MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • IntraveineuseIntramusculaireRectale
  • Code CIS : 66231933
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : hypnotiques et sédatifs : (dérivés des benzodiazépines) - code ATC : N05CD08MIDAZOLAM AGUETTANT contient un médicament appelé le midazolam. Il appartient à une classe de médicaments appelés les "benzodiazépines"Indications thérapeutiquesMIDAZOLAM AGUETTANT agit rapidement afin de vous rendre somnolent ou de vous endormir. Il vous rend également calme et entraîne un relâchement de vos muscles.MIDAZOLAM AGUETTANT est utilisé chez l'adulte :MIDAZOLAM AGUETTANT est également utilisé chez l'adulte et l’enfant :
  • Informations pratiques

    • Prescription : réservé à une structure d'assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire
    • Format : solution injectable
    • Date de commercialisation : 11/06/2003
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen

    Les compositions de MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution MIDAZOLAM 2667 1 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    10 ampoule(s) en verre de 5 ml

    • Code CIP7 : 5648711
    • Code CIP3 : 3400956487110
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 23/02/2004
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 26/08/2019

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Midazolam............................................................................................................................... 1 mg

    Pour 1 ml de solution injectable

    Chaque ampoule de 5 ml contient 5 mg de midazolam.

    Excipient(s) à effet notoire :

    Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ampoule de 5 ml, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution injectable, solution pour perfusion, ou solution rectale.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    MIDAZOLAM AGUETTANT est un hypnotique et un sédatif à action rapide dont les indications sont :

    Chez l’adulte

    · SEDATION VIGILE, avant et pendant les procédures à visée diagnostique ou thérapeutique, avec ou sans anesthésie locale.

    · ANESTHESIE

    · Prémédication avant l’induction de l’anesthésie,

    · Induction de l’anesthésie,

    · Agent sédatif en association avec d’autres agents anesthésiques/analgésiques.

    · SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS.

    Chez l’enfant

    · SEDATION VIGILE, avant et pendant les procédures à visée diagnostique ou thérapeutique, avec ou sans anesthésie locale.

    · ANESTHESIE

    o Prémédication avant l’induction de l’anesthésie,

    · SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    POSOLOGIES STANDARD

    Le midazolam est un agent sédatif puissant qui nécessite d’être administré lentement et en appliquant la méthode de titration. La titration est fortement recommandée pour obtenir le niveau de sédation recherché en fonction du besoin clinique, de l’état physique, de l’âge et des médicaments associés. Chez l’adulte âgé de plus de 60 ans, ou l’adulte en mauvais état général ou l’adulte atteint de maladie chronique, et en pédiatrie, la posologie doit être déterminée avec prudence et les facteurs de risque individuels doivent être pris en compte systématiquement. Les posologies standard sont fournies dans le tableau ci-dessous à titre indicatif. Pour plus de détails référez-vous au texte après le tableau.

    Indication

    Adultes < 60 ans

    Adultes 60 ans ou adulte en mauvais état général ou adulte avec maladie chronique

    Population pédiatrique

    Sédation vigile

    I.V.

    I.V.

    I.V. (de 6 mois à 5 ans)

    Dose initiale : 2-2,5 mg

    Dose initiale : 0,5-1 mg

    Dose initiale : 0,05 - 0,1 mg/kg

    Dose de titration : 1 mg

    Dose de titration : 0,5 – 1 mg

    Dose totale : 3,5-7,5 mg

    Dose totale : < 3,5 mg

    Dose totale : < 6 mg

    I.V. : de 6 à 12 ans

    Dose initiale : 0,025 - 0,05 mg/kg

    Dose totale : < 10 mg

    Voie rectale : > 6 mois

    0,3-0,5 mg/kg

    I.M. : de 1 à 15 ans

    0,05-0,15 mg/kg

    Anesthésie prémédication

    I.V.

    I.V.

    1-2 mg à renouveler

    Dose initiale : 0,5 mg. Doses supplémentaires par titration lente si besoin

    I.M.

    I.M

    I.M. : de 1 à 15 ans

    0,07-0,1 mg/kg

    0,025-0,05 mg/kg

    0,08-0,2 mg/kg

    Voie rectale : > 6 mois

    0,3-0,5 mg/kg

    Anesthésie induction

    I.V.

    I.V.

    0,15-0,2 mg/kg (0,3 - 0,35 sans prémédication)

    0,05-0,15 mg/kg (0,15 -0,3 sans prémédication)

    Anesthésie agent sédatif en association avec d’autres agents anesthésiques/ analgésiques

    I.V.

    I.V.

    Doses intermittentes de 0,03-0,1 mg/kg ou perfusion continue de 0,03-0,1 mg/kg/h

    Doses inférieures à celles recommandées pour l’adulte < 60 ans

    Sédation en unité de soins intensifs

    I.V.

    I.V. : nouveau-nés < 32 semaines d’âge de gestation

    Dose de charge : 0,03-0,3 mg/kg par fractions de 1 -2,5 mg

    Dose d’entretien : 0,03-0,2 mg/kg/h

    0,03 mg/kg/h

    I.V. : nouveau-nés > 32 semaines et enfants jusqu’à 6 mois

    0,06 mg/kg/h

    I.V. : > 6 mois

    Dose de charge : 0,05 -0,2 mg/kg

    Dose d’entretien : 0,06 -0,12 mg/kg/h

    POSOLOGIE EN SEDATION VIGILE

    Pour la sédation vigile avant une procédure à visée diagnostique ou thérapeutique, le midazolam est administré par voie I.V. La posologie doit être déterminée individuellement, administrée par la méthode de titration et en aucun cas par injection rapide ou en bolus unique.

    L’obtention de la sédation peut varier de façon individuelle et dépend de l’état physique du patient et des modalités précises d’administration (vitesse d’administration, dose administrée). Si cela s’avère nécessaire, d’autres doses fractionnées peuvent être administrées en fonction des besoins individuels. L’effet commence environ 2 minutes après l’injection. L’effet maximal est obtenu dans les 5 à 10 minutes environ.

    Adultes

    L’injection I.V. doit être administrée lentement à une vitesse d’environ 1 mg en 30 secondes.

    · Chez l’adulte âgé de moins de 60 ans, la dose initiale est de 2 à 2,5 mg administrée en 5 à 10 minutes avant le début de la procédure. Des doses complémentaires de 1 mg peuvent être données, si nécessaire. En moyenne, les doses utilisées sont comprises entre 3,5 et 7,5 mg. En général une dose totale supérieure à 5 mg n’est pas nécessaire.

    · Chez l’adulte âgé de plus de 60 ans, l’adulte en mauvais état général ou l’adulte atteint de maladie chronique, la dose initiale devra être réduite à 0,5 – 1,0 mg et administrée 5 à 10 minutes avant le début de la procédure. Des doses complémentaires de 0,5 mg à 1 mg peuvent être administrées, si nécessaire. L’effet maximal pouvant être atteint moins rapidement chez ces patients, les doses complémentaires de midazolam devront être titrées très lentement et prudemment. En général, une dose totale supérieure à 3,5 mg n’est pas nécessaire.

    Population pédiatrique

    Administration I.V. : le midazolam doit être administré lentement selon la méthode de titration jusqu’à l’obtention de l’effet clinique recherché. La dose initiale de midazolam doit être administrée en 2 à 3 minutes. Il faut ensuite attendre entre 2 et 5 minutes pour pouvoir pleinement évaluer l’effet sédatif avant de commencer la procédure prévue ou de répéter la dose. Si un niveau de sédation plus important est nécessaire, continuer d’utiliser la méthode de titration avec augmentation croissante de la dose par petits paliers jusqu’à l’obtention du niveau de sédation recherché. Chez les nourrissons et les jeunes enfants de moins de 5 ans, des doses sensiblement plus élevées (mg/kg) que chez les enfants plus âgés et chez les adolescents peuvent être nécessaires.

    · Enfants de moins de 6 mois : ces enfants sont particulièrement sensibles aux obstructions des voies aériennes et à l’hypoventilation. Pour cette raison, l’utilisation dans la sédation vigile chez les enfants de moins de 6 mois n’est pas recommandée.

    · Enfants de 6 mois à 5 ans : dose initiale de 0,05 à 0,1 mg/kg. Une dose totale allant jusqu’à 0,6 mg/kg peut être nécessaire pour obtenir l’effet recherché, mais la dose totale ne doit pas dépasser 6 mg. Aux doses plus élevées une sédation prolongée et un risque d’hypoventilation peuvent être associés.

    · Enfants de 6 à 12 ans : dose initiale de 0,025 à 0,05 mg/kg. Une dose totale allant jusqu’à 0,4 mg/kg avec un maximum de 10 mg peut être nécessaire. Aux doses plus élevées une sédation prolongée et un risque d’hypoventilation peuvent être associés.

    · Enfants entre 12 et 16 ans : la posologie de l’adulte doit être appliquée.

