OROMONE 2 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 60071379
  • Description : Classe pharmacothérapeutique :OROMONE est un traitement hormonal substitutif (THS). Il contient une hormone féminine, l’estradiol. OROMONE est utilisé chez les femmes ménopausées qui n’ont plus leurs règles depuis plus de 6 mois.L’estradiol dans OROMONE provient de substances d’origine végétale.OROMONE est utilisé :Pendant la ménopause, la quantité d’estrogènes produits par le corps de la femme diminue et peut entraîner des symptômes tels qu’une chaleur au niveau du visage, du cou et de la poitrine (bouffées de chaleur). OROMONE soulage ces symptômes après la ménopause. Votre médecin vous prescrira OROMONE uniquement si ces symptômes affectent de façon importante votre qualité de vie.Après la ménopause, certaines femmes peuvent avoir des os qui deviennent fragiles (ostéoporose). Les différents choix de traitement doivent être discutés avec votre médecin. Si vous avez un risque accru de fractures dues à l'ostéoporose et si d'autres médicaments ne vous conviennent pas, votre médecin pourra vous prescrire OROMONE pour prévenir l'ostéoporose après la ménopause.Pour soulager les symptômes apparaissant après la ménopauseDans la prévention de l’ostéoporose
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste II
    • Format : comprimé pelliculé
    • Date de commercialisation : 09/09/1992
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN MEDICAL

    Les compositions de OROMONE 2 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé BÊTA-ESTRADIOL 1786 2,00 mg FT
    Comprimé BÊTA-ESTRADIOL HÉMIHYDRATÉ 71064 2,06 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) PVC-Aluminium de 28 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3424367
    • Code CIP3 : 3400934243677
    • Prix : 1,74 €
    • Date de commercialisation : 19/06/1997
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 13/10/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    β-estradiol hémihydraté........................................................................................................ 2,06 mg

    Quantité correspondant à β-estradiol.................................................................................... 2,00 mg

    Pour un comprimé pelliculé

    Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 118,2 mg de lactose monohydraté.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé pelliculé.

    Comprimé rond, biconvexe, de couleur rouge brique, gravé "379" sur une face.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Traitement hormonal substitutif (THS) des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées.

    Prévention de l'ostéoporose post-ménopausique chez les femmes ayant un risque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou une contre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention de l'ostéoporose.

    L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Voie orale.

    Posologie

    La posologie est fonction de chaque cas individuel, habituellement 1 comprimé par jour.

    En fonction de l'évolution clinique, la posologie peut être adaptée aux besoins individuels : l'apparition d'une sensation de tension des seins, d'une anxiété, d'une irritabilité indique en général que la dose est trop élevée et doit être diminuée.

    Si la dose choisie n'a pas corrigé les symptômes de déficit estrogénique, il faut l'augmenter.

    Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l'indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (voir rubrique 4.4).

    OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé peut être utilisé selon le schéma thérapeutique :

    · Cyclique, (discontinu), pendant 20 à 25 jours, suivis d'un intervalle libre de tout traitement de 3 à 8 jours. Durant cet intervalle, des hémorragies de privation peuvent apparaître.

    · Continu, sans aucune période d'arrêt du traitement.

    Un traitement continu, non cyclique, peut être indiqué chez les femmes hystérectomisées dans le cas où les symptômes de déficit estrogénique se manifestent à nouveau fortement au cours de l'intervalle libre.

    S'il s'agit d'une prescription chez une femme ne prenant pas de THS ou d'un relais d'un THS combiné continu, le traitement peut être commencé n'importe quel jour.

    Par contre, si le traitement préalable est un THS séquentiel, le cycle de traitement en cours doit être terminé avant de commencer un traitement par OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé.

    Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif doit être ajouté pour s'opposer au développement d'une hyperplasie endométriale induite par l'estrogène. Le traitement séquentiel par des progestatifs doit se faire selon le schéma suivant :

    · si OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé est administré de façon cyclique (discontinue), le progestatif sera administré durant au moins 12 à 14 jours par cycle de 28 jours. Ainsi, il n'y aura aucune administration hormonale pendant l'intervalle libre de chaque cycle ;

    · si OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé est administré de façon continue, il est recommandé de prendre le progestatif au moins 12 jours chaque mois.

    Dans les deux cas, des saignements peuvent apparaître après l'arrêt du traitement par le progestatif.

    Chez les femmes hystérectomisées, il n'est pas recommandé d'associer un progestatif sauf en cas d'antécédent d'endométriose.

    Si un comprimé a été oublié, il doit être pris dès que possible. Si l'oubli remonte à plus de 12 heures, il est recommandé de continuer avec le prochain comprimé sans prendre le comprimé oublié.

    L'oubli d'une dose peut favoriser la survenue de « spottings » et saignements.

    OROMONE 2 mg peut être pris pendant ou en dehors des repas.

    Population pédiatrique

    L’utilisation d’OROMONE 2 mg dans la population pédiatrique n’est pas pertinente.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité connue à la substance active ou à l'un des excipients ;

    · Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédent de cancer du sein ;

    · Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (exemple : cancer de l'endomètre) ;

    · Hémorragie génitale non diagnostiquée ;

    · Hyperplasie endométriale non traitée ;

    · Antécédent d'accident thrombo-embolique veineux ou accident thrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire) ;

    · Thrombophilie connue (exemple : déficit en protéine C, protéine S ou antithrombine, voir rubrique 4.4) ;

    · Accident thrombo-embolique artériel récent ou en évolution (exemple : angor, infarctus du myocarde) ;

    · Affection hépatique aiguë ou antécédents d'affection hépatique, jusqu'à normalisation des tests hépatiques ;

    · Porphyrie.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Dans l'indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie.

    Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.

    Les preuves concernant les risques associés à l’utilisation d’un THS chez les femmes en ménopause précoce sont limitées. Cependant, en raison d’un risque absolu faible chez les femmes plus jeunes, le rapport bénéfices/risques peut être plus favorable chez ces femmes que chez les femmes plus âgées.

    Examen clinique et surveillance

    Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d'effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et précautions d'emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.

    Les femmes doivent être informées du type d'anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement ; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir paragraphe « cancer du sein » ci-dessous).

    Les examens, y compris des examens appropriés par imagerie tels qu’une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.

    Conditions nécessitant une surveillance

    Si l'une des affections suivantes survient, est survenue précédemment, et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement par OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé, en particulier :

    · léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose ;

    · facteurs de risque thrombo-embolique (voir ci-dessous) ;

    · facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple : 1er degré d'hérédité pour le cancer du sein ;

    · hypertension artérielle ;

    · troubles hépatiques (par exemple : adénome hépatique) ;

    · diabète avec ou sans atteinte vasculaire ;

    · lithiase biliaire ;

    · migraines ou céphalées sévères ;

    · lupus érythémateux disséminé ;

    · antécédent d'hyperplasie endométriale (voir ci-dessous) ;

    · épilepsie ;

    · asthme ;

    · otospongiose.

