ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 64634775
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Myorelaxants, Agents à action périphérique, code ATC : M03AC09.ROCURONIUM MYLAN est un relaxant musculaire. Les relaxants musculaires sont utilisés pendant une opération comme aide pour l’anesthésie générale.Lorsque vous subissez une opération, vos muscles doivent être complètement détendus, cela facilite l'opération pour le chirurgien.Dans des circonstances normales, vos nerfs envoient des impulsions aux muscles. ROCURONIUM MYLAN agit en bloquant temporairement ces impulsions de sorte que les muscles deviennent détendus. Comme les muscles servant à respirer seront aussi détendus, vous serez ventilé artificiellement jusqu’à ce que vous puissiez respirer, de nouveau, de façon autonome.Pendant l’opération, l’effet des relaxants musculaires est constamment monitoré, et, si nécessaire, d’avantage de bromure de rocuronium vous sera administré. A la fin de l’opération, les effets de ROCURONIUM MYLAN disparaîtront et vous respirerez de nouveau par vous-même. Parfois un autre médicament est administré afin d’accélérer le réveil.ROCURONIUM MYLAN peut également être utilisé en Unité de Soins Intensifs.Enfants et adolescentsCe médicament peut être administré à des patients pédiatriques âgés de 0 à < 18 ans (nourrissons à adolescents), en complément de l'anesthésie générale pour faciliter l'insertion d'un tube dans la trachée (trachée) de votre enfant pour la ventilation artificielle (assistance mécanique de respiration) et pour relaxer les muscles.
  • Informations pratiques

    • Prescription : réservé à une structure d'assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire
    • Format : solution injectable ou pour perfusion
    • Date de commercialisation : 25/06/2018
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN SAS

    Les compositions de ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution BROMURE DE ROCURONIUM 16496 10 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 flacons en verre de 5 mL

    • Code CIP7 : 5505661
    • Code CIP3 : 3400955056614
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 03/09/2019
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 26/11/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chaque ml de solution injectable/pour perfusion contient 10 mg de bromure de rocuronium. Chaque flacon de 5 ml contient 50 mg de bromure de rocuronium.

    Excipient(s) à effet notoire : Chaque flacon contient 8,18 mg (0,35 mmol) de sodium (sous forme de chlorure de sodium et d'acétate de sodium trihydraté).

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable/pour perfusion.

    Solution limpide, incolore à jaune-orangé.

    pH de la solution : 3,8 à 4,2.

    Osmolarité : entre 250 et 320 mOsmol/kg.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Le bromure de rocuronium est indiqué chez l'adulte et l’enfant (du nouveau-né à l'adolescent [0 à < 18 ans]) comme adjuvant de l’anesthésie générale, pour faciliter l’intubation trachéale au cours de l’induction de routine et assurer la relaxation musculaire au cours de l'acte chirurgical. Chez l'adulte, le bromure de rocuronium est aussi indiqué pour faciliter l'intubation trachéale au cours de l’induction à séquence rapide et comme adjuvant en unité de soin intensif pour faciliter l'intubation et la ventilation mécanique.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Comme les autres agents de blocage neuromusculaire, ROCURONIUM Mylan ne doit être administré par, ou sous la surveillance de médecins expérimentés qui sont familiers avec le mode d’action et l'utilisation de ces médicaments.

    Posologie

    Comme avec tous les autres curarisants, la posologie du bromure de rocuronium doit être adaptée à chaque patient. La méthode d’anesthésie et la durée présumée de l’intervention, la méthode de sédation et la durée présumée de la ventilation mécanique, les interactions éventuelles avec d’autres médicaments administrés de façon concomitante et l’état général du patient doivent être pris en compte pour déterminer la dose. L’utilisation d’un monitorage instrumental approprié de la curarisation est recommandée lors du blocage neuromusculaire et de la phase de décurarisation.

    Les anesthésiques volatils potentialisent l’action des myorelaxants non dépolarisants tels que le bromure de rocuronium. Cette potentialisation ne devient cliniquement significative que pendant l’anesthésie quand les anesthésiques volatils ont atteint la concentration tissulaire nécessaire pour interagir. En conséquence, en cas d’intervention sous anesthésiques volatils, il est conseillé d'ajuster les doses de bromure de rocuronium en diminuant les doses d'entretien, en espaçant les intervalles d'administration ou en diminuant la vitesse de perfusion (voir rubrique 4.5).

    Chez l'adulte, les posologies suivantes sont proposées à titre indicatif pour l’intubation trachéale et la relaxation musculaire au cours des interventions chirurgicales de courte ou de longue durée et pour une utilisation dans les unités de soins intensifs.

    Interventions chirurgicales

    Intubation trachéale

    Lors d’une intubation, la dose standard de bromure de rocuronium nécessaire à une induction de routine pour l'anesthésie est de 0,6 mg/kg, après quoi les conditions d'intubation suffisantes sont établies dans les 60 secondes chez presque tous les patients. Une dose de 1,0 mg/kg de bromure de rocuronium est recommandée pour faciliter les conditions d'intubation trachéale lors d'une anesthésie par induction rapide, après quoi les conditions d'intubation adéquates sont établies dans les 60 secondes chez presque tous les patients. Lorsqu’une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium est utilisée pour une anesthésie par induction rapide, il est recommandé d'intuber le patient 90 secondes après l'administration de bromure de rocuronium.

    Césarienne

    Les posologies de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium n'affectent pas le score Apgar, le tonus musculaire fœtal ou l'adaptation cardiorespiratoire. Dans les échantillons sanguins du cordon ombilical, il a été démontré que seules des quantités limitées de bromure de rocuronium traversent le placenta, ce qui ne conduit pas à des réactions cliniques indésirables chez le nouveau-né.

    Des posologies de 1,0 mg/kg ont été étudiées au cours de l'induction rapide, mais pas chez des patients qui subissent une césarienne.

    Posologies élevées

    S'il est nécessaire d'administrer une posologie plus élevée, des posologies initiales de bromure de rocuronium allant jusqu'à 2 mg/kg ont été administrées sans que des réactions cardiovasculaires indésirables ne soient observées. L'utilisation de doses plus élevées raccourcit le début d'apparition et prolonge la durée de l'effet (voir la section 5.1).

    Dose d’entretien

    La dose d'entretien recommandée est de 0,15 mg/kg de bromure de rocuronium. Lors de l'utilisation au long cours d'anesthésiques volatils, la dose est ramenée à 0,075 - 0,1 mg/kg de bromure de rocuronium. Il est préférable d'administrer ces doses d'entretien lorsque la réponse musculaire à une stimulation-test unique (« single twitch ») est revenue à 25 % de la réponse de contrôle (« twitch de contrôle ») ou lorsqu'apparaissent 2 ou 3 réponses au train de quatre.

    Perfusion continue

    Si ROCURONIUM MYLAN est administré par perfusion continue, il est recommandé de donner une dose de charge de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium et, lorsque le bloc neuromusculaire commence à régresser.

    Le débit de la perfusion doit être ajusté de façon à maintenir une réponse au « single twitch » à 10 % par rapport au « twitch de contrôle » ou 1 ou 2 réponses au train de quatre.

    Chez l'adulte, le débit de la perfusion est de 0,3-0,6 mg/kg/h sous anesthésie intraveineuse et de 0,3-0,4 mg/kg/h sous halogénés pour maintenir ce niveau de blocage neuromusculaire.

    Il est essentiel de surveiller en permanence le blocage neuromusculaire du fait de la variabilité des posologies d'un patient à un autre et selon la méthode d'anesthésie utilisée.

