MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Sous-cutanéeIntraveineusePériduraleIntrathécaleIntraventriculaire cérébrale
  • Code CIS : 65490025
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE - code ATC : N02AA01.Ce médicament est préconisé pour le traitement des douleurs intenses lorsque les antalgiques de niveau plus faible sont insuffisants.
  • Informations pratiques

    • Prescription : stupéfiants
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 02/09/1994
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : COOPER

    Les compositions de MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution CHLORHYDRATE DE MORPHINE 585 10 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 ampoule(s) en verre de 1 ml

    • Code CIP7 : 3690755
    • Code CIP3 : 3400936907553
    • Prix : 8,22 €
    • Date de commercialisation : 01/09/2005
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 22/09/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate de morphine.................................................................................................. 10,00 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 1 ml contient 10 mg de chlorhydrate de morphine.

    Une ampoule de 2 ml contient 20 mg de chlorhydrate de morphine.

    Une ampoule de 5 ml contient 50 mg de chlorhydrate de morphine.

    Une ampoule de 10 ml contient 100 mg de chlorhydrate de morphine.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d'un patient à l'autre. Il est donc important d'évaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et d'adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient. Il n'y a pas de dose maximale, tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    La voie intramusculaire n'est pas recommandée car elle est douloureuse et ne présente pas d'avantage cinétique par rapport à la voie sous-cutanée.

    Les voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire, nécessitent que :

    · la morphine utilisée soit SANS CONSERVATEUR,

    · la solution soit FILTREE AVANT L'INJECTION à travers un filtre de 0,22 µm (pour prévenir une éventuelle contamination particulaire suite à l'ouverture de l'ampoule).

    Ordre d'équivalence des doses selon la voie d'administration, à titre indicatif :

    Voie orale

    Sous-cutanée

    Intra-veineuse

    Péridurale

    Intrathécale

    1 mg

    1/2 à 1/3 mg

    1/2 à 1/3 mg

    1/10 à 1/20 mg

    1/50 à 1/200 mg

    L'administration simultanée de morphine par deux voies d'administration différentes est à éviter car elle expose à un risque de surdosage en raison des différences cinétiques entre les différentes voies d'administration.

    Traitement des douleurs aiguës (notamment post-opératoires) :

    Voies intraveineuse et sous-cutanée :

    Chez l'adulte : la morphine est le plus souvent administrée par voie intraveineuse de manière fractionnée («par titration»), à la dose de 1 à 3 mg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient), toutes les 10 min environ, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel soit à des injections sous-cutanées de 5 à 10 mg toutes les 4 à 6 heures, soit à une analgésie autocontrôlée par voie intraveineuse avec des bolus de 0,5 à 1 mg suivi d'une période sans injection possible («période réfractaire») d'environ 10 minutes.

    La morphine en perfusion intraveineuse (1 à 5 mg/h) est habituellement réservée à des patients en ventilation contrôlée en service de réanimation.

    Chez l'enfant : la morphine est le plus souvent administrée par voie intraveineuse de manière fractionnée («par titration»). Une dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient) est suivie, si besoin, de bolus d'environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 minutes, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel à une perfusion intraveineuse continue de 0,01 à 0,02 mg/kg/h sous surveillance en salle de réveil ou en soins intensifs.

    L'analgésie autocontrôlée par voie intraveineuse peut être réalisable à partir de 6 ans, les bolus sont de 0,015 à 0,02 mg/kg, suivis d'une période sans injection possible («période réfractaire») de 10 à 15 minutes. Il peut y être associé une dose continue de 0,005 à 0,02 mg/kg/h.

    En raison de son caractère douloureux, la voie sous-cutanée n'est pas recommandée chez l'enfant.

    · Voie péridurale :

    Chez l'adulte ; 2 à 6 mg toutes les 12 à 24 heures.

