LEVACT 2

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 64794203
  • Description : Classe pharmacothérapeutique - agents antinéoplasiques, agents alkylants, Code ATC : L01AA09LEVACT appartient à un groupe de médicaments dénommés médicaments cytotoxiquesLEVACT est un médicament utilisé dans le traitement de certaines maladies cancéreuses.LEVACT est utilisé seul (monothérapie) ou en association avec d’autres médicaments dans le traitement des formes suivantes de cancer :
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : poudre pour solution à diluer pour perfusion
    • Date de commercialisation : 15/07/2010
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen

    Les compositions de LEVACT 2

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Poudre CHLORHYDRATE DE BENDAMUSTINE 94401 25 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    5 flacon(s) en verre de 25 mg de poudre

    • Code CIP7 : 5778632
    • Code CIP3 : 3400957786328
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 31/12/2019
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    5 flacon(s) en verre de 100 mg de poudre

    • Code CIP7 : 5778655
    • Code CIP3 : 3400957786557
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 31/12/2019
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 08/02/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    LEVACT 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Un flacon contient 25 mg de chlorhydrate de bendamustine.

    Un flacon contient 100 mg de chlorhydrate de bendamustine.

    Après reconstitution, 1 ml de solution à diluer contient 2,5 mg de chlorhydrate de bendamustine (voir rubrique 6.6).

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Poudre pour solution à diluer pour perfusion.

    Poudre blanche, microcristalline.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Traitement de première ligne de la leucémie lymphoïde chronique (stade Binet B ou C) des patients chez qui une polychimiothérapie comportant de la fludarabine n’est pas appropriée.

    Traitement en monothérapie du lymphome non hodgkinien indolent chez des patients qui ont progressé pendant ou dans les 6 mois qui suivent un traitement par rituximab seul ou en association.

    Traitement de première ligne du myélome multiple (stade II en progression ou stade III de la classification de Durie-Salmon) en association avec la prednisone chez des patients de plus de 65 ans qui ne sont pas éligibles pour la greffe autologue de cellules souches et qui présentent une neuropathie au moment du diagnostic excluant l’utilisation de traitement comportant du thalidomide ou du bortezomib.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Leucémie lymphoïde chronique en monothérapie

    100 mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de bendamustine à J1 et J2 ; toutes les 4 semaines jusqu’à 6 fois.

    Lymphomes non hodgkinien indolents en monothérapie chez les patients réfractaires au rituximab

    120 mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de bendamustine à J1 et J2 ; toutes les 3 semaines au moins 6 fois.

    Myélome multiple

    120-150 mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de bendamustine à J1 et J2, prednisone 60 mg/m2 IV ou per os de J1 à J4 ; toutes les 4 semaines au moins 3 fois.

    Insuffisance hépatique

    Sur la base des données de pharmacocinétique, un ajustement de doses n’est pas nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère (bilirubine sérique < 1,2 mg/dl). Une réduction de 30 % de la dose est recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (bilirubine sérique 1,2 – 3,0 mg/dl).

    Aucune donnée n’est disponible pour les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (bilirubine sérique > 3,0 mg/dl) (voir rubrique 4.3).

    Insuffisance rénale

    Sur la base des données de pharmacocinétique, un ajustement de doses n’est pas nécessaire chez les patients ayant une clairance de la créatinine > 10 ml/min. L’expérience chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère est limitée.

    Pédiatrie

    La sécurité et l’efficacité du chlorhydrate de bendamustine chez les enfants n’a pas encore été établies.

    Les données actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour donner une recommandation sur la posologie.

    Patients âgés

    Il n’existe aucun élément suggérant que des ajustements posologiques soient nécessaires chez les patients âgés (voir également rubrique 5.2).

    Mode d’administration

    Pour perfusion intraveineuse de 30 à 60 minutes (voir rubrique 6.6)

    Ce traitement doit être administré sous le contrôle d'un médecin qualifié et expérimenté en matière de chimiothérapie anticancéreuse.

    L’insuffisance médullaire est liée à l’augmentation de la toxicité hématologique induite par la chimiothérapie.

    Le traitement ne doit pas être débuté si le taux de leucocytes et/ou de plaquettes chute à des valeurs respectivement < 3 000/µl ou < 75 000/µl (voir rubrique 4.3).

    Le traitement doit être interrompu ou reporté lorsque le taux de leucocytes et/ou de plaquettes devient respectivement < 3 000/µl ou < 75 000/µl.

    Le traitement peut être poursuivi lorsque le taux de leucocytes et de plaquettes a atteint des valeurs respectivement > 4 000/µl et > 100 000/µl.

    Le Nadir leucocytaire et plaquettaire est atteint entre le 14ème et le 20ème jour avec une régénération survenant après 3 à 5 semaines.

    Une surveillance stricte de la numération formule sanguine est recommandée entre les cycles de traitement (voir rubrique 4.4).

    En cas de toxicité non hématologique, la réduction de doses doit se baser sur les plus mauvais grades CTC du cycle précédent. Il est recommandé une diminution de dose de 50 % en cas d’apparition d’une toxicité de grade 3 et une interruption du traitement en cas d’apparition d’une toxicité de grade 4.

    Si une adaptation de dose est nécessaire, la dose réduite, calculée individuellement, doit être administrée à J1 et J2 du cycle de traitement respectif.

    Instructions pour la préparation et l’administration : voir rubrique 6.6.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité au chlorhydrate de bendamustine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

    · Allaitement,

    · Insuffisance hépatique sévère (bilirubine sérique > 3,0 mg/dl),

    · Ictère,

    · Myélosuppression sévère et anomalie importante de la numération formule sanguine (le taux de leucocytes et/ou de plaquettes respectivement < 3 000/µl ou < 75 000/µl),

    · Intervention chirurgicale lourde moins de 30 jours avant le début du traitement,

    · Infections, notamment en cas de leucopénie,

    · Vaccination contre la fièvre jaune.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Myélosuppression

    Les patients traités par le chlorhydrate de bendamustine peuvent présenter une myélosuppression.

    Dans le cas d’une myélosuppression liée au traitement, les taux de leucocytes, plaquettes, hémoglobine et polynucléaires neutrophiles doivent être surveillés au moins une fois par semaine.

    Avant d’initier le cycle suivant, les valeurs recommandées de leucocytes et/ou de plaquettes sont : > 4 000/µl ou > 100 000/µl.

    Infections

    Des cas d’infections graves et fatales sont survenus avec le chlorhydrate de bendamustine, notamment des infections bactériennes (sepsis, pneumonie) et des infections opportunistes incluant pneumonie à pneumocystis jirovecii (PPJ), virus de la varicelle et du zona (VZV) et cytomégalovirus (CMV). Des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP), dont certains d’évolution fatale, ont été rapportés après l’utilisation de la bendamustine, particulièrement en association avec le rituximab ou l’obinutuzumab. Le traitement par le chlorhydrate de bendamustine peut causer une lymphocytopénie prolongée (<600/μl) et un faible taux de lymphocytes T CD4-positifs (lymphocytes T auxiliaires) (<200/μl) pendant au moins 7-9 mois après l’arrêt du traitement. La lymphopénie et l'appauvrissement des cellules T CD4-positifs sont plus prononcés lorsque la bendamustine est associée au rituximab.

