OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution à diluer pour perfusion
- Date de commercialisation : 07/01/2008
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : TEVA SANTE
Les compositions de OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | OXALIPLATINE | 42430 | 5 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 50 mg
- Code CIP7 : 5718713
- Code CIP3 : 3400957187132
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 16/05/2008
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 100 mg
- Code CIP7 : 5718736
- Code CIP3 : 3400957187361
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 16/05/2008
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 200 mg
- Code CIP7 : 5732392
- Code CIP3 : 3400957323929
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 18/11/2008
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 09/09/2019
OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Oxaliplatine.............................................................................................................................. 5 mg
Pour 1 mL de solution à diluer.
Oxaliplatine............................................................................................................................ 20 mg
Pour 4 mL de solution à diluer.
Oxaliplatine............................................................................................................................ 50 mg
Pour 10 mL de solution à diluer.
Oxaliplatine.......................................................................................................................... 100 mg
Pour 20 mL de solution à diluer.
Oxaliplatine.......................................................................................................................... 200 mg
Pour 40 mL de solution à diluer.
Excipient : lactose monohydraté
1 mL de solution à diluer pour perfusion contient 45 mg de lactose monohydraté.
4 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 180 mg de lactose monohydraté.
10 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 450 mg de lactose monohydraté.
20 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 900 mg de lactose monohydraté.
40 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 1800 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour perfusion.
Solution limpide, incolore ou pratiquement incolore.
pH : 4,0 – 6,0.
Osmolarité : 0,200 osmol/kg.
4.1. Indications thérapeutiques
· le traitement adjuvant du cancer du côlon au stade III (stade C de Dukes) après résection complète de la tumeur initiale,
· le traitement du cancer colorectal métastatique.
4.2. Posologie et mode d'administration
RESERVÉ À L’ADULTE
La dose recommandée de l’oxaliplatine en traitement adjuvant est de 85 mg/m2 par voie intraveineuse répétée toutes les deux semaines pendant 12 cycles (6 mois).
La dose recommandée de l’oxaliplatine dans le traitement du cancer colorectal métastatique est de 85 mg/m2 par voie intraveineuse répétée toutes les 2 semaines jusqu’à la progression de la maladie ou l’apparition d’une toxicité inacceptable.
La dose sera ajustée en fonction de la tolérance (voir rubrique 4.4).
L'administration de l'oxaliplatine doit toujours précéder celle des fluoropyrimidines, c’est-à-dire le 5-fluorouracile (5-FU).
L'oxaliplatine est administré en perfusion intraveineuse de 2 à 6 heures, dans 250 à 500 mL d'une solution de glucose à 5 % afin d'obtenir une concentration comprise entre 0,2 mg/mL et 0,70 mg/mL ; 0,70 mg/mL est la concentration la plus élevée observée en pratique clinique pour une dose de 85 mg/m2 d'oxaliplatine.
L'oxaliplatine a été, le plus souvent, administré en association avec du 5-fluorouracile en perfusion continue. Pour le traitement répété toutes les deux semaines, un schéma contenant le 5-fluorouracile en bolus et en perfusion continue a été utilisé.
Populations particulières
Insuffisants rénaux
L'oxaliplatine, ne doit pas être administré chez les insuffisants rénaux sévères (voir rubriques 4.3 et 5.2).
Chez les patients présentant une altération légère à modérée de la fonction rénale, la dose recommandée de l’oxaliplatine est de 85 mg/m2 (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisants hépatiques
Dans une étude de phase I incluant des patients atteints de différents degrés d'insuffisance hépatique, il est apparu que la fréquence et la sévérité des troubles hépatobiliaires sont liées à la progression de la maladie et aux anomalies de la fonction hépatique initiales. Lors du développement clinique, aucun ajustement de la dose n’a été effectué chez les patients présentant des anomalies des fonctions hépatiques.
Sujets âgés
Aucune aggravation de toxicités sévères n'a été observée avec l'utilisation de l'oxaliplatine seul ou en association avec le 5-fluorouracile chez les patients de plus de 65 ans. En conséquence, aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez le sujet âgé.
Population pédiatrique
Il n’y a pas d’indication justifiant l’utilisation de l’oxaliplatine chez l’enfant. L’efficacité de l’oxaliplatine administré seul chez l’enfant présentant une tumeur solide n’a pas été établie (voir rubrique 5.1).
Mode d’administration
L'oxaliplatine est administré en perfusion intraveineuse.
L'administration de l'oxaliplatine ne nécessite pas d'hyperhydratation.
L'oxaliplatine dilué dans 250 à 500 mL de solution de glucose à 5 % afin d'obtenir une concentration de 0,2 mg/mL, doit être perfusé par voie veineuse centrale ou par voie veineuse périphérique sur une durée de 2 à 6 heures. La perfusion d'oxaliplatine doit toujours précéder l’administration de 5-fluorouracile.
En cas d'extravasation, l'administration doit être interrompue immédiatement.
Modalités de manipulation
L'oxaliplatine doit être dilué avant administration. Seule une solution de glucose à 5 % doit être utilisée pour la dilution de la solution à diluer pour perfusion (voir rubrique 6.6).
L'oxaliplatine est contre-indiqué chez les patients :
· ayant des antécédents connus d’hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 ;
· qui allaitent ;
· présentant une insuffisance médullaire, reflétée par un nombre initial de neutrophiles < 2 x 109/L et/ou un nombre de plaquettes < 100 x 109/L, avant de commencer le premier cycle de traitement ;
· atteints d'une neuropathie périphérique sensitive avec gêne fonctionnelle avant le premier cycle de traitement ;
· atteints d'une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min) (voir rubrique 5.2).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Insuffisance rénale
Les patients présentant une altération légère à modérée de la fonction rénale doivent faire l'objet d'une surveillance particulière et la dose doit être ajustée en fonction de la toxicité (voir rubrique 5.2).
Réactions d’hypersensibilité
Les patients ayant des antécédents de réactions allergiques aux substances contenant du platine doivent faire l’objet d’une surveillance clinique particulière. En cas de survenue d’une réaction de type anaphylactique à l’oxaliplatine, la perfusion doit être arrêtée immédiatement et un traitement symptomatique doit être instauré. Une nouvelle administration d’oxaliplatine est contre-indiquée dans un tel cas. Des réactions croisées, qui peuvent être mortelles, ont été signalées avec tous les composés de platine.
En cas d'extravasation, la perfusion doit être interrompue immédiatement et le traitement symptomatique local habituel entrepris.
Symptômes neurologiques
La toxicité neurologique de l'oxaliplatine doit faire l'objet d'une surveillance particulière, notamment en cas d'administration concomitante avec d'autres médicaments présentant une toxicité neurologique particulière. Un examen neurologique doit être effectué avant chaque administration puis périodiquement.
Chez les patients ayant présenté des dysesthésies pharyngolaryngées aiguës (voir rubrique 4.8) pendant ou dans les heures qui suivent une perfusion de 2 heures, la perfusion suivante d'oxaliplatine devra être passée en 6 heures.
Neuropathie périphérique
En cas de survenue de symptômes neurologiques (paresthésies, dysesthésies), l'adaptation recommandée de la dose d'oxaliplatine, basée sur la durée et de la sévérité de ces symptômes, sera la suivante :
· Si les symptômes persistent plus de sept jours et sont pénibles, la dose suivante d'oxaliplatine devra être diminuée de 85 à 65 mg/m2 (traitement métastatique) ou à 75 mg/m2 (traitement adjuvant).
· Si les paresthésies sans gêne fonctionnelle persistent jusqu'au cycle suivant, la prochaine dose devra être diminuée de 85 à 65 mg/m2 (traitement métastatique) ou à 75 mg/m2 (traitement adjuvant).
· Si les paresthésies avec gêne fonctionnelle persistent jusqu'au cycle suivant, le traitement par oxaliplatine doit être interrompu.
· Si les symptômes s'améliorent après l'interruption de l'oxaliplatine, la reprise du traitement pourra être envisagée.
Les patients doivent être informés de la possibilité de la persistance de symptômes de neuropathies périphériques sensitives après la fin du traitement. Des paresthésies localisées modérées ou des paresthésies pouvant interférer avec les activités fonctionnelles, sont susceptibles de persister plus de 3 ans après l'arrêt du traitement adjuvant.
Syndrome de leuco-encéphalopathie postérieure réversible (RPLS)
Des cas de syndrome de leuco-encéphalopathie postérieure réversible (RPLS, ou syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR)) ont été signalés chez certains patients recevant de l’oxaliplatine en chimiothérapie combinée.
Le RPLS est une affection neurologique rare, réversible, à l’évolution rapide, qui peut entraîner crises d’épilepsie, hypertension, céphalées, confusion, cécité, et autres troubles visuels et neurologiques (voir rubrique 4.8). Le diagnostic du RPLS est confirmé par imagerie cérébrale, de préférence une IRM (imagerie par résonance magnétique).
Nausée, vomissements, diarrhée, déshydratation et atteintes hématologiques
La toxicité digestive, caractérisée par des nausées et des vomissements, justifie la prescription d'un traitement antiémétique prophylactique et/ou curatif (voir rubrique 4.8).
Une déshydratation, un iléus paralytique, une occlusion intestinale, une hypokaliémie, une acidose métabolique et une insuffisance rénale peuvent résulter d'une diarrhée ou de vomissements sévères, notamment en cas d'association de l'oxaliplatine au 5-fluorouracile.
Des cas d’ischémie intestinale, incluant des cas d’issue fatale, ont été rapportés avec le traitement par oxaliplatine. En cas d’ischémie intestinale, le traitement par oxaliplatine doit être interrompu et des mesures appropriées doivent être instaurées (voir rubrique 4.8).
En cas d'atteinte hématologique (neutrophiles < 1,5 x 109/L ou plaquettes < 50 x 109/L), il conviendra de retarder l'administration du cycle de traitement suivant jusqu'au retour des paramètres hématologiques à des valeurs acceptables. Un hémogramme avec formule leucocytaire différentielle devra être réalisé avant le début du traitement et avant chacun des cycles suivants. Les effets myélosuppressifs peuvent s’ajouter à ceux de la chimiothérapie concomitante. Les patients atteints de myélosuppression sévère et persistante ont un grand risque de développer des complications infectieuses. Le sepsis, la neutropénie septique et le choc septique (incluant des cas dont l’issue a été fatale) ont été rapportés chez les patients traités par l’oxaliplatine (voir rubrique 4.8). Si l’un de ces évènements se produit, le traitement par oxaliplatine doit être arrêté.
