LEXOMIL 6 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : comprimé quadrisécable
- Date de commercialisation : 06/05/1988
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Nom générique : BROMAZEPAM 6 mg - LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable.
- Type de générique : Princeps
- Code générique : 270
- Laboratoires : CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL (ALLEMAGNE)
Les compositions de LEXOMIL 6 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Comprimé | BROMAZÉPAM | 907 | 6 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
tube(s) polypropylène de 30 comprimé(s)
- Code CIP7 : 3174284
- Code CIP3 : 3400931742845
- Prix : 1,69 €
- Date de commercialisation : 19/02/1981
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
plaquette(s) thermoformée(s) PVC aluminium de 100 comprimé(s)
- Code CIP7 : 5619537
- Code CIP3 : 3400956195374
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 01/10/1999
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 02/10/2020
LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bromazépam........................................................................................................................ 6,0 mg
Pour un comprimé quadrisécable.
Excipient(s) à effet notoire : lactose
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé quadrisécable.
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement symptomatique des manifestations anxieuses sévères et/ou invalidantes,
· Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique.
4.2. Posologie et mode d'administration
L'utilisation du bromazépam n'est pas recommandée chez l'enfant, en l'absence d'étude.
De plus, le comprimé n'est pas une forme adaptée à l'enfant de moins de 6 ans (risque de fausse route).
Dose
Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale ne sera pas dépassée.
En pratique courante :
Chez l'adulte, en début de traitement, la posologie quotidienne moyenne du bromazépam est de 6 mg par jour, répartis le plus souvent de la manière suivante :
· 1/4 de comprimé quadrisécable le matin (1,5 mg)
· 1/4 de comprimé quadrisécable à midi (1,5 mg)
· 1/2 comprimé quadrisécable le soir (3 mg).
Elle doit être ensuite adaptée individuellement en fonction de la réponse thérapeutique.
En psychiatrie :
Selon la gravité de l'anxiété à traiter : chez les malades ambulatoires, la posologie s'établit entre 6 et 18 mg ; chez des sujets dont la sévérité du syndrome anxieux exige l'hospitalisation, il est possible de prescrire des doses plus élevées, 24 voire 36 mg par jour.
Chez l’enfant
Il est recommandé de réduire la posologie, de moitié par exemple.
Chez le sujet âgé :
La plus faible dose possible de bromazépam doit être utilisée (la moitié de la dose recommandée chez l’adulte, par exemple). L’effet pharmacologique des benzodiazépines apparaît plus important chez le sujet âgé que chez le sujet jeune à des concentrations plasmatiques similaires.
Chez l'insuffisant rénal ou l'insuffisant hépatique léger à modéré :
Il est recommandé de réduire la posologie de bromazépam à la dose la plus faible possible (de moitié, par exemple).
Durée
Le traitement doit être aussi bref que possible. L'indication sera réévaluée régulièrement surtout en l'absence de symptômes. La durée globale du traitement ne devrait pas excéder 8 à 12 semaines pour la majorité des patients, y compris la période de réduction de la posologie (voir rubrique 4.4)
Dans certains cas, il pourra être nécessaire de prolonger le traitement au-delà des périodes préconisées. Ceci suppose des évaluations précises et répétées de l'état du patient.
Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique : traitement bref de l'ordre de 8 à 10 jours.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les situations suivantes :
· hypersensibilité connue aux benzodiazépines, au principe actif, ou à l'un des autres constituants,
· insuffisance respiratoire sévère,
· insuffisance hépatique sévère, aiguë ou chronique (risque de survenue d'une encéphalopathie hépatique),
· myasthénie,
· syndrome d'apnée du sommeil.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
TOLERANCE PHARMACOLOGIQUE
L’action des benzodiazépines et apparentés peut diminuer progressivement malgré l'utilisation de la même dose en cas d'administrations répétées durant plusieurs semaines.
ABUS, DEPENDANCE ET SYNDROME DE SEVRAGE
Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plus particulièrement en cas d'utilisation prolongée, peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychologique.
Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance :
· durée du traitement,
· dose,
· antécédents d'autres dépendances : médicamenteuses ou non, y compris alcoolique.
Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de risque individualisé.
Cet état peut entraîner à l'arrêt du traitement un phénomène de sevrage.
Certains symptômes sont fréquents et d'apparence banale : insomnie, céphalées, diarrhée, anxiété extrême, myalgies, tension, irritabilité, nervosité, confusion.
Dans les cas sévères les symptômes suivants peuvent se produire : hyperacousie, agitation voire épisode confusionnel, paresthésies des extrémités, hypersensibilité à la lumière, au bruit, et au contact physique, dépersonnalisation, déréalisation, phénomènes hallucinatoires, convulsions.
