KYTRIL 3 mg/3 ml
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution injectable
- Date de commercialisation : 12/04/1991
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Nom générique : GRANISETRON (CHLORHYDRATE DE) équivalant à GRANISETRON 3 mg/3 ml - KYTRIL 3 mg/3 ml, solution injectable.
- Type de générique : Princeps
- Code générique : 584
- Laboratoires : ATNAHS PHARMA NETHERLANDS (PAYS-BAS)
Les compositions de KYTRIL 3 mg/3 ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | CHLORHYDRATE DE GRANISÉTRON | 62904 | SA | |
Solution | GRANISÉTRON BASE | 93168 | 3,00 mg | FT |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 ampoule(s) en verre de 3 ml
- Code CIP7 : 3393543
- Code CIP3 : 3400933935436
- Prix : 17,48 €
- Date de commercialisation : 19/12/1996
- Remboursement : Ce médicament peut être pris en charge ou remboursé par l'Assurance Maladie dans le cas suivant :<br><br>Chez l'adulte :<br><br>- Prévention des nausées et vomissements de moyenne à forte intensité induits par la chimiothérapie<br>- Prévention des nausées et vomissements de forte intensité induits par la radiothérapie ; JOURNAL OFFICIEL ; 21/11/08
- Taux de remboursement : 65%
5 ampoule(s) en verre de 3 ml
- Code CIP7 : 3393566
- Code CIP3 : 3400933935665
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 03/01/1997
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 09/01/2019
KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
sous forme de chlorhydrate de granisétron.
Pour un mL de solution.
Excipient(s) à effet notoire : sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
La solution injectable est une solution liquide claire, incolore.
4.1. Indications thérapeutiques
· des nausées et vomissements aigus induits par la chimiothérapie et la radiothérapie,
· des nausées et vomissements post-opératoires.
KYTRIL solution injectable est indiqué dans la prévention des nausées et vomissements retardés induits par la chimiothérapie et la radiothérapie.
KYTRIL solution injectable est indiqué chez l’enfant âgé de 2 ans et plus dans la prévention et le traitement des nausées et vomissements aigus induits par la chimiothérapie.
4.2. Posologie et mode d'administration
Nausées et vomissements induits par la chimiothérapie ou la radiothérapie
Prévention (nausées aiguës et retardées)
Une dose de 1 à 3 mg (10 à 40 µg/kg) de KYTRIL solution injectable doit être administrée soit par voie intraveineuse (IV) lente soit diluée en perfusion IV, 5 minutes avant le début de la chimiothérapie. La solution doit être diluée à 5 ml par mg.
Traitement (nausées aiguës)
Une dose de 1 à 3 mg (10 à 40 µg/kg) de KYTRIL solution injectable doit être administrée soit par injection IV lente, soit diluée en perfusion IV sur 5 minutes. La solution doit être diluée à 5 ml par mg. Des doses d’entretien ultérieures de KYTRIL solution injectable peuvent être administrées en respectant un intervalle d’au moins 10 minutes entre chacune d’elles. La dose maximale ne doit pas dépasser 9 mg par 24 heures.
Association avec les corticostéroïdes
L’efficacité du granisétron par voie parentérale peut être augmentée par l’administration intraveineuse d’une dose de corticostéroïde, par exemple 8 à 20 mg de dexaméthasone avant le début du traitement cytostatique ou 250 mg de méthylprednisolone avant le début et peu après la fin de la chimiothérapie.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de KYTRIL solution injectable chez l’enfant âgé de 2 ans et plus ont été bien établies dans la prévention et le traitement (contrôle) des nausées et vomissements aigus induits par la chimiothérapie et dans la prévention et le traitement (contrôle) des nausées et vomissements retardés induits par la chimiothérapie. Une dose de 10 à 40 µg/kg de poids corporel (jusqu’à 3 mg), diluée dans 10 à 30 ml de soluté pour perfusion, doit être administrée par perfusion IV sur 5 minutes, avant le début de la chimiothérapie. Une dose supplémentaire peut être administrée dans les 24 heures, si nécessaire. Cette dose additionnelle ne doit pas être administrée dans les 10 minutes après la perfusion initiale.
