RAPIBLOC 300 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : poudre pour solution pour perfusion
- Date de commercialisation : 10/11/2016
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : AMOMED PHARMA (AUTRICHE)
Les compositions de RAPIBLOC 300 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Poudre | CHLORHYDRATE DE LANDIOLOL | 48141 | 300 mg | SA |
Poudre | LANDIOLOL | 57861 | 280 mg | FT |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 50 ml
- Code CIP7 : 5502691
- Code CIP3 : 3400955026914
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 12/06/2018
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 14/06/2021
RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque flacon contient 300 mg de chlorhydrate de landiolol correspondant à 280 mg de landiolol.
Après reconstitution (voir rubrique 6.6), chaque ml contient 6 mg de chlorhydrate de landiolol.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution pour perfusion.
Poudre blanche à presque blanche.
4.1. Indications thérapeutiques
· Tachycardie sinusale non compensatoire, si le médecin considère que l'accélération du rythme cardiaque doit être traitée.
Le landiolol n'est pas indiqué pour une utilisation chronique.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le landiolol doit être utilisé par voie intraveineuse dans un environnement permettant une surveillance hémodynamique. L’administration de landiolol doit être mise en œuvre uniquement par des professionnels de santé qualifiés. Le dosage de landiolol doit être titré de façon individuelle.
La perfusion est généralement débutée à un débit de 10 à 40 microgrammes/kg/min, ce qui permet d’obtenir l’effet bradycardisant en 10 à 20 minutes.
Si un effet bradycardisant rapide (en 2 à 4 minutes) est souhaité, une dose de charge optionnelle de 100 microgrammes/kg/min administrée pendant une minute et suivie d’une perfusion intraveineuse continue de 10 à 40 microgrammes/kg/min peut être envisagée.
Des doses plus faibles doivent être utilisées chez les patients présentant un dysfonctionnement cardiaque. Des instructions pour la posologie sont présentées à la rubrique « Populations particulières » et dans le schéma d’administration.
Dose maximale : la dose d’entretien peut être augmentée jusqu’à 80 microgrammes/kg/min pendant une durée limitée (voir rubrique 5.2), si l’état cardiovasculaire du patient nécessite et permet une telle augmentation de la dose et que la dose maximale journalière n’est pas dépassée.
La dose maximale journalière recommandée de chlorhydrate de landiolol est de 57,6 mg/kg/jour (sur la base de 40 microgrammes/kg/min et d’une durée de perfusion maximale de 24 heures).
L’expérience est limitée pour des perfusions de landiolol allant au-delà de 24 heures.
Formule de conversion pour la perfusion intraveineuse continue : microgrammes/kg/min en ml/h (RAPIBLOC 300mg/50ml correspond à une concentration de 6mg/ml)
Dose cible (microgrammes/kg/min) x poids du patient (kg)/100 = débit de perfusion (ml/h)
Tableau de conversion (exemple)
Intervalle chez les patients présentant un dysfonctionnement cardiaque
Poids du patient en kg
1 µg/kg/min
2 µg/kg/min
5 µg/kg/min
10 µg/kg/min
20 µg/kg/min
30
µg/kg/min
40 µg/kg/min
40
0,4
0,8
2
4
8
12
16
ml/h
50
0,5
1
2,5
5
10
15
20
ml/h
60
0,6
1,2
3
6
12
18
24
ml/h
70
0,7
1,4
3,5
7
14
21
28
ml/h
80
0,8
1,6
4
8
16
24
32
ml/h
90
0,9
1,8
4,5
9
18
27
36
ml/h
100
1
2
5
10
20
30
40
ml/h
Administration d’une dose de charge optionnelle chez les patients présentant une stabilité hémodynamique :
Formule de conversion de 100 microgrammes/kg/min en ml/h (RAPIBLOC 300 mg/50 ml correspond à une concentration de 6 mg/ml)
Débit de perfusion de la dose de charge (ml/h) pendant 1 minute = poids du patient (kg)
(Exemple : débit de perfusion de la dose de charge pendant 1 minute de 70 ml/h pour un patient de 70 kg)
En cas de survenue d’un effet indésirable (voir rubrique 4.8), la posologie de landiolol peut être réduite ou la perfusion arrêtée, et une prise en charge médicale adaptée devra être mise en place si nécessaire. En cas de survenue d’hypotension ou de bradycardie, l’administration de landiolol pourra être re-débutée à une dose inférieure une fois la pression artérielle ou la fréquence cardiaque retournée à un niveau acceptable. Chez les patients ayant une pression artérielle systolique basse, une attention particulière sera portée pendant l’ajustement de la posologie et pendant la perfusion d’entretien.
Relais par d’autres médicaments : Dès que la fréquence cardiaque souhaitée est atteinte et l’état clinique du patient stabilisé, un relais par d’autres médicaments (tels que les anti-arythmiques par voie orale) pourra être mis en place.
Lorsque le landiolol sera remplacé par le médicament relais, le médecin devra attentivement se référer à l’information sur le produit choisi et réduire la posologie du landiolol comme suit :
· Dans la première heure suivant l’administration de la première dose du médicament relais, réduire de moitié (50 %) le débit de perfusion de landiolol.
· Après l’administration de la deuxième dose du médicament relais, surveiller la réponse obtenue chez le patient. Si la fréquence cardiaque est maintenue constante pendant la première heure, arrêter la perfusion de landiolol.
Populations particulières
Sujets âgés (≥ 65 ans)
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire.
Insuffisants rénaux
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire (voir rubrique 4.4 et 5.2).
Insuffisants hépatiques
Les données disponibles concernant le traitement des insuffisants hépatiques sont limitées (voir rubrique 5.2). Il est recommandé pour les patients insuffisants hépatiques, quel que soit le degré d’insuffisance, de procéder avec précaution à une titration en commençant par la dose la plus faible.
Chez les patients présentant une diminution de la fonction ventriculaire gauche (FEVG < 40 %, IC < 2,5 L/min/m2, NYHA III-IV), par exemple après une chirurgie cardiaque, pendant une ischémie ou dans les états septiques, des doses initiales plus faibles de 1 microgramme/kg/min, augmentées par paliers jusqu’à 10 microgrammes/kg/min sous surveillance étroite de la pression artérielle, ont été utilisées pour obtenir un contrôle de la fonction cardiaque.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du landiolol chez les patients de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation posologique ne peut être émise.
Mode d’administration
RAPIBLOC doit être reconstitué avant d’être administré (se référer aux instructions en rubrique 6.6) et utilisé immédiatement après ouverture (voir rubriques 4.4 et 6.3).
RAPIBLOC ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments, excepté ceux listés en rubrique 6.6.
Le landiolol doit être administré par voie intraveineuse en utilisant une voie centrale ou une voie périphérique, et ne doit pas être administré en utilisant la même ligne intraveineuse déjà utilisée pour d’autres médicaments (voir rubrique 6.6).
Contrairement aux autres bêta-bloquants, le landiolol n’a pas montré de tachycardie par effet rebond en réponse à un arrêt brusque après une perfusion de 24 heures. Cependant, les patients doivent faire l’objet d’une surveillance accrue lors de l’arrêt de l’administration de landiolol.
· Bradycardie sinusale sévère (moins de 50 battements par minute) ;
· Maladie du sinus
· Troubles graves de la conduction auriculo-ventriculaire (sans stimulateur cardiaque), blocs auriculo-ventriculaires du second et troisième degré ;
· Choc cardiogénique ;
· Hypotension sévère ;
· Insuffisance cardiaque décompensée lorsqu’elle est considérée comme n’étant pas liée à l’arythmie ;
· Hypertension pulmonaire ;
· Phéochromocytome non traité ;
· Crise d’asthme aiguë ;
· Acidose métabolique sévère et non corrigeable
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
RAPIBLOC doit être reconstitué avant d’être administré et utilisé immédiatement après ouverture (voir rubrique 6).