    Chez l'enfant ; 0,03 à 0,05 mg/kg, à renouveler si besoin en fonction de la surveillance clinique après 12 à 24 heures.

    · Voie intrathécale :

    Chez l'adulte ; 0,1 à 0,2 mg toutes les 12 à 24 heures.

    Traitement des douleurs chroniques (notamment d'origine cancéreuse) :

    Doses initiales en fonction de la voie d'administration :

    Rapportées au poids, les doses chez l'enfant et chez l'adulte sont équivalentes.

    · Voie sous-cutanée :

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,5 mg/kg/j (classiquement 30 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence (plutôt qu'en injections itératives toutes les quatre à six heures).Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera la moitié de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    · Voie intraveineuse :

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,3 mg/kg/j (classiquement 20 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence.

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera le tiers de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).Chez les patients présentant des douleurs d'intensité variable dans la journée, il est possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient; une perfusion continue (à la posologie habituelle) sera associée à des bolus auto-administrables, équivalent à environ une heure de perfusion. Chaque bolus sera suivi d'une période sans injection possible («période réfractaire») de 10 minutes minimum.

    · Voie péridurale, intrathécale et intraventriculaire :

    Au cours des douleurs chroniques, il sera fait appel à ces voies lorsque les autres modes d'administration sont responsables d'effets indésirables inacceptables.

    A titre indicatif :

    o la posologie quotidienne initiale par voie péridurale, répartie en une ou deux injections, est d'environ 1/10éme de la posologie parentérale,

    o la posologie quotidienne initiale par voie intrathécale, répartie en une ou deux injections, est 1/100éme de la posologie parentérale,

    o la voie intraventriculaire est exceptionnellement utilisée, par certains spécialistes (la posologie de départ est de l'ordre de 0,1 à 0,2 mg/24h).

    Adaptation posologique

    Fréquence de l'évaluation (degré de soulagement de la douleur, présence d'effet indésirable).

    Il ne faut pas s'attarder sur une posologie qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée principalement à l'instauration du traitement, tant que la douleur n'est pas contrôlée.

    Augmentation de la posologie

    Si la douleur n'est pas contrôlée, il convient d'augmenter la posologie quotidienne de morphine d'environ 30 à 50 %.

    Dans ce processus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    Interruption du traitement

    L’interruption soudaine de l’administration d’opioïdes peut précipiter un syndrome d’abstinence. Par conséquent, il convient de réduire progressivement la dose avant d’interrompre le traitement.

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :

    · hypersensibilité à la morphine ou aux autres constituants,

    · insuffisance respiratoire décompensée (en l'absence de ventilation artificielle),

    · insuffisance hépatocellulaire sévère (avec encéphalopathie),

    · en aigu : traumatisme crânien et hypertension intracrânienne en l'absence de ventilation contrôlée,

    · épilepsie non contrôlée,

    · associations avec la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine (voir rubrique 4.5),

    · allaitement, en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours.

    Contre-indications liées aux voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire

    · trouble de l'hémostase au moment de la réalisation de l'acte,

    · infections locales cutanées, régionales ou générales, en évolution,

    · hypertension intracrânienne évolutive.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    Dans le contexte du traitement de la douleur l'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.

    Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

    La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage) : dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

    La morphine présente un risque d’abus similaire à celui des autres puissants opioïdes agonistes et doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie.

    Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

    En fonction de la durée du traitement, de la dose administrée et de l'évolution de la douleur, l'arrêt de la morphine pourra être réalisé de manière progressive pour éviter un syndrome de sevrage. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.

    Dépendance et syndrome de sevrage (abstinence)

    L’utilisation d’analgésiques opioïdes peut être associée au développement d’une dépendance ou d’une tolérance physique et/ou psychologique. Plus l’utilisation du médicament est longue, plus le risque augmente. De même, des doses plus élevées augmentent le risque encouru. Il est possible de réduire au maximum les symptômes en ajustant la dose ou la forme pharmaceutique et en procédant à un sevrage progressif de la morphine. Pour les symptômes individuels, voir la rubrique 4.8.

