MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution à diluer pour perfusion
- Date de commercialisation : 29/01/2009
- Statut de commercialisation : Autorisation abrogée
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : SANDOZ
Les compositions de MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | CHLORHYDRATE DE MITOXANTRONE | 18851 | SA | |
Solution | MITOXANTRONE BASE | 50405 | 2,00 mg | FT |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 5 ml
- Code CIP7 : 5744142
- Code CIP3 : 3400957441425
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 29/11/2017
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 10 ml
- Code CIP7 : 5744159
- Code CIP3 : 3400957441593
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 17/07/2017
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon(s) en verre de 12,5 ml
- Code CIP7 : 5744165
- Code CIP3 : 3400957441654
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 05/04/2017
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 26/10/2017
MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Mitoxantrone........................................................................................................................... 2 mg
Sous forme de chlorhydrate de mitoxantrone
Pour 1 ml.
Un flacon de 5 ml contient 10 mg de mitoxantrone.
Un flacon de 10 ml contient 20 mg de mitoxantrone.
Un flacon de 12,5 ml contient 25 mg de mitoxantrone.
Excipient à effet notoire : sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour perfusion.
4.1. Indications thérapeutiques
· Cancer du sein : la mitoxantrone est indiquée dans le cancer du sein métastatique.
Utilisée seule, elle permet d'obtenir un taux de réponse de 40 % chez les patientes non antérieurement traitées, et de 20 % chez les patientes antérieurement traitées par différentes chimiothérapies.
L'association d'autres agents anticancéreux à la mitoxantrone permet d'augmenter le taux et l'importance de ces réponses.
· Leucémies aiguës myéloïdes : utilisée seule, la mitoxantrone permet d'obtenir un taux de réponse complète de 30 à 50 % chez des patients en rechute. L'association à d'autres produits anticancéreux tels que la cytosine arabinoside permet d'augmenter le taux de réponse.
· Lymphomes non hodgkiniens : en monochimiothérapie, elle permet d'obtenir un taux de réponse de 30 à 40 % dans le lymphome en rechute ou résistant aux thérapeutiques antérieures. L'association à d'autres produits anticancéreux permet d'augmenter ce taux de réponse. Cette efficacité a été notée dans toutes les formes histologiques de lymphomes non hodgkiniens (malignité réduite, moyenne ou élevée).
· Traitement palliatif (diminution de la douleur, augmentation de la qualité de vie) du cancer avancé de la prostate hormonorésistant, en association avec de faibles doses de corticostéroïdes par voie orale.
4.2. Posologie et mode d'administration
Cancer du sein et lymphomes non hodgkiniens :
De 12 à 14 mg/m2 de surface corporelle en administration intraveineuse unique tous les 21 à 28 jours. La dose initiale pourra être répétée en cas de récupération hématologique (leucocytes et plaquettes) convenable avant l'administration ultérieure.
Une dose initiale plus faible est recommandée chez les patients en mauvais état général, ou présentant un risque médullaire en raison de traitements antérieurs, ou lorsque la mitoxantrone est prescrite en association avec d'autres produits myélosuppressifs.
Les modifications de la posologie et l'espacement des cycles pourront être envisagés en fonction du degré et de la durée de la myélodépression.
Il n'apparaît pas nécessaire d'envisager une diminution de la posologie en cas d'insuffisance rénale ou hépatique, bien que l'élimination par la voie biliaire soit préférentielle.
Leucémies aiguës myéloïdes :
En monochimiothérapie, la dose efficace est de 10 à 12 mg/m2/jour pendant 5 jours, en administration intraveineuse (10 à 15 minutes).
En polychimiothérapie, la mitoxantrone a été utilisée à la posologie de 10 à 12 mg/m2 par jour pendant 3 à 5 jours en association avec de la cytarabine en perfusion continue à la posologie de 100 mg/m2/j pendant 5 à 7 jours. Des myélodépressions sévères sont constantes.
Traitement palliatif du cancer avancé de la prostate hormonorésistant :
La posologie recommandée pour MITOXANTRONE EBEWE est de 12 mg/m2 (perfusion intraveineuse courte) tous les 21 jours, en association avec de faibles doses de corticostéroïdes par voie orale. La dose cumulée de mitoxantrone ne devra pas dépasser 120 mg/m2.
