MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Sous-cutanéeIntraveineuse
  • Code CIS : 64970434
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOÏDE, code ATC : N02AA01.Ce médicament est préconisé pour le traitement des douleurs intenses lorsque les antalgiques de niveau plus faible sont insuffisants, et lorsque l'administration de la morphine doit être faite à l'aide d'un système médical.
  • Informations pratiques

    • Prescription : stupéfiants
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 19/08/1999
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : AGUETTANT

    Les compositions de MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution CHLORHYDRATE DE MORPHINE 585 40 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 ampoule(s) en verre de 10 ml

    • Code CIP7 : 3690577
    • Code CIP3 : 3400936905771
    • Prix : 46,96 €
    • Date de commercialisation : 01/08/1999
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 02/07/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate de morphine.................................................................................................... 40,0 mg

    Pour 1 mL de solution injectable.

    Une ampoule de 10 ml contient 400 mg de chlorhydrate de morphine.

    Excipient(s) à effet notoire : sodium

    Chaque mL de solution injectable contient 1,57 mg de sodium équivalent à 0,07 mmol. Une ampoule de 10 mL contient 15,7 mg de sodium, équivalent à 0,7 mmol de sodium.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, devant être traitées par une administration continue de morphine à l'aide de dispositifs médicaux.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d'un patient à l'autre. Il est donc important d'évaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et d'adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient. Il n'y a pas de dose maximale, tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    La voie intramusculaire n'est pas recommandée car elle est douloureuse et ne présente pas d'avantage cinétique par rapport à la voie sous-cutanée.

    Ordre d'équivalence des doses selon la voie d'administration, à titre indicatif :

    Voie orale

    Sous-cutanée

    Intraveineuse

    1 mg

    ½ à 1/3 mg

    ½ à 1/3 mg

    L'administration simultanée de morphine par deux voies d'administration différentes est à éviter, car elle expose à un risque de surdosage en raison des différences cinétiques entre les différentes voies d'administration.

    Du fait de la quantité de morphine contenue dans une ampoule, cette présentation n'est pas adaptée aux injections péridurale, intrathécale ou intraventriculaire, ni aux injections uniques par voie intraveineuse ou sous-cutanée.

    Traitement des douleurs aiguës (notamment post-opératoires) :

    Voies intra-veineuse et sous-cutanée:

    Chez l'adulte, la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée («par titration»), à la dose de 1 à 3 mg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient), toutes les 10 min environ, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel soit à des injections sous-cutanées de 5 à 10 mg toutes les 4 à 6 heures, soit à une analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse avec des bolus de 0,5 à 1 mg suivi d'une période sans injection possible («période réfractaire») d'environ 10 minutes.

    La morphine en perfusion intra-veineuse (1 à 5 mg/h) est habituellement réservée à des patients en ventilation contrôlée en service de réanimation.

    Population pédiatrique : La morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée («par titration»). Une dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient) est suivie, si besoin, de bolus d'environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 minutes, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel à une perfusion intra-veineuse continue de 0,01 à 0,02 mg/kg/h sous surveillance en salle de réveil ou en soins intensifs.

    L'analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse peut être réalisable à partir de 6 ans, les bolus sont de 0,015 à 0,02 mg/kg, suivis d'une période sans injection possible («période réfractaire») de 10 à 15 minutes. Il peut y être associé une dose continue de 0,005 à 0,02 mg/kg/h.

    En raison de son caractère douloureux, la voie sous-cutanée n'est pas recommandée chez l'enfant.

    Traitement des douleurs chroniques (notamment d'origine cancéreuse) :

    Doses initiales en fonction de la voie d'administration

    Rapportées au poids, les doses chez l'enfant et chez l'adulte sont équivalentes.

    Voie sous-cutanée :

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,5 mg/kg/j (classiquement 30 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence (plutôt qu'en injections itératives toutes les quatre à six heures).

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera la moitié de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    Voie intraveineuse :

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,3 mg/kg/j (classiquement 20 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence.

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera le tiers de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    Chez les patients présentant des douleurs d'intensité variable dans la journée, il est possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient; une perfusion continue (à la posologie habituelle) sera associée à des bolus auto-administrables, équivalent à environ une heure de perfusion. Chaque bolus sera suivi d'une période sans injection possible («période réfractaire») de 10 minutes minimum.

    Adaptation posologique:

    Fréquence de l'évaluation (degré de soulagement de la douleur, présence d'effet indésirable).