    Population pédiatrique

    Chez le nouveau-né (0 jour - 27 jours), le nourrisson (28 jours - 2 mois), le bébé (3 mois – 23 mois), l'enfant (2 - 11 ans) et l'adolescent (12 - 17 ans) la dose d'intubation recommandée au cours d'une anesthésie de routine et la dose d'entretien sont similaires à celles recommandées chez l'adulte.

    Toutefois, la durée d'action d’une dose unique lors de l’'intubation sera plus longue chez les nouveaux nés et les nourrissons que chez les enfants (voir rubrique 5.1).

    En perfusion continue, les vitesses de perfusion sont les mêmes que chez l'adulte, sauf pour l'enfant. Chez l'enfant, des vitesses de perfusion plus élevées peuvent être nécessaires.

    Chez l'enfant, les mêmes vitesses de perfusion initiales que chez l'adulte sont donc recommandées, mais elles doivent être ajustées pour maintenir une réponse au twitch à 10 % du twitch de contrôle ou pour maintenir 1 à 2 réponses à la stimulation au train de quatre pendant l'acte.

    Les données disponibles sont insuffisantes durant l’induction rapide chez la population pédiatrique. L'utilisation de bromure de rocuronium n’est donc pas recommandée pour faciliter l’intubation trachéale dans la population pédiatrique.

    Patients âgés et patients insuffisants hépatique et/ou souffrant d’une maladie du canal biliaire et/ou d’une insuffisance rénale

    La dose standard d'intubation pour les patients âgés et les patients insuffisants hépatique et/ou souffrant d’une maladie du canal biliaire et/ou d’une insuffisance rénale lors d’une anesthésie par induction de routine est de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium. Chez les patients pour lesquels on s’attends à une durée d’action prolongée, une posologie de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium doit être envisagée pour une induction rapide.

    Indépendamment de la technique d’anesthésie, la dose d'entretien recommandée pour ces patients est de 0,075 à 0,1 mg/kg de bromure de rocuronium, et la vitesse de perfusion recommandée est de 0,3 à 0,4 mg/kg/h (voir « perfusion continue » et la rubrique 4.4).

    Patient en surcharge pondérale ou obèse

    Chez le patient en surcharge pondérale ou chez le patient obèse (définis comme ayant un poids corporel supérieur ou égal à 30 % du poids idéal) les doses doivent être réduites en tenant compte du poids idéal.

    Procédures en Soins Intensifs

    Intubation trachéale

    Pour l'intubation trachéale, les doses utilisées doivent être les mêmes que celles décrites ci-dessus pour les interventions chirurgicales.

    Dose de maintien

    L'utilisation d'une dose de charge initiale de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium est recommandée, suivie d'une perfusion continue dès que la réponse au twitch a atteint 10% ou qu’il existe 1 à 2 réponses à la stimulation au train de quatre.

    Le dosage doit toujours être mesuré pour chaque patient. La vitesse de perfusion initiale recommandée pour le maintien d'un bloc neuromusculaire de 80-90% (1 à 2 réponses à la stimulation au train de quatre) est de 0,3 à 0,6 mg/kg/h pendant la première heure de l’administration, ce débit devra être diminué au cours des 6 à 12 heures suivantes, en fonction de la réponse individuelle.

    Par la suite, les besoins en doses ajustées restent relativement constants.

    Une grande variabilité des vitesses de perfusion ont été observées lors des essais cliniques. Les vitesses de perfusion moyennes allant de 0,2 à 0,5 mg/kg/h, en fonction de la nature et l'étendue de la défaillance d'un (des) organe(s), de l'administration concomitante de médicaments, et des caractéristiques individuelles de chaque patient. Pour obtenir un contrôle individuel et optimal du patient, la surveillance de la transmission neuromusculaire est fortement recommandée.

    Une administration allant jusqu’ à 7 jours a été étudiée.

    Populations particulières

    Le bromure de rocuronium n'est pas recommandé pour faciliter la ventilation mécanique dans la population pédiatrique et gériatrique en raison d'un manque de données concernant la sécurité et l'efficacité.

    Mode d’administration

    Voie intraveineuse

    Le bromure de rocuronium doit être administré par voie intraveineuse (i.v), en bolus ou en perfusion continue (voir rubrique 6.6).

    4.3. Contre-indications  

    Hypersensibilité au bromure de rocuronium, à l’ion bromure ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Etant donné que le bromure de rocuronium entraîne une paralysie des muscles respiratoires, il est obligatoire d'avoir recours à une ventilation assistée pour les patients traités par ce médicament jusqu'à ce que la respiration spontanée soit rétablie. Comme avec tous les curarisants, il est important d'anticiper les difficultés d’intubation, en particulier lorsqu'ils sont utilisés dans le cadre d'une technique d'induction rapide. En cas de difficultés d'intubation entraînant un besoin clinique d'inversion immédiate du bloc neuromusculaire induit par Rocuronium, l’utilisation du sugammadex doit être envisagée.

    Comme avec tous les curarisants, une curarisation résiduelle a été rapportée avec le bromure de rocuronium. Afin de prévenir les complications liées à la curarisation résiduelle, il est recommandé de procéder à l'extubation seulement après que le patient ait suffisamment récupéré du bloc neuromusculaire. Les patients âgés (65 ans ou plus) peuvent avoir un risque de curarisation résiduelle plus élevée. Les autres facteurs pouvant être à l'origine d'une curarisation résiduelle après l'extubation post-opératoire (comme certaines interactions médicamenteuses ou l'état du patient) doivent aussi être pris en considération. Même s'ils ne sont pas utilisés en pratique clinique courante, l'utilisation d'antidotes doit être envisagée (comme sugammadex ou un inhibiteur de l’acétylcholinestérase), en particulier dans les cas où la survenue d'une curarisation résiduelle est plus probable.

    Des réactions anaphylactiques peuvent apparaître suite à l’administration de curarisants. Des précautions doivent toujours être prises pour pallier à la survenue de telles réactions. Il convient de prendre des précautions particulières en cas d'antécédents connus de réactions anaphylactiques aux curarisants, une réaction d’allergie croisée pouvant se produire avec ces agents. Comme les curarisants sont connus pour entrainer une libération d'histamine, à la fois localement au site d'injection et systémique, il faut faire attention à l'apparition de démangeaisons et d'érythème au site d'injection et/ou de réactions histaminoides systémiques (anaphylactoïdes) lors de l'administration de ces médicaments. Lors d’études cliniques, seule une légère augmentation des taux moyens d’histamine plasmatique a été observée à la suite de l'administration rapide d'une dose de bolus de 0,3 à 0,9 mg/kg de bromure de rocuronium.

    Généralement, après utilisation de curarisants sur une longue durée en unité de soins intensifs, des paralysies prolongées et/ou une faiblesse des muscles striés ont été notées. Afin de prévenir une prolongation possible du bloc neuromusculaire et/ou un surdosage, il est fortement recommandé d'utiliser un monitorage instrumental de la curarisation tout au long de l'utilisation des curarisants. De plus, les patients doivent recevoir une analgésie adaptée et être sédatés. Enfin, la dose de curarisants doit être ajustée individuellement pour chaque patient par ou sous le contrôle d’un praticien expérimenté familiarisé avec leur action et avec les techniques appropriées de monitorage du bloc neuromusculaire.

    Des myopathies ont été fréquemment rapportées en soins intensifs après l'administration au long cours, de curares non dépolarisants associés à une corticothérapie. Par conséquent, la durée d'utilisation du curarisant doit être la plus limitée possible chez les patients recevant à la fois des curarisants et des corticoïdes.

    En cas d'utilisation de suxaméthonium pour l'intubation, il est recommandé d’attendre la décurarisation clinique du bloc neuromusculaire induit par le suxaméthonium avant l'administration de bromure de rocuronium.

