MOSCONTIN 60 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 60576901
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : analgésique opioïde - code ATC : N02AA01Ce médicament est préconisé dans les douleurs intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible.
  • Informations pratiques

    • Prescription : stupéfiants
    • Format : comprimé enrobé à libération prolongée
    • Date de commercialisation : 02/05/1986
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MUNDIPHARMA

    Les compositions de MOSCONTIN 60 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé MORPHINE (SULFATE DE) 1099 60 mg SA
    Comprimé MORPHINE 15686 45 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) PVC PVDC aluminium de 14 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3286994
    • Code CIP3 : 3400932869947
    • Prix : 15,91 €
    • Date de commercialisation : 19/02/1987
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 15/09/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Sulfate de morphine............................................................................................................... 60 mg

    Quantité correspondant à morphine base................................................................................. 45 mg

    Pour un comprimé enrobé à libération prolongée.

    Excipient à effet notoire : lactose, jaune orangé S (E110)

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé enrobé à libération prolongée.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Douleurs intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, en particulier douleurs d’origine cancéreuse.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 6 ans (car la prise de comprimé nécessite la maîtrise du carrefour oro-pharyngé).

    Comme pour tous les médicaments antalgiques, la plus faible dose efficace doit généralement être utilisée, pour la durée la plus courte possible. La posologie initiale doit tenir compte des traitements antalgiques antérieurs et concomitants, et doit être adaptée en fonction de la réponse clinique du patient.

    Posologie initiale

    Avec les formes à libération prolongée (LP), la posologie quotidienne totale doit être répartie en deux prises, habituellement équivalentes, à 12 heures d’intervalle.

    Il est conseillé d’initier le traitement avec une forme de morphine à libération immédiate (LI) avant d’avoir recours à une forme de morphine LP.

    Adultes

    En règle générale, la dose journalière de départ est de 60 mg par jour.

    Populations pédiatriques

    Chez les enfants, la dose journalière de départ est de 1 mg/kg et par jour.

    Populations particulières

    Sujet âgé

    Il est recommandé de réduire les doses initiales de moitié.

    Chez le sujet très âgé, il convient de débuter le traitement avec une posologie de l’ordre de 2,5 à 5 mg de morphine orale LI 4 à 6 fois par jour soit 10 à 30 mg par jour.

    Insuffisance rénale

    Les doses seront réduites par rapport à un sujet dont la fonction rénale est normale, et ajustées selon les besoins du patient.

    Fréquence de l’évaluation

    Il ne faut pas s’attarder sur une posologie qui s’avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée principalement à l’instauration du traitement, tant que la douleur n’est pas contrôlée. Dans la pratique, une évaluation quotidienne est recommandée en début de traitement.

    Adaptation posologique

    Si la douleur n’est pas contrôlée il peut être proposé une augmentation de 25 à 50 % de la posologie journalière antérieure de morphine LP, en conservant un intervalle de 12 h entre les prises.

    Il est recommandé d’utiliser des interdoses de morphine LI pour adapter la posologie. Chaque interdose correspond à 10 % de la dose journalière en morphine LP. Si le patient utilise régulièrement plus de 3 à 4 interdoses par jour, ces interdoses seront intégrées à la posologie journalière suivante de morphine sans attendre plus de 48 heures.

    Dans ces processus d’ajustement des doses, il n’y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables sont contrôlés.

    Correspondance entre les différentes voies d’administration

    La posologie varie selon la voie d’administration.

    Par rapport à la voie orale, la posologie de morphine par voie intraveineuse doit être divisée par trois, et la posologie par voie sous-cutanée doit être divisée par deux.

    Le passage d’une voie d’administration à une autre doit tenir compte de ces coefficients afin de maintenir la même quantité de morphine disponible.

    Changement de forme pharmaceutique

    En cas de passage d’une forme à libération immédiate à une forme à libération prolongée, la posologie quotidienne sera inchangée.

    Interruption du traitement

    L’interruption soudaine de l’administration d’opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Par conséquent, il convient de réduire progressivement la dose avant d’interrompre le traitement.

    Méthode d’administration

    Voie orale.

    Les comprimés à libération prolongée doivent être avalés entiers, sans être cassés, mâchés ou écrasés (voir rubrique 4.4).

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :

    · hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

    · enfant de moins de 6 ans (car la prise de comprimés nécessite la maîtrise du carrefour oro-pharyngé),

    · insuffisance respiratoire décompensée (en l’absence de ventilation artificielle),

    · insuffisance hépatocellulaire sévère (avec encéphalopathie),

    · en aigu : traumatisme crânien et hypertension intracrânienne en l’absence de ventilation contrôlée,

    · épilepsie non contrôlée,

    · associations avec la buprénorphine, la nalbuphine, la pentazocine, la naltrexone, le nalméfène et l’oxybate de sodium (voir rubrique 4.5),

    · allaitement en cas d’instauration, ou de poursuite d’un traitement au long cours après la naissance.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    Les formes à libération prolongée ne sont pas des traitements de l’urgence.

