OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 66414482
  • Description : OXCARBAZEPINE MYLAN a pour substance active l'oxcarbazépine. L'oxcarbazépine appartient à une classe de médicaments appelés anticonvulsivants ou antiépileptiques, utilisés dans le traitement de l'épilepsie.OXCARBAZEPINE MYLAN est utilisé pour améliorer le contrôle des convulsions et des crises généralisées chez les patients épileptiques. Les patients épileptiques sont sujets à des périodes d’activité électrique incontrôlée du cerveau. Cette anomalie transitoire de l’activité électrique du cerveau peut provoquer des crises épileptiques. L’oxcarbazépine aide à contrôler l’activité électrique du cerveau et réduit ainsi les risques de crises.OXCARBAZEPINE MYLAN est utilisé pour traiter les crises épileptiques partielles avec ou sans crises tonico-cloniques secondairement généralisées. Les crises épileptiques partielles impliquent une zone limitée du cerveau, mais peuvent s’étendre à la totalité du cerveau entraînant une crise tonico-clonique généralisée. Il existe deux types de crises épileptiques partielles : simple et complexe. Dans les crises partielles simples, le patient reste conscient, alors que dans les crises partielles complexes, la conscience du patient est altérée.OXCARBAZEPINE MYLAN est utilisé chez les adultes et les enfants âgés de 6 ans et plus. Généralement, votre médecin essayera de trouver le médicament qui agit le mieux pour vous ou pour votre enfant. Toutefois, en cas d’épilepsie plus sévère, une association de deux ou plusieurs médicaments peut être nécessaire pour contrôler les crises épileptiques.OXCARBAZEPINE MYLAN peut être utilisé seul ou en association avec d’autres médicaments antiépileptiques.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste II
    • Format : comprimé pelliculé
    • Date de commercialisation : 23/04/2007
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN SAS

    Les compositions de OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé OXCARBAZÉPINE 62004 150 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) PVC PVDC aluminium de 50 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3797878
    • Code CIP3 : 3400937978781
    • Prix : 7,14 €
    • Date de commercialisation : 01/10/2007
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 01/06/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg d'oxcarbazépine.

    Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 1,23 mg de lactose monohydraté.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé pelliculé.

    Comprimé pelliculé de forme oblongue, convexe, de couleur chamois, avec une barre de confort et les mentions gravées « OX/150 » sur une face et « G/G » sur l'autre.

    La barre de cassure permet seulement de faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    OXCARBAZEPINE MYLAN est indiqué pour le traitement des crises épileptiques partielles avec ou sans crises tonico-cloniques secondairement généralisées.

    OXCARBAZEPINE MYLAN est indiqué en monothérapie ou en association à un autre traitement antiépileptique chez l'adulte et l'enfant à partir de 6 ans.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    En monothérapie comme en association, le traitement par l'oxcarbazépine débute par une dose cliniquement efficace, répartie en deux prises par jour. La dose peut être augmentée selon la réponse clinique du patient. Lorsqu'on substitue l'oxcarbazépine à un autre antiépileptique, la dose de ce dernier doit être réduite progressivement lors de l'instauration du traitement par oxcarbazépine. Lors d'associations, la charge médicamenteuse antiépileptique globale du patient étant accrue, il peut être nécessaire de réduire la dose de l'antiépileptique associé et/ou d'augmenter plus lentement la dose d'oxcarbazépine (voir rubrique 4.5).

    Suivi thérapeutique pharmacologique

    L’effet thérapeutique de l’oxcarbazépine est principalement exercé par le métabolite actif, le dérivé 10‑monohydroxy (DMH) de l’oxcarbazépine (voir rubrique 5).

    La surveillance systématique des concentrations plasmatiques de l’oxcarbazépine ou du DMH n’est pas justifiée. Cependant, elle peut s’avérer utile dans les situations où une altération de la clairance du DMH est attendue (voir rubrique 4.4). Dans ces situations, la dose d’oxcarbazépine peut être ajustée (en fonction des concentrations plasmatiques déterminées 2 à 4 heures après la prise), afin de maintenir des pics de concentration plasmatique du DMH < 35 mg/l.

    Adultes

    Monothérapie

    Dose initiale recommandée

    L’oxcarbazépine peut être instaurée avec une dose de 600 mg/jour (8-10 mg/kg/jour), répartie en deux prises.

    Dose d’entretien

    Si la situation clinique l’exige, la dose pourra être augmentée de 600 mg/jour au maximum, à intervalles d'environ une semaine à partir de la dose initiale, afin d'obtenir la réponse clinique souhaitée. Un effet thérapeutique est observé à des doses situées entre 600 mg/jour et 2 400 mg/jour.

    Des essais cliniques contrôlés en monothérapie ont montré que la dose de 1 200 mg/jour est efficace chez des patients non traités par d'autres antiépileptiques. Néanmoins, une dose de 2 400 mg/jour s'est révélée efficace dans les épilepsies réfractaires de patients dont le traitement par d'autres antiépileptiques a été substitué par l'oxcarbazépine en monothérapie.

    Dose maximale recommandée

    Chez des patients hospitalisés, la posologie a pu être augmentée jusqu'à 2 400 mg/jour sur une période de 48 heures.

    Traitement en association à un autre traitement antiépileptique

    Dose initiale recommandée

    L’oxcarbazépine peut être instaurée avec une dose de 600 mg/jour (8-10 mg/kg/jour), répartie en deux prises.

    Dose d’entretien

    Si la situation clinique l’exige, la dose pourra être augmentée de 600 mg/jour au maximum, à intervalles d'environ une semaine à partir de la dose initiale, afin d'obtenir la réponse clinique souhaitée. Un effet thérapeutique est observé à des doses situées entre 600 mg/jour et 2400 mg/jour.

    Dose maximale recommandée

    Lors d'essais cliniques contrôlés avec des traitements associés, des posologies journalières de 600 mg à 2 400 mg se sont avérées efficaces. Cependant, la majorité des patients n'a pu tolérer la dose de 2 400 mg/jour sans une réduction de la posologie des antiépileptiques associés, essentiellement en raison des effets indésirables sur le système nerveux central.

    Dans les études cliniques, des posologies quotidiennes supérieures à 2 400 mg/jour n'ont pas été étudiées de façon systématique.

    Sujets âgés (65 ans et plus)

    Aucune recommandation posologique particulière n’est nécessaire chez les personnes âgées, car les doses thérapeutiques sont ajustées en fonction des caractéristiques de chaque patient. Des ajustements de la posologie sont recommandés chez les personnes âgées insuffisantes rénales (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir « Patients présentant une altération de la fonction rénale »).

    Une surveillance étroite des taux de sodium est nécessaire chez les patients exposés à un risque d’hyponatrémie (voir rubrique 4.4).

    Patients présentant une altération de la fonction hépatique

    Aucun ajustement posologique n'est nécessaire en cas d'altération légère à modérée de la fonction hépatique. L'oxcarbazépine n'a pas été étudiée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Une surveillance est donc nécessaire chez ces patients (voir rubrique 5.2).

    Patients présentant une altération de la fonction rénale

    En cas d'altération de la fonction rénale (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min), le traitement par l'oxcarbazépine doit débuter à une posologie réduite de moitié par rapport à la posologie initiale habituelle (soit 300 mg/jour), la dose sera ensuite augmentée avec des intervalles d'au moins une semaine afin d'obtenir la réponse clinique souhaitée (voir rubrique 5.2).

    L'augmentation de la posologie chez l'insuffisant rénal peut nécessiter une surveillance accrue.

    Population pédiatrique

    Dose initiale recommandée

    En monothérapie comme en association, le traitement peut être instauré avec une dose de 8‑10 mg/kg/jour, répartie en deux prises.

    Dose d’entretien

    Lors des essais en tant que traitement d’appoint, une dose d'entretien de 30 à 46 mg/kg/jour atteinte en deux semaines, a été efficace et bien tolérée chez les enfants. Les effets thérapeutiques ont été observés à une dose d’entretien médiane de 30 mg/kg/jour environ.

    Dose maximale recommandée

    Si la situation clinique l’exige, la dose pourra être augmentée de 10 mg/kg/jour au maximum, à intervalles d'environ une semaine à partir de la dose initiale, jusqu'à un maximum de 46 mg/kg/jour, afin d'obtenir la réponse clinique souhaitée (voir rubrique 5.2).

    L'oxcarbazépine est indiquée chez l'enfant à partir de 6 ans. La tolérance et l'efficacité ont été évaluées dans des essais cliniques contrôlés incluant approximativement 230 enfants âgés de moins de 6 ans (jusqu'à 1 mois). L'oxcarbazépine n'est pas recommandée chez l'enfant de moins de 6 ans, étant donné que la tolérance et l'efficacité n'ont pas été suffisamment démontrées.

    Toutes ces recommandations posologiques (adultes, sujets âgés, enfants) sont basées sur les doses étudiées lors des études cliniques portant sur tous les groupes d'âge. Néanmoins, des doses initiales plus faibles peuvent être envisagées si nécessaire.

    Mode d’administration

    Voie orale

    L'oxcarbazépine peut être prise avec ou sans aliments.

    Les comprimés comportent une barre de cassure et peuvent être coupés en deux pour que le patient puisse les avaler plus facilement. Pour les enfants qui ne peuvent pas avaler ou quand les doses nécessaires ne peuvent pas être administrées en utilisant les comprimés, il existe d'autres formes pharmaceutiques plus adaptées contenant de l'oxcarbazépine.

    4.3. Contre-indications  

    Hypersensibilité à la substance active, à l’eslicarbazépine ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Hypersensibilité

    Des réactions d'hypersensibilité de classe I (immédiates) avec éruption cutanée, prurit, urticaire, œdème angioneurotique et parfois anaphylaxie ont été notifiées pendant la période de post-commercialisation. Des cas d'anaphylaxie et d'œdème angioneurotique affectant le larynx, la glotte, les lèvres et les paupières ont été rapportés chez des patients après la première prise d’oxcarbazépine ou lors des prises suivantes. En cas de survenue d'une telle réaction après l'administration d'oxcarbazépine, arrêter le traitement et instaurer un autre traitement.