    Etant donné que le bromure de rocuronium est toujours utilisé avec d’autres médicaments et en raison du risque d’hyperthermie maligne pendant l’anesthésie ; même en l’absence de facteurs déclenchants connus, les cliniciens doivent être familiarisés avec les premiers symptômes, la confirmation du diagnostic et le traitement de l’hyperthermie maligne, avant le début de l’anesthésie. Des études chez l’animal ont démontrées que le bromure de rocuronium n’est pas un facteur déclenchant de l’hyperthermie maligne. De rares cas d’hyperthermie maligne dues au bromure de rocuronium ont été reportés au cours de la surveillance post-commercialisation mais le lien de causalité n’a pu être établi.

    Les conditions suivantes peuvent modifier les caractéristiques pharmacocinétiques et/ou pharmacodynamiques du bromure de rocuronium:

    Atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et insuffisance rénale

    Le bromure de rocuronium étant éliminé par voie biliaire et urinaire, il doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant une affection hépatique et/ou biliaire et/ou une insuffisance rénale cliniquement significative. Chez ces patients, on a observé une prolongation de la durée d'action avec des doses de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium.

    Anomalie circulatoire

    Lorsqu'il existe un allongement du temps de circulation tel que les maladies cardiovasculaires, la sénescence, les œdèmes avec augmentation du volume de distribution, il peut y avoir une augmentation du délai d'action. La durée d'action peut également être prolongée du fait de la réduction de la clairance plasmatique.

    Affections neuromusculaires

    Comme tous les autres curarisants, le bromure de rocuronium doit être utilisé avec d'extrêmes précautions chez les patients atteints d'affections neuromusculaires ou après une poliomyélite puisque la réponse aux curares peut être considérablement modifiée dans de tels cas. L'importance et le type de l’action curarisante peuvent varier considérablement. Chez les patients souffrant de myasthénie grave ou de syndrome myasthénique (Lambert-Eaton), de faibles doses de bromure de rocuronium peuvent avoir des effets marqués et il convient d'ajuster la posologie de bromure de rocuronium en fonction de la réponse.

    Hypothermie

    Au cours d'interventions chirurgicales sous hypothermie, l'effet curarisant de bromure de rocuronium est à la fois prolongé et plus intense.

    Obésité

    Comme avec les autres agents curarisants, un allongement des durées de curarisation et de décurarisation peut être observé lors de l'utilisation du bromure de rocuronium chez les patients obèses lorsque la dose est calculée sur le poids réel.

    Brûlés

    Ces patients développent généralement une résistance aux curares non dépolarisants. Il convient donc d'ajuster la posologie du bromure de rocuronium en fonction de la réponse.

    Traitement par les sels de magnésium en cas de pré-éclampsie

    L’inversion du bloc neuromusculaire induit par des agents curarisants peut être inhibée ou insatisfaisante chez les patientes recevant des sels de magnésium pour la pré-éclampsie étant donné que ces sels de magnésium augmentent le blocage neuromusculaire. Chez ces patientes, la dose de bromure de rocuronium doit être réduite et ajustée en fonction de la réponse au twitch.

    Conditions pouvant augmenter les effets du bromure de rocuronium

    Hypokaliémie (par exemple après vomissements importants, diarrhées, traitement diurétique), hypomagnésémie, hypocalcémie (par exemple après transfusions massives), hypoprotidémie, déshydratation, acidose, hypercapnie et cachexie.

    Des perturbations électrolytiques graves, des modifications du pH sanguin ou une déshydratation doivent donc être corrigées dans la mesure du possible.

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23mg) par dose administrée, c’est à dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Les médicaments suivants peuvent influer sur l'importance et/ou la durée d'action des curares non dépolarisants.

    Potentialisation de l'effet

    · Les anesthésiques inhalés halogénés potentialisent le bloc neuromusculaire induit par le bromure de rocuronium. Cet effet ne se manifeste qu'avec les doses d'entretien (voir rubrique 4.2). L'inversion du bloc neuromusculaire avec les inhibiteurs de la cholinestérase peut également être inhibée.

    · Après intubation avec le suxaméthonium (voir rubrique 4.4).

    · L’administration prolongée de corticoïdes et du bromure de rocuronium en unité de soins intensifs peut provoquer une prolongation du bloc neuromusculaire ou une myopathie (voir aussi rubriques 4.4 et 4.8).

    Autres médicaments

    · antibiotiques: aminosides et antibiotiques polypeptidiques, lincosamides et pénicillines.

    · diurétiques, quinidine et son isomère la quinine, sels de magnésium, inhibiteurs calciques, sels de lithium, anesthésiques locaux (lidocaïne IV, bupivacaïne en épidurale) et doses de charge de phénytoïne ou de β-bloquants.

    Une recurarisation a été observée après l'administration post-opératoire de: aminosides, lincosamides, antibiotiques polypeptidiques, pénicillines, quinidine, quinine et sels de magnésium (voir rubrique 4.4).

    Diminution de l'effet

    · Administration chronique préalable de corticoïdes, de phénytoïne ou de carbamazépine

    · Inhibiteurs de la protéase (gabexate, ulinastatine)

    Effet variable

    · L’administration d'autres curares non dépolarisants avec du bromure de rocuronium peut provoquer une atténuation ou une potentialisation du bloc neuromusculaire, en fonction de l'ordre d'administration et du curare utilisé.

    · Suxaméthonium administré après du bromure de rocuronium peut potentialiser ou atténuer l'effet de blocage neuromusculaire du bromure de rocuronium.

    Effets du bromure de rocuronium sur les autres médicaments:

    La co-administration de bromure de rocuromium avec la lidocaïne peut réduire le délai d'action de la lidocaïne.

    Population pédiatrique

    Les études d’interactions ont été réalisées uniquement chez l’adulte. Les interactions mentionnées ci-dessus pour les adultes ainsi que les mises en garde spéciales et précautions d'emploi de ces médicaments (voir rubrique 4.4) doivent également être prises en compte pour la population pédiatrique.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Pour le bromure de rocuronium, aucune donnée clinique sur des grossesses exposées n'est disponible. Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets indésirables directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire/fœtal, l'accouchement ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation du bromure de rocuronium pendant la grossesse.

    Césarienne

    Le bromure de rocuronium peut être utilisé pour l’induction rapide chez les patientes subissant une césarienne, lorsqu’aucune difficulté d'intubation n’est à prévoir et qu’une dose suffisante d'agent anesthésique est administrée ou suite à l’utilisation de suxaméthonium pour l’intubation. Il a été démontré qu’à des dose de 0,6 mg/kg, le bromure de rocuronium peut être utilisé en toute sécurité lors d’une césarienne.

    Le bromure de rocuronium n'affecte pas le score d'Apgar, le tonus musculaire du fœtus ou l'adaptation cardio-respiratoire. A partir de prélèvements de sang de cordon ombilical, il a été démontré que seulement une quantité limité de bromure de rocuronium passe la barrière placentaire, ce qui ne conduit pas à l’apparition d’effets indésirables chez le nouveau-né.

    Note 1 – Des doses de 1,0 mg/kg ont été étudiées au cours de l'anesthésie par induction rapide, mais pas chez les patientes subissant une césarienne. Par conséquent, seule une dose de 0,6 mg/kg est recommandée dans ce groupe de patientes.

    Note 2 – Etant donné que les sels de magnésium augmentent le blocage neuromusculaire, l’inversion du bloc neuromusculaire induit par des agents curarisants peut être inhibée ou insatisfaisante chez les patientes recevant des sels de magnésium pour la pré-éclampsie. La dose de bromure de rocuronium chez ces patientes, doit être réduite et ajustée en fonction de la réponse musculaire obtenue.

