REOPRO 2 mg/mL

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 64735468
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Agents antithrombotiques, inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire, héparine exclue, Code ATC : B01AC13.Médicament empêchant l'agrégation des plaquettes entre elles.La substance active, l'abciximab, est un « anticorps monoclonal murin ». Les anticorps monoclonaux sont des protéines qui reconnaissent d'autres protéines uniques auxquelles elles se lient. REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion appartient à un groupe de médicaments appelés anti-thrombotiques et se lie à des protéines dans votre sang pour aider à prévenir la formation de caillots sanguins.REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion est utilisé quand vous subissez une opération appelée angioplastie (voir « Qu'est-ce qu'une angioplastie ? » ci-dessous) dans les cas suivants :L'angioplastie permet d'ouvrir les artères obstruées qui sont situées autour du cœur. Un médecin va introduire un instrument approprié à l'intérieur d'une artère (généralement au niveau de l'aine) pour réduire ou enlever l'obstruction.Il existe 3 types d'angioplastie au cours desquelles REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion peut être utilisé :Dans quels cas REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion est-il utilisé ?Qu'est-ce qu'une angioplastie ?
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : solution injectable ou pour perfusion
    • Date de commercialisation : 02/05/1995
    • Statut de commercialisation : Autorisation abrogée
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : JANSSEN BIOLOGICS (PAYS-BAS)

    Les compositions de REOPRO 2 mg/mL

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution ABCIXIMAB (C7E3B FAB) 99176 10 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 flacon(s) en verre de 5 ml

    • Code CIP7 : 5588110
    • Code CIP3 : 3400955881100
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 16/01/2019
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 24/10/2019

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    REOPRO 2 mg/mL contient 10 mg d'abciximab dans 5 mL d'eau pour préparations injectables. L'abciximab est le fragment Fab de l'anticorps monoclonal chimérique IgG1 obtenu à partir d'une lignée cellulaire d’hybridome murin cultivée en perfusion continue.

    Excipient à effet notoire : ce médicament contient 0,84 mmol (19,25 mg) de sodium par flacon.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable ou pour perfusion.

    REOPRO est une solution incolore et transparente.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    REOPRO est indiqué chez les adultes, en complément de l'administration d'héparine et d'acide acétylsalicylique dans :

    Intervention coronarienne percutanée

    Prévention des complications cardiaques ischémiques chez les patients qui font l'objet d'une intervention coronarienne percutanée (angioplastie à ballonnet, athérectomie et pose d'un stent) (voir rubrique 5.1).

    Angor instable

    Réduction à court terme (1 mois) du risque d'infarctus du myocarde chez les patients souffrant d'angor instable réfractaire au traitement médical conventionnel, chez lesquels une intervention coronarienne percutanée est programmée.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Adultes

    La dose de REOPRO recommandée est de 0,25 mg/kg en bolus intraveineux suivi immédiatement après d'une perfusion intraveineuse continue de 0,125 μg/kg/min (jusqu'à un maximum de 10 μg/min).

    Pour la stabilisation de l'angor instable, le bolus suivi de la perfusion doit être administré 24 heures avant l'éventuelle intervention et la perfusion doit s'achever 12 heures après l'intervention.

    Pour la prévention des complications cardiaques ischémiques chez les patients qui font l'objet d'une intervention coronarienne percutanée et qui ne sont pas alors sous perfusion de REOPRO, le bolus doit être administré 10 à 60 minutes avant l'intervention et suivi d'une perfusion de 12 heures.

    Population pédiatrique

    La sécurité et l’efficacité de REOPRO chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies.

    Aucune donnée n’est disponible.

    Mode d’administration

    REOPRO est administré par voie intraveineuse chez l'adulte.

    REOPRO ne doit être administré que conjointement à des soins médicaux spécialisés et des soins infirmiers intensifs. De plus, des examens hématologiques doivent pouvoir être réalisés et l'infrastructure doit permettre l'administration de produits sanguins.

    Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir rubrique 6.6.

    Administration simultanée d'acide acétylsalicylique et d'héparine

    REOPRO doit être utilisé en complément d'un traitement par acide acétylsalicylique et héparine.

    Administration simultanée d'acide acétylsalicylique

    L'acide acétylsalicylique doit être administré par voie orale à une dose quotidienne d'au moins 300 mg environ, en commençant au moins 2 heures avant l’intervention coronarienne percutanée planifiée si possible.

    Administration simultanée d'héparine lors d'une intervention coronarienne percutanée :

    Bolus d'héparine avant l'ACTP (angioplastie coronarienne transluminale percutanée)

    Si le temps de coagulation activée (ACT) du patient est inférieur à 200 secondes avant le début de la procédure d'ACTP, un bolus initial d'héparine doit être administré au moment de la mise en place de l'abord artériel, selon la règle suivante :

    · ACT < 150 secondes : administrer 70 U/kg.

    · ACT : 150 - 199 secondes : administrer 50 U/kg.

    La posologie d'héparine pour le bolus initial ne doit pas dépasser 7000 U.

    L'ACT doit être contrôlé au minimum 2 minutes après l'administration du bolus initial d'héparine. S'il est inférieur à 200 secondes, des bolus supplémentaires d'héparine de 20 U/kg peuvent être administrés. Si l'ACT reste inférieur à 200 secondes, administrer des bolus d'héparine de 20 U/kg jusqu'à l'obtention d'un ACT ≥ 200 secondes.

    Si la situation est telle que des doses supérieures d'héparine sont estimées cliniquement nécessaires malgré la possibilité d'un plus grand risque de saignement, il est recommandé de titrer soigneusement l'héparine en utilisant des doses ajustées au poids et en visant un ACT ne dépassant pas 300 secondes.

    Administration du bolus d'héparine en cours d'ACTP

    Pendant la procédure d'ACTP, l'ACT doit être vérifié toutes les 30 minutes. S'il est inférieur à 200 secondes, des bolus supplémentaires d'héparine de 20 U/kg peuvent être administrés. Si l'ACT reste inférieur à 200 secondes, réadministrer des bolus d'héparine de 20 U/kg jusqu'à obtention d'un ACT ≥ 200 secondes. L'ACT doit être contrôlé avant et au minimum 2 minutes après chaque bolus d'héparine.

    En alternative à l'administration de bolus supplémentaires d'héparine selon la procédure décrite ci-dessus, une perfusion continue d'héparine, à une vitesse de perfusion de 7 U/kg/heure, peut être mise en place lorsque les premiers bolus d'héparine ont permis d'atteindre un ACT ≥ 200 secondes et peut être poursuivie pendant toute la durée de la procédure.

    Perfusion d'héparine après l'ACTP

    Il est fortement recommandé d'arrêter l'héparine dès la fin de la procédure en retirant l'abord artériel dans les 6 heures. Cependant, dans certains cas, si l'héparinothérapie doit être poursuivie après l'ACTP ou si le retrait plus tardif de l'abord est indiqué, la vitesse de perfusion initiale de 7 U/kg/heure est recommandée (voir le paragraphe sur Prévention du risque hémorragique - Site de ponction de l'artère fémorale). Dans tous les cas, l'administration d'héparine doit être interrompue au moins 2 heures avant le retrait de l'abord artériel.

    Administration simultanée d'héparine lors de la stabilisation de l'angor instable

    L'anticoagulation doit être débutée par héparine afin d'obtenir une valeur de TCA de 60-85 secondes. La perfusion d'héparine doit être maintenue tout au long de celle de REOPRO.

    Après l'angioplastie, le schéma d'administration de l'héparine est celui décrit dans le paragraphe Administration simultanée d'héparine lors d'une intervention coronarienne percutanée.