    On évitera l'apparition de ce syndrome de sevrage par une diminution progressive des doses.

    L'utilisation de morphine injectable doit s'accompagner d'une surveillance de l'intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d'autant plus rapprochée qu'il s'agit d'une douleur aiguë, que l'instauration du traitement est récente et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d'appel de décompensation respiratoire.

    Une hyperalgésie ne répondant pas à une nouvelle augmentation de la dose de morphine peut survenir, notamment à des doses élevées. Une réduction de la dose de morphine ou un changement d’opioïde peut s’avérer nécessaire.

    Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose

    En raison d’une possible association entre le STA et l’utilisation de morphine chez les patients présentant une drépanocytose recevant un traitement par morphine lors d’une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l’objet d’une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.

    Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

    L’utilisation à long terme d’analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des niveaux d’hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes incluent les événements suivants : diminution de la libido, impuissance et aménorrhée.

    Risque lié à l’utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés :

    L’utilisation concomitante de MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n’existe pas d’autres options thérapeutiques. Si la décision de prescrire MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable de manière concomitante avec des sédatifs est prise, il convient d’utiliser la dose efficace la plus faible, et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.

    Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite afin de détecter tout signe et symptôme de dépression respiratoire et de sédation. À cet égard, il est fortement recommandé d’informer les patients et leurs soignants des symptômes à surveiller (voir la rubrique 4.5).

    Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l’effet analgésique de la morphine et d’ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

    Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale.

    Une réduction de l’efficacité du traitement par inhibiteur P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par inhibiteur P2Y12 et morphine (voir rubrique 4.5).

    Précautions d'emploi

    La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants :

    Hypovolémie

    En cas d'hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L'hypovolémie sera donc corrigée avant l'administration de morphine.

    Insuffisance rénale

    L'élimination rénale de la morphine, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique.

    Insuffisance surrénale

    Les analgésiques opioïdes peuvent entraîner une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d’insuffisance surrénale peuvent comprendre les symptômes suivants : nausée, vomissements, perte d’appétit, fatigue, faiblesse, vertiges et hypotension artérielle.

    Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément

    Il convient alors d'adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.

    Chez l'insuffisant respiratoire non décompensé

    La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.

    Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.

    Chez l'insuffisant hépatique

    L'administration de morphine doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.

    Chez les personnes âgées et très âgées

    Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.

    Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

    Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d'effets indésirables.

    Constipation

    Il est impératif de s'assurer de l'absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.

    Chez le nourrisson, surtout avant trois mois

    Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L'instauration d'un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.

    Hypertension intracrânienne

    En cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.

    Troubles mictionnels

    Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.

    Sportifs

    L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

    Associations contre-indiquées

    · Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine).

    Diminution de l'effet antalgique ou antitussif, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

    Associations déconseillées

    · Naltrexone :

    Risque de diminution de l'effet antalgique.

    Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.

    · Consommation d'alcool :

    Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    · Rifampicine

    Diminution des concentrations et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

    · Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12

    Une exposition retardée et réduite au traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale a été observée chez des patients atteints du syndrome coronarien aigu traités par morphine. Cette interaction peut être liée à une diminution de la motilité gastro-intestinale et s’applique aux autres opioïdes. Même si les conséquences cliniques ne sont pas connues, les données indiquent une réduction potentielle de l’efficacité des inhibiteurs de P2Y12 chez les patients co-traités avec la morphine et inhibiteur de P2Y12 (voir rubrique 4.4).

    Chez les patients atteints du syndrome coronarien aigu, chez qui la morphine ne peut être retirée et pour lesquels une inhibition rapide de P2Y12 est jugée cruciale, l'utilisation d'un inhibiteur de P2Y12 par voie parentérale peut être envisagée.