Les patients doivent être bien informés du risque de diarrhées/vomissements, de mucites/stomatites et de neutropénie après l'administration d'oxaliplatine et de 5-fluorouracile et contacter en urgence leur médecin traitant afin de bénéficier d'une prise en charge adaptée.
En cas de survenue d'une mucite ou d'une stomatite, avec ou sans neutropénie, l'administration suivante devra être retardée jusqu'à la récupération des mucites/stomatites à un grade inférieur ou égal à 1 et/ou un taux de neutrophiles ≥ 1,5 × 109/L.
L'oxaliplatine étant associé au 5-fluorouracile (avec ou sans acide folinique), les toxicités propres au 5-fluorouracile doivent faire l'objet des modifications de doses habituellement recommandées pour ce produit.
La survenue d'une diarrhée de grade 4 selon l'OMS, d'une neutropénie de grade 3 ou 4 (neutrophiles < 1 × 109/L), d’une neutropénie fébrile (fièvre d’origine inconnue sans infection documentée sur le plan clinique ou microbiologique, avec un taux absolu de neutrophiles < 1,0 x 109/L, une température isolée > 38,3 °C ou une température > 38 °C persistant pendant plus d’une heure), ou d'une thrombopénie de grade 3 ou 4 (plaquettes < 50 × 109/L) nécessitera, en plus de l'adaptation de la dose de 5-fluorouracile, de réduire la dose d'oxaliplatine de 85 à 65 mg/m2 (traitement métastatique) ou à 75 mg/m2 (traitement adjuvant).
Troubles respiratoires
En cas de symptômes respiratoires inexpliqués, tels qu'une toux non productive, une dyspnée, des râles crépitants ou des infiltrats pulmonaires radiologiques, l'oxaliplatine devra être interrompu jusqu'à ce que l'exploration pulmonaire ait permis d'exclure une pneumopathie interstitielle (voir rubrique 4.8).
Troubles hématologiques
Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est un effet secondaire qui met en jeu le pronostic vital (fréquence indéterminée). L’oxaliplatine doit être arrêté aux premiers signes évocateurs d’une anémie hémolytique microangiopathique, telles qu’une diminution rapide d’hémoglobine avec une thrombopénie concomitante, une augmentation de la bilirubinémie, de la créatinémie, de l’urée sanguine, ou du LDH. L’insuffisance rénale peut ne pas être réversible à l’arrêt du traitement et la dialyse est requise.
Des coagulations intravasculaires disséminées (CIVD), incluant des cas d’issue fatale, ont été rapportées avec le traitement par oxaliplatine. En cas de CIVD, le traitement par oxaliplatine doit être interrompu et un traitement approprié doit être administré (voir rubrique 4.8). Les patients présentant des conditions prédisposant à des CIVD telles qu’une infection, un sepsis doivent faire l’objet d’une surveillance particulière.
Allongement de l’intervalle QT
Un allongement de l’intervalle QT peut conduire à un risque accru d’arythmies ventriculaires, y compris des torsades de pointes, qui peuvent être fatales (voir rubrique 4.8). L’intervalle QT doit être étroitement et régulièrement surveillé avant et après administration d’oxaliplatine.
Les patients ayant des antécédents ou une prédisposition à l’allongement de l’intervalle QT, ceux qui prennent des médicaments connus pour allonger l’intervalle QT, et ceux qui présentent des troubles électrolytiques tels qu’une hypokaliémie, hypocalcémie ou hypomagnésémie, doivent faire l’objet d’une surveillance particulière. En cas d’allongement de l’intervalle QT, le traitement par oxaliplatine doit être interrompu (voir rubriques 4.5 et 4.8).
Rhabdomyolyse
Des cas de rhabdomyolyse ont été rapportés chez les patients traités avec l’oxaliplatine, incluant des cas d’issue fatale. Le traitement par oxaliplatine doit être interrompu en cas de douleur ou gonflement musculaire, associé à une faiblesse, de la fièvre ou des urines foncées. Des mesures appropriées doivent être prise si le diagnostic de rhabdomyolyse est confirmé. Une surveillance particulière est recommandée si des médicaments susceptibles d’être associés à la survenue de rhabdomyolyse sont administrés de façon concomitante à l’oxaliplatine (voir rubriques 4.5. et 4.8).
Ulcère gastro-intestinal/Hémorragie et perforation d’ulcère gastro-intestinal
Le traitement par oxaliplatine peut provoquer un ulcère gastro-intestinal et de possibles complications telles qu’une hémorragie et une perforation d’ulcère gastro-intestinal, qui peuvent être fatals. En cas d’ulcère gastro-intestinal, le traitement par oxaliplatine doit être interrompu et des mesures appropriées doivent être prises (voir rubrique 4.8).
Hépatique
En cas de résultats anormaux des tests fonctionnels hépatiques ou d'hypertension portale qui ne résultent manifestement pas de métastases hépatiques, il convient d'envisager la possibilité de très rares cas de troubles vasculaires hépatiques induits par le médicament.
Grossesse
Pour l'utilisation chez la femme enceinte, voir rubrique 4.6.
Fertilité
Des effets génotoxiques ont été observés avec l'oxaliplatine lors d'études précliniques. Par conséquent, il est conseillé aux hommes traités avec l'oxaliplatine de ne pas procréer pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après la fin du traitement ainsi que de demander conseil pour une conservation de sperme préalablement au traitement, l'oxaliplatine pouvant entraîner une infertilité irréversible.
Les femmes ne doivent pas être enceintes durant le traitement par l'oxaliplatine et doivent utiliser une méthode de contraception efficace (voir rubrique 4.6).
Une hémorragie péritonéale peut survenir quand l’oxaliplatine est administré par voie intrapéritonéale (voie d’administration hors AMM).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
In vitro, aucun déplacement de la liaison de l'oxaliplatine aux les protéines plasmatiques n'a été observé avec les produits suivants : érythromycine, salicylés, granisétron, paclitaxel et valproate de sodium.
La prudence est requise lorsque le traitement par oxaliplatine est co-administré avec d’autres médicaments connus pour allonger l’intervalle QT. En cas d’association avec de tels médicaments, l’intervalle QT doit être étroitement surveillé (voir rubrique 4.4).
La prudence est requise lorsque le traitement par oxaliplatine est administré de façon concomitante avec d’autres médicaments susceptibles d’être associés à la survenue de rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
A ce jour, il n'existe aucune information sur la sécurité d'emploi de l'oxaliplatine chez la femme enceinte. Au cours des études sur l'animal, une toxicité sur la reproduction a été observée.
En conséquence, l'oxaliplatine est déconseillé durant la grossesse et chez la femme en âge de procréer ne prenant pas de mesures contraceptives.
L’administration de l'oxaliplatine ne doit être envisagée qu'après avoir précisément informé la patiente du risque pour le fœtus et avec son consentement.
Des mesures contraceptives appropriées doivent être prises en cours de traitement et poursuivies après la fin du traitement, pendant 4 mois pour les femmes.
Le passage dans le lait maternel n'a pas été étudié. L'allaitement est contre-indiqué durant le traitement par l'oxaliplatine.
Fertilité
L'oxaliplatine pourrait avoir un effet négatif sur la fertilité (voir rubrique 4.4).
En raison des effets génotoxiques potentiels de l’oxaliplatine, des mesures contraceptives appropriées doivent être prises en cours de traitement et poursuivies après la fin du traitement, pendant 4 mois pour les femmes et 6 mois pour les hommes.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Cependant, le traitement par l'oxaliplatine entraînant une augmentation du risque de vertiges, de nausées et de vomissements et d'autres symptômes neurologiques affectant la démarche et l'équilibre, pourrait influer de façon mineure ou modérée sur l'aptitude à la conduite de véhicules et à l'utilisation de machines.
Des troubles visuels, en particulier une perte temporaire de la vision (réversible après l’arrêt du traitement) peuvent affecter la capacité des patients à conduire et utiliser des machines. Par conséquent, les patients doivent être informés des effets potentiels de ces troubles sur la capacité à conduire et utiliser des machines.
Résumé du profil de tolérance
Les événements indésirables les plus fréquents de l'oxaliplatine associé au 5-fluorouracile et à l'acide folinique (5-FU/AF) ont été digestifs (diarrhée, nausées, vomissements et mucites), hématologiques (neutropénie, thrombopénie) et neurologiques (neuropathie périphérique sensitive aiguë et liée à l'accumulation des doses).
Globalement, ces effets indésirables ont été plus fréquents et sévères avec l'association d'oxaliplatine et de 5-fluorouracile/acide folinique (5-FU/AF) qu'avec l'association 5-fluorouracile/acide folinique (5-FU/AF) seule.
Liste récapitulative des effets indésirables
Les fréquences indiquées dans le tableau ci-dessous sont tirées d'études cliniques du traitement métastatique et du traitement adjuvant (ayant inclus respectivement 416 et 1 108 patients dans le groupe de traitement oxaliplatine + 5-fluorouracile/acide folinique [5-FU/AF]) et de l'expérience acquise depuis la mise sur le marché.
Les fréquences mentionnées dans le tableau sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Des détails complémentaires sont présentés après le tableau.
