MOBIC 15 mg/1

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intramusculaire
  • Code CIS : 60821012
  • Description : MOBIC contient une substance active dénommée méloxicam. Le méloxicam appartient à un groupe de médicaments appelés anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), qui sont utilisés pour réduire l'inflammation et la douleur dans les articulations et les muscles.MOBIC solution injectable est indiqué chez l’adulte.MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable est utilisé dans le traitement des poussées aiguës :Classe pharmacothérapeutique : Anti-inflammatoires et antirhumatismaux, non stéroïdiens, Oxicam, code ATC : M01AC06.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 29/03/2000
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE

    Les compositions de MOBIC 15 mg/1

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution MÉLOXICAM 37441 15 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    3 ampoule(s) en verre de 1,5 ml

    • Code CIP7 : 3539745
    • Code CIP3 : 3400935397454
    • Prix : 2,67 €
    • Date de commercialisation : 04/09/2000
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 30%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 09/01/2020

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Un ml de solution contient 10 mg de méloxicam.

    Une ampoule de 1,5 ml contient 15 mg de méloxicam sous forme d’énolate (formé in situ lors de la fabrication).

    Excipient à effet notoire :

    Contient moins d’1 mmol de sodium (23 mg) pour une ampoule de 1,5 ml.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable.

    Solution de couleur jaune à verdâtre.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    · Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës de polyarthrite rhumatoïde et de spondylarthrite ankylosante, lorsque d’autres voies d’administration ne peuvent être utilisées.

    · MOBIC solution injectable est indiqué chez les adultes.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    1 ampoule de 15 mg, une fois par jour.

    NE PAS DEPASSER LA POSOLOGIE DE 15 mg/JOUR.

    Le traitement sera normalement limité à une seule injection pour l’initiation du traitement, avec une durée maximale de 2 à 3 jours dans des cas exceptionnels (par exemple, lorsque d’autres voies d’administration ne peuvent être utilisées).

    La survenue d’effets indésirables peut être minimisée par l’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.4).

    La nécessité du traitement symptomatique et son efficacité thérapeutique pour le patient doivent être réévaluées périodiquement.

    Populations particulières

    Sujets âgés (voir rubrique 5.2)

    Chez le sujet âgé, la dose recommandée est de 7,5 mg/jour (une demi-ampoule de 1,5 ml) (voir aussi rubrique 4.2 « Patients présentant un risque accru d’effets indésirables » et rubrique 4.4).

    Patients présentant un risque accru d’effets indésirables (voir rubrique 4.4)

    Chez les patients présentant un risque accru d’effets indésirables, par exemple avec des antécédents de pathologies gastro-intestinales ou des facteurs de risques pour des pathologies cardiovasculaires, le traitement devra débuter à la posologie de 7,5 mg par jour (une demi-ampoule de 1,5 ml).

    Insuffisance rénale (voir rubrique 5.2)

    Ce médicament est contre indiqué chez les insuffisants rénaux sévères non dialysés (voir rubrique 4.3).

    Chez les patients en insuffisance rénale terminale hémodialysés la posologie ne doit pas dépasser 7,5 mg/jour (une demi-ampoule de 1,5 ml).

    Aucune réduction de posologie n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (soit des patients avec une clairance de la créatinine de plus de 25 ml/min).

    Insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2)

    Aucune réduction de posologie n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (pour les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, voir rubrique 4.3).

    Population pédiatrique

    MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable ne doit pas être administré chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans (voir rubrique 4.3)

    Mode d’administration

    Voie intra-musculaire.

    MOBIC 15 mg/1,5 ml solution injectable est administré par une injection intramusculaire profonde dans la partie externe du quadrant supéro-externe de la fesse d'une façon rigoureusement aseptique. Lorsqu’elles sont répétées, il est recommandé de changer de côté à chaque injection. Il est important d’aspirer avant d’injecter, afin de s’assurer que la pointe de l’aiguille n’est pas dans un vaisseau.

    En cas de fortes douleurs au moment de l’injection, arrêter celle-ci immédiatement.

    En cas de prothèse de hanche, l’injection doit être faite du côté opposé.

    Pour la poursuite du traitement, la voie d’administration orale (comprimés) doit être utilisée.

    4.3. Contre-indications  

    Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :

    · hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · 3ème trimestre de la grossesse (voir rubrique 4.6 « Fertilité, grossesse et allaitement ») ;

    · enfants et adolescents de moins de 18 ans ;

    · hypersensibilité aux molécules d’activité proche, par exemple les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’aspirine. Le méloxicam ne doit pas être administré aux patients ayant développé des signes d'asthme, des polypes nasaux, des œdèmes de Quincke ou de l’urticaire après administration d’aspirine ou d’autres AINS ;

    · antécédents d’hémorragie ou de perforation digestive au cours d’un précédent traitement par AINS ;

    · ulcère peptique évolutif ou récent, antécédents d’ulcère peptique ou d’hémorragie récurrente (2 épisodes distincts ou plus d’hémorragie ou d’ulcération objectivés) ;

    · insuffisance hépato-cellulaire sévère ;

    · insuffisance rénale sévère non dialysée ;

    · hémorragies gastro-intestinales, antécédents d’hémorragies cérébrales ou de toute autre nature ;

    · troubles de l’hémostase ou traitement anticoagulant en cours (contre-indications liées à la voie intra-musculaire);

    · insuffisance cardiaque sévère.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    La survenue d’effets indésirables peut être minimisée par l’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.2 et paragraphes « effets gastro-intestinaux » et « effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires » ci­-dessous).

    En cas d’effet thérapeutique insuffisant, il ne faut pas dépasser la dose maximale recommandée, ni associer le traitement à un autre AINS, en raison du risque d'augmentation de la toxicité sans avantage thérapeutique prouvé.

    L’utilisation concomitante du méloxicam avec d’autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2 (cox-2), doit être évitée.

    L’utilisation du méloxicam n’est pas appropriée pour le traitement des douleurs aigües.

    En l’absence d’amélioration après plusieurs jours, le bénéfice du traitement doit être réévalué.

    En cas d’antécédents d'œsophagite, de gastrite et/ou d'ulcères peptiques, il est recommandé de s’assurer de la guérison complète de ces affections avant d’instaurer le traitement par le méloxicam. Chez les patients traités par le méloxicam et présentant des antécédents de ce type, surveiller systématiquement toute éventuelle apparition de récidives.

    Effets gastro-intestinaux

    Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment du traitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d’alerte ou d'antécédents d’effets indésirables gastro-intestinaux graves.

    Le risque d’hémorragie, d’ulcération ou de perforation gastro-intestinale augmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédents d’ulcère, en particulier en cas de complication à type d’hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faible possible. Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faible dose d’aspirine ou traités par d’autres médicaments susceptibles d’augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).

    Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s’il s’agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement.

    Chez les patients recevant des traitements susceptibles d’augmenter le risque d’ulcération ou d’hémorragie, comme l’héparine en traitement curatif ou chez les sujets âgés, les autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou l’aspirine donnée à des doses ≥ 500 mg par prise ou ≥ 3g par jour, l’association avec le méloxicam n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).

    En cas d’apparition d’hémorragie ou d’ulcération survenant chez un patient recevant du méloxicam, le traitement doit être arrêté.

    Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroite surveillance chez les malades présentant des antécédents de maladies gastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raison d’un risque d’aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).

    Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires

    Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez les patients présentant des antécédents d’hypertension et/ou d’insuffisance cardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée et d’œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.

