'induire localement un traumatisme nerveux doivent être considérés. Dans les études cliniques, le bloc nerveux fémoral a été établi avec 300 mg de ropivacaïne 7,5 mg/mL et le bloc interscalénique avec 225 mg de ropivacaïne 7,5 mg/mL avant la chirurgie. L'analgésie était maintenue avec la ropivacaïne 2 mg/mL. Le niveau de perfusion ou d'injection répétées de 10-20 mg par heure pendant 48 heures a permis une analgésie adéquate et bien tolérée.
Des concentrations supérieures à 7,5 mg/mL de ropivacaïne n'ont pas été étudiées dans les césariennes.
A usage unique.
Population pédiatrique
Tableau 2 Bloc péridural : Patients pédiatriques âgés de 0 à 12 ans inclus
Concentration
Volume
Dose
mg/mL
mL/kg
mg/kg
TRAITEMENT DE LA DOULEUR AIGUË
(per et post-opératoire)
Bloc péridural caudal unique
Blocs en dessous de D12 chez les enfants ayant un poids allant jusqu’à 25 kg
2,0
1
2
Perfusion péridurale continue
Chez les enfants pesant jusqu’à 25 kg
De 0 à 6 mois
Dose bolusa
2,0
0,5-1
1-2
De 6 à 12 mois
Dose bolusa
2,0
0,5-1
1-2
De 1 à 12 ans
Dose bolusb
2,0
1
2
Les doses indiquées dans ce tableau constituent un guide d'utilisation en pédiatrie. Des variations individuelles peuvent survenir. Une réduction proportionnelle de la dose peut être nécessaire chez les enfants ayant une surcharge pondérale et doit reposer sur le poids idéal. Le volume en injection unique péridurale caudale et le volume des doses bolus péridurales ne doivent pas dépasser 25 mL quel que soit le patient. Il convient de consulter les références standards disponibles aussi bien pour les facteurs dépendant de la technique que pour ceux dépendant du patient.
a Les plus faibles doses sont recommandées pour les blocs périduraux thoraciques alors que les plus fortes doses sont recommandées pour les blocs périduraux lombaires ou caudaux.
b Recommandée pour les blocs périduraux lombaires. En pratique, la dose bolus doit être réduite pour l'analgésie péridurale thoracique.
L'utilisation de ropivacaïne à 7,5 et 10 mg/mL peut être associée à des événements toxiques systémiques et centraux chez les enfants. Des concentrations plus faibles (2 mg/mL) sont plus appropriées pour l'administration à cette population.
Tableau 3 Bloc périphérique nerveux : Nourrissons et enfants âgés 1 à 12 ans
Concentration
mg/mL
Volume
mL/kg
Dose
mg/kg
TRAITEMENT DE LA DOULEUR AIGUË
(per et post-opératoire)
Injections uniques pour le bloc périphérique nerveux
Par exemple bloc nerveux ilio-inguinal, bloc du plexus brachial, bloc du compartiment ilio-fascial
2,0
0,5-0,75
1,0-1,5
Blocs multiples
2,0
0,5-1,5
1,0-3,0
Les doses indiquées dans ce tableau constituent un guide d'utilisation en pédiatrie. Des variations individuelles peuvent survenir. Une réduction proportionnelle de la dose peut être nécessaire chez les enfants ayant une surcharge pondérale et doit reposer sur le poids idéal. Il convient de consulter les références standards disponibles aussi bien pour les facteurs dépendant de la technique que pour ceux dépendant du patient.
Nourrissons et enfants âgés de 1 à 12 ans
Les doses de ropivacaïne proposées pour les blocs périphériques chez les nourrissons et les enfants permettent d’établir des recommandations pour l’utilisation chez les enfants atteints de pathologie sévère. Des posologies plus classiques et une surveillance étroite sont recommandées pour les enfants ayant des maladies graves.
Les injections uniques pour bloc nerveux périphérique (par exemple : bloc nerveux ilio-inguinal, bloc du plexus brachial) ne doivent pas dépasser 2,5-3,0 mg/kg.
Mode d’administration
Administration périneurale et péridurale.
Une aspiration soigneuse avant et pendant l'injection est recommandée en vue de prévenir toute injection intravasculaire. Les fonctions vitales du patient devront être étroitement surveillées, si des symptômes de toxicité apparaissent, la perfusion devra être immédiatement arrêtée.
Une injection péridurale unique de ropivacaïne 2 mg/mL produit une analgésie post-opératoire adéquate pour la majorité des patients en dessous de D 12 lorsque la dose de 2 mg/kg est administrée dans un volume de 1 mL/kg. Le volume de l'injection péridurale caudale peut être ajusté en vue d'obtenir une répartition différente du bloc sensoriel comme recommandé dans les textes de référence. Des doses jusqu'à 3 mg/kg de ropivacaïne 3 mg/mL ont été étudiées chez des enfants de plus de 4 ans. Néanmoins, cette concentration est associée à une incidence plus élevée du bloc moteur.
Un fractionnement de la dose d'anesthésique local calculée est recommandé quelle que soit la voie d'administration.
L'usage de la ropivacaïne chez le prématuré n'a pas été documenté.
Avant l'administration, la solution doit être inspectée visuellement, ne pas utiliser la solution à moins qu’elle ne soit claire et incolore et que le contenant ne soit pas endommagé.
A usage unique.
Les contre-indications générales propres à l'anesthésie locorégionale, indépendamment de l'anesthésique local utilisé doivent être prises en compte.
Anesthésie locorégionale intraveineuse.
Anesthésie paracervicale obstétricale.
Hypovolémie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les techniques d'anesthésie locorégionale devront toujours être réalisées dans des locaux bien équipés, à l'aide d'un personnel compétent. L'équipement et les médicaments nécessaires à la surveillance et la réanimation d'urgence devront être immédiatement disponibles. Les patients devant subir un bloc majeur doivent être dans des conditions optimales et une voie intraveineuse doit être mise en place avant la réalisation du bloc. Le médecin responsable doit prendre les précautions nécessaires pour éviter toute injection intravasculaire (voir rubrique 4.2 Posologie et mode d’administration) et doit être correctement formé et connaître le diagnostic et le traitement des effets indésirables, de la toxicité systémique et des autres complications (voir rubriques 4.8 Effets indésirables et 4.9 Surdosage), comme par exemple une injection sous-arachnoïdienne accidentelle qui peut entraîner une rachianesthésie étendue avec apnée et hypotension.
Des cas de convulsions ont été observés le plus souvent après bloc plexique brachial et bloc péridural. Ceci semble être vraisemblablement le résultat d'une injection intraveineuse accidentelle ou d'une absorption rapide à partir du site d'injection.
Des précautions doivent être prises pour éviter de faire des injections dans les zones inflammées.
Blocs nerveux périphériques majeurs
Les blocs nerveux périphériques majeurs peuvent impliquer une administration d'un volume important d'anesthésique local dans les zones très vascularisées, souvent proches de gros vaisseaux où existe une augmentation du risque d'injection intravasculaire et/ou une absorption systémique rapide pouvant entraîner des concentrations plasmatiques élevées.
