RIVOTRIL 2
Informations pratiques
- Prescription : chevauchement interdit sauf mention expresse du prescripteur portée sur l'ordonnance
- Format : solution buvable gouttes
- Date de commercialisation : 01/12/1986
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : ROCHE
Les compositions de RIVOTRIL 2
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | CLONAZÉPAM | 463 | 0,25 g | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 20 ml avec compte-gouttes
- Code CIP7 : 3170524
- Code CIP3 : 3400931705246
- Prix : 1,53 €
- Date de commercialisation : 19/07/1979
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 02/12/2021
RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en goutte
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour 1 ml.
1 goutte = 0,1 mg de clonazépam
Excipient(s) à effet notoire : propylène glycol
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
· traitement des épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques, tonico-cloniques, absences, crises myocloniques, atoniques, spasmes infantiles et syndrome de Lennox-Gastaut ;
· traitement des épilepsies partielles : crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.
4.2. Posologie et mode d'administration
Cette forme est particulièrement adaptée à l'utilisation chez l'enfant de moins de 6 ans.
Ne pas administrer les gouttes de RIVOTRIL du flacon compte-goutte directement dans la bouche. Les gouttes sont à administrer à l’aide d’une cuillère ou diluées dans un verre avec de l’eau, du thé ou du jus de fruit et de façon extemporanée.
Posologie
Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale ne sera pas dépassée.
La posologie doit tenir compte de l'âge, du poids du malade et de la sensibilité individuelle : 0,05 mg à 0,1 mg/kg et par jour en traitement d'entretien (1 goutte = 0,1 mg de clonazépam).
Cette posologie devra être atteinte progressivement.
Relation dose efficace - taux plasmatiques du clonazépam
Les études entreprises ont montré une absence de corrélation rigoureuse, non seulement inter-individuelle, mais également chez le même sujet, entre les taux plasmatiques de clonazépam et les doses efficaces thérapeutiques. Par ailleurs, selon les méthodologies utilisées les résultats peuvent varier pour un même échantillon plasmatique d'un centre à un autre.
On peut simplement considérer que l'on retrouve généralement une activité antiépileptique du clonazépam pour des concentrations plasmatiques variant de 20 ng/ml à 70 ng/ml.
Chez l'insuffisant rénal ou l'insuffisant hépatique léger à modéré : il est nécessaire de réduire la posologie de clonazépam à la dose la plus faible possible.
Sujet âgé : La plus faible dose possible de clonazépam doit être utilisée. L’effet pharmacologique des benzodiazépines apparaît plus important chez le sujet âgé que chez le sujet jeune à des concentrations plasmatiques similaires.
Mode d’administration
Voie orale.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les situations suivantes :
· hypersensibilité au clonazépam, aux benzodiazépines ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· insuffisance respiratoire sévère,
· syndrome d'apnée du sommeil,
· insuffisance hépatique sévère, aiguë ou chronique (risque de survenue d'une encéphalopathie),
· myasthénie,
· antécédent d’abus ou dépendance aux médicaments, aux drogues ou à l’alcool.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés contre placebo, portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d’idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque avec le clonazépam.
Par conséquent, les patients doivent être étroitement surveillés à la recherche de tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients et à leur entourage de demander un avis médical en cas de survenue d'idées et de comportements suicidaires. Les patients ayant des antécédents dépressifs et/ou de tentatives de suicide doivent être étroitement surveillés.
Comme tous les médicaments de ce type, RIVOTRIL peut, en fonction de la posologie, du mode d'administration et de la sensibilité individuelle, modifier les réactions du patient (par exemple son aptitude à conduire ou son comportement au volant) (voir rubrique 4.7).
L'introduction d'un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivie d'une recrudescence des crises ou de l'apparition d'un nouveau type de crise chez le patient, et ce indépendamment des fluctuations observées dans certaines maladies épileptiques. En ce qui concerne les benzodiazépines, les causes de ces aggravations peuvent être : un choix de médicament mal approprié vis-à-vis des crises ou du syndrome épileptique du patient, une modification du traitement antiépileptique concomitant ou une interaction pharmacocinétique avec celui-ci, une toxicité ou un surdosage. Il peut ne pas y avoir d'autre explication qu'une réaction paradoxale.
Les benzodiazépines ne sont pas recommandées pour le traitement de première intention des maladies psychotiques.
Ce médicament contient 101,83 g de propylène glycol dans 100 ml de solution buvable équivalent à 40 mg/kg/jour.
L'administration concomitante avec n'importe quel substrat de l'alcool déshydrogénase comme l'éthanol ou le propylène glycol peut induire des effets indésirables graves chez les nouveau-nés.
PORPHYRIE
Le clonazépam est considéré comme étant probablement non porphyrinogène, bien qu'il y ait certaines observations contradictoires. Le clonazépam doit donc être utilisé avec prudence chez les patients souffrant de porphyrie.
Mises en garde liées à la classe
TOLERANCE PHARMACOLOGIQUE
L'effet antiépileptique du clonazépam peut diminuer progressivement malgré l'utilisation de la même dose en cas d'administration durant plusieurs semaines.