Mode d’administration
La solution devra être diluée dans au moins 50 ml de solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou de glucose à 5 %.
Cette solution sera introduite lentement dans la tubulure d'une perfusion en cours (solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou de glucose à 5 %) en 3 à 5 minutes au minimum. La solution est stable pendant 48 heures au moins.
En cas d'injection hors de la veine, la perfusion sera interrompue immédiatement et replacée ailleurs. Les propriétés non vésicantes de MITOXANTRONE EBEWE réduisent la possibilité de réaction locale sévère après extravasation.
La mitoxantrone ne doit jamais être administrée par voie sous-cutanée, intramusculaire, intra -artérielle ou intrathécale.
Attention, l'administration par voie intrathécale peut être fatale.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· association avec le vaccin contre la fièvre jaune (vaccin antiamarile), (voir rubrique 4.5).
· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· femme enceinte ou qui allaite (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La mitoxantrone doit être administrée sous le contrôle d'un médecin qualifié dans l'administration d'agents de chimiothérapie cytotoxiques.
La mitoxantrone doit être lentement administrée par perfusion intraveineuse à écoulement libre. Elle ne doit jamais être administrée par voie sous-cutanée, intramusculaire, intra-artérielle ou intrathécale. En cas d'extravasation en cours d'administration, les tissus environnants peuvent être sévèrement atteints. (voir rubrique 4.2, 4.8).
L'administration de la mitoxantrone par voie intrathécale est contre-indiquée en raison du risque de neurotoxicité centrale ou périphérique (attaques pouvant conduire au coma, séquelles neurologiques sévères, paralysies avec troubles intestinaux et vésicaux) parfois irréversible.
A l'exception du traitement des leucémies aiguës myéloïdes, la mitoxantrone ne doit généralement pas être administrée aux patients ayant une numération basale de polynucléaires neutrophiles inférieure à 1500 cellules/ mm3.
L'utilisation de mitoxantrone a été associée à une cardiotoxicité ; ce risque augmente avec la dose cumulée et les facteurs favorisants (administrations antérieures d'anthracyclines, radiothérapies médiastinales, cardiopathies sous-jacentes).
Des doses cumulatives de 160 mg/m2 chez des patients sans facteurs de risque, et de 120 mg/m2 chez des patients présentant des facteurs de risque, peuvent être utilisées.
En l'absence de données d'efficacité suffisantes dans le traitement adjuvant du cancer du sein, et compte tenu du risque leucémogène élevé, la mitoxantrone ne doit pas être administrée dans cette indication.
Certaines leucémies secondaires aux agents anticancéreux (voir rubrique 4.8) peuvent être curables à condition d'une prise en charge précoce et adaptée. En conséquence, tout patient traité par la mitoxantrone doit faire l'objet d'une surveillance hématologique.
Comme avec d'autres agents anticancéreux altérant l'ADN, des syndromes myélodysplasiques et des leucémies aiguës myéloïdes ont été observés après traitement combiné incluant la mitoxantrone.
Avec les inhibiteurs de la topoisomérase II, il a été rapporté une incidence plus élevée qu'attendue de leucémies secondaires se présentant comme des leucémies de novo LAM2, LAM3, LAM4. De telles formes peuvent présenter une courte période de latence (de 1 à 3 ans). Ces formes, accessibles à un traitement curateur, nécessitent un diagnostic précoce et un traitement adapté à visée curative.
Myélodépression
La mitoxantrone produisant une myélodépression devra être utilisée avec précaution chez les patients en mauvais état général, ou présentant une hypoplasie médullaire. Le laboratoire et les ressources médicales appropriées doivent être disponibles pour une surveillance hématologique et biochimique ainsi que la mise en œuvre des traitements adjuvants, dont des antibiotiques. Du sang et des produits sanguins doivent être disponibles pour aider les patients pendant la période prévue d'hypoplasie médullaire et de myélodépression sévère. Une attention particulière doit être portée afin de s'assurer de la récupération hématologique complète avant le traitement de consolidation (si celui-ci est utilisé) et les patients doivent être étroitement surveillés pendant cette phase. Quelle que soit la dose de mitoxantrone administrée, celle-ci peut induire une myélodépression.
