LETROZOLE ALMUS 2
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : comprimé pelliculé
- Date de commercialisation : 12/10/2018
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : ALMUS FRANCE
Les compositions de LETROZOLE ALMUS 2
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Comprimé | LÉTROZOLE | 26682 | 2,5 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
plaquette(s) aluminium PVDC de 30 comprimé(s)
- Code CIP7 : 3016230
- Code CIP3 : 3400930162309
- Prix : 40,45 €
- Date de commercialisation : 31/01/2020
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 100%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 18/01/2021
LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Létrozole............................................................................................................................... 2,5 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 77,5 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé convexe, rond, de couleur jaune foncée. Dimension : 6,0 ± 0,2 mm.
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement adjuvant du cancer du sein invasif à un stade précoce chez la femme ménopausée avec des récepteurs hormonaux positifs.
· Prolongation du traitement adjuvant du cancer du sein hormono-dépendant invasif chez la femme ménopausée ayant préalablement reçu un traitement adjuvant standard par le tamoxifène pendant 5 ans.
· Traitement de première intention du cancer du sein hormono-dépendant à un stade avancé chez la femme ménopausée.
· Traitement du cancer du sein à un stade avancé après rechute ou progression de la maladie chez la femme ménopausée (statut endocrinien de ménopause naturelle ou artificielle) ayant été préalablement traitée par des antiestrogènes.
· Traitement néo adjuvant chez la femme ménopausée avec des récepteurs hormonaux positifs présentant un cancer du sein HER-2 négatif lorsque la chimiothérapie n’est pas adaptée et que la chirurgie immédiate n’est pas indiquée.
L'efficacité n'a pas été démontrée chez les patientes atteintes d'un cancer du sein avec des récepteurs hormonaux négatifs.
4.2. Posologie et mode d'administration
Adultes et patientes âgées
La dose recommandée de LETROZOLE ALMUS est de 2,5 mg en une prise quotidienne. Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez la patiente âgée.
Chez les patientes présentant un cancer du sein avancé ou métastatique, le traitement par létrozole doit être poursuivi jusqu’à progression manifeste de la maladie.
En traitement adjuvant ou en prolongation du traitement adjuvant, le traitement par LETROZOLE ALMUS doit être poursuivi pendant 5 ans ou jusqu’à rechute de la maladie, selon ce qui survient en premier.
En traitement adjuvant, un schéma de traitement séquentiel (létrozole pendant 2 ans suivi du tamoxifène pendant 3 ans) peut également être envisagé (voir rubriques 4.4 et 5.1).
En traitement néo adjuvant, le traitement par LETROZOLE ALMUS peut être poursuivi pendant 4 à 8 mois afin d’obtenir une réduction tumorale optimale. En cas de réponse insuffisante, il convient d’arrêter le traitement par LETROZOLE ALMUS, de programmer une intervention chirurgicale et/ou de discuter des autres options thérapeutiques avec la patiente.
Population pédiatrique
L'utilisation de LETROZOLE ALMUS n’est pas recommandée chez les enfants et adolescents. La sécurité et l’efficacité de LETROZOLE ALMUS chez les enfants et adolescents jusqu’à 17 ans n’ont pas été établie. Les données disponibles sont limitées et aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique de LETROZOLE ALMUS n’est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance rénale si la clairance de la créatinine est ≥ 10 ml/min. Il n’existe pas de données suffisantes pour les cas d’insuffisance rénale où la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisance hépatique
Aucune adaptation posologique de LETROZOLE ALMUS n’est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (classe A ou B de Child-Pugh). Il n’existe pas de données suffisantes chez les patientes présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh). Une surveillance étroite s’impose chez ces patientes (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Mode d’administration
LETROZOLE ALMUS doit être pris par voie orale, au cours ou en dehors des repas.
En cas d’oubli d’une dose, la patiente doit prendre son comprimé aussitôt qu’elle s’en aperçoit. Toutefois, s’il est presque l’heure de la prise suivante (intervalle de 2 ou 3 heures), la patiente ne doit pas prendre la dose oubliée, et doit poursuivre le schéma posologique habituel. Les doses ne doivent pas être doublées. En effet, lors de l’administration de doses quotidiennes supérieures à la dose recommandée de 2,5 mg, une augmentation de l’exposition systémique proportionnellement plus importante que l’augmentation de la dose a été observée. (voir rubrique 5.2).
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Pré-ménopause.
· Grossesse (voir rubrique 4.6).
· Allaitement (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Chez les patientes dont le statut ménopausique semble incertain, les taux sériques de LH (hormone lutéinisante), de FSH (hormone folliculo-stimulante) et/ou d’estradiol doivent être mesurés avant d’instaurer le traitement par LETROZOLE ALMUS. Seules les femmes ayant un statut endocrinien de ménopause doivent recevoir LETROZOLE ALMUS.
Insuffisance rénale
Le létrozole n’a pas été étudié chez un nombre suffisant de patientes dont la clairance de la créatinine était inférieure à 10 ml/min. Le rapport bénéfice/risque doit être examiné avec précaution chez ces patientes avant l’administration de LETROZOLE ALMUS.
Insuffisance hépatique
L’exposition systémique et la demi-vie terminale ont été multipliées par 2 environ chez des patientes qui présentaient une insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) par rapport aux volontaires sains. Ces patientes doivent donc être surveillées étroitement (voir rubrique 5.2).
Effets osseux
Le létrozole est un agent puissant diminuant le taux d’estrogènes. Les femmes présentant des antécédents d’ostéoporose et/ou de fractures ou ayant un risque élevé d’ostéoporose devront avoir une évaluation de leur densité minérale osseuse avant de débuter le traitement adjuvant ou la prolongation du traitement adjuvant et devront être surveillées pendant et après le traitement par létrozole. Le traitement ou la prophylaxie de l’ostéoporose devra être initié si nécessaire et étroitement surveillé. En traitement adjuvant, un schéma de traitement séquentiel (létrozole pendant 2 ans suivi du tamoxifène pendant 3 ans) peut également être envisagé en fonction du profil de tolérance de la patiente (voir rubriques 4.2, 4.8 et 5.1).
Tendinite et rupture de tendon
Des tendinites et des ruptures de tendon (rares) peuvent survenir. Une surveillance étroite des patients et des mesures appropriées (p. ex. une immobilisation) doivent être mises en place pour le tendon atteint (voir rubrique 4.8).
Autres mises en garde
L’administration concomitante de LETROZOLE ALMUS avec le tamoxifène, avec d’autres anti-estrogènes ou avec des traitements contenant des estrogènes doit être évitée car ces médicaments peuvent diminuer l’action pharmacologique du létrozole (voir rubrique 4.5).
Information importante concernant les excipients
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Le létrozole est métabolisé en partie par le CYP2A6 et le CYP3A4. La cimétidine, un inhibiteur faible non spécifique des isoenzymes du CYP450, n’a pas modifié les concentrations plasmatiques de létrozole. L’effet des inhibiteurs puissants du CYP450 n’est pas connu.
A ce jour, il n’y a pas de données cliniques concernant l’utilisation du létrozole en association avec des œstrogènes ou d’autres agents anticancéreux autres que le tamoxifène. Le tamoxifène, les autres anti-estrogènes ou les traitements contenant des estrogènes peuvent diminuer l’action pharmacologique du létrozole. De plus, il a été montré que l’administration concomitante de tamoxifène et de létrozole entraînait une diminution importante des concentrations plasmatiques de létrozole. L’association concomitante du létrozole avec le tamoxifène, avec d’autres anti-estrogènes ou avec des estrogènes doit être évitée.