    Il ne faut pas s'attarder sur une posologie qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée principalement à l'instauration du traitement, tant que la douleur n'est pas contrôlée.

    Augmentation de la posologie

    Si la douleur n'est pas contrôlée, il convient d'augmenter la posologie quotidienne de morphine d'environ 30 à 50 %.

    Dans ce processus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    Interruption du traitement

    L’interruption soudaine de l’administration d’opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Par conséquent, il convient de réduire progressivement la dose avant d’interrompre le traitement.

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :

    · hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

    · insuffisance respiratoire décompensée (en l'absence de ventilation artificielle),

    · insuffisance hépatocellulaire sévère (avec encéphalopathie),

    · en aigu: traumatisme crânien et hypertension intracrânienne en l'absence de ventilation contrôlée,

    · épilepsie non contrôlée,

    · associations avec les morphiniques agonistes-antagonistes, les morphiniques antagonistes partiels et l’oxybate de sodium (voir rubrique 4.5),

    · allaitement, en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Mises en garde spéciales

    Cette présentation n’est pas adaptée à l’injection péridurale, intrathécale, intraventriculaire, ni aux injections uniques par voie sous-cutanée ou intraveineuse.

    En raison de sa concentration, la présentation en ampoule de 10 ml est destinée à des patients en cours de traitement morphinique et particulièrement adaptée aux techniques d'administration continue chez l'adulte.

    Dans le contexte du traitement de la douleur, l'augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d'un processus d'accoutumance.

    Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l'état du patient. Elle témoigne le plus souvent d'un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

    La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage): dépendance physique et psychique peuvent alors s'observer, ainsi qu'une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d'administrations répétées.

    La morphine présente un risque d’abus similaire à celui des autres puissants opioïdes agonistes et doit être utilisée avec précaution chez les patients présentant des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie.

    Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.

    Dépendance et syndrome de sevrage

    L’utilisation d’analgésiques opioïdes peut être associée au développement d’une dépendance ou d’une tolérance physique et/ou psychologique. Plus l’utilisation du médicament est longue, plus le risque augmente. De même, des doses plus élevées augmentent le risque encouru. Il est possible de réduire au maximum les symptômes en ajustant la dose ou la forme pharmaceutique et en procédant à un sevrage progressif de la morphine. Pour les symptômes individuels, voir la rubrique 4.8.

    Une hyperalgésie ne répondant pas à une nouvelle augmentation de la dose de morphine peut survenir, notamment à des doses élevées. Une réduction de la dose de morphine ou un changement d’opioïde peut s’avérer nécessaire.

    L'utilisation de morphine injectable doit s'accompagner d'une surveillance de l'intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d'autant plus rapprochée qu'il s'agit d'une douleur aiguë, que l'instauration du traitement est récente et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d'appel de décompensation respiratoire.

    En cas de dilution, une solution isotonique doit être utilisée.

    Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l’effet analgésique de la morphine et d’ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

    Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose

    En raison d’une possible association entre le STA et l’utilisation de morphine chez les patients présentant une drépanocytose recevant un traitement par morphine lors d’une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l’objet d’une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.

    Insuffisance surrénale

    Les analgésiques opioïdes peuvent entraîner une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d’insuffisance surrénale peuvent comprendre les symptômes suivants: nausée, vomissements, perte d’appétit, fatigue, faiblesse, sensations vertigineuses et pression artérielle basse.

    Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine

    L’utilisation à long terme d’analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des niveaux d’hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes incluent les événements suivants: diminution de la libido, impuissance et aménorrhée.

    Risque lié à l’utilisation concomitante de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés:

    L’utilisation concomitante de MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable et de sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n’existe pas d’autres options thérapeutiques. Si la décision de prescrire MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable de manière concomitante avec des sédatifs est prise, il convient d’utiliser la dose efficace la plus faible, et la durée du traitement doit être aussi courte que possible.

    Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite afin de détecter tout signe et symptôme de dépression respiratoire et de sédation. À cet égard, il est fortement recommandé d’informer les patients et leurs soignants des symptômes à surveiller (voir la rubrique 4.5).

    Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale

    Une réduction de l’efficacité du traitement par inhibiteur P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par inhibiteur P2Y12 et morphine (voir rubrique 4.5).

    Précautions d'emploi

    La morphine doit être utilisée avec précaution dans les cas suivants:

    Hypovolémie :

    En cas d'hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L'hypovolémie sera donc corrigée avant l'administration de morphine.

