OROBUPRE 8 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Voie buccale autre
  • Code CIS : 69782233
  • Description : OROBUPRE lyophilisat oral est un comprimé lyophilisé qui se dissout rapidement sur la langue.OROBUPRE est utilisé chez les adultes et les adolescents de plus de 15 ans, dans le cadre d'un programme de suivi médical, social et psychologique pour traiter la dépendance aux opioïdes.OROBUPRE contient de la buprénorphine, un analgésique opioïde (stupéfiant). Lorsqu'il est utilisé pour le traitement de patients dépendants aux opioïdes (stupéfiants), comme la morphine ou l'héroïne, il agit en tant que traitement de substitution et, par conséquent, aide le patient à traiter sa dépendance sur une période de temps donnée.Si le traitement est arrêté soudainement, des symptômes de sevrage peuvent apparaître.Classe pharmacothérapeutique - MEDICAMENTS UTILISES DANS LA DEPENDANCE AUX OPIOÏDES, code ATC : N07BC01
  • Informations pratiques

    • Prescription : prescription en toutes lettres sur ordonnance sécurisée
    • Format : lyophilisat
    • Date de commercialisation : 06/11/2017
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : ETHYPHARM

    Les compositions de OROBUPRE 8 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Lyophilisat CHLORHYDRATE DE BUPRÉNORPHINE 21888 SA
    Lyophilisat BUPRÉNORPHINE 54459 8 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    7 plaquette(s) PVC OPA : polyamide orienté aluminium polytéréphtalate (PET) papier de 1 lyophilisat(s)

    • Code CIP7 : 3012387
    • Code CIP3 : 3400930123874
    • Prix : 11,70 €
    • Date de commercialisation : 08/11/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 30%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 11/01/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    OROBUPRE 8 mg, lyophilisat oral

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Buprénorphine........................................................................................................................ 8 mg

    Sous forme de chlorhydrate de buprénorphine

    Pour un lyophilisat oral

    Excipient à effet notoire : chaque lyophilisat oral contient 2,0 mg d’aspartam

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Lyophilisat oral.

    Lyophilisat oral blanc à blanc cassé, rond, de 16.2 mm de diamètre, gravé « M8 » sur une face.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Traitement substitutif de la pharmacodépendance aux opioïdes, dans le cadre d’une prise en charge médicale, sociale et psychologique.

    Le traitement par OROBUPRE lyophilisat oral est réservé aux adultes et adolescents âgés de 15 ans ou plus, ayant accepté d’être traités pour leur dépendance aux opioïdes.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Le traitement doit se faire sous le contrôle d’un médecin spécialisé dans la prise en charge de la dépendance/addiction aux opioïdes.

    OROBUPRE n’est pas interchangeable avec d’autres médicaments contenant de la buprénorphine. Ces différents médicaments ont une biodisponibilité différente. Par conséquent, la dose en mg peut varier entre les produits. Une fois que la dose appropriée a été identifiée pour un patient donné avec un médicament donnée, celui-ci ne peut pas être échangé avec une autre forme de buprénorphine.

    L’OROBUPRE s’administre sur la langue et non par voie sublinguale (sous la langue)

    L’administration se fait par la muqueuse buccale. Le lyophilisat oral doit être extrait de l’alvéole de la plaquette avec des doigts secs et déposé en entier sur la langue jusqu'à dissolution. La dissolution du lyophilisat se produit habituellement en 15 secondes, puis la buprénorphine est absorbée par la muqueuse buccale. La déglutition doit être évitée pendant 2 minutes. Le lyophilisat oral doit être pris immédiatement après avoir ouvert la plaquette. Les patients ne doivent pas consommer d’aliments ou boire durant les 5 minutes qui suivent l’administration.

    Les médecins doivent expliquer aux patients que la voie d’administration par la muqueuse buccale est la seule voie d’administration efficace pour la prise de ce médicament. Si le lyophilisat oral ou la salive contenant de la buprénorphine sont avalés, la buprénorphine sera métabolisée et excrétée et aura un effet minimal.

    Posologie

    Adultes et adolescents âgés de 15 ans ou plus

    Précautions à prendre avant l’induction du traitement

    Avant l’instauration du traitement, le médecin doit tenir compte du type de dépendance aux opioïdes (c'est-à-dire : opioïdes à durée d’action longue ou courte), l’intervalle de temps écoulé depuis la dernière prise d’opioïdes et le niveau de dépendance aux opioïdes. Afin d’éviter de précipiter l’apparition d’un syndrome de sevrage, l’instauration du traitement doit être effectuée dès l’apparition des signes objectifs et évidents de sevrage (démontré par exemple par un score indiquant un sevrage léger à modéré sur l’échelle clinique validée des symptômes de sevrage des opioïdes (COWS)).

    Chez les patients dépendants aux opioïdes qui n’ont pas subi de sevrage, la première dose d’OROBUPRE doit être prise lors de l’apparition des signes de sevrage, mais pas moins de 6 heures après la dernière prise d'opioïdes (par exemple, l'héroïne, opioïdes à durée d’action courte).

    Chez les patients recevant de la méthadone, la dose de méthadone doit être diminuée à une posologie maximum de 30 mg/jour avant de commencer le traitement par OROBUPRE. La longue demi-vie de la méthadone doit être prise en compte lors de l’instauration du traitement par buprénorphine. La première dose d’OROBUPRE ne doit être prise que lorsque des signes de sevrage apparaissent, mais pas moins de 24 heures après la dernière prise de méthadone. La buprénorphine peut précipiter les symptômes de sevrage chez les patients dépendants à la méthadone.

    En raison du profil agoniste partiel de la buprénorphine, le patient doit être averti que pendant les 24 premières heures de traitement de substitution par la buprénorphine, il peut se sentir mal à l'aise avec des symptômes de sevrage légers aux opiacés.

    Mise en place du traitement (induction)

    La dose initiale recommandée est 2 mg d’OROBUPRE (1 lyophilisat oral OROBUPRE 2 mg). 1 à 2 lyophilisats oraux de OROBUPRE 2 mg, supplémentaires peuvent être administrés le premier jour en fonction du besoin individuel du patient.

    Pendant la phase d’instauration du traitement, il est recommandé de contrôler quotidiennement son administration afin de s’assurer que le lyophilisat est placé correctement sur la langue et d’observer la réponse du patient au traitement, ce qui permettra d’adapter efficacement la dose administrée en fonction de l’effet clinique obtenu.

    Adaptation posologique et traitement d’entretien :

    La posologie d'OROBUPRE doit alors être ajustée en fonction de l'effet clinique dans le but de stabiliser rapidement le patient. La posologie peut être ajustée vers le haut ou vers le bas en fonction de l'évaluation de l'état clinique et psychologique du patient par palier de 2 à 6 mg, jusqu'à ce que la dose d'entretien efficace minimale soit atteinte, mais sans dépasser la posologie maximale de 18 mg par jour.

    Une délivrance quotidienne de buprénorphine est recommandée, notamment pendant la période d’instauration du traitement. Après stabilisation, des quantités de médicament d’OROBUPRE pour plusieurs jours de traitement pourront être remises au patient. Il est recommandé de limiter la quantité de médicament délivrée en une fois à 7 jours au maximum.

    Administration non quotidienne :

    Après obtention d’une stabilisation satisfaisante, la fréquence d’administration d'OROBUPRE peut être réduite à une administration tous les deux jours en doublant la dose quotidienne ajustée individuellement. Par exemple, un patient stabilisé recevant une dose quotidienne de 8 mg peut recevoir 16 mg un jour sur deux, sans traitement les jours intermédiaires. Chez certains patients, après une stabilisation satisfaisante, la posologie d'OROBUPRE peut être réduite à 3 fois par semaine (par exemple le lundi, le mercredi et le vendredi).

    La dose du lundi et du mercredi doit être égale à deux fois la dose quotidienne du patient, et la dose du vendredi doit être égale à trois fois la dose quotidienne du patient, sans traitement les jours intermédiaires. Cependant, la dose ne doit pas dépasser 18 mg par jour. Cette posologie peut ne pas convenir aux patients nécessitant une dose quotidienne > 8 mg/jour.

    Réduction de doses et arrêt progressif du traitement

    Après l’obtention d’une stabilisation satisfaisante évaluée cliniquement et si le patient l’accepte, la posologie peut être réduite progressivement jusqu'à parvenir à une dose d'entretien plus faible. Dans certains cas favorables, le traitement peut être arrêté. La décision d’arrêter le traitement par OROBUPRE après une période d’entretien ou de stabilisation doit se faire dans le cadre d’une prise en charge globale. La mise à disposition d'OROBUPRE à des doses de 2 mg et 8 mg permet un ajustement de posologie vers le bas. Pour les patients qui ont besoin d’une dose plus faible de buprénorphine, Buprénorphine 1 mg ou 0,4 mg en comprimé sublingual peuvent être administrés. Durant la période d’arrêt du traitement, une attention particulière sera portée au patient en raison du risque de rechute.