Le landiolol doit être utilisé avec précaution chez les patients diabétiques ou en cas d’hypoglycémie. L’hypoglycémie est généralement plus sévère avec les bêta-bloquants moins cardio-sélectifs.
Les bêta-bloquants peuvent masquer les symptômes annonciateurs d'une hypoglycémie tels qu'une tachycardie. Cependant les vertiges et les sueurs ne sont pas significativement perturbés.
L’effet indésirable le plus fréquemment observé est l‘hypotension qui est rapidement réversible après une réduction de la posologie ou un arrêt de la perfusion.
Une surveillance constante de la pression artérielle et de l’ECG est recommandée chez tous les patients traités par landiolol.
Les bêta-bloquants doivent être évités chez les patients atteints de syndromes de pré-excitation concomitants à la fibrillation atriale. Chez ces patients, les bêta-bloquants peuvent augmenter la conduction par une voie accessoire et précipiter ainsi la survenue d’une fibrillation ventriculaire.
En raison de leur effet négatif sur le temps de conduction, les bêta-bloquants doivent uniquement être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc cardiaque du premier degré (voir aussi rubrique 4.3).
L’administration concomitante de landiolol avec le vérapamil ou le diltiazem n’est pas recommandée chez les patients présentant des anomalies de la conduction auriculo-ventriculaire (voir rubrique 4.5).
Les bêta-bloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises d’angor chez les patients atteints d’angor de Prinzmetal en raison de la vasoconstriction de l’artère coronaire provoquée par les récepteurs alpha non inhibés. Les bêta-bloquants non-sélectifs ne doivent pas être utilisés chez ces patients et les bêta-bloquants bêta1-sélectifs peuvent l’être mais seulement avec la plus grande précaution.
Le landiolol doit être utilisé avec prudence pour le contrôle de la réponse ventriculaire chez les patients présentant des arythmies supraventriculaires en cas d’insuffisance cardiaque (préexistante), d’instabilité hémodynamique ou d’administration concomitante d’autres médicaments réduisant toutes ou certaines des fonctions suivantes : résistance périphérique, remplissage myocardique, contractilité myocardique ou propagation de l’impulsion électrique dans le myocarde. Le bénéfice du contrôle potentiel de la fréquence cardiaque doit être évalué par rapport au risque de diminution supplémentaire de la contractilité myocardique. Au premier signe ou symptôme d’aggravation supplémentaire, la dose ne doit pas être augmentée et, si cela est jugé nécessaire, il conviendra d’interrompre le traitement par landiolol et une prise en charge adaptée des patients devra être considérée.
Le principal métabolite du landiolol (M1) est excrété par le rein et peut donc potentiellement s’accumuler chez les patients présentant une fonction rénale altérée. Bien que ce métabolite ne possède pas d’activité bêta-bloquante, même à des doses 200 fois supérieures à celle de la molécule mère, le landiolol doit être utilisé avec précaution chez les patients insuffisants rénaux.
Landiolol doit être utilisé avec prudence et uniquement après un pré-traitement à l'aide d'alpha-bloquants chez des patients atteints de phéochromocytome (voir rubrique 4.3).
Les patients atteints d’une maladie bronchospastique ne doivent généralement pas recevoir de bêta-bloquants. En raison de sa sélectivité bêta-1 relativement élevée et de la possibilité d’adaptation de la posologie, le landiolol pourra être utilisé avec prudence chez les patients atteints de maladies bronchospastiques. La dose de landiolol doit être ajustée avec précaution de manière à obtenir l’effet recherché à la dose la plus basse possible. En présence d’un bronchospasme, la perfusion doit être interrompue immédiatement et un agoniste bêta-2 doit être administré si nécessaire. Chez un patient déjà traité par un bêta-2 agoniste, il peut être nécessaire d'en revoir la dose.
Chez les patients atteints de troubles circulatoires périphériques (syndrome ou maladie de Raynaud, claudication intermittente), les bêta-bloquants doivent être utilisés avec une grande prudence car ils peuvent aggraver ces troubles.
Les bêta-bloquants peuvent augmenter la sensibilité aux allergènes et la gravité des réactions anaphylactiques. Il est possible que des patients sous bêta-bloquants ne répondent pas aux doses habituelles d'adrénaline utilisées pour traiter les réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes (voir rubrique 4.5).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les antagonistes du calcium tels que les dérivés de la dihydropyridine (ex ; nifédipine) peuvent augmenter le risque d’hypotension. Chez le patient insuffisant cardiaque, un traitement concomitant par bêta-bloquant oral peut induire une défaillance cardiaque. Une titration du landiolol conduite avec prudence et une surveillance hémodynamique appropriée sont recommandées.
L’administration du landiolol doit être titrée avec prudence dès qu’il est associé à un traitement concomitant par le vérapamil, le diltiazem, les anti-arythmiques de classe I, l’amiodarone ou les digitaliques, puisque l’association de ces agents peut provoquer une dépression excessive de la fonction cardiaque et/ou des anomalies de la conduction auriculo-ventriculaire.
Le landiolol ne doit pas être utilisé en association avec le vérapamil ou le diltiazem chez les patients atteints de troubles de la conduction auriculo-ventriculaire (voir rubrique 4.4).
L’utilisation du landiolol en association avec l’insuline ou un traitement anti-diabétique oral peut potentialiser l’effet hypoglycémiant de ces derniers. Une attention particulière devra être accordée au suivi de la glycémie dès que ces produits seront utilisés de façon concomitante, car les bêta-bloquants peuvent masquer les symptômes annonciateurs d'une hypoglycémie tels qu'une tachycardie.
Médicaments utilisés pendant l’anesthésie
L’utilisation des bêta-bloquants pendant la phase d’induction de la narcose, l’intubation ou la phase de réversion de la narcose réduit le risque d’arythmie. Dans les situations où le patient peut présenter un risque d’hypovolémie ou si une thérapie anti-hypertensive est administrée en association avec le landiolol, la tachycardie réflexe peut être atténuée et le risque d’hypotension majoré.
L’anesthésiste devra s’enquérir au cas où le patient reçoit déjà des bêta-bloquants en plus du landiolol.
Les effets hypotenseurs des agents anesthésiques inhalés peuvent être augmentés en présence du landiolol. Le dosage de chaque agent peut être adapté si besoin pour maintenir la cible hémodynamique souhaitée.
L’administration de landiolol doit se faire par titration avec prudence quand il est associé à des agents anesthésiques ayant un effet bradycardisant, des substrats de l’estérase (ex. chlorure de suxaméthonium) ou des inhibiteurs de cholinestérase (ex. néostigmine) puisque leur co-administration peut intensifier l’effet bradycardisant ou prolonger la durée d’action du landiolol.
Une étude in-vitro utilisant du plasma humain a montré que le suxaméthonium pouvait augmenter la concentration maximale sanguine en chlorhydrate de landiolol d’environ 20%.
Une inhibition compétitive peut aussi prolonger la durée du blocage neuromusculaire induit par le chlorure de suxaméthonium
Interactions avec d’autres médicaments
L’association de landiolol avec les agents ganglioplégiques peuvent augmenter l’effet hypotenseur.
Les AINS peuvent diminuer l’effet hypotenseur des bêta-bloquants.
Une attention particulière devra être apportée lors de l’association de la floctafénine ou de l’amisulpride avec les bêta-bloquants.
L’association du landiolol avec les antidépresseurs tricycliques, les barbituriques, les phénothiazines ou les antihypertenseurs peut augmenter leur effet hypotenseur. L’administration du landiolol doit être adaptée avec précaution pour éviter la survenue d’hypotensions brutales.
