ORAP 4 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 60625647
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Antipsychotique - code ATC : N05AG02Ce médicament est indiqué dans le traitement de certains troubles de la personnalité et dans certaines formes de tics.Chez l'enfant de plus de 6 ans, il peut être préconisé dans certains troubles graves du comportement.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : comprimé
    • Date de commercialisation : 19/10/1989
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : EUMEDICA PHARMACEUTICALS (ALLEMAGNE)

    Les compositions de ORAP 4 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé PIMOZIDE 2126 4,00 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) thermoformée(s) PVC-aluminium de 30 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3130720
    • Code CIP3 : 3400931307204
    • Prix : 3,96 €
    • Date de commercialisation : 19/01/1972
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 13/02/2019

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    ORAP 4 mg, comprimé

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Pimozide ............................................................................................................................ 4,00 mg

    Pour un comprimé.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Chez l’adulte

    États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).

    Chez l’adulte et l’enfant de plus de 6 ans

    Chorées, maladie des tics de Gilles de la Tourette.

    Chez l’enfant de plus de 6 ans

    Troubles graves du comportement (agitation, automutilations, stéréotypies) notamment dans le cadre des syndromes autistiques.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 6 ans.

    La posologie minimum efficace sera toujours recherchée. Si l’état clinique du patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, 2 à 4 mg/jour, puis augmenté progressivement par paliers hebdomadaires de 2 à 4 mg.

    L’administration se fera de préférence en une seule prise quotidienne, le soir au coucher.

    Posologie du pimozide

    · Etats psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).

    Réservé à l’adulte: 6 à 10 mg/jour.

    Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu’à 16 mg par jour maximum.

    · Chorées, maladie des tics de Gilles de la Tourette

    Chez l’adulte: 6 à 10 mg/jour.

    Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu’à 16 mg par jour maximum.

    Chez l’enfant de plus de 6 ans: 0,02 à 0,2 mg/kg/jour.

    · Troubles graves du comportement (agitation, automutilations, stéréotypies) notamment dans le cadre des syndromes autistiques:

    Chez l’enfant de plus de 6 ans: 0,02 à 0,2 mg/kg/jour.

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament est CONTRE-INDIQUE dans les cas suivants:

    · hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

    · état comateux, dépression du système nerveux central due à l’alcool ou à d’autres agents dépresseurs du S.N.C.,

    · maladie de Parkinson,

    · manifestations cardiaques cliniquement significatives (Infarctus du myocarde récent, insuffisance cardiaque décompensée, arythmie traitée par antiarythmique de la classe Ia et III)

    · syndrome congénital d’allongement de l’intervalle QT ou antécédents familiaux d’allongement de l’intervalle QT, patients ayant des antécédents d’arythmie cardiaque ou de torsades de pointes. Un ECG est donc recommandé avant initiation du traitement pour exclure ces pathologies,

    · syndrome acquis d’allongement de l’intervalle QT, tel que lors d’une association avec des médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT (voir rubrique 4.5), lors d’une hypokaliémie ou d’une hypomagnésémie connue,

    · bloc auriculo-ventriculaire du second ou troisième degré,

    · en association avec :

    o dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quinagolide)

    o les antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole (voie générale et gel buccal), posaconazole, voriconazole), aprepitant, boceprevir, certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, josamycine, télithromycine), cobicistat, diltiazem, dompéridone, efavirenz, hydroxyzine, inhibiteurs de protéases (amprenavir, atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir), ombitasvir + paritaprévir, paroxétine, pipéraquine sertraline, citalopram, escitalopram, stiripentol, télaprevir, triclabendazole (voir rubrique 4.5.).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde

    Augmentation de la mortalité chez les patients âgés atteints de démence

    Les résultats de deux études observationnelles menées chez un grand nombre de patients ont montré que les patients âgés atteints de démence et traités par antipsychotiques présentent une faible augmentation du risque de mortalité comparés à ceux qui ne sont pas traités. Les données disponibles sont insuffisantes pour établir une estimation précise de ce risque et la cause de cette augmentation est inconnue.

    ORAP n’est pas autorisé dans le traitement des troubles du comportement liés à la démence.

    Syndrome malin des neuroleptiques

    Comme pour d’autres antipsychotiques, ORAP a été associé à la survenue du syndrome malin des neuroleptiques, réponse idiosyncrasique caractérisée par une hyperthermie, une rigidité musculaire généralisée, une instabilité végétative, une altération de la conscience. L’hyperthermie est souvent un signe précoce de ce syndrome. Le traitement antipsychotique doit être immédiatement arrêté et un traitement symptomatique approprié et une surveillance régulière doivent être mis en place.