Les symptômes du sevrage peuvent se manifester dans les jours qui suivent l'arrêt du traitement. Pour les benzodiazépines à durée d'action brève, et surtout si elles sont données à doses élevées, les symptômes peuvent même se manifester dans l'intervalle qui sépare deux prises.
Lors de l'utilisation de benzodiazépines à longue durée d'action, il est important d'informer le patient que le passage à une benzodiazépine de courte durée d'action peut entraîner l'apparition de symptômes de sevrage.
L'association de plusieurs benzodiazépines risque, quelle qu'en soit l'indication anxiolytique ou hypnotique, d'accroître le risque de pharmacodépendance.
Des cas d'abus ont également été rapportés, notamment, chez des patients abusant de plusieurs autres substances médicamenteuses ou non. LEXOMIL doit être utilisé avec extrême précaution chez les patients ayant des antécédents de dépendance médicamenteuse ou non, y compris alcoolique.
PHENOMENE DE REBOND / SEVRAGE
Ce syndrome transitoire peut se manifester à l’arrêt du traitement par la réapparition, sous une forme accentuée, des symptômes d’anxiété et d’insomnie qui avaient motivés le traitement par les benzodiazépines et apparentés. Il peut s'accompagner d'autres réactions, dont des modifications de l'humeur, une anxiété ou des troubles du sommeil et une nervosité. Comme le risque de phénomènes de rebond / sevrage est plus élevé après l'arrêt brutal du traitement, il est recommandé de diminuer progressivement la posologie.
AMNESIE ET ALTERATIONS DES FONCTIONS PSYCHOMOTRICES
Une amnésie antérograde ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles d'apparaître dans les heures qui suivent la prise du médicament. Par conséquent, pour réduire le risque, les patients doivent s'assurer de pouvoir dormir d'un sommeil ininterrompu pendant plusieurs heures après la prise. Les effets de l'amnésie peuvent être associés à un comportement inapproprié (voir également rubrique 4.8).
TROUBLES DU COMPORTEMENT ET REACTIONS PARADOXALES
Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner un syndrome associant à des degrés divers une altération de l'état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire.
Peuvent être observés:
· aggravation de l'insomnie, cauchemars, agitation, nervosité, agressivité, colère,
· idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique,
· désinhibition avec impulsivité,
· euphorie, irritabilité,
· amnésie antérograde,
· suggestibilité.
Ce syndrome peut s'accompagner de troubles potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui, à type de :
· comportement inapproprié pour le patient,
· accès de colères, comportement auto ou hétéro-agressif, notamment si l'entourage tente d'entraver l'activité du patient,
· conduites automatiques avec amnésie post-événementielle.
Ces manifestations imposent l'arrêt du traitement. Ces réactions sont plus susceptibles de survenir chez les enfants et les sujets âgés.
RISQUE D'ACCUMULATION
Les benzodiazépines et apparentés (comme tous les médicaments) persistent dans l'organisme pour une période de l'ordre de 5 demi-vies (voir rubrique 5.2).
Chez des personnes âgées ou présentant une insuffisance rénale ou hépatique, la demi-vie peut s'allonger considérablement. Lors de prises répétées, le médicament ou ses métabolites atteignent le plateau d'équilibre beaucoup plus tard et à un niveau beaucoup plus élevé. Ce n'est qu'après l'obtention d'un plateau d'équilibre qu'il est possible d'évaluer à la fois l'efficacité et la sécurité du médicament.
Une adaptation posologique peut être nécessaire (voir rubrique 4.2). Le patient doit être surveillé régulièrement en début de traitement afin de diminuer la posologie et/ou la fréquence d'administration et de prévenir la survenue d'un surdosage lié à l'accumulation.
SUJET AGE
Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de sédation et/ou d'effet myorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population. Il convient d’utiliser la plus faible dose possible chez le sujet âgé (voir rubrique 4.2).
RISQUE LIÉ À L’UTILISATION CONCOMITANTE D’OPIOÏDES
L’utilisation concomitante de LEXOMIL et d’opioïdes peut entraîner une sédation, une détresse respiratoire, un coma et la mort. En raison de ces risques, la prescription concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou apparentés tels que LEXOMIL avec des opioïdes doit être réservée aux patients pour lesquels d’autres options thérapeutiques ne sont pas possibles. Si la décision de prescrire LEXOMIL avec des opioïdes est prise, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée de traitement doit être aussi courte que possible.
Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue de signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.
À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurs soignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5).
UTILISATION CONCOMITANTE DE DEPRESSEURS DU SNC
L'utilisation concomitante de bromazépam et de dépresseurs du SNC doit être évitée. Cette utilisation concomitante peut majorer les effets cliniques du bromazépam, y compris une sédation sévère et une dépression respiratoire cliniquement pertinente (voir rubrique 4.5).