    Une surveillance clinique de la pression artérielle chez les patients à risque est recommandée au cours du traitement par le méloxicam, et plus particulièrement au moment de l’initiation du traitement.

    Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l’utilisation de certains AINS, y compris le méloxicam, (surtout lorsqu’ils sont utilisés à doses élevées et sur une longue durée) peut être associée à une légère augmentation du risque d’événements thrombotiques artériels (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Les données sont actuellement insuffisantes pour écarter cette augmentation du risque pour le méloxicam.

    Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artérielle périphérique, et/ou ayant un antécédent d’accident vasculaire cérébral (y compris l’accident ischémique transitoire) ne devront être traités par le méloxicam qu’après un examen attentif.

    Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d’un traitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risques pour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, une hyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).

    Réactions cutanées

    Des réactions cutanées mettant en jeu le pronostic vital, le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell, ont été rapportées lors de l’utilisation du méloxicam. Les patients doivent être informés des signes et symptômes de la maladie, et les réactions cutanées doivent être surveillées étroitement. Le risque d’apparition de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell est le plus élevé pendant les premières semaines de traitement. Si les symptômes ou signes de syndrome de Stevens-Johnson ou de syndrome de Lyell (par exemple éruption cutanée évolutive, souvent associé à des cloques ou des lésions des muqueuses) sont présents, le traitement par méloxicam doit être arrêté. Le diagnostic précoce et l’arrêt immédiat de tout médicament suspect permettent d’obtenir de meilleurs résultats dans la prise en charge du syndrome de Stevens-Johnson et du syndrome de Lyell. L’arrêt précoce du traitement est associé à un meilleur pronostic. Si le patient a développé un syndrome de Stevens-Johnson ou un syndrome de Lyell lors de l’utilisation du méloxicam, le méloxicam ne doit jamais être réintroduit chez ce patient.

    Paramètres des fonctions hépatiques et rénales

    Comme avec la plupart des AINS, des élévations occasionnelles des taux des transaminases sériques, des augmentations de la bilirubinémie ou d'autres indicateurs des fonctions hépatiques, des augmentations de la créatininémie et de l'acide urique et des troubles d’autres paramètres biologiques ont été observés. Dans la majorité des cas, il s'agissait d'anomalies transitoires et discrètes. Si l'anomalie s'avère significative ou persistante, il faut interrompre l'administration du méloxicam et prescrire les examens appropriés.

    Insuffisance rénale fonctionnelle

    Les AINS peuvent induire une insuffisance rénale fonctionnelle par réduction de la filtration glomérulaire, en raison de leur action inhibitrice sur l’effet vasodilatateur des prostaglandines rénales. Cet effet indésirable est dose-dépendant. Une surveillance étroite de la fonction rénale incluant le volume de diurèse est recommandée lors de l’initiation du traitement ou en cas d’augmentation de la dose chez les patients présentant les facteurs de risque suivants :

    · patient âgé,

    · traitements concomitants par des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, antagonistes de l’angiotensine II, sartans, diurétiques (voir rubrique 4.5),

    · hypovolémie (quelle qu’en soit la cause),

    · insuffisance cardiaque congestive,

    · insuffisance rénale,

    · syndrome néphrotique,

    · néphropathie lupique,

    · insuffisance hépatique sévère (albumine sérique < 25 g/l ou score de Child-Pugh ≥ 10).

    Dans de rares cas, les AINS peuvent entraîner une néphrite interstitielle, une glomérulonéphrite, une nécrose médullaire rénale ou un syndrome néphrotique.

    La dose de méloxicam ne doit pas dépasser 7,5 mg chez les patients ayant une insuffisance rénale à un stade terminal et qui sont hémodialysés. Aucune réduction de la dose n’est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance rénale légère ou modérée (c’est-à-dire chez les patients ayant une clairance de la créatinine supérieure à 25 ml/min).

    Rétention sodique, potassique et hydrique

    Une rétention sodique, potassique et hydrique et une interférence sur les effets natriurétiques des diurétiques peut survenir avec l’utilisation d’AINS. De plus, une diminution de l’effet antihypertenseur des médicaments antihypertenseurs peut survenir (voir rubrique 4.5). En conséquence, des oedèmes, une insuffisance cardiaque ou une hypertension peuvent survenir ou être aggravés chez les patients prédisposés. Une surveillance clinique est donc nécessaire pour les patients à risque (voir rubriques 4.2 et 4.3).

    Hyperkaliémie

    Une hyperkaliémie peut être favorisée en cas de diabète ou lors de traitement concomitant par des médicaments connus pour leur effet hyperkaliémant (voir rubrique 4.5). Une surveillance régulière des taux de potassium est recommandée dans ces cas.

    Association au pemetrexed

    Chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère à modérée recevant un traitement par le pemetrexed, le traitement par méloxicam doit être interrompu pendant au moins cinq jours avant, le jour même, et au moins les deux jours suivant l’administration de pemetrexed (voir rubrique 4.5).

    Autres mises en garde et précautions

    Les effets indésirables sont souvent plus mal tolérés chez les sujets âgés, fragiles ou affaiblis qui nécessitent donc une surveillance accrue. Comme avec les autres AINS, la prudence est de rigueur chez les sujets âgés, dont les fonctions rénale, hépatique et cardiaque sont fréquemment altérées.

    Les sujets âgés présentent un risque accru d’effets indésirables aux AINS, en particulier d’hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales (voir rubrique 4.2).

    Comme tout AINS, le méloxicam peut masquer les symptômes d’une infection sous-jacente.

    Comme pour tout AINS administré par voie intra-musculaire, des abcès et des nécroses pourraient survenir au niveau du site d’injection.

    Le méloxicam peut altérer la fertilité. Son utilisation n’est pas recommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir. Chez les femmes qui présentent des difficultés pour concevoir, ou chez lesquelles des investigations sur la fonction de reproduction sont en cours, un arrêt du traitement par le méloxicam doit être envisagé (voir rubrique 4.6).

    Ce médicament contient moins d’1 mmol de sodium (23 mg) par ampoule de 1,5 ml, c'est-à-dire qu’il peut être considéré comme exempt de sodium.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Risques liés à l'hyperkaliémie

    Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), la ciclosporine, le tacrolimus et le triméthoprime.

    La survenue d'une hyperkaliémie peut dépendre de l'existence de facteurs associés.

    Ce risque est accru lorsque les médicaments mentionnés ci-dessus sont administrés en association avec le méloxicam.

    Interactions pharmacodynamiques

    Autres Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) et aspirine

    L’administration concomitante de méloxicam avec d’autres AINS ou l’aspirine donnée à des doses > 500 mg par prise ou > 3g par jour n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4).

    Corticoïdes (par exemple les glucocorticoïdes)

    L’utilisation concomitante avec les corticoïdes nécessite de la prudence en raison de l’augmentation du risque d’ulcération et d’hémorragie gastro-intestinale.

    Anticoagulants ou héparine

    Risque considérablement accru d’hémorragie, par inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale.

    Les AINS sont susceptibles de majorer les effets des anticoagulants, comme la warfarine (voir rubrique 4.4). L’administration concomitante d’AINS et d’anticoagulants ou d’héparine administrée chez le sujet âgé ou à doses curatives n’est pas recommandée. En raison de son administration intramusculaire, la solution de méloxicam est contre-indiquée chez les patients traités par anticoagulants (voir rubriques 4.3 et 4.4).