ABUS ET DEPENDANCE
L'utilisation des benzodiazépines peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychique y compris à des doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de risque individualisé. En particulier, le traitement au long cours ou à doses élevées peut entraîner des affections réversibles telles que dysarthrie, incoordination motrice et trouble de la marche (ataxie), nystagmus et altération de la vision (diplopie). Par ailleurs, le risque d'amnésie antérograde, qui peut apparaître en cas d'utilisation des benzodiazépines aux posologies thérapeutiques, peut augmenter lors de posologies plus élevées. Les effets amnésiques peuvent être associés à un comportement inapproprié. Avec certaines formes d'épilepsie, une augmentation de la fréquence des crises (voir rubrique 4.8) est possible pendant le traitement au long cours.
Le risque de dépendance augmente avec la dose et la durée du traitement. Il est également plus élevé chez les patients ayant des antécédents d'abus ou de dépendance aux médicaments, à l'alcool et/ou aux drogues.
Des symptômes de sevrage peuvent se développer après une période d'utilisation prolongée, notamment à doses élevées ou si la posologie quotidienne est réduite rapidement ou que le traitement est arrêté brutalement. Les symptômes, dont certains peuvent être d’apparence banale, sont à type de tremblements, sueurs, agitation, troubles du sommeil et anxiété, céphalées, diarrhée, douleurs musculaires, anxiété extrême, tension, impatience, changements d’humeur, confusion, irritabilité et crises épileptiques pouvant être la conséquence du sevrage au clonazépam. Dans les cas sévères, les symptômes suivants peuvent se manifester : déréalisation, dépersonnalisation, hyperacousie, engourdissement et picotements dans les extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique ou hallucinations. Étant donné que le risque de symptômes de sevrage est plus important après l'arrêt brutal du traitement, le retrait brutal du médicament doit donc être évité et le traitement, même s'il n'était que de courte durée, doit être arrêté par la réduction progressive de la posologie quotidienne.
L’association de plusieurs benzodiazépines risque, quelle qu’en soit l’indication, d’accroître le risque de pharmacodépendance. Le risque de symptômes de sevrage est alors accru lorsque le clonazépam ou d’autres benzodiazépines sont arrêtés de manière brutale (tolérance croisée).
Des cas d’abus ont également été rapportés notamment chez des patients abusant déjà de plusieurs autres médicaments.
PHENOMENE DE REBOND
Ce syndrome transitoire peut se manifester sous la forme d'une exacerbation des troubles qui avaient motivé le traitement par les benzodiazépines et apparentés.
AMNESIE ET ALTERATIONS DES FONCTIONS PSYCHOMOTRICES
Une amnésie antérograde ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles d'apparaître dans les heures qui suivent la prise.
TROUBLES DU COMPORTEMENT ET REACTIONS PARADOXALES
Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner un syndrome associant à des degrés divers une altération de l'état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire.
Peuvent être observés :
· aggravation de l'insomnie, cauchemars, agitation, nervosité, agressivité, colère, anxiété,
· idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique,
· désinhibition avec impulsivité,
· euphorie, irritabilité,
· amnésie antérograde,
· suggestibilité.
Ce syndrome peut s'accompagner de troubles potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui, à type de :
· comportement inhabituel pour le patient,
· comportement auto- ou hétéro-agressif, notamment si l'entourage tente d'entraver l'activité du patient,
· conduites automatiques avec amnésie post-événementielle.
Ces manifestations imposent l'arrêt du traitement. Les réactions paradoxales sont plus susceptibles de se produire chez l’enfant et le sujet âgé.
INSUFFISANCE HEPATIQUE LEGERE A MODEREE
Les benzodiazépines peuvent contribuer à la survenue d’épisodes d’encéphalopathie hépatique chez l’insuffisant hépatique sévère. Des précautions particulières doivent être mises en œuvre lors de l’administration de RIVOTRIL chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée.
RISQUE D'ACCUMULATION
Les benzodiazépines et apparentés (comme tous les médicaments) persistent dans l'organisme pour une période de l'ordre de 5 demi-vies (voir rubrique 5.2).
Chez des personnes âgées ou souffrant d'insuffisance rénale ou hépatique, la demi-vie peut s'allonger considérablement. Lors de prises répétées, le médicament ou ses métabolites atteignent le plateau d'équilibre beaucoup plus tard et à un niveau beaucoup plus élevé. Ce n'est qu'après l'obtention d'un plateau d'équilibre qu'il est possible d'évaluer à la fois l'efficacité et la sécurité du médicament.
Une adaptation posologique peut être nécessaire (voir rubrique 4.2 et 4.4 Précautions d’emploi liées à la classe).
SUJET AGE
Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de sédation et/ou d'effet myorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population. Il convient d’utiliser la plus faible dose possible chez le sujet âgé.
Précautions d'emploi
L'apparition éventuelle en début de traitement de somnolence et/ou d'une hypotonie musculaire avec sensation de fatigue, chez les sujets particulièrement sensibles, doit conduire à réduire dans les quatre premières semaines de traitement, la progression posologique et à fractionner l'administration quotidienne de sorte que la dose du soir soit la plus forte.