Précautions d'emploi
La plus grande prudence est recommandée en cas d'antécédents d'alcoolisme ou d'autres dépendances, médicamenteuses ou non (voir rubrique 4.5).
CHEZ LE SUJET PRESENTANT UN EPISODE DEPRESSIF MAJEUR
Les benzodiazépines et apparentés ne doivent pas être utilisés seuls pour traiter la dépression ou l’anxiété associée à la dépression. Cette dernière peut évoluer pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire. Le bromazépam doit donc être utilisé avec prudence et la durée de traitement doit être limitée chez les patients ayant des signes et symptômes d'un trouble dépressif ou des tendances suicidaires.
Les benzodiazépines ne sont pas recommandées pour le traitement de première intention des maladies psychotiques.
DUREE DU TRAITEMENT
La durée du traitement doit être aussi courte que possible (voir rubrique 4.2) et ne devrait pas excéder 8 à 12 semaines, y compris la phase de réduction de posologie. En cas de nécessité de prolonger le traitement au-delà de cette durée, l'état du patient doit être réévalué. Il est utile d’informer le patient lors de l’initiation du traitement que celui-ci sera d’une durée limitée.
MODALITES D'ARRET PROGRESSIF DU TRAITEMENT
Elles doivent être énoncées au patient de façon précise.
Outre la nécessité de décroissance progressive des doses, les patients devront être avertis de la possibilité d'un phénomène de rebond, afin de minimiser l'anxiété qui pourrait découler des symptômes liés à cette interruption, même progressive.
Le patient doit être prévenu du caractère éventuellement inconfortable de cette phase.
ENFANT
Plus encore que chez l'adulte, le rapport bénéfice/risque sera scrupuleusement évalué et la durée du traitement aussi brève que possible. Aucune étude clinique n'a été conduite chez l'enfant avec le bromazépam.
SUJET AGE, INSUFFISANT RENAL ET INSUFFISANT HEPATIQUE
Le risque d'accumulation conduit à réduire la posologie, de moitié par exemple (voir rubriques 4.2 et 4.4). Les benzodiazépines sont contre-indiquées chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère car elles peuvent contribuer à la survenue d’épisodes d’encéphalopathie hépatique. Des précautions particulières doivent être mises en œuvre lors de l’administration de LEXOMIL chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée.
INSUFFISANT RESPIRATOIRE
Chez l'insuffisant respiratoire, il convient de prendre en compte l'effet dépresseur des benzodiazépines et apparentés (d'autant que l'anxiété et l'agitation peuvent constituer des signes d'appel d'une décompensation de la fonction respiratoire qui justifie le passage en unité de soins intensifs). Il est recommandé de réduire la dose.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions pharmacodynamiques
Associations déconseillées
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des benzodiazépines et apparentés. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations à prendre en compte
+ Opioïdes
L’utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou apparentés tels que LEXOMIL avec des opioïdes augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l’effet dépresseur additif sur le système nerveux central (SNC). La posologie et la durée de traitement en cas d’utilisation concomitante doivent être restreintes (voir rubrique 4.4).
+ Autres dépresseurs du système nerveux central : Majoration de l’effet dépresseur central avec les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution autres que buprénorphine); antipsychotiques (neuroleptiques); barbituriques; autres anxiolytiques; hypnotiques; antidépresseurs sédatifs; antihistaminiques H1 sédatifs; antihypertenseurs centraux; anticonvulsivants; baclofène; thalidomide.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
De plus, pour les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), barbituriques : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage, notamment chez les personnes âgées.
+ Buprénorphine
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale.
Evaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.
+ Clozapine
Risque accru de collapsus avec arrêt respiratoire et/ou cardiaque.
Interactions pharmacocinétiques
Des interactions pharmacocinétiques peuvent se produire en cas d'administration du bromazépam avec des médicaments qui inhibent l'enzyme hépatique CYP3A4, par l'augmentation des taux plasmatiques de bromazépam.
La prudence est de rigueur en cas d'administration concomitante de bromazépam et de puissants inhibiteurs du CYP3A4 (par exemple, antifongiques azolés, inhibiteurs de protéase ou certains macrolides) et il convient d'envisager une réduction importante de la posologie. Dans le cas des analgésiques narcotiques, une potentialisation de l'euphorie peut également se produire, pouvant donner lieu à une dépendance psychique accrue.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
De nombreuses données issues d’études de cohorte n’ont pas mis en évidence la survenue d’effets malformatifs lors d’une exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse. Cependant, dans certaines études épidémiologiques cas-témoins, une augmentation de la survenue de fentes labio-palatines a été observée avec les benzodiazépines. Selon ces données, l’incidence des fentes labio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale est de 1/1000.