In vitro, le létrozole est un inhibiteur de l’isoenzyme 2A6 du cytochrome P450 et un inhibiteur modéré de l’isoenzyme 2C19, cependant la pertinence clinique de cette inhibition est inconnue. La prudence est donc recommandée en cas d’administration concomitante du létrozole avec des médicaments dont l’élimination dépend essentiellement de ces isoenzymes et dont la marge thérapeutique est étroite (par exemple : phénytoïne, clopidogrel).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en péri ménopause ou en âge de procréer
LETROZOLE ALMUS ne doit être utilisé que chez les femmes dont la ménopause est clairement confirmée (voir rubrique 4.4). Des cas de reprise de la fonction ovarienne malgré un statut de ménopause confirmée avant le traitement ayant été rapportés pendant le traitement par létrozole, le médecin doit discuter d’une contraception appropriée si nécessaire.
Grossesse
Compte tenu des données cliniques disponibles, incluant des cas isolés d’anomalies congénitales (coalescence des petites lèvres, ambigüité des organes génitaux), le létrozole peut provoquer des malformations graves lorsqu’il est administré pendant la grossesse. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
LETROZOLE ALMUS est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubriques 4.3 et 5.3).
Allaitement
Nous ne savons pas si le létrozole et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
LETROZOLE ALMUS est contre-indiqué pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3).
Fécondité
L’action pharmacologique du létrozole consiste à diminuer la synthèse d’œstrogènes par inhibition de l’aromatase. Chez les femmes non ménopausées, l’inhibition de la synthèse d’œstrogènes entraîne par rétrocontrôle une augmentation des taux de gonadotrophines (LH, FSH). L’augmentation du taux de FSH stimule à son tour la croissance folliculaire et peut induire une ovulation.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de tolérance
Les fréquences des effets indésirables observés avec le létrozole sont principalement basées sur les données recueillies au cours des études cliniques.
Jusqu’à près d’un tiers des patientes en phase métastatique qui ont été traitées avec le létrozole et approximativement 80 % des patientes qui ont reçu un traitement adjuvant ou un traitement adjuvant prolongé ont présenté des effets indésirables. La majorité de ces effets indésirables se sont produits au cours des premières semaines de traitement.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des études cliniques ont été les bouffées de chaleur, l'hypercholestérolémie, les arthralgies, la fatigue, l'hypersudation et les nausées.
Les effets indésirables supplémentaires importants qui peuvent se produire avec le létrozole sont les suivants : effets osseux tels qu'une ostéoporose et/ou des fractures osseuses et des événements cardiovasculaires (y compris événements cérébro-vasculaires et thromboemboliques). La catégorie de fréquence de ces effets indésirables est décrite dans le Tableau 1.
Tableau des effets indésirables
Les fréquences des effets indésirables observés avec le létrozole sont principalement basées sur les données recueillies au cours des études cliniques.
Les effets indésirables suivants, détaillés dans le Tableau 1, ont été rapportés à partir des données des études cliniques et de l’expérience obtenue après commercialisation de létrozole.
Tableau 1
Les effets indésirables sont classés par ordre de fréquence, les plus fréquents en premier, en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Infections et infestations
Peu fréquent
Infections urinaires
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)
Peu fréquent
Douleurs tumorales1
Affections hématologiques et du système lymphatique
Peu fréquent
Leucopénie
Affections du système immunitaire
Indéterminée
Réaction anaphylactique
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent
Hypercholestérolémie
Fréquent
Diminution de l’appétit, augmentation de l'appétit
Affections psychiatriques
Fréquent
Dépression
Peu fréquent
Anxiété (incluant nervosité), irritabilité
Affections du système nerveux
Fréquent
Céphalées, vertiges
Peu fréquent
Somnolence, insomnie, troubles de la mémoire, dysesthésies (incluant paresthésie, hypoesthésie), dysgueusie, accident vasculaire cérébral, syndrome du canal carpien
Affections oculaires
Peu fréquent
Cataracte, irritation oculaire, vision trouble
Affections cardiaques
Peu fréquent
Tachycardie, événements cardiaques ischémiques (incluant apparition de novo ou aggravation d’un angor, angor nécessitant une intervention chirurgicale, infarctus du myocarde et ischémie myocardique)
Fréquent
Palpitations1
Affections vasculaires
Très fréquent
Bouffées de chaleur
Fréquent
Hypertension
Peu fréquent
Thrombophlébites (incluant thrombophlébites veineuses superficielles et profondes)
Rare
Embolie pulmonaire, thrombose artérielle, infarctus cérébral
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Peu fréquent
Dyspnée, toux
Affections gastro-intestinales
Fréquent
Nausées, dyspepsies1, constipation, douleur abdominale, diarrhées, vomissements
Peu fréquent
Bouche sèche, stomatite1
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent
Augmentation des enzymes hépatiques
Hyperbilirubinémie, jaunisse
Indéterminée
Hépatite
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquent
Hypersudation
Fréquent
Alopécie, rash (incluant éruptions erythémateuse, maculopapuleuse, psoriaforme, et vésiculeuse), peau sèche
Peu fréquent
Prurit, urticaire
Indéterminée
Angioedème, épidermolyse bulleuse toxique, érythème polymorphe
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très fréquent
Arthralgies
Fréquent
Myalgies, douleurs osseuses1, ostéoporose, fractures osseuses, arthrite
Indéterminée
Doigt à ressaut
Peu fréquent
Tendinite
Rare
Rupture de tendon
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent
Pollakiurie
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquent
Saignement vaginal
Peu fréquent
Pertes vaginales, sécheresse vaginale, douleurs mammaires
Effets généraux et anomalies au site d’administration
Très fréquents
Fatigue (incluant asthénie, malaise)
Fréquent
Œdème périphérique
Douleur thoracique
Peu fréquent
Œdème généralisé, sécheresse des muqueuses, soif, fièvre
Investigations
Fréquent
Prise de poids
Peu fréquent
Perte de poids
1 Effets indésirables rapportés uniquement en phase métastatique
Certains effets indésirables ont été rapportés à des fréquences notablement différentes dans le cadre d’un traitement adjuvant. Les tableaux ci-dessous présentent des informations sur les différences significatives observées lors d’un traitement par létrozole versus tamoxifène en monothérapie et lors d’un traitement séquentiel par létrozole et tamoxifène :
Tableau 2 Traitement adjuvant par létrozole en monothérapie versus tamoxifène en monothérapie – événements indésirables rapportés à une fréquence significativement différente
Létrozole, taux d’incidence
Tamoxifène, taux d’incidence
N = 2448
N = 2447
Au cours du traitement (médiane 5 ans
A tout moment après la randomisation (médiane 8 ans)
Au cours du traitement (médiane 5 ans)
A tout moment après la randomisation (médiane 8 ans)
Fracture osseuse
10,2 %
14,7 %
7,2 %
11,4 %
Ostéoporose
5,1 %
5,1 %
2,7 %
2,7 %
Evénements thromboemboliques
2,1 %
3,2 %
3,6 %
4,6 %
Infarctus du myocarde
1,0 %
1,7 %
0,5 %
1,1 %
Hyperplasie de l’endomètre / cancer de l’endomètre
0,2 %
0,4 %
2,3 %
2,9 %
Remarque : « Au cours du traitement » inclut 30 jours après l’administration de la dernière dose. « À tout moment » inclut la période de suivi après avoir terminé ou interrompu le traitement expérimental. Les différences étaient basées sur les risques relatifs et les intervalles de confiance à 95 %.
Tableau 3 Traitement séquentiel versus létrozole en monothérapie – événements indésirables rapportés à une fréquence significativement différente
Létrozole en
Létrozole à
Tamoxifène à
monothérapie
tamoxifène
Létrozole
N = 1535
N = 1527
N = 1541
5 ans
2 ans à 3 ans
2 ans à 3 ans
Fracture osseuse
10,0 %
7,7 %*
9,7 %
0,7 %
3,4 %**
1,7 %**
Hypercholestérolémie
52,5 %
44,2 %*
40,8 %*
Bouffées de chaleur
37,6 %
41,7 %**
43,9 %**
Saignements vaginaux
6,3 %
9,6 %**
12,7 %**
* Significativement inférieure avec le létrozole en monothérapie.