    Arrêt immédiat du traitement

    Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d'une contre-indication ou dans les cas suivants :

    · ictère ou altération de la fonction hépatique ;

    · augmentation significative de la pression artérielle ;

    · céphalée de type migraine inhabituelle ;

    · grossesse.

    Hyperplasie endométriale et cancer de l’endomètre

    Chez les femmes ayant un utérus, le risque d'hyperplasie endométriale et de cancer de l'endomètre augmente en cas d'administration prolongée d'estrogènes seuls. Sous estrogènes seuls, le risque de cancer de l’endomètre est multiplié par 2 à 12 par rapport aux non utilisatrices, en fonction de la durée d’utilisation et de la dose d’estrogène utilisée (voir rubrique 4.8). Le risque peut rester élevé pendant au moins 10 ans après l’arrêt du traitement.

    Chez les femmes non hystérectomisées, l'association d'un progestatif pendant au moins 12 jours par mois / cycle de 28 jours ou l’utilisation d’un traitement continu combiné estro-progestatif peut prévenir l’augmentation du risque associé aux estrogènes seuls.

    La sécurité endométriale de doses quotidiennes supérieures à 2 mg d'estradiol par voie orale, associées à un progestatif, n'a pas été démontrée.

    La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d'endométriose. L'association d'un progestatif à l'estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d'endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.

    Des métrorragies et des « spottings » peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l'arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'éliminer une pathologie maligne.

    Cancer du sein

    L’ensemble des données disponibles montre un risque accru de cancer du sein chez les femmes prenant un traitement estroprogestatif, ou chez celles prenant un THS à base d’estrogènes seuls, ce risque étant dépendant de la durée du traitement.

    Traitement estroprogestatif combiné

    · L’essai randomisé contrôlé versus placebo Women’s Health Initiative study (WHI) et une méta-analyse des études épidémiologiques prospectives montrent tous deux une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées par un THS estroprogestatif combiné, apparaissant au bout d’environ 3 (1-4) ans de traitement (voir rubrique 4.8).

    Traitement par des estrogènes seuls

    · L’étude WHI n’a pas montré d’augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes hystérectomisées traitées par estrogènes seuls. Les études observationnelles ont généralement rapporté une légère augmentation du risque de cancer du sein diagnostiqué, ce risque étant plus faible que chez les utilisatrices d’association estrogènes-progestatifs (voir rubrique 4.8).

    Les résultats d’une importante méta-analyse ont montré qu’après avoir arrêté le traitement, le risque additionnel diminue dans le temps et la durée nécessaire pour qu’il revienne à la normale dépend de la durée de la prise du THS. Lorsqu’un THS a été suivi pendant plus de 5 ans, le risque peut perdurer 10 ans ou plus.

    Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.

    Cancer de l’ovaire

    Le cancer ovarien est beaucoup plus rare que le cancer du sein.

    Les données épidémiologiques provenant d’une importante méta-analyse suggèrent une légère augmentation du risque chez les femmes prenant un THS par estrogènes seuls ou par une combinaison d’estrogènes et de progestatifs, qui apparaît dans les cinq ans suivant le début de l’utilisation du produit et diminue progressivement après l’arrêt du traitement.

    D’autres études, y compris l’essai WHI (Women’s Health Initiative), suggèrent qu’un risque similaire ou légèrement inférieur peut être associé avec une utilisation de THS combinés (voir rubrique 4.8).

    Accidents thrombo-emboliques veineux

    · Le THS est associé à un risque 1,3 à 3 fois plus élevé d'accidents thrombo-emboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement (voir rubrique 4.8).

    · Les patientes présentant une maladie thrombotique connue ont un risque accru d'accident thrombo-embolique veineux et le THS pourrait majorer ce risque. Chez ces patientes, l'utilisation d'un THS est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

    · Les facteurs de risque reconnus d’accidents thrombo-emboliques veineux sont : utilisation d’estrogènes, âge élevé, intervention chirurgicale importante, immobilisation prolongée, obésité sévère (IMC > 30 kg/m²), grossesse/post-partum, lupus érythémateux disséminé (LED) et cancer. En revanche, il n’existe aucun consensus sur le rôle possible des varices sur le risque thrombo-embolique veineux.

    · Afin de prévenir tout risque thrombo-embolique veineux post-opératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être appliquées chez les femmes ayant subi une chirurgie. En cas d'immobilisation prolongée suivant une intervention chirurgicale programmée, une interruption provisoire du traitement est recommandée 4 à 6 semaines avant l'intervention. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.

    · Chez les femmes sans antécédents de thrombose veineuse mais avec un membre de la famille proche ayant des antécédents de thrombose à un jeune âge, des examens peuvent être proposés, tout en informant de leurs limites (seuls certains types de troubles thrombophiliques sont identifiés lors de ces examens). Si un trouble thrombophilique lié à des thromboses chez des membres de la famille est identifié ou si le trouble est sévère (par exemple déficits en antithrombine, en protéine S ou protéine C, ou combinaison de troubles), le THS est contre-indiqué.

    · Chez les femmes suivant déjà un traitement à long terme par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d’un THS doit être évalué avec précaution.

    · La survenue d'un accident thrombo-embolique impose l'arrêt du THS. En cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels que gonflement douloureux d'une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée, il est conseillé aux patientes de consulter immédiatement leur médecin.

    Maladie coronarienne

    Les études randomisées contrôlées n'ont pas mis en évidence de protection contre l’infarctus du myocarde chez les femmes avec ou sans maladie coronarienne prenant un traitement combiné estrogène-progestatif ou estrogènes seuls.

    Pour les associations estroprogestatives :

    Le risque relatif de maladie coronarienne est légèrement augmenté lors de l’utilisation d’un traitement combiné estrogène + progestatif. Le risque absolu de maladie coronarienne étant fortement dépendant de l’âge, le nombre de cas supplémentaires de maladie coronarienne dus à l’utilisation d’estrogènes + progestatifs est très faible chez les femmes en bonne santé proches de la ménopause. Ce risque augmentera avec l’âge.

    Pour les estrogènes seuls :

    Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence d’augmentation du risque de maladie coronarienne chez les femmes hystérectomisées utilisant des estrogènes seuls.

    Accidents vasculaires cérébraux (AVC)

    Les traitements combinés estroprogestatifs et estrogènes seuls sont associés à une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral qui peut être multiplié par 1,5. Le risque relatif ne change pas avec l’âge ou l’ancienneté de la ménopause. Toutefois, comme le risque de base de l'AVC est fortement dépendant de l'âge, le risque global d'AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l'âge (voir rubrique 4.8).

    Autres précautions d'emploi

    Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.

    Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif. De rares cas d'augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.

    Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesurés sur colonne ou par RIA (radioimmunoassay)) et de la T3 totale (mesurés par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées.

    Les taux sériques d'autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées. D'autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).

    Il n'y a pas d'amélioration des fonctions cognitives sous THS. Des données suggèrent une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu ou par estrogène seul après 65 ans.

    Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.