Classes de systèmes d’organes MedDRA
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Fréquence indéterminée
Infections et infestations*
Infection
Rhinite
Infection des voies respiratoires supérieures
Neutropénie septique
Sepsis+
Affections hématologiques et du système lymphatique*
Anémie
Neutropénie
Thrombopénie
Leucopénie
Lymphopénie
Neutropénie fébrile
Thrombopénie immuno-allergique
Anémie hémolytique
Affections du système immunitaire*
Allergie/réaction allergique++
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Hyperglycémie
Hypokaliémie
Hypernatrémie
Déshydratation
Hypocalcémie
Acidose métabolique
Affections psychiatriques
Dépression
Insomnie
Nervosité
Affections du système nerveux*
Neuropathie périphérique sensitive
Troubles sensoriels
Dysgueusie
Céphalées
Vertiges
Névrite motrice
Syndrome méningé
Dysarthrie
Syndrome de leuco-encéphalopathie postérieure réversible (RPLS ou SEPR) (voir rubrique 4.4)
Affections oculaires
Conjonctivite
Troubles de la vue
Baisse transitoire de l'acuité visuelle
Amputations des champs visuels
Névrite optique
Perte de vision temporaire réversible après arrêt du traitement
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Ototoxicité
Surdité
Affections cardiaques
Syndrome coronaire aigu, y compris infarctus du myocarde, artériospasme coronaire et angine de poitrine chez les patients traités par oxaliplatine en association avec le 5-FU et le bévacizumab
Affections vasculaires
Hémorragies
Bouffées vasomotrices
Thrombose veineuse profonde
Hypertension
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Dyspnée
Toux
Epistaxis
Hoquet
Embolie pulmonaire
Pneumopathie interstitielle, parfois mortelle
Fibrose pulmonaire**
Affections gastro-intestinales*
Nausées
Diarrhée
Vomissements
Stomatites/Mucites
Douleurs abdominales
Constipation
Dyspepsie
Reflux gastro-œsophagien
Hémorragie gastro-intestinale
Rectorragies
Iléus
Obstruction intestinale
Colites, incluant des diarrhées à Clostridium difficile
Pancréatites
Œsophagite
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Troubles cutanés
Alopécie
Exfoliation cutanée (c'est à dire syndrome main-pied)
Eruption érythémateuse
Rash cutané
Hyperhidrose
Trouble des phanères
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Lombalgie
Arthralgies
Douleurs osseuses
Affections du rein et des voies urinaires
Hématurie
Dysurie
Fréquence anormale des mictions
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fatigue
Fièvre+++
Asthénie
Douleur
Réaction au site d'injection++++
Investigations
Elévation des enzymes hépatiques
Elévation des phosphatases alcalines sanguines
Elévation de la bilirubine sanguine
Elévation de la lactate déshydrogénase (LDH) sanguine
Augmentation du poids (traitement adjuvant)
Augmentation de la créatininémie
Perte de poids (traitement métastatique)
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Chute
* Voir la rubrique détaillée ci-dessous.
** Voir rubrique 4.4.
+ Incluant des cas d’issue fatale.
++ Très fréquent : allergies/réactions allergiques très fréquentes survenant principalement pendant la perfusion, parfois fatales. Les réactions allergiques fréquentes incluent les éruptions cutanées en particulier l’urticaire, la conjonctivite et la rhinite. Les réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes fréquentes incluent le bronchospasme, l’angioedème, l’hypotension, la sensation de douleur thoracique et le choc anaphylactique. L’hypersensibilité retardée a également été rapportée avec l’oxaliplatine et survient des heures voire des jours après la perfusion.
+++ Très fréquent : fièvre, frissons (tremblements) dus à une infection (avec ou sans neutropénie fébrile) ou éventuellement à un mécanisme immunologique.
++++ Des réactions au site d’injection comprenant douleur locale, rougeur, gonflement et thrombose ont été signalées. Une extravasation peut également causer une douleur et une inflammation locales, qui peuvent être graves et conduire à des complications telles qu’une nécrose, en particulier lorsque l’oxaliplatine est perfusée par l’intermédiaire d’une veine périphérique (voir rubrique 4.4).
Description des effets indésirables sélectionnés
Affections hématologiques et du système lymphatique
Incidence par patient (%), par grade
Oxaliplatine 85 mg/m2 et 5-FU/AF
toutes les 2 semaines
Traitement métastatique
Traitement adjuvant
Tous grades
Grade 3
Grade 4
Tous grades
Grade 3
Grade 4
Anémie
82,2
3
< 1
75,6
0,7
0,1
Neutropénie
71,4
28
14
78,9
28,8
12,3
Thrombopénie
71,6
4
< 1
77,4
1,5
0,2
Neutropénie fébrile
5,0
3,6
1,4
0,7
0,7
0,0
Rare (> 1/10 000, < 1/1 000)
Coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), incluant des cas d’issue fatale (voir rubrique 4.4).
Expérience depuis la mise sur le marché, de fréquence indéterminée
Syndrome hémolytique et urémique.
Pancytopénie auto-immune.
Leucémie secondaire
Pancytopénie
Infections et infestations
Incidence par patient (%)
Oxaliplatine 85 mg/m2 et 5-FU/AF
toutes les 2 semaines
Traitement métastatique
Traitement adjuvant
Tous grades
Tous grades
Sepsis (incluant sepsis et sepsis neutropénique)
1,5
1,7
Expérience depuis la mise sur le marché de fréquence indéterminée
Choc septique, incluant des cas dont l’issue a été fatale.
Affections du système immunitaire
Incidence des réactions allergiques par patient (%) et par grade
Oxaliplatine 85 mg/m2 et 5-FU/AF
toutes les 2 semaines
Traitement métastatique
Traitement adjuvant
Tous grades
Grade 3
Grade 4
Tous grades
Grade 3
Grade 4
Réaction allergique/allergie
9,1
1
< 1
10,3
2,3
0,6
Affections du système nerveux
La toxicité dose-limitante de l’oxaliplatine est neurologique. Il s'agit d'une neuropathie périphérique sensitive, caractérisée par des dysesthésies et/ou des paresthésies des membres, accompagnées ou non de crampes, souvent déclenchées par le froid. Ces symptômes apparaissent jusque chez 95 % des patients traités. La durée d'évolution de ces symptômes, qui régressent habituellement entre les cycles de traitement, augmente avec le nombre de cycles.
La survenue de douleurs et/ou d'une gêne fonctionnelle traduit, selon la durée des symptômes, la nécessité d'une adaptation posologique, voire d'un arrêt du traitement (voir rubrique 4.4).
Cette gêne fonctionnelle, qui comprend des difficultés lors de l'exécution des gestes fins, est une conséquence possible de l'atteinte sensitive. Le risque de survenue de symptômes persistants pour une dose cumulée de 850 mg/m2 (soit 10 cycles) est d'environ 10 % et 20 % pour une dose cumulée de 1020 mg/m2 (soit 12 cycles).
Dans la plupart des cas, les signes et symptômes neurologiques s'améliorent ou disparaissent complètement à l'arrêt du traitement. Dans le traitement adjuvant du cancer du côlon, 6 mois après l'arrêt du traitement, 87 % des patients ne présentaient aucun symptôme ou que des symptômes d'intensité légère. Après une durée de suivi atteignant 3 ans, 3 % environ des patients présentaient soit des paresthésies localisées persistantes d'intensité modérée (2,3 %), soit des paresthésies susceptibles d'interférer avec les activités fonctionnelles (0,5 %).
Des manifestations neurosensorielles aiguës (voir rubrique 5.3) ont été rapportées. Elles apparaissent dans les heures qui suivent l'administration et résultent souvent d'une exposition au froid. Il s'agit habituellement de paresthésies transitoires, de dysesthésies et d'hypoesthésies. On observe un syndrome dysesthésique pharyngo-laryngé chez 1 à 2 % des patients, qui se caractérise par des sensations subjectives de dysphagie et/ou de dyspnée ou de sensation d'étouffement, sans signes objectifs de détresse respiratoire (absence de cyanose ou d'hypoxie), de laryngospasme ou de bronchospasme (sans stridor ou sifflement). Indépendamment de l'administration d'antihistaminiques ou de bronchodilatateurs dans de tels cas, les symptômes sont rapidement réversibles, même en l'absence de traitement. L'allongement de la durée de perfusion contribue à réduire la fréquence de ces symptômes (voir rubrique 4.4).
Il arrive que d'autres symptômes soient observés : trismus, spasmes musculaires, contractions involontaires des muscles, fasciculations musculaires, myoclonies, troubles de la coordination, troubles de la marche, ataxie, troubles de l'équilibre, oppression, compression, gêne ou douleurs laryngées ou thoraciques. De plus, des dysfonctionnements des nerfs crâniens peuvent être associés aux événements susmentionnés ou surviennent isolément sous la forme d'un ptosis, d'une diplopie, d’une aphonie/dysphonie/enrouement, parfois décrits comme la paralysie d'une corde vocale, une sensation linguale anormale ou une dysarthrie, parfois décrite comme une aphasie, une névralgie du trijumeau, des douleurs faciales, des douleurs oculaires, une baisse de l'acuité visuelle ou des anomalies des champs visuels.
D'autres symptômes neurologiques, comme la dysarthrie, l'abolition des réflexes ostéo-tendineux et un signe de Lhermitte, ont été rapportés au cours du traitement par l'oxaliplatine. Des cas isolés de névrite optique ont été décrits.
Expérience de pharmacovigilance avec fréquence indéterminée
Convulsion
Accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique
Affections cardiaques
Expérience depuis la mise sur le marché, de fréquence indéterminée
Allongement de l’intervalle QT, qui peut mener à une arythmie ventriculaire, incluant des torsades de pointes, qui peuvent être fatales (voir rubrique 4.4).
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Expérience depuis la mise sur le marché, de fréquence indéterminée
Laryngospasme
Pneumonie et bronchopneumonie, incluant des cas d’issue fatale
Affections gastro-intestinales
Incidence par patient (%), par grade
Oxaliplatine 85 mg/m2 et 5-FU/AF
toutes les 2 semaines
Traitement métastatique
Traitement adjuvant
Tous grades
Grade 3
Grade 4
Tous grades
Grade 3
Grade 4
Nausées
69,9
8
< 1
73,7
4,8
0,3
Diarrhées
60,8
9
2
56,3
8,3
2,5
Vomissements
49,0
6
1
47,2
5,3
0,5
Mucites/Stomatites
39,9
4
< 1
42,1
2,8
0,1
Un traitement préventif et/ou curatif avec des agents antiémétiques puissants est vivement recommandé.
Une déshydratation, un iléus paralytique, une occlusion intestinale, une hypokaliémie, une acidose métabolique et une insuffisance rénale peuvent résulter d'une diarrhée ou de vomissements sévères, notamment en cas d'association de l'oxaliplatine au 5-fluorouracile (5-FU) (voir rubrique 4.4).
Expérience depuis la mise sur le marché, de fréquence indéterminée
Ischémie intestinale, incluant des cas d’issue fatale (voir rubrique 4.4).
Ulcère gastro-intestinal et perforation d’ulcère gastro-intestinal, qui peuvent être fatals (voir rubrique 4.4).
Affections hépatobiliaires
Très rare (< 1/10 000)
Syndrome d'obstruction sinusoïdale du foie, également appelé maladie veino-occlusive hépatique, ou manifestations pathologiques en rapport avec ce type de syndrome, avec péliose hépatique, hyperplasie nodulaire régénérative et fibrose périsinusoïdale. Il peut se traduire cliniquement par une hypertension portale et/ou une élévation des transaminases.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Expérience depuis la mise sur le marché, de fréquence indéterminée
Rhabdomyolyse, incluant des cas d’issue fatale (voir rubrique 4.4).
