LETROZOLE MYLAN 2

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 66801276
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : traitements endocriniens. Antagonistes hormonaux et agents apparentés : inhibiteur de l’aromatase - code ATC : L02BG04LETROZOLE MYLAN contient une substance active appelée létrozole. Il appartient à un groupe de médicaments appelés inhibiteurs de l’aromatase. C’est un traitement hormonal (ou « endocrinien ») du cancer du sein. La prolifération du cancer du sein est souvent stimulée par les œstrogènes, qui sont des hormones sexuelles féminines. LETROZOLE MYLAN diminue le taux d’œstrogènes en inhibant une enzyme (« aromatase ») impliquée dans la synthèse des œstrogènes et pourrait ainsi empêcher la croissance des cancers du sein qui ont besoin d’œstrogènes pour se développer. En conséquence, la prolifération et/ou la dissémination des cellules tumorales à d’autres parties de l’organisme est ralentie ou arrêtée.LETROZOLE MYLAN est utilisé pour traiter le cancer du sein chez les femmes ménopausées, c’est‑à‑dire qui n’ont plus de règles.LETROZOLE MYLAN est utilisé pour aider à prévenir les récidives de cancer du sein. Il peut être utilisé en traitement de première intention avant une opération, lorsqu’une chirurgie immédiate n’est pas adéquate ou il peut être utilisé en traitement de première intention après une chirurgie mammaire ou après cinq ans de traitement par le tamoxifène. LETROZOLE MYLAN est également utilisé pour empêcher la tumeur de s’étendre à d’autres parties du corps chez les patientes atteintes d’un cancer du sein à un stade avancé.Si vous avez des questions sur la manière dont LETROZOLE MYLAN agit ou sur la raison pour laquelle ce médicament vous a été prescrit, demandez plus d’informations à votre médecin.Dans quel cas LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé est-il utilisé ?
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : comprimé pelliculé
    • Date de commercialisation : 28/01/2011
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MYLAN SAS

    Les compositions de LETROZOLE MYLAN 2

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé LÉTROZOLE 26682 2,5 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    30 plaquette(s) PVC PVDC aluminium de 1 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 4991654
    • Code CIP3 : 3400949916542
    • Prix : 40,45 €
    • Date de commercialisation : 25/07/2011
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 100%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 26/11/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chaque comprimé pelliculé contient 2,5 mg de létrozole.

    Excipient(s) à effet notoire :

    Chaque comprimé pelliculé contient 61,5 mg de lactose monohydraté.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé pelliculé.

    Comprimé pelliculé, jaune foncé, oblong, faces légèrement biconvexes, gravé « LZ 2.5 » sur une face et « G » sur l'autre.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Traitement adjuvant du cancer du sein invasif à un stade précoce chez la femme ménopausée avec des récepteurs hormonaux positifs.

    Prolongation du traitement adjuvant du cancer du sein hormono-dépendant invasif chez la femme ménopausée ayant préalablement reçu un traitement adjuvant standard par tamoxifène pendant 5 ans.

    Traitement de première intention du cancer du sein hormono-dépendant à un stade avancé chez la femme ménopausée.

    Traitement du cancer du sein à un stade avancé après rechute ou progression de la maladie chez la femme ménopausée (statut endocrinien de ménopause naturelle ou induite artificiellement) ayant été préalablement traitée par des anti-œstrogènes.

    Traitement néo-adjuvant chez la femme ménopausée avec des récepteurs hormonaux positifs présentant un cancer du sein HER-2 négatif lorsque la chimiothérapie n’est pas adaptée et que la chirurgie immédiate n’est pas indiquée.

    L'efficacité du létrozole n'a pas été démontrée chez les patientes atteintes d'un cancer du sein avec des récepteurs hormonaux négatifs.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    Adultes et patientes âgées

    La dose recommandée de LETROZOLE MYLAN est de 2,5 mg en une prise quotidienne. Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez la patiente âgée.

    Chez les patientes présentant un cancer du sein avancé ou métastatique, le traitement par LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé doit être poursuivi jusqu’à progression manifeste de la maladie.

    En traitement adjuvant et en prolongation du traitement adjuvant, le traitement par LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé doit être poursuivi pendant 5 ans ou jusqu’à rechute de la maladie, selon ce qui survient en premier.

    En traitement adjuvant, un schéma de traitement séquentiel (létrozole pendant 2 ans suivi du tamoxifène pendant 3 ans) peut également être envisagé (voir rubriques 4.4 et 5.1).

    En traitement néo-adjuvant, le traitement par LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé peut être poursuivi pendant 4 à 8 mois afin d’obtenir une réduction tumorale optimale. En cas de réponse insuffisante, il convient d’arrêter le traitement par LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé, de programmer une intervention chirurgicale et/ou de discuter des autres options thérapeutiques avec la patiente.

    Population pédiatrique

    L'utilisation de LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé n’est pas recommandée chez les enfants et adolescents. La sécurité et l’efficacité de LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé chez les enfants et adolescents jusqu’à 17 ans n’ont pas été établies. Les données disponibles sont limitées et aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.

    Insuffisance rénale

    Aucune adaptation posologique de LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé n’est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance rénale si la clairance de la créatinine est ≥ 10 ml/min. Il n’existe pas de données suffisantes pour les cas d’insuffisance rénale où la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Insuffisance hépatique

    Aucune adaptation posologique de LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé n’est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (classe A ou B de Child-Pugh). Il n’existe pas de données suffisantes chez les patientes présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh). Une surveillance étroite s’impose chez ces patientes (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Mode d'administration

    LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé doit être pris par voie orale, avec ou sans nourriture.

    Une dose oubliée doit être prise dès que la patiente s’en rend compte. Toutefois, s’il est presque l’heure de la dose suivante (dans les deux ou trois heures), la patiente ne doit pas prendre la dose oubliée, mais poursuivre son schéma posologique normal. Il ne faut pas doubler les doses, car l’observation a démontré que des doses quotidiennes supérieures à la dose recommandée de 2,5 mg entraînent une augmentation de l’exposition systémique plus que proportionnelle à la dose (voir rubrique 5.2).

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Etat hormonal de pré ménopause.

    · Grossesse (voir rubrique 4.6).

    · Allaitement (voir rubrique 4.6).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Statut ménopausique

    Chez les patientes dont le statut ménopausique semble incertain, les taux sériques de LH (hormone lutéinisante), de FSH (hormone folliculo-stimulante) et/ou d’œstradiol doivent être mesurés avant d’instaurer le traitement par létrozole. Seules les femmes ayant un statut endocrinien de ménopause doivent recevoir du létrozole.

    Insuffisance rénale

    Le létrozole n’a pas été étudié chez un nombre suffisant de patientes dont la clairance de la créatinine était inférieure à 10 ml/min. Le rapport bénéfice/risque doit être examiné avec précaution chez ces patientes avant l’administration de létrozole.

    Insuffisance hépatique

    L’exposition systémique et la demi-vie terminale ont été multipliées par 2 environ chez des patientes qui présentaient une insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) par rapport aux volontaires sains. Ces patientes doivent donc être surveillées étroitement (voir rubrique 5.2).

    Effets osseux

    Le létrozole est un agent puissant diminuant le taux d’œstrogènes. Les femmes présentant des antécédents d’ostéoporose et/ou de fractures ou présentant un risque élevé d’ostéoporose devront avoir une évaluation formelle de leur densité minérale osseuse avant de débuter le traitement adjuvant ou la prolongation du traitement adjuvant et devront être surveillées pendant et après le traitement par le létrozole. Le traitement ou la prophylaxie de l’ostéoporose devra être initié si nécessaire et étroitement surveillé. En traitement adjuvant, un schéma de traitement séquentiel (létrozole pendant 2 ans suivi du tamoxifène pendant 3 ans) peut également être envisagé en fonction du profil de tolérance de la patiente (voir rubriques 4.2, 4.8 et 5.1).

    Tendinite et rupture de tendon

    Des tendinites et des ruptures de tendon (rares) peuvent survenir. Une surveillance étroite des patients et des mesures appropriées (ex. une immobilisation) doivent être mises en place pour le tendon atteint (voir rubrique 4.8).

    Autres mises en garde

    L’administration concomitante de létrozole avec le tamoxifène, avec d’autres anti‑œstrogènes ou avec des traitements contenant des œstrogènes doit être évitée car ces médicaments peuvent diminuer l’action pharmacologique du létrozole (voir rubrique 4.5).

    Excipient(s)

    Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Le létrozole est métabolisé en partie par le CYP2A6 et le CYP3A4. La cimétidine, un inhibiteur faible non spécifique des isoenzymes du CYP450, n’a pas modifié les concentrations plasmatiques de létrozole. L’effet des inhibiteurs puissants du CYP450 n’est pas connu.