    Administration rectale : la dose totale de midazolam utilisée habituellement est comprise entre 0,3 et 0,5 mg/kg. L’administration rectale de la solution en ampoule se fait par l’intermédiaire d’un dispositif plastique fixé à l’extrémité d’une seringue. Si le volume à administrer est trop faible, de l’eau peut être ajoutée jusqu’à un volume total de 10 ml.

    La dose totale doit être administrée en une fois, l’administration répétée par voie rectale devant être évitée.

    L’utilisation chez l’enfant de moins de 6 mois n’est pas recommandée, les données disponibles dans cette population étant limitées.

    Administration I.M. : la dose utilisée est comprise entre 0,05 et 0,15 mg/kg. Une dose totale supérieure à 10 mg n’est habituellement pas nécessaire. Cette voie ne doit être utilisée qu’exceptionnellement. Il est préférable d’utiliser la voie rectale, car l’injection I.M. est douloureuse.

    Chez les enfants dont le poids est inférieur à 15 kg, il n’est pas recommandé d’utiliser les solutions de midazolam de concentration supérieure à 1 mg/ml. Les concentrations plus élevées doivent être diluées pour obtenir une concentration de 1 mg/ml.

    POSOLOGIE EN ANESTHESIE

    PREMEDICATION

    La prémédication avec le midazolam administré peu de temps avant une procédure anesthésique permet d’obtenir une sédation (induction de l’endormissement ou somnolence et diminution de l’appréhension) et une diminution de la mémorisation préopératoire. Le midazolam peut également être administré en association avec des anti-cholinergiques. Dans cette indication, le midazolam doit être administré par voie intraveineuse ou par voie intramusculaire profonde dans une masse musculaire importante 20 à 60 minutes avant l’induction de l’anesthésie, ou de préférence par voie rectale chez les enfants (voir ci-dessous).

    Après administration de la prémédication, une surveillance étroite et continue du patient est obligatoire, car la sensibilité interindividuelle est variable et des symptômes de surdosage peuvent survenir.

    Adultes

    Pour obtenir une sédation préopératoire et une diminution de la mémorisation préopératoire, la dose recommandée pour les adultes âgés de moins de 60 ans, ASA I – II, est de 1 – 2 mg I.V. à renouveler si besoin ou de 0,07 à 0,1 mg/kg en injection I.M. La dose doit être réduite et adaptée individuellement lorsque le midazolam est administré chez des adultes âgés de plus de 60 ans, des adultes en mauvais état général ou des adultes atteints de maladie chronique. La dose initiale I.V. recommandée est de 0,5 mg et doit être complétée par titration lente si besoin. Une dose de 0,025 à 0,05 mg/kg administrée par voie I.M. est recommandée. La dose de midazolam doit être réduite en cas d’administration concomitante avec un narcotique. La dose usuelle est de 2 à 3 mg.

    Population pédiatrique

    Nouveau-nés et enfants jusqu’à 6 mois

    L’utilisation chez les enfants de moins de 6 mois n’est pas recommandée car les données disponibles dans cette population sont limitées.

    Enfants de plus de 6 mois

    Administration par voie rectale : la dose totale de midazolam, est habituellement comprise entre 0,3 et 0,5 mg/kg, elle doit être administrée 15 à 30 minutes avant l’induction de l’anesthésie. L’administration rectale de solution en ampoule est effectuée à l’aide d’un dispositif plastique fixé à l’extrémité d’une seringue. Si le volume à administrer est trop faible, de l’eau peut être ajoutée jusqu’à un volume total de 10 ml.

    Administration par voie I.M. : l’administration par voie I.M. étant douloureuse, cette voie ne doit être utilisée que dans des cas exceptionnels. On doit lui préférer l’administration par voie rectale. Cependant, l’efficacité et la sécurité d’emploi d’une dose comprise entre 0,08 et 0,2 mg/kg de midazolam administrée en I.M. ont été démontrées. Chez les enfants entre 1 et 15 ans, des doses proportionnellement plus élevées en fonction du poids corporel que chez l’adulte sont nécessaires.

    Chez les enfants dont le poids est inférieur à 15 kg, il n’est pas recommandé d’utiliser les solutions de midazolam dont les concentrations sont supérieures à 1 mg/ml. Les concentrations supérieures doivent être diluées pour obtenir une concentration de 1 mg/ml.

    INDUCTION

    Adultes

    Quand le midazolam est utilisé en induction de l’anesthésie avant l’administration d’autres agents anesthésiques, la réponse individuelle est variable. La dose doit donc être administrée par la méthode de titration en tenant compte de l’âge et de l’état clinique du patient. Lorsque le midazolam est administré avant ou en association avec d’autres agents I.V. ou par inhalation en induction de l’anesthésie, la dose initiale de chaque agent doit être significativement réduite, parfois jusqu’à 25% de moins que la dose initiale usuelle de chaque agent. La méthode de titration permet d’atteindre le niveau d’anesthésie recherché. La dose d’induction de midazolam par voie I.V. doit être administrée lentement par doses fractionnées. Chaque fraction doit être inférieure à 5 mg et injectée en 20 à 30 secondes en laissant 2 minutes entre chaque palier successif.

    · Chez l’adulte prémédiqué âgé de moins de 60 ans, une dose I.V. de 0,15 à 0,2 mg/kg est normalement suffisante. Chez l’adulte âgé de moins de 60 ans non prémédiqué, la dose peut être supérieure (0,3 à 0,35 mg/kg I.V.). Pour compléter l’induction si nécessaire, des fractions d’environ 25 % de la dose initiale utilisée pourront être administrées. L’induction peut aussi être complétée par des agents anesthésiques par inhalation. Dans des cas résistants, une dose totale allant jusqu’à 0,6 mg/kg peut être utilisée pour obtenir l’induction, mais de telles doses peuvent entraîner un retard de réveil.

    · Chez l’adulte prémédiqué âgé de plus de 60 ans, l’adulte en mauvais état général ou l’adulte atteint de maladie chronique, la dose doit être significativement réduite, par exemple à 0,05 – 0,15 mg/kg, administrée en I.V. en 20 – 30 secondes permettant un effet au bout de deux minutes. L’adulte âgé de plus de 60 ans non prémédiqué nécessite habituellement une dose supérieure de midazolam pour l’induction ; une dose initiale de 0,15 à 0,30 mg/kg est recommandée. Le patient non prémédiqué atteint d’une maladie systémique sévère ou autre facteur débilitant, requiert habituellement une dose moindre de midazolam pour l’induction. Une dose initiale de 0,15 à 0,25 mg/kg est habituellement suffisante.

    AGENT SEDATIF EN ASSOCIATION AVEC D’AUTRES AGENTS ANESTHESIQUES / ANALGESIQUES

    Adultes

    Le midazolam peut être donné comme agent sédatif en association avec d’autres agents anesthésiques en l’administrant soit par petites doses I.V. intermittentes (comprises entre 0,03 et 0,1 mg/kg) soit en perfusion continue (entre 0,03 et 0,1 mg/kg/h) généralement en association avec des analgésiques. La dose et les intervalles entre les doses varient en fonction de la réponse individuelle du patient.

    Chez l’adulte âgé de plus de 60 ans, l’adulte en mauvais état général ou l’adulte atteint de maladie chronique, des doses d’entretien plus faibles peuvent être nécessaires.

    SEDATION EN UNITE DE SOINS INTENSIFS

    Le niveau de sédation recherché est atteint par la méthode de titration (doses fractionnées de midazolam), suivie soit par une perfusion continue soit par des injections intermittentes en bolus, en fonction du besoin clinique, de l’état physique, de l’âge et des médicaments associés (voir rubrique 4.5).

    Adultes

    La dose de charge I.V. de 0,03 à 0,3 mg/kg doit être administrée lentement par fractions. Chaque fraction de 1 à 2,5 mg doit être injectée en 20 à 30 secondes en attendant 2 minutes entre deux injections successives. Chez les patients en hypovolémie, ou en vasoconstriction, ou en hypothermie, la dose de charge devra être réduite ou supprimée.

    Lorsque le midazolam est associé à des analgésiques puissants, ces derniers doivent être administrés en premier de façon à ce que l’effet sédatif du midazolam puisse être contrôlé par titration par rapport à la sédation provoquée par les analgésiques.

    Dose d’entretien I.V. : les doses peuvent être comprises entre 0,03 et 0,2 mg/kg/h. Chez les patients en hypovolémie, en vasoconstriction, ou en hypothermie, la dose d’entretien devra être réduite. Le niveau de sédation devra être réévalué régulièrement. Lors d’une sédation prolongée, un phénomène d’échappement thérapeutique peut se développer et une augmentation de la dose peut être nécessaire.

    Population pédiatrique

    Nouveau-nés et enfants jusqu’à 6 mois

    Le midazolam doit être administré en perfusion I.V. continue, en commençant par 0,03 mg/kg/h (0,5 µg/kg/min) chez les nouveau-nés avec un âge de gestation < 32 semaines ou 0,06 mg/kg/h (1 µg/kg/min) chez les nouveau-nés avec un âge de gestation > 32 semaines et chez les enfants jusqu’à 6 mois.