Affections du rein et des voies urinaires
Très rare (< 1/10 000) :
Nécrose tubulaire aiguë, néphrite interstitielle aiguë et insuffisance rénale aiguë
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Expérience depuis la mise sur le marché, de fréquence indéterminée
Vascularite d’hypersensibilité
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes
Il n'y a pas d'antidote connu à l'oxaliplatine. En cas de surdosage, une exacerbation des effets indésirables peut être attendue.
Prise en charge
Les paramètres hématologiques doivent être surveillés et un traitement symptomatique mis en œuvre.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres antinéoplasiques, dérivés du platine, code ATC : L01XA03.
Mécanisme d’action
L'oxaliplatine est une substance active antinéoplasique appartenant à une nouvelle classe de substances à base de platine, dans laquelle l'atome de platine est complexé avec le 1,2-diaminocyclohexane (« DACH ») et un groupement oxalate.
L'oxaliplatine est un énantiomère unique, de forme cis- [oxalate (trans-I-1,2- DACH) platine].
L'oxaliplatine présente un large spectre d'activité cytotoxique in vitro et antitumorale in vivo dans un grand nombre de modèles tumoraux, dont des modèles de cancer colorectal de l'homme. L'oxaliplatine fait également preuve d'activité in vitro et in vivo dans différents modèles résistants au cisplatine.
Une action cytotoxique synergique a été observée en association avec le 5-fluorouracile, in vitro et in vivo.
Les études du mécanisme d'action de l'oxaliplatine, bien que celui-ci ne soit pas totalement élucidé, montrent que les dérivés hydratés résultant de la biotransformation de l'oxaliplatine interagissent avec l'ADN pour former des ponts inter- et intra-brins entraînant une interruption de la synthèse de l'ADN responsable de l'activité cytotoxique et antitumorale.
Efficacité et sécurité clinique
Chez des patients atteints d'un cancer colorectal métastasé, l'efficacité de l'oxaliplatine (85 mg/m2 répétés toutes les deux semaines) associé au 5-fluorouracile/acide folinique (5-FU/AF) a été rapportée dans trois études cliniques :
· En traitement de première ligne, l’étude comparative de phase III EFC2962, en 2 bras, a randomisé 420 patients entre le 5-FU/AF seul (LV5FU2, N = 210) et l'association oxaliplatine/5-FU/AF (FOLFOX4, N = 210).
· Chez des patients prétraités, l’étude comparative de phase III EFC4584, en 3 bras, a randomisé 821 patients réfractaires à l'association irinotécan (CPT-11) + 5-FU/AF entre le 5-FU/AF seul (LV5FU2, N = 275), l'oxaliplatine seul (N = 275) et l'association d'oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4, N = 271).
· Enfin, l’étude de phase II EFC2964, non contrôlée, a inclus des patients réfractaires au 5-FU/AF seul (LV5FU2) qui ont été traités avec l'oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4, N = 57).
Les deux études cliniques randomisées, celle du traitement de première ligne EFC2962 et celle des patients prétraités EFC4584, ont mis en évidence un taux de réponses significativement plus élevé et un allongement de la survie sans progression de la maladie (PFS)/temps jusqu'à progression (TTP) comparé au traitement 5-FU/AF seul (LV5FU2). Dans l'étude EFC4584 réalisée chez des patients prétraités réfractaires, la différence de survie globale (SG) médiane avec l'association d'oxaliplatine et de 5-FU/AF (FOLFOX4) n'a pas été statistiquement significative.
Taux de réponse sous oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4) versus 5-FU/AF seul (LV5FU2)
Taux de réponse % (IC à 95 %)
Revue radiologique indépendante
Analyse en ITT
5-FU/AF
(LV5FU2)
Oxaliplatine + 5-FU/AF
(FOLFOX4)
Oxaliplatine seul
Traitement en première ligne
EFC2962
22 (16-27)
49 (42-46)
NA*
Evaluation de la réponse toutes les 8 semaines
Valeur de p = 0,0001
Patients prétraités
EFC4584
(réfractaires à l'ironotécan + 5-FU/FA)
Evaluation de la réponse toutes les 6 semaines
0,7 (0,0-2,7)
11,1 (7,6-15,5)
1,1 (0,2-3,2)
Valeur de p < 0,0001
Patients prétraités
EFC2964
(réfractaires au 5-FU/FA)
Evaluation de la réponse toutes les 12 semaines
NA*
23 (13-36)
NA*
IC Intervalle de confiance
5-FU 5-fluorouracile
AF Acide folinique
ITT Intention de traiter
*NA Non applicable
Valeurs médianes de la survie sans progression de la maladie (PFS) et du temps jusqu'à la progression (TTP) sous oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4) versus 5-FU/AF seul (LV5FU2)
Médiane PFS/TTP, mois (IC à 95 %)
Revue radiologique indépendante
Analyse en ITT
5-FU/AF (LV5FU2)
oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4)
Oxaliplatine seul
Traitement de première ligne
EFC2962 (PFS)
6,0 (5,5-6,5)
8,2 (7,2-8,8)
NA*
Log-rank p = 0,0003
Patients prétraités
EFC4584 (TTP)
(réfractaires à l'irinotécan + 5-FU/AF)
2,6 (1,8-2,9)
5,3 (4,7-6,1)
2,1 (1,6-2,7)
Log-rank p < 0,0001
Patients prétraités
EFC2964
(réfractaires au 5-FU/AF)
NA*
5,1 (3,1-5,7)
NA*
IC Intervalle de confiance
5-FU 5-fluorouracile
AF Acide folinique
ITT Intention de traiter
*NA Non applicable
Médiane de la survie globale (SG) sous oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4) versus 5-FU/AF seul (LV5FU2)
SG médiane, mois (IC à 95 %)
Analyse en ITT
5-FU/AF (LV5FU2)
oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4)
Oxaliplatine seul
Traitement de première ligne
EFC2962
14,7 (13,0-18,2)
16,2 (14,7-18,2)
NA*
Log-rank p = 0,12
Patients prétraités
EFC4584
(réfractaires à l'iriniotécan + 5-FU/AF
8,8 (7,3-9,3)
9,9 (9,1-10,5)
8,1 (7,2-8,7)
Log-rank p = 0,09
Patients prétraités
EFC2964
(réfractaires au 5-FU/AF)
NA*
10,8 (9,3-12,8)
NA*
IC Intervalle de confiance
5-FU 5-fluorouracile
AF Acide folinique
ITT Intention de traiter
*NA Non applicable
Chez les patients prétraités (EFC4584), initialement symptomatiques, une amélioration significative des symptômes liés à la maladie a été constatée chez une proportion plus élevée de patients traités par l'oxaliplatine et le 5-FU/AF (FOLFOX4) par rapport à ceux traités par 5-FU/AF seul (LV5FU2) (27,7 % vs 14,6 %, p = 0,0033).
Chez les patients non prétraités (EFC2962), il n'a pas été trouvé de différence statistiquement significative en termes de qualité de vie entre les deux groupes de traitement.
Cependant, les scores de qualité de vie étaient généralement meilleurs dans le groupe contrôle concernant l'état de santé globale et la douleur et moins bons dans le groupe oxaliplatine pour les nausées/vomissements
Dans le cadre du traitement adjuvant, l'étude comparative de phase III MOSAIC (EFC3313) a randomisé 2 246 patients (899 stade II/B2 de Duke et 1 347 stade III/C de Duke), après résection complète de la tumeur initiale du cancer du côlon, entre le 5-FU/AF seul (LV5FU2, N = 1 123 [B2/C = 488/675]) et l'association oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4, N = 1 123 [B2/C = 451/672]).
Etude EFC 3313 : survie sans maladie à 3 ans (analyse en ITT)* pour la population totale
Groupe de traitement
5-FU/AF (LV5FU2)
oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4)
Pourcentage de survie sans maladie à 3 ans (IC à 95 %)
73,3
(70,6-75,9)
78,7
(76,2-81,1)
Rapport de risque (IC à 95 %)
0,76
(0,64-0,89)
Test du log rank stratifié
p = 0,0008
* Durée de suivi médiane 44,2 mois (tous les patients ont été suivis pendant 3 ans au moins)
L'étude a démontré un avantage significatif global en survie sans maladie à 3 ans avec l'association oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4) par rapport au 5-FU/AF seul (LV5FU2).
Etude EFC 3313 : survie sans maladie à 3 ans (analyse en ITT)* en fonction du stade de la maladie
Stade du patient
Stade II (B2 de Duke)
Stade III (C de Duke)
Groupe de traitement
5-FU/AF
(LV5FU2)
oxaliplatine + 5-FU/AF
(FOLFOX4)
5-FU/AF
(LV5FU2)
oxaliplatine + 5-FU/AF
(FOLFOX4)
Pourcentage de survie sans maladie à 3 ans (IC à 95 %)
84,3
(80,9-87,7)
87,4
(84,3-90,5)
65,8
(62,2-69,5)
72,8
(69,4-76,2)
Rapport de risque (IC à 95 %)
0,79
(0,57-1,09)
0,75
(0,62-0,90)
Test du log rank
p = 0,151
p = 0,002
* Durée de suivi médiane 44,2 mois (tous les patients ont été suivis pendant 3 ans au moins)
Survie globale (analyse en ITT)
Au moment de l'analyse de la survie sans maladie à 3 ans, critère de jugement principal de l'étude MOSAIC, 85,1 % des patients étaient toujours vivants dans le bras oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4), contre 83,8 % dans le bras 5-FU/AF (LV5FU2), ce qui s'est traduit par une diminution globale du risque de mortalité de 10 % en faveur de l'association oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4), sans atteindre le seuil de significativité statistique (rapport de risque = 0,90). Les chiffres ont été respectivement de 92,2 % versus 92,4 % dans la sous-population des patients au stade II (B2 de Duke) (rapport de risque = 1,01) et de 80,4 % versus 78,1 % dans la sous-population des patients au stade III (C de Duke) (rapport de risque = 0,87) pour l'oxaliplatine + 5-FU/AF (FOLFOX4) et le 5-FU/AF (LV5FU2), respectivement.
