MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 60754332
  • Description : MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE est utilisé pour empêcher votre organisme de rejeter le rein, le cœur ou le foie qui vous a été greffé. MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE est utilisé en même temps que d'autres médicaments connus tels que la ciclosporine et les corticostéroïdes.Classe pharmacothérapeutique : agents immunosuppresseurs, code ATC: L04AA06.
  • Informations pratiques

    • Prescription : pour tous les patients :
    • Format : comprimé pelliculé
    • Date de commercialisation : 05/06/2009
    • Statut de commercialisation : Autorisation abrogée
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : ACCORD HEALTHCARE FRANCE

    Les compositions de MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé MYCOPHÉNOLATE MOFÉTIL 19698 500 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) PVC PVDC aluminium de 50 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3941625
    • Code CIP3 : 3400939416250
    • Prix : 50,50 €
    • Date de commercialisation : 01/12/2017
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 100%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 07/10/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Mycophénolate mofétil......................................................................................................... 500 mg

    Pour un comprimé pelliculé.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé pelliculé.

    Comprimé pelliculé en forme de gélule, biconvexe, de couleur violette, portant l'inscription en creux « AHI » sur une face et « 500 » sur l'autre face.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Le mycophénolate mofétil est indiqué en association à la ciclosporine et aux corticostéroïdes pour la prévention des rejets aigus d'organes chez les patients ayant bénéficié d'une allogreffe rénale, cardiaque ou hépatique.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    La mise en œuvre et le suivi du traitement par mycophénolate mofétil doivent être effectués par des médecins spécialistes des transplantations ayant les compétences correspondantes.

    Posologie

    Utilisation en transplantation rénale :

    Adultes : Par voie orale, le mycophénolate mofétil doit être initié dans les 72 heures suivant la greffe. La dose recommandée chez les transplantés rénaux est de 1 g deux fois par jour (dose quotidienne de 2 g).

    Population pédiatrique âgée de 2 à 18 ans : La dose recommandée de mycophénolate mofétil est de 600 mg/m2 administrée par voie orale deux fois par jour (jusqu'à un maximum de 2 g par jour). Les comprimés de mycophénolate mofétil 500 mg ne doivent être prescrits qu'aux patients dont la surface corporelle est supérieure à 1,5 m2, à une dose de 1 g deux fois par jour (dose quotidienne de 2 g). Etant donné que certains effets indésirables surviennent à une fréquence supérieure dans cette tranche d'âge (voir rubrique 4.8) par rapport aux adultes, une réduction temporaire de la dose ou une interruption peut être nécessaire ; ceci devra prendre en compte les facteurs cliniques pertinents dont la gravité de la réaction.

    Population pédiatrique âgée de moins de 2 ans : Les données d'efficacité et de tolérance chez les enfants âgés de moins de 2 ans sont limitées. Elles sont insuffisantes pour recommander une posologie et par conséquent, l'utilisation n'est pas recommandée dans cette tranche d'âge.

    Utilisation en transplantation cardiaque :

    Adultes : Par voie orale, le mycophénolate mofétil doit être initié dans les 5 jours suivant la greffe cardiaque. La dose recommandée chez les transplantés cardiaques est de 1,5 g deux fois par jour (dose quotidienne de 3 g).

    Population pédiatrique: Aucune donnée concernant la transplantation cardiaque n'est disponible en pédiatrie.

    Utilisation en transplantation hépatique :

    Adultes : Le mycophénolate mofétil devra être administré par voie intraveineuse pendant les 4 premiers jours suivant la transplantation hépatique, avec un relais du mycophénolate mofétil par voie orale dès qu'il peut être toléré. La dose recommandée chez les transplantés hépatique est de 1,5 g deux fois par jour (dose quotidienne de 3 g).

    Population pédiatrique: Aucune donnée concernant la transplantation hépatique n'est disponible en pédiatrie.

    Patients âgés: La dose recommandée de 1 g deux fois par jour chez les transplantés rénaux et de 1,5 g deux fois par jour chez les transplantés cardiaques ou hépatiques sont appropriées pour les patients âgés.

    Insuffisance rénale :

    Chez les transplantés rénaux atteints d'insuffisance rénale chronique sévère (débit de filtration glomérulaire < 25 ml/min/1,73 m2), il convient d'éviter d'administrer des doses supérieures à 1 g deux fois par jour, en dehors de la période immédiatement postérieure à la greffe. Ces patients doivent en outre faire l'objet d'une surveillance attentive. Chez les patients présentant un retard à la reprise de fonction du greffon rénal après l'opération, il n'est pas nécessaire d'adapter la dose (voir rubrique 5.2).

    Aucune donnée n'est disponible concernant les transplantés cardiaques ou hépatiques atteints d'insuffisance rénale chronique sévère.

    Insuffisance hépatique sévère :

    Aucune adaptation de dose n'est nécessaire chez les transplantés rénaux atteints de maladie hépatique parenchymateuse sévère. Aucune donnée n'est disponible concernant les transplantés cardiaques atteints de maladie hépatique parenchymateuse sévère.

    Traitement pendant les épisodes de rejet :

    L'acide mycophénolique (MPA) est le métabolite actif du mycophénolate mofétil. Le rejet de greffe rénale n'entraîne aucune modification de la pharmacocinétique du MPA ; une diminution de la dose de mycophénolate mofétil ou une interruption du traitement n'est pas nécessaire. L'ajustement de la dose de mycophénolate mofétil en cas de rejet de greffe cardiaque n'est pas justifié. Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible en cas de rejet de greffe hépatique.

    Mode d’administration

    Administration par voie orale.

    Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament

    Le mycophénolate mofétil ayant montré des effets tératogènes chez le rat et le lapin, il ne faut pas écraser les comprimés de mycophénolate mofétil

    4.3. Contre-indications  

    Le mycophénolate mofétil est contre-indiqué :

    · chez les patients présentant une hypersensibilité au mycophénolate mofétil, à l’acide mycophénolique, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Des réactions d’hypersensibilité au mycophénolate mofétil ont été observées (voir rubrique 4.8).

    · chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de méthodes contraceptives hautement efficaces (voir rubrique 4.6).

    · en l’absence de test de grossesse négatif à l’initiation du traitement chez les femmes en âge de procréer, afin d’éviter toute utilisation involontaire pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).

    · pendant la grossesse sauf en l’absence d’alternative thérapeutique appropriée afin de prévenir un rejet de greffe (voir rubrique 4.6).

    · chez la femme allaitante (voir rubrique 4.6).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Néoplasie

    Les patients recevant un traitement immunosuppresseur comportant des associations de médicaments dont le mycophénolate mofétil, sont exposés à un risque accru de lymphomes et d'autres tumeurs, en particulier de la peau (voir rubrique 4.8). Le risque semble plus lié à l'intensité et à la durée de l'immunosuppression qu'à l'utilisation d'un produit donné. Comme recommandation générale pour limiter le risque de cancer de la peau, l'exposition au soleil et aux rayons UV doit être minimisée par le port des vêtements protecteurs et l'utilisation d'un écran solaire à indice de protection élevé.

    Infections

    Les patients traités par des immunosuppresseurs, dont le mycophénolate mofétil, ont un risque accru d’infections opportunistes (bactérienne, fongique, virale et protozoaire), d’infections mortelles et de sepsis (voir rubrique 4.8). Ces infections incluent des réactivations virales comme l’hépatite B ou l’hépatite C et des infections causées par les polyomavirus (la néphropathie associée au virus BK et la leucoencéphalopathie multifocale progressive LEMP associée au virus JC). Des cas d’hépatites dus à une réactivation d’une hépatite B ou d’une hépatite C ont été rapportés chez les patients porteurs et traités par des immunosuppresseurs.

    Ces infections sont souvent liées au degré d’immunosuppression élevé et peuvent conduire à des affections graves ou fatales que les médecins doivent considérer dans le diagnostic différentiel des patients immunodéprimés ayant une altération de la fonction rénale ou des symptômes neurologiques.

    Des cas d’hypogammaglobulinémie associés à des infections récurrentes ont été rapportés chez des patients traités par mycophénolate mofétil en association avec d’autres immunosuppresseurs. Pour certains de ces patients, le remplacement du mycophénolate mofétil par un autre immunosuppresseur a conduit à une normalisation des taux sériques d’IgG. Chez les patients, traités par mycophénolate mofétil, présentant des infections récurrentes, un dosage des immunoglobulines sériques doit être effectué. En cas d’hypogammaglobulinémie cliniquement significative et prolongée, une prise en charge appropriée doit être considérée, en tenant compte des effets cytostatiques puissants de l’acide mycophénolique sur les lymphocytes T et B.

    Des cas de bronchiectasie ont été rapportés chez les adultes et les enfants traités par mycophénolate mofétil en association avec d’autres immunosuppresseurs. Pour certains de ces patients, le remplacement du mycophénolate mofétil par un autre immunosuppresseur a conduit à une amélioration des symptômes respiratoires. Le risque de bronchiectasie pourrait être associé à l’hypogammaglobulinémie ou à un effet direct sur le poumon. Des cas isolés de pneumopathie interstitielle et de fibrose pulmonaire, dont certains d’évolution fatale, ont également été rapportés (voir rubrique 4.8).

