RAPIFEN 5 mg (0

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 63670722
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Rapifen appartient à la classe des médicaments anesthésiques opioïdes.Ce médicament est utilisé chez l’adulte en anesthésie de courte, moyenne ou longue durée. Il peut être utilisé chez le nouveau-né, le nourrisson, l’enfant et l’adolescent :
  • Informations pratiques

    • Prescription : réservé à une structure d'assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 20/01/1984
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen

    Les compositions de RAPIFEN 5 mg (0

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution ALFENTANIL 5922 5,00 mg FT
    Solution ALFENTANIL (CHLORHYDRATE D') 6166 5,44 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 ampoule(s) en verre de 10 ml

    • Code CIP7 : 5546086
    • Code CIP3 : 3400955460862
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 19/10/1986
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 21/08/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate d'alfentanil....................................................................................................... 5,44 mg

    Quantité correspondant en alfentanil......................................................................................... 5 mg

    Pour une ampoule de 10 ml.

    Excipent à effet notoire : chlorure de sodium.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Analgésique central réservé à l'anesthésie.

    RAPIFEN est indiqué chez l’adulte :

    · En raison de son action rapide et de courte durée, l'alfentanil est particulièrement indiqué pour l'anesthésie ambulatoire ou de courte durée.

    · L'alfentanil peut être également utilisé pour les interventions de durée moyenne ou longue sous forme de réinjections à la demande ou en perfusion continue.

    RAPIFEN est indiqué chez le nouveau-né, le nourrisson, l’enfant et l’adolescent :

    · Comme analgésique opioïde, en association à un hypnotique, pour induire l’anesthésie.

    · Comme analgésique opioïde, en association à une anesthésie générale, pour les interventions chirurgicales de courte ou longue durée.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés en anesthésie-réanimation ou en médecine d’urgence et familiarisés avec l’utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de tout le matériel d’anesthésie-réanimation nécessaire.

    Les recommandations des sociétés savantes concernées doivent être respectées, notamment en cas d’utilisation en situation extra-hospitalière (situation d’urgence ou transport médicalisé).

    La posologie sera individualisée. Les facteurs à prendre en compte pour déterminer la posologie sont l'âge, le poids corporel, l'état physique, les maladies sous-jacentes (voir rubrique 4.4), l'utilisation d'autres médicaments (voir rubrique 4.5), le type d'anesthésie employé et le type et la durée de l'intervention chirurgicale.

    La dose d'alfentanil utilisée tiendra compte de la demi-vie d'élimination qui est fonction de l'âge du patient (voir rubrique 5.2).

    Afin d’eviter une bradycardie, il est recommandé d’administrer une faible dose d’agent anticholinergique en intraveineuse (I.V) peu de temps avant l’induction anesthésique.

    Selon la durée de l'intervention, la posologie sera la suivante :

    Ventilation spontanée (adultes)

    Durée de l'intervention

    Doses d'induction

    Réinjection (toutes les 10 à 15 min si prolongation)

    < 10 min

    7 à 12 µg/kg

    5 à 10 µg/kg

    Ventilation assistée *

    Durée de l'intervention

    Doses d'induction

    Doses d'entretien

    Soit injections répétées toutes les 10 à 15 min

    Soit perfusion continue

    (µg/kg/min)

    10 à 30 min

    30 à 60 min

    > 60 min

    20 à 40 µg/kg

    40 à 80 µg/kg

    80 à 150 µg/kg

    (en plusieurs min)

    15 µg/kg

    15 µg/kg

    -

    1 à 1,5

    1 à 1,5

    *Ces doses impliquent une surveillance attentive de la ventilation au moins 3 heures après la fin de l'intervention.

    · Afin d'éviter une dépression respiratoire post-opératoire, l'administration d'alfentanil sera arrêtée avant la fin de l'intervention.

    · La dose d'entretien peut être augmentée au moment des temps opératoires douloureux ou si le protocole anesthésique ne comporte pas d'anesthésiques par inhalation.

    · A la dose de 120 µg/kg, l'alfentanil pourra être employé comme inducteur d'anesthésie à condition d'assurer simultanément une relaxation musculaire suffisante.

    Population pédiatrique

    Du matériel permettant une ventilation assistée doit toujours être disponible lors de l’utilisation chez l’enfant quel que soit son âge, même lors d’interventions de courte durée chez des enfants respirant spontanément.

    Les données chez l’enfant sont limitées, particulièrement entre 1 mois et 1 an (voir rubrique 5.2).

    Nouveau-nés (0 à 27 jours) :

    Les paramètres pharmacocinétiques sont très variables chez les nouveau-nés, particulièrement chez les prématurés. La clairance et la liaison aux protéines sont plus faibles et une dose plus faible de RAPIFEN peut être nécessaire. Les nouveau-nés doivent être étroitement surveillés et la dose d’alfentanil doit être adaptée en fonction de la réponse.

    Nourrissons et très jeunes enfants (28 jours à 23 mois) :

    La clairance peut être supérieure à celle de l’adulte. Il peut être nécessaire d’augmenter la vitesse de perfusion de RAPIFEN pour maintenir l’analgésie.

    Enfants (2 à 11 ans) :

    La clairance peut être légèrement supérieure chez l’enfant et il peut être nécessaire d’augmenter la vitesse de perfusion.

    Adolescents :

    Les paramètres pharmacocinétiques de RAPIFEN chez l’adolescent sont similaires à ceux de l’adulte et aucune adaptation posologique spécifique n’est requise.