    Sujets âgés

    La sécurité et l’efficacité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n’ont pas été établies. Aucune recommandation posologique ne peut être donnée.

    Population pédiatrique

    La sécurité et l’efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 15 ans n’ont pas été établies. Aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.

    Insuffisance hépatique

    Un bilan hépatique et la recherche d’une hépatite virale sont recommandés avant d’instaurer le traitement. Les patients présentant une hépatite virale, sous traitement médical concomitant (voir rubrique 4.5) et/ou souffrant d’un dysfonctionnement hépatique ont un risque d’atteinte majorée du foie. Une surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée (voir rubrique 4.4).

    L'effet de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de la buprénorphine est inconnu. Comme la buprénorphine est fortement métabolisée par le foie, on s'attend à ce que les taux plasmatiques soient plus élevés chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère.

    Comme la pharmacocinétique d'OROBUPRE peut être modifiée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique, il est recommandé d’instaurer le traitement avec une dose plus faible et d’adapter la posologie avec précaution chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique légère à modérée (voir rubrique 5.2). La buprénorphine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).

    Insuffisance rénale

    Une modification de la posologie d'OROBUPRE n'est généralement pas nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La prudence est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 mL/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Mode d’administration

    Les médecins doivent avertir les patients que la voie d'administration sur la langue est la seule voie efficace et sûre pour ce médicament (voir rubrique 4.4). Le lyophilisat oral doit être placé sur la langue jusqu'à dissolution complète. Les patients ne doivent pas avaler ni consommer de nourriture ou de boisson jusqu'à ce que le lyophilisat soit complètement dissous. Pour plus d'informations, voir les directives nationales pour le traitement par la buprénorphine.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Insuffisance respiratoire sévère.

    · Insuffisance hépatique sévère.

    · Intoxication alcoolique aiguë ou delirium tremens.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    OROBUPRE lyophilisat oral est exclusivement réservé au traitement de la pharmacodépendance aux opioïdes. Il est recommandé que ce traitement soit prescrit par un médecin assurant une prise en charge thérapeutique globale de la dépendance aux opioïdes.

    Le clinicien doit tenir compte du risque d'abus et de mésusage (par exemple l'administration par voie intraveineuse) en particulier au début du traitement.

    Usage détourné

    La buprénorphine peut être mal utilisée ou utilisée de manière abusive comme d'autres opioïdes, licites ou illicites. Parmi les risques de mésusage et d'abus figurent le surdosage, la propagation d'infections virales ou d'infections localisées et systémiques transmises par voir sanguine, la dépression respiratoire et l’atteinte hépatique. Le mésusage de la buprénorphine par une personne autre que le patient à qui le produit est destiné risque également de créer des nouveaux individus primodépendants à cette substance ; ce type d’utilisation peut aussi apparaître lorsque le médicament est distribué à des fins illicites directement par le patient ou lorsque le médicament est volé, n’étant pas conservé en lieu sûr.

    Un traitement sous-optimal par la buprénorphine peut indiquer un mauvais usage du médicament par le patient, pouvant entraîner un surdosage ou l’abandon du traitement. Un patient sous-dosé en buprénorphine peut continuer à gérer ses symptômes de sevrage incontrôlés par la prise en automédication d‘opioïdes, d’alcool ou d'autres hypnotiques sédatifs tels que les benzodiazépines.

    Afin de réduire le risque de mésusage, d'abus et d’usage détourné, les médecins doivent prendre les mesures qui s’imposent lorsque ils prescrivent et administrent de la buprénorphine, par exemple éviter de donner des ordonnances pour de multiples renouvellements dès le début du traitement; d’autre part, ils doivent effectuer des visites de suivi du patient tout en mettant en place un contrôle clinique adapté aux besoins du patient.

    Enlever un lyophilisat d’OROBUPRE de la bouche après administration surveillée est pratiquement impossible en raison de sa dissolution rapide sur la langue.

    Précipitation du syndrome de sevrage

    Lors de l'instauration du traitement par la buprénorphine, le médecin doit prendre en compte le profil agoniste partiel de la buprénorphine et être conscient que le traitement peut précipiter l’apparition d’un syndrome de sevrage chez les patients dépendants aux opioïdes, particulièrement si le traitement est administré moins de 6 heures après la dernière utilisation d’héroïne ou d’un autre opioïde à courte durée d’action, ou s’il est administré moins de 24 heures après la dernière prise de méthadone. Afin d’éviter de précipiter l’apparition d’un syndrome de sevrage, l’induction du traitement par buprénorphine doit être effectuée dès l’apparition des signes objectifs de sevrage (voir rubrique 4.2). Les symptômes de sevrage peuvent aussi être associés à un sous-dosage.

    Le risque d'effets indésirables graves tels que l'overdose ou l'abandon du traitement est plus élevé si un patient est sous-traité par OROBUPRE et continue de prendre en automédication des opioïdes, de l'alcool ou d'autres hypnotiques-sédatifs, en particulier les benzodiazépines.

    Dépression respiratoire

    Des cas de décès par dépression respiratoire ont été observés, particulièrement lorsque la buprénorphine avait été utilisée en association avec des benzodiazépines (voir rubrique 4.5) ou lorsque la buprénorphine n’avait pas été utilisée conformément aux informations posologiques. Des décès ont également été rapportés après la prise concomitante de buprénorphine et d’autres dépresseurs du système nerveux central tels que l’alcool ou d’autres opioïdes. L’administration de buprénorphine à des personnes non dépendantes aux opioïdes, qui ne sont pas tolérantes aux effets des opioïdes, peut entraîner une dépression respiratoire potentiellement mortelle.

    OROBUPRE doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d’asthme ou d’insuffisance respiratoire telle qu'une maladie pulmonaire obstructive chronique, un cœur pulmonaire, une diminution de la capacité respiratoire, une hypoxie, une hypercapnie, une dépression respiratoire préexistante ou une cyphoscoliose (déformation de la colonne vertébrale pouvant entraîner une dyspnée).

    La buprénorphine peut provoquer une dépression respiratoire sévère potentiellement mortelle chez les enfants et les personnes non dépendantes qui l’ingèrent accidentellement ou de manière délibérée. Les patients doivent être avertis de conserver les plaquettes en sûreté, de ne jamais ouvrir la plaquette à l’avance, de les tenir hors de portée des enfants et des autres membres de la famille et de ne pas prendre ce médicament devant les enfants. Un service d’urgence doit être immédiatement contacté en cas d’ingestion accidentelle ou de suspicion d’ingestion.

    Dépendance

    La buprénorphine est un agoniste partiel agissant sur le récepteur opiacé µ (mu); la prise prolongée de ce produit entraîne une dépendance de type opioïde. Des études chez l'animal, ainsi que des données cliniques, ont démontré que la buprénorphine peut provoquer une dépendance, celle-ci étant toutefois moindre que celle provoquée par un agoniste complet, tel que la morphine. L'interruption brutale du traitement n'est pas recommandée, car elle peut entraîner un syndrome de sevrage dont les premiers signes peuvent apparaître plus tard.

    Hépatite, atteintes hépatiques

    Des cas d’atteintes hépatiques aiguës ont été rapportés chez des toxicomanes dépendants aux opioïdes à la fois dans les essais cliniques et dans les rapports sur les effets indésirables survenus après commercialisation. Les anomalies observées vont d’élévations transitoires asymptomatiques des transaminases hépatiques à des cas d'insuffisance hépatique.

    Dans de nombreux cas, la présence d’anomalies préexistantes des enzymes hépatiques, l'infection par le virus de l'hépatite B ou le virus de l'hépatite C, l'utilisation concomitante d'autres médicaments potentiellement hépatotoxiques et l’’injection de drogues peuvent être responsables de l’atteinte hépatique ou y contribuer. Ces facteurs sous-jacents doivent être pris en considération avant de prescrire OROBUPRE, et pendant le traitement.

    En cas de suspicion d’atteinte hépatique, un bilan biologique et étiologique approfondi est nécessaire. En fonction des résultats obtenus, le traitement peut être arrêté avec précaution afin de prévenir les symptômes de sevrage et d'empêcher le retour à l'usage de drogues illicites. En cas de poursuite du traitement, il faudra surveiller étroitement la fonction hépatique.

