LARIAM 250 mg

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Orale
  • Code CIS : 65999556
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Antiparasitaire-Antipaludique de synthèse (4-quinoléïne -méthanol), code ATC : P01BC02.Ce médicament contient de la méfloquine. Il appartient à une famille de médicaments appelés les antipaludiques qui agissent en détruisant le parasite responsable du paludisme.Le paludisme est une maladie causée par un parasite, transmise par la piqûre d'un moustique vivant en zone tropicale. Cette maladie peut être très grave. Il faut tout faire pour s’en protéger et elle doit être dépistée et traitée rapidement.Ce médicament est utilisé pour la prévention du paludisme.Il est indispensable de consulter un médecin pour connaître la conduite à tenir pour la prévention du paludisme la plus adaptée à votre projet de voyage, même si vous avez déjà pris LARIAM pour un précédent voyage dans la même région ou une autre partie du monde.Ce médicament est également utilisé pour traiter des crises (accès) de paludisme.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : comprimé sécable
    • Date de commercialisation : 17/05/1985
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL (ALLEMAGNE)

    Les compositions de LARIAM 250 mg

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Comprimé MÉFLOQUINE (CHLORHYDRATE DE) 29547 274,09 mg SA
    Comprimé MÉFLOQUINE 69862 250 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    plaquette(s) thermoformée(s) polyamide aluminium PVC-aluminium de 8 comprimé(s)

    • Code CIP7 : 3396168
    • Code CIP3 : 3400933961688
    • Prix : 28,17 €
    • Date de commercialisation : 19/01/1996
    • Remboursement : Ce médicament peut être pris en charge ou remboursé par l'Assurance Maladie dans les cas suivants :<br><br>- Prévention du paludisme pour certains assurés sociaux de Guyane ; JOURNAL OFFICIEL ; 14/02/07
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 18/10/2018

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    LARIAM 250 mg, comprimé sécable

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate de méfloquine............................................................................................. 274,09 mg

    (Correspond à méfloquine................................................................................................... 250 mg)

    Pour un comprimé sécable de 493,30 mg.

    Excipient à effet notoire : lactose.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Comprimé sécable blanc à blanc cassé gravé LA-RI-AM-CP sur une face, avec barre de cassure en croix sur les deux faces. Le comprimé peut être divisé en quatre doses égales.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    · Chimioprophylaxie du paludisme en zone d’incidence élevée de paludisme chimiorésistant.

    · Traitement des accès simples de paludisme contracté en particulier en zone de résistance aux amino-4-quinoléïnes (chloroquine).

    Remarque : en cas de vomissements itératifs, d'accès compliqués, graves ou pernicieux, un traitement antipaludique par voie parentérale est nécessaire.

    Il est nécessaire, lors de la prescription d'antipaludiques, de prendre en compte les recommandations des autorités sanitaires nationales et internationales concernant l'évolution des chimiorésistances.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    CHIMIOPROPHYLAXIE DU PALUDISME

    Chez l'adulte et l'enfant de plus de 45 kg : la dose de méfloquine base recommandée en prophylaxie est de 250 mg en une prise par semaine.

    Chez l'adulte et l'enfant dont le poids est compris entre 15 et 45 kg (soit pour l'enfant, un âge compris entre environ 3 et 15 ans) : la dose de méfloquine base, recommandée en prophylaxie est de 5 mg/kg en une prise par semaine.

    Soit à titre indicatif, en fonction du poids :

    · Chez l'adulte et l'enfant de plus de 45 kg : 1 comprimé à 250 mg une fois par semaine.

    · Chez l’adulte et l’enfant entre 45 et 15 kg (soit pour l’enfant, un âge compris entre environ 3 et 15 ans) :

    o de 31 à 45 kg : 3/4 de comprimé à 250 mg en une prise par semaine ;

    o de 20 à 30 kg : 1/2 comprimé à 250 mg en une prise par semaine ;

    o de 15 à 19 kg : 1/4 de comprimé à 250 mg une fois par semaine.

    En l'absence de données cliniques, il convient d'éviter l'utilisation de la méfloquine en prophylaxie chez les enfants de moins de 15 kg.

    Afin de s'assurer que la prise de méfloquine est bien tolérée avant le départ en zone d'endémie palustre, il est recommandé de prévoir la première prise 10 jours avant le départ et la deuxième prise 3 jours avant le départ. Les prises suivantes se feront toutes les semaines à jour fixe.

    Afin de réduire le risque d'accès palustre par reviviscence des formes intrahépatiques, et du fait de la longue demi vie de la méfloquine, la dernière prise aura lieu au moins 3 semaines après le retour de la zone d'endémie.

    TRAITEMENT CURATIF

    La dose totale de méfloquine recommandée pour traiter un accès palustre est de 25 mg/kg et doit être administrée en moins de 24 heures.

    Afin de réduire le risque de survenue d'effets indésirables et leur intensité, la dose totale sera répartie en 2 à 3 prises pouvant être espacées par un intervalle de 6 à 12 heures.

    A titre indicatif, le schéma posologique suivant peut être proposé en fonction du patient :

    Au-dessus de 60 kg ***: 6 comprimés à 250 mg,

    soit : 3 comprimés à 250 mg puis 2 comprimés à 250 mg 6 à 8 heures plus tard, puis 1 comprimé à 250 mg 6 à 8 heures plus tard.

    De 46 kg à 60 kg : 5 comprimés à 250 mg

    soit : 3 comprimés à 250 mg puis 2 comprimés à 250 mg 6 à 8 heures plus tard.

    De 31 kg à 45 kg : 3 à 4 comprimés à 250 mg

    soit : 2 à 3 comprimés à 250 mg puis 1 comprimé à 250 mg 6 à 8 heures plus tard.

    De 21 kg à 30 kg : 2 à 3 comprimés à 250 mg répartis en 2 prises à 12 heures d'intervalle.

    De 5 kg** à 20 kg : 1/4 de comprimé à 250 mg/2,5 kg ou 1 comprimé à 250 mg/10 kg en répartissant la dose en 2 prises à 12 heures d’intervalle.

    *** Aucune donnée n'est disponible pour l'administration de doses supérieures à 6 comprimés à 250 mg chez des patients de poids très important.

    ** En l’absence de donnée chez les nourrissons de moins de 3 mois ou pesant moins de 5 kg, il conviendra d’éviter l’utilisation de la méfloquine en traitement curatif dans cette tranche d’âge.

    Si, malgré une posologie correcte, le traitement par la méfloquine n'entraîne pas d'amélioration dans les 48-72 heures et si la persistance de la parasitémie est confirmée, il faut suspecter une résistance du Plasmodium à la méfloquine et envisager un autre traitement antipaludique.

    De même, lorsqu'un accès de paludisme se déclare alors qu'une chimioprophylaxie par la méfloquine a été correctement suivie, une résistance du Plasmodium à la méfloquine doit également être suspectée, il conviendra alors de choisir un autre antipaludique que la méfloquine pour traiter l'accès palustre. Concernant l’utilisation de l’halofantrine, voir les rubriques 4.3, 4.4 et 4.5.