** Significativement supérieure avec le létrozole en monothérapie.
Remarque : événements indésirables rapportés pendant le traitement ou dans les 30 jours suivant l’arrêt du traitement.
Description de certains effets indésirables
Effets indésirables cardiaques
Dans le cadre du traitement adjuvant, en plus des données présentées dans le Tableau 2, les événements indésirables suivants ont été rapportés respectivement pour le létrozole et le tamoxifène (durée de traitement médiane de 60 mois plus 30 jours) : angor nécessitant une intervention chirurgicale (1,0 % versus 1,0 %), insuffisance cardiaque (1,1 % versus 0,6 %), hypertension (5,6 % versus 5,7 %), accident vasculaire cérébral/accident ischémique transitoire (2,1 % versus 1,9 %).
Dans le cadre d’une prolongation du traitement adjuvant, respectivement pour le létrozole (durée médiane de traitement de 5 ans) et le placebo (durée médiane de traitement de 3 ans) ont été rapportés : angor nécessitant une intervention chirurgicale (0,8 % versus 0,6 %), apparition ou aggravation d’un angor (1,4 % versus 1,0 %), infarctus du myocarde (1,0 % versus 0,7 %), événement thromboembolique* (0,9 % versus 0,3 %), accident vasculaire cérébral/accident ischémique transitoire* (1,5 % versus 0,8 %).
Les événements marqués d’un * ont été significativement différents dans les deux bras de traitement.
Effets indésirables osseux
Se reporter au Tableau 2 pour les données concernant les événements indésirables osseux dans le cadre d’un traitement adjuvant.
Dans le cadre d’une prolongation du traitement adjuvant, l’incidence de fractures ou d’ostéoporose a été significativement plus élevée chez les patientes traitées par le létrozole (fractures : 10,4 %, ostéoporose : 12,2 %) que chez les patientes du bras placebo (respectivement 5,8 % et 6,4 %). La durée médiane de traitement a été de 5 ans pour le létrozole contre 3 ans pour le placebo.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Des cas isolés de surdosage ont été observés avec le létrozole.
On ne connaît aucun traitement spécifique en cas de surdosage ; le traitement sera symptomatique et de soutien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Effets pharmacodynamiques
L’élimination de la stimulation de la croissance tumorale médiée par les œstrogènes est un pré-requis de la réponse tumorale dans les cas où le développement du tissu tumoral dépend de la présence d’œstrogènes et où un traitement endocrine est utilisé. Chez la femme ménopausée, la principale source des estrogènes provient de l’action d’une enzyme, l’aromatase, sur les androgènes d’origine surrénalienne - principalement l’androsténedione et la testostérone - qu’elle transforme en estrone et estradiol. La suppression de la biosynthèse des estrogènes au niveau des tissus périphériques et du tissu tumoral lui-même peut donc être obtenue par une inhibition spécifique de l’enzyme aromatase.
Le létrozole est un inhibiteur non-stéroïdien de l’aromatase. Il inhibe l’aromatase en se liant de manière compétitive à l’hème du cytochrome P450 de cette enzyme, entraînant ainsi une réduction de la biosynthèse des œstrogènes dans tous les tissus où il est présent.
Chez la femme ménopausée en bonne santé, des doses uniques de 0,1 mg, 0,5 mg et 2,5 mg de létrozole diminuent les concentrations sériques d’estrone et d’estradiol de respectivement 75%, 78 % et 78 %, par rapport aux valeurs de référence. La suppression maximale est obtenue en 48-78 h.
Chez des patientes ménopausées atteintes d’un cancer du sein au stade avancé, des doses quotidiennes de 0,1 mg à 5 mg ont diminué les concentrations plasmatiques d’estradiol, d’estrone et de sulfate d’estrone de 75 - 95 % par rapport aux valeurs initiales, chez toutes les patientes traitées. A des doses supérieures ou égales à 0,5 mg, nombre des valeurs d’estrone et de sulfate d’estrone étaient inférieures à la limite de détection des dosages, ce qui indique qu’une suppression estrogénique plus marquée est obtenue avec ces doses. La suppression estrogénique s’est maintenue tout au long du traitement chez l’ensemble de ces patientes.
L’inhibition de l’action de l’aromatase par le létrozole est hautement spécifique. Aucune suppression de la stéroïdogénèse surrénalienne n’a été observée. Aucune modification cliniquement pertinente des concentrations plasmatiques de cortisol, d’aldostérone, de 11-désoxycortisol, de 17-hydroxy-progestérone ou d’ACTH, ni de l’activité de la rénine plasmatique n’a été observée chez des patientes ménopausées traitées par une dose quotidienne de létrozole de 0,1 à 5 mg. Un test de stimulation par l’ACTH réalisé après 6 et 12 semaines de traitement par des doses quotidiennes de 0,1 mg; 0,25 mg; 0,5 mg; 1 mg; 2,5 mg; et 5 mg n’a mis en évidence aucune diminution de la production d’aldostérone ou de cortisol. De ce fait, aucune supplémentation en glucocorticoïdes ou minéralocorticoïdes n’est nécessaire.
Aucune modification des concentrations plasmatiques des androgènes (androstènedione et testostérone) n’a été observée chez des femmes ménopausées en bonne santé après des doses uniques de 0,1 mg; 0,5 mg et 2,5 mg de létrozole, de même aucune modification des concentrations plasmatiques d’androstènedione n’a été observée chez des patientes ménopausées traitées par des doses quotidiennes de 0,1 mg à 5 mg, ce qui indique que le blocage de la biosynthèse des estrogènes ne provoque pas d’accumulation des précurseurs androgèniques. Les taux plasmatiques de LH et de FSH des patientes traitées par le létrozole ne sont pas modifiés, pas plus que la fonction thyroïdienne évaluée par dosage de T3, T4 et TSH.
Traitement adjuvant
Etude BIG 1-98
L'étude BIG 1-98 était une étude multicentrique, en double aveugle, dans laquelle plus de 8 000 patientes ménopausées ayant un cancer du sein à un stade précoce avec des récepteurs hormonaux positifs ont été randomisées selon l’un des traitements suivants : A. tamoxifène pendant 5 ans ; B. létrozole pendant 5 ans ; C. tamoxifène pendant 2 ans suivi de létrozole pendant 3 ans ; D. létrozole pendant 2 ans suivi du tamoxifène pendant 3 ans.
Le critère principal d'évaluation de l'étude était la survie sans maladie (SSM) ; les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient le délai de survenue de métastases à distance (DMD), la survie sans maladie à distance (SSMD), la survie globale (SG), la survie sans maladie systémique (SSMS), le développement d'un cancer du sein controlatéral invasif et le délai de survenue d'une récidive de cancer du sein.
Résultats d'efficacité après un suivi médian de 26 mois et 60 mois
Le Tableau 4 présente les résultats de l’analyse principale (PCA - Primary Core Analysis) basée sur les données issues des bras de traitement en monothérapie (A et B) et des bras de traitement séquentiel (C et D) après une durée médiane de traitement de 24 mois et une durée de suivi médian de 26 mois, ainsi qu’après une durée médiane de 32 mois et une durée de suivi médian de 60 mois.
Les taux de survie sans maladie (DFS) à 5 ans ont été de 84 % pour le létrozole et de 81,4 % pour le tamoxifène.
Tableau 4 : Analyse principale : survie sans maladie et survie globale, après un suivi médian de 26 mois et un suivi médian de 60 mois (population en intention de traiter)
Analyse principale
Suivi médian de 26 mois
Suivi médian de 60 mois
Létrozole
N = 4003
Tamoxifène
N = 4007
HR1
(95 % IC)
P
Létrozole
N = 4003
Tamoxifène
N = 4007
HR1
(95 % IC)
P
Survie sans maladie (critère principal) – événements (définition du protocole2)
351
428
0,81 (0,70 ; 0,93)
0,003
585
664
0,86 (0,77 ; 0,96)
0,008
Survie globale (critère secondaire) - nombre de décès
166
192
0,86
(0,70 ; 1,06)
330
374
0,87 (0,75 ; 1,01)
HR = hazard ratio ; IC = intervalle de confiance.