    Insuffisance hépatique

    Le métabolisme hépatique de la buprénorphine peut être altéré chez les patients atteints d'insuffisance hépatique, ce qui peut causer une augmentation des concentrations plasmatiques de buprénorphine. Il peut être nécessaire de réduire la dose de buprénorphine (voir rubrique 4.2).

    Insuffisance rénale

    L'élimination rénale peut être prolongée, car 30 % de la dose administrée est éliminée par voie rénale. Les métabolites de la buprénorphine s'accumulent chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La prudence est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min) (voir rubriques 4.2 et 5.2).

    Dépression du SNC

    La buprénorphine peut provoquer une somnolence, qui peut être augmentée par la prise concomitante d’autres produits qui agissent sur le système nerveux central (tels que alcool, tranquillisants, sédatifs ou hypnotiques) (voir rubrique 4.5).

    Population pédiatrique

    La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 15 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

    En raison de l'absence de données chez les adolescents (âgés de 15 à 18 ans), ces patients doivent être surveillés plus étroitement pendant le traitement.

    Inhibiteurs du CYP3A4

    Les médicaments qui inhibent l'enzyme CYP3A4 peuvent augmenter les concentrations de la buprénorphine. Une diminution de la posologie de buprénorphine peut être nécessaire. Chez les patients déjà traités par des inhibiteurs de CYP3A4, la posologie de la buprénorphine doit être ajustée avec soin car une dose réduite peut être suffisante chez ces patients (voir rubrique 4.5).

    Précaution d’emploi

    Ce médicament peut provoquer une hypotension orthostatique.

    Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalo-rachidien, ce qui peut être à l’origine de crises épileptiques. Les opioïdes doivent être donc être utilisés avec prudence chez les patients atteints de traumatisme crânien, de lésions intracrâniennes, et d’autres pathologies pouvant induire une augmentation de la pression du liquide céphalo-rachidien ou chez les patients qui ont des antécédents de crises épileptiques.

    Comme avec les autres opioïdes, la prudence est recommandée chez les patients traités par buprénorphine qui présentent un traumatisme crânien, une augmentation de la pression du liquide céphalo-rachidien, une hypotension, une hypertrophie de la prostate ou une sténose urétrale.

    Un myosis induit par les opioïdes, des altérations du niveau de conscience ou de la perception de la douleur en tant que symptôme de la maladie peuvent interférer avec l’évaluation du patient ou compliquer le diagnostic ou le traitement clinique d’une maladie concomitante.

    Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxœdème, d’hypothyroïdie ou d’insuffisance corticosurrénale (par exemple maladie d’Addison).

    Les opioïdes peuvent être responsables d’une augmentation de la pression intra-cholédocienne et doivent donc être utilisés avec précaution chez les patients présentant un dysfonctionnement des voies biliaires.

    Les opioïdes doivent être administrés avec précaution chez les patients âgés ou affaiblis.

    L'administration concomitante d’inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) peut produire une majoration des effets des opioïdes, basée sur l'expérience de la morphine (voir rubrique 4.5).

    Les athlètes doivent savoir que ce médicament peut provoquer une réaction positive aux «tests antidopage».

    Ce produit contient de l'aspartam (voir la rubrique 2 pour la composition quantitative). L'aspartam est une source de phénylalanine qui peut être nocive pour les personnes atteintes de phénylcétonurie.

    Syndrome sérotoninergique

    L’administration concomitante de OROBUPRE et d’autres agents sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, peut engendrer un syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle (voir rubrique 4.5).

    Si un traitement concomitant avec d’autres agents sérotoninergiques est justifié sur le plan clinique, ilest conseillé d’observer attentivement le patient, tout particulièrement pendant l’instauration du traitement et les augmentations de dose.

    Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre des modifications de l’état mental, une instabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.

    En cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ou un arrêt du traitement devra être envisagé(e) en fonction de la gravité des symptômes.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    OROBUPRE ne doit pas être pris avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool. L'alcool augmente l'effet sédatif de la buprénorphine (voir rubrique 4.7).

    OROBUPRE doit être utilisé avec précaution lors d’une administration concomitante avec :

    · Les benzodiazépines : L'association avec des benzodiazépines peut provoquer un décès par dépression respiratoire d'origine centrale. Il convient de limiter les posologies et d'éviter cette association en cas de risque de mésusage. Les patients doivent être informés qu’il est extrêmement dangereux de s’administrer soi-même des benzodiazépines qui n’ont pas été prescrites tout en prenant ce médicament et doivent également être avertis qu’ils doivent suivre scrupuleusement les indications de leur médecin lorsqu’ils prennent des benzodiazépines simultanément avec ce médicament (voir rubrique 4.4).

    · Autres dépresseurs du système nerveux central : D’autres dérivés opioïdes (par exemple méthadone, les analgésiques et les antitussifs), certains antidépresseurs, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines, neuroleptiques, clonidine et substances apparentées administrés en association avec la buprénorphine majorent la dépression du système nerveux central. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    · En outre, une analgésie adéquate peut être difficile à réaliser lorsqu'on administre un agoniste opioïde complet chez les patients recevant de la buprénorphine. Par conséquent, il existe un risque de surdosage avec un agoniste complet, en particulier lorsqu'il s'agit de maîtriser les effets de l'agoniste partiel de la buprénorphine, ou lorsque les taux plasmatiques de buprénorphine diminuent.

    · La naltrexone est un antagoniste des opioïdes susceptibles de bloquer les effets pharmacologiques de la buprénorphine. Pour les patients recevant un traitement par buprénorphine, la co-administration de naltrexone doit être fortement évitée à cause d’une interaction potentiellement dangereuse pouvant précipiter l'apparition brutale de symptômes de sevrage aux opioïdes prolongés et intenses.

    · Inhibiteurs du CYP3A4 : Une étude d'interaction entre la buprénorphine et le kétoconazole (inhibiteur puissant du CYP3A4) a montré une augmentation des Cmax et ASC (aire sous la courbe) de la buprénorphine (d’environ 50 % et 70 % respectivement) et, dans une moindre mesure, de la norbuprénorphine. Les patients traités par la buprénorphine doivent être étroitement surveillés et une diminution de la posologie peut s'avérer nécessaire en cas d’association avec un inhibiteur puissant du CYP3A4 (par exemple les inhibiteurs de la protéase tels que ritonavir, nelfinavir ou indinavir ou les antifongiques azolés tels que kétoconazole, antibiotiques macrolides ou itraconazole).

    · Inducteurs du CYP3A4 : L'administration concomitante d'inducteurs du CYP3A4 avec la buprénorphine peut réduire les concentrations plasmatiques de buprénorphine et rendre potentiellement sous-optimal le traitement de la dépendance aux opioïdes par buprénorphine. Une surveillance étroite est recommandée chez les patients traités par buprénorphine si des inducteurs (par exemple phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne, rifampicine) sont coadministrés. Il peut être nécessaire d’ajuster la posologie de buprénorphine ou des inducteurs du CYP3A4 en conséquence.

    · Utilisation concomitante des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) : Une exacerbation des effets des opioïdes est possible, basée sur l'expérience de la morphine.

    · À ce jour, aucune interaction notable n'a été observée avec la cocaïne, qui est l'agent le plus souvent utilisé par les toxicomanes en association avec les opioïdes.

    · Des médicaments sérotoninergiques, tels que les inhibiteurs de la MAO, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques, car le risque de syndrome sérotoninergique, qui est une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir rubrique 4.4).

    La survenue d’un purpura a été rapportée lors d’une interaction suspecte entre l'injection de buprénorphine et le phenprocoumone.

    La buprénorphine est un inhibiteur du CYP3A4 in vitro. Le risque d'inhibition in vivo aux concentrations thérapeutiques semble être faible, mais n’est pas exclu. Lorsque la buprénorphine est associée à des substrats du CYP3A4, les taux plasmatiques de ces substrats peuvent augmenter et des effets secondaires dose-dépendants peuvent apparaître. La buprénorphine n'inhibe pas le CYP2C19 in vitro. L'effet inhibiteur de la buprénorphine sur d'autres enzymes capables de métaboliser des substrats des médicaments n'a pas été étudié.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Il n’existe aucune donnée adéquate sur l'utilisation de la buprénorphine chez la femme enceinte. Des études chez l'animal ont montré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel pour l'homme est inconnu.

    En fin de la grossesse, des doses élevées, même pendant une courte durée, peuvent induire une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Au cours des trois derniers mois de grossesse, la prise chronique de buprénorphine peut provoquer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né (hypertonie, tremblement du nouveau-né, agitation du nouveau-né, myoclonies ou convulsions). Le syndrome est généralement retardé de plusieurs heures à plusieurs jours après la naissance.