Un contrôle de la fréquence et de l'intensité ou de la durée des crises permet de suivre l'efficacité et la tolérance du clonazépam.
Dans certains cas, on peut noter une réduction d'efficacité vers le 6ème mois de traitement obligeant à aménager les posologies du clonazépam et/ou à compléter le traitement avec un autre antiépileptique.
L'absorption d'alcool pendant le traitement est formellement déconseillée.
Précautions d'emploi liées à la classe
Le clonazépam doit être utilisé avec la plus grande prudence chez les patients atteints d'ataxie.
UTILISATION CONCOMITANTE D'ALCOOL/DE DEPRESSEURS DU SNC
L'utilisation concomitante de RIVOTRIL et d'alcool et/ou de dépresseurs du SNC doit être évitée. Une telle utilisation concomitante pourrait augmenter les effets cliniques de RIVOTRIL, y compris peut-être une sédation sévère, une dépression respiratoire et/ou cardiovasculaire cliniquement pertinentes.
CHEZ LE SUJET PRESENTANT UN EPISODE DEPRESSIF MAJEUR
Les benzodiazépines et apparentés ne doivent pas être prescrits seuls car ils laissent la dépression évoluer pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire.MODALITES D'ARRET PROGRESSIF DU TRAITEMENT
Les anticonvulsivants, dont RIVOTRIL, ne doivent pas être arrêtés brutalement chez les patients épileptiques au risque de survenue d’un état de mal épileptique.
Les modalités d’arrêt du traitement doivent être énoncées au patient de façon précise.
Outre la nécessité de décroissance progressive des doses, les patients devront être avertis de la possibilité d'un phénomène de rebond, afin de minimiser l'anxiété qui pourrait découler des symptômes liés à cette interruption, même progressive.
Le patient doit être prévenu du caractère éventuellement inconfortable de cette phase.
ENFANT
Chez les nourrissons et les enfants, le clonazépam peut augmenter la production de salive et de sécrétion bronchique. Aussi, une surveillance particulière est recommandée afin de maintenir la perméabilité des voies aériennes.
SUJET AGE, INSUFFISANT RENAL OU INSUFFISANT HEPATIQUE LEGER A MODERE
Le risque d'accumulation conduit à réduire la posologie à la plus faible dose possible (cf. rubrique 4.2 et 4.4 Mises en garde).
INSUFFISANT RESPIRATOIRE
Chez l'insuffisant respiratoire, il convient de prendre en compte l'effet dépresseur des benzodiazépines et apparentés (d'autant que l'anxiété et l'agitation peuvent constituer des signes d'appel d'une décompensation de la fonction respiratoire qui justifie le passage en unité de soins intensifs).
La posologie de clonazépam doit être ajustée aux besoins individuels des patients présentant une maladie respiratoire (ex : broncho-pneumopathie chronique obstructive), ainsi que chez les patients prenant de façon concomitante un autre dépresseur du système nerveux central ou un autre antiépileptique (voir rubrique 4.5).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des benzodiazépines et apparentés. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Carbamazépine
Augmentation des concentrations plasmatiques du métabolite actif de la carbamazépine. De plus, diminution des concentrations plasmatiques du clonazépam par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine.
Surveillance clinique, dosages plasmatiques et adaptation éventuelle des posologies des deux anticonvulsivants.
Associations à prendre en compte
+ Autres médicaments sédatifs: dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution autres que buprénorphine); neuroleptiques; barbituriques; autres anxiolytiques; hypnotiques; antidépresseurs sédatifs; antihistaminiques H1 sédatifs; antihypertenseurs centraux; baclofène; thalidomide; pizotifène.
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Barbituriques
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Buprénorphine
Avec la buprénorphine utilisée en traitement de substitution : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale. Evaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.
+ Clozapine
Risque accru de collapsus avec arrêt respiratoire et /ou cardiaque.
+ Morphiniques
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Phénytoïne
RIVOTRIL peut modifier les concentrations en phénytoïne. Variations imprévisibles : les concentrations plasmatiques de phénytoïne peuvent être augmentées avec signes toxiques, mais peuvent aussi diminuer ou rester stables.
Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
De nombreuses données issues d’études de cohorte n’ont pas mis en évidence la survenue d’effets malformatifs lors d’une exposition aux benzodiazépines au cours du 1° trimestre de la grossesse. Cependant, dans certaines études épidémiologiques cas-témoins, une augmentation de la survenue de fentes labio-palatines a été observée avec les benzodiazépines. Selon ces données, l’incidence des fentes labio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale est de 1/1000.
En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2° et/ou 3° trimestres de grossesse une diminution des mouvements actifs fœtaux et une variabilité du rythme cardiaque fœtal ont été décrits. Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépines même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d'imprégnation tels qu'hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une faible prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néo-natal est possible, même en l'absence de signes d'imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l'accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d'élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.
Compte tenu de ces données, par mesure de prudence, l'utilisation de clonazépam est déconseillée au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme.
En cas de prescription de clonazépam à une femme en âge de procréer, celle-ci devrait être avertie de la nécessité de contacter son médecin si une grossesse est envisagée ou débutée afin qu’il réévalue l’intérêt du traitement.