Blocs au niveau de la tête et du cou
Certaines techniques d'anesthésie locorégionale, telles que l'injection au niveau de la tête et du cou, peuvent entraîner une fréquence plus élevée d'effets indésirables graves, quel que soit l'anesthésique local utilisé.
Patients en mauvais état général
Les patients qui présentent un état général médiocre du fait de leur âge ou d'autres facteurs de risque tels qu'un bloc auriculoventriculaire partiel ou complet, une affection hépatique évoluée ou une insuffisance rénale sévère nécessitent une attention particulière, bien qu'une anesthésie locorégionale soit fréquemment indiquée chez ces patients.
Effet cardiovasculaire
Une anesthésie péridurale (et intrathécale accidentelle) peut entraîner une hypotension et une bradycardie. L’hypotension doit être traitée rapidement avec un vasopresseur par voie intraveineuse et avec un remplissage vasculaire approprié.
Les patients traités par des médicaments anti-arythmiques de classe III (exemple amiodarone) doivent être étroitement surveillés et un ECG de contrôle peut être envisagé car les effets cardiaques peuvent être additifs.
De rares cas d’arrêts cardiaques ont été rapportés lors de l’utilisation de ropivacaïne en anesthésie péridurale ou bloc nerveux périphérique, en particulier après administration accidentelle intravasculaire chez les patients âgés ou présentant une pathologie cardiaque concomitante. Dans certains cas, la réanimation a été difficile. En cas d’arrêt cardiaque, une réanimation prolongée peut être nécessaire pour augmenter les chances de succès.
Insuffisants hépatiques et rénaux
La ropivacaïne étant métabolisée par le foie, elle doit être utilisée avec prudence en cas d'insuffisance hépatique sévère, et les réinjections limitées en raison d'une élimination retardée. Chez l'insuffisant rénal, aucune adaptation posologique n'est en principe nécessaire en administration unique ou en traitement de courte durée. Une acidose et une hypoprotidémie plasmatique, souvent associées à l'insuffisance rénale, peuvent augmenter le risque de toxicité systémique.
Porphyrie aiguë
ROPIVACAINE ALTAN peut être porphyrinogénique et ne peut être prescrit aux patients ayant une porphyrie aiguë que lorsqu'il n'y a pas d'alternative thérapeutique plus sûre. Des précautions appropriées doivent être prises pour les patients vulnérables selon les standards, et/ou faisant suite à une consultation d'experts.
Hypovolémie
Les patients en état d'hypovolémie, quelle qu’en soit l'origine, peuvent développer des hypotensions artérielles soudaines et sévères lors d'anesthésie péridurale, indépendamment de l'anesthésique local utilisé.
Administration prolongée
Une administration prolongée de ropivacaïne devrait être évitée chez les patients traités de façon concomitante par des inhibiteurs puissants du cytochrome CYP1A2 comme la fluvoxamine et l'énoxacine (voir rubrique 4.5).
Hypersensibilité
La possibilité d'allergie croisée avec d'autres anesthésiques locaux à liaison amide doit être prise en compte.
Chondrolyse
Il a été rapporté après commercialisation des cas de chondrolyse chez les patients recevant une perfusion post-opératoire intra-articulaire continue d'anesthésiques locaux, y compris la ropivacaïne. La majorité des cas de chondrolyse rapportés ont concerné l’articulation de l'épaule.
La perfusion intra-articulaire continue n’est pas une indication approuvée pour ROPIVACAINE ALTAN. La perfusion intra-articulaire continue doit être évitée avec ROPIVACAINE ALTAN, l'efficacité et la sécurité d'emploi n'ayant pas été démontrées.
Excipient à effet notoire
Ce médicament contient 3,15 mg de sodium par mL équivalent à 0,16 % de l’apport quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.
Une attention particulière est recommandée chez le nouveau-né en raison de l'immaturité des voies métaboliques. La plus grande variabilité des concentrations plasmatiques de la ropivacaïne observée dans les essais cliniques chez les nouveau-nés semble indiquer qu'il peut y avoir une augmentation du risque de toxicité systémique dans ce groupe d'âge, notamment lors d'une perfusion péridurale continue. Les doses recommandées chez les nouveau-nés sont basées sur des données cliniques limitées. Lorsque la ropivacaïne est administrée dans ce groupe d'âge, une surveillance régulière de la toxicité systémique (par exemple, signes de toxicité du SNC, ECG, SpO2) et de neurotoxicité locale (par exemple augmentation du temps de récupération) est nécessaire ; cette dernière doit être poursuivie même après l'arrêt de la perfusion, l'élimination de la ropivacaïne étant plus lente chez le nouveau-né.
La sécurité et l’efficacité de ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL et 10 mg/mL, solution injectable chez l’enfant jusqu’à 12 ans inclus n’ont pas été établies.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
ROPIVACAINE ALTAN doit être utilisé avec prudence chez les patients recevant d'autres anesthésiques locaux ou des médicaments apparentés sur le plan de la structure aux anesthésiques locaux à liaison amide, comme par exemple certains anti-arythmiques, tels que la lidocaïne et la mexilétine car les effets systémiques toxiques sont additifs. L'administration concomitante de ROPIVACAINE ALTAN et d'anesthésiques généraux ou de morphiniques peut potentialiser chacun des effets (indésirables) de ces produits. Des études d'interaction spécifique entre la ropivacaïne et les médicaments anti-arythmiques de classe III (par exemple amiodarone) n'ont pas été réalisées, mais une attention est conseillée (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Le cytochrome P450 (CYP1A2) intervient dans la formation de la 3-hydroxyropivacaïne, le métabolite principal. In vivo, la clairance plasmatique de la ropivacaïne a été diminuée jusqu'à 77 % lors de l'administration concomitante de fluvoxamine, un puissant inhibiteur sélectif du cytochrome CYP1A2. De ce fait, les inhibiteurs puissants du cytochrome CYP1A2 comme la fluvoxamine et l'énoxacine lorsqu'ils sont donnés concomitamment au cours d'une administration prolongée de ROPIVACAINE ALTAN, peuvent interagir avec ROPIVACAINE ALTAN. Une administration prolongée de ropivacaïne devrait être évitée chez les patients traités parallèlement avec des inhibiteurs puissants du CYP1A2 (voir aussi rubrique 4.4).
In vivo, la clairance plasmatique de ropivacaïne a été diminuée de 15 % lors de l'administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur sélectif et puissant du cytochrome CYP3A4. Toutefois, une conséquence clinique de l'inhibition de cette isoenzyme est peu probable.
In vitro, la ropivacaïne est un inhibiteur compétitif de cytochrome CYP2D6, mais, aux concentrations thérapeutiques plasmatiques atteintes, elle ne semble pas inhiber cette isoenzyme.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
En dehors de son administration péridurale en obstétrique, il n'y a pas de données précises sur l'utilisation de la ropivacaïne chez la femme enceinte. Les études expérimentales chez l'animal n'ont pas décelé d'effets nocifs directs ou indirects sur la grossesse, le développement embryonnaire et fœtal, l'accouchement et le développement post-natal (voir rubrique 5.3).