    L’efficacité des estrogènes peut être diminuée :

    Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l'utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des enzymes du cytochrome P450 2B6, 3A4, 3A5, 3A7, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz).

    Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs du cytochrome P450 3A4, A5, A7, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.

    Les préparations à base de plante contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) pourraient modifier le métabolisme des estrogènes par la voie du cytochrome P450 3A4.

    Cliniquement, l'augmentation du métabolisme des estrogènes peut conduire à une diminution de l'effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.

    Les estrogènes peuvent modifier le métabolisme d’autres médicaments :

    Les estrogènes par eux même peuvent inhiber les enzymes CYP450 métabolisant les médicaments via une inhibition compétitive. Ceci doit être particulièrement pris en considération pour les médicaments qui ont une marge thérapeutique étroite, tels que :

    · tacrolimus et ciclosporine A (CYP450 3A4, 3A3)

    · fentanyl (CYP450 3A4)

    · théophylline (CYP450 1A2)

    Cliniquement, cela peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques des substances affectées pouvant aller jusqu’à des taux toxiques. Par conséquent, une surveillance accrue des taux plasmatiques de ces médicaments pendant une période prolongée pourrait être nécessaire et une diminution de la posologie du tacrolimus, du fentanyl, de la ciclosporine A et de la théophylline peut être nécessaire.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Ce médicament n'a pas d'indication au cours de la grossesse.

    La découverte d'une grossesse au cours du traitement par OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé, impose l'arrêt immédiat du traitement.

    A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ou fœtotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d'estrogènes.

    Allaitement

    Ce médicament n'a pas d'indication au cours de l'allaitement.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Aucune étude sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines n’a été réalisée.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables graves associés à l’utilisation d'un traitement hormonal substitutif sont également mentionnés dans la rubrique 4.4.

    Le tableau ci-dessous mentionne les effets indésirables qui ont été observés lors d'un traitement hormonal substitutif de la ménopause, selon le système classe organe MedDRA :

    Système classe organe MedDRA

    Fréquent ≥1/100 à <1/10

    Peu fréquent ≥1/1000 à <1/100

    Rare ≥1/10000 à <1/1000

    Fréquence indéterminée*

    Infections et infestations

    Candidose vaginale

    Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)

    Cancer du seina, tumeurs estrogéno-dépendantes bénignes ou malignes : cancer de l’endomètreb, cancer des ovairesc, augmentation de la taille d’un leiomyome

    Affections du système immunitaire

    Hypersensibilité

    Affections du système nerveux

    Céphalée

    Sensation vertigineuse

    Migraine

    Probable démence après 65 ans (voir rubrique 4.4), chorée, aggravation d’une épilepsie

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Augmentation du poids, diminution du poids

    Affections oculaires

    Troubles visuels

    Intolérance aux lentilles de contact

    Affections cardiaques

    Palpitations

    Affections vasculaires

    Accident vasculaire cérébralf, maladie thrombo-embolique artérielle, par exemple angore et infarctus du myocardee. Pour des informations complémentaires, voir rubriques 4.3 et 4.4).

    Maladie thrombo-embolique veineused (thrombose veineuse profonde pelvienne ou des membres inférieurs, embolie pulmonaire). Pour des informations complémentaires, voir rubriques 4.3 et 4.4.

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Métrorragie, saignements utérins/vaginaux incluant des spottings

    Tension/douleur mammaire

    Hypertrophie mammaire, dysménorrhée, perte vaginale, syndrome prémenstruel

    Maladie fibrokystique du sein

    Affections du rein et des voies urinaires

    Incontinence urinaire, symptômes de type cystite

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Rash, prurit

    Erythème noueux, urticaire

    Hirsutisme, acné

    Angioedème, érythème polymorphe, purpura vasculaire, chloasma, réactions allergiques cutanées

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Crampes musculaire

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Oedème

    Fatigue

    Affections psychiatriques

    Humeur dépressive

    Anxiété, diminution de la libido, augmentation de la libido

    Dépression

    Affections gastro-intestinales

    Nausée, douleur abdominale

    Dyspepsie

    Flatulence, vomissement

    Pancréatite (chez les femmes ayant une hypertriglycéridémie préexistante), reflux gastro-œsophagien

    Affections hépatobiliaires

    Trouble de la vésicule biliaire

    Altération de la fonction hépatique, parfois avec ictère

    *Effets indésirables issus de notifications spontanées après commercialisation et qui n’ont pas été observés lors des études cliniques.

    a. Risque de cancer du sein

    · Il a été rapporté un risque 2 fois plus élevé d'avoir un cancer du sein diagnostiqué chez les femmes prenant un traitement combiné estroprogestatif pendant plus de 5 ans.

    · L’augmentation du risque est plus faible chez les utilisatrices d'estrogènes seuls comparativement aux utilisatrices d’associations estroprogestatives.

    · Le niveau de risque dépend de la durée d'utilisation (voir rubrique 4.4).

    · Les estimations du risque absolu basées sur les résultats du plus large essai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus large méta-analyse des études épidémiologiques prospectives sont présentées ci-après.

    Plus importante méta-analyse d’études épidémiologiques prospectives

    Estimation du risque additionnel de cancer du sein après 5 ans de traitement chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m²)

    Age au début du THS (ans)

    Incidence pour 1000 patientes n’ayant jamais pris de THS sur une période de 5 ans (50-54 ans)*

    Risque relatif

    Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS après 5 ans

    THS par estrogènes seuls

    50

    13,3

    1,2

    2,7

    Association estroprogestative

    50

    13,3

    1,6

    8,0

    *Issu des taux d’incidence de base en Angleterre en 2015 chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m²)

    Remarque : étant donné que l’incidence de base du cancer du sein diffère selon les pays de l’Union européenne (EU), le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera proportionnellement.

    Estimation du risque additionnel de cancer du sein après 10 ans de traitement chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m²)

    Age au début du THS (ans)

    Incidence pour 1000 patientes n’ayant jamais pris de THS sur une période de 10 ans (50-59 ans)*

    Risque relatif

    Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS après 10 ans

    THS par estrogènes seuls

    50

    26,6

    1,3

    7,1

    Association estroprogestative

    50

    26,6

    1,8

    20,8

    *Issu des taux d’incidence de base en Angleterre en 2015 chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m²)

    Remarque : étant donné que l’incidence de base du cancer du sein diffère selon les pays de l’UE, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera proportionnellement.

    Etude américaine Women's Health Initiative Study (WHI) – Risque supplémentaire de cancer du sein après 5 ans d’utilisation

    Age (année)

    Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo, pendant une période de 5 ans

    Risque relatif et IC 95%

    Cas supplémentaires pour 1000 femmes utilisatrices de THS pendant une période de 5 ans (IC 95%)

    Pour les estrogènes conjugués équins (CEE) seuls

    50 - 79

    21

    0,8 (0,7 – 1,0)

    -4 (-6 – 0)a

    Pour les associations estro-progestatives CEE + MPA*

    50 - 79

    17

    1,2 (1,0 – 1,5)

    +4 (0 – 9)

    *Quand l’analyse était limitée aux femmes qui n’avaient pas utilisé de THS avant l’étude, il n’y avait pas d’augmentation du risque visible pendant les 5 années de traitement ; après 5 ans, le risque était plus élevé que chez les non utilisatrices.

    a Etude WHI chez les femmes hystérectomisées, qui ne montre pas d’augmentation du risque de cancer du sein.

    b. Risque de cancer de l’endomètre

    Chez les femmes non hystérectomisées, le risque est d’environ 5 diagnostics de cancer de l’endomètre sur 1000 femmes n’utilisant pas de THS.