Insuffisants hépatiques
Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique, la sécurité de la mitoxantrone n'a pas été établie. (voir rubrique 4.2)
Effets cardiaques
Une évaluation de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (par échocardiogramme ou par méthode isotopique (MUGA)) est recommandée avant la première administration de mitoxantrone. Des évaluations ultérieures de la fraction d'éjection ventriculaire gauche sont recommandées en cas d'apparition de signes ou symptômes d'insuffisance cardiaque congestive ainsi qu'avant chaque nouvelle administration chez des patients qui ont reçu une dose cumulée supérieure à 100 mg/m2.
En cas d'altération nette de la fonction ventriculaire gauche (anomalies électrocardiographiques ou diminution de la fraction d'éjection ventriculaire gauche) pouvant préluder à l'installation d'une insuffisance cardiaque, la poursuite de l'utilisation de mitoxantrone est contre-indiquée.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent être informées d'éviter une grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent effectuer un test de grossesse avant chaque administration du traitement dont les résultats doivent être connus avant celle-ci. Si ce médicament est administré en cours de la grossesse ou la patiente débute une grossesse au cours du traitement, la patiente doit être informée du risque potentiel sur le fœtus. (voir rubrique 4.6)
Ce médicament est généralement déconseillé en association avec la phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne), avec les vaccins vivants atténués (sauf antiamarile) (voir rubrique 4.5).
Précautions d'emploi
Une surveillance cardiaque sera pratiquée en cours de traitement :
· chez les patients ayant reçu une dose cumulée de mitoxantrone dépassant 160 mg/m2,
· chez les patients ayant reçu antérieurement des anthracyclines, ou d'autres drogues cardiotoxiques ou une radiothérapie médiastinale,
· chez les patients pour lesquels il existe une atteinte cardiaque ou un risque d'ordre cardiologique.
Une numération formule sanguine complète, comprenant les plaquettes, doit être effectuée avant chaque cure de mitoxantrone et lors de l'apparition de signes ou symptômes d'infection.
Un bilan hépatique doit être réalisé avant l'initiation du traitement par mitoxantrone.
Une augmentation de la demi-vie d'élimination de la mitoxantrone a été observée chez des patients présentant une altération de la fonction hépatique. Une surveillance clinique et biologique des patients avec perturbation du bilan hépatique est recommandée.
Les patients doivent être informés de la possibilité de coloration bleu-vert des urines durant les 24 heures qui suivent l'administration de mitoxantrone. Une coloration bleutée de la sclérotique peut également survenir.
Il est recommandé de ne pas mélanger dans la même perfusion MITOXANTRONE EBEWE à d'autres médicaments, notamment à l'héparine : voir rubrique 6.2.
Liées aux excipients :
Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 0,1431 mmol soit 3,29 mg de sodium par ml de solution à diluer pour perfusion. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
En raison de l'augmentation du thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.
Associations contre-indiquées
+ Vaccin antiamarile
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
+ Phénytoïne (et par extrapolation fosphenytoïne) :
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de la perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne (voir rubrique 4.4).
+ Vaccins vivants atténués (sauf antiamarile)
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite) (voir rubrique 4.4).
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus, sirolimus)
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Contre-indiquée, la preuve de l'innocuité de la mitoxantrone n'ayant pas été établie chez la femme enceinte. Les études de reproduction chez le rat et le lapin n'ont pas mis en évidence de modification de la fertilité ni d'effet tératogène.
Contre-indiqué.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Ils sont rarement importants ou sévères.
Toxicité hématologique :
Lors de l'administration en dose unique de 12 à 14 mg/m2 toutes les trois semaines, la leucopénie et/ou neutropénie suivant chaque administration est généralement transitoire avec un nadir vers le 10ème jour et une récupération spontanée vers le 20ème jour. Par conséquent, des infections peuvent survenir au cours de cette période. Il peut se produire une thrombocytopénie également réversible pouvant entraîner des hémorragies. La sévérité de la myélodépression sera d'autant plus grande que les patients auront déjà reçu une chimiothérapie ou une radiothérapie.
Comme avec d'autres agents anticancéreux altérant l'ADN, des syndromes myélodysplasiques et des leucémies aiguës myéloïdes ont été observés après traitement combiné incluant la mitoxantrone.