    Les patients présentant une lymphopénie induite et un faible taux de lymphocytes T CD4-positifs suivant le traitement par le chlorhydrate de bendamustine, sont plus prédisposés aux infections (opportunistes). En cas d’un faible taux de lymphocytes T CD4-positifs (< 200/µL), un traitement prophylactique en prévention d’une pneumonie à Pneumocystis jirovecii (PJP) doit être envisagé. Les signes et symptômes respiratoires de l’ensemble des patients doivent être surveillés pendant toute la durée du traitement. Conseiller aux patients de signaler rapidement tout nouveau signe d’infection, y compris la survenue de fièvre ou de symptômes respiratoires. L'arrêt du chlorhydrate de bendamustine doit être envisagé s'il existe des signes d'infections (opportunistes).

    Envisager une LEMP dans le diagnostic différentiel chez les patients présentant de nouveaux signes ou symptômes neurologiques, cognitifs ou comportementaux, ou une aggravation de ces signes et symptômes. En cas de suspicion d’une LEMP, procéder à des évaluations appropriées du diagnostic et interrompre le traitement jusqu’à l’exclusion de la LEMP.

    Réactivation de l’hépatite B

    Une réactivation de l’hépatite B a été observée chez des patients porteurs chroniques de ce virus ayant été traités par du chlorhydrate de bendamustine. Certains cas ont entraîné une insuffisance hépatique aiguë ou une issue fatale. Le dépistage du VHB doit être effectué avant l’instauration du traitement par le chlorhydrate de bendamustine. Des spécialistes des pathologies hépatiques et du traitement de l’hépatite B doivent être consultés avant l’initiation du traitement chez les patients présentant un résultat positif au dépistage du virus de l’hépatite B (y compris lorsque la maladie est active) et pendant le traitement si les résultats s’avèrent positifs au cours du traitement. Les patients ayant des antécédents d’infection par le VHB doivent être étroitement surveillés afin de détecter les signes et les symptômes d’une infection active par le VHB pendant toute la durée du traitement, et ce plusieurs mois après la fin du traitement (voir rubrique 4.8).

    Réactions cutanées

    Un certain nombre de réactions cutanées ont été rapportées telles que rash, réactions cutanées graves et exanthème bulleux. Des cas de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et de nécrolyse épidermique toxique (NET), et de syndrome DRESS (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques) parfois fatals, ont été rapportés avec l’utilisation du chlorhydrate de bendamustine. Les médecins doivent informer leurs patients des signes et des symptômes de ces réactions et doivent également les prévenir de consulter immédiatement en cas de leur survenue.

    Certains événements ont été observés lorsque le chlorhydrate de bendamustine était administré en association avec d’autres agents anticancéreux. De ce fait, la responsabilité de LEVACT est incertaine.

    Quand une réaction cutanée apparaît, elle peut s’étendre et s’aggraver au cours des administrations suivantes. Si les réactions cutanées s’étendent, le traitement par LEVACT doit être suspendu ou interrompu. Quand le traitement par le chlorhydrate de bendamustine est suspecté d’avoir induit des réactions cutanées sévères, il doit être interrompu.

    Patients présentant des troubles cardiaques

    Pendant le traitement avec le chlorhydrate de bendamustine, la kaliémie doit être surveillée attentivement chez les patients présentant des troubles cardiaques et une supplémentation en potassium doit être administrée lorsque la kaliémie est < 3,5 mEq/l, et un ECG doit être réalisé.

    Des cas fatals d'infarctus du myocarde et d'insuffisance cardiaque ont été rapportés avec le traitement au chlorhydrate de bendamustine. Les patients présentant de manière concomitante une pathologie cardiaque ou présentant des antécédents de pathologie cardiaque doivent être surveillés attentivement.

    Nausées, vomissements

    Un antiémétique peut être administré pour le traitement symptomatique des nausées et des vomissements.

    Syndrome de lyse tumorale

    Lors des essais cliniques, un syndrome de lyse tumorale (SLT), associé au traitement par LEVACT a été rapporté au cours du traitement.

    Ce syndrome tend à survenir dans les 48 heures après la 1ère administration de LEVACT, et sans intervention, le syndrome de lyse tumorale peut entraîner une insuffisance rénale aiguë et le décès.

    Les mesures préventives telles que le maintien d’une hydratation adéquate et une surveillance rapprochée du bilan sanguin, en particulier des concentrations en potassium et en acide urique, et l’utilisation d’agents hypo-uricémiants (allopurinol et rasburicase) doivent être envisagées préalablement au traitement.

    Quelques cas de syndrome de Stevens-Johnson et de nécroses toxiques épidermiques ont été rapportés lors de l’administration concomitante de la bendamustine et de l’allopurinol.

    Anaphylaxie

    Des réactions à la perfusion du chlorhydrate de bendamustine ont été observées fréquemment au cours des essais cliniques. Les symptômes sont généralement modérés et incluent fièvre, frissons, prurit et rash. Dans de rares cas, des réactions anaphylactiques et anaphylactoïdes ont été observées.

    Les patients doivent être interrogés sur la survenue de symptômes suggérant une réaction à la perfusion après le premier cycle de traitement.

    Afin de prévenir le risque de réactions sévères chez les patients ayant présentés des réactions à la perfusion, des mesures préventives incluant l’administration d’antihistaminiques, d’antipyrétiques et de corticoïdes au cours des cycles de traitement suivants, doivent être mis en œuvre.

    Les patients qui ont présenté un Grade 3 ou une réaction allergique importante n’ont généralement pas été retraités par LEVACT.

    Cancer de la peau non-mélanome

    Dans des études cliniques, une augmentation du risque de cancer de la peau non-mélanome (carcinome basocellulaire et cancer épidermoïde) a été observée chez les patients recevant des traitements contenant de la bendamustine. Il est recommandé de procéder à un examen périodique de la peau chez tous les patients, particulièrement chez ceux présentant des facteurs de risque pour le cancer de la peau.

    Contraception

    Le chlorhydrate de bendamustine est tératogène et mutagène.

    Les femmes ne doivent pas débuter une grossesse pendant le traitement. Les hommes ne doivent pas concevoir d’enfant pendant le traitement et ce jusqu’à 6 mois après la fin de celui-ci. Ils doivent éventuellement s’enquérir de la possibilité de conservation de leur sperme avant de débuter le traitement par le chlorhydrate de bendamustine, en raison du risque d’infertilité irréversible.

    Extravasation

    En cas d’extravasation, la perfusion doit être arrêtée immédiatement. L’aiguille doit être retirée après une aspiration courte. La zone affectée doit ensuite être refroidie. Le bras doit être surélevé. L’intérêt d’un traitement additionnel comme l’utilisation de corticoïdes n’a pas été clairement établi.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Aucune étude d’interactions in vivo n’a été réalisée.

    En cas d’association à des agents myélosuppresseurs, l’effet sur la moelle osseuse de LEVACT et/ou des médicaments associés peut être potentialisé. Tout traitement diminuant l’indice de performance du patient ou altérant la fonction médullaire est susceptible d’augmenter la toxicité de LEVACT.

    L’association de Levact avec de la cyclosporine ou du tacrolimus peut entraîner une importante immunosuppression avec un risque de lymphoprolifération.

    Les agents cytostatiques peuvent réduire la formation d’anticorps lors de l’utilisation de vaccins à virus vivants atténués et augmenter le risque d’infection pouvant entraîner une issue fatale. Ce risque est augmenté chez les patients qui présentent déjà une immunosuppression due à leur maladie sous-jacente.

    L’isoenzyme 1A2 du cytochrome P450 (CYP) intervient dans le métabolisme du chlorhydrate de bendamustine (voir rubrique 5.2). De ce fait, il existe une interaction potentielle avec des inhibiteurs du CYP1A2 tels que la fluvoxamine, la ciprofloxacine, l’aciclovir ou la cimétidine.