1 Test de Log rank, stratifié en fonction de l'option de randomisation et de l'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non).
2 Evénements de survie sans maladie : récidive locorégionale, métastases à distance, cancer du sein controlatéral invasif, seconde tumeur primitive autre qu’un cancer du sein, décès de toute cause sans antécédent de cancer.
Résultats après une durée de suivi médian de 96 mois (bras de traitement en monothérapie uniquement)
L’analyse des bras de traitement en monothérapie (MAA ‑ Monotherapy Arms Analysis) apportant une actualisation à long terme de l’efficacité du létrozole en monothérapie par rapport au tamoxifène en monothérapie (durée médiane du traitement adjuvant : 5 ans) est présentée dans le Tableau 5.
Tableau 5 : Analyse des bras de traitement en monothérapie : survie sans maladie et survie globale après un suivi médian de 96 mois (population en intention de traiter)
Létrozole
N = 2463
Tamoxifène
N = 2459
Hazard ratio1
(95 % IC)
Valeur P
Evénements de survie sans maladie (critère principal) 2
626
698
0,87 (0,78 ; 0,97)
0,01
Délai de survenue de métastases à distance (critère secondaire)
301
342
0,86 (0,74 ; 1,01)
0,06
Survie globale (critère secondaire) – décès
393
436
0,89 (0,77 ; 1,02)
0,08
Analyse censurée de la survie sans maladie 3
626
649
0,83 (0,74 ; 0,92)
Analyse censurée de la survie globale 3
393
419
0,81 (0,70 ; 0,93)
1 Test de logrank, stratifié en fonction de l'option de randomisation et de l'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non).
2 Evénements de survie sans maladie : récidive locorégionale, métastases à distance, cancer du sein controlatéral invasif, seconde tumeur primitive autre qu’un cancer du sein, décès de toute cause sans antécédent de cancer.
3 Observations dans le bras tamoxifène censurées au moment du passage sélectif au létrozole.
Analyse des traitements séquentiels (ATS)
L'analyse des traitements séquentiels (ATS) est relative à la seconde question principale de l'étude BIG 1-98, à savoir si le traitement séquentiel par le tamoxifène et le létrozole serait supérieur à la monothérapie. Il n’a pas été observé de différences significatives entre le traitement séquentiel et la monothérapie en termes de survie sans maladie (DFS), de survie globale (OS), de survie sans maladie systémique (SDFS) ou de survie sans métastases à distance (DDFS) (Tableau 6).
Tableau 6 Analyse des traitements séquentiels pour la survie sans maladie avec le létrozole comme traitement hormonal initial (population d'analyse des traitements séquentiels depuis le changement de traitement)
N
Nombre d'événements1
Hazard ratio2
(97,5 % intervalle de confiance)
Modèle de Cox
Valeur P
[Létrozole →] Tamoxifène
1460
254
1,03
(0,84 ; 1,26)
0,72
Létrozole
1464
249
1 Définition du protocole, incluant les secondes tumeurs primitives autres qu'un cancer du sein, après le changement de traitement / au-delà de deux ans
2 Ajusté pour l'utilisation d'une chimiothérapie
Les comparaisons par paires des analyses des traitements séquentiels depuis la randomisation n’ont montré aucune différence significative en termes de survie sans maladie (DFS), de survie globale (OS), de survie sans maladie systémique (SDFS) ou de survie sans métastases à distance (DDFS) (Tableau 7).
Tableau 7 : Analyses des traitements séquentiels depuis la randomisation pour la survie sans maladie (population en intention de traiter des analyses des traitements séquentiels depuis la randomisation)
Létrozole → Tamoxifène
Létrozole
Nombre de patientes
1540
330
1546
319
Nombre de patientes avec des événements de survie sans maladie (définition du protocole)
Hazard ratio 1 (99 % IC)
1,04 (0,85, 1,27)
Létrozole → Tamoxifène
Tamoxifène2
Nombre de patientes
1540
1548
Nombre de patientes avec des événements de survie sans maladie (définition du protocole)
330
353
Hazard ratio 1 (99 % IC)
0,92 (0,75, 1,12)
1 Ajusté pour l'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non).
2 626 (40 %) patientes sont passées sélectivement au létrozole après la levée de l'aveugle sur le bras tamoxifène en 2005.
Etude D2407
L’étude D2407 est une étude de sécurité post-AMM multicentrique, randomisée en ouvert, visant à comparer les effets du traitement adjuvant par le létrozole et le tamoxifène sur la densité minérale osseuse (DMO) et le profil lipidique sérique. Au total, 262 patientes ont été randomisées pour recevoir le létrozole pendant 5 ans ou le tamoxifène pendant 2 ans puis le létrozole pendant 3 ans.
À 24 mois, on a observé une différence statistiquement significative sur le critère principal d'évaluation: la DMO au niveau du rachis lombaire (L2-L4) a montré une diminution médiane de 4,1 % dans le bras létrozole contre une augmentation médiane de 0,3 % dans le bras tamoxifène.
Aucune patiente avec une DMO initiale normale n'a développé d'ostéoporose pendant les 2 ans de traitement et 1 seule patiente avec une ostéopénie initiale (T score de -1,9) a développé une ostéoporose au cours de la période de traitement (évaluation par revue centrale).
Les résultats de la DMO au niveau de la hanche totale ont été comparables à ceux du rachis lombaire, mais moins marqués.
Il n’a pas été observé de différence significative entre les traitements en ce qui concerne l’incidence de fractures : 15 % dans le bras létrozole et 17 % dans le bras tamoxifène.
Dans le bras tamoxifène, le taux médian de cholestérol total a diminué de 16 % après 6 mois par rapport à la valeur initiale et cette diminution a été maintenue à chaque visite jusqu’au 24ème mois. Dans le bras létrozole, les taux de cholestérol total ont été relativement stables au cours du temps, avec une différence statistiquement significative en faveur du tamoxifène à chaque temps d’évaluation.
Prolongation du traitement adjuvant (MA-17)
Au cours d’une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo (MA-17), plus de 5 100 femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein primitif avec des récepteurs positifs ou inconnus et ayant terminé un traitement adjuvant par le tamoxifène (4,5 à 6 ans) ont été randomisées pour recevoir soit du létrozole soit un placebo pendant 5 ans.
Le critère principal d’évaluation était la survie sans maladie, définie comme le délai entre la randomisation et la survenue de récidive loco-régionale, de métastases à distance ou de cancer du sein controlatéral.
La première analyse intermédiaire prévue, menée après un suivi médian d'environ 28 mois (25 % des patientes ayant été suivies pendant au moins 38 mois), a montré que le létrozole avait significativement réduit le risque de récidive du cancer du sein de 42 % en comparaison avec le placebo (HR 0,58 ; 95 % IC 0,45, 0,76 ; P = 0,00003). Le bénéfice en faveur du létrozole a été observé quel que soit le statut ganglionnaire. Il n’y a pas eu de différence significative en termes de survie globale : (létrozole 51 décès ; placebo 62 ; RR 0,82 ; IC à 95 % 0,56, 1,19).
Par conséquent, l’aveugle a été levé après la première analyse intermédiaire et l’étude a été poursuivie en ouvert ; les patientes du bras placebo ont été autorisées à passer au traitement par le létrozole pendant une durée allant jusqu’à 5 ans. Plus de 60 % des patientes éligibles (en rémission lors de la levée de l’insu) ont choisi de recevoir du létrozole. L’analyse finale a inclus 1 551 femmes passées du placebo au létrozole après une durée médiane de 31 mois (intervalle 12 à 106 mois) suivant la fin du traitement adjuvant par le tamoxifène. La durée médiane de traitement par létrozole après le changement de traitement a été de 40 mois.