En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2ème et/ou 3ème trimestres de grossesse une diminution des mouvements actifs fœtaux et une variabilité du rythme cardiaque fœtal ont été décrites. Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépines même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d'imprégnation tels qu'hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une faible prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néo-natal est possible, même en l'absence de signes d'imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l'accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d'élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.
Compte tenu de ces données, par mesure de prudence, l'utilisation de bromazépam est déconseillée au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme.
En cas de prescription de bromazépam à une femme en âge de procréer, celle-ci devrait être avertie de la nécessité de contacter son médecin si une grossesse est envisagée ou débutée afin qu’il réévalue l’intérêt du traitement.
En fin de grossesse, s'il s'avère réellement nécessaire d'instaurer un traitement par bromazépam, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.
Allaitement
Le bromazépam passe dans le lait maternel ; en conséquence, l'utilisation de ce médicament pendant l'allaitement est déconseillé.
Fertilité
Aucune donnée n’est disponible en ce qui concerne l'effet du bromazépam sur la fertilité humaine. L’administration quotidienne de bromazépam n’a pas eu d’effet sur la fertilité et la performance reproductrice générale chez le rat.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Prévenir les conducteurs de véhicules et utilisateurs de machines du risque possible de somnolence, de sédation, d'amnésie, de troubles de la concentration et de troubles de la fonction musculaire.
L'association avec d'autres médicaments sédatifs doit être déconseillée ou prise en compte en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines (voir rubrique 4.5).
Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d'altération de la vigilance est encore accru. Cet effet est majoré si le patient a consommé de l'alcool.
Ils sont en rapport avec la dose ingérée, la sensibilité individuelle du patient.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours du traitement par le bromazépam, avec les fréquences suivantes :
· Très fréquent (³ 1/10) ;
· Fréquent (³ 1/100 à < 1/10) ;
· Peu fréquent (³ 1/1 000 à < 1/100) ;
· Rare (³ 1/10 000 à < 1/1 000) ;
· Très rare (< 1/10 000) ;
· Indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de système d'organe MedDRA
Effets indésirables
Affections du système immunitaire
fréquence indéterminée
Hypersensibilité, choc anaphylactique, œdème de Quincke
Affections psychiatriques
fréquence indéterminée
Etat confusionnel*, désorientation*, perturbations de l’humeur et de l’émotivité*, modifications de la libido, pharmacodépendance physique et psychologique (plus particulièrement en cas d’utilisation prolongée, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de rebond à l'arrêt du traitement)**, usage abusif de médicaments ou de produits chimiques (plus fréquent chez les personnes abusant de plusieurs autres substances médicamenteuses ou non)**, syndrome de sevrage**
Dépression
Réactions paradoxales telles que nervosité, agitation, irritabilité, agressivité, délire, accès de colère, cauchemars, hallucinations, symptômes psychotiques, modifications de la conscience, comportement inapproprié. Ces manifestations imposent l’arrêt du traitement. Ces réactions sont plus susceptibles de survenir chez les enfants et les sujets âgés)**
Affections du système nerveux
fréquence indéterminée
Somnolence (particulièrement chez le sujet âgé)*, céphalées*, sensations vertigineuses*, diminution de la vigilance*, ataxie*, insomnie, tension
Amnésie antérograde** (peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose, peut être associée à un comportement anormal), troubles de la mémoire
Affections oculaires
fréquence indéterminée
Diplopie*
Affections cardiaques
fréquence indéterminée
Insuffisance cardiaque, y compris arrêt cardiaque
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
fréquence indéterminée
Dépression respiratoire
Affections gastro-intestinales
fréquence indéterminée
Nausées*, vomissements*, constipation
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
fréquence indéterminée
Eruption cutanée, prurit, urticaire
Affections musculo-squelettiques et systémiques
fréquence indéterminée
Faiblesse musculaire*
Affections du rein et des voies urinaires
fréquence indéterminée
Rétention urinaire
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
fréquence indéterminée
Fatigue*
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
fréquence indéterminée
Chutes, fractures***
* Ces phénomènes surviennent essentiellement en début du traitement et disparaissent généralement avec la poursuite du traitement
** voir rubrique 4.4
*** Le risque de chutes et de fractures est majoré en cas de prise concomitante de sédatifs (y compris des boissons alcoolisées) et chez les personnes âgées
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes
Les benzodiazépines entraînent souvent une somnolence, une ataxie, une dysarthrie, un nystagmus. Un surdosage par bromazépam menace rarement le pronostic vital si le médicament est pris seul, mais il peut provoquer des signes de confusion mentale, une léthargie, des troubles de l'élocution, une absence de réflexe, une apnée, une hypotension, une hypotonie, une dépression cardio-respiratoire, un coma, et exceptionnellement un décès. Le coma ne dure généralement que quelques heures mais il peut être plus prolongé et cyclique, notamment chez les patients âgés. Les effets dépresseurs respiratoires des benzodiazépines sont plus graves chez les patients atteints de maladie respiratoire.