    En cas d'antécédents de réaction d'hypersensibilité à la carbamazépine, les patients doivent être avertis d'un risque de réaction d'hypersensibilité (p. ex., réactions cutanées sévères) à l'oxcarbazépine dans environ 25-30 % des cas (voir rubrique 4.8).

    Des réactions d'hypersensibilité (pouvant toucher plusieurs organes) peuvent également survenir chez des patients en l'absence d'antécédent d'hypersensibilité à la carbamazépine. Ces réactions peuvent affecter la peau, le foie, le sang, le système lymphatique ou d'autres organes, individuellement ou sous forme de réaction systémique (voir rubrique 4.8).

    En général, si des signes et symptômes évocateurs de réactions d'hypersensibilité apparaissent, le traitement par l'oxcarbazépine doit être immédiatement arrêté.

    Réactions dermatologiques

    Des réactions dermatologiques sévères, incluant syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (Syndrome de Lyell) et érythème polymorphe, ont été très rarement signalées lors de l'utilisation de l'oxcarbazépine. Ces réactions dermatologiques sévères peuvent nécessiter une hospitalisation car elles peuvent menacer le pronostic vital et, très rarement, s'avérer fatales. Ces cas liés à l’utilisation d’oxcarbazépine se sont produits chez les enfants et les adultes. Le temps moyen d'apparition était de 19 jours. Plusieurs cas isolés de réapparition de ces réactions cutanées sévères ont été signalés lors d'une reprise du traitement par l'oxcarbazépine. Si un patient développe une réaction cutanée avec l'oxcarbazépine, il faudra envisager l'arrêt immédiat de l'oxcarbazépine à moins que l'étiologie de l'éruption ne soit pas clairement liée au médicament. En cas d’arrêt du traitement, il conviendra d’envisager de remplacer l’oxcarbazépine par un autre antiépileptique afin d’éviter l’apparition de convulsions de sevrage.

    Le traitement par l'oxcarbazépine ne doit pas être réinstauré chez les patients qui l'ont arrêté à cause d'une réaction d'hypersensibilité (voir rubrique 4.3).

    Allèle HLA-B * 1502 – chez les chinois Han, les thaïlandais et d'autres populations asiatiques

    Il a été observé que la présence de l’allèle HLA-B * 1502 chez les sujets d'origine thaïlandaise ou chinoise Han a été fortement associée au risque de réaction cutanée sévère appelée syndrome de Stevens-Johnson (SJS)/nécrolyse épidermique toxique (NET) lors d'un traitement par carbamazépine. La structure chimique de l'oxcarbazépine est similaire à celle de la carbamazépine, et il est possible que les patients qui sont positifs pour l’allèle HLA-B * 1502 soient à risque de SJS/NET après un traitement par l'oxcarbazépine. Il existe des données qui suggèrent qu'une telle association existe pour l'oxcarbazépine. La prévalence de l'allèle HLA-B * 1502 est d'environ 10 % dans les populations chinoise Han et thaïlandaise. Autant que possible, une recherche de cet allèle devra être effectuée chez ces patients avant de débuter un traitement par carbamazépine ou par une substance active chimiquement apparentée. Si des patients de ces origines sont testés positifs pour l’allèle HLA-B * 1502, l'utilisation de l'oxcarbazépine ne devra être envisagée que si les bénéfices attendus dépassent les risques.

    En raison de la prévalence de cet allèle dans d'autres populations asiatiques (par exemple, plus de 15 % aux Philippines et Malaisie), un test génétique pour la présence de l’allèle HLA-B * 1502 devra être envisagé pour ces populations à risque.

    La prévalence de l'allèle HLA-B * 1502 est négligeable au sein des échantillons de population d’origine européenne, africaine, hispanique, et chez les Japonais et Coréens (< 1 %).

    La fréquence des allèles fait référence au pourcentage de chromosomes dans la population porteuse d’un allèle donné. Étant donné que chaque personne porte deux copies de chaque chromosome, mais que même une copie de l’allèle HLA-B*1502 peut être suffisante pour augmenter le risque de SSJ, le pourcentage de patients susceptibles d’être à risque correspond à près de deux fois la fréquence de l’allèle.

    Allèle HLA-A * 3101 – chez les populations d’origine européenne et japonaise

    Il existe des données qui suggèrent que l’allèle HLA-A * 3101, chez les personnes d’origine européenne et japonaise, est associé à une augmentation du risque de réactions cutanées indésirables induites par la carbamazépine, y compris syndrome de Steven-Johnson, syndrome de Lyell, éruption cutanée avec éosinophilie (DRESS), ou moins sévère, pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) et une éruption maculo-papuleuse.

    La fréquence de l'allèle HLA-A * 3101 l'allèle varie considérablement entre les populations ethniques. L’allèle HLA-A * 3101 a une prévalence de 2 à 5 % dans la population européenne et d’environ 10 % dans la population japonaise.

    La présence de l'allèle HLA-A * 3101 pourrait augmenter le risque de réactions cutanées induites par la carbamazépine (pour la plupart moins sévère) de 5,0 % dans la population générale jusqu’à 26,0 % chez les sujets d'origine européenne, alors que son absence pourrait réduire le risque de 5,0 % à 3,8 %.

    Allèle HLA-A*3101 – Autres ascendances

    La fréquence de cet allèle est estimée à moins de 5 % dans la majorité des populations australiennes, asiatiques, africaines et nord-américaines, avec certaines exceptions où elle est comprise entre 5 et 12 %. La fréquence a été estimée à plus de 15 % dans certains groupes ethniques d’Amérique du sud (Argentine et Brésil), d’Amérique du nord (amérindiens Navajos et Sioux et Indiens Seri de Sonora au Mexique) et d’Inde du sud (Tamil Nadu) et comprise entre 10 % et 15 % dans d’autres ethnies natives de ces régions.

    La fréquence des allèles fait référence au pourcentage de chromosomes dans la population porteuse d’un allèle donné. Étant donné que chaque personne porte deux copies de chaque chromosome, mais que même une copie de l’allèle HLA-A*3101 peut être suffisante pour augmenter le risque de SSJ, le pourcentage de patients susceptibles d’être à risque correspond à près de deux fois la fréquence de l’allèle.

    Les données sont insuffisantes pour recommander un dépistage de l'allèle HLA-A * 3101 avant de commencer un traitement par la carbamazépine ou par une substance active chimiquement apparentée. Si les patients d'origine européenne ou d'origine japonaise sont connus pour être positifs pour l’allèle HLA-A * 3101, l'utilisation de la carbamazépine ou d’une substance active chimiquement apparentée ne devra être envisagée que si les bénéfices attendus dépassent les risques.

    Limites du dépistage génétique

    Les résultats du dépistage génétique ne doivent jamais remplacer une vigilance clinique et une prise en charge des patients appropriées. De nombreux patients asiatiques positifs pour HLA-B*1502 et traités par oxcarbazéine ne présenteront pas de SSJ/NET, tandis que des patients négatifs pour HLAB* 1502, indépendamment de leur appartenance ethnique, pourront tout de même présenter un SSJ/une NET. Il en va de même pour le HLA-A*3101 concernant le risque de SSJ, de NET, de syndrome DRESS, de PEAG ou d’éruption cutanée maculopapuleuse. La survenue de ces réactions cutanées indésirables graves et la morbidité qui leur est associée en raison d’autres facteurs possibles, tels que la dose de médicament antiépileptique, l’observance, les traitements concomitants, les pathologies associées et le niveau de surveillance dermatologique n’ont pas été étudiées.

    Informations destinées aux professionnels de santé

    Si l’on recherche la présence de l’allèle HLA-B*1502, il est recommandé d’effectuer un « génotypage HLA-B*1502 » haute résolution. Le test est positif si un ou deux allèles HLA-B*1502 sont détectés et négatif si aucun allèle HLA-B*1502 est détecté. De même, si l’on recherche la présence de l’allèle HLA-A*3101, il est recommandé d’effectuer un « génotypage HLA-A*3101 » haute résolution. Le test est positif si un ou deux allèles HLA-A*3101 sont détectés et négatif si aucun allèle HLAA* 3101 n’est détecté.

    Risque d’aggravation des convulsions

    Un risque d’aggravation des convulsions a été décrit avec l’oxcarbazépine. Le risque d’aggravation des convulsions est notamment observé chez les enfants, mais il existe aussi chez les adultes. En cas d’aggravation des convulsions, l’oxcarbazépine doit être arrêtée.

    Hyponatrémie

    Des taux sériques de sodium inférieurs à 125 mmol/l, généralement asymptomatiques et n'ayant pas nécessité d'ajustement thérapeutique, ont été rapportées chez 2,7 % des patients traités par l'oxcarbazépine. L'expérience acquise au cours des études cliniques montre que les taux de sodium sérique se normalisent après réduction de la dose d’oxcarbazépine, arrêt du traitement ou mise en œuvre d'un traitement symptomatique (par exemple, restriction hydrique). En cas d'affection rénale pré-existante associée à une natrémie basse (par exemple, syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique) ou chez les patients recevant de façon concomitante des traitements hyponatrémiants (p. ex., diurétiques, desmopressine) ou des AINS (p. ex., indométacine), la natrémie devra être contrôlée avant l'instauration du traitement. Par la suite, la natrémie devra être contrôlée après environ deux semaines, puis tous les mois pendant les 3 premiers mois du traitement ou selon les besoins cliniques. Ces facteurs de risque peuvent s'appliquer en particulier au sujet âgé.

    Chez les patients traités par l'oxcarbazépine et devant commencer un traitement hyponatrémiant, les mêmes recommandations devront s'appliquer. De façon générale, s'il apparaît des symptômes cliniques évocateurs d'hyponatrémie lors du traitement par l'oxcarbazépine (voir rubrique 4.8), le contrôle de la natrémie doit être envisagé. Dans les autres cas, le contrôle de la natrémie fait partie du bilan biologique habituel.