    Insuffisance rénale :

    L'élimination rénale de la morphine, sous la forme d'un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d'administration à l'état clinique.

    Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément :

    Il convient alors d'adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.

    Chez l'insuffisant respiratoire :

    La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d'appel d'une décompensation.

    Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'une insuffisance respiratoire.

    Chez l'insuffisant hépatique :

    L'administration de morphine doit être prudente et accompagnée d'une surveillance clinique.

    Chez les personnes âgées et très âgées :

    Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.

    Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.

    Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d'effets indésirables.

    Constipation :

    Il est impératif de s'assurer de l'absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.

    Chez le nourrisson, surtout avant trois mois :

    Les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L'instauration d'un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.

    Hypertension intracrânienne :

    En cas d'augmentation de la pression intracrânienne, l'utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.

    Troubles mictionnels:

    Il existe un risque de dysurie ou de rétention d'urine principalement avec les voies intrathécale et péridurale.

    Sportifs :

    L'attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.

    Associations contre-indiquées

    + Morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine)

    Diminution de l'effet antalgique ou antitussif, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

    + Morphiniques antagonistes partiels (nalméfène, naltrexone)

    Risque de diminution de l'effet antalgique.

    + Oxybate de sodium

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    Associations déconseillées

    + Alcool (boisson ou excipient)

    Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.

    Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

    + Rifampicine

    Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la morphine et de son métabolite actif.

    Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la morphine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

    + Sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés :

    L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l’effet cumulatif dépresseur du SNC. Il convient de limiter tant la dose que la durée de l’utilisation concomitante (voir la rubrique 4.4).

    + Traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale

    Une exposition retardée et réduite au traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale a été observée chez des patients atteints du syndrome coronarien aigu traités par morphine. Cette interaction peut être liée à une diminution de la motilité gastro-intestinale et s’applique aux autres opioïdes. Même si les conséquences cliniques ne sont pas connues, les données indiquent une réduction potentielle de l’efficacité des inhibiteurs de P2Y12 chez les patients co-traités avec la morphine et inhibiteur de P2Y12 (voir rubrique 4.4). Chez les patients atteints du syndrome coronarien aigu, chez qui la morphine ne peut être retirée et pour lesquels une inhibition rapide de P2Y12 est jugée cruciale, l'utilisation d'un inhibiteur de P2Y12 par voie parentérale peut être envisagée.

    Associations à prendre en compte

    + Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, oxycodone, pethidine, remifentanil, sufentanil, tapentadol, tramadol)

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Antitussifs morphine-like (dextrométorphane, noscapine, pholcodine)

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Barbituriques

    Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.

    + Autres médicaments sédatifs

    Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

    + Médicaments atropiniques

    Risque important d’akinésie colique, avec constipation sévère.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence un effet tératogène de la morphine.

    En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n'est apparu à ce jour.

    Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l'absence de risque.

    Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l'accouchement, sont susceptibles d'entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, en fin de grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Les nouveau-nés dont la mère a reçu des analgésiques opioïdes en cours de grossesse doivent faire l’objet d’une surveillance afin de détecter les signes de syndrome de sevrage néonatal. Le traitement peut inclure l’utilisation d’un opioïde et des soins de support.

    En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.

    Allaitement

    · une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

    · en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,

    · en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.

    Fertilité

    Il ressort des études effectuées chez l’animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir la rubrique 5.3 «Données de sécurité préclinique»).

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament, l'attention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule et à l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitement et en cas d'association avec d'autres dépresseurs du système nerveux central.

    4.8. Effets indésirables  

    Résumé du profil de sécurité

    Parmi les effets indésirables les plus fréquents lors de l'initiation du traitement, la somnolence, une confusion, des nausées et vomissements sont rapportés. Ils peuvent être transitoires mais leur persistance doit faire rechercher une cause associée ou un surdosage. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite du traitement. Tous ces effets sont prévisibles et nécessitent d'être traités.

    Liste tabulée des effets indésirables

    Les réactions indésirables énumérées ci-dessous ont été observées pendant des études cliniques et/ou après commercialisation et sont basées sur des données issues d’essais cliniques et classifiées par classe de système d’organe MedDRA. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    Classe de systèmes d’organes

    Fréquence

    Affections du système immunitaire

    Fréquence indéterminée - réactions anaphylactoïdes (attribuées à une libération d’histamine) ou plus rarement anaphylactiques, pouvant se manifester par des bouffées vasomotrices, un prurit, une éruption cutanée pouvant être urticarienne et/ou une hypotension artérielle. Des cas de collapsus cardio-vasculaire avec état de choc ont également été rapportés.