    Recommandations posologiques dans la population pédiatrique :

    En raison de la grande variabilité de réponse à l’alfentanil, il est difficile d’établir des recommandations posologiques chez le jeune enfant. Chez l’enfant plus âgé, une dose bolus de 10 à 20 µg/kg convient pour induire une anesthésie (en complément du propofol ou d’une anesthésie par inhalation) ou une analgésie. Des boli supplémentaires d’alfentanil de 5 à 10 µg/kg peuvent être administrés à des intervalles appropriés. Pour maintenir l’analgésie chez l’enfant au cours d’une opération, RAPIFEN peut être administré par perfusion à une vitesse de 0,5 à 2 µg/kg/min. La posologie peut être augmentée ou diminuée en fonction des besoins de chaque patient. En association avec un agent anesthésique par voie intraveineuse, la posologie recommandée est d’environ 1 µg/kg/min.

    Les risques de complications respiratoires et de rigidité musculaire peuvent être augmentés lorsque RAPIFEN est administré à des nouveau-nés ou à de très jeunes enfants. Les précautions nécessaires sont détaillées en rubrique 4.4.

    Sujet âgé et sujet en mauvaise condition physique

    La posologie initiale d'alfentanil sera réduite chez le sujet âgé (> 65 ans) et le sujet en mauvaise condition physique. L’effet de la dose initiale doit être pris en compte avant l’injection de doses supplémentaires.

    Mode d’administration

    RAPIFEN doit être utilisé sous forme de bolus (interventions de courte durée), de bolus complété par des injections répétées, ou par perfusion (interventions chirurgicales longues et douloureuses).

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament NE DOIT JAMAIS ÊTRE UTILISÉ dans les cas suivants :

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1, ou aux morphiniques.

    · Dépression respiratoire non assistée.

    · Pneumopathie chronique obstructive.

    · Myasthénie contre-indiquant l'usage de myorelaxant.

    · Association aux morphiniques agonistes-antagonistes ou aux morphiniques antagonistes partiels (voir rubrique 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde

    · L'assistance respiratoire doit obligatoirement être prévue ; l'utilisation de doses élevées sera de préférence accompagnée d'un contrôle post-opératoire minutieux de la ventilation. Les antimorphiniques sont, en cas de nécessité, des antagonistes fiables de la dépression respiratoire.

    · L'administration d'un anticholinergique (atropine) doit être pratiquée de préférence immédiatement avant l'injection par voie IV pour prévenir les effets cholinergiques.

    · Une bradycardie et éventuellement un arrêt cardiaque peuvent survenir dans le cas où le patient a reçu une dose insuffisante d’anticholinergique ou lorsque RAPIFEN est associé à des myorelaxants non vagolytiques.

    · Lors de l'induction, l'alfentanil peut induire une rigidité musculaire. Cette rigidité peut être évitée en prenant les mesures suivantes :

    o l'administration en injection lente doit être suffisamment lente lorsque l'alfentanil est utilisé à faibles doses ;

    o l'administration de benzodiazépines ;

    o l'administration de myorelaxants immédiatement avant celle d'alfentanil prévient la rigidité musculaire.

    · Des mouvements (myo) cloniques non épileptiques peuvent être observés.

    · Pendant l'anesthésie, l'hyperventilation peut modifier les réponses du patient au CO2, entraînant une modification de la ventilation post-opératoire.

    · Chez les patients traités par IMAO, il est recommandé d’arrêter le traitement 2 semaines avant toute anesthésie ou intervention chirurgicale.

    · L’administration de ce médicament est à éviter avec le crizotinib, l’idélalisib et l’oxybate de sodium, ainsi qu’avec les boissons alcoolisées et les médicaments contenant de l’alcool (voir rubrique 4.5).

    · Ce médicament contient 3,5 mg de sodium par millilitre. A prendre en compte chez les personnes suivant un régime hyposodé strict.

    · Risque lié à l'utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés :

    L'utilisation concomitante de RAPIFEN et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et la mort. En raison de ces risques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit être réservée aux patients pour lesquels d'autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision de prescrire RAPIFEN en même temps que des médicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.

    Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue de signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.

    À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5).

    Précautions d’emploi

    · En cas d'hypovolémie non corrigée ou d'insuffisance cardiaque non compensée, la dose d'induction devra être adaptée et administrée lentement afin d'éviter une dépression cardiovasculaire souvent majorée par l'administration concomitante d'autres drogues anesthésiques.

    · L'administration d'alfentanil en bolus IV rapides doit être évitée chez les patients présentant des troubles de la circulation intracérébrale : chez ces patients, une diminution transitoire de la pression artérielle a parfois été associée à une réduction de courte durée de la pression cérébrale de perfusion.

    · Les patients sous traitement morphinique chronique ou présentant des antécédents de toxicomanie aux morphiniques peuvent nécessiter des doses plus élevées.

    · Chez le sujet âgé et chez l'obèse, ainsi qu'au cours d'une utilisation en perfusion d'une durée supérieure à 3 heures, la demi-vie terminale pourra être allongée : il conviendra d'en tenir compte au cours de l'administration du médicament.

    · En cas d’insuffisance rénale, la surveillance post-opératoire doit être prolongée et la posologie doit être déterminée avec prudence.

    · En cas d'insuffisance hépatique, étant donné que le métabolisme de l'alfentanil est presque exclusivement hépatique, sa durée d'action peut être prolongée. En conséquence, la surveillance post-opératoire doit être prolongée et les doses devront être réduites quand 40 µg/kg sont atteints.