    Chez les patients présentant des symptômes pulmonaires persistants, tels que toux et dyspnée, des investigations complémentaires doivent être rapidement menées.

    Hématologie et système immunitaire

    Chez les patients traités par mycophénolate mofétil, il convient de surveiller l'apparition d'une neutropénie, qui peut être liée au mycophénolate mofétil lui-même, aux traitements concomitants, aux infections virales, ou à une quelconque association de ces facteurs. Chez les patients traités par mycophénolate mofétil la numération sanguine complète doit être contrôlée chaque semaine au cours du premier mois, deux fois par mois le second et le troisième mois puis une fois par mois pendant le reste de la première année. Si une neutropénie apparaît (taux absolu des polynucléaires neutrophiles

    <1,3 x 103/µl) il peut être approprié de suspendre ou d'interrompre le traitement par mycophénolate mofétil.

    Des cas d'érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par le mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs. Le mécanisme par lequel le mycophénolate mofétil induit une érythroblastopénie n'est pas connu. L'érythroblastopénie peut se résoudre après diminution de la posologie ou arrêt du traitement par le mycophénolate mofétil.

    Toute modification du traitement par le mycophénolate mofétil doit être uniquement entreprise sous étroite surveillance chez les transplantés afin de limiter le risque de rejet de greffon (voir rubrique 4.8).

    Les patients traités par mycophénolate mofétil doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement le médecin pour toute infection, toute ecchymose inexpliquée, tout saignement ou toute autre manifestation de myélosuppression.

    Les patients devront être avertis que pendant le traitement au mycophénolate mofétil, les vaccinations peuvent être moins efficaces et qu'il convient d'éviter l'utilisation de vaccins à virus vivant atténué (voir rubrique 4.5). La vaccination antigrippale peut s'avérer utile. Les prescripteurs doivent se référer aux directives nationales relatives à la vaccination antigrippale.

    Appareil digestif

    Le traitement par mycophénolate mofétil ayant entraîné une augmentation de la fréquence des effets indésirables digestifs, dont de rares cas d'ulcération gastro-intestinale, d'hémorragie ou de perforation, le mycophénolate mofétil devra être administré avec prudence chez les patients ayant une affection digestive sévère évolutive.

    Le mycophénolate mofétil est un inhibiteur de l'IMPDH (inosine monophosphate déshydrogénase). Il doit donc être évité chez les patients présentant un déficit congénital rare en hypoxanthine-guanine phosphoribosyl-transférase (HGPRT) telle que le syndrome de Lesch-Nyhan ou de Kelley-Seegmiller.

    Interactions

    La prudence est de rigueur en cas de modification des schémas thérapeutiques lors de l’association à des immunosuppresseurs qui interfèrent avec le cycle entérohépatique du MPA. Par exemple le passage de la ciclosporine à des immunosuppresseurs dépourvus de cet effet, tels que tacrolimus, sirolimus ou belatacept, et inversement. Cela peut modifier l’exposition au MPA. Les médicaments qui interfèrent avec le cycle entérohépatique du MPA (tels que la cholestyramine, les antibiotiques) doivent être utilisés avec prudence en raison d’une possible diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de mycophénolate mofétil (voir également rubrique 4.5). Un suivi thérapeutique pharmacologique du MPA peut être approprié en cas de changement du traitement associé (par exemple remplacement de la ciclosporine par le tacrolimus ou vice versa) ou pour assurer une immunosuppression adéquate chez les patients à risque immunologique élevé (par exemple : risque de rejet, traitement par antibiotiques).

    Il est recommandé de ne pas administrer le mycophénolate mofétil en même temps que l'azathioprine car une telle association n'a pas été étudiée.

    Le rapport bénéfice/risque du mycophénolate mofétil en association avec le sirolimus n'a pas été établi (voir rubrique 4.5).

    Populations particulières

    Par rapport à des individus plus jeunes, les patients âgés peuvent avoir un risque augmenté de survenue d’événements indésirables tels que certaines infections (incluant la maladie à cytomégalovirus avec invasion tissulaire) et de possibles hémorragies gastro-intestinales et œdèmes pulmonaires (voir rubrique 4.8).

    Effets tératogènes

    Le mycophénolate est un tératogène majeur chez l’Homme. Des avortements spontanés (taux de 45- 49%) et des malformations congénitales (taux estimé de 23-27%) ont été rapportés après exposition au mycophénolate mofétil (MMF) pendant la grossesse. C’est pourquoi, le mycophénolate mofétil est contre-indiqué pendant la grossesse sauf en l’absence d’alternative thérapeutique appropriée afin de prévenir un rejet de greffe.

    Les patientes en âge de procréer doivent être averties des risques et suivre les recommandations fournies en rubrique 4.6 (par exemple les méthodes de contraception, les tests de grossesse) avant, pendant et après le traitement avec mycophénolate mofétil. Les médecins doivent s’assurer que les patientes prenant du mycophénolate comprennent les risques de malformations pour l’enfant à naître, la nécessité d’une contraception efficace et la nécessité de consulter immédiatement leur médecin en cas de suspicion de grossesse.

    Contraception (voir rubrique 4.6)

    Compte-tenu des données cliniques robustes montrant qu’il y a un risque élevé d’avortements spontanés et de malformations congénitales lorsque le mycophénolate mofétil est utilisé au cours de la grossesse, tout doit être mis en œuvre afin d’éviter une grossesse pendant le traitement. Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception efficace (voir rubrique 4.3) avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que six semaines après l’arrêt du traitement par mycophénolate mofétil ; à moins que l’abstinence ne soit la méthode de contraception choisie. L’utilisation simultanée de deux méthodes de contraception complémentaires est recommandée afin de réduire le risque d’échec de la contraception et de grossesse accidentelle.

    Pour obtenir des conseils en matière de contraception masculine, voir la rubrique 4.6..

    Matériel éducationnel

    Afin d’aider les patients à éviter une exposition fœtale au mycophénolate et afin de fournir des informations supplémentaires de sécurité importantes, le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché fournira aux professionnels de santé un matériel éducationnel, visant à renforcer les mises en garde relatives à la tératogénicité du mycophénolate, proposant des conseils pour la mise en place d’une contraception préalable au traitement et fournissant des explications sur les tests de grossesse nécessaires. Des informations complètes sur le risque de tératogénicité et sur les mesures de prévention de la grossesse doivent être données par le prescripteur aux femmes en âge de procréer et, le cas échéant, aux hommes.

    Précautions additionnelles

    Les patients ne doivent pas faire de don du sang pendant le traitement et sur une période d’au moins 6 semaines après l’arrêt du mycophénolate. Les hommes ne doivent pas faire de don de sperme pendant le traitement ainsi que sur une période d’au moins 90 jours après l’arrêt du mycophénolate

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    + Aciclovir

    Des concentrations plasmatiques d'aciclovir plus élevées ont été observées lors de l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et d'aciclovir comparativement à l'administration d'aciclovir seul. Les modifications de la pharmacocinétique du MPAG (le glucoronide phénolique du MPA) ont été minimales (augmentation du MPAG de 8 %) et ne sont pas considérées comme cliniquement significatives. Etant donné que les concentrations plasmatiques du MPAG sont augmentées en cas d'insuffisance rénale, tout comme les concentrations d'aciclovir, il est possible que le mycophénolate mofétil et l'aciclovir, ou ses prodrogues, comme par exemple, le valaciclovir, soient en compétition au niveau de la sécrétion tubulaire et que cela entraîne une augmentation supplémentaire de la concentration de ces deux substances.

    + Antiacides et inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)

    Une diminution de l’exposition à l'AMP a été observée lorsque des antiacides, tels que les hydroxydes de magnésium et d'aluminium et les IPP, incluant le lansoprazole et le pantoprazole, ont été administrés avec le mycophénolate mofétil. Lorsque l'on compare les taux de rejet de greffe ou les taux de perte du greffon entre les patients traités par mycophénolate mofétil prenant des IPP par rapport aux patients traités par mycophénolate mofétil ne prenant pas d’IPP, aucune différence significative n'a été observée. Ces données permettent d’extrapoler cette conclusion à tous les antiacides car la réduction de l'exposition au mycophénolate mofétil lorsqu’il est co-administré avec des hydroxydes de magnésium et d'aluminium est considérablement plus faible que lorsqu’il est co- administré avec les IPP.

    + Médicaments interférant avec le cycle entérohépatique (tels que la cholestyramine, la ciclosporine A, les antibiotiques)

    La prudence est de rigueur avec les médicaments qui interfèrent avec le cycle entérohépatique car l'efficacité du mycophénolate mofétil pourrait être diminuée.

    + Cholestyramine

    L’administration d'une dose unique de 1,5 g de mycophénolate mofétil à des sujets sains ayant préalablement reçu 4 g de cholestyramine trois fois par jour pendant 4 jours a entraîné une diminution de 40 % de l'ASC du MPA (voir rubrique 4.4 et rubrique 5.2). La prudence est conseillée lors de l’administration concomitante, car l’efficacité de mycophénolate mofétil pourrait être diminuée.