L'analyse finale conduite après un suivi médian de 62 mois a confirmé la réduction significative du risque de récidive du cancer du sein avec le létrozole.
Tableau8 Survie sans maladie et survie globale (population en intention de traiter modifiée)
Suivi médian 28 mois1
Suivi médian 62 mois
Létrozole
N = 2582
Placebo
N = 2586
HR
(IC à 95 %)2
Valeur P
Létrozole
N = 2582
Placebo
N = 2586
HR
(IC à 95 %)2
Valeur P
Survie sans maladie3
Evénements
92 (3,6 %)
155 (6,0 %)
0,58
(0,45 ; 0,76)
0,00003
209 (8,1 %)
286 (11,1 %)
0,75
(0,63 ; 0,89)
Taux de SSM à 4 ans
94,4 %
89,8 %
94,4 %
91,4 %
Survie sans maladie3, incluant les décès de toute cause
Evénements
122 (4,7 %)
193 (7,5 %)
0,62
(0,49 ; 0,78)
344
(13,3 %)
402
(15,5 %)
0,89
(0,77 ; 1,03)
Taux de SSM à 5 ans
90,5 %
80,8 %
88,8 %
86,7 %
Métastases à distance
Evénements
57 (2,2 %)
93 (3,6 %)
0,61
(0,44 ; 0,84)
142
(5,5 %)
169
(6,5 %)
0,88
(0,70 ; 1,10)
Survie globale
Décès
51 (2,0 %)
62 (2,4 %)
0,82
(0,56 ; 1,19)
236 (9,1 %)
232 (9,0 %)
1,13
(0,95 ; 1,36)
Décès4
- -
- -
- -
2365 (9,1 %)
1706 (6,6 %)
0,78
(0,64 ; 0,96)
HR = hazard ratio ; IC = intervalle de confiance
1 Lorsque l'aveugle de l'étude a été levé en 2003, 1 551 patientes du bras placebo (60 % des patientes éligibles au changement de traitement - c'est-à-dire indemnes de maladie) sont passées au létrozole après une période médiane de 31 mois après la randomisation. Les analyses présentées ici ignorent le changement de traitement sélectif.
2 Stratifié en fonction du statut des récepteurs, du statut ganglionnaire et de la chimiothérapie adjuvante antérieure.
3 Définition des événements de survie sans maladie selon le protocole : récidive locorégionale, métastases à distance ou cancer du sein controlatéral.
4 Analyse exploratoire, avec censure des durées de suivi à la date du changement de traitement (le cas échéant) dans le bras placebo.
5 Suivi médian de 62 mois.
6 Suivi médian jusqu'au changement de traitement (le cas échéant) de 37 mois.
Dans la sous-étude de l’étude MA-17 sur la densité minérale osseuse, au cours de laquelle une supplémentation concomitante en calcium et vitamine D était administrée, les diminutions de la DMO par rapport aux valeurs initiales ont été plus importantes avec le létrozole qu’avec le placebo. La seule différence statistiquement significative a été observée à 2 ans et concernait la DMO à la hanche totale (diminution médiane de 3,8 % avec le létrozole versus 2,0 % avec le placebo).
Dans la sous-étude de l’étude MA‑17 sur le profil lipidique, il n’y a pas eu de différences significatives entre le létrozole et le placebo sur le taux de cholestérol total ou sur les différentes fractions lipidiques.
Dans la sous-étude actualisée sur la qualité de vie, il n’a pas été observé de différences significatives entre les traitements sur le score total de la dimension physique ou sur le score total de la dimension mentale ou sur l’un des scores de domaine de l’échelle SF-36. Selon l’échelle MENQOL, le nombre de femmes gênées par les symptômes dus à la privation estrogénique - bouffées de chaleur et sécheresse vaginale - (en général pendant la première année de traitement) a été significativement plus élevé dans le bras traité par létrozole que dans le bras recevant le placebo. Le symptôme le plus gênant pour les patientes dans les deux bras de traitement a été des douleurs musculaires, avec une différence statistiquement significative en faveur du placebo.
Traitement néo adjuvant
Une étude en double aveugle (P024) a été menée chez 337 femmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein qui ont été randomisées pour recevoir du létrozole 2,5 mg pendant 4 mois ou du tamoxifène pendant 4 mois. Au début de l’étude, toutes les patientes présentaient des tumeurs de stade T2‑T4c, N0‑2, M0, ER+ et/ou PgR+ et aucune patiente n’était candidate à une chirurgie mammaire conservatrice. Sur la base de l’évaluation clinique, le taux de réponse objective a été de 55 % dans le bras létrozole versus 36 % dans le bras tamoxifène (P < 0,001). Ce résultat a été régulièrement confirmé par l’échographie (létrozole 35 %versus tamoxifène 25 %, P = 0,04) et la mammographie (létrozole 34 % versus tamoxifène 16 %, P < 0,001). Au total, une chirurgie mammaire conservatrice a été pratiquée chez 45 % des patientes du bras létrozole versus 35 % des patientes du bras tamoxifène (P = 0,02). Pendant la période de traitement pré-opératoire de 4 mois, l’évaluation clinique a montré une progression de la maladie chez 12 % des patientes traitées par létrozole et 17 % des patientes traitées par le tamoxifène.
Traitement de première intention
Un essai clinique contrôlé en double aveugle a comparé le létrozole 2,5 mg et le tamoxifène 20 mg en traitement de première intention chez des femmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein à un stade avancé. Chez 907 patientes, le létrozole a été supérieur au tamoxifène en terme de durée de survie sans progression (critère principal), de réponse objective, de temps jusqu’à échec du traitement et de bénéfice clinique.
Les résultats obtenus sont décrits dans le Tableau 9 :
Tableau 9 Résultats du suivi médian de 32 mois
Variable
Statistique
Létrozole
N = 453
Tamoxifène
N = 454
Durée de survie sans progression
Médiane
(95 % IC pour la médiane)
Hazard ratio (HR)
(95 % IC pour le HR)
9,4 mois
(8,9 ; 11,6 mois)
6,0 mois
(5,4 ; 6,3 mois)
0,72
(0,62 ; 0,83)
P < 0,0001
Réponse objective
(RRO)
RC + RP
(95 % IC pour le taux)
Odds ratio
(95 % IC pour odds ratio)
145 (32 %)
95 (21 %)
(28, 36 %)
(17, 25 %)
1,78
(1,32 ; 2,40)
P = 0,0002
La durée de survie sans progression a été significativement plus longue et le taux de réponse significativement plus élevé pour le létrozole qu’une hormonothérapie adjuvante par anti-estrogène ait été administrée ou non. La durée de survie sans progression a été significativement plus longue pour le létrozole quel que soit le site de la maladie. La durée de survie médiane sans progression a été de 12,1 mois pour le létrozole et de 6,4 mois pour le tamoxifène chez les patientes ayant une atteinte des tissus mous uniquement et la médiane était de 8,3 mois pour le létrozole et 6,4 mois pour le tamoxifène chez les patientes ayant des métastases viscérales.
Dans le protocole de l’étude il était prévu de proposer aux patientes en progression soit de faire en cross-over (changer de traitement pour recevoir l’autre hormonothérapie), soit de sortir de l’étude. Environ 50 % des patientes ont participé au cross-over, qui a duré pratiquement 36 mois. Le temps médian du cross-over était de 17 mois pour les patientes traitées par létrozole suivi du tamoxifène et de 13 mois pour les patientes traitées par du tamoxifène suivi de létrozole.
Le traitement de première ligne par létrozole chez les patientes ayant un cancer du sein à un stade avancé a permis d’obtenir une survie globale médiane de 34 mois comparée à 30 mois avec le tamoxifène (logrank test P = 0,53, non significatif). L’absence d’un avantage de létrozole sur la survie pourrait s’expliquer par le design de l’étude en cross-over.