    Un contrôle régulier du poids de tous les patients présentant une insuffisance cardiaque primaire ou secondaire devra être réalisé afin de détecter la survenue d'une rétention liquidienne. En cas de rétention liquidienne ou d'aggravation de l'état cardiaque, la natrémie devra être contrôlée. Si une hyponatrémie est constatée, la restriction hydrique est une mesure thérapeutique importante. Étant donné que l'oxcarbazépine peut entraîner, très rarement, une altération de la conduction cardiaque, les patients présentant des troubles de la conduction pré-existants (p. ex., bloc auriculo-ventriculaire, arythmie) devront être étroitement surveillés.

    Hypothyroïdie

    L’hypothyroïdie est un effet indésirable (de fréquence « indéterminée », voir rubrique 4.8) de l’oxcarbazépine. Compte tenu de l’importance des hormones thyroïdiennes dans le développement des enfants après la naissance, une surveillance de la fonction thyroïdienne est recommandée chez les patients pédiatriques pendant le traitement par oxcarbazépine.

    Fonction hépatique

    De très rares cas d'hépatites ont été rapportés dont l'évolution a été favorable dans la plupart des cas. Lorsqu'une anomalie hépatique est suspectée, un contrôle de la fonction hépatique devra être réalisé et l'interruption du traitement par l'oxcarbazépine envisagée. Il convient de se montrer prudent lors du traitement des patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.2 et 5.2).

    Fonction rénale

    Chez les patients insuffisants rénaux (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min), il convient de se montrer prudent lors du traitement par oxcarbazépine, en particulier en ce qui concerne la dose initiale et l’augmentation de la dose. Une surveillance de la concentration plasmatique du DMH peut être envisagée (voir rubriques 4.2 et 5.2).

    Réactions hématologiques

    Après commercialisation, de très rares cas d'agranulocytose, d'anémie aplasique et de pancytopénie ont été observés chez des patients traités avec de l'oxcarbazépine (voir rubrique 4.8).

    L'arrêt du médicament doit être envisagé en cas d'apparition de signes de dépression médullaire significative.

    Comportement suicidaire

    Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des médicaments antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des médicaments antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque pour l'oxcarbazépine.

    Par conséquent, les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires, et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue de signes d'idées et de comportements suicidaires.

    Contraceptifs hormonaux

    Les femmes en âge de procréer doivent être averties que l’utilisation concomitante d'oxcarbazépine et de contraceptifs hormonaux peut rendre inefficace ce type de contraception (voir rubrique 4.5). Il est recommandé d'utiliser d'autres formes de contraception, non hormonales, pendant le traitement par l'oxcarbazépine.

    Alcool

    La prudence est recommandée en cas de consommation d'alcool lors d'un traitement par l'oxcarbazépine car il y a un risque de potentialisation des effets sédatifs.

    Arrêt du traitement

    Comme pour tous les médicaments antiépileptiques, le traitement par l'oxcarbazépine doit être arrêté progressivement pour diminuer le risque d'augmentation de la fréquence des crises épileptiques.

    Surveillance des concentrations plasmatiques

    Bien que les corrélations entre la posologie et les concentrations plasmatiques de l’oxcarbazépine et entre les concentrations plasmatiques et l’efficacité clinique ou la tolérance soient plutôt ténues, la surveillance des concentrations plasmatiques peut s’avérer utile dans les situations suivantes, afin d’exclure une mauvaise observance ou dans les situations pour lesquelles une altération de la clairance du DMH est attendue, notamment :

    · altérations de la fonction rénale (voir « Patients présentant une altération de la fonction rénale »à la rubrique 4.2) ;

    · grossesse (voir rubriques 4.6 et 5) ;

    · utilisation concomitante de médicaments inducteurs des enzymes hépatiques (voir rubrique 4.5).

    Excipients

    Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Induction enzymatique

    L'oxcarbazépine et son métabolite actif (dérivé monohydroxy DMH) sont des inducteurs faibles in vitro et in vivo des isoenzymes CYP3A4 et CYP3A5 du cytochrome P450 responsables du métabolisme de nombreux médicaments, par exemple : des immunosuppresseurs (p. ex., cyclosporine, tracrolimus), des contraceptifs oraux (voir ci-dessous) et d'autres antiépileptiques (p. ex., carbamazépine) entraînant une diminution des concentrations plasmatiques de ces médicaments (voir tableau ci-dessous résumant les résultats avec d'autres antiépileptiques).

    In vitro, l'oxcarbazépine et le DMH sont des inducteurs faibles de l'UDP-glucuronyl transférase (les effets sur des enzymes spécifiques de cette classe ne sont pas connus). Par conséquent, in vivo, l’oxcarbazépine et le DMH peuvent avoir un faible effet inducteur sur le métabolisme des médicaments qui sont principalement éliminés via les UDP -glucuronyl transférases. En cas d'instauration du traitement avec l'oxcarbazépine ou en cas de changement de posologie, 2 à 3 semaines peuvent être nécessaires pour atteindre le nouveau niveau d'induction.

    En cas d'interruption du traitement par l'oxcarbazépine, une diminution de la posologie du traitement associé peut être nécessaire et elle doit être décidée en fonction des signes cliniques et/ou d'un dosage plasmatique. L'induction diminue en général progressivement pendant les 2 à 3 semaines suivant l'arrêt.

    Contraceptifs hormonaux

    Il a été établi que l'oxcarbazépine avait une influence sur les deux principes actifs d'un contraceptif oral [éthinylestradiol (EE) et lévonorgestrel (LNG)]. Les valeurs moyennes de l'ASC de l'EE et du LNG étaient diminuées respectivement de 48-52 % et 32-52 %. Par conséquent, l’utilisation concomitante d'oxcarbazépine et de contraceptifs hormonaux peut rendre inefficace ce type de contraception (voir rubrique 4.4). Une autre méthode contraceptive efficace doit être utilisée.

    Inhibition enzymatique

    L'oxcarbazépine et son métabolite pharmacologiquement actif (le dérivé monohydroxy, DMH) inhibent la CYP2C19. Par conséquent, des interactions peuvent survenir lors d'administration concomitante de fortes doses d'oxcarbazépine et de médicaments métabolisés par la CYP2C19 (p. ex., phénytoïne). Les concentrations plasmatiques de phénytoïne ont augmenté jusqu'à 40 %, quand l'oxcarbazépine était administrée à des doses supérieures à 1 200 mg/jour (voir tableau ci-dessous résumant les résultats avec d'autres antiépileptiques). Dans ce cas, une diminution de la dose de phénytoïne peut être nécessaire (voir rubrique 4.2).

    Antiépileptiques et inducteurs enzymatiques

    Les interactions potentielles entre l'oxcarbazépine et les autres médicaments antiépileptiques ont été évaluées dans les études cliniques. Le tableau ci-après résume l'effet de ces interactions sur les valeurs moyennes des ASC (Aire Sous la Courbe) et de Cmin.

    Résumé des interactions entre l'oxcarbazépine et les autres médicaments antiépileptiques

    Antiépileptique administré en association

    Influence de l'oxcarbazépine sur la concentration du médicament antiépileptique

    Influence du médicament antiépileptique sur la concentration du DMH

    Carbamazépine

    Diminution de 0 - 22 %

    (augmentation de 30 % de l'époxyde carbamazépine)

    Diminution de 40 %

    Clobazam

    Non étudié

    Pas d'influence

    Felbamate

    Non étudié

    Pas d'influence

    Lamotrigine

    Pas d'influence

    Pas d'influence

    Phénobarbital

    Augmentation de 14 - 15 %

    Diminution de 30 - 31 %

    Phénytoïne

    Augmentation de 0 - 40 %

    Diminution de 29 - 35 %

    Acide valproïque

    Pas d'influence

    Diminution de 0 - 18 %

    Il a été montré que les puissants inducteurs des enzymes du cytochrome P450 et/ou de l’UGT (c'est-à-dire la rifampicine, la carbamazépine, la phénytoïne et le phénobarbital) diminuaient les concentrations plasmatiques/sériques de DMH (29-49 %) chez l'adulte ; chez l'enfant de 4 à 12 ans, la clairance du DMH augmente d'environ 35 % en cas d'administration concomitante avec l'un des trois antiépileptiques inducteurs enzymatiques par rapport à l'administration en monothérapie.

    L'association de l'oxcarbazépine avec la lamotrigine a été associée à une augmentation des effets indésirables (nausées, somnolence, vertiges et céphalées). Quand un ou plusieurs antiépileptiques sont administrés en association avec l'oxcarbazépine, une adaptation posologique minutieuse et/ou un contrôle du taux plasmatique doivent être envisagés au cas par cas, principalement chez les enfants traités concomitamment avec la lamotrigine.

    Aucun phénomène d'auto-induction n'a été observé avec l'oxcarbazépine.

    Autres interactions médicamenteuses

    La cimétidine, l'érythromycine, la viloxazine, la warfarine et le dextropropoxyphène n'ont pas d'effet sur la pharmacocinétique du DMH.

    L'interaction entre l'oxcarbazépine et les IMAO est théoriquement possible par l'analogie structurale de l’oxcarbazépine avec les antidépresseurs tricycliques.

    Des patients traités par des antidépresseurs tricycliques ont été inclus dans les essais cliniques et aucune interaction cliniquement significative n'a été observée.

    L'association du lithium avec l'oxcarbazépine pourrait augmenter les effets neurotoxiques.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Femmes en âge de procréer et mesures contraceptives

    L’oxcarbazépine peut entraîner une perte de l’effet thérapeutique des médicaments contraceptifs oraux contenant de l’éthinylestradiol (EE) et du lévonorgestrel (LNG) (voir rubriques 4.4 et 4.5). Il convient de conseiller aux femmes en âge de procréer d’utiliser une contraception hautement efficace (de préférence non hormonale ; p.ex. un dispositif intra-utérin) pendant le traitement par oxcarbazépine.