Les benzodiazépines augmentent les effets des autres dépresseurs du système nerveux central, y compris l'alcool. Le pronostic vital peut être menacé, notamment dans les cas de polyintoxications impliquant d'autres dépresseurs du système nerveux central (y compris l'alcool).
Traitement
Surveiller les signes vitaux du patient et instaurer des mesures de soutien en fonction de l'état clinique du patient. Les patients peuvent notamment avoir besoin d'un traitement symptomatique des effets cardio-respiratoires et neurologiques centraux.
La poursuite de l'absorption du médicament doit être évitée au moyen d'une méthode appropriée, par exemple en administrant du charbon activé dans un délai de 1 à 2 heures. L'administration de charbon activé doit impérativement s'accompagner d'une protection des voies aériennes chez les patients somnolents. En cas d'ingestion mixte, un lavage gastrique peut être envisagé, mais pas de manière systématique. Une surveillance particulière des fonctions cardio-respiratoires en milieu spécialisé est recommandée.
En cas de dépression sévère du SNC, envisager l'utilisation de flumazénil, antagoniste des benzodiazépines. Celui-ci ne doit être administré que sous étroite surveillance. Le flumazénil ayant une demi-vie courte (environ une heure), les patients devront être surveillés après la disparition de ses effets.
Le flumazénil doit être utilisé avec une extrême prudence en présence de médicaments qui diminuent le seuil épileptogène (les antidépresseurs tricycliques par exemple). Consulter l'information de prescription du flumazénil pour plus d'informations.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : DERIVES DES BENZODIAZEPINES, code ATC: N05BA (N: système nerveux central)
Le bromazépam appartient à la classe des 1-4 benzodiazépines et a une activité pharmacodynamique qualitativement semblable à celle des autres composés de cette classe :
· myorelaxante,
· anxiolytique,
· sédative,
· hypnotique,
· anticonvulsivante,
· amnésiante.
Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteur central faisant partie du complexe “récepteurs macromoléculaires GABA-OMEGA”, également appelés BZ1 et BZ2 et modulant l’ouverture du canal chlore.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
La résorption du bromazépam est comprise entre 0,5 et 4 heures. La biodisponibilité est de l'ordre de 65%.
L'administration de LEXOMIL avec de la nourriture peut réduire la biodisponibilité du bromazépam. Cependant, la pertinence clinique de cette information n'a pas été établie.
Distribution
Le volume de distribution varie de 0,5 à 2 l/kg.
La liaison aux protéines est d'environ 75 %.
L'état d'équilibre des concentrations plasmatiques est atteint en 4 jours.
Une relation concentration-effet n'a pu être établie pour cette classe de produits, en raison de l'intensité de leur métabolisme et du développement d'une tolérance.
Les benzodiazépines passent la barrière hémato-encéphalique ainsi que dans le placenta et le lait maternel.
Biotransformation et élimination
Le foie joue un rôle majeur dans le processus de métabolisation des benzodiazépines, ce qui explique le pourcentage négligeable (1 à 3 %) de bromazépam inchangé retrouvé au niveau urinaire.
Le bromazépam est métabolisé quantitativement en deux métabolites principaux : le 3-hydroxy-bromazépam (qui est également actif ; sa participation à l'effet pharmacologique est faible) et le 2-(2-amino-5-bromo-3-hydroxybenzoyl) pyridine. Ces métabolites sont ensuite glucuroconjugués, aboutissant à des substances hydrosolubles éliminées dans les urines. Dans les urines, la fraction de bromazépam inchangé est négligeable (2 %) par rapport aux dérivés glucuroconjugués du 3-hydroxy-bromazépam et du 2-(2-amino-5-bromo-3-hydroxybenzol) pyridine qui représentent respectivement 27 % et 40 % de la dose administrée.
La demi-vie d'élimination plasmatique du bromazépam est de 20 heures.
La clairance totale plasmatique du bromazépam, calculée après administration intraveineuse, est de 45 ml/min en moyenne.
Populations à risque
Sujet âgé :
Le métabolisme hépatique diminue et donc la clairance totale avec augmentation des concentrations à l'équilibre, de la fraction libre et des demi-vies. Il importe alors de diminuer les doses, au moins dans un premier temps.