    4.3. Contre-indications  

    Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ou aux anticorps monoclonaux murins ou aux papaïnes. Des traces de papaïnes, secondaires au processus de fabrication, peuvent être présentes.

    Etant donné que l'inhibition de l'agrégation plaquettaire augmente le risque de saignement, REOPRO est contre-indiqué dans les situations cliniques suivantes : présence d'une hémorragie interne ; antécédent d'accident vasculaire cérébral au cours des deux années précédentes ; chirurgie ou traumatisme intracrânien ou intrarachidien récent (moins de deux mois) ; chirurgie majeure récente (moins de deux mois) ; tumeur intracrânienne ; malformation artério-veineuse ou anévrisme ; anomalie connue de la coagulation ou hypertension sévère non contrôlée ; thrombocytopénie préexistante ; vascularite ; rétinopathie hypertensive ; insuffisance hépatique sévère.

    Les seules données disponibles étant limitées, l'utilisation de REOPRO chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère nécessitant une hémodialyse est contre-indiquée (voir rubrique 4.4 paragraphe sur Néphropathies).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Une évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au cas par cas avant d'entreprendre un traitement par REOPRO. Un rapport bénéfice/risque favorable n'a pas été établi chez les patients à faible risque, âgés de plus de 65 ans.

    Traçabilité

    Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom commercial et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés dans le dossier patient.

    Prévention du risque hémorragique

    L’administration de REOPRO peut être associée à une augmentation des évènements hémorragiques, incluant de rares cas fatals.

    Sites de saignement potentiels

    Il convient de porter une attention particulière à tous les sites de saignement potentiels, en particulier les sites de ponction artériels et veineux, les sites d'insertion des cathéters, les incisions cutanées, et les sites de ponctions à l'aiguille.

    Site de ponction de l'artère fémorale

    REOPRO est associé à une augmentation de l'incidence des saignements, notamment au niveau du site de ponction de l'artère fémorale pour la mise en place de l'abord dans l'artère fémorale. Les recommandations suivantes concernent spécifiquement les soins pour le site de ponction :

    · Insertion de l'abord dans l'artère fémorale

    o Chaque fois que possible, limiter l'accès vasculaire à un abord artériel (éviter la mise en place d'un abord veineux).

    o Ponctionner seulement la paroi antérieure de l'artère ou de la veine lors de la mise en place de l'abord vasculaire.

    o Il est fortement déconseillé d'utiliser la technique du va et vient pour identifier la structure vasculaire.

    · Pendant que l'abord artériel fémoral est en place

    o Vérifier le site d'insertion de l'abord et les pouls distaux du (des) membre(s) concerné(s) toutes les 15 minutes pendant 1 heure, puis toutes les heures pendant 6 heures.

    o Assurer un repos au lit absolu, avec la tête du lit ≤ à 30°.

    o Immobiliser le(s) membre(s) en position de rectitude, à l'aide de draps roulés ou de moyens de contention douce.

    o Si nécessaire, administrer une analgésie médicamenteuse pour les douleurs dorsales / inguinales.

    o A l'aide d'instructions verbales, apprendre au patient à participer aux soins après ACTP.

    · Retrait de l'abord artériel fémoral

    o L'héparine doit être arrêtée au moins 2 heures avant le retrait de l'abord artériel.

    o Vérifier le TCA ou l'ACT avant le retrait de l'abord artériel : ne pas procéder au retrait de l'abord tant que le TCA n'est pas ≤ 50 secondes ou que l'ACT n'est pas ≤ 175 secondes.

    o Comprimer le point de ponction pendant au moins 30 minutes après le retrait de l'abord, soit manuellement, soit à l'aide d'un dispositif mécanique.

    o Appliquer un pansement compressif une fois que l'hémostase a été obtenue.

    · Après le retrait de l'abord artériel fémoral

    o Vérifier l'absence de saignement / d'hématome au creux inguinal, ainsi que les pouls distaux toutes les 15 minutes pendant la première heure ou jusqu'à stabilisation, puis toutes les heures pendant les 6 heures suivant le retrait de l'abord.

    o Maintenir le repos au lit absolu, avec la tête du lit ≤ à 30° et le(s) membre(s) concerné (s) en position de rectitude pendant 6-8 heures après le retrait de l'abord artériel, ou 6-8 heures après l'arrêt du REOPRO, ou 4 heures après l'arrêt de l'héparine, en fonction de l'événement qui survient en dernier.

    o Retirer le pansement compressif avant la marche.

    o Continuer l'administration des médicaments permettant d'assurer le confort du patient.

    · Conduite pratique en cas d'hémorragie ou de formation d'hématome au site de ponction fémoral

    o Si un saignement au niveau du creux inguinal survient, qu'il y ait ou non formation d'hématome, les procédures suivantes sont recommandées :

    o Abaisser la tête du lit à 0°.

    o Comprimer le creux inguinal manuellement ou à l'aide d'un dispositif mécanique jusqu'à ce que l'hémostase soit obtenue.

    o Tout hématome doit être mesuré et surveillé à la recherche d'une expansion.

    o Changer le pansement compressif si nécessaire.

    o Si le patient reçoit de l'héparine, vérifier le TCA et adapter la posologie d'héparine si nécessaire.

    o Maintenir l'accès intraveineux si l'abord artériel a été retiré.

    Si le saignement au niveau du creux inguinal persiste ou si l'hématome s'étend pendant la perfusion de REOPRO en dépit des mesures décrites ci-dessus, la perfusion de REOPRO doit être immédiatement interrompue et l'abord artériel retiré en suivant les recommandations indiquées ci-dessus. Après le retrait de l'abord, une voie d'accès intraveineux doit être conservée jusqu'à ce que le saignement soit contrôlé (voir le paragraphe sur Transfusion pour rétablir la fonction plaquettaire).

    Saignement rétropéritonéal

    L'administration de REOPRO est associée à un risque accru de saignement rétropéritonéal en rapport avec la ponction vasculaire fémorale. L'utilisation d'abords veineux doit être évitée dès que possible, et seule la paroi antérieure de l'artère ou de la veine doit être ponctionnée lors de la mise en place de l'abord vasculaire (voir paragraphe sur Prévention du risque hémorragique - Site de ponction de l'artère fémorale).

    Hémorragie pulmonaire (principalement alvéolaire)

    Dans de rares cas, REOPRO a été associé à une hémorragie pulmonaire (principalement alvéolaire). Cet effet peut se présenter peu après l'administration de REOPRO associé à un ou plusieurs des effets suivants: hypoxémie, infiltrations alvéolaires sur la radiographie pulmonaire, hémoptysie, ou chute inexpliquée du taux d'hémoglobine. Si l'hémorragie est confirmée, REOPRO et tous les médicaments anticoagulants et antiagrégants plaquettaires doivent être immédiatement arrêtés.

    Prévention des saignements gastrointestinaux

    Afin de prévenir un saignement gastrointestinal spontané, il est recommandé d'administrer préalablement aux patients soit des inhibiteurs des récepteurs histaminiques H2, soit des antiacides en solution. Si nécessaire, des antiémétiques seront administrés pour prévenir tout vomissement.

    Soins infirmiers

    Chaque fois qu'elles ne sont pas nécessaires, les ponctions artérielles et veineuses, les injections intramusculaires, l'utilisation courante de sondes urinaires, l'intubation nasotrachéale, les sondes nasogastriques et l'utilisation de brassards de mesure automatique de la pression artérielle doivent être évitées. Pour l'abord veineux, les sites non comprimables (par exemple, veines sous-clavières ou jugulaires) doivent être évités. Il faut envisager de purger le cathéter avec une solution de chlorure de sodium ou de l'héparine lorsqu'il est utilisé pour des prélèvements sanguins. Les sites de ponction vasculaires doivent être surveillés et les informations consignées. Les pansements doivent être ôtés avec précaution.