    Grossesse

    Risque lié à l'épilepsie et aux antiépileptiques en général

    Dans la population traitée, une augmentation du nombre de malformations a été observée avec les polythérapies ; en particulier lorsque ces polythérapies incluaient du valproate.

    Par ailleurs, un traitement antiépileptique efficace ne doit pas être interrompu, l'aggravation de la maladie étant préjudiciable à la fois à la mère et au fœtus.

    Risque lié à l'oxcarbazépine

    Il existe un nombre modéré de données chez la femme enceinte (entre 300 et 1 000 grossesses). Cependant, les données concernant le lien entre l’oxcarbazépine et des malformations congénitales sont limitées. Il n’y a pas d’augmentation de la fréquence totale de malformations avec l’oxcarbazépine comparativement à celle observée dans la population générale (2 à 3 %). Néanmoins, avec ce nombre de données, on ne peut exclure complètement un risque tératogène modéré.

    Compte tenu de ces données

    · Si une femme prenant de l’oxcarbazépine tombe enceinte ou envisage de tomber enceinte, il conviendra de réévaluer soigneusement l'utilisation du produit. La dose minimale efficace sera prescrite et de préférence une monothérapie sera utilisée au moins pendant le premier trimestre de la grossesse ;

    · Pendant la grossesse, un traitement antiépileptique efficace par l'oxcarbazépine ne doit pas être interrompu, l'aggravation de la maladie étant préjudiciable à la fois à la mère et au fœtus.

    Surveillance et prévention

    Certains médicaments antiépileptiques peuvent contribuer au déficit en acide folique, cause possible d'anomalies fœtales. Une supplémentation en acide folique est recommandée avant et pendant la grossesse. Compte tenu du fait que l'efficacité de cette mesure n'est pas démontrée, un diagnostic anténatal spécifique doit être proposé même aux femmes supplémentées en acide folique.

    Des données provenant d'un nombre limité de femmes montrent que le taux plasmatique du métabolite actif de l'oxcarbazépine, le 10-monohydroxy-dérivé (DMH) peut diminuer progressivement pendant la grossesse. Il est recommandé de contrôler étroitement la réponse clinique chez les femmes recevant de l'oxcarbazépine pendant la grossesse pour s'assurer que le contrôle des crises est maintenu. Le dosage plasmatique du DMH peut être nécessaire. Si les doses ont été augmentées pendant la grossesse, le dosage plasmatique du DMH dans le post-partum peut être nécessaire pour la surveillance.

    Chez le nouveau-né

    Des syndromes hémorragiques ont été rapportés chez les nouveau-nés avec les médicaments antiépileptiques inducteurs hépatiques. Par mesure de précaution, de la vitamine K1 devra être administrée de façon préventive durant les dernières semaines de la grossesse ainsi qu'au nouveau-né.

    Allaitement

    L'oxcarbazépine et son métabolite actif (DMH) sont présents dans le lait maternel humain. Un ratio de concentration lait/plasma de 0,5 a été trouvé pour l’un comme pour l’autre. Les effets chez le nouveau-né, exposé par cette voie à l’oxcarbazépine, ne sont pas connus. Par conséquent, l'utilisation de l'oxcarbazépine n'est pas recommandée pendant l'allaitement.

    Fertilité

    Il n’existe pas de données relatives à la fertilité dans l’espèce humaine. Chez les rats, l’oxcarbazépine n’a pas eu d’effets sur la fertilité. Des effets sur les paramètres de la reproduction ont été observés chez des rates avec le DMH à des doses comparables à celles utilisées chez l’Homme (voir rubrique 5.3).

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Des effets indésirables tels qu’étourdissements, somnolence, ataxie, diplopie, vision floue, troubles de la vue, hyponatrémie et baisse de la vigilance ont été rapportés avec l’oxcarbazépine (pour la liste complète des effets indésirables, voir rubrique 4.8), en particulier en début de traitement ou lors des ajustements de la dose (plus fréquemment lors de la phase d’augmentation de la dose). Les patients doivent donc se montrer prudents lors de la conduite de véhicules ou de l’utilisation de machines.

    4.8. Effets indésirables  

    Résumé du profil de sécurité

    Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont : somnolence, céphalées, vertiges, diplopie, nausées, vomissements et fatigue rencontrés chez 10 % des patients.

    Le profil de tolérance est basé sur les effets indésirables (EI) survenus dans les études cliniques et évalués comme étant liés à l'oxcarbazépine. Sont également pris en compte les effets indésirables cliniquement significatifs observés lors d'un usage compassionnel et depuis la mise sur le marché du produit.

    Les effets indésirables sont listés selon la classification MedDRA par classe de système-organe.

    Liste tabulée des effets indésirables

    Estimation de la fréquence* : très fréquent ≥ 1/10 ; fréquent : ≥ 1/100 - < 10 ; peu fréquent : ≥ 1/1 000 - < 1/100 ; rare : ≥ 1/10 000 - < 1/1 000 ; très rare : < 1/10 000 ; fréquence indéterminée : ne peut être estimée à partir des données disponibles.

    Dans chaque classe de systèmes d’organes, les effets indésirables ont été classés en fonction de leur fréquence, en commençant par les plus fréquents. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Peu fréquent

    Leucopénie.

    Très rare

    Thrombocytopénie.

    Fréquence indéterminée

    Dépression médullaire, anémie aplasique, agranulocytose, pancytopénie, neutropénie.

    Affections du système immunitaire

    Très rare

    Hypersensibilité#

    Fréquence indéterminée

    Réactions anaphylactiques

    Affections endocriniennes

    Fréquent

    Prise de poids

    Fréquence indéterminée

    Hypothyroïdie

    Affections métaboliques et nutritionnelles

    Fréquent

    Hyponatrémie

    Très rare

    Hyponatrémie s'accompagnant de signes et symptômes tels que convulsions, encéphalopathie, troubles de la conscience confusion (voir aussi Affections du Système Nerveux pour d'autres effets indésirables), troubles visuels (par exemple, vison floue), hypothyroïdie, vomissements, nausées†.

    Fréquence indéterminée

    Syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique avec des signes et symptômes de léthargie, nausées, étourdissements, diminution de l’osmolalité sérique (sang), vomissements, céphalées, état confusionnel ou d’autres signes et symptômes neurologiques.

    Affections psychiatriques

    Fréquent

    Agitation (par exemple, nervosité), labilité émotionnelle, confusion, dépression, apathie.

    Affections du système nerveux

    Très fréquent

    Somnolence, céphalées, vertiges.

    Fréquent

    Ataxie, tremblements, nystagmus, troubles de l'attention, amnésie.

    Fréquence indéterminée

    Troubles de l’élocution (y compris une dysarthrie) ; plus fréquents pendant la phase d’augmentation de la dose d’oxcarbazépine.

    Affections oculaires

    Très Fréquent

    Diplopie.

    Fréquent

    Vision floue, troubles oculaires.

    Affections auditives et du labyrinthe

    Fréquent

    Vertiges.

    Affections cardiaques

    Très rares

    Bloc auriculo-ventriculaire, arythmie.

    Affections vasculaires

    Fréquence indéterminée

    Hypertension

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    Vomissements, nausées.

    Fréquent

    Diarrhée, douleur abdominale, constipation.

    Très rare

    Pancréatite et/ou élévation des lipases et/ou amylases.

    Affections hépato-biliaires

    Très rare

    Hépatite.

    Affections cutanées et du tissu sous-cutané

    Fréquent

    Éruptions cutanées, alopécie, acné.

    Peu fréquent

    Urticaire.

    Très rare

    Syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (Syndrome de Lyell), angio-œdème et érythème polymorphe (voir rubrique 4.4).

    Fréquence indéterminée

    Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éruption et éosinophilie (DRESS)**, pustulose exanthémateuse aiguë généralisée (PEAG)**.

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Très rare

    Lupus érythémateux disséminé.

    Fréquence indéterminée

    Des cas de diminution de la densité minérale osseuse, d’ostéopénie, d’ostéoporose et de fractures ont été décrits chez des patients recevant un traitement au long cours par oxcarbazépine. Le mécanisme selon lequel oxcarbazépine affecte le métabolisme osseux n’a pas été identifié.

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Très fréquent

    Fatigue.

    Fréquent

    Asthénie.

    Investigations

    Peu fréquent

    Élévation des enzymes hépatiques et des phosphatases alcalines.

    Fréquence indéterminée

    Diminution de la T4 (sans signification clinique claire).

    Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

    Fréquence indéterminée

    Chutes

    *Selon classification CIOMS III des fréquences

    #Réaction d’hypersensibilité (incluant l’hypersensibilité multi-organique) caractérisée par des symptômes tels qu’éruption cutanée, fièvre. D’autres organes ou systèmes peuvent être atteints comme les systèmes lymphatique et sanguin (par exemple, une éosinophilie, une thrombocytopénie, une leucopénie, une lymphadénopathie, une splénomégalie), le foie (par exemple, hépatite, des tests de la fonction hépatique anormaux), les muscles et les articulations (par exemple, gonflement des articulations, myalgie, arthralgie), le système nerveux (par exemple, encéphalopathie hépatique), les reins (par exemple, insuffisance rénale, néphrite interstitielle, protéinurie), les poumons (par exemple, œdème pulmonaire, asthme, bronchospasmes, pneumopathie interstitielle, dyspnée), angio-œdème.