Insuffisant hépatique :
Aucune étude pharmacocinétique dédiée n'a été menée. Il n'a pas été collecté de données de pharmacocinétique chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique. Cependant, on note une augmentation de la demi-vie, avec baisse de la clairance plasmatique totale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de carcinogénicité menées chez le rat n’ont pas mis en évidence de potentiel carcinogène pour le bromazépam.
Le bromazépam ne s’est pas révélé génotoxique lors des tests in vitro et in vivo.
L’administration quotidienne de bromazépam n’a pas eu d’effet sur la fertilité et la performance reproductrice générale chez le rat.
Les études de toxicité sur la reproduction disponibles et conduites par voie orale mettent en évidence une augmentation de la mortinatalité et de la mortalité post-natale chez le rat à partir de 10 mg/kg/jour, et un effet embryo-fœtolétal chez le lapin à la dose de 50 mg/kg/jour. L’administration quotidienne de bromazépam n’a pas eu d’effet sur la fertilité et la performance reproductrice générale chez le rat.
Cellulose microcristalline, lactose, talc, stéarate de magnésium.
Sans objet.
5 ans pour le tube en polypropylène.
2 ans pour la plaquette thermoformée en PVC/Alu.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 ou 300 comprimés en tube (polypropylène).
100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Alu).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH
ZIEGELHOF 24
17489 GREIFSWALd
aLLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 317 428 4 5 : 30 comprimés en tube (polypropylène).
· 34009 553 337 9 1 : 300 comprimés en tube (polypropylène).
· 34009 561 953 7 4 : 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Alu).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Durée de prescription limitée à 12 semaines.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 02/10/2020
LEXOMIL6 mg, comprimé quadrisécable
Bromazépam
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable ?
3. Comment prendre LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : DERIVES DES BENZODIAZEPINES, code ATC: N05BA (N: système nerveux central).
Ce médicament est préconisé dans le traitement de l'anxiété lorsque celle-ci s'accompagne de troubles gênants, ou en prévention et/ou traitement des manifestations liées à un sevrage alcoolique.
Ne prenez jamais LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable :
· si vous êtes allergique au bromazépam ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,
· si vous êtes atteint d’insuffisance respiratoire grave,
· si vous êtes atteint d’un syndrome d'apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil),
· si vous êtes atteint d’une maladie grave du foie,
· si vous êtes atteint d’une myasthénie (maladie caractérisée par une tendance excessive à la fatigue musculaire).
EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.
Avertissements et précautions
Mises en garde spéciales
Si une perte d'efficacité survient lors de l'utilisation répétée du médicament, n'augmentez pas la dose.
Risque de DEPENDANCE : ce traitement peut entraîner, surtout en cas d'utilisation prolongée, un état de dépendance physique et psychologique. Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance :
· durée du traitement,
· dose,
· antécédents d'autres dépendances : médicamenteuses ou non, y compris alcoolique.
La dépendance peut survenir même en l'absence de ces facteurs favorisants.
Des cas d’ABUS de benzodiazépines ont été rapportés, notamment chez des patients abusant de plusieurs autres substances médicamenteuses ou non. LEXOMIL doit être utilisé avec extrême précaution chez les patients ayant des antécédents de dépendance médicamenteuse ou non, y compris alcoolique.
Pour plus d'information, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Arrêter BRUTALEMENT ce traitement peut provoquer l'apparition d'un phénomène de SEVRAGE. Celui-ci se caractérise par l'apparition, en quelques heures ou en quelques jours, de signes tels que anxiété extrême, insomnie, nervosité, confusion, tension, douleurs musculaires, diarrhée, mais on peut observer également une agitation, une irritabilité, des maux de tête, un engourdissement ou des picotements des extrémités, une sensibilité anormale au bruit, à la lumière ou aux contacts physiques, hallucinations, convulsions, perte de sens de la réalité, modification de la perception de la réalité.
Les modalités de l'arrêt du traitement doivent être définies avec votre médecin.
La diminution très PROGRESSIVE des doses et l'espacement des prises représentent la meilleure prévention de ce phénomène de sevrage. Cette période sera d'autant plus longue que le traitement aura été prolongé.
Malgré la diminution progressive des doses, un phénomène de REBOND sans gravité peut se produire, avec réapparition TRANSITOIRE des symptômes (anxiété et insomnie) qui avaient justifié la mise en route du traitement.
Des troubles de mémoire ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles d'apparaître dans les heures qui suivent la prise du médicament. Ces troubles de la mémoire peuvent être associés à un comportement inapproprié.
Chez certains sujets, ce médicament peut provoquer des réactions contraires à l'effet recherché: insomnie, cauchemars, agitation, nervosité, agressivité, colère, idées délirantes, état confusionnel, rêves d’apparence réelle, psychose, euphorie ou irritabilité, tension, désinhibition, amnésie, hallucinations, modifications de la conscience, accès de colère, voire des comportements potentiellement dangereux (agressivité envers soi-même ou son entourage, ainsi que des troubles du comportement et des actes automatiques). Ces réactions sont plus susceptibles de survenir chez les enfants et les sujets âgés.