    Allongement de l’intervalle QT (voir rubrique 4.3)

    Les neuroleptiques de la classe des diphénylbutylpipéridines prolongent de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire grave, notamment à type de torsades de pointes, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalle QT) (voir rubrique 4.8).

    Il convient donc lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration, de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :

    · bradycardie inférieure à 55 battements par minute,

    · hypokaliémie,

    · allongement congénital de l’intervalle QT,

    · traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT (voir rubriques 4.3 et 4.5).

    Un ECG doit être réalisé avant initiation du traitement par pimozide et périodiquement au cours du traitement.

    Lorsque des modifications de la repolarisation (prolongation de l’intervalle QT, modifications de l’onde T ou apparition de l’onde U) apparaissent ou lorsqu’une arythmie se développe, la nécessité du traitement par le pimozide devra être ré-évaluée chez ces patients.

    Un suivi régulier devra être mis en place et la dose de pimozide devra être réduite ou le traitement par le pimozide arrêté. Si l’allongement de l’intervalle QT ou QTc dépasse 500 msec, le pimozide devra être arrêté.

    Une surveillance régulière de la kaliémie et de la magnésémie est recommandée en cours de traitement.

    Accident vasculaire cérébral

    Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d’une telle augmentation de risque n’est pas connu. Une élévation du risque avec d’autres antipsychotiques ou chez d’autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral.

    Maladie de parkinson

    En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.

    Dyskinésie tardive

    Comme avec tous les antipsychotiques, une dyskinésie tardive peut survenir chez certains patients au cours de traitements à long terme ou après arrêt du traitement. Ce syndrome est principalement caractérisé par des mouvements rythmiques involontaires de la langue, du visage, de la bouche ou de la mâchoire. Ces manifestations peuvent être permanentes chez certains patients. Le syndrome peut être masqué lorsque le traitement est réintroduit, lorsque le dosage est augmenté ou lors du passage à un autre antipsychotique. Le traitement doit être arrêté dès que possible.

    Utilisation chez l’enfant

    Chez l’enfant, du fait du retentissement cognitif, un examen clinique annuel évaluant les capacités d’apprentissage est recommandé. La posologie sera régulièrement adaptée en fonction de l’état clinique de l’enfant.

    La prise de comprimé est contre-indiquée chez l’enfant avant 6 ans car elle peut entraîner une fausse-route.

    Alcool

    L’absorption d’alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement.

    Hyperglycémie / Syndrome métabolique

    Des cas d’hyperglycémie ou d’intolérance au glucose et la survenue ou l’exacerbation d’un diabète ont été rapportés chez des patients traités par des antipsychotiques (voir rubrique 4.8).

    Les patients traités par ORAP, doivent faire l’objet d’une surveillance clinique et biologique conforme aux recommandations en vigueur. Il est recommandé de porter une attention particulière aux patients diabétiques ou ayant des facteurs de risque de diabète.

    Thromboembolies veineuses

    Des cas de thromboembolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec les médicaments antipsychotiques. Etant donné que les patients traités par antipsychotiques présentent souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs de risque de survenue de TEV doivent être identifiés avant et au cours du traitement par ORAP, et des mesures préventives doivent être prises le cas échéant.

    La prise de ce médicament est déconseillée en association avec l’alcool, la lévodopa, les antiparkinsoniens dopaminergiques, les antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes, la méthadone, d’autres neuroleptiques et médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes, la quinupristine / dalfopristine, hydroxychloroquine, crizotinib, idélalisib, oxybate de sodium (voir rubrique 4.5).

    Précautions d’emploi

    Schizophrénie

    Dans la schizophrénie, la réponse au traitement par les neuroleptiques peut être retardée.

    Après arrêt brusque de fortes doses de neuroleptiques, il a été très rarement rapporté des symptômes aigus de sevrage incluant nausées, vomissements, signes transitoires de dyskinésie et insomnie. Un arrêt progressif du traitement est donc recommandé.

    Après arrêt du traitement, même progressif, une rechute peut être observée. La réapparition des symptômes peut ne devenir évidente que quelques semaines à quelques mois après cet arrêt.