Les effets du landiolol peuvent être atténués par l’administration concomitante de médicaments sympathomimétiques qui ont une activité agoniste bêta-adrénergique. La dose de l’un ou l’autre des agents peut nécessiter un ajustement en fonction de la réponse du patient, ou bien l’utilisation d’un agent thérapeutique alternatif pourra être envisagée.
Les médicaments dépléteurs de catécholamine ou les agents sympatholytiques (ex. réserpine, clonidine, dexmédétomidine) peuvent avoir un effet additif quand ils sont associés au landiolol. Les patients qui reçoivent ces traitements de façon concomitante doivent faire l’objet d’une surveillance accrue pour rechercher l’apparition d’hypotension ou de bradycardie.
L’utilisation concomitante de clonidine et de bêta-bloquants peut augmenter le risque de rebond hypertensif. Bien qu’aucun effet rebond hypertensif n’ait été observé après l’administration de landiolol pendant 24 heures, un tel effet ne peut être exclu si le landiolol est utilisé en association avec la clonidine.
Les bêta-bloquants peuvent augmenter la sensibilité aux allergènes et la gravité des réactions anaphylactiques. Il est possible que des patients sous bêta-bloquants ne répondent pas aux doses habituelles d'adrénaline utilisées pour traiter les réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, mais les injections intraveineuses de glucagon sont généralement efficaces (voir aussi rubrique 4.4).
Lorsque l’héparine a été administrée par voie intraveineuse durant la perfusion de landiolol chez des patients de chirurgie cardiovasculaire, il a été observé une diminution de 50% des taux plasmatiques de landiolol en conjonction avec une chute de pression artérielle induite par l’héparine, et une augmentation du temps de circulation du landiolol. Les valeurs de la fréquence cardiaque n’ont pas changé dans cette situation.
L’interaction potentielle des métabolites M1 et M2 du landiolol résultant d’une utilisation concomitante avec d’autres médicaments n’est pas connue. Les effets pharmacologiques des métabolites sont considérés comme non cliniquement pertinents (voir rubrique 5.2).
Population pédiatrique
Les études d’interaction ont été conduites uniquement chez l’adulte.
Il est impossible de savoir si le degré de similitude des interactions pharmacocinétiques et pharmacodynamiques est comparable entre la population pédiatrique et la population adulte.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données disponibles sur l’utilisation du landiolol pendant la grossesse.
Chez l’animal, les études de toxicité sur la reproduction n’indiquent pas d’effets pertinents sur le plan clinique (voir paragraphe 5.3). Cependant, par mesure de précaution, il est préférable d’éviter d’utiliser le landiolol pendant la grossesse.
Compte tenu des propriétés pharmacologiques des bêta-bloquants, en cas de prise en fin de grossesse, des effets indésirables peuvent survenir chez le fœtus et le nouveau-né (plus particulièrement une hypoglycémie, une hypotension et une bradycardie).
Si le traitement par landiolol est jugé nécessaire, il convient de surveiller le flux sanguin utéro-placentaire et la croissance du fœtus. Le nouveau-né devra faire l’objet d’une surveillance accrue.
L’excrétion du landiolol ou de l’un de ses métabolites dans le lait maternel n’est pas connue. Les données pharmacocinétiques disponibles chez l’animal ont montré une excrétion du landiolol dans le lait. Par conséquent, un risque chez le nourrisson ne peut être exclu.
La décision de suspendre l’allaitement ou d’arrêter/suspendre le traitement par landiolol devra se faire en tenant compte des bénéfices de l’allaitement pour l’enfant par rapport aux bénéfices du traitement pour la mère.
Fertilité
Les études animales conduites avec le landiolol n’ont montré aucun effet modifiant la fertilité (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
a. Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment observés durant les essais cliniques (1569 patients) et pendant les études post-marketing ou les cohortes sur l’utilisation et l’efficacité du traitement par landiolol (1257 patients) ont été l’hypotension et la bradycardie (≥1 à <10 %).
Les effets indésirables suivants sont classés en fonction des classes de systèmes d’organes de la base de données MedDRA et de leur fréquence.
Remarque : la fréquence de la survenue des événements indésirables est classée comme suit :
· Très fréquent (≥ 1/10)
· Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
· Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
· Rare (≥ 1/10 000, < 1/1000)
· Très rare (< 1/10 000)
· Indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
b. Tableau résumé des effets indésirables
Infections et troubles infectieux
Peu fréquent : Pneumonie
Rare : Médiastinite
Troubles sanguins et du système lymphatique
Rare : Thrombocytopénie, anomalie de plaquettes
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Peu fréquent : Hyponatrémie
Rare : Hyperglycémie
Affections du système nerveux
Peu fréquent : Ischémie cérébrale, maux de tête
Rare : Ictus, accident vasculaire cérébral, convulsions
Affections cardiaques
Fréquent : Bradycardie
Peu fréquent : Arrêt cardiaque, arrêt sinusal, tachycardie
Rare : Infarctus du myocarde, tachycardie ventriculaire, fibrillation atriale, syndrome de bas débit cardiaque, bloc auriculo-ventriculaire, bloc de branche droit, extrasystole supraventriculaire, extrasystole ventriculaire.
Affections vasculaires
Fréquent : Hypotension
Peu fréquent : Hypertension
Rare : Choc, bouffée de chaleur
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent : Œdème pulmonaire
Rare : Asthme, détresse respiratoire, trouble respiratoire, bronchospasme, dyspnée, hypoxie
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent : Nausées, vomissements
Rare : Douleur abdominale, écoulement buccal, mauvaise haleine
Affections hépato-biliaires
Peu fréquent : Trouble hépatique
Rare : Hyperbilirubinémie
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare : Erythème, sueurs froides
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Rare : Spasmes musculaires
Affections du rein et des voies urinaires
Rare : Insuffisance rénale, défaillance rénale aigüe, oligurie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Rare : Fièvre, frissons, gêne à la poitrine, douleur au site d’injection
Indéterminée : Douleur au site d’application, réaction au site d’injection, sensation de pression
Paramètres physiologiques et biologiques
Fréquent : Baisse de la pression artérielle
Peu fréquent: dépression du segment ST à l’ECG, index cardiaque anormal, anomalies de l’alanine aminotransférase (ALT /GPT), anomalies de l’aspartate aminotransférase (AST /GOT), anomalies de la bilirubine sanguine, anomalies de la numération des leucocytes, anomalies de la numération des érythrocytes, anomalie de l’hémoglobine, anomalie de l’hématocrite, anomalie de la numération des thrombocytes, anomalie de la lactate déshydrogénase, anomalie de l’urée sanguine, élévation de la créatinine sanguine, anomalie de la créatine phosphokinase, anomalie des protéines totales, anomalie de l’albumine sanguine totale, anomalie du sodium et du potassium plasmatiques, anomalie du cholestérol et des triglycérides, présence de protéines dans les urines.
Rare : Elévation de la pression artérielle, inversion de l’onde T à l’ECG, prolongement du segment QRS à l’ECG, baisse de la fréquence cardiaque, augmentation de la pression artérielle pulmonaire, diminution de la PO2, anomalie de la numération des neutrophiles, anomalie des phosphatases alcalines sériques, des phosphatases alcalines leucocytaires, taux d’acides gras libres anormaux, chlorures plasmatiques anormaux, présence de glucose dans les urines.
c. Description des effets indésirables importants
L’hypotension et la bradycardie (voir aussi rubrique 4.2) sont les effets indésirables les plus fréquemment observés chez les patients traités par landiolol. L’hypotension a été observée chez 8.5% des 948 patients traités par landiolol dans les études cliniques contrôlées (vs 2.1% pour le traitement avec placebo, 8.5% pour le traitement de référence et 5.7% sans traitement) et chez 8.6% des 581 patients traités dans des études non contrôlées.