Nausées et vomissements post-opératoires
Une dose de 1 mg (10 µg/kg) de KYTRIL solution injectable doit être administrée par injection IV lente. La dose maximale de KYTRIL ne doit pas dépasser 3 mg par 24 heures.
Pour la prévention des nausées et vomissements post-opératoires, l’administration doit être terminée avant l’initiation de l’anesthésie.
Population pédiatrique
Les données actuellement disponibles sont décrites en rubrique 5.1 mais aucune recommandation posologique ne peut être donnée. Les données cliniques sont insuffisantes pour recommander l’administration de la solution injectable chez l’enfant dans la prévention et traitement des nausées et vomissements post-opératoires.
Populations spéciales :
Patients âgés et Insuffisants rénaux
Aucune précaution particulière n’est nécessaire chez les patients âgés, ou en cas d’insuffisance rénale.
Insuffisants hépatiques
A ce jour, il n’a pas été mis en évidence d’augmentation des évènements indésirables chez les patients ayant des troubles hépatiques. En se basant sur sa cinétique, bien qu’aucun ajustement posologique ne soit nécessaire, KYTRIL doit être utilisé avec prudence dans ce groupe de patients (voir rubrique 5.2).
Mode d’administration
Cette administration peut être réalisée soit par injection IV lente (sur 30 secondes), soit par perfusion IV sur 5 minutes, diluée dans 20 à 50 ml d’un soluté compatible pour perfusion.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Comme avec d’autres antagonistes des récepteurs 5-HT3, des modifications de l’ECG, dont l’allongement du QT, ont été rapportées avec granisétron. Ces modifications peuvent avoir des conséquences cliniques chez les patients souffrant de troubles du rythme ou de la conduction cardiaque préexistants. Il convient donc d’être prudent chez les patients atteints de comorbidités cardiaques, recevant une chimiothérapie cardiotoxique et/ou présentant des troubles électrolytiques concomitants (voir rubrique 4.5).
Des cas de sensibilité croisée entre antagonistes des récepteurs 5-HT3 (par exemple, dolasétron, ondansétron) ont été rapportés.
Des cas de syndrome sérotoninergique ont été rapportés lors de l’utilisation d’antagonistes des récepteurs 5-HT3 utilisés seuls mais plus particulièrement en association à des médicaments sérotoninergiques (y compris les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa)). Une surveillance appropriée des patients est recommandée afin de détecter les symptômes de type syndrome sérotoninergique.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) du par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les études réalisées sur sujets sains n’ont pas mis en évidence d’interaction entre le granisétron et les benzodiazépines (lorazépam), les neuroleptiques (halopéridol) ou les anti-ulcéreux (cimétidine). De plus, il n’a pas été mis en évidence d’interaction entre le granisétron et les chimiothérapies anticancéreuses émétisantes.
Aucune étude d’interaction spécifique n’a été réalisée chez des patients sous anesthésie.
Médicaments sérotoninergiques (par exemple ISRS et IRSNa) : des cas de syndrome sérotoninergique ont été rapportés suite à l’utilisation concomitante d’antagonistes des récepteurs 5-HT3 et d’autres médicaments sérotoninergiques (y compris les ISRS et les IRSNa) (voir rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les données sur l’utilisation du granisétron chez la femme enceinte sont limitées. Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter d’utiliser le granisétron pendant la grossesse.
L’excrétion du granisétron ou de ses métabolites dans le lait maternel n’est pas connue à ce jour. Par mesure de précaution, l’allaitement n’est pas conseillé au cours du traitement avec KYTRIL.
Fertilité
Chez le rat, le granisétron n’a pas eu d’effet délétère sur la reproduction ou sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de tolérance
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec KYTRIL sont les céphalées et la constipation pouvant être transitoires. Des modifications de l’ECG, dont l’allongement du QT, ont été rapportées avec KYTRIL (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Résumé récapitulatif des effets indésirables
Le tableau des effets indésirables suivant a été établi à partir des essais cliniques et des données post-commercialisation concernant KYTRIL et d’autres antagonistes des récepteurs 5-HT3.