    Surveillance du patient

    Avant l'administration d’abciximab, une numération plaquettaire, un ACT, un temps de prothrombine (TP), et un TCA doivent être pratiqués pour rechercher des anomalies préexistantes de la coagulation. Une numération plaquettaire complémentaire doit être pratiquée 2 à 4 heures après le bolus, à 24 heures, puis un suivi régulier doit être effectué pendant au moins 2 semaines.

    Des mesures du taux d'hémoglobine et de l'hématocrite doivent être obtenues avant l'administration d’abciximab, 12 heures après l'injection du bolus d’abciximab, puis à nouveau 24 heures après l'injection du bolus. Un électrocardiogramme (ECG) comportant 12 dérivations doit être effectué avant l'injection du bolus d’abciximab, puis au retour du patient en secteur d'hospitalisation à sa sortie du laboratoire de cathétérisme, puis 24 heures après l'injection du bolus d’abciximab. Les paramètres vitaux (en particulier la pression artérielle et la fréquence cardiaque) doivent être notés toutes les heures dans les 4 premières heures suivant l'injection du bolus d’abciximab, puis à 6, 12, 18 et 24 heures suivant celle-ci.

    Thrombocytopénie

    Une thrombocytopénie, incluant une thrombocytopénie sévère, a été observée avec l’administration d’abciximab (voir rubrique 4.8). Dans les études cliniques, la plupart des cas de thrombocytopénie sévère (<50 000 cellules/µL) sont apparus dans les premières 24 heures suivant l’administration d’abciximab. De plus, il a été mis en évidence, d’après des données post-commercialisation issues de rapports spontanés et de publications de la littérature, des cas graves de thrombocytopénies survenant pour la plupart jusqu’à 2 semaines après l’administration d’abciximab.

    Afin de rechercher une éventuelle thrombocytopénie, la numération plaquettaire doit être effectuée avant traitement, 2 à 4 heures après l'administration du bolus d’abciximab, à 24 heures, puis régulièrement pendant au moins 2 semaines (voir le paragraphe sur les précautions à prendre en lien avec les saignements – Surveillance du patient). Si le patient présente une diminution aiguë du nombre de plaquettes, il faut faire des numérations plaquettaires supplémentaires. Ces numérations plaquettaires doivent être effectuées dans trois tubes séparés contenant respectivement de l'acide éthylènediaminetétracétique (EDTA), du citrate et de l'héparine, afin d'exclure une pseudothrombocytopénie due à une interaction in vitro avec l'anticoagulant utilisé. S'il s'agit d'une thrombocytopénie véritable, il faut interrompre immédiatement l'administration de REOPRO et surveiller et traiter le malade de manière appropriée. Une numération plaquettaire quotidienne doit être pratiquée jusqu'au retour à la normale. Si le nombre de plaquettes chute jusqu'à 60 000 cellules/μL, l'administration d'héparine et d'acide acétylsalicylique doit être interrompue. Si le nombre de plaquettes chute en-dessous de 50 000 cellules/μL, une transfusion plaquettaire doit être envisagée, en particulier si le patient saigne et/ou si des actes invasifs sont en cours ou sont prévus. Si le nombre de plaquettes chute au-dessous de 20 000 cellules/μL, des plaquettes doivent être transfusées. La décision d'une transfusion plaquettaire doit se baser sur une évaluation clinique individuelle.

    Une thrombocytopénie a été observée à des taux plus élevés après réadministration (voir le paragraphe sur Réadministration).

    Transfusion pour rétablir la fonction plaquettaire

    En cas d'hémorragie importante non contrôlée, ou lorsqu'une intervention chirurgicale urgente est nécessaire, l'administration de REOPRO doit être interrompue.

    Dans la majorité des cas, le temps de saignement revient à la normale en 12 heures. Si le temps de saignement reste augmenté et/ou s'il y a une inhibition marquée de la fonction plaquettaire et/ou si une hémostase rapide est nécessaire et/ou dans le(s) cas où l'hémostase n'est pas restaurée de façon appropriée, il faut envisager de demander l'avis d'un hématologue expérimenté dans le diagnostic et la prise en charge des saignements. Chez l'animal, il a été montré qu'une transfusion homologue de plaquettes rétablissait la fonction plaquettaire après administration de REOPRO, et chez l'homme, des transfusions de plaquettes fraîches provenant de donneurs ont été administrées de façon empirique afin de rétablir la fonction plaquettaire.

    Quand la nécessité de transfuser les patients est envisagée, le volume intravasculaire du patient doit être mesuré. En cas d'hypovolémie, le volume intravasculaire doit être alors restauré à l'aide de solutés cristalloïdes. Chez les patients asymptomatiques, une anémie normovolémique (taux d'hémoglobine 7-10 g/dL) peut être bien tolérée; il n'y a pas d'indication à la transfusion sauf en cas de détérioration des fonctions vitales ou si le patient présente des signes et des symptômes. Chez les patients symptomatiques (ex : syncope, dyspnée, hypotension orthostatique, tachycardie), le volume intravasculaire doit être restauré à l'aide de solutés cristalloïdes.

    Si les symptômes persistent, le patient doit être transfusé à l'aide de concentrés érythrocytaires ou de sang total à raison d'une unité à la fois, jusqu'à disparition des symptômes ; une seule unité peut suffire.

    Si une hémostase rapide est requise, des doses thérapeutiques de plaquettes peuvent être transfusées (au moins 5,5 x 1011 plaquettes). Une redistribution de REOPRO des récepteurs des plaquettes endogènes vers les récepteurs des plaquettes transfusées peut se produire. Une seule transfusion peut suffire à réduire le blocage des récepteurs de 60 à 70 %, niveau auquel la fonction plaquettaire est rétablie. Il peut être nécessaire de répéter les transfusions de plaquettes afin de maintenir l'hémostase.

    Les recommandations spécifiques, concernant les saignements au site d'abord, figurent ci-dessus dans le paragraphe Prévention du risque hémorragique - Site de ponction de l'artère fémorale.

    Utilisation de thrombolytiques, d'anticoagulants et d'autres agents antiplaquettaires

    REOPRO inhibant l'agrégation plaquettaire, la prudence est recommandée lors de l'administration d'autres médicaments affectant l'hémostase tels que l'héparine ou les dextrans de bas poids moléculaires, les anticoagulants oraux tels que la warfarine, les thrombolytiques et les antiplaquettaires, autres que l'acide acétylsalicylique, tels que les inhibiteurs des récepteurs P2Y12 (par exemple, ticlopidine, clopidogrel, prasugrel et ticagrelor) et le dipyridamole (voir rubrique 4.5).

    Les données disponibles chez des patients recevant des agents thrombolytiques suggèrent une augmentation du risque de saignement quand REOPRO est administré à des patients traités par des thrombolytiques à des doses suffisamment élevées pour entraîner une fibrinolyse aiguë généralisée. Par conséquent, l'utilisation d'un traitement par REOPRO en cas d'angioplastie de sauvetage chez ces patients ayant reçu un traitement thrombolytique par voie systémique doit être envisagée uniquement après une évaluation attentive des risques et des bénéfices pour chaque patient. Le risque de saignement et d'hémorragie intracrânienne apparaît d'autant plus élevé que l'administration de REOPRO est précoce après l'utilisation d'un thrombolytique (voir rubrique 4.8, paragraphe sur Autres affections vasculaires).