    Chez les femmes non hystérectomisées, l’utilisation d’estrogènes seuls n’est pas recommandée en raison de l’augmentation du risque de cancer de l’endomètre (voir rubrique 4.4).

    D’après les études épidémiologiques, le risque de cancer de l’endomètre varie de 5 à 55 cas supplémentaires de diagnostics chez 1000 femmes entre 50 et 65 ans, en fonction de la durée d’utilisation et de la dose d’estrogène utilisée.

    L’association d’un progestatif à l’estrogène pendant au moins 12 jours par cycle prévient l’augmentation de ce risque. Dans l’étude Million Women Study, l’utilisation de THS combiné (séquentiel ou continu) n’a pas augmenté le risque de cancer de l’endomètre (RR de 1,0 (0,8 – 1,2)).

    c. Risque de cancer ovarien

    L’utilisation d’un THS par estrogènes seuls ou par une combinaison d’estrogènes et de progestatifs a été associée à une légère augmentation du risque de cancer ovarien diagnostiqué (voir rubrique 4.4).

    Une méta-analyse portant sur 52 études épidémiologiques a rapporté un risque accru de cancer ovarien chez les femmes prenant actuellement un THS par rapport aux femmes n’en ayant jamais pris (RR 1,43, IC 95% 1,31-1,56). Chez les femmes âgées de 50 à 54 ans, prendre un THS pendant cinq ans entraîne l’apparition d’un cas supplémentaire pour 2000 utilisatrices.

    Chez les femmes âgées de 50 à 54 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer ovarien sera posé chez environ 2 femmes sur 2000 sur une période de cinq ans.

    d. Risque de maladie thrombo-embolique veineuse

    Le THS est associé à un risque relatif 1,3 à 3 fois plus élevé d'accidents thrombo-emboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement (voir rubrique 4.4). Les résultats des études WHI sont présentés :

    Etudes WHI – Risque supplémentaire de maladie thrombo-embolique après 5 ans d’utilisation

    Age (année)

    Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo, pendant une période de 5 ans

    Risque relatif et IC 95%

    Cas supplémentaires pour 1000 femmes utilisatrices de THS

    Pour les estrogènes seuls par voie oraleb

    50 - 59

    7

    1,2 (0,6 – 2,4)

    1 (-3 – 10)

    Pour les associations estroprogestatives par voie orale

    50 - 59

    4

    2,3 (1,2 – 4,3)

    5 (1 – 13)

    b Etude chez les femmes non hystérectomisées

    e. Risque de maladie coronarienne

    Le risque de maladie coronarienne est légèrement augmenté chez les utilisatrices de THS combinés estroprogestatifs de plus de 60 ans (voir rubrique 4.4).

    f. Risque d’accident vasculaire cérébral

    L’utilisation d’estrogènes seuls et des traitements combinés estroprogestatifs est associée à une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral ischémique qui peut être multiplié par 1,5. Le risque d’accident hémorragique n’est pas modifié pendant l’utilisation de THS.

    Le risque relatif ne change pas avec l’âge ou l’ancienneté de la ménopause. Toutefois, comme le risque de base est fortement dépendant de l'âge, le risque global d'accident vasculaire cérébral chez les femmes utilisant un THS augmente avec l'âge (voir rubrique 4.4).

    Etudes WHI combinées – Risque supplémentaire d’accident vasculaire cérébralc après 5 ans d’utilisation

    Age (année)

    Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo, pendant une période de 5 ans

    Risque relatif et IC 95%

    Cas supplémentaires pour 1000 femmes utilisatrices de THS

    50 - 59

    8

    1,3 (1,1 – 1,6)

    3 (1 – 5)

    c aucune différentiation n’a été faite entre les accidents ischémiques et hémorragiques

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Des nausées, des vomissements, une somnolence, des sensations vertigineuses et des saignements intercurrents peuvent survenir chez certaines femmes. Il n’existe pas d’antidote spécifique et le traitement doit être symptomatique.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ESTROGENES, code ATC : G03CA03.

    Mécanisme d’action

    Le principe actif, 17 β-estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. Il remplace l'arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.

    Efficacité et sécurité clinique

    · Soulagement des symptômes liés au déficit estrogénique et profil des saignements :

    Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.

    Il a été montré que les bouffées de chaleur étaient significativement réduites après 4 semaines de traitement par 1 mg et 2 mg de 17 β-estradiol.

    · Prévention de l'ostéoporose

    Le déficit en estrogènes à la ménopause est associé à un renouvellement osseux accru et une diminution de la masse osseuse.

    L'effet des estrogènes sur la densité minérale osseuse est dose-dépendant. La protection est efficace tout au long du traitement. A l'arrêt du THS, la perte osseuse reprend au même rythme que chez les femmes non traitées.

    Les résultats de l'étude WHI et d'une méta-analyse de plusieurs études montrent que l'utilisation d'un traitement estrogénique substitutif, seul ou en association à un progestatif- principalement chez des femmes en bonne santé- diminue le risque de fractures de la hanche, des vertèbres et d'autres fractures ostéoporotiques. Des données limitées suggèrent que les THS pourraient également prévenir des fractures chez des femmes ayant une faible densité minérale osseuse et/ou une ostéoporose établie.

    Dans une étude randomisée en double aveugle versus placebo sur une durée de 2 ans conduite sur des femmes ménopausées, un effet favorable sur la densité minérale osseuse apparait avec les différentes doses de 17 β-estradiol micronisé.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    L’estradiol, estra-1,3,5 (10)-triene-3, 17β-diol, est identique à l’estradiol ovarien humain. Après administration orale, l’estradiol micronisé est rapidement absorbé avec un Tmax de 4 à 6 heures. L’estradiol est en grande partie métabolisé après administration orale entraînant une biodisponibilité absolue d’environ 6% ou moins. Les principaux métabolites non conjugués et conjugués sont l'estrone et le sulfate d'estrone, qui sont les estrogènes circulants les plus abondants chez la femme ménopausée. Ces métabolites peuvent contribuer à l'effet estrogénique, à la fois directement et après transformation en estradiol. Les données pharmacocinétiques de ces trois substances (i.e. estradiol, estrone et sulfate d’estrone) après administration orale d’estradiol micronisé ont été obtenues au cours d’études chez les femmes ménopausée en bonne santé.

    Absorption

    L’absorption de l’estradiol dépend de la taille des particules. L'estradiol micronisé est rapidement absorbé par le tractus gastro-intestinal.