En fin de grossesse, s'il s'avère réellement nécessaire d'instaurer un traitement par clonazépam, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.
L’utilisation de ce médicament pendant l’allaitement est déconseillée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La conduite de véhicules, l'utilisation de machines et les autres activités dangereuses doivent donc être évitées complètement ou au moins pendant les premiers jours du traitement. La décision à cet égard relève du médecin et elle doit se baser sur la réponse du patient au traitement et sur la posologie utilisée.
Affections du système immunitaire : réactions allergiques et très rares cas d'anaphylaxie ou d'œdème de Quincke.
Affections psychiatriques : troubles de l’humeur et de l’émotion, état confusionnel, désorientation, modification de la conscience, trouble du comportement.
Une dépression peut se produire chez les patients traités par RIVOTRIL, mais elle peut également être associée à la maladie sous-jacente.
Les réactions paradoxales suivantes ont été observées : irritabilité, agressivité, agitation, nervosité, hostilité, anxiété, troubles du sommeil, délires, colère, cauchemars et rêves anormaux, hallucinations, psychoses, hyperactivité, comportement inapproprié et autres troubles du comportement peuvent se produire. Ces manifestations imposent l’arrêt du traitement et sont plus susceptibles de se produire chez l’enfant et le sujet âgé.
Dans de rares cas, une modification de la libido peut se produire.
Pharmacodépendance même à doses thérapeutiques et symptômes de sevrage ou de rebond à l’arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Affections du système nerveux : altération de la concentration, somnolence, réactions ralenties, hypotonie musculaire, étourdissements, ataxie (voir rubrique 4.4).
Des céphalées ont été observées dans de rares cas.
Des crises convulsives généralisées ont été observées très rarement.
Troubles réversibles tels que dysarthrie, incoordination motrice, trouble de la marche (ataxie) et nystagmus (voir rubrique 4.4).
Amnésie antérograde (qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose) et effets amnésiques pouvant être associés à un comportement inapproprié (voir rubrique 4.4).
Augmentation de la fréquence des crises dans certaines formes d'épilepsie (voir rubrique 4.4). Des crises peuvent aussi apparaître lors d'un traitement prolongé par diminution de l'efficacité du clonazépam.
Affections oculaires : troubles réversibles de la vision (diplopie, flou visuel) (voir rubrique 4.4).
Fréquent : nystagmus.
Affections cardiaques : insuffisance cardiaque, y compris arrêt cardiaque.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : dépression respiratoire (voir rubrique 4.4).
Affections gastro-intestinales : les effets suivants ont été rapportés dans de rares cas : nausées, troubles épigastriques, hypersécrétion salivaire.
Manifestations hépatiques : quelques cas d'augmentation des enzymes hépatiques ont été rapportés.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : les effets suivants peuvent se produire dans de rares cas : urticaire, prurit, éruption, chute transitoire des cheveux, modifications de la pigmentation.
Affections musculo-squelettiques et systémiques : faiblesse musculaire, hypotonie musculaire (voir rubrique 4.4).
Affections du rein et des voies urinaires : dans de rares cas, une incontinence urinaire ou une rétention urinaire peuvent se produire.
Affections des organes de reproduction et du sein : dans de rares cas, une dysfonction érectile peut se produire.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration : fatigue, lassitude (voir rubrique 4.4)
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures : une augmentation du risque de chutes et de fractures a été rapportée chez des patients traités par benzodiazépines. Ce risque augmente lors de l’utilisation concomitante de sédatifs (incluant les boissons alcoolisées) et chez les personnes âgées.
Investigations : dans de rares cas, une thrombopénie, leucopénie et exceptionnellement une anémie peuvent se produire.
Population pédiatrique :
Affections endocriniennes : cas isolés de développement réversible de caractères sexuels secondaires précoces (puberté précoce incomplète).
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : chez le nourrisson et le jeune enfant, augmentation de la production de salive et de sécrétion bronchique (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Les benzodiazépines s'accompagnent souvent d'une somnolence, d'une ataxie, d'une dysarthrie et d'un nystagmus. Un surdosage par RIVOTRIL menace rarement le pronostic vital si le médicament est pris seul, mais il peut provoquer une absence de réflexe, une apnée, une hypotension artérielle, une dépression cardio-respiratoire et un coma. Le coma ne dure généralement que quelques heures mais il peut être plus prolongé et cyclique, notamment chez les patients âgés. Une augmentation de la fréquence des crises d’épilepsie peut se produire chez les patients à des concentrations plasmatiques supra-thérapeutiques (voir rubrique 5.2). Les effets dépresseurs respiratoires des benzodiazépines sont plus graves chez les patients atteints de maladie respiratoire.
Les benzodiazépines augmentent les effets des autres dépresseurs du système nerveux central, y compris l'alcool.
Traitement
Surveiller les signes vitaux du patient et instaurer des mesures de soutien en fonction de l'état clinique du patient. Les patients peuvent notamment avoir besoin d'un traitement symptomatique des effets cardio-respiratoires et neurologiques centraux.