    Les comprimés à libération prolongée doivent être avalés entiers, sans être croqués, mâchés ou écrasés. L’administration de comprimés à libération prolongée de morphine écrasés, sucés ou croqués conduit à une libération prolongée rapide et une absorption d’une quantité de morphine potentiellement fatale (voir rubrique 4.9).

    Dépression respiratoire

    Le principal risque en cas d’abus d'opioïdes est la dépression respiratoire.

    Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie liée au sommeil, pouvant conduire à des éveils nocturnes et une somnolence diurne. L'utilisation d'opioïdes peut augmenter le risque d’ACS d'une manière dose-dépendante chez certains patients. Les opioïdes peuvent également provoquer l’aggravation d’une apnée du sommeil préexistante (voir rubrique 4.8). Chez les patients qui présentent une ACS, une réduction de la dose totale d'opioïdes doit être envisagée.

    Dans le contexte du traitement de la douleur, l’augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d’un processus de dépendance. En effet, en cas d’utilisation prolongée et répétée, le patient peut développer une tolérance au médicament et avoir besoin d’augmenter progressivement les doses pour maintenir l’analgésie. Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l’état du patient. Elle témoigne le plus souvent d’un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

    La morphine est un stupéfiant qui présente un risque d’abus équivalent aux autres opioïdes forts. La morphine peut donner lieu à une utilisation détournée (mésusage) et à un usage abusif par des personnes présentant un risque de troubles addictifs. La morphine, comme les autres opioïdes, doit donc être utilisée avec précaution chez les patients présentant des antécédents de toxicomanie ou d’alcoolisme. Toutefois, des antécédents de toxicomanie ou d’alcoolisme ne contre-indiquent pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur, mais une surveillance particulière du traitement est recommandée.

    L’utilisation prolongée de ce médicament peut entraîner une dépendance physique et psychique et un syndrome de sevrage peut apparaître lors d’un arrêt brutal du traitement. Le syndrome de sevrage est, caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies. L’apparition de ce syndrome de sevrage sera évitée par une diminution progressive des doses.

    La morphine n’est pas adaptée au traitement des pharmacodépendances majeures aux opioïdes.

    L’usage détourné des formes orales par injection parentérale peut entraîner des effets indésirables graves pouvant être fatals.

    La prise concomitante d’alcool et de Moscontin doit être évitée car elle peut entraîner une augmentation des effets indésirables de Moscontin.

    Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l’effet analgésique de la morphine et d’ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

    Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

    Ce médicament contient un colorant azoïque (E110 jaune orangé S) et peut provoquer des réactions allergiques.

    Précautions d’emploi

    La morphine peut diminuer le seuil épileptique chez les patients ayant des antécédents d’épilepsie.

    Une hyperalgésie qui ne répond pas à la morphine malgré une augmentation répétée des doses, et en particulier à doses élevées, peut apparaître dans de très rares cas. Une diminution de la dose de morphine ou un changement d’antalgique peut être nécessaire.

    Les opioïdes, comme la morphine, peuvent avoir une action pharmacologique sur l’axe hypothalamo-hypophysaire ou gonadique. L’utilisation à long terme d’analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des niveaux d’hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes incluent les événements suivants: diminution de la libido, impuissance et aménorrhée.

    La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants :

    Risque lié à l’utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés:

    L’utilisation concomitante de Moscontin et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n’existe pas d’autres options thérapeutiques. Si la décision de prescrire Moscontin de manière concomitante avec des sédatifs est prise, il convient d’utiliser la dose efficace la plus faible, et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.

    Les signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation doivent être étroitement surveillés chez ces patients. A cet égard, il est fortement recommandé d’informer les patients et leurs soignants afin qu’ils soient avertis de ces symptômes (voir rubrique 4.5).

    Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale

    Une réduction de l’efficacité du traitement par inhibiteur P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par inhibiteur P2Y12 et morphine (voir rubrique 4.5).

    Insuffisance rénale

    L’élimination rénale de la morphine, sous la forme d’un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d’administration à l’état clinique.

    Insuffisance surrénale

    Les analgésiques opioïdes peuvent entraîner une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d’insuffisance surrénale peuvent comprendre les symptômes suivants: nausée, vomissements, perte d’appétit, fatigue, faiblesse, sensations vertigineuses et pression artérielle basse.