    Si une intervention en urgence s'impose chez un patient présentant des symptômes réfractaires et recevant du REOPRO (ou ayant reçu ce médicament dans les 48 heures précédentes), il est recommandé que le premier geste de sauvetage soit une ACTP. Avant de pratiquer une éventuelle intervention chirurgicale, il faut déterminer le temps de saignement qui doit être inférieur ou égal à 12 minutes. En cas d'échec de l'ACTP ou d'autres procédures appropriées et si l'aspect angiographique suggère que la cause de cet échec est une thrombose, il faut envisager l'administration d'un traitement thrombolytique adjuvant par voie intracoronarienne. Dans la mesure du possible, toute fibrinolyse aiguë généralisée doit être évitée.

    Hypersensibilité

    La possibilité de réactions d'hypersensibilité doit être envisagée chaque fois que les solutions à base de protéines, comme le REOPRO, sont utilisées. De l'adrénaline, de la dopamine, de la théophylline, des antihistaminiques et des corticoïdes doivent être disponibles pour une administration immédiate. Si des signes de réaction allergique ou d'anaphylaxie surviennent, l'administration de REOPRO doit être immédiatement arrêtée. L'injection sous-cutanée de 0,3 à 0,5 mL d'une solution aqueuse d'adrénaline (diluée à 1 pour 1000), l'administration de corticoïdes, une assistance respiratoire et d'autres mesures de réanimation sont essentielles.

    Des réactions d'hypersensibilité ou allergiques ont été rarement observées après traitement par REOPRO. Des réactions anaphylactiques (parfois fatales) ont été très rarement rapportées et peuvent potentiellement se produire à tout moment au cours de l'administration.

    Réadministration

    L'administration de REOPRO peut entraîner la formation d'anticorps humains anti-chimériques qui peuvent potentiellement provoquer des réactions allergiques ou d'hypersensibilité (y compris une anaphylaxie), une thrombocytopénie ou une diminution du bénéfice lors de la réadministration (voir rubrique 4.8, paragraphe sur Réadministration).

    Les données disponibles suggèrent qu'il n'y a pas de réaction croisée entre les anticorps humains dirigés contre d'autres anticorps monoclonaux et REOPRO.

    Au cours d'une étude de réadministration, les taux de thrombocytopénie observés ont été plus élevés que dans les études de phase III qui concernaient une première administration, ce qui suggère que la réadministration peut être associée à une augmentation de l'incidence et de la sévérité des thrombocytopénies (voir rubrique 4.8, paragraphe sur Réadministration).

    Néphropathies

    Le bénéfice du traitement peut se trouver diminué chez les patients atteints d'une néphropathie.

    L'utilisation de REOPRO chez les patients atteints d'une insuffisance rénale sévère doit être envisagée uniquement après évaluation attentive des risques et des bénéfices. Etant donné que le risque potentiel de saignement est augmenté chez les patients atteints d'une insuffisance rénale sévère, un contrôle plus fréquent des saignements doit être effectué. En cas de saignement grave, une transfusion de plaquettes doit être envisagée (voir paragraphe sur Prévention du risque hémorragique - Transfusion pour rétablir la fonction plaquettaire). En outre, les précautions en termes de prévention du risque hémorragique telles que décrites ci-dessus doivent être prises en compte.

    L'utilisation de REOPRO chez les patients dialysés est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

    Excipients

    Ce médicament contient 0,84 mmol (19,25 mg) de sodium par flacon, équivalant à 0,96% de la prise maximale quotidienne recommandée par l’OMS de 2g de sodium pour un adulte.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    REOPRO a été spécifiquement étudié en tant qu'adjuvant au traitement par l'héparine et l'acide acétylsalicylique. En présence de REOPRO, l'administration d'héparine est associée à une augmentation de la fréquence des saignements. Le nombre limité de données relatives au REOPRO chez des patients recevant des agents thrombolytiques suggère une augmentation du risque de saignement. Bien qu'il n'y ait eu aucune étude formelle de REOPRO avec les médicaments à usage cardio-vasculaire couramment utilisés, il n'a pas été noté lors des études cliniques, d'événements indésirables liés à l'administration concomitante d'autres médicaments utilisés dans le traitement de l'angor, de l'infarctus du myocarde ou de l'hypertension, ni avec les solutés injectables communément utilisés. Ces médicaments incluent la warfarine (avant et après mais pas pendant l'ACTP), les bêtabloquants, les antagonistes calciques, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine et les dérivés nitrés intraveineux et oraux.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    On ignore également si l'abciximab peut entraîner des lésions fœtales lorsqu'il est administré à une femme enceinte. REOPRO ne doit pas être utilisé durant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.

    Allaitement

    L'allaitement des nouveau-nés doit être interrompu chez les femmes allaitantes puisque la sécrétion de l'abciximab dans le lait animal ou humain n'a pas été étudiée.

    Fertilité

    Aucune étude de reproduction animale n’a été faite avec REOPRO. On ignore également si l’abciximab peut affecter les fonctions de reproduction.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Sans objet.

    4.8. Effets indésirables  

    Résumé du profil de sécurité

    Les effets indésirables les plus fréquents sont : saignements, douleur dorsale, hypotension, nausées, douleur thoracique, vomissements, céphalées, bradycardie, fièvre (pyrexie), douleur au site de ponction et thrombocytopénie. Des tamponnades cardiaques, des hémorragies intrapulmonaires (surtout alvéolaires) et des syndromes de détresse respiratoire de l'adulte ont rarement été rapportés.

    Tableau récapitulatif des effets indésirables

    Les effets indésirables listés dans le Tableau 1 sont basés sur l'expérience acquise lors des essais cliniques et à partir de l’utilisation post-commercialisation à l’échelle internationale de l’abciximab. Au sein de chaque classe d'organe, les effets indésirables sont listés selon leur groupe de fréquence en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    Tableau 1 : Tableau récapitulatif des effets indésirables

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Fréquent :

    Thrombocytopénie

    Affections du système immunitaire

    Rare :

    Hypersensibilité/réactions allergiques, réaction anaphylactique*

    Affections du système nerveux

    Fréquent :

    Céphalées

    Affections cardiaques

    Fréquent :

    Bradycardie

    Rare :

    Tamponnade cardiaque

    Affections vasculaires

    Fréquent :

    Saignements, hypotension, œdème périphérique

    Peu fréquent :

    Hémorragie intracrânienne

    Rare :

    Saignements fatals

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Rare :

    Syndrome de détresse respiratoire de l'adulte, hémorragie pulmonaire

    Affections gastro-intestinales

    Fréquent :

    Nausées, vomissements, hémorragie gastro-intestinale*

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Fréquent :

    Douleur dorsale

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Fréquent :

    Douleur thoracique, fièvre, douleur au site de ponction, douleur abdominale

    * Voir rubrique 4.4

    Description d’effets indésirables spécifiques

    Saignement

    Au cours de l'étude EPIC, où l'héparine était administrée à des doses standard non ajustées au poids, la complication la plus fréquente sous REOPRO était un saignement survenant lors des 36 premières heures. L'incidence des saignements majeurs, des saignements mineurs et celle des transfusions sanguines étaient pratiquement doublées. Les saignements majeurs étaient dans 67 % des cas en rapport avec le site d'abord artériel au creux inguinal.

    Les saignements majeurs et les saignements mineurs sont définis ainsi :

    · Saignements majeurs : Chute du taux d'hémoglobine > 5 g/dL

    · Saignements mineurs : Hématurie macroscopique ou hématémèse spontanée, ou hémorragie observée avec une chute du taux d'hémoglobine > 3 g/dL, ou chute du taux d'hémoglobine ≥ 4 g/dL sans hémorragie extériorisée.

