PRAVASTATINE LBR 20 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : comprimé sécable
- Date de commercialisation : 28/05/2008
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : BOUCHARA-RECORDATI
Les compositions de PRAVASTATINE LBR 20 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Comprimé | PRAVASTATINE SODIQUE | 73208 | 20 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
plaquette(s) formée(s) à froid polyamide PVC aluminium de 28 comprimé(s)
- Code CIP7 : 3861820
- Code CIP3 : 3400938618204
- Prix : 4,10 €
- Date de commercialisation : 31/05/2021
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
plaquette(s) formée(s) à froid polyamide PVC aluminium de 84 comprimé(s)
- Code CIP7 : 3861843
- Code CIP3 : 3400938618433
- Prix : 11,96 €
- Date de commercialisation : 31/05/2021
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 11/01/2017
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour un comprimé sécable.
Excipient à effet notoire : lactose anhydre.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé jaune à jaune foncé, rond, biconvexe, tacheté, gravé "RX" et "596" de chaque côté d'une barre de cassure sur une face.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement des hypercholestérolémies primaires ou des dyslipidémies mixtes, en complément d’un régime, quand la réponse au régime et aux autres traitements non pharmacologiques (par exemple, exercice, perte de poids) est insuffisante.
Prévention primaire :
Réduction de la mortalité et de la morbidité cardiovasculaires chez les patients présentant une hypercholestérolémie modérée ou sévère et exposés à un risque élevé de premier événement cardiovasculaire, en complément d’un régime (voir rubrique 5.1).
Prévention secondaire :
Réduction de la mortalité et de la morbidité cardiovasculaires chez les patients ayant un antécédent d’infarctus du myocarde ou d’angor instable et un taux de cholestérol normal ou élevé, en plus de la correction des autres facteurs de risque (voir rubrique 5.1).
Post-transplantation :
Réduction des hyperlipidémies post-transplantation chez les patients recevant un traitement immunosuppresseur à la suite d’une transplantation d’organe (voir rubriques 4.2, 4.5 et 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Population pédiatrique
Enfants et adolescents (8-18 ans) avec une hypercholestérolémie familiale hétérozygote : la dose recommandée est de 10 à 20 mg une fois par jour entre 8 et 13 ans, des doses supérieures à 20 mg n’ayant pas été étudiées dans cette population ; et de 10 à 40 mg par jour entre 14 et 18 ans (pour les filles et adolescentes en âge de procréer, voir rubrique 4.6 ; pour les résultats de l’étude voir rubrique 5.1).
Population adulte
Hypercholestérolémie : la dose recommandée est de 10 à 40 mg une fois par jour. La réponse thérapeutique est observée une semaine après le début du traitement et l’effet maximum d’une dose donnée après quatre semaines. De ce fait, des bilans lipidiques périodiques doivent être pratiqués et la posologie ajustée en conséquence. La dose journalière maximale est de 40 mg.
Prévention cardiovasculaire : dans toutes les études de prévention de la morbidité et de la mortalité, la seule dose initiale et d’entretien étudiée était de 40 mg par jour.
Posologie après transplantation : à la suite d'une transplantation d’organe, la dose initiale recommandée chez les patients recevant un traitement immunosuppresseur (voir rubrique 4.5) est de 20 mg par jour. En fonction de la réponse sur les paramètres lipidiques, la posologie peut être augmentée à 40 mg sous stricte surveillance médicale (voir rubrique 4.5).
Population particulière
Patients âgés : aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez ces patients, sauf s’ils présentent des facteurs de risque prédisposants (voir rubrique 4.4).
Insuffisance rénale ou hépatique : une dose initiale de 10 mg par jour est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale modérée ou sévère ou d'insuffisance hépatique significative. La posologie doit être ajustée sous surveillance médicale en fonction de la réponse sur les paramètres lipidiques.
Traitements concomitants : les effets hypolipidémiants de PRAVASTATINE LBR sur le cholestérol total et le LDL-cholestérol sont majorés en cas d'association à une résine chélatrice des acides biliaires (par exemple: cholestyramine, colestipol). PRAVASTATINE LBR doit être administré soit une heure avant, soit au moins quatre heures après la résine (voir rubrique 4.5).
Pour les patients prenant de la ciclosporine, associée ou non à d'autres immunosuppresseurs, le traitement doit être initié par 20 mg de pravastatine une fois par jour et une augmentation à 40 mg doit être réalisée avec précaution (voir rubrique 4.5).
Mode d’administration
PRAVASTATINE LBR est administré par voie orale, en une prise par jour, de préférence le soir, pendant ou en dehors des repas.
Hypersensibilité à la pravastatine ou à l’un des constituants du médicament ;
· Affection hépatique évolutive, y compris élévations prolongées et inexpliquées des taux de transaminases sériques au-delà de 3 fois la limite supérieure de la normale (>3N) (voir rubrique 4.4) ;
· Administration concomitante avec l’acide fusidique, dans les indications cutanées de l’antibiotique (voir rubrique 4.5) ;
· Grossesse et allaitement (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Chez les enfants avant la puberté, le bénéfice/risque du traitement devra être soigneusement évalué par les médecins avant initiation du traitement.
Population adulte
La pravastatine n’a pas été évaluée chez les patients atteints d’hypercholestérolémie familiale homozygote. Le traitement n’est pas adapté quand l’hypercholestérolémie est liée à un HDL-cholestérol élevé.
Comme pour les autres inhibiteurs de la HMG-CoA réductase, l'association de la pravastatine et des fibrates n’est pas recommandée.
Effets hépatiques : comme avec les autres traitements hypolipidémiants, une élévation modérée des taux de transaminases hépatiques a été observée. Dans la majorité des cas, les taux de transaminases hépatiques sont revenus à leur valeur initiale sans qu’il ait été nécessaire d’arrêter le traitement. Une attention particulière doit être portée aux patients chez lesquels survient une élévation des taux de transaminases et le traitement doit être interrompu si une élévation de l’alanine-aminotransférase (ALAT) et de l’aspartate-aminotransférase (ASAT) supérieure à trois fois la limite supérieure de la normale persiste.