    Lorsque l’étiologie de la douleur est traitée simultanément

    Il convient alors d’adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.

    En cas d’insuffisance respiratoire non décompensée, de syndrome d’apnée du sommeil, de pathologie respiratoire chronique obstructive sévère, d’asthme bronchique grave, de cœur pulmonaire chronique

    La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d’appel d’une décompensation.

    Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d’autres traitements antalgiques d’action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l’apparition brutale d’une insuffisance respiratoire.

    Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose

    En raison d’une possible association entre le STA et l’utilisation de morphine chez les patients présentant une drépanocytose recevant un traitement par morphine lors d’une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l’objet d’une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.

    Chez les patients présentant une insuffisance hépatique

    L’administration de morphine doit être prudente et accompagnée d’une surveillance clinique.

    Chez les personnes âgées

    Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques des opioïdes forts, mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou d’ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié et en augmentant très progressivement la posologie (voir rubrique 4.2).

    Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

    Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d’effets indésirables.

    Constipation

    Il est impératif de s’assurer de l’absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.

    Hypertension intracrânienne

    En cas d’augmentation de la pression intracrânienne, l’utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.

    Chez les patients présentant une hypotension accompagnée d’une hypovolémie

    En cas d’hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L’hypovolémie sera donc corrigée avant l‘administration de morphine.

    Troubles mictionnels

    Il existe un risque de dysurie ou de rétention d’urine, principalement avec les voies intrathécale et péridurale.

    Sportifs

    L’attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.

    Ce médicament n’est pas recommandé en situations pré opératoires ou dans les premières 24 heures post opératoires.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidrépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène, et du thalidomide.

    Associations contre-indiquées

    + Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine)

    Diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.

    + Morphiniques antagonistes partiels (naltrexone, nalméfène)

    Risque de diminution de l’effet antalgique.

    + Oxybate de sodium

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    Associations déconseillées

    + Consommation alcool (boisson ou excipient)

    Majoration par l’alcool de l’effet sédatif des analgésiques morphiniques.

    L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

    L’alcool pouvant renforcer les effets pharmacodynamiques de Moscontin, la prise concomitante d’alcool ou de médicaments contenant de l’alcool et de Moscontin, doit être évitée.

    + Sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés

    L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l’effet cumulatif dépresseur du SNC. Il convient de limiter tant la dose que la durée de l’utilisation concomitante (voir rubrique 4.4).

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + Rifampicine

    Diminution des concentrations plasmatiques, de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

    + Inhibiteurs du P2Y12

    Une exposition retardée et réduite au traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale a été observée chez des patients atteints du syndrome coronarien aigu traités par morphine. Cette interaction peut être liée à une diminution de la motilité gastro-intestinale et s’applique aux autres opioïdes. Même si les conséquences cliniques ne sont pas connues, les données indiquent une réduction potentielle de l’efficacité des inhibiteurs de P2Y12 chez les patients co-traités avec la morphine et inhibiteur de P2Y12 (voir rubrique 4.4). Chez les patients atteints du syndrome coronarien aigu, chez qui la morphine ne peut être retirée et pour lesquels une inhibition rapide de P2Y12 est jugée cruciale, l'utilisation d'un inhibiteur de P2Y12 par voie parentérale peut être envisagée.

    Associations à prendre en compte

    + Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dextromoramide, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, oxycodone, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tapentadol, tramadol)

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Antitussifs morphine-like (dextromethorphane, noscapine, pholcodine)

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Barbituriques (allobarbital, amobarbital, bartal, butalbital, butobarbital, hexobarbital, methylphenobarbital, phenobarbital, primidone, secbutabarbital, sécobarbital, thiopenthal, vinbarbital, vinylbital)

    Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l’association.

    + Autres médicaments sédatifs

    Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    + Médicaments atropiniques

    Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène de la morphine.

    En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n’est apparu à ce jour. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l’absence de risque.

    Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l’accouchement, sont susceptibles d’entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

    Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l’objet d’une surveillance afin de détecter les signes de syndrome de sevrage néonatal. Le traitement peut inclure l’utilisation d’un opioïde et des soins de support.

    En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.

    Allaitement

    · Une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

    · En cas d’administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l’allaitement,

    · En raison du passage de la morphine dans le lait maternel, l’allaitement est contre-indiqué en cas d’instauration, ou de poursuite d’un traitement au long cours après la naissance.

    Fertilité

    · Il ressort des études effectuées chez l’animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir rubrique 5.3 «Données de sécurité préclinique»).

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    En raison de la baisse de vigilance induite par ce médicament, l’attention est attirée sur les risques liés à la conduite d’un véhicule et à l’utilisation d’une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central.

