MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Sous-cutanéeIntraveineusePériduraleIntrathécaleIntraventriculaire cérébrale
  • Code CIS : 60339717
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE – code ATC : N02AA01.Ce médicament est préconisé pour le traitement des douleurs intenses lorsque les antalgiques de niveau plus faible sont insuffisants.
  • Informations pratiques

    • Prescription : stupéfiants
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 25/05/1999
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : LABORATOIRE RENAUDIN

    Les compositions de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution CHLORHYDRATE DE MORPHINE 585 1 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 ampoule(s) en verre de 1 ml

    • Code CIP7 : 3690198
    • Code CIP3 : 3400936901988
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 22/09/2017
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    10 ampoule(s) en verre de 10 ml

    • Code CIP7 : 3953427
    • Code CIP3 : 3400939534275
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 02/12/2009
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    100 ampoule(s) en verre de 1 ml

    • Code CIP7 : 5669699
    • Code CIP3 : 3400956696994
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 22/09/2017
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    12 flacon(s) en verre de 50 ml

    • Code CIP7 : 5781901
    • Code CIP3 : 3400957819019
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 01/01/2011
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    10 poche(s) de 100 ml polypropylène polyoléfine à 2 tubes, l'un avec un Twist-off l'autre avec un site d'injection suremballée(s)/surpochée(s)

    • Code CIP7 : 5812843
    • Code CIP3 : 3400958128431
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 11/12/2012
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 26/10/2018

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate de morphine................................................................................................ 1,0 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 1 ml contient 1 mg de chlorhydrate de morphine.

    Une ampoule de 10 ml contient 10 mg de chlorhydrate de morphine.

    Un flacon de 50 ml contient 50 mg de chlorhydrate de morphine.

    Une poche de 100 ml contient 100 mg de chlorhydrate de morphine.

    Excipient à effets notoire : sodium

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d'un patient à l'autre. Il est donc important d'évaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et d'adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient. Il n'y a pas de dose maximale, tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    La voie intramusculaire n'est pas recommandée car elle est douloureuse et ne présente pas d'avantage cinétique par rapport à la voie sous-cutanée.

    Les voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire, nécessitent que:

    · la morphine utilisée soit SANS CONSERVATEUR,

    · la solution soit FILTREE AVANT L'INJECTION à travers un filtre de 0,22 m (pour prévenir une éventuelle contamination particulaire suite à l'ouverture de l'ampoule).

    Ordre d'équivalence des doses selon la voie d'administration, à titre indicatif:

    Voie orale

    Sous-cutanée

    Intra-veineuse

    Péridurale

    Intrathécale

    1 mg

    ½ à 1/3 mg

    ½ à 1/3 mg

    1/10 à 1/20 mg

    1/50 à 1/200 mg

    L'administration simultanée de morphine par deux voies d'administration différentes est à éviter car elle expose à un risque de surdosage en raison des différences cinétiques entre les différentes voies d'administration.

    Les flacons de 50 ml et les poches de 100 ml sont réservés à l’utilisation par voie sous-cutanée ou intraveineuse à l’aide de système pour perfusion à débit contrôlé : pousse seringue électriques (PSE), analgésie contrôlée par le patient (PCA) ou toute autre pompe pour perfusion dont les caractéristiques techniques permettent l’administration du chlorhydrate de morphine à la posologie préconisée par le RCP.

    Le contenu de la poche peut soit être transféré dans le réservoir du système pour perfusion (seringue, cassette, etc…), en respectant les règles d’asepsie habituelles, soit connecté directement au système pour perfusion par l’intermédiaire soit du twist-off soit du Luer avec valve.

    Traitement des douleurs aiguës (notamment post-opératoires) :

    Voies intra-veineuse et sous-cutanée :

    · Chez l'adulte : la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée («par titration»), à la dose de 1 à 3 mg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient), toutes les 10 min environ, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel soit à des injections sous-cutanées de 5 à 10 mg toutes les 4 à 6 heures, soit à une analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse avec des bolus de 0,5 à 1 mg suivi d'une période sans injection possible («période réfractaire») d'environ 10 minutes.

    La morphine en perfusion intra-veineuse (1 à 5 mg/h) est habituellement réservée à des patients en ventilation contrôlée en service de réanimation.

    · Chez l'enfant : la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée («par titration»). Une dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient) est suivie, si besoin, de bolus d'environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 minutes, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel à une perfusion intra-veineuse continue de 0,01 à 0,02 mg/kg/h sous surveillance en salle de réveil ou en soins intensifs.

    L'analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse peut être réalisable à partir de 6 ans, les bolus sont de 0,015 à 0,02 mg/kg, suivis d'une période sans injection possible («période réfractaire») de 10 à 15 minutes. Il peut y être associé une dose continue de 0,005 à 0,02 mg/kg/h.

    En raison de son caractère douloureux, la voie sous-cutanée n'est pas recommandée chez l'enfant.

    Voie péridurale :

    · Chez l'adulte : 2 à 6 mg toutes les 12 à 24 heures.