    + Ciclosporine A

    Aucune modification de la pharmacocinétique de la ciclosporine A (CsA) par le mycophénolate mofétil n'a été observée. Par contre, en cas d’arrêt d’un traitement concomitant par la ciclosporine, une augmentation d’environ 30 % de l’ASC du MPA doit être attendue. La CsA interfère avec le cycle entérohépatique du MPA. 6 Cela entraîne une diminution de 30 à 50% de l’exposition au MPA chez les patients transplantés rénaux traités par mycophénolate mofétil et CsA, par rapport à ceux recevant des doses similaires de mycophénolate mofétil et sirolimus ou belatacept (voir également rubrique 4.4).

    Inversement, des modifications de l’exposition au MPA sont attendues lorsque les patients sont traités par un immunosuppresseur qui n’interfère pas avec le cycle entéro-hépatique du MPA en remplacement de la ciclosporine.

    Les antibiotiques qui éliminent les bactéries productrices de β-glucuronidase dans l’intestin (tels que les aminoglycosides, les céphalosporines, les fluoroquinolones, et les antibiotiques de la classe des pénicillines) peuvent interférer avec le cycle entéro-hépatique du MPA/MPAG entraînant ainsi une diminution de l’exposition systémique du MPA. Les informations concernant les antibiotiques suivants sont disponibles :

    Ciprofloxacine ou association amoxicilline - acide clavulanique

    Des diminutions d’environ 50 % des concentrations de MPA résiduelles ont été rapportées chez des transplantés rénaux dans les jours qui suivent le début du traitement par ciprofloxacine orale ou par l’association amoxicilline - acide clavulanique. Cet effet tendait à diminuer avec l’utilisation continue de l’antibiotique et à cesser dans les jours suivants l’arrêt de l’antibiotique. Le changement de concentration résiduelle n’implique pas forcément de changements dans l’exposition globale au MPA. Donc, une modification de la posologie de mycophénolate mofétil ne devrait normalement pas être nécessaire en l’absence de signes cliniques de dysfonctionnement du greffon. Cependant, une surveillance médicale étroite doit être réalisée durant l’administration concomitante et peu après l’arrêt du traitement antibiotique.

    Norfloxacine et métronidazole

    Chez des volontaires sains, aucune interaction significative n’a été observée lorsque mycophénolate mofétil était administré, soit en association avec la norfloxacine, soit en association avec le métronidazole. Cependant, l’association de norfloxacine et de métronidazole a diminué l’exposition au MPA d’environ 30 % après administration d’une dose unique de mycophénolate mofétil.

    Triméthoprime/sulfaméthoxazole

    Aucune répercussion sur la biodisponibilité du MPA n’a été constatée.

    + Médicaments qui affectent la glucuronidation (tels que l’isavuconazole, le telmisartan)

    L’administration concomitante de médicaments inhibant la glucuronidation du MPA peut augmenter l’exposition au MPA. La prudence est recommandée lors de l’administration concomitante de ces médicaments avec mycophénolate mofétil.

    + Isavuconazole

    Une augmentation de l’ASC0-∞ de 35 % a été observée lors de l’administration concomitante de l’isavuconazole.

    + Telmisartan

    L’administration concomitante de telmisartan et de mycophénolate mofétil entraîne une diminution des concentrations de MPA d’environ 30%. Le telmisartan modifie l’élimination du MPA en augmentant l’expression du PPAR gamma (récepteur gamma activé par les proliférateurs de péroxysomes), ce qui résulte en une augmentation de l’expression et de l’activité de l’UGT1A9. La comparaison des taux de rejet, des taux de perte du greffon ou des profils d’évènements indésirables entre les patients traités par mycophénolate mofétil seul ou en association avec le telmisartan n’a pas mis en évidence de conséquences cliniques de cette interaction pharmacocinétique.

    + Ganciclovir

    Du fait d'une part, des résultats d'une étude d'administration d'une dose unique selon les posologies recommandées de mycophénolate oral et de ganciclovir par voie IV et d'autre part des effets connus de l'insuffisance rénale sur les paramètres pharmacocinétiques du mycophénolate mofétil (voir rubrique 4.2) et du ganciclovir, on peut prévoir que l'administration simultanée de ces molécules (qui exercent une compétition au niveau de l'élimination tubulaire rénale) entraînera des augmentations des taux sanguins de MPAG et de ganciclovir. Aucune modification importante des paramètres pharmacocinétiques du MPA n'est prévisible et l'adaptation des doses du mycophénolate mofétil n'est pas nécessaire. Lorsque les patients traités simultanément par mycophénolate mofétil et ganciclovir ou ses prodrogues comme par exemple le valganciclovir, présentent une insuffisance rénale, ils doivent recevoir les doses recommandées de ganciclovir et être soumis à une surveillance rigoureuse.

    + Contraceptifs oraux

    La pharmacocinétique et la pharmacodynamique des contraceptifs oraux n'ont pas été affectées lors de l'administration simultanée du mycophénolate mofétil (voir rubrique 5.2).

    + Rifampicine

    Chez les patients ne prenant pas également de ciclosporine, l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et de rifampicine a entraîné une diminution de l'exposition au MPA (ASC0-12h) de 18 % à 70 %. Il est recommandé de surveiller les niveaux d'exposition au MPA et d'adapter les doses de mycophénolate mofétil en conséquence afin de maintenir l'efficacité clinique lorsque la rifampicine est administrée de façon concomitante.

    + Sévélamer

    Une diminution de la concentration maximale (Cmax) du MPA et de l'ASC (0-12h) de 30 % et 25 % respectivement, a été observée lors de l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et de sévélamer sans aucune conséquence clinique (c'est-à-dire rejet du greffon). Il est cependant recommandé d'administrer le mycophénolate mofétil au moins une heure avant ou trois heures après la prise de sévélamer afin de limiter l'impact sur l'absorption du MPA. Il n'existe aucune donnée sur le mycophénolate mofétil administré avec des chélateurs du phosphate autres que le sévélamer.

    + Tacrolimus

    Chez les patients transplantés hépatiques recevant le mycophénolate mofétil et le tacrolimus, l'ASC et la Cmax du MPA, le métabolite actif du mycophénolate mofétil, n'ont pas été affectées de manière significative par l’administration concomitante de tacrolimus. Par contre une augmentation d'environ 20 % de l'ASC du tacrolimus a été observée lors de l'administration de doses réitérées de mycophénolate mofétil (à la dose de 1,5 g deux fois par jour) chez ces patients recevant du tacrolimus. Cependant, chez les patients transplantés rénaux, la concentration en tacrolimus n'a pas semblé affectée par le mycophénolate mofétil (voir également rubrique 4.4).

    Vaccins à virus vivant

    Les vaccins à virus vivant ne devront pas être administrés aux patients ayant une réponse immunitaire altérée. La réponse humorale aux autres vaccins peut être diminuée (voir rubrique 4.4).

    Population pédiatrique

    Les études d’interactions ont été réalisées uniquement chez l’adulte.

    Interaction potentielle

    L'administration simultanée de probénécide et de mycophénolate mofétil chez le singe entraîne une augmentation d'un facteur 3 de l'ASC du MPAG plasmatique. D'autres substances connues pour être sécrétées dans les tubules rénaux peuvent donc entrer en compétition avec le MPAG, d'où une possible augmentation de la concentration plasmatique de MPAG ou de l'autre substance soumise à la sécrétion tubulaire.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Femmes en âge de procréer

    La grossesse doit être évitée chez les patientes traitées par mycophénolate. Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception efficace (voir rubrique 4.3) avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que pendant les six semaines après l’arrêt du traitement par mycophénolate mofétil ; à moins que l’abstinence ne soit la méthode de contraception choisie. L’utilisation simultanée de deux méthodes de contraception complémentaires est préférable.

    Grossesse

    Le mycophénolate mofétil est contre indiqué pendant la grossesse sauf en l’absence d’alternative thérapeutique appropriée pour prévenir un rejet de greffe. Le traitement ne doit pas être initié en l’absence de test de grossesse négatif afin d’éviter une utilisation involontaire pendant la grossesse.

    Les patientes en âge de procréer doivent être avertis d’une augmentation du risque de fausse couche et de malformations congénitales en début de traitement et doivent être informés et conseillés sur la prévention et la planification d’une grossesse.

    Avant de débuter un traitement par mycophénolate mofétil, il est recommandé que les femmes en âge de procréer disposent de deux tests de grossesse sanguin ou urinaire négatifs avec une sensibilité d’au moins 25 mUI/mL afin d’éviter une exposition involontaire de l’embryon au mycophénolate. Il est recommandé de réaliser le deuxième test 8 à 10 jours après le premier test. Pour les greffes à partir de donneurs décédés, s’il n’est pas possible de réaliser les deux tests séparés de 8 à 10 jours avant le début du traitement (du fait du délai de disponibilité de l’organe pour la greffe), seul le premier test de grossesse devra être réalisé immédiatement avant de débuter le traitement et un deuxième test devra être réalisé 8 à 10 jours plus tard. Des tests de grossesse doivent être répétés si cela est jugé cliniquement pertinent (par exemple après une mauvaise observance de la contraception). Les résultats de tous les tests de grossesse doivent être discutés avec la patiente. Les patientes doivent être averties de la nécessité de consulter immédiatement leur médecin en cas de grossesse.