    · Chez les patients alcooliques, la surveillance post-opératoire doit être prolongée et la posologie doit être déterminée avec prudence.

    · En cas d'insuffisance respiratoire chronique, la surveillance pendant et après administration d'alfentanil devra être accrue.

    · En cas d'hypothyroïdie non contrôlée, de rares cas de chutes tensionnelles ont été rapportés. En conséquence, la dose initiale sera diminuée et la surveillance post-opératoire doit être prolongée.

    Population pédiatrique

    Le risque de complications respiratoires lorsque l’alfentanil est administré à des nouveau-nés ou à de très jeunes enfants peut être supérieur au risque chez les enfants plus âgés et les adultes. Pour cette raison, les jeunes enfants doivent être surveillés immédiatement après que l’administration d’alfentanil ait débuté.

    Du matériel permettant une ventilation assistée doit toujours être disponible lors de l’utilisation chez l’enfant quel que soit son âge, même lors d’interventions de courte durée chez des enfants respirant spontanément.

    Si l’alfentanil est utilisé chez le nouveau-né ou le jeune enfant, l’utilisation simultanée d’un myorelaxant doit être envisagée compte tenu du risque de rigidité musculaire. Tous les enfants doivent être surveillés durant une période suffisante après l’arrêt du traitement par l’alfentanil afin de s’assurer du retour à une respiration spontanée.

    En raison de la variabilité de la pharmacocinétique chez les nouveau-nés, une dose plus faible d’alfentanil peut être requise. Les nouveau-nés doivent être étroitement surveillés et la dose d’alfentanil doit être adaptée en fonction de la réponse (voir rubrique 4.2).

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Associations contre-indiquées (Voir rubrique 4.3)

    + Morphiniques agonistes-antagonistes : nalbuphine, buprénorphine

    Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage

    + Morphiniques antagonistes partiels : nalméfène, naltrexone

    Risque de diminution de l’effet antalgique.

    Associations déconseillées (Voir rubrique 4.4)

    + Consommation d’alcool

    Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicule et l'utilisation des machines.

    La consommation concomitante d’alcool avec RAPIFEN chez les patients respirant spontanément peut augmenter le risque de dépression respiratoire, de sédation profonde, de coma ou de mort.

    Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

    + Crizotinib

    Risque de majoration de la toxicité de l’alfentanil par diminution de son métabolisme et/ou augmentation de sa biodisponibilité par le crizotinib.

    + Oxybate de sodium

    Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

    + Idélalisib

    Augmentation des concentrations plasmatiques d’alfentanil par diminution de son métabolisme hépatique par l’idélalisib.

    Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

    + Cimétidine

    Avec la cimétidine utilisée à des doses supérieures ou égales à 800 mg/j : augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

    Adapter la posologie de l'alfentanil en cas de traitement par la cimétidine.

    + Diltiazem, érythromycine, fluconazole

    Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

    Adapter la posologie de l'alfentanil en cas de traitement par : diltiazem, érythromycine, fluconazole.

    + Inhibiteurs puissants du CYP3A4 (clarithromycine, érythromycine, télithromycine, kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole, ritonavir, nelfinavir))

    Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.

    Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacé en cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.

    Associations à prendre en compte

    Médicaments sédatifs

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitryptiline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

    Les médicaments tels que les barbituriques, les benzodiazépines ou des médicaments apparentés, les neuroleptiques, les anesthésiques généraux et d'autres médicaments sédatifspeuvent majorer la dépression respiratoire due aux opioïdes. Chez les patients ayant reçu des médicaments sédatifs, il peut être nécessaire de réduire la dose de RAPIFEN par rapport à la dose usuelle.

    L’utilisation concomitante de médicaments sédatifs avec RAPIFEN chez les patients respirant spontanément peut augmenter le risque de dépression respiratoire, de sédation profonde, de coma ou de mort (voir rubriques 4.4).

    En cas d’utilisation de médicaments sédatifs après administration de RAPIFEN, la dose de ces médicaments doit être réduite. Ceci est particulièrement important après une intervention chirurgicale, car une anesthésie profonde est accompagnée d’une dépression respiratoire marquée, pouvant persister ou se répéter en période post-opératoire. L’administration d’un médicament sédatif, tel qu’une benzodiazépine ou des médicaments apparentés, durant cette période peut considérablement augmenter le risque de dépression respiratoire (voir rubriques 4.4).

    Concernant l’interaction avec l’alcool, voir le paragraphe « association déconseillée » ci-dessus.

    + Autres analgésiques morphiniques agonistes (codéine, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, pethidine, rémifentanil, sufentanil, tramadol).

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Antitussifs morphine-like (dextrometorphane, noscapine, pholcodine)

    Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

    Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Barbituriques

    Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage

    + Benzodiazépines et apparentés

    Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage

    + Médicaments sérotoninergiques

    La co-administration de l’alfentanil avec un agent sérotoninergique, comme un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRSS) ou un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa) ou un inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) peut augmenter le risque de syndrome sérotoninergique, situation pouvant mettre en jeu le pronostic vital.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    En clinique, il n'existe pas de données pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de l'alfentanil lorsqu'il est administré pendant la grossesse (voir rubrique 5.3). En conséquence, l'utilisation de l'alfentanil ne doit être envisagée au cours de la grossesse qu’après évaluation du rapport bénéfice-risque.

    L’utilisation de l’alfentanil IV en fin de grossesse pendant l’accouchement (y compris par césarienne) n’est pas recommandée car RAPIFEN traverse la barrière placentaire, et peut supprimer la respiration spontanée du nouveau-né. Par analogie avec la morphine et ses dérivés, l'alfentanil est susceptible d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

    Si RAPIFEN est tout de même administré, du matériel de ventilation assistée doit être disponible immédiatement pour la mère et l’enfant en cas de besoin.