    Population pédiatrique

    Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Il n’existe pas suffisamment de données concernant l’utilisation de LEVACT chez la femme enceinte. Lors des études précliniques, le chlorhydrate de bendamustine s’est révélé embryo-foetotoxique, tératogène et génotoxique (voir rubrique 5.3).

    LEVACT ne doit pas être administré pendant la grossesse sauf si absolument nécessaire.

    La mère doit être informée sur les risques encourus par le fœtus. Si le traitement par LEVACT est absolument nécessaire pendant la grossesse ou si celle-ci survient au cours du traitement, la patiente doit être informée sur les risques qu’encourt l’enfant à naître et elle doit être attentivement surveillée.

    La possibilité d’une consultation génétique devra être envisagée.

    Fertilité

    Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces avant et pendant le traitement par LEVACT.

    Les hommes traités par LEVACT doivent être avertis de ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement et ce jusqu’à 6 mois après la fin de celui-ci. Ils doivent être informés de la possibilité de conservation de leur sperme avant le traitement en raison du risque d’infertilité irréversible au cours du traitement par LEVACT.

    Allaitement

    Le passage du chlorhydrate de bendamustine dans le lait maternel n’est pas connu. Par conséquent, LEVACT est contre-indiqué pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3).

    L’allaitement doit être arrêté en cas de traitement par LEVACT.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    LEVACT a une influence importante sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

    Une ataxie, une neuropathie périphérique et une somnolence ont été rapportées pendant le traitement par LEVACT (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être informés que s’ils présentent ces symptômes, ils doivent éviter d’entreprendre des tâches potentiellement dangereuses telles que conduire ou utiliser des machines.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables les plus fréquents du chlorhydrate de bendamustine sont des réactions hématologiques (leucopénie, thrombopénie), des toxicités dermatologiques (réactions allergiques), des symptômes généraux (fièvre) et des effets gastro-intestinaux (nausées, vomissements).

    Le tableau ci-après répertorie les données recueillies avec le chlorhydrate de bendamustine.

    MedDRA

    très fréquent

    fréquent

    peu fréquent

    rare

    très rare

    Fréquence

    système/organe

    (≥1/10)

    (≥1/100, <1/10)

    (≥1/1000,

    (≥1/10 000,

    (<1/10 000)

    Indéterminée

    /classe

    <1/100)

    <1/1000)

    (ne peut être

    estimée sur la

    base des

    données disponibles)

    Infections et infestations

    Infection SAP*

    incluant

    Infection opportuniste (par exemples Herpès zoster, cytomégalovirus, hépatite B)

    Pneumonie à pneumocystis jirovecii

    Septicémie

    Pneumopathie atypique primaire

    Tumeurs bénignes, malignes et non spécifiées (y compris kyste et polype)

    Syndrome de lyse tumorale

    Syndrome myélodysplasique, leucémie myéloïde aiguë

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Leucopénie SAP*, thrombopénie, lymphopénie

    Hémorragie, anémie, neutropénie

    Pancytopénie

    Insuffisance médullaire

    Hémolyse

    Affections du système immunitaire

    Réaction d'hypersensibilité SAP*

    Réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde

    Choc anaphylactique

    Affections du système nerveux

    Céphalées

    Insomnie

    Vertiges

    Somnolence, aphonie

    Dysgueusie paresthésie, neuropathie sensorielle périphérique, syndrome anticholinergique, troubles neurologiques, ataxie, encéphalite

    Affections cardiaques

    Troubles cardiaques, tels que palpitations, angine de poitrine, arythmie

    Epanchement péricardique, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque

    Tachycardie

    Fibrillation auriculaire

    Affections vasculaires

    Hypotension, hypertension

    Insuffisance circulatoire aiguë

    Phlébite

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Insuffisance pulmonaire

    Fibrose pulmonaire

    Pneumonie

    Hémorragie pulmonaire alvéolaire

    Affections gastro- intestinales

    Nausées, vomissement

    Diarrhée, constipation, stomatite

    Hémorragie œsophagienne, hémorragie digestive

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Alopécie, troubles cutanés SAP*

    Urticaire

    Erythème, dermatite, prurit, éruption maculo- papuleuse, rash, hyperhidrose

    Syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (NET)

    Syndrome DRESS (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques)**

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Aménorrhée

    Infertilité

    Affections hépatobiliaires

    Insuffisance hépatique

    Affections du rein et des voies urinaires

    Insuffisance rénale

    Tumeurs bénignes, malignes

    Syndrome myélodysplasique, leucémie aiguë myéloïde

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Inflammation des muqueuses, fatigue, fièvre

    Douleur, frissons, déshydratation, anorexie

    Défaillance multi-organe

    Investigations

    Diminution du taux d'hémoglobine, augmentation de la créatinine et de l'urée

    Augmentation du taux des ASAT/ALAT, des phosphatases alcalines, de la bilirubine, hypokaliémie

    *SAP: sans autre précision.

    ** en association avec du rituximab

    Description de certains effets indésirables

    Après administration extra-vasculaire accidentelle, des cas isolés de nécrose ont été rapportés ainsi qu’un syndrome de lyse tumorale et une anaphylaxie.

    Le risque de syndrome myélodysplasique et de leucémies aiguës myéloïdes est accru chez les patients traités par des agents alkylants (tels que la bendamustine). Le cancer secondaire peut se développer plusieurs années après l’arrêt de la chimiothérapie.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    4.9. Surdosage  

    Après administration par perfusion de 30 minutes de LEVACT une fois toutes les 3 semaines, la dose maximale tolérée (DMT) a été de 280 mg/m2. La survenue d’évènements cardiaques de grade II CTC, compatibles avec les modifications de l’ECG de type ischémique a été considérée comme dose-limitant.

    Dans une étude postérieure avec une perfusion de 30 minutes à J1 et J2 toutes les 3 semaines, la DMT a été de 180 mg/m2. La toxicité dose-limitant était une thrombopénie de grade IV. La toxicité cardiaque n’a pas été dose-limitant avec ce schéma d’administration.

    Mesures à prendre

    Il n’existe pas d’antidote spécifique. Pour contrecarrer efficacement les effets indésirables d’ordre hématologique, une greffe de moelle osseuse et des transfusions (plaquettes, culots globulaires) ou l’administration de facteurs de croissance hématopoïétiques peuvent être réalisées.

    Le chlorhydrate de bendamustine et ses métabolites sont dialysables dans une faible mesure.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Groupe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, agents alkylants, Code ATC : L01AA09.

    Le chlorhydrate de bendamustine est un agent alkylant antitumoral possédant une activité originale.

    L’action anti-néoplasique et cytocide du chlorhydrate de bendamustine est essentiellement basée sur l’établissement de liaisons covalentes croisées par alkylation de l’ADN simple brin ou double brin. En conséquence, les fonctions de matrice de l’ADN, sa synthèse et sa réparation sont déficientes.

    L’effet antitumoral du chlorhydrate de bendamustine a été démontré dans de nombreuses études in vitro réalisées sur différentes lignées cellulaires tumorales humaines (cancer du sein, cancer du poumon à petites cellules et non à petites cellules, carcinome ovarien et différents types de leucémies), et in vivo dans différents modèles expérimentaux de tumeur de la souris, du rat et d’origine humaine (mélanome, cancer du sein, sarcome, lymphome, leucémie et cancer du poumon à petites cellules).