    A ce jour, il n’y a pas de données cliniques concernant l’utilisation de létrozole en association avec des œstrogènes ou d’autres agents anticancéreux autres que le tamoxifène. Le tamoxifène, les autres anti-œstrogènes ou les traitements contenant des œstrogènes peuvent diminuer l’action pharmacologique du létrozole. De plus, il a été montré que l’administration concomitante de tamoxifène et de létrozole entraînait une diminution importante des concentrations plasmatiques de létrozole. L’administration concomitante du létrozole avec le tamoxifène, avec d’autres anti-œstrogènes ou avec des œstrogènes doit être évitée.

    In vitro, le létrozole est un inhibiteur de l’isoenzyme 2A6 du cytochrome P450 et un inhibiteur modéré de l’isoenzyme 2C19, cependant la pertinence clinique de cette inhibition est inconnue. La prudence est donc recommandée en cas d’administration concomitante du létrozole avec des médicaments dont l’élimination dépend essentiellement de ces isoenzymes et dont la marge thérapeutique est étroite (par exemple : phénytoïne, clopidogrel).

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Femmes en périménopause ou en âge de procréer

    LETROZOLE MYLAN ne doit être utilisé que chez les femmes dont la ménopause est clairement confirmée (voir rubrique 4.4). Des cas de reprise de la fonction ovarienne malgré un statut de ménopause confirmée avant le traitement ayant été rapportés pendant le traitement par létrozole, le médecin doit discuter d’une contraception appropriée si nécessaire.

    Grossesse

    Compte tenu des données cliniques disponibles chez l’Homme, incluant des cas isolés d’anomalies congénitales (coalescence des petites lèvres, ambigüité des organes génitaux), le létrozole peut provoquer des malformations lorsqu’il est administré pendant la grossesse. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).

    LETROZOLE MYLAN est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubriques 4.3 et 5.3).

    Allaitement

    On ne sait pas si le létrozole et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour le nouveau-né/nourrisson ne peut être exclu.

    LETROZOLE MYLAN est contre-indiqué pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3).

    Fertilité

    L’action pharmacologique du létrozole consiste à diminuer la synthèse d’œstrogènes par inhibition de l’aromatase. Chez les femmes pré-ménopausées, l’inhibition de la synthèse d’œstrogènes entraîne par rétrocontrôle une augmentation des taux de gonadotrophines (LH, FSH). L’augmentation du taux de FSH stimule à son tour la croissance folliculaire et peut induire une ovulation.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    LETROZOLE MYLAN a une influence mineure sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, des cas de fatigue et d'étourdissement ayant été observés lors de l'administration de létrozole et des cas de somnolence ayant été peu fréquemment rapportés, la prudence est donc recommandée lors de la conduite de véhicule ou de l'utilisation de machines.

    4.8. Effets indésirables  

    Résumé du profil de sécurité

    Les fréquences des effets indésirables observés avec le létrozole sont principalement basées sur les données recueillies au cours des études cliniques.

    Jusqu’à près d’un tiers des patientes en phase métastatique qui ont été traitées avec le létrozole et approximativement 80 % des patientes qui ont reçu un traitement adjuvant ou un traitement adjuvant prolongé ont présenté des effets indésirables. La majorité de ces effets indésirables se sont produits au cours des premières semaines de traitement.

    Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des études cliniques ont été les bouffées de chaleur, l'hypercholestérolémie, les arthralgies, la fatigue, l'hypersudation et les nausées.

    Les effets indésirables supplémentaires importants qui peuvent se produire avec le létrozole sont les suivants : effets osseux tels qu'une ostéoporose et/ou des fractures osseuses et des événements cardiovasculaires (y compris événements cérébro-vasculaires et thromboemboliques). La catégorie de fréquence de ces effets indésirables est décrite dans le Tableau 1.

    Tableau des effets indésirables

    Les fréquences des effets indésirables observés avec le létrozole sont principalement basées sur les données recueillies au cours des études cliniques.

    Les effets indésirables suivants, détaillés dans le Tableau 1, ont été rapportés à partir des données des études cliniques et de l’expérience obtenue après commercialisation de létrozole :

    Tableau 1

    Les effets indésirables sont classés par ordre de fréquence, les plus fréquents en premier, en utilisant la convention suivante : très fréquent : ≥ 1/10 ; fréquent : ≥ 1/100, < 1/10 ; peu fréquent : ≥ 1/1 000, < 1/100 ; rare : ≥ 1/10 000, < 1/1 000 ; très rare : < 1/10 000 ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

    Infections et infestations

    Peu fréquent :

    Infections urinaires

    Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)

    Peu fréquent :

    Douleurs tumorales1

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Peu fréquent :

    Leucopénie

    Affections du système immunitaire

    Indéterminée :

    Réaction anaphylactique

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Très fréquent :

    Hypercholestérolémie

    Fréquent :

    Anorexie, augmentation de l’appétit

    Affections psychiatriques

    Fréquent :

    Dépression

    Peu fréquent :

    Anxiété (incluant nervosité), irritabilité

    Affections du système nerveux

    Fréquent :

    Céphalées, vertiges

    Peu fréquent :

    Somnolence, insomnie, troubles de la mémoire, dysesthésies (incluant paresthésie, hypoesthésie), trouble du goût, accident vasculaire cérébral, syndrome du canal carpien

    Affections oculaires

    Peu fréquent :

    Cataracte, irritation oculaire, vision trouble

    Affections cardiaques

    Fréquent

    Palpitations1

    Peu fréquent :

    Tachycardie, événements cardiaques ischémiques (incluant apparition de novo ou aggravation d’un angor, angor nécessitant une intervention chirurgicale, infarctus du myocarde et ischémie myocardique)

    Affections vasculaires

    Très fréquent :

    Bouffées de chaleur

    Fréquent :

    Hypertension

    Peu fréquent :

    Thrombophlébites (incluant thrombophlébites veineuses superficielles et profondes)

    Rare :

    Embolie pulmonaire, thrombose artérielle, infarctus cérébral

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Peu fréquent :

    Dyspnée, toux

    Affections gastro-intestinales

    Fréquent :

    Nausées, vomissements, dyspepsies1, constipation, diarrhées, douleur abdominale

    Peu fréquent :

    Stomatite1, bouche sèche

    Affections hépatobiliaires

    Peu fréquent :

    Augmentation des enzymes hépatiques, hyperbilirubinémie, jaunisse

    Indéterminée :

    Hépatite

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Très fréquent :

    Hypersudation

    Fréquent :

    Alopécie, éruption cutanée (incluant éruptions erythémateuses, maculopapuleuses, psoriaformes, et vésiculeuses), peau sèche

    Peu fréquent :

    Prurit, urticaire

    Indéterminé :

    Angio-œdème, épidermolyse bulleuse toxique, érythème polymorphe

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Très fréquent :

    Arthralgies

    Fréquent :

    Myalgies, douleurs osseuses1, ostéoporose, fractures osseuses, arthrite

    Peu fréquent

    Tendinite

    Rare

    Rupture de tendon

    Indéterminé :

    Doigt à ressaut

    Affections du rein et des voies urinaires

    Peu fréquent :

    Fréquence de miction accrue

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Fréquent :

    Saignement vaginal

    Peu fréquent :

    Pertes vaginales, sécheresse vaginale, douleurs mammaires

    Effets généraux et anomalies au site d’administration

    Très fréquents :

    Fatigue (incluant asthénie, malaise)

    Fréquent :

    Œdème périphérique, douleur thoracique

    Peu fréquent :

    Œdème généralisé, fièvre, sécheresse des muqueuses, soif

    Investigations

    Fréquent :

    Prise de poids

    Peu fréquent :

    Perte de poids

    1Effets indésirables rapportés uniquement en phase métastatique

    Certains effets indésirables ont été rapportés à des fréquences notablement différentes dans le cadre d’un traitement adjuvant. Les tableaux ci-dessous présentent des informations sur les différences significatives observées lors d’un traitement par létrozole versus tamoxifène en monothérapie et lors d’un traitement séquentiel par létrozole et tamoxifène :

    Tableau 2 Traitement adjuvant par létrozole en monothérapie versus tamoxifène en monothérapie – événements indésirables rapportés à une fréquence significativement différente

    Létrozole, taux d’incidence

    Tamoxifène, taux d’incidence

    N = 2 448

    N =2 447

    Pendant le traitement (moyenne : 5 ans)

    A tout moment après randomisation (moyenne : 8 ans)

    Pendant le traitement (moyenne : 5 ans)

    A tout moment après randomisation (moyenne : 8 ans

    Fractures osseuses

    10,2 %

    14,7 %

    7,2 %

    11,4 %

    Ostéoporose

    5,1 %

    5,1 %

    2,7 %

    2,7 %

    Evénements thromboemboliques

    2,1 %

    3,2 %

    3,6 %

    4,6 %

    Infarctus du myocarde

    1,0 %

    1,7 %

    0,5 %

    1,1 %

    Hyperplasie de l’endomètre / cancer de l’endomètre

    0,2 %

    0,4 %

    2,3 %

    2,9 %

    Remarque : « Durant le traitement » comprend 30 jours après la dernière dose. « À tout moment » comprend la période de suivi après la fin ou l’arrêt du traitement à l’étude.