Traitement de seconde intention
Deux essais cliniques contrôlés ont été réalisés comparant deux doses de létrozole (0,5 mg et 2,5 mg), respectivement, à l’acétate de mégestrol et à l’aminoglutéthimide chez des femmes ménopausées ayant un cancer du sein avancé préalablement traitées par anti-estrogènes.
La durée de survie sans progression n’a pas été statistiquement différente entre le létrozole 2,5 mg et l’acétate de mégestrol (P = 0,07). Des différences statistiquement significatives ont été observées en faveur du létrozole 2,5 mg comparé à l’acétate de mégestrol en terme de taux de réponse tumorale objective globale (24 % versus 16 %, P = 0,04) et en terme de temps jusqu’à échec du traitement (P = 0,04). La survie globale n’a pas été significativement différente entre les 2 bras (P = 0,2).
Dans la seconde étude, la différence de taux de réponse entre le létrozole 2,5 mg et l’aminoglutéthimide n’a pas été statistiquement significative (P = 0,06). Le létrozole 2,5 mg a été statistiquement supérieur à l’aminoglutéthimide en terme de survie sans progression (P = 0,008), de survie jusqu’à échec du traitement (P = 0,003) et de survie globale (P = 0,002).
Cancer du sein masculin
L’utilisation du létrozole chez les hommes présentant un cancer du sein n’a pas été étudiée.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le létrozole est rapidement et complètement absorbé par le tube digestif (biodisponibilité moyenne absolue : 99,9 %). L’ingestion d’aliments diminue légèrement la vitesse d’absorption (tmax médian : 1 heure à jeun versus 2 heures en postprandial ; et Cmax moyenne : 129 ± 20,3 nmol/l à jeun versus 98,7 ± 18,6 nmol/l en postprandial) mais ne modifie pas le degré d’absorption (ASC). Cet effet mineur sur la vitesse d’absorption étant considéré comme non pertinent sur le plan clinique, le létrozole peut donc être pris sans tenir compte de l’heure des repas.
Distribution
La liaison du létrozole aux protéines plasmatiques est de 60 % environ et concerne principalement l’albumine (55 %). La concentration du létrozole au niveau des hématies représente 80 % environ de la concentration plasmatique. Après administration de 2,5 mg de létrozole radiomarqué au 14C, environ 82 % de la radioactivité plasmatique correspondent au produit inchangé. L’exposition systémique aux métabolites est donc faible. La distribution tissulaire du létrozole est rapide et importante. Son volume apparent de distribution à l’état d’équilibre est d’environ 1,87 ± 0,47 l/kg.
Biotransformation
La clairance métabolique en un métabolite carbinol dépourvu d’action pharmacologique est la principale voie d’élimination du létrozole (CLm = 2,1 l/h) mais elle est relativement lente comparée au flux sanguin hépatique (environ 90 l/h). Les isoenzymes 3A4 et 2A6 du cytochrome P450 se sont avérés capables de transformer le létrozole en ce métabolite. La formation de métabolites mineurs non identifiés, ainsi que l’excrétion rénale et fécale directe ne jouent qu’un rôle mineur dans l’élimination globale du létrozole. Dans les 2 semaines qui ont suivi l’administration de 2,5 mg de létrozole radiomarqué au 14C à des volontaires ménopausées en bonne santé, 88,2 ± 7,6 % de la radioactivité ont été retrouvés dans les urines et 3,8 ± 0,9 % dans les fèces. Au moins 75 % de la radioactivité retrouvés dans les urines sur 216 heures (84,7 ± 7,8 % de la dose) ont été attribués au glucuroconjugué du métabolite carbinol, environ 9 % à deux métabolites non identifiés et 6 % au létrozole inchangé.
Elimination
La demi-vie d’élimination terminale apparente au niveau du plasma est d’environ 2 à 4 jours. Après une administration quotidienne de 2,5 mg, les taux d’équilibre sont atteints en 2 à 6 semaines. A l’état d’équilibre, les concentrations plasmatiques sont environ 7 fois supérieures aux concentrations mesurées après une dose unique de 2,5 mg, et sont environ 1,5 à 2 fois supérieures aux valeurs à l’état d’équilibre estimées à partir des concentrations mesurées après une dose unique, ce qui indique une légère non-linéarité de la pharmacocinétique du létrozole en cas d’administration quotidienne à la dose de 2,5 mg. Les taux d’équilibre étant constants dans le temps, on peut conclure à l’absence d’accumulation continue du létrozole.
Linéarité/non-linéarité
On a montré que la pharmacocinétique du létrozole était proportionnelle à la dose après administration par voie orale de doses uniques allant jusqu’à 10 mg (intervalle posologique de 0,01 à 30 mg) et lors de l’administration quotidienne de doses allant jusqu’à 1,0 mg (intervalle posologique de 0,1 à 5 mg). Après administration d’une dose unique de 30 mg par voie orale, une augmentation des valeurs de l’ASC légèrement supérieure aux valeurs proportionnelles à la dose a été observée. Cette sur-proportionnalité des valeurs de l’ASC repose vraisemblablement sur la saturation des processus d’élimination métabolique. L’état d’équilibre des concentrations est atteint après 1 ou 2 mois avec tous les schémas posologiques étudiés (de 0,1 à 5,0 mg par jour).
Populations spéciales
Patientes âgées
L’âge n’a eu aucun effet sur la pharmacocinétique du létrozole.
Insuffisance rénale
Lors d’une étude menée auprès de 19 volontaires présentant divers degrés de fonction rénale (clairance de la créatinine en 24 heures allant de 9 à 116 ml/min), aucun effet n’a été retrouvé sur la pharmacocinétique du létrozole après l’administration d’une dose unique de 2,5 mg. En plus de cette étude évaluant l’influence de l’insuffisance rénale sur la pharmacocinétique du létrozole, une analyse de covariance des données de deux études pivots (étude AR/BC2 et étude AR/BC3) a été réalisée. La clairance de la créatinine (ClCr) calculée [intervalle dans l’étude AR/BC2 : de 19 à 187 ml/min ; intervalle dans l’étude AR/BC3 : de 10 à 180 ml/min] n’a pas été corrélée de manière statistiquement significative avec les taux plasmatiques résiduels de létrozole à l’état d’équilibre (Cmin). En outre, les données des études AR/BC2 et AR/BC3 dans le traitement de seconde intention du cancer du sein métastatique n’ont pas mis en évidence d’effet indésirable du létrozole sur la ClCr ni de détérioration de la fonction rénale.
Pour cette raison, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patientes ayant une insuffisance rénale (ClCr ≥ 10 ml/min). Les informations disponibles chez les patientes atteintes ayant une insuffisance rénale sévère (ClCr < 10 ml/min) sont très limitées.
Insuffisance hépatique
Lors d’une étude analogue conduite chez des sujets présentant des degrés variés de fonction hépatique, les valeurs moyennes de l’ASC des volontaires présentant une insuffisance hépatique modérée (Classe B de Child-Pugh) ont été de 37 % supérieures à celles des sujets normaux, mais sont restées dans les limites des valeurs observées chez les sujets à fonction hépatique normale. Dans une étude ayant comparé la pharmacocinétique de létrozole après une administration orale unique chez 8 sujets masculins atteints d’une cirrhose du foie avec insuffisance hépatique sévère (Classe C de Child-Pugh), à des volontaires sains (N=8), l’ASC et la demi-vie ont augmenté respectivement de 95 % et 187 %. Ainsi le létrozole devra être administré avec précaution chez les patientes atteintes d’insuffisance hépatique sévère et après évaluation du rapport bénéfice/risque individuel.
5.3. Données de sécurité préclinique
De nombreuses études de sécurité précliniques ont été menées chez les espèces animales habituelles, sans mettre en évidence de toxicité générale ou vis-à-vis d'organes cible.