    Associations à prendre en compte

    · Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dextromoramide, dextropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, oxycodone, pethidine, phénopéridine, remifentanil, sufentanil, tramadol)

    · Antitussifs morphine-like (dextrométorphane, noscapine, pholcodine)

    · Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

    · Barbituriques

    · Sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés

    L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l’effet cumulatif dépresseur du SNC. Il convient de limiter tant la dose que la durée de l’utilisation concomitante (voir la rubrique 4.4).

    · Benzodiazépines et apparentés

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    · Autres médicaments sédatifs

    Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Fertilité

    Il ressort des études effectuées chez l’animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir la rubrique 5.3 «Données de sécurité préclinique»).

    Grossesse

    Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence un effet tératogène de la morphine.

    En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n'est apparu à ce jour. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.

    Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l'accouchement, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l’objet d’une surveillance afin de détecter les signes de syndrome de sevrage (abstinence) néonatal. Le traitement peut inclure l’utilisation d’un opioïde et des soins de support.

    En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.

    Allaitement

    · Une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né.

    · En cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement.

    · En cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central.

    4.8. Effets indésirables  

    Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l'initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d'être traités.

    Les effets indésirables rapportés avec MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable sont répertoriés ci-dessous par Système Organe Classe (SOC) et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : rare (≥1/10000 et <1/1000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimé sur la base de données disponibles).

    Liste des effets indésirables sous forme de tableau :

    SOC (MedDRA)

    Fréquence

    Effet indésirable

    Affections du système immunitaire

    Indéterminée

    Réactions anaphylactoïdes

    Affections psychiatriques

    Indéterminée

    Excitation, cauchemars, hallucinations, dépendance, confusion

    Affections du système nerveux

    Indéterminée

    Sédation, somnolence, augmentation de la pression intracrânienne (qu'il convient de traiter dans un premier temps), myoclonie, allodynie, hyperalgésie (voir la rubrique 4.4), hyperhidrose

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinale

    Indéterminée

    Dépression respiratoire, apnée (au maximum)

    Affections gastrointestinales

    Indéterminée

    Nausée, vomissement, constipation, sècheresse buccale

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Indéterminée

    Prurit, rougeur

    Affections du rein et des voies urinaires

    Indéterminée

    Dysurie, rétention urinaire (en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale)

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Indéterminée

    Syndrome de sevrage (abstinence)

    Description de réactions indésirables sélectionnées :

    Sédation, excitation, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations ;

    Pharmacodépendance et syndrome de sevrage (abstinence) :

    L’utilisation d’analgésiques opioïdes peut être associée au développement d’une dépendance ou d’une tolérance physique et/ou psychologique. L’interruption soudaine de l’administration d’opioïdes ou l’administration d’antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome d’abstinence. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses. Pour la gestion, voir la rubrique 4.4.

    Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants: courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants : humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un «état de manque» est souvent présent.

    Syndrome de sevrage à l'arrêt brutal de ce médicament : bâillements, anxiété, irritabilité, insomnie, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, anorexie, crampes abdominales, diarrhées, myalgies, arthralgies, humeur dysphorique.

    Chez les sujets âgés ou insuffisants rénaux, risque exceptionnel d'apparition de myoclonies en cas de surdosage ou d'augmentation trop rapide des doses.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une décompensation respiratoire.

    Myosis extrême, hypotension, hypothermie, coma sont également observés.

    Le décès peut survenir des suites d’une insuffisance respiratoire.

    Pneumonie d’aspiration

    Conduite d'urgence

    · Arrêt de la morphine en cours.

    · Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.

    · Traitement spécifique par la naloxone : mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE, code ATC : N02AA01

    Action sur le système nerveux central

    La morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.

    Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s'atténuent en cas d'administration chronique. La triple action de la morphine sur le centre du vomissement, éventuellement sur le centre cochléo-vestibulaire, et sur la vidange gastrique (cf. infra) lui confère des propriétés émétisantes variables.