Il n'y a pas de données disponibles sur l'excrétion de la ropivacaïne dans le lait maternel.
Fertilité
Il n’y a pas de données disponibles sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune donnée n'est disponible. Selon la dose administrée, les anesthésiques locaux peuvent exercer une influence mineure sur la fonction mentale et la coordination, même en l'absence de toxicité patente pour le SNC et peuvent transitoirement altérer la motricité et la vigilance.
Lorsqu'il administre ce médicament, le médecin doit évaluer dans chaque cas particulier si la capacité de réaction est engagée et si le patient peut conduire ou utiliser une machine.
Généraux
Le profil des effets indésirables de ROPIVACAINE ALTAN est analogue à celui des autres anesthésiques locaux à liaison amide, de longue durée d'action. Les effets indésirables devront être différenciés des effets physiologiques du bloc lui-même ; par exemple une baisse de la pression artérielle et une bradycardie au cours des blocs rachidien/péridural.
Le pourcentage de patients susceptibles de présenter des effets indésirables varie en fonction de la voie d'administration de ROPIVACAINE ALTAN. Les effets indésirables systémiques ou locaux de ROPIVACAINE ALTAN surviennent généralement en cas de surdosage, d'absorption rapide ou d'une injection intravasculaire involontaire. La plupart des effets indésirables les plus souvent rapportés tels que nausées et hypotension, sont très fréquents lors de l'anesthésie et de la chirurgie en général et il n'est pas possible de distinguer ceux attribuables à l'état clinique, aux effets attendus du bloc ou à des réactions dues au médicament.
Les fréquences des effets indésirables listés ci-dessous sont définies en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles).
Tableau 4 : Tableau des effets indésirables
Classe de système d’organes
Fréquence
Effet indésirable
Affections du système immunitaire
Rare
Réactions allergiques (réactions anaphylactiques, œdème angioneurotique et urticaire)
Affections psychiatriques
Peu fréquent
Anxiété
Affections du système nerveux
Fréquent
Paresthésie, vertiges, céphalée
Peu fréquent
Symptômes de toxicité sur le système nerveux central (convulsions, épilepsie de type Grand Mal, épilepsie, étourdissement, paresthésie péribuccale, engourdissement de la langue, hyperacousie, acouphènes, troubles visuels, dysarthrie, contractions musculaires, tremblements)*, hypoesthésie.
Fréquence indéterminée
Dyskinésie
Affections cardiaques
Fréquent
Bradycardie, tachycardie
Rare
Arrêt cardiaque, arythmie cardiaque
Affections vasculaires
Très fréquent
Hypotensiona
Fréquent
Hypertension
Peu fréquent
Syncope
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent
Dyspnée
Affections gastro-intestinales
Très fréquent
Nausées
Fréquent
Vomissementsb
Affections du tissu conjonctif et musculo-squelettique
Fréquent
Rigidité, douleur dorsale
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquent
Rétention urinaire
Troubles généraux et anomalies au niveau du site d'administration
Fréquent
Elévation de la température, frissons
Peu fréquent
Hypothermie
a L'hypotension est moins fréquente chez les enfants (> 1/100).
b Les vomissements sont plus fréquents chez les enfants (> 1/10).
* Ces symptômes apparaissent généralement en raison d'injection intravasculaire involontaire, d'un surdosage ou d'une absorption rapide, voir rubrique 4.9.
Effets secondaires liés à la classe thérapeutique
Complications neurologiques
Une neuropathie et des anomalies médullaires (par exemple syndrome de l'artère spinale antérieure, arachnoïdite, syndrome de la queue de cheval) qui peuvent aboutir dans de rares cas à des séquelles permanentes, ont été associées à l'anesthésie locorégionale, indépendamment de l'anesthésique local utilisé.
Bloc rachidien total
Une rachianesthésie totale peut survenir si une dose péridurale trop élevée est accidentellement administrée en intrathécale.
Toxicité systémique aiguë
Les réactions systémiques toxiques impliquent principalement le système nerveux central (SNC) et le système cardiovasculaire (SCV). De telles réactions sont dues à une concentration sanguine élevée de l'anesthésique local qui peut être due à une injection accidentelle intravasculaire, à un surdosage ou une absorption exceptionnellement rapide à partir de zones très vascularisées, voir aussi la rubrique 4.4. Les réactions du SNC sont similaires pour tous les anesthésiques locaux de type amide, alors que les réactions cardiaques dépendent davantage de la substance active, à la fois qualitativement et quantitativement.
Toxicité sur le système nerveux central
La toxicité sur le système nerveux central correspond à une réaction dose-dépendante, comportant des symptômes et des signes de gravité croissante. On observe initialement des symptômes tels que des troubles de la vue ou de l'audition, un engourdissement péribuccal, des vertiges, des sensations ébrieuses, des fourmillements et des paresthésies. Une dysarthrie, une rigidité musculaire et des contractions musculaires sont des signes plus graves et peuvent précéder le développement de convulsions généralisées. Ces signes ne doivent pas être interprétés à tort comme un comportement névrotique. Peuvent y succéder une perte de conscience et des crises convulsives Grand Mal, dont la durée peut aller de quelques secondes à plusieurs minutes. Une hypoxie et une hypercapnie surviennent rapidement lors des convulsions du fait de l'activité musculaire accrue ainsi que des troubles respiratoires. Une apnée peut survenir dans les cas sévères. L'acidose respiratoire et métabolique augmente et aggrave les effets toxiques des anesthésiques locaux.
La récupération suit la redistribution de la substance active à partir du système nerveux central, puis le métabolisme et l’excrétion consécutifs. La récupération peut être rapide, à moins que des quantités importantes de médicament n'aient été injectées.
Toxicité sur le système cardiovasculaire
La toxicité cardiovasculaire correspond à une situation plus grave. Une hypotension artérielle, une bradycardie, une arythmie et même un arrêt cardiaque peuvent être observés du fait de concentrations systémiques élevées d'anesthésiques locaux. Chez les volontaires, la perfusion intraveineuse de ropivacaïne a donné lieu à une dépression de la conduction et de la contractilité cardiaques.
Les effets cardiovasculaires toxiques sont généralement précédés de signes de toxicité du système nerveux central, à moins que le patient ne soit soumis à une anesthésie générale ou à une sédation majeure par des médicaments tels que des benzodiazépines ou des barbituriques.
Population pédiatrique
Il est attendu que la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables chez les enfants soient les mêmes que ceux des adultes à l’exception de l’hypotension qui est moins fréquente chez les enfants (< à 1 sur 10) et les vomissements qui surviennent plus fréquemment chez les enfants (> à 1 sur 10).
Chez les enfants, les signes précoces de toxicité liés à l’administration d’un anesthésique local peuvent être difficiles à détecter car ces patients ne sont parfois pas capables de les exprimer oralement. Voir aussi rubrique 4.4.
