OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Sous-cutanéeIntraveineuse
  • Code CIS : 69690354
  • Description : Ce médicament est un analgésique opioïde (destiné à soulager la douleur). OXYCODONE DELBERT est utilisé pour le traitement des douleurs intenses qui ne peuvent être correctement traitées que par des analgésiques forts, notamment les douleurs cancéreuses.Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE, Code ATC : N02AA05. (N : système nerveux central).
  • Informations pratiques

    • Prescription : stupéfiants
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 02/05/2018
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : LABORATOIRES DELBERT

    Les compositions de OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution CHLORHYDRATE D'OXYCODONE 5087 10 mg SA
    Solution OXYCODONE 46704 9 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    5 ampoule(s) en verre de 2 ml

    • Code CIP7 : 3014463
    • Code CIP3 : 3400930144633
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 01/07/2019
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 05/11/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate d'oxycodone..................................................................................................... 10 mg

    Quantité correspondant à oxycodone base............................................................................... 9 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 1 ml contient 10 mg de chlorhydrate d'oxycodone, équivalent à 9 mg d'oxycodone base.

    Une ampoule de 2 ml contient 20 mg de chlorhydrate d'oxycodone, équivalent à 18 mg d'oxycodone base.

    Excipient à effet notoire : sodium : 0,129 mmol/mL

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable.

    Solution limpide et incolore.

    pH= 4.6 - 6.0

    Osmolalité : ≤ 350 mOsm/kg.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    OXYCODONE DELBERT est indiqué dans le traitement des douleurs sévères qui ne peuvent être correctement traitées que par des analgésiques opioïdes forts ; en particulier dans les douleurs d'origine cancéreuse.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Réservé à l'adulte.

    La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d'un patient à l'autre. Il est donc important d'évaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et d'adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient (cf. adaptation de posologie). Il n'y a pas de dose maximale tant que les effets secondaires peuvent être contrôlés.

    Ordre d'équivalence des doses selon la voie d'administration, à titre indicatif :

    Voie orale

    SC

    IV

    1 mg

    0,5 mg

    0,5 mg

    L'administration simultanée d'oxycodone par deux voies d'administration différentes est à éviter car elle expose à un risque de surdosage en raison des différences de cinétiques entre les différentes voies d'administration orale et injectable.

    Voies d'administration

    Injection intraveineuse ou perfusion intraveineuse

    Injection sous-cutanée ou perfusion sous-cutanée

    Posologie initiale

    La posologie dépend de I'intensité de la douleur, de l'état général du patient et des traitements antérieurs ou concomitants.

    Traitement des douleurs chroniques d'origine cancéreuse

    Voies IV et Sous-cutanée.

    Chez les patients recevant des opioïdes forts pour la première fois

    La dose initiale est de 0,125 mg/kg/jour (environ 7,5 mg/jour), de préférence en perfusion continue plutôt qu'en injections itératives toutes les quatre à six heures.

    Chez les patients recevant déjà de l'oxycodone par voie orale

    La dose initiale est calculée à partir du ratio suivant : 2 mg d'oxycodone orale est équivalent à 1 mg d'oxycodone injectable. Ce ratio est donné à titre indicatif, la variabilité inter-patient nécessite de titrer prudemment jusqu'à obtention de la posologie appropriée.

    Chez les patients présentant des douleurs d'intensité variable dans la journée

    Il est possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient ; la perfusion continue à la posologie habituelle sera alors associée à des bolus auto-administrables, dont la dose sera environ équivalente à une heure de perfusion, suivi d'une période sans injection possible (période réfractaire) de 5 minutes minimum.

    A titre indicatif, le rapport d'équianalgésie oxycodone injectable/morphine injectable est en moyenne de 1 : 1.

    Ce ratio est donné à titre indicatif, la variabilité interindividuelle nécessitant de titrer prudemment jusqu'à obtention de la posologie appropriée.

    Patients âgés, patients amaigris

    L'administration d'oxycodone doit être prudente. Débuter le traitement à la dose la plus faible afin de minimiser l’incidence des effets indésirables. La dose sera ensuite ajustée individuellement en fonction de l'état clinique du patient.

    Patients présentant une insuffisance hépatique, une insuffisance rénale

    L’initiation du traitement doit suivre une approche conservatrice chez ces patients. La posologie initiale recommandée chez l'adulte doit être réduite de 50 %, et chaque patient doit faire l'objet d’une titration permettant un contrôle analgésique adéquat conformément à sa situation clinique.

    Adaptation de la posologie

    Elle se justifie lorsque les doses antérieurement prescrites se révèlent insuffisantes.

    Arrêt du traitement

    Il convient de réduire les doses d'oxycodone progressivement afin d'éviter l'apparition d'un syndrome de sevrage.