Le létrozole a présenté un faible degré de toxicité aiguë chez les rongeurs exposés à des doses atteignant 2000 mg/kg. Chez le chien, le létrozole a provoqué des signes de toxicité modérée à la dose de 100 mg/kg.
Lors d'études de toxicité par administration réitérée menées chez le rat et le chien sur des périodes allant jusqu'à 12 mois, les principaux résultats observés ont pu être attribués à l'action pharmacologique du produit. La dose dénuée d'effet indésirable a été de 0,3 mg/kg pour les deux espèces.
L’administration par voie orale de létrozole à des rats femelles a entraîné une diminution des accouplements et des taux de gestation ainsi qu’une augmentation des pertes pré-implantatoires.
Les études in vitro et in vivo du potentiel mutagène du létrozole n'ont mis en évidence aucune génotoxicité.
Lors d'une étude de carcinogénicité de 104 semaines chez le rat, aucune tumeur imputable au traitement n'a été observée chez les rats mâles. Chez les rats femelles, une moindre incidence de tumeurs mammaires bénignes et malignes a été observée avec toutes les doses de létrozole.
Dans une étude de carcinogénicité de 104 semaines chez la souris, aucune tumeur liée au traitement n’a été mise en évidence chez les souris mâles. Une augmentation en général dose-dépendante de l’incidence des tumeurs ovariennes bénignes des cellules de la thèque et de la granulosa a été observée chez les souris femelles, à toutes les doses de létrozole étudiées. L’apparition de ces tumeurs est considérée comme liée à l’inhibition pharmacologique de la synthèse des estrogènes et elle pourrait être due à l’augmentation des taux de LH secondaire à la diminution des taux d’estrogènes circulants.
Le létrozole s’est montré embryotoxique et fœtotoxique après administration orale de doses cliniquement pertinentes chez des rates et des lapines gestantes. Chez les rates portant des fœtus vivants, il a été observé une augmentation de l’incidence de malformations fœtales, incluant tête bombée et fusion des vertèbres cervicales/centrales. Il n’a pas été observé d’augmentation de l’incidence de malformations fœtales chez le lapin.
On ne sait pas si cela était une conséquence indirecte des propriétés pharmacologiques (inhibition de la synthèse d’œstrogènes) ou un effet direct du médicament (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Les observations précliniques se sont limitées à celles prévisibles, liées à l'effet pharmacologique du produit, et constituent le seul problème de tolérance extrapolable à l'homme.
Lactose monohydraté
Cellulose microcristalline
Amidon de maïs
Carboxyméthylamidon sodique (provenant de la pomme de terre)
Silice colloïdale anhydre
Stéarate de magnésium
Pelliculage
OPADRY II 85F32444 Jaune (Alcool polyvinylique, Talc, Dioxyde de titane (E171), Macrogol/PEG 3350, Laque Aluminium jaune de quinoléine (E104), Oxyde de fer rouge (E172), Oxyde de fer noir (E172))
4 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes (Aluminium/PVDC avec alvéoles transparents en PVC/PE/PVDC).
Boîtes de 30 comprimés.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
211 AVENUE DES GRESILLONS
92230 GENNEVILIERS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 623 0 9 : Comprimé pelliculé sous plaquette (Aluminium + PVDC), boîte de 30
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 18/01/2021
LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé
Létrozole
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé ?
3. Comment prendre LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : Traitements endocriniens. Antagonistes hormonaux et agents apparentés : inhibiteur de l’aromatase, code ATC : L02BG04.
Qu’est-ce que LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé et comment agit-il ?
LETROZOLE ALMUS contient une substance active appelée létrozole. Il appartient à un groupe de médicaments appelés inhibiteurs de l’aromatase. C’est un traitement hormonal (ou « endocrinien ») du cancer du sein. La prolifération du cancer du sein est souvent stimulée par les estrogènes, qui sont des hormones sexuelles féminines. Le létrozole diminue le taux d’estrogènes en inhibant une enzyme (« aromatase ») impliquée dans la synthèse d’estrogènes et pourrait ainsi empêcher la croissance des cancers du sein qui ont besoin d’estrogènes pour se développer. En conséquence, la prolifération et/ou l’extension des cellules tumorales à d’autres parties de l’organisme est ralentie ou arrêtée.
Dans quel cas LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé est-il utilisé ?
LETROZOLE ALMUS est utilisé pour traiter le cancer du sein chez les femmes ménopausées, c’est‑à‑dire qui n’ont plus de règles.
LETROZOLE ALMUS est utilisé pour prévenir les récidives de cancer du sein. Il peut être utilisé en traitement de première intention lorsqu’une chirurgie immédiate n’est pas adéquate ou il peut être utilisé en traitement de première intention après une chirurgie mammaire ou après cinq ans de traitement par le tamoxifène. Le létrozole est également utilisé pour empêcher la tumeur de s’étendre à d’autres parties du corps chez les patientes atteintes d’un cancer du sein à un stade avancé.
Si vous avez des questions sur la manière dont LETROZOLE ALMUS agit ou sur la raison pour laquelle ce médicament vous a été prescrit, demandez plus d’informations à votre médecin.
Ne prenez jamais LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé :
· Si vous êtes allergique au létrozole ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6),
· Si vous avez toujours vos règles, c'est-à-dire si vous n'êtes pas encore ménopausée,
· Si vous êtes enceinte,
· Si vous allaitez.
Si vous présentez l'une de ces conditions, ne prenez pas ce médicament et parlez-en à votre médecin.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre LETROZOLE ALMUS
· Si vous présentez une maladie rénale sévère,
· Si vous présentez une maladie hépatique sévère,
· Si vous présentez des antécédents d'ostéoporose ou de fractures osseuses (voir également la rubrique 3 « Surveillance pendant le traitement par LETROZOLE ALMUS»).
Si vous présentez l'une de ces conditions, parlez-en à votre médecin. Votre médecin la prendra en compte pendant votre traitement par LETROZOLE ALMUS.
Le létrozole peut provoquer une inflammation des tendons ou des lésions tendineuses (voir rubrique 4). Au premier signe de douleur ou de gonflement d'un tendon, mettez au repos la zone douloureuse et contactez votre médecin.
Enfants et adolescents (en-dessous de 18 ans)
Ce médicament ne doit pas être utilisé chez l'enfant ou l'adolescent.
Personnes âgées (65 ans et plus)
Ce médicament peut être utilisé chez les patientes âgées de 65 ans et plus, à la même dose que pour les autres adultes.
Autres médicaments et LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé
Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.
LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé avec des aliments, boissons et de l’alcool
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
· Vous ne pouvez prendre LETROZOLE ALMUS que si vous êtes ménopausée. Toutefois, votre médecin pourra discuter avec vous de la nécessité d’utiliser une contraception efficace, sachant que vous pourriez encore être en âge de procréer pendant le traitement par LETROZOLE ALMUS.
· LETROZOLE ALMUS est contre-indiqué en cas de grossesse ou d’allaitement, car cela pourrait être nocif pour votre enfant. Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Si vous ressentez des vertiges, une fatigue, une somnolence ou une sensation de malaise générale, ne conduisez pas ou n'utilisez pas de machines jusqu'à ce que vous vous sentiez de nouveau bien.
LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé contient du lactose monohydraté et du sodium
Si votre médecin vous a informée d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement ≪ sans sodium ≫.
La dose recommandée est de un comprimé de LETROZOLE ALMUS par jour.
Prendre LETROZOLE ALMUS à la même heure chaque jour vous aidera à ne pas oublier de prendre votre comprimé.
Le comprimé peut être pris avec ou sans nourriture et doit être avalé tel quel avec un verre d’eau ou une autre boisson.
Combien de temps prendre LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé?
Continuez à prendre LETROZOLE ALMUS chaque jour aussi longtemps que votre médecin l’a prescrit. Vous pourrez peut-être le prendre pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. Si vous avez des questions sur la durée de ce traitement, parlez-en à votre médecin.