Traitement de la toxicité aiguë systémique
Voir rubrique 4.9.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes
L'injection intravasculaire accidentelle d'anesthésiques locaux peut donner lieu à des effets toxiques immédiats (quelques secondes à quelques minutes). En cas de surdosage, il se peut que le pic de concentration plasmatique ne soit pas atteint en une à deux heures en fonction du site d’injection et de ce fait, les signes de toxicité peuvent être retardés (voir rubrique 4.8).
Traitement
Il est nécessaire d'avoir à disposition immédiate des médicaments et du matériel de réanimation. S'il apparaît des signes de toxicité systémique aiguë, l'injection de l'anesthésique local devra être arrêtée immédiatement et les symptômes associés au SNC (convulsions, dépression du SNC) devront être rapidement pris en charge par la mise en place d’une ventilation assistée appropriée et l’administration d’anticonvulsivants.
S'il apparaît une dépression cardiovasculaire (hypotension artérielle, bradycardie), 5 à 10 mg d'éphédrine seront injectés par voie intraveineuse et répétés si nécessaire au bout de 2 à 3 minutes. Les doses administrées aux enfants seront proportionnelles à leur âge et leur poids.
S'il se produit un arrêt circulatoire, une réanimation cardio-pulmonaire immédiate doit être instituée. Une oxygénation et une ventilation optimales, le maintien de l'hémodynamique ainsi que le traitement de l'acidose sont d'une importance vitale.
En cas d’arrêt cardiaque, une réanimation prolongée peut être nécessaire pour augmenter les chances de succès.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques locaux à liaison amide, Code ATC : N01BB09.
La ropivacaïne est un anesthésique local de type amide de longue durée d'action avec des effets anesthésiques et analgésiques. A des doses élevées elle induit une anesthésie chirurgicale, alors qu'à des doses plus faibles, elle donne lieu à un bloc sensitif, associé à un bloc moteur limité et stable.
Le mécanisme d'action consiste en une diminution réversible de la perméabilité membranaire des fibres nerveuses aux ions sodium. Ainsi, la vitesse de dépolarisation diminue et le seuil d'excitabilité augmente, induisant un blocage local de l'influx nerveux.
La propriété la plus caractéristique de la ropivacaïne est sa longue durée d'action. Le délai d'installation et la durée d'efficacité de l'anesthésie sont dépendants du site d'administration mais ne sont pas influencés par la présence d'un vasoconstricteur (par exemple l'adrénaline (épinéphrine)). Pour plus de détails concernant le délai d'installation et la durée d'efficacité de ROPIVACAINE ALTAN, voir Tableau 1 dans la rubrique « Posologie et mode d’administration ».
Les perfusions intraveineuses de ropivacaïne chez les volontaires sains ont été bien tolérées à des doses faibles avec les symptômes neurologiques centraux attendus à la dose maximale tolérée. L'expérience clinique dont on dispose sur ce médicament montre une bonne marge de sécurité lorsqu'il est utilisé aux doses recommandées.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La ropivacaïne présente un centre chiral et est développée sous forme d'énantiomère S- (-). Elle est très liposoluble. Tous ses métabolites ont un effet anesthésique local mais présentent une puissance d'action considérablement plus faible et une durée d'action plus courte que la ropivacaïne.
La concentration plasmatique de ropivacaïne dépend de la dose, de la voie d'administration et de la vascularisation du site d'injection. La ropivacaïne présente une pharmacocinétique linéaire et la Cmax plasmatique est proportionnelle à la dose.
La ropivacaïne présente une absorption complète et biphasique à partir de l'espace péridural avec une demi-vie des deux phases de l'ordre de 14 minutes et de 4 heures chez les adultes. L'absorption lente est le facteur limitant l'élimination de la ropivacaïne, d'où la demi-vie d'élimination apparente plus longue après administration péridurale qu'après administration intraveineuse. La ropivacaïne présente également une absorption biphasique à partir de l'espace péridural caudal chez les patients pédiatriques.
Distribution
La clairance plasmatique totale moyenne de la ropivacaïne est de l'ordre de 440 mL/min, la clairance rénale est de 1 mL/min, le volume de distribution à l'état d'équilibre est de 47 litres et la demi-vie terminale de 1,8 heures après une administration intraveineuse. Le taux d'extraction hépatique intermédiaire de la ropivacaïne est de l'ordre de 0,4. Le produit est principalement lié à l'α1-glycoprotéine acide dans le plasma. Le pourcentage de la fraction non liée est de l'ordre de 6 %.
Pendant des perfusions péridurales continues et perfusions interscaléniques continues, une élévation des concentrations plasmatiques totales, liée à une élévation post-opératoire de l'alpha1-glycoprotéine acide a été observée.
Les variations de concentration de la fraction non liée, c'est-à-dire pharmacologiquement active, ont été bien inférieures à celles des concentrations plasmatiques totales.
Biotransformation et élimination
Comme la ropivacaïne a un taux d'extraction hépatique intermédiaire à faible, son taux d'élimination devrait dépendre de la concentration plasmatique de la fraction non liée. L'élévation postopératoire de l'alpha1-glycoprotéine acide diminue la fraction non liée en raison d'une liaison aux protéines augmentée, ce qui diminue la clairance totale et entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques totales, comme cela a été observé dans les études chez l'enfant et chez l'adulte. La clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne reste inchangée, comme illustré par les concentrations stables de la fraction non liée au cours de la perfusion postopératoire. La concentration plasmatique de la fraction non liée est responsable des effets pharmacodynamiques systémiques et de la toxicité.
La ropivacaïne traverse facilement le placenta et l'équilibre des concentrations de la fraction non liée sera rapidement atteint. La liaison aux protéines plasmatiques est plus faible chez le fœtus que chez la mère donnant des concentrations plasmatiques totales plus faibles chez le fœtus que chez la mère.
La ropivacaïne subit une métabolisation importante, principalement par hydroxylation aromatique. Au total, 86 % de la dose sont excrétés dans les urines après administration intraveineuse dont seulement 1 % sous forme inchangée. Le métabolite principal est la 3-hydroxy-ropivacaïne dont 37 % sont excrétés dans les urines, principalement sous forme conjuguée. L'excrétion urinaire de la 4-hydroxy-ropivacaïne, du métabolite N-déalkylé (PPX) et du métabolite 4-hydroxy-déalkylé représente 1 à 3 % de la quantité excrétée. La 3-hydroxy-ropivacaïne conjuguée et non-conjuguée présente uniquement des concentrations décelables dans le plasma.
Un profil métabolique comparable à celui des adultes a été mis en évidence chez les enfants âgés de plus d'un an.
Il n'existe aucun élément faisant penser à une racémisation in vivo de la ropivacaïne.
Patients pédiatriques
La pharmacocinétique de la ropivacaïne chez l'enfant a été déterminée par une analyse pharmacocinétique d’une population poolée avec des données recueillies chez 192 enfants de 0 à 12 ans. Jusqu'à maturité de la fonction hépatique, la clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne et du métabolite PPX, ainsi que le volume de distribution de la fraction non liée de ropivacaïne dépendent à la fois du poids corporel et de l'âge ; ensuite ces variables dépendent principalement du poids corporel. La maturation de la clairance de la fraction non liée de la ropivacaïne paraît être complète à l'âge de 3 ans, celle du PPX à l'âge d'un an, et celle du volume de distribution de la ropivacaïne non liée à l'âge de 2 ans. Le volume de distribution du PPX non lié dépend seulement du poids corporel. Comme le PPX a une demi-vie plus longue et une clairance plus faible, il peut s'accumuler au cours de la perfusion péridurale.