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :

    · enfant de moins de 18 ans,

    · hypersensibilité connue à l'oxycodone ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

    · bronchopneumopathie chronique obstructive sévère,

    · asthme bronchique sévère,

    · dépression respiratoire sévère avec hypoxie,

    · taux élevé de dioxyde de carbone dans le sang,

    · iléus paralytique,

    · cœur pulmonaire chronique,

    · allaitement,

    · association à la buprénorphine, la nalbuphine, la pentazocine, la naltrexone et le nalméfène (voir rubrique 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    Dans le contexte du traitement de la douleur I'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas, le plus souvent, d'un processus de dépendance.

    Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

    En cas d'utilisation prolongée et répétée, le patient peut développer une tolérance au médicament et avoir besoin d'augmenter progressivement les doses pour maintenir l'analgésie.

    L'oxycodone, comme les autres opioïdes, doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des antécédents de toxicomanie ou d'alcoolisme. Cependant ces antécédents ne contre-indiquent pas la prescription d'oxycodone si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur mais une surveillance particulière du traitement est recommandée.

    L'oxycodone est un stupéfiant qui présente un risque d'abus équivalent aux autres opioïdes forts. L'oxycodone peut donner lieu, à une utilisation détournée (mésusage) et un usage abusif par des personnes présentant un risque latent ou manifeste de troubles addictifs. Une accoutumance et une dépendance physique et psychique peuvent apparaître après l'administration d'analgésiques opioïdes dont l'oxycodone.

    L'utilisation prolongée de ce médicament peut entraîner une dépendance physique et un syndrome de sevrage peut apparaître lors d'un arrêt brutal du traitement. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants : bâillements, anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, tremblements, sudation, larmoiement, rhinorrhée, agitation, convulsions, insomnie, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.

    L'apparition de ce syndrome de sevrage sera évitée par une diminution progressive des doses.

    L'usage détourné peut entraîner des effets indésirables graves pouvant être fatals.

    L'oxycodone n'est pas adapté au traitement des pharmacodépendances majeures aux opiacés.

    Ce médicament contient 0,129 mmol/ml de sodium total. Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Ce médicament est GENERALEMENT DECONSEILLE pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).

    Précautions d'emploi

    Le risque principal en cas de surdosage est une dépression respiratoire.

    L'oxycodone doit être utilisé avec précaution dans les cas suivants :

    Hypovolémie

    En cas d'hypovolémie, l'oxycodone peut induire un collapsus. L'hypovolémie sera donc corrigée avant l'administration d'oxycodone.

    Insuffisance rénale

    L'élimination rénale de l'oxycodone, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique. Chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère en initiation de traitement par l’oxycodone, il est recommandé de débuter le traitement par une posologie réduite de 50%.

    Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément

    Il convient alors d'adapter les doses d'oxycodone aux résultats du traitement appliqué.

    Chez l'insuffisant respiratoire

    La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.

    Il importe de diminuer les doses d'oxycodone lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.

    Chez les patients présentant une insuffisance hépatique

    L'administration d'oxycodone doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique. Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère en initiation de traitement par l’oxycodone, il est recommandé de débuter le traitement par une posologie réduite de 50%.

    Chez les personnes âgées ou fragilisées

    Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques des opioïdes forts, mais aussi à leurs effets indésirables centraux (confusion) ou d'ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en instaurant notamment le traitement à la dose la plus faible, et en augmentant très progressivement la posologie.

    Les co-prescriptions, lorsqu'elles comportent des antidépresseurs tricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d'effets indésirables comme la confusion ou la constipation.

    Une pathologie urétro-prostatique, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

    L'usage de l'oxycodone ne doit pas pour autant être restreint chez la personne âgée dès lors qu'il s'accompagne de ces précautions.

    Constipation

    Il est impératif de rechercher et de prendre en charge une constipation ou un syndrome occlusif avant et pendant le traitement.

    Traumatisme crânien

    En raison du risque d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation d'oxycodone au cours des douleurs chroniques devra être prudente.

    Troubles mictionnels

    Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine, principalement en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale.

    Chez les patients présentant une atteinte du tractus biliaire, une pancréatite, des troubles inflammatoires intestinaux, un myxœdème, une hypothyroïdie, une insuffisance adrénocorticale, une maladie d’Addison, une hypotension, une psychose toxique, un delirium tremens, un alcoolisme, une hypertrophie de la prostate.

    L'administration d'oxycodone doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.

    Hyperalgésie

    Une hyperalgésie ne répondant pas à une augmentation supplémentaire de la dose d’oxycodone peut exceptionnellement apparaitre, en particulier à hautes doses. Il peut être nécessaire de réduire la dose d’oxycodone ou de changer d’opioïde.

    Sportifs

    L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient du chlorhydrate d'oxycodone et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Médicaments sédatifs

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, des IMAO, du baclofène et du thalidomide.

    Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

    + Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)

    Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

    + Morphiniques antagonistes partiels (nalméfène, naltrexone)

    Risque de diminution de l’effet antalgique.

    Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

    + Consommation d'alcool

    Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.