Avec les inhibiteurs de la topoisomérase II, il a été rapporté une incidence plus élevée qu'attendue de leucémies secondaires se présentant comme des leucémies de novo LAM2, LAM3, LAM4. De telles formes peuvent présenter une courte période de latence (de 1 à 3 ans). Ces formes, accessibles à un traitement curateur, nécessitent un diagnostic précoce et un traitement adapté à visée curative (voir rubrique 4.4).
Toxicité digestive :
Les nausées et vomissements sont de faible intensité et transitoires. Des mucites et stomatites ont été fréquemment rapportées dans les études. Occasionnellement ont été signalées : diarrhées, anorexies, hémorragies gastro-intestinales.
Alopécie :
L'alopécie, si elle se produit, est généralement modérée et réversible à l'arrêt du traitement. Par contre, en association avec d'autres agents anticancéreux connus pour avoir cet effet, l'alopécie est fréquente.
Tolérance cardiaque :
Des anomalies de l'ECG, des insuffisances cardiaques congestives avec fonction d'éjection ventriculaire gauche en dessous de la valeur limite basse de 50 %, des cardiomyopathies ont été rapportées chez des patients traités par mitoxantrone. Parmi ces patients, 70 % d'entre eux présentaient des facteurs favorisants (administrations antérieures d'anthracyclines, radiothérapies médiastinales, cardiopathies). Des doses cumulatives de 160 mg/m2 chez des patients sans facteurs de risque et de 120 mg/m2 chez des patients présentant des facteurs de risque, peuvent être utilisées.
Rarement d'autres effets cardiaques ont été rapportés comme des bradycardies sinusales, des infarctus du myocarde, des arythmies.
Une surveillance de la fonction cardiaque doit être effectuée régulièrement (voir rubrique 4.4).
Expérimentalement, la cardiotoxicité de la mitoxantrone est faible : ce que confirme la clinique, car moins de 1,5 % des patients traités mitoxantrone a présenté des signes de toxicité cardiaque (insuffisance cardiaque, diminution de l'index d'éjection systolique) et, parmi ces patients, 70 % d'entre eux présentaient des facteurs favorisants (administrations antérieures d'anthracyclines, radiothérapies médiastinales, cardiopathies).
Peau et annexes :
Des douleurs, brûlures au site d'injection, des modifications de l'ongle ont été rapportées ainsi que de rares éruptions cutanées. En cas d'extravasation, ont été signalées de rares colorations bleutées de la peau et d'exceptionnelles nécroses des tissus.
Troubles biologiques :
Rares augmentations réversibles de la créatinine et de l'urée sanguines.
Troubles hépato-biliaires :
Rares augmentations réversibles des transaminases et perturbations du bilan hépatique ayant pu entraîner occasionnellement des hépatites.
Une coloration bleu-vert des urines et (ou) de la sclérotique peut survenir en cours de traitement.
D'autres effets indésirables ont été signalés :
Fatigue, accès fébriles, aménorrhées, paresthésies, dyspnée.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Il n'existe aucun antidote spécifique connu pour la mitoxantrone. Des cas de surdosages accidentels ont été rapportés. Des patients recevant 140-180 mg/m2 en bolus en une seule injection sont décédés suite à des leucopénies sévères avec infections. Un traitement adjuvant hématologique et antimicrobien peut être nécessaire au cours des périodes prolongées de myélodépression sévère.
Bien qu'aucune étude n'ait été pratiquée chez des patients présentant une insuffisance rénale, la liaison tissulaire de la mitoxantrone est importante et il est peu probable que l'effet thérapeutique ou la toxicité soit atténué par une dialyse péritonéale ou une hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
La mitoxantrone est un antinéoplasique cytostatique appartenant à la famille des anthracène-diones de synthèse. Son mode d'action principal est l'activité intercalante, son point d'impact se situerait au niveau de l'ADN. In vitro, son action cytotoxique s'exerce sur les cellules tant en phase de prolifération qu'en phase de repos.
Chez les patients symptomatiques atteints de cancer de la prostate hormonorésistant, l'association mitoxantrone et corticostéroïde a montré une amélioration significative de la douleur et de la qualité de vie. Il n'a pas été montré d'amélioration significative de la survie globale.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
La mitoxantrone n'est pas absorbée par voie orale.
Distribution
Après administration intraveineuse, la mitoxantrone se concentre, de façon réversible, dans les éléments figurés du sang. La concentration plasmatique décroît rapidement pendant les deux premières heures, plus lentement ensuite.