La clairance de la ropivacaïne non liée (Clu) pour des âges supérieurs à 6 mois atteint des valeurs dans les limites de celles de l'adulte. Les valeurs de la clairance totale de la ropivacaïne (CL) mentionnées dans le tableau 5 sont celles qui ne sont pas influencées par l'élévation postopératoire de l'α1- glycoprotéine acide.
Tableau 5 : Estimation des paramètres pharmacocinétiques obtenus à partir de l'analyse poolée d'une population pédiatrique
Âge
Poidsa
Club
Vuc
CLd
t1/2e
t1/2ppxf
kg
(L/h/kg)
(L/kg)
(L/h/kg)
(h)
(h)
Nouveau-nés
3,27
2,40
21,86
0,096
6,3
43,3
1 mois
4,29
3,60
25,94
0,143
5,0
25,7
6 mois
7,85
8,03
41,71
0,320
3,6
14,5
1 an
10,15
11,32
52,60
0,451
3,2
13,6
4 ans
16,69
15,91
65,24
0,633
2,8
15,1
10 ans
32,19
13,94
65,57
0,555
3,3
17,8
a Poids médian en fonction de l'âge selon les données OMS
b Clairance de la ropivacaïne non liée
c Volume de distribution de la ropivacaïne non liée
d Clairance de la ropivacaïne totale
e Demi-vie terminale de la ropivacaïne
f Demi-vie terminale de PPX
La moyenne simulée de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée après un bloc caudal unique a tendance à être plus élevée chez les nouveau-nés et le temps pour atteindre la Cumax (tmax) diminue avec l'âge (Tableau 5). La moyenne simulée de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée à la fin des 72 heures de la perfusion péridurale continue aux doses recommandées montre aussi des taux plus élevés chez les nouveau-nés en comparaison aux nourrissons et aux enfants. Voir aussi rubrique 4.4.
Tableau 6 : Moyenne simulée et limites observées de la concentration plasmatique maximale (Cumax) non liée après un bloc caudal unique
Âge
Dose
Cumaxa
tmaxb
Cumaxc
(mg/kg)
(mg/L)
(h)
(mg/L)
0-1 mois
2,00
0,0582
2,00
0,05-0,08 (n=5)
1-6 mois
2,00
0,0375
1,50
0,02-0,09 (n=18)
6-12 mois
2,00
0,0283
1,00
0,01-0,05 (n=9)
1-10 ans
2,00
0,0221
0,50
0,01-0,05 (n=60)
a Concentration plasmatique maximale non liée
b Temps pour atteindre la concentration plasmatique maximale non liée
c Concentration plasmatique maximale non liée observée et « dose-normalisée »
A 6 mois, valeur-seuil pour l'adaptation de la dose recommandée lors de la perfusion péridurale continue, la clairance de ropivacaïne non liée atteint 34 %, et celle du PPX non lié 71 % de leurs valeurs à maturité. L'exposition systémique est plus élevée chez les nouveau-nés, et est aussi un peu plus élevée chez les nourrissons entre 1 et 6 mois, par comparaison à des enfants plus âgés, ce qui est dû à l'immaturité de la fonction hépatique. Cependant, ceci est partiellement compensé par une dose recommandée 50 % plus faible pour la perfusion continue chez l'enfant de moins de 6 mois.
Des simulations de la somme des concentrations plasmatiques des fractions non liées de ropivacaïne et PPX, basées sur les paramètres cinétiques et leur variance obtenus dans l'analyse de population, montrent que pour un bloc caudal unique, la dose recommandée doit être multipliée par un facteur 2,7 dans le groupe le plus jeune, et un facteur 7,4 dans le groupe d'âge entre 1 et 10 ans pour que la limite supérieure prédite de l'intervalle de confiance à 90 % atteigne le seuil de toxicité. Les facteurs de multiplication correspondants pour la perfusion péridurale sont respectivement 1,8 et 3,8.
Les simulations sur la somme des concentrations plasmatiques non liées de ropivacaïne et de PPX, selon les paramètres PK et leur variance dans l’analyse de la population, indiquent que pour les nourrissons et enfants âgés de 1 à 12 ans recevant un bloc nerveux périphérique (ilio-inguinal) unique de 3 mg/kg, le pic de concentration non liée moyen atteint après 0,8 h est de 0,0347 mg/l, soit un dixième du seuil de toxicité (0,34 mg/l). La limite supérieure de l’intervalle de confiance à 90 % pour la concentration plasmatique non liée maximale est de 0,074 mg/l, soit un cinquième du seuil de toxicité. Similairement, pour un bloc périphérique continu (0,6 mg de ropivacaine/kg pendant 72 h), précédé par un bloc nerveux périphérique unique de 3 mg/kg, le pic de concentration non liée moyen est de 0,053 mg/l. La limite supérieure de l’intervalle de confiance à 90 % pour la concentration plasmatique maximale non liée est de 0,088 mg/l, un quart du seuil de toxicité.
5.3. Données de sécurité préclinique
D'après des études conventionnelles de sécurité pharmacologique, d'études de toxicité à dose unique et doses répétées, de toxicité de reproduction, de potentiel mutagénique et de tolérance et de toxicité locale, aucun risque pour l'espèce humaine n'a été identifié autre que ceux attendus sur la base des données pharmacologiques de l'utilisation de doses élevées de ropivacaïne (par exemple troubles du SNC incluant convulsions et cardiotoxicité).
Ampoules : 3 ans.
Durée de conservation après la première ouverture :
D’un point de vue microbiologique, sauf si la méthode d’ouverture permet d’écarter tout risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. S’il n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation avant utilisation sont de la responsabilité de l’utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ne pas congeler.
Utiliser immédiatement après ouverture.
Pour la conservation après ouverture, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
5 ampoules en verre de 10 mL.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
ROPIVACAINE ALTAN ne contient pas de conservateurs et est destiné à l'usage unique.
Toute solution non utilisée doit être jetée.
Les ampoules ne doivent pas être re-stérilisées à l'autoclave.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
THE LENNOX BUILDING
50 SOUTH RICHMOND STREET
DUBLIN 2, D02FK02
IRLANDE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 619 6 0 : 5 ampoules (verre) de 10 mL.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Réservé à l’usage hospitalier.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 13/11/2020
ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable
Chlorhydrate de ropivacaïne
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable ?
3. Comment utiliser ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : Anesthésiques local à liaison amide, Code ATC: N01BB09.
ROPIVACAINE ALTAN contient un médicament appelé chlorhydrate de ropivacaïne qui appartient à un groupe de médicaments appelés anesthésiques locaux à liaison amide.