La bradycardie a été observée chez 2.1% des 948 patients traités par landiolol dans les études cliniques contrôlées (vs 0% pour le traitement avec placebo, 2.5% pour le traitement de référence et 2.4% sans traitement) et chez 0.5% des 581 patients traités dans des études non contrôlées.
Dans les études post-marketing ou les cohortes sur l’utilisation et l’efficacité du traitement par landiolol, la fréquence des effets indésirables rapportée pour l’hypotension et la bradycardie a été de 0.8% et 0.7% respectivement (sur un total de 1257 patients).
Tous les cas d’hypotension et de bradycardie consécutifs au traitement par landiolol dans les études décrites ont été résolues ou se sont améliorées, sans qu’il soit nécessaire d’entreprendre aucune action ou après quelques minutes suivant l’arrêt du landiolol et/ou des traitements associés.
Effets indésirables sérieux rapportés sur la base des études cliniques et des cohortes post-marketing : Un choc dû à une hypotension excessive a été rapporté dans une étude clinique en périopératoire, chez un patient souffrant de saignements importants (l’évènement a été résolu 10 minutes après l’arrêt du landiolol, de la prostaglandine et de l’isoflurane). Un arrêt cardiaque, un bloc auriculo-ventriculaire complet, un arrêt sinusal et une bradycardie sévère ont été rapportés dans les études cliniques et les cohortes de surveillances post-marketing pour le landiolol et étaient principalement retrouvés chez les patients âgés ou chez les patients souffrant de complications telles que l’hypotension ou des maladies cardiaques.
Les mesures à prendre au cas où ces effets indésirables surviendraient sont décrites dans la rubrique 4.2.
Paramètres biologiques
Des anomalies des paramètres biologiques ont été rapportées dans le contexte d’effets indésirables mais ont aussi été décrites séparément. Dans les études contrôlées, des taux anormaux d’ALAT, ASAT ou de bilirubine ont été rapportés chez 5% des patients traités par landiolol (n=241) et chez 7% des patients du groupe contrôle (n=243). La fréquence globale des modifications des paramètres biologiques dans ces études a été de 8.7% chez les patients traités par landiolol et 13.6% pour le groupe contrôle. Les changements de ces paramètres biologiques se sont résolus spontanément ou sont retournés à la normale, et n’ont pas été considérés comme cliniquement pertinents.
Les données de sécurité concernant l’utilisation de landiolol chez le sujet âgé sont limitées. Certaines limites sont à considérer concernant le profil de sécurité du landiolol, puisque les effets indésirables peuvent également résulter de l’utilisation concomitante de certaines co-médications ou de l’anesthésie.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
En cas de surdosage, l’administration de landiolol doit être interrompue immédiatement.
Le délai nécessaire pour que les symptômes disparaissent après un surdosage dépend de la dose de landiolol administrée. Bien que les effets bradycardisants du landiolol diminuent rapidement après la fin de l’administration, ce délai peut atteindre plus de 30 minutes comme cela a été observé après arrêt à des niveaux de dose thérapeutique. Une respiration artificielle peut être nécessaire. En fonction des effets cliniques observés, les mesures générales suivantes peuvent être envisagées :
· Bradycardie : administrer de l’atropine ou un autre médicament anticholinergique par voie intraveineuse ainsi qu’un bêta-1-stimulant (type dobutamine etc…). Si la bradycardie n’est pas corrigée de façon suffisante, la mise en place d’un pace-maker peut s’avérer nécessaire.
· Bronchospasme : des bêta-2-sympathomimétiques doivent être administrés par voie pulmonaire (nébulisat). Si ce traitement s’avère insuffisant, des bêta-2-sympathomimétiques ou de l’aminophylline par voie intraveineuse seront à envisager.
· Hypotension symptomatique : administrer des fluides et/ou des vasopresseurs par voie parentérale.
Dépression cardiovasculaire ou choc cardiaque : des diurétiques (en cas d’œdème du poumon) ou des sympathomimétiques pourront être administrés. La dose de sympathomimétique (en fonction des symptômes ex. dobutamine, dopamine, noradrénaline, adrénaline, etc…) dépend de l’effet thérapeutique. Si des traitements complémentaires sont nécessaires, les médicaments suivants peuvent être administrés par voie parentérale : atropine, agents inotropes, ions calcium.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Bêta-bloquants sélectifs, code ATC : C07AB14.
Mécanisme d’action/Effets pharmacodynamiques
Le landiolol est un antagoniste des récepteurs beta-1-adrénergiques sélectif (sa sélectivité pour le blocage des récepteurs bêta-1 est 255 fois plus élevée que pour le blocage des récepteurs bêta-2) qui inhibe les effets chronotropes positifs exercés par les catécholamines telles que l’adrénaline et la noradrénaline sur le cœur, sur lequel les récepteurs bêta-1 sont principalement localisés. Le landiolol, comme les autres bêta-bloquants, réduit le tonus sympathique, induisant une réduction de la fréquence cardiaque, diminuant l’activité spontanée des foyers électriques ectopiques, un ralentissement de la conduction et une augmentation de la période réfractaire du nœud auriculo-ventriculaire. Le landiolol ne possède aucun effet stabilisant de membrane et aucune activité sympathomimétique intrinsèque in vitro. Lors d’études pré-cliniques et cliniques, le landiolol a contrôlé les tachycardies avec un court délai d’action et un arrêt rapide, grâce à son profil ultra-rapide, et a par ailleurs démontré des propriétés anti-ischémiques et cardio-protectrices.
Efficacité et sécurité cliniques
Sur la base d’études cliniques publiées, 991 patients souffrant de tachyarythmies supraventriculaires (TSV) péri-opératoires ou paroxystiques ont été traités avec landiolol. Le critère utilisé pour caractériser l’efficacité du traitement des tachycardies sinusales ou des TSV a été la réduction de la fréquence cardiaque et/ou la conversion en rythme sinusal.
Landiolol a été utilisé chez 3039 patients pour le traitement et la prévention d’effets hémodynamiques adverses et d’autres réponses à des stimuli spécifiques résultant de procédures invasives, pour prévenir la survenue de fibrillation atriale post-opératoire.
Le contrôle de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle ont été les critères de jugement principaux dans ces études. Une diminution significative de la fréquence cardiaque et une prévention d’élévation de la fréquence cardiaque a été observée chez les patients traités par le landiolol.
Des données de sécurité sont disponibles pour 1569 patients participant à ces études cliniques (voir rubrique 4.8). Dans les études contrôlées, des effets indésirables ont été observés chez 12% des patients traités par le landiolol (vs 5.8% pour ceux traités par placebo, 20.5% pour ceux avec le traitement comparateur actif et 6.1% pour ceux non traités)
Les études non-contrôlées ont montré une fréquence d’effets secondaire de 16% chez les patients traités par landiolol. Dans les études post-marketing ou les cohortes étudiant l’efficacité du traitement, 1257 patients souffrant de TSV péri ou postopératoire (incluant des flutters auriculaires) ont été traités avec landiolol. L’incidence des effets indésirables a été de 8.0%.
Population pédiatrique
L’Agence Européenne du Médicament a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études conduites avec RAPIBLOC chez un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique, pour le traitement ou la prévention des tachyarythmies supraventriculaires. Voir rubrique 4.2 pour information sur l’utilisation en pédiatrie.
Les données disponibles sur le traitement des tachyarythmies supraventriculaires chez l’enfant sont limitées et basées sur la littérature publiée. Une perfusion continue de landiolol dosée à 4 microgrammes/kg/minute a diminué la fréquence cardiaque et permis un retour à un rythme sinusal chez un enfant âgé de 3 mois et souffrant de tachycardie jonctionnelle ectopique (TJE).
Quatre patients âgés entre 14 jours et 2 ans qui ont développé une tachycardie jonctionnelle ectopique (TJE) ont été traités avec landiolol. L’administration de landiolol à un dosage allant de 1.0 à 10.0 microgrammes/kg/minute a permis de contrôler avec succès la fréquence cardiaque chez tous les patients. Aucun effet secondaire tel que bradycardie, hypotension ou hypoglycémie n’a été rencontré.