    4.8. Effets indésirables  

    Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l’initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d’être traités.

    Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur fréquence en utilisant la classification suivante :

    Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000,< 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    SOC - Classes de systèmes d’organes

    Très fréquent (≥ 1/10)

    Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

    Peu fréquent

    (≥ 1/1 000, < 1/100)

    Fréquence indéterminée

    Affections du système immunitaire

    Hypersensibilité,

    Réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde.

    Affections psychiatriques

    Confusion, insomnie,

    Agitation, euphorie, hallucinations, humeur modifiée,

    Pensées anormales, pharmacodépendance, dysphorie, cauchemars (plus spécialement chez le sujet âgé).

    Affections du système nerveux

    Sensation vertigineuse, céphalée, myoclonies (risque exceptionnel en cas de surdosage ou d’augmentation trop rapide des doses chez les sujets âgés ou insuffisants rénaux), somnolence

    Convulsions, hypertonie, paresthésies, syncope, dysgueusie.

    Sédation augmentation de la pression intracrânienne, qu’il convient de traiter dans un premier temps, allodynie, hyperalgésie, syndrome d’apnée du sommeil (voir rubrique 4.4).

    Affections oculaires

    Perturbation visuelle,

    Myosis.

    Affections de l’oreille et du labyrinthe

    Vertiges.

    Affections vasculaires

    Rougeur du visage, hypotension.

    Affections respiratoire, thoraciques et médiastinales

    Œdème pulmonaire, dépression respiratoire (avec au maximum apnée), bronchospasme,

    Affections gastro-intestinales

    Nausées, constipation,

    Douleur abdominale, bouche sèche, vomissements,

    Iléus, dyspepsie.

    Affections hépatobiliaires

    Augmentation des enzymes hépatiques,

    Douleurs biliaires.

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Hyperhidrose, rash,

    Urticaire.

    Affection du rein et des voies urinaires

    Rétention urinaire (notamment en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale),

    Dysurie.

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Aménorrhée, diminution de la libido, dysfonction érectile.

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Asthénie, fatigue, malaise, prurit,

    Œdème périphérique,

    Syndrome de sevrage médicamenteux*, syndrome de sevrage néonatal.

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Diminution de l’appétit.

    *anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies

    Pharmacodépendance et syndrome de sevrage

    L’utilisation d’analgésiques opioïdes peut être associée au développement d’une dépendance ou d’une tolérance physique et/ou psychologique. L’interruption soudaine de l’administration d’opioïdes ou l’administration d’antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses. Pour la prise en charge, voir rubrique 4.4.

    Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants : courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants : humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un « état de manque » est souvent présent.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    La somnolence constitue un signe d’appel précoce de l’apparition d’une dépression respiratoire. Le décès peut survenir des suites d’une insuffisance respiratoire.

    Les signes d’un surdosage en morphine sont : un myosis extrême, une rhabdomyolyse pouvant évoluer vers une insuffisance rénale, une bradycardie, une hypotension, une hypothermie, une somnolence pouvant évoluer vers un état de stupeur ou de coma, pouvant être fatal dans les cas les plus graves.

    Dans certaines situations à risque, des cas de pneumopathie d’inhalation ont été rapportés.

    L’administration de comprimés à libération prolongée de morphine écrasés conduit à une libération rapide de la morphine, et ceci peut entraîner un surdosage potentiellement fatal.

    Conduite d’urgence

    · Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.

    · Traitement spécifique par la naloxone : mise en place d’une voie d’abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.

    En raison de la forme à libération prolongée, Moscontin continuera à augmenter la charge de morphine pendant 12 heures après son administration ; la naloxone ayant une courte durée d’action, le patient devra être surveillé jusqu’au rétablissement d’une ventilation spontanée

    Chez les sujets physiquement dépendants de la morphine, la naloxone doit être administrée avec précaution, car elle peut provoquer une réversion brutale ou totale des effets opioïdes, et provoquer des douleurs ou un syndrome de sevrage aigu.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOÏDE. Code ATC : N02AA01 (N : système nerveux central)

    La morphine est un agoniste opioïde pur.

    Action sur le système nerveux central :

    La morphine est dotée d’une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.

    La morphine exerce une action dépressive sur les centres respiratoires et celui de la toux. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s’atténuent en cas d’administration chronique d’une dose inchangée.

    La morphine provoque un myosis, même dans l’obscurité totale. Un myosis en tête d’épingle est un signe de surdosage en opioïde mais n’est pas pathognomonique (ex : une lésion du tronc cérébral d’origine hémorragique ou ischémique peut provoquer le même symptôme). Une mydriase importante plutôt qu’un myosis peut être observée en cas d’hypoxie dans le cadre d’un surdosage en morphine.