    Le tableau ci-après mentionne la moyenne arithmétique des paramètres pharmacocinétiques à l’état d’équilibre de l’estradiol (E2), de l’estrone (E1) et du sulfate d’estrone (E1S) après administration d’une dose unique, pour 2 mg d’estradiol micronisé. Les données sont présentées sous forme de moyenne arithmétique (écart-type).

    Paramètres

    E2

    E1

    Paramètres

    E1S*

    Cmax (pg/ml)

    89 (16)

    591 (178)

    Cmax (ng/ml)

    25,9 (16,4)

    Cmin (pg/ml)

    35,0 (13,4)

    208 (102)

    Cmin (ng/ml)

    5,7 (5,9)

    Cmoy(pg/ml)

    62,9 (15,6)

    392 (142)

    Cmoy (ng/ml)

    13,1 (9,4)

    ASC0-24 (pg.h/ml)

    1486 (374)

    9275 (3389)

    ASC 0-24 (ng.h/ml)

    307,3 (224,1)

    *E1S : les données sont obtenues à partir de la forme orale dosée à 2 mg d’estradiol + 20 mg de dydrogestérone (aucun effet cliniquement pertinent de la dydrogestérone sur la pharmacocinétique de l’estradiol n’a été rapporté).

    Distribution

    Les estrogènes sont retrouvés sous forme libre ou liés. Environ 98-99% des doses d’estradiol se lient aux protéines plasmatiques, dont environ 30-52% à l’albumine et environ 46-69% à la SHBG (sex-hormone binding globulin).

    Biotransformation

    Après administration orale, l’estradiol est en grande partie métabolisé. Les principaux métabolites non conjugués et conjugués sont l'estrone et le sulfate d'estrone. Ces métabolites peuvent contribuer à l'effet estrogénique, à la fois directement et après transformation en estradiol. Le sulfate d’estrone peut subir un premier passage hépatique.

    Élimination

    Les principaux composés retrouvés dans l’urine sont les glucuronides de l’estrone et de l’estradiol. La demi-vie d'élimination de l’estradiol et de ses principaux métabolites est comprise entre 10 et 16 heures. Les estrogènes sont excrétés dans le lait maternel.

    Linéarité/non-linéarité

    L’exposition moyenne de l’estradiol (i.e. ASC0-24 et Cmoy) à l’état d’équilibre après une dose journalière par voie orale de 2 mg d’estradiol micronisé est environ 2 fois plus importante que celle après une dose journalière d’1 mg d’estradiol micronisé. En tenant compte de la demi-vie d’élimination de l’estradiol micronisé, on peut estimer que les concentrations d’estradiol à l’état d’équilibre sont atteintes en approximativement une semaine après une administration journalière par voie orale.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Il n’y a pas de données de sécurité préclinique pertinentes pour les médecins dans la population cible qui sont complémentaires à celles qui figurent déjà dans d’autres rubriques du Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP).

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Lactose monohydraté, hypromellose, amidon de maïs, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.

    Pelliculage : OPADRY OY-6957 rose (hypromellose, talc, dioxyde de titane (E171), macrogol 400, oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172), oxyde de fer jaune (E172)).

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    28 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN MEDICAL SAS

    40-44 RUE WASHINGTON

    75008 PARIS

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 342 436 7 7 : 28 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    31/08/2020

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste II.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 13/10/2020

    Dénomination du médicament

    OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé

    Estradiol

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce qu’OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé ?

    3. Comment prendre OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique :

    OROMONE est un traitement hormonal substitutif (THS). Il contient une hormone féminine, l’estradiol. OROMONE est utilisé chez les femmes ménopausées qui n’ont plus leurs règles depuis plus de 6 mois.

    L’estradiol dans OROMONE provient de substances d’origine végétale.

    OROMONE est utilisé :

    Pour soulager les symptômes apparaissant après la ménopause

    Pendant la ménopause, la quantité d’estrogènes produits par le corps de la femme diminue et peut entraîner des symptômes tels qu’une chaleur au niveau du visage, du cou et de la poitrine (bouffées de chaleur). OROMONE soulage ces symptômes après la ménopause. Votre médecin vous prescrira OROMONE uniquement si ces symptômes affectent de façon importante votre qualité de vie.

    Dans la prévention de l’ostéoporose

    Après la ménopause, certaines femmes peuvent avoir des os qui deviennent fragiles (ostéoporose). Les différents choix de traitement doivent être discutés avec votre médecin. Si vous avez un risque accru de fractures dues à l'ostéoporose et si d'autres médicaments ne vous conviennent pas, votre médecin pourra vous prescrire OROMONE pour prévenir l'ostéoporose après la ménopause.

    Antécédents médicaux et examens réguliers

    L’utilisation d’un THS entraîne des risques qui doivent être pris en compte au moment de décider s'il convient de prendre, ou de poursuivre votre traitement.

    L’expérience chez la femme ayant une ménopause précoce (due à une insuffisance ovarienne ou à une opération chirurgicale) est limitée. Si vous avez une ménopause précoce, les risques liés à l’utilisation d’un THS sont différents. Veuillez en parler à votre médecin.

    Avant de débuter (ou de recommencer) un THS, votre médecin vous interrogera à propos de vos antécédents médicaux personnels et familiaux. Un examen clinique sera également effectué pouvant inclure un examen de vos seins et un examen pelvien.

    Après avoir débuté le traitement par OROMONE, vous devrez consulter régulièrement votre médecin pour faire des examens (au moins une fois par an). Lors de ces examens, votre médecin sera amené à discuter avec vous des bénéfices et des risques si vous continuez le traitement par OROMONE.

    Faites des examens réguliers des seins, comme recommandé par votre médecin.

    Si l’une des conditions suivantes s’applique à vous, si vous avez des doutes sur un des points ci-dessous, parlez-en à votre médecin avant de prendre OROMONE.

    Ne prenez jamais OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé :

    · si vous avez ou avez eu un cancer du sein ou en cas de suspicion,

    · si vous avez un cancer sensible aux estrogènes, tel qu’un cancer de la muqueuse utérine (endomètre) ou en cas de suspicion,

    · si vous avez des saignements vaginaux de cause inconnue,

    · si vous avez un développement exagéré de la muqueuse utérine (hyperplasie endométriale) non traité,

    · si vous avez ou avez eu des caillots de sang dans les veines (thromboses), dans les jambes (thrombose veineuse profonde), ou dans les poumons (embolie pulmonaire),

    · si vous avez des troubles de la coagulation (tels qu’un déficit en protéine C, protéine S ou en antithrombine),

    · si vous avez ou avez eu récemment une maladie causée par des caillots sanguins dans les artères, par exemple crise cardiaque, accident vasculaire cérébral ou angine de poitrine,

    · si vous avez ou avez eu une maladie du foie et que les tests hépatiques ne sont pas retournés à la normale,

    · si vous avez un trouble rare du sang appelé « porphyrie » qui est transmis par votre famille (maladie héréditaire),

    · si vous êtes allergique (hypersensible) à l’estradiol ou à l'un des composants d’OROMONE (listés en rubrique 6).