Il convient d'être prudent quand la pravastatine est administrée à des patients ayant un antécédent d’affection hépatique ou de consommation importante d’alcool.
Effets musculaires : comme avec les autres inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase (statines), la pravastatine a été associé à la survenue de myalgies, d'atteintes musculaires et très rarement de rhabdomyolyses. Une atteinte musculaire doit être envisagée chez tout patient traité par une statine présentant des symptômes musculaires inexpliqués tels que : douleur ou sensibilité musculaire, faiblesse musculaire ou crampes musculaires. Dans de tels cas, un dosage de créatine phosphokinase (CPK) devra être pratiqué (voir ci-dessous).
Le traitement par statine doit être temporairement interrompu si le taux de CPK est >5 N ou s'il existe des signes cliniques sévères. Très rarement (de l'ordre de 1 cas sur 105 patient-années), une rhabdomyolyse peut survenir, associée ou non à une insuffisance rénale secondaire. Une rhabdomyolyse est une atteinte aiguë des muscles striés potentiellement mortelle qui peut apparaître de façon imprévisible durant le traitement et qui se caractérise par une destruction musculaire massive associée à une élévation majeure du taux de CPK (en général >30 ou 40 N), conduisant à une myoglobinurie.
Le risque d'atteinte musculaire avec les statines semble être exposition-dépendant et peut ainsi varier entre les différentes molécules (caractères lipophiles et profils pharmacocinétiques différents), y compris en fonction de leur dosage et de leur potentiel d'interactions médicamenteuses. Bien qu'il n'y ait pas de contre-indication d'ordre musculaire à la prescription d'une statine, certains facteurs prédisposants peuvent augmenter le risque de toxicité musculaire et en conséquence justifient une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque et une surveillance clinique particulière. Un dosage des CPK est indiqué avant l'initiation du traitement par statine chez ces patients (voir ci-dessous).
De très rares cas de myopathies nécrosantes à médiation auto-immune (IMNM) ont été signalés pendant ou après le traitement par certaines statines. La myopathie nécrosante à médiation auto-immune (IMNM) est caractérisée cliniquement par une faiblesse musculaire proximale et une élévation de la créatine kinase sérique, qui persistent malgré l’arrêt du traitement par la statine.
Au cours d'un traitement par statine, le risque et la sévérité des troubles musculaires sont augmentés par l’association à des médicaments entraînant des interactions médicamenteuses. L'utilisation des fibrates seuls est occasionnellement associée à une atteinte musculaire. L'utilisation combinée d'une statine et des fibrates doit généralement être évitée. L’association des statines et de l'acide nicotinique doit également être utilisée avec précaution. Une augmentation de l'incidence des atteintes musculaires a également été décrite chez les patients recevant d'autres statines en association avec des inhibiteurs du cytochrome P450. Ceci peut résulter d'interactions pharmacocinétiques qui n'ont pas été documentées pour la pravastatine (voir rubrique 4.5). Les symptômes musculaires associés à un traitement par statine disparaissent généralement après l'arrêt du traitement.
La simvastatine ne doit pas être co-administrée avec l'acide fusidique et dans les 7 jours suivant l’arrêt de l’acide fusidique. Des cas de rhabdomyolyse (dont des cas mortels) chez des patients recevant cette association ont été rapportés (voir rubrique 4.5). Chez les patients chez lesquels l'utilisation d'acide fusidique par voie systémique est considérée comme essentielle, le traitement par statine doit être interrompu pendant toute la durée du traitement par l’acide fusidique. Il est recommandé d’informer le patient de consulter immédiatement en cas de faiblesse, douleur ou sensibilité musculaire. Le traitement par statine peut être réintroduit sept jours après la dernière dose d'acide fusidique. Dans des circonstances exceptionnelles, où une prolongation du traitement par l'acide fusidique par voie systémique est nécessaire, par exemple, pour le traitement d'infections graves, la co-administration de simvastatine et d'acide fusidique doit être considérée au cas par cas et sous surveillance médicale attentive.
Mesure et interprétation de la créatine phosphokinase :
Un dosage de routine des taux de créatine phosphokinase (CPK) ou d'autres enzymes musculaires n'est pas recommandé chez les patients asymptomatiques traités par statine. Toutefois, le dosage de CPK est recommandé avant traitement par statine chez les patients ayant des facteurs prédisposants et chez les patients présentant des symptômes musculaires durant leur traitement par statine, comme décrit ci-après. Si le taux basal de CPK est significativement augmenté (>5 N), une nouvelle mesure devra être effectuée environ 5 à 7 jours plus tard pour confirmer le résultat.
Lors de la mesure, le taux de CPK doit être interprété en tenant compte d'autres facteurs potentiels pouvant entraîner un dommage musculaire provisoire tel qu'un effort musculaire intense ou un traumatisme musculaire.
Avant l'initiation du traitement : une attention particulière doit être portée aux patients ayant des facteurs prédisposants tels que : insuffisance rénale, hypothyroïdie, antécédents de toxicité musculaire avec un fibrate ou une statine, antécédent personnel ou familial de maladie musculaire héréditaire ou abus d'alcool. Dans ces situations, un dosage de CPK doit être effectué avant l’initiation du traitement. Un dosage de CPK doit également être envisagé avant traitement chez les personnes âgées de plus de 70 ans, en particulier lorsqu'il existe d'autres facteurs prédisposants.
Si le taux basal de CPK est significativement augmenté (>5 N), le traitement ne doit pas être initié et une nouvelle mesure devra être effectuée 5 à 7 jours plus tard. L'intérêt du taux basal de CPK est de disposer d'une référence en cas d'élévation ultérieure sous traitement par statine.
Pendant le traitement : les patients doivent être avertis qu'ils doivent signaler rapidement toute apparition inexpliquée de douleur ou sensibilité musculaire, de faiblesse musculaire ou de crampes. Dans ces situations, un dosage de CPK devra être effectué. Si une augmentation sensible (>5 N) du taux de CPK est détectée, le traitement par statine doit être interrompu. Un arrêt du traitement doit également être envisagé si les signes musculaires sont importants avec une gêne fonctionnelle quotidienne, même si le taux de CPK reste ≤ 5 N. Si les symptômes disparaissent et si le taux de CPK redevient normal, on peut alors réintroduire le traitement par statine, à la dose la plus faible et sous surveillance étroite. Si une maladie musculaire génétique est suspectée, il n'est pas recommandé de reprendre le traitement.