    · Chez l'enfant : 0,03 à 0,05 mg/kg, à renouveler si besoin en fonction de la surveillance clinique après 12 à 24 heures.

    Voie intrathécale :

    · Chez l'adulte : 0,1 à 0,2 mg toutes les 12 à 24 heures.

    Traitement des douleurs chroniques (notamment d'origine cancéreuse):

    Doses initiales en fonction de la voie d'administration

    Rapportées au poids, les doses chez l'enfant et chez l'adulte sont équivalentes.

    Voie sous-cutanée :

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,5 mg/kg/j (classiquement 30 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence (plutôt qu'en injections itératives toutes les quatre à six heures).

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera la moitié de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    Voie intraveineuse :

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,3 mg/kg/j (classiquement 20 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence.

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera le tiers de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    Chez les patients présentant des douleurs d'intensité variable dans la journée, il est possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient; une perfusion continue (à la posologie habituelle) sera associée à des bolus auto-administrables, équivalent à environ une heure de perfusion. Chaque bolus sera suivi d'une période sans injection possible («période réfractaire») de 10 minutes minimum.

    Voie péridurale, intrathécale et intraventriculaire :

    Au cours des douleurs chroniques, il sera fait appel à ces voies lorsque les autres modes d'administration sont responsables d'effets indésirables inacceptables

    A titre indicatif:

    · la posologie quotidienne initiale par voie péridurale, répartie en une ou deux injections, est d'environ 1/10ème de la posologie parentérale,

    · la posologie quotidienne initiale par voie intrathécale, répartie en une ou deux injections, est 1/100ème de la posologie parentérale,

    · la voie intraventriculaire est exceptionnellement utilisée, par certains spécialistes (la posologie de départ est de l'ordre de 0,1 à 0,2 mg/24 h).

    Adaptation posologique

    Fréquence de l'évaluation (degré de soulagement de la douleur, présence d'effet indésirable).

    Il ne faut pas s'attarder sur une posologie qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée principalement à l'instauration du traitement, tant que la douleur n'est pas contrôlée.

    Augmentation de la posologie

    Si la douleur n'est pas contrôlée, il convient d'augmenter la posologie quotidienne de morphine d'environ 30 à 50 %.

    Dans ce processus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    Interruption du traitement

    L’interruption soudaine de l’administration d’opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Par conséquent, il convient de réduire progressivement la dose avant d’interrompre le traitement.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

    · Insuffisance respiratoire décompensée (en l'absence de ventilation artificielle),

    · Insuffisance hépatocellulaire sévère (avec encéphalopathie),

    · En aigu: traumatisme crânien et hypertension intracrânienne en l'absence de ventilation contrôlée,

    · Epilepsie non contrôlée,

    · Associations avec la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine (voir rubrique 4.5),

    · Allaitement, en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours.

    Contre-indications liées aux voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire

    · trouble de l'hémostase au moment de la réalisation de l'acte,

    · infections locales cutanées, régionales ou générales, en évolution,

    · hypertension intracrânienne évolutive.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    Dans le contexte du traitement de la douleur l'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.

    Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

    La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage): dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

    La morphine présente un risque d’abus similaire à celui des autres puissants opioïdes agonistes et doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie.

    Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

    En fonction de la durée du traitement, de la dose administrée et de l'évolution de la douleur, l'arrêt de la morphine pourra être réalisé de manière progressive pour éviter un syndrome de sevrage. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants: anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.

    L'utilisation de morphine injectable doit s'accompagner d'une surveillance de l'intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d'autant plus rapprochée qu'il s'agit d'une douleur aiguë, que l'instauration du traitement est récente et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d'appel de décompensation respiratoire.

    Une hyperalgésie ne répondant pas à une nouvelle augmentation de la dose de morphine peut survenir, notamment à des doses élevées. Une réduction de la dose de morphine ou un changement d’opioïde peut s’avérer nécessaire.

    Les flacons de 50 ml et les poches de 100 ml sont réservés à l’utilisation par voie sous-cutanée ou intraveineuse à l’aide de systèmes pour perfusion à débit contrôlé (voir rubrique 4.2 pour les modalités d’administration).

    Ce médicament contient du sodium.

    · Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par ampoule de 1 ml, c'est-à-dire « sans sodium ».

    · Ce médicament contient 1,54 mmol (ou 35 mg) de sodium par ampoule de 10 ml ; 7,7 mmol (ou 177 mg) de sodium par flacon de 50 ml ; 15,4 mmol (ou 354 mg) de sodium par poche de 100 ml. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

    Précautions particulières d'emploi

    La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants:

    Hypovolémie

    En cas d'hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L'hypovolémie sera donc corrigée avant l'administration de morphine.

    Insuffisance rénale

    L'élimination rénale de la morphine, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique.

    Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément

    Il convient alors d'adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.

    Chez l'insuffisant respiratoire non décompensé

    La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.

    Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.