    En raison de la longue demi-vie de la buprénorphine, la surveillance néonatale pendant plusieurs jours doit être envisagée à la fin de la grossesse, afin d’éviter le risque de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né. En outre, l'utilisation de buprénorphine pendant la grossesse doit être évaluée par le médecin. La buprénorphine ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice potentiel est supérieur au risque potentiel pour le fœtus.

    Allaitement

    La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Comme le prouvent les études sur les rats, la buprénorphine peut inhiber la lactation. Par conséquent, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par OROBUPRE.

    Fertilité

    Il n’y a pas de données disponibles concernant les effets de la buprénorphine sur la fertilité humaine. Des études chez l'animal ont montré une réduction de la fertilité chez les femelles lors de la prise de doses élevées (voir rubrique 5.3).

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    La buprénorphine a une influence mineure à modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines lorsqu’elle est administrée à des patients dépendants aux opioïdes. Ce médicament peut provoquer de la somnolence, des vertiges ou une confusion mentale, en particulier pendant l'induction du traitement et l'adaptation de la posologie. Si le produit est pris en même temps que de l’alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, son effet risque d’être majoré (voir rubriques 4.4 et 4.5). Par conséquent, les patients doivent être avertis que la prise de buprénorphine peut affecter leur capacité à conduire et utiliser des machines dangereuses.

    4.8. Effets indésirables  

    Résumé du profile de sécurité

    Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés lors de l’étude clinique pivot étaient la constipation et les effets liés au syndrome de sevrage (par exemple insomnie, céphalées, nausées, sueurs et douleurs). D’autres effets indésirables tels que l’épilepsie, les vomissements, des diarrhées et des valeurs élevées de la fonction hépatique ont été considérés comme graves.

    Liste tabulée des effets indésirables

    L'apparition d'effets indésirables dépend du seuil de tolérance du patient, plus élevé chez les toxicomanes que dans la population générale.

    La fréquence des effets indésirables est classée comme suit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000).

    Tableau 1: Liste des effets indésirables rapportés lors de la prise de buprénorphine

    Tableau 1: Effets indésirables observés dans les études cliniques et les études observationnelles

    Classe de système d’organes

    Fréquence

    Effet indésirable

    Affections du système immunitaire

    Peu fréquent

    Réactions d’hypersensibilité

    Affections psychiatriques

    Très fréquent

    Insomnie

    Fréquent

    Anxiété, Dépression, Diminution de la libido, Nervosité, Pensées anormales

    Peu fréquent

    Rêves anormaux, Agitation, Apathie, Dépersonnalisation, Pharmacodépendance, Humeur euphorique, Hostilité

    Affections du système nerveux

    Très fréquent

    Céphalée

    Fréquent

    Migraine, Vertige, Hypertonie, Paresthésie, Somnolence

    Peu fréquent

    Amnésie, Convulsion, Hyperkinésie, Troubles du langage, Tremblement

    Affections oculaires

    Fréquent

    Amblyopie, larmoiement

    Peu fréquent

    Conjonctivite, Myosis

    Affections vasculaires

    Fréquent

    Hypertension, Vasodilatation

    Peu fréquent

    Hypotension

    Affections respiratoires, thoracique et médiastinales

    Fréquent

    Toux

    Peu fréquent

    Asthme, Dyspnée, Bâillement

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    Constipation, Nausée

    Fréquent

    Douleurs abdominales, Diarrhée, Dyspepsie, Flatulence, Vomissement, Oral hypoaesthésie

    Peu fréquent

    Ulcération de la bouche, Décoloration de la langue

    Affection du rein et des voies urinaires

    Fréquent

    Urines anomales

    Peu fréquent

    Albuminurie, Dysurie, Hématurie, Néphrolithiase, Rétention urinaire

    Affections de la peau et du tissue sous-cutané

    Très fréquent

    Hyperhidrose (Transpiration)

    Fréquent

    Prurit, Rash, Urticaire

    Peu fréquent

    Acné, Alopécie, Dermatite exfoliative, Sécheresse cutanée, Masse cutanée

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Fréquent

    Dorsalgie, Arthralgie, Spasmes musculaires, Myalgie

    Peu fréquent

    Arthrite

    Infections et Infestations

    Fréquent

    Grippe, Infection, Pharyngite, Rhinite

    Peu fréquent

    Infection du tractus urinaire, Infection vaginale

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Peu fréquent

    Amie, Leucocytose, Leucopénie, Lymphadénopathie, Thrombocytopénie

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Peu fréquent

    Diminution de l’appétit, Hyperglymie, Hyperlipimie, Hypoglymie

    Affections cardiaques

    Fréquent

    Palpitations

    Peu fréquent

    Angine de poitrine, Bradycardie, Infarctus du myocarde, Tachycardie

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Fréquent

    Dysfonction érectile

    Peu fréquent

    Aménorrhée, Troubles de l’éjaculation, Ménorragie, Métrorragie

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Très fréquent

    Syndrome de sevrage

    Fréquent

    Asthénie, Douleurs de poitrine, Frissons, Fièvre, Malaise, Douleurs, Œdème périphérique

    Peu fréquent

    Hypothermie

    Investigations

    Fréquent

    Test anormal de la fonction hépatique, Perte de poids

    Peu fréquent

    Créatinémie augmentée

    Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

    Fréquent

    Blessure

    Peu fréquent

    Coup de chaleur

    Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés depuis la commercialisation figurent dans le Tableau 1.

    Description des autres effets indésirables observés depuis la commercialisation

    Ci-après un résumé d’autres événements indésirables rapportés depuis la commercialisation considérés comme sérieux ou qui méritent d’être mentionnés, dont certains peuvent avoir été observés avec la buprénorphine seule dans le traitement de la dépendance aux opioïdes :

    · En cas d'usage détourné par voie intraveineuse, des réactions locales, parfois septiques (abcès, cellulite infectieuse), des hépatites aiguës potentiellement graves, ainsi que d'autres infections aiguës comme des pneumonies et des endocardites ont été rapportées (voir rubrique 4.4).

    · Chez les patients présentant une pharmacodépendance manifeste, l'administration initiale de buprénorphine peut produire un syndrome de sevrage médicamenteux similaire à celui induit par la naloxone.

    · Les signes et symptômes les plus fréquents d'hypersensibilité sont les éruptions cutanées, l'urticaire et le prurit. Des cas de bronchospasme, de dépression respiratoire, d'angio-œdème et de choc anaphylactique ont été rapportés (voir rubrique 4.8).

    · Des cas d’augmentation des transaminases hépatiques, d’hépatite, d’hépatite aiguë, d’hépatite cytolytique, d’ictère, de syndrome hépatorénal, ainsi des cas d’encéphalopathie hépatique et de nécrose hépatique (voir rubrique 4.4).

    · Des cas de syndrome de sevrage néonatal ont été signalés chez les nouveau-nés de femmes ayant reçu de la buprénorphine pendant la grossesse. Le syndrome peut ne pas être sévère et plus durable que celui des agonistes μ-opioïdes à action courte. La nature du syndrome peut varier selon les antécédents de consommation de la mère (voir rubrique 4.6).

    · Des cas d'hallucination, d'hypotension orthostatique, de syncope et de vertige ont été rapportés.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr..

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    Le principal symptôme nécessitant une intervention médicale en cas de surdosage est la dépression respiratoire, consécutive à une dépression du système nerveux central, car elle peut conduire à un arrêt respiratoire et à la mort. Les autres signes de surdosage sont notamment la somnolence, l’amblyopie, le myosis, l’hypotension, les nausées et les vomissements. Les signes de surdosage peuvent également inclure la somnolence, l'amblyopie, le myosis, l'hypotension, les nausées, les vomissements et / ou les troubles de la parole.

    Prise en charge

    D’une façon générale, une prise en charge globale du patient, comprenant une surveillance étroite de l’état respiratoire et cardiaque du patient, doit être instituée.

    Un traitement symptomatique de la dépression respiratoire et des mesures standard de soins intensifs, doivent être mis en place. La liberté des voies aériennes supérieures et une ventilation assistée ou contrôlée doivent être assurées. Le patient doit être transféré dans une unité disposant de tous les moyens de réanimation nécessaires. Si le patient vomit, des précautions doivent être prises afin d’éviter qu’il inhale son vomi.

    L'utilisation d'un antagoniste opioïde (par exemple la naloxone) est recommandée, malgré l'effet modeste qu'il peut exercer dans la suppression des symptômes respiratoires induits par la buprénorphine comparé à ses effets sur les agonistes opioïdes complets. La longue durée d’action d’OROBUPRE doit être prise en compte afin de déterminer la durée du traitement et la surveillance médicale nécessaires pour supprimer les effets du surdosage.