ROPIVACAINE ALTAN est utilisé chez les adultes et les enfants de plus de 12 ans pour engourdir (anesthésier) des parties du corps. Il est utilisé pour prévenir la douleur ou pour la soulager. Il peut être utilisé pour :
· Anesthésier des parties du corps lors d’une intervention chirurgicale y compris les césariennes.
· Soulager la douleur pendant l’accouchement, après une intervention chirurgicale, ou après un accident.
N’utilisez jamais ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable :
· si vous êtes allergique à la ropivacaïne, aux anesthésiques locaux à liaison amide ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, (mentionnés dans la rubrique 6).
· en cas d’anesthésie intraveineuse régionale (injection dans un vaisseau sanguin pour insensibiliser une partie de votre corps) ou anesthésie paracervicale obstétricale (injection au niveau du col de l'utérus pour soulager la douleur pendant l'accouchement).
· si on vous a dit que vous avez eu une diminution du volume total de sang (hypovolémie) car vous pouvez développer une baisse de la tension artérielle.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser ROPIVACAINE ALTAN.
Des précautions doivent être prises pour éviter toute injection de ROPIVACAINE ALTAN directement dans un vaisseau sanguin pour prévenir tout effet toxique immédiat. L’injection ne doit pas être réalisée sur une zone inflammée.
Prévenez votre médecin :
· si vous êtes dans un état de fatigue général dû à votre âge ou à d’autres facteurs.
· si vous avez des problèmes cardiaques (blocage complet ou partiel de la conduction cardiaque).
· si vous avez des problèmes hépatiques sévères.
· si vous avez des problèmes rénaux sévères.
Prévenez votre médecin si vous avez un de ces problèmes car il pourrait être nécessaire d’ajuster la dose de ROPIVACAINE ALTAN.
Prévenez votre médecin :
· si vous souffrez de porphyrie aiguë (problèmes de fabrication des pigments rouges du sang causant parfois des symptômes neurologiques).
Prévenez votre médecin si vous ou un membre de votre famille souffre de porphyrie car votre médecin pourrait décider d’utiliser un autre anesthésique.
Enfants et adolescents
L’utilisation de ROPIVACAINE ALTAN n’a pas été étudiée chez les nourrissons prématurés.
Faites attention avec ROPIVACAINE ALTAN :
· Chez l’enfant jusqu’à 12 ans inclus. D’autres dosages (2 mg/ml) peuvent être plus appropriés.
Autres médicaments et ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament y compris les médicaments obtenus sans ordonnance et les médicaments à base de plantes. En effet, ROPIVACAINE ALTAN peut affecter le mécanisme d’action de certains médicaments et certains médicaments peuvent avoir un effet sur ROPIVACAINE ALTAN.
En particulier, veuillez indiquer à votre médecin si vous prenez les médicaments suivants :
· Autres anesthésiques locaux.
· Antidouleurs puissants tels que la morphine ou la codéine.
· Médicaments utilisés pour traiter les battements cardiaques irréguliers (arythmie) tels que la lidocaïne et la mexilétine.
Votre médecin a besoin de savoir si vous prenez de tels médicaments afin de prescrire la posologie appropriée de ROPIVACAINE ALTAN.
Tenez compte du fait que ces instructions peuvent également s’appliquer à des médicaments qui ont été pris/utilisés avant ou qui peuvent être pris/utilisés après.
Veuillez indiquer aussi à votre médecin si vous prenez l'un des médicaments suivants :
· Médicament pour traiter la dépression (tel que la fluvoxamine).
· Antibiotiques dans le traitement des infections bactériennes (tel que l'énoxacine).
En effet votre corps élimine plus lentement ROPIVACAINE ALTAN lorsque vous prenez ces médicaments. Si vous prenez l'un de ces médicaments, l'utilisation prolongée de ROPIVACAINE ALTAN doit être évitée.
ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable avec des aliments et boissons
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre ce médicament.
ROPIVACAINE ALTAN ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et l’allaitement à moins que cela soit vraiment nécessaire sur la demande du médecin.
L'effet du chlorhydrate de ropivacaïne sur le passage dans le lait maternel n’est pas connu.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
ROPIVACAINE ALTAN peut vous rendre somnolent et altérer la vitesse de vos réflexes. Après administration de ROPIVACAINE ALTAN, il est donc recommandé de ne pas conduire ou utiliser de machines jusqu’au jour suivant.
ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable contient du sodium
Ce médicament contient 3,15 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/table) par mL. Cela équivaut à 0,16 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un adulte.
Mode d’administration
ROPIVACAINE ALTAN vous sera administré par un médecin ou éventuellement par un infirmier/ère sous la supervision d’un médecin.
Posologies
La dose qui sera administrée par votre médecin dépend du type de soulagement de la douleur dont vous avez besoin. Elle dépend également de votre poids, de votre âge et de votre condition physique.
ROPIVACAINE ALTAN vous sera administré en injection. La partie du corps dans laquelle il sera utilisé dépend de la raison pour laquelle ROPIVACAINE ALTAN vous est administré. Votre médecin pourra vous administrer ROPIVACAINE ALTAN dans l’un des différents endroits suivants :
· Dans la partie du corps qui a besoin d'être anesthésiée.
· A proximité de la partie du corps qui a besoin d'être anesthésiée.
· Dans une zone éloignée de la partie du corps qui a besoin d'être anesthésiée. Ceci est le cas pour une injection ou perfusion péridurale (à proximité de la moelle épinière).
Lorsque ROPIVACAINE ALTAN est administré dans le corps, selon les zones précisées ci-dessus, il bloque les nerfs qui transmettent les messages de douleur au cerveau. Cela arrête la sensation de douleur, de chaud ou de froid dans la zone concernée mais d'autres sensations comme la pression et le toucher peuvent persister.
Votre médecin connaît la voie d'administration appropriée pour ce médicament.
Si vous avez reçu plus de ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable que vous n’auriez dû
Les effets indésirables graves liés à un surdosage de ROPIVACAINE ALTAN nécessitent un traitement particulier et votre médecin est expérimenté pour gérer ce type de situation. Les premiers signes de surdosage en ROPIVACAINE ALTAN sont généralement les suivants :
· Vertiges ou sensations d'étourdissements.
· Engourdissement des lèvres et de la zone autour de la bouche.
· Engourdissement de la langue.
· Troubles de l'audition.
· Troubles de la vue (vision).
Afin de réduire le risque d'effets indésirables graves, votre médecin doit arrêter l'administration de ROPIVACAINE ALTAN dès que ces signes apparaissent. Cela signifie que si l'un de ces symptômes survient ou que vous pensez avoir reçu trop de ROPIVACAINE ALTAN, vous devez prévenir immédiatement votre médecin.
Les effets indésirables les plus graves dus à un surdosage en ROPIVACAINE ALTAN sont des troubles d'élocution, des contractions musculaires, des tremblements, des convulsions, des crises (attaques) et une perte de connaissance.
Si l'un de ces symptômes survient ou que vous pensez avoir reçu trop de ROPIVACAINE ALTAN, vous devez prévenir immédiatement votre médecin ou autre professionnel de santé.