Pneumopathie interstitielle
Des cas exceptionnels de pneumopathies interstitielles ont été rapportés lors de la prise de certaines statines, en particulier en cas de traitement à long terme (voir rubrique 4.8). Les symptômes se caractérisent par une dyspnée, une toux non productive, et une altération de l’état de santé général (fatigue, perte de poids et fièvre). En cas de suspicion de pneumopathie interstitielle chez un patient, le traitement par statine doit être interrompu.
Diabète
Certaines données suggèrent que les statines en tant que classe pharmacologique, augmenteraient la glycémie. Chez certains patients à risque élevé de survenue d’un diabète, les statines peuvent entraîner une hyperglycémie nécessitant l’instauration d’un traitement antidiabétique. Ce risque est néanmoins compensé par la réduction du risque vasculaire sous statines et par conséquent il ne doit pas être un motif d’arrêt des statines. Les patients à risque (glycémie à jeun comprise entre 5,6 et 6,9 mmol/L, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides, hypertension artérielle) devront faire l’objet d’une surveillance clinique et biologique conformément aux recommandations nationales.
Lactose :
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L’utilisation de fibrates seuls est occasionnellement associée à des atteintes musculaires. Une augmentation du risque d'effets indésirables musculaires, notamment de rhabdomyolyse, a été décrit lorsque les fibrates sont associés avec d'autres inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase. Ces effets indésirables ne pouvant être exclus avec la pravastatine, l'utilisation concomitante de la pravastatine et des fibrates (par exemple le gemfibrozil, le fénofibrate) doit généralement être évitée (voir rubrique 4.4). Si cette association est jugée nécessaire, une surveillance étroite de l'état clinique et des CPK des patients sous un tel traitement est nécessaire.
+ Cholestyramine/Colestipol :
L’administration concomitante conduit à une diminution d’environ 40 à 50% de la biodisponibilité de la pravastatine. Aucune diminution cliniquement significative de la biodisponibilité ou de l’effet thérapeutique n’a été observée quand la pravastatine était administrée une heure avant ou quatre heures après la cholestyramine ou une heure avant le colestipol (voir rubrique 4.2).
+ Ciclosporine :
Une administration concomitante de pravastatine et de ciclosporine conduit à une augmentation d'un facteur 4 environ de l'exposition systémique à la pravastatine. Toutefois, chez certains patients, l'augmentation de l'exposition à la pravastatine peut être plus importante. Une surveillance clinique et biochimique des patients recevant cette association est recommandée (voir rubrique 4.2).
+ AntiVitamine K :
Comme avec les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, l’initiation du traitement ou l’augmentation de la posologie de la pravastatine chez les patients traités par AVK (par exemple la warfarine ou un autre anticoagulant coumarinique) peut entraîner une augmentation de l’INR.
L’arrêt de la pravastatine ou la baisse de sa posologie peut entraîner une diminution de l’INR. Dans ces conditions, une surveillance de l’INR est recommandée.
+ Produits métabolisés par le cytochrome P450 :
La pravastatine n’est pas métabolisée à un degré cliniquement significatif par le système du cytochrome P450. C’est pourquoi les produits métabolisés ou inhibiteurs du cytochrome P450, peuvent être ajoutés à un traitement équilibré par pravastatine sans induire de variation importante de la concentration plasmatique de pravastatine, contrairement à ce qui est observé avec d’autres statines. L’absence d’interaction pharmacocinétique significative avec la pravastatine a été spécifiquement démontrée avec plusieurs produits, notamment ceux qui sont des substrats/inhibiteurs du CYP3A4, par exemple, le diltiazem, le vérapamil, l’itraconazole, le kétoconazole, les inhibiteurs de protéase, le jus de pamplemousse et les inhibiteurs du CYP2C9 (par exemple, le fluconazole).
Dans une des deux études d'interactions médicamenteuses entre la pravastatine et l’érythromycine, une augmentation statistiquement significative de l’AUC de la pravastatine (70%) et du Cmax (121%) a été constatée. Dans une étude similaire portant sur la clarithromycine, une augmentation statistiquement significative de l’AUC (110%) et du Cmax (127%) a été observée. Bien que ces modifications soient mineures, il convient de se montrer prudent lors de l'association de la pravastatine à l'érythromycine ou la clarithromycine.
+ Acide fusidique
Le risque d’atteinte musculaire incluant la rhabdomyolyse peut être augmenté en cas d’administration concomitante d'acide fusidique par voie systémique et d’une statine. La co-administration de cette association peut entrainer des concentrations plasmatiques accrues des deux médicaments. Le mécanisme de cette interaction (pharmacodynamique ou pharmacocinétique ou les deux) est encore inconnu. Des cas de rhabdomyolyse (dont des cas mortels) ont été rapportés chez des patients recevant cette association. Si le traitement par l'acide fusidique est nécessaire, le traitement par la simvastatine doit être arrêté pendant toute la durée du traitement par l’acide fusidique (voir la rubrique 4.4).
+ Colchicine : Risque de majoration des effets indésirables musculaires de ces substances, et notamment de rhabdomyolyse.
Une surveillance clinique et biologique, notamment en début d’association est nécessaire.
+ Eltrombopag : Risque de majoration de la toxicité de la pravastatine, par inhibition de sa recapture hépatique.
Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie de la pravastatine est nécessaire.
+ Lenalidomide : risque majoré de survenue de rhabdomyolyse.
Le contrôle clinique et biologique doit être renforcé, notamment durant les premières semaines de traitement.