    Le chlorhydrate de bendamustine a montré un profil d’activité sur les lignées cellulaires tumorales humaines différent de celui des autres agents alkylants. La substance active n’a pas ou très peu montré de résistances croisées dans les lignées cellulaires tumorales humaines qui ont différents mécanismes de résistance aux médicaments, au moins en partie en raison de la persistance, comparativement plus longue, de l’interaction avec l’ADN. De plus, des études cliniques ont montré l’absence de résistance croisée totale de la bendamustine avec les anthracyclines, les agents alkylants ou le rituximab. Cependant, le nombre de patients évalué est faible.

    Leucémie lymphoïde chronique :

    L’indication de la bendamustine dans la leucémie lymphoïde chronique a été établie avec une seule étude en ouvert, comparant la bendamustine avec le chlorambucil. Lors de l’étude prospective, randomisée, multicentrique, 319 patients n’ayant reçu aucun traitement préalable, présentant une leucémie lymphoïde chronique de stade Binet B ou C nécessitant un traitement, ont été inclus. Le traitement de première ligne par le chlorhydrate de bendamustine 100 mg/m2 IV à J1 et J2 (BEN) a été comparé au traitement par du chlorambucil 0,8 mg/kg à J1 et J15 (CLB) pendant 6 cycles dans les 2 bras. Les patients ont reçu de l’allopurinol afin de prévenir le syndrome de lyse tumorale.

    La médiane de survie sans progression a été significativement plus longue chez les patients recevant le traitement BEN que chez les patients recevant le traitement CLB (21,5 mois versus 8,3 mois, p < 0,0001). La survie globale n’était pas statistiquement significativement différente (médiane non atteinte). La durée médiane de rémission a été de 19 mois avec le traitement BEN et de 6 mois avec le traitement CLB (p < 0,0001). L’évaluation du profil de sécurité pour chacun des deux traitements n’a pas montré d’effet indésirable inattendu tant dans leur type que dans leur fréquence. La dose de BEN a été réduite chez 34% des patients. Le traitement par BEN a été interrompu chez 3,9% des patients en raison de réactions allergiques.

    Lymphome non-hodgkinien indolent :

    L’indication de la bendamustine dans le lymphome non-hodgkinien indolent s’appuie sur 2 études non contrôlées, de phase II. Lors de l’étude pivot prospective, multicentrique, en ouvert, 100 patients présentant un lymphome non hodgkinien à cellules B indolent réfractaire au rituximab en monothérapie ou en association, ont été traités par BEN en monothérapie. Les patients avaient reçu auparavant une médiane de 3 cycles de chimiothérapie ou de biothérapie.

    Le nombre médian de cures précédentes par un traitement contenant du rituximab était de 2. Les patients étaient soit non répondeurs, soit avaient progressé dans les 6 mois, après un traitement par rituximab. La posologie de BEN était de 120 mg/m2 IV à J1 et J2 planifiée pour au moins 6 cycles. La durée de traitement dépendait de la réponse à celui-ci (6 cycles planifiés). Le taux de réponse globale, évalué par un comité de relecture indépendant, a été de 75%, dont 17% de réponse complète (RC et RCu) et 58% de réponse partielle.

    La durée médiane de rémission a été de 40 semaines. BEN a été en général bien toléré lors de son administration à cette dose et selon ce schéma d’administration.

    L’indication est également basée sur une autre étude prospective, multicentrique, en ouvert, ayant inclus 77 patients. La population de patients était plus hétérogène incluant: lymphome non-hodgkinien à cellules B indolent ou transformé, réfractaire au rituximab en monothérapie ou en association. Les patients étaient soit non répondeurs, soit avaient progressé dans les 6 mois, soit avaient présenté des effets indésirables après un traitement précédent par rituximab. Les patients avaient précédemment reçu une médiane de 3 cycles de chimiothérapie ou de traitement biologique. Le nombre médian de cures précédentes par un traitement contenant du rituximab était de 2. Le taux de réponse globale a été de 76%, avec une durée médiane de réponse de 5 mois (29 semaines [95% CI 22.1, 43.1]).

    Myélome multiple :

    Lors d’une étude prospective, en ouvert, randomisée, multicentrique, 131 patients présentant un myélome multiple à un stade avancé (stade II en progression ou stade III de la classification de Durie‑Salmon) ont été inclus. Le traitement en 1ère ligne par l’association du chlorhydrate de bendamustine et de la prednisone (BP) a été comparé à l’association de melphalan et de prednisone (MP). La tolérance dans les deux bras de traitement était conforme au profil de sécurité connu des médicaments concernés avec une réduction significative de la dose dans le bras BP. La posologie était de 150 mg/m2 IV de chlorhydrate de bendamustine à J1 et J2 ou de 15 mg/m2 IV de melphalan à J1 chacun en association avec la prednisone. La durée de traitement dépendait de la réponse et était en moyenne de 6.8 cycles pour le groupe BP et 8.7 cycles pour le groupe MP.

    La médiane de survie sans progression a été plus longue dans le groupe BP que dans le groupe MP (15 mois [95% IC 12-21] versus 12 mois [95% IC 10-14], p = 0,0566). Le temps médian jusqu'à échec thérapeutique a été de 14 mois pour le traitement BP et 9 mois pour le traitement MP. La durée de rémission a été de 18 mois avec le traitement BP et de 12 mois avec le traitement MP. La survie globale n’était pas significativement différente (35 mois pour BP versus 33 mois pour MP). Le profil de sécurité pour chacun des deux traitements correspondait au profil de tolérance attendu des deux médicaments avec significativement plus de réduction de dose dans le bras BP.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Distribution

    La demi-vie d’élimination t1/2ß après une perfusion IV de 30 min de 120 mg/m2 chez 12 sujets a été de 28,2 minutes. Après l’administration d’une perfusion IV de 30 min, le volume central de distribution a été de 19,3 L. A l’état d’équilibre après une injection IV en bolus, le volume de distribution était compris entre 15,8 et 20,5 L.

    Plus de 95 % de la substance se lient aux protéines plasmatiques (principalement à l’albumine).

    Biotransformation

    La voie métabolique principale de la bendamustine est une hydrolyse en monohydroxy- et dihydroxy-bendamustine. La formation de N-desméthyl-bendamustine et de gamma-hydroxy-bendamustine par métabolisme hépatique implique l’isoenzyme 1A2 du cytochrome P450 (CYP). L’autre voie importante du métabolisme de la bendamustine est la conjugaison avec le glutathion.

    In vitro, la bendamustine n’inhibe pas le CYP 1A4, CYP 2C9/10, CYP 2D6, CYP 2E1 ou le CYP 3A4.

    Élimination

    La clairance totale moyenne après une perfusion IV de 30 minutes de 120 mg/m2 de surface corporelle chez 12 sujets était de 639,4 ml/minute. Environ 20 % de la dose administrée a été retrouvée dans les urines en 24 heures. Les quantités excrétées dans les urines étaient par ordre décroissant le monohydroxy-bendamustine > bendamustine > dihydroxy-bendamustine > métabolite oxydé > N-desméthyl-bendamustine. Dans la bile, les métabolites éliminés sont principalement des métabolites polaires.

    Insuffisance hépatique

    Le profil pharmacocinétique n’était pas modifié chez les patients présentant une tumeur infiltrant 30-70% du foie et une insuffisance hépatique légère (bilirubine sérique < 1,2 mg/dl). Il n’y avait pas de différence significative sur Cmax, tmax, AUC, t1/2ß, volume de distribution et clairance par rapport aux patients ayant des fonctions hépatique et rénale normales. L’AUC et la clairance corporelle totale de la bendamustine sont inversement corrélées à la bilirubine sérique.