    Des taux sériques de sodium inférieurs à 125 mmol/l ont été observés fréquemment chez jusqu’à 2,7 % des patients traités par oxcarbazépine (voir rubrique 4.4). Dans la plupart des cas l’hyponatrémie est asymptomatique et ne nécessite pas d’ajustement thérapeutique. Très rarement l’hyponatrémie s’accompagne de signes et symptômes tels qu’une crise épileptique, encéphalopathie, diminution du niveau de conscience, confusion (voir aussi affections du système nerveux pour d’autres effets indésirables), troubles visuels (par exemple vision floue), hypothyroïdie, vomissements et nausées. De faibles taux sériques de sodium surviennent généralement au cours des trois premiers mois de traitement par oxcarbazépine, bien que certains patients aient présenté pour la première fois un taux de sodium sérique < 125 mmol/l plus d'un an après le début du traitement (voir rubrique 4.4).

    **Effets indésirables issus des cas spontanés et de la littérature (fréquence indéterminée) : Les effets indésirables suivants sont issus de l’expérience de post-commercialisation avec l’oxcarbazépine provenant de la déclaration des cas spontanés et de ceux de la littérature. Il apparaît que ces effets sont rapportés de façon volontaire par une population de taille non connue, aussi, n’est-il pas possible d’estimer de manière fiable la fréquence de ces effets indésirables. Celle-ci est donc classée comme indéterminée.

    Population pédiatrique

    En général, le profil de sécurité chez les enfants était similaire à celui observé chez la population adulte (voir rubrique 5.1).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Des cas isolés de surdosage ont été rapportés. La dose maximale absorbée était d'environ 24 000 mg.

    Signes et symptômes

    Troubles de l’équilibre électrolytique et hydrique : hyponatrémie

    Affections oculaires : diplopie, myosis, vision trouble

    Affections gastro-intestinales : nausées, vomissements, hyperkinésie

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration : fatigue

    Investigations : dépression respiratoire, allongement de l’intervalle QTc

    Affections du système nerveux : endormissement et somnolence, étourdissements, ataxie et nystagmus, tremblements, troubles de la coordination (coordination anormale), convulsions, céphalées, coma, perte de connaissance, dyskinésie

    Affections psychiatriques : agressivité, agitation, confusion mentale

    Affections vasculaires : hypotension

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : dyspnée

    Conduite à tenir

    Il n'existe pas d'antidote spécifique. Il faut instaurer un traitement symptomatique et mettre en œuvre les mesures de soutien qui s'imposent. Il est recommandé d'éliminer le médicament par lavage gastrique et/ou de l'inactiver par l'administration de charbon activé.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : antiépileptiques, dérivés du carboxamide, code ATC : N03AF02.

    Mécanisme d’action

    L'activité pharmacologique de l'oxcarbazépine est liée essentiellement à son métabolite (DMH) (voir rubrique 5.2).

    Le mécanisme d'action de l'oxcarbazépine et du DMH serait essentiellement dû à un blocage des canaux sodiques voltage-dépendant, ce qui a pour effet de stabiliser les membranes neuronales hyperexcitées, d'inhiber les décharges neuronales répétitives et de diminuer la propagation des influx synaptiques. Il est possible qu'une augmentation de la conductance du potassium et une modulation des canaux calciques voltage-dépendant activés contribuent également aux effets anticonvulsivants. Il n'a pas été observé d'interactions significatives avec les neurotransmetteurs cérébraux ou les sites des récepteurs modulateurs.

    Effets pharmacodynamiques

    L'oxcarbazépine et son métabolite actif (DMH) sont des antiépileptiques puissants et efficaces chez l'animal. Il a été montré qu'ils protégeaient les rongeurs contre les crises tonico-cloniques généralisées et, à moindre degré, contre les crises cloniques. Chez le singe Rhésus porteur d'implants en aluminium, ces substances actives abolissent ou réduisent la fréquence des crises partielles récurrentes chroniques.

    Chez des souris et rats traités quotidiennement pendant respectivement 5 jours ou 4 semaines par l'oxcarbazépine ou le DMH, il n'a pas été constaté de signe d'accoutumance (c'est-à-dire d'atténuation de l'effet anticonvulsivant) sur les crises tonico-cloniques.

    Etudes pharmacodynamiques/d’efficacité

    Une étude post-marketing observationnelle, prospective, ouverte, multicentrique, non comparative, de 24 semaines a été réalisée en Inde. Sur une population d’étude de 816 patients, 256 patients pédiatriques (âgés de 1 mois à 19 ans) atteints de crises d'épilepsie généralisées tonico‑cloniques (soit secondaires, soit primaires) ont été traités par oxcarbazépine en monothérapie. La dose initiale d’oxcarbazépine pour tous les patients âgés de plus de 6 ans était de 8 à 10 mg/kg/jour, administrés en 2 doses distinctes. Chez les 27 sujets âgés de 1 mois à 6 ans, la plage de doses était de 4,62 à 27,27 mg/kg/jour pour la dose initiale et de 4,29 à 30,00 mg/kg/jour pour la dose d'entretien. Le critère d’évaluation primaire était la réduction de la fréquence des crises d’épilepsie entre la référence et la semaine 24. Dans le groupe d’âge de 1 mois à 6 ans (n = 27), le nombre de crises d’épilepsie est passé de 1 [plage] [1-12] à 0 [0-2], dans le groupe d’âge de 7 ans à 12 ans (n = 77), la fréquence est passée de 1 [1-22] à 0 [0-1], et dans le groupe d’âge de 13 ans à 19 ans (n = 152), la fréquence est passée de 1 [1-32] à 0 [0-3].

    Population pédiatrique

    Aucun problème de sécurité spécifique n’a été identifié au sein de la population pédiatrique. Les données étayant le rapport bénéfice/risque concernant les enfants âgés de moins de 6 ans se sont révélées non concluantes (voir rubrique 4.2).

    Au vu des données issues des essais contrôlés randomisés, l’utilisation de l’oxcarbazépine n’est pas recommandée chez les enfants âgés de moins de 6 ans, étant donné que la sécurité et l’efficacité n’ont pas été correctement démontrées (voir rubrique 4.2).

    Deux études d’efficacité randomisées avec évaluation en aveugle et dose contrôlée (Étude 2339 et Étude 2340) ont été menées chez des patients pédiatriques âgés de 1 mois à < 17 ans (n=31 pour les patients âgés de 6 à < 17 ans ; n=189 pour les patients âgés de < 6 ans). Un certain nombre d’essais ouverts ont également été menés, auxquels des enfants ont participé. Le profil de sécurité de l’oxcarbazépine était généralement similaire chez les jeunes enfants (< 6 ans) et les enfants plus âgés (≥ 6 ans). Toutefois, dans le cadre de certaines études menées sur des enfants plus jeunes (< 4 ans) et plus âgés (≥ 4 ans), on a observé ≥ 5 fois plus de patients ayant souffert de convulsions (7,9 % contre 1,0 %, respectivement) et d’états de mal épileptique (5 % contre 1 %, respectivement).

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Après administration orale, l'oxcarbazépine est complètement absorbée et largement transformée en son métabolite pharmacologiquement actif (DMH).

    Après administration d'une dose unique de 600 mg d'oxcarbazépine à des volontaires sains de sexe masculin, à jeun, la valeur moyenne de la Cmax du DMH était de 34 µmol/l, avec une valeur médiane correspondante de tmax de 4,5 heures.

    Lors d’une étude de bilan de masse chez l’Homme, 2 % seulement de la radioactivité plasmatique totale correspondaient à de l'oxcarbazépine inchangée, environ 70 % correspondaient à du DMH et le reste à des métabolites secondaires mineurs rapidement éliminés.

    Comme les aliments n'affectent ni la vitesse ni le taux d'absorption, l'oxcarbazépine peut être prise avec ou sans aliments.

    Distribution

    Le volume apparent de distribution du DMH est de 49 litres.

    Environ 40 % du DMH sont liés aux protéines sériques, principalement l'albumine. Dans la fourchette thérapeutique, le taux de liaison s'est avéré indépendant de la concentration sérique. Ni l'oxcarbazépine ni le DMH ne se fixent à l'alpha-1-glycoprotéine acide.

    L'oxcarbazépine et son métabolite actif (DMH) traversent le placenta. Dans un cas, les concentrations plasmatiques de DMH étaient comparables chez le nouveau-né et chez la mère.

    Biotransformation

    L'oxcarbazépine est rapidement métabolisée par des enzymes cytosoliques hépatiques en DMH, qui est le principal responsable de l'effet pharmacologique de l'oxcarbazépine. Le DMH est lui-même métabolisé par conjugaison à l'acide glucuronique. Une faible quantité (4 % de la dose) est oxydée en un métabolite pharmacologique inactif (dérivé 10, 11-dihydroxy, DDH).

    Élimination

    L'oxcarbazépine est éliminée de l'organisme essentiellement sous la forme de métabolites qui sont principalement excrétés par voie rénale. Plus de 95 % de la dose sont retrouvés dans les urines, avec moins de 1 % sous forme d'oxcarbazépine inchangée. L'excrétion fécale représente moins de 4 % de la dose administrée. Environ 80 % de la dose sont excrétés dans les urines soit sous forme de glucuronides du DMH (49 %), soit sous forme de DMH inchangé (27 %), tandis que le DDH inactif représente environ 3 % et que des conjugués d'oxcarbazépine représentent 13 % de la dose.

    L'oxcarbazépine est rapidement éliminée du plasma avec une demi-vie apparente comprise entre 1,3 et 2,3 heures. En revanche, la demi-vie plasmatique apparente du DMH est en moyenne de 9,3 ±1,8 heures.

    Linéarité et relation proportionnelle avec la dose

    L'état d'équilibre des concentrations plasmatiques du DMH est atteint en 2 à 3 jours lorsque l'oxcarbazépine est administrée deux fois par jour. À l'état d'équilibre, pour des doses allant de 300 à 2 400 mg/jour, la pharmacocinétique du DMH est linéaire et proportionnelle à la dose.

    Populations particulières

    Patients présentant une altération de la fonction hépatique

    La pharmacocinétique et le métabolisme de l'oxcarbazépine et du DMH ont été étudiés chez des volontaires sains et des patients présentant des troubles hépatiques, après une prise orale unique de 900 mg. La pharmacocinétique de l'oxcarbazépine et du DMH n'a pas été modifiée par une altération légère à modérée de la fonction hépatique. L'oxcarbazépine n'a pas été étudiée chez des patients présentant une insuffisance hépatique sévère.