    Les différences se basent sur les rapports de risque et les intervalles de confiance à 95 %.

    Tableau 3 Traitement séquentiel versus létrozole en monothérapie – événements indésirables rapportés à une fréquence significativement différente

    Létrozole en

    Létrozole

    Tamoxifène

    monothérapie

    ->tamoxifène

    -> Létrozole

    N = 1 535

    N = 1 527

    N = 1 541

    5 ans

    2 ans ® 3 ans

    2 ans ® 3 ans

    Fractures osseuses

    10,0 %

    7,7 %*

    9,7 %

    Hyperplasies de l’endomètre

    0,7 %

    3,4 %**

    1,7 %**

    Hypercholestérolémie

    52,5 %

    44,2 %*

    40,8 %*

    Bouffées de chaleur

    37,6 %

    41,7 %**

    43,9 %**

    Saignements vaginaux

    6,3 %

    9,6 %**

    12,7 %**

    * Significativement inférieure avec le létrozole en monothérapie.

    ** Significativement supérieure avec le létrozole en monothérapie.

    Remarque : événements indésirables rapportés pendant le traitement ou pendant les 30 jours suivant l’arrêt du traitement.

    Description de certains effets indésirables

    Effets indésirables cardiaques

    Dans le cadre du traitement adjuvant, en plus des données présentées dans le Tableau 2, les événements indésirables suivants ont été rapportés respectivement pour le létrozole et le tamoxifène (durée de traitement médiane : 60 mois plus 30 jours) : angor nécessitant une intervention chirurgicale (1,0 % versus 1,0 %), insuffisance cardiaque (1,1 % versus 0,6 %), hypertension (5,6 % versus 5,7 %), accident vasculaire cérébral/accident ischémique transitoire (2,1 % versus 1,9 %).

    Dans le cadre d’une prolongation du traitement adjuvant, les effets indésirables suivants ont été rapportés respectivement pour le létrozole (durée médiane de traitement : 5 ans) et le placebo (durée médiane de traitement : 3 ans) : angor nécessitant une intervention chirurgicale (0,8 % versus 0,6 %), apparition ou aggravation d’un angor (1,4 % versus 1,0 %), infarctus du myocarde (1,0 % versus 0,7 %), événement thromboembolique* (0,9 % versus 0,3 %), accident vasculaire cérébral/accident ischémique transitoire* (1,5 % versus 0,8 %).

    Les événements marqués d’un * ont été significativement différents dans les deux bras de traitement.

    Effets indésirables osseux

    Se reporter au Tableau 2 pour les données de sécurité concernant les os dans le cadre d’un traitement adjuvant.

    Dans le cadre d’une prolongation du traitement adjuvant, l’incidence de fractures osseuses ou d’ostéoporose a été significativement plus élevée chez les patientes traitées par le létrozole (fractures osseuses : 10,4 %, ostéoporose : 12,2 %) que chez les patientes du bras placebo (respectivement 5,8 % et 6,4 %). La durée médiane de traitement a été de 5 ans pour le létrozole contre 3 ans pour le placebo.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Des cas isolés de surdosage ont été observés avec le létrozole.

    On ne connaît aucun traitement spécifique en cas de surdosage ; le traitement sera symptomatique et de soutien.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : traitements endocriniens. Antagonistes hormonaux et agents apparentés : inhibiteur de l’aromatase, code ATC : L02BG04.

    Effets pharmacodynamiques

    Eliminer la stimulation de la croissance par les œstrogènes est une condition préalable à une réponse de la tumeur, lorsque le développement du tissu tumoral dépend de la présence d’œstrogènes et lorsqu’une hormonothérapie est instituée. Chez la femme ménopausée, la principale source d’œstrogènes provient de l’action d’une enzyme, l’aromatase, sur les androgènes d’origine surrénalienne (principalement l’androstènedione et la testostérone), qu’elle transforme en œstrone et œstradiol. La suppression de la biosynthèse des œstrogènes au niveau des tissus périphériques et du tissu cancéreux lui-même peut donc être obtenue par une inhibition spécifique de l’enzyme aromatase.

    Le létrozole est un inhibiteur non-stéroïdien de l’aromatase. Il inhibe l’enzyme aromatase en se liant de façon compétitive à la fraction hème du complexe cytochrome P450-aromatase, ce qui provoque une réduction de la biosynthèse des œstrogènes au niveau de tous les tissus où ce complexe est présent.

    Chez la femme ménopausée en bonne santé, des doses uniques de 0,1 mg, 0,5 mg et 2,5 mg de létrozole diminuent les concentrations sériques d’œstrone et d’œstradiol de respectivement 75 %, 78 % et 78 %, par rapport aux valeurs initiales. Une suppression maximale est obtenue en 48 à 78 h.

    Chez des patientes ménopausées atteintes d’un cancer du sein au stade avancé, des doses quotidiennes de 0,1 mg à 5 mg ont diminué les concentrations plasmatiques d’œstradiol, d’œstrone et de sulfate d’œstrone de 75 à 95 % par rapport aux valeurs initiales, chez toutes les patientes traitées. A des doses supérieures ou égales à 0,5 mg, de nombreux taux d’œstrone et de sulfate d’œstrone se sont situés au-dessous de la limite de détection lors des dosages, ce qui indique qu’une suppression œstrogénique plus marquée est obtenue avec ces doses. La suppression œstrogénique s’est maintenue tout au long du traitement chez l’ensemble de ces patientes.

    L’inhibition de l’action de l’aromatase par le létrozole est hautement spécifique. Aucune suppression de la stéroïdogénèse surrénalienne n’a été observée. Aucune modification cliniquement pertinente des concentrations plasmatiques de cortisol, d’aldostérone, de 11-désoxycortisol, de 17-hydroxy-progestérone ou d’ACTH, ni de l’activité de la rénine plasmatique n’a été observée chez des patientes ménopausées traitées par une dose quotidienne de létrozole de 0,1 à 5 mg. Un test de stimulation par l’ACTH réalisé après 6 et 12 semaines de traitement par des doses quotidiennes de 0,1 mg, 0,25 mg, 0,5 mg, 1 mg, 2,5 mg, et 5 mg n’a mis en évidence aucune diminution de la production d’aldostérone ou de cortisol. De ce fait, aucune supplémentation en glucocorticoïdes ou minéralocorticoïdes n’est nécessaire.

    Aucune modification des concentrations plasmatiques des androgènes (androstènedione et testostérone) n’a été observée chez des femmes ménopausées en bonne santé après des doses uniques de 0,1 mg, 0,5 mg et 2,5 mg de létrozole, de même aucune modification des concentrations plasmatiques d’androstènedione n’a été observée chez des patientes ménopausées traitées par des doses quotidiennes de 0,1 mg à 5 mg, ce qui indique que le blocage de la biosynthèse des œstrogènes ne provoque pas d’accumulation des précurseurs androgéniques. Les taux plasmatiques de LH et de FSH des patientes traitées par le létrozole ne sont pas modifiés, pas plus que la fonction thyroïdienne évaluée par dosage de T3, T4 et TSH.

    Traitement adjuvant

    Etude BIG 1-98

    L'étude BIG 1-98 était une étude multicentrique, en double aveugle, dans laquelle plus de 8 000 patientes ménopausées ayant un cancer du sein à un stade précoce avec des récepteurs hormonaux positifs ont été randomisées selon l’un des traitements suivants : A. tamoxifène pendant 5 ans ; B. létrozole pendant 5 ans ; C. tamoxifène pendant 2 ans suivi de létrozole pendant 3 ans ; D. létrozole pendant 2 ans suivi du tamoxifène pendant 3 ans.

    Le critère principal d'évaluation de l'étude était la survie sans maladie (SSM) ; les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient le délai de survenue de métastases à distance (DMD), la survie sans maladie à distance (SSMD), la survie globale (SG), la survie sans maladie systémique (SSMS), le développement d'un cancer du sein controlatéral invasif et le délai de survenue d'une récidive de cancer du sein.