Conventions MedDRA en matière de fréquence :
Très fréquent : ≥ 1/10
Fréquent : ≥ 1/100 à < 1/10
Peu fréquent : ≥ 1 /1000 à < 1 /100
Rare : ≥ 1 /10 000 à < 1 /1000
Très rare : < 1/10 000
Affections du système immunitaire
Peu fréquent
Réactions d’hypersensibilité (anaphylaxie, urticaire, par exemple)
Affections psychiatriques
Fréquent
Insomnie
Affections du système nerveux
Très fréquent
Céphalées
Peu fréquent
Réactions extrapyramidales
Peu fréquent
Syndrome sérotoninergique (voir également rubriques 4.4 et 4.5)
Affections cardiaques
Peu fréquent
Allongement du QT
Affections gastro-intestinales
Très fréquent
Constipation
Fréquent
Diarrhée
Affections hépatobiliaires
Fréquent
Augmentation des transaminases hépatiques*
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent
Eruption cutanée
* fréquence similaire chez les patients recevant le traitement comparateur
Description de certains effets indésirables
Comme avec d’autres antagonistes des récepteurs 5-HT3, des modifications de l’ECG, dont l’allongement du QT ont été rapportées avec le granisétron (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Comme avec d’autres antagonistes des récepteurs 5-HT3, des cas de syndrome sérotoninergique (avec troubles de la conscience, dysautonomie et troubles neuromusculaires) ont été rapportés suite à l'utilisation concomitante de KYTRIL et d’autres médicaments sérotoninergiques (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Il n’existe pas d’antidote spécifique au KYTRIL. En cas de surdosage avec l’injection, un traitement symptomatique doit être administré. Des doses allant jusqu’à 38,5 mg de KYTRIL en une injection unique ont été rapportées, provoquant qu’une légère céphalée sans autres séquelles.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Mécanismes neurologiques, nausées et vomissements induits par la sérotonine
La sérotonine est le principal neurotransmetteur responsable de vomissements secondaires à la chimiothérapie ou la radiothérapie. Les récepteurs 5-HT3 sont localisés dans 3 zones : les terminaisons nerveuses vagales du tractus gastro-intestinal et les chémorécepteurs de la trigger zone (zone gâchette) situés dans l’area postrema et le noyau du tractus solitaire du centre du vomissement dans le tronc cérébral. La zone gâchette est située dans le plancher du 4ème ventricule (area postrema). Cette structure est dépourvue de barrière hémato-encéphalique et détectera les agents émétisants dans la circulation sanguine et le liquide céphalo-rachidien. Le centre du vomissement est situé dans les structures médullaires du tronc cérébral. Il reçoit essentiellement les stimuli de la zone gâchette et un stimulus vagal et sympathique de l’intestin.
Après une exposition à des radiations ou à des substances cytotoxiques, la sérotonine (5-HT) est libérée par les cellules entérochromaffines de la muqueuse de l’intestin grêle qui sont adjacentes aux afférences vagales sur lesquelles les récepteurs 5-HT3 sont situés. La sérotonine libérée active les neurones vagaux par l’intermédiaire des récepteurs 5-HT3 aboutissant à une réponse émétisante médiée par les récepteurs de la zone gâchette de l’area postrema.
Mécanisme d’action
Le granisétron est un anti-émétique puissant et un antagoniste hautement sélectif des récepteurs de la 5-hydroxytryptamine (5-HT3). Les études avec des ligands radio-marqués ont montré que le granisétron avait une affinité négligeable avec d’autres types de récepteurs, dont les sites de liaison de la 5-HT et de la dopamine D2.
Nausées et vomissements induits par la chimiothérapie et la radiothérapie
Le granisétron administré par voie intraveineuse a montré qu’il prévenait les nausées et les vomissements associés à la chimiothérapie chez l’adulte et l’enfant de 2 à 16 ans.