    La triple action sur le centre du vomissement, éventuellement sur le centre cochléo-vestibulaire ainsi que sur la vidange gastrique (cf. Infra) lui confère des propriétés émétisantes variables.

    La morphine provoque enfin un myosis d'origine centrale.

    Action sur le muscle lisse

    La morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléo-caecale, sphincter anal, sphincter d'Oddi, sphincter vésical).

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Il s’agit d’une forme à libération prolongée permettant une administration orale biquotidienne.

    Absorption

    L’effet de premier passage hépatique est supérieur à 50 %.

    La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.

    La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.

    Distribution

    Après absorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %.

    Biotransformation

    La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide est un métabolite environ 50 fois plus actif que la substance-mère. La morphine est également déméthylée, ce qui conduit à un autre métabolite actif, la normorphine.

    Élimination

    L’élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

    L’élimination fécale est faible (< 10 %).

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Chez les rats mâles, une diminution de la fertilité et des dommages chromosomiques dans les gamètes ont été signalés.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Lactose anhydre, hydroxyéthylcellulose, alcool cétostéarylique, stéarate de magnésium, talc.

    Enrobage : Opadry OY-3508 orange : hydroxypropylméthylcellulose, polyéthylèneglycol 400, dioxyde de titane (E171), laque jaune orangé S (E110), laque jaune de quinoléine, laque érythrosine.

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    5 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver à une température ne dépassant pas 25°C et à l’abri de l’humidité.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    14 ou 70 comprimés enrobés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MUNDIPHARMA

    7-11 QUAI ANDRE CITROËN

    75015 PARIS

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 328 699 4 7: 14 comprimés enrobés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium)

    · 34009 555 596 1 0: 70 comprimés enrobés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium)

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Stupéfiant

    Prescription sur ordonnance sécurisée.

    Prescription limitée à 28 jours.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 15/09/2020

    Dénomination du médicament

    MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée

    Sulfate de morphine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée ?

    3. Comment prendre MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : analgésique opioïde - code ATC : N02AA01

    Ce médicament est préconisé dans les douleurs intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible.

    Ne prenez jamais MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée :

    · Si vous êtes allergique à la morphine, ou à l’un des autres composants contenus dans MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée, mentionnés dans la rubrique 6.

    · Chez les enfants de moins de 6 ans (car ils peuvent avaler de travers les comprimés et s’étouffer),

    · Si vous présentez une insuffisance respiratoire sévère,

    · Si vous présentez une maladie grave du foie,

    · Si vous présentez une épilepsie non contrôlée,

    · Si vous avez eu récemment un traumatisme crânien,

    · Si vous allaitez,

    · Si vous êtes traités par des médicaments contenant de la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine (substances ayant des propriétés comparables à celles de la morphine et susceptibles d’atténuer les effets de la morphine) ainsi que par des médicaments contenant de la naltrexone, du nalméfène et de l’oxybate de sodium.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée, notamment si vous présentez un des symptômes suivants pendant l’utilisation de MOSCONTIN :

    - augmentation de la sensibilité à la douleur malgré la prise de doses croissantes (hyperalgésie). Votre médecin décidera si un changement de dose ou un passage à un analgésique puissant (« antidouleur ») s’impose, (voir rubrique 2),

    - faiblesse, fatigue, manque d’appétit, nausée, vomissements ou pression artérielle basse. Ces symptômes peuvent indiquer que les glandes surrénales produisent trop peu d’hormone cortisol et que vous devez prendre un supplément hormonal,

    - si vous avez des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie. Signalez également si vous pensez que vous êtes en train de devenir dépendant(e) à MOSCONTIN pendant son utilisation. Il est possible que vous pensiez souvent au moment de votre prochaine dose, même si celle-ci n’est pas nécessaire,

    - symptômes de sevrage ou dépendance. Les symptômes de sevrage les plus fréquents sont énumérés à la rubrique 3. Le cas échéant, votre médecin peut modifier le type de médicament ou les intervalles entre les doses.

    Mises en garde spéciales :

    Cette forme pharmaceutique ne constitue pas un traitement d’urgence de la douleur.

    En cas de traitement prolongé par la morphine, il est impératif de ne pas stopper brutalement le traitement, car cela expose à la survenue d’un syndrome de sevrage.

    L’augmentation progressive des doses, qui peut être nécessaire pour garder la même efficacité du médicament, n’expose pas au risque d’apparition d’une dépendance psychique.

    Ce médicament, lorsqu’il est mal utilisé, peut entraîner une dépendance physique et psychique. Cependant, une toxicomanie, antérieure ou actuelle, n’empêche pas la prescription de morphine si celle-ci est nécessaire.