Population pédiatrique
L'oxaliplatine administré seul a été évalué chez l'enfant dans 2 études de phase I (69 patients) et 2 études de phase II (166 patients). Un total de 235 patients pédiatriques (âgés de 7 mois à 22 ans) présentant des tumeurs solides ont été traités. L'efficacité de l'oxaliplatine administré seul, dans les populations pédiatriques traitées n'a pas été établie. Le recrutement de ces 2 études de phase II a été arrêté en raison de l'absence de réponse de la tumeur.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique des différents métabolites actifs n'a pas été déterminée. La pharmacocinétique du platine ultrafiltré, c'est-à-dire de l'ensemble des formes de platine non conjugué, actif et inactif, après une perfusion de deux heures d'oxaliplatine à raison de 130 mg/m2 répétée toutes les 3 semaines pendant 1 à 5 cycles et la perfusion d'oxaliplatine à la posologie de 85 mg/m2 répétée toutes les 2 semaines pendant 1 à 3 cycles, est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Résumé des estimations des paramètres pharmacocinétiques du platine déterminés sur l'ultrafiltrat après l'administration de doses multiples d'oxaliplatine de 85 mg/m2 toutes les 2 semaines ou de 130 mg/m² toutes les 3 semaines.
Dose
Cmax
ASC0-48
ASC
T½α
T½β
T½γ
Vss
CL
µg/mL
µg.h/mL
µg.h/mL
h
h
h
L
L/h
85 mg/m2
Moyenne
0,814
4,19
4,68
0,43
16,8
391
440
17,4
ET
0,193
0,647
1,40
0,35
5,74
406
199
6,35
130 mg/m2
Moyenne
1,21
8,20
11,9
0,28
16,3
273
582
10,1
ET
0,10
2,40
4,60
0,06
2,90
19,0
261
3,07
Les valeurs moyennes de l'ASC0-48 et de la Cmax ont été déterminées au cours du cycle 3 (85 mg/m2) ou du cycle 5 (130 mg/m2).
Les valeurs moyennes de l'ASC, du Vss et de la CL ont été déterminées au cours du cycle 1.
Les valeurs de la Cmax, de l'ASC, de l'ASC0-48, du Vss et de la CL ont été déterminées par analyse non compartimentale.
Les valeurs de t½α, t½β et t½γ, ont été calculées par analyse compartimentale (cycles 1-3 combinés).
Au terme d'une perfusion de 2 heures, 15 % du platine administré sont retrouvés dans la circulation systémique, les 85 % restants étant rapidement distribués aux tissus ou éliminés dans les urines. La fixation irréversible aux hématies et dans le plasma est à l'origine, dans ces milieux, de demi-vies proches du temps de renouvellement naturel des hématies et de l'albumine sérique. Aucune accumulation du platine n'a été observée dans le plasma ultrafiltré après une perfusion de 85 mg/m2 toutes les 2 semaines ou de 130 mg/m2 toutes les 3 semaines et l'état d'équilibre a été atteint au cours du cycle 1 dans ce milieu. La variabilité inter- et intra-individuelle est généralement faible.
Biotransformation
In vitro, les métabolites résultent d'une dégradation non enzymatique et aucune biotransformation du cycle diaminocyclohexane (DACH) médiée par le cytochrome P450 n'a été mise en évidence.
L'oxaliplatine est fortement métabolisé chez l'homme ; la substance active intacte n'est pas détectable dans le plasma ultrafiltré à la fin d'une perfusion de 2 heures. Plusieurs métabolites cytotoxiques comprenant les formes monochloro-, dichloro- et diaquo-DACH platine, et à des temps plus tardifs, un nombre de métabolites inactivés ont été identifiés dans la circulation systémique.
Elimination
Le platine est éliminé principalement dans les urines, la clairance étant prédominante dans les 48 heures suivant l'administration.
Au 5e jour, environ 54 % de la dose sont retrouvés dans les urines et moins de 3 % dans les fèces.
Populations particulières
Insuffisance rénale
L'effet de l'insuffisance rénale sur la biodisponibilité de l'oxaliplatine a été étudié chez des patients ayant des degrés variables d’insuffisance rénale. L'oxaliplatine a été administré à une dose de 85 mg/m2 dans le groupe témoin ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine > 80 mL/min, n = 12) et chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine = 50 à 80 mL/min, n = 13) et modérée (clairance de la créatinine = 30 à 49 mL/min, n = 11) et à une dose de 65 mg/m2 chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min, n = 5). L'exposition médiane était de 9, 4, 6, et 3 cycles, respectivement, et les données pharmacocinétiques au cycle 1 ont été obtenues dans les groupes 11, 13, 10 et 4 patients respectivement. Il y a eu une augmentation dans l'ultrafiltrat plasmatique (PUF) de platine de l’aire sous la courbe (ASC), ASC/dose et une diminution de la CL et du Vss total et rénal avec l'augmentation de l'insuffisance rénale en particulier dans le (petit) groupe de patients présentant une insuffisance rénale sévère : estimation ponctuelle (IC à 90 %) des estimations moyennes des ratios par la fonction rénale versus une fonction rénale normale à l’ASC/dose étaient de 1,36 (1,08, 1,71), 2,34 (1,82, 3,01) et 4,81 (3,49, 6,64) pour les patients souffrant respectivement d’une insuffisance rénale légère à modérée et d’une insuffisance rénale sévère.
L’élimination de l'oxaliplatine est significativement corrélée à la clairance de la créatinine. La CL totale du PUF du platine a été respectivement de 0,74 (0,59, 0,92), 0,43 (0,33, 0,55) et 0,21 (0,15, 0,29) et pour les Vss respectivement 0,52 (0,41, 0,65), 0,73 (0,59, 0,91) et 0,27 (0,20, 0,36) pour les patients souffrant d'insuffisance rénale légère, modérée et sévère respectivement. La clairance corporelle totale du PUF du platine a donc été réduite respectivement de 26 % chez les patients avec insuffisance légère, de 57 % pour les patients avec insuffisance rénale modérée et 79 % en cas d'insuffisance rénale sévère et ceci comparé aux patients ayant une fonction normale. La clairance rénale du PUF du platine a été réduite chez les patients souffrant d'insuffisance rénale légère de 30 %, de 65 % chez les insuffisants rénaux modérés et de 84 % en cas d'insuffisance rénale sévère et ceci comparé aux patients ayant une fonction normale. Il y a eu une augmentation de la demi-vie bêta du PUF du platine avec l'augmentation du degré d'insuffisance rénale principalement dans le groupe insuffisance rénale sévère. Malgré le petit nombre de patients souffrant d'insuffisance rénale sévère, ces données doivent être prises en compte lors de la prescription d'oxaliplatine chez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).
5.3. Données de sécurité préclinique
Les toxicités sur les organes cibles chez l'animal sont similaires à celles observées avec les autres médicaments à base de platines et les autres médicaments cytotoxiques, qui interagissent avec l'ADN, utilisés dans le traitement des cancers chez l'Homme, sauf au niveau du cœur. Les effets sur le cœur, comprenant des anomalies électrophysiologiques avec une fibrillation ventriculaire létale, n'ont été observés que chez le chien. La cardiotoxicité est considérée comme spécifique au chien non seulement car elle n'a été observée que chez le chien, mais aussi parce que des doses similaires aux doses létales chez le chien (150 mg/m2) ont été bien tolérées chez l'Homme.
Les études précliniques effectuées sur des neurones sensitifs de rats suggèrent que les symptômes neurosensoriels aigus dus à l'oxaliplatine pourraient être reliés à une interaction avec les canaux Na+ voltage-dépendants.
L'oxaliplatine est mutagène et clastogène sur des cellules de mammifères, et embryo- et fœtotoxique chez le rat. Bien qu'aucune étude du pouvoir carcinogène n'ait été réalisée, l'oxaliplatine est considéré comme étant probablement carcinogène.
Lactose monohydraté (45 mg/mL).
Eau pour préparations injectables.
· NE PAS MELANGER avec des médicaments ou des solutions de nature alcaline, en particulier le 5-fluorouracile, les préparations d'acide folinique contenant du trométamol comme excipient et les sels de trométamol d'autres substances actives. Les solutions et médicaments alcalins altèrent de façon défavorable la stabilité de l'oxaliplatine (voir rubrique 6.6).
· NE PAS DILUER l'oxaliplatine avec des solutions salines ou d’autres solutions contenant des ions chlorure (y compris sous forme de chlorure de sodium, de potassium ou de calcium).
· NE PAS MELANGER avec d'autres médicaments dans la même poche ou la même tubulure de perfusion (se reporter à la rubrique 6.6 pour les instructions pour l'administration simultanée d'acide folinique [AF]).
· NE PAS UTILISER de matériel de perfusion contenant de l'aluminium.
Avant l'ouverture du flacon
2 ans.
Solution après dilution
Après dilution dans une solution de glucose à 5 %, la stabilité physicochimique a été démontrée pendant 24 heures entre 2 °C et 8 °C, et pendant 6 heures à 25 °C.
Toutefois d'un point de vue microbiologique, la solution pour perfusion doit être utilisée immédiatement.
En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C, sauf si la dilution a été réalisée dans des conditions d'asepsies dûment contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1 flacon contenant 4 mL de solution (verre incolore de type I) muni d'un bouchon en bromobutyle, d'un sertis en aluminium et d'une capsule en polypropylène.
1 flacon contenant 10 mL de solution (verre incolore de type I) muni d'un bouchon en bromobutyle, d'un sertis en aluminium et d'une capsule en polypropylène.
1 flacon contenant 20 mL de solution (verre incolore de type I) muni d'un bouchon en bromobutyle, d'un sertis en aluminium et d'une capsule en polypropylène.
1 flacon contenant 40 mL de solution (verre incolore de type I), muni d'un bouchon en bromobutyle, d'un sertis en aluminium et d'une capsule en polypropylène.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Comme avec toute autre substance potentiellement toxique, il convient d'être prudent en manipulant et en préparant les solutions d'oxaliplatine.
Instructions pour la manipulation
La manipulation de cet agent cytotoxique par un professionnel de santé nécessite un ensemble de précautions permettant de garantir la protection du manipulateur et de son environnement.
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant l'intégrité du médicament, la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui les manipule, conformément à la conduite hospitalière. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local.
Le personnel doit disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calots, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets.
Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution.
Les femmes enceintes doivent être averties et éviter toute manipulation d'agents cytotoxiques.
Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet. Voir rubrique « Elimination » ci-dessous.
En cas de contact de la peau ou d’une muqueuse avec la solution à diluer ou la solution à perfuser, éliminer immédiatement et soigneusement le produit à l'eau.
Précautions particulières d'administration
· NE JAMAIS utiliser de matériel d'injection contenant de l'aluminium.
· NE JAMAIS administrer le médicament sans l'avoir dilué.
· Seule une solution de glucose à 5 % doit être utilisée pour la dilution. NE PAS diluer pour la perfusion avec des solutions contenant du chlorure ou du chlorure de sodium.
· NE JAMAIS mélanger avec d'autres médicaments dans la même poche de perfusion, ni l'administrer simultanément par la même tubulure.
· NE JAMAIS mélanger à des médicaments ou à des solutions alcalines, en particulier le 5-fluorouracile, les préparations d'acide folinique contenant du trométamol comme excipient et les sels de trométamol d'autres substances actives. Les solutions et médicaments alcalins altèrent de façon défavorable la stabilité de l'oxaliplatine.
Instructions pour l'utilisation avec l'acide folinique (tel que le folinate disodique ou le folinate de calcium)
Une perfusion IV d'oxaliplatine à 85 mg/m2 dans 250 à 500 mL de solution de glucose à 5 % est administrée en même temps qu'une perfusion IV d'acide folinique dans une solution de glucose à 5 %, pendant 2 à 6 heures, en utilisant une tubulure de perfusion en Y placée juste avant le lieu de perfusion. Ces 2 médicaments ne doivent pas être mélangés dans la même poche de perfusion. L'acide folinique ne doit pas contenir du trométamol en tant qu'excipient et doit seulement être dilué dans une solution de glucose à 5 % isotonique, JAMAIS dans des solutions alcalines ou des solutions contenant du chlorure ou du chlorure de sodium.
Instructions pour l'utilisation avec du 5-fluorouracile
L'oxaliplatine doit toujours être administré avant les fluoropyrimidines, c’est-à-dire le 5-fluorouracile.
Après l'administration d'oxaliplatine, rincer la tubulure et administrer ensuite le 5-fluorouracile.
Solution à diluer pour perfusion
Procéder à une vérification visuelle avant utilisation. Seules les solutions limpides sans particule doivent être utilisées.
Le médicament doit être utilisé en une seule fois. Toute solution à diluer non utilisée doit être éliminée.
Dilution avant perfusion par voie intraveineuse
Prélever la quantité nécessaire de la solution à diluer à partir du flacon et ensuite diluer avec 250 à 500 mL de solution de glucose à 5 % afin d'obtenir une concentration d'oxaliplatine comprise entre 0,2 mg/mL et 0,7 mg/mL.
L'intervalle de concentration pour lequel la stabilité physicochimique de l'oxaliplatine a été démontrée est compris entre 0,2 mg/mL et 2,0 mg/mL.
Administrer en perfusion intraveineuse.
Après dilution dans une solution de glucose à 5 %, la stabilité chimique et physique avant utilisation est démontrée pendant 24 heures à 2-8 °C et pendant 6 heures à 25 °C.
D'un point de vue microbiologique, la préparation pour perfusion doit être utilisée immédiatement.
En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas normalement dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C, sauf si la dilution a été réalisée dans des conditions d'asepsies dûment contrôlées et validées.
Procéder à une vérification visuelle avant utilisation. Seules les solutions limpides sans particule doivent être utilisées.
Le médicament doit être utilisé en une seule fois. Toute solution non utilisée doit être éliminée (voir rubrique « Elimination » ci-dessous).
Ne JAMAIS utiliser de solution contenant du chlorure ou du chlorure de sodium pour la dilution.
La compatibilité de la solution d'oxaliplatine pour perfusion a été testée avec des sets d'administration représentatifs, à base de PVC.
Perfusion
L'administration de l'oxaliplatine ne nécessite pas de préhydratation.
L'oxaliplatine dilué dans 250 à 500 mL de solution de glucose à 5 %, afin d'obtenir une concentration supérieure à 0,2 mg/mL, doit être perfusé soit par voie veineuse périphérique, soit par voie veineuse centrale sur une durée de 2 à 6 heures.
Lorsque l'oxaliplatine est administré avec du 5-fluorouracile, la perfusion d'oxaliplatine doit précéder l’administration du 5-fluorouracile.
Elimination
Tout médicament non utilisé ainsi que le matériel utilisé pour la dilution et l'administration doivent être détruits conformément aux procédures classiques hospitalières relatives aux agents cytotoxiques suivant les dispositions législatives en vigueur sur l'élimination des déchets toxiques.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 571 870 7 1 : flacon (verre de type I) de 20 mg. Boîte de 1.
· 34009 571 871 3 2 : flacon (verre de type I) de 50 mg. Boîte de 1.
· 34009 571 873 6 1 : flacon (verre de type I) de 100 mg. Boîte de 1.
· 34009 573 239 2 9 : flacon (verre de type I) de 200 mg. Boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale restreinte.
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 09/09/2019
OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Oxaliplatine
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion?
3. Comment utiliser OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : autres antinéoplasiques, dérivés du platine - code ATC : L01XA03.
Le principe actif d’OXALIPLATINE TEVA est l'oxaliplatine.
L’oxaliplatine est utilisé pour traiter le cancer du gros intestin (traitement du cancer du côlon de stade Ill après résection complète de la tumeur initiale ; du cancer colorectal métastatique). L'oxaliplatine est utilisé en association avec d'autres médicaments anticancéreux ; le 5-fluorouracile et l’acide folinique.
OXALIPLATINE TEVA est un médicament antinéoplasique ou anticancéreux à base de platine.
Vous ne devez jamais recevoir OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion :
· si vous êtes allergique à l'oxaliplatine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6 ;
· si vous allaitez (voir également la rubrique « Grossesse, allaitement et fertilité ») ;
· si vous présentez déjà une diminution du nombre des cellules sanguines ;
· si vous ressentez déjà des fourmillements et un engourdissement dans les doigts et/ou les orteils et si vous avez des difficultés pour effectuer des gestes fins, comme boutonner des vêtements par exemple ;
· si vous avez des problèmes rénaux sévères.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser OXALIPLATINE TEVA:
· si vous avez présenté une réaction allergique aux médicaments à base de platine, comme le carboplatine ou le cisplatine. Des réactions allergiques peuvent survenir durant toute perfusion de l’oxaliplatine,
· si vous avez des problèmes rénaux légers ou modérés,
· si vous avez des problèmes hépatiques ou une perturbation des résultats des tests de la fonction hépatique,
· si vous avez ou avez eu des troubles cardiaques tels qu’une anomalie de l’ECG appelée allongement de l’intervalle QT, des battements irréguliers du cœur, ou des antécédents familiaux de troubles cardiaques.
Si vous présentez l’un des effets indésirables suivants, prévenez votre médecin immédiatement. Votre médecin peut avoir besoin de vous traiter pour ces évènements. Votre médecin peut avoir besoin de réduire la posologie d’OXALIPLATINE TEVA, ou retarder ou arrêter votre traitement par OXALIPLATINE TEVA.
· Si vous avez une sensation désagréable dans la gorge, en particulier en avalant, et si vous avez des difficultés à respirer, pendant le traitement.
· Si vous présentez des troubles des nerfs dans vos mains ou vos pieds, tels qu’engourdissement ou fourmillement, ou des sensations diminuées dans vos mains ou vos pieds.
· Si vous avez des maux de tête, un fonctionnement mental altéré, des crises épileptiques et des anomalies visuelles débutant par une vision trouble et pouvant conduire à une cécité.
· Si vous avez des nausées ou des vomissements.
· Si vous avez des diarrhées sévères.
· Si vous avez des lèvres douloureuses ou des aphtes (mucite/stomatite).
· Si vous avez une diarrhée, ou une diminution des globules blancs ou des plaquettes. Votre médecin pourra réduire la posologie d’OXALIPLATINE TEVA ou reporter votre traitement par OXALIPLATINE TEVA.
· Si vous avez des symptômes respiratoires inexpliqués tels que la toux ou toutes autres difficultés respiratoires. Votre médecin peut arrêter votre traitement par OXALIPLATINE TEVA.
· Si vous présentez une extrême fatigue, une difficulté à respirer, ou une maladie du rein se traduisant par peu ou pas d’urine (symptômes d’insuffisance rénale aigu).
· Si vous avez de la fièvre (température supérieure ou égale à 38 °C) ou des frissons, qui pourraient être les signes d’une infection. Vous risquez d’avoir une infection du sang.
· Si vous avez une fièvre > 38 °C. Il pourra vérifier que vous avez également une diminution du nombre de globules blancs.
· Si vous présentez un saignement ou des bleus inattendus (coagulation intravasculaire disséminée). Ils peuvent être des signes de caillots de sang dans les petits vaisseaux de votre corps.
· Si vous vous évanouissez (perte de connaissance) ou si vous avez un battement irrégulier du cœur alors que vous prenez OXALIPLATINE TEVA. Ce peut être le signe d’un problème cardiaque grave.
· Si vous présentez des douleurs ou gonflements des muscles, associés à une faiblesse, de la fièvre et des urines marron-rouges. Ce peut être le signe d’une atteinte musculaire (rhabdomyolyse) et cela peut mener à des problèmes rénaux ou d’autres complications.
· Si vous avez une douleur abdominale, des nausées, si vous vomissez du sang ou si votre vomi ressemble à du café moulu, si vos selles sont de couleur foncée ou goudronneuses, pouvant être des signes d’ulcère de l’intestin (ulcère gastro-intestinal, éventuellement accompagné de saignements ou d’une perforation).
· Si vous avez une douleur abdominale (au ventre), une diarrhée sanglante, des nausées et/ou des vomissements, qui peuvent être dus à une diminution du débit sanguin de votre intestin (ischémie intestinale).
Autres médicaments et OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Informez votre médecin ou pharmacien, si vous prenez/utilisez, avez récemment pris/utilisé ou pourriez prendre/utiliser tout autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.
Grossesse, allaitement et fertilité
Grossesse
· Il est déconseillé de prévoir une grossesse lors d’un traitement par oxaliplatine ; à ce titre, vous devez envisager une méthode de contraception efficace. Les femmes doivent utiliser une méthode de contraception appropriée durant le traitement et pendant 4 mois après la fin du traitement.
