PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution à diluer pour perfusion
- Date de commercialisation : 11/09/2007
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Nom générique : PACLITAXEL 6 mg/1 ml - TAXOL 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion.
- Type de générique : Générique
- Code générique : 418
- Laboratoires : MYLAN SAS
Les compositions de PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | PACLITAXEL | 20030 | 6 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 5 ml
- Code CIP7 : 5713147
- Code CIP3 : 3400957131470
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 28/09/2017
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 16,7 ml
- Code CIP7 : 5713153
- Code CIP3 : 3400957131531
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 09/08/2017
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 50 ml
- Code CIP7 : 5713176
- Code CIP3 : 3400957131760
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 04/08/2017
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 26/11/2021
PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
1 ml de solution à diluer pour perfusion contient 6 mg de paclitaxel.
Un flacon de 5 ml renferme 30 mg de paclitaxel.
Un flacon de 16,7 ml renferme 100 mg de paclitaxel.
Un flacon de 50 ml renferme 300 mg de paclitaxel.
Excipient(s) à effet notoire : Ricinoléate de macrogolglycérol (huile de ricin polyoxyéthylénée) (527 mg/ml) et éthanol (395 mg/ml).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour perfusion.
La solution de PACLITAXEL MYLAN PHARMA est claire, incolore à légèrement jaune, visqueuse.
pH : 3,0 - 4,9
4.1. Indications thérapeutiques
En traitement de première intention du cancer de l’ovaire, le paclitaxel est indiqué chez les patientes présentant une maladie avancée ou résiduelle (> 1 cm) après laparotomie initiale, en association avec le cisplatine ;
En traitement de deuxième intention du cancer de l’ovaire, le paclitaxel est indiqué chez les patientes présentant un carcinome métastatique de l’ovaire après échec du traitement classique à base de sels de platine.
Carcinome du sein :
En traitement adjuvant, le paclitaxel est indiqué dans le traitement du carcinome du sein avec envahissement ganglionnaire après un traitement par anthracycline et cyclophosphamide (AC).
Le traitement adjuvant par le paclitaxel doit être considéré comme une alternative à une prolongation du traitement par AC.
Le paclitaxel est indiqué dans le traitement initial du cancer du sein localement avancé ou métastatique soit en association avec une anthracycline chez les patientes auxquelles un traitement par anthracycline convient, soit en association avec le trastuzumab chez les patientes avec une surexpression HER-2 classée 3+ par l'immunohistochimie et auxquelles une anthracycline ne convient pas (voir les rubriques 4.4 et 5.1).
Administré seul, le paclitaxel est aussi indiqué pour le traitement des carcinomes métastatiques du sein pour les patientes en échec, ou non candidates, au traitement classique à base d’anthracycline.
Cancer bronchique non à petites cellules avancé :
Le paclitaxel, en association avec le cisplatine est indiqué pour le traitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) chez les patients qui ne sont pas candidats à une chirurgie potentiellement curative et/ou une radiothérapie.
Des données limitées d'efficacité soutiennent cette indication, un résumé des études significatives est décrit dans la rubrique 5.1.
Sarcome de Kaposi lié au SIDA :
Le paclitaxel est indiqué dans le traitement des patients en stade avancé du sarcome de Kaposi lié au SIDA et après échec d'un traitement antérieur par des anthracyclines liposomales.
Des données limitées d'efficacité soutiennent cette indication, un résumé des études significatives est décrit dans la rubrique 5.1.
4.2. Posologie et mode d'administration
Paclitaxel doit uniquement être administré sous le contrôle d’un spécialiste en oncologie et ce dans des unités spécialisées dans l’administration d’agents cytotoxiques (voir rubrique 6.6).
Tous les patients doivent être prémédiqués avec des corticostéroïdes, des antihistaminiques et des antagonistes des récepteurs H2, avant administration de paclitaxel :
Médicament
Posologie
Administration avant Paclitaxel
dexaméthasone
20 mg per os* ou IV
Pour l’administration orale :
· environ 12 et 6 heures ou
· pour l’administration IV: 30 à 60 min
diphenhydramine**
50 mg IV
30 à 60 min
cimetidine ou ranitidine
300 mg IV
50 mg IV
30 à 60 min
* 8-20 mg pour les patients atteints du sarcome de Kaposi.
** ou un antihistaminique équivalent, par exemple, la chlorphéniramine.
Le paclitaxel doit être perfusé à l'aide d'une tubulure munie d'une membrane filtrante à micropores de diamètre < 0,22 µm (voir rubrique 6.6).
Traitement de première intention du carcinome de l’ovaire :
Bien que d'autres schémas posologiques soient en cours d'évaluation, un schéma associant paclitaxel et cisplatine est recommandé. En fonction des durées de perfusion, deux posologies de paclitaxel sont recommandées : paclitaxel 175 mg/m² en administration intraveineuse de 3 heures, suivi d’une administration de cisplatine 75 mg/m² toutes les 3 semaines ou paclitaxel 135 mg/m² en perfusion de 24 heures, suivi d’une administration de cisplatine 75 mg/m², avec un intervalle de 3 semaines entre chaque cure (voir rubrique 5.1).
Traitement de deuxième intention du carcinome de l’ovaire :
La posologie recommandée de paclitaxel est de 175 mg/m² administré sur une période de 3 heures, avec un intervalle de 3 semaines entre chaque cure.
Traitement adjuvant du carcinome du sein :
La posologie recommandée de paclitaxel est de 175 mg/m² administré sur une période de 3 heures toutes les 3 semaines pour quatre cures, après un traitement par AC.
Traitement de première intention du carcinome du sein :
Lors d'une association avec doxorubicine (50 mg/m²), le paclitaxel doit être administré 24 heures après doxorubicine. La posologie recommandée de paclitaxel est de 220 mg/m² en administration IV sur 3 heures, avec un intervalle de 3 semaines entre chaque cure (voir rubrique 4.5 et 5.1).
Lors d’une association avec le trastuzumab (Herceptin), la posologie recommandée de paclitaxel est de 175 mg/m² en administration I.V. sur 3 heures, avec un intervalle de 3 semaines entre chaque cure (voir rubrique 5.1). La perfusion de paclitaxel peut commencer le jour suivant la première administration du trastuzumab ou immédiatement après les administrations suivantes du trastuzumab si la dose précédente du trastuzumab a été bien tolérée (pour les détails de la posologie du trastuzumab voir le Résumé des Caractéristiques du Produit de Herceptin).
Traitement de deuxième intention du carcinome du sein :
La posologie recommandée de paclitaxel est de 175 mg/m² administrée sur une période de 3 heures, avec un intervalle de 3 semaines entre chaque cure.
Traitement du cancer bronchique non à petites cellules :
La dose recommandée de paclitaxel est de 175 mg/m² administrée sur une période de 3 heures, suivi de cisplatine à une posologie de 80 mg/m², avec un intervalle de 3 semaines entre chaque cure.
Traitement du sarcome de Kaposi lié au SIDA :
La dose recommandée de paclitaxel est de 100 mg/m² administrée en perfusion intraveineuse de 3 heures toutes les deux semaines.
Lors des cures suivantes, la dose de paclitaxel doit être ajustée en fonction de la tolérance individuelle des patients.
Le paclitaxel ne doit pas être réadministré tant que le nombre de neutrophiles n’est pas supérieur ou égal à 1.500 /mm3 (≥ 1.000 /mm3 pour les patients atteints du sarcome de Kaposi) et le nombre de plaquettes ≥ à 100.000 /mm3 (≥ 75.000 /mm3 pour les patients atteints du sarcome de Kaposi). Pour les patients présentant une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles < 500 /mm3 pendant 7 jours ou plus) ou une neuropathie périphérique sévère, les doses doivent être réduites de 20 % lors de cures suivantes (25 % pour les patients atteints du sarcome de Kaposi) (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique :
Les données disponibles sont insuffisantes pour recommander des ajustements posologiques chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (voir rubriques 4.4 et 5.2). Les patients présentant une insuffisance hépatique sévère ne doivent pas être traités par le paclitaxel.
Population pédiatrique
L'utilisation de paclitaxel chez les enfants de moins de 18 ans n'est pas recommandée compte tenu de l'insuffisance de données d'efficacité et de tolérance.
Mode d’administration
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
Le traitement par paclitaxel ne doit pas être débuté chez les patients dont le nombre initial de neutrophiles est <1.500/mm3 (< 1.000/mm3 pour les patients atteints du sarcome de Kaposi).
Le paclitaxel est contre indiqué pendant l'allaitement (voir rubrique 4.6).
Dans le sarcome de Kaposi, le paclitaxel est aussi contre-indiqué chez les patients ayant une infection concomitante, grave ou non-contrôlée.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le paclitaxel doit être administré sous le contrôle d'un médecin ayant l'expérience des chimiothérapies anticancéreuses. Etant donné la possibilité de réactions d'hypersensibilité sévère, un équipement approprié pour y pallier doit être disponible.
En raison du risque d'extravasation, il est conseillé de surveiller pendant l’administration l’apparition d’une possible infiltration au niveau du site d’injection.
Les patients doivent recevoir une prémédication à base de corticoïdes, d'antihistaminiques et d'antagonistes des récepteurs H2, avant l'administration de paclitaxel (voir rubrique 4.2.).
Le paclitaxel doit être administré avant le cisplatine en cas d'association (voir rubrique 4.5.).
Des réactions d'hypersensibilité sévères, caractérisées par une dyspnée et une hypotension, nécessitant un traitement, un angio-oedème et une urticaire généralisée ont été observées chez moins de 1 % des patients traitées par paclitaxel après l'administration d'une prémédication adéquate. Il s'agit probablement de réactions liées à une libération d'histamine. En cas de survenue d'une réaction d'hypersensibilité sévère, il convient d'arrêter immédiatement la perfusion de paclitaxel, d’instaurer un traitement symptomatique et de ne pas réadministrer ce produit au patient.