Si une ou plusieurs de ces réactions surviennent, contactez le plus rapidement possible votre médecin.
Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de somnolence et/ou de relâchement musculaire qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population.
L'utilisation simultanée de bromazépam et de dépresseurs du système nerveux central (ralentissant votre activité) doit être évitée en raison du risque de somnolence sévère et une diminution des capacités respiratoire.
En raison de la présence de lactose, l’utilisation est contre-indiquée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires).
Précautions d'emploi
La durée du traitement doit être aussi courte que possible et ne devrait pas excéder 8 à 12 semaines.
Ce traitement médicamenteux ne peut à lui seul résoudre les difficultés liées à une anxiété. Il convient de demander conseil à votre médecin. Il vous indiquera les moyens pour lutter contre votre anxiété.
La prise de ce médicament nécessite un suivi médical renforcé notamment en cas d'insuffisance rénale, de maladie chronique du foie, d'alcoolisme et d'insuffisance respiratoire, ainsi que chez les enfants et les sujets âgés.
Ce médicament ne traite pas la dépression. Chez le sujet présentant une dépression ou une anxiété associée à la dépression, il ne doit pas être utilisé seul car il laisserait la dépression évoluer pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire.
La prise d'alcool est formellement déconseillée pendant la durée du traitement.
Adressez-vous à votre médecin ou, pharmacien avant de prendre LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable.
EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.
Enfants et adolescents
L’utilisation du bromazépam n’est pas recommandée chez l’enfant.
Autres médicaments et LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable
L’utilisation concomitante de LEXOMIL et d’opioïdes (puissants anti-douleurs, médicaments destinés à un traitement de substitution et certains médicaments contre la toux) augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire), de coma et peut être mortelle. Pour cette raison, l’utilisation concomitante ne doit être envisagée que lorsque d’autres options de traitement ne sont pas possibles.
Toutefois, si votre médecin vous prescrit LEXOMIL avec des opioïdes, la posologie et la durée du traitement concomitant doivent être limitées par votre médecin.
Veuillez informer votre médecin de tous les médicaments opioïdes que vous prenez et respectez strictement les doses recommandées par votre médecin. Il pourrait être utile d'informer des amis ou des proches afin qu’ils aient connaissance des signes et des symptômes mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin si vous ressentez de tels symptômes.
Associations déconseillées
· Alcool (boissons alcoolisées et médicaments contenant de l'alcool)
Associations à prendre en compte
· opioïdes (voir Mises en garde spéciales dans cette section de la notice)
· dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution dont buprénorphine)
· antipsychotiques (médicaments du système nerveux)
· barbituriques (médicaments du système nerveux)
· autres anxiolytiques (traitement de l’anxiété)
· hypnotiques (traitement de l’insomnie)
· antidépresseurs sédatifs
· antihistaminiques H1 sédatifs (traitement des allergies)
· antihypertenseurs centraux
· anticonvulsivants (traitement de l’épilepsie)
· baclofène (traitement de spasmes musculaires)
· thalidomide
· clozapine (traitement de la schizophrénie)
· antifongiques azolés (traitement des mycoses)
· inhibiteurs de protéase (antirétroviraux) ou certains macrolides (antibiotiques)
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable avec des aliments, des boissons et de l’alcool
La prise simultanée avec l’alcool est formellement déconseillée.
Grossesse, allaitement et fertilité
Ce médicament est déconseillé pendant la grossesse. Si vous découvrez que vous êtes enceinte ou que vous souhaitez l’être, consultez votre médecin afin qu’il réévalue l’intérêt du traitement.
Si vous prenez LEXOMIL au cours du 1er trimestre de la grossesse : de nombreuses données n’ont pas montré d’effet malformatif des benzodiazépines. Cependant, certaines études ont décrit un risque potentiellement augmenté de survenue de fente labio-palatine chez le nouveau-né par rapport au risque présent dans la population générale. Une fente labio-palatine (parfois nommée « bec de lièvre») est une malformation congénitale causée par une fusion incomplète du palais et de la lèvre supérieure. Selon ces données, l’incidence des fentes labio-palatines chez les nouveau-nés serait inférieure à 2/1000 après exposition aux benzodiazépines au cours de la grossesse alors que le taux attendu dans la population générale est de 1/1000.
Si vous prenez LEXOMIL au 2ème et/ou 3ème trimestres de grossesse, une diminution des mouvements actifs fœtaux et une variabilité du rythme cardiaque fœtal peuvent survenir.