    Au cours d'une nouvelle étude clinique EPILOG, associant un traitement héparinique, un retrait des abords fémoraux et des soins des abords fémoraux selon les directives indiquées à la rubrique 4.4, paragraphe sur Prévention du risque hémorragique, l'incidence des saignements majeurs non associés à une intervention chirurgicale pour pontage coronarien chez des patients traités par REOPRO (1,1 %) n'a pas été différente de celle des patients sous placebo (1,1 %) et il n'y a pas eu d'augmentation significative du taux d'hémorragie intracrânienne.

    La diminution des saignements majeurs observée au cours de l'étude EPILOG a été obtenue sans perte d'efficacité du traitement. De la même façon, dans l'étude EPISTENT, l'incidence des saignements majeurs non associés à une intervention chirurgicale pour pontage coronarien chez des patients traités par REOPRO et angioplastie à ballonnet (0,6 %) ou traités par REOPRO associé à la pose d'un stent (0,8 %) n'a pas été significativement différente de celle observée chez des patients sous placebo associé à la pose d'un stent (1,0 %). Au cours de l'étude CAPTURE qui n'incluait pas de traitement héparinique à faible dose, l'incidence des saignements majeurs non associés à une intervention chirurgicale pour pontage coronarien était plus élevée chez les patients traités par REOPRO (3,8 %) que chez les patients sous placebo (1,9 %).

    Bien que les données soient limitées, le traitement par REOPRO n'a pas été associé à des saignements majeurs chez les patients faisant l'objet d'une intervention chirurgicale pour pontage coronarien. Certains patients ayant des temps de saignement prolongés ont reçu des plaquettes par transfusion afin de corriger le temps de saignement avant l'intervention (voir rubrique 4.4, paragraphe sur Transfusion pour rétablir la fonction plaquettaire).

    Autres affections vasculaires

    Les études cliniques suggèrent que l'administration associée d'un traitement par l'héparine avec une posologie d'héparine adaptée au poids, tel qu'actuellement recommandé, est associée à un risque plus faible d'hémorragie intracrânienne que les précédents protocoles thérapeutiques (qui utilisaient une dose d'héparine plus élevée et non adaptée au poids). L'incidence totale des accidents ischémiques cérébraux hémorragiques et non-hémorragiques était la même au cours des quatre études pivotales, 9/3023 (0,30 %) pour les patients sous placebo et 15/4680 (0,32 %) pour les patients traités par REOPRO. L'incidence des hémorragies intracrâniennes était de 0,10 % pour les patients sous placebo et de 0,15 % pour les patients traités par REOPRO.

    L'étude randomisée GUSTO V a inclus 16 588 patients présentant un infarctus du myocarde aigu ayant été traités soit par l'association REOPRO et reteplase à demi-dose soit par reteplase seule à dose totale. L'incidence des hémorragies non intracrâniennes modérées ou sévères était plus élevée chez les patients ayant reçu REOPRO et reteplase à demi-dose que chez les patients ayant reçu reteplase seul (respectivement 4,6 % vs 2,3 %).

    Thrombocytopénie

    Les patients traités par REOPRO ont eu tendance à présenter plus de thrombocytopénies (numération plaquettaire inférieure à 100 000 cellules/μL) que les patients sous placebo. Leur incidence dans les études EPILOG et EPISTENT utilisant REOPRO et recommandant un traitement par héparine à faible dose et ajustée au poids des patients, étaient de 2,8 % par rapport à 1,1 % chez les patients sous placebo. Les taux de thrombocytopénies observés ont été plus élevés après réadministration (voir paragraphe ci-dessous sur Réadministration).

    Réadministration

    Lors des études cliniques de phase III, la formation d'anticorps humains anti-chimériques est apparue, généralement à un faible titre, chez environ 5 à 6 % des patients 2 à 4 semaines après avoir une première exposition au REOPRO.

    La réadministration de REOPRO chez les patients traités par angioplastie a été évaluée dans une étude observationnelle incluant 1342 traitements chez 1286 patients. La plupart des patients étaient exposés à une deuxième administration de REOPRO; 15 % étaient exposés à une troisième administration ou au-delà. Le taux de dosages positifs des anticorps humains anti-chimériques était de 6 % avant la réadministration et de 27 % après la réadministration.

    Dans une étude observationnelle de réadministration chez des patients exposés à REOPRO pour la deuxième fois ou au-delà, l'incidence des thrombocytopénies (tous degrés confondus) était de 5 % avec une incidence de thrombocytopénie profonde de 2 % (< 20 000 cellules/μL). Les facteurs associés à un risque augmenté de thrombocytopénie étaient un antécédent de thrombocytopénie lors d'une exposition précédente à REOPRO, une réadministration dans les 30 jours et un dosage des anticorps humains anti-chimériques positif avant réadministration.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Il n'a pas été rapporté d'événements indésirables liés à un surdosage.

    Cependant, en cas de réaction allergique aiguë, de thrombocytopénie ou de saignement incontrôlé, l'administration de REOPRO doit être interrompue immédiatement (voir rubrique 4.4, paragraphes sur Hypersensibilité et Thrombocytopénie). En cas de thrombocytopénie ou de saignement incontrôlé, une transfusion de plaquettes est recommandée (voir rubrique 4.4, paragraphe sur Transfusion pour rétablir la fonction plaquettaire).

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Agents antithrombotiques, inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire, héparine exclue, Code ATC : B01AC13.

    Mécanisme d’action

    REOPRO est le fragment Fab de l'anticorps monoclonal chimérique 7E3. Son action est dirigée contre le récepteur de la glycoprotéine (GP) IIb/IIIa (αIIbβ3) qui se trouve sur la surface des plaquettes humaines. REOPRO inhibe l'agrégation plaquettaire en empêchant la liaison du fibrinogène, du facteur von Willebrand et des autres molécules adhésives aux récepteurs GPIIb/IIIa des plaquettes activées. REOPRO se lie également au récepteur de la vitronectine (αVβ3) des plaquettes et des cellules endothéliales.

    Le récepteur de la vitronectine est un médiateur des propriétés pro-coagulantes des plaquettes et des propriétés prolifératives des parois endothéliales des vaisseaux et des cellules des muscles lisses. En raison de sa double spécificité, REOPRO empêche la brusque formation de thrombine qui suit l'activation plaquettaire de façon plus efficace que les agents inhibant uniquement le récepteur GPIIb/IIIa.

    Efficacité clinique

    Lors d'une étude clinique de phase I, l'administration chez l'homme en bolus intraveineux d'une dose unique de 0,15 à 0,30 mg/kg de REOPRO a produit une inhibition rapide, dose-dépendante, de la fonction plaquettaire mesurée par la réponse ex vivo à l'adénosine diphosphate (ADP) ou par un allongement du temps de saignement. Avec les deux plus fortes doses (0,25 et 0,30 mg/kg), deux heures après l'injection, plus de 80 % des récepteurs GPIIb/IIIa étaient bloqués et l'agrégation plaquettaire en réponse à 20 μM d'ADP était presque abolie. Des études publiées ont montré que ce niveau d'inhibition plaquettaire était atteint dans les dix minutes suivant l'administration. Dans l'étude de phase I, la valeur médiane du temps de saignement a augmenté jusqu'à plus de 30 minutes avec ces deux doses, par rapport à une valeur initiale de 5 minutes environ. Ce taux de 80 % de blocage des récepteurs a été retenu comme objectif en terme d'efficacité pharmacologique, car des modèles animaux de sténose coronarienne sévère ont montré que l'inhibition de la fonction plaquettaire associée à ce degré de blocage prévenait la survenue d'une thrombose d'origine plaquettaire.