    L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

    + Oxybate de sodium

    Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

    + Inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, télithromycine), azolés antifongiques (kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole) et inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir ou cobicistat, bocéprévir

    Augmentation des concentrations plasmatiques de l’oxycodone. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d’oxycodone pendant la durée du traitement par l’inhibiteur enzymatique.

    + Le jus de pamplemousse, inhibiteur du CYP3A4, administré à raison de 200 mL trois fois par jour pendant cinq jours, a augmenté l’ASC de l’oxycodone administré par voie orale. En moyenne, l’ASC était environ 1,7 fois plus élevée (intervalle de 1,1 à 2,1).

    + Crizotinib

    Risque de majoration de la toxicité de l’oxycodone par diminution de son métabolisme et/ou augmentation de sa biodisponibilité par le crizotinib.

    + Idélalisib

    Augmentation des concentrations plasmatiques du substrat par diminution de son métabolisme hépatique par l’idélalisib.

    + Inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, carbamazépine, enzalutamide, dabrafénib, phénytoïne, primidone, phénobarbital, éfavirenz, eslicarbamazépine, oxcarbazépine)

    Diminution des concentrations plasmatiques de l’oxycodone par augmentation de sa clairance. Une adaptation de la posologie d’oxycodone peut être envisagée.

    La rifampicine, un inducteur du CYP3A4, administré à raison de 600 mg une fois par jour pendant sept jours, a réduit l’ASC de l’oxycodone administré par voie orale. En moyenne, l’ASC était réduite d’environ 86%.

    + Millepertuis

    Diminution des concentrations plasmatiques de l’oxycodone par augmentation de sa clairance. Une adaptation de la posologie d’oxycodone peut être envisagée.

    Le millepertuis, un inducteur du CYP3A4, administré à raison de 300 mg trois fois par jour pendant quinze jours, a réduit l’ASC de l’oxycodone administré par voie orale. En moyenne, l’ASC était réduite d’environ 50 % (intervalle de 37 à 57 %).

    Associations à prendre en compte

    + Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dextromoramide, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tramadol)

    + Antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine)

    + Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

    + Benzodiazépines et apparentés

    + Barbituriques

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Autres médicaments sédatifs

    Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.

    En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du chlorhydrate d'oxycodone lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

    En fin de grossesse, des posologies élevées, même en traitement bref, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

    Au cours des trois derniers mois de la grossesse, la prise chronique de chlorhydrate d'oxycodone par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né avec irritabilité, vomissements, convulsions et létalité accrue.

    En conséquence, l'utilisation du chlorhydrate d'oxycodone est déconseillée au cours de la grossesse.

    En fin de grossesse, en cas de prises ponctuelles élevées, de traitement chronique, voire de toxicomanie, une surveillance néo-natale doit être envisagée, afin de prévenir les risques de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez l'enfant.

    Allaitement

    L’oxycodone peut être excrété dans le lait maternel et engendrer une dépression respiratoire du nouveau-né. En conséquence, l'oxycodone est contre-indiqué au cours de l'allaitement.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables les plus fréquents aux doses habituelles sont la constipation, la somnolence, des sensations vertigineuses, des maux de tête, un prurit, des nausées et vomissements.

    En cas d’administration chronique, la constipation ne régresse pas spontanément et doit donc être prise en charge. En revanche, somnolence, nausées et vomissement sont en règle générale transitoires et leur persistance doit faire rechercher une cause associée.

    Tous ces effets, et notamment la constipation, sont prévisibles et doivent donc être anticipés afin d’optimiser le traitement. Ils peuvent nécessiter une thérapeutique correctrice.

    L’incidence des effets indésirables classés par classe de systèmes organes est présentée ci-dessous. La définition des catégories de fréquences de survenue est la suivante :

    Très fréquent (≥1/10)

    Fréquent (≥1/100, <1/10)

    Peu fréquent (≥1/1000, <1/100)

    Rare (≥1/10 000, <1/1000)

    Très rare (<1/10 000)

    Fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée à partir des données disponibles).

    Affections du système immunitaire

    Peu fréquent

    Hypersensibilité

    Fréquence indéterminée

    Réaction anaphylactique

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Fréquent

    Diminution de l’appétit

    Peu fréquent

    Déshydratation

    Affections psychiatriques

    Fréquent

    Anxiété, état confusionnel, dépression, insomnie, nervosité, troubles de la pensée, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations

    Peu fréquent

    Agitation, labilité émotionnelle, troubles de l’humeur, hallucinations, diminution de la libido, pharmacodépendance (voir rubrique 4.4)

    Fréquence indéterminée

    Agressivité

    Affections du système nerveux

    Très fréquent

    Somnolence, sensations vertigineuses, céphalées

    Fréquent

    Tremblements, augmentation de la pression intracrânienne, qu’il convient de traiter dans un premier temps

    Peu fréquent

    Amnésie, convulsions, hypertonie, hypoesthésie, contractions musculaires involontaires, troubles du langage, syncope, paresthésies, dysgueusie