En cas de toxicité aiguë, les mesures correctives appropriées seront immédiatement prises par les professionnels de santé.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
Effets indésirables importants nécessitant une attention particulière :
Les réactions allergiques soudaines menaçant le pronostic vital (telles qu'anaphylaxie) sont rares, elles concernent 1 à 10 utilisateurs sur 10 000. Les symptômes possibles incluent l'apparition soudaine d'éruptions cutanées ; de démangeaisons ou de réactions cutanées bulleuses (urticaire) ; de gonflement du visage, des lèvres, de la langue et des autres parties du corps ; un essoufflement, une respiration sifflante ou difficile. Si vous pensez que ROPIVACAINE ALTAN est la cause d'une réaction allergique, prévenez votre médecin immédiatement.
Les réactions allergiques (dans la plupart des cas graves, choc anaphylactique) ont été associées aux anesthésiques locaux.
Autres effets indésirables possibles :
Très fréquents (affectent plus d’1 personne sur 10)
· Baisse de la pression artérielle (hypotension). Ceci peut provoquer une sensation de vertiges ou d’étourdissements.
· Se sentir malade (nausées).
Fréquents (affectent jusqu’à 1 personne sur 10)
· Maux de tête.
· Fourmillements ou sensations de picotement (paresthésie).
· Vertiges.
· Ralentissement ou accélération des battements du cœur (bradycardie, tachycardie).
· Élévation de la pression artérielle (hypertension).
· Vomissements.
· Difficultés à uriner (rétention d’urine).
· Élévation de température (fièvre) ou tremblements (frissons).
· Raideur.
· Douleur dorsale.
Peu fréquents (affectent jusqu’à 1 personne sur 100)
· Anxiété.
· Certains symptômes peuvent apparaître lors d’une injection dans un vaisseau sanguin par erreur ou lors d’un surdosage de ROPIVACAINE ALTAN (voir aussi la rubrique 3 « Si vous avez reçu plus de ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable que vous n’auriez dû »). Ces effets peuvent être des attaques (convulsions, crises), sensation d’étourdissements ou de vertiges, engourdissement des lèvres et autour de la bouche, engourdissement de la langue, troubles de l’audition, problèmes avec votre vue (vision), troubles de l’élocution (dysarthrie), raideur musculaire et tremblements.
· Diminution de la sensation du toucher (hypoesthésie).
· Malaise (syncope).
· Difficultés à respirer (dyspnée).
· Diminution de la température corporelle (hypothermie).
Rares (affectent jusqu’à 1 personne sur 1 000)
· Crise cardiaque (arrêt cardiaque).
· Irrégularités du rythme cardiaque (arythmies).
Autres effets indésirables possibles comprenant :
· Engourdissement, dû à l’irritation nerveuse causée par l’aiguille ou l’injection. Ceci ne dure généralement pas longtemps.
· Mouvements musculaires involontaires (dyskinésie).
Effets indésirables possibles observés avec d’autres anesthésiques locaux pouvant se produire avec ROPIVACAINE ALTAN comprend :
· Lésions des nerfs. Ces effets peuvent rarement être permanents.
· Si une injection trop importante de ROPIVACAINE ALTAN dans le liquide rachidien est réalisée, cela peut provoquer un engourdissement complet du corps (anesthésie).
Enfants
Chez l'enfant, les effets indésirables sont les mêmes que pour les adultes à l'exception de la baisse de la pression artérielle qui survient moins souvent chez les enfants (affectant moins d’un enfant sur 100) et des nausées et des vomissements qui surviennent plus fréquemment chez les enfants (affectant plus d'un enfant sur 10).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Ne pas congeler.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte ou l’étiquette après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
D’un point de vue microbiologique, sauf si la méthode d’ouverture permet d’écarter tout risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. S’il n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation avant utilisation sont de la responsabilité de l’utilisateur.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable
· La substance active est :
Chlorhydrate de ropivacaïne............................................................................................. 7,5 mg
Sous forme de chlorhydrate de ropivacaïne monohydraté
Pour 1 mL.
Chaque ampoule de 10 mL contient 75 mg de chlorhydrate de ropivacaïne.
· Les autres composants sont :
Chlorure de sodium, acide chlorhydrique (pour l’ajustement du pH), hydroxyde de sodium (pour l’ajustement du pH), eau pour préparations injectables.
Qu’est-ce que ROPIVACAINE ALTAN 7,5 mg/mL, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur
ROPIVACAINE ALTAN est une solution injectable limpide et incolore.
Chaque boîte contient 5 ampoules de 10 mL.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
ALTAN PHARMA LIMITED
THE LENNOX BUILDING
50 SOUTH RICHMOND STREET
DUBLIN 2, D02FK02
IRLANDE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
MEDIPHA SANTE
LES FJORDS – IMMEUBLE OSLO
19 AVENUE DE NORVEGE
VILLEBON-SUR-YVETTE
91953 COURTABOEUF CEDEX
ALTAN PHARMACEUTICALS, S.A.
POLĺGONO INDUSTRIAL DE BERNEDO S/N
01118 BERNEDO, ÁLAVA
ESPAGNE
OU
ALTAN PHARMACEUTICALS S.A.
AVDA. DE LA CONSTITUCIÓN, 198-199
POLÍGONO INDUSTRIAL MONTE BOYAL
CASARRUBIOS DEL MONTE
45950 TOLEDO
ESPAGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
ROPIVACAINE ALTAN peut être utilisé de différentes façons :
· Injection de la solution sur le tissu dans lequel l'intervention va être réalisée.
· Injection autour d'un nerf ou d'un groupe de nerfs qui mène à la partie du corps où l'intervention chirurgicale va être réalisée, par exemple injection sur l'avant-bras avant une opération de l'avant-bras ou de la main.
· Injection sur la partie inférieure de la colonne vertébrale lorsqu'il est nécessaire d'anesthésier les jambes ou les parties inférieures du corps.
Posologie
Adultes et adolescents âgés de plus de 12 ans
Le tableau suivant donne à titre indicatif les posologies administrées pour les blocs les plus couramment utilisés. Il est recommandé d'utiliser la plus petite dose nécessaire pour produire un bloc efficace. L'expérience du médecin et la connaissance de l'état clinique du patient sont importantes pour le choix de la dose.
Concentration
Volume
Dose
Délai d’installation
Durée
mg/mL
mL
mg
minutes
heures
ANESTHESIE CHIRURGICALE
Administration péridurale lombaire
Chirurgie
7,5
15-25
113-188
10-20
3-5
Césarienne
7,5
15-20
113-150(1)
10-20
3-5
Administration péridurale thoracique
Etablissement d’un bloc pour le traitement de la douleur post-opératoire
7,5
5–15
(en fonction du niveau d’injection)
38-113
10-20
s.o.(2)
Bloc périphérique*
Bloc du plexus brachial
7,5
30-40
225-300(3)
10-25
6-10
Infiltration pariétale
(par exemple petit nerf périphérique et infiltration)
7,5
1–30
7,5-225
1–15
2–6
Les doses indiquées dans ce tableau sont les doses nécessaires à l'obtention d'un bloc satisfaisant. Elles constituent un guide d'utilisation chez l'adulte. Des variations individuelles peuvent survenir sur le délai d'installation et la durée. Les chiffres de la colonne « Dose » correspondent aux doses moyennes nécessaires. Il convient de consulter les références standards disponibles, aussi bien pour les facteurs influençant les techniques spécifiques de bloc que ceux influençant les besoins individuels propres à chaque patient.