La cinétique plasmatique de la mitoxantrone peut être décrite selon un modèle à 3 compartiments, avec deux phases initiales de distribution assez brèves (T½ α = 2,35 min, T½ β = 16,6 min), suivies d'une phase d'élimination lente (T½ γ = 3,24 heures). La phase terminale d'élimination correspondrait à l'existence d'un compartiment profond d'où la mitoxantrone se libérerait très progressivement. La liaison aux protéines plasmatiques est de 78 %.
Diffusion tissulaire
La diffusion tissulaire est intense et indépendante de la dose. Les dosages tissulaires effectués 35 jours après l'administration de mitoxantrone marquée ont révélé que la radioactivité au niveau des tissus persiste en particulier au niveau du foie, du pancréas et de la thyroïde.
La mitoxantrone ne traverse pas la barrière hémato-méningée.
Biotransformation
Deux métabolites plus polaires ont été identifiés dans l'urine et dans la bile.
Élimination
L'élimination urinaire est lente et faible. L'excrétion biliaire représente la voie majeure d'élimination. 20 à 32 % de la dose administrée sont excrétés en 5 jours, dont les 2/3 le premier jour (6 à 11 % dans l'urine, 13 à 25 % dans les fécès).
5.3. Données de sécurité préclinique
Chlorure de sodium, acétate de sodium trihydraté, acide acétique, sulfate de sodium anhydre, acide chlorhydrique, eau pour préparations injectables.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la voir rubrique 4.2.
Après 1ère ouverture et dilution dans le chlorure de sodium 0,9 % ou le glucose 5 %, la stabilité physicochimique a été démontrée pendant 24 heures à 25°C et entre 2 et 8°C.
Toutefois, d'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après ouverture, dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
Avant ouverture : à conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Après ouverture : voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
5 ml, 10 ml ou 12,5 ml en flacon fermé par un bouchon (fluorobutyle) sellé par une capsule (aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
49 AVENUE GEORGES POMPIDOU
92300 LEVALLOIS PERRET
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 574 414 2 5 : 5 ml en flacon (verre).
· 34009 574 415 9 3 : 10 ml en flacon (verre).
· 34009 574 416 5 4 : 12,5 ml en flacon (verre).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière.
Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 26/10/2017
MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Mitoxantrone
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
3. Comment utiliser MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Ce médicament est un cytostatique. Il empêche la croissance de certaines cellules.
Il appartient à la classe des anthracyclines et apparentés.
Il est préconisé notamment dans certaines maladies du sein, de la prostate et du sang.
N’utilisez jamais MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion :
· si vous êtes allergique à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,
· en association avec le vaccin contre la fièvre jaune (vaccin antiamarile), (voir Autres médicaments et MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion),
· en cas de grossesse et allaitement.
En cas de doute, il est indispensable de demander l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion.
Mises en garde spéciales
Une surveillance hématologique régulière est nécessaire.
La mitoxantrone doit être administrée sous le contrôle d'un médecin qualifié dans l'administration d'agents de chimiothérapie cytotoxiques.
La mitoxantrone doit être lentement administrée par perfusion intraveineuse à écoulement libre. Elle ne doit jamais être administrée par voie sous-cutanée, intramusculaire ou intra-artérielle.
L'administration de la mitoxantrone par voie intrathécale est contre-indiquée en raison du risque de neurotoxicité centrale ou périphérique parfois irréversible.
Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé, sauf avis contraire de votre médecin, en association avec les vaccins vivants atténués sauf la fièvre jaune (rougeole, rubéole, oreillons, poliomyélite, tuberculose, varicelle), et la phénytoïne et la fosphénytoïne.
Précautions d'emploi
Des hémogrammes complets et un bilan hépatique doivent être systématiquement pratiqués avant et en cours de traitement.
Prévenez votre médecin en cas de maladie cardiaque ou d'antécédent de maladie cardiaque.
Le port de gants pendant la préparation et l'administration de ce médicament est vivement recommandé.
Il est recommandé de ne pas mélanger dans la même perfusion MITOXANTRONE EBEWE à d'autres médicaments.
Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 0,1431 mmol soit 3,29 mg de sodium par ml de solution à diluer pour perfusion. A prendre en compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.
En cas de doute ne pas hésiter à demander l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Autres médicaments et MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, notamment vaccins vivants atténués (voir N'utilisez jamais MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion), et phénytoïne dans certaines conditions d'utilisation.