    Insuffisance rénale

    Aucune différence significative sur Cmax, tmax, AUC, t1/2ß, volume de distribution et clairance n’a été observée entre les patients ayant une clairance de la créatinine > 10 ml/min, y compris ceux nécessitant une dialyse, et ceux ayant des fonctions hépatique et rénale normales.

    Sujets âgés

    Des sujets âgés jusqu’à 84 ans ont été inclus dans des études de pharmacocinétique. Le grand âge n’a pas d’influence sur la pharmacocinétique de la bendamustine.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Des effets indésirables non observés lors des études cliniques, mais survenus chez l’animal lors d’une exposition au produit à un niveau équivalent à celui utilisé dans les études cliniques, et ayant une pertinence possible lors de son utilisation clinique, sont décrits ci-après.

    L’examen anatomopathologique chez des chiens a montré à l’examen macroscopique une hyperhémie des muqueuses et des hémorragies au niveau du tractus gastro-intestinal. Des examens microscopiques ont mis en évidence des modifications importantes au niveau du tissu lymphatique témoignant d’une immunosuppression, des modifications tubulaires au niveau des reins et des testicules, ainsi qu’une atrophie et des nécroses au niveau de l’épithélium de la prostate.

    Chez l’animal, des études ont montré que la bendamustine était embryotoxique et tératogène.

    La bendamustine induit des aberrations chromosomiques et elle est mutagène à la fois in vivo et in vitro. Des études à long terme réalisées chez la souris femelle ont montré que la bendamustine est carcinogène.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Mannitol

    6.2. Incompatibilités  

    Ce produit ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    La poudre doit être reconstituée immédiatement après ouverture du flacon.

    La solution concentrée reconstituée doit être diluée immédiatement dans une solution de chlorure de sodium à 0,9%.

    Solution pour perfusion :

    Après reconstitution et dilution, la stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 3,5 heures à 25°C/60% HR et pendant 2 jours à une température comprise entre 2 et 8 °C dans des poches en polyéthylène.

    Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution et dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Conserver le flacon dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.

    Pour les conditions de conservation du produit reconstitué ou dilué, voir rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Flacon (verre brun de type I) de 25/26 ml ou de 60 ml muni d'un bouchon en caoutchouc maintenu par une capsule d’aluminium à usage unique.

    Un flacon de 25/26 ml contient 25 mg de chlorhydrate de bendamustine, en boîtes de 5 et 20 flacons.

    Un flacon de 60 ml contient 100 mg de chlorhydrate de bendamustine, en boîtes de 5 flacons.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Lors de la manipulation de LEVACT, l’inhalation, le contact avec la peau ou les muqueuses doivent être évités (port de gants et de vêtements de protection!). Les parties du corps contaminées doivent être soigneusement rincées avec de l’eau et du savon ; les yeux doivent être rincés avec une solution saline physiologique. Si possible, il est recommandé de travailler sous une hotte de protection spécifique (hotte à flux laminaire) dans laquelle aura été disposée une feuille de protection absorbante et imperméable aux liquides. Les femmes enceintes ne doivent pas manipuler de produits antinéoplasiques.

    La poudre pour solution à diluer pour perfusion doit être reconstituée avec de l’eau pour préparations injectables, puis diluée dans une solution de chlorure de sodium pour préparations injectables à 0,9 % et ensuite administrée en perfusion par voie intraveineuse. Les conditions d'asepsie et de sécurité exigées pour une injection intraveineuse doivent être respectées.

    1. Reconstitution

    Le flacon de LEVACT contenant 25 mg de chlorhydrate de bendamustine est reconstitué en mélangeant par agitation la poudre du flacon et 10 ml d’eau pour préparations injectables.

    Le flacon de LEVACT, contenant 100 mg de chlorhydrate de bendamustine est reconstitué en mélangeant par agitation la poudre du flacon et 40 ml d’eau pour préparations injectables.

    La solution à diluer reconstituée contient 2,5 mg/ml de chlorhydrate de bendamustine. La solution est limpide et incolore.

    2. Dilution

    Dès qu’une solution claire est obtenue (généralement après 5 à 10 min), il est recommandé de diluer immédiatement la totalité de la dose de LEVACT dans une solution de NaCl à 0,9 % pour produire une solution finale d’environ 500 ml.

    LEVACT ne doit être dilué qu’avec une solution de NaCl à 0,9 % et aucune autre solution injectable.

    3. Administration

    La solution doit être administrée en perfusion de 30 à 60 minutes par perfusion intraveineuse.

    Les flacons sont à usage unique.

    Tout produit non utilisé et tous les déchets doivent être éliminés conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ASTELLAS PHARMA GMBH

    RIDLERSTRAßE 57

    80339 MUNCHEN

    ALLEMAGNE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 577 863 2 8 : 25 mg de poudre en flacon (verre brun de type I) de 26 ml ; boîte de 5

    · 34009 577 864 9 6 : 25 mg de poudre en flacon (verre brun de type I) de 26 ml ; boîte de 20

    · 34009 577 865 5 7 : 100 mg de poudre en flacon (verre brun de type I) de 60 ml ; boîte de 5

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Médicament réservé à l’usage hospitalier.

    Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie.

    Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 08/02/2021

    Dénomination du médicament

    LEVACT 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion

    Chlorhydrate de bendamustine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que LEVACT 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre LEVACT 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?

    3. Comment prendre LEVACT 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver LEVACT 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique - agents antinéoplasiques, agents alkylants, Code ATC : L01AA09

    LEVACT appartient à un groupe de médicaments dénommés médicaments cytotoxiques

    LEVACT est un médicament utilisé dans le traitement de certaines maladies cancéreuses.

    LEVACT est utilisé seul (monothérapie) ou en association avec d’autres médicaments dans le traitement des formes suivantes de cancer :

    · leucémie lymphoïde chronique, dans le cas où une polychimiothérapie comportant de la fludarabine n’est pas appropriée pour vous

    · lymphome non hodgkinien, qui n’a pas ou très peu répondu à un traitement antérieur par rituximab

    · myélome multiple, dans le cas où le traitement comportant du thalidomide ou du bortezomib n’est pas approprié pour vous.

    N’utilisez jamais LEVACT2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion :

    · si vous êtes allergique à la substance active (chlorhydrate de bendamustine) ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,

    · si vous allaitez, si un traitement par LEVACT est nécessaire pendant l’allaitement, vous devez suspendre l’allaitement (voir rubrique « Avertissements et précautions » concernant l’allaitement),

    · si vous souffrez d’un dysfonctionnement sévère du foie (atteinte des cellules fonctionnelles du foie),

    · si vous avez une coloration jaune de la peau ou du blanc des yeux due à un problème hépatique ou sanguin (jaunisse),

    · si vous avez une atteinte sévère de la fonction de la moelle osseuse (myélosuppression) et des modifications importantes du taux de globules blancs et/ou de plaquettes dans le sang,

    · si vous avez subi une intervention chirurgicale lourde moins de 30 jours avant le début du traitement,

    · si vous avez une infection, notamment lorsque celle-ci est accompagnée d’une réduction du nombre de globules blancs (leucopénie),

    · si vous recevez le vaccin contre la fièvre jaune.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre LEVACT.