    Affections psychiatriques

    Fréquence indéterminée - excitation, cauchemars (plus spécialement chez le sujet âgé), avec éventuellement hallucinations ; humeur euphorique ; dépendance.

    Affections du système nerveux

    Fréquence indéterminée – céphalée ; sédation ; augmentation de la pression intracrânienne (qu'il convient de traiter dans un premier temps) ; allodynie, hyperalgésie (voir la rubrique 4.4) ; hyperhidrose ; risque exceptionnel d'apparition de myoclonies en cas de surdosage ou d'augmentation trop rapide des doses (chez les sujets âgés ou insuffisants rénaux).

    Affections oculaires

    Fréquence indéterminée - myosis.

    Affections cardiaques

    Fréquence indéterminée - bradycardie ; palpitations.

    Affections vasculaires

    Fréquence indéterminée - hypotension orthostatique.

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Fréquence indéterminée - dépression respiratoire avec au maximum apnée.

    Affections gastro-intestinales

    Fréquence indéterminée - sécheresse buccale

    Affections hépatobiliaires

    Fréquence indéterminée - syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire, évocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi, survenant particulièrement chez les patients cholécystectomisés.

    Affections du rein et des voies urinaires

    Fréquence indéterminée - dysurie et rétention urinaire en cas d'adénome prostatique ou de sténose urétrale.

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Fréquence indéterminée - des cas de dermatites de contact ont été rapportés.

    Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

    Fréquence indéterminée - rigidité musculaire.

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Fréquence indéterminée – hypothermie ; syndrome de sevrage.

    Description de réactions indésirables sélectionnées

    Pharmacodépendance et syndrome de sevrage

    L’utilisation d’analgésiques opioïdes peut être associée au développement d’une dépendance ou d’une tolérance physique et/ou psychologique. L’interruption soudaine de l’administration d’opioïdes ou l’administration d’antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses. Pour la prise en charge, voir la rubrique 4.4.

    Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants: courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants: humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un «état de manque» est souvent présent.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'une décompensation respiratoire.

    Myosis extrême, hypotension, hypothermie, rhabdomyolyse, insuffisance rénale, œdème pulmonaire, insuffisance respiratoire, coma et pneumonie d’aspiration sont également observés. Le décès peut survenir des suites d’une insuffisance respiratoire.

    Conduite d'urgence

    · Arrêt de la morphine en cours.

    · Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoire en service spécialisé.

    · Traitement spécifique par la naloxone: mise en place d'une voie d'abord avec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition des symptômes.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOIDE, code ATC : N02AA01 (N: système nerveux central).

    Action sur le système nerveux central

    La morphine est dotée d'une action analgésique dose-dépendante. Elle peut agir sur le comportement psychomoteur et provoquer, selon les doses et le terrain, sédation ou excitation.

    Sur les centres respiratoires et celui de la toux, la morphine exerce, dès les doses thérapeutiques, une action dépressive. Les effets dépresseurs respiratoires de la morphine s'atténuent en cas d'administration chronique. L'action de la morphine sur le centre du vomissement, (via la zone chémo-réceptrice, stimulable notamment par la douleur, et le centre cochléo-vestibulaire), et sur la vidange gastrique (cf. infra) lui confère des propriétés émétisantes variables.

    La morphine provoque enfin un myosis d'origine centrale.

    Action sur le muscle lisse

    La morphine diminue le tonus et le péristaltisme des fibres longitudinales et augmente le tonus des fibres circulaires, ce qui provoque un spasme des sphincters (pylore, valvule iléo-cæcale, sphincter anal, sphincter d'Oddi, sphincter vésical).

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Résorption

    La résorption sanguine par voie péridurale (plexus veineux important) est plus rapide que par la voie intrathécale (petits capillaires médullaires), d'où une action analgésique plus longue par voie intrathécale. Par voies péridurale et intrathécale, la diffusion supraspinale est retardée.

    La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie sous-cutanée est de 50 %.

    La biodisponibilité des formes orales par rapport à celles administrées par voie intraveineuse est de 30 %.

    Distribution

    Après résorption, la morphine est liée aux protéines plasmatiques dans la proportion de 30 %. La morphine traverse la barrière hématoencéphalique et le placenta.