La myélodépression (essentiellement la neutropénie) est un effet toxique dose-limitant. De fréquents contrôles de la numération de la formule sanguine doivent donc être effectués durant le traitement par paclitaxel. Une nouvelle cure de paclitaxel ne doit pas être initiée tant que le nombre de neutrophiles n'est pas revenu à une valeur ≥ 1.500/mm3 (≥ 1.000 /mm3 pour les patients atteints du sarcome de Kaposi) et le nombre de plaquettes à une valeur ≥ 100.000/mm3 (≥ 75.000 /mm3 pour les patients atteints du sarcome de Kaposi). Dans une étude clinique du sarcome de Kaposi, la majorité des patients recevaient du G-CSF (facteur de croissance de la lignée granulocytaire).
Les patients présentant une insuffisance hépatique peuvent être exposés à un risque accru d’effets indésirables, en particulier une myélodépression de grade 3-4. Chez des patients présentant un dysfonctionnement hépatique léger, il n’a pas été montré que la toxicité de paclitaxel était augmentée lorsque celui-ci est administré en perfusion de 3 heures. Lorsque paclitaxel est administré en perfusion plus longue chez des patients ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère, une augmentation de la myélodépression peut être observée. Les patients doivent être soumis à une étroite surveillance pour déceler la survenue d’une myélodépression profonde (voir rubrique 4.2).
Les données disponibles sont insuffisantes pour recommander des ajustements posologiques chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (voir rubrique 5.2).
Aucune donnée n’est disponible chez les patients présentant une cholestase sévère. Les patients présentant une insuffisance hépatique sévère ne doivent pas être traités par le paclitaxel.
Des troubles sévères de la conduction cardiaque ont été rarement observés avec le paclitaxel administré seul. Si un trouble important de la conduction apparaît durant l'administration de paclitaxel il faut instituer un traitement approprié et placer le patient sous monitoring cardiaque continu durant les cures suivantes de paclitaxel. Hypotension, hypertension, bradycardie ont été observées durant l'administration de paclitaxel sans que ceci ne se traduise par l'apparition de symptômes et ne requière un traitement spécifique. Une surveillance fréquente des fonctions vitales est, notamment pendant la première heure, préconisée durant la perfusion de paclitaxel. Des troubles sévères de la conduction cardiaque ont été observés plus fréquemment chez les patients ayant un cancer bronchique non à petites cellules que dans le carcinome du sein ou de l'ovaire. Un seul cas d’insuffisance cardiaque lié au paclitaxel a été observé dans une étude clinique du sarcome de Kaposi lié au SIDA.
Quand le paclitaxel est administré en association avec doxorubicine ou trastuzumab pour le traitement de première intention du carcinome métastatique du sein, une surveillance cardiaque s'impose. Les patientes susceptibles d'être traitées par paclitaxel dans ces associations doivent bénéficier d'une évaluation cardiaque initiale comportant : anamnèse et examen clinique, ECG, échocardiogramme et/ou scintigraphie cardiaque (MUGA). La surveillance de la fonction cardiaque doit être réévaluée pendant le traitement (par exemple, tous les trois mois). La surveillance peut permettre d'identifier les patientes développant un dysfonctionnement cardiaque et le médecin doit soigneusement évaluer la dose cumulative (mg/m²) d'anthracycline administrée afin de déterminer la fréquence des contrôles de la fonction ventriculaire. En cas de détérioration de la fonction cardiaque, même asymptomatique, le médecin doit évaluer avec précaution le bénéfice clinique d’une poursuite du traitement, face au risque potentiel de provoquer une atteinte cardiaque potentiellement irréversible. Si le traitement est poursuivi, la surveillance de la fonction cardiaque doit être plus fréquente (par exemple, tous les 1 à 2 cycles). Pour plus d'informations, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit de Herceptin ou de la doxorubicine).
Bien que la neuropathie périphérique soit un effet indésirable fréquent, elle n'entraîne habituellement que des symptômes mineurs. En cas d'apparition de symptômes sévères, il est recommandé de réduire la dose de 20 % (25 % pour les patients atteints du sarcome de Kaposi) lors de toutes les cures suivantes de paclitaxel. Pour les patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules et pour les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire et recevant un traitement de première ligne, le paclitaxel administré en perfusion de 3 heures associé au cisplatine a pour résultat une plus grande incidence de la neurotoxicité sévère que le paclitaxel en monothérapie et le cyclophosphamide suivi du cisplatine.
Des précautions spéciales doivent être prises afin d’éviter une administration intra-artérielle du paclitaxel. En effet, de sévères réactions tissulaires ont été observées chez l’animal lors d’administrations intra-artérielles, au cours d’études de tolérance locale.
L'association de paclitaxel avec une radiothérapie pulmonaire, quel que soit leur ordre chronologique, peut contribuer au développement d'une pneumopathie interstitielle.
De rares cas de colites pseudomembraneuses ont été rapportés, dont certains chez des patients n’ayant pas reçu de traitement antibiotique concomitant. Cette réaction doit être prise en compte dans le diagnostic différentiel des cas de diarrhée sévère ou persistante, survenant pendant ou peu de temps après le traitement au paclitaxel.
Une inflammation sévère des muqueuses est rare chez les patients atteints du sarcome de Kaposi. En cas de manifestations sévères, la posologie de paclitaxel sera réduite de 25 %.
Excipients
Ce médicament contient du ricinoléate de macrogolglycérol (527 mg/ml), il peut provoquer de graves réactions allergiques.
Ce médicament contient de l'éthanol (395 mg/ml). Une dose de 220 mg/m2 de ce médicament administrée à un adulte de 70 kg entraînerait une exposition à 371 mg/kg d'éthanol susceptible de provoquer une augmentation de l'alcoolémie d’environ 63 mg/100 ml.À titre de comparaison, pour un adulte buvant un verre de vin ou 500 ml de bière, le taux d'alcoolémie devrait être d'environ 50 mg/100 ml.
Ce médicament étant généralement administré lentement sur une durée de 3 heures, les effets de l'alcool pourraient être réduits.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Comme l'élimination de la doxorubicine et de ses métabolites actifs peut être réduite quand l'administration du paclitaxel et de la doxorubicine est rapprochée dans le temps, le paclitaxel en traitement de première intention du carcinome métastatique du sein, doit être administré 24 heures après doxorubicine (voir rubrique 5.2.).
Le métabolisme du paclitaxel est catalysé en partie par les iso-enzymes CYP2C8 et CYP3A4 du cytochrome P450 (voir rubrique 5.2). C’est pourquoi, en l’absence d’une étude pharmacocinétique d’interaction intermédicamenteuse, des précautions doivent être prises lors de l’administration concomitante du paclitaxel avec des médicaments inhibiteurs du CYP2C8 ou du CYP3A4 (par exemple, kétonazole et autres antifongiques imidazolés, érythromycine, fluoxétine, gemfibrozil, clopidrogel, cimétidine, ritonavir, saquinavir, indinavir et nelfinavir) car la toxicité du paclitaxel pourrait augmenter étant donné une exposition supérieure au paclitaxel. L’administration de paclitaxel en association avec des médicamentsinducteurs du CYP2C8 ou du CYP3A4 (par exemple, rifampicine, carbamazepine, phénytoïne, efavirenz, névirapine) n’est pas recommandée car son efficacité risque d’être compromise en raison des plus faibles expositions au paclitaxel.
La clairance du paclitaxel n'est pas affectée par une prémédication à base de cimétidine.
Des études menées chez des patients atteints du sarcome de Kaposi et prenant plusieurs médicaments en association, suggèrent que la clairance systémique de paclitaxel était significativement réduite en présence du nelfinavir et du ritonavir mais pas avec l'indinavir. Les données disponibles concernant l'interaction avec d'autres inhibiteurs de protéase ne sont pas suffisantes. Par conséquent le paclitaxel sera administré avec précaution chez des patients recevant des inhibiteurs de protéase en association à d’autres thérapies.
Il existe un risque accru de maladie vaccinale systémique fatale avec l'utilisation concomitante de vaccins vivants. Les vaccins vivants ne sont pas recommandés chez les patients immunodéprimés.
Dans la mesure où PACLITAXEL MYLAN PHARMA contient de l’éthanol (alcool), la co-administration de médicaments contenant par exemple du propylène glycol ou de l’éthanol peut entraîner une accumulation d’éthanol et induire des effets indésirables.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n'existe aucune donnée pertinente sur l'utilisation de paclitaxel chez la femme enceinte. Le paclitaxel s'est révélé embryotoxique et foetotoxique chez le lapin et a diminué la fertilité chez le rat. Comme les autres agents cytotoxiques, le paclitaxel est susceptible de causer une atteinte fatale lorsqu'il est administré à une femme enceinte. Par conséquent, le paclitaxel est ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Le paclitaxel est contre-indiqué pendant l'allaitement (voir rubrique 4.3). Le passage du paclitaxel dans le lait maternel n'est pas connu. L'allaitement doit être interrompu pendant la durée du traitement.
Fertilité
Les femmes susceptibles de procréer et recevant du paclitaxel doivent être informées afin d'éviter de débuter une grossesse et doivent informer immédiatement leur médecin si une grossesse survient. Les patients de sexe féminin et masculin en âge de procréer, et / ou leurs partenaires doivent utiliser un moyen de contraception jusqu'à au moins 6 mois après la fin du traitement par le paclitaxel.
Les patients masculins doivent être informés des possibilités de cryoconservation de sperme avant le traitement étant donné que le paclitaxel peut provoquer une stérilité définitive.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sauf indication contraire, la discussion suivante fait référence aux données de tolérance d'essais cliniques menés chez 812 patients traités par le paclitaxel en monothérapie pour des tumeurs solides. Puisque la population des patients atteints du sarcome de Kaposi est très spécifique, un chapitre spécial fondé sur une étude clinique comportant 107 patients est présenté à la fin de cette rubrique.
Sauf indication contraire, la fréquence et la sévérité des effets indésirables sont généralement identiques entre les patients recevant du paclitaxel pour le traitement du carcinome de l'ovaire, du carcinome du sein ou du cancer bronchique non à petites cellules. Aucun des effets indésirables observés n'est clairement influencé par l'âge.