    · si vous avez une diminution des capacités de fabrication des cellules sanguines par la moelle osseuse, vous devez faire contrôler votre taux de globules blancs et de plaquettes avant de commencer le traitement par LEVACT, avant et entre chaque cure de traitement,

    · si vous présentez des signes d’infection comme de la fièvre, des symptômes pulmonaires, vous devez contacter votre médecin,

    · À tout moment pendant ou après votre traitement, adressez-vous immédiatement à votre médecin si vous remarquez, ou si quelqu’un remarque chez vous : une perte de mémoire, des difficultés à réfléchir, des difficultés à marcher ou une perte de la vision. Ces signes peuvent être dus à une infection du cerveau très rare, mais très grave, qui peut être mortelle fatale (leucoencéphalopathie multifocale progressive ou LEMP),

    · si vous souffrez de réactions cutanées pendant le traitement par LEVACT, ces réactions cutanées peuvent s’aggraver,

    · Contactez votre médecin si vous remarquez des modifications suspectes de la peau, car il peut exister un risque accru de certains types de cancer de la peau (cancer de la peau non-mélanome) suite à l’utilisation de ce médicament,

    · en cas d’apparition de rougeurs douloureuses ou d’éruptions violacées qui se propagent et de cloques et/ou d’autres lésions sur les muqueuses (par exemple la bouche et les lèvres), notamment si vous présentiez une sensibilité préalable à la lumière, des infections du système respiratoire (par exemple bronchite) et/ou de la fièvre,

    · si vous présentez une maladie cardiaque (crise cardiaque, douleur thoracique, troubles sévères du rythme cardiaque),

    · si vous ressentez tout type de douleur, si vous avez du sang dans les urines, ou si vous urinez moins. Quand votre maladie est très grave, votre corps n’est pas capable d’éliminer tous les déchets cellulaires ; c’est le syndrome de lyse tumorale. Il peut entraîner une insuffisance rénale et des problèmes cardiaques dans les 48 heures après la première administration de LEVACT. Votre médecin s’assurera que vous êtes bien hydraté afin qu’il puisse vous prescrire d’autres médicaments pour prévenir ces effets,

    · si vous souffrez de réactions allergiques sévères ou d’hypersensibilité, vous devez faire attention aux éventuelles réactions dues à la perfusion après le premier cycle de traitement.

    Enfants et adolescents

    Sans objet.

    Autres médicaments et LEVACT 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    Si LEVACT est utilisé en association avec des médicaments qui inhibent la formation des cellules sanguines dans la moelle osseuse, cet effet peut être intensifié.

    Si LEVACT est utilisé en association avec des médicaments qui modifient votre réponse immunitaire, cet effet peut être intensifié.

    Les médicaments cytotoxiques peuvent diminuer l'efficacité de la vaccination à base de virus vivants. De plus les médicaments cytotoxiques augmentent le risque d’infection après la vaccination avec un vaccin à base de virus vivants (par exemple vaccination virale).

    LEVACT, 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion avec des aliments et boissons

    Sans objet.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    LEVACT peut entraîner des atteintes génétiques et a été à l’origine de malformations, lors d’études chez l’animal. Vous ne devez pas utiliser LEVACT pendant la grossesse sauf si votre médecin le juge nécessaire. En cas de traitement, vous devez consulter un médecin sur les risques potentiels d’effets indésirables encourus pour l’enfant à naître et une consultation génétique est recommandée. Si vous êtes une femme en âge de procréer, vous devez utiliser des moyens de contraception avant et pendant le traitement par LEVACT.

    Si vous découvrez que vous êtes enceinte pendant le traitement, consultez rapidement votre médecin et effectuez une consultation génétique.

    Allaitement

    LEVACT est contre-indiqué pendant l’allaitement. Si le traitement par LEVACT est nécessaire alors que vous allaitez, l’allaitement devra être arrêté.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    Fertilité

    Les hommes recevant un traitement par LEVACT sont invités à ne pas concevoir un enfant pendant le traitement et ce jusqu'à 6 mois après. Avant de commencer le traitement, vous devriez demander conseil sur la conservation du sperme en raison de la possibilité d'infertilité permanente.

    Si vous êtes un homme, vous devez éviter de concevoir un enfant durant le traitement par LEVACT et ce jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement. Du fait du risque d’infertilité irréversible, vous pouvez vous renseigner sur la possibilité de conservation du sperme avant de débuter le traitement par LEVACT.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    LEVACT a une influence importante sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Ne pas conduire si vous avez des effets indésirables tels que des vertiges ou un manque de coordination.

    LEVACT, 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion, contient

    Sans objet.

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    LEVACT est administré par voie intra-veineuse, en perfusion de 30 à 60 minutes, à différentes doses, seul (monothérapie), ou en association à d’autres médicaments.

    Le traitement ne doit pas être initié si le nombre de globules blancs (leucocytes) et/ou si le nombre de plaquettes est inférieur aux valeurs définies.

    Votre médecin déterminera ces valeurs à intervalles réguliers.

    Leucémie lymphoïde chronique

    LEVACT 100 mg/m² de surface corporelle (elle est calculée à partir de votre taille et de votre poids)

    à J1 et J2

    Ce cycle de traitement sera répété 4 semaines plus tard et jusqu’à 6 fois

    Lymphome non hodgkinien

    LEVACT 120 mg/m² de surface corporelle (elle est calculée à partir de votre taille et de votre poids)

    à J1 et J2

    Ce cycle de traitement est répété 3 semaines plus tard au moins 6 fois

    Myélome multiple

    LEVACT 120 - 150 mg/m² de surface corporelle (elle est calculée à partir de votre taille et de votre poids)

    à J1 et J2

    Prednisone 60 mg/m² de surface corporelle par voie intraveineuse ou par voie orale (elle est calculée à partir de votre taille et de votre poids)

    à J1, J2, J3 et J4

    Ce cycle de traitement est répété 4 semaines plus tard au moins 3 fois

    Le traitement doit être interrompu lorsque le taux de globules blancs (leucocytes) et/ou de plaquettes est inférieur aux valeurs définies. Le traitement peut être poursuivi lorsque le taux de globules blancs et de plaquettes est augmenté.

    Insuffisances hépatique et rénale

    Selon le degré d’insuffisance de votre fonction hépatique, il peut être nécessaire d’ajuster la dose à administrer (par une diminution de 30% de la dose en cas d’insuffisance hépatique modérée) ; Il n’est pas nécessaire de pratiquer d’ajustement de dose en cas d’insuffisance rénale. Votre médecin décidera si un ajustement de la dose est nécessaire.

    Comment est-il administré

    Le traitement par LEVACT doit être entrepris uniquement par des médecins expérimentés dans le traitement des tumeurs. Votre médecin vous donnera la dose exacte de LEVACT et emploiera les précautions nécessaires.

    Votre médecin administrera la solution pour perfusion après préparation selon la prescription. La solution est administrée par voie intraveineuse en perfusion courte de 30 à 60 minutes.

    Durée du traitement

    Il n’y a pas de règle générale définie concernant la durée de traitement par LEVACT. La durée du traitement dépend de la maladie et de la réponse au traitement.

    Si vous êtes inquiet ou si vous avez des questions concernant le traitement par LEVACT, veuillez contacter votre médecin ou votre infirmier/ère.

    Si vous avez utilisé plus de LEVACT2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion, que vous n’auriez dû :

    Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.

    Si vous oubliez de prendre LEVACT, 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion :

    En général, dans le cas où une dose de LEVACT a été oubliée, votre médecin maintiendra le schéma d’administration prévu.