    Résultats d'efficacité après un suivi médian de 26 mois et 60 mois

    Le Tableau 4 présente les résultats de l’analyse principale (PCA - Primary Core Analysis) basée sur les données issues des bras de traitement en monothérapie (A et B) et des données issues des bras de traitement séquentiel (C et D) après une durée médiane de traitement de 24 et 32 mois et une durée de suivi médian de 26 et 60 mois respectivement.

    Les taux de survie sans maladie (SSM) à 5 ans ont été de 84 % pour le létrozole et de 81,4 % pour le tamoxifène.

    Tableau 4 Analyse principale : survie sans maladie et survie globale, après un suivi médian de 26 mois et un suivi médian de 60 mois (population en intention de traiter)

    Analyse principale

    Suivi médian de 26 mois

    Suivi médian de 60 mois

    Létrozole

    Tamoxifène

    RR1

    Létrozole

    Tamoxifène

    RR1

    N = 4 003

    N = 4 007

    (IC à 95 %)

    N = 4 003

    N = 4 007

    (IC à 95 %)

    P

    P

    Survie sans maladie (critère principal) – événements (définition du protocole2)

    351

    428

    0,81 (0,70 ; 0,93) 0,003

    585

    664

    0,86 (0,77 ; 0,96) 0,008

    Survie globale (critère secondaire) Nombre de décès

    166

    192

    0,86 (0,70 ; 1,06)

    330

    374

    0,87 (0,75 ; 1,01)

    RR = rapport de risque ; IC = intervalle de confiance

    1 Test de log-rang, stratifié en fonction de l'option de randomisation et de l'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non)

    2 Evénements de survie sans maladie : récidive locorégionale, métastase à distance, cancer du sein controlatéral invasif, seconde tumeur primitive autre qu’un cancer du sein, décès de toute cause sans évènement cancéreux préalable

    Résultats après une durée de suivi médiane de 96 mois (bras de traitement en monothérapie uniquement)

    L’analyse des bras de traitement en monothérapie (MAA ‑ Monotherapy Arms Analysis) apportant une actualisation sur le long terme de l’efficacité du létrozole en monothérapie par rapport au tamoxifène en monothérapie (durée médiane du traitement adjuvant : 5 ans) est présentée dans le Tableau 5.

    Tableau 5 Analyse des bras de traitement en monothérapie : survie sans maladie et survie globale après un suivi médian de 96 mois (population en intention de traiter)

    Létrozole

    Tamoxifène

    Rapport de risque1

    Valeur P

    N = 2 463

    N = 2 459

    (IC à 95 %)

    Evénements de survie sans maladie (critère principal) 2

    626

    698

    0,87 (0,78 ; 0,97)

    0,01

    Délai de survenue de métastase à distance (critère secondaire)

    301

    342

    0,86 (0,74 ; 1,01)

    0,06

    Survie globale (critère secondaire) – décès

    393

    436

    0,89 (0,74, 1,01)

    0,08

    Analyse censurée de la survie sans maladie3

    626

    649

    0,83 (0,74 ; 0,92)

    Analyse censurée de la survie globale3

    393

    419

    0,81 (0,70 ; 0,93)

    1 Test de log-rang, stratifié en fonction de l'option de randomisation et de l'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non)

    2 Evénements de survie sans maladie : récidive locorégionale, métastase à distance, cancer du sein controlatéral invasif, seconde tumeur primitive autre qu’un cancer du sein, décès de toute cause sans évènement cancéreux préalable

    3 Observations dans le bras tamoxifène censurées au moment du passage sélectif au létrozole

    Analyse des traitements séquentiels (ATS)

    L'analyse des traitements séquentiels (ATS) est relative à la seconde question principale de l'étude BIG 1-98, à savoir si le traitement séquentiel par le tamoxifène et le létrozole serait supérieur à la monothérapie. Il n’a pas été observé de différences significatives entre le traitement séquentiel et la monothérapie en termes de SSM, SG, SSMS ou de SSMD (Tableau 6).

    Tableau 6 Analyse des traitements séquentiels pour la survie sans maladie avec le létrozole comme traitement hormonal initial (population d'analyse des traitements séquentiels depuis le changement de traitement)

    N

    Nombre d'événements1

    Rapport de risque2

    (intervalle de confiance à 97,5 %)

    Modèle de Cox

    Valeur P

    [Létrozole →]
    Tamoxifène

    1 460

    254

    1,03

    (0,84 ; 1,26)

    0,72

    Létrozole

    1 464

    249

    1 Définition du protocole, incluant les secondes tumeurs primitives autres qu'un cancer du sein, après le changement de traitement / au-delà de deux ans

    2 Ajusté pour l'utilisation d'une chimiothérapie

    Les comparaisons par paires des analyses des traitements séquentiels depuis la randomisation n’ont montré aucune différence significative en termes de SSM, de SG, de SSMS ou de SSMD (Tableau 7).

    Tableau 7 Analyses des traitements séquentiels depuis la randomisation pour la survie sans maladie (population en intention de traiter des analyses des traitements séquentiels depuis la randomisation)

    Létrozole → Tamoxifène

    Létrozole

    Nombre de patientes

    1 540

    1 546

    Nombre de patientes avec des événements de SSM (définition du protocole)

    330

    319

    Rapport de risque1 (IC à 99 %)

    1,04 (0,85 ; 1,27)

    Létrozole → Tamoxifène

    Tamoxifène2

    Nombre de patientes

    1 540

    1 548

    Nombre de patientes avec des événements de SSM (définition du protocole)

    330

    353

    Rapport de risque1 (IC à 99 %)

    0,92 (0,75 ; 1,12)

    1 Ajusté pour l'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non)

    2 626 (40 %) patientes sont passées sélectivement au létrozole après la levée de l'aveugle sur le bras tamoxifène en 2005

    Etude D2407

    L’étude D2407 est une étude de sécurité post-AMM multicentrique, randomisée en ouvert, visant à comparer les effets du traitement adjuvant par le létrozole et le tamoxifène sur la densité minérale osseuse (DMO) et le profil lipidique sérique. Au total, 262 patientes ont été randomisées pour recevoir le létrozole pendant 5 ans ou le tamoxifène pendant 2 ans puis le létrozole pendant 3 ans.

    À 24 mois, on a observé une différence statistiquement significative sur le critère principal d'évaluation : la DMO au niveau du rachis lombaire (L2-L4) a montré une diminution médiane de 4,1 % dans le bras létrozole contre une augmentation médiane de 0,3 % dans le bras tamoxifène.

    Aucune patiente avec une DMO initiale normale n'a développé d'ostéoporose pendant les 2 ans de traitement et 1 seule patiente avec une ostéopénie initiale (T score de -1,9) a développé une ostéoporose au cours de la période de traitement (évaluation par examen central).

    Les résultats de la DMO au niveau de la hanche totale ont été comparables à ceux du rachis lombaire, mais moins marqués.

    Il n’a pas été observé de différence significative entre les traitements en ce qui concerne l’incidence de fractures : 15 % dans le bras létrozole et 17 % dans le bras tamoxifène.

    Dans le bras tamoxifène, le taux médian de cholestérol total a diminué de 16 % après 6 mois par rapport à la valeur initiale et cette diminution a été maintenue à chaque visite jusqu’au 24ème mois. Dans le bras létrozole, les taux de cholestérol total ont été relativement stables au cours du temps, avec une différence statistiquement significative en faveur du tamoxifène à chaque temps d’évaluation.

    Prolongation du traitement adjuvant (MA-17)

    Au cours d’une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo (MA-17), plus de 5 100 femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein primitif avec des récepteurs positifs ou inconnus et ayant terminé un traitement adjuvant par le tamoxifène (4,5 à 6 ans) ont été randomisées pour recevoir soit du létrozole soit un placebo pendant 5 ans.

    Le critère principal d’évaluation était la survie sans maladie, définie comme le délai entre la randomisation et la survenue de récidive locorégionale, de métastase à distance ou de cancer du sein controlatéral.

    La première analyse intermédiaire prévue, menée après un suivi médian d'environ 28 mois (25 % des patientes ayant été suivies pendant au moins 38 mois), a montré que le létrozole avait significativement réduit le risque de récidive du cancer du sein de 42 % en comparaison avec le placebo (RR 0,58 ; IC à 95 % 0,45-0,76 ; P = 0,00003). Le bénéfice en faveur du létrozole a été observé quel que soit le statut ganglionnaire. Il n’y a pas eu de différence significative en termes de survie globale : (létrozole 51 décès ; placebo 62 ; RR 0,82 ; IC à 95 % 0,56-1,19).