    Le mycophénolate est un tératogène majeur chez l’Homme, qui augmente le risque d’avortements spontanés et de malformations congénitales en cas d’exposition pendant la grossesse ;

    · Des avortements spontanés ont été rapportés chez 45 à 49 % des femmes enceintes exposées au mycophénolate mofétil, comparé à un taux rapporté de 12 et 33 % chez les patientes ayant bénéficié d’une transplantation d'organe solide et traités par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil ;

    · Sur la base des données de la littérature, des malformations apparaissent chez 23 à 27% des naissances vivantes chez les femmes exposées au mycophénolate mofétil pendant la grossesse (comparé à 2 à 3% des naissances vivantes dans la population générale et approximativement 4 à 5 % des naissances vivantes chez les patientes ayant bénéficié d’une transplantation d'organe solide et traitées par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil).

    Des malformations congénitales, incluant des cas rapportant des malformations multiples, ont été observées après commercialisation chez des enfants de patientes exposées au mycophénolate mofétil en association avec d’autres immunosuppresseurs durant la grossesse.

    Les malformations les plus fréquemment rapportées sont les suivantes :

    · Anomalies de l’oreille (par exemple oreille externe anormalement formée ou absente), atrésie du conduit auditif externe (oreille moyenne) ;

    · Malformations faciales telles que : fente labiale, fente palatine, micrognatie, hypertélorisme des orbites ;

    · Anomalies de l’œil (par exemple colobomes) ;

    · Cardiopathie congénitale telle que communications interauriculaire et interventriculaire ;

    · Malformations des doigts (par exemple polydactylie, syndactylie) ;

    · Malformations trachéo-œsophagiennes (par exemple atrésie de l’œsophage) ;

    · Malformations du système nerveux telles que spina bifida ;

    · Anomalies rénales.

    De plus, les malformations suivantes ont été isolément rapportées :

    · Microphtalmie ;

    · Kyste congénital du plexus choroïde ;

    · Agénésie du septum pellucidum ;

    · Agénésie du nerf olfactif.

    Des études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).

    Hommes

    Des données cliniques limitées n’indiquent pas de risque accru de malformations congénitales ou d’avortements spontanés dans les grossesses issues d’un père traité par mycophénolate mofétil.

    Le MPA est un puissant tératogène. Il n’est pas établi si le MPA est présent dans le sperme. Les données issues des études effectuées chez l’animal montrent que la quantité maximale de MPA susceptible d’être transmise à la femme est si faible qu’il est peu probable qu’elle produise un quelconque effet. Il a été démontré dans des études chez l’animal que le mycophenolate est génotoxique à des concentrations dépassant les taux d’exposition thérapeutique chez l’Homme mais avec une faible marge, de telle sorte que l’existence d’un risque d’effet génotoxique sur les spermatozoïdes ne peut pas être totalement exclue.

    Par conséquent, il est recommandé d’appliquer les mesures de précaution suivantes : il est conseillé aux hommes sexuellement actifs ou à leurs partenaires féminines d’utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement du patient masculin et durant au moins 90 jours après l’arrêt du mycophénolate mofétil. Les patients en âge de procréer doivent être informés des risques éventuels relatifs à la conception d’un enfant et ils doivent en discuter avec un professionnel de santé qualifié.

    Allaitement

    Il a été montré que le mycophénolate mofétil était excrété dans le lait de rates allaitantes. On ignore si c’est également le cas chez l’être humain. Du fait d'éventuelles réactions indésirables sévères au mycophénolate mofétil chez les enfants allaités, le mycophénolate mofétil est contre-indiqué chez les mères qui allaitent (voir rubrique 4.3)

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Les effets du mycophénolate mofétil sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Le profil pharmacodynamique et les effets indésirables rapportés indiquent qu'un effet est peu probable.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables suivants ont été observés lors des essais cliniques :

    Les principaux effets indésirables liés à l'administration du mycophénolate mofétil en association à la ciclosporine et aux corticoïdes sont notamment : diarrhée, leucopénie, septicémie et vomissements. On a constaté une fréquence plus élevée de certains types d'infections (voir rubrique 4.4).

    Tumeurs malignes

    Les patients recevant un traitement immunosuppresseur, comportant plusieurs médicaments en association dont le mycophénolate mofétil, sont exposés à un risque accru de lymphomes et d'autres tumeurs malignes, notamment cutanées (voir rubrique 4.4). Lors d'essais cliniques contrôlés chez des transplantés rénaux recevant du mycophénolate mofétil (2 g par jour), cardiaques ou hépatiques (2 ou 3 g par jour) en association avec d'autres immunosuppresseurs et suivis pendant plus d'un an, 0,6 % des patients ont développé un syndrome lymphoprolifératif ou un lymphome.

    Des cancers cutanés non mélanomateux sont survenus chez 3,6 % des patients ; d'autres types de tumeurs sont survenus chez 1,1 % des patients. Comparées aux données à 1 an, la fréquence de tumeurs malignes n'a pas été modifiée dans les données de tolérance à 3 ans obtenues chez les patients transplantés rénaux ou cardiaques.

    Les patients transplantés hépatiques ont été suivis plus d'un an mais moins de 3 ans.

    Infections opportunistes

    Tous les patients transplantés présentent un risque accru de développer des infections opportunistes ; ce risque augmente avec la charge totale d'immunosuppression (voir rubrique 4.4). Chez les patients recevant du mycophénolate mofétil (2 g ou 3g par jour) avec d'autres immunosuppresseurs dans le cadre d'essais cliniques contrôlés réalisés chez des patients transplantés rénaux (2 g par jour), cardiaques et hépatiques suivis pendant au moins 1 an, les infections opportunistes les plus fréquemment observées étaient les candidoses cutanéomuqueuses, virémie ou syndrome à cytomégalovirus (CMV) et herpès. Le pourcentage de patients présentant une virémie ou un syndrome à CMV était de 13,5 %.

    Population pédiatrique

    Lors d'un essai clinique conduit chez 92 patients âgés de 2 à 18 ans ayant reçu par voie orale 600 mg/m2 de mycophénolate mofétil deux fois par jour, le type et la fréquence des effets indésirables ont été généralement semblables à ceux observés chez les patients adultes ayant reçu 1 g de mycophénolate mofétil deux fois par jour. Toutefois, les effets indésirables suivants, considérés comme liés au traitement, étaient plus fréquents parmi la population pédiatrique, en particulier chez les enfants de moins de 6 ans, comparés aux adultes : diarrhée, septicémie, leucopénie, anémie et infections.

    Patients âgés

    Les patients âgés (65 ans ou plus) peuvent présenter un risque plus élevé d'effets indésirables dus aux immunosuppresseurs. Les patients âgés traités par mycophénolate mofétil comme composante d'un traitement, peuvent présenter un risque accru, par rapport aux patients plus jeunes, d'apparition de certaines infections (incluant les infections tissulaires invasives à cytomégalovirus) ainsi que d'hémorragie gastro-intestinale ou d'œdème pulmonaire.

    Autres effets indésirables

    Les effets indésirables, probablement ou possiblement liés au mycophénolate mofétil, rapportés chez

    1/10 et chez 1/100 à <1/10 des patients traités par le mycophénolate mofétil lors des essais cliniques contrôlés réalisés chez des patients transplantés rénaux (2 g par jour), cardiaques et hépatiques sont répertoriés dans le tableau ci-dessous.

    Effets indésirables, probablement ou possiblement liés au mycophénolate mofétil, rapportés chez les patients traités au mycophénolate mofétil lors des essais cliniques réalisés chez des transplantés rénaux, cardiaques et hépatiques, administré en association avec la ciclosporine et des corticoïdes.

    Au sein des classes de systèmes-organes, les effets indésirables sont présentés par ordre de fréquence, utilisant les catégories suivantes : très fréquent (1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (1/1,000 à <1/100) ; rare (≥1/10,000 à < 1/1,000) ; très rare (< 1/10,000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être estimé à partir des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

    Classe de systèmes-organes

    Effets indésirables

    Infections et infestations

    Très fréquent

    Septicémie, candidose gastro- intestinale, infection des voies urinaires, herpès, herpès zoster (zona).

    Fréquent

    Pneumonie, grippe, infection des voies respiratoires, candidose respiratoire, infection gastro- intestinale, candidose, gastro- entérite, infection, bronchite, pharyngite, sinusite, mycose cutanée, candidose cutanée, candidose vaginale, rhinite.

    Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Carcinome cutané, tumeur cutanée bénigne.

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Très fréquent

    Leucopénie, thrombopénie, anémie.

    Fréquent

    Pancytopénie, leucocytose.

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Acidose, hyperkaliémie, hypokaliémie, hyperglycémie, hypomagnésémie, hypocalcémie, hypercholestérolémie, hyperlipidémie, hypophosphatémie, hyperuricémie, goutte, anorexie.

    Affections psychiatriques

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Agitation, état confusionnel, dépression, anxiété, raisonnement anormal, insomnie.

    Affections du système nerveux

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Convulsions, hypertonie, tremblements, somnolence, syndrome myasthénique, vertiges, céphalées, paresthésies, dysgueusie.

    Affections cardiaques

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Tachycardie.

    Affections vasculaires

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Hypotension, hypertension, vasodilatation.

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinaux

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Epanchement pleural, dyspnée, toux.

    Affections gastro-intestinaux

    Très fréquent

    Vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, nausées.