    Si vous arrêtez de prendre LEVACT, 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion:

    Votre médecin décidera d’interrompre le traitement ou de le remplacer par une préparation différente.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Les définitions suivantes sont employées pour évaluer la fréquence des effets indésirables :

    Très fréquent

    au moins 1 patient traité sur 10

    Fréquent

    moins de 1 patient sur 10 mais plus de 1 patient traité sur 100

    Peu fréquent

    moins de 1 patient sur 100 mais plus de 1 patient traité sur 1 000

    Rare

    moins de 1 patient sur 1 000 mais plus de 1 patient traité sur 10 000

    Très rare

    moins de 1 patient traité sur 10 000

    Fréquence indéterminée

    Ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles

    Une décomposition des tissus (nécrose) a très rarement été observée à la suite d'une fuite de LEVACT dans les tissus en dehors des vaisseaux sanguins (injection péri vasculaire). Une sensation de brûlure au point d'injection peut témoigner d'une fuite en dehors des vaisseaux sanguins. La conséquence peut être une douleur et une mauvaise cicatrisation de la peau.

    L'effet indésirable dose limitant de LEVACT est une altération de la fonction de la moelle osseuse, qui habituellement revient à la normale à la fin du traitement. La suppression de la fonction de la moelle osseuse peut conduire à un faible nombre de cellules sanguines, ce qui peut conduire à un risque accru d'infection, d'anémie ou de saignement.

    Très fréquent

    · Diminution du nombre de globules blancs du sang (cellules de lutte contre la maladie dans votre sang)

    · Diminution du taux de pigment rouge du sang (hémoglobine : protéine dans les globules rouges qui transporte l'oxygène dans le corps)

    · Diminution du nombre de plaquettes (cellules sanguines incolores qui aident la formation du caillot sanguin)

    · Infections

    · Mal au cœur (nausées)

    · Vomissement

    · Inflammation des muqueuses

    · Maux de tête

    · Augmentation du taux de créatinine sanguine (produit de dégradation chimique qui est produit par vos muscles)

    · Augmentation du taux d'urée sanguine (produit de dégradation chimique)

    · Fièvre

    · Fatigue

    Fréquent

    · Saignement (hémorragie)

    · Troubles du métabolisme dus aux produits libérés lors de la destruction des cellules cancéreuses.

    · Diminution du nombre de globules rouges entraînant une pâleur et pouvant induire une faiblesse ou un essoufflement (anémie)

    · Diminution de certains globules blancs dans le sang (type commun de globules blancs important pour lutter contre les infections)

    · Réactions d'hypersensibilité telles qu'inflammation cutanée allergique (dermatite), urticaire

    · Augmentation des enzymes hépatiques ASAT/ALAT (pouvant indiquer une inflammation ou une atteinte des cellules du foie)

    · Augmentation des enzymes phosphatases alcalines (enzyme fabriquée principalement dans le foie et les os)

    · Augmentation des pigments biliaires (substance produite lors de la décomposition normale des globules rouges)

    · Diminution du taux de potassium dans le sang (nutriment nécessaire pour la fonction des cellules nerveuses et musculaires, y compris celles de votre cœur)

    · Troubles de la fonction cardiaque (dysfonctionnement cardiaque)

    · Troubles du rythme cardiaque (arythmie)

    · Diminution de la pression artérielle (hypotension)

    · Augmentation de la pression artérielle (hypertension)

    · Troubles de la fonction pulmonaire

    · Diarrhée

    · Constipation

    · Inflammation de la bouche (stomatite)

    · Perte d'appétit

    · Chute des cheveux

    · Modifications de la peau

    · Absence de règles (aménorrhée)

    · Insomnie

    · Frissons

    · Douleur

    · Déshydratation

    · Vertiges

    · Démangeaisons (urticaire)

    Peu fréquent

    · Accumulation de liquide dans l'espace autour du cœur (fuite de liquide dans l'espace péricardique)

    · Production inefficace de toutes les cellules sanguines par la moelle osseuse (matériau spongieux à l'intérieur de vos os où sont faites les cellules sanguines)

    · Leucémie aiguë

    · Crise cardiaque, douleur thoracique (infarctus du myocarde)

    · Insuffisance cardiaque

    Rare

    · Infection du sang (septicémie)

    · Réactions d'hypersensibilité allergiques sévères (réactions anaphylactiques)

    · Réduction de la fonction médullaire, qui fait que vous ne vous sentez pas bien ou qui est détectée dans les analyses de sang

    · Signes semblables aux réactions anaphylactiques (réactions anaphylactoïdes)

    · Somnolence

    · Extinction de voix (aphonie)

    · Insuffisance circulatoire aiguë (insuffisance de la circulation sanguine principalement d'origine cardiaque avec insuffisance de l’apport en oxygène et autres nutriments aux tissus et élimination des toxines)

    · Rougeur de la peau (érythème)

    · Inflammation de la peau (dermatite)

    · Démangeaisons (prurit)

    · Eruption cutanée (exanthème maculaire)

    · Transpiration excessive

    Très rare

    · Inflammation atypique primaire des poumons (pneumonie)

    · Destruction des globules rouges (hémolyse)

    · Rapide diminution de la pression artérielle accompagnée parfois de réactions allergiques cutanées ou de rash (choc anaphylactique)

    · Trouble du goût

    · Trouble de la sensation (paresthésie)

    · Atteinte des nerfs des membres (neuropathie périphérique)

    · Pathologie grave entraînant le blocage de récepteurs spécifiques du système nerveux

    · Troubles du système nerveux

    · Manque de coordination (ataxie)

    · Inflammation du cerveau (encéphalite)

    · Accélération du rythme cardiaque (tachycardie)

    · Inflammation des veines (phlébite)

    · Formation de tissu dans les poumons (fibrose pulmonaire)

    · Inflammation de l'œsophage avec saignement (œsophagite hémorragique)

    · Saignement de l'estomac ou de l'intestin

    · Infertilité

    · Défaillance multi-viscérale

    Fréquence indéterminée

    · Insuffisance hépatique

    · Insuffisance rénale

    · Rythme cardiaque irrégulier et souvent rapide (fibrillation auriculaire)

    · Apparition de rougeurs douloureuses ou d’éruptions violacées qui se propagent et de cloques et/ou d’autres lésions se manifestant sur les muqueuses (par exemple la bouche et les lèvres), notamment si vous présentiez une sensibilité préalable à la lumière, des infections du système respiratoire (par exemple bronchite) et/ou de la fièvre.

    · Eruption cutanée en association avec du rituximab

    · Pneumopathie

    · Saignement des poumons

    Des cas de tumeurs ont été rapportés (syndrome myélodysplasique, une leucémie myéloïde aiguë et un carcinome bronchique) lors d'un traitement par LEVACT. La relation avec le traitement par LEVACT n'est pas clairement déterminée.

    Prévenez votre médecin ou cherchez de l’aide médicale immédiatement si vous remarquez les effets indésirables suivants (fréquence indéterminée):

    Eruptions cutanées sévères incluant le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique. Elles peuvent apparaitre telles des macules rougeâtres en forme de cibles ou des taches circulaires le plus souvent avec des ampoules centrales sur le tronc, une desquamation de la peau, des ulcères de la bouche, de la gorge, du nez, des organes génitaux et des yeux, et peuvent être précédées de fièvre et de symptômes pseudo-grippaux.

    Une éruption cutanée étendue, une température corporelle élevée, un gonflement des ganglions lymphatiques et l’implication d’autres organes (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques, aussi connu sous le terme DRESS ou syndrome d’hypersensibilité).

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Conserver le flacon dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.

    Les solutions pour perfusion correctement préparées sont stables 3,5 heures dans des poches polyéthylène à température ambiante / 60% humidité relative et 2 jours au réfrigérateur. LEVACT ne contient aucun conservateur. Les solutions ne doivent pas être utilisées au-delà de ces durées.

    L’utilisateur est responsable du maintien des conditions d’aseptie.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient LEVACT, 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion   

    · La substance active est : chlorhydrate de bendamustine.