Dans une analyse rétrospective, 12 patients âgés entre 4 jours et 5 ans, diagnostiqués pour une tachyarythmie post-opératoire ont été traités avec le landiolol (la dose moyenne était de 6.8 ± 0.9 microgrammes/kg/minute) pour ralentir la fréquence cardiaque et convertir en rythme sinusal. Les tachyarythmies ont été converties en rythme sinusal dans 70.0% des cas et le temps moyen nécessaire pour accomplir cette réduction du rythme cardiaque a été de 2.3 ± 0.5 heures. Une bradycardie a été observée chez un patient traité par landiolol à la dose de 10 microgrammes/kg/minute.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration en perfusion intraveineuse continue, la concentration de landiolol dans le sang atteint un plateau au bout d’environ 15 minutes après le début de l’administration. Le plateau peut être obtenu plus rapidement (en 2 à 5 minutes) grâce à un schéma posologique utilisant une dose de charge perfusée pendant une minute suivie d’une dose d’entretien.
Absorption
Chez les volontaires sains, la concentration plasmatique moyenne de landiolol au pic a été de 0.294 microgrammes/ml après l’administration d’un bolus unique de 100 microgrammes/kg. Les concentrations plasmatiques à l’équilibre atteintes après 2 heures de perfusion de 10, 20 et 40 microgrammes/kg/min ont été de 0.2, 0.4 and 0.8 microgrammes/ml, respectivement. Dans une étude ayant inclus des patients présentant une fibrillation ou un flutter atrial, un groupe de patients recevant la dose de 40 microgrammes/kg/min pendant une durée allant jusqu’à 190 minutes sans escalade de dose, a atteint des concentrations plasmatiques maximales entre 0,52 et 1,77 microgrammes/ml. Dans l’autre groupe de patients recevant la dose titrée à 80 microgrammes/kg/min pendant 14 à 174 minutes, des concentrations plasmatiques maximales allant de 1,51 à 3,33 microgrammes/ml ont été observées.
En raison des caractéristiques moléculaires du landiolol (faible poids moléculaire d’approximativement 0.5kDa et faible capacité à se lier aux protéines), aucune réabsorption significative par transport actif via les transporteurs rénaux OAT1, OAT3 ou OCT2 n’est à prévoir.
Distribution
Le volume de distribution du landiolol est de 0,3 L/kg à 0,4 L/kg après une administration d’un bolus unique de 100 à 300 microgrammes/kg ou au plateau d’équilibre après une perfusion de landiolol de 20 à 80 microgrammes/kg/min. La liaison du landiolol aux protéines est faible (<10%) et dose dépendante.
Biotransformation
Le landiolol est métabolisé via une hydrolyse de son radical ester. Les données in-vitro et in-vivo suggèrent que le landiolol est principalement métabolisé dans le plasma par les pseudocholinestérases et les carboxylestérases.
L’hydrolyse libère un radical ketal (composé alcool) qui est dégradé ensuite en glycérol et acétone, et un composé carboxylique (métabolite M1), qui subit ensuite une bêta-oxydation pour former le métabolite M2 (un substitut d’acide benzoïque).
L’activité bloquante bêta-adrénergique des métabolites du landiolol M1 et M2 est 1/200 ou moins que la molécule mère, indiquant un effet pharmacodynamique négligeable en tenant compte des valeurs maximales recommandées pour la dose de landiolol et la durée de perfusion
Ni le landiolol ni ses métabolites M1 et M2 n’ont montré d’effets inhibiteurs sur l’activité métabolique des différentes espèces de cytochrome P450 (CYP1A2, 2C9, 2C19, 2D6 and 3A4) in vitro. Le contenu du cytochrome P450 n’a pas été affecté chez le rat après une administration répétée de landiolol par voie intraveineuse. Il n’y a pas de données disponibles sur l’effet potentiel du landiolol ou de ses métabolites sur l’induction du cytochrome CYP P450 ou sur l’inhibition temps-dépendante.
Élimination
Chez l’homme, la voie d’élimination principale du landiolol est urinaire. Après une administration intraveineuse, environ 75% de la dose administrée (54.4% pour le métabolite M1 et 11.5% pour le métabolite M2) sont excrétés après 4 heures.
La voie principale d’excrétion /élimination du landiolol est urinaire avec un taux de sécrétion urinaire pour le landiolol et ses principaux métabolites M1 et M2 > 99% en 24 heures.
La clairance totale du landiolol est de 66.1 ml/kg/min après l’administration par bolus d’une dose unique de 100 microgrammes/kg, et de 57 ml/kg/min au plateau d’équilibre après 20 heures de perfusion continue de 40 microgrammes/kg/min de landiolol.
La demi-vie d’élimination du landiolol a été de 3.2 minutes après l’administration par bolus d’une dose unique de 100 microgrammes/kg de landiolol, et 4.52 minutes après 20 heures de perfusion continue de landiolol à une dose de 40 microgrammes/kg/min
Linéarité/non-linéarité
Le landiolol a montré une relation pharmacocinétique –pharmacodynamique (concentration-effet) linéaire tout au long de la gamme des dosages recommandés.
Populations spéciales
Insuffisance hépatique
L’impact de la fonction hépatique sur la pharmacocinétique du landiolol a été étudié chez six patients souffrant d’insuffisance hépatique modérée (5 patients de classification de Child-Pugh A, un de classification de Child-Pugh B, avec un taux plasmatique de cholinestérase diminué de 62%) et six volontaires sains.
Les patients insuffisants hépatiques ont montré une réduction du volume de distribution du landiolol et une augmentation des taux plasmatiques de landiolol de 40%. La demi-vie et l’élimination du médicament ne sont pas différentes de celles de l’adulte sain.
Insuffisance rénale
Les paramètres pharmacocinétiques des patients insuffisants rénaux n’ont pas été évalués.
Population Caucasienne et Asiatique
Aucune différence majeure dans le profil pharmacocinétique du landiolol n’a été observée entre les populations Caucasienne et Asiatique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans les études de développement péri et post –natal chez le rat, une diminution de prise de poids et une diminution de survie à 4 jours après la naissance ont été observées à forte dose dans la portée F1 à des doses maternellement toxiques. Cet effet est probablement non pertinent du point de vue clinique car il est survenu après une administration par dose répétée.
Mannitol E421, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH).
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
3 ans.
Après reconstitution, la stabilité physico-chimique de la solution reconstituée a été démontrée pendant 24 heures à 25°C. Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.
Ne pas congeler.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite aucune précaution particulière de conservation.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon (verre incolore de type I) de 50 ml avec un bouchon en élastomère de bromobutyl ou chlorobutyl et un capuchon avec sertissage d’aluminium.
Chaque boite contient un flacon de 300 mg (la couleur du capuchon serti est jaune) de poudre pour solution pour perfusion.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
RAPIBLOC ne doit pas être administré sans avoir été reconstitué.
Pour usage unique.
Conseils pour l’utilisation
Préparer une solution à 6 mg/ml en reconstituant la poudre lyophilisée avec 50 ml de l’une des solutions listées ci-dessous :
· Solution de chlorure de sodium à 0,9%
· Solution de glucose 50 mg/ml (5%)
· Solution de Ringer
· Solution de Ringer Lactate
Informations relatives au pH et à l’osmolalité de la solution de landiolol reconstituée prête à être administrée
RAPIBLOC 300 mg reconstitué avec
pH
Osmolalité [Osm/kg]
Solution reconstituée (absence de particule visible)
Solution de NaCl 9 mg/ml (0.9%)
6.5
0.341
Solution de glucose 50 mg/ml (5%)
6.6
0.358
Solution de Ringer
6.4
0.342
Solution de Ringer-lactate
6.5
0.313
La poudre blanche à presque blanche se dissout complètement après reconstitution. Mélangez doucement jusqu’à obtenir une solution limpide.