    Allaitement

    Il n’existe pas de données sur le passage de bromure de rocuronium dans le lait maternel. D’autres médicaments de cette classe thérapeutique montrent une légère excrétion dans le lait maternel faible résorption par l'enfant qui tête. Des données disponibles chez le rat ont montrées l’excrétion de taux insignifiants de bromure de rocuronium dans le lait. Le bromure de rocuronium doit être administré chez les femmes qui allaitent, seulement, si le médecin estime que les bénéfices sont supérieurs aux risques potentiels. Il est recommandé de ne pas allaiter après l’administration d’une dose unique et pendant cinq fois la demi-vie d’élimination du rocuronium qui est d’environ 6 heures.

    Fertilité

    Il n'existe pas de données concernant les effets du bromure de rocuronium sur la fertilité.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Comme le bromure de rocuronium est utilisé comme adjuvant de l’anesthésie général, les mesures normales de précaution après une anesthésie générale doivent être prises pour les patients sortants.

    4.8. Effets indésirables  

    Résumé du profil de sécurité

    Les réactions indésirables les plus fréquentes comprennent une douleur / réaction au site d’injection, des modifications des signes vitaux et un bloc neuromusculaire prolongé.

    Les effets indésirables graves les plus fréquemment rapportés au cours de la surveillance post-commercialisation sont les « réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes » ainsi que les symptômes associés.Voir également les explications du tableau ci-dessous

    Tableau résumant les effets indésirables :

    Système Classe-organe MedDRA

    Termes privilégiés MedDRA1

    Peu fréquent / rare2 (≥1/1,000 à <1/100 / ≥1/10,000 à <1/1,000)

    Très rare2 (< 1/10 000)

    Indéterminée (fréquence ne pouvant pas être estimée à partir des données disponibles)

    Affection du système immunitaire

    Hypersensibilité
    Réaction anaphylactique

    Réaction anaphylactoïde

    Choc anaphylactique

    Choc anaphylactoïde

    Affections du

    système nerveux

    Paralysie flasque

    Affection cardiaque

    Tachycardie

    Syndrome de Kounis

    Affection vasculaire

    Hypotension

    Choc et collapsus cardio-vasculaire
    Bouffée de chaleur

    Affections respiratoires,

    thoraciques et

    médiastinales

    Bronchospasme

    Apnée

    Insuffisance respiratoire

    Affections de la

    peau et du tissu

    sous-cutané

    Œdème angioneurotique
    Urticaire
    Rash cutané
    Rash érythémateux

    Affections

    musculo-squelettiques

    et du tissu conjonctif

    Faiblesse musculaire3,

    Myopathie stéroïdienne 3

    Troubles généraux et

    anomalies au site

    d’administration

    Inefficacité des médicaments

    Effet du médicament / réponse thérapeutique diminuée
    Effet du médicament / réponse thérapeutique augmentée
    Réaction au site d'injection
    Douleur au site d'injection

    Œdème de la face

    Lésions, intoxications et

    complications

    liées aux procédures

    Bloc neuromusculaire prolongé

    Récupération tardive après anesthésie

    Complication respiratoire de l'anesthésie

    1 Les fréquences sont estimées sur la base des rapports de la surveillance post-marketing et des données de la littérature générale.

    2 La fréquence exacte ne peut être obtenue des données de la surveillance post-marketing. Pour cette raison, la fréquence de notification est divisée en 2 et non 5 catégories.

    3 Après utilisation prolongée en unités de soins intensifs.

    Description d’effets indésirables sélectionnés

    Réactions anaphylactiques

    Bien que très rares, des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes graves ont été décrites pour l'ensemble des curarisants y compris le bromure de rocuronium. Ces réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes inclus des symptômes tels que : bronchospasme, modifications cardiovasculaires (par exemple, hypotension, tachycardie, collapsus/choc circulatoire) et manifestations cutanées (par exemple, angiœdème, urticaire). Ces réactions ont été, dans certains cas, mortelles. A cause de la sévérité potentielle de ces réactions, elles doivent toujours être prise en compte et il est nécessaire de toujours prendre les précautions adéquates (voir rubrique 4.4).

    Libération du taux d'histamine et réactions histaminoides

    Les curarisants peuvent induire une libération d'histamine, à la fois au niveau local au site d’injection et systémique, il est donc important de toujours faire attention à l’apparition d’un prurit et d’un érythème au site d'injection et/ou que des réactions histaminoïdes (anaphylactoïdes) systémiques (voir au-dessus paragraphe « réactions anaphylactiques ») après l'administration de ces médicaments.

    Éruption cutanée, exanthème, urticaire, bronchospasme et hypotension ont été très rarement rapportés chez des patients recevant du bromure de rocuronium.

    Dans les études cliniques, de légères élévations des taux plasmatiques moyens d'histamine ont été relevées après l'injection rapide en bolus de bromure de rocuronium à des doses de 0,3 - 0,9 mg/kg.

    Bloc neuromusculaire prolongé

    L'effet indésirable le plus fréquent des médicaments de la classe des curarisants non dépolarisants est la curarisation résiduelle. Ceci peut aller d'une faiblesse des muscles striés à un bloc neuromusculaire profond et prolongé aboutissant à une insuffisance respiratoire ou une apnée.

    Myopathie

    Quelques cas de myopathie ont été rapportés lors de l'utilisation de divers curarisants en unité de soins intensifs en association avec des corticoïdes (voir aussi rubrique 4.4 et 4.5).

    Réactions au site d'injection locale

    Au cours de l'induction rapide de l'anesthésie, des douleurs au site d'injection ont été rapportées,
    surtout lorsque le patient n'avait pas encore complètement perdu conscience et en particulier lorsque
    le propofol est utilisé comme agent d'induction. Dans les essais cliniques, des douleurs à l'injection ont été observées chez 16% des patients ayant subi une anesthésie par induction en séquence rapide avec du propofol et chez moins de 0,5% des patients ayant subi une anesthésie par induction rapide avec du fentanyl et du thiopental.

    Population pédiatrique

    Une méta-analyse de 11 études cliniques chez la population pédiatrique (n = 704) avec du bromure de rocuronium (jusqu'à 1 mg / kg) a identifié la tachycardie comme effet indésirable avec une fréquence de 1,4%.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    4.9. Surdosage  

    En cas de surdosage et de bloc neuromusculaire prolongé, le patient doit être maintenu sous ventilation assistée et être sédaté. Il y a deux options pour la décurarisation :

    (1) Chez les adultes, sugammadex peut être utilisé pour l'inversion du bloc intense (profond) et grave. Une dose de 16 mg/kg est recommandée. Après l’administration de sugammadex, le patient doit être attentivement surveillé pour un retour continu de la fonction neuromusculaire.

    (2) Un inhibiteur de l'acétylcholinestérase (par exemple néostigmine, édrophonium, pyridostigmine) peut être utilisé dès l’amorce de la décurarisation spontanée et doit être administré à des doses appropriées. Si l'administration d'un agent inhibiteur de l'acétylcholinestérase ne parvient pas à inverser l’effet neuromusculaire de bromure de rocuronium, la ventilation doit être poursuivie jusqu'à la respiration spontanée soit rétablie. L'administration répétée d'un inhibiteur de l'acétylcholinestérase peut être dangereuse.

    Lors d’études animales, la dépression sévère de la fonction cardio-vasculaire, conduisant finalement au collapsus cardiaque ne s'est pas produit avant qu’une dose cumulative de 750 x DE90 (135 mg/kg de bromure de rocuronium) ne soit administrée.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : myorelaxants, agents à action périphérique, code ATC : M03AC09.