Des réactions d'hypersensibilité sévères, parfois fatales (hypotension nécessitant un traitement, angio-oedème, détresse respiratoire nécessitant un traitement bronchodilatateur, urticaire généralisée) sont survenues chez 2 patients (< 1 %). Des réactions d'hypersensibilité mineures (principalement bouffées vasomotrices, éruption cutanée transitoire) ne nécessitant ni mesure thérapeutique spécifique, ni arrêt du traitement par paclitaxel ont été observées chez 34 % des patients (17 % des cures administrées).
La myélodépression est l'effet indésirable le plus fréquent du paclitaxel. Une neutropénie sévère (< 500 /mm3) a été observée chez 28 % des patients sans être associée à des épisodes fébriles. 1 % seulement des patients a présenté une neutropénie sévère pendant 7 jours ou plus.
Une thrombocytopénie a été rapportée chez 11 % des patients. 3 % de ces patients ont présenté un nadir plaquettaire < 50.000/mm3, au moins une fois.
64 % des patients ont présenté une anémie, considérée comme sévère (Hb < 5 mmol/l) chez seulement 6 % des patients. L'incidence et la sévérité de l'anémie est fonction du taux d'hémoglobine avant traitement.
Les neurotoxicités, principalement les neuropathies périphériques, semblent être plus fréquentes et sévères avec une perfusion de 175 mg/m² sur 3 heures (85 % de neurotoxicité, 15 % sévères) qu'avec une perfusion de 135 mg/m² sur 24 heures (25 % de neuropathies périphériques, 3 % de sévères) de paclitaxel associé à cisplatine. On observe une augmentation apparente de l’incidence des neurotoxicités sévères chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules et chez les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire, traitées par paclitaxel sur 3 heures, suivi de cisplatine. La neuropathie périphérique peut survenir à la suite de la première cure de paclitaxel et s'aggraver lors des cures suivantes. Elle a motivé l'arrêt du traitement dans quelques cas. Les troubles sensitifs ont habituellement régressé ou disparu quelques mois après la fin du traitement. En outre, il a été démontré que les neuropathies périphériques peuvent persister au-delà de 6 mois après l’arrêt du paclitaxel. Une neuropathie préexistante résultant de thérapies antérieures ne contre-indique pas le traitement par paclitaxel.
Des myalgies et arthralgies ont affecté 60 % des patients et ont été considérées comme sévères chez 13 % d'entre eux.
Des réactions au site d'injection ont été observées durant l'administration intraveineuse. Celles-ci peuvent conduire à des œdèmes localisés, des douleurs, un érythème et une induration. Selon les cas, une extravasation peut conduire à une cellulite. Une escarre de la peau et/ou une exfoliation peuvent aussi apparaître. Une décoloration de la peau peut aussi apparaître. Une récurrence de réactions cutanées au site précédent d'extravasation après administration de paclitaxel à un autre endroit a été rarement rapportée. Il n'est pas connu, à ce jour, de traitement spécifique des réactions d'extravasations.
Dans certains cas, l’apparition de la réaction au site d'injection est survenue lors d'une perfusion prolongée ou a été différé d’une semaine à 10 jours.
L'alopécie a été observée chez 87% des patients traités par paclitaxel et a été brusque au début. Une perte de cheveux prononcée ≥ 50% est attendue pour la majorité des patients qui éprouvent de l'alopécie.
La coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), souvent associée à une septicémie ou à une panne multiorganique, a été rapportée.
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables associés à l'administration du paclitaxel administré seul en perfusion de trois heures dans des traitements de cancers métastatiques (812 patients traités lors des essais cliniques) et tels que rapportés lors de l'expérience après commercialisation* de paclitaxel. Ces derniers peuvent être attribués au paclitaxel, quel que soit le schéma thérapeutique.
La fréquence des effets indésirables présentés ci-dessous est définie selon la convention suivante :
Très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée à partir des données disponibles). Dans chaque groupe d'effets indésirables, ces effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Classes de systèmes d’organes
Fréquence
Effets indésirables
Infections et infestations
Très fréquent
Episode infectieux (principalement infections des voies urinaires et respiratoires haute), avec des cas rapportés d'issue fatale
Peu fréquent
Choc septique
Rare
Septicémie*, péritonite*, pneumonie*
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
Myélosuppression, neutropénie, anémie, thrombocytopénie, leucopénie, hémorragie
Rare
Neutropénie fébrile*
Très rare
Leucémie myéloïde aiguë*, syndrome myélodysplasique*
Affections du système immunitaire
Très fréquent
Réactions d'hypersensibilité mineures (principalement rougeur du visage et éruption cutanée transitoire)
Peu fréquent
Réactions d'hypersensibilité importantes nécessitant un traitement (par exemple, hypotension, œdème de Quincke, détresse respiratoire, urticaire généralisée, frissons et douleurs dorsales, douleur thoracique, tachycardie, douleurs abdominales, douleur des extrémités, diaphorèse et hypertension).
Rare
Réactions anaphylactiques*
Très rare
Choc anaphylactique*
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rare
Anorexie*
Fréquence indéterminée
Syndrome de lyse tumorale
Affections psychiatriques
Très rare
Etat confusionnel*
Affections du système nerveux
Très fréquent
Neurotoxicité (principalement : neuropathies périphériques**)
Rare
Neuropathies motrices (provoquant une faiblesse distale mineure)*
Très rare
Crises généralisées tonico-cloniques*, neuropathies végétatives (provoquant iléus paralytique et hypotension orthostatique*), encéphalopathie*, convulsions*, sensations vertigineuses*, ataxie*, céphalées*
Affections oculaires
Très rare
Troubles du nerf optique et/ou troubles visuels (scotome scintillant)*, en particulier chez les patients ayant reçu des doses supérieures à celles recommandées
Fréquence indéterminée
Œdème maculaire*, photopsie*, corps flottants du vitré*
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Très rare
Perte d'audition*, ototoxicité*, acouphène*, vertige*
Affections cardiaques
Fréquent
Bradycardie
Peu fréquent
Infarctus du myocarde, bloc auriculo-ventriculaire et syncope, myocardiopathie, tachycardie ventriculaire asymptomatique, tachycardie avec bigéminie
Rare
Insuffisance cardiaque
Très rare
Fibrillation auriculaire*, tachycardie supraventriculaire*
Affections vasculaires
Très fréquent
Hypotension
Peu fréquent
Thrombose, hypertension, thrombophlébite
Très rare
Choc*
Fréquence indéterminée
Phlébite*
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Rare
Insuffisance respiratoire*, embolie pulmonaire*, fibrose pulmonaire*, pneumonie interstitielle*, dyspnée*, épanchement pleural*
Très rare
Toux*
Affections gastro-intestinales
Très fréquent
Diarrhée, vomissements, nausée, inflammation des muqueuses
Rare
Occlusion intestinale*, perforation intestinale*, colite ischémique*, pancréatite*
Très rare
Thrombose mésentérique*, colite pseudo-membraneuse*, colite neutropénique*, ascite*, œsophagite*, constipation*
Affections hépatobiliaires
Très rare
Nécrose hépatique*, encéphalopathie hépatique* (pour les 2 effets des cas d'issue fatale ont été rapportés)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent
Alopécie
Fréquent
Modifications transitoires et légères des ongles et de la peau
Rare
Prurit*, éruption cutanée transitoire*, érythème*
Très rare
Syndrome de Stevens Johnson*, syndrome de Lyell*, érythème multiforme*, dermatite exfoliative*, urticaire*, onycholyse (les patients sous traitement doivent protéger leurs mains et leurs pieds du soleil)*
Fréquence indéterminée
Sclérodermie, érythrodysesthésie palmo-plantaire*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très fréquent
Arthralgie, myalgie
Fréquence indéterminée
Lupus érythémateux systémique*
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquent
Réactions au site d'injection (œdème localisé, douleur, érythème, induration ; parfois une extravasation peut conduire à une cellulite, une fibrose cutanée et une nécrose cutanée)
Rare
Pyrexie*, déshydratation*, asthénie*, œdème*, malaise*
Investigations
Fréquent
Elévation sévère des AST (SGOT), élévation sévère des phosphatases alcalines
Peu fréquent
Elévation sévère de la bilirubine
Rare
Augmentation de la créatininémie*
* comme rapporté lors de la surveillance post-commercialisation du paclitaxel.
** peut persister au-delà de 6 mois après l’arrêt du paclitaxel.
Les patientes atteintes de carcinome du sein recevant paclitaxel traitement adjuvant après AC, ont présenté davantage de toxicité neurosensorielle, réactions d'hypersensibilité, arthralgies/myalgies, anémies, infections, fièvres, nausées, vomissements, diarrhées que les patientes recevant AC seul. Toutefois, la fréquence de ces événements est en adéquation avec l'utilisation de paclitaxel administré seul, telle que rapportée ci-dessus.
Traitement en association
La discussion suivante fait référence à deux essais majeurs en chimiothérapie de première intention du cancer de l’ovaire (paclitaxel + cisplatine : plus de 1050 patientes), deux essais de phase III dans le traitement de première intention du carcinome métastatique du sein : l'un étudiant l'association avec doxorubicine (paclitaxel + doxorubicine : 267 patientes), l'autre étudiant l'association avec trastuzumab (analyse planifiée de sous-groupe paclitaxel + trastuzumab : 188 patientes) et deux essais de phase III en traitement du cancer bronchique non à petites cellules avancé (paclitaxel + cisplatine : plus de 360 patients) (voir rubrique 5.1).
Administré en perfusion de 3 heures en chimiothérapie de première ligne du cancer de l’ovaire, les neurotoxicités, arthralgies/myalgies et hypersensibilités rapportées étaient plus fréquentes et plus sévères chez les patientes traitées par paclitaxel suivi de cisplatine que chez les patientes traitées par cyclophosphamide suivi de cisplatine. Les myélosuppressions semblent moins fréquentes et moins sévères avec paclitaxel en perfusion de 3 heures suivi de cisplatine qu’avec le cyclophosphamide suivi de cisplatine.