    Chez l'insuffisant hépatique

    L'administration de morphine doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.

    Chez les personnes âgées et très âgées

    Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.

    Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

    Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d'effets indésirables.

    Constipation

    Il est impératif de s'assurer de l'absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.

    Chez le nourrisson, surtout avant trois mois

    Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L'instauration d'un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.

    Hypertension intracrânienne

    En cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.

    Troubles mictionnels

    Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.

    Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose

    En raison d’une possible association entre le STA et l’utilisation de morphine chez les patients présentant une drépanocytose recevant un traitement par morphine lors d’une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l’objet d’une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.

    Insuffisance surrénale

    Les analgésiques opioïdes peuvent entraîner une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d’insuffisance surrénale peuvent comprendre les symptômes suivants : nausée, vomissements, perte d’appétit, fatigue, faiblesse, sensations vertigineuses et pression artérielle basse.

    Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

    L’utilisation à long terme d’analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des niveaux d’hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes incluent les évènements suivants : diminution de la libido, impuissance et aménorrhée.

    Risque lié à l’utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés :

    L’utilisation concomitante de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. En raison de ces risuqes, la prescription concomitante de ces sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n’existe pas d’autres options thérapeutiques. Si la décision de prescrire MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable de manière concomitante avec des sédatifs est prise, il convient d’utiliser la dose efficace la plus faible, et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.

    Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite afin de détecter tout signe et symptôme de dépression respiratoire et de sédation. A cet égard, il est fortement recommandé d’informer les patients et leurs soignants des symptômes à surveiller (voir la rubrique 4.5).

    Dépendance et syndrome de sevrage

    L’utilisation d’analgésiques opioïdes peut être associée au développement d’une dépendance ou d’une tolérance physique et /ou psychologique. Plus l’utilisation du médicament est lognue, plus le risque augmente. De même, des doses plus élevées augmentent le risque encouru. Il est possible de réduire au maximum les symptômes en ajustant la dose ou la forme pharmaceutique et en procédant à un sevrage progressif de la morphine. Pour les symptômes individuels, voir la rubrique 4.8.

    Traitement par rifampicine

    Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l’effet analgésique de la morphine et d’ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

    Sportifs

    L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

    Associations contre-indiquées

    + Morphiniques agonistes-antagonistes

    Diminution de l'effet antalgique ou antitussif, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

    + Morphiniques antagonistes partiels

    Risque de diminution de l’effet antalgique

    + Oxybate de sodium

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage

    Associations déconseillées

    + Naltrexone

    Risque de diminution de l'effet antalgique.

    Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.

    + Alcool (boisson ou excipient)

    Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

    + Oxybate de sodium

    Majoration de la dépression centrale.

    L’altération de la vigilance eut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + Rifampicine

    Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

    Associations à prendre en compte

    + Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, oxycodone, pethidine, remifentanil, sufentanil, tapentadol, tramadol)

    Risque majoré de dépression respiratoire , pouvant être fatale en cas de surdosage

    + Antitussifs morphine-like

    Risque majoré de dépression respiratoire , pouvant être fatale en cas de surdosage

    + Antitussifs morphiniques vrais

    Risque majoré de dépression respiratoire , pouvant être fatale en cas de surdosage

    + Barbituriques

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés.

    L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l’effet cumulatif dépresseur du SNC. Il convient de limiter tant la dose que la durée de l’utilisation concomitante (voir la rubrique 4.4).

    + Médicaments atropiniques

    Risque important d’akinésie colique, avec constipation sévère.

    + Autres médicaments sédatifs

    Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Fertilité

    Il ressort des études effectuées chez l’animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir rubrique 5.3 « Données de sécurité préclinique »)

    Grossesse

    Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence un effet tératogène de la morphine.

    En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n'est apparu à ce jour. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.

    Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l'accouchement, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, en fin de grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.

    Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l’objet d’une surveillance afin de détecter les signes de syndrome de sevrage néonatal. Le traitement peut inclure l’utilisation d’un opioïde et des soins de support.

    En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.

    Allaitement

    · une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

    · en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,

    · en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable a une influence modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

    En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central.

    4.8. Effets indésirables  

    Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l'initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d'être traités.

    Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100) et indéterminée (fréquence ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles dans les essais cliniques).

    Classe de systèmes d’organes

    Effets indésirables

    Très fréquent ( 1/10)

    Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

    Peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100)

    Fréquence

    indéterminée

    Affections du système immunitaire

    Réaction anaphylactoïdes

    Affections psychiatriques

    Dépendance

    Affections du système nerveux

    Sédation, excitation, cauchemars, hallucinations, augmentation de la pression intracrânienne allodynie, hyperalgésie (voir la rubrique 4.4), hyperhidrose

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Dépression respiratoire, apnée.

    Affections gastro-intestinales

    Sécheresse buccale

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Prurit, rougeur

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Myoclonies

    Affections du rein et des voies urinaires

    Dysurie, rétention urinaire

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Syndrome de sevrage

    Description de réactions indésirables sélectionnées

    Symptômes du syndrome de sevrage : humeur dysphorique, anxiété, bâillements, irritabilité, insomnie, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, anorexie, crampes abdominales, diarrhées, myalgies, arthralgies.