    Dans les autres cas (par exemple à doses préventives), la prudence est nécessaire lors de l’administration d’héparine en raison d’un risque hémorragique accru.

    Thrombolytiques et anti-agrégants plaquettaires

    Risque accru d’hémorragie, par inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale.

    Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

    Augmentation du risque d’hémorragie gastro-intestinale.

    Diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II

    Les AINS peuvent réduire l’effet des diurétiques et d’autres agents antihypertenseurs. Chez certains patients présentant une fonction rénale altérée (par exemple des patients déshydratés ou certains patients âgés), l’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ou d’un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II à des traitements inhibant la cyclo-oxygénase peut entraîner une nouvelle détérioration de la fonction rénale, y compris une insuffisance rénale aiguë, généralement réversible. En conséquence, toute association de ce type doit être administrée avec prudence, en particulier chez le sujet âgé. Les patients doivent être suffisamment hydratés et une surveillance de la fonction rénale doit être envisagée lors de l’initiation du traitement concomitant puis à intervalles réguliers (voir rubrique 4.4).

    Autres agents anti-hypertenseurs (y compris les bêta-bloquants)

    Comme dans le cas des inhibiteurs de l’enzyme de conversion et des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, une diminution de l’effet anti-hypertenseur des bêta-bloquants peut survenir (due à l’inhibition des prostaglandines à effet vasodilatateur).

    Inhibiteurs de la calcineurine (par exemple ciclosporine, tacrolimus)

    Les AINS peuvent accroître la nephrotoxicité des inhibiteurs de la calcineurine, par le biais d’effets dépendant des prostaglandines rénales. En cas d’association, la fonction rénale doit être surveillée, en particulier chez le sujet âgé.

    Deferasirox

    L’administration concomitante de méloxicam et de deferasirox peut augmenter le risque d'effets indésirables gastro-intestinaux. La prudence est recommandée lors de l'association de ces médicaments.

    Interactions pharmacocinétiques (effet du méloxicam sur la pharmacocinétique d’autres médicaments)

    Lithium

    Les AINS augmentent la lithiémie par diminution de l’excrétion rénale de lithium qui peut atteindre des valeurs toxiques. L’administration concomitante de lithium et d’AINS n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4). Si cette association ne peut être évitée, une surveillance étroite de la lithiémie est nécessaire lors de l’initiation, au cours et à l’arrêt du traitement par le méloxicam.

    Méthotrexate

    Les AINS peuvent réduire l’excrétion tubulaire du méthotrexate entraînant une augmentation des concentrations plasmatiques en méthotrexate. En conséquence, l’administration d’AINS n’est pas recommandée chez les patients traités par de fortes doses de méthotrexate (plus de 15 mg/semaine) (voir rubrique 4.4).

    Ce risque d’interaction entre les AINS et le méthotrexate doit également être pris en compte chez les patients traités par des doses plus faibles de méthotrexate, en particulier en cas d’altération de la fonction rénale.

    En cas d’association, une surveillance de la numération sanguine et de la fonction rénale sont nécessaires. Des précautions particulières s’imposent en cas d’administration simultanée du méthotrexate et de l’AINS sur trois jours consécutifs, en raison du risque de toxicité liée à l’augmentation des taux plasmatiques de méthotrexate.

    Bien que la pharmacocinétique du méthotrexate (15 mg/semaine) ne soit pas significativement modifiée par l’administration concomitante de méloxicam, il faut tenir compte du risque d’augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate en cas d’administration d’AINS (voir plus haut) (voir rubrique 4.8).

    Pemetrexed

    Lors de l'utilisation concomitante de méloxicam avec le pemetrexed chez les patients présentant une clairance de la créatinine allant de 45 à 79 ml/min, le traitement par méloxicam doit être interrompu pendant au moins cinq jours avant, le jour même, et au moins les deux jours suivant l’administration du pemetrexed. Si l’administration concomitante du méloxicam et du pemetrexed est nécessaire, les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite, en particulier en raison du risque de myélosuppression et d’effets indésirables gastro-intestinaux. Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 45 ml/min), l'administration concomitante de méloxicam et de pemetrexed n'est pas recommandée.

    Chez les patients ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine ≥ 80 ml/min), des doses de 15 mg de méloxicam peuvent diminuer l’élimination du pemetrexed et, par conséquent, augmenter la survenue d’événements indésirables dus au pemetrexed. Par conséquent, des précautions doivent être prises lors de l’administration concomitante de doses de 15 mg de méloxicam avec le pemetrexed chez les patients ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine ≥ 80 ml/min).

    Interactions pharmacocinétiques (effet d’autres médicaments sur la pharmacocinétique du méloxicam)

    Cholestyramine

    La cholestyramine accélère l’élimination du méloxicam en stoppant la circulation entérohépatique. Cet effet entraîne une augmentation de la clairance du méloxicam de 50 % et une diminution de la demi-vie à 13±3 heures. Cette interaction présente une significativité clinique.

    Interactions pharmacocinétiques: effets de l’association du méloxicam à d’autres médicaments sur la pharmacocinétique

    Antidiabétiques oraux (sulfonylurées, natéglinide)

    Le méloxicam est éliminé de façon quasi exclusive par un métabolisme hépatique, pour lequel environ deux tiers est médié par les enzymes du cytochrome (CYP) P450 (majoritairement CYP 2C9 et minoritairement CYP3A4) et un tiers par d’autres mécanismes tel que l’oxydation par la peroxydase. Le risque de survenue d’interaction pharmacocinétique doit être pris en compte lorsque le méloxicam est administré de manière concomitante à des médicaments connus pour inhiber, ou pour être métabolisé par le CYP 2C9 et/ou le CYP 3A4. Des interactions via le CYP 2C9 peuvent être attendues lors d’association avec des médicaments tels que des antidiabétiques oraux (sulfonylurées, natéglinide), qui peuvent conduire à une augmentation des concentrations plasmatiques de ces médicaments et du méloxicam. Les patients utilisant de manière concomitante le méloxicam et des sulfonylurées ou le natéglinide doivent faire l’objet d’une surveillance étroite pour le risque d’hypoglycémie.

    Aucune interaction pharmacocinétique directe, présentant une significativité clinique, n’a été détectée avec les antiacides, la cimétidine et la digoxine.

    Population pédiatrique

    Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    L’inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir un effet délétère sur la grossesse et/ou le développement embryonnaire ou fœtal. Les données issues des études épidémiologiques, suite à l’utilisation d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au premier stade de la grossesse, suggèrent une augmentation du risque de fausse-couche, de malformation cardiaque et de laparoschisis. Le risque absolu de malformation cardiaque est augmenté de moins de 1 % à environ 1,5 %. Ce risque est supposé augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement.

    Chez l’animal, l’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires et de la mortalité embryo-fœtale. De plus, une augmentation de l’incidence de diverses malformations, y compris cardiovasculaires, a été observée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la période d’organogénèse.

    A moins d’une nécessité clairement établie, l’utilisation du méloxicam est à éviter au cours du premier et du deuxième trimestre de la grossesse. En cas d’utilisation du méloxicam chez une femme souhaitant concevoir, ou au cours du premier ou du deuxième trimestre de la grossesse, la dose devra être aussi faible que possible, et la durée du traitement aussi courte que possible.