Nausées et vomissements post-opératoires
Le granisétron administré par voie intraveineuse s’est montré efficace dans la prévention et le traitement des nausées et vomissements post-opératoires de l’adulte.
Propriétés pharmacologiques du granisétron
Une interaction avec les agents neurotropes et d’autres substances actives, en rapport avec leur activité sur le cytochrome P450, a été rapportée (voir rubrique 4.5).
Des études in vitro ont révélé que la sous-famille 3A4 du cytochrome P450 (impliquée dans le métabolisme de quelques-uns des principaux agents narcotiques) n’est pas affectée par le granisétron. Bien que l’on ait montré que le kétoconazole inhibe le cycle d’oxydation du granisétron in vitro, cet effet n’est pas jugé comme cliniquement significatif.
Bien qu’un allongement du QT ait été observé avec des antagonistes des récepteurs 5-HT3 (voir rubrique 4.4), cet effet est d’une si faible incidence et magnitude qu’il n’y a pas de traduction clinique chez le sujet normal. Cependant, il est conseillé de surveiller à la fois l’ECG et les anomalies cliniques lorsque les patients sont traités simultanément avec des agents connus pour prolonger l’espace QT (voir rubrique 4.5).
Population pédiatrique
L’utilisation clinique du granisétron a été rapportée par Candiotti et coll. Une étude multicentrique prospective, randomisée, réalisée en double aveugle sur des groupes parallèles, a évalué 157 enfants âgés de 2 à 16 ans devant subir une intervention chirurgicale élective. Les nausées et vomissements post-opératoires ont été parfaitement contrôlés pendant les deux premières heures suivant l’intervention chez la plupart des patients.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Une quadruple augmentation prophylactique de la dose initiale de granisétron ne présente pas de différences en termes de proportions de patients répondant au traitement ou de durée de contrôle des symptômes.
Distribution
La distribution du granisétron est importante, avec un volume de distribution moyen d’environ 3 l/kg. La liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 65 %.
Biotransformation
Le granisétron est essentiellement métabolisé dans le foie par oxydation suivie d’une conjugaison. Les composés principaux sont le 7-OH-granisétron et ses conjugués sulfates et glucuronides. Bien que des propriétés anti-émétiques aient été observées pour le 7-OH-granisétron et le granisétron N-dimethyl indazoline, il est peu probable qu’ils contribuent de manière significative à l’activité pharmacologique du granisétron chez l’adulte. Des études in vitro sur microsomes hépatiques ont montré que la principale voie métabolique du granisétron était inhibée par le kétoconazole, suggérant ainsi que son métabolisme est médié par la sous-famille 3A du cytochrome P450 (voir rubrique 4.5).
Élimination
Le granisétron est essentiellement éliminé par métabolisation hépatique. En moyenne 12 % d’une dose administrée se retrouvent sous forme de granisétron inchangé dans les urines, tandis que la proportion de ses métabolites atteint 47 % de la dose. Le reste est excrété dans les fèces sous forme de métabolites. La demi-vie plasmatique moyenne, par voies orale et intraveineuse, est d’environ 9 heures, avec une large variabilité inter-sujets.
Pharmacocinétique dans des populations particulières
Insuffisance rénale
Chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère, les données montrent que les paramètres pharmacocinétiques enregistrés après une dose intraveineuse unique sont généralement comparables à ceux observés chez les sujets sains.
Insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique secondaire à un envahissement tumoral, la clairance plasmatique totale d’une dose intraveineuse a été quasiment 50% inférieure à celle de patients ne présentant pas d’atteinte hépatique. Néanmoins, aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubrique 4.2).
Patients âgés
Chez les patients âgés ayant reçu une dose intraveineuse unique, les paramètres pharmacocinétiques se sont situés dans les limites de ceux observés chez des patients plus jeunes.
Population pédiatrique
Chez les enfants ayant reçu une dose intraveineuse unique, les paramètres pharmacocinétiques sont comparables à ceux observés chez l’adulte après ajustement en fonction du poids corporel des paramètres appropriés (volume de distribution, clairance plasmatique totale).