    Pharmacodépendance et syndrome de sevrage

    L’utilisation d’analgésiques opioïdes peut être associée au développement d’une dépendance ou d’une tolérance physique et/ou psychologique. L’interruption soudaine de l’administration d’opioïdes ou l’administration d’antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses. Pour la prise en charge, voir la rubrique 4.4.

    · Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants: courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants: humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un «état de manque» est souvent présent.

    Déclaration des effets secondaires

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une décompensation respiratoire.

    Pneumonie d’aspiration, myosis extrême, hypotension, hypothermie, coma sont également observés.

    Le décès peut survenir des suites d’une insuffisance respiratoire.

    Conduite d'urgence

    · Arrêt de la morphine en cours.

    · Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.

    · Traitement spécifique par la naloxone: mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE, code ATC : N02AA01

    (N: système nerveux central)

    Action sur le système nerveux central

    La morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.

    Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s'atténuent en cas d'administration chronique.

    L'action de la morphine sur le centre du vomissement, (via la zone chemo-réceptrice, stimulable notamment par la douleur et le centre cochléo-vestibulaire), et sur la vidange gastrique (cf. infra) lui confère des propriétés émétisantes variables.

    La morphine provoque enfin un myosis d'origine centrale.

    Action sur le muscle lisse

    La morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléo-caecale, sphincter anal, sphincter d'Oddi, sphincter vésical).

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Résorption

    La résorption sanguine par voie péridurale (plexus veineux important) est plus rapide que par voie intrathécale (petits capillaires médullaires), d'où une action analgésique plus longue par voie intrathécale. Par voie péridurale et intrathécale, la diffusion supraspinale est retardée.

    La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.

    La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.

    Distribution

    Après résorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %.

    La morphine traverse la barrière hémato-encéphalique et le placenta.

    Métabolisme

    La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugés qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide et la normorphine sont deux métabolites actifs de la substance mère.

    Elimination

    La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures).

    L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

    L'élimination fécale est faible (< 10 %).

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Chez les rats mâles, une diminution de la fertilité et des dommages chromosomiques dans les gamètes ont été signalés.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Ampoules : Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

    Flacons et Poches : Chlorure de sodium, acide chlorhydrique (ajusteur de pH), eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    Une incompatibilité physicochimique (formation de précipité) a été démontrée entre les solutions de morphine et de 5-fluorouracile .

    Les solutions de morphine ne doivent pas être mélangées avec des solutions alcalines ou des solutions iodées, l’aminophylline, l’héparine, le sel de chlorothiazide, les sels de méticilline, les sels de nitrofurantoïne

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    1 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 1

    1 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 7

    1 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 10

    1 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 14

    1 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 28

    1 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 100

    10 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 5

    10 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 10

    10 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 20

    10 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 50

    10 ml en ampoule (verre de type I). Boîte de 100

    50 ml en flacon (verre de type II). Boîte de 1

    50 ml en flacon (verre de type II). Boîte de 5

    50 ml en flacon (verre de type II). Boîte de 10

    50 ml en flacon (verre de type II). Boîte de 12

    50 ml en flacon (verre de type II). Boîte de 20

    50 ml en flacon (verre de type II). Boîte de 24

    50 ml en flacon (verre de type II). Boîte de 48

    50 ml en flacon (verre de type II). Boîte de 50

    100 ml en poche (polypropylène/polyoléfine) à deux tubes, l'un portant un twist-off, l'autre un site d'injection avec suremballage. Boîte de 1.

    100 ml en poche (polypropylène/polyoléfine) à deux tubes, l'un portant un twist-off, l'autre un site d'injection avec suremballage. Boîte de 5.

    100 ml en poche (polypropylène/polyoléfine) à deux tubes, l'un portant un twist-off, l'autre un site d'injection avec suremballage. Boîte de 10.

    100 ml en poche (polypropylène/polyoléfine) à deux tubes, l'un portant un twist-off, l'autre une vanne bi-directionnelle avec un luer femelle avec suremballage. Boîte de 1.

    100 ml en poche (polypropylène/polyoléfine) à deux tubes, l'un portant un twist-off, l'autre une vanne bi-directionnelle avec un luer femelle avec suremballage. Boîte de 5.

    100 ml en poche (polypropylène/polyoléfine) à deux tubes, l'un portant un twist-off, l'autre une vanne bi-directionnelle avec un luer femelle avec suremballage. Boîte de 10.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Ampoules:

    Utiliser immédiatement après rupture de l'enveloppe de verre.

    Ne pas conserver une ampoule déjà entamée.

    Flacons:

    Il s'agit d'un flacon unidose ne pas conserver un flacon entamé.

    Poches:

    A utiliser immédiatement après ouverture du suremballage.