    Un antimorphinomimétique doit toujours être disponible pour le nouveau-né. Sa demi-vie pouvant être plus courte que celle de l’alfentanil, des administrations répétées de l’antimorphinomimétique pourront être nécessaires.

    Allaitement

    RAPIFEN peut être excrété dans le lait maternel. En conséquence, l'allaitement ou l’utilisation de lait maternel exprimé est contre-indiqué pendant les 24 heures suivant l'administration de RAPIFEN.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Il est recommandé que les patients ne conduisent pas ou n’utilisent pas de machines pendant au moins 24 heures après l’administration de RAPIFEN.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables sont inclus dans le tableau ci-après qui décrit les effets indésirables rapportés avec RAPIFEN soit au cours des études cliniques (18 essais cliniques portant sur 1157 patients) soit après commercialisation. Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1000 à <1/100), rare (≥1/10000 à <1/1000) et indéterminé (fréquence ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles).

    Classe de systèmes organes

    Effets indésirables

    Fréquence

    Très fréquent

    (≥ 1/10)

    Fréquent

    (≥ 1/100 à < 1/10)

    Peu fréquent

    (≥1/1000 à <1/100)

    Rare (³1/10 000, <1/1 000)

    Indéterminé

    Affections du système immunitaire

    Hypersensibilité (incluant réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde et urticaire)

    Affections psychiatriques

    Euphorie

    Affections du système nerveux

    Troubles du mouvement, vertiges, sédation, dyskinésies

    Céphalées, somnolence

    Perte de conscience (période post-opératoire), convulsions, myoclonies

    Affections oculaires

    Myosis

    Affections cardiaques

    Bradycardie

    Arythmie

    Arrêt cardiaque

    Affections vasculaires

    Hypotension, hypertension

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Apnée

    Hypercapnie, laryngospasme, dépression respiratoire (incluant une évolution fatale)

    Bronchospasme

    Arrêt respiratoire

    Affections gastro-intestinales

    Nausées, vomissements

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Dermatite allergique, hyperhidrose

    Prurit

    Erythème, rash

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Rigidité musculaire

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Frissons, douleur au site d’injection

    Pyrexie, hyperthermie

    Population pédiatrique

    On s’attend à ce que la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables chez l’enfant soient les mêmes que chez l’adulte, sauf pour les effets indésirables mentionnés ci-dessous.

    Des cas de rigidité musculaire légère ou modérée ont été fréquemment observés chez le nouveau-né, alors que le nombre de nouveau-nés inclus dans les études cliniques était faible. Plus rarement, une rigidité sévère et des secousses pouvant être accompagnées de troubles transitoires de la ventilation peuvent se produire, particulièrement avec de fortes doses de RAPIFEN ou lors d’injections intraveineuses rapides.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes et signes

    Symptomatologie de l'intoxication morphinique se manifestant par une dépression respiratoire, allant d'une bradypnée à l'apnée, accompagnée ou non d'une rigidité musculaire.

    Traitement

    Dans l'éventualité d'un surdosage avéré ou suspecté, la conduite à tenir est la suivante : arrêter l'administration d'alfentanil, assurer la perméabilité des voies aériennes, entreprendre une ventilation assistée ou contrôlée avec une oxygénation et maintenir une fonction cardiovasculaire adaptée. Si la dépression respiratoire est associée à une rigidité musculaire, l'administration d'un curare peut être nécessaire pour faciliter la ventilation assistée ou contrôlée. Le remplissage vasculaire, l'administration de vasopresseurs pour corriger l'hypotension artérielle et d'autres mesures d'assistance des fonctions vitales peuvent être utiles.

    En cas de dépression respiratoire sévère et de rigidité musculaire, un antagoniste morphinique, peut être administré par voie intraveineuse à titre d'antidote spécifique.

    Le patient doit être étroitement surveillé, la température corporelle et l’apport hydrique doivent être maintenus. Si l’hypotension est sévère ou si elle est persistante, la possibilité d’une hypovolémie doit être envisagée, et dans ce cas, elle doit être contrôlée par l’administration parentérale de fluide approprié.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ANESTHESIQUES OPIOIDES ; Code ATC : N01AH02

    L’alfentanil est un opioïde de synthèse possédant les propriétés pharmacologiques d’un agoniste des récepteurs µ utilisé uniquement par voie intraveineuse.

    C’est un analgésique central puissant d'action rapide et brève possédant :

    · une puissance analgésique 7 fois moindre que celle du fentanyl ;

    · un début d'action très rapide (1/4 du fentanyl) ;

    · une durée d'action très courte (1/3 du fentanyl) ;

    · une dépression respiratoire dose-dépendante entraînant :

    o la ventilation spontanée pour des doses < 12 µg/kg,

    o la ventilation assistée avec ou sans intubation pour des doses > 12 µg/kg,

    · une durée d'analgésie dose-dépendante de plus longue durée que la dépression respiratoire.

    L'alfentanil est compatible avec les agents utilisés habituellement en anesthésie : autres analgésiques, anesthésiques généraux et locaux, neuroleptiques, tranquillisants, curares, ganglioplégiques et substances vasomotrices diverses.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Distribution

    Les demi-vies séquentielles de distribution de l’alfentanil varient de 0,4 à 2,2 min et de 8 à 32 min. Le faible degré d'ionisation (11 % à pH = 7,4) contribue significativement à la distribution rapide du produit. Le volume du compartiment central (Vc) varie de 1,27 à 4,81 L et le volume de distribution à l’état d’équilibre (Vdss) varie de 12,1 à 98,2 L.