    Du fait de la mise en évidence d'une résistance croisée de Plasmodium falciparum entre méfloquine et halofantrine, l'utilisation de l'halofantrine pour traiter un accès palustre à Plasmodium falciparum suspect de résistance à la méfloquine doit être évitée.

    Il est nécessaire, lors de la prescription d'antipaludiques, de prendre en compte les recommandations des autorités sanitaires nationales et internationales concernant l'évolution des chimiorésistances.

    Pour les personnes partiellement immunisées, par exemple les personnes n’habitant pas dans des régions impaludées, la dose totale standard devrait également être utilisée.

    Quelle que soit la région de contamination, une association thérapeutique à base d’artémisine (ACT) est recommandée comme traitement de référence de P. falciparum malaria. La méfloquine fait partie des molécules recommandées dans cette association thérapeutique ACT.

    Mode d'administration

    La méfloquine a un goût amer et légèrement piquant.

    Les comprimés doivent être avalés sans les croquer avec un verre de liquide et de préférence au cours d'un repas.

    Chez l'enfant de moins de 6 ans ainsi que chez les personnes ayant des troubles de la déglutition, les comprimés peuvent être écrasés et dissous dans de l'eau.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active ou à d'autres substances apparentées (par exemple, quinine, quinidine) ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1

    · l'utilisation de la méfloquine en traitement prophylactique est contre-indiquée chez les patients présentant une dépression active, un antécédent de dépression, une anxiété généralisée, une psychose, une tentative de suicide, des idées suicidaires et un comportement de mise en danger de soi-même, une schizophrénie ou d’autres troubles psychiatriques (voir rubrique 4.4).

    · l'utilisation de la méfloquine en traitement prophylactique est contre-indiquée chez les patients présentant un antécédent de convulsions quelle qu’en soit l’origine (voir rubriques 4.4 et 4.5).

    · antécédent de fièvre bilieuse hémoglobinurique, une complication du paludisme avec une hémolyse intravasculaire aiguë responsable d’une hémoglobinurie.

    · insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.4 et 4.8).

    · l’utilisation de l’halofantrine est contre-indiquée pendant un traitement prophylactique ou curatif du paludisme avec la méfloquine ou pendant les 15 semaines suivant la dernière dose de méfloquine, en raison d’un risque d’allongement de l’intervalle QTc potentiellement fatal (voir rubriques 4.4 et 4.5).

    · traitement concomitant par de l’acide valproïque et par extension par du valpromide (voir rubriques 4.4 et 4.5).

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Troubles neuropsychiatriques

    La méfloquine peut entraîner des symptômes psychiatriques tels qu’une anxiété, une paranoïa, une dépression, des hallucinations ou une psychose. Des symptômes psychiatriques tels que des rêves anormaux / cauchemars, des insomnies, une anxiété aiguë, une dépression, une agitation ou une confusion mentale, doivent être considérés comme des prodromes d’effets indésirables plus graves (voir rubrique 4.8, notamment dans la description des effets indésirables spécifiques). Des cas de suicide, d’idées suicidaires et de comportement de mise en danger de soi-même comme une tentative de suicide ont été rapportés (voir rubrique 4.8).

    Les patients traités en chimioprophylaxie du paludisme par méfloquine doivent être informés qu’en cas de survenue de tels effets ou en cas de changement de leur état mental durant l’utilisation de la méfloquine, ils doivent immédiatement arrêter le traitement et consulter un médecin, afin que la méfloquine soit remplacée par un traitement prophylactique alternatif du paludisme.

    Ces effets indésirables peuvent également survenir jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt du médicament. Chez quelques patients, il est rapporté que des troubles neuropsychiatriques (à type de dépression, vertiges et pertes d’équilibre) peuvent persister plusieurs mois voire plus longtemps, même après l’arrêt du médicament.

    Afin de réduire le risque de survenue de ces effets indésirables, la méfloquine ne doit pas être utilisée en traitement prophylactique chez des patients présentant ou ayant présenté un trouble psychiatrique (voir rubrique 4.3).

    Une augmentation du risque d'apparition de syndrome neuropsychiatrique survenant après guérison d'un accès palustre sévère a été mise en évidence en Asie du Sud Est, chez des patients chez qui le traitement antipaludique administré par voie parentérale a été relayé par l'administration par voie orale de méfloquine. Il a été décrit des cas de convulsions, de confusion mentale, de psychose, de tremblements fins des extrémités. L'évolution a été favorable et sans séquelles après 1 à 10 jours. En conséquence, et dans la mesure du possible, il est préférable d'éviter l'utilisation de la méfloquine comme traitement de relais par voie orale au décours d'un accès palustre sévère.

    Hypersensibilité

    Des réactions d’hypersensibilité allant de manifestations cutanées modérées à des réactions anaphylactiques peuvent survenir (voir rubriques 4.3 et 4.8).

    Toxicité cardiaque

    Les patients doivent être informés qu’en cas de symptômes de troubles du rythme ou de palpitations survenant durant un traitement prophylactique avec la méfloquine, ils doivent consulter immédiatement un médecin. Ces symptômes peuvent, dans de rares cas, précéder des effets indésirables cardiaques graves (voir rubrique 4.8).

    En raison d’un risque d’allongement de l’intervalle QTc potentiellement fatal, l’halofantrine ne doit pas être utilisée pendant un traitement prophylactique ou curatif du paludisme avec la méfloquine ou pendant les 15 semaines suivant la dernière dose de méfloquine (voir rubrique 4.5).

    L’administration concomitante de méfloquine et d’autres substances apparentées (par exemple, quinine, quinidine et chloroquine) peut provoquer des anomalies de l’électrocardiogramme.

    Etant donné l’augmentation des concentrations plasmatiques et l’allongement de la demi-vie d’élimination de la méfloquine après l’administration concomitante de kétoconazole, un risque d’allongement de l’intervalle QTc est également attendu lorsque le kétoconazole est administré en association à un traitement prophylactique ou curatif du paludisme avec la méfloquine ou pendant les 15 semaines suivant la dernière dose de méfloquine (voir rubrique 5.2).

    Troubles convulsifs

    Chez les patients atteints d’épilepsie, la méfloquine peut augmenter le risque de convulsions. Par conséquent, l'administration de méfloquine en prophylaxie est contre-indiquée chez les sujets présentant des antécédents de convulsions (voir rubrique 4.3).

    L'administration de méfloquine en traitement curatif peut néanmoins être envisagée chez ces sujets en cas de nécessité absolue.

    Afin d’éviter la survenue de troubles convulsifs, les interactions médicamenteuses suivantes (voir rubriques 4.3 et 4.5) devront être prises en considération :

    · contre-indication avec l’acide valproïque et par extension avec le valpromide

    · précaution d’emploi lors de la co-administration avec des anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (voir dans cette même rubrique le paragraphe inhibiteur ou inducteur sur le système enzymatique du cytochrome P450). En cas de co-administration avec un anticonvulsivant inducteur enzymatique, il est important d’instaurer une surveillance des concentrations plasmatiques du médicament anticonvulsivant et une adaptation posologique si nécessaire.

    · précaution d’emploi avec les médicaments connus pour diminuer le seuil de convulsion représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol ou certains antibiotiques (voir rubrique 4.5).