    Méchanisme d’action

    Le bromure de rocuronium est un curarisant non dépolarisant d'action rapide et de durée d'action intermédiaire. Il possède toutes les propriétés pharmacologiques propres à cette classe thérapeutique (curares). Il agit en se fixant, par un phénomène de compétition, sur les récepteurs cholinergiques nicotiniques de la plaque motrice. Cette action est antagonisée par les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase tels que la néostigmine, l’édrophonium ou la pyridostigmine.

    Propriétés pharmacodynamiques

    La DE90 (dose nécessaire pour supprimer 90 % de la réponse au « twitch », mesurée au niveau du pouce lors de la stimulation du nerf cubital) au cours d'une anesthésie intraveineuse est d'environ 0,3 mg/kg de bromure de rocuronium. Chez le nourrisson, la DE95 est plus faible que chez l'adulte et l'enfant (respectivement 0,25 ; 0,35 et 0,40 mg/kg).

    La durée d'action clinique (c'est-à-dire le temps nécessaire pour obtenir une récupération à hauteur de 25 % du « twitch de contrôle ») est de 30 à 40 minutes après administration de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium. La durée d'action totale (temps nécessaire pour une récupération à hauteur de 90 % du « twitch de contrôle ») est de 50 minutes. Après administration d'un bolus de 0,6 mg de bromure de rocuronium, le délai moyen pour que la récupération spontanée passe de 25 à 75 % du « twitch » est de 14 minutes. Avec des doses plus faibles de bromure de rocuronium, comprises entre 0,3 et 0,45 mg/kg (1 à 1,5 x DE90), le bloc survient moins rapidement et sa durée est raccourcie. Avec des doses élevées de 2 mg/kg, la durée d'action clinique est de 110 minutes.

    Efficacité et sécurité clinique

    Intubation en anesthésie de routine

    L'injection intraveineuse d'une dose de 0,6 mg/kg de bromure de rocuronium (2 x DE90 sous anesthésie intraveineuse) permet d'obtenir des conditions d'intubation trachéale correctes en 60 secondes chez pratiquement tous les patients ; ces conditions sont excellentes chez 80 % des patients. Une curarisation compatible avec n'importe quel type de chirurgie est obtenue en 2 minutes.

    L'administration de 0,45 mg/kg de bromure de rocuronium permet d'obtenir des conditions d'intubation acceptables en 90 secondes.

    Induction rapide

    Au cours d’une anesthésie par induction rapide sous propofol ou fentanyl / thiopental, les conditions d'intubation adéquates sont atteintes dans les 60 secondes chez respectivement 93% et 96% des patients, après l'administration d'une dose de 1,0 mg/kg de bromure de rocuronium.

    Au sein de ces groupes, 70% des cas ont été jugés excellents. La durée de l’effet clinique avec cette dose est proche de 1 heure, à partir de ce moment le blocage neuromusculaire peut être inversé en toute sécurité. Au cours d’une anesthésie par induction rapide sous propofol ou fentanyl / thiopental, les conditions d'intubation adéquates sont atteintes dans les 60 secondes chez respectivement 81% et 75% des patients, après l'administration d'une dose de 0,6 mg / kg de bromure de rocuronium.

    Population pédiatrique

    Le délai d'action moyen chez le nourrisson, le bébé et l'enfant après une dose d'intubation de 0,6 mg/kg est légèrement plus court que chez l'adulte.

    La comparaison entre les différents groupes pédiatriques a montré que le délai d'action moyen chez les nouveau-nés et les adolescents (1,0 minute) est légèrement plus long que chez les nourrissons, les bébés et les enfants (respectivement 0,4 ; 0,6 et 0,8 minutes).

    La durée d'action et le temps de récupération sont généralement plus courts chez les enfants que chez les nourrissons et les adultes. La comparaison entre les différents groupes pédiatriques a montré que le temps moyen de retour au T3 est prolongé chez les nouveau-nés et les nourrissons (56,7 et 60,7 minutes respectivement) par rapport aux bébés, enfants et adolescents (respectivement 45,5 ; 37,6 et 42,9 minutes).

    Temps moyen (+/- écart type) du délai d'apparition et de la durée de l’effet clinique après une dose d’intubation initiale de 0,6 mg/kg de rocuronium* au cours d’une anesthésie (maintenance) (chez les patients pédiatriques) par sévoflurane/protoxyde d’azote et isoflurane/protoxyde d'azote

    · Temps de blocage maximal** (min)

    · Temps de réapparition du T3**

    · (min)

    Nouveau-nés (0-27 jours)

    n=10

    0,98 (0,62)

    56,69 (37,04)

    n=9

    Nourrissons (28 jours -2 mois)

    n=11

    0,44 (0,19)

    n=10

    60,71 (16,52)

    Bébés (3-23 mois)

    n=28

    0,59 (0,27)

    45,46 (12,94)

    n=27

    Enfants (2-11 ans)

    n=34

    0,84 (0.29)

    37,58 (11.82)

    Adolescents (12-17 ans)

    n=31

    0,98 (0,38)

    42,90 (15,83)

    n=30

    * Dose de rocuronium administré en 5 secondes.

    ** Calculé à partir de la fin de l'administration de la dose d'intubation de rocuronium.

    Population âgée ou population avec atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou insuffisance rénale

    La durée de l'effet des doses d'entretien de 0,15 mg/kg de bromure de rocuronium peut être un peu plus longue sous enflurane et isoflurane chez les patients âgés et chez les patients atteints d’une maladie hépatique ou rénale (environ 20 minutes) que chez les patients sans altération des fonctions des organes excréteurs sous anesthésie intraveineuse (environ 13 minutes) (voir rubrique 4.2). Aucun effet cumulé (augmentation progressive de la durée d'action) avec des doses d'entretien répétées au niveau recommandé n’a été observé.

    Soins intensifs

    Après une perfusion continue prolongée en soins intensifs, le temps de récupération du ratio TOF à 0,7 dépend de l’intensité du bloc neuromusculaire à la fin de la perfusion. Après une perfusion continue pendant 20 heures ou plus, le temps médian (intervalle) entre le retour de la stimulation de T2 à TOF et la récupération d'un ratio TOF de 0,7 est d'environ 1,5 (1 – 5) heures chez les patients sans défaillances d'organes multiples et de 4 (1 – 25) heures chez les patients souffrant de défaillances d'organes multiples.

    Chirurgie cardiovasculaire

    Chez les patients devant subir une intervention cardiovasculaire, les modifications cardiovasculaires les plus couramment observées lors de l'installation du bloc maximal, après administration de 0,6 à 0,9 mg/kg de bromure de rocuronium, sont une légère accélération, cliniquement non significative, de la fréquence cardiaque atteignant au maximum 9% et une élévation, atteignant au maximum 16%, de la pression artérielle moyenne.

    Inversion du bloc neuro-musculaire

    L'action de rocuronium peut être inversée soit par sugammadex soit par les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase (néostigmine, pyridostigmine ou édrophonium). Sugammadex peut être donné pour l’inversion de routine (à 1-2 comptes post-tétanique (PTC) pour le retour au T2), ou pour une réversion immédiate (3 minutes après l'administration de bromure de rocuronium). Les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase peuvent être administrés à la réapparition du T2 ou lors des premiers signes de récupération clinique.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption, distribution et élimination

    Après l’administration intraveineuse en bolus unique d'une dose de bromure de rocuronium, la concentration plasmatique se déroule en trois phases exponentielles. Chez les adultes sains la demi-vie moyenne (intervalle de confiance à 95 %) d'élimination est de 73 (66 - 80) minutes, le volume apparent de distribution à l'équilibre est de 203 (193-214) ml/kg et la clairance plasmatique de 3,7 (3,5 - 3,9) ml/kg/min.