    Fréquence indéterminée

    Hyperalgésie, léthargie

    Affections oculaires

    Peu fréquent

    Troubles de la vision, myosis

    Affections de l’oreille et du labyrinthe

    Peu fréquent

    Vertiges

    Affections cardiaques

    Peu fréquent

    Palpitations (dans un contexte de syndrome de sevrage)

    Rare

    Bradycardie

    Affections vasculaires

    Peu fréquent

    Vasodilatation

    Rare

    Hypotension, hypotension orthostatique

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Fréquent

    Dyspnée

    Peu fréquent

    Dépression respiratoire

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    Constipation, nausées, vomissements

    Fréquent

    Douleur abdominale, diarrhée, sécheresse de la bouche, dyspepsie

    Peu fréquent

    Dysphagie, flatulences, éructations, iléus

    Fréquence indéterminée

    Caries dentaires

    Affections hépatobiliaires

    Peu fréquent

    Augmentation des enzymes hépatiques

    Fréquence indéterminée

    Cholestase, colique biliaire

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Très fréquent

    Prurit

    Fréquent

    Eruption cutanée, hyperhidrose

    Peu fréquent

    Sécheresse de la peau

    Rare

    Urticaire

    Affections du rein et des voies urinaires

    Peu fréquent

    Rétention urinaire

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Peu fréquent

    Troubles de l’érection

    Fréquence indéterminée

    Aménorrhée

    Affections endocriniennes

    Fréquence indéterminée

    Hypogonadisme

    Troubles généraux et anomalies au site d’injection

    Fréquent

    Asthénie

    Peu fréquent

    Frissons, syndrome de sevrage, malaise, œdème, œdème périphérique, tolérance au médicament, soif

    Fréquence indéterminée

    Syndrome de sevrage médicamenteux du nouveau-né, fatigue

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    Les signes d'un surdosage en oxycodone sont : une dépression respiratoire, un myosis, une hypotonie musculaire, une hypotension, un œdème pulmonaire, une bradycardie, une somnolence pouvant évoluer vers un état de stupeur ou de coma, pouvant être fatal dans les cas les plus graves.

    La somnolence constitue un signe d'appel précoce de la décompensation respiratoire.

    Conduites d'urgence

    Ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé. L’évacuation du contenu gastrique peut être utile pour éliminer le produit non absorbé.

    En cas de surdosage massif, traitement par la naloxone par voie intraveineuse.

    Chez les sujets physiquement dépendants de l'oxycodone, la naloxone doit être administrée avec précaution, car elle peut provoquer une réversion brutale ou totale des effets opioïdes, et provoquer des douleurs ou un syndrome de sevrage aigu.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE, Code ATC : N02AA05.

    (N : système nerveux central).

    L'oxycodone est un agoniste opioïde pur.

    Son action antalgique est similaire qualitativement à celle de la morphine.

    L'effet thérapeutique est principalement analgésique, anxiolytique, antitussif et sédatif.

    Système endocrinien :

    Les opioïdes ont une action pharmacologique sur l'axe hypothalamo-hypophysaire ou gonadique. Certaines modifications ont été observées telles qu'une augmentation de la prolactinémie et une diminution du cortisol plasmatique et de la testostérone. Ces modifications hormonales peuvent se manifester par des symptômes cliniques.

    Autres effets pharmacologiques :

    Les études animales et in vitro indiquent différents effets des opioïdes naturels tels que la morphine, sur les composantes du système immunitaire. La conséquence clinique de ces observations n'est pas connue.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    La biodisponibilité absolue de l'oxycodone varie jusqu'à 87 %.

    L'effet de premier passage hépatique est faible. La demi-vie d'élimination est en moyenne de 4,5 heures, et l'état d'équilibre est atteint en environ 24 heures.

    L'oxycodone est métabolisé en noroxycodone et en oxymorphone ; l'oxymorphone possède une activité antalgique, mais les faibles concentrations plasmatiques retrouvées ne sont pas considérées comme contribuant à l'activité pharmacologique de l'oxycodone.

    Le chlorhydrate d'oxycodone et son principal métabolite, la noroxycodone, sont éliminés par voie urinaire.

    Les concentrations plasmatiques de l'oxycodone ne sont en principe pas affectées par l'âge, étant supérieures de 15 % chez le sujet âgé en comparaison au sujet jeune. Chez la femme, en moyenne, les concentrations plasmatiques de l'oxycodone sont supérieures de 25 % par rapport à un homme en données ajustées au poids corporel.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et de génotoxicité, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.

    L'oxycodone n'a pas montré d'effet sur la fertilité, la reproduction et sur le développement embryonnaire du rat.

    Dans des études péri- et post-natales conduites chez le rat, il n'a pas été observé d'effet toxique de l'oxycodone sur la gestation, la parturition et la lactation ou sur le développement de la descendance et leur survie à l'exception d'une diminution de poids à fortes doses. De même, les études de tératogénicité chez le rat et le lapin n'ont pas mis en évidence d'effet foetotoxique de l'oxycodone.

    Aucune étude de carcinogénicité à long terme n'a été effectuée.