La poursuite de l'absorption du médicament doit être évitée au moyen d'une méthode appropriée, par exemple en induisant un vomissement en cas de surdosage oral antérieur à 1 heure si le patient est conscient ou encore en administrant du charbon activé dans un délai de 1 à 2 heures. L'administration de charbon activé doit impérativement s'accompagner d'une protection des voies aériennes chez les patients somnolents. En cas d'ingestion mixte, un lavage gastrique peut être envisagé, mais pas de manière systématique. Une surveillance particulière des fonctions cardio-respiratoires en milieu spécialisé est recommandée.
En cas de dépression sévère du SNC, envisager l'utilisation de flumazénil, antagoniste des benzodiazépines. Celui-ci ne doit être administré que sous étroite surveillance. Le flumazénil ayant une demi-vie courte (environ une heure), les patients devront être surveillés après la disparition de ses effets. Le flumazénil doit être utilisé avec une extrême prudence en présence de médicaments qui réduisent le seuil épileptogène (les antidépresseurs tricycliques par exemple). Consulter l'information de prescription du flumazénil pour plus d'informations sur le bon usage de ce médicament.
Mise en garde
L'utilisation de l'antagoniste des benzodiazépines flumazénil n'est pas recommandée chez les patients épileptiques traités par benzodiazépines sauf en cas de dépression sévère du SNC et sous réserve d’une étroite surveillance. L’antagonisme de l’effet des benzodiazépines par le flumazénil peut favoriser la survenue de crises convulsives.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIEPILEPTIQUES, code ATC : N03AE01 (N: système nerveux central).
Le clonazépam appartient à la classe des 1-4 benzodiazépines et a une activité pharmacodynamique qualitativement semblable à celle des autres composés de cette classe :
· myorelaxante,
· anxiolytique,
· sédative,
· hypnotique,
· anticonvulsivante,
· amnésiante.
Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteur central faisant partie du complexe "récepteurs macromoléculaires GABA-OMEGA", également appelés BZ1 et BZ2 et modulant l'ouverture du canal chlore.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La biodisponibilité absolue est d'environ 90 % et est caractérisée par d’importants écarts entre les individus. La solution buvable a une biodisponibilité comparable à celle du comprimé.
La concentration plasmatique maximale est atteinte entre la 1ère et la 4ème heure suivant l'administration.
Les concentrations de clonazépam qui permettent d'obtenir un effet optimal se situent entre 20 et 70 ng/ml.
La plupart des patients qui présentaient des concentrations plasmatiques supérieures à 100 ng/ml à l’état d’équilibre ont développé des effets toxiques sévères (dont une augmentation de la fréquence des crises d’épilepsies).
Distribution
Le volume de distribution du clonazépam est d'environ 3 l/kg.
La liaison aux protéines du clonazépam est d'environ 85 %.
Le clonazépam traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel (le taux de passage dans le lait est de 33 %).
Biotransformation
Le métabolisme du clonazépam est essentiellement hépatique. La principale voie métabolique est la réduction aboutissant à la formation de 7-amino-clonazépam. Le clonazépam et le 7-amino-clonazépam peuvent également être métabolisés par hydroxylation aboutissant à 3 dérivés hydroxylés.
Élimination
La demi-vie d'élimination comprise entre 30 et 40 heures ne varie pas en fonction de la dose.
Le clonazépam est essentiellement éliminé dans les urines sous forme métabolisée.
Durant les 24 heures suivant l'administration par voie orale, 10 à 30 % de la dose ingérée sont excrétés dans les fèces.
La clairance est proche de 55 ml/min telle que déterminée après administration intraveineuse, et ce indépendamment du sexe. Cependant, les valeurs normalisées en fonction du poids ont diminué sous l’effet de l’augmentation du poids corporel.
Insuffisance hépatique :
Chez les patients cirrhotiques, la liaison du clonazépam aux protéines plasmatiques est significativement différente de celle qui se produit chez les sujets sains (fraction libre de 17,1 ± 1,0 % versus 13,9 ± 0,2 %). Bien que l’influence de l’insuffisance hépatique sur les paramètres pharmacocinétiques du clonazépam n’ait pas encore été étudiée en détail, les expériences menées sur une substance très proche appartenant à la famille des nitro-benzodiazépines (nitrazépam) indiquent que la clairance du clonazépam libre pourrait être plus faible chez les patients atteints de cirrhose du foie.
Population pédiatrique :
Dans l’ensemble, la cinétique d’élimination chez les enfants est similaire à celle observée chez les adultes. Suite à l’administration de doses thérapeutiques chez des enfants (0,03-0,11 mg/kg), l’intervalle des concentrations sériques était identique (13-72 ng/ml) à celui des concentrations efficaces retrouvées chez les adultes.
Chez les nouveau-nés, l’administration de doses de 0,10 mg/kg a conduit à des concentrations se situant entre 28 et 117 ng/ml à la fin d’une perfusion rapide Chez les nouveau-nés, les valeurs de la clairance varient selon l’âge post-natal. Les valeurs de la demi-vie d’élimination retrouvées chez les nouveau-nés sont de la même grandeur que celles rapportées chez les adultes.
La réalisation d’un régime cétogène chez les enfants n’affecte pas les concentrations de clonazépam.