    La naloxone peut être éliminée plus rapidement que la buprénorphine ; par conséquent, les symptômes de surdosage de la buprénorphine, préalablement contrôlés par la naloxone, peuvent réapparaître. Une perfusion continue peut s’avérer nécessaire. Si celle-ci est impossible, une dose répétée de naloxone peut être requise.

    La dose de naloxone peut varier jusqu'à 2 mg et être répétée toutes les 2 à 3 minutes jusqu'à l’obtention d’une réponse satisfaisante, mais ne doit pas dépasser une dose initiale de 10 mg. Les débits de perfusion IV continue doivent être ajustés en fonction de la réponse du patient.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : MEDICAMENTS UTILISES DANS LA DEPENDANCE AUX OPIOÏDES, code ATC : N07BC01

    La forme pharmaceutique d'OROBUPRE, lyophilisat oral, est conçue pour se disperser rapidement sur la langue habituellement en moins de 15 secondes.

    La buprénorphine est un agoniste-antagoniste d’opioïde partiel qui se fixe aux récepteurs opioïdes cérébraux μ (mu) et κ (kappa). Son activité dans le traitement de substitution aux opioïdes est attribuée à sa liaison lentement réversible avec les récepteurs μ qui, sur une période prolongée, minimiserait le besoin en drogues chez les patients usagers de drogues. Au cours des études pharmacologiques cliniques chez des sujets dépendants aux opioïdes, la buprénorphine a démontré un effet plafond sur un certain nombre de paramètres, notamment l'humeur positive, le « bon effet » et la dépression respiratoire.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Par voie orale, la buprénorphine subit un effet de premier passage hépatique avec une N-désalkylation et une glucuroconjugaison dans l'intestin grêle et dans le foie. L'administration de ce médicament par voie orale est donc inappropriée.

    Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 70 minutes après l'administration par la muqueuse buccale et la relation dose-concentration maximale est linéaire, entre 2 mg et 8 mg.

    Distribution

    L'absorption de la buprénorphine est suivie d'une phase de distribution rapide. La demi-vie de distribution est de 2 à 5 heures.

    Biotransformation et Élimination

    La buprénorphine est métabolisée par 14-N-désalkylation et glucuroconjugaison de la molécule-mère et du métabolite désalkylé. Des données cliniques confirment que le CYP3A4 est responsable de la N-désalkylation de la buprénorphine. La N-désalkylbuprénorphine est un agoniste opioïde μ (mu) de faible activité intrinsèque.

    L'élimination de la buprénorphine est bi- ou tri-exponentielle et a une demi-vie d'élimination plasmatique moyenne de 32 heures.

    La buprénorphine est éliminée dans les fèces par excrétion biliaire des métabolites glucuroconjugués (70 %), le reste étant éliminé dans l'urine.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Les données précliniques des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicité à doses répétées, de génotoxicité ou de cancérogénicité, ne révèlent aucun risque particulier pour l'homme.

    Les études de tératogénèse réalisées chez le rat et le lapin permettent de conclure que la buprénorphine n'est ni embryotoxique ni fœtotoxique, et elles n'ont pas d'effets marqués sur le potentiel de sevrage.

    Aucun effet indésirable sur la fertilité ou la fonction générale de reproduction n'a été observé chez les rats, mais à la dose intramusculaire la plus élevée (5 mg/kg/jour), les mères ont éprouvé des difficultés de parturition et une mortalité néonatale élevée.

    Une hyperplasie minimale à modérée de la voie biliaire associée à une fibrose péri-biliaire s'est produite chez les chiens après une administration orale de 75 mg / kg / jour après 52 semaines.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Gélatine

    Mannitol

    Aspartam (E951)

    Arôme menthe (051296 TP0551)

    Acide citrique anhydre

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la température. A conserver dans l'emballage d'origine (plaquette) à l'abri de la lumière et de l'humidité.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    7 x 1 ou 28 x 1 lyophilisats oraux sous plaquettes prédécoupées unitaires (film PVC/OPA/Al/OPA/PVC avec Alu/PET/papier) dans un emballage extérieur en carton.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ETHYPHARM

    194, BUREAUX DE LA COLLINE,

    BATIMENT D

    92213 SAINT-CLOUD CEDEX

    FRANCE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 301 238 7 4 : 7 lyophilisats oraux sous plaquettes unitaires (PVC/OPA/Aluminium//PET/papier)

    · 34009 301 238 8 1: 28 lyophilisats oraux sous plaquettes unitaires (PVC/OPA/Aluminium//PET/papier)

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Prescription sur ordonnances sécurisées.

    Prescription limitée à 28 jours.

    Délivrance fractionnée par périodes de 7 jours.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 11/01/2021

    Dénomination du médicament

    OROBUPRE 8 mg, lyophilisat oral

    buprénorphine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que OROBUPRE et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre OROBUPRE ?

    3. Comment prendre OROBUPRE ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver OROBUPRE ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique - MEDICAMENTS UTILISES DANS LA DEPENDANCE AUX OPIOÏDES, code ATC : N07BC01

    OROBUPRE lyophilisat oral est un comprimé lyophilisé qui se dissout rapidement sur la langue.

    OROBUPRE est utilisé chez les adultes et les adolescents de plus de 15 ans, dans le cadre d'un programme de suivi médical, social et psychologique pour traiter la dépendance aux opioïdes.

    OROBUPRE contient de la buprénorphine, un analgésique opioïde (stupéfiant). Lorsqu'il est utilisé pour le traitement de patients dépendants aux opioïdes (stupéfiants), comme la morphine ou l'héroïne, il agit en tant que traitement de substitution et, par conséquent, aide le patient à traiter sa dépendance sur une période de temps donnée.

    Si le traitement est arrêté soudainement, des symptômes de sevrage peuvent apparaître.

    OROBUPRE n’est pas interchangeable avec d’autres produits qui contiennent de la buprénorphine.

    La dose d’OROBUPRE peut varier entre les produits qui contiennent de la buprénorhine.

    Ne prenez jamais OROBUPRE :

    · si vous êtes allergique (hypersensible) à la buprénorphine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    · si vous avez une insuffisance respiratoire grave.

    · si vous avez une maladie du foie grave.

    · si vous êtes dépendant à l’alcool ou si vous présentez une intoxication alcoolique aiguë avec des tremblements ou des hallucinations.

    · si vous êtes enceinte (à moins que votre médecin vous le prescrive)

    ·

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre OROBUPRE :

    · si vous souffrez de problèmes respiratoires comme l’asthme

    · si vous avez une maladie du foie

    · si vous avez des problèmes aux reins

    · si vous avez une tension artérielle basse

    · si vous avez récemment subi un traumatisme crânien ou une maladie cérébrale

    · si vous avez une affection des voies urinaires (en particulier si elle est liée à une hypertrophie de la prostate chez l’homme)

    · si vous avez des problèmes thyroïdiens

    · si vous souffrez d’une insuffisance surrénalienne (par exemple la maladie d’Addison)

    · si vous allaitez un enfant.

    · si vous souffrez d’une dépression ou d’une autre maladie traitée par des antidépresseurs.

    L’utilisation concomitante de ces médicaments avec OROBUPRE peut provoquer un syndrome sérotoninergique, une maladie potentiellement mortelle (voir « Autres médicaments et OROBUPRE »)

    Si l'une des situations ci-dessus s'applique à vous, veuillez en informer votre médecin avant de prendre OROBUPRE car votre médecin peut avoir besoin de réduire la dose d'OROBUPRE ou vous pouvez avoir besoin de traitement supplémentaire pour le contrôler.

    Informations importantes à prendre en compte :

    Surveillance supplémentaire

    Vous pouvez être étroitement surveillé par votre médecin si vous avez moins de 18 ans. Vous ne devez pas prendre ce médicament si vous avez moins de 15 ans.

    Mauvais usage et abus

    Ce médicament peut être convoité par les individus qui utilisent de manière abusive des médicaments délivrés sur ordonnance et doit être conservé en un lieu sûr afin d'éviter tout vol. Ne donnez pas ce médicament à d'autres personnes. Il peut entraîner leur décès ou leur être nocif.

    Problèmes respiratoires

    Certaines personnes sont décédées suite à une défaillance respiratoire (difficulté à respirer) lors d'une mauvaise utilisation de ce médicament ou lors de la prise concomitante d'autres dépresseurs du système nerveux central, tels que l'alcool, les benzodiazépines (tranquillisants) ou d'autres opioïdes.