    Fréquent

    Hémorragie gastro-intestinale, péritonite, iléus, colite, ulcère gastrique, ulcère duodénal, gastrite, œsophagite, stomatite, constipation, dyspepsie, flatulence, éructation.

    Affections hépatobiliaires

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Hépatite, jaunisse, hyperbilirubinémie.

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Hypertrophie cutanée, éruption cutanée, acné, alopécie,

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Arthralgie

    Affections du rein et des voies urinaires

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Insuffisance rénale

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Œdème, fièvre, frissons, douleurs, malaises, asthénie

    Explorations

    Très fréquent

    -

    Fréquent

    Augmentation des enzymes hépatiques, hypercréatininémie, Augmentation de la lactate déshydrogénase sanguine, hyperurémie sanguine, Augmentation de la phosphatase alcaline sanguine, perte de poids

    Remarque : Lors d'études de phase III, 501 patients ont été traités pour la prévention du rejet en transplantation rénale par 2 g de mycophénolate mofétil par jour ; en transplantation cardiaque 289 ont reçu 3g de mycophénolate mofétil par jour et en transplantation hépatique 277 ont été traités par 2g de mycophénolate mofétil en perfusion IV avec un relais de 3g de mycophénolate mofétil par jour par voie orale.

    Les effets indésirables suivants concernent les réactions inattendues observés depuis la commercialisation :

    Le type d'effets indésirables observés depuis la commercialisation est semblable à ceux constatés lors des essais contrôlés en greffe rénale, cardiaque ou hépatique. Les autres effets indésirables rapportés depuis la commercialisation sont décrits ci-dessous avec les fréquences rapportées entre parenthèses si sont connues.

    Troubles digestifs

    Hyperplasie gingivale (≥1/100 à <1/10), colite, dont colite par cytomégalovirus (1/100 à <1/10), pancréatite (≥1/100 à <1/10) et atrophie intestinale villeuse.

    Infections

    Infections graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital, incluant, méningite, endocardite, tuberculose et infections à mycobactéries atypiques. Des cas de néphropathie associée au virus BK, ainsi que des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP), parfois mortels, ont été rapportés chez les patients traités par des immunosuppresseurs, dont le mycophénolate mofétil.

    Des cas d'agranulocytose (≥ 1/1000 à <1/100) et de neutropénie ont été rapportées, par conséquent une surveillance régulière des patients prenant du mycophénolate mofétil est conseillé (voir rubrique 4.4). Des cas d'anémie aplasique et de dépression médullaire dont certains d'évolution fatale ont été rapportés chez des patients traités au mycophénolate mofétil.

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Des cas d’érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par le mycophénolate mofétil (voir rubrique 4.4).

    Des cas isolés de morphologie anormale des neutrophiles, dont l’anomalie de Pelger-Huet, ont été observés chez des patients traités par le mycophénolate mofétil. Ces changements ne sont pas liés à une altération de la fonction des neutrophiles. Ils peuvent suggérer un « décalage vers la gauche » de la maturité des neutrophiles dans les investigations hématologiques, qui peut être interprété à tort comme un signe d’infection chez des patients immunosupprimés, tels que ceux qui reçoivent un traitement par le mycophénolate mofétil.

    Hypersensibilité:

    Des réactions d'hypersensibilité, incluant œdème angioneurotique et réaction anaphylactique, ont été rapportées.

    Grossesse, puerperium et conditions périnatales

    Des cas d’avortements spontanés ont été rapportés chez des patientes exposées au mycophénolate mofétil, surtout au cours du premier trimestre, voir rubrique 4.6.

    Affections congénitales

    Des malformations congénitales ont été observées après commercialisation chez des enfants de patientes exposées au mycophénolate mofétil en association avec d’autres immunosuppresseurs, voir rubrique 4.6.

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Quelques cas isolés de maladie pulmonaire interstitielle et de fibrose pulmonaire ont été rapportés chez des patients traités par le mycophénolate mofétil en association avec d’autres immunosuppresseurs, dont certains ont été d’issue fatale. Des cas de bronchiectasie ont également été rapportés chez des enfants et des adultes (fréquence inconnue).

    Affections du système immunitaire :

    Une hypogammaglobulinémie a été rapportée chez des patients traités par mycophénolate mofétil en association avec d’autres immunosuppresseurs (fréquence inconnue).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Des cas de surdosage au mycophénolate mofétil ont été rapportés au cours d'essais cliniques ainsi que depuis la commercialisation. Dans un grand nombre de ces cas, aucun effet indésirable n'a été rapporté. Dans les cas de surdosage au cours desquels des effets indésirables ont été rapportés, ces événements reflétaient le profil de tolérance connu du médicament.

    On s'attend à ce qu'un surdosage de mycophénolate mofétil entraîne éventuellement une immunosuppression excessive et augmente la sensibilité aux infections et à la myélosuppression (voir rubrique 4.4). S'il apparaît une neutropénie, le traitement par mycophénolate mofétil doit être immédiatement interrompu ou la dose réduite (voir rubrique 4.4).

    L'hémodialyse ne semble pas permettre une élimination de quantités cliniquement importantes de MPA ou de MPAG. Les agents chélateurs des acides biliaires, tels que la cholestyramine, peuvent éliminer le MPA en diminuant la recirculation liée au cycle entéro-hépatique du médicament (voir rubrique 5.2).

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : agents immunosuppresseurs, code ATC: L04AA06.

    Mécanisme d’action

    Le mycophénolate mofétil est l'ester 2-morpholinoéthylique du MPA. Le MPA est un inhibiteur puissant, sélectif, non compétitif et réversible de l'inosine monophosphate déshydrogénase; il inhibe donc, sans être incorporé à l'ADN, la synthèse de novo des nucléotides à base de guanidine. Etant donné que la prolifération des lymphocytes T et B dépend essentiellement de la synthèse de novo des purines et que d'autres types de cellules peuvent utiliser des voies métaboliques de suppléance, le MPA a un effet cytostatique plus marqué sur les lymphocytes que sur les autres cellules.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Après administration orale, le mycophénolate mofétil subit une absorption rapide et complète et est complètement transformé en son métabolite actif, le MPA. La suppression du rejet aigu suite à une transplantation rénale montre que l'activité immunosuppressive du mycophénolate mofétil est corrélée à la concentration du MPA. La biodisponibilité moyenne du mycophénolate mofétil oral, basée sur l'ASC du MPA, est de 94 % par rapport au mycophénolate mofétil IV. L'alimentation n'a aucun effet sur l'absorption (ASC du MPA) du mycophénolate mofétil lorsqu'il est administré à des doses de 1,5 deux fois par jour à des patients transplantés rénaux. Toutefois, la Cmax duMPA a été diminuée de 40% en présence d'aliments. Le mycophénolate mofétil n'est pas mesurable dans le plasma après administration orale.

    Distribution

    Du fait du cycle entérohépatique, on observe en général 6 à 12 heures après l'administration du médicament des augmentations secondaires de la concentration plasmatique du MPA lLASC du MPA diminue d'environ 40 % lorsque le mycophénolate mofétil est administré en même temps que la cholestyramine (4g trois fois par jour), indiquant qu'il existe une importante recirculation liée au cycle entérohépatique.

    Aux concentrations cliniquement efficaces, le MPA est lié à 97 % à l'albumine plasmatique.

    Biotransformation

    Le MPA est métabolisé principalement par la glucuronyl-transférase (isoforme UGT1A9) en glucuronide phénolique du MPA (MPAG), inactif. In vivo, MPAG est reconverti en MPA libre via le cycle entérohépatique. Un acyl-glucuronide (AcMPAG) minoritaire est également formé. L’AcMPAG est pharmacologiquement actif et pourrait être responsable de certains des effets indésirables du MMF (diarrhée, leucopénie).

    Élimination

    Une quantité négligeable de substance est excrétée dans l'urine sous forme de MPA (< 1 % de la dose). Une dose de mycophénolate mofétil radio marqué administrée par voie orale a été intégralement retrouvée à raison de 93 % dans l'urine et de 6 % dans les fèces. La majorité (87 % environ) de la dose administrée est excrétée dans l'urine sous forme de MPAG.

    Aux doses utilisées en clinique, le MPA et MPAG ne sont pas soustraits par hémodialyse. Toutefois, à des concentrations plasmatiques de MPAG élevées (> 100µg/ml), de faibles quantités de MPAG sont éliminées. En interférant avec le cycle entérohépatique du médicament, les chélateurs des acides biliaires tels que la cholestyramine diminuent l’AUC du MPA (voir section 4.9). L’élimination du MPA dépend de plusieurs transporteurs. Les polypeptides transporteurs d’anions organiques (OATPs) et la protéine 2 associée à la multirésistance aux médicaments (MRP2) sont impliqués dans l’élimination du MPA. Les isoformes OATP, MRP2 et la protéine de résistance des cancers du sein (BCRP) sont des transporteurs associés à l’excrétion biliaire des glucuronides. La protéine 1 de multirésistance médicamenteuse (MDR1) est également capable de transporter le MPA, mais sa contribution semble limitée au processus d’absorption. Dans le rein, le MPA et ses métabolites interagissent fortement avec les transporteurs rénaux des anions organiques.