En chimiothérapie de première intention du carcinome métastatique du sein, les neutropénie, anémie, neuropathies périphériques, arthralgies/myalgies, asthénie, fièvre et diarrhées rapportées ont été rapportées plus fréquemment et ont été plus sévères quand paclitaxel (220 mg/m²) était administré en perfusion de 3 heures, 24 heures après doxorubicine (50 mg/m²) comparé au traitement FAC classique (5-FU 500 mg/m², doxorubicine 50 mg/m², cyclophosphamide 500 mg/m²). Les nausées et vomissements ont semblé moins fréquents et moins sévères avec le traitement paclitaxel (220 mg/m²) / doxorubicine (50 mg/m²) comparé au traitement FAC classique. L'administration de corticostéroïdes a pu contribuer à une diminution de la fréquence et de la sévérité des nausées et des vomissements dans le bras paclitaxel /doxorubicine.
Lors de l'administration de paclitaxel en perfusion de 3 heures en association avec le trastuzumab en traitement de première intention de patientes atteintes de carcinome du sein métastatique, les événements suivants (quel que soit leur lien avec le paclitaxel ou le trastuzumab) ont été rapportés plus fréquemment qu'avec paclitaxel administré seul : insuffisance cardiaque (8 % versus 1 %), infection (46 % versus 27 %), frissons (42 % versus 4 %), fièvre (47 % versus 23 %), toux (42 % versus 22 %), éruption cutanée transitoire (39 % versus 18 %), arthralgie (37 % versus 21 %), tachycardie (12 % versus 4 %), diarrhée (45 % versus 30 %), hypertonie (11 % versus 3 %), épistaxis (18 % versus 4 %), acné (11 % versus 3 %), herpès (12 % versus 3 %), blessure accidentelle (13 % versus 3 %), insomnie (25 % versus 13 %), rhinite (22 % versus 5 %), sinusite (21 % versus 7 %) et réaction au site d'injection (7 % versus 1 %). De ces différences de fréquence, certaines pourraient résulter de l'augmentation du nombre et de la durée des traitements par l'association paclitaxel/trastuzumab versus paclitaxel administré seul. La fréquence de l'observation des effets sévères a été similaire pour l'association paclitaxel/trastuzumab et paclitaxel administré seul.
Lors de l'association de paclitaxel et doxorubicine dans le traitement du carcinome métastatique du sein, des anomalies de la contraction cardiaque (≥ 20 % de réduction de la fraction d'éjection ventriculaire gauche) ont été observées chez 15 % des patientes contre 10 % sous un traitement FAC classique. Une insuffisance cardiaque congestive a été observée à < 1 % dans le bras paclitaxel /doxorubicine et dans le bras FAC classique.
Suite à l'administration de trastuzumab en association avec le paclitaxel chez des patientes préalablement traitées par les anthracyclines, il a été observé une augmentation de la fréquence et de la sévérité du dysfonctionnement cardiaque comparé aux patientes traitées par le paclitaxel seul (ClasseI/II de la New York Heart Association (NYHA) : 10 % versus 0 % ; Classe III/IV : 2 % versus 1 %) et rarement une issue fatale (voir Résumé des Caractéristiques du Produit de trastuzumab). A part ces cas rares, les patientes ont réagi à un traitement médical approprié.
Des cas de pneumopathies radiques ont été rapportés chez des patients recevant une radiothérapie associée.
Sarcome de Kaposi lié au Sida :
Dans une étude clinique comportant 107 patients, en dehors des effets indésirables hématologiques et hépatiques (voir ci-dessous), la fréquence et la sévérité des effets indésirables étaient généralement similaires entre les patients atteints du sarcome de Kaposi et les patients traités par paclitaxel administré en monothérapie dans d'autres tumeurs solides.
Troubles du système sanguin et lymphatique :
La myélosuppression était la toxicité majeure dose limitante. La neutropénie est l'atteinte hématologique la plus significative. Lors de la première cure, une neutropénie sévère (< 500 /mm3) est survenue chez 20 % des patients. Pendant toute la période du traitement, 39 % des patients avaient une neutropénie sévère. La neutropénie était présente pendant plus de 7 jours chez 41 % des patients et pendant 30-35 jours chez 8 % des patients. Chez tous les patients suivis, la neutropénie a été résolue dans les 35 jours. La fréquence d'une neutropénie de grade 4 avec une durée ≥ 7 jours était de 22 %.
Une neutropénie fébrile liée au paclitaxel a été rapportée chez 14 % des patients et dans 1,3 % des cures. Lors de l'administration de paclitaxel, il y a eu 3 épisodes septiques (2.8 %) liés au médicament qui se sont avérés fatals.
Une thrombocytopénie a été observée chez 50 % des patients ; elle était sévère (< 50.000 /mm3) chez 9 %. Seulement 14 % ont présenté une diminution du nombre des plaquettes < 75.000 /mm3 au moins une fois lors du traitement. Des hémorragies liées au paclitaxel ont été rapportées chez moins de 3 % des patients mais elles ont été localisées.
Une anémie (Hb < 11 g/dL) a été observée chez 61 % des patients ; elle était sévère (Hb < 8 g/dL) chez 10 %. Des transfusions de globules rouges ont été nécessaires chez 21 % des patients.
Troubles hépato-biliaires :
Parmi les patients (> 50 % recevant des inhibiteurs de protéase) avec une fonction hépatique initiale normale, respectivement 28 %, 43 % et 44 % des patients ont eu une augmentation de la bilirubine, de la phosphatase alcaline et d'AST (SGOT). Les augmentations étaient sévères dans 1 % des cas pour chacun de ces paramètres.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Il n'existe pas d'antidote connu en cas de surdosage en paclitaxel. En cas de surdosage, le patient doit être étroitement surveillé. Le traitement doit cibler les principales toxicités prévisibles qui consistent en une myélosuppression, des symptômes neurotoxiques périphériques et une inflammation des muqueuses.
Population pédiatrique
Les surdosages dans la population pédiatrique peuvent être associés à une toxicité sévère liée à l’éthanol.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Agent antinéoplasique (taxanes), code ATC : L01CD01.
Le paclitaxel est un agent antimicrotubules, il stimule l'assemblage des dimères de tubuline en microtubules et stabilise les microtubules en empêchant leur dépolymérisation. Cette stabilité inhibe la réorganisation dynamique normale du réseau de microtubules, un phénomène essentiel aux fonctions vitales des cellules au cours de l'interphase et de la mitose. De plus, le paclitaxel induit la formation anormale de groupements ou de faisceaux de microtubules pendant toute la durée du cycle cellulaire et la constitution de multiples asters de microtubules pendant la mitose.
Carcinome de l'ovaire
En traitement de première intention du carcinome de l'ovaire, la tolérance et l'efficacité de paclitaxel ont été évaluées lors de 2 essais majeurs, randomisés, contrôlés (vs cyclophosphamide 750 mg/m² / cisplatine 75 mg/m²). Dans l’essai Intergroupe (BMS CA 139-209), plus de 650 patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire (stade IIb-c, III ou IV) ont reçu un maximum (175 mg/m² pendant 3 heures) de 9 cycles de traitement de paclitaxel suivi de l’administration de cisplatine (75 mg/m²) ou de comparateur. Le second essai majeur (GOG-111/BMS CA 139-022) a évalué un maximum de 6 cycles de traitement par paclitaxel (135 mg/m² pendant 24 heures) suivi de l'administration de cisplatine (75 mg/m²) ou de comparateur sur plus de 400 patientes présentant un cancer primitif de l'ovaire (stade III, IV) avec une maladie résiduelle (> 1 cm) après laparotomie à visée diagnostique (staging), ou des métastases à distance. Bien que les 2 posologies différentes de paclitaxel n’aient pas été comparées entre elles directement, dans les 2 essais, les patientes traitées avec paclitaxel en association avec le cisplatine ont présenté un taux de réponse significativement plus élevé, des temps jusqu’à progression et temps de survie plus longs, comparés aux traitements standards. Des neurotoxicités et des arthralgie/myalgies plus importantes mais des myélosuppressions réduites ont été observées chez les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé et traitées par paclitaxel/cisplatine pendant 3 heures par rapport aux patientes ayant reçu cyclophosphamide/cisplatine.
Carcinome du sein
En traitement adjuvant du carcinome du sein, 3121 patients présentant un carcinome du sein avec envahissement ganglionnaire ont reçu un traitement adjuvant par paclitaxel ou n'ont pas reçu de chimiothérapie après avoir reçu quatre cures de doxorubicine et cyclophosphamide (AC) (CALGB 9344, BMS CA 139-223). La médiane de suivi a été de 69 mois. Globalement, les patientes recevant paclitaxel ont présenté une réduction significative du risque de récidive de la maladie de 18 % comparé aux patientes recevant AC seul (p = 0,0014) ainsi qu'une réduction significative du risque de décès de 19 % (p= 0,0044) comparé aux patientes recevant AC seul. Les analyses rétrospectives ont montré un bénéfice dans tous les sous-groupes de patientes. Chez les patientes présentant une tumeur avec récepteur hormonal négatif/inconnu, le risque de récidive de la maladie a été réduit de 28 % (95 % CI : 0,59-0,86). Dans le sous-groupe de patientes présentant une tumeur avec récepteur hormonal positif, le risque de récidive de la maladie a été réduit de 9 % (95 % CI : 0,78-1,07).
Cependant, le schéma de l'étude n’a pas permis d'évaluer l'effet d'une prolongation du traitement par AC au-delà de 4 cures.
On ne peut pas exclure sur la base de cette seule étude, que les effets observés puissent être en partie liés à la différence de durée de traitement entre les 2 bras (AC : 4 cures ; AC + paclitaxel : 8 cures). Donc, le traitement adjuvant par paclitaxel doit être considéré comme une alternative à une prolongation de traitement par AC.