5.3. Données de sécurité préclinique
Une étude sur des canaux ioniques de clones cardiaques humains a montré que le granisétron avait le potentiel d’affecter la repolarisation cardiaque en bloquant les canaux potassiques HERG. Il a été montré que le granisétron bloquait à la fois les canaux sodiques et potassiques, ce qui potentiellement affecte la dépolarisation et repolarisation par allongement des intervalles PR, QRS et QT. Cette donnée permet de mieux appréhender les mécanismes moléculaires associés à cette classe pharmacologique entraînant l’apparition de modifications de l’ECG (en particulier allongement du QT et du QRS). Cependant, il n’y a pas de modification de la fréquence cardiaque, de la pression sanguine ou du tracé de l’ECG. Si des modifications apparaissent, elles sont en général sans retentissement clinique.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
Interactions
Ce médicament doit être dilué en utilisant des fioles et/ou des seringues en polypropylène.
3 ans.
D’un point de vue microbiologique, le produit dilué doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.
Voir aussi la rubrique 6.6.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver le conditionnement primaire dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
La solution injectable est conditionnée dans des ampoules en verre incolore contenant 3 ml de solution.
Boîte de 1 ou 5 ampoules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Elimination
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Préparation de la dilution
A usage unique. A diluer avant utilisation.
Le produit nécessite une dilution avant administration par injection ou perfusion.
Chez l’adulte : La dose appropriée est diluée dans un volume total de 5 à 15 ml (pour les injections intraveineuses lentes) ou de 20 à 50 ml (pour les perfusions intraveineuses) dans l’une des solutions suivantes : Chlorure de sodium 0,9 %, Chlorure de sodium 0,18 % et Glucose 4%, Glucose 5%, Solution Hartmann 1,85% ou Lactate de sodium et Mannitol 10 %.
Chez l‘enfant : La dose appropriée est diluée (comme pour les adultes) dans un volume total de 10 à 30 ml.
La solution est stable après dilution pendant au moins 24 heures à température ambiante avec les solvants recommandés.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ATNAHS PHARMA NETHERLANDS B.V.
STRAWINSKYLAAN 3127
1077 ZX AMSTERDAM
PAYS-BAS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 3400933935436 : 3 ml en ampoule (verre), boîte de 1.
· 3400933935665 : 3 ml en ampoule (verre), boîte de 5
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 09/01/2019
KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable
Granisétron
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable ?
3. Comment prendre KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
KYTRIL contient une substance active appelée granisétron. Celui-ci appartient à un groupe de médicament appelé « antagonistes des récepteurs 5-HT3 » ou « antiémétiques ».
KYTRIL est utilisé pour prévenir ou traiter les nausées et vomissements provoqués par d’autres traitements médicamenteux tels qu’une chimiothérapie ou radiothérapie anticancéreuse et par une chirurgie.
La solution injectable est indiquée chez l’adulte et chez l’enfant âgé de 2 ans et plus.
Ne prenez jamais KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable :
· si vous êtes allergique au granisétron ou à l’un des autres composants de KYTRIL (listés dans la rubrique 6).
En cas de doute, parlez-en à votre médecin, infirmier/ère ou pharmacien avant de recevoir l’injection.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable particulièrement si vous :
· avez des problèmes de transit intestinal dû à un blocage de votre intestin,
· avez des problèmes cardiaques, et que vous êtes traité pour votre cancer par un médicament connu pour entrainer des troubles cardiaques ou des troubles ioniques, tels qu’une modification du taux de potassium, de sodium ou de calcium, dans votre corps (anomalie électrolytique),
· prenez d’autres médicaments « antagonistes des récepteurs 5-HT3 ». Cela inclut le dolasétron, l’ondansétron utilisés comme KYTRIL dans le traitement et la prévention des nausées et vomissements.