    Effets extrapyramidaux

    Comme tous les neuroleptiques, des symptômes extrapyramidaux peuvent survenir (voir rubrique 4.8.). Les antiparkinsoniens de type cholinergique peuvent être prescrits si nécessaire, mais ne doivent pas être administrés en routine à titre préventif.

    Régulation thermique

    Des troubles de la capacité corporelle à diminuer la température corporelle centrale ont été associés aux antipsychotiques. Une attention particulière est recommandée en cas de prescription chez des patients susceptibles d’être exposés à des situations qui peuvent contribuer à une élévation de la température corporelle centrale, par exemple exercice physique intense, exposition à des températures très élevées, traitement par des médicaments ayant une activité cholinergique ou patients sujets à déshydratation.

    Effets endocriniens

    Les effets hormonaux des neuroleptiques antipsychotiques incluent une hyperprolactinémie qui peut entraîner une galactorrhée, une gynécomastie, une oligoménorrhée ou une aménorrhée et des troubles de l’érection.

    Populations à risque

    Sujet âgé

    En raison d’une plus grande sensibilité à la sédation, à l’hypotension orthostatique et aux effets extrapyramidaux le pimozide doit être utilisé avec prudence.

    Affections cardiovasculaires graves (voir « Mises en garde » et rubrique 4.8).

    Épilepsie, convulsions

    Comme d’autres antipsychotiques, le pimozide peut abaisser le seuil épileptogène notamment chez les patients épileptiques et les sujets présentant d’autres facteurs prédisposant aux convulsions (désintoxication alcoolique, atteinte cérébrale). Des états de Grand Mal ont également été rapportés chez des patients traités par ORAP.

    La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques.

    Insuffisants hépatiques et/ou rénaux

    En raison d’un risque d’accumulation, le pimozide doit être utilisé avec prudence.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

    Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie (cf. médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (cf. médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.

    Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques. D'autres molécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.

    Pour le dolasétron, l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.

    L’utilisation d’un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.

    Toutefois certains d’entre eux, en raison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, de l'hydroxychloroquine, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) et des neuroleptiques.

    Cependant, le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes.

    Médicaments sédatifs

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

    Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique

    Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner une hypotension orthostatique. C'est le cas notamment des dérivés nitrés, des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à visée urologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiques phénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leur utilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité de cet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe, avec les niveaux de contrainte correspondants.

    Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

    + Antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole (voie générale et gel buccal), posaconazole, voriconazole).

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Aprepitant :

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, josamycine, télithromycine)

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Diltiazem

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide)

    Antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et du neuroleptique.

    + Dompéridone

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Efavirenz

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Hydroxyzine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Inhibiteurs de protéases (amprenavir, atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir) boostés ou non par ritonavir

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Boceprevir, telaprevir

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Cobicistat

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Ombitasvir + paritaprévir

    Augmentation des concentrations plasmatiques du pimozide par diminution de son métabolisme hépatique par la bithérapie

    + Pipéraquine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Certains inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (paroxétine, sertraline, citalopram, escitalopram)

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Stiripentol

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Triclabendazole

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (inhibition du métabolisme hépatique du médicament torsadogène).

    Respecter un délai de 24 heures entre l’arrêt du triclabendazole et la prise du médicament torsadogène, et inversément.

    Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

    + Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) :

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

    + Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribedil, pramipexole, rasagiline, ropinirole, rotigotine, selegiline, tolcapone)

    Antagonisme réciproque du dopaminergique et du neuroleptique.

    Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d’un traitement par neuroleptique chez le patient parkinsonien traité par dopaminergique, diminuer progressivement la posologie du dopaminergique jusqu’à l’arrêt (l’arrêt brutal du dopaminergique expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).

    + Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, propericiazine, halopéridol, lévomépromazine, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride, zuclopenthixol)

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), et autres médicaments tels que arsénieux, dolasetron IV, diphémanil, méquitazine, mizolastine, prucalopride, toremifene, vandetanib,vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV.

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Alcool (boisson ou excipent)

    Majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques.

    L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicule et l’utilisation de machines.

    Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.

    + Lévodopa

    Antagonisme réciproque de la lévodopa et du neuroleptique. Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.

    + Quinupristine, dalfopristine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Hydroxycholoroquine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Méthadone

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    + Crizotinib

    Risque de majoration de la toxicité du pimozide par diminution deson métabolisme et/ou augmentation desa biodisponibilité par le crizotinib.

    + Idélalisib

    Augmentation des concentrations plasmatiques du pimozide par diminution de son métabolisme hépatique par l’idelalisib.