Ce médicament est contre-indiqué en cas de grossesse et d'allaitement.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion contient du sodium.
Posologie
La posologie est variable.
Se conformer strictement à la prescription du médecin.
Mode d'administration
Voie intraveineuse.
La manipulation doit être rigoureusement stérile.
La solution sera diluée dans au moins 50 ml de soluté de chlorure de sodium à 0,9 pour cent ou de glucose à 5 pour cent. Cette solution sera introduite lentement dans la tubulure d'une perfusion en cours (soluté de chlorure de sodium à 0.9 % ou de glucose à 5 %) en 3 à 5 minutes au minimum.
En cas d'injection hors de la veine, la perfusion sera interrompue immédiatement et replacée ailleurs.
La mitoxantrone ne doit jamais être administrée par voie sous-cutanée, intramusculaire, intra-artérielle ou intrathécale.
Attention, l'administration par voie intrathécale peut être fatale.
Les propriétés non vésicantes de la MITOXANTRONE EBEWE réduisent la possibilité de réaction locale sévère après extravasation. La manipulation de la MITOXANTRONE EBEWE doit être attentive en raison d'une possible absorption cutanée et/ou muqueuse (irritation oculaire).
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
· Anomalies au niveau du sang (neutropénie : diminution d'une variété de globules blancs dans le sang ; thrombocytopénie : diminution du nombre de plaquettes).
· Digestifs : nausées, vomissements, perte de l'appétit, diarrhées, saignements gastro-intestinaux, inflammations de la bouche.
· Alopécie (chute réversible générale ou partielle des cheveux ou des poils).
· Troubles cardiaques.
· Autres effets secondaires : coloration bleu-vert des urines, fièvre, fatigue, anomalies au niveau du rein ou du foie, manifestations allergiques, sensations de picotements, de fourmillements, essoufflements.
· Des leucémies ont été rapportées. Elles sont accessibles à un traitement curateur.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Après 1ère ouverture et dilution dans le chlorure de sodium 0,9 % ou le glucose 5 %, la stabilité physicochimique a été démontrée pendant 24 heures à 25°C et entre 2 et 8°C.
Toutefois, d'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après ouverture, dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur.
Avant ouverture : à conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient MITOXANTRONE EBEWE 2 mg/ml, solution à diluer pour perfusion
· La substance active est :
Mitoxantrone..................................................................................................................... 2 mg
Sous forme de chlorhydrate de mitoxantrone.
Pour 1 ml.
Un flacon de 5 ml contient 10 mg de mitoxantrone.
Un flacon de 10 ml contient 20 mg de mitoxantrone.
Un flacon de 12,5 ml contient 25 mg de mitoxantrone.
· Les autres composants sont :
Chlorure de sodium, acétate de sodium trihydraté, acide acétique, sulfate de sodium anhydre, acide chlorhydrique, eau pour préparations injectables.
Ce médicament se présente sous forme de solution à diluer pour perfusion. Flacon de 5 ml, 10 ml ou 12,5 ml.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
49 AVENUE GEORGES POMPIDOU
92300 LEVALLOIS PERRET
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
SANDOZ
49 AVENUE GEORGES POMPIDOU
92593 LEVALLOIS PERRET CEDEX
MONDSEESTRASSE 11
4866 UNTERACH
AUTRICHE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
Comme pour tout cytotoxique, la préparation et la manipulation de ce produit nécessitent un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection du manipulateur et de son environnement, dans les conditions de sécurité requises pour le patient.
En plus des précautions usuelles pour préserver la stérilité des préparations injectables, il faut :
· mettre une blouse à manches longues et poignets serrés, afin d'éviter toute projection de solution sur la peau,
· porter également un masque chirurgical à usage unique et des lunettes enveloppantes,
· mettre des gants à usage unique en PVC, et non en latex, après lavage aseptique des mains,
· préparer la solution sur un champ de travail,
· arrêter la perfusion, en cas d'injection hors de la veine,
· éliminer tout matériel ayant servi à la préparation de la solution (seringues, compresses, champs, flacon) dans un conteneur réservé à cet effet,
· détruire les déchets toxiques,
· manipuler les excréta et vomissures avec précaution.
Les femmes enceintes doivent éviter la manipulation des cytotoxiques.