    La morphine provoque enfin un myosis d'origine centrale.

    Action sur le muscle lisse

    La morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléo-caecale, sphincter anal, sphincter d'Oddi, sphincter vésical).

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Résorption

    La résorption sanguine par voie péridurale (plexus veineux important) est plus rapide que par voie intrathécale (petits capillaires médullaires), d'où une action analgésique plus longue par voie intrathécale. Par voie péridurale et intrathécale, la diffusion supraspinale est retardée.

    La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.

    La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.

    Distribution

    Après résorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %.

    La morphine traverse la barrière hématoencéphalique et le placenta.

    Métabolisme

    La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide est un métabolite environ 50 fois plus actif que la substance mère. La morphine est également déméthylée, ce qui conduit à un autre métabolite actif, la normorphine.

    Élimination

    La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures).

    L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

    L'élimination fécale est faible (< 10 %).

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Chez les rats mâles, une diminution de la fertilité et des dommages chromosomiques dans les gamètes ont été signalés.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    Une incompatibilité physicochimique a été documentée entre les solutions de morphine et le 5 fluorouracile (apparition de précipités).

    Les solutions de morphine ne doivent pas être mélangées avec des solutions alcalines ou des solutions iodées, l’aminophylline, l’héparine, le sel de chlorothiazide, les sels de méticilline, les sels de nitrofurantoïne

    Il est déconseillé de mélanger les solutions de morphine avec d’autres solutions ou médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    Après ouverture/reconstitution/dilution : le produit doit être utilisé immédiatement.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Pas de précautions particulières de conservation.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    1 ml en ampoule (verre). Boîte de 7, 10, 50 ou 100 ampoules.

    2 ml en ampoule (verre). Boîte de 7, 10, 50 ou 100 ampoules.

    5 ml en ampoule (verre). Boîte de 7,10, 50 ou 100 ampoules.

    10 ml en ampoule (verre). Boîte de 7,10, 50 ou 100 ampoules.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    COOPERATION PHARMACEUTIQUE FRANCAISE

    PLACE LUCIEN AUVERT

    77020 MELUN CEDEX

    [Tel, fax, e-Mail : à compléter ultérieurement par le titulaire]

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 369 074 9 2 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 7.

    · 34009 369 075 5 3 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.

    · 34009 566 365 6 3 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 50.

    · 34009 566 366 2 4 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 100.

    · 34009 369 076 1 4 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 7.

    · 34009 369 077 8 2 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.

    · 34009 565 882 7 5 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 50

    · 34009 566 939 2 4 : 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 100

    · 34009 369 101 6 4 : 5 ml en ampoule (verre). Boîte de 7.

    · 34009 369 102 2 5 : 5 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.

    · 34009 566 940 0 6 : 5 ml en ampoule (verre). Boîte de 50

    · 34009 566 941 7 4 : 5 ml en ampoule (verre). Boîte de 100

    · 34009 369 103 9 3 : 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 7

    · 34009 369 104 5 4 : 10ml en ampoule (verre). Boîte de 10

    · 34009 566 942 3 5 : 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 50

    · 34009 566 944 6 4 : 10 ml en ampoule (verre). Boîte de 100

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Stupéfiant :

    Prescription limitée à 7 jours ou 28 jours en cas d’administration à l’aide de systèmes actifs pour perfusion

    Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l’arrêté du 31 mars 1999.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 22/09/2020

    Dénomination du médicament

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable

    Chlorhydrate de morphine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable ?

    3. Comment utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE - code ATC : N02AA01.

    Ce médicament est préconisé pour le traitement des douleurs intenses lorsque les antalgiques de niveau plus faible sont insuffisants.

    N’utilisez jamais MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable :

    · Si vous êtes allergique à la morphine ou à l'un des constituants du produit,

    · en cas d’insuffisance respiratoire sévère,

    · en cas de maladie grave du foie,

    · en cas d’épilepsie non contrôlée,

    · en cas de lésion du crâne récente,

    · en association avec la buprénorphine, la nalbuphine et la pentazocine (substances ayant des propriétés comparables à celles de la morphine),

    · au cours de l'allaitement en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours.