+ Autres produits : dans des études d’interaction, aucune différence statistiquement significative en termes de biodisponibilité n’a été observée quand la pravastatine était administrée avec l’acide acétylsalicylique, les anti-acides (pris une heure avant la pravastatine), l’acide nicotinique ou le probucol.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La pravastatine est contre-indiquée pendant la grossesse et doit être administrée aux femmes en âge de procréer uniquement si une conception est improbable et si ces patientes ont été informées du risque potentiel. Une attention particulière est recommandée chez les adolescentes en âge de procréer pour s’assurer de leur bonne compréhension du risque potentiel d’un traitement par pravastatine pendant la grossesse.
Si une patiente prévoit ou déclare une grossesse, le médecin doit être immédiatement informé et l'administration de la pravastatine doit être arrêtée en raison du risque potentiel pour le foetus.
Une faible quantité de pravastatine est excrétée dans le lait maternel. En conséquence, l’administration de pravastatine pendant l’allaitement est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Toutefois, lors de la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines, il devra être pris en compte la possible survenue de vertiges pendant le traitement.
Les fréquences des événements indésirables sont classées comme suit : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1000, <1/100) ; rare (≥1/10 000, <1/1000) ; très rare (<1/10 000).
Essais cliniques : la pravastatine a été étudiée à la dose de 40 mg au cours de sept études randomisées, en double aveugle, contrôlées contre placebo portant sur plus de 21 000 patients traités par pravastatine (N=10 764) ou placebo (N=10 719), représentant plus de 47 000 patient-années d’exposition à la pravastatine. Plus de 19 000 patients ont été suivis pendant une durée médiane de 4,8 à 5,9 ans.
Les événements indésirables suivants ont été rapportés ; aucun d'entre eux n’a été observé à une fréquence supérieure de 0,3% dans le groupe traité par pravastatine, comparativement au groupe sous placebo.
Troubles du système nerveux :
Peu fréquent : étourdissement, céphalées, troubles du sommeil, insomnies.
Troubles oculaires :
Peu fréquent : troubles de la vision (notamment vision trouble et diplopie).
Troubles gastro-intestinaux :
Peu fréquent : dyspepsie/pyrosis, douleur abdominale, nausées/vomissements, constipation, diarrhées, flatulences.
Troubles de la peau et du système sous-cutané :
Peu fréquent : prurit, éruptions cutanées, urticaire, problèmes capillaires et du cuir chevelu (y compris alopécie).
Troubles du rein et des voies urinaires :
Peu fréquent : miction anormale (notamment dysurie, fréquence, nycturie).
Troubles des organes de reproduction et du sein :
Peu fréquents : troubles sexuels.
Troubles généraux :
Peu fréquent : fatigue.
Événements présentant un intérêt clinique particulier
Muscles squelettiques :
Des effets sur les muscles squelettiques, par exemple, des douleurs musculo-squelettiques, notamment des arthralgies, des crampes musculaires, des myalgies, une faiblesse musculaire et des taux de CPK élevés ont été rapportés dans les études cliniques. Dans le cadre des études CARE, WOSCOPS et LIPID, le pourcentage de myalgies (1,4% sous pravastatine contre 1,4% sous placebo), de faiblesse musculaire (0,1% sous pravastatine contre <0,1% sous placebo) et l’incidence des taux de CPK >3N et >10N (1,6% sous pravastatine contre 1,6% sous placebo et 1,0% sous pravastatine contre 1,0% sous placebo, respectivement) était similaire au placebo (voir rubrique 4.4).
Effets hépatiques :
Des élévations des transaminases sériques ont été rapportées. Dans les trois études à long terme, contrôlées contre placebo, CARE, WOSCOPS et LIPID, la fréquence des anomalies marquées des taux d’ALAT et d’ASAT (> 3N) était similaire dans les deux groupes de traitement (≤ 1,2%).
Depuis la mise sur le marché
En plus des événements cités ci-dessus, les événements indésirables suivants ont été rapportés depuis la mise sur le marché de la pravastatine :
Troubles du système nerveux :
Très rare : polyneuropathie périphérique, en particulier en cas d’utilisation prolongée, paresthésies.
Troubles du système immunitaire :
Très rare : réactions d’hypersensibilité : anaphylaxie, angio-œdème, syndrome pseudo-lupique érythémateux.
Troubles gastro-intestinaux :
Très rare : pancréatite.
Troubles hépato-biliaires :
Très rare : ictère, hépatite, nécrose hépatique fulminante.
Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif :
Très rare : rhabdomyolyse, qui peut être associée à une insuffisance rénale aiguë secondaire à la myoglobinurie, atteinte musculaire (voir rubrique 4.4), myosite, polymyosite.
Fréquence indéterminée : dermatomyosite
Cas isolés de problèmes tendineux, parfois compliqués par une rupture.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec certaines statines:
· cauchemars,
· perte de la mémoire,
· dépression,
· cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle, en particulier en cas de traitement au long court (voir rubrique 4.4).
· diabète : la fréquence dépend de la présence ou non de facteurs de risque (glycémie à jeun ³ 5,6 mmol/L, IMC > 30 kg/m2, augmentation du taux de triglycérides, antécédents d’hypertension artérielle).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanisme d’action
La pravastatine est un inhibiteur compétitif de l’hydroxy-3 méthyl-3 glutaryl coenzyme A (HMG-CoA) réductase, enzyme agissant dans les premières étapes de la biosynthèse du cholestérol, et produit son effet hypolipidémiant de deux façons. En premier lieu, de par son inhibition compétitive réversible et spécifique de la HMG-CoA réductase, elle induit une diminution modérée de la synthèse de cholestérol intracellulaire. Cela induit une augmentation du nombre des récepteurs de LDL à la surface des cellules ainsi qu'un catabolisme via ces récepteurs et une clairance du LDL-cholestérol circulant renforcés.
En second lieu, la pravastatine inhibe la production des LDL en inhibant la synthèse hépatique du VLDL-cholestérol, précurseur du LDL-cholestérol.
Chez les sujets sains tout comme chez les patients hypercholestérolémiques, la pravastatine sodique abaisse les valeurs des paramètres lipidiques suivantes : cholestérol total, LDL-cholestérol, apolipoprotéine B, VLDL-cholestérol et triglycérides; le HDL-cholestérol et l’apolipoprotéine A sont quant à eux augmentés.