    Par conséquent, l’aveugle a été levé après la première analyse intermédiaire et l’étude a été poursuivie en ouvert ; les patientes du bras placebo ont été autorisées à passer au traitement par le létrozole pendant une durée allant jusqu’à 5 ans. Plus de 60 % des patientes éligibles (en rémission lors de la levée de l’insu) ont choisi de recevoir le létrozole. L’analyse finale a inclus 1 551 femmes passées du placebo au létrozole après une durée médiane de 31 mois (intervalle 12 à 106 mois) suivant la fin du traitement adjuvant par le tamoxifène. La durée médiane de traitement par létrozole après le changement de traitement a été de 40 mois.

    L'analyse finale conduite après un suivi médian de 62 mois a confirmé la réduction significative du risque de récidive du cancer du sein avec le létrozole.

    Tableau 8 Survie sans maladie et survie globale (population en intention de traiter modifiée)

    Suivi médian 28 mois1

    Suivi médian 62 mois

    Létrozole

    Placebo N = 2 586

    RR (IC à 95 %)2

    Létrozole

    Placebo

    RR (IC à 95 %)2

    N = 2 582

    Valeur P

    N = 2 582

    N = 2 586

    Valeur P

    Survie sans maladie3

    Evénements

    92 (3,6 %)

    155 (6,0 %)

    0,58

    (0,45 ; 0,76)

    0,00003

    209 (8,1 %)

    286 (11,1 %)

    0,75

    (0,63 ; 0,89)

    Taux de SSM à 4 ans

    94,4 %

    89,8 %

    94,4 %

    91,4 %

    Survie sans maladie3, incluant les décès de toute cause

    Evénements

    122 (4,7 %)

    193 (7,5 %)

    0,62
    (0,49 ; 0,78)

    344

    (13,3 %)

    402

    (15,5 %)

    0,89
    (0,77 ; 1,03)

    Taux de SSM à 5 ans

    90,5 %

    80,8 %

    88,8 %

    86,7 %

    Métastases à distance

    Evénements

    57 (2,2 %)

    93 (3,6 %)

    0,61

    (0,44 ; 0,84)

    142

    (5,5 %)

    169

    (6,5 %)

    0,88

    (0,70 ; 1,10)

    Survie globale

    Décès

    51 (2,0 %)

    62 (2,4 %)

    0,82

    (0,56 ; 1,19)

    236 (9,1 %)

    232 (9,0 %)

    1,13

    (0,95 ; 1,36)

    Décès4

    - -

    - -

    - -

    2365 (9,1 %)

    1706 (6,6 %)

    0,78

    (0,64 ; 0,96)

    RR = rapport de risque ; IC = intervalle de confiance

    1 Lorsque l'aveugle de l'étude a été levé en 2003, 1 551 patientes du bras placebo randomisé (60 % des patientes éligibles au changement de traitement - c'est-à-dire indemnes de maladie) sont passées au létrozole après une période médiane de 31 mois après la randomisation. Les analyses présentées ici ignorent le changement de traitement sélectif.

    2 Stratifié en fonction du statut des récepteurs, du statut ganglionnaire et de la chimiothérapie adjuvante antérieure.

    3 Définition des événements de survie sans maladie selon le protocole : récidive locorégionale, métastase à distance ou cancer du sein controlatéral.

    4 Analyse exploratoire, avec censure des durées de suivi à la date du changement de traitement (le cas échéant) dans le bras placebo.

    5 Suivi médian de 62 mois.

    6 Suivi médian jusqu'au changement de traitement (le cas échéant) de 37 mois.

    Dans la sous-étude de l’étude MA-17 sur les os, au cours de laquelle une supplémentation concomitante en calcium et vitamine D était administrée, les diminutions de la DMO par rapport aux valeurs initiales ont été plus importantes avec le létrozole qu’avec le placebo. La seule différence statistiquement significative a été observée à 2 ans et concernait la DMO de la hanche totale (diminution médiane de 3,8 % avec le létrozole versus 2,0 % avec le placebo).

    Dans la sous-étude de l’étude MA‑17 sur le profil lipidique, il n’y a pas eu de différences significatives entre le létrozole et le placebo concernant le taux de cholestérol total ou les différentes fractions lipidiques.

    Dans la sous-étude actualisée sur la qualité de vie, il n’a pas été observé de différences significatives entre les traitements concernant le score total de la dimension physique ou sur le score total de la dimension mentale ou sur l’un des scores de domaine de l’échelle SF-36. Selon l’échelle MENQOL, le nombre de femmes gênées par les symptômes liés à la privation œstrogénique - bouffées de chaleur et sécheresse vaginale (en général pendant la première année de traitement) a été significativement plus élevé dans le bras traité par le létrozole que dans le bras recevant le placebo. Le symptôme le plus gênant pour les patientes dans les deux bras de traitement a été des douleurs musculaires, avec une différence statistiquement significative en faveur du placebo.

    Traitement néo-adjuvant

    Une étude en double aveugle (P024) a été menée chez 337 femmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein qui ont été randomisées pour recevoir du létrozole 2,5 mg pendant 4 mois ou du tamoxifène pendant 4 mois. Au début de l’étude, toutes les patientes présentaient des tumeurs de stade T2‑T4c, N0‑2, M0, ER+ et/ou PgR+ et aucune patiente n’était éligible pour une chirurgie mammaire conservatrice. Sur la base de l’évaluation clinique, le taux de réponse objective a été de 55 % dans le bras létrozole versus 36 % dans le bras tamoxifène (P < 0,001). Ce résultat a été régulièrement confirmé par l’échographie (létrozole 35 % versus tamoxifène 25 %, P = 0,04) et la mammographie (létrozole 34 % versus tamoxifène 16 %, P < 0,001). Au total, une chirurgie mammaire conservatrice a été pratiquée chez 45 % des patientes du bras létrozole versus 35 % des patientes du bras tamoxifène (P = 0,02). Pendant la période de traitement préopératoire de 4 mois, l’évaluation clinique a montré une progression de la maladie chez 12 % des patientes traitées par le létrozole et 17 % des patientes traitées par le tamoxifène.

    Traitement de première intention

    Un essai clinique contrôlé en double aveugle a comparé le létrozole 2,5 mg et le tamoxifène 20 mg en traitement de première intention chez des femmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein à un stade avancé. Chez 907 patientes, le létrozole a été supérieur au tamoxifène en termes de durée de survie sans progression (critère principal), de réponse objective globale, de délai jusqu’à échec du traitement et de bénéfice clinique.

    Les résultats obtenus sont résumés dans le Tableau 9 :

    Tableau 9 Résultats du suivi médian de 32 mois

    Variable

    Statistique

    Létrozole

    Tamoxifène

    N = 453

    N = 454

    Durée de survie sans progression

    Médiane

    9,4 mois

    6,0 mois

    (IC à 95 % pour la médiane)

    (8,9 ; 11,6 mois)

    (5,4 ; 6,3 mois)

    Rapport de risque (RR)

    0,72

    (IC à 95 % pour le rapport de risque)

    (0,62 ; 0,83)

    P

    <0,0001

    Taux de réponse objective (TRO)

    (RC + RP)

    145 (32 %)

    95 (21 %)

    (IC à 95 % pour le taux)

    (28, 36 %)

    (17, 25 %)

    Rapport des cotes

    1,78

    (IC à 95 % IC pour le rapport des cotes)

    (1,32 ; 2,40)

    P

    0,0002

    La durée de survie sans progression a été significativement plus longue et le taux de réponse significativement plus élevé pour le létrozole qu’une hormonothérapie adjuvante par anti‑œstrogène ait été administrée ou non. La durée de survie sans progression a été significativement plus longue pour le létrozole quel que soit le site principal de la maladie. La durée de survie médiane sans progression a été de 12,1 mois pour le létrozole et de 6,4 mois pour le tamoxifène chez les patientes ayant une atteinte des tissus mous uniquement et la médiane était de 8,3 mois pour le létrozole et 4,6 mois pour le tamoxifène chez les patientes ayant des métastases viscérales.

    Dans le protocole de l’étude il était prévu de proposer aux patientes en progression soit de faire un croisement (changer de traitement pour recevoir l’autre hormonothérapie), soit de sortir de l’étude. Environ 50 % des patientes ont participé au croisement, qui a duré pratiquement 36 mois. Le temps médian du croisement était de 17 mois pour les patientes traitées par le létrozole suivi du tamoxifène et de 13 mois pour les patientes traitées par du tamoxifène suivi de létrozole.