    Ce médicament peut provoquer une dépression respiratoire (capacité réduite à respirer) sévère, potentiellement mortelle, chez les enfants et les personnes non dépendantes qui l’ingèrent accidentellement ou de manière délibérée.

    Dépendance

    Ce produit peut créer une dépendance.

    Symptômes de sevrage

    Ce produit peut entraîner l'apparition de symptômes de sevrage si vous le prenez moins de 6 heures après la prise d'un opioïde à courte durée d'action (par ex., la morphine, l'héroïne) ou moins de 24 heures après la prise d'un opioïde à longue durée d'action, telle la méthadone.

    Ce médicament peut également provoquer des symptômes de sevrage si vous arrêtez de le prendre brutalement.

    Lésion du foie

    Des cas de lésions du foie ont été signalés suite à la prise de ce médicament, notamment lors d'un mauvais usage du médicament. Celles-ci peuvent aussi découler d’infections virales (hépatite C chronique), d'un abus d’alcool, d'une anorexie ou de la prise d’autres médicaments présentant un risque pour votre foie (voir rubrique 4). Votre médecin peut faire pratiquer des tests sanguins réguliers pour surveiller l’état de votre foie. Prévenez votre médecin si vous souffrez de problèmes hépatiques avant de commencer un traitement par OROBUPRE.

    Tension artérielle

    Ce produit peut provoquer une baisse soudaine de la tension artérielle, provoquant une sensation de vertige lors du passage trop rapide de la position assise ou couchée à la position debout.

    Diagnostic des affections médicales non apparentées

    Ce médicament peut masquer les symptômes de douleur susceptibles de contribuer au diagnostic de certaines maladies. N'oubliez pas d'avertir votre médecin si vous prenez ce médicament.

    Autres médicaments et OROBUPRE

    Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou si vous comptez prendre d'autres médicaments.

    Certains médicaments peuvent intensifier les effets indésirables de OROBUPRE et parfois provoquer de très graves réactions. Ne prenez aucun autre médicament pendant que vous prenez OROBUPRE sans en avoir parlé au préalable à votre médecin, notamment :

    · Des antidépresseurs tels que le moclobémide, la tranylcypromine, le citalopram, l’escitalopram, la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline, la duloxétine, la venlafaxine, l’amitriptyline, la doxépine, ou la trimipramine. Ces médicaments peuvent interagir avec OROBUPRE et vous pouvez présenter des symptômes tels que des contractions rythmiques involontaires des muscles, y compris des muscles qui contrôlent les mouvements de l'œil, une agitation, des hallucinations, un coma, une transpiration excessive, des tremblements, une exagération des réflexes, une augmentation de la tension musculaire, une température corporelle supérieure à 38 °C. Contactez votre médecin si vous ressentez ces symptômes.

    Les médicaments suivants ont un effet sédatif (vous vous sentez somnolent). Cet effet est augmenté dans le cas où ces médicaments sont pris pendant que vous êtes traité avec OROBUPRE

    · Benzodiazépines: (médicaments utilisées pour traiter l’anxiété ou les troubles du sommeil) telles que le diazépam (valium), votre médecin vous prescrira la dose qui vous convient. La prise d’une dose incorrecte de benzodiazépines peut entraîner le décès dû à une défaillance respiratoire (incapacité à respirer).

    · Barbituriques: comme le phénobarbital.

    · Autres opioïdes ou des substances dérivées d’opioïdes: comme la morphine, des analgésiques puissants ou certains médicaments contre la toux.

    · Certains antidépresseurs: comme la fluoxétine (Prozac).

    · Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) (médicaments utilisés pour traiter la dépression sévère) : tels que la phénelzine.

    · Médicaments provoquant une somnolence: tels que des antihistaminiques ou les sédatifs.

    · Certains médicaments utilisés dans le traitement de l'hypertension artérielle.

    · Les médicaments antipsychotiques (médicaments utilisés pour traiter certains troubles mentaux).

    Si vous prenez un des médicaments suivants, votre médecin peut vous prescrire une dose plus faible d'OROBUPRE:

    · Kétoconazole (médicament utilisé pour traiter les infections fongiques qui peut augmenter les taux d'OROBUPRE dans votre sang si les deux médicaments sont pris en même temps).

    · Gestodène (qui se trouve dans certaines pilules contraceptives).

    · Les médicaments utilisés pour traiter le VIH: tels que ritonavir, indinavir et saquinavir.

    · Phenprocoumone (un médicament anticoagulant).

    Dans le cas où vous prenez l'un des médicaments suivants, votre médecin peut vous prescrire une dose plus élevée d'OROBUPRE:

    · Les Inducteurs enzymatiques, tel que phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne et rifampicine.

    La naltrexone peut empêcher les effets thérapeutiques d'OROBUPRE. Si vous prenez ce médicament en même temps que de la naltrexone, vous pouvez ressentir de façon brutale des symptômes de sevrage intenses et prolongés.

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.

    OROBUPRE avec des aliments, des boissons et de l'alcool

    OROBUPRE ne doit pas être pris en même temps que des aliments ou des boissons.

    Vous ne devez pas boire d'alcool ni prendre des médicaments contenant de l'alcool tout en prenant OROBUPRE. Cela peut augmenter le risque de somnolence, de dépression respiratoire et de surdosage fatal.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Avant de prendre OROBUPRE, informez votre médecin si vous êtes enceinte ou si vous envisagez de devenir enceinte. Si vous devenez enceinte pendant le traitement par OROBUPRE, informez immédiatement votre médecin.

    Dans la mesure où OROBUPRE passe dans le lait maternel, vous ne devez pas allaiter pendant votre traitement par ce médicament sans avis de votre médecin.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Ce médicament peut provoquer une somnolence qui peut être aggravée si vous buvez de l’alcool, si vous prenez des tranquillisants ou des médicaments contre l’anxiété. Si vous êtes somnolent, ne conduisez pas et n'utilisez pas de machines.

    OROBUPRE contient de l’aspartam

    Ce médicament contient 2.0 mg d’aspartam dans chaque 8 mg lyophilisat oral

    L’aspartam contient une source de phénylalanine. Peut être dangereux pour les personnes atteintes de phénylcétonurie (PCU), une maladie génétique rare caractérisée par l’accumulation de phénylalanine ne pouvant être éliminée correctement.

    Veillez à toujours prendre OROBUPRE en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Démarrage du traitement par OROBUPRE

    · Démarrage du traitement par OROBUPRE si vous êtes dépendant à l'héroïne ou à un opioïde à action courte.

    Votre première dose d'OROBUPRE doit être prise au moins 6 heures après la dernière utilisation d'opioïde ou lorsque des signes de sevrage apparaissent.

    · Démarrage du traitement par OROBUPRE si vous êtes dépendants à la méthadone ou à un opioïde à action prolongée.

    Ne pas commencez le traitement par ce médicament tant que votre dose de méthadone n’est pas de 30 mg par jour ou moins. La première dose d'OROBUPRE doit être prise lorsque des signes de sevrage apparaissent, mais pas moins de 24 heures après la dernière utilisation de la méthadone.

    Pendant les premières 24 heures de traitement, vous pouvez vous sentir mal à l'aise avec certains symptômes légers de sevrage aux opiacés, tels que transpiration, malaise (voir rubrique 4 : Les effets indésirables éventuels).

    Combien en prendre

    Votre médecin décidera de la dose à laquelle vous devez commencer votre traitement.

    Pendant le traitement, votre médecin ajustera votre dose en fonction de votre réponse. La dose maximale est de 18 mg par jour. Après une période de succès du traitement, votre médecin peut réduire progressivement votre dose et en fonction de votre état, peut l’arrêter complètement.

    N'arrêtez pas brutalement de prendre OROBUPRE car cela peut conduire à des symptômes de sevrage.

    Mode d'emploi

    Placez OROBUPRE sur votre langue, pas sous votre langue.

    OROBUPRE est sensible à l'humidité. Assurez-vous que vos mains sont sèches avant de manipuler la plaquette. Prenez le comprimé en suivant les instructions ci-dessous :

    1. Détacher un carré de l'emballage le long des lignes perforées.

    2. Le film de la plaquette est facilement pelable. Ne forcez pas le comprimé à travers la coque car il est fragile et peut facilement se casser. Mais plutôt, repliez le film, puis détachez-le.

    3. Retirez le comprimé soigneusement et sortez-le de l'emballage immédiatement.

    4. Placez le comprimé sur la langue et fermez la bouche. Laissez-le fondre quelques secondes jusqu'à ce qu'il se soit dissout. Evitez d'avaler pendant les 2 premières minutes. Ne pas manger ni boire pendant au moins 5 minutes.