La solution reconstituée doit être examinée afin de vérifier l’absence de particule et de coloration. N’utilisez uniquement les solutions limpides et dépourvues de coloration.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la règlementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
STORCHENGASSE 1
1150 VIENNE
AUTRICHE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 269 1 4 : flacon (verre) de 50 ml.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 14/06/2021
RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion
chlorhydrate de landiolol
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre infirmier/ère.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion ?
3. Comment utiliser RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : Bêta-bloquant sélectif, code ATC : C07AB14.
RAPIBLOC contient une substance active, le chlorhydrate de landiolol. Il appartient au groupe des bêta-bloquants. Il agit en ralentissant les battements du cœur ou en modifiant un rythme irrégulier de façon à permettre un retour à un rythme normal.
Ce médicament est utilisé chez l’adulte pour traiter des problèmes cardiaques, si votre cœur bat trop vite.
Il est utilisé pendant ou immédiatement après une intervention chirurgicale, ou dans d’autres circonstances quand un contrôle des battements de votre cœur est requis.
N’utilisez jamais RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion si :
· Vous êtes allergique (hypersensible) au landiolol ou à l’un des autres composants de ce médicament (voir liste en rubrique 6).
· Vous avez le cœur qui bat trop lentement (bradycardie sévère, moins de 50 battements/minute).
· Vous souffrez d’une « maladie du sinus » (il s’agit d’un dysfonctionnement particulier du rythme cardiaque, avec soit un rythme accéléré soit un rythme alternant battements rapides et battement lents).
· Vous souffrez d’importants troubles de la conduction cardiaque (transmission défectueuse des signaux) ou d’un bloc cardiaque sévère pouvant entraîner des troubles du rythme cardiaque.
· Vous souffrez d'une défaillance du cœur à pomper du sang (un problème appelé choc cardiogénique).
· Vous avez une tension artérielle basse.
· Vous souffrez d'une grave insuffisance cardiaque.
· Vous souffrez de pression élevée au niveau des vaisseaux du poumon (hypertension pulmonaire).
· Vous souffrez d'un phéochromocytome non encore traité (un phéochromocytome est un dysfonctionnement de la glande surrénale qui peut être accompagné d'une augmentation subite de la tension artérielle, de forts maux de tête, de transpiration et d’une augmentation du rythme cardiaque).
· Vous faites une crise d'asthme aigue.
· Vous avez un niveau d'acide élevé dans votre corps (un problème appelé acidose métabolique).
Vous ne serez pas traité avec RAPIBLOC si l’une des conditions décrites ci-dessus s’applique à vous.
Si vous n’êtes pas certain de ne présenter aucune de ces conditions, parlez-en à votre médecin ou infirmière avant de recevoir ce médicament.
Avertissements et précautions
· Adressez-vous à votre médecin ou infirmier/ère avant d’utiliser RAPIBLOC.
· RAPIBLOC doit être reconstitué par un médecin ou une infirmière avant de vous être administré
· En principe, vos battements cardiaques, votre pression artérielle ainsi que votre activité électrique cardiaque seront mesurés de façon continue durant toute durée du traitement par ce médicament.
Si l’une des conditions décrites ci-dessous s’applique à vous (si vous n’êtes pas sûr), parlez-en à votre médecin ou infirmière avant de recevoir ce médicament.
Votre docteur fera spécialement attention si :
· Vous souffrez de diabète ou d'un faible taux de sucre dans le sang (hypoglycémie). Le landiolol peut masquer les symptômes d'un faible taux de sucre dans le sang.
· Vous souffrez d’hypotension.
· Vous souffrez d’un problème appelé « syndrome de pré-excitation » associé à un rythme cardiaque rapide et irrégulier (fibrillation auriculaire).
· Vous souffrez de troubles liés aux messages électriques qui contrôlent votre rythme cardiaque (bloc cardiaque).
· Vous souffrez de problèmes avec la transmission des impulsions électriques qui se propagent anormalement et vous êtes traité par vérapamil ou diltiazem pour cela.
· Vous souffrez d’un certain type d’angine de poitrine (douleur de poitrine) appelé « angor de Prinzmetal ».
· Vous avez ou vous avez déjà eu des problèmes cardiaques (tels que l’insuffisance cardiaque). Votre docteur vous surveillera très attentivement pour d'éventuels symptômes cardiaques. Au besoin, le traitement sera arrêté, le dosage sera réduit ou un traitement spécial sera administré.
· Vous souffrez de certains troubles du rythme cardiaque appelé tachycardies supraventriculaires et vous :
o souffrez d’autres problèmes cardiaques ;
o prenez déjà d’autres médicaments pour le cœur.
· Vous souffrez de troubles rénaux.
· Vous souffrez d’un trouble hormonal appelé phéochromocytome traité à l’aide de médicaments appelés alpha-bloquants.
· Vous souffrez de problèmes pulmonaires ou respiratoires tels que l’asthme ou dyspnée (souffle court).
· Vous avez des problèmes circulatoires, tels qu’une pâleur des doigts (maladie de Raynaud) ou une douleur, une fatigue et parfois mêmes une sensation de brûlure dans les jambes.
· Vous souffrez d'allergies. RAPIBLOC peut aggraver ces allergies et rendre leur traitement plus difficile.
Enfants et adolescents
Sans objet.
Autres médicaments et RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion
Si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance, des médicaments à base de plantes, ou des produits naturels, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmière. Votre docteur s’assurera qu’aucun des médicaments que vous prenez ne modifiera l’effet de RAPIBLOC.
En particulier, veuillez communiquer à votre médecin, infirmière ou pharmacien si vous prenez l’un des médicaments suivants :
· Médicaments utilisés pour traiter les troubles du rythme cardiaque (tel que le diltiazem, le vérapamil, la propafénone, le disopyramide, l’amiodarone, la digoxine, les digitaliques) et la pression artérielle élevée (tel que la nifédipine).
· Médicaments utilisés pour traiter le diabète, en incluant l’insuline et les antidiabétiques oraux.
· Médicaments habituellement administrés pendant les opérations pour relâcher les muscles (tel que le suxaméthonium) ou les médicaments utilisés pour antagoniser les effets des curares qui sont appelés inhibiteurs de cholinestérase (tel que la néostigmine, la distogmine, l’édrophonium). Votre médecin pendra des précautions particulières quand il utilisera RAPIBLOC pendant les opérations, alors que vous recevrez des produits anesthésiant et d’autres traitements.
· Médicaments connus sous le nom de ganglioplégiques (tel que le trimétaphan). ;
· Médicaments anti-douleur, tel que les anti-inflammatoires non- stéroïdiens connus sous le nom d’AINS.
· La floctafénine, qui est un antalgique (analgésiant).
· L’amisulpride, qui est un médicament utilisé pour traiter les troubles mentaux.
· Les antidépresseurs « tricycliques » (tels que l’imipramine ou l’amitriptyline).
· Les barbituriques (tels que le phénobarbital, utilisé pour traiter l’épilepsie).
· Les phénothiazines (telles que la chlorpromazine, utilisé pour traiter les troubles mentaux).
· Médicaments utilisés pour traiter l’asthme.
· Médicaments utilisés pour les rhumes ou les nez encombrés, appelés « décongestionnant nasal »
· Médicaments qui peuvent abaisser la tension (tels que la réserpine ou la clonidine).
· L’éphédrine qui est utilisée pour traiter les réactions allergiques.
· L’héparine qui est utilisée pour fluidifier le sang.
Si vous n'êtes pas sûr que vous prenez l'un des médicaments mentionnés ci-dessus, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmière avant de recevoir RAPIBLOC.
RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion avec des aliments
Sans objet.
Si vous êtes enceinte ou pensez l’être, parlez-en à votre médecin avant de recevoir ce médicament.
Il n’existe pas de données disponibles sur l’utilisation de landiolol pendant la grossesse.
En raison du manque d’expérience préalable, l’utilisation de ce médicament pendant la grossesse n’est pas recommandée.
Informez votre médecin si vous allaitez. Il se peut que RAPIBLOC passe dans le lait maternel, par conséquent vous ne devriez pas recevoir ce médicament si vous allaitez.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Sans objet.
RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion contient
Sans objet.
· Le dosage doit être adapté pour chaque patient. Une dose de charge peut être administrée avant la dose d’entretien. Votre médecin définira le schéma posologique et adaptera la dose si nécessaire selon vos besoins.
· La durée d’utilisation dépend de l’activité et des effets secondaires qui peuvent survenir. Votre médecin déterminera la durée du traitement. Normalement, RAPIBLOC ne doit pas être perfusé au-delà de 24 heures.
· Pendant l’administration de RAPIBLOC, votre fréquence cardiaque, votre pression artérielle et l’activité électrique de votre cœur seront surveillées.
· Quand votre état aura été stabilisé, il se peut qu’on vous administre un autre médicament pour le cœur, tandis que la dose de RAPIBLOC sera diminuée.
Il n’est habituellement pas nécessaire de modifier la dose si vous êtes une personne âgée.
Insuffisants rénaux
Si vous souffrez de troubles rénaux, votre médecin prendra les précautions nécessaires.
Insuffisants hépatiques
Si vous souffrez de troubles du foie, votre médecin commencera le traitement avec une dose réduite.
Utilisation chez les enfants et les adolescents
L’expérience de l’utilisation de RAPIBLOC chez les enfants et les adolescents est limitée. Votre médecin décidera si un traitement par RAPIBLOC est indiqué.
Si vous avez reçu une dose plus élevée que prévue
Si vous avez l’impression que vous avez reçu trop de RAPIBLOC, prévenir immédiatement le médecin ou l’infirmière. Votre médecin prendra les mesures qui s’imposent (votre traitement pourra être arrêté et vous pourrez recevoir une prise en charge médicale corrective).
Il se peut que vous ressentiez les symptômes suivants, si vous avez reçu une dose trop importante de ce médicament :
· Chute sévère de la tension artérielle (il se peut que vous ressentiez des vertiges ou des étourdissements)
· Cœur battant très lentement
· Fonction cardiaque réduite
· Choc consécutif à une fonction cardiaque diminuée
· Difficultés à respirer
· Perte de conscience jusqu’à coma
· Convulsions (spasmes)
· Nausées
· Vomissements
· Hypoglycémie
· Fort taux de potassium dans le sang (hyperkaliémie)
A l’arrêt de RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion
L’arrêt soudain de RAPIBLOC n’occasionne habituellement aucun symptôme lié au retour d’une fréquence cardiaque élevée (tachycardie). Votre médecin sera particulièrement prudent lors de l’arrêt du traitement avec ce médicament.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez à votre médecin ou à votre infirmière.
Si vous oubliez d’utiliser RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion
Si vous arrêtez d’utiliser RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion
Sans objet.
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde. La plupart des effets secondaires disparaissent dans un délai de 30 minutes après l'arrêt du traitement par RAPIBLOC. Si vous ressentez l'un des effets secondaires suivants, qui peuvent être graves, veuillez informer immédiatement votre médecin ou infirmière.
La perfusion devra peut-être être arrêtée, si votre médecin observe une altération sérieuse :
· De vos battements cardiaques
· De votre tension artérielle
· De l’activité électrique de votre cœur
Fréquent (touche entre 1 et 10 utilisateurs sur 100) :
· Bradycardie
· Tension artérielle basse
Peu fréquent (touche entre 1 et 10 utilisateurs sur 1000) :
· Infection pulmonaire (pneumonie)
· Faible taux de sodium dans le sang (hyponatrémie)
· Bas débit de sang au niveau cérébral, maux de tête
· Défaillance de la circulation sanguine (arrêt cardiaque), rythme cardiaque élevé
· Tension artérielle élevée
· Œdème des poumons
· Vomissements, nausées
· Maladie du foie
· Anomalie de l’ECG et de l’échographie cardiaque
· Anomalies biologiques (analyse de sang)
· Anomalies de l’analyse des urines (protéines dans les urines)
Rare (touche moins de 1 utilisateur sur 1000) :
· Inflammation des tissus au niveau de la poitrine
· Numération des plaquettes anormale
· Taux de sucre dans le sang trop élevé
· AVC (accident vasculaire cérébral), crises convulsives
· Attaque cardiaque, troubles du rythme, fonction cardiaque diminuée, certains troubles cardiaques (tels qu’une courte pause dans l’activité cardiaque normale ou des battements qui manquent ; sensation de suivre son cœur battre (palpitations))
· Choc, bouffée de chaleur
· Difficultés à respirer (y compris souffle court), maladie pulmonaire, taux d’oxygène anormalement bas dans le sang
· Douleur abdominale, écoulement buccal, mauvaise haleine
· Taux anormalement élevé de bilirubine dans le sang (un pigment qui provient de la dégradation des globules rouges)
· Rougeurs de la peau, sueurs froides
· Crampes musculaires
· Défaillance rénale, insuffisance rénale, réduction du volume urinaire
· Fièvre, frissons, inconfort au niveau de la poitrine, douleur au site d’injection
· Pression élevée dans les vaisseaux pulmonaires
· Sucre (glucose) dans les urines
Indéterminé (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
· Altérations de la peau au site d’injection, sensation de pression au site d’injection.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et l’étiquette du flacon. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Ce médicament ne nécessite aucune précaution particulière de conservation.
Ce médicament est destiné à usage unique.
Ce médicament doit être reconstitué avant utilisation.
La stabilité de la solution reconstituée a été démontrée pendant 24 heures à 25°C. Toutefois, le produit doit être utilisé immédiatement après reconstitution.
Ce médicament ne doit pas être administré si vous notez la présence de particules ou de coloration dans la solution.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient RAPIBLOC 300 mg, poudre pour solution pour perfusion
· La substance active est : chlorhydrate de landiolol
· Les autres composants sont : le mannitol E421 et l’hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH)
Chaque flacon contient 300 mg de chlorhydrate de landiolol (en poudre) correspondant à 280 mg de landiolol base.
Après reconstitution, chaque ml contient 6 mg de chlorhydrate de landiolol.
Ce médicament se présente sous la forme d’une poudre pour solution pour perfusion blanche à presque blanche.
Chaque boîte contient un flacon de 50 ml.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
STORCHENGASSE 1
1150 VIENNE
AUTRICHE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
AMOMED PHARMA
15, RUE JEANNE BRACONNIER
92360 MEUDON-LA-FORÊT
STORCHENGASSE 1
1150 VIENNE
AUTRICHE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
Cette section contient des informations pratiques sur l’administration. Lisez le RCP pour obtenir des renseignements complets sur la posologie et le mode d’administration, les contre-indications, les mises en garde, etc.
Le landiolol doit être utilisé par voie intraveineuse dans un environnement permettant une surveillance hémodynamique. L’administration de landiolol doit être mise en œuvre uniquement par des professionnels de santé qualifiés. Le dosage de landiolol doit être titré de façon individuelle.
RAPIBLOC ne doit pas être administré sans avoir été reconstitué.
Préparer une solution à 6 mg/ml en reconstituant la poudre lyophilisée avec 50 ml de l’une des solutions listées ci-dessous :
· Solution de chlorure de sodium à 0,9%
· Solution de glucose 50 mg/ml (5%)
· Solution de Ringer
· Solution de Ringer Lactate
La poudre blanche à presque blanche se dissout complètement après reconstitution. Mélangez doucement jusqu’à obtenir une solution limpide. La solution reconstituée doit être examinée afin de vérifier l’absence de particule et de coloration. N’utilisez uniquement les solutions limpides et dépourvues de coloration.