    Au cours de la période suivant immédiatement la transplantation (moins de 40 jours après la greffe), chez les patients transplantés rénaux, cardiaques et hépatiques, les valeurs moyennes d'ASC et de Cmax du MPA étaient respectivement d'environ 30 % et 40 % inférieures aux valeurs observées au cours de la période tardive après transplantation (3 à 6 mois après transplantation).

    Populations particulières

    Insuffisance rénale

    Dans un essai en dose unique (6 sujets par groupe), l'ASC moyenne du MPA plasmatique chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique sévère (débit de filtration glomérulaire < 25 ml/min/1,73 m2) était 28 à 75 % supérieures aux ASC moyennes observées chez les sujets sains ou chez les patients souffrant d'insuffisance rénale moins sévère. Cependant, l'ASC moyenne du MPAG après administration d'une dose unique chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère était 3 à 6 fois plus élevée que celle observée chez les sujets sains ou les patients présentant une insuffisance rénale modérée, ce qui concorde avec l'élimination rénale connue du MPAG. Aucune étude n'a été réalisée avec des doses multiples de mycophénolate mofétil chez des patients souffrant d'insuffisance rénale chronique sévère. Aucune donnée n'est disponible pour les patients transplantés cardiaques ou hépatiques atteints d'une insuffisance rénale chronique grave.

    Retard à la reprise de fonction du greffon rénal :

    Chez les patients présentant un retard à la reprise de fonction du greffon rénal après transplantation, l'ASC moyenne du MPA (entre 0 et 12h) était comparable à celle observée chez les patients transplantés qui ne présentaient pas de retard à la reprise de fonction du greffon. L'ASC moyenne du MPAG plasmatique (entre 0 et 12h) était 2 à 3 fois plus importante que chez les patients qui ne présentaient pas de retard à la reprise de fonction du greffon. Il peut se produire une élévation transitoire de la fraction libre et de la concentration plasmatique du MPA chez les patients présentant un retard à la reprise de fonction du greffon. Il n'apparait pas nécessaire d'adapter la posologie de mycophénolate mofétil.

    Atteinte hépatique :

    Chez des volontaires atteints de cirrhose alcoolique, le processus de glucuronidation hépatique du MPA a été relativement peu affecté par l'atteinte du parenchyme hépatique. Les effets d'une hépatopathie sur ce processus sont probablement fonction du type d'affection. Toutefois, une hépatopathie consistant en une atteinte prédominante de la fonction biliaire, par exemple une cirrhose biliaire primitive, peut avoir des effets différents.

    Population pédiatrique

    Les paramètres pharmacocinétiques ont été évalués chez 49 enfants transplantés rénaux ayant reçu par voie orale 600 mg/m2 de mycophénolate mofétil deux fois par jour. Les ASC du MPA obtenues avec cette dose sont équivalentes à celles observées chez les adultes transplantés rénaux recevant du mycophénolate mofétil à la dose de 1 g deux fois par jour en phase précoce et tardive de post transplantation. Quel que soit le groupe d'âge considéré, les ASC du MPA étaient équivalentes en période précoce et tardive de post transplantation.

    Patients âgés :

    Les paramètres pharmacocinétiques du mycophénolate mofétil chez le sujet âgé n'ont pas été totalement évalués.

    Contraceptifs oraux :

    Une étude a été menée chez 18 femmes non transplantées (ne prenant pas d'autres immunosuppresseurs) auxquelles on administrait simultanément du mycophénolate mofétil (1g deux fois par jour) et des œstro-progestatifs oraux contenant de l'éthinylestradiol (0,02 mg à 0,04 mg) et du lévonorgestrel (0,05 mg à 0,15 mg), du désogestrel (0,15 mg) ou du gestodène (0,05 mg à 0,10 mg) sur 3 cycles menstruels consécutifs. Les résultats de cette étude ont montré l'absence d'influence cliniquement pertinente du mycophénolate mofétil sur l'action suppressive de l'ovulation des contraceptifs oraux. Les taux sériques de la LH, FSH et de la progestérone n'ont pas été significativement modifiés. La pharmacocinétique des contraceptifs oraux n'a pas été modifiée lors de l'administration simultanée de mycophénolate mofétil (voir rubrique 4.5).

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Dans des modèles expérimentaux le mycophénolate mofétil n'a fait preuve d'aucun effet tumorigène. La dose la plus forte testée lors des études animales de carcinogénicité a conduit à une exposition systémique (ASC ou Cmax)2 à 3 fois supérieure à celle observée chez des patients transplantés rénaux traités à la dose recommandée de 2 g/jour et 1,3 à 2 fois supérieure à celle observée chez les patients transplantés cardiaques à la dose recommandée de 3g/jour.

    Deux tests du potentiel génotoxique (test in vitro du lymphome de souris et test in vivo du micronoyau de moelle osseuse de souris) ont montré que le mycophénolate mofétil est potentiellement capable d'induire des aberrations chromosomiques. Ces effets peuvent être liés au mode d'action pharmacodynamique, c'est-à-dire l'inhibition de la synthèse des nucléotides des cellules sensibles. D'autres tests in vitro mettant en évidence la mutation génique n'ont pas démontré d'activité génotoxique.

    Le mycophénolate mofétil n'a pas eu d'effet sur la fertilité de rats mâles à des doses orales atteignant 20 mg/kg/jour. L'exposition systémique à cette dose représente 2 à 3 fois celle obtenue chez l'homme à la dose recommandée de 2 g/jour chez les patients transplantés rénaux et 1,3 à 2 fois celle à la dose recommandée de 3g /jour chez les patients transplantés cardiaques.

    Dans une étude sur la fertilité et la reproduction femelle menée sur des rates, des doses orales de 4,5 mg/kg/jour ont provoqué des malformations (dont une anophtalmie, une agnathie, et une hydrocéphalie) chez les descendants de première génération en l'absence de toxicité maternelle. L'exposition systémique à cette dose représentait environ 0,5 fois l'exposition clinique à la dose clinique recommandée de 2g/jour chez les patients transplantés rénaux et environ 0,3 fois celle à la dose clinique recommandée de 3g /jour chez les patients transplantés cardiaques. Aucun effet sur la fertilité ou la reproduction n'a été constaté chez les femelles de première génération ni à la génération suivante.

    Lors d'études de tératogénèse chez le rat et le lapin, des résorptions et des anomalies fœtales se sont produites chez le rat à 6 mg/kg/jour (dont anophtalmie, agnathie et hydrocéphalie) et chez le lapin à 90 mg/kg/jour (parmi lesquelles des anomalies cardiovasculaires et rénales, telles qu'ectopia cordis (ectopie cardiaque) et reins ectopiques, hernie diaphragmatique ou ombilicale), en l'absence de toxicité maternelle. L'exposition systémique à ces doses était environ inférieure ou égale à la moitié de celle obtenue chez les patients transplantés rénaux à la dose clinique recommandée de 2g/jour et environ 0,3 fois celle obtenue chez les patients transplantés cardiaques à la dose clinique recommandée de 3g /jour (voir rubrique 4.6).

    Le système hématopoïétique et les organes lymphoïdes étaient les principaux organes affectés dans les études de toxicologie menés avec le mycophénolate mofétil chez le rat, la souris, le chien et le singe. Ces effets se sont produits à des niveaux d'exposition systémique équivalents ou inférieurs à l'exposition clinique observée à la dose recommandée de 2g/jour pour les transplantés rénaux. Des effets gastro-intestinaux ont été observés chez le chien à des niveaux d'exposition systémique équivalents ou inférieurs à l'exposition clinique aux doses recommandées. Des effets gastro- intestinaux et des effets rénaux correspondant à une déshydratation ont également été observés chez le singe à la dose la plus élevée (niveaux d'exposition systémique équivalents ou supérieurs à l'exposition clinique). Le profil de toxicité non clinique du mycophénolate mofétil semble correspondre aux effets indésirables observés lors des essais cliniques humains. Les données de tolérance chez les patients sont ainsi confirmées (voir rubrique 4.8).

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Noyau :

    Cellulose microcristalline, povidone K-90, hydroxypropylcellulose, talc purifié, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium.

    Pelliculage :

    OPADRY 03B50110 violet [hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol 400, indigotine (E132), oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172)], talc purifié.

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver la plaquette thermoformée dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    50, 150 ou 250 comprimés pelliculés sous plaquettes blanc opaque en PVC/PVDC/Alu.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 394 162 5 0 : 50 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVdC/Alu).

    · 34009 394 163 1 1 : 150 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVdC/Alu).

    · 34009 300 861 9 3 : 250 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PVdC/Alu).

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Prescription initiale hospitalière annuelle. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement : pour les femmes susceptibles de procréer, la prescription hospitalière annuelle nécessite le recueil d’un accord de soins ; la délivrance ne peut se faire qu’après avoir vérifié que cet accord de soins a été recueilli.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 07/10/2020

    Dénomination du médicament

    MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé Mycophénolate mofétil

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé ?

    3. Comment prendre MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : agents immunosuppresseurs, code ATC: L04AA06.

    MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE est utilisé pour empêcher votre organisme de rejeter le rein, le cœur ou le foie qui vous a été greffé. MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE est utilisé en même temps que d'autres médicaments connus tels que la ciclosporine et les corticostéroïdes.