    Métabolisme

    La morphine est métabolisée de façon importante en dérivés glucuronoconjugués qui subissent un cycle entéro-hépatique. Le 6-glucuronide et la normorphine sont deux métabolites actifs de la substance-mère.

    Élimination

    La demi-vie plasmatique de la morphine est variable (2 à 6 heures).

    L'élimination des dérivés glucuronoconjugués se fait essentiellement par voie urinaire, à la fois par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

    L'élimination fécale est faible (< 10 %).

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Chez les rats mâles, une diminution de la fertilité et des dommages chromosomiques dans les gamètes ont été signalés.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    Une incompatibilité physicochimique (formation de précipités) a été démontrée entre les solutions de sulfate de morphine et le 5-fluorouracil.

    Les solutions de morphine ne doivent pas être mélangées avec des solutions alcalines ou des solutions iodées, l’aminophylline, l’héparine, le sel de chlorothiazide, les sels de méticilline, les sels de nitrofurantoïne

    Il est déconseillé de mélanger les solutions de morphine avec d’autres solutions ou médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    10 ml en ampoule bouteille (verre type I); boîte de 1, 7, 10, 14, 28, 50 ou 100.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Mode d'emploi pour l'ouverture des ampoules:

    L'ampoule est prélimée en un point de l'étranglement. La tache colorée permet l'orientation de celle-ci. Saisir l'ampoule, le point coloré dirigé vers soi. L'ampoule s'ouvre facilement en plaçant le pouce sur le point coloré et en exerçant une flexion du haut vers le bas.

    Utiliser immédiatement après rupture de l'enveloppe de verre.

    Ne pas conserver une ampoule déjà entamée.

    Une légère coloration jaune de la solution ne modifie ni la qualité ni l'efficacité du médicament.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1, RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 369 055 4 2 : 10 ml en ampoule bouteille (verre); boîte de 1.

    · 34009 369 056 0 3 : 10 ml en ampoule bouteille (verre); boîte de 7.

    · 34009 369 057 7 1: 10 ml en ampoule bouteille (verre); boîte de 10.

    · 34009 369 058 3 2 : 10 ml en ampoule bouteille (verre); boîte de 14.

    · 34009 369 060 8 2 : 10 ml en ampoule bouteille (verre); boîte de 28.

    · 34009 566 359 6 2 : 10 ml en ampoule bouteille (verre); boîte de 50.

    · 34009 566 360 4 4 : 10 ml en ampoule bouteille (verre); boîte de 100.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}

    Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    {JJ mois AAAA}

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Stupéfiant

    Prescription limitée à 7 ou 28 jours en cas d'administration à l'aide de systèmes actifs pour perfusion

    Prescription sur ordonnances sécurisées.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 02/07/2021

    Dénomination du médicament

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable

    Chlorhydrate de morphine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable ?

    3. Comment utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUE OPIOÏDE, code ATC : N02AA01.

    Ce médicament est préconisé pour le traitement des douleurs intenses lorsque les antalgiques de niveau plus faible sont insuffisants, et lorsque l'administration de la morphine doit être faite à l'aide d'un système médical.

    N’utilisez jamais MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable :

    · si vous êtes allergique au chlorhydrate de morphine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6);

    · si vous souffrez d’insuffisance respiratoire sévère,

    · si vous souffrez d’une maladie grave du foie,

    · si vous souffrez d’épilepsie non contrôlée,

    · si vous souffrez d’une lésion du crâne récente,

    · en association avec la buprénorphine, la nalbuphine, la pentazocine et la naltrexone (substances ayant des propriétés comparables à celles de la morphine),

    · au cours de l’allaitement en cas d’instauration ou de poursuite après la naissance d’un traitement au long cours.

    En cas de doute, il est indispensable de demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable.

    Cette présentation n’est pas adaptée à l’injection péridurale, intrathécale, intraventriculaire, ni aux injections uniques par voie sous-cutanée ou intraveineuse.

    En raison de sa concentration, la présentation en ampoule de 10 ml est destinée à des patients en cours de traitement morphinique et particulièrement adaptée aux techniques d'administration continue chez l'adulte.

    Votre médecin accompagnera ce traitement d’une surveillance adaptée à son utilisation.

    En cas de traitement prolongé par la morphine, il est impératif de ne pas arrêter brutalement le traitement, car cela expose à la survenue d’un syndrome de sevrage.

    L’augmentation progressive des doses, lorsqu’elle est nécessaire et même si elles sont élevées, n’expose pas au risque d’apparition d’une accoutumance.