Si vous prenez LEXOMIL en fin de grossesse, informez en l’équipe médicale, une surveillance du nouveau-né pourrait être effectuée : une faiblesse musculaire (hypotonie axiale), des difficultés d'alimentation (troubles de la succion entrainant une faible prise de poids), une hyperexcitabilité, une agitation ou des tremblements peuvent survenir chez le nouveau-né, ces troubles étant réversibles. A fortes doses, une insuffisance respiratoire ou des apnées, une baisse de la température centrale du corps (hypothermie) pourraient également survenir chez le nouveau-né.
Si votre bébé présente un ou plusieurs de ces symptômes à la naissance ou à distance de la naissance, contactez votre médecin et/ou votre sage-femme.
Ce médicament passe dans le lait maternel : en conséquence, l'allaitement est déconseillé.
Aucun effet sur la fertilité n'a été constaté lors des études chez l'animal (rat).
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
L'attention est attirée sur la somnolence et la baisse de la vigilance attachées à l'emploi de ce médicament.
L'association avec d'autres médicaments sédatifs ou hypnotiques, et bien entendu avec l'alcool, est déconseillée en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines.
Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d'altération de la vigilance est encore accru.
LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable contient du lactose
Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Posologie
Respectez toujours la posologie indiquée par votre médecin. En cas de doute, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
La posologie est strictement individuelle et il n'est pas possible de définir une dose usuelle.
Mode et voie d'administration
Voie orale.
Avalez ce médicament avec un verre d'eau.
Durée du traitement
La durée du traitement doit être aussi brève que possible et ne devrait pas dépasser 8 à 12 semaines (voir Mises en garde).
Si vous avez pris plus de LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable que vous n’auriez dû
Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous oubliez de prendre LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable
Prenez la dose suivante à l'heure habituelle. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable
Phénomènes de sevrage et de rebond (voir Mises en garde).
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, ou à votre pharmacien.
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Ils sont en rapport avec la dose ingérée et la sensibilité individuelle du patient.
Effets indésirables neuro-psychiatriques (voir Mises en garde): Fréquence indéterminée
· troubles de la mémoire, qui peuvent survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose,
· dépression,
· troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, nervosité, agitation, idées délirantes, colère, cauchemars, hallucinations, psychoses. Ces effets apparaissent plus fréquemment chez les enfants et les sujets âgés,
· Syndrome de sevrage,
· dépendance physique et psychologique, plus particulièrement en cas d’utilisation prolongée, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de rebond à l'arrêt du traitement,
· usage abusif de médicaments ou de produits chimiques (plus fréquent chez les personnes abusant de plusieurs autres substances médicamenteuses ou non),
· sensations de vertiges, maux de tête, difficulté à coordonner certains mouvements,
· Etat confusionnel, perturbations de l’humeur et de l’émotivité, désorientation
· baisse de vigilance voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie, tension,
· modifications de la libido.
Effets indésirables cutanés: Fréquence indéterminée
· éruptions cutanées, avec ou sans démangeaisons, urticaire.
Effets indésirables cardiaques: Fréquence indéterminée
· insuffisance cardiaque, y compris arrêt cardiaque
Effets indésirables respiratoires: Fréquence indéterminée
· diminution des capacités respiratoires
Effets indésirables digestifs: Fréquence indéterminée
· nausées, vomissements, constipation.
Effets indésirables du rein et des voies urinaires: Fréquence indéterminée
· incapacité à uriner
Effets indésirables oculaires: Fréquence indéterminée
· vision double.
Effets indésirables du système immunitaire: Fréquence indéterminée
· allergies (réactions telles que gonflement, rougeur de la peau, …), y compris réactions allergiques graves (choc anaphylactique, œdème de Quincke)
Effets indésirables généraux: Fréquence indéterminée
· faiblesse musculaire, fatigue.
Complications liées au traitement (voir Mises en garde): Fréquence indéterminée
· chutes, fractures.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable
· La substance active est :
Bromazépam................................................................................................................... 6,0 mg
Pour un comprimé quadrisécable
· Les autres composants sont :
Cellulose microcristalline, lactose, talc, stéarate de magnésium.
Qu’est-ce que LEXOMIL 6 mg, comprimé quadrisécable et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de comprimé quadrisécable. Boîte de 30, 100 ou 300.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH
ZIEGELHOF 24
17489 GREIFSWALd
aLLEMAGNE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
CHEPLAPHARM FRANCE
105, RUE ANATOLE FRANCE
92300 LEVALLOIS-PERRET
CENEXI
52, Rue Marcel et Jacques Gaucher
94120 Fontenay-sous-Bois
France
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-15448
- Date avis : 07/09/2016
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu de LEXOMIL reste important dans les indications de l'AMM.
- Lien externe