    + Oxybate de sodium

    Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation de machine.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + Anagrélide

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

    + Ciprofloxacine, levofloxacine, norfloxacine

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.

    + Azithromycine, roxithromycine

    Risque majoré du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l’association.

    + Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol)

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.

    Effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).

    + Bradycardisants : antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants, certains anti-arythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium, digitaliques, la pilocarpine, anticholinestérasiques

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Surveillance clinique et électrocardiographique.

    + Lithium

    Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndrome malin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium.

    Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.

    + Médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), gluco-minéralcorticoïdes, tétracosactide).

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Corriger auparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

    + Ondansétron

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Surveillance clinique et électrocardiographique.

    Associations à prendre en compte

    + Bêta-bloquants (sauf esmolol et sotalol) (voir aussi en association faisant l’objet de précautions d’emploi, Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque)

    Effet vasodilatateur et risques d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif).

    + Autres médicaments sédatifs

    Majoration de la dépression centrale.

    L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    + Médicaments abaissant la pression artérielle (antihypertenseurs, dérivés nitrés, alpha-bloquants à visée urologique …)

    Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.

    + Dapoxétine

    Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.

    + Orlistat

    Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant par orlistat.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Le maintien d’un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.

    Les études animales ont montré une toxicité de la reproduction et aucun effet tératogène n’a été observé (voir rubrique 5.3).

    Au cours du premier trimestre de la grossesse, les données cliniques sont insuffisantes pour conclure. Compte tenu de ces données, il est préférable d’éviter d’utiliser le pimozide au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme.

    Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont ORAP) pendant le troisième trimestre de la grossesse, présentent un risque d’événements indésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes de sevrage, pouvant varier en terme de sévérité et de durée après la naissance. Les réactions suivantes ont été rapportées : agitation, hypertonie, hypotonie, tremblements, somnolence, détresse respiratoire, troubles de l’alimentation.

    S’il s’avère indispensable de prescrire un traitement par pimozide au cours de la grossesse, les nouveau-nés doivent être étroitement surveillés.

    Allaitement

    ORAP peut être excrété dans le lait maternel. Si l’utilisation d’ORAP s’avère indispensable, l’allaitement doit être interrompu.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs et les utilisateurs de machines, sur les risques de diminution de la vigilance, somnolence, sensations de vertige, liés à ce médicament.

    4.8. Effets indésirables  

    Les fréquences sont présentées suivant la convention suivante :

    Très fréquent ≥ 1/10

    Fréquent ≥ 1/100 à < 1/10

    Peu fréquent ≥ 1/1 000 à < 1/100

    Rare ≥ 1/10 000 à < 1/1 000

    Très rare < 1/10 000

    Fréquence indéterminée Ne peut être estimée sur la base des données disponibles

    Classes de systèmes d’organes

    Effets Indésirables

    Fréquences

    Très fréquent

    (≥ 1/10)

    Fréquent

    (≥ 1/100 à < 1/10)

    Peu fréquent

    (≥ 1/1 000 à < 1/100)

    Indéterminée

    Affections endocrines

    Hyperglycémie; Hyperprolactinémie.

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Anorexie.

    Hyponatrémie (due à une polydipsie ou à un SIADH).

    Affections psychiatriques

    Dépression; Insomnie; Agitation; Impatience.

    Trouble de l'humeur, Anxiété

    Affections du système nerveux

    Vertige; Somnolence.

    Trouble extrapyramidal; Akathisie; Céphalées; Tremblement; Léthargie.

    Bradykinésie; Roue dentée (Phénomène de); Dyskinésie; Dystonie; Dysarthrie.

    Syndrome malin des neuroleptiques; Etat de Grand Mal (épileptique); Dyskinésie tardive.

    Affections oculaires

    Vision trouble.

    Révulsion oculaire.

    Affections cardiaques

    Arythmies ventriculaires telles que torsades de pointes, tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, arrêt cardiaque.

    Mort subite inexpliquée (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).

    Affections vasculaires

    Hypotension orthostatique.

    Affections gastro-intestinales

    Constipation; Sécheresse buccale; Vomissement; Hypersialorrhée.

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Hyperhidrose.

    Hyperséborrhée.

    Prurit; Rash.

    Urticaire.

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Rigidité musculaire.

    Spasmes musculaires.

    Rigidité de la nuque.

    Affections du rein et des voies urinaires

    Nycturie.

    Pollakiurie.

    Glycosurie; Rétention urinaire.

    Affections hématologiques

    Thrombopénie.