    Ne pas conserver une poche déjà entamée.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    LABORATOIRE RENAUDIN

    ZONE ARTISANALE ERROBI

    64250 ITXASSOU

    [Tel, fax, e-Mail : à compléter ultérieurement par le titulaire]

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 369 017-5 ou 34009 369 017 5 9: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 1.

    · 369 018-1 ou 34009 369 018 1 0: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 7.

    · 369 019-8 ou 34009 369 019 8 8: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.

    · 369 020-6 ou 34009 369 020 6 0: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 14.

    · 369 021-2 ou 34009 369 021 2 1: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 28.

    · 566 969-9 ou 34009 566 969 9 4: 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 100.

    · 395 341-0 ou 34009 395 341 0 7: 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.

    · 395 342-7 ou 34009 395 342 7 5: 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.

    · 395 343-3 ou 34009 395 343 3 6: 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 20.

    · 575 484-4 ou 34009 575 484 4 5: 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 50.

    · 575 462-0 ou 34009 575 462 0 5: 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 100.

    · 494 072-8 ou 34009 494 072 8 6: 50 ml en flacon (verre). Boîte de 1.

    · 494 073-4 ou 34009 494 073 4 7: 50 ml en flacon (verre). Boîte de 5.

    · 578 189-3 ou 34009 578 189 3 7: 50 ml en flacon (verre). Boîte de 10.

    · 578 190-1 ou 34009 578 190 1 9: 50 ml en flacon (verre). Boîte de 12.

    · 578 191-8 ou 34009 578 191 8 7: 50 ml en flacon (verre). Boîte de 20.

    · 578 192-4 ou 34009 578 192 4 8: 50 ml en flacon (verre). Boîte de 24.

    · 578 193-0 ou 34009 578 193 0 9: 50 ml en flacon (verre). Boîte de 48.

    · 578 194-7 ou 34009 578 194 7 7: 50 ml en flacon (verre). Boîte de 50.

    · 218 793-6 ou 34009 218 793 6 0: 100 ml en poche (Polypropylène/Polyoléfine) à deux tubes, l'un avec un Twist-off l'autre avec un site d'injection avec suremballage. Boîte de 1.

    · 581 283-7 ou 34009 581 283 7 0: 100 ml en poche (Polypropylène/Polyoléfine) à deux tubes, l'un avec un Twist-off l'autre avec un site d'injection avec suremballage. Boîte de 5.

    · 581 284-3 ou 34009 581 284 3 1: 100 ml en poche (Polypropylène/Polyoléfine) à deux tubes, l'un avec un Twist-off l'autre avec un site d'injection avec suremballage. Boîte de 10.

    · 218 794-2 ou 34009 218 794 2 1: 100 ml en poche (Polypropylène/Polyoléfine) à deux tubes, l'un avec un Twist-off l'autre avec une valve bidirectionnelle et un luer femelle avec suremballage. Boîte de 1.

    · 581 286-6 ou 34009 581 286 6 0: 100 ml en poche (Polypropylène/Polyoléfine) à deux tubes, l'un avec un Twist-off l'autre avec une valve bidirectionnelle et un luer femelle avec suremballage. Boîte de 5.

    · 581 287-2 ou 34009 581 287 2 1: 100 ml en poche (Polypropylène/Polyoléfine) à deux tubes, l'un avec un Twist-off l'autre avec une valve bidirectionnelle et un luer femelle avec suremballage. Boîte de 10.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Médicament soumis à prescription initiale hospitalière.

    Stupéfiant: prescription limitée à 28 jours en cas d'administration à l'aide de systèmes actifs pour perfusion. Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l'arrêté du 31 mars 1999.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 26/10/2018

    Dénomination du médicament

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable

    Chlorhydrate de morphine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant d'utiliser ce médicament.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d'autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. QU'EST-CE QUE MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?

    2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT D'UTILISER MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable ?

    3. COMMENT UTILISER MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable ?

    4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?

    5. COMMENT CONSERVER MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE – code ATC : N02AA01.

    Ce médicament est préconisé pour le traitement des douleurs intenses lorsque les antalgiques de niveau plus faible sont insuffisants.

    N'utilisez jamais MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable :

    · si vous êtesallergique à la morphine ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    · en cas d’insuffisance respiratoire sévère,

    · en cas de maladie grave du foie,

    · en cas d’épilepsie non contrôlée,

    · en cas de lésion du crâne récente,

    · en association avec la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine (substances ayant des propriétés comparables à celles de la morphine),

    · au cours de l'allaitement en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours.

    Contre-indications liées aux voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire :

    N'utilisez jamais MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable :

    · si vous êtes atteint d’un trouble de la coagulation au moment de la réalisation de l'acte,

    · si vous êtes atteint d’infections locales cutanées, régionales ou générales, en évolution,

    · si vous êtes atteint d’une hypertension intracrânienne évolutive.

    En cas de doute, il est indispensable de demander l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable

    Mises en garde spéciales

    Votre médecin accompagnera ce traitement d'une surveillance adaptée à son utilisation.