    Neuropathies

    Des cas de polyneuropathies (basées sur des symptômes neurologiques comme une douleur, une sensation de brûlure, des troubles sensitifs ou une faiblesse musculaire, seuls ou associés) ont été rapportés chez des patients recevant de la méfloquine.

    Le traitement avec la méfloquine doit être immédiatement interrompu en cas de survenue de symptômes de neuropathie, incluant une douleur, une sensation de brûlure, des fourmillements, un engourdissement et/ou une faiblesse musculaire, afin de prévenir le développement d’un trouble irréversible (voir rubrique 4.8).

    L'attention est également attirée sur le risque de survenue d’étourdissements, de vertiges, de pertes de l'équilibre ou d’autres troubles neuropsychiatriques (voir rubrique 4.8) induits par la méfloquine et pouvant survenir lors de la conduite de véhicules et de l'utilisation de machines, ainsi qu’au cours d'activités ou de certains sports (exemple pilotage d’avions, alpinisme, plongée..) nécessitant une attention soutenue, une coordination fine des mouvements (voir rubrique 4.7).

    Troubles oculaires

    Tout patient présentant un trouble visuel doit immédiatement consulter un médecin car certaines affections (comme des troubles rétiniens ou une neuropathie optique) peuvent nécessiter l‘arrêt du traitement avec la méfloquine.

    Pneumopathie potentiellement d’origine allergique

    Des cas de pneumopathies potentiellement d’origine allergique ont été rapportés (voir rubrique 4.8). Les patients développant des signes de dyspnée, une toux sèche, généralement associés à une fièvre et potentiellement des céphalées, pendant le traitement avec la méfloquine doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement un médecin.

    Hypoglycémie

    Le risque d’hypoglycémie chez des patients atteints d’hyperinsulinisme congénital doit être pris en compte.

    Utilisation à long terme

    Durant les études cliniques, le médicament n’a pas été administré au-delà d’un an.

    Si le médicament est administré durant une période prolongée, des évaluations périodiques incluant des contrôles de la fonction hépatique et des examens ophtalmologiques périodiques doivent être réalisées.

    Résistance au médicament selon la situation géographique

    Des résistances au médicament selon la situation géographique ont été observées pour le Plasmodium falciparum, aussi le médicament de choix pour le traitement prophylactique du paludisme peut être différent d’une région à l’autre. Une résistance de Plasmodium falciparum à la méfloquine a été rapportée, principalement dans les régions d’Asie du Sud-Est, avec des résistances multiples. Dans certaines régions, une résistance croisée entre la méfloquine et l’halofantrine ainsi qu’entre la méfloquine et la quinine a été mise en évidence. Il est nécessaire, lors de la prescription d'antipaludiques, de prendre en compte les recommandations des autorités sanitaires nationales concernant l'évolution des chimiorésistances.

    Lorsque Plasmodium vivax est seul responsable d'un accès palustre, un traitement par la méfloquine n'est justifié que pour les zones où existent des souches de Plasmodium vivax résistantes à la chloroquine (telles que par exemple en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Irian Jaya en Indonésie, Myanmar et Vanuatu).

    Interactions médicamenteuses particulières (voir aussi rubrique 4.5)

    · Vaccins

    Il est recommandé de pratiquer les vaccinations avec des bactéries vivantes atténuées orales au moins 3 jours avant la première dose de méfloquine (voir rubrique 4.5).

    · Inhibiteurs et inducteurs du cytochrome CYP3A4

    La méfloquine n’a pas d’effet inhibiteur ou inducteur sur le système enzymatique du cytochrome P450. Par conséquent, il n’est pas attendu de modification du métabolisme des médicaments administrés en association avec la méfloquine.

    Cependant, des inducteurs (par exemple rifampicine, carbamazépine, phénytoïne, éfavirenz) ou des inhibiteurs de l’isoenzyme CYP3A4 peuvent modifier la pharmacocinétique et le métabolisme de la méfloquine, conduisant à une augmentation ou à une diminution des concentrations plasmatiques de méfloquine. Les conséquences cliniques de ces effets ne sont pas connues mais une surveillance clinique étroite est recommandée.

    · Anticoagulants ou antidiabétiques

    Les effets de la méfloquine chez les voyageurs prenant en particulier un anticoagulant ou un antidiabétique, doivent être contrôlés avant le départ.

    Populations particulières :

    · Insuffisance hépatique

    Chez les patients présentant une insuffisance hépatique, l’élimination de la méfloquine peut être retardée, entraînant une augmentation des concentrations plasmatiques et une augmentation du risque d’effets indésirables.

    La méfloquine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).

    · Insuffisance rénale

    En raison de données cliniques limitées, la méfloquine doit être administrée avec prudence chez l'insuffisant rénal. La méfloquine et ses principaux métabolites ne sont pas éliminés de façon importante lors d’une hémodialyse.

    Intolérance au galactose

    Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Associations contre-indiquées

    · Valproïque (acide) et, par extrapolation, valpromide

    Risque de survenue de crises épileptiques par augmentation du métabolisme de l’acide valproïque et effet proconvulsivant de la méfloquine.

    · Halofantrine

    L’utilisation de l’halofantrine pendant le traitement prophylactique ou curatif du paludisme avec la méfloquine ou pendant les 15 semaines suivant la dernière dose de méfloquine provoque un allongement significatif de l’intervalle QTc (voir rubriques 4.3 et 4.4). Un allongement cliniquement significatif de l’intervalle QTc n’a pas été observé avec la méfloquine seule.

    Associations déconseillées

    · Quinine

    Pour la quinine administrée par voie IV : risque majoré de survenue de crises épileptiques par addition des effets proconvulsivants. Respecter un délai minimum de 12 heures entre la fin de l'administration IV de quinine et le début de l'administration de méfloquine.

    · Fingolimod

    Potentialisation des effets bradycardisants pouvant avoir des conséquences fatales. Surveillance clinique et ECG continu pendant les 24 heures suivant la première dose.

    Associations à prendre en compte

    · Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (notamment antiarythmiques de classe Ia et III, médicaments hypokaliémiants, certains neuroleptiques ou encore certains médicaments administrés par voie injectable tels que le dolasétron, l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine)

    Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique

    · Autres bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants, antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium, digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques)

    Risque de bradycardie excessive (addition des effets).

    · Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène (notamment la plupart des antidépresseurs [imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine], les neuroleptiques [phénothiazines et butyrophénones], la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol ou certains antibiotiques).

    Risque accru de convulsions.

    · Inhibiteurs et inducteurs du CYP3A4 notamment certains anti-convulsivants

    (voir rubrique 4.4 aux paragraphes Troubles convulsifs et Interactions médicamenteuses particulières).

    · Vaccins

    Lors de l’administration concomitante de méfloquine et d’un vaccin vivant oral contre la fièvre typhoïde, une diminution de l’immunisation ne peut être exclue. Par conséquent, il est recommandé de pratiquer les vaccinations avec des bactéries vivantes atténuées orales au moins 3 jours avant la première dose de méfloquine.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un possible effet tératogène et foetotoxique.