Efficacité et sécurité clinique
Prévention primaire
L’étude "West of Scotland Coronary Prevention Study (WOSCOPS)" est un essai randomisé, en double aveugle, contrôlé contre placebo portant sur 6 595 patients de sexe masculin âgés de 45 à 64 ans présentant une hypercholestérolémie modérée à sévère (LDL-C : 155‑232 mg/dl [4,0‑6,0 mmol/l]) et sans antécédent d’infarctus du myocarde, traités pendant une durée moyenne de 4,8 ans soit par la pravastatine 40 mg/j soit par placebo, en complément d’un régime. Les résultats obtenus chez les patients traités par la pravastatine ont été les suivants :
· réduction du risque de décès d'origine coronaire ou d’infarctus du myocarde non fatal (réduction du risque relatif RRR de 31% ; p =0,0001 avec un risque absolu de 7,9% dans le groupe placebo et de 5,5% dans le groupe des patients traités par pravastatine) ; les effets sur ces événements cardiovasculaires cumulés ont été évidents dès 6 mois de traitement ;
· réduction du nombre total de décès d’origine cardiovasculaires (RRR de 32%; p =0,03) ;
· en prenant en compte les facteurs de risque, un RRR de 24% (p=0,039) de la mortalité totale a également été observée chez les patients traités par pravastatine;
· réduction du risque relatif de recours à des interventions de revascularisation coronaire (pontage coronariens ou angioplastie coronaire) de 37% (p =0,009) et à une coronarographie de 31% (p =0,007).
Le bénéfice du traitement sur les critères cités ci-dessus n'est pas connu chez les patients âgés de plus de 65 ans, qui ne pouvaient pas être inclus dans l’étude.
En l'absence de données chez les patients ayant une hypercholestérolémie associée à un taux de triglycérides supérieur à 6 mmol/l (5,3 g/l) après 8 semaines de régime, dans cette étude, le bénéfice du traitement par pravastatine n'est pas établi chez ce type de patient.
Prévention secondaire
L’étude "Long-Term Intervention with Pravastatin in Ischemic Disease (LIPID)" est un essai multicentrique, randomisé, en double aveugle, contrôlé contre placebo, comparant l’effet de la pravastatine (40 mg/jour) à celui d'un placebo chez 9 014 patients âgés de 31 à 75 ans pendant une durée moyenne de 5,6 années et présentant un taux de cholestérol sérique normal ou élevé (cholestérol total initial = 155 à 271 mg/dl [4,0‑7,0mmol/l], cholestérol total moyen = 219 mg/dl [5,66 mmol/l]) ainsi que des taux variables de triglycérides allant jusqu’à 443 mg/dl [5,0 mmol/l] et un antécédent d’infarctus du myocarde ou d’angor instable dans les 3 à 36 mois précédents. Le traitement par la pravastatine a significativement réduit le risque relatif de décès d'origine coronaire de 24% (p =0,0004, avec un risque absolu de 6,4% dans le groupe placebo et de 5,3% dans le groupe des patients traités par pravastatine), le risque relatif d’événements coronariens (décès d'origine coronaire ou IDM non fatal) de 24% (p <0,0001) et le risque relatif d’infarctus du myocarde fatal ou non de 29% (p <0,0001). Chez les patients traités par pravastatine, les résultats ont montré :
· une réduction du risque relatif de mortalité totale de 23% (p <0,0001) et du risque de mortalité cardiovasculaire de 25% (p <0,0001) ;
·une réduction du risque relatif de recours à des interventions de revascularisation coronaire (pontage coronarien ou angioplastie transluminale percutanée coronaire) de 20% (p <0,0001) ;
· une réduction du risque relatif d’accident vasculaire cérébral de 19% (p =0,048).
L’étude "Cholesterol and Recurrent Events (CARE)", est un essai randomisé, en double aveugle, contrôlé contre placebo, comparant les effets de la pravastatine (40 mg/jour) à ceux d'un placebo sur les décès d'origine coronaire et sur les infarctus du myocarde non fatals sur une durée moyenne de 4,9 ans chez 4 159 patients âgés de 21 à 75 ans présentant un taux de cholestérol total normal (cholestérol total initial moyen < 240 mg/dl) et ayant déjà fait un infarctus du myocarde dans les 3 à 20 mois précédents. Le traitement par la pravastatine a significativement réduit :
· le taux de récidives d’événements coronariens (décès d'origine coronaire ou IDM non fatal) de 24% (p =0,003, placebo 13,3%, pravastatine 10,4%) ;
· le risque relatif de recours à des interventions de revascularisation coronaire (pontage coronariens ou angioplastie transluminale percutanée coronaire) de 27% (p<0,001).
Le risque relatif d’accident vasculaire cérébral a également été réduit de 32% (p =0,032) et le risque combiné d’accident vasculaire cérébral ou d’accident ischémique transitoire (AIT) de 27% (p =0,02).
Le bénéfice du traitement sur les critères cités ci-dessus n'est pas connu chez les patients âgés de plus de 75 ans, qui ne pouvaient pas être inclus dans les études CARE et LIPID.
En l'absence de données chez les patients ayant une hypercholestérolémie associée à un taux de triglycérides supérieur à 4 mmol/l (3,5 g/l) ou supérieur à 5mmol/l (4,45 g/l) après 4 ou 8 semaines de régime, dans les études CARE et LIPID respectivement, le bénéfice du traitement par pravastatine n'est pas établi chez ce type de patient.
Dans les études CARE et LIPID, environ 80% des patients ont reçu de l’acide acétylsalicylique dans le cadre de leur traitement.