    Si l’une de ces affections apparaît pour la première fois lors de l’utilisation d’OROMONE, arrêtez le traitement immédiatement et consultez votre médecin.

    Avertissements et précautions

    Informez votre médecin si vous avez eu l’une des affections suivantes, avant de prendre le traitement, car elles pourraient réapparaître ou s’aggraver pendant le traitement par OROMONE. Dans ce cas, vous devez consulter votre médecin pour faire des examens plus réguliers :

    · fibromes dans l’utérus,

    · croissance de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus (endométriose) ou antécédent de développement exagéré de la muqueuse utérine (hyperplasie endométriale),

    · risque accru de développer des caillots sanguins (voir Caillots sanguins dans une veine (thrombose)),

    · risque accru de développer un cancer sensible aux estrogènes (par exemple si vous avez une mère, une sœur ou une grand-mère ayant eu un cancer du sein),

    · pression artérielle élevée,

    · troubles du foie, tels qu’une tumeur bénigne du foie,

    · diabète,

    · lithiase biliaire,

    · migraine ou maux de tête sévères,

    · maladie du système immunitaire qui affecte plusieurs organes du corps (lupus érythémateux disséminé, LED),

    · épilepsie,

    · asthme,

    · maladie affectant le tympan et l’audition (otospongiose),

    · taux très élevé de graisses dans votre sang (triglycérides),

    · rétention de liquide due à des troubles du cœur ou des reins.

    Arrêtez de prendre OROMONE et consultez immédiatement votre médecin :

    Si vous notez l’une des affections suivantes lors du traitement par THS :

    · l’une des affections mentionnées dans la rubrique « Ne prenez jamais OROMONE »,

    · un jaunissement de la peau ou du blanc des yeux (jaunisse), qui peut être le signe d’une maladie du foie,

    · votre pression artérielle augmente considérablement (les symptômes peuvent être maux de tête, fatigue, vertiges),

    · des maux de tête de type migraine qui apparaissent pour la première fois,

    · si vous débutez une grossesse,

    · si vous notez des signes de caillots sanguins, tels que :

    o gonflement douloureux et rougeur des jambes,

    o douleur soudaine dans la poitrine,

    o difficulté à respirer.

    Pour plus d’information, voir « Caillots sanguins dans une veine (thrombose) ».

    Note : OROMONE n’est pas contraceptif. Si vous avez eu vos dernières règles depuis moins de 12 mois ou si vous avez moins de 50 ans, vous pourriez toujours avoir besoin d’un contraceptif en plus pour prévenir une grossesse. Demandez conseil à votre médecin.

    THS et cancer

    Développement exagéré de la muqueuse utérine (hyperplasie endométriale) et cancer de la muqueuse utérine (cancer de l’endomètre)

    La prise d’estrogènes seuls augmentera le risque de développement exagéré de la muqueuse utérine (hyperplasie endométriale) et de cancer de la muqueuse utérine (cancer de l’endomètre).

    La prise d’un progestatif, en plus de l'estrogène pendant au moins 12 jours par cycle de 28 jours vous protège contre ce risque supplémentaire. Ainsi, votre médecin vous prescrira un progestatif séparément si vous avez encore votre utérus. Si votre utérus a été enlevé (hystérectomie), demandez à votre médecin si vous pouvez prendre ce médicament sans un progestatif, sans risque.

    Si l’on considère les femmes qui ont encore leur utérus et qui ne prennent pas de THS, en moyenne, 5 femmes sur 1000 se verront diagnostiquer un cancer de l'endomètre entre 50 et 65 ans. Pour les femmes âgées de 50 à 65 ans qui ont encore un utérus et qui prennent un estrogène seul, entre 10 et 60 femmes sur 1000 se verront diagnostiquer un cancer de l'endomètre (soit 5 à 55 cas supplémentaires), en fonction de la dose et de la durée d’utilisation.

    Saignements inattendus

    Vous pourrez avoir des saignements irréguliers ou des petites pertes de sang (spotting) pendant les 3 à 6 premiers mois après le début du traitement par OROMONE. Cependant, si les saignements inattendus :

    · continuent après les 6 premiers mois de traitement,

    · commencent après avoir pris OROMONE pendant plus de 6 mois,

    · continuent après l’arrêt d’OROMONE,

    Consultez votre médecin dès que possible.

    Cancer du sein

    Les données disponibles montrent que la prise d’un traitement hormonal de substitution (THS) estroprogestatif combiné ou d’un THS à base d’estrogènes seuls augmente le risque de cancer du sein. Ce risque supplémentaire dépend de la durée de suivi du THS. Le risque additionnel devient évident au bout de 3 ans d’utilisation. Après avoir arrêté le THS, le risque additionnel diminuera dans le temps, mais pourra perdurer 10 ans ou plus si vous avez suivi un THS pendant plus de 5 ans.

    Pour comparaison

    Chez les femmes de 50 à 54 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer du sein sera posé, en moyenne, chez environ 13 à 17 femmes sur 1 000 après une période de cinq ans.

    Chez les femmes âgées de 50 ans qui débutent un THS à base d'estrogènes seuls pour 5 ans, on dénombrera 16 à 17 cas sur 1 000 utilisatrices (soit 0 à 3 cas supplémentaires).

    Chez les femmes âgées de 50 ans qui débutent un THS estroprogestatif pour 5 ans, on dénombrera 21 cas sur 1 000 utilisatrices (soit 4 à 8 cas supplémentaires).

    Chez les femmes de 50 à 59 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer du sein sera posé, en moyenne, chez environ 27 femmes sur 1 000 après une période de dix ans.

    Chez les femmes âgées de 50 ans qui débutent un THS à base d'estrogènes seuls pour 10 ans, on dénombrera 34 cas sur 1 000 utilisatrices (soit 7 cas supplémentaires).

    Chez les femmes âgées de 50 ans qui débutent un THS estroprogestatif pour 10 ans, on dénombrera 48 cas sur 1 000 utilisatrices (soit 21 cas supplémentaires).

    Contrôlez régulièrement vos seins et informez votre médecin si vous notez des changements, tels que :

    · capitons de la peau,

    · modifications du mamelon,

    · tout gonflement que vous pouvez voir ou sentir.

    Cancer ovarien

    Le cancer de l’ovaire est rare (beaucoup plus rare que le cancer du sein). L’utilisation d’un THS par estrogènes seuls ou par une combinaison d’estrogènes et de progestatifs a été associée à une légère augmentation du risque de cancer ovarien.

    Le risque de cancer ovarien varie en fonction de l’âge. Par exemple, chez les femmes âgées entre 50 à 54 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer ovarien sera posé chez 2 femmes sur 2000 en moyenne sur une période de 5 ans. Chez les femmes ayant pris un THS pendant 5 ans, il y aura environ 3 cas sur 2000 utilisatrices (soit environ un cas supplémentaire).