    Si vous avez pris plus d’OROBUPRE que vous n’auriez dû :

    Informez votre médecin immédiatement ou contactez le service hospitalier le plus proche.

    N'oubliez pas de prendre la boite et les plaquettes restantes avec vous.

    Si vous oubliez de prendre OROBUPRE :

    Vous devez en informer votre médecin et suivre ses instructions. Ne prenez pas une double dose pour rattraper la dose manquée, sauf si votre médecin vous le demande.

    Si vous arrêtez de prendre OROBUPRE :

    N'arrêtez pas de prendre ce médicament brutalement, sauf si votre médecin vous le demande, car cela peut causer des symptômes de sevrage.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, OROBUPRE peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Pendant les premières 24 heures de traitement, vous pouvez vous sentir mal à l'aise avec certains symptômes légers de sevrage aux opiacés.

    Parlez-en immédiatement à votre médecin ou consultez les urgences médicales si vous présentez:

    · Un gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge qui peut entraîner des difficultés à avaler ou à respirer, urticaire / rash sévère. Ceux-ci peuvent être des signes d'une réaction allergique pouvant engager le pronostic vital.

    · Sensation de somnolence et problèmes de coordination, vision trouble, trouble de la parole, difficultés à avoir des pensées bien claires, votre respiration peut devenir beaucoup plus lente que la normale pour vous.

    Parlez-en immédiatement à votre médecin si:

    · vous présentez une grande fatigue, des démangeaisons avec jaunissement de la peau ou des yeux. Ces symptômes peuvent indiquer une atteinte du foie.

    · Vous voyez ou entendez des choses qui n’existent pas (hallucinations).

    Les effets indésirables très fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 10) sont :

    Insomnie (incapacité à dormir), constipation, nausée, transpiration excessive, maux de tête, syndrome de sevrage.

    Les effets indésirables fréquents (pouvant affecter 1 patient à 10 sur 100) sont :

    Perte de poids, gonflement (mains et pieds), fatigue, somnolence, anxiété, nervosité, picotements, dépression, diminution du désir sexuel, augmentation de la tension musculaire, pensées anormales, larmes excessives (larmoiement) ou autre trouble des larmes, vision trouble, bouffées de chaleur, augmentation de la pression artérielle, palpitations, dilatation des vaisseaux sanguins, migraines, nez qui coule, maux de gorge et douleur en avalant, accentuation de la toux, problèmes d'estomac ou autres troubles gastriques, diarrhée, fonction hépatique anormale, flatulences, vomissements, engourdissement de la langue ou de la bouche, démangeaisons, urticaire, douleur, douleurs articulaires, douleurs musculaires, crampes aux jambes (spasmes musculaires), difficulté à obtenir ou maintenir une érection, urines anormales, douleurs abdominales, mal au dos, faiblesse, infection, frissons, douleurs thoraciques, fièvre, symptômes grippaux, sensation d'inconfort général, blessure accidentelle causée par la perte de vigilance ou de coordination, faiblesse et étourdissements, chute de la tension artérielle lors du passage de la position assise ou couchée à la position debout.

    Les effets indésirables peu fréquents (pouvant affecter jusqu’à 1 patients sur 100) sont :

    Tuméfaction glandulaire (ganglions lymphatiques), agitation, tremblements, rêves anormaux, activité musculaire excessive, dépersonnalisation (ne pas se sentir soi-même), dépendance au médicament, amnésie (troubles de la mémoire), perte de l'intérêt, sensation de bien-être exagérée, convulsions (crises), trouble de la parole, rétrécissement de la pupille, difficulté à uriner, inflammation ou infection des yeux, rythme cardiaque rapide ou lent, pression artérielle basse, infarctus du myocarde (crise cardiaque), oppression thoracique, essoufflement, asthme, bâillements, douleur et plaies dans la bouche, décoloration de la langue, acné, nodules cutanés, perte de cheveux, peau sèche ou desquamation, inflammation des articulations, infection urinaire, tests sanguins anormaux, perte d'appétit, sang dans les urines, éjaculation anormale, problèmes menstruels ou vaginaux, calculs rénaux, sensibilité à la chaleur ou au froid, coup de chaleur, sentiments d'hostilité.

    Les effets indésirables rares (pouvant affecter jusqu’à 1 patient sur 1000) sont :

    Respiration lente ou difficile, atteinte du foie avec ou sans jaunisse, gonflement du visage et de la gorge, réactions allergiques pouvant engager le pronostic vital.

    Les effets secondaires dont la fréquence est indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles) sont :

    Syndrome de sevrage soudain causé par la prise d'OROBUPRE trop tôt après l'utilisation d'opioïdes illicites, syndrome de sevrage médicamenteux néonatal (chez le nouveau-né).

    Si l'un des effets indésirables devient grave, ou si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien.

    Si vous ne comprenez pas certain des effets secondaires mentionnés, demandez à votre médecin de vous les expliquer.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour du mois.

    Conservez votre médicament dans l'emballage d'origine à l’abri de la lumière et de l'humidité.

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la température.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient OROBUPRE  

    · La substance active est la buprénorphine. Chaque lyophilisat contient 8 mg de buprénorphine (sous forme de chlorhydrate).

    · Les autres composants sont: gélatine, mannitol, aspartam, arôme menthe et acide citrique.

    Qu’est-ce que OROBUPRE et contenu de l’emballage extérieur  

    OROBUPRE 8 mg lyophilisat oral se présente sous forme de lyophilisat oral, rond, blanc à blanc cassé gravé avec "M8" sur une face.

    Ce médicament est disponible sous plaquettes contenant 7 x 1 ou 28 x 1 lyophilisats dans un emballage carton.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ETHYPHARM

    194, BUREAUX DE LA COLLINE,

    BATIMENT D

    92213 SAINT-CLOUD CEDEX

    FRANCE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRES ETHYPHARM

    179 BUREAUX DE LA COLLINE

    92210 SAINT CLOUD

    FRANCE

    Fabricant

    MACARTHYS LABORATORIES (T/A MARTINDALE PHARMACEUTICALS)

    BAMPTON ROAD, HAROLD HILL

    ROMFORD

    ESSEX

    RM3 8UG

    ROYAUME UNI

    OU

    ETHYPHARM

    CHEMIN DE LA POUDRIERE

    76120 LE GRAND QUEVILLY

    FRANCE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    OROBUPRE 8 mg, lyophilisat oral

    OROBUPRE 8 mg, lyophilisat oral

    (buprénorphine)

    Guide pratique d’utilisation

    Recommandations de bon usage destinées aux patients

    Information destinée aux professionnels de santé à donner aux patients lors de la prescription d’OROBUPRE.

    Date de préparation: Mars 2017

    Introduction

    Cette brochure s'adresse uniquement aux personnes qui ont une prescription sur ordonnance d’OROBUPRE.

    OROBUPRE lyophilisat oral est un comprimé lyophilisé qui se dissout très rapidement sur votre langue.

    C’est un traitement de substitution de la dépendance aux opioïdes et il doit être utilisé en même temps qu’une prise en charge médicale, sociale et psychologique que vous suivez pour vous aider à surmonter la dépendance aux opioïdes.

    La substance active d’OROBUPRE est la buprénorphine. La buprénorphine est un médicament opioïde (parfois appelé narcotique).

    Le but de ce guide est de vous fournir des informations importantes sur OROBUPRE; comment il est diffèrent de la buprénorphine «sublinguale» avec laquelle vous êtes peut être familier, ainsi que les risques et les signes de surdosage, et ce qu'il faut faire si un surdosage se produit.

    Ce guide est uniquement destiné à compléter (et non pas remplacer) les informations que vous trouverez dans la notice d'information du patient insérée dans la boite de votre médicament.

    Pour obtenir la liste complète des effets secondaires et d'autres renseignements importants, veuillez consulter la notice d'information du patient ou demander à votre professionnel de santé une copie du résumé des caractéristiques du produit (RCP).

    OROBUPRE est très différent de la buprénorphine «sublinguale» sur certains aspects importants :

    1. Vous devez prendre le comprimé OROBUPRE en le mettant sur votre langue, où il se dissout et est absorbé par la surface de votre langue très rapidement - en général en moins de 15 secondes - et passe ensuite dans votre circulation sanguine. Ceci est différent d’un comprimé «sublingual» de buprénorphine que vous mettez sous votre langue où ils se dissout en environ 5 à 10 minutes. Prenez toujours OROBUPRE en le mettant sur votre langue, pas sous elle.

    2. Il se peut que la quantité de buprénorphine que vous avez prise soit trop importante pour vous si vous avez pris OROBUPRE comme un comprimé «sublingual».