Transplantation cardiaque et rénale
L’efficacité de la pravastatine chez les patients recevant un traitement immunosuppresseur à la suite :
· d’une transplantation cardiaque a été évaluée au cours d'une étude prospective randomisée, contrôlée (n = 97). Les patients ont reçu à la fois de la pravastatine (20‑40 mg) ou non, et un traitement immunosuppresseur standard constitué de ciclosporine, prednisone et azathioprine. Le traitement par pravastatine a significativement réduit le taux de rejet cardiaque avec retentissement hémodynamique à un an, a amélioré la survie à un an (p=0,025), et réduit le risque d’anomalie vasculaire coronaire du greffon déterminée par angiographie et à l’autopsie (p=0,049) ;
· d'une transplantation rénale a été évaluée au cours d'une étude prospective non contrôlée, non randomisée (n = 48) sur durée de 4 mois. Les patients ont reçu à la fois de la pravastatine (20 mg) ou non, et un traitement immunosuppresseur standard constitué de ciclosporine et prednisone. Chez les patients ayant subi une transplantation rénale, la pravastatine a significativement réduit à la fois l'incidence des épisodes de rejets multiples et l’incidence des épisodes de rejet aigu confirmés par biopsie, et le recours aux injections répétées de prednisolone et de Muromonab-CD3.
Population pédiatrique
Une étude en double aveugle contre placebo chez 214 patients pédiatriques ayant une hypercholesterolémie familiale hétérozygote a été conduite sur 2 ans. Les enfants (8-13 ans) ont été randomisés sous placebo (n = 63) ou 20 mg de pravastatine par jour (n = 65) et les adolescents (âgés de 14 à 18 ans) ont été randomisés sous placebo (n = 45) ou 40 mg de pravastatine par jour (n = 41).
L'inclusion dans cette étude nécessitait un parent ayant un diagnostic clinique ou moléculaire d'hypercholestérolémie familiale. La valeur moyenne basale de LDL-C était de 239 mg/dl (6,2 mmol/l) dans le groupe pravastatine (entre 151 et 405 mg/dl [3,9 - 10,5 mmol/l] et de 237 mg/dl (6,1 mmol/l) dans le groupe placebo (entre 154 et 375 mg/dl [4,0 - 9,7 mmol/l]). Lors de l'analyse des données groupées des enfants et des adolescents, il a été montré une réduction moyenne significative de LDL-C de - 22,9% ainsi que du Cholestérol total (- 17,2%), similaire à l'efficacité démontrée chez les adultes sous 20 mg de pravastatine.
Les effets du traitement par pravastatine étaient similaires dans les deux groupes d'âges. Le LDL-C moyen obtenu était de 186 mg/dl (4,8 mmol/l) (entre 67 et 363 mg/dl [1,7-9,4 mmol/l]) dans le groupe pravastatine comparé à 236 mg/dl (6,1 mmol/l) (entre 105 et 438 mg/dl [2,7-11,3 mmol/l]) dans le groupe placebo. Chez les sujets recevant la pravastatine, il n'y a pas eu de différence observée sur aucun des paramètres endocriniens surveillés [ACTH, Cortisol, DHEAS, FSH, LH, TSH, estradiol (filles) et testostérone (garçons)] par rapport au placebo. Il n'a pas été observé de différences du développement, de modification du volume testiculaire ni de différences de score de Tanner par rapport au placebo. La puissance de cette étude pour détecter une différence entre les groupes de traitement était faible.
L'efficacité à long terme d'un traitement par la pravastatine pendant l'enfance pour réduire la morbidité et la mortalité à l'âge adulte n'a pas été établie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pravastatine est administrée par voie orale sous forme active. Elle est rapidement absorbée ; les pics sériques sont atteints 1 à 1,5 heures après l’ingestion. En moyenne, 34% de la dose administrée par voie orale sont absorbés, avec une biodisponibilité absolue de 17%.
La présence d’aliments dans le tube digestif entraîne une réduction de la biodisponibilité, mais l’effet hypolipidémiant de la pravastatine est identique, qu’elle soit prise pendant ou en dehors des repas.
Après absorption, 66% de la pravastatine subit un effet de premier passage hépatique, principal site de son action ainsi que de la synthèse du cholestérol et de la clairance du LDL-cholestérol. Des études in vitro ont démontré que la pravastatine est transportée dans les hépatocytes, avec une entrée nettement moindre dans les autres cellules.
Compte-tenu de cet effet important de premier passage hépatique, les concentrations plasmatiques de la pravastatine n’ont qu’une valeur prédictive limitée de l’effet hypolipidémiant.
Les concentrations plasmatiques sont proportionnelles aux doses administrées.
Distribution
Environ 50% de la pravastatine circulante est liée aux protéines plasmatiques.
Le volume de distribution est d’environ 0,5 l/kg.
Une faible quantité de pravastatine passe dans le lait maternel.
Métabolisme et élimination
La pravastatine n’est pas significativement métabolisée par le cytochrome P450 et ne semble pas non plus être un substrat ou un inhibiteur de la glycoprotéine P mais plutôt un substrat d’autres protéines de transport.
Après administration par voie orale, 20% de la dose initiale sont éliminés dans l’urine et 70% dans les fèces. La demi-vie d’élimination plasmatique de la pravastatine prise oralement est de 1,5 à 2 heures.
Après administration intraveineuse, 47% de la dose est éliminée par excrétion rénale et 53% par excrétion biliaire et biotransformation. Le principal produit de dégradation de la pravastatine est le métabolite isomérique 3-alpha-hydroxy. L’activité inhibitrice de ce métabolite sur la HMG-CoA réductase est de 1/10 à 1/40 de celle du composé mère.
La clairance systémique de la pravastatine est de 0,81 l/h/kg et la clairance rénale est de 0,38 l/h/kg, ce qui indique une sécrétion tubulaire.
Population pédiatrique
le Cmax moyen de pravastatine et les valeurs d'AUC pour des sujets pédiatriques de tout âge et sexe rassemblés ont été similaires aux valeurs observées chez les adultes après une dose orale de 20 mg.
Populations à risque
Insuffisance hépatique : chez les patients atteints de cirrhose alcoolique, l’exposition systémique à la pravastatine et à ses métabolites est accrue d’environ 50% comparativement à un patient ayant une fonction hépatique normale.
Insuffisance rénale : aucune modification significative n’a été observée chez les patients ayant une insuffisance rénale légère. Toutefois, une insuffisance rénale sévère ou modérée peut entraîner une multiplication par deux de l’exposition systémique à la pravastatine et ses métabolites.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études à doses répétées indiquent que la pravastatine peut induire une atteinte musculaire et une hépato-toxicité à des degrés variables ; en général, les effets importants sur ces tissus ne sont apparus qu’à des doses au moins 50 fois supérieures à la dose maximale chez l’homme en mg/kg.