    Affections des organes de reproduction et des seins

    Dysfonction érectile.

    Aménorrhée.

    Galactorrhée; Gynécomastie; Diminution de la libido.

    Manifestations générales et anomalies au site d’administration

    Fatigue.

    Œdème de la face.

    Troubles de la thermorégulation.

    Investigations

    Prise de poids.

    Allongement de l’intervalle QT sur l’électrocardiogramme, Electroencéphalogramme anormal, Elévation des enzymes hépatiques.

    Grossesse, puerpérium et conditions périnatales

    Syndrome de sevrage néonatal (voir rubrique 4.6).

    Des cas de thrombo-embolies veineuses, y compris des cas d’embolies pulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportés avec les antipsychotiques (fréquence indéterminée).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    Les symptômes correspondent à une exacerbation des effets pharmacologiques du produit.

    Les symptômes les plus fréquents sont des réactions extrapyramidales.

    Le risque de troubles du rythme ventriculaire pouvant être associé à un allongement de l’espace QT et à une arythmie ventriculaire incluant une torsade de pointes doit être pris en compte. Les troubles du rythme ventriculaire peuvent, lorsqu’ils sont sévères, s’accompagner d’une hypotension et d’un collapsus circulatoire.

    Traitement

    Il n’existe pas d’antidote spécifique au pimozide.

    Un suivi ECG en continu doit être réalisé du fait du risque d’allongement de l’intervalle QT et d’arythmie ventriculaire avec torsades de pointes et les fonctions vitales doivent être monitorées.

    Du fait de la longue demi-vie du pimozide, la surveillance clinique devra être maintenue pendant plusieurs jours (³ 4 jours).

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ANTIPSYCHOTIQUE, code ATC : N05AG02. (Système nerveux central)

    Le pimozide est un dérivé diphénylbutylpipéridine ayant des propriétés neuroleptiques. Il est caractérisé par :

    · son action sur les symptômes psychotiques productifs (délire et hallucinations),

    · son activité sur les éléments déficitaires (retrait autistique, inhibition),

    · la discrétion des effets secondaires neurologiques et hypnosédatifs,

    · une action prolongée sur 24 heures permettant une prise quotidienne.

    Le pimozide est un antagoniste sélectif des récepteurs dopaminergiques possédant une forte affinité pour les récepteurs D2.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Le pimozide est une molécule fortement basique et très lipophile.

    Chez le chien, les concentrations cérébrales les plus élevées sont observées au niveau des aires des terminaisons nerveuses dopaminergiques telles que le noyau caudé ou l’hypophyse.

    Chez l’homme, il a été montré que :

    · après administration orale de pimozide radiomarqué, près de 58% étaient excrétés dans les urines et 13% dans les fèces ;

    · le pic plasmatique du pimozide est atteint en 8 heures environ (intervalle : 4 – 12 heures) après l’administration orale ;

    · la demi-vie d’élimination moyenne du pimozide est d’environ 55 heures chez le patient schizophrène ;

    · le pimozide subit une importante métabolisation de premier passage et est largement métabolisé par N-déalkylation oxydative dans le foie. Le métabolisme du pimozide est catalysé principalement par l'isoenzyme 3A4 du cytochrome P450 (CYP3A4) et le CYP2D6 (voir rubrique 4.5 Interactions). Les principaux métabolites sont la 1-(4-piperidyl)-2-benzimidazolinone et l’acide 4,4-bis(4-fluorophenyl)-butyrique. Ces métabolites n’ont pas d’activité antipsychotique. Les métabolites sont éliminés essentiellement par voie urinaire, la molécule inchangée composant moins de 1 % de l’excrétion urinaire et 95 % de l’excrétion fécale.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Des études de toxicité à doses répétées par voie orale allant jusqu’à 12 mois chez le chien et 18 mois chez le rat ont révélé un effet sur la glande mammaire. La dose sans effet est 0,04 mg/kg de poids corporel par jour chez le rat. Les autres effets centraux observés semblent être liés à l’activité pharmacologique du pimozide.

    Le pimozide n’est pas mutagène. Les études de cancérogenèse ne révèlent pas de tumeurs induites par le traitement chez le rat ou la souris mâle. Par contre, on note une augmentation de l’incidence des adénomes hypophysaires et des adénocarcinomes au niveau de la glande mammaire chez la souris femelle. Les modifications histopathologiques au niveau de la glande mammaire et de l’hypophyse sont probablement dues à la prolactine et ont été observées chez des rongeurs après hyperprolactinémie consécutive à des traitements par neuroleptiques, et la signification pour l’homme est inconnue.