    Patients présentant une altération de la fonction rénale

    Il existe une relation linéaire entre la clairance de la créatinine et la clairance rénale du DMH. Quand on administre une dose unique de 300 mg d'oxcarbazépine à des patients dont la fonction rénale est perturbée (clairance de la créatinine < 30 ml/min), la demi-vie d'élimination du DMH est prolongée de 60-90 % (16 à 19 heures) avec un doublement de l'ASC par comparaison avec des adultes ayant une fonction rénale normale (10 heures).

    Population pédiatrique

    La pharmacocinétique de l'oxcarbazépine a été étudiée dans des essais cliniques chez des patients pédiatriques recevant de l'oxcarbazépine à une dose comprise entre 10-60 mg/kg/jour. La clairance rénale du DMH normalisée par le poids corporel diminue au fur et à mesure que l'âge et le poids augmentent et s'approchent des valeurs des adultes. La clairance moyenne du DMH normalisée par le poids corporel chez l'enfant entre 4 et 12 ans est environ 40 % supérieure à celle de l'adulte. Par conséquent, l'exposition au DMH attendue chez ces enfants traités avec une dose similaire ajustée suivant le poids est 2/3 de celle de l'adulte. Pour les patients âgés de 13 ans ou plus, avec l'augmentation du poids, la clairance attendue du DMH normalisée par le poids est celle de l'adulte.

    Grossesse

    Des données provenant d'un nombre limité de femmes montrent que le taux plasmatique du métabolite actif de l'oxcarbazépine, le 10-monohydroxy-dérivé (DMH) peut diminuer progressivement pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).

    Sujets âgés

    Après l'administration de doses uniques (300 mg) et multiples (600 mg par jour) d'oxcarbazépine à des volontaires âgés (60 - 82 ans), les concentrations plasmatiques maximales et ASC du DMH étaient 30 % - 60 % plus élevées que chez des volontaires plus jeunes (18-32 ans). Une comparaison entre volontaires jeunes et âgés sur le plan de la clairance de la créatinine montre que la différence s'explique par une diminution de la clairance de la créatinine liée au vieillissement. Les doses thérapeutiques sont ajustées au cas par cas, des recommandations posologiques particulières ne sont pas nécessaires.

    Sexe

    Aucune différence pharmacocinétique liée au sexe n'a été observée chez l'enfant, l'adulte ou le patient âgé.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Les données des études précliniques, de tolérance pharmacologique et de génotoxicité de l'oxcarbazépine et de son métabolite pharmacologiquement actif, le dérivé monohydroxy (DMH) ne révèlent aucun danger particulier pour l'Homme.

    Des signes de néphrotoxicité ont été observés dans des études de toxicité après administration de doses répétées chez le rat, mais pas chez le chien ou la souris.

    Immunotoxicité

    Les études de l'effet immunostimulant menées chez la souris ont montré que le DMH (et à un moindre degré l'oxcarbazépine) pourrait induire une hypersensibilité retardée.

    Mutagénicité

    L’oxcarbazépine a augmenté la fréquence des mutations dans un test d’Ames in vitro en l’absence d’activation métabolique pour une des cinq souches bactériennes. L’oxcarbazépine et le DMH ont entraîné des augmentations des aberrations chromosomiques et/ou de la polyploïdie dans le test réalisé sur des cellules ovariennes de hamster chinois in vitro en l’absence d’activation métabolique. Le DMH a été négatif dans le test d’Ames et aucune activité mutagène ou clastogène n’a été retrouvée avec l’oxcarbazépine ou le DMH dans des cellules de hamster chinois V79 in vitro. Ni l’oxcarbazépine ni le DMH n’ont montré d’effets clastogènes ou aneugènes (formation de micronoyaux) lors d’un essai in vivo sur la moelle osseuse de rat.

    Toxicité sur la reproduction

    Chez des rats mâles et femelles, la fertilité n’a pas été affectée par l’oxcarbazépine à des doses orales atteignant 150 mg/kg/jour, pour lesquelles il n’y a aucune marge de sécurité. Une perturbation du cycle estral et une diminution du nombre de corps jaunes, d’implantations et d’embryons vivants ont été observées chez des femelles pour le DMH à des doses comparables à celles utilisées chez l’Homme (voir rubrique 4.6).

    Les études conventionnelles de reproduction chez les rongeurs et lapins ont mis en évidence des effets tels que des augmentations de l’incidence de la mortalité embryo-fœtale et/ou un retard de croissance anténatal et/ou post-natal de la portée à des doses maternotoxiques. Une augmentation des malformations fœtales chez le rat a été observée dans une des huit études de toxicité embryo-fœtale ayant été menées avec l’oxcarbazépine ou le DMH, à des doses ayant également entraîné une toxicité maternelle (voir rubrique 4.6).

    Carcinogénicité

    Dans les études de carcinogénicité, il a été observé des tumeurs hépatiques (rats et souris), des tumeurs testiculaires et des tumeurs à cellules granuleuses dans le tractus génital des femelles (rats) chez les animaux traités. La survenue des tumeurs hépatiques était plus probablement une conséquence de l'induction des enzymes microsomiales hépatiques, un phénomène inductif, qui bien que ne pouvant être exclu, n'est que faible ou absent chez les patients traités par l'oxcarbazépine. Les tumeurs testiculaires peuvent avoir été induites par des concentrations élevées d'hormone lutéinisante. En raison de l'absence d'une telle augmentation chez l'humain, ces tumeurs sont considérées comme dénuées de signification clinique. Une augmentation de l'incidence, liée à la dose, des tumeurs à cellules granuleuses dans le tractus génital des femelles (col de l'utérus et vagin), a été observée chez la rate lors d'une étude de carcinogenèse avec le DMH. Ces effets ont été observés à des niveaux d'exposition comparables aux niveaux d'exposition attendus en clinique. Le mécanisme d'apparition de ces tumeurs n'a pas été complètement déterminé, mais il pourrait être lié à l’augmentation des taux d’estradiol spécifique au rat. La pertinence clinique de ces tumeurs n’est pas clairement établie.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Noyau :

    Crospovidone, hypromellose, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.

    Pelliculage :

    Lactose monohydraté, hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol 4000, oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172)).

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    30 mois.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    À conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur  

    10, 20, 30, 50, 60, 100 ou 200 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).

    100, 200 ou 500 comprimés en flacons munis d'un bouchon inviolable en polyéthylène et, le cas échéant, munis d'un compensateur en polyéthylène.

    Tous les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 379 784 9 1 : 10 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).

    · 34009 379 785 5 2 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).

    · 34009 379 786 1 3 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).

    · 34009 379 787 8 1 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).

    · 34009 379 788 4 2 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).

    · 34009 570 874 9 4 : 200 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC transparent/Aluminium).

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste II

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 01/06/2021

    Dénomination du médicament

    OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé

    Oxcarbazépine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé ?

    3. Comment prendre OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    OXCARBAZEPINE MYLAN a pour substance active l'oxcarbazépine. L'oxcarbazépine appartient à une classe de médicaments appelés anticonvulsivants ou antiépileptiques, utilisés dans le traitement de l'épilepsie.

    OXCARBAZEPINE MYLAN est utilisé pour améliorer le contrôle des convulsions et des crises généralisées chez les patients épileptiques. Les patients épileptiques sont sujets à des périodes d’activité électrique incontrôlée du cerveau. Cette anomalie transitoire de l’activité électrique du cerveau peut provoquer des crises épileptiques. L’oxcarbazépine aide à contrôler l’activité électrique du cerveau et réduit ainsi les risques de crises.

    OXCARBAZEPINE MYLAN est utilisé pour traiter les crises épileptiques partielles avec ou sans crises tonico-cloniques secondairement généralisées. Les crises épileptiques partielles impliquent une zone limitée du cerveau, mais peuvent s’étendre à la totalité du cerveau entraînant une crise tonico-clonique généralisée. Il existe deux types de crises épileptiques partielles : simple et complexe. Dans les crises partielles simples, le patient reste conscient, alors que dans les crises partielles complexes, la conscience du patient est altérée.

    OXCARBAZEPINE MYLAN est utilisé chez les adultes et les enfants âgés de 6 ans et plus. Généralement, votre médecin essayera de trouver le médicament qui agit le mieux pour vous ou pour votre enfant. Toutefois, en cas d’épilepsie plus sévère, une association de deux ou plusieurs médicaments peut être nécessaire pour contrôler les crises épileptiques.

    OXCARBAZEPINE MYLAN peut être utilisé seul ou en association avec d’autres médicaments antiépileptiques.

    Suivez avec précaution toutes les instructions qui vous ont été données par votre médecin, même si elles sont différentes de celles contenues dans cette notice.

    Ne prenez jamais OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé :

    · si vous êtes allergique à l'oxcarbazépine, à l’eslicarbazépine ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre OXCARBAZEPINE MYLAN :

    · si vous êtes allergique (par exemple, si vous avez déjà présenté une éruption cutanée ou une autre réaction allergique) à la carbamazépine, un antiépileptique similaire, car le risque d'être également allergique à l'oxcarbazépine est de 1 sur 4 (25 %) ;

    · si vous avez des problèmes de foie ou si ces problèmes surviennent pendant la durée du traitement (voir rubrique 4 « Quels sont les effets indésirables éventuels ? ») ;

    · en cas de problèmes de rein, en particulier les problèmes de rein associés à une concentration sanguine basse du sodium (sel). OXCARBAZEPINE MYLAN peut faire baisser la concentration du sodium dans le sang au point d'entraîner des symptômes d'hyponatrémie (voir rubrique 4 « Quels sont les effets indésirables éventuels ? »). Si vous souffrez d'un problème de rein, il est possible que votre médecin demande des examens sanguins avant et à intervalles réguliers après l'instauration du traitement par OXCARBAZEPINE MYLAN ;

    · si vous prenez un autre médicament susceptible de diminuer la concentration sanguine du sodium (par exemple, des diurétiques, de la desmopressine ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS] tels que l'indométacine et l'ibuprofène) (voir rubrique « Autres médicaments et OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé ») ;

    · si vous souffrez de troubles cardiaques tels qu'une insuffisance cardiaque (essoufflement et chevilles enflées). Votre médecin contrôlera régulièrement votre poids pour s'assurer que vous ne faites pas de rétention d'eau ;

    · si vous présentez un trouble du rythme cardiaque ;

    · si vous utilisez une contraception hormonale (voir rubrique « Autres médicaments et Oxcarbazépine MYLAN, comprimé pelliculé »).