    En clinique :

    L’analyse d’un nombre élevé de grossesses exposées n’a révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier de la méfloquine administrée à titre prophylactique.

    Les données en traitement curatif sont moins nombreuses. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer l’absence de risque.

    En conséquence :

    · en raison de la gravité du paludisme en cours de grossesse, on doit fortement décourager une femme enceinte ou souhaitant l'être de voyager en zone d'endémie palustre. L’utilisation de la méfloquine à titre prophylactique peut être envisagée quel que soit l'âge de la grossesse dans le strict respect des indications.

    · l’utilisation de la méfloquine à titre curatif est réservé chez la femme enceinte au traitement des accès simples de paludisme en cas de contre-indication à la quinine ou en cas de résistance du Plasmodium falciparum à la quinine.

    Allaitement

    La méfloquine passe dans le lait maternel. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter de l'administrer chez la femme qui allaite.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    L'attention doit être attirée sur les risques d’étourdissements, de vertiges, de pertes de l'équilibre ou d’autres troubles neurologiques ou psychiatriques pouvant survenir lors de la conduite de véhicules et de l'utilisation de machines, ainsi qu’au cours d’activités ou de certains sports nécessitant une attention soutenue, une coordination fine des mouvements (exemple pilotage d’avions, alpinisme, plongée..).

    Ces troubles peuvent apparaître très tardivement jusqu'à plusieurs mois après l’arrêt du traitement, et persister longtemps. Des étourdissements, des vertiges et des pertes de l'équilibre qui ont persisté jusqu’à plusieurs mois voire plus longtemps, même après l’arrêt du traitement, ont été rapportés chez quelques patients (voir rubriques 4.4 et 4.8).

    4.8. Effets indésirables  

    Le profil de tolérance de la méfloquine se caractérise en cas d’utilisation en traitement prophylactique par la prédominance d’effets indésirables neuropsychiatriques (voir rubrique 4.4). Des effets indésirables peuvent également survenir même jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt du traitement.

    Les effets indésirables les plus fréquents dans cette indication sont les nausées, les vomissements et les vertiges. Les nausées et les vomissements sont généralement modérés et ont tendance à diminuer lors de la poursuite du traitement, même lorsque les concentrations plasmatiques du médicament augmentent. Des troubles neuropsychiatriques (à type dépression, étourdissements, vertiges et pertes d’équilibre) pouvant persister plusieurs mois voire plus longtemps, même après l’arrêt du médicament, ont été rapportés chez quelques patients.

    Aux doses administrées en cas d’accès palustre, il se peut que les réactions indésirables dues à la méfloquine soient difficiles à distinguer des symptômes de la maladie elle-même.

    Tableau résumé des effets indésirables

    Les effets indésirables rapportés lors de l’expérience post-commercialisation ainsi que lors d’une étude clinique randomisée, en double aveugle, incluant 483 patients recevant de la méfloquine sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les fréquences présentées dans le tableau sont basées sur l’étude clinique randomisée, en double aveugle.

    Les effets indésirables sont listés selon la classification MedRA des classes de systèmes d’organes et les catégories de fréquence. Les fréquences des effets indésirables sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Fréquence indéterminée

    Agranulocytose, anémie aplasique, leucopénie, leucocytose, thrombocytopénie.

    Affections du système immunitaire (voir rubriques 4.3 et 4.4)

    Fréquence indéterminée

    Hypersensibilité allant de troubles cutanés modérés à une réaction anaphylactique.

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Fréquence indéterminée

    Anorexie.

    Affections psychiatriques a) (voir rubrique 4.4)

    Très fréquent

    Rêves anormaux / Cauchemars, insomnies.

    Fréquent

    Dépression, anxiété.

    Fréquence indéterminée

    Suicide, tentative de suicide, idée suicidaire et comportement de mise en danger de soi-même, trouble bipolaire, réaction psychotique incluant par exemple trouble délirant, dépersonnalisation, manie et schizophrénie/trouble schizophréniforme, réaction paranoïde, attaques de panique, confusion mentale, hallucinations, agressivité, agitation, nervosité, fluctuations de l’humeur, trouble de l’attention.

    Affections du système nerveux a) (voir rubriques 4.4 et 4.5)

    Fréquent

    Sensations vertigineuses, céphalées.

    Fréquence indéterminée

    Encéphalopathie, paralysie crânienne, convulsions, amnésie (pouvant parfois durer plus de 3 mois), syncopes, troubles du langage, pertes de mémoire, troubles de l’équilibre, troubles de la marche, neuropathie motrice périphérique (y compris paresthésies, tremblements et ataxie), neuropathie périphérique sensitive, somnolence.

    Affections oculaires (voir rubrique 4.4)

    Fréquent

    Troubles visuels.

    Fréquence indéterminée

    Cataracte, troubles rétiniens et neuropathie optique pouvant survenir avec un temps de latence pendant ou après le traitement, vision floue.

    Affections de l’oreille et du labyrinthe

    Fréquent

    Sensations vertigineuses.

    Fréquence indéterminée

    Troubles vestibulaires y compris acouphènes, surdité partielle (parfois prolongée), baisse de l’acuité auditive, hyperacousie.

    Affections cardiaques (voir rubriques 4.4 et 4.5)

    Fréquence indéterminée

    Bloc auriculoventriculaire, tachycardie, palpitations, bradycardie, fréquence cardiaque irrégulière, extrasystoles, autres modifications transitoires de la conduction cardiaque.

    Affections vasculaires

    Fréquence indéterminée

    Troubles cardiovasculaires (hypotension, hypertension, bouffées de chaleur).

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales (voir rubrique 4.4)

    Fréquence indéterminée

    Pneumonie, pneumopathie potentiellement d’origine allergique, dyspnée.

    Affections gastro-intestinales

    Fréquent

    Nausées, diarrhée, douleur abdominale, vomissements.

    Fréquence indéterminée

    Pancréatite, dyspepsie.

    Affections hépatobiliaires (voir rubrique 4.4 en cas d’utilisation à long terme)

    Fréquence indéterminée

    Insuffisance hépatique, hépatite, ictère, augmentation asymptomatique et transitoire des transaminases (ALT, AST, GGT).

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Fréquent

    Prurit.

    Fréquence indéterminée

    Syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, rash, exanthème, érythème, urticaire, alopécie, prurit, hyperhidrose.

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Fréquence indéterminée

    Faiblesse musculaire, crampes, myalgies, arthralgies.

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Fréquence indéterminée

    Œdème, douleur thoracique, asthénie, malaise, fatigue, frissons, fièvre.

    Affections du rein et des voies urinaires

    Fréquence indéterminée

    Insuffisance rénale aiguë, néphrite, augmentation de la créatininémie.

    a) Occasionnellement, il est rapporté une persistance de ces symptômes pendant une longue durée après l’arrêt du traitement par méfloquine.

    Description des effets indésirables spécifiques

    Troubles du sommeil et rêves anormaux / cauchemars :

    Les rêves anormaux et les insomnies sont des effets indésirables très fréquents avec la méfloquine. Par conséquent, leur portée devra être prise en compte dans l’évaluation globale des réactions rapportées par les patients ou des changements de leur état mental avec la méfloquine (voir mise en garde encadrée dans la rubrique 4.4).