Les études in vitro et in vivo de génotoxicité n’ont pas mis en évidence de risque mutagène.
Chez la souris, une étude de carcinogénicité sur deux ans avec la pravastatine, a démontré aux doses de 250 et 500 mg/kg/jour (≥ 310 fois la dose maximale chez l’homme en mg/kg), des augmentations statistiquement significatives de l’incidence des carcinomes hépatocellulaires chez les mâles et chez les femelles, et des adénomes pulmonaires chez les femelles uniquement. Chez le rat, une étude de carcinogénicité sur 2 ans à la dose de 100 mg/kg/jour (= 125 fois la dose maximale chez l'homme en mg/kg), a montré une augmentation statistiquement significative de l’incidence des carcinomes hépatocellulaires chez le mâle uniquement.
Lactose anhydre, fumarate de stéaryle sodique, oxyde de fer jaune (E172).
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précaution particulière de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes formées à froid (polyamide orienté/PVC/Aluminium).
Boîte de 28, 50 ou 84 comprimés sécables.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
IMMEUBLE « LE WILSON »
70 AVENUE DU GENERAL DE GAULLE
92800 PUTEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34 009 386 182 0 4 : 28 comprimés sous plaquettes formées à froid (Polyamide orienté/PVC/Aluminium)
· 34 009 386 184 3 3 : 84 comprimés sous plaquettes formées à froid (Polyamide orienté/PVC/Aluminium)
· 34 009 386 623 7 5 : 50 comprimés sous plaquettes formées à froid (Polyamide orienté/PVC/Aluminium)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 11/01/2017
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable
Pravastatine sodique
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que PRAVASTATINE LBR 20 MG et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre PRAVASTATINE LBR 20 MG ?
3. Comment prendre PRAVASTATINE LBR 20 MG ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver PRAVASTATINE LBR 20 MG ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Ce médicament est hypolipidémiant, hypocholestérolémiant, hypotriglycéridémiant et un inhibiteur de la HMG-CoA réductase.
Il est utilisé pour diminuer le taux de cholestérol dans le sang.
Hypercholestérolémie :
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable est indiqué dans le traitement de certaines hypercholestérolémies, lorsqu'un régime adapté et assidu s'est avéré insuffisant.
Prévention des maladies cardiovasculaires :
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable diminue le risque de survenue d’accident cardiovasculaire (infarctus du myocarde, angine de poitrine, accident vasculaire cérébral) et le risque de décès lié à cette maladie chez les personnes :
· ayant déjà eu un accident cardiaque (infarctus du myocarde ou angor instable) et présentant un taux de cholestérol normal ou élevé;
· n'ayant pas eu d'accident cardiaque mais présentant une augmentation du cholestérol modérée ou importante, associée à des facteurs de risque cardiovasculaire.
Le traitement par PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable doit être associé au suivi des conseils hygiéno-diététiques préconisés par votre médecin.
Greffe d’organe :
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable est également indiqué chez les personnes ayant eu une transplantation d'organe, en association à des médicaments immunosuppresseurs, pour diminuer le taux de cholestérol dans le sang.
Vous devez vous adresser à votre médecin si vous ne ressentez aucune amélioration ou si vous vous sentez moins bien.
Ne prenez jamais PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable :
· si vous avez une allergie connue à la pravastatine ou à l’un des autres composants contenus dans PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable ;
· si vous êtes enceinte ou si vous êtes susceptible de l’être ;
· si vous allaitez ;
· si vous avez une affection hépatique évolutive ou une augmentation du niveau d’enzymes hépatiques dans le sang ;
· si vous prenez ou avez pris, dans les 7 derniers jours, ou si on vous a administré un médicament appelé acide fusidique (utilisé pour traiter les infections bactériennes). L’association d’acide fusidique et de PRAVASTATINE LBR peut entrainer des problèmes musculaires graves (rhabdomyolyse).
· Si vous prenez un médicament, assurez-vous que l’association avec PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable n’est pas contre-indiquée (voir le § « Autres médicaments et PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable).
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable :
Avant de prendre ce médicament, indiquez à votre médecin si vous avez ou si vous avez eu dans le passé une maladie hépatique, une maladie rénale, une insuffisance respiratoire grave, une hypothyroïdie, une maladie musculaire héréditaire, des effets secondaires affectant les muscles ayant été provoqués par un autre médicament hypocholestérolémiant du groupe des statines ou du groupe des fibrates, une consommation d'importantes quantités d'alcool.
Si vous avez été concerné par l'un de ces problèmes ou si vous avez plus de 70 ans, votre médecin vous demandera de réaliser des contrôles sanguins des enzymes hépatiques (transaminases) ou des enzymes musculaires (CPK), avant et pendant toute la durée du traitement par PRAVASTATINE LBR 20 MG.
Au cours du traitement, si vous ressentez de façon inexpliquée des crampes ou des douleurs musculaires, prévenez rapidement votre médecin.
Au cours de votre traitement avec ce médicament, si vous êtes diabètique ou si vous présentez un risque de survenue d’un diabète, vous serez suivi attentivement par votre médecin. Vous pouvez débuter un diabète si vous avez un taux de sucre (glycémie) et de graisses élevés dans le sang, si vous êtes en surpoids et si vous avez une pression artérielle (tension) élevée.
L’utilisation de ce médicament est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un sydrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Enfants et adolescents
Sans objet.
Autres médicaments et PRAVASTATINE LBR 20 MG.
Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Il est particulièrement important que vous informiez votre médecin dans le cas où vous seriez déjà traité par un fibrate ou par l’acide fusidique en raison du risque potentiel de survenue d'un problème musculaire. Informez également votre médecin de la prise de ciclosporine, érythromycine, colchicine, eltrombopag, lenalidomide ou clarithromycine.