    Durant le traitement

    Si vous avez des signes d’une possible maladie du sang tels que de la fatigue, de l'essoufflement lors d’exercices, le teint pâle, des maux de tête, des frissons, des vertiges, des infections conduisant à de la fièvre, des maux de gorge, des aphtes buccaux, des saignements ou des ecchymoses survenant plus facilement qu’à la normale, des saignements du nez, des plaques rougeâtres ou violacées, des taches inexpliquées sur la peau, contactez votre médecin.

    Des pensées autodestructrices ou suicidaires ont également été observées chez un petit nombre de personnes traitées par des antiépileptiques tels qu'OXCARBAZEPINE MYLAN. Si vous avez ce type de pensées, contactez immédiatement votre médecin.

    Des éruptions cutanées pouvant potentiellement être mortelles (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell) ont été rapportées pendant la prise d’OXCARBAZEPINE MYLAN : elles se présentent initialement comme des taches rougeâtres en cocarde ou comme des plaques circulaires avec une ampoule au centre sur le tronc.

    Les autres signes à surveiller sont : des ulcères de la bouche, de la gorge, du nez, des parties génitales et une conjonctivite (yeux rouges et gonflés). Ces éruptions cutanées potentiellement mortelles sont souvent accompagnées de symptômes pseudo-grippaux. Ces éruptions cutanées peuvent se propager sous forme de cloques ou de décollement de la peau.

    Le risque d’apparition de ces éruptions cutanées graves est le plus élevé durant les premières semaines de traitement. Le risque de survenue de ces réactions est plus élevé chez les patients Chinois Han, d’origine thaïlandaise ou d’origine asiatique (voir ci-dessous « Chez les patients Chinois Han ou d’origine thaïlandaise »).

    Vous ne devez jamais reprendre d’OXCARBAZEPINE MYLAN si vous avez déjà été atteint du syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell.

    En cas de développement d’une éruption cutanée ou de symptômes cutanés, contactez immédiatement votre médecin et dites-lui que vous avez pris ce médicament.

    Ce médicament peut entraîner une hypothyroïdie (faible taux d’hormone thyroïdienne). Chez les enfants, votre médecin pourra procéder à des tests sanguins à intervalles réguliers après l’initiation du traitement par OXCARBAZEPINE MYLAN.

    Si vous constatez une augmentation de la fréquence des crises épileptiques, parlez-en à votre médecin, ce dernier pourrait décider d’interrompre le traitement par OXCARBAZEPINE MYLAN.

    Avant et pendant le traitement avec OXCARBAZEPINE MYLAN, votre médecin pourra procéder à des tests sanguins afin de déterminer la posologie la plus adaptée. Votre médecin vous dira à quel moment effectuer ces tests.

    Chez les patients Chinois Han ou d’origine thaïlandaise

    Le risque de réactions cutanées graves chez les patients Chinois Han ou d’origine thaïlandaise suite à la prise de carbamazépine ou d’une substance active chimiquement apparentée peut être prédit par l’analyse d’un échantillon de sang de ces patients. Votre médecin vous indiquera si un test sanguin est nécessaire avant de prendre de l'oxcarbazépine. Si vous êtes d’origine asiatique (par exemple, des Philippines ou de Malaisie), votre médecin pourra aussi envisager des tests sanguins avant le traitement.

    Enfants et adolescents

    Chez les enfants, votre médecin peut recommander une surveillance de la fonction thyroïdienne avant et pendant le traitement.

    Autres médicaments et OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament :

    · autres antiépileptiques (tels que phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, lamotrigine et acide valproïque). Votre médecin peut être amené à ajuster la posologie de ces médicaments quand ils sont associés à OXCARBAZEPINE MYLAN. En cas d'association avec la lamotrigine, il est fortement possible que des effets indésirables de type nausées, somnolence, vertiges et céphalées surviennent ;

    · pilule contraceptive : OXCARBAZEPINE MYLAN peut diminuer l'effet de ces médicaments. Il convient d'utiliser également une autre forme de contraception ;

    · médicaments des troubles mentaux comme le lithium ou les IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase) (phénelzine et moclobémide, par exemple). Les associations avec le lithium pourraient aggraver la survenue d'effets indésirables ;

    · médicaments susceptibles de faire baisser la concentration sanguine de sodium (par exemple, les diurétiques, la desmopressine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l'indométacine et l'ibuprofène). OXCARBAZEPINE MYLAN peut également faire baisser la concentration sanguine de sodium au point d'entraîner des symptômes d'hyponatrémie (voir rubrique 4 « Quels sont les effets indésirables éventuels ? »). Votre médecin doit demander des examens de sang avant l'instauration du traitement par OXCARBAZEPINE MYLAN et ensuite à intervalles réguliers ;

    · médicaments utilisés pour contrôler le système immunitaire du corps (immunosuppresseurs) tels que ciclosporine ou tacrolimus ;

    · rifampicine (un antibiotique utilisé pour traiter les infections bactériennes).

    OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé avec des aliments, boissons et de l’alcool

    Il convient d'être particulièrement prudent en cas de prise concomitante d'alcool et d'OXCARBAZEPINE MYLAN, compte tenu du risque important de somnolence.

    Grossesse et allaitement

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    L’oxcarbazépine peut affecter l’efficacité des contraceptifs hormonaux et entraîner un risque de grossesse. Vous devez utiliser d’autres contraceptifs si vous êtes en âge de procréer.

    Il est important que les convulsions soient contrôlées au cours de la grossesse. Cependant, il existe un risque pour le bébé si vous prenez un médicament antiépileptique au cours de la grossesse. Votre médecin discutera avec vous des bénéfices et des risques potentiels et vous aidera à décider si vous devez prendre OXCARBAZEPINE MYLAN.

    Vous ne devez pas arrêter le traitement par OXCARBAZEPINE MYLAN pendant la grossesse sans en avoir parlé à votre médecin.

    Allaitement

    Vous ne devez pas allaiter pendant la prise d’OXCARBAZEPINE MYLAN. La substance active d’OXCARBAZEPINE MYLAN passe dans le lait maternel et peut avoir des conséquences pour les bébés allaités.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Vous devez savoir qu'OXCARBAZEPINE MYLAN peut avoir des effets indésirables de type vertiges, somnolence, problèmes d’équilibre ou de coordination, troubles oculaires, y compris vision double ou floue, faible taux de sodium dans le sang pouvant causer une faiblesse musculaire, diminuer l’état de conscience, en particulier au début du traitement ou lors de l’augmentation de la dose. Ces effets indésirables peuvent perturber votre aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Il est déconseillé de conduire ou d'utiliser des machines si vous ressentez de tels effets indésirables.

    OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé contient du lactose.

    Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Quand la dose à prendre ne correspond pas à un nombre entier de comprimés, il existe d'autres préparations contenant de l'oxcarbazépine.

    Votre médecin commencera probablement le traitement avec une dose faible qu'il augmentera progressivement, si nécessaire, pour répondre à vos besoins. La dose recommandée est la suivante :

    Adultes

    La dose initiale est de 300 mg deux fois par jour. Si nécessaire, votre médecin peut augmenter progressivement la dose chaque semaine par paliers maximum de 600 mg par jour. La dose d'entretien est comprise entre 600 mg et 2 400 mg par jour.

    Si vous prenez concomitamment d'autres antiépileptiques, votre médecin peut être contraint d'en diminuer la posologie ou d'augmenter plus lentement celle d'OXCARBAZEPINE MYLAN.

    En cas de remplacement d'autres antiépileptiques par OXCARBAZEPINE MYLAN, leur dose sera diminuée progressivement.

    Utilisation chez les enfants et les adolescents âgés de 6 ans et plus

    La dose initiale est de 8-10 mg/kg de poids corporel par jour, répartie en deux prises. Si nécessaire, votre médecin peut augmenter chaque semaine la dose de 10 mg/kg de poids corporel par jour jusqu'à une dose quotidienne maximale de 46 mg/kg de poids corporel par jour. La dose d'entretien en association avec d'autres antiépileptiques est habituellement de 30 mg/kg de poids corporel par jour.

    Pour les enfants qui ne peuvent pas avaler les comprimés ou si la dose requise ne peut pas être administrée au moyen de comprimés, il existe d'autres préparations contenant de l'oxcarbazépine.

    Utilisation chez les enfants (de moins de 6 ans)

    L'utilisation d'OXCARBAZEPINE MYLAN est déconseillée chez les enfants de moins de 6 ans car sa tolérance et son efficacité n'ont pas été démontrées dans cette classe d'âge.

    Patients présentant des troubles rénaux

    Si vous souffrez de troubles rénaux, votre médecin commencera le traitement avec la moitié de la dose initiale habituelle et augmentera plus lentement la dose d'OXCARBAZEPINE MYLAN par rapport à ce qui est indiqué ci-dessus.

    Patients présentant des troubles hépatiques sévères

    Si vous souffrez de troubles hépatiques sévères, votre médecin pourrait ajuster la posologie. Prenez toujours votre traitement comme votre médecin vous l'a prescrit.

    Si les comprimés ne permettent pas de prendre la dose nécessaire, il existe d'autres formes pharmaceutiques contenant de l'oxcarbazépine.