    Le traitement de première ligne par le létrozole chez les patientes ayant un cancer du sein à un stade avancé a permis d’obtenir une survie globale médiane de 34 mois comparée à 30 mois avec le tamoxifène (test log-rang p = 0,53, non significatif). L’absence d’un avantage du létrozole sur la survie globale pourrait s’expliquer par la conception de l’étude en croisement.

    Traitement de seconde intention

    Deux essais cliniques bien contrôlés ont été réalisés comparant deux doses de létrozole (0,5 mg et 2,5 mg), respectivement, à l’acétate de mégestrol et à l’aminoglutéthimide chez des femmes ménopausées ayant un cancer du sein avancé préalablement traitées par anti-œstrogènes.

    La durée de survie sans progression n’a pas été statistiquement différente entre le létrozole 2,5 mg et l’acétate de mégestrol (p = 0,07). Des différences statistiquement significatives ont été observées en faveur du létrozole 2,5 mg comparé à l’acétate de mégestrol en termes de taux de réponse tumorale objective globale (24 % versus 16 %, p = 0,04) et en termes de délai jusqu’à échec du traitement (p = 0,04). La survie globale n’a pas été significativement différente entre les 2 bras (P = 0,2).

    Dans la seconde étude, la différence de taux de réponse entre le létrozole 2,5 mg et l’aminoglutéthimide n’a pas été statistiquement significative (p = 0,06). Le létrozole 2,5 mg a été statistiquement supérieur à l’aminoglutéthimide en termes de survie sans progression (p = 0,008), de survie jusqu’à échec du traitement (p = 0,003) et de survie globale (p = 0,002).

    Cancer du sein masculin

    L’utilisation du létrozole chez les hommes présentant un cancer du sein n’a pas été étudiée.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Le létrozole est rapidement et complètement absorbé par le tube digestif (biodisponibilité moyenne absolue : 99,9 %). L’ingestion d’aliments diminue légèrement la vitesse d’absorption (tmax médian : 1 heure à jeun versus 2 heures en postprandial ; et Cmax moyenne : 129 ± 20,3 nmol/l à jeun versus 98,7 ± 18,6 nmol/l en postprandial) mais ne modifie pas le degré d’absorption (ASC). Cet effet mineur sur le taux d’absorption étant considéré comme non pertinent sur le plan clinique, le létrozole peut donc être pris sans tenir compte de l’heure des repas.

    Distribution

    La liaison du létrozole aux protéines plasmatiques est de 60 % environ et concerne principalement l’albumine (55 %). La concentration du létrozole au niveau des hématies représente 80 % environ de la concentration plasmatique. Après administration de 2,5 mg de létrozole radiomarqué au 14C, environ 82 % de la radioactivité plasmatique correspondent au produit inchangé. L’exposition systémique aux métabolites est donc faible. La distribution tissulaire du létrozole est rapide et importante. Son volume apparent de distribution à l’état d’équilibre est d’environ 1,87 ± 0,47 l/kg.

    Biotransformation

    La clairance métabolique en un métabolite carbinol dépourvu d’action pharmacologique est la principale voie d’élimination du létrozole (Clm = 2,1 l/h) mais elle est relativement lente comparée au flux sanguin hépatique (environ 90 l/h). Les isoenzymes 3A4 et 2A6 du cytochrome P450 se sont avérés capables de transformer le létrozole en ce métabolite. La formation de métabolites mineurs non identifiés, ainsi que l’excrétion rénale et fécale directe ne jouent qu’un rôle mineur dans l’élimination globale du létrozole. Dans les 2 semaines qui ont suivi l’administration de 2,5 mg de létrozole radiomarqué au 14C à des volontaires ménopausées en bonne santé, 88,2 ± 7,6 % de la radioactivité ont été retrouvés dans les urines et 3,8 ± 0,9 % dans les fèces. Au moins 75 % de la radioactivité retrouvés dans les urines sur 216 heures (84,7 ± 7,8 % de la dose) ont été attribués au glucuroconjugué du métabolite carbinol, environ 9 % à deux métabolites non identifiés et 6 % au létrozole inchangé.

    Élimination

    La demi-vie d’élimination terminale apparente au niveau du plasma est d’environ 2 à 4 jours. Après une administration quotidienne de 2,5 mg, les taux d’équilibre sont atteints en 2 à 6 semaines. A l’état d’équilibre, les concentrations plasmatiques sont environ 7 fois supérieures aux concentrations mesurées après une dose unique de 2,5 mg, et sont environ 1,5 à 2 fois supérieures aux valeurs à l’état d’équilibre prédites à partir des concentrations mesurées après une dose unique, ce qui indique une légère non-linéarité de la pharmacocinétique du létrozole en cas d’administration quotidienne à la dose de 2,5 mg. Les taux d’équilibre étant constants dans le temps, on peut conclure à l’absence d’accumulation continue du létrozole.

    Linéarité/non-linéarité

    La pharmacocinétique du létrozole était proportionnelle à la dose après l’administration de doses orales uniques allant jusqu’à 10 mg (intervalle posologique : 0,01 à 30 mg) et après des doses quotidiennes allant jusqu’à 1,0 mg (intervalle posologique : 0,1 à 5 mg). Après l’administration orale d’une dose unique de 30 mg, une augmentation de l’ASC un peu plus que proportionnelle à la dose a été observée. Cette augmentation plus que proportionnelle à la dose repose vraisemblablement sur la saturation du processus d’élimination métabolique. Les concentrations à l’état d’équilibre ont été atteintes après un à deux mois pour tous les régimes posologiques testés (0,1 à 5,0 mg par jour).

    Populations spéciales

    Patientes âgées

    L’âge n’a eu aucun effet sur la pharmacocinétique du létrozole.

    Insuffisance rénale

    Lors d’une étude menée auprès de 19 volontaires présentant divers degrés de fonction rénale (clairance de la créatinine sur 24 heures de 9 à 116 ml/min), aucun effet n’a été observé sur la pharmacocinétique du létrozole après l’administration d’une dose unique de 2,5 mg.

    Outre l’étude susmentionnée évaluant l’influence de l’insuffisance rénale sur le létrozole, une analyse de covariance des données a été réalisée lors de deux études pivots (Étude AR/BC2 et Étude AR/BC3). La clairance de la créatinine calculée (CLcr) [intervalle pour l’Étude AR/BC2 : 19 à 187 ml/min ; intervalle pour l’Étude AR/BC3 : 10 à 180 ml/min] ne montre aucune association statistiquement significative entre les concentrations plasmatiques résiduelles du létrozole à l’état d’équilibre (Cmin). De plus, les données de l’Étude AR/BC2 et de l’Étude AR/BC3 pour les cancers métastatiques du sein en seconde intention de traitement ne montrent aucun effet indésirable du létrozole sur la CLcr ni aucune insuffisance rénale.

    Donc, aucun ajustement posologique n’est nécessaire pour les patientes atteintes d’insuffisance rénale (CLCR 10 ml/min). Peu d’informations sont disponibles pour les patientes présentant une insuffisance rénale sévère (CLCR < 10 ml/min).

    Insuffisance hépatique

    Lors d’une étude analogue conduite chez des sujets présentant des degrés variés de fonction hépatique, les valeurs moyennes de l’ASC des volontaires présentant une insuffisance hépatique modérée (Classe B de Child-Pugh) ont été de 37 % supérieures à celles des sujets normaux, mais sont restées dans les limites des valeurs observées chez les sujets à fonction hépatique normale. Dans une étude comparant la pharmacocinétique du létrozole après une administration orale unique chez 8 sujets masculins atteints d’une cirrhose du foie avec insuffisance hépatique sévère (Classe C de Child-Pugh), à des volontaires sains (N = 8), l’ASC et la demi-vie ont augmenté respectivement de 95 % et 187 %. Ainsi le létrozole devra être administré avec précaution chez les patientes atteintes d’insuffisance hépatique sévère et après évaluation du rapport bénéfice/risque individuel.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    De nombreuses études de sécurité précliniques ont été menées chez les espèces animales habituelles, sans mettre en évidence de toxicité générale ou vis-à-vis d'organes cible.

    Le létrozole a présenté un faible degré de toxicité aiguë chez les rongeurs exposés à des doses atteignant 2 000 mg/kg. Chez le chien, le létrozole a provoqué des signes de toxicité modérée à la dose de 100 mg/kg.

    Lors d'études de toxicité à doses répétées chez le rat et le chien sur des périodes allant jusqu'à 12 mois, les principaux résultats observés ont pu être attribués à l'action pharmacologique du produit. La dose dénuée d'effet indésirable a été de 0,3 mg/kg pour les deux espèces.