    Au cours du troisième trimestre de la grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer :

    · le fœtus

    o à une toxicité cardiopulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire),

    o à une altération de la fonction rénale pouvant progresser vers une insuffisance rénale avec oligohydramnios,

    · la mère et l’enfant, à la fin de la grossesse

    o à une augmentation du temps de saignement, un effet anti-agrégant, pouvant survenir même à très faible dose,

    o à une inhibition des contractions utérines entraînant un travail retardé ou prolongé.

    En conséquence, le méloxicam est contre-indiqué au cours du troisième trimestre de la grossesse.

    Allaitement

    Bien qu’aucune donnée spécifique chez l’Homme ne soit disponible pour le méloxicam, les AINS sont connus pour passer dans le lait maternel. Le méloxicam a été retrouvé dans le lait d’animaux allaitants. L’administration du méloxicam n’est donc pas recommandée en cas d’allaitement.

    Fertilité

    Le méloxicam, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse des cyclooxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Son utilisation n’est pas recommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir. Chez les femmes qui présentent des difficultés pour concevoir, ou chez lesquelles des investigations sur la fonction de reproduction sont en cours, un arrêt du traitement par le méloxicam doit être envisagé.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Aucune étude spécifique sur l’aptitude à conduire et à utiliser des machines n’a été effectuée.

    Cependant, compte tenu de son profil pharmacodynamique et des effets indésirables rapportés, il est peu probable que le méloxicam affecte l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines. Toutefois, en cas de survenue de troubles de la vision notamment une vision floue, d’étourdissements, de somnolence, de vertiges ou autres troubles du système nerveux central, il est recommandé de s’abstenir de conduire ou d’utiliser des machines.

    4.8. Effets indésirables  

    a) Description générale

    Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l’utilisation de certains AINS (surtout lorsqu’ils sont utilisés à doses élevées et sur une longue durée) peut être associée à une légère augmentation du risque d’évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (Voir rubrique 4.4).

    Œdème, hypertension et insuffisance cardiaque ont été rapportés en association au traitement par AINS.

    Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de nature gastro-intestinale. Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragies gastro-intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez le sujet âgé (voir rubrique 4.4). Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie, douleurs abdominales, melæna, hématémèse, stomatite ulcérative, exacerbation d’une recto-colite ou d’une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ont été rapportées à la suite de l’administration d’AINS. Moins fréquemment, des gastrites ont été observées.

    Des effets indésirables cutanés sévères : syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell, ont été rapportés (voir rubrique 4.4).

    Les fréquences des évènements rapportés ci-dessous sont basées sur les taux de survenue des effets indésirables observés au cours de 27 essais cliniques, avec une durée de traitement d’au moins 14 jours. Les données sont issues d’essais cliniques réalisés sur 15197 patients traités par des doses orales quotidiennes de 7,5 ou 15 mg de méloxicam sous forme de comprimés ou de gélules sur des périodes allant jusqu’à 1 an.

    Les effets indésirables mis en évidence lors de notifications spontanées après la mise sur le marché du produit sont également mentionnés.

    Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur incidence en utilisant la classification suivante :

    Très fréquent (³ 1/10) ; fréquent (³ 1/100, <1/10) ; peu fréquent (³ 1/1000, <1/100) ; rare (³ 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (<1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    b) Tableau des effets indésirables

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Peu fréquent : anémie

    Rare : anomalies de la numération de la formule sanguine (incluant numération différentielle des globules blancs), leucopénie, thrombopénie.

    De très rares cas d’agranulocytose ont été rapportés (voir section c).

    Affections du système immunitaire

    Peu fréquent : réactions allergiques autres que réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes.

    Indéterminée : choc anaphylactique, réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes.

    Affections psychiatriques

    Rare : humeur altérée, cauchemars.

    Indéterminée : état confusionnel, désorientation.

    Affections du système nerveux

    Fréquent : céphalées.

    Peu fréquent : étourdissements, somnolence.

    Affections oculaires

    Rare : troubles de la vue, notamment vision floue, conjonctivite.

    Affections de l’oreille et du labyrinthe

    Peu fréquent : vertiges.

    Rare : acouphène.

    Affections cardiaques

    Rare : palpitations.

    Une insuffisance cardiaque a été rapportée en association avec un traitement par les AINS.

    Affections vasculaires

    Peu fréquent : pression artérielle augmentée (voir rubrique 4.4), flush.

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Rare : asthme chez les sujets allergiques à l’aspirine ou à d’autres AINS.

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent : Troubles gastro-intestinaux tels que dyspepsies, nausées, vomissements, douleurs abdominales, constipation, flatulences, diarrhées.

    Peu fréquent : hémorragies gastro-intestinales occultes ou macroscopiques, stomatite, gastrite, éructation.

    Rare : colite, ulcères gastro-duodénaux, oesophagites.

    Très rare : perforation gastro-intestinale.

    Indéterminée : pancréatite

    Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales peuvent parfois être sévères et potentiellement fatales, en particulier chez le sujet âgé (voir rubrique 4.4).

    Affections hépatobiliaires

    Peu fréquent: anomalies de la fonction hépatique (par exemple augmentation des transaminases ou de la bilirubine).

    Très rare : hépatite.

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Peu fréquent : angioedème, prurit, éruption cutanée.

    Rare : syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, urticaire.

    Très rare : dermatose bulleuse, érythème polymorphe.

    Indéterminée : réaction de photosensibilité.

    Affections du rein et des voies urinaires

    Peu fréquent : rétention sodique et hydrique, hyperkaliémie (voir rubriques 4.4 et 4.5), anomalies des tests de la fonction rénale (augmentation de la créatinine sérique et/ou de l'urée sérique).

    Très rare : insuffisance rénale aiguë en particulier chez les patients à risque (voir rubrique 4.4).

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Indéterminée : infertilité féminine, retard d’ovulation

    Affections générales et anomalies au site d’administration

    Fréquent : masse au site d’injection, douleur au site d’injection.

    Peu fréquent : œdème, y compris œdème des membres inférieurs.

    c) Informations concernant des cas individuels graves ou des réactions particulièrement fréquentes

    De très rares cas d’agranulocytose ont été rapportés chez des patients traités par méloxicam et d’autres médicaments potentiellement myélotoxiques (voir rubrique 4.5).

    d) Effets indésirables non observés à ce jour avec le médicament, mais généralement connus pour être liés à l’administration d’autres produits de la même classe

    Lésions rénales organiques entraînant une insuffisance rénale aiguë : de très rares cas de néphrite interstitielle, nécrose tubulaire aiguë, syndrome néphrotique et nécrose des papilles rénales ont été rapportés (voir rubrique 4.4).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    En cas de surdosage aigu aux AINS, les symptômes sont limités à une léthargie, une somnolence, des nausées, des vomissements, des douleurs épigastriques, généralement réversibles avec un traitement adapté. Des hémorragies gastro-intestinales peuvent survenir. Un surdosage sévère peut conduire à une hypertension, une insuffisance rénale aiguë, une atteinte hépatique, une détresse respiratoire, un coma, des convulsions, un collapsus cardio-vasculaire et un arrêt cardiaque. Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées au cours de traitements par AINS et peuvent survenir en cas de surdosage.

    Traitement

    En cas de surdosage aux AINS, un traitement symptomatique adapté doit être instauré. Lors d’un essai clinique, une accélération de l’élimination du méloxicam a été mise en évidence suite à l’administration par voie orale de cholestyramine (4 g, 3 fois par jour).

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Anti-inflammatoires et antirhumatismaux, non stéroïdiens, Oxicam, code ATC : M01AC06.