    En cas de traitement prolongé par la morphine, il est impératif de ne pas arrêter brutalement le traitement, car cela expose à la survenue d'un syndrome de sevrage.

    L'augmentation progressive des doses, lorsqu'elle est nécessaire et même si elles sont élevées, n'expose pas au risque d'apparition d'une accoutumance.

    Ce médicament, lorsqu'il est mal utilisé, peut entraîner une dépendance physique et psychique.

    Une toxicomanie, antérieure ou actuelle, n'empêche pas la prescription de morphine si celle-ci est nécessaire.

    Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère si vous présentez un des symptômes suivants pendant l’utilisation de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable :

    · augmentation de la sensibilité à la douleur malgré la prise de doses croissantes (hyperalgésie). Votre médecin décidera si un changement de dose ou un passage à un analgésique puissant («antidouleur») s’impose, (voir la rubrique 2);

    · faiblesse, fatigue, manque d’appétit, nausée, vomissements ou pression artérielle basse. Ces symptômes peuvent indiquer que les glandes surrénales produisent trop peu d’hormone cortisol et que vous devez prendre un supplément hormonal;

    · perte de libido, impuissance, aménorrhée (absence de règles). Ces symptômes peuvent indiquer une diminution de la production d’hormones sexuelles;

    · si vous avez des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie. Signalez également si vous pensez que vous êtes en train de devenir dépendant(e) à MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable pendant son utilisation. Il est possible que vous pensiez souvent au moment de votre prochaine dose, même si celle-ci n’est pas nécessaire;

    · symptômes de sevrage ou dépendance. Les symptômes de sevrage les plus fréquents sont énumérés à la rubrique 3. Le cas échéant, votre médecin peut modifier le type de médicament ou les intervalles entre les doses.

    Précautions d'emploi

    Ce médicament doit être utilisé AVEC PRECAUTION:

    · chez les personnes âgées,

    · chez le nourrisson

    · chez l'insuffisant respiratoire,

    · chez l'insuffisant rénal,

    · chez l'insuffisant hépatique,

    · en cas de volume sanguin insuffisant (hypovolémie),

    · en cas de difficulté à uriner,

    · en cas de pression élevée dans le crâne

    · en cas de constipation (signalez toute constipation à votre médecin pour qu'il vous donne un traitement adapté).

    La prise d'alcool est fortement déconseillée.

    Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ière avant d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable.

    Autres médicaments et MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable

    Informez votre médecin ou à votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez utiliser tout autre médicament, même s'il s'agit d'un médicament obtenu sans ordonnance, en particulier le naltrexone, la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine.

    Cela est d’autant plus important si vous prenez un des médicaments repris ci-dessous ou des médicaments aux fins suivantes:

    · de la rifampicine pour traiter, par exemple, la tuberculose;

    · l’utilisation concomitante de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire) et de coma, et peut engager le pronostic vital. C’est pourquoi une utilisation concomitante ne doit être envisagée que s’il n’existe pas d’autres options thérapeutiques. Toutefois, si votre médecin vous prescrit MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable en association avec des médicaments sédatifs, il doit veiller à limiter la dose et la durée du traitement concomitant. Informez votre médecin de tous les médicaments sédatifs que vous prenez et suivez strictement ses recommandations posologiques. Il pourrait s’avérer utile d’informer vos amis ou votre famille afin que ceux-ci connaissent les signes et symptômes énumérés ci-dessus. Prenez contact avec votre médecin si vous présentez de tels symptômes.

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable avec des aliments, boissons et de l’alcool

    Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    L'utilisation de la morphine, si elle est nécessaire et après avis de votre médecin, est possible pendant la grossesse.

    Si MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable est utilisé à long terme pendant une grossesse, il existe un risque que le nouveau-né présente des symptômes de sevrage qui devront être traités par un médecin.

    En raison du passage de ce médicament dans la circulation sanguine du fœtus, son utilisation en cours de grossesse impose une surveillance particulière de l'enfant.

    Allaitement

    · une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

    · en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,

    · en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.

    Sportifs

    Attention ce médicament contient de la morphine qui est inscrite sur la liste des substances dopantes.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques liés à la possible baisse de vigilance induite par ce médicament, notamment en début de traitement et en cas d'association avec d'autres médicaments.

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable contient du sodium

    Ce médicament contient du sodium.

    · Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par ampoule de 1 ml, c'est-à-dire « sans sodium ».

    · Ce médicament contient 1,54 mmol (ou 35 mg) de sodium par ampoule de 10 ml ; 7,7 mmol (ou 177 mg) de sodium par flacon de 50 ml ; 15,4 mmol (ou 354 mg) de sodium par poche de 100 ml. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

    Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Si vous avez l'impression que l'effet de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable est trop fort ou trop faible : consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d'un patient à l'autre. Il est donc important d'évaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et d'adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient. Il n'y a pas de dose maximale, tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    La voie intramusculaire n'est pas recommandée car elle est douloureuse et ne présente pas d'avantage cinétique par rapport à la voie sous-cutanée.