La perfusion est généralement débutée à un débit de 10 à 40 microgrammes/kg/min, ce qui permet d’obtenir l’effet bradycardisant en 10 à 20 minutes.
Si un effet bradycardisant rapide (en 2 à 4 minutes) est souhaité, une dose de charge optionnelle de 100 microgrammes/kg/min administrée pendant une minute et suivie d’une perfusion intraveineuse continue de 10 à 40 microgrammes/kg/min peut être envisagée.
Des doses plus faibles doivent être utilisées chez les patients présentant un dysfonctionnement cardiaque. Des instructions pour la posologie sont présentées à la rubrique « Populations particulières » et dans le schéma d’administration.
Dose maximale : la dose d’entretien peut être augmentée jusqu’à 80 microgrammes/kg/min pendant une durée limitée (voir rubrique 5.2 du RCP), si l’état cardiovasculaire du patient nécessite et permet une telle augmentation de la dose et que la dose maximale journalière n’est pas dépassée.
La dose maximale journalière recommandée de chlorhydrate de landiolol est de 57,6 mg/kg/jour (sur la base de 40 microgrammes/kg/min et d’une durée de perfusion maximale de 24 heures).
L’expérience est limitée pour des perfusions de landiolol allant au-delà de 24 heures.
Formule de conversion pour la perfusion intraveineuse continue : microgrammes/kg/min en ml/h (RAPIBLOC 300 mg/50 ml correspond à une concentration de 6 mg/ml) ;
Dose cible (microgrammes/kg/min) x poids du patient (kg)/100 = débit de perfusion (ml/h)
Tableau de conversion (exemple)
Intervalle chez les patients présentant un dysfonctionnement cardiaque
Poids du patient en kg
1 µg/kg/min
2 µg/kg/min
5 µg/kg/min
10 µg/kg/min
20 µg/kg/min
30
µg/kg/min
40 µg/kg/min
40
0,4
0,8
2
4
8
12
16
ml/h
50
0,5
1
2,5
5
10
15
20
ml/h
60
0,6
1,2
3
6
12
18
24
ml/h
70
0,7
1,4
3,5
7
14
21
28
ml/h
80
0,8
1,6
4
8
16
24
32
ml/h
90
0,9
1,8
4,5
9
18
27
36
ml/h
100
1
2
5
10
20
30
40
ml/h
Administration d’une dose de charge optionnelle chez les patients présentant une stabilité hémodynamique :
Formule de conversion de 100 microgrammes/kg/min en ml/h (RAPIBLOC 300 mg/50 ml correspond à une concentration de 6 mg/ml) :
Débit de perfusion de la dose de charge (ml/h) pendant 1 minute = poids du patient (kg)
(Exemple : débit de perfusion de la dose de charge pendant 1 minute de 70 ml/h pour un patient de 70 kg)
En cas de survenue d’un effet indésirable, la posologie de landiolol peut être réduite ou la perfusion arrêtée, et une prise en charge médicale adaptée devra être mise en place si nécessaire. En cas de survenue d’hypotension ou de bradycardie, l’administration de landiolol pourra être re-débutée à une dose inférieure une fois la pression artérielle ou la fréquence cardiaque retournée à un niveau acceptable. Chez les patients ayant une pression artérielle systolique basse, une attention particulière sera portée pendant l’ajustement de la posologie et pendant la perfusion d’entretien.
Dans le cas de surdosage, les symptômes suivants peuvent survenir : Hypotension sévère, bradycardie sévère, bloc auriculo-ventriculaire, insuffisance cardiaque, choc cardiogénique, bronchospasme, insuffisance respiratoire, perte de conscience jusqu’à coma, convulsions, nausées, vomissements, hypoglycémie, hyperkaliémie.
En cas de surdosage, l’administration de landiolol doit être interrompue immédiatement.
Relais par d’autres médicaments : Dès que la fréquence cardiaque souhaitée est atteinte et l’état clinique du patient stabilisé, un relais par d’autres médicaments (tels que les anti-arythmiques par voie orale) pourra être mis en place.
Lorsque le landiolol sera remplacé par le médicament relais, le médecin devra attentivement se référer à l’information sur le produit choisi et réduire la posologie du landiolol comme suit :
· Dans la première heure suivant l’administration de la première dose du médicament relais, réduire de moitié (50 %) le débit de perfusion de landiolol.
· Après l’administration de la deuxième dose du médicament relais, surveiller la réponse obtenue chez le patient. Si la fréquence cardiaque est maintenue constante pendant la première heure, arrêter la perfusion de landiolol.
Populations particulières
Sujets âgés (≥ 65ans)
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire.
Insuffisants rénaux
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire.
Insuffisants hépatiques
Les données disponibles concernant le traitement des insuffisants hépatiques sont limitées. Il est recommandé pour les patients insuffisants hépatiques, quel que soit le degré d’insuffisance, de procéder avec précaution à une titration en commençant par la dose la plus faible.
Dysfonctionnement cardiaque
Chez les patients présentant une diminution de la fonction ventriculaire gauche (FEVG < 40 %, IC < 2,5 L/min/m2, NYHA III-IV), par exemple après une chirurgie cardiaque, pendant une ischémie ou dans les états septiques, des doses initiales plus faibles de 1 microgramme/kg/min, augmentées par paliers jusqu’à 10 microgrammes/kg/min sous surveillance étroite de la pression artérielle, ont été utilisées pour obtenir un contrôle de la fonction cardiaque.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du landiolol chez les patients de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies.
Mode d’administration
RAPIBLOC doit être reconstitué avant d’être administré et utilisé immédiatement après ouverture.
RAPIBLOC ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments, excepté ceux listés en rubrique 6.6 du Résumé des caractéristiques du produit (RCP).
Le landiolol doit être administré par voie intraveineuse en utilisant une voie centrale ou une voie périphérique, et ne doit pas être administré en utilisant la même ligne intraveineuse déjà utilisée pour d’autres médicaments.
Contrairement aux autres bêta-bloquants, le landiolol n’a pas montré de tachycardie par effet rebond en réponse à un arrêt brusque après une perfusion de 24 heures. Cependant, les patients doivent faire l’objet d’une surveillance accrue lors de l’arrêt de l’administration de landiolol.
Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients (voir liste des excipients en rubrique 6.1 du RCP)
· Bradycardie sinusale sévère (moins de 50 battements par minute) ;
· Maladie du sinus
· Troubles graves de la conduction auriculo-ventriculaire (sans stimulateur cardiaque), blocs auriculo-ventriculaires du second et troisième degré ;
· Choc cardiogénique ;
· Hypotension sévère ;
· Insuffisance cardiaque décompensée lorsqu’elle est considérée comme n’étant pas liée à l’arythmie ;
· Hypertension pulmonaire ;
· Phéochromocytome non traité ;
· Crise d’asthme aiguë ;
· Acidose métabolique sévère et non corrigeable
Service médical rendu
- Code HAS : CT-16542
- Date avis : 25/07/2018
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : le service médical rendu par RAPIBLOC est important dans les indications de son AMM.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-16542
- Date avis : 25/07/2018
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : la Commission considère que RAPIBLOC n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie thérapeutique de prise en charge des tachycardies supraventriculaires en période péri et post-opératoire chez des patients présentant une fibrillation ou un flutter auriculaire et des tachycardies sinusales non compensatoires lorsque la fréquence cardiaque rapide exige une intervention spécifique selon l’avis médical. La stratégie thérapeutique comprend les comparateurs mentionnés dans le Chapitre 06 de cet avis.
- Lien externe