    Ce médicament peut provoquer des problèmes respiratoires ou aggraver des problèmes déjà existants pendant le sommeil. Ces problèmes peuvent inclure des pauses respiratoires pendant le sommeil, un réveil dû à un essoufflement, des difficultés à rester endormi ou une somnolence diurne excessive. Si vous ou quelqu'un d'autre observez ces symptômes, contactez votre médecin Une réduction de la dose pourra être envisagée par votre médecin.

    L’usage détourné des formes orales par injection parentérale peut entraîner des effets indésirables graves pouvant être fatals.

    Il est recommandé de ne pas boire d’alcool ou de prendre de médicaments contenant de l’alcool pendant le traitement par MOSCONTIN.

    Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Ce médicament contient un agent colorant azoïque : jaune orangé S (E110) et peut provoquer des réactions allergiques.

    Précautions d’emploi :

    Comme d'autres opioïdes, Moscontin peut affecter la production normale d'hormones dans le corps, comme le cortisol ou les hormones sexuelles, en particulier si vous avez pris des doses élevées pendant de longues périodes. Ces modifications peuvent être responsables des symptômes tels que troubles du cycle menstruel chez les femmes, troubles de la libido et troubles érectiles.

    Ce médicament doit être utilisé avec précaution :

    · Chez les personnes âgées,

    · Si vous présentez une insuffisance respiratoire, une bronchopneumopathie obstructive (maladie des poumons), un asthme bronchique grave,

    · Si vous souffrez de problèmes cardiaques à la suite d’une insuffisance pulmonaire (cœur pulmonaire),

    · Si vous présentez une insuffisance rénale,

    · Si vous présentez une insuffisance hépatique,

    · Si vous avez une diminution du volume total de sang (hypovolémie),

    · Si vous avez des difficultés à uriner,

    · En cas de pression élevée dans le crâne,

    · En cas de constipation : signalez-la à votre médecin pour qu’il vous donne un traitement adapté.

    Si vous devez subir une opération chirurgicale, informez votre médecin que vous prenez ce médicament.

    Enfants de moins de 6 ans

    Ce médicament ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 6 ans (voir rubrique « Ne prenez jamais MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée »).

    Autres médicaments et MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée

    Ce médicament ne doit pas être associé à la nalbuphine, la buprénorphine ou la pentazocine, ainsi qu’à la naltrexone, au nalméfène et à l’oxybate de sodium.

    Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre un autre médicament, et notamment :

    · somnifères, sédatifs (benzodiazépines),

    · médicaments contre l’anxiété,

    · tranquillisants,

    · antidépresseurs,

    · antihistaminiques,

    · sodium (oxybate de),

    · de la rifampicine pour traiter, par exemple, la tuberculose,

    · certains médicaments utilisés pour traiter les caillots sanguins (par exemple le clopidogrel, le prasugrel, le ticagrélor) peuvent avoir un effet retardé et diminué lorsqu'ils sont pris avec la morphine.

    · médicaments atropiniques.

    L’utilisation concomitante de MOSCONTIN et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire) et de coma, et peut engager le pronostic vital. C’est pourquoi une utilisation concomitante ne doit être envisagée que s’il n’existe pas d’autres options thérapeutiques. Toutefois, si votre médecin vous prescrit MOSCONTIN en association avec des médicaments sédatifs, il doit veiller à limiter la dose et la durée du traitement concomitant. Informez votre médecin de tous les médicaments sédatifs que vous prenez et suivez strictement ses recommandations posologiques. Il pourrait s’avérer utile d’informer vos amis ou votre famille afin que ceux-ci connaissent les signes et symptômes énumérés ci-dessus. Prenez contact avec votre médecin si vous présentez de tels symptômes.

    MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée avec des aliments, boissons et de l’alcool

    La consommation d’alcool avec la prise de MOSCONTIN peut vous rendre plus somnolent ou augmenter la probabilité d’effets secondaires graves tels qu’une respiration superficielle avec un risque d’arrêt respiratoire, et de perte de connaissance. Il est recommandé de ne pas boire d’alcool ou de prendre de médicaments contenant de l’alcool pendant le traitement par MOSCONTIN.

    Grossesse et allaitement

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien> avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    L’utilisation de la morphine, si elle est nécessaire, est possible pendant la grossesse.

    En raison du passage de ce médicament dans la circulation sanguine du fœtus, son utilisation en cours de grossesse impose une surveillance particulière de l’enfant.

    Si MOSCONTIN est utilisé à long terme pendant une grossesse, il existe un risque que le nouveau-né présente des symptômes de sevrage qui devront être traités par un médecin.