    Le méloxicam est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) de la famille des oxicams, doté de propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques.

    L'activité anti-inflammatoire du méloxicam a été démontrée dans des modèles classiques d'inflammation. Comme avec les autres AINS, son mécanisme d'action précis reste inconnu.

    Cependant, il existe au moins un mode d'action commun à tous les AINS, y compris le méloxicam : l'inhibition de la biosynthèse des prostaglandines, médiateurs connus de l'inflammation.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Le méloxicam est totalement absorbé après injection I.M. En comparaison à la voie orale, la biodisponibilité relative est proche de 100 %. Aucune adaptation de dose n’est nécessaire en cas de passage de la forme injectable à une formulation destinée à la voie orale. Après injection I.M. d’une dose de 15 mg, la concentration plasmatique maximale de l’ordre de 1,6 à 1,8 µg/ml est atteinte en 1 à 6 heures.

    Distribution

    Le méloxicam est très fortement lié aux protéines plasmatiques, essentiellement à l’albumine (99%). Il pénètre dans le liquide synovial où il atteint des concentrations correspondant environ à la moitié de la concentration plasmatique. Le volume de distribution est faible, d’environ 11 litres après l’administration I.M. ou I.V., et montre des variations interindividuelles de l’ordre de 7 à 20 %. Le volume de distribution après l’administration de doses orales multiples de méloxicam (7,5 à 15 mg) est d’environ 16 litres avec des coefficients de variation allant de 11 à 32 %.

    Biotransformation

    Le méloxicam est métabolisé de façon intense au niveau hépatique. Quatre métabolites différents, tous pharmacologiquement inactifs, ont été identifiés dans l’urine. Le métabolite principal, le 5’-carboxyméloxicam (correspondant à 60% de la dose) est formé par oxydation d’un métabolite intermédiaire, le 5’-hydroxyméthylméloxicam, qui est également excrété dans une moindre mesure (correspondant à 9% de la dose). Des études in vitro suggèrent que le CYP2C9 joue un rôle important dans cette voie métabolique, avec une contribution mineure de l’isoenzyme CYP3A4. L’activité peroxydase est probablement à l’origine des deux autres métabolites, qui correspondent respectivement à 16 et 4% de la dose administrée.

    Élimination

    Le méloxicam est éliminé principalement sous forme de métabolites, pour moitié par voie urinaire et pour moitié par voie fécale. Moins de 5% de la dose quotidienne sont excrétés sous forme inchangée dans les faeces, seules des traces de méloxicam inchangé sont retrouvées dans les urines.

    La demi-vie moyenne d’élimination varie entre 13 et 25 heures après l’administration orale, I.M. et I.V. La clairance plasmatique totale est de 7 à 12 ml/min après l’administration de doses uniques, par voie orale, intraveineuse ou rectale.

    Linéarité/non-linéarité

    Les paramètres pharmacocinétiques du méloxicam sont linéaires entre les doses thérapeutiques de 7,5 à 15 mg après administration par voie orale ou intramusculaire.

    Populations particulières

    Patients présentant une insuffisance hépatique/rénale

    Une insuffisance hépatique, ou rénale à un stade léger à modéré, n’a pas d’influence significative sur les paramètres pharmacocinétiques du méloxicam. Les sujets présentant une insuffisance rénale modérée ont eu une élimination totale du médicament significativement plus élevée. La liaison aux protéines est réduite chez les patients présentant une insuffisance rénale terminale. Dans les cas d’insuffisance rénale terminale, l’augmentation du volume de distribution peut entraîner une augmentation des concentrations de la fraction libre de méloxicam (voir rubriques 4.2 et 4.3).

    Patients âgés

    Les hommes âgés ont présenté des paramètres pharmacocinétiques moyens similaires à ceux des hommes jeunes. Les femmes âgées ont montré des valeurs d’ASC plus élevées et une demi-vie d’élimination plus longue comparé aux sujets jeunes des deux sexes. La clairance plasmatique moyenne à l’état d’équilibre chez les sujets âgés est légèrement plus faible que celle observée chez les sujets plus jeunes (voir rubrique 4.2).

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Le profil toxicologique du méloxicam observé lors des études précliniques est identique à celui des AINS : ulcérations et érosions gastro-intestinales, nécrose des papilles rénales à doses élevées lors de l’administration chronique dans deux espèces animales.

    Les études de reproduction par voie orale ont mis en évidence une baisse du nombre des ovulations, une inhibition du taux d’implantation et des effets embryotoxiques (augmentation du taux de résorption) pour des doses maternotoxiques de 1 mg/kg et plus chez le rat. Des études de toxicité sur la reproduction chez le rat et le lapin n’ont pas mis en évidence d’effets tératogènes jusqu’à des doses orales de 4mg/kg chez le rat et de 80 mg/kg chez le lapin.

    Ces doses étaient 5 à 10 fois supérieures à celles utilisées en clinique (7,5 – 15 mg), sur la base d’une dose exprimée en mg/kg (pour une personne de 75 kg).

    Des effets foeto-toxiques à la fin de la gestation, communs à tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines, ont été observés. Des études non cliniques ont montré que le méloxicam peut être retrouvé dans le lait d’animaux allaitants. Aucun effet mutagène n'a été observé lors des tests in vitro et in vivo. Le méloxicam ne s'est montré carcinogène ni chez le rat, ni chez la souris, à des doses nettement supérieures à celles utilisées en clinique.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Méglumine, glycofurol, poloxamère 188, chlorure de sodium, glycine, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Conserver les ampoules dans l’emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    1,5 ml en ampoule de 2 ml (verre incolore de type I), boîte de 1, 2, 3, 5, 25, 30 ou 50 ampoules.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Seule une solution limpide et exempte de particules doit être utilisée. La solution est à usage unique. Toute ampoule entamée doit être éliminée.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE

    100-104, AVENUE DE FRANCE

    75013 PARIS

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 353 972 2 5 : 1,5 ml en ampoule (verre), boîte de 1.

    · 34009 353 973 9 3 : 1,5 ml en ampoule (verre), boîte de 2.

    · 34009 353 974 5 4 : 1,5 ml en ampoule (verre), boîte de 3.

    · 34009 353 975 1 5 : 1,5 ml en ampoule (verre), boîte de 5.

    · 34009 567 021 9 0 : 1,5 ml en ampoule (verre), boîte de 25

    · 34009 562 811 1 4 : 1,5 ml en ampoule (verre), boîte de 30

    · 34009 562 812 8 2 : 1,5 ml en ampoule (verre), boîte de 50.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 09/01/2020

    Dénomination du médicament

    MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable

    Méloxicam

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable?

    3. Comment utiliser MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Anti-inflammatoires et antirhumatismaux, non stéroïdiens, Oxicam, code ATC : M01AC06.

    MOBIC contient une substance active dénommée méloxicam. Le méloxicam appartient à un groupe de médicaments appelés anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), qui sont utilisés pour réduire l'inflammation et la douleur dans les articulations et les muscles.

    MOBIC solution injectable est indiqué chez l’adulte.

    MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable est utilisé dans le traitement des poussées aiguës :

    o de la polyarthrite rhumatoïde

    o de la spondylarthrite ankylosante

    quand il n’est pas possible d’utiliser une autre voie d’administration, par exemple des comprimés.