    Effets du THS sur votre cœur ou votre circulation

    Caillots sanguins dans une veine (thrombose)

    Le risque de caillots sanguins dans les veines est environ 1,3 à 3 fois plus élevé chez les utilisatrices de THS que chez les non utilisatrices, en particulier pendant la première année d’utilisation.

    Les caillots sanguins peuvent être graves, et si un caillot va jusqu’aux poumons, il peut causer une douleur dans la poitrine, un essoufflement, un évanouissement ou même la mort.

    Vous avez plus de risques d’avoir un caillot sanguin dans vos veines si vous vieillissez et que l’une de ces conditions s’applique à vous. Informez votre médecin si l’une de ces situations s’applique à vous :

    · vous ne pouvez pas marcher pendant une longue période suite à une intervention chirurgicale importante, une blessure ou une maladie (voir aussi rubrique 3, Si vous devez subir une intervention chirurgicale),

    · vous êtes obèse (IMC > 30 kg/m²),

    · vous avez des problèmes de coagulation qui nécessitent un traitement au long terme avec un médicament utilisé pour prévenir les caillots sanguins,

    · vous avez un parent proche qui a eu des caillots sanguins dans la jambe, les poumons ou un autre organe,

    · vous avez un lupus érythémateux disséminé (LED),

    · vous avez un cancer.

    Pour les signes de caillots sanguins, voir « Arrêtez de prendre OROMONE et consultez immédiatement votre médecin ».

    Comparaison :

    Si l’on considère les femmes d’une cinquantaine d’années qui ne prennent pas de THS, en moyenne 4 à 7 femmes sur 1000 ont un risque d’avoir un caillot sanguin, au cours d’une période de 5 ans. Pour les femmes d’une cinquantaine d’années qui prennent un THS estroprogestatif pendant une période de 5 ans, le nombre de cas sera de 9 à 12 sur 1000 utilisatrices (soit 5 cas supplémentaires). Pour les femmes d’une cinquantaine d’années qui n’ont plus d’utérus et qui prennent un estrogène seul pendant une période de 5 ans, le nombre de cas sera de 5 à 8 sur 1000 utilisatrices (soit 1 cas supplémentaire).

    Maladie cardiaque (crise cardiaque)

    Il n’y a pas de preuves que le THS participe à la prévention d’une crise cardiaque.

    Les femmes de plus de 60 ans, prenant un THS estroprogestatif, ont légèrement plus de risques d’avoir une maladie cardiaque que celles qui n’en prennent pas. Pour les femmes qui n’ont plus d’utérus et qui prennent un estrogène seul, il n’y a pas de sur-risque d’avoir une maladie cardiaque.

    Accident vasculaire cérébral

    Le risque d’accident vasculaire cérébral est multiplié par environ 1,5 chez les utilisatrices de THS par rapport aux non utilisatrices. Le nombre de cas supplémentaires d’accident vasculaire cérébral dû à l’utilisation de THS augmente avec l'âge.

    Comparaison :

    Si l’on considère les femmes d’une cinquantaine d’années qui ne prennent pas de THS, en moyenne 8 femmes sur 1000 ont un risque d’avoir un accident vasculaire cérébral, au cours d’une période de 5 ans. Pour les femmes d’une cinquantaine d’années qui prennent un THS pendant une période de 5 ans, le nombre de cas sera de 11 sur 1000 utilisatrices (soit 3 cas supplémentaires).

    Autres pathologies

    Le THS ne prévient pas la perte de mémoire. Il y a des signes de risque accru de perte de mémoire chez les femmes qui commencent à utiliser un THS après 65 ans. Demandez conseil à votre médecin.

    Enfants

    Sans objet.

    Autres médicaments et OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé

    Certains médicaments peuvent empêcher OROMONE d’agir correctement, ce qui peut entraîner des saignements irréguliers. Cela concerne les médicaments suivants :

    · médicaments pour l’épilepsie (tels que phénobarbital, phénytoïne et carbamazépine),

    · médicaments pour la tuberculose (tels que rifampicine, rifabutine),

    · traitements des infections par VIH (tels que névirapine, éfavirenz, ritonavir et nelfinavir),

    · préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).

    Des taux élevés et dangereux des médicaments suivants peuvent se produire lors du traitement par OROMONE :

    · le tacrolimus, la cyclosporine (utilisés par exemple lors de transplantation d’organes),

    · le fentanyl, un antalgique,

    · la théophylline (utilisée pour l’asthme et dans d’autres troubles de la respiration).

    Par conséquent, une surveillance attentive de ces médicaments pendant un certain temps et une diminution du dosage peuvent être nécessaires.

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    Tests de laboratoire

    Si vous avez besoin d’un bilan sanguin, informez votre médecin ou les employés du laboratoire que vous prenez OROMONE car ce médicament peut affecter les résultats de certains tests.

    OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé avec des aliments et boissons

    OROMONE peut être pris pendant ou en dehors des repas.

    Grossesse et allaitement

    OROMONE ne doit être utilisé que chez la femme ménopausée. Si vous devenez enceinte, interrompez le traitement et contactez votre médecin.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    L’effet d’OROMONE sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines n’a pas été étudié.

    OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé contient du lactose (un sucre du lait).

    Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Posologie

    Début du traitement par OROMONE

    Vous pouvez prendre OROMONE n’importe quel jour :

    · si vous ne prenez pas de THS actuellement,

    · s’il s’agit d’un relais d’un traitement combiné continu, ce qui signifie que vous prenez un comprimé ou utilisez un patch contenant un estrogène et un progestatif tous les jours.

    Commencez par prendre OROMONE le jour suivant la fin du cycle de 28 jours :

    · s’il s’agit d’un relais d’un traitement THS « cyclique » ou « séquentiel », ce qui signifie que vous prenez un comprimé ou utilisez un patch d’estrogène durant la première partie de votre cycle et après que vous prenez un comprimé ou utilisez un patch contenant un estrogène et un progestatif pendant 14 jours.

    Votre médecin veillera à vous prescrire la dose la plus faible pendant une durée la plus courte possible pour traiter vos symptômes. Si vous avez l'impression que la dose est trop forte ou trop faible, parlez-en à votre médecin.

    La posologie usuelle est de 1 comprimé par jour, sans interruption entre les boîtes. Les jours de la semaine sont indiqués sur la plaquette pour vous aider à vous rappeler à quel moment prendre les comprimés.

    Mode d'administration

    Avalez le comprimé avec de l’eau.

    Vous pouvez prendre le comprimé pendant ou en dehors des repas.

    Essayez de prendre le comprimé au même moment chaque jour afin d’être sûre d’avoir une quantité de produit constante dans votre corps. Cela vous aidera aussi à ne pas oublier de prendre vos comprimés.

    Prenez un comprimé par jour.

    Des saignements évoquant les règles peuvent survenir pendant la période d'interruption.

    Ces saignements sont normaux et peu abondants.

    Si des saignements abondants ou irréguliers surviennent, consultez votre médecin.