    Des études de reproduction par voie orale et sous-cutanée chez le rat et le lapin, ont montré une embryotoxicité à des doses similaires à celles de l’exposition maximale humaine.

    Un retard de croissance fœtale et une toxicité fœtale ont été observés à des doses 6 fois supérieures à celles de l’exposition maximale humaine exprimée en mg/kg. Aucun effet tératogène n’a été observé.

    Des études in vitro menées avec le pimozide ont montré un blocage des canaux cardiaques hERG et une prolongation de la durée du potentiel d’action dans des cœurs isolés perfusés. Cet effet sur le canal hERG pourrait être atténué par l’effet de blocage du pimozide sur le canal cardiaque calcique L.

    Dans un certain nombre d’études in vivo menées chez l’animal, un allongement significatif de l’intervalle QTc après une administration intraveineuse ou orale de pimozide a été démontré. Les doses administrées ayant allongé l’intervalle QTc n’ont pas provoqué d’arythmies.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Hydrogénophosphate de calcium dihydraté, cellulose microcristalline, amidon de maïs, povidone K30, talc, huile végétale hydrogénée, oxyde de fer jaune (E172), laque aluminique d’indigotine (E132).

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    30 comprimés sous plaquettes (Polyvinyl-Aluminium).

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    EUMEDICA PHARMACEUTICALS GmbH

    BASLER STRASSE 126

    79540 LÖRRACH

    ALLEMAGNE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 313 072 04 : 30 comprimés sous plaquettes (Polyvinyl-Aluminium).

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 13/02/2019

    Dénomination du médicament

    ORAP 4 mg, comprimé

    Pimozide

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que ORAP 4 mg, comprimé et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ORAP 4 mg, comprimé ?

    3. Comment prendre ORAP 4 mg, comprimé ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver ORAP 4 mg, comprimé ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Antipsychotique - code ATC : N05AG02

    Ce médicament est indiqué dans le traitement de certains troubles de la personnalité et dans certaines formes de tics.

    Chez l'enfant de plus de 6 ans, il peut être préconisé dans certains troubles graves du comportement.

    Ne prenez jamais ORAP 4 mg, comprimé :

    · si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active (pimozide) ou à l’un des autres composants contenus dans dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,

    · en cas d’altération de la conscience due à l’alcool ou à d’autres agents,

    · si vous souffrez d’une maladie de Parkinson,

    · si vous avez des problèmes cardiaques ou en avez eu par le passé (incluant des battements cardiaques irréguliers),

    · en association avec certains médicaments :

    o dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quinagolide),

    o les antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole (voie générale et gel buccal), posaconazole, voriconazole),

    o certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, josamycine, télithromycine),

    o inhibiteurs de protéases (amprenavir, atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir),

    o aprepitant, boceprevir, cobicistat, diltiazem, dompéridone, efavirenz, hydroxyzine, ombitasvir + paritaprévir, paroxétine, pipéraquine, sertraline, citalopram, escitalopram, stiripentol, télaprevir, triclabendazole (voir «Autres médicaments et ORAP 4 mg, comprimé»)

    Ce médicament ne doit pas être utilisé chez l’enfant de moins de 6 ans.

    EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.

    Avertissements et précautions

    Mises en garde spéciales

    Arrêter le traitement et consulter d’urgence un médecin:

    · si vous ressentez une rigidité des muscles ou des troubles de la conscience au cours du traitement,

    · si vous avez une fièvre inexpliquée ou une forte transpiration ou encore si vous devenez pâle au cours du traitement.

    Afin de dépister un éventuel trouble cardiaque, votre médecin pourra être amené à vous faire pratiquer un électrocardiogramme.

    Si vous êtes diabétiques ou que vous présentez des facteurs de risque de diabète, vous devrez surveiller très attentivement votre glycémie (taux de sucre dans le sang) pendant le traitement.

    Chez l’enfant, un suivi médical régulier est indispensable.

    Ce médicament sera utilisé avec précaution chez les patients présentant des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral.

    Il doit également être utilisé avec précaution chez les patients âgés atteints de démence.

    La prise de ce médicament doit être évitée en association avec l’alcool et certains médicaments (voir rubrique « Autres médicaments et ORAP 4 mg, comprimé »).