    MISES EN GARDE

    Le mycophénolate provoque des malformations du fœtus et des fausses couches. Si vous êtes une femme pouvant tomber enceinte, vous devez fournir un test de grossesse négatif avant de débuter le traitement et devez suivre les consignes relatives à la contraception que vous a donné votre médecin.

    Votre médecin va vous présenter, en particulier, les risques d’effets du mycophénolate sur les bébés à naitre et vous donner une information écrite. Lisez attentivement ces informations et suivez les instructions.

    Si vous ne comprenez pas complètement ces instructions, demandez à votre médecin de vous les expliquer à nouveau avant de prendre le mycophénolate. Reportez-vous également aux informations supplémentaires dans les rubriques « Mises en garde et précautions d’emploi » et « Grossesse, allaitement et fertilité ».

    Ne prenez jamais MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé :

    · Si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    · Si vous êtes une femme pouvant être enceinte et que vous n’avez pas fourni de test de grossesse négatif avant votre première prescription, car le mycophénolate entraîne des malformations pour le fœtus ainsi que des fausses couches.

    · Si vous êtes enceinte ou désirez être enceinte ou pensez pouvoir être enceinte.

    · Si vous n’utilisez pas de contraception efficace (voir « Grossesse, allaitement er fertilité»).

    · Si vous allaitez.

    Ne prenez pas ce médicament si vous êtes concerné par l’une des situations mentionnées ci-dessus. Si vous n’êtes pas sûr, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre du mycophénolate mofétil.

    Avertissements et précautions

    Prévenez immédiatement votre médecin avant de prendre MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE :

    · Si vous présentez des signes quelconques d'infection (par ex. fièvre, angine), des ecchymoses (bleus) et/ou saignements inhabituels.

    · Si vous avez présenté ou présentez actuellement des problèmes digestifs, par exemple, des ulcères à l'estomac.

    · Si vous prévoyez de concevoir un enfant ou si vous tombez enceinte pendant votre traitement par MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE.

    · Si vous présentez un déficit héréditaire rare en hypoxanthine-guanine phosphoribosyl-transférase (HGPRT) tel que le syndrome de Lesch-Nyhan et Kelley-Seegmiller.

    Si vous êtes concerné par l’une des situations mentionnées ci-dessus (ou si vous n’êtes pas sûr), parlez-en immédiatement à votre médecin avant de prendre MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE.

    Enfants et adolescents

    Population pédiatrique âgée de 2 à 18 ans : la dose recommandée de MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE est de 600 mg/m2, administrée par voie orale deux fois par jour (jusqu’à un maximum de 2 g par jour). MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE doit uniquement être prescrit aux patients dont la surface corporelle est supérieure à 1,5 m2, à la dose de 1 g deux fois par jour (dose journalière de 2 g). Comme certains effets indésirables surviennent plus fréquemment dans ce groupe d’âge (voir rubrique 4.8) comparativement aux adultes, une réduction temporaire de la dose ou l’arrêt temporaire du traitement peut s’avérer nécessaire ; ceci devra prendre en compte les facteurs cliniques pertinents, notamment la sévérité de l’effet indésirable.

    Population pédiatrique (âgée de moins de 2 ans) : on dispose de données limitées en termes de sécurité d’emploi et d’efficacité chez les enfants de moins de 2 ans. Ces données limitées sont insuffisantes pour établir des recommandations posologiques, c’est pourquoi l’utilisation du médicament est déconseillée dans ce groupe d’âge.

    Les effets du soleil

    MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE réduit les mécanismes de défense de votre organisme. De ce fait, le risque de cancer de la peau est augmenté.

    Par conséquent, vous devez limiter votre exposition au soleil et aux rayons UV. Pour cela, vous devez :

    · porter des vêtements protecteurs appropriés qui couvrent également votre tête, votre cou, vos bras et vos jambes.

    · utiliser une crème solaire à indice de protection élevé.

    Enfants

    Sans objet.

    Autres médicaments et MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé

    Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    En effet, le mycophénolate mofétil peut modifier les effets des autres médicaments et certains autres médicaments peuvent modifier les effets de mycophénolate mofétil.

    En particulier, prévenez votre médecin ou votre pharmacien avant de commencer votre traitement par mycophénolate mofétil si vous prenez l’un des médicaments mentionnés ci-dessous :

    · azathioprine ou d’autres médicaments qui diminuent fortement votre immunité médicaments donnés après une greffe d’organe ;

    · cholestyramine utilisé pour traiter des taux élevés de cholestérol ;

    · rifampicine antibiotique utilisé pour prévenir et traiter des infections telles que la tuberculose ;

    · antiacides ou inhibiteurs de pompe à protons – utilisés pour des problèmes d’acidité dans l’estomac tels que des brûlures d’estomac ;

    · chélateurs du phosphate - utilisés chez des patients présentant une insuffisance rénale chronique afin de diminuer l’absorption du phosphate dans leur sang ;

    · antibiotiques – utilisés pour traiter les infections bactériennes ;

    · isavuconazole – utilisé pour traiter les infections fongiques ;

    · telmisartan – utilisé pour traiter l’hypertension artérielle ;

    · aciclovir, valaciclovir ou ganciclovir.

    Vaccins

    Si vous avez besoin d’être vacciné (par un vaccin vivant) au cours de votre traitement par mycophénolate mofétil, parlez-en d’abord à votre médecin ou à votre pharmacien. Votre médecin devra vous indiquer, quel vaccin vous pouvez recevoir.

    Vous ne devez pas faire de don du sang pendant le traitement par mycophénolate mofétil et pendant au moins 6 semaines après avoir arrêté le traitement. Les hommes ne doivent pas faire de don de sperme pendant le traitement par mycophénolate mofétil et pendant au moins 90 jours après avoir arrêté le traitement.

    MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé avec des aliments et des boissons

    La prise d'aliments ou de boisson n'a aucun effet sur votre traitement par le mycophénolate mofétil.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Contraception chez la femme prenant du mycophénolate mofétil

    Si vous êtes une femme qui peut être enceinte, vous devez toujours utiliser deux méthodes de contraception efficaces avec mycophénolate mofétil :

    · Avant de commencer votre traitement par mycophénolate mofétil ;

    · Pendant la totalité de votre traitement par mycophénolate mofétil ;

    · Durant les 6 semaines qui suivent l’arrêt de votre traitement par mycophénolate mofétil.

    Discutez avec votre médecin de la méthode de contraception la plus adaptée. Il est préférable d’utiliser deux méthodes de contraception car cela réduira le risque de grossesse accidentelle. Contactez votre médecin dès que possible, si vous pensez que votre contraception pourrait ne pas avoir été efficace ou si vous avez oublié de prendre votre pilule contraceptive.

    Vous êtes une femme qui ne peut pas être enceinte si vous êtes dans l’un des cas suivants :

    · Vous êtes ménopausée, ce qui signifie que vous avez au moins 50 ans et que vos dernières règles remontent à plus de 12 mois (si vos règles se sont arrêtées parce que vous receviez un traitement contre un cancer, il est encore possible que vous deveniez enceinte) ;

    · Vos trompes de Fallope et vos deux ovaires ont été enlevés par chirurgie (salpingoovariectomie bilatérale) ;

    · Votre utérus a été enlevé par chirurgie (hystérectomie) ;

    · Vos ovaires ne fonctionnent plus (insuffisance ovarienne prématurée qui a été confirmée par un gynécologue spécialisé) ;

    · Vous êtes née avec l’une des rares anomalies suivantes qui rendent une grossesse impossible : génotype XY, syndrome de Turner ou agénésie utérine ;

    · Vous êtes une jeune fille ou une adolescente qui n’a pas encore ses règles.

    Contraception chez l’homme prenant du mycophénolate mofétil

    Les preuves disponibles n’indiquent pas d’augmentation du risque de malformations ou de fausse couche si le père a pris du mycophénolate. Cependant, l’existence d’un risque ne peut pas être totalement exclue. Par mesure de précaution, il est conseillé que vous ou votre partenaire féminine utilisiez une méthode de contraception efficace pendant le traitement et durant les 90 jours qui suivent l’arrêt de votre traitement par mycophénolate mofétil.

    Si vous désirez avoir un enfant, discutez avec votre médecin des risques potentiels.

    Grossesse et allaitement

    Si vous êtes enceinte ou allaitante, ou que pensez pouvoir être enceinte ou désirez avoir un bébé, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament. Votre médecin vous parlera des risques en cas de grossesse ainsi que des alternatives possibles pour prévenir le rejet de votre organe transplanté si :

    · Vous désirez être enceinte.

    · Vous avez manqué une période du traitement ou que vous pensez avoir manqué une prise du traitement, ou si vous avez des saignements menstruels inhabituels, ou suspectez d’être enceinte.

    · Vous avez eu une relation sexuelle sans avoir utilisé une méthode de contraception efficace.

    Si vous tombez enceinte pendant le traitement avec mycophénolate, vous devez informer votre médecin immédiatement. Cependant, continuez à prendre du mycophénolate mofétil jusqu’à ce que vous le/la consultiez.