    La liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 92 %.

    Biotransformation

    L’alfentanil est principalement métabolisé par le foie. Seulement 1 % de la dose administrée est retrouvé sous forme inchangée dans l'urine.

    Élimination

    L’élimination est principalement métabolique.

    Les métabolites sont inactifs et 70 à 80 % de ces métabolites sont éliminés dans les urines.

    La clairance plasmatique chez les sujets de moins de 40 ans avoisine 356 ml/min, et diminue d’environ 8% par décade au-delà de 40 ans.

    L’alfentanil est rapidement éliminé après administration intraveineuse. Des demi-vies d’élimination terminale variant de 83 à 223 minutes ont été observées.

    Lorsque l'état d'équilibre est atteint après perfusion, la demi-vie d'élimination demeure inchangée.

    Populations particulières

    Populations pédiatriques

    Les données chez l’enfant sont limitées. Les valeurs des paramètres pharmacocinétiques sont présentées dans le tableau ci-dessous.

    Paramètres pharmacocinétiques de l’alfentanil chez l’enfant

    t1/2β
    (h)

    Cl
    (ml/kg/min)

    Vdss
    (L/kg)

    Nouveau-nés prématurés (0 à 27 jours)
    Age gestationnel : 25 à 40 semaines ; n= 68

    0,7-8,8

    0,9-8,4

    0,3-1,2

    Nouveau-nés à terme (0 à 27 jours)
    Age gestationnel : 35 à 41 semaines ; n= 18

    4,1-5,5

    1,7-3,2

    0,5-0,8

    Nourrissons et très jeunes enfants
    28 jours à 23 mois ; n= 34

    0,9-1,2

    7,7-13,1

    0,4-1,1

    Enfants
    2 à 11 ans ; n= 32

    0,7-1,3

    4,7-10,2

    0,2-1,0

    Adolescents
    12 à 14 ans ; n= 3

    1,1-1,9

    5,5-7,4

    0,3-0,6

    Note : Les données chez le nouveau-né, le nourrisson, le très jeune enfant et l’enfant sont présentées sous forme de fourchettes de valeurs moyennes.

    Cl = Clairance ; Vdss = volume de distribution à l’état d’équilibre ; t1/2β = demi-vie dans la phase d’élimination.

    La liaison aux protéines est de 75 % chez le nouveau-né et augmente chez l’enfant jusqu’à 85 %.

    Les données de pharmacocinétique sur l’utilisation de l’alfentanil chez l’enfant sont limitées. L’alfentanil est métabolisé par le CYP 3A4. L’activité du CYP 3A4 est faible chez le nouveau-né et augmente après la naissance pour atteindre 30 à 40% de l’activité chez l’adulte à l’âge de 1 mois ; cette activité augmente ensuite pour atteindre environ 45% à l’âge de 6 mois 80% à l’âge de 12 mois et atteint les niveaux observés chez l’adulte à l’âge de 6 ans.

    Insuffisance hépatique

    Après administration IV d’une dose unique de 50 µg/kg en 2 minutes, la demi-vie terminale chez les sujets cirrhotiques est significativement plus longue que dans le groupe contrôle (patients avec une fonction hépatique normale). Le volume de distribution reste inchangé. La fraction libre d’alfentanil est augmentée jusqu’à 18,5 % chez les patients cirrhotiques par rapport au groupe contrôle (11,5 %). Cette augmentation de la fraction libre associée à une réduction de la clairance plasmatique de 3,06 mL/min/kg (groupe contrôle) à 1,60 mL chez les sujets cirrhotiques conduit à un effet clinique prolongé et plus prononcé (voir rubrique 4.4).

    Insuffisance rénale

    Le volume de distribution et la clairance totale de la fraction libre sont similaires chez les insuffisants rénaux par rapport aux sujets sains. La fraction libre d’alfentanil chez l’insuffisant rénal est augmentée de 12,4 % à 19 % par rapport au groupe contrôle (10,3 % à 11 %). Ceci peut entrainer une augmentation de l’effet clinique de l’alfentanil (voir rubrique 4.4).

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Chez le rat, le ratio LD50/ED50 pour des niveaux d’analgésie les plus bas est de 1080.

    Les études de toxicité à doses répétées, ainsi que des fonctions de reproduction et de génotoxicité de l’alfentanil n’ont montré que des effets toxicologiques correspondant à une exacerbation de l’effet pharmacologique. Ces effets n’ont été observés qu’à des doses comprises entre 2 et 8 fois la dose thérapeutique usuelle humaine.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

    6.3. Durée de conservation  

    5 ans.

    Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température inférieure à 25°C.

    Pour les conditions de conservation du médicament après première ouverture, voir la rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Boite de 1 ou 10 ampoules (verre) de 10 ml.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Vous devez porter des gants de protection lorsque vous ouvrez les ampoules.

    1- Maintenir l'ampoule entre le pouce et l'index en laissant dépasser le haut de l'ampoule.

    2- De l'autre main, saisir la partie supérieure de l'ampoule, l'index posé contre le col, et le pouce posé sur le point coloré, parallèlement aux anneaux (ou à l'anneau) de couleur.

    3- En maintenant le pouce sur le point, casser d'un mouvement sec le haut de l'ampoule en maintenant fermement le corps de l'ampoule dans la main.