    N’utilisez jamais MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable :

    · si vous êtes allergique au méloxicam ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,

    · au cours des trois derniers mois de la grossesse

    · enfant et adolescents de moins de 18 ans

    · si vous avez présenté l'un des signes suivants après avoir pris de l'aspirine ou d'autres AINS:

    o respiration sifflante, oppression respiratoire, difficulté à respirer (asthme)

    o obstruction nasale due à des petits renflements de la muqueuse nasale (polypes nasaux)

    o éruptions cutanées / urticaire

    o gonflement soudain des tissus sous la peau ou les muqueuses, tel qu’un gonflement autour des yeux, du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge, rendant éventuellement la respiration difficile (œdème de Quincke)

    · si vous avez déjà présenté, après un traitement avec des AINS :

    o un saignement de l'estomac ou des intestins

    o des perforations de l'estomac ou des intestins

    · ulcères ou saignement de l'estomac ou des intestins

    · antécédents d’ulcères ou de saignements récidivants peptiques ou de l'estomac (ulcération ou saignement s’étant produit au moins deux fois)

    · insuffisance hépatique sévère

    · insuffisance rénale sévère non dialysée

    · saignements récents dans le cerveau (hémorragie cérébrovasculaire)

    · troubles hémorragiques de quelque type que ce soit

    · traitement anticoagulant en cours (car des hématomes intra-musculaires peuvent survenir)

    · insuffisance cardiaque sévère.

    Si vous n'êtes pas certain qu'un des points ci-dessus s’applique à vous, parlez-en à votre médecin.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser MOBIC.

    Mises en garde

    Les médicaments tels que MOBIC pourraient être associés à une légère augmentation du risque de crise cardiaque (« infarctus du myocarde ») ou d’accident vasculaire cérébral. Le risque est d’autant plus important que les doses utilisées sont élevées et la durée de traitement prolongée.

    Ne pas dépasser les doses recommandées ni la durée de traitement (voir rubrique 3 « Comment utiliser MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable ? »).

    Si vous avez des problèmes cardiaques, si vous avez eu un accident vasculaire cérébral ou si vous pensez avoir des facteurs de risque pour ce type de pathologie, vous devez discuter de votre traitement avec votre médecin ou avec votre pharmacien. Par exemple:

    · si vous avez une pression artérielle élevée (hypertension)

    · si vous avez des taux élevés de sucre dans le sang (diabète)

    · si vous avez un taux élevé de cholestérol dans le sang (hypercholestérolémie)

    · si vous fumez.

    Arrêtez immédiatement votre traitement par MOBIC dès que vous remarquez un saignement (donnant une coloration des selles en noir) ou une ulcération de votre appareil digestif (provoquant des douleurs abdominales).

    Des éruptions cutanées mettant potentiellement en jeu le pronostic vital (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell) ont été rapportées lors de l'utilisation de MOBIC, apparaissant sur le tronc d'abord comme des taches rougeâtres en forme de cible ou des plaques circulaires ayant souvent des cloques au centre. Les autres signes à surveiller sont les ulcères dans la bouche, la gorge, le nez, les organes génitaux, et les conjonctivites (yeux rouges et gonflés). Ces éruptions cutanées potentiellement mortelles sont souvent accompagnées de symptômes pseudo-grippaux. L'éruption peut évoluer vers la formation généralisée de cloques ou un décollement de la peau.

    Le risque de survenue de réactions cutanées graves est le plus élevé au cours des premières semaines de traitement. Si vous avez développé un syndrome de Stevens-Johnson ou un syndrome de Lyell lors de l'utilisation de MOBIC, vous ne devez jamais reprendre MOBIC.

    Si vous développez une éruption cutanée ou ces symptômes cutanés, arrêtez de prendre MOBIC, contactez d'urgence un médecin et dites-lui que vous prenez ce médicament.

    MOBIC ne convient pas au traitement des douleurs aigües.

    MOBIC peut masquer les symptômes d'une infection (par exemple la fièvre). Si vous pensez que vous avez une infection, vous devez consulter votre médecin.

    Précautions d'emploi

    Comme il pourrait être nécessaire d’adapter votre traitement, il est important de demander conseil à votre médecin avant de prendre MOBIC en cas de :

    · antécédent d'inflammation de l'œsophage (œsophagite), d'inflammation de l'estomac (gastrite) ou antécédent de toute autre affection du tractus digestif, par exemple maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique

    · pression artérielle élevée (hypertension)

    · si vous êtes âgé

    · maladie cardiaque, hépatique ou rénale

    · taux élevés de sucre dans le sang (diabète)

    · volume sanguin diminué (hypovolémie), ce qui peut se produire si vous avez perdu beaucoup de sang, si vous avez été brûlé, ou si vous avez subi une opération ou en cas d'apport insuffisant de liquides

    · taux élevés de potassium dans le sang précédemment diagnostiqués par votre médecin.

    Votre médecin devra s’assurer de suivre toute modification de votre état pendant le traitement.

    Enfants et adolescents

    Sans objet.

    Autres médicaments et MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable

    Etant donné que l’action de MOBIC peut affecter, ou peut être affectée par d'autres médicaments, informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    En particulier, prévenez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez ou si vous avez pris l'un des médicaments suivants:

    · autres AINS

    · sels de potassium – utilisés pour prévenir ou traiter de faibles taux de potassium dans le sang

    · tacrolimus – utilisé après une greffe d’organe

    · triméthoprime –utilisé dans pour le traitement des infections de l’appareil urinaire

    · médicaments utilisés pour prévenir la formation de caillots sanguins (anticoagulants)

    · médicaments qui désagrègent les caillots sanguins (thrombolytiques)

    · médicaments pour traiter les maladies cardiaques et rénales

    · corticostéroïdes (médicaments utilisés pour réduire l’inflammation et les réactions allergiques)

    · ciclosporine – utilisée après les transplantations d'organes, dans des affections cutanées sévères, des pathologies comme la polyarthrite rhumatoïde ou le syndrome néphrotique

    · déférasirox – utilisé pour traiter une surcharge en fer due à de fréquentes transfusions sanguines

    · médicaments diurétiques

    Votre médecin peut être amené à contrôler votre fonction rénale si vous prenez des diurétiques,

    · médicaments utilisés pour traiter l’hypertension artérielle (par exemple les béta-bloquants)

    · lithium – utilisé pour traiter les troubles de l'humeur

    · inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) – utilisés dans le traitement de la dépression

    · méthotrexate – utilisé pour traiter certaines tumeurs ou des affections cutanées sévères incontrôlées et la polyarthrite rhumatoïde active

    · pémetrexed – utilisé pour traiter le cancer

    · cholestyramine – utilisée pour faire baisser le cholestérol

    · antidiabétiques oraux (sulfonylurées, natéglinide) – utilisé pour le traitement du diabète. Votre médecin doit suivre avec attention votre taux de sucre dans le sang pour le risque d’hypoglycémie.

    MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable avec des aliments et boissons

    Sans objet.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    Au cours du premier et deuxième trimestre de la grossesse, votre médecin pourra être amené à vous prescrire ce médicament uniquement s’il est indispensable car il présente un risque potentiel de fausse couche et de malformation. Dans ce cas, la dose devra être aussi faible que possible, et la durée du traitement aussi courte que possible.

    Au cours des 3 derniers mois de votre grossesse, ce médicament est contre-indiqué : vous ne devez JAMAIS prendre ce médicament, car il peut entrainer des conséquences graves ou fatales pour votre fœtus/enfant, en particulier des effets sur son cœur, ses poumons et/ou ses reins, même avec une seule prise.