    Allaitement

    · une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

    · en cas d’administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l’allaitement,

    · en raison du passage de la morphine dans le lait maternel, en cas d’instauration ou de poursuite après la naissance d’un traitement au long cours, l’allaitement est contre-indiqué.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de troubles de la conscience induits par ce médicament, principalement à l’instauration du traitement.

    Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis préalable d’un professionnel de santé.

    MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée contient du lactose et du jaune orangé S (E110).

    Attention, ce médicament contient de la morphine qui est inscrite sur la liste des substances dopantes.

    Posologie

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les instructions de cette notice ou les indications de votre médecin ou votre pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou votre pharmacien en cas de doute.

    La posologie dépendra de l’intensité de votre douleur et peut varier en fonction des personnes. Les doses doivent être adaptées à chaque personne et doivent faire l’objet d’une évaluation régulière par le médecin.

    Une augmentation de l’intensité de la douleur peut nécessiter une augmentation de la dose quotidienne. Veuillez suivre les instructions de votre médecin ou de votre pharmacien.

    Si vous avez l’impression que l’effet de MOSCONTIN est trop fort ou si vous ressentez toujours des douleurs, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    Mode d’administration

    Voie orale.

    Les comprimés de MOSCONTIN doivent être avalés entiers. Les comprimés de MOSCONTIN ne doivent pas être cassés, mâchés, écrasés, ou injectés; cela vous exposerait à un risque de surdosage et d’effets indésirables graves, qui peuvent être fatals (voir rubrique « Si vous avez pris plus de MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée que vous n’auriez dû »).

    Fréquence d'administration

    Ce médicament doit être pris en deux prises journalières, espacées par un intervalle de 12 heures.

    Suivez toujours les instructions de votre médecin.

    Durée du traitement

    La posologie de MOSCONTIN doit être évaluée fréquemment, et peut devoir être ajustée. Vous devez donc consulter votre médecin régulièrement.

    Tout changement ou interruption du traitement doit être effectué selon les recommandations de votre médecin (voir rubrique « Si vous arrêtez de prendre MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée »).

    Si vous avez pris plus de MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée que vous n’auriez dû :

    Consultez immédiatement votre médecin ou un service d’urgence, un surdosage peut avoir des conséquences graves et peut être mortel.

    En cas d’intoxication, on peut noter un rétrécissement extrême des pupilles, des troubles de la conscience allant jusqu’au coma (inconscience profonde), une respiration très lente, une chute de la pression artérielle, et une baisse de la température corporelle.

    Les personnes ayant pris une dose trop importante peuvent développer une pneumonie causée par l’inhalation de vomissements ou de matières étrangères ; les symptômes peuvent comprendre un essoufflement, une toux et de la fièvre.

    Les personnes ayant pris une dose trop importante peuvent également présenter des difficultés respiratoires entraînant une perte de connaissance ou même le décès.

    Si vous oubliez de prendre MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée :

    Ne prenez pas de dose double pour compenser celle que vous avez oublié de prendre.

    Demandez l’avis de votre médecin.

    Si vous arrêtez de prendre MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée :

    L’arrêt brutal d’un traitement prolongé peut entraîner un syndrome de sevrage.

    Ne pas arrêter brutalement votre traitement.

    Si vous souhaitez interrompre le traitement par MOSCONTIN, demandez à votre médecin comment réduire progressivement la dose afin d’éviter l’apparition de symptômes de sevrage. Les symptômes de sevrage peuvent comprendre les effets suivants : courbatures, tremblements, diarrhée, douleurs abdominales, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, accélération des battements du coeur et pupilles dilatées. Les symptômes psychologiques comprennent un sentiment intense d’insatisfaction, de l’anxiété et de l’irritabilité.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Symptômes et effets indésirables importants à surveiller et conduite à tenir le cas échéant :

    · effets indésirables graves entraînant des difficultés respiratoires ou des sensations vertigineuses.

    Si vous présentez l’un de ces effets indésirables importants, prenez immédiatement contact avec un médecin.

    Les effets indésirables très fréquents (peuvent concerner plus de 1 patient sur 10) sont :

    · Nausées ; qui régressent après un certain temps, constipation ; qu’il convient de traiter,

    Les effets indésirables fréquents (peuvent concerner entre 1 et 10 patients sur 100) sont :

    · confusion, insomnie,

    · sensation vertigineuse, maux de tête, contractions musculaires involontaires (myoclonies), somnolence,

    · douleur abdominale, diminution de l’appétit, bouche sèche, vomissements,

    · excès de transpiration (hyperhidrose), éruption cutanée (rash),

    · asthénie, fatigue, malaise, démangeaison (prurit).