Dans une seconde grande étude clinique dans le traitement adjuvant du cancer du sein avec envahissement ganglionnaire (NSABP B-28, BMS CA 139-270) présentant un schéma similaire, 3060 patientes ont été randomisées pour recevoir ou non 4 cures de paclitaxel à une posologie plus élevée de 225 mg/m² après 4 cures d'AC. A une médiane de suivi de 64 mois, les patients recevant paclitaxel ont présenté une réduction significative du risque de récidive de la maladie de 17 % comparé aux patients recevant AC seul (p=0,006). Les patients traités par paclitaxel ont présenté une réduction du risque de décès de 7 % (95 % IC : 0.78-1.12). Toutes les analyses en sous-groupes ont été en faveur du bras paclitaxel. Dans cette étude, les patients présentant une tumeur avec récepteur hormonal positif ont présenté une réduction du risque de récidive de la maladie de 23 % (95 % IC : 0.6-0.92). Dans le sous-groupe de patients présentant une tumeur avec récepteur hormonal négatif, la réduction du risque de récidive de la maladie a été de 10 % (95 % IC :0.7-1.11).
En traitement de première intention du carcinome métastatique du sein, la tolérance et l’efficacité de paclitaxel ont été évaluées lors de deux essais pivot de phase III, randomisés, et contrôlés et ouverts.
Dans la première étude (BMS CA 139-278), l’association de doxorubicine en bolus (50 mg/m²) suivi 24 heures après par paclitaxel (220 mg/m² en perfusion de 3 heures) (AT) a été comparée avec un traitement FAC classique (5-FU 500 mg/m², doxorubicine 50 mg/m², cyclophosphamide 500 mg/m²), les deux traitements ayant été administrés toutes les trois semaines pendant huit cures. Dans cette étude randomisée, ont été incluses 267 patientes atteintes d’un carcinome métastatique du sein, n’ayant pas reçu de chimiothérapie au préalable ou ayant reçu seulement une chimiothérapie ne comportant pas d’anthracycline en traitement adjuvant. Les résultats ont montré une différence significative du temps jusqu’à progression pour les patientes recevant de l’AT comparées à celles recevant le traitement FAC (8,2 mois versus 6,2 mois ; p=0.029). La médiane de survie était en faveur de paclitaxel/doxorubicine versus FAC (23,0 versus 18,3 mois ; p=0.004). Dans le bras recevant le traitement AT et FAC, 44 % et 48 % des patientes respectivement ont reçu une chimiothérapie complémentaire comprenant des taxanes dans 7 % et 50 % des cas respectivement. Le taux de réponse objective a été significativement plus élevé dans le bras AT comparé au bras FAC (68 % versus 55 %). Des réponses complètes ont été constatées chez 19 % des patientes dans le bras paclitaxel/doxorubicine versus 8 % des patientes dans le bras FAC. Tous les résultats d’efficacité ont été confirmés par une revue indépendante en aveugle.
Dans la deuxième étude pivot, la tolérance et l'efficacité de paclitaxel et de Herceptin ont été évaluées lors d'une analyse planifiée de sous-groupe (patientes atteintes d'un carcinome métastatique du sein et ayant reçu des anthracyclines en traitement adjuvant) lors de l'étude HO648g. L'efficacité de Herceptin en association avec le paclitaxel n'a pas été prouvée chez les patientes n'ayant pas reçu des anthracyclines en traitement adjuvant. L'association de trastuzumab (4 mg/kg en dose de charge puis 2 mg/kg par semaine) et de paclitaxel (175 mg/m2) en perfusion de 3 heures toutes les trois semaines a été comparée au paclitaxel (175 mg/m²) administré seul en perfusion de 3 heures toutes les trois semaines chez 188 patientes présentant un carcinome métastatique du sein avec une surexpression HER2 (classée 2+ ou 3+ par immunohistochimie) et ayant été préalablement traitées par des anthracyclines. Paclitaxel a été administré toutes les trois semaines pendant au moins six cycles de traitement tandis que le trastuzumab a été administré une fois par semaine jusqu'à progression de la maladie. L'étude a démontré un bénéfice significatif pour l'association paclitaxel/trastuzumab en ce qui concerne le temps jusqu'à progression (6,9 versus 3,0 mois), le taux de réponse (41 % versus 17 %) et la durée de la réponse (10,5 versus 4,5 mois) comparés au paclitaxel administré seul.
Le dysfonctionnement cardiaque a été la toxicité la plus significative observée pour l'association paclitaxel/trastuzumab (voir rubrique 4.8).
Cancer bronchique non à petites cellules avancé
Paclitaxel à la dose de 175 mg/m² suivi par le cisplatine à la dose de 80 mg/m² a été évalué au cours de deux essais de phase III sur le cancer bronchique non à petites cellules avancé (367 patients ont reçu du paclitaxel dans deux essais randomisés, l’un comparé à un traitement avec le cisplatine à une posologie de 100 mg/m², l'autre utilisait le teniposide à la dose de 100 mg/m² suivi par le cisplatine à la dose de 80 mg/m² comme comparateur (367 patients ont reçu le comparateur). Les résultats dans chacun des essais étaient équivalents. Pour le premier critère d'évaluation de la mortalité il n'y a pas eu de différence significative entre le bras paclitaxel et le comparateur (durée médiane de survie 8,1 et 9,5 mois avec paclitaxel, 8,6 et 9,9 pour le comparateur). De même pour le délai de survie sans progression il n'y a pas eu de différence significative entre les traitements. Il y a eu un bénéfice significatif en terme de taux de réponse clinique. Les résultats sur la qualité de vie laissent suggérer un bénéfice pour le traitement à base de paclitaxel en terme de perte d'appétit et mettent clairement en évidence l'infériorité du traitement à base de paclitaxel en terme de neuropathie périphérique (p<0,008).
Sarcome de Kaposi lié au SIDA
Lors du traitement du sarcome de Kaposi lié au SIDA, l’efficacité et la tolérance de paclitaxel ont été étudiées dans une étude non-comparative chez des patients atteints de sarcome de Kaposi avancé traités antérieurement par chimiothérapie systémique. Le critère principal était la meilleure réponse tumorale. Sur les 107 patients de l’étude, 63 étaient considérés comme résistants aux anthracyclines liposomales. Ce sous-groupe a été considéré pour constituer la population cible. Le taux global de succès (réponse complète / partielle) après 15 cycles de traitement était de 57 % (CI 44-70 %) chez les patients résistants aux anthracyclines liposomales. Plus de 50 % des réponses étaient observées après les trois premiers cycles. Chez les patients résistants aux anthracyclines liposomales, les taux de réponse étaient comparables pour les patients qui n’avaient jamais reçu un inhibiteur de protéase (55.6 %) et pour ceux qui avaient reçu un inhibiteur de protéase au moins 2 mois avant le traitement par paclitaxel (60.9 %). Le temps moyen jusqu’à la progression était de 468 jours (95 % CI 257-NE) dans la population cible. La médiane de survie n’a pas pu être évaluée mais la borne inférieure de l’intervalle de confiance à 95 % était de 617 jours dans la population cible.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration intraveineuse, la concentration plasmatique de paclitaxel diminue en suivant une courbe biphasique.
La pharmacocinétique du Paclitaxel a été déterminée pour une période de perfusion de 3 heures et de 24 heures et des doses de 135 et 175 mg/m². La demi-vie terminale moyenne du produit a été estimée à des valeurs situées entre 3,0 et 52,7 heures et la moyenne, dérivée d'un modèle non-compartimental, de la clairance corporelle totale était comprise entre 11,6 et 24,0 l/h/m². La clairance corporelle totale semble diminuer en présence de grande concentration plasmatique de paclitaxel. Son volume moyen de distribution à l'état d'équilibre se situe dans un intervalle variant de 198 à 688 l/m², ce qui témoigne de l'importance de la diffusion extravasculaire et/ou de la fixation tissulaire du paclitaxel. Avec une augmentation de 30 % des doses, de 135 à 175 mg/m², les valeurs de la Cmax et de la SSC augmentaient respectivement de 75 % et 81 % lors d’une perfusion de 3 heures, une augmentation de doses a montré une pharmacocinétique non linéaire.
Distribution
Après administration intraveineuse d’une dose de 100 mg/m² en perfusion de 3 heures chez 19 patients atteints du sarcome de Kaposi, les valeurs moyennes de Cmax étaient de 1.530 nanogrammes/ml (761 – 2.860 nanogrammes/ml) et les valeurs moyennes d’AUC 5.619 nanogrammes.hr/ml (2.609 – 9.428 nanogrammes.hr/ml). La clairance était de 20.6 l/h/m² (11-38) et le volume de distribution était 291 l/m² (121-638). La demi-vie d’élimination finale était en moyenne de 23.7 heures (12-33).
La variabilité intrapatient lors de l'exposition systémique au paclitaxel était minimale. Il n'a pas été mis en évidence d'accumulation de paclitaxel lors l'administration de multiples cures.
Les études effectuées in vitro sur des protéines sériques humaines ont montré que le taux de liaison protéique moyen du médicament était de 89 à 98 %. En présence de cimétidine, ranitidine, dexaméthasone ou diphénhydramine la fixation protéique du paclitaxel n'était pas affectée.
Élimination
Les modalités d'élimination du paclitaxel chez l'homme ne sont pas entièrement connues. Le taux d'élimination urinaire moyen cumulé du médicament sous forme inchangée a varié en moyenne entre 1,3 % et 12,6 % de la dose reçue, indiquant l'importance de la clairance extrarénale. Le métabolisme hépatique et l'élimination biliaire semblent constituer le principal mécanisme d'élimination du paclitaxel. Il apparaît que le paclitaxel est principalement métabolisé par les enzymes du cytochrome P450. Après administration de paclitaxel radiomarqué, la radioactivité retrouvée au niveau des fèces correspondait à une excrétion moyenne de 26 % sous forme de 6α-hydroxypaclitaxel, 2 % sous forme de 3'-p-hydroxypaclitaxel et 6 % sous forme de 6α-3'-p-dihydroxy-paclitaxel. La formation de ces métabolites hydroxylés est catalysée respectivement par CYP2C8, -3A4 et -2C8 et -3A4.
Les conséquences d'un dysfonctionnement rénal ou hépatique sur le devenir métabolique du paclitaxel après une perfusion de 3 heures n'ont pas été recherchées. Les paramètres pharmacocinétiques obtenus chez un patient hémodialysé qui avait reçu une perfusion de 3 heures de paclitaxel à une dose de 135 mg/m² correspondaient à ceux définis chez les patients non dialysés.