    Précautions d’emploi

    Prévenez votre médecin en cas d’antécédents :

    · de convulsions,

    · de maladie du foie,

    · de maladie cardiaque, ou d’antécédents familiaux de maladie cardiaque ou si vous prenez des médicaments pour le cœur. Votre médecin pourra vous demander de faire un suivi régulier au cours du traitement par ORAP 4 mg, comprimé,

    · de maladie des reins,

    · personnel ou quelqu’un de votre famille, de formation de caillots sanguins, car la prise d’antipsychotiques a été associée à la formation de caillots sanguins.

    Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre ORAP 4 mg, comprimé.

    Autres médicaments et ORAP 4 mg, comprimé

    Ce médicament ne doit pas être associé avec:

    o dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quinagolide),

    o les antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole (voie générale et gel buccal), posaconazole, voriconazole),

    o certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, josamycine, télithromycine),

    o inhibiteurs de protéases (amprenavir, atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir),

    o aprepitant, boceprevir, cobicistat, diltiazem, dompéridone, efavirenz, hydroxyzine, ombitasvir + paritaprévir, paroxétine, pipéraquine, sertraline, citalopram, escitalopram, stiripentol, télaprevir, triclabendazole (voir «Contre-indications»)

    Ce médicament doit être évité en association avec l’alcool, la lévodopa, les antiparkinsoniens dopaminergiques, les antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes, la méthadone, d’autres neuroleptiques et médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes, la quinupristine / dalfopristine, hydroxychloroquine, crizotinib, idélalisib, oxybate de sodium (voir « Mises en garde spéciales »).

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    ORAP 4 mg, comprimé avec des aliments, boissons et de l’alcool

    La prise d’alcool est formellement déconseillée pendant le traitement.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Grossesse

    Il est préférable de ne pas utiliser ce médicament pendant la grossesse. Si vous découvrez que vous êtes enceinte, consultez votre médecin, lui seul peut juger de la nécessité de poursuivre le traitement.

    Les symptômes suivants peuvent apparaître chez les nouveau-nés dont les mères ont pris ORAP durant le dernier trimestre de la grossesse (les 3 derniers mois) : tremblements, raideur et/ou faiblesse musculaire, endormissement, agitation, problème de respiration, et difficultés à s’alimenter. Si votre bébé développe l’un de ces symptômes, vous devez contacter votre médecin.

    Allaitement

    ORAP peut être excrété dans le lait maternel. Si l’utilisation d’ORAP s’avère indispensable, l’allaitement doit être interrompu.

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de diminution de la vigilance, somnolence, sensations de vertige, attachés à l’emploi de ce médicament.

    ORAP 4 mg, comprimé contient

    Sans objet.

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les instructions de cette notice ou les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Posologie

    Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 6 ans.

    La posologie est variable est doit être adaptée à chaque cas.

    Un test sanguin peut être demandé par votre médecin pour savoir si la dose de pimozide doit être augmentée.

    Respecter toujours la posologie indiquée par votre médecin. En cas de doute, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    Mode d’administration

    Voie orale.

    Avaler le(s) comprimé(s) sans le(s) croquer, avec un peu d’eau.

    Fréquence d’administration

    En une prise, le soir.

    Durée de traitement

    Ne pas interrompre le traitement sans l’accord de votre médecin.

    Si vous avez pris plus de ORAP 4 mg, comprimé que vous n’auriez dû :

    Un surdosage peut se révéler par une rigidité musculaire.

    En cas de prise d’une dose excessive de médicament, prévenir immédiatement un médecin ou un service d’urgence en raison du risque de survenue de troubles cardiaques graves.

    Si vous oubliez de prendre ORAP 4 mg, comprimé :

    Prenez la dose suivante à l’heure habituelle.

    Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre ORAP 4 mg, comprimé :

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Ont été rapportés :

    Très fréquemment (concerne plus d'1 patient sur 10) :

    · Vertiges;

    · Somnolence;

    · Transpiration excessive;

    · Besoin fréquent d’uriner pendant la nuit.

    Fréquemment (concerne entre 1 à 10 patients sur 100) :

    · Perte d’appétit;

    · Dépression;

    · Insomnie;

    · Agitation;

    · Impatience;

    · Troubles associant une rigidité, des tremblements et/ou des mouvements anormaux (symptômes extrapyramidaux);

    · Besoin impératif de bouger;

    · Maux de tête;

    · Tremblements;

    · Léthargie;

    · Vision trouble;

    · Constipation;

    · Sécheresse buccale;

    · Vomissements;

    · Production excessive de salive;

    · Peau grasse;

    · Rigidité musculaire;

    · Besoin fréquent d’uriner;

    · Difficulté d'érection;

    · Fatigue extrême;

    · Prise de poids.