Si vous avez besoin d’être traité par de l’acide fusidique par voie orale pour une infection bactérienne, vous devrez interrompre temporairement PRAVASTATINE LBR. Votre médecin vous indiquera quand vous pourrez reprendre PRAVASTATINE LBR. La prise de PRAVASTATINE LBR avec de l’acide fusidique peut entrainer rarement une faiblesse, douleur ou sensibilité musculaire (rhabdomyolyse). Voir aussi la rubrique 4 de cette notice, concernant la rhabdomyolyse.
Si vous prenez un médicament traitant ou empêchant la coagulation sanguine appelé « anti-vitamine K », dîtes le à votre médecin avant de prendre PRAVASTATINE LBR car leur prise concomitante peut augmenter le résultat d’un test biologique sanguin appelé INR permettant de surveiller le traitement par anti-vitamine K.
Si vous devez prendre un agent hypolipémiant de type résine comme la cholestyramine ou colestipol, PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable doit être pris 1 heure avant ou 4 heures après la prise de la résine. Cette précaution doit être prise car la résine peut affecter l'absorption de pravastatine si les deux médicaments sont pris de manière trop rapprochée dans le temps.
PRAVASTATINE LBR 20 MG avec des aliments, boissons et l’alcool
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable peut être pris pendant ou en dehors des repas.
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable ne doit pas être pris par des patients qui consomment régulièrement de grandes quantités d'alcool.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable est contre-indiqué en cas de grossesse.
Si vous découvrez que vous êtes enceinte pendant le traitement, consultez rapidement votre médecin.
En cas de désir de grossesse, prévenez votre médecin.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Allaitement
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable est contre-indiqué si vous allaitez votre enfant car PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable passe dans le lait maternel.
Sportifs
Sans objet.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable, n'a pas ou peu d'influence sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Toutefois, lors de la conduite de véhicules ou l'utilisation de machines, il devra être pris en compte la possible survenue de vertiges pendant le traitement.
PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable contient du lactose.
Posologie
Utilisation chez l’adulte : la dose recommandée est de 10 à 40 mg par jour.
Utilisation chez les enfants et les adolescents ayant une hypercholestérolémie familiale (maladie héréditaire) : la dose recommandée est de 10 à 20 mg par jour entre 8 et 13 ans et de 10 à 40 mg par jour entre 14 et 18 ans.
Mode d’administration
Les comprimés de PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable peuvent être pris pendant ou en dehors des repas, accompagné d’un peu d’eau, de préférence le soir.
Si vous avez l’impression que l’effet de PRAVASTATINE LBR est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous avez pris plus de PRAVASTATINE LBR 20 mg que vous n’auriez dû :
Si vous avez pris trop de comprimés, ou si une autre personne en a avalé accidentellement, contactez votre médecin ou l’hôpital le plus proche afin de recevoir des conseils.
Si vous oubliez de prendre PRAVASTATINE LBR 20 mg :
Si vous oubliez une dose, prenez normalement la prochaine dose prévue.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose simple que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre PRAVASTATINE LBR 20 mg :
Sans objet.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
La plupart des effets indésirables rapportés sont peu fréquents : étourdissements, mal de tête, troubles du sommeil, troubles de la vision, troubles gastro-intestinaux (diarrhée, nausées, vomissements, douleurs abdominales...), démangeaisons, éruptions cutanées, urticaire, problème touchant les cheveux et le cuir chevelu, troubles urinaires, troubles sexuels, fatigue, douleurs et crampes musculaires (accompagnées parfois d'une augmentation des enzymes musculaires, les CPK), douleurs articulaires, augmentation de certains enzymes du foie (les transaminases).
Très rarement ont été rapportés : troubles du système nerveux (polyneuropathies et paresthésies), réactions allergiques sévères (incluant un gonflement localisé de la face, des lèvres et/ou de la langue), éruptions cutanées pseudo-lupiques, inflammations du foie ou du pancréas, jaunisse, problèmes musculaires notamment rhabdomyolyses, pouvant être graves.
Des cas exceptionnels d'atteinte des tendons ont également été observés.
Si vous ressentez des douleurs musculaires, une sensibilité musculaire douloureuse ou une fatigue musculaire, spécialement si vous ressentez un malaise ou avez une température élevée, contactez votre médecin immédiatement car les problèmes musculaires peuvent être graves dans de rares cas.
Autres effets indésirables éventuels :
· cauchemars,
· perte de mémoire,
· dépression,
· problèmes respiratoires, y compris toux persistante et/ou essoufflement et fièvre,
· diabète : vous pouvez débuter un diabète si vous avez un taux de sucre (glycémie) et de graisses élevés dans le sang, si vous êtes en surpoids et si vous avez une pression artérielle (tension) élevée. Vous serez suivi attentivement par votre médecin au cours de votre traitement avec ce médicament.
Effets indésirables de fréquence indéterminée: faiblesse musculaire constante, dermatomyosite (maladie caractérisée par une inflammation des muscles et de la peau).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. www.ansm.sante.fr. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Effets indésirables supplémentaires chez les enfants et les adolescents
Sans objet.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte après {EXP.}.
La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable
La substance active est :
Pravastatine sodique............................................................................................... 20 mg
Pour un comprimé sécable.
Les autres composants sont :
Lactose anhydre, fumarate de stéaryle sodique, oxyde de fer jaune (E172).
Qu’est-ce que PRAVASTATINE LBR 20 mg, comprimé sécable et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de comprimé jaune à jaune foncé, rond, biconvexe, tacheté, gravé "RX" et "596" de chaque côté d'une barre de cassure sur une face.
Boîte de 28, 50 ou 84 comprimés sécables.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
IMMEUBLE « LE WILSON »
70 AVENUE DU GENERAL DE GAULLE
92800 PUTEAUX
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
IMMEUBLE « LE WILSON »
70 AVENUE DU GENERAL DE GAULLE
92800 PUTEAUX
STR. FABRICII Nr. 124
400632 CLUJ NAPOCA
ROUMANIE
ou
SUN PHARMACEUTICAL INDUSTRIES EUROPE B.V.
POLARISAVENUE 87
2132 JH HOOFDDORP
PAYS-BAS
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).