    Toute exposition cutanée accidentelle doit donner lieu à un rinçage de la zone exposée à l’eau claire. Evitez d’utiliser du savon, de l’alcool ou tout autre nettoyant pouvant causer une abrasion chimique ou physique de la peau.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    PIRAMAL CRITICAL CARE B.V.,

    ROUBOSLAAN 32, 2252 TR,

    VOORSCHOTEN,

    PAYS-BAS

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 554 606 3 3 : 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 1.

    · 34009 554 608 6 2 : 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    <Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}>

    <Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}>

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    <{JJ mois AAAA}>

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Stupéfiant.

    Prescription sur ordonnances sécurisées.

    Prescription limitée à 7 jours.

    Médicament réservé à l'usage hospitalier.

    Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé en anesthésie-réanimation ou en médecine d’urgence dans les cas où il intervient en situation d’urgence ou dans le cadre d’une structure d’assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R. 5121-96 du code de la santé publique).

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 21/08/2020

    Dénomination du médicament

    RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable

    alfentanil

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable?

    3. Comment utiliser RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Rapifen appartient à la classe des médicaments anesthésiques opioïdes.

    Ce médicament est utilisé chez l’adulte en anesthésie de courte, moyenne ou longue durée.

    Il peut être utilisé chez le nouveau-né, le nourrisson, l’enfant et l’adolescent :

    · en association avec un hypnotique pour induire l’anesthésie

    · comme analgésique en association à un anesthésique pour des interventions de courte ou longue durée

    RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable ne doit jamais vous être administré dans les cas suivants :

    · si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active (le chlorhydrate d'alfentanil) ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,

    · si vous êtes allergique aux médicaments dérivés de la morphine,

    · si vous souffrez de troubles de la respiration pour lesquels vous n’êtes pas traité (dépression respiratoire non assistée, pneumopathie chronique obstructive),

    · si vous souffrez de fatigue musculaire (myasthénie) qui contre-indiquerait l'usage de ce type de médicament,

    · si vous prenez certains médicaments morphiniques (nalbuphine, buprénorphine, nalméfène, naltrexone) (voir rubrique « Prise ou utilisation d’autres médicaments »).

    Avertissements et précautions

    · Si vous êtes enceinte, voir rubrique « grossesse et allaitement ».

    · Ce médicament ne pourra généralement pas vous être administré si vous consommez des boissons alcoolisées ou si vous prenez des médicaments contenant de l’alcool, du crizotinib ou de l’idélalisib (médicaments anticancéreux) ou de l’oxybate de sodium (Voir rubrique « Prise ou utilisation d’autres médicaments »).

    · Si vous prenez un médicament antidépresseur de la classe des « IMAO », vous devrez généralement l’arrêter 2 semaines avant votre anesthésie ou intervention chirurgicale.

    · Un médicament myorelaxant (qui diminue le tonus musculaire) peut vous être prescrit pour éviter une rigidité musculaire.

    Ce médicament contient 3,5 mg de sodium par millilitre, il faut en tenir compte chez les personnes suivant un régime pauvre en sel strict. Prévenez le médecin si vous suivez un tel régime.

    Avertissez votre médecin anesthésiste si vous présentez :

    · une pression artérielle basse ou une insuffisance cardiaque,

    · des troubles de la circulation du sang au niveau du cerveau,

    · une maladie respiratoire chronique,

    · une maladie du foie ou des reins,

    · un manque d'hormone de la glande thyroïde.

    Ce médicament sera utilisé avec précautions chez les personnes âgées et les personnes obèses.

    Enfants

    Utilisation chez l’adolescent, l’enfant ou le nouveau-né

    RAPIFEN peut entrainer des difficultés respiratoires, particulièrement chez le nouveau-né et le jeune enfant.

    Lorsque RAPIFEN leur est administré :

    · leur respiration doit être étroitement surveillée durant l’opération et pendant un certain temps après l’opération.

    · un médicament myorelaxant (qui diminue le tonus musculaire) peut être prescrit pour éviter une rigidité musculaire.

    Autres médicaments et RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable

    Ce médicament ne pourra jamais vous être administré en association avec certains médicaments morphiniques (nalbuphine, buprénorphine, nalméfène, naltrexone).

    Ce médicament ne pourra généralement pas vous être administré si vous consommez des boissons alcoolisées ou si vous prenez des médicaments contenant de l'alcool, du crizotinib ou de l’idélalisib (médicaments anticancéreux) ou de l’oxybate de sodium (médicament utilisé pour traiter un certain type de trouble du sommeil).

    Vous devez avertir votre médecin si vous prenez :

    · des médicaments contenant :

    o De la cimétidine (pour traiter les ulcères),

    o Du diltiazem (pour traiter les angines de poitrine),

    o De l’érythromycine, de la clarithromycine ou de la télithromycine (des antibiotiques),

    o Du fluconazole, de l’itraconazole, du voriconazole, du posaconazole ou du kétoconazole (pour traiter les infections dues à des champignons microscopiques),

    o Du nelfinavir ou du ritonavir (utilisé dans la prise en charge de l’infection par le VIH).

    · des antalgiques puissants ou des médicaments sédatifs (par exemple, des médicaments utilisés pour traiter les troubles du sommeil, des médicaments utilisés pour réduire l’anxiété, des médicaments contre les troubles mentaux, certains médicaments contre la toux), car la dose de RAPIFEN devra être réduite. De même, si l’on vous administre un antalgique puissant ou d’autres médicaments sédatifs après avoir reçu RAPIFEN au cours d’une intervention chirurgicale, il peut être nécessaire de diminuer la dose d’antalgique ou de médicaments sédatifs afin de réduire le risque d’éventuels effets indésirables graves, tels que des troubles respiratoires, avec une respiration lente ou superficielle, une somnolence sévère et une conscience diminuée, un coma ou la mort.