    Les études in vitro et in vivo n'ont pas mis en évidence d'hémolyse en cas de déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase (G6PD).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    En cas de surdosage avec la méfloquine, les symptômes mentionnés à la rubrique 4.8 ("Effets indésirables") peuvent être plus prononcés.

    Traitement

    Après un surdosage avec la méfloquine, les patients doivent recevoir un traitement symptomatique et faire l’objet d’une surveillance étroite. Il n’existe pas d’antidote spécifique. L’utilisation de charbon actif oral pour limiter l’absorption de méfloquine peut être envisagée dans l’heure suivant l’ingestion. On peut également avoir recours à un lavage gastrique. L’élimination de la méfloquine et de ses principaux métabolites est limitée lors d’une hémodialyse.

    La fonction cardiaque (électrocardiogramme), la fonction hépatique et l'état neuropsychiatrique doivent être étroitement surveillés pendant au moins 24 heures et le patient placé, si nécessaire, en soin intensif, en particulier lors de la survenue de troubles cardiovasculaires.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Antiparasitaire-Antipaludique de synthèse (4-quinoléïne -méthanol), code ATC : P01BC02.

    (P: parasitologie)

    La méfloquine exerce une action schizonticide sur les formes intra-érythrocytaires de Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale. Des souches de Plasmodium falciparum résistantes à la méfloquine ont été observées dans certaines régions du Sud-Est asiatique (zones thaïlandaises frontalières avec le Cambodge et le Myanmar) et Afrique de l'Ouest. Une résistance croisée à l'halofantrine a été mise en évidence sur des souches de Plasmodium falciparum résistantes à la méfloquine.

    Aucune action de la méfloquine n'a été démontrée sur les formes hypnozoïtes intrahépatiques d'aucune espèce de Plasmodium.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption digestive

    La méfloquine se caractérise par une absorption orale importante supérieure à 85 %. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 6-24 heures (17 heures en moyenne), après l'ingestion d'une dose unique de méfloquine. Les concentrations plasmatiques exprimées en µg/l sont similaires à la dose ingérée en mg (ainsi après ingestion d'une dose de 1000 mg, on observera une concentration de 1000 µg/l). En prophylaxie, à la dose hebdomadaire de 250 mg/semaine, des concentrations plasmatiques maximales de 1000-2000 µg/l ont pu être retrouvées à l'état d'équilibre (après 7-10 semaines).

    Distribution

    La méfloquine se concentre dans les hématies à des concentrations au moins égales à 2 fois la valeur des taux plasmatiques. La méfloquine se fixe à environ 98 % aux protéines plasmatiques. Chez les volontaires sains, le volume de distribution est élevé (20 l/kg en moyenne), indiquant une large distribution tissulaire.

    La méfloquine traverse le placenta. Son excrétion dans le lait apparaît comme étant minime.

    Biotransformation

    Deux métabolites ont été identifiés dans l'espèce humaine. Le principal métabolite, retrouvé dans le plasma et les urines est inactif sur Plasmodium falciparum. Il s'agit de l'acide 2,8-bis-trifluorométhyl-4-quinoline carboxylique. Dans une étude chez les volontaires sains, ce métabolite est apparu dans le plasma 2-4 heures après une prise orale unique. Ses concentrations plasmatiques maximales supérieures de 50 % à celles de la méfloquine ont été atteintes au bout de 2 semaines. Par la suite, les concentrations plasmatiques du principal métabolite et de la méfloquine ont décru à une vitesse comparable.

    L'aire sous la courbe de la concentration plasmatique (AUC) était 3-5 fois plus importante pour ce principal métabolite que pour la substance mère. L'autre métabolite, un alcool, n'était présent qu'en infime quantité.

    Élimination

    La clairance d'élimination, essentiellement hépatique, est faible : en moyenne de 30 ml/min. La demi-vie moyenne d'élimination varie de 2 à 4 semaines (3 semaines en moyenne).

    Les études animales, conduites chez le rat, suggèrent que l'élimination est essentiellement biliaire et fécale. Chez des volontaires sains, l'élimination urinaire de la méfloquine inchangée et celle de son principal métabolite sont respectivement d'environ 9 % et 4 % de la dose administrée. Les concentrations d'autres métabolites sont trop faibles pour pouvoir être dosées dans les urines.

    Les études in vitro et in vivo n'ont pas mis en évidence d'hémolyse en cas de déficit en G6PD.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    Dans les études de toxicité chronique à des doses élevées chez les rongeurs et les chiens, des observations compatibles avec une phospolipidose ont été faites au niveau de plusieurs organes (foie, tissu lymphatique, œil). Ces observations sont en accord avec la longue demi-vie et l'accumulation de méfloquine dans les tissus. Chez le singe, aucun effet constant n’a été vu.

    La méfloquine traverse le placenta et est tératogène lorsqu'elle est administrée à doses élevées à des rats et des souris en début de gestation. Chez le lapin, des effets embryotoxiques ont été observés dans des conditions comparables. Chez les rats mâles, des modifications irréversibles de la fertilité ont été observées à doses élevées; ces modifications ont été réversibles à faibles doses quotidiennes (voir rubrique 4.6).

    Dans une série de tests in vitro et in vivo, la méfloquine n'était pas mutagène. Elle n'était pas cancérogène dans les études portant sur l'administration à vie chez des rats et des souris.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Copolymère de polyoxyéthylène et de polyoxypropylène, cellulose microcristalline, alginate de calcium et d'ammonium, amidon de maïs, lactose monohydraté, crospovidone, talc, stéarate de magnésium.

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    A conserver dans l’emballage d’origine à l'abri de l'humidité.

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la température.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    6 comprimés sous plaquettes (Aluminium).

    8 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium/PVC/Aluminium).

    10 comprimés sous plaquettes (Aluminium).

    100 comprimés en tube (polypropylène).

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d'exigences particulières.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    CHEPLAPHARM Arzneimittel GmbH

    ZIEGELHOF 24

    17489 GREIFSWALD

    ALLEMAGNE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 328 720 3 9 : 6 comprimés sous plaquettes (Aluminium)

    · 34009 339 616 8 8 : 8 comprimés sous plaquettes (Polyamide/Aluminium /PVC/ Aluminium)

    · 34009 328 059 5 2 : 10 comprimés sous plaquettes (Aluminium)

    · 34009 555 017 1 8 : 100 comprimés en tube (polypropylène)

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 18/10/2018

    Dénomination du médicament

    LARIAM 250 mg, comprimé sécable

    Méfloquine

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que LARIAM 250 mg, comprimé sécable et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre LARIAM 250 mg, comprimé sécable ?

    3. Comment prendre LARIAM 250 mg, comprimé sécable ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver LARIAM 250 mg, comprimé sécable ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Antiparasitaire-Antipaludique de synthèse (4-quinoléïne -méthanol), code ATC : P01BC02.

    Ce médicament contient de la méfloquine. Il appartient à une famille de médicaments appelés les antipaludiques qui agissent en détruisant le parasite responsable du paludisme.

    Le paludisme est une maladie causée par un parasite, transmise par la piqûre d'un moustique vivant en zone tropicale. Cette maladie peut être très grave. Il faut tout faire pour s’en protéger et elle doit être dépistée et traitée rapidement.

    Ce médicament est utilisé pour la prévention du paludisme.

    Il est indispensable de consulter un médecin pour connaître la conduite à tenir pour la prévention du paludisme la plus adaptée à votre projet de voyage, même si vous avez déjà pris LARIAM pour un précédent voyage dans la même région ou une autre partie du monde.

    Ce médicament est également utilisé pour traiter des crises (accès) de paludisme.

    Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Ne prenez jamais LARIAM 250 mg, comprimé sécable :

    · Si vous êtes allergique à la méfloquine ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament. Vous trouverez la liste des composants à la rubrique 6.

    · Si vous êtes allergique (hypersensible) à un médicament de la même famille (les antipaludiques) comme la quinine ou la quinidine.

    · Si vous prenez ce médicament pour éviter d’attraper le paludisme et que vous avez ou avez eu dans le passé une dépression, une anxiété généralisée (névrose d’angoisse caractérisée par une inquiétude excessive difficilement contrôlable), des idées de suicide et un comportement de mise en danger de soi-même, une schizophrénie, une psychose (perte de contact avec le réel) ou tout autre trouble psychiatrique.

    · Si vous prenez ce médicament pour éviter d’attraper le paludisme et que vous avez déjà eu une crise d’épilepsie ou des convulsions.

    · Si vous avez eu dans le passé une complication du paludisme affectant le sang et les reins (fièvre bilieuse hémoglobinurique).

    · Si vous avez un défaut de fonctionnement du foie grave (insuffisance hépatique sévère).

    · Si vous prenez en même temps un médicament contenant de l’halofantrine, utilisé pour traiter le paludisme. Vous ne devez pas prendre de médicament contenant de l’halofantrine si vous prenez ou avez pris LARIAM au cours des 15 dernières semaines (voir ci-dessous « Prise ou utilisation d'autres médicaments »).

    · Si vous prenez en même temps un médicament contenant de l’acide valproïque utilisé contre l’épilepsie, ou du valpromide utilisé en psychiatrie (voir ci-dessous « Prise ou utilisation d'autres médicaments »).

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre LARIAM 250 mg, comprimé sécable.

    Prévenez votre médecin avant de prendre LARIAM si vous avez ou si vous avez eu dans le passé des troubles psychiatriques comme une dépression, une tentative de suicide ou autres... (voir ci-dessus « Ne prenez jamais LARIAM 250 mg, comprimé sécable »). Dans ce cas, ce médicament peut ne pas être adapté à votre situation et doit être remplacé par un autre médicament pour prévenir le paludisme.

    LARIAM peut entraîner des troubles neuropsychiatriques graves chez certains patients. Informez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un des effets suivants pendant le traitement avec LARIAM :

    · Comportement inhabituel ou changement inhabituel de l’humeur

    · Cauchemars, rêves anormaux, insomnies

    · Confusion mentale

    · Troubles de l’attention

    · Dépression

    · Anxiété sévère ou attaque de panique

    · Agitation, nervosité, agressivité (sentiment de colère nouveau ou aggravé)

    · Idées suicidaires ou comportement de mise en danger de soi-même

    · Sentiments de défiance envers autrui (paranoïa),

    · Psychose (perte de contact avec la réalité)

    · Vision ou bruit de choses qui n’existent pas (hallucinations)

    Veuillez consulter immédiatement un médecin si vous ressentez ces troubles neuro-psychiatriques pendant le traitement avec LARIAM. LARIAM doit être immédiatement arrêté et votre médecin reconsidèrera votre traitement.

    Avant de prendre LARIAM, prévenez également votre médecin si vous avez ou avez eu par le passé :

    · Une réaction allergique à LARIAM ou à l’un de ses composants.

    · Une crise d’épilepsie ou des convulsions.

    · Des problèmes cardiaques, comme des troubles du rythme cardiaque.

    · Des problèmes hépatiques ou rénaux.

    · Une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares). Dans ce cas, vous ne devez pas prendre LARIAM.

    · Une diminution du taux de glucose dans le sang fréquente ou permanente due à une affection préexistante appelée hyperinsulinisme congénital.

    Si vous êtes dans l’une de ces situations, prévenez votre médecin avant de prendre LARIAM. Votre médecin décidera si vous devez être traité(e) par ce médicament et s’il est nécessaire de vous surveiller étroitement.

    LARIAM peut entraîner d’autres effets indésirables potentiellement graves. Si vous ressentez un des effets suivants, vous devez consulter immédiatement un médecin :

    · Une réaction allergique à LARIAM ou à l’un de ses composants grave (anaphylaxie) avec des symptômes comme une difficulté à respirer, un gonflement de la langue, un œdème, des démangeaisons et une éruption cutanée importante.

    · Une crise d’épilepsie ou des convulsions.

    · Des problèmes cardiaques, comme des troubles du rythme cardiaque, incluant des palpitations (sensations que le cœur bat très vite) ou un pouls irrégulier.

    · Une éruption cutanée ou rougeur étendue accompagnée de cloques ou d'un décollement de la peau (desquamation), plus particulièrement autour de la bouche, dans la gorge, du nez, des parties génitales (ulcères) ou des yeux (conjonctivites) et potentiellement associée à des symptômes pseudo grippaux incluant de la fièvre. Ces signes peuvent être évocateurs d’une affection potentiellement grave appelée syndrome de Stevens Johnson.

    · Une inflammation des poumons se manifestant par une difficulté à respirer, une toux, généralement associés à une fièvre ou des frissons et potentiellement des maux de tête. Il pourrait s’agir d’une inflammation des poumons potentiellement d’origine allergique grave et potentiellement mortelle.

    · Un foie sensible, dur ou augmenté de volume, un ictère (jaunissement de la peau/des yeux), des urines foncées, des selles décolorées et des démangeaisons généralisées. Ces symptômes peuvent potentiellement traduire un grave problème au foie.

    · Dysfonctionnement, insuffisance ou inflammation du rein révélé généralement lors d’un examen sanguin et pouvant éventuellement se traduire par une diminution du volume des urines, une altération de l’état général, une tension artérielle anormale, ou encore des douleurs abdominales ou lombaires.

    · Une pancréatite (inflammation du pancréas) pouvant se manifester par des symptômes tels que des douleurs à l’estomac ou des douleurs abdominales.

    · Une neuropathie avec des signes tels que des fourmillements ou des picotements, un engourdissement, une douleur, une sensation de brûlure, une faiblesse musculaire, l’apparition ou l’aggravation de troubles de l’équilibre ou des tremblements au niveau des mains et des doigts.

    · Un trouble visuel.

    · Si vous prenez ce médicament pour traiter une crise de paludisme et que vous observez une aggravation des signes de la maladie.

    Les effets indésirables peuvent survenir pendant le traitement mais aussi après que vous ayez arrêté de prendre LARIAM, parfois même plusieurs mois après l’arrêt. Chez quelques patients, il est rapporté que les troubles neuropsychiatriques tels qu’une dépression, des vertiges ou encore des pertes d’équilibre peuvent persister plusieurs mois voire plus longtemps, même après l’arrêt du traitement (voir la mise en garde au paragraphe « Conduite de véhicules et utilisation de machines » de cette même rubrique).

    Enfants et adolescents

    Sans objet.

    Autres médicaments et LARIAM 250 mg, comprimé sécable

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.

    Ne prenez pas LARIAM si vous prenez un médicament contenant de l’halofantrine utilisé pour traiter le paludisme ou contenant de l’acide valproïque utilisé contre l’épilepsie, ou du valpromide utilisé en psychiatrie (voir ci-dessus « Ne prenez jamais LARIAM 250 mg, comprimé sécable ») et prévenez votre médecin ou votre pharmacien.

    Dites à votre médecin ou à votre pharmacien:

    · si vous prenez du fingolimod utilisé dans la sclérose en plaque

    · si vous prenez de la quinine, ou encore de la quinidine ou de la chloroquine, utilisés pour traiter ou prévenir le paludisme.

    · si vous prenez un médicament bêtabloquant ou antagoniste du calcium utilisé pour traiter des problèmes cardiaques ou une pression artérielle élevée,

    · si vous prenez un antidépresseur ou un neuroleptique utilisé pour traiter certains troubles psychiatriques,

    · si vous prenez ou avez pris récemment tout autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance.

    LARIAM 250 mg, comprimé sécable avec des aliments et des boissons

    Sans objet.

    Grossesse et allaitement

    Ce médicament ne sera utilisé pendant la grossesse que sur les conseils de votre médecin.

    Si vous découvrez que vous êtes enceinte pendant le traitement, consultez votre médecin car lui seul peut juger de la nécessité de poursuivre le traitement.

    D’une façon générale, si vous êtes enceinte ou souhaitez le devenir, il est fortement déconseillé de voyager dans les zones où vous risquez d’attraper le paludisme, en raison de la gravité de cette maladie.

    La méfloquine passe dans le lait maternel. En conséquence, par mesure de précaution, vous devez éviter de prendre ce médicament si vous allaitez.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Soyez prudent. Ne conduisez pas sans avoir lu cette notice.

    Ce médicament peut provoquer des étourdissements, des vertiges, des pertes de l'équilibre, des troubles touchant les nerfs et/ou des troubles neuropsychiatriques. Ces troubles peuvent survenir lors de la conduite de véhicules, de l'utilisation de machines ainsi qu’au cours d’activités ou de certains sports nécessitant une attention soutenue, une coordination fine des mouvements (exemple pilotage d’avions, alpinisme, plongée...). Ils peuvent apparaître très tardivement, même jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt du traitement et persister longtemps. Des étourdissements, des vertiges et des pertes d’équilibre pouvant persister plusieurs mois voire plus longtemps, même après l’arrêt du traitement, ont été rapportés chez quelques patients.

    Si vous ressentez l’un de ces effets au cours du traitement, il est déconseillé de conduire un véhicule, d’utiliser une machine ou d’exercer une activité ou un sport nécessitant une attention soutenue ou une coordination fine des mouvements.

    LARIAM 250 mg, comprimé sécable contient un sucre, le lactose (voir ci-dessus
    « Avertissements et précautions»).

    Posologie

    Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    Si vous prenez ce médicament pour éviter d’attraper le paludisme (prévention) :

    · Chez l'adulte et l'enfant de plus de 45 kilogrammes (kg) :

    la posologie recommandée est de 1 comprimé par semaine en une seule prise.

    · Chez l'adulte et l'enfant dont le poids est compris entre 15 et 45 kg (soit pour l'enfant, un âge compris entre environ 3 et 15 ans) :

    la posologie recommandée est de 5 mg par kg de poids corporel par semaine en une seule prise.

    Soit à titre indicatif :

    o de 31 à 45 kg : 3/4 (trois quarts) de comprimé par semaine en une seule prise ;

    o de 20 à 30 kg : 1/2 (un demi) comprimé par semaine en une seule prise ;

    o de 15 à 19 kg : 1/4 (un quart) de comprimé par semaine en une seule prise.

    · Chez l’enfant de moins de 15 kg :

    En l'absence de données cliniques, il convient d'éviter l'utilisation de ce médicament chez les enfants de moins de 15 kg.

    Quand devez-vous commencer le traitement par LARIAM ?

    Afin de s'assurer que la prise de LARIAM est bien tolérée avant le départ dans la zone où vous risquez d’attraper le paludisme, il est recommandé de prévoir la première prise 10 jours avant le départ et la deuxième prise 3 jours avant le départ. Les prises suivantes se feront toutes les semaines à jour fixe.

    Quand devez-vous arrêter le traitement par LARIAM ?

    La dernière prise aura lieu au moins 3 semaines après le retour de la zone où vous risquiez d’attraper le paludisme.

    Si vous prenez ce médicament pour traiter une crise (accès) de paludisme :

    Vous devez consulter immédiatement un médecin si vous ressentez les effets suivants car il pourrait s’agir d’une crise de paludisme : une fièvre, des frissons, un malaise général.

    La dose recommandée pour traiter une crise de paludisme est de 25 mg par kg de poids corporel. Cette dose doit être administrée en 2 à 3 prises réparties sur 24 heures.

    Soit à titre indicatif :

    · Si vous pesez plus de 60 kg* : 6 comprimés par jour, soit :

    o 3 comprimés,

    o puis 2 comprimés 6 à 8 heures plus tard,

    o puis 1 comprimé 6 à 8 heures plus tard.

    · Si vous pesez de 46 kg à 60 kg : 5 comprimés par jour, soit :

    o 3 comprimés,

    o puis 2 comprimés 6 à 8 heures plus tard.

    · Si vous pesez de 31 kg à 45 kg : 3 à 4 comprimés par jour, soit :

    o 2 à 3 comprimés,

    o puis 1 comprimé 6 à 8 heures plus tard.

    · Si vous pesez de 21 kg à 30 kg : 2 à 3 comprimés à prendre en 2 prises à 12 heures d’intervalle.

    · Si vous pesez de 5 kg** à 20 kg : 1/4 (un quart) de comprimé pour 2,5 kg de poids corporel ou 1 comprimé pour 10 kg de poids corporel à répartir en 2 prises à 12 heures d’intervalle.

    *Aucune donnée n’est disponible pour l’administration de doses supérieures à 6 comprimés chez des patients de poids très important.

    **En l’absence de donnée chez les nourrissons de moins de 3 mois ou pesant moins de 5 kg, il conviendra d’éviter l’utilisation de LARIAM en traitement d’une crise de paludisme dans cette tranche d’âge.

    Si, malgré une dose correcte, le traitement par LARIAM n’entraîne pas d’amélioration dans les 48–72 heures, consultez rapidement un médecin.

    Si les signes de votre maladie persistent ou s’aggravent, n’augmentez pas le nombre de prises mais consultez immédiatement un médecin.

    Mode et voie d’administration

    Ce médicament est utilisé par voie orale. LARIAM a un goût amer et légèrement piquant.

    Les comprimés doivent être avalés sans les croquer avec un verre de liquide, de préférence au cours d'un repas.

    Chez l'enfant de moins de 6 ans ainsi que chez les personnes ayant des difficultés pour avaler, les comprimés peuvent être écrasés et dissous dans de l'eau.

    Les comprimés sont sécables. Cela signifie que vous pouvez également les casser en deux ou en quatre parts égales si nécessaire.

    Si vous avez pris plus de LARIAM 250 mg, comprimé sécable que vous n’auriez dû

    Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.

    Si vous oubliez de prendre LARIAM 250 mg, comprimé sécable

    Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose simple que vous avez oublié de prendre ;

    Si vous arrêtez de prendre LARIAM 250 mg, comprimé sécable

    Sans objet.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    LARIAM peut entraîner des troubles neuropsychiatriques graves ou des effets indésirables potentiellement graves chez certains patients.

    → Lisez impérativement la description des signes d’appels figurant à la rubrique 2 au paragraphe « Faites attention avec LARIAM 250 mg, comprimé sécable » et informez immédiatement votre médecin si vous ressentez l’un de ces effets pendant le traitement avec LARIAM.

    Attention : certains effets indésirables peuvent survenir ou persister jusqu’à même plusieurs mois après l’arrêt de LARIAM. Chez quelques patients, il est rapporté que certains troubles neuropsychiatriques, tels qu’une dépression, des étourdissements, des vertiges ou encore des pertes d’équilibre peuvent persister plusieurs mois voire plus longtemps, même après l’arrêt du traitement.

    Effets indésirables très fréquents (pouvant affecter plus de 1 personne sur 10) :

    · Troubles du sommeil (cauchemars, rêves anormaux, insomnies).

    Effets indésirables fréquents (pouvant affecter plus de 1 personne sur 100 mais moins de 1 personne sur 10) :

    · Anxiété.

    · Dépression.

    · Etourdissements.

    · Maux de tête.

    · Troubles de la vue.

    · Pertes de l’équilibre (vertiges).

    · Nausées.

    · Diarrhée.

    · Douleur au ventre (douleur abdominale).

    · Vomissements.

    · Démangeaisons.

    Effets indésirables de fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) :

    · Idées suicidaires et comportement de mise en danger de soi-même.

    · Sentiments de défiance envers autrui (paranoïa)

    · Vision ou bruit de choses qui n’existent pas (hallucinations),

    · Psychose (perte de contact avec la réalité).

    · Agitation, nervosité, agressivité (sentiment de colère nouveau ou aggravé).

    · Comportement inhabituel.

    · Confusion mentale.

    · Changements de l’humeur.

    · Attaques de panique.

    · Trouble de l’attention.

    · Perte de mémoire pouvant parfois durer plus de 3 mois.

    · Evanouissement.

    · Crise d’épilepsie, convulsions.

    · Augmentation transitoire des enzymes de votre foie.

    · Affections du foie : hépatite (inflammation du foie), insuffisance hépatique (dysfonctionnement du foie), ictère (coloration jaune de la peau).

    · Diminution ou une augmentation des globules blancs, diminution des globules rouges ou des plaquettes.

    · Diminution de l’appétit.

    · Neuropathie avec des signes tels que des fourmillements ou des picotements, un engourdissement, une sensation de brûlure ou une douleur, une faiblesse musculaire, une apparition ou aggravation de troubles de l’équilibre ou des tremblements au niveau des mains et des doigts.

    · Difficultés à parler.

    · Vision floue, éblouissements nocturnes ou autres troubles de la vue pouvant survenir avec un temps de latence pendant ou après le traitement.

    · Troubles auditifs incluant des bourdonnements dans les oreilles ou des difficultés à entendre.

    · Affections cardiaques : troubles du rythme cardiaque, palpitations (sensations que le cœur bat très vite), pouls irrégulier.

    · Changements de la pression artérielle ou du rythme cardiaque.

    · Bouffées de chaleur.

    · Essoufflement, toux, difficultés à respirer, pneumonie, pneumopathie potentiellement d’origine allergique (inflammation des poumons grave et potentiellement mortelle).

    · Eruption cutanée.

    · Perte de cheveux.

    · Réaction allergique, pouvant être légère à grave, voire potentiellement mortelle (anaphylaxie) avec des symptômes comme une difficulté à respirer, un gonflement de la langue, un œdème, des démangeaisons et une éruption cutanée importante.

    · Syndrome de Stevens Johnson : affection potentiellement grave caractérisée par une éruption cutanée ou rougeur étendue accompagnée de cloques ou d'un décollement de la peau (desquamation), plus particulièrement autour de la bouche, dans la gorge, du nez, des parties génitales (ulcères) ou des yeux (conjonctivites) et potentiellement associée à des symptômes pseudo grippaux incluant de la fièvre.

    · Douleur ou malaise dans la région supérieure de l'abdomen (dyspepsie).

    · Une pancréatite (inflammation du pancréas) pouvant se manifester par des symptômes tels que des douleurs à l’estomac ou des douleurs abdominales.

    · Episode intense de transpiration (hyperhidrose).

    · Faiblesse musculaire.

    · Crampes.

    · Douleurs musculaires ou articulaires.

    · Douleur thoracique.

    · Fatigue.

    · Fièvre ou frissons.

    · Dysfonctionnement, insuffisance ou inflammation du rein, révélé généralement lors d’un examen sanguin et pouvant éventuellement se traduire par une diminution du volume des urines, une altération de l’état général, une tension artérielle anormale ou encore des douleurs abdominales ou lombaires.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou, votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte après {EXP}. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité.

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la température.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient LARIAM 250 mg, comprimé sécable  

    · La substance active est :

    Chlorhydrate de méfloquine........................................................................................ 274,09 mg

    (Correspondant à méfloquine......................................................................................... 250 mg)

    · Les autres composants sont :

    Copolymère de polyoxyéthylène et de polyoxypropylène, cellulose microcristalline, alginate de calcium et d'ammonium, amidon de maïs, lactose monohydraté, crospovidone, talc, stéarate de magnésium.

    Qu’est-ce que LARIAM 250 mg, comprimé sécable et contenu de l’emballage extérieur  

    LARIAM 250 mg, comprimé sécable est présenté sous forme de comprimé sécable blanc à blanc cassé gravé LA-RI-AM-CP sur une face, avec barre de cassure en croix sur les deux faces, conditionné sous plaquettes tde 6, 8 et 10 comprimés ou en tube de 100 comprimés.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH

    ZIEGELHOF 24

    17489 GREIFSWALD

    ALLEMAGNE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    CHEPLAPHARM FRANCE

    105 RUE ANATOLE FRANCE

    92300 LEVALLOIS-PERRET

    FRANCE

    Fabricant  

    CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH

    ZIEGELHOF 23-24

    17489 GREIFSWALD

    ALLEMAGNE

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-15590
    • Date avis : 22/02/2017
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par LARIAM reste important dans le traitement prophylactique du paludisme des sujets assurés sociaux de Guyane non-résidents des zones impaludées et effectuant un séjour unique ou occasionnel inférieur à 3 mois en zone d'endémie palustre guyanaise.
    • Lien externe