    Contre-indications liées aux voies péridurale, intrathécale et intraventriculaire

    · trouble de la coagulation au moment de la réalisation de l'acte,

    · infections locales cutanées, régionales ou générales, en évolution,

    · hypertension intracrânienne évolutive.

    EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère avant d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable.

    Faites attention avec MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable :

    Mises en garde

    Votre médecin accompagnera ce traitement d'une surveillance adaptée à son utilisation.

    En cas de traitement prolongé par la morphine, il est impératif de ne pas arrêter brutalement le traitement, car cela expose à la survenue d'un syndrome de sevrage (voir Quels sont les effets indésirables éventuels ?).

    L'augmentation progressive des doses, lorsqu'elle est nécessaire et même si elles sont élevées, n'expose pas au risque d'apparition d'une accoutumance.

    Ce médicament, lorsqu'il est mal utilisé, peut entraîner une dépendance physique et psychique.

    Une toxicomanie, antérieure ou actuelle, n'empêche pas la prescription de morphine si celle-ci est nécessaire.

    Adressez-vous à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ière si vous présentez un des symptômes suivants pendant l’utilisation de MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable :

    - augmentation de la sensibilité à la douleur malgré la prise de doses croissantes (hyperalgésie). Votre médecin décidera si un changement de dose ou un passage à un analgésique puissant («antidouleur») s’impose, (voir la rubrique 2) ;

    - faiblesse, fatigue, manque d’appétit, nausée, vomissements ou hypotension artérielle. Ces symptômes peuvent indiquer que les glandes surrénales produisent trop peu d’hormone cortisol et que vous devez prendre un supplément hormonal ;

    - perte de libido, impuissance, aménorrhée. Ces symptômes peuvent indiquer une diminution de la production d’hormones sexuelles ;

    - si vous avez des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie. Signalez également si vous pensez que vous êtes en train de devenir dépendant(e) à MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable pendant son utilisation. Il est possible que vous pensiez souvent au moment de votre prochaine dose, même si celle-ci n’est pas nécessaire ;

    - symptômes d’abstinence ou dépendance. Les symptômes d’abstinence les plus fréquents sont énumérés à la rubrique 3. Le cas échéant, votre médecin peut modifier le type de médicament ou les intervalles entre les doses.

    Précautions d'emploi

    Ce médicament doit être utilisé AVEC PRECAUTION :

    - chez les personnes âgées,

    - chez le nourrisson,

    - chez l'insuffisant respiratoire,

    - chez l'insuffisant rénal,

    - chez l'insuffisant hépatique,

    - en cas de volume sanguin insuffisant (hypovolémie),

    - en cas de difficulté à uriner,

    - en cas de pression élevée dans le crâne,

    - en cas de constipation (signalez toute constipation à votre médecin pour qu'il vous donne un traitement adapté).

    La prise d'alcool est fortement déconseillée.

    Sportifs : Attention ce médicament contient de la morphine qui est inscrite sur la liste des substances dopantes.

    EN CAS DE DOUTE, NE PAS HESITER A DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.

    Enfants

    Sans objet.

    Autres médicaments et MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable

    Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser tout autre médicament.

    Cela est d’autant plus important si vous prenez un des médicaments repris ci-dessous ou des médicaments aux fins suivantes :

    - de la rifampicine pour traiter, par exemple, la tuberculose ;

    - l’utilisation concomitante de MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire) et de coma, et peut engager le pronostic vital. C’est pourquoi une utilisation concomitante ne doit être envisagée que s’il n’existe pas d’autres options thérapeutiques. Toutefois, si votre médecin vous prescrit MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable en association avec des sédatifs, il doit veiller à limiter la dose et la durée du traitement concomitant. Informez votre médecin de tous les sédatifs que vous prenez et suivez strictement ses recommandations posologiques. Il pourrait s’avérer utile d’informer vos amis ou votre famille afin que ceux-ci connaissent les signes et symptômes énumérés ci-dessus. Prenez contact avec votre médecin si vous présentez de tels symptômes ;

    - en particulier s'il s'agit de naltrexone.