    Une dose de charge intraveineuse n’est pas recommandée chez les prématurés, les nouveau-nés et les enfants jusqu’à 6 mois ; en conséquence la vitesse de perfusion continue peut être plus rapide pendant les premières heures afin d’atteindre les taux plasmatiques thérapeutiques. Cette vitesse de perfusion doit être prudemment et fréquemment réévaluée, en particulier après les premières 24 heures, de manière à administrer la plus petite dose efficace et à réduire le risque d’accumulation du produit.

    Il est nécessaire de surveiller étroitement la fréquence respiratoire et la saturation en oxygène.

    Enfants de plus de 6 mois

    Chez les enfants intubés ou ventilés, une dose de charge de 0,05 à 0,2 mg/kg en I.V. doit être administrée lentement en au moins 2 à 3 minutes afin d’obtenir l’effet clinique recherché. Le midazolam ne doit pas être administré en injection intraveineuse rapide. La dose de charge est suivie d’une perfusion continue de 0,06 à 0,12 mg/kg/h (1 à 2 µg/kg/min). La vitesse de perfusion peut être augmentée ou diminuée (généralement de 25 % de la vitesse initiale ou en cours) si nécessaire, ou des doses supplémentaires de midazolam I.V. peuvent être administrées pour augmenter ou entretenir l’effet recherché.

    Lorsque l’on instaure une perfusion avec le midazolam chez des patients dont l’équilibre hémodynamique est instable, la dose de charge habituelle doit être administrée selon la méthode de titration avec des doses fractionnées faibles et le patient doit être surveillé à la recherche d’une instabilité hémodynamique, par exemple une hypotension. Ces patients sont particulièrement sensibles aux effets dépresseurs respiratoires du midazolam et nécessitent une surveillance étroite de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène.

    Chez les prématurés, les nouveau-nés et les enfants dont le poids est inférieur à 15 kg, il n’est pas recommandé d’utiliser les solutions de midazolam dont la concentration est supérieure à 1 mg/ml. Les concentrations supérieures doivent être diluées pour obtenir une concentration de 1 mg/ml.

    Populations particulières

    Insuffisants rénaux

    Chez des patients présentant une insuffisance rénale sévère, le midazolam peut s’accompagner d’une sédation plus prononcée et plus prolongée pouvant comporter une dépression respiratoire et cardiovasculaire cliniquement significative. Le midazolam doit donc être soigneusement dosé dans cette population de patients et titré afin d’obtenir l’effet souhaité.

    Insuffisants hépatiques

    Une insuffisance hépatique réduit la clairance du midazolam I.V., et par conséquent augmente la demi-vie terminale. L'effet clinique peut donc être plus important et plus prolongé. La dose requise de midazolam peut être réduite, et une surveillance adaptée des signes vitaux doit être effectuée (voir rubrique 4.4).

    Population pédiatrique

    Voir ci-dessus et rubrique 4.4.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité aux benzodiazépines ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Utilisation de ce produit pour la sédation vigile de patients avec une insuffisance respiratoire sévère ou une dépression respiratoire aiguë.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Le midazolam doit être administré uniquement par des médecins expérimentés dans un lieu totalement équipé pour la surveillance et le maintien des fonctions cardio-respiratoires, et par des personnes formées spécifiquement à la reconnaissance et à la prise en charge des événements indésirables attendus et ayant l'expérience de la réanimation cardio-respiratoire.

    Des effets indésirables cardio-respiratoires sévères ont été rapportés. Ces effets étaient dépression respiratoire, apnée, arrêt respiratoire et/ou arrêt cardiaque. De tels incidents menaçant le pronostic vital surviennent plus volontiers lorsque l'injection est trop rapide ou lorsque une dose élevée est administrée (voir rubrique 4.8).

    Les benzodiazépines ne sont pas recommandées pour le traitement de première intention des maladies psychotiques.

    Une attention particulière est nécessaire dans l'indication sédation vigile chez les patients présentant une altération de la fonction respiratoire.

    Les enfants de moins de 6 mois sont particulièrement sensibles à l'obstruction des voies aériennes et à l'hypoventilation, par conséquent la titration qui consiste à fractionner la dose par paliers jusqu'à l'obtention de l'effet clinique, et la surveillance étroite de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène sont essentielles.

    Lorsque le midazolam est utilisé en prémédication, une surveillance appropriée du patient après administration est obligatoire, du fait de la variabilité interindividuelle et de la survenue possible de symptômes de surdosage.

    Une prudence particulière doit être exercée lorsque le midazolam est administré à des patients à haut risque :

    · adultes âgés de plus de 60 ans,

    · patients atteints de maladie chronique ou en mauvais état général, par exemple :

    · patients atteints d'insuffisance respiratoire chronique,

    · patients atteints d'insuffisance rénale chronique, d'insuffisance hépatique (les benzodiazépines peuvent précipiter ou exacerber une encéphalopathie chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère) ou d'insuffisance cardiaque,

    · enfants, particulièrement ceux ayant une instabilité cardio-vasculaire.

    Ces patients à haut risque nécessitent des posologies plus faibles (voir rubrique 4.2) et doivent être sous surveillance continue afin de détecter les premiers signes d'altération des fonctions vitales.

    Comme avec tout médicament dépresseur du SNC et/ou ayant des propriétés myorelaxantes, une attention particulière doit être exercée lorsque le midazolam est administré à un patient atteint de myasthénie grave.

    Tolérance

    Des échappements thérapeutiques ont été rapportés lorsque le midazolam est utilisé en sédation prolongée en unité de soins intensifs.

    Dépendance

    Lorsque le midazolam est utilisé en sédation prolongée en unité de soins intensifs, la survenue d'une dépendance physique au midazolam est à envisager.

    Le risque de dépendance augmente en fonction de la dose et la durée du traitement. Ce risque est également plus élevé chez les patients ayant des antécédents d’alcoolisme ou de toxicomanie (voir rubrique 4.8).

    Syndrome de sevrage

    Au cours d'un traitement prolongé avec le midazolam en unité de soins intensifs, une dépendance physique peut se développer. Par conséquent, un arrêt brutal du traitement pourra s'accompagner de symptômes de sevrage. Les symptômes suivants peuvent survenir: céphalées, diarrhée, myalgies, anxiété extrême, tension, agitation, confusion, irritabilité, troubles du sommeil, changements d'humeur, hallucinations et convulsions. Dans les cas sévères, les symptômes suivants peuvent survenir : dépersonnalisation, engourdissement et picotements dans les extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit et au contact physique. Le risque des symptômes de sevrage étant augmenté après arrêt brutal du traitement, il est recommandé de diminuer progressivement les doses.

    Amnésie

    Une amnésie antérograde peut se produire aux doses thérapeutiques, avec majoration du risque aux doses plus fortes (cet effet est fréquemment souhaitable dans certaines situations telles que les chirurgies ou les procédures à visée diagnostique), sa durée est directement liée à la dose administrée. Une amnésie prolongée peut présenter des problèmes chez les patients ambulatoires, qui sont renvoyés chez eux après l'intervention. Après l'administration du midazolam par voie parentérale, les patients peuvent sortir de l'hôpital ou de la consultation uniquement s'ils sont accompagnés.

    Réactions paradoxales

    Les réactions paradoxales telles qu'impatience, agitation, irritabilité, mouvements involontaires (y compris convulsions toniques/cloniques et tremblements musculaires), hyperactivité, hostilité, idées délirantes, colère, agressivité, anxiété, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement inapproprié et autres effets indésirables comportementaux, excitation paroxystique et accès de violence, ont été rapportées avec le midazolam. Ces réactions peuvent apparaître avec des doses élevées et/ou lorsque l'injection est trop rapide. Ces réactions ont été plus fréquemment rapportées chez l'enfant et le sujet âgé. Si ces manifestations se produisent, l’arrêt du traitement devra être envisagé.

    Modification de l’élimination du midazolam

    L'élimination du midazolam peut être modifiée chez les patients recevant des produits qui inhibent ou induisent le CYP3A4 et il peut être nécessaire d'adapter la dose de midazolam en conséquence (voir rubrique 4.5).

    L'élimination du midazolam peut être également prolongée chez des patients ayant une insuffisance hépatique, un débit cardiaque bas et chez les nouveau-nés (voir rubrique 5.2).

    Apnée du sommeil

    Les ampoules de midazolam doivent être utilisées avec une extrême prudence chez les patients souffrant d’un syndrome d’apnée du sommeil et ces patients doivent être régulièrement surveillés.

    Risque lié à l’utilisation concomitante d’opioïdes

    L’utilisation concomitante de midazolam et d’opioïdes peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. En raison de ces risques, la prescription concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés tels que midazolam avec des opioïdes doit être réservée aux patients pour lesquels d’autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision de prescrire midazolam en même temps que des opioïdes est prise, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée de traitement doit être aussi courte que possible.

    Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue de signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.

    À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5)."