    L'administration orale du létrozole chez des rats femelles a entraîné une diminution des taux d’accouplements et de gestation et l'augmentation de perte pré-implantatoire.

    Les études in vitro et in vivo du potentiel mutagène du létrozole n'ont mis en évidence aucune génotoxicité.

    Lors d'une étude de carcinogénicité de 104 semaines chez le rat, aucune tumeur imputable au traitement n'a été observée chez les rats mâles. Chez les rats femelles, une incidence limitée de tumeurs mammaires bénignes et malignes a été observée avec toutes les doses de létrozole.

    Lors d’une étude de carcinogénicité de 104 semaines sur des souris, aucune tumeur dépendante du traitement n’a été mise en évidence chez les mâles. Chez les souris femelles, une augmentation, en général liée à la dose, de l’incidence des tumeurs bénignes ovariennes à cellules de la thèque et de la granulosa a été observée à tous les niveaux posologiques de létrozole étudiés. La survenue de ces tumeurs a été attribuée à l’inhibition pharmacologique de la synthèse des œstrogènes et elle peut éventuellement être due à l’augmentation des taux de LH secondaire à la diminution des taux d’œstrogènes circulants.

    Le létrozole s’est avéré embryotoxique et fœtotoxique après administration orale de doses cliniquement pertinentes chez des rates et des lapines gestantes. Chez les rates portant des fœtus vivants, il a été observé une augmentation de l’incidence de malformations fœtales, incluant tête bombée et fusion des vertèbres cervicales/centrales. Il n’a pas été observé d’augmentation de l’incidence de malformations fœtales chez le lapin. On ne sait pas si cela était une conséquence indirecte des propriétés pharmacologiques (inhibition de la synthèse d’œstrogènes) ou un effet direct du médicament (voir rubriques 4.3 et 4.6).

    Les observations précliniques se sont limitées à celles liées à l'effet pharmacologique connu du produit, et constituent la seule préoccupation de sécurité extrapolable à l'Homme à partir des études chez l’animal.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Noyau

    Carboxyméthylamidon sodique

    Lactose monohydraté

    Amidon de maïs

    Cellulose microcristalline

    Silice colloïdale anhydre

    Stéarate de magnésium.

    Pelliculage

    Oxyde de fer jaune (E172)

    Oxyde de fer rouge (E172)

    Hypromellose

    Polydextrose

    Macrogol

    Jaune de quinoléïne (E104)

    Triacétine

    Dioxyde de titane (E171).

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Pas de précautions particulières de conservation.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Plaquettes PVC-PVdC/Aluminium.

    Plaquettes prédécoupées en dose unitaire (30x1 comprimé) PVC-PVdC/Aluminium.

    Flacon PEHD avec bouchon PP.

    Boîtes ou flacons de 7, 10, 14, 20, 28, 30, 56, 60, 84, 90, 98, 100, 112, 120, 180, 200 et 500.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MYLAN SAS

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT PRIEST

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 499 160 2 3 : 7 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 499 161 9 1 : 10 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 499 162 5 2 : 14 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 499 163 1 3 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 499 164 8 1 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 300 899 2 7 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 499 165 4 2 : 30x1 comprimé sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 009 9 1 : 56 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 389 6 3 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 010 7 3 : 84 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 011 3 4 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 013 6 3 : 98 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 014 2 4 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 015 9 2 : 112 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 016 5 3 : 120 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 017 1 4 : 180 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 018 8 2 : 200 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 579 019 4 3 : 500 comprimés sous plaquettes (PVC-PVdC/Aluminium).

    · 34009 499 166 0 3 : 7 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 499 167 7 1 : 10 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 499 168 3 2 : 14 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 499 170 8 2 : 20 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 499 171 4 3 : 28 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 499 172 0 4 : 30 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 020 2 5 : 56 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 390 4 5 : 60 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 021 9 3 : 84 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 022 5 4 : 90 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 023 1 5 : 98 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 024 8 3 : 100 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 025 4 4 : 112 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 026 0 5 : 120 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 027 7 3 : 180 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 028 3 4 : 200 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    · 34009 579 030 8 4 : 500 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP).

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 26/11/2021

    Dénomination du médicament

    LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé

    Létrozole

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé ?

    3. Comment prendre LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : traitements endocriniens. Antagonistes hormonaux et agents apparentés : inhibiteur de l’aromatase - code ATC : L02BG04

    LETROZOLE MYLAN contient une substance active appelée létrozole. Il appartient à un groupe de médicaments appelés inhibiteurs de l’aromatase. C’est un traitement hormonal (ou « endocrinien ») du cancer du sein. La prolifération du cancer du sein est souvent stimulée par les œstrogènes, qui sont des hormones sexuelles féminines. LETROZOLE MYLAN diminue le taux d’œstrogènes en inhibant une enzyme (« aromatase ») impliquée dans la synthèse des œstrogènes et pourrait ainsi empêcher la croissance des cancers du sein qui ont besoin d’œstrogènes pour se développer. En conséquence, la prolifération et/ou la dissémination des cellules tumorales à d’autres parties de l’organisme est ralentie ou arrêtée.

    Dans quel cas LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé est-il utilisé ?

    LETROZOLE MYLAN est utilisé pour traiter le cancer du sein chez les femmes ménopausées, c’est‑à‑dire qui n’ont plus de règles.

    LETROZOLE MYLAN est utilisé pour aider à prévenir les récidives de cancer du sein. Il peut être utilisé en traitement de première intention avant une opération, lorsqu’une chirurgie immédiate n’est pas adéquate ou il peut être utilisé en traitement de première intention après une chirurgie mammaire ou après cinq ans de traitement par le tamoxifène. LETROZOLE MYLAN est également utilisé pour empêcher la tumeur de s’étendre à d’autres parties du corps chez les patientes atteintes d’un cancer du sein à un stade avancé.

    Si vous avez des questions sur la manière dont LETROZOLE MYLAN agit ou sur la raison pour laquelle ce médicament vous a été prescrit, demandez plus d’informations à votre médecin.

    Respectez attentivement l'intégralité des instructions du médecin. Celles-ci peuvent être différentes des informations générales présentées dans cette notice.

    Ne prenez jamais LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé :

    · si vous êtes allergique au létrozole ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,

    · si vous avez toujours vos règles, c'est-à-dire si vous n'êtes pas encore ménopausée,

    · si vous êtes enceinte,

    · si vous allaitez.

    · Si vous présentez l'une de ces conditions, ne prenez pas ce médicament et parlez-en à votre médecin.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant de prendre LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé.

    · si vous présentez une maladie rénale sévère,

    · si vous présentez une maladie hépatique sévère,

    · si vous présentez des antécédents d'ostéoporose ou de fractures osseuses (voir également rubrique 3 « Surveillance pendant le traitement par LETROZOLE MYLAN »).

    Si vous présentez l'une de ces conditions, parlez-en à votre médecin. Votre médecin la prendra en compte pendant votre traitement par LETROZOLE MYLAN.

    Le létrozole peut provoquer une inflammation des tendons ou des lésions tendineuses (voir rubrique 4). Au premier signe de douleur ou de gonflement d'un tendon, mettez au repos la zone douloureuse et contactez votre médecin.

    Enfants et adolescents (de moins de 18 ans)

    Ce médicament ne doit pas être utilisé chez l'enfant ou l'adolescente.

    Personnes âgées (65 ans et plus)

    Ce médicament peut être utilisé chez les patientes âgées de 65 ans et plus, à la même dose que pour les autres adultes.

    Autres médicaments et LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    · Vous ne pouvez prendre LETROZOLE MYLAN que si vous êtes ménopausée. Toutefois, votre médecin pourra discuter avec vous de la nécessité d’utiliser une contraception efficace, sachant que vous pourriez encore être en âge de procréer pendant le traitement par LETROZOLE MYLAN.

    · LETROZOLE MYLAN est contre-indiqué en cas de grossesse ou d’allaitement, car cela pourrait être nocif pour votre enfant.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Si vous ressentez des vertiges, une fatigue, une somnolence ou une sensation de malaise général, ne conduisez pas ou n’utilisez pas de machines jusqu’à ce que vous sentiez de nouveau bien.

    LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé contient du lactose et du sodium

    Si votre médecin vous a dit que vous présentez une intolérance à certains sucres, tel que le lactose, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    La dose habituelle est d’un comprimé pelliculé de LETROZOLE MYLAN 2,5 mg par jour. Prendre LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé à la même heure chaque jour vous aidera à ne pas oublier de le prendre.