    Peu fréquemment (concerne entre 1 à 10 patients sur 1 000) :

    · Ralentissement des mouvements;

    · Mouvements s’effectuant par à-coups;

    · Mouvements anormaux;

    · Troubles de la prononciation;

    · Révulsion oculaire;

    · Spasmes musculaires;

    · Absence de règles;

    · Œdème du visage;

    · Démangeaisons de la peau;

    · Eruption cutanée.

    Fréquence indéterminée :

    · Hyperglycémie (augmentation du taux de sucre dans le sang);

    · Excès de prolactine (hormone provoquant la lactation);

    · Diminution du taux de sodium dans le sang;

    · Trouble de l'humeur;

    · Anxiété;

    · Association d’une fièvre, d’une respiration plus rapide, de sueurs d’une raideur musculaire et d’une somnolence (syndrome malin des neuroleptiques);

    · Convulsions;

    · Mouvements anormaux tardifs;

    · Troubles graves du rythme cardiaque;

    · Mort subite;

    · Chute de la pression artérielle lors du passage brusque de la position couchée ou assise à debout;

    · Urticaire;

    · Rigidité de la nuque;

    · Présence de sucre dans les urines;

    · Rétention urinaire;

    · Diminution du taux de plaquettes dans le sang;

    · Ecoulement de lait au niveau des mamelons;

    · Gonflement des seins, même chez l’homme;

    · Perte du désir sexuel;

    · Fièvre ou diminution de la température du corps;

    · Anomalie au niveau de l'électrocardiogramme;

    · Anomalies au niveau de l’électroencéphalogramme;

    · Augmentation des enzymes du foie;

    · Syndrome de sevrage chez les nouveau-nés dont les mères ont pris ORAP durant le dernier trimestre de la grossesse (les 3 derniers mois) – Fréquence indéterminée (voir Utilisation pendant la grossesse et l’allaitement).

    Des caillots sanguins veineux, particulièrement au niveau des jambes (les symptômes incluent gonflement, douleur et rougeur au niveau des jambes), peuvent se déplacer via les vaisseaux sanguins jusqu’aux poumons et provoquer une douleur dans la poitrine et une difficulté à respirer. Si vous ressentez un de ces symptômes, consulter immédiatement un médecin.

    Il faut arrêter immédiatement le traitement et consulter d’urgence un médecin :

    - si vous ressentez une rigidité des muscles ou des troubles de la conscience au cours du traitement ;

    - si vous avez une fièvre inexpliquée ou une forte transpiration ou encore si vous devenez pâle au cours du traitement.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP.

    La date de péremption fait référence au dernier jour du mois.

    A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

    Ne jetez aucun médicament au tout‑à‑l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient ORAP 4 mg, comprimé   

    · La substance active est :

    Pimozide....................................................................................................................... 4,00 mg

    Pour un comprimé.

    · Les autres composants sont :

    Hydrogénophosphate de calcium dihydraté, cellulose microcristalline, amidon de maïs, povidone K30, talc, huile végétale hydrogénée, oxyde de fer jaune (E172), laque aluminique d’indigotine (E132).

    Qu’est-ce que ORAP 4 mg, comprimé et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de comprimé. Boîte de 30.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    EUMEDICA PHARMACEUTICALS GmbH

    BASLER STRASSE 126

    79540 LÖRRACH

    ALLEMAGNE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    EUMEDICA PHARMACEUTICALS GmbH

    BASLER STRASSE 126

    79540 LÖRRACH

    ALLEMAGNE

    Fabricant  

    LUSOMEDICAMENTA SOCIEDADE TECNICA FARMACEUTICA S.A.

    ESTRADA CONSIGLIERI PEDROSO 69-B

    QUELUZ DE BAIXO

    2730 – 055 BARCARENA

    PORTUGAL

    ou

    EUMEDICA S.A.

    CHEMIN DE NAUWELETTE 1

    7170 MANAGE

    BELGIQUE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-11348
    • Date avis : 07/11/2012
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par ORAP reste important dans le traitement des états psychotiques chroniques.<br>Le service médical rendu par ORAP reste important dans le traitement des chorées (mouvements anormaux), maladie des tics de Gilles de la Tourette chez l’adulte et l’enfant de plus de 6 ans.
    • Lien externe