    Si vous avez pris ce médicament pendant votre grossesse, vous devez prévenir immédiatement votre médecin/sage-femme afin qu’une surveillance adaptée soit envisagée.

    Allaitement

    La prise de ce produit n’est pas recommandée en cas d’allaitement.

    Fertilité

    Ce médicament peut entrainer des difficultés pour être enceinte. Vous devez informer votre médecin si vous planifiez une grossesse ou si vous avez des difficultés à être enceinte.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Des troubles visuels notamment une vision floue, des étourdissements, une somnolence, des vertiges ou d'autres perturbations du système nerveux central peuvent survenir avec ce produit. Dans ce cas ne conduisez pas ou n'utilisez pas de machine.

    MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium pour une ampoule de 1,5 ml, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable s’utilise exclusivement par voie intra-musculaire. L’injection doit uniquement être réalisée par un professionnel de santé. Ce médicament vous sera injecté lentement dans un muscle, généralement dans la fesse. Si vous devez recevoir plus d’une injection, votre médecin vous fera les injections en alternant côté droit et côté gauche.

    Si vous avez une prothèse de hanche, votre médecin devra vous injecter le produit dans le côté opposé. Si vous ressentez de fortes douleurs au moment de l’injection, votre médecin doit arrêter son injection.

    Dose : l’administration est limitée à une injection pour l’initiation du traitement. Celle-ci peut être prolongée dans certains cas exceptionnels (quand la prise de comprimés n’est pas possible) à une injection par jour pendant 2 à 3 jours maximum.

    Ne pas dépasser la dose maximale de 15 mg par jour.

    Si l'une des informations énumérées sous le titre « Avertissement et précautions » s'applique à vous, votre médecin peut limiter la dose à 7,5 mg (une demi-ampoule de 1,5 ml) une fois par jour.

    Personnes âgés

    Si vous êtes âgés la posologie recommandée pour un traitement de longue durée de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante est de 7,5 mg (une demi-ampoule de 1,5 ml) par jour.

    Patients présentant un risque accru d’effets indésirables

    Si vous êtes un patient présentant un risque accru d’effets indésirables, votre médecin débutera votre traitement à la posologie de 7,5 mg (une demi-ampoule de 1,5 ml) par jour.

    Insuffisance rénale

    Si vous êtes un patient dialysé atteint d’une insuffisance rénale sévère, votre posologie ne devra pas dépasser 7,5 mg (une demi-ampoule de 1,5 ml) par jour.

    Aucune réduction de posologie n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée.

    Insuffisance hépatique

    Aucune réduction de posologie n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée.

    Utilisation chez les enfants et les adolescents

    MOBIC ne doit pas être administré chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans.

    Si vous trouvez que l'effet de MOBIC est trop fort ou trop faible, ou si après plusieurs jours vous ne ressentez aucune amélioration de votre état, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Si vous avez utilisé plus de MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable que vous n’auriez dû

    Si vous avez utilisé trop d’ampoules ou si vous suspectez un surdosage, prenez contact avec votre médecin ou allez immédiatement à l'hôpital le plus proche.

    Les symptômes survenant après un surdosage aigu d'AINS sont habituellement limités à:

    · une perte d'énergie (léthargie)

    · une somnolence

    · une sensation de malaise (nausée) et des vomissements

    · des douleurs dans la région de l'estomac (douleur épigastrique)

    Ces symptômes s'améliorent généralement d’eux-mêmes à l’arrêt du traitement par MOBIC. Vous pouvez être atteint de saignements de l'estomac ou des intestins (saignements gastro-intestinaux).

    Une intoxication sévère peut entraîner des effets indésirables graves (voir rubrique 4) :

    · une augmentation de la pression artérielle (hypertension)

    · une insuffisance rénale aigüe

    · des troubles de la fonction hépatique (foie)

    · une réduction ou un arrêt de la respiration (dépression respiratoire)

    · une perte de conscience (coma)

    · des convulsions

    · une chute de la pression sanguine (collapsus cardiovasculaire)

    · un arrêt cardiaque

    · des réactions allergiques soudaines (hypersensibilité), incluant :

    o évanouissement

    o difficultés à respirer

    o réactions cutanées

    Si vous oubliez d’utiliser MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable

    Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre. Prenez simplement la dose suivante au moment habituel.

    Si vous arrêtez d’utiliser MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable

    Sans objet.

    Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Arrêtez de prendre MOBIC et consultez immédiatement un médecin ou l’hôpital le plus proche si vous remarquez :

    · Toute réaction allergique (hypersensibilité), qui peut prendre la forme de :

    o Réactions cutanées, notamment démangeaisons (prurit), cloques ou décollement de la peau, qui peuvent être des éruptions cutanées pouvant potentiellement mettre en jeu le pronostic vital (syndrome de Stevens Johnson, syndrome de Lyell), lésions des tissus mous (lésions des muqueuses) ou érythème polymorphe (voir rubrique 2).

    L’érythème polymorphe est une réaction allergique grave de la peau, provoquant des taches, des marques rouges ou violettes, ou des bulles à la surface de la peau. Cette réaction peut également atteindre la bouche, les yeux et les autres muqueuses.

    o Gonflement des tissus sous la peau ou les muqueuses, par exemple gonflement autour des yeux, gonflement du visage et des lèvres, de la bouche ou de la gorge, rendant éventuellement la respiration difficile, ainsi que gonflement des chevilles ou des jambes (œdème des membres inférieurs).

    o Essoufflement ou crise d’asthme

    o Inflammation du foie (hépatite). Ceci peut entrainer les symptômes suivants :

    § jaunissement de la peau ou des globes oculaires (jaunisse)

    § douleurs abdominales

    § perte d’appétit

    · Tout effet indésirable du tube digestif, plus particulièrement :

    o saignements (entraînant une coloration des selles en noir)

    o ulcération du tube digestif (entraînant des douleurs abdominales)

    Les saignements de l’appareil digestif (saignements gastro-intestinaux), la formation d'ulcères ou l'apparition d'une perforation au niveau digestif peuvent parfois être sévères et d’évolution potentiellement fatale, en particulier chez les personnes âgées.

    Informez immédiatement votre médecin, si vous avez été atteint précédemment de tels symptômes de l’appareil digestif suite à l’utilisation prolongée de médicaments anti-inflammatoires (AINS), en particulier si vous êtes âgé. Votre médecin pourra être amené à suivre toute modification de votre état pendant le traitement.

    Si vous présentez des troubles de la vue, ne conduisez-pas ou n'utilisez pas de machine.

    Effets indésirables généraux des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

    L'utilisation de certains médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peut s'accompagner, en particulier avec des doses élevées et en cas de traitement de longue durée, d'un risque légèrement augmenté d'occlusion des vaisseaux artériels (événements thrombotiques artériels), pouvant provoquer une crise cardiaque (infarctus du myocarde) ou accident vasculaire cérébral (apoplexie).

    Des rétentions de liquides (œdèmes), une augmentation de la pression artérielle (hypertension) et une insuffisance cardiaque ont été observées en association avec le traitement par AINS.