    Le bromure de rocuronium est excrété dans la bile et les urines. 40 % de l'excrétion urinaire se fait dans les 12 à 24 premières heures. Après injection d'une dose de bromure de rocuronium radiomarqué, l'excrétion est en moyenne à 47 % urinaire et 43 % dans les fèces après 9 jours. Environ 50 % est retrouvé sous forme inchangée.

    Biotransformation

    Aucun métabolite n’est détecté dans le plasma.

    Population pédiatrique

    La pharmacocinétique du bromure de rocuronium chez les patients pédiatriques (n = 146) âgés de 0 à 17 ans a été évaluée en utilisant une analyse de la population des ensembles de données pharmacocinétiques regroupées provenant de deux essais cliniques sous sévoflurane (anesthésie d’induction) et l'isoflurane / protoxyde d'azote (anesthésie de maintenance). Tous les paramètres pharmacocinétiques ont été jugés linéairement proportionnels au poids corporel illustré par une clairance similaire (l/h/kg). Le volume de distribution (l/kg) et la demi-vie d’élimination (h) diminue avec l'âge (en années). Les paramètres pharmacocinétiques des populations pédiatriques typiques selon chaque groupe d'âge sont résumés ci-dessous:

    Caractéristiques des paramètres pharmacocinétiques (PK) du bromure de rocuronium dans la population pédiatrique sous sévoflurane et protoxyde d'azote (anesthésie d’induction) et isoflurane / protoxyde d'azote (anesthésie de maintenance).

    Paramètre pharmacocinétiques

    Age des patients

    Nouveau-nés (0-27 jours)

    Nourrissons (28 jours –

    2 mois)

    Bébés

    (3 mois –

    23 mois)

    Enfants

    (2 -11 ans)

    Adolescents (12 - 17 ans)

    Cl (l/kg/hr)

    0,31 (0,07)

    0,30 (0,08)

    0,33 (0,10)

    0,35 (0,09)

    0,29 (0,14)

    Volume de distribution

    (l/kg)

    0,42 (0,06)

    0,31 (0,03)

    0,23 (0,03)

    0.18 (0,02)

    0,18 (0,01)

    t½β (h)

    1,1 (0,2)

    0,9 (0,3)

    0,8 (0,2)

    0,7 (0,2)

    0,8 (0,3)

    Population âgée ou population avec atteinte hépatique et/ou des voies biliaires et/ou insuffisance rénale

    Au cours d'études contrôlées, la clairance plasmatique chez les patients âgés ou insuffisants rénaux était réduite, cependant une différence significative était atteinte dans la plupart des études. Chez les insuffisants hépatiques, la demi-vie d'élimination moyenne est prolongée de 30 minutes et la clairance plasmatique est réduite de 1 ml/kg/min (voir rubrique 4.2).

    Soins intensifs

    Lorsqu'elle est administrée en perfusion continue pour faciliter la ventilation mécanique pendant une période de 20 heures ou plus, la demi-vie moyenne d'élimination et le volume moyen (apparent) de distribution à l'état stationnaire sont augmentés. Une forte variabilité entre les patients a été observée dans des études cliniques contrôlées, liées à la nature et à l'étendue de la défaillance (multiple) des organes et aux caractéristiques individuelles des patients. Chez les patients ayant une insuffisance d'organes multiples, une demi-vie moyenne (± SD) d'élimination de 21,5 (± 3,3) heures, on a trouvé un volume (apparent) de distribution à l'état stationnaire de 1,5 (± 0,8) l/kg et une clairance plasmatique de 2,1 (± 0,8) ml/kg/min.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Des effets n’ont été observés chez l’animal qu’à des expositions considérées comme suffisamment supérieures à l’exposition maximale observée chez l’homme. Ces données ont donc peu de signification clinique.

    Il n'y a pas de modèle animal approprié pour imiter la situation clinique extrêmement complexe des patients en unités de soins intensifs. Par conséquent, la sécurité de bromure de rocuronium lorsqu'il est utilisé pour faciliter la ventilation mécanique dans les unités de soins intensifs est principalement basée sur les résultats obtenus dans les études cliniques.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Acétate de sodium trihydraté, Acide acétique glacial (pour ajustement du pH), Chlorure de sodium, Hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), Eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    Une incompatibilité physique a été démontrée entre le bromure de rocuronium et les solutions renfermant les produits suivants : amphotéricine, amoxicilline, azathioprine, céfazoline, cloxacilline, dexaméthasone, diazépam, enoximone, érythromycine, famotidine, furosémide, succinate sodique d’hydrocortisone, insuline, méthohexital, méthylprednisolone, succinate sodique de prednisolone, thiopental, triméthoprime et vancomycine.

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    Flacon avant ouverture : 2 ans

    Produit dilué : la stabilité chimique et physique de la solution diluée (voir rubrique 6.6) a été démontrée pendant 72 heures à 30°C.

    D'un point de vue microbiologique, le médicament dilué doit être utilisé immédiatement. Si le médicament n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation de la solution reconstituée avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 h entre 2°C et 8°C, à moins que la dilution n'ait été réalisée dans des conditions aseptiques dûment validées.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Avant ouverture : A conserver au réfrigérateur entre 2°C et 8°C.

    Stockage en dehors du réfrigérateur :

    Le bromure de rocuronium peut être stocké à l'extérieur du réfrigérateur à une température allant jusque 30°C pendant un maximum de 12 semaines. Le produit ne doit pas être replacé dans le réfrigérateur une fois la chaîne du froid rompue. La durée de stockage ne doit pas dépasser la date de péremption.

    Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Flacon de verre (type I) fermé par un bouchon de caoutchouc en bromobutyl et scellé par une capsule flip-off en aluminium.

    Présentation : 10 x 5 ml.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    A usage unique.

    Toutes les solutions inutilisées doivent être jetées.

    La solution doit être inspectée visuellement avant utilisation. Seules des solutions claires et exemptes de particules doivent être utilisées.

    Il a été démontré que la solution de bromure de rocuronium pour injection est compatible avec : chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%), glucose 50 mg/ml (5%), glucose 50 mg/ml (5%) en chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%), eau pour injections, solution de Ringers allaités et Haemaccel pour utilisation concentrations de 0,5 mg/ml et 2 mg/ml.

    Si la solution de bromure de rocuronium pour injection est administrée via la même ligne d'infusion avec d'autres médicaments, il est important que la ligne d'infusion soit suffisamment rincée (par exemple avec du chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%) de solution pour perfusion) entre administration de la solution de bromure de rocuronium pour l'injection et les médicaments pour lesquels l'incompatibilité avec le bromure de rocuronium a été démontrée ou pour laquelle la compatibilité avec le bromure de rocuronium n'a pas été établie.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN S.A.S.

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 550 566 1 4 : Flacon (verre) de 5 mL. Boîte de 10.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Médicament réservé à l’usage hospitalier.

    Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé en anesthésie-réanimation ou médecine d’urgence dans le cas où il intervient en situation d’urgence ou dans le cadre d’une structure d’assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R.5121-96 du code de santé publique).

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 26/11/2021

    Dénomination du médicament

    ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

    Bromure de rocuronium

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ?

    3. Comment utiliser ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Myorelaxants, Agents à action périphérique, code ATC : M03AC09.

    ROCURONIUM MYLAN est un relaxant musculaire. Les relaxants musculaires sont utilisés pendant une opération comme aide pour l’anesthésie générale.

    Lorsque vous subissez une opération, vos muscles doivent être complètement détendus, cela facilite l'opération pour le chirurgien.

    Dans des circonstances normales, vos nerfs envoient des impulsions aux muscles.

    ROCURONIUM MYLAN agit en bloquant temporairement ces impulsions de sorte que les muscles deviennent détendus. Comme les muscles servant à respirer seront aussi détendus, vous serez ventilé artificiellement jusqu’à ce que vous puissiez respirer, de nouveau, de façon autonome.