    · certains médicaments pour traiter la dépression, appelés inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRSS) ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa).

    Si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.

    RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable avec des aliments, des boissons et de l’alcool

    Vous devez éviter de consommer des boissons alcoolisées pour que ce médicament puisse vous être administré (voir rubrique « Faites attention avec RAPIFEN, solution injectable»).

    Grossesse et allaitement

    Avertissez le médecin anesthésiste si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.

    Ce médicament ne doit généralement pas vous être administré, sauf avis contraire de votre médecin, pendant la grossesse.

    Si vous allaitez vous ne devez pas donner le sein ni donner votre lait maternel exprimé pendant les 24 heures qui suivent l'administration de ce médicament.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Un délai d’au moins 24 heures doit être observé entre l'administration de ce médicament et la reprise de la conduite automobile ou l'utilisation de machines.

    RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable contient :

    RAPIFEN contient 3,5 mg de sodium par millilitre, il faut en tenir compte chez les personnes suivant un régime pauvre en sel strict. Prévenez le médecin si vous suivez un tel régime.

    L’utilisation concomitante de RAPIFEN et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés (pouvant apporter un soulagement de l’anxiété et des convulsions, permettre un relâchement des muscles et favoriser le sommeil) augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire) et de coma, et est susceptible d’engager le pronostic vital. Par conséquent, l’utilisation concomitante de ces médicaments doit être envisagée uniquement en l’absence de toute autre option de traitement réalisable. Toutefois, en cas de prescription simultanée de RAPIFEN avec des benzodiazépines et/ou des médicaments apparentés, votre médecin doit limiter la posologie et la durée de ces traitements concomitants. Veuillez informer votre médecin de tous les médicaments que vous prenez et respectez strictement ses recommandations posologiques. Il pourrait être utile d’informer vos amis ou vos proches afin qu’ils aient connaissance des signes et symptômes mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin en cas d’observation de ces symptômes.

    Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés en anesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence et familiarisés avec l'utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de tout le matériel d'anesthésie-réanimation nécessaire.

    Posologie

    La dose qui vous sera administrée par un professionnel de santé sera calculée en fonction :

    · de votre âge,

    · de votre poids,

    · de votre état général,

    · des maladies que vous avez ou que vous avez eues,

    · des médicaments associés,

    · du type d'anesthésie réalisée,

    · du type et de la durée de l'intervention chirurgicale.

    Pour les interventions d’une durée supérieure à 10 minutes votre respiration sera surveillée pendant au moins 3 heures après la fin de l’opération.

    Mode d’administration

    Ce médicament vous sera administré par voie intraveineuse (dans une veine), par injection unique ou répétée ou par perfusion (infusion continue à une vitesse et pour une durée déterminées), en fonction du type d’intervention que vous devez subir.

    Si trop de RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable vous a été administré, cela peut se traduire par des troubles respiratoires, pouvant être accompagnés d’une rigidité musculaire.

    Dans ce cas, l’administration du produit sera arrêtée, et vous recevrez de votre médecin un traitement approprié.

    Si vous oubliez d’utiliser RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable:

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable:

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Effets indésirables très fréquents (affectant plus de 1 personne sur 10)

    · nausées,

    · vomissements.

    Effets indésirables fréquents (affectant 1 à 10 personnes sur 100)

    · sensation de bien-être ou d’exaltation,

    · troubles du mouvement,

    · sensation de vertige,

    · sédation,

    · mouvements musculaires involontaires,

    · ralentissement du rythme cardiaque,

    · diminution ou augmentation de la pression artérielle,

    · arrêt de la respiration,

    · rigidité musculaire,

    · frissons,

    · douleur au site d’injection.

    Effets indésirables peu fréquents (affectant 1 à 10 personnes sur 1 000)

    · maux de tête,

    · somnolence,

    · troubles du rythme cardiaque,

    · excès de gaz carbonique dans le sang,

    · spasmes du larynx,

    · dépression respiratoire (parfois grave),

    · inflammation de la peau d’origine allergique,

    · transpiration excessive.

    Effets indésirables rares (affectant 1 à 10 personnes sur 10 000)

    · gêne respiratoire,

    · démangeaisons

    Effets indésirables de fréquence inconnue (ne pouvant être connue à partir des données disponibles)

    · réactions allergiques (anaphylaxie, urticaire)

    · perte de connaissance après l’opération,

    · convulsions,

    · contractions musculaires involontaires,

    · rétrécissement de la pupille,

    · arrêt cardiaque,

    · arrêt respiratoire,

    · rougeur de la peau,

    · éruption cutanée étendue,

    · fièvre.

    Effets indésirables chez les nouveau-nés, les enfants et les adolescents

    Les effets indésirables chez l’enfant et l’adolescent, ainsi que leur fréquence, sont similaires à ceux décrits ci-dessus.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boite après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

    A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable  

    · La substance active est :

    Chlorhydrate d’alfentail.................................................................................................. 5,44 mg

    Quantité correspondant en alfentanil............................................................................... 5,00 mg

    Pour une ampoule de 10 ml.