    Certains médicaments utilisés pour traiter les caillots sanguins (par exemple : le clopidogrel, le prasugrel, le ticagrélor) peuvent avoir un effet retardé et diminué lorsqu'ils sont pris avec la morphine.

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable avec des aliments, des boissons et de l’alcool

    La prise d’alcool est fortement déconseillée.

    Grossesse et allaitement

    Grossesse

    L'utilisation de la morphine, si elle est nécessaire et après avis de votre médecin, est possible pendant la grossesse.

    En raison du passage de ce médicament dans la circulation sanguine du fœtus, son utilisation en cours de grossesse impose une surveillance particulière de l’enfant.

    Si MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable est utilisé à long terme pendant une grossesse, il existe un risque que le nouveau-né présente des symptômes de sevrage (abstinence) qui devront être traités par un médecin.

    Allaitement

    · une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

    · en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,

    · en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques liés à la possible baisse de vigilance induite par ce médicament, notamment en début de traitement et en cas d'association avec d'autres médicaments.

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable contient

    Sans objet.

    Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou de votre pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou de votre pharmacien en cas de doute.

    Posologie

    DANS TOUS LES CAS, SE CONFORMER STRICTEMENT A LA PRESCRIPTION MEDICALE.

    Mode d'administration

    Voie injectable.

    DANS TOUS LES CAS, SE CONFORMER STRICTEMENT A LA PRESCRIPTION MEDICALE.

    Fréquence d'administration

    DANS TOUS LES CAS, SE CONFORMER STRICTEMENT A LA PRESCRIPTION MEDICALE.

    Durée de traitement

    N'arrêtez pas la prise de ce médicament sans l'avis de votre médecin.

    · DANS TOUS LES CAS, SE CONFORMER STRICTEMENT A LA PRESCRIPTION MEDICALE.

    Incompatibilités

    Une incompatibilité physicochimique a été documentée entre les solutions de morphine et le 5 fluorouracile (apparition de précipités).

    Les solutions de morphine ne doivent pas être mélangées avec des solutions alcalines ou des solutions iodées, l’aminophylline, l’héparine, le sel de chlorothiazide, les sels de méticilline, les sels de nitrofurantoïne.

    Il est déconseillé de mélanger les solutions de morphine avec d’autres solutions ou médicaments.

    Si vous avez utilisé plus de MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable que vous n’auriez dû

    En cas de surdosage ou d'intoxication accidentelle, prévenir d'urgence un médecin.

    Les personnes ayant pris un surdosage peuvent développer une pneumonie causée par l’inhalation de vomissements ou de matières étrangères ; les symptômes peuvent comprendre un essoufflement, une toux et de la fièvre.

    Les personnes ayant pris un surdosage peuvent également développer des difficultés respiratoires entraînant une perte de connaissance ou même le décès.

    Si vous oubliez d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable

    Demander l'avis de votre médecin.

    Si vous arrêtez d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable

    L'arrêt brutal d'un traitement prolongé peut entraîner un syndrome de sevrage (voir Quels sont les effets indésirables éventuels ?).

    Ne pas arrêter brutalement votre traitement.

    Ne pas interrompre le traitement par MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable sans l’accord de votre médecin. Si vous souhaitez interrompre le traitement par MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable, demandez à votre médecin comment réduire progressivement la dose afin d’éviter l’apparition de symptômes d’abstinence. Les symptômes d’abstinence peuvent comprendre les symptômes suivants: courbatures, tremblements, diarrhée, douleurs abdominales, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et pupilles dilatées. Les symptômes psychologiques comprennent un sentiment intense d’insatisfaction, de l’anxiété et de l’irritabilité.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Les effets indésirables les plus fréquents sont :

    · une somnolence, une confusion, des nausées et vomissements, qui sont transitoires,

    · et une constipation qui doit être prévenue par un traitement adapté.