· Si vous êtes enceinte ou prévoyez de l’être au cours de votre traitement, il est très important que vous en discutiez avec votre médecin avant de recevoir tout traitement.
· Si vous tombez enceinte durant votre traitement, vous devez en informer immédiatement votre médecin.
Allaitement
· L'allaitement est contre-indiqué pendant le traitement par l'oxaliplatine.
Fertilité
· L'oxaliplatine peut entraîner une infertilité pouvant être irréversible. Il est conseillé aux hommes de demander conseil pour une conservation de sperme préalablement au traitement.
· Il est conseillé aux hommes de ne pas procréer pendant et jusqu'à 6 mois après la fin du traitement, ainsi que d’utiliser une méthode de contraception appropriée pendant cette période.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Le traitement par l'oxaliplatine peut entraîner une augmentation du risque d’états vertigineux, de nausées (envie de vomir) et de vomissements, ainsi que d'autres symptômes neurologiques affectant la démarche et l'équilibre. Il est déconseillé de conduire un véhicule ou d'utiliser des machines si cela se produit.
Si vous avez des troubles visuels pendant votre traitement avec OXALIPLATINE TEVA, vous ne devez ni conduire, ni utiliser des machines complexes, ni participer à des activités potentiellement dangereuses.
OXALIPLATINE TEVA est réservé à l'adulte.
A usage unique
Posologie
La dose d'OXALIPLATINE TEVA est basée sur votre surface corporelle, calculée à partir de votre taille et de votre poids.
La dose recommandée est de 85 mg/m2 de surface corporelle pour les adultes y compris les personnes âgées. La dose reçue dépendra également des résultats de vos analyses de sang et des éventuels effets secondaires antérieurs avec OXALIPLATINE TEVA.
Mode et voie d’administration
OXALIPLATINE TEVA vous sera prescrit par un spécialiste dans le traitement du cancer.
Vous serez pris en charge par un professionnel de santé, qui aura établi la dose appropriée d’OXALIPLATINE TEVA.
OXALIPLATINE TEVA est administré en injection lente dans l’une de vos veines (perfusion intraveineuse) sur 2 à 6 heures.
OXALIPLATINE TEVA vous sera administré en même temps que l'acide folinique et avant toute perfusion de 5-fluorouracile.
Fréquence d'administration
La perfusion sera généralement renouvelée une fois toutes les deux semaines.
Durée du traitement
La durée du traitement sera déterminée par votre médecin.
Votre traitement durera au maximum 6 mois dans le cas d'une utilisation après ablation complète de votre tumeur.
Si vous avez utilisé plus de OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû
Comme ce médicament est administré par un professionnel de la santé, il est très peu probable que la dose administrée soit trop forte ou trop faible.
Un surdosage peut se traduire par des effets indésirables plus intenses, pour lesquels votre médecin vous prescrira un traitement approprié.
Si vous avez des questions concernant le traitement, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
En cas d'oubli de l’administration d'OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Votre médecin décidera du moment auquel vous recevrez le médicament. Si vous pensez avoir omis une dose, veuillez consulter votre médecin le plus rapidement possible.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
Vous trouverez décrits ci-dessous les effets secondaires que vous pourrez présenter.
Si vous présentez l’un des effets indésirables suivants, il est important d'en informer votre médecin :
· symptômes d'une allergie ou d'une réaction anaphylactique avec apparition de signes soudains tels que éruption cutanée, démangeaisons ou urticaire, difficultés à avaler, gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou d'autres parties du corps, difficultés à respirer, respiration bruyante ou difficile, extrême fatigue (vous sentez que vous pouvez vous évanouir). Dans la majorité des cas, ces symptômes surviennent pendant ou immédiatement après la perfusion mais les réactions allergiques retardées ont aussi été observées des heures voire des jours après la perfusion ;
· contusions anormales, saignements ou signes d'infection tels qu'un mal de gorge ou une température élevée ;
· diarrhée ou vomissements persistants ou sévères ;
· présence de sang ou de grains de couleur marron foncé dans le vomi ;
· ulcérations au niveau des lèvres et de la bouche (mucites/stomatites) ;
· symptômes respiratoires inexpliqués à type de toux sèche, de difficultés respiratoires ou de râles crépitants ;
· ensemble de symptômes tels que maux de tête, altération du fonctionnement mental, crises épileptiques et anomalies visuelles débutant par une vision trouble et pouvant conduire à une cécité (symptômes du syndrome de leuco-encéphalopathie postérieure réversible, un trouble neurologique rare) ;
· extrême fatigue avec diminution du nombre de globules rouges, et difficulté à respirer (anémie hémolytique), isolée ou associée à un taux bas de plaquettes, des bleus anormaux (thrombopénie) et une maladie du rein se traduisant par peu ou pas d’urine (symptômes du syndrome hémolytique et urémique).
Les autres effets indésirables d'OXALIPLATINE TEVA sont :
Très fréquent (pouvant affecter plus de 1 personne sur 10)
· OXALIPLATINE TEVA peut affecter les nerfs (neuropathie périphérique). Vous pouvez ressentir des fourmillements et/ou des engourdissements dans les doigts, les orteils, autour de la bouche ou dans la gorge, parfois associés à des crampes.
Ces effets indésirables sont souvent déclenchés par le froid (ouverture d'un réfrigérateur ou prise de boisson froide). Vous pouvez aussi éprouver des difficultés à réaliser des gestes fins, comme boutonner vos vêtements. Bien que dans la majorité des cas ces symptômes disparaissent spontanément et totalement à l'arrêt du traitement, il existe une possibilité de persistance des symptômes de neuropathie périphérique sensitive après la fin du traitement. Certaines personnes ont ressenti un fourmillement semblable à une sensation de décharge électrique au soulèvement du bras ou à la flexion du cou.
· OXALIPLATINE TEVA peut parfois causer une sensation désagréable dans la gorge, en particulier en avalant, et donner l'impression de manquer d'air. Si cette sensation survient, elle apparaît généralement durant ou dans les heures suivant la perfusion et peut être déclenchée lors d'une exposition au froid. Bien que désagréable, elle ne dure pas longtemps et disparaît sans traitement. Votre médecin pourra décider d'adapter votre traitement.
· OXALIPLATINE TEVA peut provoquer des diarrhées, des nausées modérées (envie de vomir), et des vomissements. Pour prévenir la survenue de ces symptômes, votre médecin pourra vous prescrire un médicament avant votre traitement et à la suite de celui-ci.
· OXALIPLATINE TEVA entraîne une diminution temporaire du nombre des cellules sanguines. La diminution du nombre de globules rouges peut provoquer une anémie, la diminution du nombre de plaquettes peut provoquer des saignements anormaux ou des ecchymoses (bleus), la diminution du nombre des globules blancs peut prédisposer aux infections.
Votre médecin vous fera des prélèvements de sang afin de vérifier que vous possédez un nombre de cellules sanguines suffisant avant le début de votre traitement et avant chaque cure suivante.
· Durant la perfusion, sensation de gêne au niveau du site d'injection.
· Fièvre, frissons, fatigue (modérée ou sévère), douleurs.
· Variations de poids, perte ou manque d'appétit, troubles du goût, constipation.
· Maux de tête, douleurs dorsales.
· Spasmes musculaires, raideurs de la nuque, sensation anormale au niveau de la langue pouvant modifier la capacité à parler, stomatite/mucite (lèvres douloureuses ou aphtes).
· Douleurs gastriques.
· Saignements anormaux incluant des saignements du nez.
· Toux et difficulté pour respirer.
· Réactions allergiques, éruptions cutanées avec rougeurs et démangeaisons, perte de cheveux modérée (alopécie).
· Anomalie des résultats des examens sanguins y compris des tests de la fonction hépatique.
Fréquent (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10)
· Infection due à une diminution du nombre de globules blancs.
· Infection grave du sang associée à une diminution du nombre de globules blancs (neutropénie septique), qui peut être fatale.
· Diminution des globules blancs associée à une fièvre > 38,3 °C ou une fièvre > 38 °C persistant depuis plus d’une heure (neutropénie fébrile).
· Indigestion et remontées acides, hoquet, bouffées de chaleur, étourdissements.
· Augmentation de la transpiration et troubles des ongles, peau qui pèle.
· Douleurs thoraciques.
· Affections pulmonaires et écoulements de nez.
· Douleurs articulaires et osseuses.
· Douleur en urinant et modifications de la fonction rénale, modification de la fréquence des émissions d'urine, déshydratation.
· Présence de sang dans les urines et les selles, gonflement des veines, embolie pulmonaire.
· Hypertension artérielle
· Dépression et insomnie.
· Conjonctivite et troubles de la vue.
· Diminution du niveau de calcium dans le sang.
· Chute.
Peu fréquent (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 100)
· Infection grave du sang (sepsis) qui peut être fatale.
· Occlusion intestinale et ballonnement abdominal.
· Nervosité.
Rare (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 1 000)
· Perte de l'audition.
· Anomalies fibreuses dans les poumons avec difficultés respiratoires (atteinte pulmonaire interstitielle) d'évolution parfois fatale.
· Perte passagère et réversible de la vision.
· Saignements ou bleus inattendus dus à des caillots de sang diffus dans les petits vaisseaux du corps (coagulation intravasculaire disséminée), qui peuvent être fatals.
Très rare (pouvant affecter jusqu’à 1 personne sur 10 000)
· Présence de sang ou de particules de couleur marron foncé dans le vomi.
· Maladie du rein se traduisant par peu ou pas d’urine (symptômes de l’insuffisance rénale aiguë).
· Affections vasculaires du foie.
Fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles)
· Vascularite allergique (inflammation des vaisseaux sanguins).
· Réaction auto-immune menant à la réduction de toutes les lignées cellulaires (pancytopénie auto-immune).
· Infection grave du sang et baisse de la pression artérielle (choc septique), qui peut être fatale.
· Convulsion (tremblement non contrôlé du corps).
· Spasme de la gorge entraînant des difficultés pour respirer.
· Extrême fatigue avec diminution du nombre des globules rouges, et difficulté à respirer (anémie hémolytique), isolée ou associée à un taux bas de plaquettes et une maladie du rein se traduisant par peu ou pas d’urine (symptômes du syndrome hémolytique et urémique), pouvant être fatals, ont été rapportés.
· Rythme cardiaque anormal (allongement de l’intervalle QT), qui peut être vu sur un électrocardiogramme (ECG), qui peut être fatal.