    Grossesse

    Le mycophénolate provoque une proportion très importante d’avortements spontanés (50%) et de malformations sévères à la naissance (23-27%) chez le bébé à naître. Les malformations à la naissance qui ont été rapportées incluent anomalies des oreilles, des yeux, de la face (lèvre/palais fendu), du développement des doigts, du cœur, de l’œsophage (tube qui connecte la gorge avec l’estomac), des reins et du système nerveux (par exemple spina-bifida (les os de la colonne vertébrale ne sont pas normalement développés)). Votre bébé peut être touché par une ou plusieurs de ces malformations. Si vous êtes une femme pouvant tomber enceinte, vous devez fournir un test de grossesse négatif avant de débuter le traitement et devez suivre les conseils en matière de contraception qui vous ont été donnés par votre médecin. Votre médecin peut vous demander plus d’un test afin de s’assurer que vous n’êtes pas enceinte avant de débuter le traitement.

    Allaitement

    Ne prenez pas de mycophénolate mofétil si vous allaitez. En effet, de faibles quantités de mycophénolate mofétil peuvent passer dans le lait maternel.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Il n'a pas été montré que MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE pouvait altérer votre capacité à conduire des véhicules ou à utiliser des outils ou des machines.

    MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé contient :

    Sans objet.

    Posologie

    Respectez toujours la posologie indiquée par votre médecin. En cas de doute, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    La posologie habituelle des comprimés de mycophénolate mofétil est la suivante :

    Combien de comprimés de mycophénolate mofétil doit–on prendre ?

    La posologie dépend du type de greffe dont vous avez bénéficié. La posologie standard est présentée ci-dessous. Le traitement se poursuivra aussi longtemps qu’il sera nécessaire de vous prévenir du rejet de l’organe greffé.

    Greffe du rein

    Adultes :

    · La première dose est administrée au cours des 3 jours suivant la greffe.

    · La dose journalière est de 4 comprimés (cela équivaut à 2 g de substance active) répartis en deux prises distinctes.

    · Prenez 2 comprimés le matin et 2 comprimés le soir.

    Enfants (âgés de 2 à 18 ans) :

    · La dose administrée dépendra de la taille de l'enfant.

    · Votre médecin décidera de la dose la plus appropriée en fonction de la surface du corps (taille et poids). La dose recommandée est de 600 mg/m2 prise deux fois par jour.

    Greffe du cœur

    Adultes :

    · La première dose est administrée dans les 5 jours suivant la greffe.

    · La posologie journalière est de 6 comprimés (équivalent à 3 g de substance active) répartis en deux prises distinctes.

    · Prenez 3 comprimés le matin et 3 comprimés le soir.

    Enfants:

    · Il n’y a pas d’informations disponibles sur l'utilisation de mycophénolate mofétil chez les enfants qui ont bénéficié d’une greffe de cœur.

    Greffe du foie

    Adultes:

    · La première dose orale de mycophénolate mofétil vous sera administrée au moins 4 jours après la greffe et lorsque vous serez capable d'avaler des médicaments.

    · La dose journalière recommandée est de 6 comprimés (équivalent à 3 g de principe actif) répartis en deux prises distinctes.

    · Prenez 3 comprimés le matin et 3 comprimés le soir.

    Enfants:

    · Il n’y a pas d’informations disponibles sur l'utilisation de mycophénolate mofétil chez les enfants qui ont bénéficié d’une greffe de foie.

    Comment prendre les comprimés de mycophénolate mofétil ?

    · Avalez les comprimés entiers avec un verre d'eau.

    · Ne les cassez pas, ne les écrasez pas.

    Si vous avez pris plus de MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez :

    Si vous avez pris plus de MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE que ce qui vous a été prescrit, ou si quelqu'un d'autre a pris par inadvertance des comprimés de mycophénolate mofétil, consultez immédiatement un médecin ou allez directement à l'hôpital. Prenez la boîte du médicament avec vous.

    Si vous oubliez de prendre MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé :

    Si vous oubliez de prendre votre médicament à un moment donné, prenez-le dès que vous vous en souvenez, et par la suite continuez à le prendre aux heures habituelles. Ne prenez pas de dose double pour compenser le comprimé que vous avez oublié de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé :

    L'arrêt de votre traitement par les comprimés de mycophénolate mofétil peut augmenter le risque de rejet de l'organe greffé. N'arrêtez jamais de prendre votre médicament sauf indication contraire de votre médecin.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Informez immédiatement votre médecin si vous remarquez l’un des effets indésirables graves suivants –vous pourriez avoir besoin d’un traitement médical urgent :

    · Vous avez des signes d’infection tels que de la fièvre ou un mal de gorge ;

    · Vous avez des ecchymoses (bleus) ou saignements inexpliqués ;

    · Vous avez une éruption cutanée, un gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, avec des difficultés respiratoires – vous avez peut-être une réaction allergique grave au médicament (tels qu’une anaphylaxie, un angio-œdème).

    Effets indésirables courants

    Parmi les inconvénients les plus courants, on note les diarrhées, la diminution du nombre de globules blancs ou de globules rouges dans votre sang, l’infection et les vomissements. Votre médecin contrôlera régulièrement vos analyses sanguines afin de vérifier les modifications :

    · du nombre de vos cellules sanguines ;

    · du taux des substances contenues dans votre sang, telles que le sucre, les graisses ou le cholestérol.

    Défenses contre les infections

    Le mycophénolate mofétil réduit les défenses de votre organisme afin d'empêcher le rejet de votre organe greffé. De ce fait, votre organisme ne sera plus en mesure de lutter tout aussi efficacement que d'habitude contre les infections. Cela signifie que vous pouvez présenter plus d'infections que d'habitude. Cela inclut des infections au niveau du cerveau, de la peau, de la bouche, de l’estomac, de l’intestin, des poumons et du système urinaire.

    Lymphome et cancer de la peau

    Comme d'autres patients prenant le même type de médicament (immunosuppresseurs), un très petit nombre de malades traités par mycophénolate mofétil ont développé des lymphomes (cancer des cellules du sang et des ganglions lymphoïdes) et des cancers de la peau.

    Effets indésirables généraux

    Des effets indésirables généraux affectant l’ensemble de l’organisme peuvent survenir. Cela inclut des réactions allergiques graves (telles qu’une anaphylaxie, un angioedème), fièvre, sensation de grande fatigue, troubles du sommeil, douleurs (de l’estomac, de la poitrine, des muscles ou des articulations, douleurs en urinant), maux de tête, syndrome grippal et œdème.

    Les autres effets indésirables peuvent inclure :

    Problèmes de peau tels que :

    · acné, herpès labial, zona, chute des cheveux, rash, prurit (démangeaisons).

    Troubles urinaires tels que:

    · problèmes rénaux ou besoin urgent d’uriner.

    Troubles du système digestif et de la bouche tels que :

    · Gonflement des gencives et aphtes ;

    · Inflammation du pancréas, du colon ou de l’estomac ;

    · Troubles gastro-intestinaux incluant des saignements, des problèmes de foie ;

    · Constipation, sensation de nausées, indigestion, perte d’appétit, flatulence.

    Troubles du système nerveux tels que :

    · sensation de somnolence ou engourdissement ;

    · tremblements, spasmes musculaires, convulsion ;

    · dépression, troubles de la pensée ou de l’humeur.

    Troubles cardiaques et veineux tels que :

    · modification de la pression artérielle, caillot dans le sang, rythme cardiaque inhabituel ;

    · douleur, rougeur et gonflement des vaisseaux sanguins à l’endroit où vous avez eu la perfusion.

    Troubles pulmonaires tels que :

    · pneumonie, bronchite ;

    · essoufflement, toux, qui peuvent être dus à une bronchiectasie (dilatation anormale des bronches) ou fibrose pulmonaire (lésion cicatricielle du poumon). Si vous présentez une toux persistante ou un essoufflement, parlez-en à votre médecin ;

    · présence de liquide au niveau des poumons ou dans la poitrine ;

    · sinusite.

    Autres effets indésirables tels que :

    · perte de poids, taux de sucre élevé, saignements, ecchymoses (bleus).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver la plaquette thermoformée dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.

    Rapportez toujours tout médicament inutilisé à votre pharmacien. Ne le conservez que si votre médecin vous le demande.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé  

    · La substance active est :

    Mycophénolate mofétil........................................................................................................ 500 mg

    Pour un comprimé pelliculé

    · Les autres composants sont :

    Noyau : cellulose microcristalline, povidone K-90, hydroxypropylcellulose, talc purifié, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium.

    Pelliculage : OPADRY 03B50110 violet (hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol 400, indigotine (E132), oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172)), talc purifié.

    Qu’est-ce que MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur  

    MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE est un comprimé en forme de gélule biconvexe, pelliculé, de couleur violette, portant l'inscription en creux « AHI » sur une face et « 500 » sur l'autre face. Boîte de 50, 150 et 250 comprimés pelliculés.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    Fabricant  

    ACCORD HEALTHCARE LIMITED

    SAGE HOUSE

    319 PINNER ROAD NORTH HARROW HA1 4HF MIDDLESEX

    ROYAUME-UNI

    Ou

    ACCORD HEALTHCARE B.V.

    WINTHONTLAAN 200

    3526 KV UTRECHT

    PAYS-BAS

    ou

    ACCORD HEALTHCARE POLSKA SP.Z O.O.

    UL. LUTOMIERSKA 50

    95-200 PABIANICE

    POLOGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :   

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).