    Chez l'homme, l'administration en bolus intraveineux d'une dose unique de 0,25 mg/kg, suivie d'une perfusion continue de 10 μg/minute pendant 12 à 96 heures a entraîné un blocage prolongé et important des récepteurs GPIIb/IIIa (≥ 80 %) ainsi que l'inhibition de la fonction plaquettaire (agrégation plaquettaire ex vivo en réponse à 20 μM d'ADP 20 % inférieure par rapport à la valeur initiale et un temps de saignement supérieur à 30 minutes) pendant toute la durée de la perfusion chez la plupart des patients. Des résultats équivalents ont été obtenus en ajustant la dose de perfusion au poids (0,125 μg/kg/min avec un maximum de 10 μg/min) chez des patients pesant jusqu'à 80 kg. Chez les patients qui ont reçu un bolus de 0,25 mg/kg suivi d'une perfusion de 5μg/minute pendant 24 heures, les résultats relatifs au blocage des récepteurs et de l'inhibition de la fonction plaquettaire ont été similaires, mais la réponse ne s'est pas maintenue pendant toute la durée de la perfusion. Bien que de faibles taux de blocage des récepteurs GPIIb/IIIa soient présents jusqu'à plus de 10 jours après l'interruption de la perfusion, la fonction plaquettaire revient habituellement à la normale en 24 à 48 heures.

    Au cours d'études cliniques, REOPRO a réduit les complications thrombotiques lors des interventions coronariennes telles qu'angioplastie à ballonnet, athérectomie et pose d'un stent. Ces effets ont été observés dans les heures qui ont suivi l'intervention et ont persisté pendant 30 jours au cours des études EPIC, EPILOG, EPISTENT et CAPTURE.

    Lors de l'étude EPIC qui concernait des patients avec angioplastie à haut risque, et lors des deux études interventionnelles qui concernaient majoritairement des patients avec angioplastie à haut risque, EPILOG (36 % à faible risque et 64 % à haut risque) et EPISTENT (27 % à faible risque et 73 % à haut risque), la perfusion était poursuivie 12 heures après la procédure et la réduction du critère composite (décès, infarctus du myocarde ou réintervention) a persisté pendant la période de suivi qui était respectivement de 3 ans (EPIC), 1 an (EPILOG) et 1 an (EPISTENT). Dans l'étude EPIC, la réduction du critère composite était essentiellement relative à l'effet sur l'incidence des infarctus du myocarde et des revascularisations urgentes et non-urgentes. Dans les études EPILOG et EPISTENT, la réduction du critère composite était essentiellement relative à l'effet sur l'incidence des infarctus du myocarde sans onde Q (diagnostiqués par l'augmentation des enzymes cardiaques) et des revascularisations urgentes. Au cours de l'étude CAPTURE chez des patients avec angor instable ne répondant pas à un traitement médical, REOPRO était administré en bolus suivi d'une perfusion 24 heures avant la procédure et poursuivie 1 heure après sa réalisation. Ce schéma thérapeutique a montré une stabilisation des patients avant l'angioplastie ; celle-ci est mise en évidence, par exemple, par une réduction des infarctus du myocarde et la réduction des complications thrombotiques qui persistait à 30 jours mais pas à 6 mois.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Distribution/Elimination

    Après administration d'un bolus intraveineux de REOPRO, les concentrations plasmatiques du produit sous forme libre diminuent très rapidement, vraisemblablement par fixation rapide sur les récepteurs GPIIb/IIIa des plaquettes, avec une phase initiale dont la demi-vie est inférieure à 10 minutes et une phase secondaire dont la demi-vie est d'environ 30 minutes. En général, la fonction plaquettaire se rétablit en 48 heures, bien que REOPRO reste lié aux plaquettes dans la circulation pendant 15 jours ou plus. L'administration intraveineuse d'un bolus de 0,25 mg/kg de REOPRO suivi d'une perfusion continue de 10 μg/minute (ou d'une perfusion ajustée au poids de 0,125 μg/kg/min avec un maximum de 10 μg/min) entraîne des concentrations plasmatiques du produit sous forme libre relativement constantes tout au long de la perfusion. A la fin de la perfusion, les concentrations plasmatiques du produit sous forme libre chutent rapidement pendant environ 6 heures, puis, décroissent plus lentement.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Les données non cliniques disponibles n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    · Eau pour préparations injectables.

    · Phosphate disodique dihydraté.

    · Phosphate monosodique monohydraté.

    · Chlorure de sodium.

    · Polysorbate 80.

    6.2. Incompatibilités  

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    La stabilité chimique et physique en cours d'utilisation a été démontrée pendant 24 heures à température ambiante (25°C).

    D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la durée et les conditions de conservation du produit avant utilisation sont de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures entre 2 °C et 8 °C, à moins que la dilution n'ait eu lieu dans des conditions d'asepsie contrôlées et validées.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver au réfrigérateur (2 °C - 8 °C). Ne pas congeler. Ne pas agiter.

    Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    REOPRO se présente comme une solution de 5 mL en flacon de verre borosilicaté de type I muni d'un bouchon de caoutchouc enduit de téflon, serti d'aluminium et protégé par un capuchon en plastique par boîte de 1.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Ne pas agiter les flacons. REOPRO ne contient pas de conservateur et il est destiné à un usage unique. Pour les modalités d'administration, voir rubrique 4.2.

    Instructions pour la dilution

    1. Les médicaments parentéraux doivent être inspectés visuellement pour mettre en évidence la présence de particules avant administration. Les préparations de REOPRO contenant des particules opaques visibles ne doivent PAS être utilisées.

    2. Comme pour tous les médicaments à usage parentéral, des procédures d'asepsie doivent être respectées durant l'administration de REOPRO.

    3. Préparation de l’injection en bolus : prélever la quantité de REOPRO nécessaire pour l'injection bolus avec une seringue. Filtrer cette solution en utilisant un filtre de seringue stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines, de 0,20 μm/0,22 μm ou 5 μm. Le bolus doit être administré en une (1) minute.

    4. Préparation de la perfusion : prélever la quantité de REOPRO nécessaire pour la perfusion continue dans une seringue. Injecter dans un contenant approprié de solution injectable stérile de chlorure de sodium 9 mg/mL (0,9 %) ou de glucose à 5 %, et perfuser au débit calculé via une pompe à perfusion continue. La perfusion continue doit être filtrée, soit au moment du mélange avec un filtre pour seringue stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines, de 0,20 μm/0,22 μm ou 5,0 μm, soit au moment de l'administration en utilisant un filtre incorporé stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines, de 0,20 μm/0,22 μm. Jeter la fraction non utilisée à la fin de la perfusion.

    5. Aucune incompatibilité n'a été observée avec les liquides injectés par voie veineuse ou les médicaments à usage cardiovasculaire, couramment utilisés. Néanmoins, il est recommandé d'administrer REOPRO, dans la mesure du possible, sur une voie veineuse isolée, et de ne pas le mélanger avec d'autres médicaments.

    6. Aucune incompatibilité n'a été observée avec les flacons de verre, les poches de chlorure polyvinyle ou les nécessaires de perfusion.

    7. Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    JANSSEN BIOLOGICS B.V.