    Prise concomitante d'alcool/Dépresseurs du SNC

    L'association du midazolam et de l'alcool et/ou de dépresseurs du SNC doit être évitée. Une telle association est susceptible d'accroître les effets cliniques du midazolam, pouvant comporter une sédation sévère susceptible de provoquer un coma ou le décès ou une dépression respiratoire cliniquement significative (voir rubrique 4.5).

    Antécédents d'alcool ou de toxicomanie

    Comme les autres benzodiazépines, le midazolam doit être évité chez les patients ayant des antécédents d'alcoolisme ou de toxicomanie.

    Critères de sortie de l'hôpital

    Les patients ayant reçu du midazolam ne doivent sortir de l'hôpital ou de la salle de consultation qu'après autorisation du médecin et s'ils sont accompagnés. Il est recommandé que les patients soient raccompagnés à leur domicile après leur sortie.

    Population pédiatrique

    Prématurés et nouveau-nés

    Du fait d'un risque augmenté d'apnée, une extrême prudence est conseillée lors de la sédation des patients prématurés non intubés. Une surveillance étroite de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène est nécessaire.

    Une injection rapide doit être évitée chez les nouveau-nés.

    Les nouveau-nés ont des fonctions organiques réduites et/ou immatures et sont également plus sensibles aux effets respiratoires importants et/ou prolongés du midazolam.

    Des effets indésirables hémodynamiques ont été rapportés chez les enfants ayant une instabilité cardio-vasculaire ; une injection intraveineuse rapide (bolus) doit être évitée dans cette population.

    Enfants de moins de 6 mois

    Dans cette population, le midazolam est uniquement indiqué dans la sédation en unité de soins intensifs. Les enfants de moins de six mois sont particulièrement exposés à une obstruction bronchique et à une hypoventilation. Par conséquent, une titration lente jusqu'à obtention de l'effet clinique ainsi qu'une surveillance attentive de la fréquence respiratoire et de la saturation en oxygène sont essentielles (voir également rubrique « Prématurés et nouveau-nés » plus haut).

    Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ampoule, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Interactions pharmacocinétiques

    Le midazolam est métabolisé par le cytochrome P450 3A4 (CYP3A4, CYP3A5).

    Les inhibiteurs et inducteurs du CYP3A peuvent respectivement augmenter et diminuer les concentrations plasmatiques et, par conséquent, les effets du midazolam, ce qui nécessite une adaptation de la posologie.

    Les interactions pharmacocinétiques avec les inhibiteurs ou les inducteurs du CYP3A4 sont plus importantes quand le midazolam est administré par voie orale comparativement à la voie I.V. car le CYP3A4 est également présent dans les voies digestives supérieures. En effet, lors d'une administration par voie orale, la clairance systémique et la disponibilité sont toutes deux modifiées tandis que lors d'une administration par voie parentérale, seule la clairance systémique est modifiée.

    Après une dose unique de midazolam I.V., la conséquence d'une inhibition du CYP3A4 sur l'effet clinique maximal est mineure, tandis que la durée de l'effet peut être prolongée. Cependant, après une administration prolongée de midazolam, l'amplitude et la durée de l'effet seront augmentées en cas d'inhibition du CYP3A4.

    Aucune étude n'est disponible quant à l'effet d'une modulation du CYP3A4 sur la pharmacocinétique du midazolam après administration par voie rectale et voie intramusculaire. Ces interactions devraient être moins prononcées lors d'une administration par voie rectale comparativement à une administration par voie orale, en raison de l'absence de passage par le tractus digestif, tandis qu'après administration intramusculaire, les effets d'une modulation du CYP3A4 ne devraient pas être substantiellement différents de ceux observés avec le midazolam par voie intraveineuse.

    Il est donc recommandé de surveiller attentivement les effets cliniques et les signes vitaux pendant l'administration du midazolam, en tenant compte du fait que ces effets peuvent être plus puissants et prolongés avec l'administration concomitante d'un inhibiteur du CYP3A4, même administré une seule fois. L'administration de doses élevées ou de perfusions prolongées de midazolam chez des patients recevant de puissants inhibiteurs du CYP3A4, par exemple lors de soins intensifs, peut entraîner des effets hypnotiques durables, un retard de récupération et une dépression respiratoire nécessitant donc une adaptation de posologie.

    En ce qui concerne l'induction, il faut tenir compte du fait que le processus d'induction nécessite plusieurs jours avant d'atteindre son effet maximum et met également plusieurs jours à se dissiper. Contrairement à un traitement de plusieurs jours par un inducteur, il est attendu qu'un traitement à court terme entraîne moins d'interactions significatives avec le midazolam. Cependant pour les inducteurs puissants, une induction significative ne peut pas être exclue, même dans le cas d'un traitement à court terme.

    Le midazolam ne modifierait pas la pharmacocinétique des autres médicaments.

    Inhibiteurs du CYP3A

    Antifongiques azolés

    · Le kétoconazole a augmenté de 5 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et a augmenté d'environ 3 fois sa demi-vie terminale. L'administration concomitante de midazolam par voie parentérale et de kétoconazole, puissant inhibiteur du CYP3A, doit se faire dans une unité de soins intensifs ou dans un lieu permettant une étroite surveillance et une prise en charge médicale adéquate en cas de dépression respiratoire et/ou de sédation prolongée. Une administration fractionnée ainsi qu'une adaptation de la posologie doivent être envisagées, notamment si plusieurs doses intraveineuses de midazolam sont administrées. La même recommandation peut également s'appliquer à d'autres antifongiques azolés (voir ci-dessous), car une augmentation de l'effet sédatif du midazolam, bien que moindre, a été décrite.

    · Le voriconazole a augmenté de 3 - 4 fois l’exposition au midazolam intraveineux et a augmenté d'environ 3 fois sa demi-vie d'élimination.

    · Le fluconazole et l'itraconazole ont augmenté de 2 à 3 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et ont augmenté sa demi-vie terminale de respectivement 1,5 fois et 2,4 fois.

    · Le posaconazole a quasiment doublé les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux.

    · L'exposition au midazolam administré par voie orale sera considérablement plus élevée que celles ci-dessus mentionnées, notamment avec le kétoconazole, l'itraconazole et le voriconazole.

    Les ampoules de midazolam ne sont pas indiquées pour une administration par voie orale.

    Antibiotiques macrolides

    · L'érythromycine a augmenté de 1,6 à 2 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et a augmenté de 1,5 à 1,8 fois sa demi-vie terminale.

    · La clarithromycine a augmenté de 2,5 fois les concentrations plasmatiques du midazolam et a augmenté de 1,5 à 2 fois sa demi-vie terminale.

    Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

    · La télithromycine a augmenté de 6 fois les taux plasmatiques du midazolam oral.

    · Roxithromycine : aucune information n'est disponible concernant l'administration concomitante de la roxithromycine et du midazolam intraveineux. Le faible effet observé sur la demi-vie terminale du midazolam administré par voie orale sous forme de comprimés (augmentation de 30 %) indique que l'effet de la roxithromycine sur le midazolam intraveineux devrait être mineur.

    Anesthésiques intraveineux

    · L’élimination du midazolam intraveineux a également été modifiée par le propofol intraveineux (ASC et demi-vie augmentées de 1,6 fois).

    Inhibiteurs de la protéase

    · Saquinavir et autres inhibiteurs de la protéase : l'administration concomitante du midazolam avec un inhibiteur de la protéase peut entraîner une augmentation importante de la concentration du midazolam. Après administration concomitante de lopinavir (renforcé par le ritonavir) et du midazolam, les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux ont augmenté de 5,4 fois et la demi-vie terminale a augmenté de façon similaire. En cas d'administration concomitante du midazolam et d'un inhibiteur de la protéase, le traitement doit être administré comme décrit plus haut pour le kétoconazole.

    Inhibiteurs de la protéase du VHC

    · Le boceprevir et le telaprevir réduisent la clairance du midazolam. Cet effet a entraîné une augmentation de 3,4 fois de l’ASC du midazolam après administration I.V. et prolongé de 4 fois sa demi-vie d’élimination.

    Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

    · Sur la base des données concernant d'autres inhibiteurs du CYP3A4, les concentrations plasmatiques du midazolam administré par voie orale devraient significativement augmenter en cas d'administration concomitante. Aucune antiprotéase ne doit donc être administrée en association avec le midazolam par voie orale.

    Inhibiteurs calciques

    · Diltiazem : une dose unique de diltiazem administrée à des patients bénéficiant d’un pontage aorto-coronarien a augmenté d'environ 25 % les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux et de 43 % sa demi-vie terminale. C’est moins que l’augmentation de 4 fois observée après administration orale du midazolam

    Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

    · Le vérapamil a augmenté de 3 fois les concentrations plasmatiques du midazolam oral et de 41 % sa demi-vie terminale.

    Médicaments divers/Préparations d'herboristerie

    · L'atorvastatine a augmenté de 1,4 fois les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux comparativement au groupe contrôle.

    · Le fentanyl intraveineux est un faible inhibiteur de l’élimination du midazolam : il a augmenté de 1,5 fois l’ASC et la demi-vie du midazolam I.V.

    · Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

    · La néfazodone a augmenté de 4,6 fois les concentrations plasmatiques du midazolam oral et a augmenté de 1,6 fois sa demi-vie terminale.

    · L'aprepitant a augmenté de façon dose-dépendante les concentrations plasmatiques du midazolam oral. Les concentrations plasmatiques ont augmenté de 3,3 fois après 80 mg/jour et sa demi-vie terminale a augmenté d'environ 2 fois.

    Inducteurs du CYP3A

    · La rifampicine administrée à raison de 600 mg une fois par jour pendant 7 jours a diminué d'environ 60% les concentrations plasmatiques du midazolam intraveineux. La demi-vie terminale a diminué d'environ 50-60%.

    · Le ticagrélor est un faible inducteur du CYP3A mais il n’a que de faibles effets sur les expositions au midazolam (-12 %) et au 4-hydroxy-midazolam (-23 %) administrés par voie intraveineuse.

    Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

    · La rifampicine a diminué de 96 % les concentrations plasmatiques du midazolam oral chez des volontaires sains avec une disparition presque totale des effets psychomoteurs du midazolam.

    · Carbamazépine/phénytoïne : une administration réitérée de carbamazépine ou de phénytoïne a entraîné une diminution des concentrations plasmatiques du midazolam oral allant jusqu'à 90 %, ainsi qu'une diminution de 60 % de la demi-vie terminale.

    · La très forte induction du CYP3A4 observée après l’administration de mitotane ou d’enzalutamide a entraîné une diminution importante et durable des taux de midazolam chez les patients atteints de cancer. L’ASC du midazolam administré par voie orale a été réduite respectivement à 5 % et 14 % des valeurs normales.

    · Le clobazam et l’éfavirenz sont de faibles inducteurs du métabolisme du midazolam et ils réduisent d’environ 30 % l’ASC de la molécule mère. Cela entraîne une augmentation de 4-5 fois du rapport métabolite actif (α-hydroxymidazolam) sur la molécule mère, mais la pertinence clinique de cette augmentation n’est pas connue.

    · Le vemurafenib module les isoenzymes CYP et inhibe légèrement le CYP3A4 : l’administration répétée a entraîné une diminution moyenne de 32 % de l’exposition au midazolam oral (jusqu’à 80 % chez certaines personnes).

    Préparations d’herboristerie et aliments

    · Le millepertuis a diminué les concentrations plasmatiques du midazolam d'environ 30 - 40 % et sa demi-vie terminale d'environ 15 - 17 %. L'effet d'induction du CYP3A4 peut varier en fonction de l'extrait de millepertuis considéré.

    Informations supplémentaires obtenues avec le midazolam par voie orale

    · La quercétine (également présente dans le Gingko biloba) et le Panax ginseng ont tous les deux de faibles effets inducteurs enzymatiques et entraînent une réduction de l’ordre de 20-30 % de l’exposition au midazolam après son administration orale.

    Déplacement aigu des protéines

    · Acide valproïque : une augmentation de la concentration du midazolam libre du fait du déplacement des sites de liaison des protéines plasmatiques par l’acide valproïque ne peut être exclue même si la pertinence clinique d’une telle interaction n’est pas connue.

    Interactions médicamenteuses pharmacodynamiques

    + Opioïdes

    L’utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou médicaments apparentés tels que le midazolam avec des opioïdes augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison d’un effet dépresseur cumulatif sur le système nerveux central. La dose et la durée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voir rubrique 4.4).

    L'administration concomitante du midazolam avec d'autres sédatifs/hypnotiques et dépresseurs du SNC, dont l'alcool, peut entraîner un accroissement de la sédation et de la dépression cardio-respiratoire.

    Exemples : antipsychotiques, autres benzodiazépines administrées à titre d'anxiolytiques ou d'hypnotiques, barbituriques, propofol, kétamine, étomidate ; antidépresseurs sédatifs, anciens anti-histaminiques et antihypertenseurs d'action centrale.

    L'alcool peut majorer de façon importante l'effet sédatif du midazolam. L'absorption d'alcool doit être strictement évitée en cas d'administration de midazolam (voir rubrique 4.4).

    Le midazolam diminue la concentration alvéolaire minimum (CAM/MAC) des anesthésiques inhalés

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    De nombreuses données issues d'étude de cohorte n'ont pas mis en évidence la survenue d'effets malformatifs lors d'une exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse.

    Cependant, dans certaines études épidémiologiques cas-témoins, une augmentation de la survenue de fentes labio-palatines a été observée avec les benzodiazépines. Selon ces données, l'incidence des fentes la bio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale est de 1/1000.

    En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2ème et/ou 3ème trimestres de grossesse une diminution des mouvements actifs fœtaux et une variabilité du rythme cardiaque fœtal ont été décrits. Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépines même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d'imprégnation tels qu'hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une faible prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néo-natal est possible, même en l'absence de signes d'imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l'accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d'élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.

    Compte tenu de ces données, par mesure de prudence, l'utilisation de midazolam est déconseillée au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme.

    En cas de prescription de midazolam à une femme en âge de procréer, celle-ci devrait être avertie de la nécessité de contacter son médecin si une grossesse est envisagée ou débutée afin qu'il réévalue l'intérêt du traitement.

    En fin de grossesse, s'il s'avère réellement nécessaire d'instaurer un traitement par midazolam, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.

    Allaitement

    Le midazolam passe en faible quantité dans le lait maternel. Les mères qui allaitent doivent être informées de la nécessité de suspendre l’allaitement pendant les 24 heures qui suivent une administration du midazolam.

    Fertilité

    Sans objet

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    La sédation, l’amnésie, l’altération de l’attention et de la fonction musculaire peuvent affecter l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.

    Avant l’administration du midazolam, le patient doit être averti de ne pas conduire un véhicule ou d’utiliser une machine avant d’être complètement rétabli. Le médecin doit décider du moment où ces activités peuvent être reprises. Il est recommandé que le patient soit accompagné lorsqu’il retourne chez lui après qu’il ait été autorisé à quitter l’hôpital.

    En cas de durée de sommeil insuffisante ou de consommation d’alcool, la probabilité d’altération de la vigilance peut être augmentée.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec une fréquence indéterminée (qui ne peut être estimée sur la base des données disponibles) lors de l’administration du midazolam :

    · Très fréquent : ≥1/10 ;

    · Fréquent : ≥1/100 à <1/10 ;

    · Peu fréquent : ≥1/1 000 à <1/100 ;

    · Rare : ≥1/10 000 à <1/1 000 ;

    · Très rare : <1/10 000 ;

    · Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    Affections du système immunitaire

    Fréquence indéterminée

    Hypersensibilité, angio-œdème, choc anaphylactique

    Affections psychiatriques

    Fréquence indéterminée

    Etat confusionnel, désorientation, troubles émotionnels et de l’humeur.

    Modifications de la libido.

    Agitation*, hostilité*, colère*, agressivité*, excitation*.

    Dépendance physique au médicament et syndrome de sevrage.

    Abus.

    Affections du système nerveux

    Fréquence indéterminée

    Mouvements involontaires (incluant des mouvements toniques/cloniques et des tremblements musculaires)*, hyperactivité*.

    Sédation prolongée et sédation post-opératoire, diminution de la vigilance, somnolence, céphalée, étourdissements, ataxie, amnésie antérograde**. La durée de ces effets est directement liée à la dose administrée.

    Des convulsions ont été rapportées chez des prématurés et des nouveau-nés. L'arrêt du médicament peut s'accompagner de convulsions.

    Affections cardiaques

    Fréquence indéterminée

    Arrêt cardiaque, bradycardie.

    Affections vasculaires

    Fréquence indéterminée

    Hypotension, vasodilatation, thrombophlébite, thrombose

    Affections respiratoires

    Fréquence indéterminée

    Dépression respiratoire, apnée, arrêt respiratoire, dyspnée, spasme laryngé, hoquet.

    Affections gastro-intestinales

    Fréquence indéterminée

    Nausées, vomissements, constipation, sécheresse buccale.

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Fréquence indéterminée

    Eruption cutanée, urticaire, prurit.

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Fréquence indéterminée

    Fatigue, érythème et douleur au point d'injection

    Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

    Fréquence indéterminée

    Chute, fracture***

    Caractéristiques socio-environnementales

    Fréquence indéterminée

    Agressions*.

    * De telles réactions paradoxales ont été rapportées particulièrement chez les enfants et les sujets âgés (voir la rubrique 4.4).

    ** L'amnésie antérograde peut encore être présente à la fin de la procédure et dans des cas isolés, une amnésie prolongée a été rapportée (voir la rubrique 4.4).

    *** : Le risque de chutes et de fractures augmente lors de l’utilisation concomitante de sédatifs (incluant les boissons alcoolisées) et chez les personnes âgées.

    Dépendance : l'utilisation du midazolam, même aux doses thérapeutiques, peut entraîner une dépendance physique. Après une administration I.V. prolongée, l'arrêt notamment brutal du midazolam peut s'accompagner d'un syndrome de sevrage et notamment de convulsions (voir rubrique 4.4).