    Les résultats négatifs des études de mutagénèse in vitro et in vivo à des doses très élevées comparativement aux doses thérapeutiques indiquent que le risque mutagène de l'oxycodone est très peu probable dans les conditions d'utilisations thérapeutiques. L'oxycodone s'est avéré mutagène lors d'un test in vitro (test du lymphome de souris avec activation métabolique à des doses supérieures à 50 μg/ml).

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Acide citrique monohydraté, citrate de sodium, chlorure de sodium, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés en rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    La stabilité physico-chimique de la solution injectable dilué à 1 mg/mL dans une solution de chlorure de sodium 0,9 %, de glucose 5 % ou de l'eau pour préparations injectables a été démontrée pendant 7 jours à 25°C dans des dispositifs nécessaires à l’injection tels que seringues en polypropylène, poches en PVC et tubulure d’administration en PVC.

    D'un point de vue microbiologique, sauf si la méthode d'ouverture et de dilution prévient tout risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

    Pour les conditions de conservation du médicament non dilué ou dilué, voir rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Ampoule de 1 mL en verre incolore de type I.

    Ampoule de 2 mL en verre incolore de type I.

    Boîte de 5 ampoules.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Ne pas utiliser le contenu d'une ampoule déjà entamée.

    Ce médicament peut être dilué à la concentration de 1 mg/ml dans du chlorure de sodium 0,9 %, du glucose 5 % ou de l'eau pour préparations injectables.

    La solution injectable d’OXYCODONE DELBERT diluée à 1 mg/ml dans du chlorure de sodium à 0,9 %, du glucose à 5 % ou de l'eau pour préparations injectables est compatible avec des dispositifs nécessaires à l'injection tels que seringues en polypropylène, poches PVC et tubulure PVC.

    Prélever le contenu de l'ampoule dans des conditions d'asepsie rigoureuse avec du matériel à usage unique.

    Comme tous les produits à usage parentéral, contrôler visuellement pour vérifier l'absence de particules ou de changement de couleur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    LABORATOIRES DELBERT

    49 RUE ROUELLE

    75015 PARIS

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 302 303 3 6: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.

    · 34009 301 446 3 3 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    Date de première autorisation : 02 Mai 2018

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    18 Novembre 2020

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Stupéfiant.

    Prescription sur ordonnances sécurisées.

    Prescription limitée à 7 jours ou à 28 jours en cas d'administration à l'aide de systèmes actifs pour perfusion.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 05/11/2021

    Dénomination du médicament

    OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable

    Chlorhydrate d’oxycodone

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable ?

    3. Comment utiliser OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE, Code ATC : N02AA05.

    (N : système nerveux central).

    Ce médicament est un analgésique opioïde (destiné à soulager la douleur).

    OXYCODONE DELBERT est utilisé pour le traitement des douleurs intenses qui ne peuvent être correctement traitées que par des analgésiques forts, notamment les douleurs cancéreuses.

    N’utilisez jamais OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable :

    · chez l'enfant de moins de 18 ans,

    · si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active, le chlorhydrate d'oxycodone ou à l'un des autres composants contenus dans OXYCODONE DELBERT solution injectable,

    · Si vous souffrez d’une maladie pulmonaire sévère, associée à un rétrécissement des voies respiratoires (bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO),

    · Si vous souffrez d’un asthme bronchique sévère,

    · Si votre respiration n’est pas en mesure d’apporter suffisamment d’oxygène dans le sang et d’éliminer le gaz carbonique par votre corps (dépression respiratoire sévère avec hypoxie),

    · Si le taux de gaz carbonique dans votre sang est trop élevé,

    · si vous souffrez de dysfonctionnements intestinaux avec occlusion intestinale (iléus paralytique),

    · si vous souffrez de problèmes cardiaques à la suite d'une insuffisance pulmonaire chronique (cœur pulmonaire),

    · si vous allaitez,

    · si vous êtes traité(e) par des médicaments morphiniques tels que ceux contenant de la buprénorphine, de la nalbuphine, de la pentazocine, ( substances ayant des propriétés comparables à celle de l'oxycodone). ainsi que par des médicaments contenant de la naltrexone et du nalméfène.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable.

    Mises en garde spéciales :

    Votre médecin accompagnera ce traitement d'une surveillance adaptée à son utilisation.

    En cas de traitement prolongé et répété par l'oxycodone, il est impératif de ne pas arrêter brutalement le traitement, car cela expose à la survenue d'un syndrome de sevrage (voir rubrique "4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?"). L'augmentation progressive des doses, lorsqu'elle est nécessaire et même si elles sont élevées, n'expose pas le plus souvent au risque d'apparition d'une accoutumance.

    Ce médicament, lorsqu'il est mal utilisé, peut entraîner une dépendance physique et psychique.

    Une toxicomanie ou un alcoolisme antérieurs ou actuels n'empêchent pas la prescription d'oxycodone si celle-ci est indispensable.