Lors des essais cliniques comportant une administration concomitante de paclitaxel et de doxorubicine, la distribution et l'élimination de doxorubicine et de ses métabolites ont été prolongées. L'exposition plasmatique totale à la doxorubicine était plus élevée de 30 % lorsque paclitaxel était administré immédiatement après doxorubicine que lorsqu'il y avait un intervalle de 24 heures entre l'administration des médicaments.
Pour l'utilisation de paclitaxel en association avec d'autres traitements, veuillez consulter le Resumé des Caractéristiques du Produit du cisplatine, de la doxorubicine ou du trastuzumab pour l'information concernant l'utilisation de ces médicaments.
5.3. Données de sécurité préclinique
Le paclitaxel s'est révélé mutagène in vitro et in vivo lors des tests sur cellules de mammifères.
Le paclitaxel s'est également révélé être à la fois embryotoxique et fœtotoxique chez les lapins, et responsable d'une réduction de la fertilité chez les rats.
Ricinoléate de macrogolglycérol (Huile de ricin polyoxyéthylénée, Cremophor EL)
Acide citrique anhydre
Ethanol anhydre (395 mg/ml).
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Avant ouverture du flacon :
3 ans.
Après ouverture du flacon :
D'un point de vue microbiologique, après ouverture du flacon, le produit peut être conservé pendant maximum 28 jours à 25°C. Toute autre durée et condition de conservation lors de l'utilisation sont sous la responsabilité de l'utilisateur.
Après dilution :
Les solutions diluées sont chimiquement et physiquement stables pendant 72 heures à 25°C.
D'un point de vue microbiologique, les solutions diluées doivent être utilisées immédiatement.
Les solutions diluées ne doivent pas être conservées au réfrigérateur.
D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
Ne pas congeler ou réfrigérer.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en verre de type I de 5 ml, 16,7 ml ou 50 ml fermé avec un bouchon en caoutchouc (bromobutyl) contenant respectivement 30 mg, 100 mg ou 300 mg de paclitaxel.
Les flacons sont conditionnés individuellement dans des boîtes cartons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Manipulation
Comme tout antinéoplasique, paclitaxel doit être manipulé avec prudence. Ce produit doit être dilué dans des conditions garantissant l’asepsie par un personnel expérimenté, dans un endroit désigné à cet effet. Il convient de porter des gants protecteurs adéquats et de prendre les précautions nécessaires pour éviter tout contact avec la peau ou les muqueuses. En cas de contact avec la peau, laver à l'eau et au savon. Suite à une exposition topique, des picotements, des rougeurs et des brûlures ont pu être observés et soulagés en rinçant abondamment à l’eau. En cas de contact avec les muqueuses, rincer abondamment à l'eau. Des cas d’inhalation avec dyspnée, douleur thoracique, brûlure de la gorge et nausées, ont été rapportés.
En cas de stockage au réfrigérateur (avant ouverture des flacons), un précipité peut apparaître. Celui-ci doit normalement se dissoudre à température ambiante avec ou sans agitation. La qualité du produit n’est pas affectée. Si la solution demeure trouble ou si un précipité insoluble est observé, il conviendra d’éliminer le flacon.
Suite à des multiples prélèvements à l'aiguille de produit, le flacon conserve une stabilité microbiologique, chimique et physique jusqu'à 28 jours à 25°C. Toute autre durée et condition de conservation lors de l'utilisation sont sous la responsabilité de l'utilisateur.
Des stylos de chimio dispensation ou des systèmes analogues munis de pointes ne devront pas être utilisés étant donné qu’ils peuvent provoquer une dépression au niveau du bouchon du flacon, d’où une perte du caractère stérile.
Préparation pour l'administration intraveineuse
Le paclitaxel doit être dilué avant d'être perfusé, selon des techniques garantissant l'asepsie. Comme diluant, on peut utiliser les solutés pour perfusion suivants :
· chlorure de sodium à 0,9 %,
· glucose à 5 %,
· mélange glucose à 5 % et chlorure de sodium à 0,9 %,
· mélange glucose à 5 % et solution de Ringer.
Le diluant doit être ajouté en quantité suffisante pour obtenir une concentration finale de paclitaxel de 0,3 à 1,2 mg/ml.
La stabilité chimique et physique de la solution lors de l'utilisation a été démontrée à 5°C et à 25°C pendant 72 heures.
D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la durée de conservation et les conditions avant utilisation sont sous la responsabilité de l'utilisateur.
Lors de la préparation, les solutions peuvent présenter une certaine turbidité attribuée à l’excipient du produit. Cette turbidité n'est pas éliminée lors de la filtration. Le paclitaxel doit être perfusé à l'aide d'une tubulure munie d'une membrane filtrante à micropores de diamètre ≤ 0,22 µm. Aucune perte notable d'activité n'a été constatée lors des études de perfusion simulée à l'aide d'une tubulure équipée d'un filtre.
On a rapporté dans de rares cas la présence d'un précipité au cours des perfusions de paclitaxel, habituellement à la fin d'une période de perfusion de 24 heures. Bien que la cause de ce phénomène physique n'ait pas été élucidée, celui-ci est probablement lié à la sursaturation de la solution diluée. En vue de réduire le risque d'apparition d'un précipité, le paclitaxel doit être utilisé aussitôt que possible après la dilution et, toute agitation, vibration ou secousse devra être évitée.
Les nécessaires à perfusion devront être rincés abondamment avant emploi. Au cours de la perfusion, l'aspect de la solution devra être régulièrement contrôlé et la perfusion devra être arrêtée, s'il se produit un précipité.
Les poches et tubulures pour perfusion plastifiées au PVC peuvent libérer du di-(2-éthylhexyl) phtalate (DEHP) au contact du paclitaxel. Afin de minimiser l'exposition du patient au DEHP, il est donc conseillé de conserver les solutions de paclitaxel diluées dans des bouteilles (de verre ou de polypropylène) ou des poches de plastique (en polypropylène ou polyoléfine) et de les administrer grâce à des systèmes de perfusion revêtus de polyéthylène. Le raccordement d'un filtre (par exemple, IVEX-2) plastifié au PVC à l'entrée ou la sortie des tubulures pour perfusion n'a pas provoqué une libération notable de DEHP.
Elimination des déchets
Tous les objets entrés en contact avec le paclitaxel (ceux ayant servi à le reconstituer, à l’administrer et les autres) doivent être détruits conformément aux procédures hospitalières de traitement des déchets cytotoxiques.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 571 314 7 0 : 5 ml en flacon (verre) ; boîte de 1
· 34009 571 315 3 1 : 16,7 ml en flacon (verre) ; boîte de 1
· 34009 571 317 6 0 : 50 ml en flacon (verre) ; boîte de 1
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie et en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 26/11/2021
PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Paclitaxel
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre infirmier/ère.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
3. Comment utiliser PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Le paclitaxel est indiqué dans le traitement de :
Cancer de l'ovaire
· en traitement de première intention (après chirurgie initiale en association avec un traitement à base de sels de platine: le cisplatine)
· après qu'un traitement standard à base de sels de platine ait été essayé mais n'ait pas fonctionné.
Cancer du sein
· en traitement de première intention pour une maladie avancée ou pour une maladie s'étant propagée à d'autres parties du corps (maladie métastatique). Paclitaxel est associé soit à une anthracycline (ex: doxorubicine) soit au trastuzumab (chez les patientes pour lesquelles un traitement par anthracycline ne convient pas et dont les cellules cancéreuses ont une protéine de surface appelée HER 2, voir la notice du trastuzumab),
· comme traitement additionnel après une chirurgie initiale suivie d'un traitement par anthracycline et cyclophosphamide (AC),
· en traitement de deuxième intention chez les patients qui n'ont pas répondu aux traitements standards à base d'anthracycline, ou pour lesquels ce type de traitement ne peut pas être utilisé.
Cancer du poumon non à petites cellules avancé
· En association, avec le cisplatine, quand la chirurgie et/ou d’une radiothérapie n’est pas appropriée.
Sarcome de Kaposi lié au SIDA
· lorsqu’un autre traitement (exemple : les anthracyclines liposomales) a été essayé mais n’a pas fonctionné.
N’utilisez jamais PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion :
· si vous êtes allergique (hypersensible) au paclitaxel ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6, en particulier l’huile de ricin,
· si vous allaitez,
· si le nombre de vos globules blancs (neutrophiles) est trop faible. Cette numération sera réalisée par le personnel médical,
· si vous êtes atteint d’une infection sévère ou non contrôlée et que paclitaxel est utilisé pour traiter un sarcome de Kaposi.
Si l'un des cas décrit ci-dessus vous concerne, parlez-en à votre médecin avant d'initier un traitement avec PACLITAXEL MYLAN PHARMA.
Paclitaxel n'est pas recommandé chez les enfants (moins de 18 ans).
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin avant d’utiliser PACLITAXEL MYLAN PHARMA.
Pour minimiser les réactions allergiques, d'autres médicaments vous seront donnés avant de recevoir PACLITAXEL MYLAN PHARMA.
· Si vous présentez des réactions allergiques sévères (par exemple difficulté respiratoire, souffle court, oppression thoracique, chute de tension, sensation vertigineuse, maux de tête, réactions cutanées telles que éruption cutanée étendue ou gonflement).
· Si vous avez de la fièvre, frissons intenses, mal de gorge ou ulcère de la bouche (signes d'une myélosuppression).
· Si vous avez des fourmillements ou des faiblesses des bras et des jambes (signes de neuropathie périphérique) ; une diminution des doses de paclitaxel peut être nécessaire.
· Si vous avez des problèmes de foie sévères; dans ce cas, l'utilisation de paclitaxel n'est pas recommandée.
· Si vous avez des problèmes de conduction cardiaque.
· Si vous développez des diarrhées sévères ou persistantes, avec de la fièvre et des douleurs à l'estomac, pendant ou peu après le traitement avec paclitaxel. Votre côlon peut être enflammé (colite pseudomembraneuse).