    Les voie péridurale, intrathécale et intraventriculaire, nécessitent que :

    · la morphine utilisée soit SANS CONSERVATEUR,

    · la solution soit FILTREE AVANT L'INJECTION à travers un filtre de 0,22 m (pour prévenir une éventuelle contamination particulaire suite à l'ouverture de l'ampoule).

    Ordre d'équivalence des doses selon la voie d'administration, à titre indicatif:

    Voie orale

    Sous-cutanée

    Intra-veineuse

    Péridurale

    Intrathécale

    1 mg

    ½ à 1/3 mg

    ½ à 1/3 mg

    1/10 à 1/20 mg

    1/50 à 1/200 mg

    L'administration simultanée de morphine par deux voies d'administration différentes est à éviter car elle expose à un risque de surdosage en raison des différences cinétiques entre les différentes voies d'administration.

    Pour les modalités d’utilisation et d’administration des flacons de 50 ml et des poches de
    100 ml, consulter la rubrique « informations destinées exclusivement aux professionnels de santé»

    Traitement des douleurs aiguës (notamment post-opératoires):

    Voies intra-veineuse et sous-cutanée

    · Chez l'adulte : la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée («par titration»), à la dose de 1 à 3 mg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient), toutes les 10 min environ, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel soit à des injections sous-cutanées de 5 à 10 mg toutes les 4 à 6 heures, soit à une analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse avec des bolus de 0,5 à 1 mg suivi d'une période sans injection possible («période réfractaire») d'environ 10 minutes.

    La morphine en perfusion intra-veineuse (1 à 5 mg/h) est habituellement réservée à des patients en ventilation contrôlée en service de réanimation.

    · Chez l'enfant : la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée («par titration»). Une dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient) est suivie, si besoin, de bolus d'environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 minutes, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel à une perfusion intra-veineuse continue de 0,01 à 0,02 mg/kg/h sous surveillance en salle de réveil ou en soins intensifs.

    L'analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse peut être réalisable à partir de 6 ans, les bolus sont de 0,015 à 0,02 mg/kg, suivis d'une période sans injection possible («période réfractaire») de 10 à 15 minutes. Il peut y être associé une dose continue de 0,005 à 0,02 mg/kg/h.

    En raison de son caractère douloureux, la voie sous-cutanée n'est pas recommandée chez l'enfant.

    Voie péridurale

    · Chez l'adulte : 2 à 6 mg toutes les 12 à 24 heures.

    · Chez l'enfant : 0,03 à 0,05 mg/kg, à renouveler si besoin en fonction de la surveillance clinique après 12 à 24 heures.

    Voie intrathécale

    · Chez l'adulte : 0,1 à 0,2 mg toutes les 12 à 24 heures.

    Traitement des douleurs chroniques (notamment d'origine cancéreuse)

    Doses initiales en fonction de la voie d'administration

    Rapportées au poids, les doses chez l'enfant et chez l'adulte sont équivalentes.

    Voie sous-cutanée

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,5 mg/kg/j (classiquement 30 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence (plutôt qu'en injections itératives toutes les quatre à six heures).

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera la moitié de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    Voie intraveineuse

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,3 mg/kg/j (classiquement 20 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence.

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera le tiers de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    Chez les patients présentant des douleurs d'intensité variable dans la journée, il est possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient; une perfusion continue (à la posologie habituelle) sera associée à des bolus auto-administrables, équivalent à environ une heure de perfusion. Chaque bolus sera suivi d'une période sans injection possible («période réfractaire») de 10 minutes minimum.

    Voie péridurale, intrathécale et intraventriculaire

    Au cours des douleurs chroniques, il sera fait appel à ces voies lorsque les autres modes d'administration sont responsables d'effets indésirables inacceptables

    A titre indicatif :

    · la posologie quotidienne initiale par voie péridurale, répartie en une ou deux injections, est d'environ 1/10ème de la posologie parentérale,

    · la posologie quotidienne initiale par voie intrathécale, répartie en une ou deux injections, est 1/100ème de la posologie parentérale,

    · la voie intraventriculaire est exceptionnellement utilisée, par certains spécialistes (la posologie de départ est de l'ordre de 0,1 à 0,2 mg/24 h).

    Adaptation posologique

    Fréquence de l'évaluation (degré de soulagement de la douleur, présence d'effet indésirable).

    Il ne faut pas s'attarder sur une posologie qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée principalement à l'instauration du traitement, tant que la douleur n'est pas contrôlée.

    Augmentation de la posologie

    Si la douleur n'est pas contrôlée, il convient d'augmenter la posologie quotidienne de morphine d'environ 30 à 50 %.

    Dans ce processus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    Si vous avez utilisé plus de MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable que vous n'auriez dû:

    Les personnes ayant pris une dose trop importante peuvent développer une pneumonie causée par l’inhalation de vomissements ou de matières étrangères; les symptômes peuvent comprendre un essoufflement, une toux et de la fièvre.