    Ce médicament, lorsqu’il est mal utilisé, peut entraîner une dépendance physique et psychique.

    Une toxicomanie, antérieure ou actuelle, n’empêche pas la prescription de morphine si celle-ci est nécessaire.

    Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère si vous présentez un des symptômes suivants pendant l’utilisation de MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable:

    Augmentation de la sensibilité à la douleur malgré la prise de doses croissantes (hyperalgésie). Votre médecin décidera si un changement de dose ou un passage à un analgésique puissant («antidouleur») s’impose, (voir la rubrique 2);

    Faiblesse, fatigue, manque d’appétit, nausée, vomissements ou pression artérielle basse. Ces symptômes peuvent indiquer que les glandes surrénales produisent trop peu d’hormone cortisol et que vous devez prendre un supplément hormonal;

    Perte de libido, impuissance, aménorrhée (absence de règles). Ces symptômes peuvent indiquer une diminution de la production d’hormones sexuelles;

    Si vous avez des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie. Signalez également si vous pensez que vous êtes en train de devenir dépendant(e) à MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable pendant son utilisation. Il est possible que vous pensiez souvent au moment de votre prochaine dose, même si celle-ci n’est pas nécessaire;

    Symptômes de sevrage ou dépendance. Les symptômes de sevrage les plus fréquents sont énumérés à la rubrique 3. Le cas échéant, votre médecin peut modifier le type de médicament ou les intervalles entre les doses.

    Ce médicament doit être utilise avec précautions :

    · chez les personnes âgées,

    · chez le nourrisson,

    · chez l’insuffisant respiratoire,

    · chez l’insuffisant rénal,

    · chez l’insuffisant hépatique,

    · en cas de volume sanguin insuffisant (hypovolémie),

    · en cas de difficulté à uriner,

    · en cas de pression élevée dans le crâne,

    · en cas de constipation (signalez toute constipation à votre médecin pour qu’il vous donne un traitement adapté).

    La prise d’alcool est fortement déconseillée.

    Autres médicaments et MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser> tout autre médicament. Cela est d’autant plus important si vous prenez un des médicaments repris ci-dessous ou des médicaments aux fins suivantes :

    Morphiniques antagonistes partiels (nalméfène, naltrexone) ou de morphinique agoniste-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine);

    Oxybate de sodium (médicament utilisé pour l’anesthésie et la sédation);

    Rifampicine pour traiter, par exemple, la tuberculose;

    L’utilisation concomitante de la MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire) et de coma, et peut engager le pronostic vital. C’est pourquoi une utilisation concomitante ne doit être envisagée que s’il n’existe pas d’autres options thérapeutiques. Toutefois, si votre médecin vous prescrit MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable en association avec des médicaments sédatifs, il doit veiller à limiter la dose et la durée du traitement concomitant. Informez votre médecin de tous les médicaments sédatifs que vous prenez et suivez strictement ses recommandations posologiques. Il pourrait s’avérer utile d’informer vos amis ou votre famille afin que ceux-ci connaissent les signes et symptômes énumérés ci-dessus. Prenez contact avec votre médecin si vous présentez de tels symptômes.

    Certains médicaments utilisés pour traiter les caillots sanguins (par exemple le clopidogrel, le prasugrel, le ticagrélor) peuvent avoir un effet retardé et diminué lorsqu'ils sont pris avec la morphine.

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable avec des aliments, boissons et de l’alcool

    La prise d'alcool est fortement déconseillée.

    En cas de doute ne pas hésiter à demander l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.

    Grossesse et allaitement

    Grossesse

    L'utilisation de la morphine, si elle est nécessaire et après avis de votre médecin, est possible pendant la grossesse.

    En raison du passage de ce médicament dans la circulation sanguine du fœtus, son utilisation en cours de grossesse impose une surveillance particulière de l'enfant.

    Si MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable est utilisé à long terme pendant une grossesse, il existe un risque que le nouveau-né présente des symptômes de sevrage qui devront être traités par un médecin.

    Allaitement

    · une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,

    · en cas d'administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l'allaitement,

    · en cas d'instauration ou de poursuite après la naissance d'un traitement au long cours, l'allaitement est contre-indiqué.

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques liés à la possible baisse de vigilance induite par ce médicament, notamment en début de traitement et en cas d'association avec d'autres médicament.

    MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium».