* Par rapport au bloc périphérique, la recommandation de dose qui figure ne concerne que le bloc plexique brachial. Les autres blocs périphériques, peuvent nécessiter des doses plus faibles. Néanmoins, il n'y a actuellement aucune expérience permettant de donner une recommandation spécifique de dose pour les autres blocs.
(1) L'augmentation des doses se fera graduellement ; la dose de départ sera d'environ 100 mg (97,5 mg correspondent à 13 mL de solution ; 105 mg à 14 mL) et administrée pendant 3 à 5 minutes. Si nécessaire, on pourra administrer en supplément jusqu'à 50 mg au total, répartis en deux doses.
(2) s.o. : sans objet.
(3) La dose pour un bloc périphérique doit être ajustée en fonction du site d'administration et de l'état du patient. Les blocs du plexus brachial intrascalénique et supraclaviculaire peuvent être associés à une fréquence plus élevée d'effets indésirables graves indépendamment de l'anesthésique local utilisé (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi)
L'anesthésie chirurgicale (par exemple par administration péridurale) nécessite en général le recours à des concentrations et à des doses plus élevées. La concentration de 10 mg/mL est recommandée pour l'anesthésie péridurale pour laquelle un bloc moteur profond est essentiel lors de l'intervention chirurgicale. Des concentrations et des doses plus faibles sont recommandées en analgésie (par exemple administration péridurale pour le traitement des douleurs aiguës).
Mode d’administration
Administration périneurale et péridurale.
Une aspiration soigneuse avant et pendant l'injection est recommandée en vue de prévenir toute injection intravasculaire. Lorsqu'une dose importante doit être injectée, il est conseillé de procéder à l'injection d'une dose-test de 3 à 5 mL de lidocaïne adrénalinée (épinéphrine) (lidocaïne 2 % adrénalinée (épinéphrine 1/200 000)). Une injection intravasculaire accidentelle peut être reconnue par une accélération transitoire de la fréquence cardiaque et une injection intrathécale accidentelle par des symptômes d’un bloc rachidien.
L'aspiration devra être effectuée avant et pendant l'administration de la dose principale qui devra être injectée lentement ou à doses croissantes à une vitesse de 25-50 mg/min tout en surveillant étroitement les fonctions vitales du patient et en maintenant un contact verbal avec lui. Si des symptômes toxiques apparaissent, l'injection devra être arrêtée immédiatement.
Dans les blocs périduraux en vue d'une intervention chirurgicale, des doses uniques allant jusqu'à 250 mg de ropivacaïne ont été utilisées et bien tolérées.
Dans le bloc plexique brachial, une dose unique de 300 mg a été utilisée chez un nombre limité de patients et a été bien tolérée.
Lorsque sont réalisés des blocs prolongés par perfusion péridurale continue ou par administration répétée en bolus, les risques d'atteindre une concentration plasmatique toxique ou d'induire un traumatisme nerveux local devront être pris en considération. En chirurgie et lors d'analgésie post-opératoire, des doses cumulées allant jusqu'à 675 mg de ropivacaïne, administrées en 24 heures, ont été bien tolérées chez les adultes, tout comme l'ont été des perfusions péridurales continues à une vitesse allant jusqu'à 28 mg/heure pendant 72 heures. Sur un nombre limité de patients, des doses plus élevées jusqu'à 800 mg par jour ont été administrées avec relativement peu d'effets indésirables.
Dans le traitement des douleurs postopératoires, la technique suivante peut être recommandée : sauf s'il est institué en préopératoire, un bloc péridural peut être réalisé par la ropivacaïne à la concentration de 7,5 mg/mL à l'aide d'un cathéter péridural. L'analgésie est maintenue par une perfusion de ROPIVACAINE ALTAN à la concentration de 2 mg/mL.
Une vitesse de perfusion de 6 à 14 mL (12-28 mg) par heure permet une analgésie satisfaisante, avec un bloc moteur de faible intensité et stable dans la plupart des douleurs post-opératoires modérées à sévères. En bloc péridural, la durée maximale d'administration est de 3 jours. Cependant, une surveillance étroite de l'effet analgésique devra être mise en place afin de pouvoir retirer le cathéter dès que la diminution de la douleur le permet. Grâce à cette technique, une réduction significative des besoins en morphiniques a été observée.
Lorsque les blocs périphériques nerveux prolongés sont réalisés aussi bien en perfusion continue qu'en injections répétées, les risques d'atteindre une concentration plasmatique toxique ou d'induire localement un traumatisme nerveux doivent être considérés. Dans les études cliniques, le bloc nerveux fémoral a été établi avec 300 mg de ropivacaïne 7,5 mg/mL et le bloc interscalénique avec 225 mg de ropivacaïne 7,5 mg/mL avant la chirurgie. L'analgésie était maintenue avec la ropivacaïne 2 mg/mL. Le niveau de perfusion ou d'injection répétées de 10-20 mg par heure pendant 48 heures a permis une analgésie adéquate et bien tolérée.
Des concentrations supérieures à 7,5 mg/mL de ropivacaïne n'ont pas été étudiées dans les césariennes.
Patients pédiatriques âgés de 0 à 12 ans inclus :
L’utilisation de ropivacaïne 7,5 mg/ml et 10 mg/ml peut provoquer des effets systémiques et centraux chez les enfants. Les dosages inférieurs (2 mg/ml) sont plus appropriés pour l’utilisation dans cette population.
L’administration de ropivacaïne chez les enfants prématurés n’a pas été référencée.
Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
ROPIVACAINE ALTAN ne contient pas de conservateurs et est destiné à l'usage unique. Toute solution non utilisée doit être jetée.
Avant l’administration, la solution doit être vérifiée visuellement. La solution doit être utilisée seulement si elle est claire et incolore et si le contenant n'est pas endommagé.
Les contenants intacts ne doivent pas être re-stérilisés à l'autoclave.
Autres présentations
ROPIVACAINE ALTAN 2 mg/mL, solution injectable : ampoules de 10 mL
ROPIVACAINE ALTAN 10 mg/mL, solution injectable : ampoules de 10 mL
ROPIVACAINE ALTAN 2 mg/mL, solution pour perfusion : poches de 100 mL enveloppées d’un suremballage amovible
ROPIVACAINE ALTAN 2 mg/mL, solution pour perfusion : poches de 200 mL enveloppées d’un suremballage amovible
Service médical rendu
- Code HAS : CT-17657
- Date avis : 20/03/2019
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par ROPIVACAÏNE ALTAN est important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-17657
- Date avis : 20/03/2019
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : Les spécialités ROPIVACAÏNE ALTAN n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au princeps NAROPEINE.
- Lien externe