    Les personnes ayant pris une dose trop importante peuvent également présenter des difficultés respiratoires entraînant une perte de connaissance ou même le décès.

    En cas de surdosage ou d'intoxication accidentelle, prévenir d'urgence un médecin.

    Si vous oubliez d'utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable:

    Demandez l'avis de votre médecin.

    Si vous arrêtez d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable:

    Ne pas interrompre le traitement par MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable sans l’accord de votre médecin. Si vous souhaitez interrompre le traitement par MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable, demandez à votre médecin comment réduire progressivement la dose afin d’éviter l’apparition de symptômes de sevrage. Les symptômes de sevrage peuvent comprendre les effets suivants: courbatures, tremblements, diarrhée, douleurs abdominales, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, accélération des battements du coeur et pupilles dilatées. Les symptômes psychologiques comprennent un sentiment intense d’insatisfaction, de l’anxiété et de l’irritabilité.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Symptômes et effets indésirables importants à surveiller et conduite à tenir le cas échéant:

    · effets indésirables graves entraînant des difficultés respiratoires ou des sensations vertigineuses.

    Si vous présentez l’un de ces effets indésirables importants, prenez immédiatement contact avec un médecin.

    Effets indésirables de fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

    · Somnolence ;

    · Confusion ;

    · Nausées ;

    · Vomissements ;

    · Constipation ;

    · Sensibilité accrue à la douleur ;

    · Sudation ;

    · Sécheresse buccale ;

    · Sédation ;

    · Excitation ;

    · Cauchemars ;

    · Hallucinations ;

    · Augmentation de la pression intracrânienne se traduisant par des maux de tête voire des vomissements ;

    · Rétention urinaire ;

    · Dépression respiratoire ;

    · Dépendance physique ;

    · Réactions cutanées de type urticaire, rougeur démangeaisons ;

    · Symptômes de sevrage ou dépendance (pour les symptômes, voir la rubrique 3 « Si vous arrêtez d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utiliser pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez des signes visibles de détérioration

    Ne jetez aucun médicament au tout à l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l'environnement.

    6. CONTENU DE L’EMBALLAGE ET AUTRES INFORMATIONS

    Ce que contient MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable  

    · La substance active est:

    Chlorhydrate de morphine ............................................................................................................... 1 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 1 ml contient 1 mg de chlorhydrate de morphine.

    Une ampoule de 10 ml contient 10 mg de chlorhydrate de morphine.

    Un flacon de 50 ml contient 50 mg de chlorhydrate de morphine.

    Une poche de 100 ml contient 100 mg de chlorhydrate de morphine.

    · Les autres composants sont:

    Ampoules : Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

    Flacons et Poche : Chlorure de sodium, acide chlorhydrique (ajusteur de pH), eau pour préparations injectables

    Qu’est-ce que MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament est un analgésique opioïde.

    Ce médicament se présente sous forme de solution injectable conditionnée:

    · en ampoule de 1 ml. Boîte de 5, 10, 20, 30, 50 ou 100.

    · en ampoule de 2 ml remplies à 1 ml. Boîte de 5, 10, 20, 30, 50 ou 100.

    · en ampoule de 5 ml. Boîte de 5, 10, 20, 30, 50 ou 100.

    · en poches de 100 ml, boîtes de 1, 5 ou 10.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRE RENAUDIN

    ZONE ARTIZANALE ERROBI

    64250 ITXASSOU

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRE RENAUDIN

    ZONE ARTIZANALE ERROBI

    64250 ITXASSOU

    Fabricant

    LABORATOIRE RENAUDIN

    ZONE ARTIZANALE ERROBI

    64250 ITXASSOU

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    Une incompatibilité physicochimique (formation de précipités) a été démontrée entre les solutions de morphine et de 5-fluorouracile.

    Les solutions de morphine ne doivent pas être mélangées avec des solutions alcalines ou des solutions iodées, l’aminophylline, l’héparine, le sel de chlorothiazide, les sels de méticilline, les sels de nitrofurantoïne.

    Les flacons de 50 ml et les poches de 100 ml sont réservés à l’utilisation par voie sous-cutanée ou intraveineuse à l’aide de système pour perfusion à débit contrôlé : pousse seringue électriques (PSE), analgésie contrôlée par le patient (PCA) ou toute autre pompe pour perfusion dont les caractéristiques techniques permettent l’administration du chlorhydrate de morphine à la posologie préconisée par le RCP.

    Le contenu de la poche peut soit être transféré dans le réservoir du système pour perfusion (seringue, cassette, etc…), en respectant les règles d’asepsie habituelles, soit connecté directement au système pour perfusion par l’intermédiaire soit du twist-off soit du Luer avec valve.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-15722
    • Date avis : 30/11/2016
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par MORPHINE (CHLORHYDRATE) RENAUDIN 1 mg/ml (B/10) est important dans l’indication de l’AMM.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-15722
    • Date avis : 30/11/2016
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Cette spécialité est un complément de gamme qui n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à la présentation déjà inscrite.
    • Lien externe