    Les effets indésirables peu fréquents (peuvent concerner entre 1 et 10 patients sur 1000) sont :

    · réaction allergique,

    · agitation, euphorie, hallucinations (perception anormale d’un objet qui n’existe pas dans la réalité), humeur modifiée,

    · convulsions, tonus musculaire trop élevé (hypertonie), sensations de fourmillements ou d’engourdissements dans les membres (paresthésies), syncope,

    · perturbation visuelle,

    · vertiges,

    · rougeur, hypotension,

    · œdème du poumon, respiration lente et peur profonde (dépression respiratoire), gêne respiratoire (bronchospasme),

    · occlusion intestinale (iléus), altération du goût (dysgueusie), digestion difficile (dyspepsie),

    · augmentation des enzymes hépatiques,

    · réactions cutanées de type urticaire,

    · rétention urinaire,

    · œdème périphérique.

    Les effets indésirables suivants sont de fréquence indéterminée :

    · réaction allergique sévère (réactions anaphylactiques, réactions anaphylactoïdes),

    · pensées anormales, dépendance psychique et physique, instabilité de l’humeur (dysphorie), cauchemars (plus spécialement chez le sujet âgé),

    · sensibilité accrue à la douleur,

    · augmentation de la pression intracrânienne, sédation,

    · problèmes respiratoires pendant le sommeil (syndrome d’apnée du sommeil),

    · rétrécissement de la pupille (myosis),

    · douleurs biliaires,

    · difficultés pour uriner (dysurie),

    · absence de règles (aménorrhée), diminution de la libido, troubles de l’érection,

    · syndrome de sevrage ou dépendance (pour les symptômes, voir la rubrique 3 « Si vous arrêtez de prendre MOSCONTIN »),

    · syndrome de sevrage néonatal.

    En cas d’arrêt brutal de ce médicament, un syndrome de sevrage peut apparaître : anxiété, irritabilité, frissons, dilatation des pupilles, bouffées de chaleur, sueurs, larmoiement, écoulement nasal, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, douleurs articulaires.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boite. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Ce médicament doit être conservé à une température inférieure à 25°C et à l’abri de l’humidité.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée ?  

    · La substance active est :

    Sulfate de morphine..................................................................................................... 60,00 mg

    Quantité correspondant à morphine base...................................................................... 45,00 mg

    Pour un comprimé enrobé à libération prolongée.

    · Les autres composants sont :

    Lactose anhydre, hydroxyéthylcellulose, alcool cétostéarylique, stéarate de magnésium, talc.

    Enrobage : Opadry OY-3508 orange : hydroxypropylméthylcellulose, polyéthylèneglycol 400, dioxyde de titane (E171), laque jaune orangé S (E110), laque jaune de quinoléine, laque érythrosine.

    Qu’est-ce que MOSCONTIN 60 mg, comprimé enrobé à libération prolongée et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de comprimé enrobé à libération prolongée. Boîte de 14 ou 70 comprimés.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MUNDIPHARMA

    7-11 QUAI ANDRE CITROËN

    75015 PARIS

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MUNDIPHARMA

    7-11 QUAI ANDRE CITROËN

    75015 PARIS

    Fabricant  

    BARD PHARMACEUTICALS LIMITED

    CAMBRIDGE SCIENCE PARK

    MILTON ROAD

    CAMBRIDGE

    ROYAUME UNI

    OU

    FIDELIO HEALTHCARE LIMBURG GMBH

    MUNDIPHARMASTRASSE 2

    65549 LIMBURG

    ALLEMAGNE

    OU

    MUNDIPHARMA DC B.V.

    LEUSDEREND 16

    3832 RC LEUSDEN

    PAYS BAS

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-15137
    • Date avis : 07/09/2016
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par MOSCONTIN et SEVREDOL reste :<br> - Important dans la prise en charge des douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, des douleurs sévères d’origine cancéreuse, des douleurs aiguës sévères non cancéreuses (douleurs post-opératoires), et des douleurs chroniques sévères d’origine neuropathiques.<br><br>- Important dans la prise en charge des douleurs intenses et/ou rebelles rencontrées dans l’arthrose du genou ou de la hanche et dans la lombalgie chronique, comme traitement de dernier recours, à un stade où les solutions chirurgicales sont envisagées et chez des patients non candidats (refus ou contre-indication) à une chirurgie de remplacement prothétique (coxarthrose ou gonarthrose), pour une durée la plus courte possible du fait du risque d’effet indésirable grave et de l’absence de données à long terme. La place de cette classe thérapeutique doit être la plus réduite possible, après échec des autres mesures médicamenteuses et du traitement physique recommandés dans ces indications.
    • Lien externe