    · Les autres composants sont :

    Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de solution injectable. Boîtes de 1 ou 10 ampoules.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    PIRAMAL CRITICAL CARE B.V.,

    ROUBOSLAAN 32, 2252 TR,

    VOORSCHOTEN,

    PAYS-BAS

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    CENTRE SPECIALITES PHARMACEUTIQUES

    76-78 AVENUE DU MIDI

    63800 COURNON D’AUVERGNE

    FRANCE

    Fabricant  

    PIRAMAL CRITICAL CARE B.V.,

    ROUBOSLAAN 32, 2252 TR,

    VOORSCHOTEN,

    PAYS-BAS

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    Faites attention avec RAPIFEN, solution injectable :

    L'administration d'un autre médicament (atropine) doit être pratiquée de préférence immédiatement avant l'injection de ce médicament pour prévenir des effets non souhaités.

    Au début de son administration, ce médicament peut induire une rigidité musculaire. Cette rigidité peut être évitée en prenant les mesures suivantes :

    · l'injection doit être suffisamment lente lorsque l'alfentanil est utilisé à faibles doses,

    · l'administration de relaxants musculaires immédiatement avant celle de ce médicament prévient la rigidité musculaire.

    Posologie

    La posologie sera individualisée. Les facteurs à prendre en compte pour déterminer la posologie sont l'âge, le poids corporel, l'état physique, les maladies sous-jacentes, l'utilisation d'autres médicaments, le type d'anesthésie employé et le type et la durée de l'intervention chirurgicale.

    Afin d’eviter une bradycardie, il est recommandé d’administrer une faible dose d’agent anticholinergique en intraveineuse (I.V) peu de temps avant l’induction anesthésique.

    L'effet observé avec la dose initiale sera pris en compte pour déterminer les doses supplémentaires.

    Afin d'éviter des troubles respiratoires après l’opération, l'administration de ce médicament sera arrêtée avant la fin de l'intervention.

    A titre indicatif, d'après la durée de l'intervention, la posologie sera la suivante :

    Ventilation spontanée (adultes)

    Durée de l'intervention

    Doses d'induction

    Réinjection (toutes les 10 à 15 minutes si prolongation)

    <10 minutes

    7 à 12 µg/kg

    5 à 10 µg/kg

    Ventilation assistée *

    Durée de l'intervention

    Doses d'induction

    Doses d'entretien

    Soit injections

    répétées toutes les

    10 à 15 minutes

    Soit perfusion

    continue

    (µg/kg/min)

    10 à 30 minutes

    30 à 60 minutes

    >60 minutes

    20 à 40 µg/kg

    40 à 80 µg/kg

    80 à 150 µg/kg

    (en plusieurs min.)

    15 µg/kg

    15 µg/kg

    -

    -

    1 à 1,5

    1 à 1,5

    * Ces doses impliquent une surveillance attentive de la respiration au moins 3 heures après la fin de l'intervention.

    Population pédiatrique

    Du matériel permettant une ventilation assistée doit toujours être disponible lors de l’utilisation chez l’enfant quel que soit son âge, même lors d’interventions de courte durée chez des enfants respirant spontanément.

    Chez les nouveau-nés, les enfants et les adolescents, RAPIFEN est utilisé en association à d’autres médicaments (anesthésiques ou sédatifs).

    · Lorsque RAPIFEN est administré par injection, avec d’autres médicaments, en tant qu’anesthésique ou pour soulager la douleur chez des enfants plus âgés, la dose initiale usuelle est de 10 à 20 µg/kg. Si nécessaire, des injections supplémentaires de 5 à 10 µg/kg peuvent être réalisées.

    · Lorsque RAPIFEN est administré par perfusion pour maintenir l’analgésie au cours d’une opération chez l’enfant, la dose usuelle est de 0,5 à 2 µg/kg/min. Si la perfusion de RAPIFEN est associée à un anesthésique, la dose usuelle est d’environ 1 µg/kg/min.

    · Chez le nouveau-né, la dose peut être plus faible.

    · Chez l’adolescent, la dose administrée est généralement la même que chez l’adulte.

    Les risques de complications respiratoires et de rigidité musculaire peuvent être augmentés lorsque l’alfentanil est administré à des nouveau-nés ou à de très jeunes enfants. Les précautions nécessaires sont détaillées dans la rubrique « Faites attention avec RAPIFEN solution injectable ».

    Sujet âgé et sujet en mauvaise condition physique

    La posologie initiale d'alfentanil sera réduite chez le sujet âgé (> 65 ans) et le sujet en mauvaise condition physique. Les effets de la dose initiale doivent être pris en compte avant l’injection de doses supplémentaires.

    Mode et voie d’administration

    RAPIFEN 5 mg (0,5 mg/ml), solution injectable doit être administré par voie intraveineuse sous forme de bolus (interventions de courte durée), de bolus complété par des injections répétées ou de perfusion (interventions chirurgicales longues et douloureuses).

    Comment casser l’ampoule

    Vous devez porter des gants de protection lorsque vous ouvrez les ampoules.

    1. Maintenir l’ampoule entre le pouce et l’index en laissant dépasser le haut de l’ampoule.

    2. De l’autre main, saisir la partie supérieure de l’ampoule, l’index posé contre le col et le pouce posé sur le point coloré, parallèlement aux anneaux (ou à l’anneau) de couleur.

    3. En maintenant le pouce sur le point, casser d’un mouvement sec le haut de l’ampoule en maintenant fermement le corps de l’ampoule dans la main.

    Toute exposition cutanée accidentelle doit donner lieu à un rinçage de la zone exposée à l’eau claire. Evitez d’utiliser du savon, de l’alcool ou tout autre nettoyant pouvant causer une abrasion chimique ou physique de la peau.