· Douleur et gonflement des muscles, associés à une faiblesse, de la fièvre et des urines marron-rouges (symptômes d’atteinte musculaire appelée rhabdomyolyse), qui peuvent êtres fatals.
· Douleur abdominale, nausées, vomissement de sang ou vomi ressemblant à du café moulu, selles de couleur foncée ou goudronneuses (symptômes d’un ulcère gastro-intestinal, avec un saignement ou une perforation possible), qui peuvent être fatals.
· Diminution du débit sanguin de l’intestin (ischémie intestinale) pouvant être fatale.
· Infarctus du myocarde (crise cardiaque), angine de poitrine (douleur ou sensation inconfortable dans la poitrine).
· Inflammation de l’œsophage (inflammation de la paroi de l’œsophage — le tube qui relie votre bouche à votre estomac — provoquant des douleurs et des difficultés à avaler).
· Cancer du sang après la fin du traitement (leucémie secondaire).
· Réduction du nombre de tous les types de cellules sanguines (pancytopénie).
· Trouble/perturbation de l’irrigation sanguine du cerveau (trouble cérébrovasculaire ischémique et hémorragique).
· Infection touchant les poumons (pneumonie) et pouvant entraîner des difficultés respiratoires (bronchopneumonie), qui peuvent être mortelles.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et le flacon après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
OXALIPLATINE TEVA ne doit pas entrer en contact avec les yeux ou la peau. En cas de renversement accidentel, informez immédiatement votre médecin ou votre infirmier/ère.
Ce que contient OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
· La substance active est :
Oxaliplatine.............................................................................................................................. 5 mg
Pour 1 mL de solution à diluer.
· Les autres composants sont : le lactose monohydraté et l'eau pour préparations injectables
OXALIPLATINE TEVA est une solution limpide, incolore à presque incolore contenue dans un flacon en verre incolore muni d'un bouchon en bromobutyle, d'un sertis en aluminium et d'une capsule en polypropylène.
4 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 20 mg d'oxaliplatine.
10 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 50 mg d'oxaliplatine.
20 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 100 mg d'oxaliplatine.
40 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 200 mg d'oxaliplatine.
Les flacons sont présentés en boîtes contenant chacune un flacon.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
TEVA SANTE
100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
SWENSWEG 5
PO BOX 552
2003 RN HAARLEM
PAYS-BAS
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
GUIDE DE PREPARATION A UTILISER AVEC OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion
Il est important de lire l'intégralité du contenu de la présente procédure avant de procéder à la préparation d'OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion.
1. FORMULATION
OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion est une solution limpide, incolore à presque incolore, contenant 5 mg/mL d'oxaliplatine et 45 mg/mL de lactose monohydraté dans de l'eau pour préparations injectables.
2. PRESENTATION
OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion se présente sous forme de flacons monodoses.
OXALIPLATINE TEVA 5 mg/mL, solution à diluer pour perfusion est une solution transparente, incolore à presque incolore contenue dans un flacon en verre incolore muni d'un bouchon en bromobutyle, d'un sertis en aluminium et d'une capsule.
4 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 20 mg d'oxaliplatine.
10 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 50 mg d'oxaliplatine.
20 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 100 mg d'oxaliplatine.
40 mL de solution à diluer pour perfusion contiennent 200 mg d'oxaliplatine.
Chaque boîte contient un flacon d'OXALIPLATINE 5 mg/mL.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
OXALIPLATINE TEVA tel que conditionné pour la vente
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
Solution pour perfusion
Après dilution de la solution à diluer pour perfusion dans une solution de glucose à 5 % (50 mg/mL), la stabilité physique et chimique en cours d'utilisation est de 24 heures à 2 °C-8 °C et pendant 6 heures à 25 °C.
D'un point de vue microbiologique, la préparation pour perfusion doit être utilisée immédiatement.
En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C sauf si la dilution a été réalisée dans des conditions d'asepsies dûment contrôlées et validées.
Procéder à une vérification visuelle avant utilisation. Seules les solutions limpides sans particule doivent être utilisées.
Le médicament doit être utilisé en une seule fois. Toute solution non utilisée doit être éliminée.
3. RECOMMANDATIONS POUR UNE MANIPULATION EN TOUTE SECURITE
Comme avec toute autre substance potentiellement toxique, il convient d'être prudent en manipulant et en préparant les solutions d'oxaliplatine.
Instructions pour la manipulation
La manipulation de cet agent cytotoxique par un professionnel de santé nécessite un ensemble de précautions permettant de garantir la protection du manipulateur et de son environnement.
La préparation des solutions injectables d'agents cytotoxiques ne doit être effectuée que par un personnel spécialisé et formé, connaissant les médicaments utilisés, dans des conditions garantissant l’intégrité du médicament, la protection de l'environnement et surtout celle du personnel manipulant les médicaments, conformément à la conduite hospitalière. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage et où il est interdit de fumer, de manger et de boire.
Le personnel doit être équipé d'un matériel de manipulation approprié, et notamment des blouses à manches longues, des masques de protection, des calots, des lunettes de protection, des gants stériles à usage unique, des champs de protection du plan de travail, des conteneurs et des sacs de collecte des déchets.
Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution.
Les femmes enceintes doivent être averties et éviter toute manipulation d'agents cytotoxiques.
Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. Les déchets contaminés doivent être incinérés dans des récipients rigides étiquetés à cet effet. Voir la rubrique « Elimination » ci-dessous.
En cas de contact cutané avec la solution à diluer ou la solution à perfuser, éliminer immédiatement et soigneusement le produit à l'eau.
En cas de contact d'une muqueuse avec la solution à diluer ou la solution à perfuser, éliminer immédiatement et soigneusement le produit à l'eau.
4. PREPARATION POUR L'ADMINISTRATION INTRAVEINEUSE
Précautions particulières d'administration
· NE JAMAIS utiliser de matériel d'injection contenant de l'aluminium.
· NE JAMAIS administrer le médicament sans l'avoir dilué.
· Seule une solution de glucose à 5 % (50 mg/mL) doit être utilisée pour la dilution. NE PAS diluer pour la perfusion avec des solutions contenant du chlorure ou du chlorure de sodium.
· NE JAMAIS mélanger avec d'autres médicaments dans la même poche de perfusion, ni l'administrer simultanément par la même tubulure.
· NE JAMAIS mélanger à des médicaments ou à des solutions alcalines, en particulier le 5-fluorouracile, les préparations d'acide folinique contenant du trométamol comme excipient et les sels de trométamol d'autres substances actives. Les solutions et médicaments alcalins altèrent de façon défavorable la stabilité de l'oxaliplatine
Instructions pour l'administration concomitante d'acide folinique (tel que le folinate disodique ou le folinate de calcium)
Une perfusion intraveineuse d'oxaliplatine à 85 mg/m2 dans 250 à 500 mL de solution de glucose à 5 % (50 mg/mL) est administrée en même temps qu'une perfusion intraveineuse d'acide folinique dans une solution de glucose à 5 % (50 mg/mL), pendant 2 à 6 heures, en utilisant une tubulure de perfusion en Y placée juste avant le lieu de perfusion. Ces 2 médicaments ne doivent pas être mélangés dans la même poche de perfusion. L'acide folinique ne doit pas contenir du trométamol en tant qu'excipient et doit seulement être dilué dans une solution de glucose à 5 % (50 mg/mL) isotonique, jamais dans des solutions alcalines ou des solutions contenant du chlorure ou du chlorure de sodium.
Instruction pour l'utilisation avec le 5-fluorouracile
L'oxaliplatine doit toujours être administré avant les fluoropyrimidines (c’est-à-dire le 5-fluorouracile). Après l'administration d'oxaliplatine, rincer la tubulure et ensuite administrer le 5-fluorouracile.
Pour une information supplémentaire sur les médicaments combinés avec l'oxaliplatine, voir le résumé des caractéristiques du produit du fabricant correspondant.
· N'UTILISER QUE les solvants recommandés (voir ci-dessous).
· Seules les solutions limpides sans particules doivent être utilisées.
4.1 Préparation de la solution pour perfusion
Prélever la quantité nécessaire de la solution à diluer à partir du flacon et ensuite diluer avec 250 à 500 mL de solution de glucose à 5 % (50 mg/mL) afin d'obtenir une concentration d'oxaliplatine comprise entre 0,2 mg/mL et 0,7 mg/mL. L'intervalle de concentration pour lequel la stabilité physicochimique de l'oxaliplatine a été démontrée est compris entre 0,2 mg/mL et 2,0 mg/mL.
Administrer en perfusion intraveineuse.
Après dilution dans une solution de glucose à 5 % (50 mg/mL), la stabilité chimique et physique avant utilisation est garantie pendant 24 heures à 2 °C-8 °C et pendant 6 heures à 25 °C.
D'un point de vue microbiologique, la préparation pour perfusion doit être utilisée immédiatement.
En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas normalement dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C, sauf si la dilution a été réalisée dans des conditions d'asepsies dûment contrôlées et validées.
Procéder à une vérification visuelle avant utilisation. Seules les solutions limpides sans particule doivent être utilisées (voir rubrique « Elimination » ci-dessous).
Le médicament doit être utilisé en une seule fois. Toute solution non utilisée doit être éliminée (voir rubrique « Elimination » ci-dessous).
Ne JAMAIS utiliser de solution contenant du chlorure ou du chlorure de sodium pour la dilution.
La compatibilité de la solution d'oxaliplatine pour perfusion a été testée avec des sets d'administration représentatifs, à base de PVC.
4.2 Perfusion de la solution
L'administration de l'oxaliplatine ne nécessite pas de préhydratation.
L'oxaliplatine dilué dans 250 à 500 mL de solution de glucose à 5 % (50 mg/mL), afin d'obtenir une concentration supérieure à 0,2 mg/mL, doit être perfusé soit par voie veineuse périphérique, soit par voie veineuse centrale sur une durée de 2 à 6 heures. Lorsque l'oxaliplatine est administré avec du 5-fluorouracile, la perfusion d'oxaliplatine doit précéder l’administration du 5-fluorouracile.
4.3 Elimination
Tout médicament non utilisé ainsi que le matériel utilisé pour la dilution et l'administration doivent être détruits conformément aux procédures classiques hospitalières relatives aux agents cytotoxiques suivant les dispositions législatives en vigueur sur l'élimination des déchets toxiques.