Le syndrome sérotoninergique est un évènement peu fréquent mais pouvant mettre en danger le pronostic vital, qui peut survenir suite à l’utilisation du granisétron (voir rubrique 4). Il peut entrainer des changements graves dans le fonctionnement de votre cerveau, vos muscles et votre système digestif. Cette réaction peut survenir si vous prenez du granisétron seul, mais elle a plus de risque de se produire si vous prenez le granisétron avec certains autres médicaments (en particulier la fluoxetine, la paroxetine, la sertraline, la fluvoxamine, le citalopram, l’escitalopram, la venlafaxine, la duloxetine). Assurez-vous d’informer votre médecin, infirmier/ère ou votre pharmacien sur tous les médicaments que vous prenez.
Autres médicaments et KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable
Si vous prenez, avez pris récemment ou pourriez avoir pris un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance, parlez-en à votre médecin, infirmier/ère ou pharmacien. En effet, KYTRIL peut affecter l’effet de certains médicaments. De la même manière, certains autres médicaments peuvent affecter l’effet de cette injection.
En particulier, prévenez votre médecin ou votre infirmier/ère si vous prenez ou pourriez prendre tout autre médicament :
· Médicaments utilisés pour traiter les irrégularités des battements cardiaques autres que les médicaments « antagonistes des récepteurs 5-HT3 » comme le dolasétron ou ondansétron (voir « Mises en garde et précautions d’emploi » ci-dessus) ;
· Phénobarbital, médicament utilisé pour traiter l’épilepsie ;
· Un médicament appelé ketoconazole utilisé dans le traitement des infections dues à un champignon ;
· L’antibiotique érythromycine utilisé dans le traitement des infections dues à une bactérie ;
· ISRSs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) utilisés dans le traitement de la dépression et/ou de l’anxiété, incluant la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline, la fluvoxamine, le citalopram, l’escitalopram ;
· IRSNa (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline) utilisés dans le traitement de la dépression et/ou de l’anxiété, incluant la venlafaxine, la duloxétine.
KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable avec des aliments et boissons
Sans objet.
Grossesse et allaitement
Vous ne devez pas recevoir l’injection si vous êtes enceinte, essayez d’être enceinte ou allaitez, sauf si votre médecin vous l’a dit.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin, infirmier/ère ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
KYTRIL ne devrait pas diminuer votre aptitude à conduire ou à utiliser certains outils ou machines.
KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable contient du sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) du par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
KYTRIL peut être administré dans les veines (intraveineuse - IV).
Prévention des nausées et vomissements suivant la radiothérapie ou chimiothérapie
L’injection vous sera administrée avant le commencement de votre radiothérapie ou votre chimiothérapie. L’injection durera entre 30 secondes et 5 minutes et la dose sera généralement comprise entre 1 mg et 3 mg. Le médicament doit être dilué avant d’être injecté.
Traitements des nausées et vomissements suivant la radiothérapie ou chimiothérapie
L’injection durera entre 30 secondes et 5 minutes et la dose sera généralement comprise entre 1 mg et 3 mg. Le médicament doit être dilué avant d’être injecté dans les veines. Il pourra vous être administré plus d’injections pour stopper vos vomissements après la première dose. Il faudra attendre 10 minutes entre chaque injection. La dose maximale de KYTRIL qui pourra vous être administré est de 9 mg par jour.
Association avec des corticostéroïdes
L’effet de l’injection peut être amélioré par l’utilisation de médicaments appelés corticostéroïdes. Le corticostéroïde pourra être donné soit à une dose entre 8 et 20 mg de dexamethasone avant la radiothérapie ou chimiothérapie, soit à raison de 250 mg de méthylprednisolone, avant ou après la radiothérapie ou chimiothérapie.
Utilisation chez l’enfant dans la prévention ou le traitement des nausées et vomissements suivants la radiothérapie ou la chimiothérapie.
KYTRIL sera administré aux enfants par injection dans la veine comme décrit ci-dessus à une dose dépendant du poids de l’enfant. Les injections seront diluées et administrées avant la radiothérapie ou chimiothérapie et dureront 5 minutes. Au maximum 2 doses par jour seront administrées à l’enfant, à au moins 10 minutes d’intervalle.
Traitements des nausées et vomissements suivant une chirurgie
L’injection dans vos veines durera entre 30 secondes et 5 minutes et la dose sera généralement d’1 mg. La dose maximale de KYTRIL qui pourra vous être administrée est de 3 mg par jour.