    Si vous devez subir une intervention chirurgicale

    Si vous devez subir une intervention chirurgicale, informez votre chirurgien que vous prenez OROMONE. Il sera peut-être nécessaire d’arrêter le traitement environ 4 à 6 semaines avant l’opération afin de réduire le risque de caillots sanguins (voir rubrique 2. Caillots sanguins dans une veine). Demandez à votre médecin quand vous pourrez reprendre OROMONE.

    Si vous avez l'impression que l'effet d'OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    Si vous avez pris plus d’OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû

    Les signes de surdosage sont habituellement une sensation de douleur au niveau des seins, un gonflement du ventre, des flatulences, des nausées, des vomissements, une irritabilité, des saignements, une anxiété. Aucun traitement spécifique n'est nécessaire.

    En cas de persistance des signes, demandez l'avis de votre médecin.

    Si vous oubliez de prendre OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé

    Prenez le comprimé oublié dès que vous vous en apercevez. Si cela fait plus de 12 heures depuis la dernière prise, prenez la dose suivante à l’heure habituelle sans prendre le comprimé oublié. Ne prenez pas la dose oubliée. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose simple que vous avez oublié de prendre.

    Si vous n'avez pas pris de comprimé plusieurs jours de suite, des saignements irréguliers ou des spottings peuvent apparaître.

    En cas de doute, consultez votre médecin.

    Si vous arrêtez de prendre OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé

    A l'arrêt du traitement, les signes de déficit en estrogènes liés à la ménopause peuvent réapparaître.

    N’arrêtez pas de prendre OROMONE sans en parler auparavant à votre médecin.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Les effets indésirables suivants sont rapportés plus fréquemment chez les femmes prenant un THS que chez les femmes qui n’en prennent pas :

    · cancer du sein,

    · grosseur anormale ou cancer de la muqueuse utérine (hyperplasie endométriale ou cancer de l’endomètre),

    · cancer des ovaires,

    · caillots sanguins dans les veines des jambes ou des poumons (thrombo-embolisme veineux),

    · maladie cardiaque,

    · accident vasculaire cérébral,

    · probable perte de mémoire si le THS est débuté après 65 ans.

    Pour plus d’informations concernant ces effets indésirables, voir rubrique 2.

    Les effets indésirables suivants peuvent survenir avec ce médicament :

    Fréquents (susceptibles de survenir chez 1 à 10 patientes sur 100) :

    · maux de tête. Si vous avez des maux de tête de type migraine qui apparaissent pour la première fois, arrêtez de prendre OROMONE et consultez votre médecin immédiatement,

    · saignements vaginaux entre les règles (métrorragie),

    · augmentation ou diminution du poids,

    · éruptions cutanées, démangeaisons,

    · douleurs abdominales, nausées.

    Peu fréquents (susceptibles de survenir chez 1 à 10 patientes sur 1000) :

    · mycose vaginale (infection du vagin due à un champignon appelé Candida albicans),

    · réactions d’hypersensibilité (allergies),

    · tension des seins, douleur des seins,

    · sensations de vertiges,

    · troubles visuels,

    · palpitations,

    · digestion difficile,

    · troubles de la vésicule biliaire,

    · troubles cutanées tels que nodules rouges et douloureux situés sous la peau (érythème noueux), urticaire,

    · humeur dépressive,

    · œdème.

    Rares (susceptibles de survenir chez moins de 1 patiente sur 1000) :

    · gonflement des seins, règles douloureuses (dysménorrhée), syndrome prémenstruel, écoulement provenant du vagin (pertes vaginales),

    · migraine,

    · intolérance aux lentilles de contact,

    · fatigue,

    · anxiété, diminution ou augmentation de la libido,

    · vomissements, ballonnement,

    · crampes musculaires,

    · troubles cutanés (acné, développement exagéré du système pileux).

    Autres effets indésirables rapportés lors de l’utilisation d’un THS (fréquence inconnue) :

    · dépression,

    · probable perte de la capacité mentale à penser, se souvenir et raisonner (démence), mouvements musculaires que vous ne pouvez pas contrôler (chorée) ; aggravation d’une épilepsie,

    · caillots sanguins dans les artères (maladie thromboembolique artérielle) incluant crise cardiaque (infarctus du myocarde), angine de poitrine (angor),

    · inflammation du pancréas (pancréatite) chez les femmes ayant des taux élevés de certaines graisses du sang (hypertriglycéridémie) ; maladie pour laquelle les sucs gastriques acides remontent de l’estomac dans l’œsophage (reflux gastro-intestinal) provoquant des brûlures d’estomac et des régurgitations,

    · troubles du foie parfois accompagnés d’un jaunissement de la peau (jaunisse),

    · gonflement de la peau autour du visage et de la gorge pouvant entraîner une difficulté à respirer (angioedème), plaques marron sur la peau (érythème cutané /polymorphe) ; taches ou points violacés sur la peau (purpura vasculaire), décoloration de la peau, en particulier sur le visage ou le cou (appelée masque de grossesse) qui peut persister à l’arrêt du médicament (chloasma); réactions allergiques cutanées,

    · incontinence urinaire, symptômes de type cystite,

    · maladie fibrokystique du sein.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de détérioration.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé  

    · La substance active est :

    β-estradiol hémihydraté.................................................................................................. 2,06 mg

    Quantité correspondant à β-estradiol.............................................................................. 2,00 mg

    Pour un comprimé pelliculé

    · Les autres composants sont :

    Le lactose monohydraté, l'hypromellose, l'amidon de maïs, la silice colloïdale anhydre, le stéarate de magnésium.

    Pelliculage : OPADRY OY-6957 rose (hypromellose, talc, dioxyde de titane (E171), macrogol 400, oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172), oxyde de fer jaune (E172)).

    Qu’est-ce que OROMONE 2 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de comprimés pelliculés, rouge-brique, ronds, biconvexes, gravés "379" sur une face. Boîte de 28.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN MEDICAL SAS

    40-44 RUE WASHINGTON

    75008 PARIS

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN MEDICAL SAS

    40-44 RUE WASHINGTON

    75008 PARIS

    Fabricant  

    ABBOTT BIOLOGICALS B.V.

    VEERWEG 12

    8121 AA OLST

    PAYS-BAS

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-11513
    • Date avis : 28/05/2014
    • Raison : Réévaluation SMR
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par les spécialités OESCLIM 25 µg/24h /24h, 37,5 µg/24h, 50 µg/24h et OROMONE 1 mg, 2 mg dans le traitement hormonal substitutif (THS) des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées reste important chez les patientes dont les troubles du climatère sont ressentis comme suffisamment gênant pour altérer leur qualité de vie, lorsque ces spécialités sont utilisées selon les préconisations de la Commission.<br>la Commission considère que le service médical rendu par la spécialité OROMONE 2 mg reste important dans la prévention de l'ostéoporose post-ménopausique chez les femmes ayant un risque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou une contre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention de l'ostéoporose en cas de troubles du climatère et de ménopause récente, après une fracture mineure ou s’il existe un T-score bas, lorsque cette spécialité est utilisée selon les préconisations de la Commission.
    • Lien externe