    Mode d'administration

    Avalez les comprimés pelliculés avec un peu d'eau, avec ou sans nourriture. Ne pas les écraser ni les croquer. La barre de cassure n’est là que pour faciliter la prise du comprimé si vous éprouvez des difficultés à l’avaler en entier.

    Si vous avez pris plus de OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû

    Si vous avez pris plus d’OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû, contactez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien. Les symptômes de surdosage sont faible taux de sodium dans le sang, colère, agitation, état de confusion, somnolence, vertiges, nausées, vomissements, fatigue, modification du rythme cardiaque (battements accélérés ou irréguliers), tremblements, crises/convulsions, céphalées, coma, perte de conscience, mouvements/spasmes incontrôlés, vision double ou floue, rétrécissement des pupilles, faible tension artérielle, essoufflement, degré anormal d’activité musculaire ou physique, troubles de la coordination et mouvements oculaires incontrôlés.

    Si vous oubliez de prendre OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé

    Si vous oubliez de prendre une dose prenez-la dès que vous vous en rendez compte, à moins que ce ne soit le moment de prendre la dose suivante. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé

    N'arrêtez pas votre traitement par OXCARBAZEPINE MYLAN sans avoir pris l'avis de votre médecin, car cela pourrait augmenter l'apparition des convulsions et des crises d'épilepsie.

    Si votre traitement par OXCARBAZEPINE MYLAN doit être interrompu, l'arrêt doit s'effectuer de façon progressive comme indiqué par votre médecin.

    Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Si vous présentez l'un des effets indésirables graves suivants, veuillez immédiatement en informer votre médecin ou vous rendre au service des urgences de l'hôpital le plus proche, il est possible que vous ayez besoin d'une surveillance médicale :

    Peu fréquent (peut affecter jusqu’à 1 patient sur 100) :

    · augmentation du nombre d’infections pouvant causer de la fièvre, des frissons importants, des maux de gorge ou des lésions buccales (ceci peut indiquer une baisse du taux de globules blancs).

    Très rare (peut affecter jusqu’à 1 patient sur 10 000) :

    · éruptions cutanées potentiellement mortelles telles que graves éruptions de vésicules sur la peau et/ou les muqueuses des lèvres, des yeux, de la bouche, des narines ou des parties génitales et desquamation sur une grande partie du corps (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell) (voir rubrique 2 « Avertissements et précautions ») ;

    · taches irrégulières, rouges (humides), qui démangent, similaires à l’éruption de la rougeole, commençant par les membres ou parfois par le visage et le reste du corps. Ces taches peuvent se transformer en cloques ou peuvent évoluer pour former des taches rouges, surélevées, pâles au centre. Ces patients peuvent avoir de la fièvre, des maux de gorge, des maux de tête et/ou une diarrhée (érythème polymorphe) ;

    Si de telles réactions cutanées surviennent pendant le traitement par oxcarbazépine, vous ne devez plus prendre OXCARBAZEPINE MYLAN. Votre médecin pourra décider d’arrêter le traitement par OXCARBAZEPINE MYLAN ;

    · gonflement du visage, des lèvres, des paupières, de la langue, de la gorge ou de la bouche, difficulté à parler, à avaler et signes soudains d'urticaire avec difficulté à respirer, essoufflement, respiration sifflante (signes d'œdème de Quincke et réactions anaphylactiques) ou d'autres signes de réactions d'hypersensibilité (allergiques) comme une éruption cutanée, de la fièvre, des douleurs au niveau des muscles et des articulations ;

    · des réactions d’hypersensibilité peuvent aussi affecter d’autres parties du corps et entraîner des problèmes de poumons (tels que difficultés pour respirer ou toux, pouvant être accompagnée de mucus ou de sang), des problèmes de reins (faible production d’urine ou sang dans les urines) ou des problèmes de foie (les signes de problèmes de foie sont décrits ci-dessous. Cependant, cela peut aussi conduire à un œdème cérébral, entraînant des modifications de votre façon de penser, d’agir ou vous faire sentir fatigué). Les autres effets pouvant survenir sont des modifications du sang (décrites séparément dans cette notice), une hypertrophie de la rate (cause de gonflement et douleur/sensibilité au niveau du ventre) ou gonflement et douleur au niveau des ganglions du cou, des aisselles ou de l’aine ;

    · éruption rouge couperosée, surtout au niveau du visage, qui peut s’accompagner de fatigue, de fièvre, de nausées ou d’une perte d’appétit (lupus érythémateux disséminé) ;

    · tendance aux saignements et aux ecchymoses (thrombocytopénie) ;

    · signes d'inflammation du foie (nausées, vomissements, perte d'appétit, sensation de mal-être général, fièvre, démangeaisons, jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, selles de couleur claires, urines foncées). Il peut être nécessaire de contrôler votre fonction hépatique ;

    · inflammation du pancréas qui comprend les symptômes suivants : douleurs sévères au niveau de la partie haute de l’estomac et étendues au dos, souvent accompagnées de nausées et de vomissements (pancréatite) ;

    · état cardiaque pouvant causer des étourdissements, des évanouissements et des battements de cœur irréguliers (bloc auriculo-ventriculaire).

    Fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir de données disponibles) :

    · taux de sodium dans le sang plus faible que la normale entraînant une sensation de fatigue, de malaise, des étourdissements, des nausées, des maux de tête, une sensation de confusion et des douleurs musculaires. Ceci peut être dû à la sécrétion inappropriée d’HAD, une hormone antidiurétique qui fluidifie le sang et ainsi réduit le taux de sodium dans le sang ;

    · fatigue, essoufflement lors de l'exercice, teint pâle, maux de tête, sensations vertigineuses, infections fréquentes avec fièvre, saignements ou bleus apparaissant plus facilement que d'habitude, saignements de nez, plaques rougeâtres à violacées ou taches inexpliquées sur la peau révélant une diminution du nombre des plaquettes du sang ou du nombre de cellules sanguines ;

    · anomalies de la production des cellules du sang (aplasie médullaire), insuffisance de globules rouges et blancs, ainsi que des plaquettes (anémie aplasique) ;

    · prise de poids, fatigue, perte de cheveux, faiblesse musculaire, frilosité (hypothyroïdisme).

    Autres effets indésirables possibles :

    Très fréquents (peut affecter plus de 1 patient sur 10) :

    · sensation de vertige ;

    · fatigue ou somnolence ;

    · vision double ;

    · nausées ou vomissements ;

    · maux de tête.

    Fréquents (peut affecter moins de 1 patient sur 10) :

    · dépression ;

    · confusion mentale ;

    · faible taux de sodium dans le sang. Très rarement, cela peut entraîner un état de confusion, une baisse du niveau de conscience, un œdème cérébral, des problèmes de vue, des nausées ou des vomissements, ou l’aggravation des crises épileptiques ;

    · agitation ou autres troubles de l'humeur ;

    · manque d’émotion ou de motivation ;

    · trouble de la vision ;

    · vision floue ;

    · mouvements oculaires incontrôlés ou autres troubles visuels ;

    · troubles de la coordination ;

    · tremblements ;

    · difficultés de concentration ;

    · perte de mémoire ;

    · sensation de tournoiement ;

    · diarrhée ou constipation ;

    · douleurs gastriques ;

    · éruption cutanée ;

    · acné ;

    · chute des cheveux ;

    · sensation de faiblesse ;

    · prise de poids.

    Peu fréquents (peut affecter jusqu’à 1 patient sur 100) :

    · démangeaisons cutanées ;

    · élévation des enzymes hépatiques (p. ex., phosphatase alcaline), observée dans les tests sanguins.

    Très rares (peut affecter jusqu’à 1 patient sur 10 000) :

    · battements cardiaques irréguliers ou battements cardiaques très rapides ou très lents.

    Fréquence indéterminée (ne peut être estimée à partir de données disponibles) :

    · des troubles osseux ont été rapportés, y compris de l'ostéopénie et de l'ostéoporose (amincissement des os) et des fractures. Vérifiez avec votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez des médicaments antiépileptiques à long terme, si vous êtes sujet à l'ostéoporose ou si vous prenez des stéroïdes ;

    · des cas d'hypertension (pression sanguine élevée) ;

    · baisse de la thyroxine dans le sang, observée lors des tests sanguins ;

    · chutes ;

    · troubles de l’élocution ;

    · vésicules rouges et enflées remplies de pus (pustulose exanthémateuse aiguë généralisée (PEAG)).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon, la plaquette thermoformée et la boîte. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    À conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé  

    · La substance active est : oxcarbazépine.

    Chaque comprimé pelliculé contient 150 mg d'oxcarbazépine.

    · Les autres composants sont :

    Noyau :

    Crospovidone, hypromellose, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.

    Pelliculage :

    Lactose monohydraté (voir rubrique 2 « OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé contient du lactose »), hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol 4000, oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172)).

    Qu’est-ce que OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de comprimé pelliculé de forme oblongue, de couleur chamois, avec une barre de confort sur chaque face. La barre de cassure n'est là que pour faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en deux demi‑doses égales.

    Les comprimés pelliculés dosés à 150 mg portent les mentions gravées « OX/150 » sur une face et « G/G » sur l'autre.

    Les comprimés pelliculés d'OXCARBAZEPINE MYLAN 150 mg, comprimé pelliculé sont présentés dans des plaquettes thermoformées de 10, 20, 30, 50, 60, 100 et 200 comprimés et dans des flacons de 100, 200 ou 500 comprimés.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Les comprimés pelliculés d'OXCARBAZEPINE MYLAN existent sous la forme de comprimés pelliculés dosés à 150 mg, 300 mg ou 600 mg.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117, ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT-PRIEST

    Fabricant  

    MC DERMOTT LABORATORIES LTD T/A GERARD LABORATORIES

    35/36 BALDOYLE INDUSTRIAL ESTATE, GRANGE ROAD,

    DUBLIN 13

    IRLANDE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).