    Les effets indésirables les plus couramment observés affectent l’appareil digestif (événements gastro-intestinaux) :

    · ulcères de l'estomac et de la partie supérieure de l'intestin grêle (ulcères peptiques/gastro-duodénaux)

    · perforation de la paroi intestinale ou saignement digestif (d’évolution parfois fatale, en particulier chez les personnes âgées)

    Les effets indésirables suivants ont été rapportés après l'administration d'AINS:

    · sensation de malaise (nausées) et vomissements

    · selles molles (diarrhées)

    · flatulence

    · constipation

    · indigestion (dyspepsie)

    · douleurs abdominales

    · selles de coloration noire provoquée par un saignement au niveau digestif (méléna)

    · vomissement de sang (hématémèse)

    · inflammation de la muqueuse buccale avec ulcérations (stomatite ulcéreuse)

    · aggravation des inflammations de l’appareil digestif (par exemple exacerbation de colite ou de la maladie de Crohn)

    Moins fréquemment, une inflammation de l'estomac (gastrite) a été observée.

    Effets indésirables du méloxicam – la substance active de MOBIC

    Très fréquent : peut toucher plus d’1 patient sur 10

    · événements indésirables gastro-intestinaux tels qu’indigestion (dyspepsie), sensation de malaise (nausées) et vomissements, douleurs abdominales, constipation, flatulences, selles molles (diarrhées).

    Fréquent : peut toucher jusqu’à 1 patient sur 10

    · céphalées

    · masse au site d’injection, douleur au site d’injection

    Peu fréquent : peut toucher jusqu’à 1 patient sur 100

    · étourdissements

    · vertiges

    · somnolence

    · anémie (réduction de la concentration en hémoglobine, pigment rouge du sang)

    · augmentation de la pression artérielle (hypertension)

    · bouffées de chaleur (rougeur temporaire du visage et du cou)

    · rétention hydro-sodée

    · augmentation du taux de potassium (hyperkaliémie). Ceci peut entrainer les symptômes suivants :

    o troubles du rythme cardiaque (arythmies)

    o palpitations (perception de ses propres battements cardiaques de façon exacerbée)

    o faiblesse des muscles

    · éructation

    · inflammation de l'estomac (gastrite)

    · saignements gastro-intestinaux

    · inflammation de la bouche (stomatite)

    · réactions allergiques immédiates (hypersensibilité)

    · démangeaison (prurit)

    · rash cutané

    · gonflement provoqué par la rétention d’eau (œdèmes), incluant gonflement des chevilles/des jambes (œdèmes des membres inférieurs)

    · gonflement soudain des tissus sous la peau ou les muqueuses, tels que gonflements autour des yeux, du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge, rendant éventuellement la respiration difficile (œdème de Quincke)

    · anomalies transitoires des tests biologiques hépatiques (par exemple élévation des enzymes hépatiques telles que les transaminases ou une élévation du pigment biliaire, la bilirubine). Votre médecin peut détecter ces anomalies par une analyse sanguine.

    · anomalies des tests biologiques de la fonction rénale (par exemple augmentation de la créatinine ou de l'urée)

    Rare : peut toucher jusqu’à 1 patient sur 1000

    · troubles de l'humeur

    · cauchemars

    · numération sanguine anormale, notamment :

    o numération sanguine différentielle anormale

    o diminution du nombre de globules blancs (leucocytopénie)

    o diminution du nombre de plaquettes sanguines (thrombocytopénie)

    Ces effets indésirables peuvent entraîner une augmentation du risque d’infections, ainsi que des symptômes tels que l’apparition d’ecchymoses ou de saignements de nez.

    · bourdonnements d'oreilles (acouphène)

    · palpitations

    · ulcères de l'estomac ou de la partie supérieure de l'intestin grêle (ulcères peptiques/gastroduodénaux)

    · inflammation de l'œsophage (œsophagite)

    · survenue de crises d'asthme (observées chez les personnes qui sont allergiques à l'aspirine ou à d'autres AINS)

    · graves réactions cutanées accompagnées de cloques ou de décollement de la peau (syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell)

    · urticaire

    · anomalies de la vue, notamment :

    o vision floue

    o inflammation du blanc des yeux ou des paupières (conjonctivite)

    · inflammation du gros intestin (colite)

    Très rare : peut toucher jusqu’à 1 patient sur 10 000

    · formation de cloques sur la peau (réactions bulleuses) et érythème polymorphe.

    L’érythème polymorphe est une réaction allergique grave de la peau, provoquant des taches, des marques rouges ou violettes, ou des bulles à la surface de la peau. Cette réaction peut également atteindre la bouche, les yeux et les autres muqueuses.

    · inflammation du foie (hépatite). Ceci peut entrainer les symptômes suivants :

    o jaunissement de la peau ou des globes oculaires (jaunisse)

    o douleurs abdominales

    o perte d’appétit

    · insuffisance rénale aiguë en particulier chez les patients ayant des facteurs de risque par exemple une maladie cardiaque, un diabète ou une maladie rénale.

    · perforation de la paroi intestinale

    Indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    · confusion

    · désorientation

    · choc anaphylactique

    · essoufflement et réactions cutanées (réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes)

    · éruptions cutanées provoquées par l'exposition à la lumière solaire (réactions de photosensibilité)

    · une insuffisance cardiaque a été rapportée en association avec un traitement par AINS

    · perte complète d’un certain type de globules blancs (agranulocytose), en particulier chez des patients qui prennent MOBIC en même temps que d'autres médicaments potentiellement inhibiteurs, dépresseurs ou destructeurs des cellules de la moelle osseuse (médicaments myélotoxiques). Ceci peut entraîner :

    o une fièvre soudaine

    o des maux de gorge

    o des infections

    · inflammation du pancréas (pancréatite),

    · Infertilité de la femme, retard de l’ovulation.

    Effets indésirables causés par des médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), mais non encore observés après la prise de MOBIC

    Modifications organiques du rein entraînant une insuffisance rénale aiguë:

    · cas très rares d'inflammation du rein (néphrite interstitielle)

    · mort de certaines cellules du rein (nécrose tubulaire ou papillaire aiguë)

    · protéines dans les urines (syndrome néphrotique avec protéinurie)

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’ampoule et sur l'étui en carton. La date d’expiration fait référence au dernier jour de ce mois.

    Conserver les ampoules dans l'emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l'environnement.

    Ce que contient MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable  

    · La substance active est :

    o Méloxicam

    o Une ampoule contient 15 mg de méloxicam

    · Les autres composants sont:

    o Méglumine

    o glycofurol

    o poloxamère 188

    o chlorure de sodium

    o glycine

    o hydroxyde de sodium

    o eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que MOBIC 15 mg/1,5 ml, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme d’une solution injectable de couleur jaune à verdâtre, en boîte de 1, 2, 3, 5, 25, 30 ou 50 ampoules de 2 ml (contenant 1,5 ml de solution).

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Autres dosages de MOBIC et autres présentations du méloxicam :

    Dans certains pays le méloxicam est également disponible sous forme de :

    · comprimés de méloxicam à 7,5 mg,

    · comprimés de méloxicam à 15 mg.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE

    100-104, AVENUE DE FRANCE

    75013 PARIS

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    BOEHRINGER INGELHEIM FRANCE

    14 RUE JEAN ANTOINE DE BAÏF

    75013 PARIS

    Fabricant  

    BOEHRINGER INGELHEIM ESPANA S.A.

    PRAT DE LA RIBA, 50

    08174 SANT CUGAT DEL VALLES

    BARCELONA

    ESPAGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-16036
    • Date avis : 19/04/2017
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par MOBIC 7,5 mg, comprimé et MOBIC 15 mg, comprimé sécable reste important dans les indications de l’AMM.
    • Lien externe