· Si vous avez eu antérieurement une radiation pour votre poitrine (car cela peut augmenter le risque d'inflammation des poumons).
· Si vous avez une rougeur ou une irritation de la bouche (signe de mucosite) et si vous êtes traités pour un Sarcome de Kaposi. Vous pourriez avoir besoin d'une dose plus faible.
Paclitaxel doit toujours être administré dans les veines. L'administration de paclitaxel dans les artères peut causer une inflammation des artères, et vous pourriez souffrir de douleurs, de gonflements, de rougeurs et d'échauffements.
Autres médicaments et PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament y compris les médicaments obtenus sans ordonnance.
En effet, PACLITAXEL MYLAN PHARMA ou l'autre médicament peuvent ne pas être aussi efficace que ce qui est attendu, ou vous pourriez être plus sujet à la survenue d'un effet indésirable.
Interaction signifie que différents médicaments peuvent s'influencer entre eux. Interrogez votre médecin quand vous prenez paclitaxel en même temps que l’un des produits suivants:
· médicaments pour le traitement des infections (c’est-à-dire les antibiotiques tels que : érythromycine, rifampicine, etc. ; demandez à votre médecin, infirmière ou pharmacien de confirmer que vous prenez un antibiotique) et incluant les médicaments pour le traitement des infections fongiques (par exemple kétoconazole)
· médicaments qui servent à stabiliser l’humeur et connus également en tant qu’anti-dépresseurs (par exemple fluoxétine)
· médicaments utilisés pour le traitement des crises convulsives (épilepsie) (par exemple carbamazépine, phénytoïne)
· médicaments utilisés pour faire baisser les taux de lipides dans le sang (par exemple gemfibrozil)
· médicaments destinés aux brûlures d’estomac ou aux ulcères à l’estomac (par exemple cimétidine)
· médicaments destinés au traitement du VIH et du SIDA (par exemple ritonavir, saquinavir, indinavir, nelfinavir, éfavirenz, névirapine)
· un médicament appelé clopidogrel destiné à prévenir la formation des caillots.
· vaccins: si vous avez été vacciné récemment, ou si vous prévoyez recevoir une vaccination, dites-le à votre médecin. L'utilisation de paclitaxel en combinaison avec certains vaccins peut entraîner de graves complications.
· cisplatine (dans le traitement d'un cancer): paclitaxel doit être administré avant le cisplatine. Votre fonction rénale devra être contrôlée plus fréquemment.
· doxorubicine (dans le traitement d'un cancer): paclitaxel doit être administré 24h après doxorubicine afin d'éviter la présence d'un niveau élevé de doxorubicine dans votre corps.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou pensez que vous pouvez l'être, parlez-en à votre médecin avant de recevoir le traitement par paclitaxel. S'il y a une chance que vous puissiez tomber enceinte, utilisez une méthode de contraception sûre et efficace durant le traitement. Paclitaxel ne doit pas être administré pendant la grossesse à moins que cela soit absolument nécessaire. Les patients de sexe féminin et masculin en âge de procréer, et/ou leurs partenaires doivent utiliser une méthode de contraception pendant au moins 6 mois après le traitement par le paclitaxel.
Les patients masculins doivent demander conseil en ce qui concerne la cryoconservation de leur sperme avant le traitement au paclitaxel, car il existe une possibilité d'infertilité.
Informez votre médecin si vous allaitez. Arrêter l'allaitement si vous prenez paclitaxel. Ne recommencez pas à allaiter tant que votre médecin ne vous a pas donné l'autorisation de le faire.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ce médicament contient de l'alcool. Ainsi, il est déconseillé de conduire immédiatement après une cure de traitement. Dans tous les cas, vous ne devez pas conduire si vous avez des sensations vertigineuses ou si vous n'êtes pas sûr de vous.
PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion contient de l’huile de ricin polyoxyéthylénée purifiée et de l’éthanol.
Ce médicament contient 395 mg d’alcool (éthanol) par ml. La quantité par dose maximale de ce médicament est équivalente à 650 ml de bière ou 260 ml de vin. Ce médicament étant généralement administré lentement sur une durée de 3 heures, les effets de l'alcool pourraient être réduits.
La quantité d'alcool contenue dans ce médicament peut altérer votre capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Elle pourrait en effet altérer votre jugement et votre rapidité de réaction.
Si vous souffrez d'épilepsie ou d'une maladie du foie, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.
La quantité d'alcool contenue dans ce médicament peut modifier les effets d'autres médicaments. Parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez d'autres médicaments.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament. Si vous êtes dépendant à l'alcool, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.
Ce produit contient également de l’huile de ricin polyoxyéthylénée, qui peut provoquer des réactions allergiques sévères.
· Vous recevrez paclitaxel en goutte à goutte dans l'une de vos veines (par perfusion intraveineuse) à travers un filtre. Paclitaxel vous sera administré par un professionnel de santé. Il ou elle préparera la solution pour perfusion avant qu'elle vous soit administrée. La dose que vous recevrez dépendra aussi des résultats de vos analyses sanguines. Selon le type et la sévérité du cancer, vous recevrez Paclitaxel seul ou en association avec d'autres agents anticancéreux.
· Paclitaxel doit toujours être administré dans l'une de vos veines durant une période de 3 ou 24 heures. Il vous est habituellement administré toutes les 2 ou 3 semaines à moins que votre médecin en décide autrement. Votre médecin vous informera du nombre de cures de paclitaxel que vous devrez recevoir.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce produit, demandez plus d'informations à votre médecin.
Si vous avez reçu plus de PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû
Il n'y a pas d'antidote connu en cas de surdosage de paclitaxel. Vous recevrez un traitement pour vos symptômes.
Informez immédiatement votre médecin si vous remarquez tout signe de réaction allergique. Ceux-ci peuvent concerner un ou plusieurs des effets suivants :
· Bouffées de chaleur,
· Réactions cutanées,
· Démangeaisons,
· Oppression thoracique,
· Souffle court ou difficulté respiratoire,
· Gonflement.
Ils peuvent tous constituer des signes d’effets secondaires sévères.
Informer immédiatement votre médecin :
· Si vous avez de la fièvre, des frissons intenses, un mal de gorge ou des ulcères de la bouche (signes d’une myélosuppression).
· Si vous avez des fourmillements ou des faiblesses des bras et des jambes (signes de neuropathie périphérique).
· Si vous développez des diarrhées sévères ou persistantes, avec de la fièvre et des douleurs à l’estomac.
Très fréquent (peut affecter plus d’1 personne sur 10) :
· Réactions allergiques mineures telles que bouffées de chaleur, rougeurs, démangeaisons.
· Infections : principalement infection des voies respiratoires hautes, infection des voies urinaires.
· Souffle court.
· Mal de gorge, ulcères de la bouche, rougeur ou irritation de la bouche, diarrhées, sensation d'être malade ou maladie (nausées, vomissements).
· Perte de cheveux (la majorité des cas de chutes de cheveux sont survenus moins d’un mois après le démarrage du paclitaxel. Quand elle se produit, cette perte de cheveux est prononcée (supérieure à 50 %) chez la majorité des patients).
· Douleurs musculaires, crampes, douleurs articulaires.
· Fièvre, frissons intenses, mal de tête, sensation vertigineuse, fatigue, pâleur, saignements, apparition de contusions plus facilement qu'à la normale.
· Fourmillements, picotements ou douleurs des jambes ou des bras (signes de neuropathie périphérique)*.
* peut persister au delà de 6 mois après l’arrêt du paclitaxel.
· Les analyses sanguines peuvent révéler : une réduction du taux de plaquettes, de globules blancs, de globules rouges, une tension basse.
Fréquent (peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10) :
· Modification transitoire et légère des ongles et modifications de la peau, réactions au site d’injection (gonflement localisé, douleur, érythème).
· Les analyses peuvent révéler : fréquence cardiaque diminuée, élévation importante des enzymes hépatiques (phosphatases alcalines et ASAT-SGOT).
Peu fréquent (peut affecter jusqu'à 1 personne sur 100) :
· Choc dû à une infection (connu comme étant un choc septique).
· Palpitations, dysfonctionnement cardiaque (bloc auriculo-ventriculaire), fréquence cardiaque élevée, attaque cardiaque, détresse respiratoire.
· Fatigue, hypersudation, malaise (syncope), réactions allergiques importantes, inflammation d’une veine causée par un caillot sanguin (thrombophlébite), gonflement de la face, des lèvres, de la bouche, de la langue ou de la gorge.
· Mal de dos, douleur dans la poitrine, douleurs autour des mains et des pieds, frissons, douleurs abdominales (ventre).
· Les analyses sanguines peuvent révéler : élévation sévère de la bilirubine (jaunisse), pression artérielle élevée et caillot sanguin.
Rare (peut affecter jusqu'à 1 personne sur 1000) :
· Diminution du nombre de globules blancs avec fièvre et augmentation du risque d’infection (neutropénie fébrile).
· Affection nerveuse avec sensation de faiblesse musculaire dans les bras et les jambes (neuropathie motrice).
· Souffle court, blocage soudain d'une artère pulmonaire (embolie pulmonaire), gonflement et cicatrisation des poumons (fibrose pulmonaire), inflammation des poumons (pneumonie interstitielle), accumulation de liquide entre les tissus des poumons et la cavité thoracique (épanchement pleural).
· Occlusion intestinale, perforation intestinale, inflammation du colon (colite ischémique), inflammation du pancréas (pancréatite).
· Eruption cutanée étendue (démangeaisons), rougeur de la peau (érythème).
· Infection généralisée (septicémie), péritonite.
· Fièvre, déshydratation, asthénie, œdème, malaise.
· Réactions d’hypersensibilité graves et parfois fatales (réactions anaphylactiques).
· Les analyses sanguines peuvent révéler : augmentation de la créatinine dans le sang, signe d’une altération de la fonction rénale.
· Insuffisance cardiaque.
Très rare (peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000) :
· Rythme cardiaque rapide et irrégulier (fibrillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire).
· Perturbation soudaine de la formation des cellules sanguines (leucémie aiguë myéloïde, syndrome myélodysplasique).