Surveillance pendant le traitement par LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé
Vous ne devez prendre ce médicament que sous surveillance médicale stricte. Votre médecin surveillera régulièrement votre état de santé pour déterminer si le traitement a l’effet attendu.
Le létrozole peut provoquer un amincissement des os ou une perte osseuse (ostéoporose) du fait de la diminution des œstrogènes dans l’organisme.
Votre médecin pourra décider de mesurer votre densité osseuse (une façon de surveiller l’ostéoporose) avant, pendant et après le traitement.
Si vous avez pris plus de LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé que vous n’auriez dû
Si vous avez pris trop de LETROZOLE ALMUS, ou si une autre personne a pris accidentellement vos comprimés, demandez immédiatement conseil à votre médecin ou dans un hôpital. Montrez-leur la plaquette de comprimés. Un traitement médical peut être nécessaire.
Si vous oubliez de prendre LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé :
· Si vous vous rendez compte de votre oubli à un intervalle proche de la prise de votre dose suivante (par exemple 2 ou 3 heures avant celle-ci), ne prenez pas la dose que vous avez oubliée et prenez la dose suivante au moment habituel,
· Sinon, prenez la dose dès que vous vous rendez compte de votre oubli et prenez ensuite le prochain comprimé comme d'habitude,
· Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé
Vous ne devez pas arrêter de prendre LETROZOLE ALMUS, sauf si votre médecin vous le demande. Voir aussi la rubrique ci-dessus « Combien de temps prendre LETROZOLE ALMUS? ».
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
La plupart des effets indésirables sont d’intensité légère à modérée et disparaissent généralement après quelques jours à quelques semaines de traitement.
Certains d’entre eux, tels que les bouffées de chaleur, la perte de cheveux ou les saignements vaginaux, peuvent être dus au manque d’œstrogènes dans l’organisme.
Ne soyez pas alarmée par cette liste d’effets indésirables éventuels. Il est possible que vous n’en présentiez aucun.
Certains effets indésirables peuvent être graves :
Peu fréquents (peuvent concerner jusqu’à 1 patiente sur 100) :
· Faiblesse, paralysie ou perte de sensibilité dans toute partie du corps (plus particulièrement les bras ou les jambes), perte de coordination, nausées ou difficultés d’élocution ou à respirer (signes de troubles cérébraux, par exemple d’accident vasculaire cérébral).
· Douleur thoracique oppressante soudaine (signe de trouble cardiaque).
· Gonflement et rougeur le long d’une veine qui est très sensible et éventuellement douloureuse au toucher.
· Forte fièvre, frissons ou aphtes buccaux dus à des infections (manque de globules blancs).
· Troubles de vision sévères persistants.
· Inflammation d'un tendon ou tendinite (tissus conjonctifs qui relient les muscles aux os).
Rares (peuvent concerner jusqu’à 1 patiente sur 1000) :
· Difficultés à respirer, douleur thoracique, évanouissements, accélération du rythme cardiaque, coloration bleuâtre de la peau ou douleur soudaine dans un bras, une jambe ou un pied (signes d’une possible formation d’un caillot sanguin).
· Rupture d'un tendon (tissus conjonctifs qui relient les muscles aux os).
Si vous présentez l’un des effets ci-dessus, informez immédiatement votre médecin.
Vous devez informer immédiatement votre médecin si vous présentez l’un des effets indésirables suivants au cours de votre traitement par LETROZOLE ALMUS:
· gonflement, principalement du visage et du cou (signes d’une réaction allergique),
· yeux et peau jaune, nausées, perte d’appétit, urines foncées (signes d’hépatite),
· éruption, rougeur de la peau, cloques sur les lèvres, les yeux ou la bouche, peau qui pèle, fièvre (signes de troubles de la peau).
Certains effets indésirables sont très fréquents. Ces effets indésirables peuvent concerner plus de 1 patiente sur 10.
· bouffées de chaleur,
· augmentation du taux de cholestérol (hypercholestérolémie),
· fatigue,
· transpiration excessive,
· douleurs osseuses et articulaires (arthralgies).
Si vous ressentez un des effets mentionnés et qu’il vous paraît grave, veuillez en informer votre médecin.
Certains effets indésirables sont fréquents. Ils peuvent concerner jusqu’à 1 patiente sur 10.
· éruption cutanée,
· maux de tête,
· vertiges,
· malaise (sensation générale de ne pas se sentir bien),
· troubles digestifs, tels que nausées, vomissements, indigestion, constipation, diarrhées,
· augmentation ou perte de l’appétit,
· douleurs musculaires,
· amincissement des os ou fragilisation osseuse (ostéoporose) pouvant entraîner dans certains cas des fractures osseuses (voir également rubrique 3 « Surveillance pendant le traitement par LETROZOLE ALMUS»),
· gonflement des bras, des mains, des pieds ou des chevilles (œdème),
· dépression,
· prise de poids,
· perte de cheveux,
· augmentation de la pression artérielle (hypertension),
· douleurs abdominales,
· peau sèche,
· saignement vaginal,
· palpitation, accélération du rythme cardiaque,
· raideur articulaire (arthrite),
· douleur thoracique.
Si vous ressentez un des effets mentionnés et qu’il vous paraît grave, veuillez-en informer votre médecin.
D’autres effets indésirables sont peu fréquents. Ils peuvent concerner jusqu’à 1 patiente sur 100.
· troubles nerveux, tels qu’anxiété, nervosité, irritabilité, assoupissement, troubles de la mémoire, somnolence, insomnie,
· douleur ou sensation de brûlure au niveau de la main ou du poignet (syndrome du canal carpien),
· altération des sensations, notamment du toucher,
· troubles oculaires, tels que vision trouble, irritation oculaire,
· troubles cutanés, tels que démangeaisons (urticaire),
· pertes ou sécheresse vaginale,
· douleurs du sein,
· fièvre,
· soif, altération du goût, bouche sèche,
· sécheresse des muqueuses,
· perte de poids,
· infection urinaire, augmentation de la fréquence des émissions d’urines,
· toux,
· augmentation du taux des enzymes,
· jaunissement de la peau et des yeux,
· augmentation des taux sanguins de bilirubine (un produit de dégradation des globules rouges).
Effets indésirables de fréquence indéterminée
Doigt à ressaut, une pathologie qui se manifeste par un blocage de votre doigt ou de votre pouce en position fléchie.
Si vous ressentez un des effets mentionnés et qu’il vous paraît grave, veuillez-en informer votre médecin.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et la plaquette après « EXP ». La date de péremption fait référence au dernier jour du mois.
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé
· La substance active est :
Létrozole…………………….............................................................................................. 2,5 mg
Pour un comprimé pelliculé.
· Les autres composants sont :
Noyau du comprimé : lactose monohydraté, cellulose microcristalline, amidon de maïs, carboxyméthylamidon sodique (provenant de la pomme de terre), silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.
Pelliculage : OPADRY II 85F32444 Jaune (Alcool polyvinylique, Talc, Dioxyde de titane (E171), Macrogol/PEG 3350, Laque Aluminium jaune de quinoléine (E104), Oxyde de fer rouge (E172), Oxyde de fer noir (E172))
Qu’est-ce que LETROZOLE ALMUS 2,5 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de comprimé pelliculé convexe, rond, de couleur jaune foncée. Dimension : 6,0 ± 0,2 mm.
Chaque plaquette contient 30 comprimés.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
211 AVENUE DES GRESILLONS
92230 GENNEVILIERS
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
ALMUS FRANCE
211 AVENUE DES GRESILLONS
92230 GENNEVILIERS
TECNIMEDE – SOCIEDADE TECNICO-MEDICINAL, S.A.
QUINTA DA CERCA – CAIXARIA
DOIS PORTOS
2565-187
PORTUGAL
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).