    Mode d'emploi pour l'ouverture des ampoules:

    L'ampoule est prélimée en un point de l'étranglement. La tache colorée permet l'orientation de celle-ci. Saisir l'ampoule le point coloré dirigé vers soi. L'ampoule s'ouvre facilement en plaçant le pouce sur le point coloré et en exerçant une pression du haut vers le bas comme indiqué sur le dessin.

    Mode d'administration :

    Voie injectable.

    Posologie

    La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d'un patient à l'autre. Il est donc important d'évaluer fréquemment l'efficacité et la tolérance, et d'adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient. Il n'y a pas de dose maximale, tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    La voie intramusculaire n'est pas recommandée car elle est douloureuse et ne présente pas d'avantage cinétique par rapport à la voie sous-cutanée.

    Ordre d'équivalence des doses selon la voie d'administration, à titre indicatif :

    Voie orale

    Sous-cutanée

    Intraveineuse

    1 mg

    ½ à 1/3 mg

    ½ à 1/3 mg

    L'administration simultanée de morphine par deux voies d'administration différentes est à éviter car elle expose à un risque de surdosage en raison des différences cinétiques entre les différentes voies d'administration.

    Traitement des douleurs aiguës (notamment post-opératoires):

    Voies intra-veineuse et sous-cutanée:

    Chez l'adulte, la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée "par titration", à la dose de 1 à 3 mg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient), toutes les 10 min environ, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.

    Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel soit à des injections sous-cutanées de 5 à 10 mg toutes les 4 à 6 heures, soit à une analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse avec des bolus de 0,5 à 1 mg suivi d'une période sans injection possible "période réfractaire" d'environ 10 minutes.

    La morphine en perfusion intra-veineuse (1 à 5 mg/h) est habituellement réservée à des patients en ventilation contrôlée en service de réanimation.

    Chez l'enfant, la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée "par titration". Une dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg (en fonction du terrain, principalement de l'âge du patient) est suivie, si besoin, de bolus d'environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 minutes, jusqu'à obtention d'une analgésie satisfaisante (ou apparition d'effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient. Si un traitement relais s'avère nécessaire, il peut être fait appel à une perfusion intra-veineuse continue de 0,01 à 0,02 mg/kg/h sous surveillance en salle de réveil ou en soins intensifs.

    L'analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse peut être réalisable à partir de 6 ans, les bolus sont de 0,015 à 0,02 mg/kg, suivis d'une période sans injection possible "période réfractaire" de 10 à 15 minutes. Il peut y être associé une dose continue de 0,005 à 0,02 mg/kg/h.

    En raison de son caractère douloureux, la voie sous-cutanée n'est pas recommandée chez l'enfant.

    Traitement des douleurs chroniques (notamment d'origine cancéreuse):

    Doses initiales en fonction de la voie d'administration

    Rapportées au poids, les doses chez l'enfant et chez l'adulte sont équivalentes.

    Voie sous-cutanée:

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,5 mg/kg/j (classiquement 30 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence (plutôt qu'en injections itératives toutes les quatre à six heures).

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera la moitié de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    Voie intraveineuse:

    Chez les patients n'ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,3 mg/kg/j (classiquement 20 mg/j chez l'adulte), en perfusion continue de préférence.

    Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera le tiers de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d'emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).

    Chez les patients présentant des douleurs d'intensité variable dans la journée, il est possible d'utiliser un système d'analgésie contrôlée par le patient; une perfusion continue (à la posologie habituelle) sera associée à des bolus auto-administrables, équivalent à environ une heure de perfusion. Chaque bolus sera suivi d'une période sans injection possible ("période réfractaire") de 10 minutes minimum.

    Adaptation posologique

    Fréquence de l'évaluation (degré de soulagement de la douleur, présence d'effet indésirable).

    Il ne faut pas s'attarder sur une posologie qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée principalement à l'instauration du traitement, tant que la douleur n'est pas contrôlée.

    Augmentation de la posologie

    Si la douleur n'est pas contrôlée, il convient d'augmenter la posologie quotidienne de morphine d'environ 30 à 50 %.

    Dans ce processus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

    Si vous avez l'impression que l'effet de MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/ml, solution injectable est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

    Incompatibilités :

    Une incompatibilité physicochimique (formation de précipités) a été démontrée entre les solutions de sulfate de morphine et le 5-fluorouracil.

    Les solutions de morphine ne doivent pas être mélangées avec des solutions alcalines ou des solutions iodées, l’aminophylline, l’héparine, le sel de chlorothiazide, les sels de méticilline, les sels de nitrofurantoïne.