5.3. Données de sécurité préclinique
*Composition de l'arôme pêche: linalol, lactones en C9 et C11, acétate d'éthyle, benzoate de benzyle, butyrates d'éthyle et de géranyle et autres esters en solution dans de la triacétine.
Après première ouverture : 120 jours.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
Peut être conservé pendant 120 jours après la première ouverture du flacon.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10, 15 ou 20 ml en flacon compte-gouttes (verre brun).
1 goutte = 0,1 mg de clonazépam
Le flacon compte-gouttes de 20 ml correspond à 500 gouttes
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Sans objet.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ZIEGELHOF 24
17489 GREIFSWALD
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 317 050-1 ou 34009 317 050 1 7 : 10 ml en flacon compte-gouttes (verre brun).
· 317 051-8 ou 34009 317 051 8 5 : 15 ml en flacon compte-gouttes (verre brun).
· 317 052-4 ou 34009 317 052 4 6 : 20 ml en flacon compte-gouttes (verre brun).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Prescription initiale annuelle réservée aux spécialistes en neurologie ou en pédiatrie. Renouvellement non restreint.
Durée de prescription limitée à 12 semaines.
Prescription en toutes lettres sur ordonnance sécurisée (répondant aux spécifications fixées par l’arrêté du 31 mars 1999).
Sauf mention expresse portée sur l’ordonnance, une nouvelle ordonnance ne peut être ni établie ni exécutée par les mêmes praticiens pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance.
Une copie de l’ordonnance est conservée pendant 3 ans par le pharmacien.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 02/12/2021
RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes
Clonazépam
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes ?
3. Comment prendre RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique ANTIEPILEPTIQUES - code ATC : N03AE01 (N: système nerveux central)
Ce médicament appartient à la classe des benzodiazépines.
Ce médicament est préconisé dans certaines formes de convulsions de l’enfant.
Ne prenez jamais RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes :
· Si vous êtes allergique au clonazépam, aux médicaments apparentés (benzodiazépines) ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6. RIVOTRIL
· Si vous avez une insuffisance respiratoire grave (maladie grave des poumons).
· Si vous avez une insuffisance hépatique grave (maladie grave du foie).
· Si vous avez un syndrome d’apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil).
· Si vous souffrez d’une myasthénie (maladie caractérisée par une faiblesse musculaire).
· Si vous avez eu des problèmes de dépendance ou d’abus de médicaments, de drogues ou d'alcool.
EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes.
Faites attention avec RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes
Si la fréquence de vos crises augmente ou si des crises d’un type différent apparaissent, consultez immédiatement votre médecin.
Ce médicament ne traite pas la dépression. Si vous souffrez de dépression, ce médicament ne devra pas être utilisé seul car il laisserait la dépression évoluer avec persistance ou majoration du risque suicidaire.
Ce médicament contient 101,83 g de propylène glycol dans 100 mL équivalent à 40 mg/kg/jour.
Si votre bébé à moins de 4 semaines, demandez à votre médecin ou à votre pharmacien avant de lui administrer ce médicament, en particulier si le bébé reçoit d'autres médicaments contenant du propylène glycol ou de l'alcool.
Avant le traitement, prévenez votre médecin
· Si vous avez une insuffisance rénale (vos reins fonctionnent mal).
· Si vous avez une maladie chronique du foie.
· Si vous avez une maladie respiratoire (maladie des poumons).
· Si vous avez déjà eu une dépression et/ou si vous avez déjà fait une tentative de suicide.
· Si vous êtes atteint de porphyrie (maladie caractérisée par la présence, dans l'organisme, de quantités massives de substances appelées porphyrines).
Dans ce cas, votre médecin devra mettre en place un suivi médical renforcé.
Pendant le traitement
Des troubles de la mémoire ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices (altération du contrôle de vos mouvements) peuvent apparaître dans les heures qui suivent la prise du médicament. En particulier, le traitement sur une longue période ou à des doses élevées peut entraîner des affections réversibles telles que dysarthrie (difficulté de la parole), ataxie (trouble de l’équilibre), nystagmus (mouvements involontaires de l’œil) et diplopie (vision double).
Ce médicament peut provoquer chez certaines personnes, en particulier chez les enfants et les personnes âgées, des réactions contraires à l’effet recherché : insomnie, cauchemars, agitation, nervosité, agressivité, colère, anxiété, idées délirantes, hallucinations, état confusionnel, rêves d’apparence réelle, psychose, désinhibition, euphorie ou irritabilité, troubles de la mémoire antérograde (ne plus se rappeler des évènements récents), tension, modifications de la conscience, voire des comportements potentiellement dangereux (agressivité envers soi-même ou son entourage, ainsi que des troubles du comportement et des actes automatiques).
Si une ou plusieurs de ces réactions surviennent, contactez le plus rapidement possible votre médecin.
Risque de dépendance
L’utilisation de RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes, surtout sur une longue période, peut entraîner une dépendance physique et psychologique.