    Pendant l’opération, l’effet des relaxants musculaires est constamment monitoré, et, si nécessaire, d’avantage de bromure de rocuronium vous sera administré. A la fin de l’opération, les effets de ROCURONIUM MYLAN disparaîtront et vous respirerez de nouveau par vous-même. Parfois un autre médicament est administré afin d’accélérer le réveil.

    ROCURONIUM MYLAN peut également être utilisé en Unité de Soins Intensifs.

    Enfants et adolescents

    Ce médicament peut être administré à des patients pédiatriques âgés de 0 à < 18 ans (nourrissons à adolescents), en complément de l'anesthésie générale pour faciliter l'insertion d'un tube dans la trachée (trachée) de votre enfant pour la ventilation artificielle (assistance mécanique de respiration) et pour relaxer les muscles.

    N’utilisez jamais ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion :

    · si vous êtes allergique au bromure de rocuronium, à l’ion bromure ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    Prévenez votre médecin si cela s’applique à vous.

    Avertissements et précautions

    Vos antécédents médicaux peuvent avoir une incidence sur la manière de recevoir ROCURONIUM MYLAN. Adressez-vous à votre médecin si vous êtes ou avez été dans l’un des cas suivants:

    · une allergie à un myorelaxant,

    · la fonction rénale altérée (insuffisance rénale) ou une maladie rénale

    · toute maladie cardiaque ou vasculaire

    · un œdème (une rétention de liquide à la cheville par exemple )

    · tout trouble du foie, de la vésicule biliaire ou des voies biliaires ou la fonction hépatique altérée

    · toutes maladies affectant les nerfs et les muscles

    · un antécédent d’hyperthermie maligne (fièvre soudaine avec un rythme cardiaque élevé, une respiration rapide et une raideur musculaire, des douleurs et/ou faiblesse musculaire)

    Votre état de santé peut affecter la manière dont fonctionne ROCURONIUM MYLAN. Par exemple :

    · un faible niveau de calcium dans le sang (hypocalcémie)

    · un faible niveau de potassium dans le sang (hypokaliémie)

    · un niveau de magnésium élevé dans le sang (hypermagnesaemia), par exemple lors du traitement de la pré-éclampsie avec des sels de magnésium

    · un faible taux de protéines dans le sang (hypoproteinaemia)

    · une perte de fluide (déshydratation)

    · une quantité accrue d'acides dans le sang (acidose)

    · une quantité accrue de dioxyde de carbone dans le sang (hypercapnie)

    · un mauvais été général

    · surpoids

    · brûlures

    Si l'une de ces conditions s'applique à vous, votre médecin en tiendra compte pour déterminer de la dose adaptée de ROCURONIUM MYLAN pour vous.

    Enfants et adolescents

    ROCURONIUM MYLAN peut seulement être administré aux enfants et adolescents comme adjuvant de l’anesthésie générale, pour faciliter l’intubation trachéale au cours de l’induction de routine et assurer la relaxation musculaire au cours de l'acte chirurgical.

    Autres médicaments et ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament. Cela aidera votre médecin à déterminer la dose adaptée de ROCURONIUM MYLAN pour vous.

    Les médicaments suivants peuvent avoir une influence sur les effets de ROCURONIUM MYLAN :

    - Les médicaments qui augmentent les effets de ROCURONIUM MYLAN :

    · Certains anesthésiques

    · L’utilisation prolongée de corticostéroïdes (anti-inflammatoires) en association avec ROCURONIUM MYLAN en soins intensifs

    · Certains médicaments utilisés dans le traitement des infections bactériennes (antibiotiques)

    · Un médicament utilisé dans le traitement des troubles bipolaires (lithium)

    · Certains médicaments utilisés pour traiter les maladies cardiaques ou l'hypertension artérielle (la quinidine, bloqueurs des canaux calciques, bêtabloquants)

    · Un médicament utilisé pour traiter la malaria (quinine)

    · Les diurétiques

    · Les sels de magnesium

    · Les anesthésiques locaux (lidocaïne et bupivacaïne)

    · L’utilisation à court terme d’anticonvulsivants (phénytoïne), par exemple pendant l’opération.

    - Les médicaments qui diminuent les effets de ROCURONIUM MYLAN :

    · L’utilisation prolongée de corticostéroïdes (anti-inflammatoires) ou d’anticonvulsivants (phénytoïne et carbamazépine)

    · Les médicaments utilisés dans le traitement de la pancréatite, les troubles de la coagulation et l’anémie post-hémorragique aigue (inhibiteurs de la protéase : gabexate, ulinastatine).

    - Les médicaments qui peuvent modifier les effets de ROCURONIUM MYLAN :

    · Les autres relaxants musculaires.

    - ROCURONIUM MYLAN peut modifier les effets des médicaments suivants :

    · Les effets des anesthésiques locaux (lidocaïne) peuvent être augmentés

    ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion avec des aliments et boissons

    Sans objet.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien pour obtenir des conseils avant de recevoir ce médicament.

    Grossesse

    Pour le bromure de rocuronium, aucune donnée clinique sur des grossesses exposées n'est disponible. Les études chez l'animal n'ont pas montrés d'effets indésirables directs ou indirects sur la reproduction. Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation du bromure de rocuronium pendant la grossesse.

    Césarienne

    Le médecin décidera si le bromure de rocuronium pourra être utilisé lors d’une césarienne. Il a été démontré qu’à des dose de 0,6 mg/kg, le bromure de rocuronium peut être utilisé en toute sécurité lors d’une césarienne et n’induit pas d’effets indésirables chez le bébé.

    Allaitement

    L’allaitement doit être espacé de 6 heures après la prise de ce médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Votre médecin doit vous informer de quand vous pourrez recommencer à conduire et à utiliser des machines après avoir utilisé ROCURONIUM MYLAN.

    ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Posologie :

    Votre médecin déterminera la dose de ROCURONIUM MYLAN en se basant sur :

    · Le type d’anesthésie,

    · La durée prévue de l’opération,

    · Les autres médicaments que vous prenez,

    · Votre état de santé.

    Vous recevrez ROCURONIUM MYLAN avant et pendant l’intervention. La dose recommandée est de 0,6 mg par kg de poids corporel et son effet durera 30 à 40 minutes. Pendant l’intervention, le médecin vérifiera que ROCURONIUM MYLAN fait toujours effet. Vous pourrez recevoir des doses supplémentaires si nécessaire.

    Comment ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion est-il donné ?

    ROCURONIUM MYLAN n’est pas destiné à être auto-administré. ROCURONIUM MYLAN est donné par voie intraveineuse. Il est administré soit sous forme d’injection unique soit comme une perfusion continue en goutte à goutte.

    Les injections doivent être administrées par un médecin ou un(e) infirmier/ère.

    Si vous avez utilisé plus de ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion que vous n’auriez dû

    Comme l’équipe médicale surveillera attentivement votre état, il est peu probable que vous receviez trop de ROCURONIUM MYLAN. Toutefois, si cela se produit, la ventilation artificielle continuera jusqu'à ce que vous puissiez respirer de nouveau. Il est possible de contrer les effets du bromure de rocuronium si vous receviez trop de ROCURONIUM MYLAN ou d’accélérer votre réveil en vous donnant des médicaments qui contrent les effets de ROCURONIUM MYLAN.

    Si vous oubliez d’utiliser ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

    Sans objet.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde. Si ces effets indésirables surviennent durant l’anesthésie, ils seront constatés et traités par votre médecin.