    Si vous avez utilisé plus de MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable que vous n’auriez dû

    Les personnes ayant pris une dose trop importante peuvent développer une pneumonie causée par l’inhalation de vomissements ou de matières étrangères; les symptômes peuvent comprendre un essoufflement, une toux et de la fièvre.

    Les personnes ayant pris une dose trop importante peuvent également présenter des difficultés respiratoires entraînant une perte de connaissance ou même le décès.

    Des lésions musculaires ou une insuffisance rénale peuvent également être observées.

    En cas de surdosage ou d’intoxication accidentelle, prévenir d’urgence un médecin.

    Si vous arrêtez d’utiliser MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable

    Ne pas interrompre le traitement par MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable, sans l’accord de votre médecin. Si vous souhaitez interrompre le traitement par MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable demandez à votre médecin comment réduire progressivement la dose afin d’éviter l’apparition de symptômes de sevrage. Les symptômes de sevrage peuvent comprendre les effets suivants: courbatures, tremblements, diarrhée, douleurs abdominales, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, accélération des battements du cœur et pupilles dilatées. Les symptômes psychologiques comprennent un sentiment intense d’insatisfaction, de l’anxiété et de l’irritabilité.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Symptômes et effets indésirables importants à surveiller et conduite à tenir le cas échéant:

    · effets indésirables graves entraînant des difficultés respiratoires ou des sensations vertigineuses.

    Si vous présentez l’un de ces effets indésirables importants, prenez immédiatement contact avec un médecin.

    Les effets indésirables les plus fréquents sont :

    · une somnolence, une confusion, des nausées et vomissements, qui sont transitoires,

    · et une constipation qui doit être prévenue par un traitement adapté.

    Les effets indésirables avec une fréquence indéterminée:

    · sédation, excitation, cauchemars, plus spécialement chez le sujet âgé, avec éventuellement hallucinations (perception anormale d'un objet qui n'existe pas dans la réalité),

    · augmentation de la pression intracrânienne se traduisant par des maux de tête voire des vomissements,

    · rétention urinaire en cas de troubles de la prostate ou de sténose urétrale,

    · sècheresse buccale,

    · spasmes,

    · dépression respiratoire,

    · dépendance physique,

    · parfois, réactions cutanées de type urticaire, rougeur, démangeaisons,

    · sensibilité accrue à la douleur,

    · sudation,

    · symptômes de sevrage ou dépendance (pour les symptômes, voir la rubrique 3 «Si vous arrêtez de prendre MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable»),

    · réactions cutanées sévères,

    · baisse de la tension artérielle en se mettant debout,

    · ralentissement du rythme cardiaque, palpitations,

    · troubles de la vue : diminution du diamètre des pupilles.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    Une légère coloration jaune de la solution ne modifie ni la qualité ni l'efficacité du médicament

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable  

    · La substance active est :

    Chlorhydrate de morphine ................................................................................................... 40,0 mg

    Pour 1 mL de solution injectable.

    Une ampoule de 10 mL contient 100 mg de chlorhydrate de morphine.

    · Les autres composants sont :

    Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40 mg/mL, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de solution injectable. Boîte de 1, 7, 10, 14, 28, 50 ou 100 ampoules.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1, RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1, RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    Fabricant  

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1, RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    {MM/AAAA}.

    Autres  

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de la santé:

    Une incompatibilité physicochimique (formation de précipités) a été démontrée entre les solutions de sulfate de morphine et de 5-fluorouracil.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-15097
    • Date avis : 07/09/2016
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT reste :<br>-Important dans la prise en charge des douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, des douleurs sévères d’origine cancéreuse, des douleurs aiguës sévères non cancéreuses (douleurs post-opératoires), et des douleurs chroniques sévères d’origine neuropathiques.<br><br>-Important dans la prise en charge des douleurs intenses et/ou rebelles rencontrées dans l’arthrose du genou ou de la hanche et dans la lombalgie chronique, comme traitement de dernier recours, à un stade où les solutions chirurgicales sont envisagées et chez des patients non candidats (refus ou contre-indication) à une chirurgie de remplacement prothétique (coxarthrose ou gonarthrose), pour une durée la plus courte possible du fait du risque d’effet indésirable grave et de l’absence de données à long terme. La place de cette classe thérapeutique doit être la plus réduite possible, après échec des autres mesures médicamenteuses et du traitement physique recommandés dans ces indications.
    • Lien externe