    Des événements indésirables cardio-respiratoires sévères sont survenus. Les incidents menaçant le pronostic vital sont plus fréquents chez les adultes de plus de 60 ans et chez les personnes ayant une insuffisance respiratoire préexistante ou une insuffisance cardiaque, particulièrement lorsque l'injection est réalisée trop rapidement ou lorsqu'une dose élevée est administrée (voir rubrique 4.4).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    Comme toutes les autres benzodiazépines, le midazolam induit fréquemment une somnolence, une ataxie, une dysarthrie et un nystagmus. Un surdosage en midazolam engage rarement le pronostic vital si ce produit est pris seul, mais un surdosage peut provoquer une aréflexie, une apnée, une hypotension, une dépression cardiorespiratoire et dans de rares cas un coma. S'il survient, le coma est habituellement d'une durée de quelques heures, mais peut être plus long et cyclique, notamment chez les patients âgés. Les effets dépresseurs respiratoires des benzodiazépines sont plus graves chez les patients atteints d'une affection respiratoire.

    Les benzodiazépines augmentent les effets des autres dépresseurs du système nerveux central, dont l'alcool.

    Traitement

    Surveiller les signes vitaux du patient et instaurer des mesures de soutien selon l'état clinique du patient. Le patient peut notamment nécessiter un traitement symptomatique en raison d'effets cardiorespiratoires ou centraux.

    Lorsque le midazolam a été pris par voie orale, une absorption supplémentaire devra être prévenue au moyen d'une méthode appropriée, par exemple par un traitement avec du charbon activé dans les 1 à 2 heures. En cas d'administration de charbon activé, une protection des voies aériennes est impérative chez les patients somnolents. Un lavage gastrique peut être envisagé en cas d'ingestion mixte, mais n'est pas une mesure de routine.

    Si la dépression du SNC est sévère, envisager l'administration de flumazénil, un antagoniste des benzodiazépines.

    Ce traitement doit être uniquement administré sous étroite surveillance. La demi-vie du flumazénil est courte (environ une heure), ce qui nécessite une surveillance après la disparition de l'effet de ce produit. Le flumazénil doit être administré avec une extrême prudence en présence de médicaments qui abaissent le seuil épileptogène (antidépresseurs tricycliques par exemple). Consulter le résumé des caractéristiques du produit du flumazénil pour des informations supplémentaires relatives à une utilisation correcte de ce produit.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : HYPNOTIQUES ET SEDATIFS : dérivés des benzodiazépines, Code ATC : N05CD08.

    Le midazolam présente des effets hypnotiques et sédatifs caractérisés par une apparition rapide et une durée courte. Il exerce également des effets anxiolytiques, anticonvulsivants et myorelaxants. Le midazolam entraîne une altération de la fonction psychomotrice après l’administration de doses uniques et/ou répétées, mais il provoque des changements hémodynamiques minimes.

    Les actions centrales des benzodiazépines sont médiées par une augmentation de la neurotransmission GABAergique au niveau des synapses inhibitrices. En présence de benzodiazépines, l’affinité du récepteur GABA pour le neurotransmetteur est renforcée par modulation allostérique positive entraînant une augmentation de l’action du GABA libéré sur le flux transmembranaire postsynaptique des ions chlore.

    Au plan chimique, le midazolam est un dérivé du groupe des imidazobenzodiazépines. Bien que la base libre soit une substance lipophile peu soluble dans l’eau,la base azotée en position 2 du noyau imidazobenzodiazépine permet à la partie active du midazolam de former avec des composés acides des sels hydrosolubles. Cela produit une solution pour injection stable et bien tolérée.

    Associé à une transformation métabolique rapide, cela explique l’apparition rapide et la courte durée des effets. En raison de sa faible toxicité, le midazolam a une large marge thérapeutique.

    Après une administration par voie I.V. ou I.M. il apparaît une amnésie antérograde de courte durée (le patient ne se souvient plus des évènements qui se sont produits lors de l’activité maximale du produit).

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Après administration par voie I.M

    Après administration par voie intramusculaire, le midazolam est absorbé rapidement et complètement. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 30 minutes. La biodisponibilité absolue est de plus de 90 %.

    Après administration par voie rectale

    Après administration par voie rectale, le midazolam est absorbé rapidement. La concentration plasmatique maximale est atteinte dans les 30 minutes. La biodisponibilité absolue est d’environ 50 %.

    Distribution

    Après administration de midazolam par voie I.V., la courbe concentration plasmatique-temps montre une ou deux phases distinctes de distribution. Le volume de distribution à l’état d’équilibre est de 0,7 à 1,2 l/kg.

    96 % - 98 % du midazolam est lié aux protéines plasmatiques. La principale protéine de liaison est l’albumine. Le passage du midazolam dans le liquide céphalo-rachidien est lent et quantitativement non significatif. Chez l’homme, il a été montré que le midazolam traverse lentement le placenta et pénètre dans la circulation fœtale. De faibles quantités de midazolam ont été retrouvées dans le lait maternel. Le midazolam n’est pas un substrat pour les transporteurs de médicaments.

    Biotransformation

    Le midazolam est presque entièrement éliminé par biotransformation. La fraction de la dose extraite par le foie a été estimée à 30 – 60 %. Le midazolam est hydroxylé par les isoenzymes CYP3A4 et CYP3A5 du cytochrome P450 et le métabolite principal, urinaire et plasmatique est le 1-hydroxymidazolam (également connu sous le nom d’alpha-hydroxymidazolam). Les concentrations plasmatiques du 1’alpha-hydroxymidazolam représentent 12% de celles de la molécule mère. Le 1’-hydroxymidazolam est pharmacologiquement actif, mais il ne contribue que faiblement (environ 10 %) à l’effet du midazolam administré par voie intraveineuse.

    Elimination

    Chez le volontaire jeune sain, la demi-vie d’élimination du midazolam est comprise entre 1,5 et 2,5 heures. La demi-vie d’élimination du métabolite est inférieure à 1 heure ; par conséquent, après l’administration du midazolam, la concentration de la molécule mère et celle du métabolite principal diminuent en parallèle. La clairance plasmatique du midazolam se situe entre 300 et 500 ml/min. Les métabolites du midazolam sont éliminés principalement par voie rénale : 60 à 80 % de la dose administrée sont excrétés dans les urines sous forme de 1’-hydroxymidazolam glucuroconjugué. Moins de 1 % de la dose administrée est retrouvée sous forme inchangée dans les urines.

    Lorsque le midazolam est administré en perfusion intraveineuse, sa cinétique d’élimination n’est pas différente de celle qui suit une administration en bolus. L’administration répétée du midazolam n’induit pas les enzymes du métabolisme des médicaments.

    Pharmacocinétique dans les populations particulières

    Sujets âgés

    Chez l’adulte de plus de 60 ans, la demi-vie d’élimination peut être prolongée jusqu’à quatre fois.

    Population pédiatrique

    Le taux d’absorption après administration par voie rectale chez l’enfant est similaire à celui des adultes, mais la biodisponibilité est plus faible (5 – 18 %). La demi-vie d’élimination après administration I.V et rectale est plus courte chez les enfants âgés de 3 à 10 ans (1 – 1,5 heures) que chez les adultes. La différence est compatible avec une augmentation de la clairance métabolique chez les enfants.

    Nouveau-nés

    Chez les prématurés et les nouveau-nés à terme, la demi-vie d’élimination est comprise entre 6 et 12 heures probablement en raison de l’immaturité du foie et de la réduction de la clairance plasmatique (voir rubrique 4.4). Les nouveau-nés avec une insuffisance hépatique et rénale liée à une asphyxie présentent un risque de concentrations sériques de midazolam exceptionnellement élevées dues à une clairance significativement réduite et variable.

    Obèses

    La demi-vie moyenne est supérieure chez le patient obèse comparée au patient non-obèse (5,9 h versus 2,3 h). Cela est dû à une augmentation d’environ 50 % du volume de distribution corrigé pour un poids corporel total. La clairance plasmatique n’est pas significativement différente chez les patients obèses et non-obèses.

    Patients ayant une insuffisance hépatique

    La clairance plasmatique des patients cirrhotiques peut-être réduite et la demi-vie d’élimination plus longue que celles observées chez les volontaires sains (Voir rubrique 4.4).

    Patients ayant une insuffisance rénale

    La pharmacocinétique du midazolam non lié n’est pas modifiée chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère. Le principal métabolite pharmacologiquement peu actif du midazolam, le 1’- hydroxymidazolam glucuroconjugué, qui est excrété par les reins, s’accumule chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère. Cette accumulation produit une sédation prolongée. Le midazolam doit donc être administré avec prudence et titré jusqu’à obtenir l’effet souhaité.

    Patients en unité de soins intensifs

    La demi-vie d’élimination du midazolam peut être prolongée de six fois chez les patients en réanimation.

    Patients ayant une insuffisance cardiaque

    La demi-vie d’élimination est plus longue chez les patients ayant une insuffisance cardiaque congestive que celle des volontaires sains (Voir rubrique 4.4).