    Le comprimé doit être avalé entier avec un verre d’eau ou un autre liquide, avec ou sans nourriture.

    Combien de temps prendre LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé ?

    Continuez à prendre LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé chaque jour aussi longtemps que votre médecin l’a prescrit. Vous pourrez peut-être le prendre pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. Si vous avez des questions sur la durée de votre traitement par LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé, parlez-en à votre médecin.

    Surveillance pendant le traitement par LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé

    Vous ne devez prendre ce médicament que sous surveillance médicale stricte. Votre médecin surveillera régulièrement votre état de santé pour déterminer si le traitement a l’effet attendu.

    LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé peut provoquer un amincissement des os ou une perte osseuse (ostéoporose) du fait de la diminution des œstrogènes dans l’organisme. Votre médecin pourra décider de mesurer votre densité osseuse (une façon de surveiller l’ostéoporose) avant, pendant et après le traitement.

    Si vous avez pris plus de LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû

    Si vous avez pris trop de létrozole ou si une autre personne a pris vos comprimés par inadvertance, demandez immédiatement conseil à votre médecin, votre pharmacie ou dans un hôpital. Montrez-leur l’emballage des comprimés. Un traitement médical peut être nécessaire.

    Si vous oubliez de prendre LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé

    · Si vous vous rendez compte de votre oubli à un intervalle proche de la prise de votre dose suivante (par exemple 2 ou 3 heures avant celle-ci), ne prenez pas la dose que vous avez oubliée et prenez la dose suivante au moment habituel.

    · Sinon, prenez la dose dès que vous vous rendez compte de votre oubli et prenez ensuite le prochain comprimé comme d'habitude.

    Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.

    Si vous arrêtez de prendre LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé

    Vous ne devez pas arrêter de prendre LETROZOLE MYLAN, sauf si votre médecin vous le demande. Voir également la rubrique ci-dessus « Combien de temps prendre LETROZOLE MYLAN ? ».

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    La plupart des effets indésirables sont d’intensité légère à modérée et disparaissent généralement après quelques jours à quelques semaines de traitement.

    Certains d’entre eux, tels que les bouffées de chaleur, la perte de cheveux ou les saignements vaginaux, peuvent être dus au manque d’œstrogènes dans l’organisme.

    Ne soyez pas alarmée par cette liste d’effets indésirables éventuels. Il est possible que vous n’en présentiez aucun.

    Certains effets indésirables peuvent être graves :

    Peu fréquents (c’est-à-dire qu’ils peuvent concerner 1 patiente sur 100)

    · Faiblesse, paralysie ou perte de sensibilité dans toute partie du corps (plus particulièrement les bras ou les jambes), perte de coordination, nausées ou difficultés d’élocution ou à respirer (signes de troubles cérébraux, par exemple d’accident vasculaire cérébral).

    · Douleur thoracique oppressante soudaine (signe d’un trouble cardiaque).

    · Gonflement et rougeur le long d’une veine qui est très sensible et éventuellement douloureuse au toucher.

    · Forte fièvre, frissons ou aphtes buccaux dus à des infections (manque de globules blancs).

    · Troubles de vision sévères persistants.

    Rares (c’est-à-dire qu’ils peuvent concerner 1 patiente sur 1 000).

    · Difficultés à respirer, douleur thoracique, évanouissements, accélération du rythme cardiaque, coloration bleuâtre de la peau ou douleur soudaine dans un bras, une jambe ou un pied (signes d’une possible formation d’un caillot sanguin).

    Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    · Gonflement du visage et de la gorge essentiellement (signes d’une réaction allergique).

    · Yeux et peau jaune, nausées, perte d’appétit, urines foncées (signes d’hépatite).

    · Eruption, rougeur de la peau, cloques sur les lèvres, les yeux ou la bouche, peau qui pèle, fièvre (signes de troubles de la peau).

    Si vous présentez l’un des effets ci-dessus, informez immédiatement votre médecin.

    Autres effets indésirables

    Très fréquents (peuvent concerner plus de 1 patiente sur 10).

    · Bouffées de chaleur.

    · Augmentation du taux de cholestérol (hypercholestérolémie).

    · Fatigue.

    · Transpiration excessive.

    · Douleurs articulaires (arthralgies).

    Si vous ressentez un des effets mentionnés et qu’il vous paraît grave, veuillez-en informer votre médecin.

    Fréquents (peuvent concerner 1 patiente sur 10).

    · Palpitations, accélération du rythme cardiaque.

    · Douleur thoracique.

    · Éruption cutanée.

    · Raideur articulaire (arthrite).

    · Maux de tête.

    · Vertiges.

    · Malaise (sensation générale de ne pas se sentir bien).

    · Troubles digestifs, tels que nausées, vomissements, indigestion, constipation, diarrhée.

    · Augmentation ou perte de l’appétit.

    · Douleurs musculaires ou osseuses.

    · Amincissement des os ou fragilisation osseuse (ostéoporose) pouvant entraîner dans certains cas des fractures osseuses (voir également rubrique 3 « Surveillance pendant le traitement par LETROZOLE MYLAN »).

    · Gonflement des bras, des mains, des pieds ou des chevilles (œdème).

    · Dépression.

    · Prise de poids.

    · Perte de cheveux.

    · Augmentation de la pression artérielle (hypertension).

    · Douleurs abdominales.

    · Peau sèche.

    · Saignement vaginal.

    Si vous ressentez un des effets mentionnés et qu’il vous paraît grave, veuillez-en informer votre médecin.

    Peu fréquents (peuvent concerner 1 patiente sur 100).

    · Troubles nerveux, tels qu’anxiété, nervosité, irritabilité, assoupissement, troubles de la mémoire, somnolence, insomnie.

    · Douleur ou sensation de brûlure dans les mains ou le poignet (syndrome du canal carpien).

    · Altération des sensations, notamment du toucher.

    · Troubles oculaires, tels que vision trouble, irritation oculaire.

    · Jaunissement de la peau et des yeux.

    · Augmentation des taux de bilirubine (produit de la dégradation des globules rouges).

    · Troubles cutanés, tels que démangeaisons (urticaire).

    · Pertes ou sécheresse vaginale.

    · Douleurs du sein.

    · Fièvre.

    · Soif, altération du goût, bouche sèche.

    · Sécheresse des muqueuses.

    · Perte de poids.

    · Infection urinaire, augmentation de la fréquence des émissions d’urines.

    · Toux.

    · Augmentation du taux des enzymes,

    · Inflammation d'un tendon ou tendinite (tissus conjonctifs qui relient les muscles aux os).

    Rares (c’est-à-dire qu’ils peuvent concerner 1 patiente sur 1 000).

    · Rupture d'un tendon (tissus conjonctifs qui relient les muscles aux os)

    Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    · Doigt à ressaut, cas où votre doigt ou votre pouce reste en position courbée.

    Si vous ressentez un des effets mentionnés et qu’il vous paraît grave, veuillez-en informer votre médecin.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la plaquette thermoformée et la boîte. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Ce médicament ne nécessite aucune condition particulière de conservation.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé  

    · La substance active est : le létrozole. Chaque comprimé pelliculé contient 2,5 mg de létrozole.

    · Les autres composants sont :

    Lactose monohydraté (voir rubrique 2 « Le létrozole contient du lactose et du sodium »), cellulose microcristalline, amidon de maïs, silice colloïdale anhydre, carboxyméthylamidon sodique, stéarate de magnésium.

    Le pelliculage contient : oxyde de fer (E172), hypromellose, polydextrose, macrogol, triacétine, colorant jaune de quinoléïne (E104) et dioxyde de titane (E171).

    Qu’est-ce que LETROZOLE MYLAN 2,5 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur  

    Létrozole est un comprimé pelliculé oblong de couleur jaune foncé, portant l'inscription gravée « LZ 2.5 » sur une face et « G » sur l'autre.

    Létrozole est disponible dans des boîtes ou des flacons de 7, 10, 14, 20, 28, 30, 56, 60, 84, 90, 98, 100, 112, 120, 180, 200 ou 500 comprimés et dans des plaquettes prédécoupées en dose unitaire de 30x1 comprimés.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MYLAN SAS

    117 ALLEE DES PARCS

    69800 SAINT PRIEST

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    VIATRIS SANTE

    1 rue de Turin

    69007 LYON

    Fabricant  

    DELPHARM LILLE SAS

    PARC D’ACTIVITES ROUBAIX-EST

    22 RUE DE TOUFFLERS – CS 50070

    59452 LYS-LEZ-LANNOY

    OU

    MYLAN HUNGARY KFT

    MYLAN UTCA 1,

    2900, KOMAROM

    HONGRIE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    < {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).