    3. La quantité d'OROBUPRE que vous prenez peut être différente de la quantité de buprénorphine «sublinguale» que vous avez pu prendre. Suivez toujours les conseils de votre professionnel de santé.

    4. Vous ne devez pas échanger OROBUPRE par de la buprénorphine «sublinguale», ou l'inverse, sans les conseils de votre professionnel de santé.

    Surdosage

    Vous – le patient

    Parce qu’OROBUPRE délivre plus de buprénorphine dans votre organisme que la buprénorphine «sublinguale», il peut y avoir un risque accru de dépression respiratoire et de surdosage, en particulier si vous prenez également d'autres médicaments/substances qui agissent sur votre système nerveux central (SNC). D'autres médicaments/substances qui agissent de cette façon incluent l'alcool, les sédatifs comme les benzodiazépines ou les barbituriques, la gabapentine et la prégabaline.

    Il est extrêmement important que vous preniez OROBUPRE exactement comme indiqué par votre médecin. Toutefois, si pour une raison quelconque, vous pensez avoir pris trop d'OROBUPRE (plus que la dose prescrite), demandez conseil à votre médecin ou pharmacien.

    De graves problèmes respiratoires et même la mort peuvent se produire si OROBUPRE est pris avec de l'alcool et/ou d'autres médicaments qui agissent sur votre système nerveux central.

    Les symptômes que vous pourriez ressentir si vous avez pris trop d'OROBUPRE, ou si vous avez accidentellement associé OROBUPRE avec l'alcool et/ou d'autres médicaments qui agissent sur votre système nerveux central (SNC) incluent :

    · Se sentir ou être malade

    · Évanouissement et étourdissements

    · Se sentir faible en se levant

    · Mal de tête

    · Confusion

    · Se sentir très fatigué ou somnolent / luttant pour rester éveillé

    · Respiration faible ou superficielle

    · Teinte bleutée sur les lèvres, la pointe du nez, la zone autour des yeux, les doigts ou les ongles

    · Fréquence cardiaque rapide ou lente

    Si vous ressentez l'un des symptômes ci-dessus, consultez immédiatement votre médecin.

    Surdosage

    Vous – le témoin

    Si vous suspectez un surdosage chez quelqu'un, vous pouvez agir pour aider à sauver sa vie.

    Signes et symptômes de surdosage :

    · Pas de réponse au bruit (quand vous criez à quelqu’un que vous suspectez être la victime d’un surdosage et vous n’obtenez pas de réponse).

    · Pas de réponse au toucher (quand vous secouez ses épaules).

    · Perte de conscience, c'est-à-dire la victime suspectée de surdosage, ne peut pas être réveillée.

    · Problèmes respiratoires

    o Respiration lente / peu profonde ou peu fréquente

    o Ronflements / Sons râpants

    o Pas de respiration du tout

    o Peau bleuâtre, grisâtre ou pâle

    o Teinte bleuâtre aux lèvres, pointe du nez, cernes, doigts ou ongles.

    Que faire si vous trouvez quelqu'un victime d’un surdosage ?

    Si une trousse de Naloxone à emporter est disponible sur les lieux, suivez attentivement les conseils d'utilisation. (Adressez-vous à votre professionnel de santé pour obtenir de plus amples renseignements au sujet des trousses de Naloxone à emporter).

    Si une trousse de Naloxone est disponible sur les lieux :

    · Déplacez la victime afin qu'elle repose sur une surface plane.

    · Ouvrez doucement sa bouche et regardez à l'intérieur, vérifier s’il y a quelque chose qui bloque les voies respiratoires.

    · Libérez les voies respiratoires en inclinant doucement sa tête en arrière et en ouvrant sa bouche.

    · Regardez, écoutez et ressentez des signes de respiration pendant pas plus de 10 secondes.

    · Déclenchez l'alarme en appelant immédiatement les urgences et en demandant une ambulance, indiquez à l'opérateur que la victime est inconsciente et l’informer si oui ou non elle respire.

    · Suivez toutes autres instructions que vous recevez de l'opérateur de service d’urgence jusqu'à l'arrivée de l'ambulance.

    OROBUPRE 8 mg, lyophilisat oral

    OROBUPRE 8 mg, lyophilisat oral

    (buprénorphine)

    Guide des Professionnels de Santé

    Il doit être lu conjointement avec le résumé des caractéristiques du produit (RCP) pour obtenir des renseignements complets sur la prescription.

    Date de préparation: Mars 2017

    Lettre aux Professionnels de la Santé

    OROBUPRE lyophilisat oral est un comprimé de buprénorphine lyophilisé qui se disperse très rapidement sur la langue et est un traitement de substitution de la dépendance aux opioïdes dans le cadre d'une prise en charge médicale, sociale et psychologique.

    L’objectif de ce guide est de fournir des informations supplémentaires sur la prescription sûre et appropriée d'OROBUPRE dans la mesure où OROBUPRE diffère des produits traditionnels qui contiennent de la buprénorphine administrée par voie sublinguale que vous connaissez peut-être.

    OROBUPRE est différent des comprimés sublinguaux de buprénorphine

    De nombreux professionnels de santé et des patients sont familiers avec les comprimés sublinguaux de buprénorphine. Cependant, OROBUPRE est différent de ceux-ci sur plusieurs points importants :

    A. Avec OROBUPRE, l'administration est par la voie buccale, elle n’est pas sublinguale. OROBUPRE doit être placé sur la langue, où il se dissout et est absorbé dans la circulation sanguine à travers la surface de la langue très rapidement - en général en moins de 15 secondes. Ceci est très différent des comprimés sublinguaux de buprénorphine qui sont placés sous la langue où ils se dissolvent en environ 5 à 10 minutes. Vous devez vous assurer que votre patient comprend qu’OROBUPRE ne doit être pris qu'en le plaçant sur la langue, et non pas sous la langue.

    B. Différents médicaments contenant de la buprénorphine ont des biodisponibilités différentes, et pour OROBUPRE, la biodisponibilité de la buprénorphine s'est révélée être 30% supérieure à celle des spécialités de buprénorphine en comprimés sublinguaux. Donc :

    a. Les doses initiales et maximales d’OROBUPRE sont différentes de celles des comprimés sublinguaux de buprénorphine (voir ci-dessous).

    b. La dose de buprénorphine administrée à un patient sous la forme sublinguale peut être excessive si elle est administrée au même patient en tant que OROBUPRE. Les doses administrées aux patients doivent être ajustées individuellement pour une meilleure efficacité.

    c. OROBUPRE n'est pas interchangeable avec des comprimés sublinguaux de buprénorphine.

    Jour

    Dose d’OROBUPRE

    Jour 1

    La dose initiale recommandée est de 2 mg.

    Un à deux lyophilisats oraux supplémentaires d’OROBUPRE 2 mg peuvent être administrés le premier jour en fonction des besoins spécifiques à chaque patient.

    Ajustement de la dose

    Ajustez la dose vers le haut ou vers le bas jusqu’à l’obtention de l'effet clinique par paliers de 2-6 mg. La dose quotidienne maximale est de 18 mg.

    Surdosage

    Les opioïdes, y compris la buprénorphine, peuvent provoquer une dépression respiratoire et un surdosage, en particulier lorsqu'ils sont pris conjointement avec d'autres dépresseurs du système nerveux central tels que les autres opioïdes, l'alcool, les benzodiazépines ou les barbituriques.

    Les patients doivent être alertés sur le risque de surdosage, les signes et symptômes d'un surdosage et sur que faire en cas de surdosage, ainsi que sur les risques encourus en cas de prise concomitante de leur traitement avec d'autres dépresseurs du système nerveux central.

    En cas de surdosage, une prise en charge globale, comprenant une surveillance étroite de l’état respiratoire et cardiaque du patient, doit être instituée. Le symptôme majeur nécessitant une intervention est la dépression respiratoire, qui peut conduire à un arrêt respiratoire et même à la mort. Si le patient vomit, il faut veiller à ce que les voies aériennes soient dégagées.

    Le traitement symptomatique de la dépression respiratoire doit suivre les mesures standard de soins intensifs. Il faut s’assurer que les voies aériennes sont dégagées et utiliser une ventilation assistée ou contrôlée Le patient doit être transféré dans une unité disposant de tous les moyens de réanimation nécessaires. L'utilisation d'un antagoniste des opioïdes (par exemple la naloxone) est recommandée, malgré l'effet modeste qu'il peut exercer dans la suppression des symptômes respiratoires induits par la buprénorphine comparé à ses effets sur les opioïdes agonistes complets.

    La longue durée d’action doit être prise en compte afin de déterminer la durée de traitement et la surveillance médicale nécessaires pour supprimer les effets du surdosage.