Le risque de dépendance augmente avec la dose et la durée du traitement ; il est également plus élevé si vous avez déjà eu des problèmes de dépendance (à l’alcool, drogues ou médicaments) ; mais elle peut également survenir même si vous n’avez aucun facteur favorisant. Pour plus d’informations, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Utilisation chez les personnes âgées
L’utilisation de RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes peut augmenter le risque de somnolence et/ou diminuer le tonus musculaire et favoriser ainsi les chutes. Les chutes ont souvent des conséquences graves chez les personnes âgées, c’est pourquoi ce médicament doit être utilisé avec prudence dans ce cas.
Autres médicaments et RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes avec de l’alcool
La consommation d’alcool est formellement déconseillée pendant la durée du traitement.
Grossesse, allaitement
Ce médicament est déconseillé pendant la grossesse. Si vous découvrez que vous êtes enceinte ou que vous souhaitez l’être, consultez votre médecin afin qu’il réévalue l’intérêt du traitement.
Si vous prenez RIVOTRIL au cours du 1er trimestre de la grossesse : de nombreuses données n’ont pas montré d’effet malformatif des benzodiazépines. Cependant, certaines études ont décrit un risque potentiellement augmenté de survenue de fente labio-palatine chez le nouveau-né par rapport au risque présent dans la population générale. Une fente labio-palatine (parfois nommée « bec de lièvre») est une malformation congénitale causée par une fusion incomplète du palais et de la lèvre supérieure. Selon ces données, l’incidence des fentes labio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale est de 1/1000.
Si vous prenez RIVOTRIL au 2ème et/ou 3ème trimestres de grossesse, une diminution des mouvements actifs fœtaux et une variabilité du rythme cardiaque fœtal peuvent survenir.
Si vous prenez RIVOTRIL en fin de grossesse, informez en l’équipe médicale, une surveillance du nouveau-né pourrait être effectuée : une faiblesse musculaire (hypotonie axiale), des difficultés d'alimentation (troubles de la succion entrainant une faible prise de poids), une hyperexcitabilité, une agitation ou des tremblements peuvent survenir chez le nouveau-né, ces troubles étant réversibles. A fortes doses, une insuffisance respiratoire ou des apnées, une baisse de la température centrale du corps (hypothermie) pourraient également survenir chez le nouveau-né.
Si votre bébé présente un ou plusieurs de ces symptômes à la naissance ou à distance de la naissance, contactez votre médecin et/ou votre sage-femme.
L’allaitement est déconseillé en cas d’utilisation de ce médicament.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ce médicament peut provoquer une somnolence, une faiblesse musculaire avec sensation de fatigue et une baisse de la vigilance. Ces effets sont aggravés par la consommation d’alcool. Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé.
RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes contient : saccharine sodique, arôme pêche PHL-14725*, acide acétique, propylèneglycol, bleu brillant FCF (E133).
Posologie
· Votre médecin décidera de la dose à utiliser selon votre cas. Respectez toujours la dose indiquée par votre médecin. En cas de doute, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
· Si vous avez l’impression que ce médicament est moins efficace au cours du temps, n’augmentez pas les doses.
· Si vous devez utiliser ce médicament sur un temps prolongé, votre médecin adaptera la dose si des crises réapparaissent. Il peut également décider de vous prescrire en plus, un autre traitement contre l’épilepsie si nécessaire.
Mode d’administration
· Ce médicament est utilisé par voie orale.
· N’administrez pas les gouttes de RIVOTRIL du flacon compte-gouttes directement dans la bouche.
· Les gouttes sont à administrer à l’aide d’une cuillère ou diluées dans un verre avec de l’eau.
Durée de traitement
Vous ne devez pas arrêter le traitement sans avoir demandé l’avis de votre médecin.
Si vous avez pris plus de RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes que vous n’auriez dû
Avertir un médecin en urgence.
Si vous oubliez de prendre RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes
Si vous vous en apercevez peu de temps après l’heure prévue, prenez la dose habituelle.
Si vous vous en apercevez peu de temps avant la prise suivante, ne prenez pas la dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous avez oublié de prendre plusieurs doses, prenez contact immédiatement avec votre médecin.
Si vous arrêtez de prendre RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes
Vous ne devez pas arrêter brutalement le traitement. En effet, un arrêt brutal peut entraîner la réapparition des convulsions.
Arrêter BRUTALEMENT ce traitement peut provoquer l’apparition d’un phénomène de SEVRAGE. Celui-ci se caractérise par l’apparition, en quelques heures ou en quelques jours, de signes tels que de l’anxiété importante, des insomnies, des douleurs musculaires, mais on peut également observer une agitation, une irritabilité, des changements d’humeur, des maux de tête, un engourdissement ou des picotements des extrémités, une sensibilité anormale au bruit, à la lumière ou aux contacts physiques, une diarrhée, etc…
Les modalités de l’arrêt du traitement doivent être définies avec votre médecin.
Pour éviter le phénomène de sevrage, votre médecin diminuera la dose très PROGRESSIVEMENT.
Malgré la diminution progressive des doses, un phénomène de REBOND (réapparition des convulsions) peut se produire.
Dans tous les cas, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
Les effets indésirables dépendent de la dose utilisée et de la sensibilité individuelle de chaque personne.
Après la mise sur le marché
Effets sur le système immunitaire : réactions allergiques et très rares cas d'anaphylaxie (réaction allergique grave avec chute très importante et brutale de la tension) et d'œdème de Quincke (gonflement brusque du visage et sensation d'étouffement).