    Ce médicament est GENERALEMENT DECONSEILLE pendant la grossesse,

    Ce médicament doit être utilisé AVEC PRECAUTION :

    Chez les personnes âgées, ou fragilisées,

    · Si vous avez un myxœdème (troubles thyroïdiens, accompagnés d’une peau sèche, froide et d’un gonflement au niveau du visage et des membres),

    · Si votre glande thyroïde ne produit pas assez d’hormones (insuffisance thyroïdienne),

    · Si vous avez un traumatisme crânien,

    · Si vous avez une diminution du volume total de sang (hypovolémie),

    · Si vous souffrez d’insuffisance respiratoire (diminution de la capacité à respirer),

    · Si vous souffrez d’une maladie chronique du foie (insuffisance hépatique), d’une affection du pancréas,

    · Si vous souffrez d’une inflammation du pancréas (pancréatite),

    · Si vous souffrez de troubles inflammatoires intestinaux,

    · Si vous souffrez de problèmes biliaires,

    · Si vous souffrez d’insuffisance rénale,

    · Si la taille de votre prostate est anormalement augmentée ou si vous avez des difficultés à uriner,

    · Si vous souffrez de constipation (signalez toute constipation à votre médecin pour qu’il vous donne un traitement adapté),

    · Si vos glandes surrénales ne produisent pas assez d’hormones (insuffisance des glandes surrénales ou maladie d’Addison),

    · Si votre tension est trop basse (hypotension),

    · Si vous souffrez d’alcoolisme ou de delirium tremens,

    · Si vous souffrez de troubles mentaux induits par une substance ou par une infection (psychose toxique),

    · Si vous ressentez une douleur anormalement intense (hyperalgésie).

    Si vous devez subir une opération chirurgicale, informez votre médecin que vous prenez ce médicament.

    Autres médicaments et OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable

    Ce médicament ne doit pas être associé à la nalbuphine, la buprénorphine ou la pentazocine. ainsi qu’à la naltrexone et au nalméfène.

    Si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien, et notamment des médicaments agissant sur le système nerveux central et pouvant avoir un effet sédatif :

    · autres médicaments utilisés pour traiter les douleurs modérées à intenses (analgésiques opioïdes),

    · médicaments utilisés pour traiter les troubles psychiques (neuroleptiques),

    · médicaments utilisés pour traiter l’anxiété (tranquillisants),

    · médicaments utilisés pour traiter la dépression (antidépresseurs),

    · médicaments utilisés pour traiter les troubles du sommeil (hypnotiques, sédatifs),

    · médicaments utilisés pour traiter les allergies (antihistaminiques),

    · inhibiteurs de la monoamine oxydase (médicaments utilisés pour traiter la dépression ou la maladie de Parkinson),

    · médicaments utilisés pour traiter les contractures musculaires (myorelaxants),

    · médicaments antitussifs dérivés de la morphine.

    Prévenez également votre médecin si vous prenez un des médicaments suivants, qui peuvent augmenter les effets indésirables d’OXYCODONE DELBERT ou diminuer son efficacité ; dans ce cas, votre médecin vous surveillera étroitement et adaptera éventuellement la dose d’OXYCODONE DELBERT :

    · antibiotiques macrolides tels que la clarithromycine, l’érythromycine et la télithromycine (médicaments pour traiter les infections bactériennes),

    · antifongiques azolés tels que le kétoconazole, l’itraconazole, le voriconazole et le posaconazole (médicaments pour traiter les infections dues à des champignons),

    · inhibiteurs de protéases tels que le ritonavir et le cobicistat (médicaments utilisés dans le traitement du SIDA),

    · crizotinib, idélalisib (médicaments utilisés dans le traitement de certains cancers),

    · bocéprevir (médicament utilisé dans le traitement de l’hépatite C),

    · inducteurs enzymatiques tels que la rifampicine, la rifabutine, la carbamazépine, l’enzalutamide, le dabrafénib, la phénytoïne, le primidone, le phénobarbital, l’éfavirenz, l’eslicarbamazépine, l’oxcarbazépine,

    · médicaments contenant du millepertuis.

    Informez également votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre un des médicaments suivants :

    · Autres médicaments utilisés pour traiter la douleur tels que l’alfentanil, la codéine, le dextromoramide, la dihydrocodéine, le fentanyl, l’hydromorphone, la morphine, la péthidine, la phénopéridine, le rémifentanil, le sufentanil, le tramadol.

    · Médicaments utilisés pour le traitement de la toux tels que le dextrométhorphane, la noscapine, la pholcodine, la codéine et l’éthylmorphine.

    · Médicaments utilisés pour traiter les troubles psychiques (psychotropes) tels que les benzodiazépines et apparentés.

    · Médicaments utilisés pour traiter les troubles du sommeil (hypnotiques) tels que les barbituriques.

    OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable avec des aliments, boissons et de l’alcool

    La consommation d’alcool avec la prise d’OXYCODONE DELBERT peut vous rendre plus somnolent ou augmenter la probabilité d’effets secondaires graves tels qu’une respiration superficielle avec un risque d’arrêt respiratoire et de perte de connaissance. Il est fortement déconseillé de boire de l’alcool pendant le traitement par OXYCODONE DELBERT.