    · L’autre composant est : mannitol.

    Un flacon contient 25 mg de chlorhydrate de bendamustine.

    Un flacon contient 100 mg de chlorhydrate de bendamustine.

    Après reconstitution, 1 ml de la solution à diluer contient 2,5 mg de chlorhydrate de bendamustine.

    Qu’est-ce que LEVACT, 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de poudre pour solution à diluer pour perfusion, 25 mg en flacon (verre brun) de 25/26 ml ou 100 mg en flacon (verre brun) de 60 ml, muni d'un bouchon en caoutchouc maintenu par une capsule d’aluminium.

    La poudre est blanche et cristalline.

    LEVACT est disponible en boîte de :5 et 20 flacons contenant 25 mg de chlorhydrate de bendamustine

    et

    5 flacons contenant 100 mg de chlorhydrate de bendamustine.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ASTELLAS PHARMA GMBH

    RIDLERSTRASSE 57

    80339 MUNCHEN

    ALLEMAGNE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MUNDIPHARMA SAS

    7-11 QUAI ANDRE CITROËN

    75015 PARIS

    FRANCE

    Fabricant  

    HAUPT PHARMA WOLFRATSHAUSEN GMBH

    PFAFFENRIEDER STRASSE 5

    82515 WOLFRATSHAUSEN

    ALLEMAGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :   

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    L’ANSM réévaluera chaque année toute nouvelle information sur ce médicament et si nécessaire cette notice sera mise à jour.

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    Comme avec toutes les autres substances cytotoxiques, des mesures de sécurité plus strictes s'appliquent en ce qui concerne le personnel soignant et les médecins, en raison de l'effet potentiellement mutagène et cancérigène de la préparation. Lors de la manipulation de LEVACT, éviter l'inhalation (inspiration) et le contact du produit avec la peau et les muqueuses (port de gants, de vêtements de protection, et éventuellement d’un masque protecteur !). Si toutefois une partie du corps entre en contact avec le produit, la nettoyer soigneusement avec de l'eau et du savon et rincer les yeux avec une solution saline à 0,9 % (isotonique). Il est recommandé de travailler sous une hotte de protection spécifique (hotte à flux laminaire) avec une feuille absorbante jetable imperméable aux liquides. Les articles entrant en contact avec le produit sont à considérer comme des déchets cytotoxiques. Se conformer aux directives nationales relatives à la destruction du matériel cytotoxique ! Les femmes enceintes ne doivent pas manipuler les agents cytotoxiques.

    La solution prête à l’emploi doit être préparée par dissolution du contenu d’un flacon de LEVACT exclusivement avec de l’eau pour préparations injectables, comme suit :

    1. Préparation de la solution concentrée

    · un flacon de LEVACT contenant 25 mg de chlorhydrate de bendamustine est d’abord dissout dans 10 ml d’eau pour préparations injectables par agitation

    · un flacon de LEVACT contenant 100 mg de chlorhydrate de bendamustine est d’abord dissout dans 40 ml d’eau pour préparations injectables par agitation.

    2. Préparation de la solution pour perfusion

    Dès qu’une solution limpide est obtenue (généralement après 5 à 10 minutes), la totalité de la dose recommandée de LEVACT est immédiatement diluée dans une solution saline à 0,9% (isotonique) pour obtenir un volume final d’environ 500 ml. LEVACT ne doit pas être dilué avec toutes autres solutions pour perfusion ou injection. La solution pour perfusion de LEVACT ne doit pas être mélangée avec d’autres substances.

    3. Administration

    La solution est administrée par perfusion intraveineuse pendant 30 à 60 min.

    Les flacons sont à usage unique.

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    L'injection non intentionnelle dans le tissu en dehors des vaisseaux sanguins (injection extravasale) doit être arrêtée immédiatement. L'aiguille doit être retirée après une courte aspiration. La zone affectée doit ensuite être refroidie. Le bras doit être surélevé. L’intérêt d’un traitement additionnel comme l’utilisation de corticoïdes n’a pas été clairement établi (voir rubrique 4).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-15032
    • Date avis : 29/06/2016
    • Raison : Réévaluation SMR et ASMR
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par LEVACT reste important dans les indications :<br>- « traitement de première ligne de la leucémie lymphoïde chronique (stade Binet B ou C) des patients chez qui une polychimiothérapie comportant de la fludarabine n'est pas appropriée. »,<br>- « Traitement en monothérapie du lymphome non hodgkinien indolent en progression, pendant ou dans les 6 mois, chez des patients ayant reçu un traitement par rituximab seul ou en association. »,<br>- « Traitement de première ligne du myélome multiple (stade II en progression ou stade III de la classification de Durie-Salmon) en association avec la prednisone chez des patients de plus de 65 ans qui ne sont pas éligibles pour la greffe autologue de cellules souches et qui présentent une neuropathie au moment du diagnostic excluant l'utilisation de traitement comportant du thalidomide ou du bortezomib. ».
    • Lien externe
    • Code HAS : CT-8297
    • Date avis : 06/10/2010
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par cette spécialité est important dans les indications : leucémie lymphoïde chronique, lymphome non hodgkinien, myélome multiple.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-15032
    • Date avis : 29/06/2016
    • Raison : Réévaluation SMR et ASMR
    • Valeur : V
    • Description : Compte tenu des données limitées versus chlorambucil seul et en l’absence de donnée comparative versus les traitements actuellement recommandés dans le cadre d’association, l’apport thérapeutique de LEVACT ne peut être quantifié dans ce contexte. <br>Par conséquent, la Commission considère que LEVACT en monothérapie n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie thérapeutique actuelle.<br>Compte tenu des données limitées à une étude non comparative déjà évaluée et de la place restreinte de la monothérapie par LEVACT dans le traitement du lymphome non hodgkinien indolent en progression, la Commission considère que LEVACT n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie thérapeutique actuelle.<br>En l’absence de nouvelles données cliniques, LEVACT n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie thérapeutique actuelle.<br><br>Il est rappelé que ces appréciations concernent uniquement les indications validées par l’AMM de LEVACT, c’est-à-dire <br>« - Traitement de première ligne de la leucémie lymphoïde chronique (stade Binet B ou C) des patients chez qui une polychimiothérapie comportant de la fludarabine n'est pas appropriée.<br>- Traitement en monothérapie du lymphome non hodgkinien indolent en progression, pendant ou dans les 6 mois, chez des patients ayant reçu un traitement par rituximab seul ou en association.<br>- Traitement de première ligne du myélome multiple (stade II en progression ou stade III de la classification de Durie-Salmon) en association avec la prednisone chez des patients de plus de 65 ans qui ne sont pas éligibles pour la greffe autologue de cellules souches et qui présentent une neuropathie au moment du diagnostic excluant l'utilisation de traitement comportant du thalidomide ou du bortezomib. »
    • Lien externe
    • Code HAS : CT-8297
    • Date avis : 06/10/2010
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : III
    • Description : LEVACT apporte une amélioration du service médical rendu modérée (ASMR III) par rapport au chlorambucil en termes d'efficacité dans le traitement des patients ayant une leucémie lymphoïde chronique lorsqu'une polychimiothérapie comportant de la fludarabine n'est pas appropriée.<br>En dépit des limites méthodologiques des études non comparatives, mais considérant l'effet et la tolérance observés par rapport à la prise en charge actuelle, la Commission de la Transparence attribue à LEVACT une amélioration du service médical rendu modérée (ASMR III) dans la stratégie thérapeutique du lymphome non hodgkinien indolent en progression après un traitement par rituximab.
    • Lien externe