Effets psychiatriques: troubles de l’humeur et de l’émotion, état confusionnel (perte des repères dans le temps ou dans l'espace), désorientation, modification de la conscience, troubles du comportement.
Une dépression peut se produire mais elle peut également être associée à une dépression ancienne.
Les réactions paradoxales (réactions contraires à l’effet recherché) suivantes ont été observées : irritabilité, agressivité, agitation, nervosité, hostilité, anxiété, troubles du sommeil, délires, colère, cauchemars et rêves anormaux, hallucinations, psychoses, hyperactivité, comportement inapproprié et autres troubles du comportement peuvent se produire.
Ces manifestations imposent l’arrêt du traitement. Les réactions paradoxales sont plus susceptibles de se produire chez l’enfant et le sujet âgé.
Dans de rares cas, une modification de la libido (désir sexuel) peut se produire.
Effets sur le système nerveux : altération de la concentration, somnolence, réactions ralenties, diminution du tonus musculaire, étourdissements, ataxie (trouble de l’équilibre).
Troubles réversibles tels que dysarthrie (difficulté de la parole), incoordination des mouvements, ataxie et nystagmus (mouvements involontaires oscillatoires de l’oeil).
Troubles de la mémoire antérograde (ne plus se rappeler des évènements récents) et troubles de la mémoire pouvant être associés à un comportement inapproprié.
Augmentation de la fréquence des crises dans certaines formes d’épilepsie.
Des céphalées (maux de tête) ont été observées dans de rares cas.
Des crises convulsives généralisées ont été observées très rarement.
Affections oculaires : troubles réversibles de la vision : vision double, vision floue, apparition fréquente de nystagmus (mouvements oscillatoires de l’oeil).
Affections cardiaques : insuffisance cardiaque (défaillance du cœur), arrêt cardiaque.
Affections respiratoires thoraciques et médiastinales : dépression respiratoire (importantes difficultés à respirer), arrêt respiratoire.
Affections gastro-intestinales : dans de rares cas, nausées et troubles de l'estomac, augmentation de la salivation.
Affections hépatiques : quelques cas d'augmentation des enzymes hépatiques (substances produites dans le foie).
Effets sur la peau et le tissu sous-cutané : dans de rares cas : urticaire (plaques rouges qui démangent), démangeaisons, apparition de plaques rouges sur la peau, chute transitoire des cheveux, modifications de la couleur de la peau.
Affections musculo-squelettiques et systémiques: diminution du tonus musculaire (faiblesse musculaire).
Effet sur le rein et les voies urinaires : dans de rares cas, une incontinence urinaire (difficulté à retenir ses urines) ou une rétention urinaire (impossibilité d’uriner) peuvent se produire.
Effets sur les organes de reproduction et le sein : dans de rares cas, un trouble de l'érection peut se produire.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration : fatigue, sensation de lassitude.
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures : une augmentation du risque de chutes et de fractures a été rapportée chez des patients âgés traités par benzodiazépines.
Investigations : dans de rares cas, une diminution du nombre de plaquettes, des globules blancs ou des globules rouges peut se produire.
Effets indésirables supplémentaires chez les enfants et les adolescents
Effets sur les hormones : cas isolés réversibles de puberté précoce incomplète.
Effets respiratoires et thoraciques : chez le nourrisson et le jeune enfant, augmentation de la production de salive et de sécrétion bronchique.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament RIVOTRIL après la date de péremption indiquée sur l’emballage et sur l’étiquette du flacon et l’emballage après {EXP}. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
Peut être conservé pendant 120 jours après la première ouverture du flacon.
Ne jetez aucun médicament au tout à l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes
· La substance active est :
Clonazépam.................................................................................................................... 2,5 mg
Pour 1ml.
1 goutte = 0,1 mg de clonazépam
· Les autres composants sont :
Saccharine sodique, arôme pêche PHL-14725*, acide acétique, propylèneglycol, bleu brillant FCF (E133).
*Composition de l'arôme pêche : linalol, lactones en C9 et C11, acétate d'éthyle, benzoate de benzyle, butyrates d'éthyle et de géranyle et autres esters en solution dans de la triacétine.
Qu’est-ce que RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme d’une solution buvable en gouttes.
Chaque flacon contient 10 ml, 15 ml ou 20 ml. Le flacon compte-gouttes de 20 ml correspond à 500 gouttes.
Certaines présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
ZIEGELHOF 24
17489 GREIFSWALD
ALLEMAGNE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
CHEPLAPHARM FRANCE
105 RUE ANATOLE FRANCE
92300 LEVALLOIS-PERRET
20090 SEGRATE (MI)
ITALIE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-15452
- Date avis : 05/07/2017
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par RIVOTRIL 1 mg/1 ml solution à diluer injectable en ampoules et de RIVOTRIL 2,5 mg/ml solution buvable en gouttes reste important dans les indications de l’AMM.<br>Le service médical rendu par RIVOTRIL 2 mg, comprimé quadrisécable reste important chez l’enfant, dans les indications de l’AMM.
- Lien externe