    Les effets indésirables suivant peuvent survenir :

    Fréquent (peut affecter moins d’1 personne sur 10)

    · Augmentation de la fréquence cardiaque (tachycardie) chez les enfants (du nouveau-né à l’adolescent)

    Peu fréquent (peut affecter moins d’1 personne sur 100 et jusqu’à 1 personne sur 1000)

    · Augmentation de la fréquence cardiaque (tachycardie) chez l’adulte

    · Baisse de la pression artérielle (hypotension)

    · Effet augmenté ou réduit de ROCURONIUM MYLAN

    · Douleur au site d'injection

    · Rougeur ou démangeaisons au site d’injection

    · Prolongation de l’effet de relaxation musculaire de ROCURONIUM MYLAN

    · Récupération plus lente de l'anesthésie

    Très rare (peut affecter moins d’1 personne sur 10 000)

    · Réactions allergiques telles que des problèmes respiratoires, des modifications de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, un choc (baisse brutale de la pression artérielle) due à une baisse du volume sanguin, ou des modifications de la peau (par exemple rétention de liquide, rougeur ou éruption cutanée)

    · Réduction de la cage thoracique causée par la constriction des muscles respiratoires (bronchospasme)

    · Faiblesse musculaire ou paralysie

    · Troubles musculaires prolongés couramment observés après l'utilisation du ROCURONIUM MYLAN en association avec des corticostéroïdes (agents anti-inflammatoires) en soins intensifs chez les patients gravement malades (myopathie stéroïdienne)

    · Problèmes respiratoires dues à l’anesthésie

    · Rétention soudaine de liquide sous la peau et les muqueuses (par exemple la gorge ou la langue), détresse respiratoire et/ou démangeaisons et éruptions cutanées associés à une réaction allergique (œdème de Quincke)

    · Rétention de liquide (œdème) au niveau du visage

    · Eruption cutanée, parfois avec de sévères démangeaisons et la formation de zébrures (urticaire)

    · Rougeurs

    Fréquence indéterminée (fréquence ne pouvant pas être estimée à partir des données disponibles)

    · Dépression respiratoire

    · Arrêt de la respiration (apnée)

    · Spasme allergique sévère des vaisseaux sanguins coronaires (syndrome de Kounis) entraînant douleur dans la poitrine (angine) ou crise cardiaque (infarctus du myocarde).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Avant ouverture : A conserver au réfrigérateur (2-8°C).

    Stockage en dehors du réfrigérateur :

    Le bromure de rocuronium peut être stocké à l'extérieur du réfrigérateur à une température allant jusque 30°C pendant un maximum de 12 semaines. Le produit ne doit pas être replacé dans le réfrigérateur une fois la chaîne du froid rompue. La durée de stockage ne doit pas dépasser la date de péremption.

    Produit dilué :

    La stabilité chimique et physique de la solution diluée (voir rubrique 6.6) a été démontrée pendant 72 heures à 30°C.

    D'un point de vue microbiologique, le médicament dilué doit être utilisé immédiatement. Si le médicament n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation de la solution reconstituée avant utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 h entre 2°C et 8°C, à moins que la dilution n'ait été réalisée dans des conditions aseptiques validées.

    Pour usage unique.

    N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez que la solution n'est pas limpide et non exempte de particules.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion  

    La substance active est le bromure de rocuronium.

    Chaque ml de solution injectable/pour perfusion contient 10 mg de bromure de rocuronium.

    Chaque flacon de 5 ml contient 50 mg de bromure de rocuronium.

    Les autres composants sont : Acétate de sodium trihydraté, Acide acétique glacial, Chlorure de sodium, Hydroxyde de sodium, Eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    ROCURONIUM MYLAN est une solution limpide, incolore à jaune-orangé.

    La solution est contenue dans un flacon de verre fermé par un bouchon et scellé par une capsule flip-off jaune en aluminium.

    ROCURONIUM MYLAN est disponible en pack de 10 flacons contenant 5 ml de solution.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN S.A.S.

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    VIATRIS SANTE

    1 rue de Turin

    69007 LYON

    Fabricant  

    MYLAN S.A.S.

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    OU

    WESSLING HUNGARY KFT.

    ANONYMUS U. 6

    BUDAPEST, 1045

    HONGRIE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé:

    ROCURONIUM MYLAN 10 mg/mL, solution injectable/pour perfusion

    ROCURONIUM MYLAN est administré par voie intraveineuse (i.v.) soit sous forme d'injection de bolus, soit en perfusion continue. L'administration doit être commencée immédiatement après le mélange, et doit être complete dans les 24 heures.

    ROCURONIUM MYLAN doit être administré par un personnel expérimenté connaissant l'utilisation d'agents de blocage neuromusculaire. Les installations et le personnel adéquats pour l'intubation trachéale et la ventilation artificielle doivent être disponibles.

    Incompatibilité

    Une incompatibilité physique a été démontrée entre ROCURONIUM MYLAN et les solutions renfermant les produits suivants : amphotéricine, amoxicilline, azathioprine, céfazoline, cloxacilline, dexaméthasone, diazépam, enoximone, érythromycine, famotidine, furosémide, succinate sodique d’hydrocortisone, insuline, méthohexital, méthylprednisolone, succinate sodique prednisolone, thiopental, triméthoprime et vancomycine.

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans les rubriques suivantes.

    Il a été démontré que la solution de ROCURONIUM MYLAN pour injection est compatible avec: chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%), glucose 50 mg/ml (5%), glucose 50 mg/ml (5%) en chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%), eau pour injections, solution de Ringers allaités et Haemaccel pour utilisation concentrations de 0,5 mg/ml et 2 mg/ml.

    Si ROCURONIUM MYLAN est administrée via la même ligne d'infusion avec d'autres médicaments, il est important que la ligne d'infusion soit suffisamment rincée (par exemple avec du chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%) de solution pour perfusion) entre administration de ROCURONIUM MYLAN et les médicaments pour lesquels l'incompatibilité avec ROCURONIUM MYLAN a été démontrée ou pour laquelle la compatibilité avec ROCURONIUM MYLAN n'a pas été établie.

    Péremption

    Avant ouverture : 2 ans.

    Produit dilué:

    la stabilité chimique et physique de la solution diluée (voir rubrique 6.6) a été démontrée pendant 72 heures à 30°C.

    D'un point de vue microbiologique, le médicament dilué doit être utilisé immédiatement. Si le médicament n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation de la solution reconstituée avant utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 h entre 2°C et 8°C, à moins que la dilution n'ait été réalisée dans des conditions aseptiques validées.

    Conditions de conservation

    Avant ouverture : A conserver au réfrigérateur (2-8°C).

    Stockage en dehors du réfrigérateur :

    Le bromure de rocuronium peut être stocké à l'extérieur du réfrigérateur à une température allant jusque 30°C pendant un maximum de 12 semaines. Le produit ne doit pas être replacé dans le réfrigérateur une fois la chaîne du froid rompue. La durée de stockage ne doit pas dépasser la date de péremption.

    Précautions particulières de manipulation

    Administré par voie intraveineuse en bolus ou perfusion continue.

    L'administration doit commencée immédiatement après le mélange, et doit être complète dans les 24 heures.

    Ce médicament est à usage unique, toutes les solutions inutilisées doivent être jetées.

    La solution doit être inspectée visuellement avant utilisation. Seules des solutions claires et exemptes de particules doivent être utilisées.

    Elimination

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-17273
    • Date avis : 03/10/2018
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : le service médical rendu par ROCURONIUM MYLAN 10 mg/ml, solution injectable pour perfusion est important dans les indications de l’AMM.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-17273
    • Date avis : 03/10/2018
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Cette spécialité est un générique qui n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au princeps ESMERON 10 mg/ml, solution injectable.
    • Lien externe