· Troubles du nerf optique et/ou troubles visuels (scotome scintillant).
· Perte d’audition ou réduction d’audition (ototoxicité), bourdonnement des oreilles (acouphène), sensation de vertige.
· Toux.
· Caillot sanguin dans un vaisseau de l’abdomen et de l’intestin (thrombose mésentérique), inflammation du colon avec parfois une diarrhée sévère persistante (colite pseudo-membraneuse, colite neutropénique), gonflement de l’abdomen (œdème, ascites), inflammation de l’œsophage (œsophagite), constipation.
· Réactions d’hypersensibilité graves avec fièvre, rougeurs de la peau, douleurs articulaires et/ou inflammation des yeux (syndrome de Stevens-Johnson), desquamation locale (nécrolyse épidermique), rougeurs avec taches irrégulières (exsudatives) (érythème multiforme), inflammation de la peau avec cloques et desquamation (dermatite exfoliative), urticaire, chute des ongles (les patients sous traitement doivent protéger leurs mains et leurs pieds du soleil).
· Perte d’appétit (anorexie).
· Réactions d’hypersensibilité grave et parfois fatales avec choc (choc anaphylactique).
· Perturbation des fonctions hépatiques (nécrose hépatique, encéphalopathie hépatique (pour les 2 effets, des cas d'issue fatale ont été rapportés).
· Etat confusionnel.
· Convulsions, douleurs intenses à l’estomac avec ballonnements, crampes intestinales et vomissements (iléus paralytique) et vertiges en se levant, notamment de position assise ou couchée (hypotension orthostatique), maladie du cerveau entraînant des maux de tête et de la fièvre, progressant vers des hallucinations, confusion, paralysie partielle ou totale du corps, troubles du comportement, mouvements de la parole et des yeux, raideur de la nuque et sensibilité à la lumière (encéphalopathie), convulsions, vertiges, instabilité lors de la marche (ataxie), maux de tête.
Fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée à partir des données disponibles) :
· Coagulation intravasculaire disséminée ou « CIVD », a été reporté. Cette condition est liée à une maladie grave qui augmente la tendance aux saignements, ou à la coagulation du sang, ou aux deux.
· Durcissement / épaississement de la peau (sclérodermie).
· Rougeur et gonflement de la paume des mains ou de la plante des pieds pouvant entraîner une desquamation de la peau.
· Complications métaboliques après un traitement anti-cancéreux (syndrome de lyse tumorale).
· Troubles de l'œil, tels que la macula épaissie et gonflée (œdème maculaire), des clignotements lumineux (photopsie) et des taches, des grains, des mouchetures et des "toiles d'araignées" flottant dans votre champ de vision (flotteurs vitreux).
· Inflammations des veines (phlébite).
· Maladie auto-immune avec des symptômes multiples tels que des taches rouges, scintillantes sur la peau, des douleurs articulaires ou de la fatigue (lupus érythémateux systémique).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étui après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
Ne pas réfrigérer ou congeler.
Ne pas utiliser si la solution reste trouble ou s’il se forme un précipité insoluble.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient PACLITAXEL MYLAN PHARMA 6 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
· La substance active est :
Le paclitaxel.
· Les autres composants sont :
L’éthanol anhydre, l’huile de ricin polyoxyéthylénée et l’acide citrique anhydre.
PACLITAXEL MYLAN PHARMA est une solution limpide, incolore à légèrement jaune, visqueuse.
Il est disponible en flacons de 5 ml, 16,7 ml et 50 ml.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT PRIEST
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
1 rue de Turin
69007 LYON
117 ALLÉE DES PARCS
69800 SAINT PRIEST
OU
ONCOTEC PHARMA PRODUKTION GMBH
AM PHARMAPARK
06861 DESSAU-ROßLAU
ALLEMAGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
Instructions pour l’utilisation
AGENT ANTINEOPLASIQUE
Manipulation de PACLITAXEL MYLAN PHARMA
Comme tout antinéoplasique, PACLITAXEL MYLAN PHARMA doit être manipulé avec prudence. Ce produit doit être dilué dans des conditions garantissant l’asepsie, par un personnel expérimenté, dans un endroit désigné à cet effet. Il convient de prendre les précautions nécessaires pour éviter tout contact avec la peau et les muqueuses. Suite à une exposition topique, des picotements, des brûlures et des érythèmes ont pu être observés. Dyspnée, douleurs thoraciques, brûlure de la gorge et nausées ont été rapportées en cas d'inhalation.
Instructions à visée protectrice pour la préparation de la solution pour perfusion de PACLITAXEL MYLAN PHARMA.
1. Il y a lieu d’utiliser un masque facial et de porter des gants et une combinaison. En l’absence de masque facial, on utilisera une protection buccale et des lunettes de protection
2. Les conteneurs ouverts, de même que les flacons pour injection, les flacons pour perfusion, ainsi que les canules, seringues, cathéters, tubes une fois utilisés et les résidus de produits cytotoxiques doivent être considérés comme des déchets dangereux et être éliminés conformément aux réglementations locales relatives à la manipulation des DECHETS DANGEREUX.
3. En cas de dispersion accidentelle, se conformer aux instructions suivantes :
· Porter des vêtements protecteurs.
· Recueillir le verre cassé et le placer dans les conteneurs destinés aux DECHETS DANGEREUX.
· Laver abondamment les surfaces contaminées avec de l’eau froide, puis essuyer soigneusement et éliminer le matériel utilisé à cet effet parmi les DECHETS DANGEREUX.
4. En cas de contact de la solution de paclitaxel avec la peau, laver abondamment la zone contaminée avec de l’eau courante, puis laver avec de l’eau et du savon. En cas de contact avec les muqueuses, laver soigneusement la zone affectée avec de l’eau. En cas de malaise, contacter un médecin.
5. En cas de contact de la solution de paclitaxel avec les yeux, laver abondamment et soigneusement avec de l’eau froide. Consulter immédiatement un ophtalmologue.
Préparation de la solution pour perfusion
Ne pas utiliser de dispositifs de prélèvement de doses dits « fermés », tels le dispositif Chemo-Dispensing Pin ou similaire, étant donné qu’ils pourraient endommager le bouchon et ainsi provoquer la perte de l’intégrité stérile du flacon.
Avant la perfusion, la solution de PACLITAXEL MYLAN PHARMA doit être diluée, selon des techniques garantissant l’asepsie, dans un des solutés injectables suivants : chlorure de sodium à 0,9 %, glucose à 5 %, mélange glucose à 5 % et chlorure de sodium à 0,9 %, ou dans un mélange glucose à 5 % et solution de Ringer, jusqu’à obtenir une concentration finale de 0,3 à 1,2 mg/ml.
La solution diluée est sursaturée en paclitaxel (quelques rares rapports ont fait état de la formation d’un précipité lié à la durée de 24 heures de la perfusion). En conséquence, il faut éviter toute agitation ou vibration excessive.
Lors de la préparation, les solutions peuvent présenter une certaine turbidité attribuée à l’excipient du produit. Cette turbidité n'est pas éliminée lors de la filtration. Pour réduire le risque de précipitation, la solution pour perfusion de paclitaxel doit être utilisée aussitôt que possible après la dilution.
Technique de perfusion
La solution pour perfusion de paclitaxel doit être administrée exclusivement par perfusion intraveineuse.
La solution de paclitaxel doit être perfusée à l'aide d'une tubulure munie d'une membrane filtrante à micropores de diamètre ≤0,22 µm (aucune perte significative d'activité n'a été constatée lors des études de perfusion simulée à l'aide d'une tubulure IV équipée d'un filtre).
Les nécessaires à perfusion devront être rincés abondamment avant emploi. Au cours de la perfusion, l'aspect de la solution devra être régulièrement contrôlé et la perfusion devra être arrêtée s'il se produit un précipité.
Stabilité et conditions de conservation
Les flacons pour injection de PACLITAXEL MYLAN PHARMA non ouverts doivent être conservés à une température de 25°C, dans leur emballage d’origine et à l’abri de la lumière. Suite à de multiples entrées d’aiguille et aspirations de produit, les flacons multi-doses restent stables, sur le plan physico-chimique, pendant 28 jours à 25°C. La stabilité microbiologique de PACLITAXEL MYLAN PHARMA dans les conditions d’utilisation est de 28 jours à 25° C. Toute autre durée ou condition de conservation relève de la seule responsabilité de l’utilisateur.
Si les flacons non ouverts sont conservés au réfrigérateur ou congelés, un précipité peut apparaître. Celui-ci se dissout à température ambiante avec un peu ou sans agitation. La qualité du produit n’en est aucunement affectée. Si la solution reste trouble ou s’il se forme un précipité insoluble, il faut éliminer le flacon concerné.
Après dilution, les solutions pour perfusion sont stables, sur le plan physicochimique, pendant 72 heures à +25°C. Sur le plan microbiologique, ces solutions doivent être utilisées immédiatement après l’ouverture du flacon, sauf si la méthode de dilution empêche tout risque de contamination microbienne. Toute autre durée ou condition de conservation relève de la seule responsabilité de l’utilisateur. Les solutions diluées ne doivent pas être conservées réfrigérées. Après dilution, la solution est destinée à un usage unique.
Incompatibilités
Afin de minimiser l'exposition du patient au DEHP (di-2-éthylhexyl phtalate), qui peut être libéré par des poches ou nécessaires de perfusion plastifiés en PVC, ou par d’autres dispositifs, il est conseillé de conserver les solutions de paclitaxel diluées dans des bouteilles (de verre ou de polypropylène) ou des poches de plastique (en polypropylène ou polyoléfine) non en PVC et de les administrer à l’aide de systèmes de perfusion revêtus de polyéthylène. Le raccordement d'un filtre (par exemple, IVEX-2) plastifié au PVC à l'entrée ou la sortie des tubulures pour perfusion n'a pas provoqué une libération notable de DEHP.
Elimination des déchets
Tout matériel utilisé pour la préparation, l’administration ou ayant été en contact avec le paclitaxel doit être éliminé conformément à la réglementation locale en vigueur concernant l'utilisation des produits cytotoxiques.