    EINSTEINWEG 101

    2333 CB LEIDEN

    PAYS-BAS

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 558 811 0 0 : 5 mL de solution en flacon (verre de type I), muni d'un bouchon (caoutchouc enduit de teflon serti d’aluminium et protégé par un capuchon (plastique)). Boîte de 1.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Médicament réservé à l'usage hospitalier et à l'usage en situation d'urgence selon l'article R. 5121-96 du code de la santé publique.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 24/10/2019

    Dénomination du médicament

    REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion

    Abciximab

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion ?

    3. Comment utiliser REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Agents antithrombotiques, inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire, héparine exclue, Code ATC : B01AC13.

    Médicament empêchant l'agrégation des plaquettes entre elles.

    La substance active, l'abciximab, est un « anticorps monoclonal murin ». Les anticorps monoclonaux sont des protéines qui reconnaissent d'autres protéines uniques auxquelles elles se lient. REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion appartient à un groupe de médicaments appelés anti-thrombotiques et se lie à des protéines dans votre sang pour aider à prévenir la formation de caillots sanguins.

    Dans quels cas REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion est-il utilisé ?

    REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion est utilisé quand vous subissez une opération appelée angioplastie (voir « Qu'est-ce qu'une angioplastie ? » ci-dessous) dans les cas suivants :

    · REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion est utilisé (conjointement avec l'administration d'héparine et d'aspirine) pour prévenir la formation de caillots sanguins dans le cœur pendant ou après l'angioplastie.

    · REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion est aussi utilisé (conjointement avec l'administration d'héparine et d'aspirine) pour diminuer le risque à court terme d'avoir une crise cardiaque avant l'angioplastie qui est planifiée dans le mois qui suit. Cela concerne les patients qui ont une douleur dans la poitrine provoquée par une quantité insuffisante de sang qui arrive au cœur (angine de poitrine instable) et qui ne répondent pas au traitement médical habituel.

    Qu'est-ce qu'une angioplastie ?

    L'angioplastie permet d'ouvrir les artères obstruées qui sont situées autour du cœur. Un médecin va introduire un instrument approprié à l'intérieur d'une artère (généralement au niveau de l'aine) pour réduire ou enlever l'obstruction.

    Il existe 3 types d'angioplastie au cours desquelles REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion peut être utilisé :

    · Utilisation d'un ballonnet gonflable pour comprimer la zone obstruant une artère (angioplastie à ballonnet)

    · Utilisation d'un matériel spécifique pour ouvrir une artère obstruée (arthérectomie)

    · Insertion d'un dispositif métallique extensible permettant à l'artère de rester ouverte à la circulation du sang (stent).

    N'utilisez jamais REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion :

    Votre médecin va examiner vos antécédents médicaux pour déterminer si vous êtes à haut risque de développer les effets indésirables associés à l'utilisation de REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion.

    Afin d'éviter les risques de saignements importants, REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion ne doit pas être administré :

    · si vous avez une hémorragie interne.

    · si vous avez eu un accident vasculaire cérébral au cours des deux années précédentes.

    · si vous avez subi une intervention chirurgicale (ou un traumatisme) du crâne ou du rachis (colonne vertébrale) ou une autre intervention chirurgicale importante au cours des deux derniers mois.

    · si vous avez une tumeur cérébrale.

    · si vous avez des problèmes de saignements graves ou si vous avez un taux de plaquettes très bas dans votre sang.

    · si vous avez une hypertension artérielle non contrôlée.

    · si vous avez un gonflement anormal au niveau d'un de vos vaisseaux sanguins (anévrisme).

    · si vous avez un problème sévère au niveau de votre foie.

    · si vous êtes sous dialyse suite à une insuffisance rénale.

    REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion ne doit pas être administré si vous êtes allergique :

    · à l'abciximab ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament listés en rubrique 6 ou à un groupe de médicaments appelés « anticorps monoclonaux murins ».

    · à une protéine appelée papaïne (ou au fruit, la papaye, qui contient de la papaïne). La papaïne est utilisée dans la production de REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion et des très petites quantités de papaïne peuvent être présentes.

    Si vous pensez qu'une des catégories décrites ci-dessus s'applique à vous, il est important d'en discuter avec votre médecin. REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion ne doit pas être administré dans ces situations.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin avant d’utiliser REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion.

    · si vous prenez des médicaments qui fluidifient votre sang ou tout autre médicament qui modifie la coagulation de votre sang ou les plaquettes sanguines (voir la rubrique « Utilisation d’autres médicaments »).

    · si vous avez déjà reçu du REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion auparavant dans la mesure où la réadministration de REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion peut être associée à un risque plus élevé de diminution des plaquettes sanguines ou de réactions allergiques (hypersensibilité).

    · si vous avez de graves problèmes avec vos reins, car ces problèmes peuvent augmenter le risque de saignements. Dans ce cas, votre médecin pourrait fréquemment surveiller votre sang.

    · si vous êtes âgés de plus de 65 ans (voir la rubrique sur les « Adultes âgés de plus de 65 ans »).

    Si vous pensez qu'une des catégories décrites ci-dessus s'applique à vous, il est important d'en discuter avec votre médecin.

    Adultes âgés de plus de 65 ans

    Chez les patients âgés de plus de 65 ans, REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion doit être donné avec précaution à cause de l’augmentation du risque de saignement.

    Enfants et adolescents

    Sans objet.

    Autres médicaments et REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion

    Si vous avez pris des médicaments fluidifiant le sang, ou tout autre médicament modifiant la coagulation du sang (« anticoagulants ») ou des plaquettes sanguines (« médicaments anti-plaquettes »), parlez-en avec votre médecin. Si des médicaments « thrombolytiques » vous ont été prescrits pour désobstruer vos artères, il est particulièrement important d'en parler avec votre médecin. Etre traité par REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion avec ces médicaments peut augmenter le risque de saignement.

    Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion avec des boissons

    Sans objet.

    Grossesse et allaitement

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion ne doit pas être utilisé durant la grossesse à moins que cela ne soit clairement nécessaire dans la mesure où l'effet de REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion sur les femmes enceintes et leurs enfants à naître n'est pas connu.

    L'allaitement doit être arrêté avant l'administration de REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion, car on ne sait pas si REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion est sécrété dans le lait maternel.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Sans objet.

    REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion contient du sodium

    Ce médicament contient 19,25 mg de sodium (principal composant du sel de table) par flacon. Cela est équivalent à 0,96% de la prise alimentaire quotidienne maximale de sodium recommandée pour un adulte.

    Votre infirmière ou votre médecin va injecter le liquide contenant REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion à l'aide d'une seringue dans une de vos veines. C'est ce que l'on appelle une injection en bolus.

    Après cette injection, votre infirmière ou votre médecin vous administrera le liquide dans lequel REOPRO est plus dilué dans votre veine au moyen d'un tube et d'une poche. C'est ce que l'on appelle un « goutte à goutte » ou une « perfusion ».

    Selon votre état, REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion pourra vous être donné comme ceci:

    · Si vous êtes sur le point de subir une angioplastie, votre médecin vous fera une injection en bolus 10 à 60 minutes avant le début de l'opération. Après cette injection en bolus, votre médecin démarrera la perfusion.

    La perfusion se poursuivra pendant 12 heures après la fin de votre opération.

    · Si vous avez un angor instable (douleur à la poitrine due à une quantité insuffisante de sang qui arrive au cœur) et qu'une angioplastie est prévue, votre médecin vous fera une injection en bolus jusqu'à 24 heures avant l'opération. Après l'injection en bolus, votre docteur démarrera la perfusion. La perfusion continuera 12 heures après la fin de l'opération.