    Le jus de pamplemousse contient une ou plusieurs substances qui peuvent modifier la façon dont votre corps utilise certains médicaments, dont OXYCODONE DELBERT. Il faut éviter de boire du jus de pamplemousse pendant le traitement par OXYCODONE DELBERT.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Ce médicament est déconseillé pendant la grossesse.

    Ce médicament est contre-indiqué chez la femme qui allaite.

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Sportifs :

    Attention, ce médicament contient du chlorhydrate d’oxycodone qui est inscrit sur la liste des substances dopantes.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Vous pouvez avoir la sensation d'être plus endormi que d'habitude, notamment en début de traitement, lors d'augmentation de posologie et en cas d'association avec d'autres médicaments.

    Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l'avis d'un professionnel de santé.

    OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Posologie :

    Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Respectez toujours la posologie indiquée par votre médecin. Il est également possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient.

    Cependant, la posologie dépendra de l'intensité de votre douleur et peut varier en fonction des personnes. Les doses doivent être adaptées à chaque personne et faire l'objet d'une évaluation régulière par le médecin.

    Une augmentation de l'intensité de la douleur peut nécessiter une augmentation de la dose quotidienne. Veuillez suivre les instructions de votre médecin ou de votre pharmacien.

    Si vous avez l'impression que l'effet d’OXYCODONE DELBERT est trop fort ou si vous ressentez toujours des douleurs, consultez votre médecin.

    Mode d'administration

    Ce médicament est administré par voie intraveineuse ou par voie sous-cutanée en injections répétées ou en perfusion.

    Fréquence d'administration

    Ce médicament est administré en injections répétées espacées par un intervalle de 4 à 6 heures ou en perfusion.

    Suivez toujours les instructions de votre médecin.

    Durée du traitement

    La posologie d'OXYCODONE DELBERT doit être ajustée fréquemment. Vous devez par conséquent consulter votre médecin régulièrement.

    Tout changement ou interruption du traitement doit être effectué selon les recommandations de votre médecin.

    Si vous avez utilisé plus d’OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable que vous n’auriez dû

    Contactez votre médecin sans délai.

    Les personnes qui ont pris une dose trop importante peuvent ressentir une somnolence importante et une sensation de malaise. Des difficultés à respirer peuvent également survenir et entraîner une perte de conscience et un coma nécessitant une prise en charge d'urgence à l'hôpital. Un antidote peut être administré par injection pour arrêter les effets indésirables graves.

    Si vous oubliez d’utiliser OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable

    Vous ne devez pas arrêter brutalement ce traitement sauf dans le cas ou votre médecin le décide.

    Si vous souhaitez arrêter le traitement parlez-en à votre médecin. Il vous donnera les recommandations appropriées, habituellement en diminuant les doses progressivement afin que vous n'ayez pas d'effet indésirable.

    Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Les effets indésirables très fréquents (peuvent concerner plus de 1 patient sur 10) sont :

    · constipation, qu’il convient de traiter,

    · somnolence, nausées et vomissements, qui régressent après un certain temps,

    · sensations vertigineuses, prurit, maux de tête.

    Les effets indésirables fréquents (peuvent concerner entre 1 et 10 patients sur 100) sont :

    · diminution de l’appétit,

    · anxiété, état confusionnel, dépression, insomnie, nervosité, troubles de la pensée, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations (perception anormale d’un objet qui n’existe pas dans la réalité),

    · tremblements, augmentation de la pression intracrânienne se traduisant par des maux de tête voire des vomissements,

    · difficultés à respirer (dyspnée),

    · douleurs abdominales, diarrhée, sécheresse de la bouche, douleurs au niveau de l’estomac (dyspepsies),

    · éruption cutanée, transpiration excessive (hyperhidrose),

    · asthénie.

    Les effets indésirables peu fréquents (peuvent concerner entre 1 et 10 patients sur 1000) sont :

    · réaction allergique (hypersensibilité),

    · déshydratation,

    · agitation, changement rapide et important de l’humeur (labilité émotionnelle), troubles de l’humeur, hallucinations, diminution de la libido, dépendance au médicament (voir rubrique « Mises en gardes spéciales »),

    · troubles de la mémoire (amnésie), convulsions, tonus musculaire trop élevé (hypertonie), diminution de la sensibilité au toucher (hypoesthésie), contractions musculaires involontaires, troubles du langage, malaise (syncope), sensations de fourmillements ou d’engourdissements dans les membres (paresthésies), troubles du goût (dysgueusie),

    · troubles de la vision, rétrécissement de la pupille (myosis),

    · vertiges,

    · palpitations (en cas de syndrome de sevrage),

    · dilatation des vaisseaux sanguins (vasodilatation),

    · respiration lente et peu profonde (dépression respiratoire),

    · difficultés à avaler (dysphagie), flatulences, rots, occlusion intestinale (iléus),

    · augmentation des enzymes hépatiques,

    · sécheresse de la peau,

    · rétention urinaire,

    · troubles de l’érection,

    · frissons, syndrome de sevrage, malaise, gonflement des mains, des chevilles et des pieds (œdème, œdème périphérique), accoutumance au médicament (tolérance), soif.

    Les effets indésirables rares (peuvent concerner entre 1 et 10 patients sur 10 000) sont :

    · ralentissement des battements du cœur (bradycardie),

    · pression artérielle basse (hypotension), étourdissements au passage à la position debout (hypotension orthostatique),

    · éruption cutanée qui démange.

    Les effets indésirables suivants sont de fréquence indéterminée :

    · réaction allergique sévère (réaction anaphylactique),

    · agressivité,

    · douleur anormalement intense (hyperalgésie), léthargie,

    · caries dentaires,

    · diminution de sécrétion de la bile (cholestase), douleur au niveau du foie (colique biliaire),

    · absence de règles (aménorrhée),

    · insuffisance en hormones sexuelles (hypogonadisme)

    · syndrome de sevrage chez le nouveau-né,

    · fatigue.

    En cas d’arrêt brutal de ce médicament, un syndrome de sevrage peut apparaître dont les symptômes sont : bâillements, anxiété, irritabilité, insomnie, frissons, dilatation des pupilles, bouffées de chaleur, tremblements, sueurs, larmoiement, écoulement nasal, nausées, vomissement, perte d’appétit, douleurs abdominales, diarrhée, douleurs musculaires ou articulaires, agitation et convulsions.

    Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, ou si certains effets indésirables deviennent graves, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance- Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la portée et de la vue des enfants. Un surdosage accidentel chez l'enfant est dangereux et pourrait être fatal.

    Date de péremption

    N’utilisez pas OXYCODONE DELBERT après la date de péremption figurant sur I'étiquette, l'ampoule et la boîte après EXP.

    La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Conditions de conservation

    Ce médicament ne nécessité pas de précautions particulières de conservation.

    La stabilité physico-chimique de la solution injectable dilué à 1 mg/mL dans une solution de chlorure de sodium 0,9 %, de glucose 5 % ou de l'eau pour préparations injectables a été démontrée pendant 7 jours à 25°C dans des dispositifs nécessaires à l’injection tels que seringues en polypropylène ,poches en PVC et tubulure d’administration en PVC.

    D'un point de vue microbiologique, sauf si la méthode d'ouverture et de dilution prévient tout risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.

    Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration

    Ne pas utiliser après la date de péremption figurant sur l'ampoule.

    N'utilisez pas si vous constatez des signes visibles de détérioration : la présence de particules, un changement de couleur.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable  

    · La substance active est :

    Chlorhydrate d'oxycodone ..................................................................................................... 10 mg

    Equivalent oxycodone base..................................................................................................... 9 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 1 ml contient 10 mg de chlorhydrate d'oxycodone, équivalent à 9 mg d'oxycodone base

    Une ampoule de 2 ml contient 20 mg de chlorhydrate d'oxycodone, équivalent à 18 mg d'oxycodone base.

    · Les autres composants sont :

    Acide citrique monohydraté, citrate de sodium, chlorure de sodium, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que OXYCODONE DELBERT 10 mg/mL, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de solution injectable limpide et incolore, boîte de 5 ampoules de 1 ml ou 2 ml.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRES DELBERT

    49 RUE ROUELLE

    75015 PARIS

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRES DELBERT

    49 RUE ROUELLE

    75015 PARIS

    Fabricant  

    HAUPT PHARMA LIVRON

    1 RUE COMTE DE SINARD

    26250 LIVRON SUR DROME

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    18 Novembre 2020

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-17030
    • Date avis : 11/07/2018
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : le service médical rendu par OXYCODONE PHARMADYNE 10 mg/mL et 50 mg/mL est :<br>- important dans la prise en charge des douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, des douleurs sévères d’origine cancéreuse, des douleurs aiguës sévères non cancéreuses (douleurs post-opératoires), et des douleurs chroniques sévères d’origine neuropathiques.<br>- important dans la prise en charge des douleurs intenses et/ou rebelles rencontrées dans l’arthrose du genou ou de la hanche et dans la lombalgie chronique, comme traitement de dernier recours, à un stade où les solutions chirurgicales sont envisagées et chez des patients non candidats (refus ou contre-indication) à une chirurgie de remplacement prothétique (coxarthrose ou gonarthrose), pour une durée la plus courte possible du fait du risque d’effet indésirable grave et de l’absence de données d’efficacité et de tolérance à long terme. La place des médicaments à base d’oxycodone doit être la plus réduite possible, après échec des autres mesures médicamenteuses et non médicamenteuses (entre autres, traitement physique) recommandées dans ces indications.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-17030
    • Date avis : 11/07/2018
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Ces spécialités n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au princeps OXYNORM, solution injectable.
    • Lien externe