    Symptômes et effets indésirables importants à surveiller et marche à suivre le cas échéant :

    · effets indésirables graves entraînant des difficultés respiratoires ou des vertiges.

    Si vous présentez l’un de ces effets indésirables importants, prenez immédiatement contact avec un médecin.

    Ont également été rapportés :

    · sédation, excitation, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations (perception anormale d'un objet qui n'existe pas dans la réalité),

    · augmentation de la pression intracrânienne se traduisant par des maux de tête voire des vomissements,

    · rétention urinaire en cas de troubles de la prostate ou de sténose urétrale,

    · dépression respiratoire,

    · dépendance physique,

    · parfois, réactions cutanées de type urticaire, rougeur, démangeaisons.

    · sensibilité accrue à la douleur,

    · sudation,

    · sècheresse buccale,

    · symptômes d’abstinence ou dépendance (pour les symptômes, voir la rubrique 3 «Si vous arrêtez d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable»),

    · en cas d'arrêt brutal de ce médicament, un syndrome de sevrage peut apparaître : bâillements, anxiété, irritabilité, insomnie, frissons, dilatation des pupilles, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, écoulement nasal, nausées, vomissements, anorexie, douleurs abdominales, diarrhée, douleurs musculaires ou articulaires.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte.

    Pas de précautions particulières de conservation.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable  

    · La substance active est :

    Chlorhydrate de morphine............................................................................................ 10,00 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    Une ampoule de 1 ml contient 10 mg de chlorhydrate de morphine

    Une ampoule de 2 ml contient 20 mg de chlorhydrate de morphine

    Une ampoule de 5 ml contient 50 mg de chlorhydrate de morphine

    Une ampoule de 10 ml contient 100 mg de chlorhydrate de morphine

    · Les autres composants sont :

    Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que MORPHINE (CHLORHYDRATE) COOPER 10 mg/ml, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de solution injectable en ampoule. Boîte de 7, 10, 50 ou 100 ampoules.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    COOPERATION PHARMACEUTIQUE FRANCAISE

    PLACE LUCIEN AUVERT

    77020 MELUN CEDEX

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    COOPERATION PHARMACEUTIQUE FRANCAISE

    PLACE LUCIEN AUVERT

    77020 MELUN CEDEX

    Fabricant  

    COOPERATION PHARMACEUTIQUE FRANCAISE

    PLACE LUCIEN AUVERT

    77020 MELUN CEDEX

    ou

    LABORATOIRE RENAUDIN

    ZONE ARTISANALE ERROBI

    67250 ITXASSOU

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Sans objet.

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-15041
    • Date avis : 20/04/2016
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par MORPHINE CHLORHYDRATE COOPER reste important dans :<br>- la prise en charge des douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, des douleurs sévères d’origine cancéreuse, des douleurs aiguës sévères non cancéreuses (douleurs post-opératoires), et des douleurs chroniques sévères d’origine neuropathiques.<br>- la prise en charge des douleurs intenses et/ou rebelles rencontrées dans l’arthrose du genou ou de la hanche et dans la lombalgie chronique, comme traitement de dernier recours, à un stade où les solutions chirurgicales sont envisagées et chez des patients non candidats (refus ou contre-indication) à une chirurgie de remplacement prothétique (coxarthrose ou gonarthrose), pour une durée la plus courte possible du fait du risque d’effet indésirable grave et de l’absence de données à long terme. La place de cette classe thérapeutique doit être la plus réduite possible, après échec des autres mesures médicamenteuses et du traitement physique recommandés dans ces indications.
    • Lien externe