    Posologie

    Votre médecin calculera la dose qui vous sera donnée comme ceci :

    · La dose de l'injection en bolus dépend de votre poids. La dose est de 0,25 milligrammes par kilogramme.

    · La perfusion dépend également de votre poids. La dose est de 0,125 microgrammes par kilogramme par minute, avec un maximum de 10 microgrammes par minute.

    Après l'opération

    Après l'angioplastie, votre médecin ou votre infirmière appliquera doucement un pansement compressif sur l'artère pour arrêter tout saignement. Un repos strict au lit est exigé du patient et la jambe sur laquelle l'angioplastie a été réalisée doit rester en position droite pendant au moins 6 à 8 heures. Votre médecin et votre infirmière surveilleront également attentivement votre état, et votre tension artérielle et votre pouls seront mesurés plusieurs fois. Des examens sanguins réguliers seront réalisés afin de surveiller votre taux de cellules sanguines.

    Si vous avez utilisé plus de REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion que vous n’auriez dû

    Comme ce médicament est administré par votre médecin ou votre infirmier/ère, il est peu probable qu’une dose trop importante vous soit administrée. Si toutefois une dose trop importante vous est administrée, votre médecin surveillera la survenue d’effets indésirables.

    Si vous oubliez d’utiliser REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde. De rares cas de saignements fatals ont été rapportés.

    Si vous remarquez un des effets indésirables suivants, veuillez le dire immédiatement à votre médecin, qui pourra prendre ainsi les mesures nécessaires et arrêter votre traitement.

    Fréquent (affectant moins de 1 personne sur 10) :

    · Saignement de l’estomac ou des intestins. Les symptômes peuvent comprendre vomissement de sang, sang dans les selles ou selles noires.

    Peu fréquent (affectant moins de 1 personne sur 100) :

    · Saignement dans le crâne. Les symptômes peuvent comprendre des maux de tête ; des difficultés à parler, des difficultés visuelles ou auditives ; un engourdissement ou une perte de la sensibilité ; des problèmes de mouvements ou d'équilibre.

    Rare (affectant moins de 1 personne sur 1000) :

    · Réactions allergiques (incluant hypersensibilité et réactions anaphylactiques). Les symptômes peuvent comprendre des éruptions cutanées, des démangeaisons et une peau gonflée, des difficultés à respirer, des vertiges.

    · Augmentation de l'afflux de sang au niveau du cœur. Les symptômes peuvent comprendre des battements cardiaques rapides, des douleurs dans la poitrine, un souffle court, une transpiration et de la fatigue.

    · Grave restriction de la capacité à respirer. Les symptômes peuvent comprendre un souffle court, une respiration rapide et superficielle.

    · Saignements au niveau des poumons. Les symptômes peuvent comprendre une toux sanglante, une respiration sifflante, une respiration rapide, un encombrement des voies aériennes.

    Parlez-en également à votre médecin si vous remarquez un des effets indésirables suivants :

    Fréquent (affectant moins de 1 personne sur 10) :

    · Taux de plaquettes sanguines bas. Les symptômes peuvent comprendre des bleus exagérés ou d'apparition facile, des saignements sous la peau, des saignements du nez ou des gencives.

    · Maux de tête.

    · Battements cardiaques ralentis.

    · Saignements (peuvent comprendre des bleus, une éruption cutanée pourpre, des saignements du nez, des saignements vaginaux, du sang dans les urines ou les selles).

    · Gonflements des bras et des jambes.

    · Nausées ou vomissements.

    · Douleurs dans le dos.

    · Douleurs dans la poitrine.

    · Fièvre.

    · Douleur au niveau du point d'injection.

    · Douleur dans l’abdomen.

    Rare (affectant moins de 1 personne sur 1000) :

    · Tension artérielle très basse. Les symptômes incluent vertiges ou sensation de malaise.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Votre médecin ou tout autre professionnel de santé s'assurera de la manipulation et de la conservation de REOPRO 2 mg/mL, solution injectable ou pour perfusion selon les instructions suivantes :

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N‘utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et sur l'étiquette du flacon après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

    Ne pas congeler.

    Ne pas agiter.

    N‘utilisez pas ce médicament si vous remarquez un changement de couleur du liquide ou si des particules opaques sont présentes dans le liquide.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l'environnement.

    Ce que contient REOPRO 2 mg/ml, solution injectable ou pour perfusion  

    · La substance active est : l’abciximab

    REOPRO 2 mg/mL se présente sous forme d'une solution injectable ou pour perfusion contenant 10 milligrammes d'abciximab (composant actif) dissous dans 5 millilitres d'eau pour préparations injectables.

    · Les autres composants sont :

    Le phosphate disodique dihydraté, le phosphate monosodique monohydraté, le chlorure de sodium et le polysorbate 80.

    Qu’est-ce que REOPRO 2 mg/ml, solution injectable ou pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    L'emballage de REOPRO 2 mg/mL contient un flacon en verre étiqueté rempli de REOPRO liquide, incolore et limpide.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    JANSSEN BIOLOGICS B.V.

    EINSTEINWEG 101

    2333 CB LEIDEN

    PAYS-BAS

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    JANSSEN-CILAG

    1 RUE CAMILLE DESMOULINS

    TSA 91003

    92787 ISSY-LES-MOULINEAUX CEDEX 9

    Fabricant  

    JANSSEN BIOLOGICS B.V.

    EINSTEINWEG 101

    2333 CB LEIDEN

    PAYS-BAS

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom commercial et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés dans le dossier patient.

    Instructions pour l'utilisation et la manipulation :

    1. Calculer le nombre de flacons de REOPRO nécessaires. La dose recommandée de REOPRO est de 0,25 mg/kg en bolus intraveineux suivi immédiatement d'une perfusion intraveineuse continue, de 0,125 μg/kg/min (jusqu'à un maximum de 10 μg/min).

    2. Les médicaments à usage parentéral doivent être examinés visuellement avant administration afin de mettre en évidence la présence de particules. Les préparations de REOPRO contenant des particules opaques visibles ne doivent PAS être utilisées.

    3. Comme pour tous les médicaments à usage parentéral, des procédures d'asepsie doivent être respectées durant l'administration de REOPRO.

    4. Préparation de l’injection bolus : prélever la quantité de REOPRO nécessaire pour l’injection bolus avec une seringue. Filtrer cette solution en utilisant un filtre de seringue stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines, de 0,20 μm/ 0,22 μm ou 5 μm. Le bolus doit être administré en une (1) minute.

    5. Préparation de la perfusion : prélever la quantité de REOPRO nécessaire pour la perfusion continue dans une seringue. Injecter dans un contenant approprié de solution injectable stérile de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) ou de glucose à 5 %, et perfuser au débit calculé via une pompe à perfusion continue. La perfusion continue doit être filtrée, soit au moment du mélange avec un filtre pour seringue stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines, de 0,20 μm/ 0,22 μm ou 5 μm, soit au moment de l'administration en utilisant un filtre incorporé stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines, de 0,20 μm/ 0,22 μm. Jeter la fraction non utilisée à la fin de la perfusion.

    6. Aucune incompatibilité n'a été observée avec les liquides injectés par voie veineuse ou les médicaments à usage cardiovasculaire couramment utilisés. Néanmoins il est recommandé d'administrer REOPRO sur une voie veineuse isolée, dans la mesure du possible, et de ne pas le mélanger avec d'autres médicaments.

    7. Aucune incompatibilité n'a été observée avec les flacons de verre, les poches de chlorure polyvinyle ou les nécessaires de perfusion.

    8. Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.