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Il n’y a pas de données précliniques dont la pertinence donnerait aux prescripteurs des informations complémentaires qui ne soient déjà incluses dans les autres rubriques du RCP.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Chlorure de sodium, acide chlorhydrique concentré, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

    6.2. Incompatibilités  

    En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

    6.3. Durée de conservation  

    Avant dilution : 3 ans

    Après dilution : le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.

    Conserver l’ampoule dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    5 ml en ampoule (verre incolore de type I). Boîtes de 10 ou de 50.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1, RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    FRANCE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 564 871 1 0: 5 ml en ampoule (verre). Boîte de 10.

    · 34009 564 872 8 8: 5 ml en ampoule (verre). Boîte de 50.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    Date de première autorisation: 11 Juin 2003

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Médicament réservé à l’usage hospitalier.

    Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé en anesthésie-réanimation ou en médecine d’urgence dans les cas où il intervient en situation d’urgence ou dans le cadre d’une structure d’assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R. 5121-96 du code de la santé publique).

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 26/08/2019

    Dénomination du médicament

    MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable

    Midazolam

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable ?

    3. Comment utiliser MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : hypnotiques et sédatifs : (dérivés des benzodiazépines) - code ATC : N05CD08

    MIDAZOLAM AGUETTANT contient un médicament appelé le midazolam. Il appartient à une classe de médicaments appelés les "benzodiazépines"

    Indications thérapeutiques

    MIDAZOLAM AGUETTANT agit rapidement afin de vous rendre somnolent ou de vous endormir. Il vous rend également calme et entraîne un relâchement de vos muscles.

    MIDAZOLAM AGUETTANT est utilisé chez l'adulte :

    · comme anesthésique général pour endormir ou maintenir endormi.

    MIDAZOLAM AGUETTANT est également utilisé chez l'adulte et l’enfant :

    · pour les rendre calmes et somnolents s’ils sont en unité de soins intensifs. C’est ce que l’on appelle la « sédation » ;

    · avant et pendant un examen ou une procédure médicale où ils vont rester éveillés. Cela les rend calmes et somnolents. C’est ce qu’on appelle la « sédation vigile » ;

    · pour les rendre calmes et somnolents avant de leur administrer un anesthésique.

    N’utilisez jamais MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable :

    · si vous êtes allergique au midazolam ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.

    · si vous êtes allergique à d'autres benzodiazépines, par exemple le diazépam ou le nitrazépam ;

    · si vous avez des difficultés respiratoires sévères à cause d'une maladie des poumons (insuffisance respiratoire sévère) et que vous allez recevoir MIDAZOLAM AGUETTANT pour obtenir une "sédation vigile".

    Vous ne devez pas recevoir MIDAZOLAM AGUETTANT si vous êtes dans l'une des situations ci-dessus. Si vous n'êtes pas sûr, demandez l'avis de votre médecin ou de votre infirmière avant de recevoir ce médicament.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou votre infirmière avant de recevoir MIDAZOLAM AGUETTANT si :

    · vous êtes âgé de plus de 60 ans,

    · vous avez une maladie chronique (de longue durée) par exemple des troubles respiratoires ou des troubles du rein, du foie ou du cœur,

    · vous avez une maladie qui vous donne le sentiment d'être très faible, abattu et sans énergie,

    · vous souffrez d’une « myasthénie » (maladie caractérisée par une faiblesse musculaire),

    · vous souffrez d’apnée du sommeil,

    · vous avez déjà eu des problèmes avec l'alcool,

    · vous avez déjà eu des problèmes de drogue.

    Si vous êtes dans l'une des situations ci-dessus (ou si vous n'êtes pas sûr), demandez l'avis de votre médecin ou de votre infirmière avant de recevoir MIDAZOLAM AGUETTANT.

    Enfants

    Si votre enfant doit recevoir ce médicament :

    · prévenez votre médecin ou votre infirmière si votre enfant se trouve dans l'une des situations ci-dessus,

    · en particulier, prévenez votre médecin ou votre infirmière si votre enfant a des troubles cardiaques ou respiratoires.

    Autres médicaments et MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    En effet, MIDAZOLAM AGUETTANT peut modifier les effets des autres médicaments et certains autres médicaments peuvent modifier les effets de MIDAZOLAM AGUETTANT.

    En particulier, prévenez votre médecin ou votre infirmière si vous prenez l’un des médicaments suivants :

    · médicaments contre la dépression,

    · hypnotiques (pour vous endormir),

    · sédatifs (pour vous rendre calme ou somnolent),

    · tranquillisants (contre l'anxiété ou pour vous endormir),

    · carmabazépine ou phénytoïne (qui peuvent être utilisés pour les convulsions),

    · rifampicine (contre la tuberculose),

    · médicaments contre le VIH appelés « inhibiteurs de protéase » (par exemple le saquinavir),

    · antibiotiques appelés "macrolides" pour traiter une infection par des bactéries (par exemple l'érythromycine ou la clarithromycine),

    · médicaments pour traiter les infections à champignons (par exemple le kétoconazole, le voriconazole, le fluconazole, l'itraconazole, le posaconazole),

    · atorvastatine (contre l'hypercholestérolémie),

    · antihistaminiques (contre les réactions allergiques),

    · extrait de millepertuis (médicament à base de plantes contre la dépression),

    · médicaments contre l'hypertension artérielle appelés "inhibiteurs calciques" (par exemple le diltiazem).

    Si vous êtes dans l'une des situations ci-dessus (ou si vous n'êtes pas sûr), demandez l'avis de votre médecin ou de votre infirmière avant de recevoir MIDAZOLAM AGUETTANT.

    L'utilisation concomitante de MIDAZOLAM AGUETTANT et d’opioïdes (antalgiques forts, médicaments destinés à un traitement de substitution et certains médicaments contre la toux) augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire), de coma et peut être mortelle. Pour cette raison, l’utilisation concomitante ne doit être envisagée que lorsque d’autres options de traitement ne sont pas possibles.

    Toutefois, si votre médecin vous prescrit MIDAZOLAM AGUETTANT avec des opioïdes, la posologie et la durée du traitement concomitant doivent être limitées par votre médecin.

    Veuillez informer votre médecin de tous les opioïdes que vous prenez et respectez strictement les doses recommandées par votre médecin. Il pourrait être utile d'informer des amis ou des proches afin qu’ils aient connaissance des signes et des symptômes mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin si vous ressentez de tels symptômes.

    MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable avec des aliments, boissons et de l’alcool

    Ne buvez pas d'alcool si vous avez reçu MIDAZOLAM AGUETTANT car cela pourrait vous rendre très somnolent et vous causer des troubles respiratoires.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Ce médicament est déconseillé pendant la grossesse. Si vous découvrez que vous êtes enceinte ou que vous souhaitez l'être, consultez votre médecin afin qu'il réévalue l'intérêt du traitement.

    Si vous utilisez MIDAZOLAM AGUETTANT au cours du 1er trimestre de la grossesse : de nombreuses données n'ont pas montré d'effet malformatif des benzodiazépines. Cependant, certaines études ont décrit un risque potentiellement augmenté de survenue de fente labio-palatine chez le nouveau-né par rapport au risque présent dans la population générale. Une fente labio-palatine (parfois nommée « bec de lièvre ») est une malformation congénitale causée par une fusion incomplète du palais et de la lèvre supérieure. Selon ces données, l'incidence des fentes labio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale, est de 1/1000.

    Si vous utilisez MIDAZOLAM AGUETTANT au 2ème et/ou 3ème trimestres de grossesse, une diminution des mouvements actifs fœtaux et une variabilité du rythme cardiaque fœtal peuvent survenir.

    Si vous utilisez MIDAZOLAM AGUETTANT en fin de grossesse, informez en l’équipe médicale, une surveillance du nouveau-né pourrait être effectuée : une faiblesse musculaire (hypotonie axiale), des difficultés d’alimentation (troubles de la succion entrainant une faible prise de poids), une hyperexcitabilité, une agitation ou des tremblements peuvent survenir chez le nouveau-né, ces troubles étant réversibles. A fortes doses, une insuffisance respiratoire ou des apnées, une baisse de la température centrale du corps (hypothermie), pourraient également survenir chez le nouveau-né.

    Si votre bébé présente un ou plusieurs de ces symptômes à la naissance ou à distance de la naissance, contactez votre médecin et/ou votre sage-femme.

    Après avoir reçu MIDAZOLAM AGUETTANT, vous ne devez pas allaiter pendant 24 heures car MIDAZOLAM AGUETTANT peut passer dans le lait maternel.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Après l'administration de MIDAZOLAM AGUETTANT, vous ne devez pas conduire de véhicules ni utiliser d'outils ou de machines. Pour la reprise de la conduite, demandez l'avis de votre médecin.

    MIDAZOLAM AGUETTANT peut vous rendre somnolent, étourdi ou altérer votre concentration et votre coordination. Ces effets peuvent nuire à vos performances lors de la conduite de véhicules et de l'utilisation d'outils ou de machines.

    Après votre traitement, vous devrez toujours être raccompagné à votre domicile par un adulte qui pourra s'occuper de vous.

    MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c'est-à-dire qu'il est essentiellement "sans sodium".

    Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les instructions de cette notice ou les indications de votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère. Vérifiez auprès de votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère en cas de doute.

    Instructions pour un bon usage

    MIDAZOLAM AGUETTANT doit être uniquement administré par un médecin expérimenté dans un lieu totalement équipé pour la surveillance et le maintien des fonctions respiratoires et cardiovasculaires et par une personne spécifiquement formée à la reconnaissance et à la prise en charge des événements indésirables attendus.

    Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement

    MIDAZOLAM AGUETTANT vous sera administré par un médecin ou une infirmière dans un lieu équipé pour surveiller votre état et traiter les effets indésirables éventuels. Votre respiration, votre cœur et votre circulation seront particulièrement surveillés.

    Utilisation chez les enfants

    L'utilisation de MIDAZOLAM AGUETTANT n'est pas recommandée chez le nourrisson et l'enfant de moins de 6 mois. Toutefois, si le médecin l'estime nécessaire, MIDAZOLAM AGUETTANT peut être administré à un nourrisson ou un enfant de moins de 6 mois hospitalisé en unité de soins intensifs.

    Comment MIDAZOLAM AGUETTANT vous sera administré ?

    MIDAZOLAM AGUETTANT vous sera administré de l'une des façons suivantes :

    · par injection lente dans une veine (injection intraveineuse),

    · par goutte-à-goutte dans l'une de vos veines (perfusion intraveineuse),

    · par injection dans un muscle (injection intramusculaire),

    · par voie rectale.

    Quelle quantité de MIDAZOLAM AGUETTANT vous sera administrée?

    La dose de MIDAZOLAM AGUETTANT varie d'un patient à l'autre. Le médecin décidera de la dose à vous administrer. Celle-ci dépendra de votre âge, de votre poids et de votre état général. Elle dépendra également:

    · de la raison pour laquelle vous recevez ce médicament,

    · de votre réponse au traitement,

    · des autres médicaments que vous recevez en même temps.

    Après avoir reçu MIDAZOLAM AGUETTANT

    Après avoir reçu MIDAZOLAM AGUETTANT, vous devrez toujours être raccompagné à votre domicile par un adulte qui pourra s'occuper de vous. En effet, MIDAZOLAM AGUETTANT peut vous rendre somnolent, étourdi ou altérer votre concentration et votre coordination.

    Si vous recevez MIDAZOLAM AGUETTANT pendant une longue durée, par exemple en unité de soins intensifs, vous pourriez vous habituer au médicament et son efficacité pourrait diminuer au cours du temps

    Si vous avez reçu plus de MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable que vous n’auriez dû

    Le médicament vous sera administré par un médecin ou une infirmière. Il est donc peu probable que vous receviez plus de MIDAZOLAM AGUETTANT que vous ne devriez. Toutefois, si par erreur vous avez reçu plus de MIDAZOLAM AGUETTANT que vous n'auriez dû, vous pourriez présenter les troubles suivants :

    · somnolence et perte de la coordination et des réflexes,

    · troubles de la parole et mouvements anormaux des yeux,

    · pression artérielle basse. Cela peut entraîner des étourdissements ou des vertiges,

    · ralentissement ou arrêt de la respiration ou des battements du cœur et perte de conscience (coma).

    Si vous recevez MIDAZOLAM AGUETTANT en soins intensifs pour une sédation, pendant une longue durée

    · MIDAZOLAM AGUETTANT pourrait être moins efficace,

    · Vous pouvez devenir dépendant à ce médicament, et ressentir des symptômes de sevrage à l'arrêt du traitement (voir rubrique « Si vous arrêtez d'utiliser MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable »)

    Si vous oubliez de prendre MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable

    Si vous recevez MIDAZOLAM AGUETTANT pendant une longue durée, par exemple en unité de soins intensifs, vous pourriez présenter des symptômes de sevrage à l’arrêt du médicament. Ces symptômes sont les suivants :

    · modifications de l'humeur,

    · convulsions,

    · maux de tête,

    · douleurs musculaires,

    · troubles du sommeil (insomnie),

    · sensation de grande inquiétude (anxiété), de tension, d'agitation, de confusion ou de mauvaise humeur (irritabilité),

    · impression de voir et peut-être d'entendre des choses qui n'existent pas réellement (hallucinations).

    Votre médecin réduira progressivement la dose afin d'éviter l'apparition de symptômes de sevrage.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Les effets indésirables suivants peuvent se produire lors de l'administration du midazolam (avec une fréquence non déterminée : ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles)

    Arrêtez d'utiliser MIDAZOLAM AGUETTANT et consultez immédiatement un médecin si vous présentez l'un des effets indésirables suivants. Ces effets peuvent menacer le pronostic vital et vous pourriez avoir besoin d'un traitement médical en urgence :

    · réaction allergique sévère (choc anaphylactique). Les signes peuvent être une éruption cutanée d'apparition brutale, des démangeaisons ou une urticaire (boutons) et un gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou d'autres parties du corps. Vous pourriez également présenter un essoufflement, une respiration sifflante ou des difficultés à respirer,

    · crise cardiaque (arrêt cardiaque). Les signes peuvent inclure des douleurs thoraciques,

    · troubles respiratoires, parfois responsables d'un arrêt de la respiration,

    · spasme musculaire (contraction) autour de la gorge, responsable d'étouffement.

    Les effets indésirables mettant en danger la vie peuvent être plus fréquents chez les adultes de plus de 60 ans et chez les personnes ayant des troubles respiratoires ou cardiaques préexistants, particulièrement lorsque l'injection est réalisée trop rapidement ou lorsqu'une dose élevée est administrée.

    Autres effets indésirables éventuels

    Troubles mentaux et du système nerveux :

    · diminution de la vigilance,

    · confusion,

    · sensation exagérée de bien-être ou d'excitation (euphorie),

    · changements de la libido,

    · sensation de fatigue ou de somnolence ou de sédation pendant une longue durée,

    · impression de voir ou peut-être d'entendre des choses qui n'existent pas réellement (hallucinations),

    · maux de tête,

    · étourdissements,

    · difficulté de coordination des mouvements,

    · crises convulsives chez les prématurés et les nouveau-nés,

    · perte temporaire de la mémoire. La durée de cet effet dépend de la dose de MIDAZOLAM AGUETTANT qui vous a été administrée. Occasionnellement, cet effet a été prolongé,

    · sensation d'agitation, de colère ou d'agressivité. Vous pourriez aussi présenter des spasmes musculaires ou des secousses musculaires non contrôlées (tremblements). Ces réactions ont été plus souvent observées lors de l'administration d'une dose élevée de MIDAZOLAM AGUETTANT ou lorsque l'administration est effectuée trop rapidement. Les enfants et les personnes âgées sont plus exposés à ces réactions.

    Cœur et circulation :

    · évanouissement,

    · fréquence cardiaque lente,

    · rougeur de la face et du cou (bouffées de chaleur),

    · pression artérielle basse. Vous pourriez présenter des étourdissements ou des vertiges.

    Respiration :

    · hoquet,

    · essoufflement.

    Bouche, estomac et intestin :

    · bouche sèche,

    · constipation,

    · nausées ou vomissements.

    Peau :

    · démangeaisons,

    · éruption, y compris urticaire (boutons),

    · rougeur, douleur, caillots sanguins ou gonflement de la peau au site de l'injection.

    Troubles généraux :

    · réactions allergiques y compris éruption cutanée et respiration sifflante,

    · symptômes de sevrage (voir le paragraphe "Si vous arrêtez d'utiliser MIDAZOLAM AGUETTANT" à la rubrique 3 ci-dessus),

    · Chutes et fractures. Le risque augmente si vous prenez en même temps d’autres médicaments connus pour rendre somnolent (par exemples des calmants ou des somnifères), ou de l’alcool.

    Personnes âgées :

    · l'utilisation de MIDAZOLAM AGUETTANT peut augmenter le risque de chutes et de fractures,

    · les effets indésirables mettant en danger la vie peuvent être plus fréquents chez les adultes de plus de 60 ans.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Votre médecin ou votre pharmacien est responsable de la conservation de MIDAZOLAM AGUETTANT. Il est aussi responsable de l’élimination de toute partie de MIDAZOLAM AGUETTANT inutilisée.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’ampoule.

    La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Avant dilution : Conserver l’ampoule dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

    Après dilution : Le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable  

    · La substance active est :

    Midazolam........................................................................................................................ 1 mg

    Pour 1 ml de solution injectable.

    · Les autres composants sont :

    Chlorure de sodium, acide chlorhydrique concentré, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que MIDAZOLAM AGUETTANT 1 mg/ml, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de solution injectable en ampoule (verre) de 5 ml;

    Boîte de 10 ou 50.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1 RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    FRANCE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1 RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    FRANCE

    Fabricant  

    LABORATOIRE AGUETTANT

    1 RUE ALEXANDER FLEMING

    69007 LYON

    FRANCE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    < {MM/AAAA}>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).