Utilisation chez l’enfant dans la prévention ou le traitement des nausées et vomissements suivants une chirurgie
L’injection chez l’enfant pour traiter les vomissements ou les nausées après une chirurgie n’est pas recommandée.
Si vous avez pris plus de KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable que vous n’auriez dû
L’injection vous ayant été réalisée par votre médecin ou votre infirmier/ère, il est peu probable que l’on vous en administre trop. Cependant, si vous êtes inquiet, parlez-en à votre médecin ou votre infirmier/ère. Les symptômes de surdosage incluent de légers maux de têtes. Vous serez traité en fonction de vos symptômes.
Si vous oubliez de prendre KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable
Sans objet.
Si vous arrêtez de prendre KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable
Sans objet.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
· réactions allergiques (anaphylaxie). Ces signes incluent le gonflement de la gorge, du visage, des lèvres et de la bouche, des difficultés respiratoires ou de déglutition.
Les autres effets indésirables pouvant être ressentis en prenant ce médicament sont :
Très fréquent : peut toucher plus d’un utilisateur sur 10
· maux de tête ;
· constipation. Votre médecin surveillera votre état.
Fréquent : peut toucher jusqu’à 1 utilisateur sur 10
· troubles du sommeil (insomnie) ;
· variations du fonctionnement de votre foie révélés sur des bilans sanguins ;
· diarrhée.
Peu fréquent : peut toucher jusqu’à 1 utilisateur sur 100
· éruptions cutanées ou réaction allergique cutanée ou plaques avec démangeaison (urticaire). Ces symptômes peuvent inclure des plaques surélevées rouges qui démangent ;
· variations des battements cardiaques (rythme) et modifications vues à la lecture de l’électrocardiogramme (enregistrement électrique du cœur) ;
· mouvements involontaires anormaux, tels que des tremblements, une rigidité des muscles et des contractions musculaires ;
· syndrome sérotoninergique. Les signes peuvent inclure diarrhée, nausée, vomissement, fièvre et hypertension artérielle, sueur et battement cardiaque rapide, agitation, confusion, hallucination, frisson, tremblements, secousses ou raideurs musculaires, perte de la coordination et nervosité.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage extérieur et/ou sur l’ampoule après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
Après dilution, la solution diluée doit être conservée entre 2 et 8°C et utilisée dans les 24 heures.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l'égout ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l'environnement.
Ce que contient KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable
· La substance active est :
Granisétron.............................................................................................................................. 1 mg
sous forme de chlorhydrate de granisétron.
Pour un mL de solution.
· Les autres composants sont :
Chlorure de sodium, eau pour préparations injectables, acide citrique monohydraté, acide chlorhydrique et hydroxyde de sodium pour ajuster le pH (acidité).
Qu’est-ce que KYTRIL 3 mg/3 mL, solution injectable et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de solution injectable claire, incolore.
Ce médicament est disponible en boîte de 1 ou 5 ampoules contenant 3 ml de solution.
Chaque ampoule de 3 ml contient 3 mg de granisétron (sous forme de chlorhydrate).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Préparation de la dilution
A usage unique. A diluer avant utilisation.
Le produit nécessite une dilution avant administration par injection ou perfusion.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
ATNAHS PHARMA NETHERLANDS B.V.
STRAWINSKYLAAN 3127
1077 ZX AMSTERDAM
PAYS-BAS
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
CENTRE SPECIALITES PHARMACEUTIQUES
76/78 AVENUE DU MIDI,
63800 COURNON D’AUVERGNE
NR. INFORMATION MEDICALE ET PHARMACOVIGILANCE : 01.47.04.80.46
52, RUE M. ET J. GAUCHER
94120 FONTENAY-SOUS-BOIS
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.>
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
L’ANSM réévaluera chaque année toute nouvelle information sur ce médicament et si nécessaire cette notice sera mise à jour.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-17865
- Date avis : 05/02/2020
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par KYTRIL reste important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe