IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 65043939
  • Description : Classe pharmacothérapeutique - code ATC : L01CE02.IRINOTECAN MEDAC appartient à un groupe de médicaments appelés cytostatiques (médicaments anticancéreux).IRINOTECAN MEDAC peut être utilisé seul ou en association avec un certain nombre d’autres médicaments utilisés dans le traitement du cancer. Ces associations peuvent être utilisées pour traiter les cancers du gros intestin (côlon ou rectum) lorsque la maladie est à un stade avancé.Votre médecin peut utiliser IRINOTECAN MEDAC en association avec le 5‑fluorouracile/l’acide folinique (5‑FU/AF) et le bévacizumab pour traiter votre cancer du gros intestin (côlon ou rectum).Votre médecin peut utiliser IRINOTECAN MEDAC en association avec la capécitabine avec ou sans bévacizumab pour traiter votre cancer du côlon et du rectum.Votre médecin peut utiliser IRINOTECAN MEDAC en association avec le cétuximab pour traiter un type particulier de cancer du gros intestin (type sauvage KRAS), exprimant une protéine appelée EGFR.Si vous souhaitez d’autres informations sur votre maladie, demandez conseil à votre médecin.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : solution à diluer pour perfusion
    • Date de commercialisation : 12/08/2009
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : MEDAC GESELLSCHAFT FUR KLINISCHE SPEZIALPRAPARATE (ALLEMAGNE)

    Les compositions de IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution IRINOTÉCAN (CHLORHYDRATE D') TRIHYDRATÉ 20915 20 mg SA
    Solution IRINOTÉCAN 73952 17,33 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 flacon(s) en verre brun de 25 ml

    • Code CIP7 : 5503399
    • Code CIP3 : 3400955033998
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 01/01/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    1 flacon(s) en verre brun de 50 ml

    • Code CIP7 : 5503400
    • Code CIP3 : 3400955034001
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 01/01/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    1 flacon(s) en verre brun de 2 ml

    • Code CIP7 : 5756369
    • Code CIP3 : 3400957563691
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 01/01/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    1 flacon(s) en verre brun de 5 ml

    • Code CIP7 : 5756375
    • Code CIP3 : 3400957563752
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 01/01/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    1 flacon(s) en verre brun de 15 ml

    • Code CIP7 : 5756381
    • Code CIP3 : 3400957563813
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 01/01/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 08/07/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate d’irinotécan trihydraté.......................................................................................... 20 mg

    équivalent à irinotécan........................................................................................................ 17,33 mg

    Pour 1 mL de solution à diluer pour perfusion.

    Chaque flacon de 2 mL contient 40 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (40 mg/2 mL).

    Chaque flacon de 5 mL contient 100 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (100 mg/5 mL).

    Chaque flacon de 15 mL contient 300 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (300 mg/15 mL).

    Chaque flacon de 25 mL contient 500 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (500 mg/25 mL).

    Chaque flacon de 50 mL contient 1000 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (1000 mg/50 mL).

    Excipients à effet notoire :

    Sorbitol (E420)

    Ce médicament contient 45 mg de sorbitol par mL.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution à diluer pour perfusion.

    Solution limpide de couleur jaune.

    pH 3,0 – 3,8.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    IRINOTECAN MEDAC est indiqué dans le traitement des patients présentant un cancer colorectal avancé

    · en monothérapie, après échec d’un traitement ayant comporté du 5‑fluorouracile,

    · en association avec le 5‑fluorouracile et l'acide folinique chez les patients n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour le stade avancé de leur maladie.

    IRINOTECAN MEDAC en association avec le cétuximab est indiqué dans le traitement des patients présentant un cancer colorectal métastatique avec gène KRAS de type sauvage exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFr) n’ayant pas reçu de traitement antérieur pour une maladie métastatique ou après échec d’une chimiothérapie incluant de l’irinotécan.

    IRINOTECAN MEDAC en association avec le 5‑fluorouracile, l’acide folinique et le bévacizumab est indiqué en traitement de première ligne chez des patients présentant un carcinome métastatique du côlon ou du rectum.

    IRINOTECAN MEDAC en association avec la capécitabine avec ou sans bévacizumab est indiqué en traitement de première ligne chez les patients présentant un carcinome colorectal métastatique.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    L’utilisation de l’irinotécan doit être réservée aux unités spécialisées dans l’administration de cytotoxiques et doit être uniquement administré sous le contrôle d’un médecin qualifié dans l’utilisation des chimiothérapies anticancéreuses.

    Réservé à l’adulte.

    Posologie

    En monothérapie (chez les patients traités précédemment) :

    La posologie recommandée est de 350 mg/m² d’irinotécan administrés en perfusion intraveineuse de 30 à 90 minutes toutes les 3 semaines (voir rubriques 4.4 et 6.6).

    En association (chez les patients non traités précédemment) :

    L’efficacité et la tolérance de l’irinotécan en association avec le 5‑fluorouracile (5‑FU) et l’acide folinique (AF) ont été évaluées selon le schéma suivant (voir rubrique 5.1).

    Irinotécan et 5‑FU/AF, schéma toutes les 2 semaines :

    La dose recommandée est de 180 mg/m² d’irinotécan une fois toutes les 2 semaines en perfusion intraveineuse de 30 à 90 minutes, suivie d’une perfusion d’acide folinique et de 5‑fluorouracile.

    Concernant la posologie et le mode d’administration du cétuximab administré concomitamment, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament. En général, la dose d’irinotécan utilisée est la même que celle administrée au cours des derniers cycles du précédent traitement à base d’irinotécan. L’irinotécan ne doit pas être administré moins d’une heure après la fin de de la perfusion du cétuximab.

    Concernant la posologie et le mode d’administration du bévacizumab, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament.

    Ajustements posologiques

    L’irinotécan doit être administré après récupération convenable de tous les effets indésirables, c'est à dire grade 0 ou 1 selon les critères du NCI CTC (National Cancer Institute Common Toxicity Criteria), et après disparition complète d'une diarrhée liée au traitement.

    Avant chaque administration de traitement en perfusion, la dose d’irinotécan, et de 5‑FU si nécessaire, devra être réduite en tenant compte des effets indésirables de plus haut grade observés lors de la perfusion précédente. Le traitement doit être retardé de 1 ou 2 semaines afin de permettre une récupération des effets indésirables liés au traitement.

    La posologie de l’irinotécan, et/ou du 5‑FU si nécessaire, devra être réduite de 15 à 20 % en cas de survenue des effets indésirables suivants :

    · toxicité hématologique (neutropénie grade 4, neutropénie fébrile [neutropénie grade 3 – 4 et fièvre grade 2 – 4], thrombocytopénie et leucocytopénie [grade 4]).

    · toxicité non hématologique (grade 3 – 4).

    Les recommandations de modification de posologie du cétuximab administré en association avec l’irinotécan doivent être en accord avec le Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament.

    Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit du bévacizumab pour les modifications de posologie du bévacizumab administré en association avec irinotécan/5‑FU/AF.

    En association avec la capécitabine chez les patients âgés de 65 ans ou plus, une réduction de la posologie initiale de la capécitabine à 800 mg/m² deux fois par jour est recommandée, conformément au Résumé des Caractéristiques du Produit de la capécitabine. Se référer également aux recommandations concernant les modifications de posologie dans les associations thérapeutiques figurant dans le Résumé des Caractéristiques du Produit de la capécitabine.

    Durée du traitement

    Le traitement par irinotécan doit être poursuivi jusqu’à progression objective de la maladie ou jusqu’à la survenue d’une toxicité inacceptable.

    Populations spécifiques

    Patients présentant une insuffisance hépatique

    En monothérapie :

    La bilirubinémie (jusqu’à 3 fois la limite supérieure de la normale [LSN]), chez les patients ayant un indice de performance OMS ≤ 2, conditionne la posologie initiale d’irinotécan. Chez ces patients ayant une hyperbilirubinémie et un taux de prothrombine supérieur à 50 %, la clairance d’irinotécan est diminuée (voir rubrique 5.2), et le risque de toxicité hématologique est donc augmenté. Une surveillance hebdomadaire de la numération de la formule sanguine doit donc être réalisée chez ces patients.

    · Chez les patients ayant une bilirubinémie inférieure ou égale à 1,5 fois la LSN, la dose recommandée d’irinotécan est de 350 mg/m².

    · Chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN, la dose recommandée d’irinotécan est de 200 mg/m².

    · Les patients ayant une bilirubinémie supérieure à 3 fois la LSN ne doivent pas être traités avec l’irinotécan (voir rubriques 4.3 et 4.4).

    En association :

    Il n’existe pas de données disponibles chez les patients présentant une insuffisance hépatique traités par irinotécan en association.

    Patients présentant une insuffisance rénale

    Aucune étude n’ayant été réalisée dans cette population, l’utilisation de l’irinotécan n’est pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Sujets âgés

    Aucune étude pharmacocinétique spécifique n’a été réalisée chez le sujet âgé. Toutefois, la dose doit être choisie avec prudence dans cette population, en raison de la fréquence plus importante d’altération des fonctions biologiques. Cette population demande une surveillance plus étroite (voir rubrique 4.4).

    Mode d’administration

    Après dilution, la solution pour perfusion d’irinotécan doit être perfusée dans une veine périphérique ou centrale.

    Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

    4.3. Contre-indications  

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Maladie inflammatoire chronique de l’intestin et/ou occlusion intestinale (voir rubrique 4.4).

    · Allaitement (voir rubrique 4.6).

    · Bilirubinémie > 3 fois la LSN (voir rubrique 4.4).

    · Insuffisance médullaire sévère.

    · Indice de performance de grade OMS > 2.

    · Association avec le millepertuis (voir rubrique 4.5).

    · Vaccins vivants atténués (voir rubrique 4.5).

    Pour les contre-indications supplémentaires du cétuximab ou du bévacizumab, se référer aux Résumés des Caractéristiques du Produit de ces médicaments.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Etant donné la nature et la fréquence des effets indésirables, l’irinotécan ne sera prescrit dans les cas suivants qu’après avoir pesé les bénéfices attendus par rapport aux éventuels risques thérapeutiques:

    · chez les patients présentant un facteur de risque, en particulier ceux dont l’indice de performance de grade OMS = 2.

    · dans les rares cas où il est prévisible que le patient n'observera pas les recommandations de prise en charge des effets indésirables (nécessité d’un traitement antidiarrhéique immédiat et prolongé associé à une prise abondante de liquide dès la survenue de diarrhée tardive). Une surveillance stricte à l’hôpital est recommandée pour de tels patients.

    Lorsque l’irinotécan est utilisé en monothérapie, il est habituellement prescrit selon un schéma d’administration toutes les 3 semaines. Cependant, un schéma d’administration hebdomadaire (voir rubrique 5.1) peut être envisagé chez des patients nécessitant un suivi plus rapproché ou qui ont un risque particulier de neutropénie sévère.

    Diarrhée tardive

    Les patients doivent être avertis du risque de diarrhée tardive survenant plus de 24 heures après l’administration de l’irinotécan et à tout moment avant le cycle suivant. En monothérapie, le délai médian d'apparition de la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion d’irinotécan. En cas d’apparition de cet effet indésirable, les patients doivent prévenir rapidement leur médecin et débuter immédiatement un traitement adapté.

    Le risque de diarrhée est augmenté chez les patients ayant reçu une radiothérapie abdomino‑pelvienne antérieure, ceux ayant une hyperleucocytose initiale, ceux ayant un indice de performance de grade OMS ≥ 2 et chez les femmes. Si la diarrhée n’est pas traitée correctement, elle peut menacer le pronostic vital, particulièrement en cas de neutropénie concomitante.

    Dès la première selle liquide, le patient doit boire abondamment des boissons contenant des électrolytes et débuter immédiatement un traitement antidiarrhéique approprié. Le traitement antidiarrhéique sera prescrit par le service irinotécan a été administré. A sa sortie de l’hôpital, le patient devra se procurer les médicaments prescrits afin de pouvoir traiter la diarrhée dès sa survenue. De plus, le patient doit informer son médecin ou le service ayant administré l’irinotécan de l’apparition de la diarrhée.

    Le traitement antidiarrhéique actuellement recommandé consiste en de fortes doses de lopéramide (4 mg lors de la première prise puis 2 mg toutes les 2 heures). Ce traitement doit être poursuivi pendant 12 heures après la dernière selle liquide et ne doit pas être modifiée. En aucun cas le lopéramide ne doit être administré à cette posologie plus de 48 heures consécutives, en raison du risque d’iléus paralytique, ni pendant moins de 12 heures.

    En plus du traitement antidiarrhéique, une antibiothérapie prophylactique à large spectre doit être administrée quand la diarrhée est associée à une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles < 500 cellules/mm³).

    En plus du traitement antibiotique, une hospitalisation est recommandée dans les cas suivants afin de contrôler la diarrhée :

    · diarrhée accompagnée de fièvre,

    · diarrhée sévère (demandant une réhydratation intraveineuse),

    · diarrhée persistante 48 heures après l’initiation du traitement à forte dose de lopéramide.

    Le lopéramide ne doit pas être administré à titre prophylactique, même chez des patients ayant présenté une diarrhée tardive lors des cures précédentes.

    Chez les patients ayant présenté une diarrhée sévère, une réduction de la posologie est recommandée pour les cycles suivants (voir rubrique 4.2).

    Hématologie

    Au cours des essais cliniques, la fréquence des neutropénies de grades 3 et 4 du NCI CTC était significativement plus élevée chez les patients ayant reçu une radiothérapie pelvienne/abdominale antérieure que chez ceux qui n’en avaient pas reçu. Le risque de neutropénie de grade 3 ou 4 lors du premier cycle était également significativement plus élevé chez les patients dont le taux de bilirubine totale sérique à l’inclusion était supérieur ou égal à 1,0 mg/dL que chez les patients dont les taux étaient inférieurs à 1,0 mg/dL.

    Une surveillance hebdomadaire de la formule sanguine est recommandée pendant le traitement par irinotécan. Les patients doivent être avertis du risque de neutropénie et de l’importance de la présence d’une fièvre. Une neutropénie fébrile (température > 38°C et nombre de neutrophiles ≤ 1 000 cellules/mm³) doit être traitée en urgence en milieu hospitalier par des antibiotiques à large spectre par voie intraveineuse.

    Chez les patients ayant eu une toxicité hématologique sévère, une réduction de posologie est recommandée pour les administrations suivantes (voir rubrique 4.2).

    Chez les patients ayant une diarrhée sévère, le risque d’infections et de toxicité hématologique est augmenté. Un hémogramme doit être réalisé en cas de diarrhées sévères.

    Insuffisance hépatique

    Un bilan hépatique doit être réalisé avant la première administration et avant chaque cycle.

    Une surveillance hebdomadaire de la numération sanguine doit être réalisée chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN, en raison de la diminution de la clairance de l'irinotécan (voir rubrique 5.2) et donc de l’augmentation du risque d'hématotoxicité dans cette population. Chez les patients ayant une bilirubinémie > 3 fois la LSN, voir rubrique 4.3.

    Nausées et vomissements

    Un traitement antiémétique prophylactique est recommandé avant chaque administration d’irinotécan. Des nausées et vomissements ont été fréquemment rapportés. Les patients chez lesquels des vomissements sont associés à une diarrhée tardive doivent être hospitalisés le plus rapidement possible pour être traités.

    Syndrome cholinergique aigu

    En cas d’apparition d’un syndrome cholinergique aigu (défini par une diarrhée précoce et différents autres signes et symptômes tels que hypersudation, crampes abdominales, myosis et salivation), du sulfate d’atropine (0,25 mg par voie sous cutanée) doit être administré en dehors de ses contre-indications cliniques (voir rubrique 4.8).

    Ces symptômes peuvent être observés pendant la perfusion d’irinotécan ou juste après ; ils seraient liés à l’activité anticholinestérasique de la molécule mère irinotécan. Ils devraient être plus fréquents aux fortes doses d’irinotécan.

    Des précautions doivent être prises chez les patients asthmatiques. Chez les patients présentant un syndrome cholinergique aigu et sévère, l'utilisation du sulfate d'atropine à titre prophylactique est recommandée lors des administrations ultérieures d'irinotécan.

    Troubles respiratoires

    Les cas de pathologie pulmonaire interstitielle avec infiltrats pulmonaires sont peu fréquents durant le traitement avec l’irinotécan. La pathologie pulmonaire interstitielle peut être fatale. Le risque de développement de pathologie pulmonaire interstitielle peut être favorisé par l’administration de médicaments pneumotoxiques, d’une radiothérapie et l’administration de facteurs de croissance. Chez les patients présentant des facteurs de risque, la survenue de symptômes respiratoires devra être étroitement surveillée avant et pendant le traitement par irinotécan.

    Extravasation

    Bien que l’irinotécan ne soit pas un vésicant connu, il convient de veiller à éviter toute extravasation et de surveiller le point de perfusion afin de déceler d'éventuels signes d’inflammation. En cas de survenue d’une extravasation, il est recommandé de nettoyer le site et d’appliquer de la glace.

    Sujets âgés

    En raison de la fréquence plus élevée d’altération des fonctions biologiques, en particulier de la fonction hépatique chez les personnes âgées, le choix de la posologie d’irinotécan doit être déterminé avec précaution dans cette population (voir rubrique 4.2).

    Maladie inflammatoire chronique intestinale et/ou occlusion intestinale

    Ces patients ne doivent pas être traités par irinotécan avant la résolution de l’occlusion intestinale (voir rubrique 4.3).

    Patients avec fonction rénale altérée

    Des augmentations de la créatininémie et de l’azote uréique sanguin ont été observées. Des cas d’insuffisance rénale aiguë se sont produits. Ces événements ont généralement été attribués à des complications d’infection ou à la déshydratation associée aux nausées, vomissements ou diarrhées. De rares cas de dysfonctionnement rénal dû au syndrome de lyse tumorale ont également été rapportés.

    Aucune autre étude dans cette population n’a été faite (voir rubriques 4.2 et 5.2).

    Radiothérapie

    Les patients ayant reçu une radiothérapie pelvienne/abdominale antérieure sont exposés à un risque plus élevé d’aplasie médullaire à la suite de l’administration d’irinotécan. Les médecins doivent se montrer prudents lors du traitement de patients ayant reçu une radiothérapie antérieure étendue (notamment lorsque > 25 % de la moelle osseuse ont été irradiés et dans les six semaines précédant le début du traitement par l’irinotécan). Un ajustement de la posologie peut être justifié dans cette population (voir rubrique 4.2).

    Troubles cardiaques

    Des événements ischémiques myocardiques ont été observés après un traitement par l’irinotécan, principalement chez des patients présentant une maladie cardiaque sous-jacente ou d’autres facteurs de risque de maladie cardiaque, ou chez des patients ayant été soumis à une chimiothérapie cytotoxique antérieure (voir rubrique 4.8).

    Par conséquent, il conviendra d’exercer une surveillance étroite chez les patients présentant des facteurs de risque connus et de prendre les mesures nécessaires pour minimiser tous les facteurs de risque modifiables (par ex., tabac, hypertension et hyperlipidémie).

    Troubles vasculaires

    Dans de rares cas, l’irinotécan a été associé à des événements thromboemboliques (embolie pulmonaire, thrombose veineuse et thrombose artérielle) chez des patients présentant plusieurs facteurs de risque en plus de la tumeur sous-jacente.

    Excipients

    Sorbitol

    Les patients présentant une intolérance héréditaire au fructose (IHF) ne doivent pas recevoir ce médicament, sauf en cas de nécessité uniquement.

    Les bébés et les jeunes enfants (moins de 2 ans) peuvent ne pas avoir été diagnostiqués avec une intolérance héréditaire au fructose (IHF). Les médicaments (contenant du sorbitol/fructose) administrés par voie intraveineuse peuvent être mortels et doivent être contre-indiqués dans cette population, sauf nécessité clinique impérieuse et en l’absence de solution alternative.

    L’historique détaillé des symptômes d’IHF doit être obtenu pour chaque patient avant de prescrire ce médicament.

    Sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Autres

    De rares cas d’insuffisance rénale, d’hypotension ou d’hypovolémie ont été observés chez des patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements, ou à une septicémie.

    Des mesures contraceptives doivent être prises pendant le traitement et pendant au moins 3 mois après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.6).

    L’administration concomitante d’irinotécan avec un puissant inhibiteur (ex. kétoconazole) ou inducteur (ex. rifampicine, carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, millepertuis, apalutamide) du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) peut altérer le métabolisme de l’irinotécan et doit être évitée (voir rubrique 4.5).

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Une interaction entre l’irinotécan et les agents bloquants neuromusculaires ne peut être exclue. Du fait de l’activité anticholinestérase de l’irinotécan, les effets bloquants neuromusculaires du suxamethonium peuvent être prolongés et le blocage neuromusculaire de substances actives non dépolarisantes peut être antagonisé.

    Une attention particulière est requise chez les patients recevant de façon simultanée des médicaments connus pour inhiber (ex. kétoconazole) le métabolisme de la substance active par le CYP3A4 :

    Une étude a montré que la co‑administration de kétoconazole en comparaison avec l’irinotécan administré seul entraînait une diminution de 87 % de l’AUC du métabolite oxydatif principal APC et une élévation de 109 % de l’AUC du SN‑38.

    Dans une étude pharmacocinétique avec un faible nombre de patients (n = 5) dans laquelle 350 mg/m² d’irinotécan a été co administré avec 900 mg de millepertuis (Hypericum perforatum), une baisse de 42 % des concentrations plasmatiques du SN‑38, métabolite actif de l’irinotécan a été observée. Le millepertuis diminue les taux plasmatiques du SN‑38. Le millepertuis ne doit donc pas être administré avec l’irinotécan (voir rubrique 4.3).

    L’administration concomitante de 5‑fluorouracile/acide folinique dans le schéma d’association ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques de l’irinotécan.

    Sulfate d'atazanavir : l’administration concomitante de sulfate d’atazanavir, inhibiteur du CYP3A4 et de l’UGT1A1, est susceptible d’augmenter l’exposition systémique au SN‑38, métabolite actif de l’irinotécan. Il est recommandé d’en tenir compte en cas d’administration concomitante de ces médicaments.

    Interactions communes à tous les cytotoxiques

    En raison de l’augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. S’il est décidé de traiter le patient par AVK, l’indice thérapeutique étroit de ces anticoagulants et la grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité, auxquelles s’ajoute l’éventualité d’une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent d’augmenter la fréquence des contrôles de l’INR (rapport international normalisé).

    Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

    Vaccins vivants atténués (par ex., vaccin contre la fièvre jaune): risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. L’administration concomitante durant le traitement par irinotécan et pendant 6 mois après l’arrêt du traitement de chimiothérapie est contre-indiquée. Des vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés, cependant la réponse à ces vaccins peut être diminuée.

    Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

    L’administration concomitante d’irinotécan avec un inducteur du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) peut altérer le métabolisme de l’irinotécan et doit être évitée (voir rubrique 4.4).

    Médicaments inducteurs puissants du CYP3A4 et/ou de l’UGT1A1: (par ex. rifampicine, carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne ou apalutamide). Plusieurs études ont montré que l’administration concomitante de médicaments anticonvulsivants inducteurs du CYP3A (par. ex. carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, apalutamide) entraînait une diminution de l’exposition à l’irinotécan, au SN‑38 et au SN‑38 glucuronidé et réduisait leurs effets pharmacodynamiques. Les effets de ces médicaments anticonvulsivants se traduisent par une diminution de 50 % ou plus des aires sous la courbe (AUC) du SN‑38 et du SN‑38 glucuronidé. En plus de l’induction des enzymes du cytochrome P450 3A, l’augmentation de la glucuronidation et de l’excrétion biliaire peut jouer un rôle sur la réduction de l’exposition à l’irinotécan et à ses métabolites. Encore avec phénytoïne : risque d’exacerbation des convulsions en raison de la diminution de l’absorption digestive de la phénytoïne par les substances cytotoxiques.

    Associations à prendre en compte

    Ciclosporine, tacrolimus : immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.

    L’influence du cétuximab sur le profil de tolérance de l’irinotécan, et vice versa, n’a pas été mise en évidence.

    Dans une étude, les concentrations d’irinotécan étaient similaires chez les patients recevant irinotécan/5‑FU/AF seuls et en association avec le bévacizumab. Les concentrations de SN‑38 (métabolite actif de l’irinotécan) ont été analysées chez un sous-groupe de patients (environ 30 par bras de traitement). Les concentrations en SN‑38 étaient en moyenne 33 % plus élevées chez les patients recevant irinotécan/5‑FU/AF en association avec bévacizumab comparé à ceux recevant irinotécan/5‑FU/AF seul. En raison d’une forte variabilité inter patients et d’un échantillonnage limité, il n'est pas certain que l'augmentation des taux de SN‑38 observée était due au bévacizumab. L’incidence d’effets indésirables de type diarrhées et leucocytopénie a été légèrement plus élevée. Un nombre plus élévé de réductions posologiques en irinotécan a été rapporté chez les patients recevant de l’irinotécan/5‑FU/AF en association avec le bévacizumab.

    Les patients ayant présenté une diarrhée sévère, une leucocytopénie ou une neutropénie avec le bévacizumab et irinotecan en association doivent avoir une modification de posologie d’irinotecan comme décrit dans la rubrique 4.2.

    Les résultats d’un essai consacré aux interactions médicamenteuses n’ont pas montré d’effet significatif du bévacizumab sur la pharmacocinétique de l’irinotécan et de son métabolite actif, le SN‑38. Cependant, cela n’exclut pas la possibilité que leurs toxicités soient accrues en raison de leurs propriétés pharmacologiques.

    Autre association

    Agents antinéoplasiques (notamment la flucytosine comme promédicament du 5-fluorouracile)

    Les effets indésirables de l’irinotécan, tels que la myélosuppression, peuvent être exacerbés par d’autres agents antinéoplasiques ayant un profil d’effets indésirables similaire.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur l’utilisation de l’irinotécan chez la femme enceinte.

    Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Aussi, au vu des résultats des études menées chez l’animal et du mécanisme d’action de l’irinotécan, l’irinotécan ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que la situation clinique de la femme ne justifie le traitement avec l’irinotécan. Dans chaque cas, les bénéfices du traitement doivent être mis en balance avec le risque possible pour le fœtus (voir rubriques 4.3 et 4.4).

    Contraception chez les hommes et les femmes

    Les femmes en âge de procréer et les hommes doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement, et ce jusqu’à 1 mois et 3 mois respectivement après l’arrêt du traitement.

    Allaitement

    Chez les rats qui allaitent, l’irinotécan marqué au C14 a été détecté dans le lait. Il n’existe pas de données relatives au passage de l’irinotécan dans lait maternel humain. En conséquence, en raison du risque potentiel de manifestations indésirables chez le nourrisson, l’irinotécan est contre-indiqué pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3).

    Fertilité

    Il n’y a pas de données disponibles sur l’effet de l’irinotécan sur la fertilité chez l’homme. Chez l’animal, des effets indésirables de l’irinotécan sur la fertilité de la progéniture ont été mis en évidence (voir rubrique 5.3).

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Les patients doivent être avertis du risque potentiel de vertiges ou de troubles visuels pouvant se produire dans les 24 heures suivant l’administration d’irinotécan et doivent éviter de conduire des véhicules ou d’utiliser des machines si de tels symptômes apparaissent.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables décrits dans cette rubrique concernent l’irinotécan. Aucune influence du cétuximab sur le profil de tolérance de l’irinotécan, et vice versa, n’a été mis en évidence. En association avec le cétuximab, d’autres effets indésirables ont été rapportés, et étaient ceux attendus avec le cétuximab (comme une éruption acnéiforme chez 88 % des patients). Pour les effets indésirables de l’irinotécan en association avec le cétuximab, se référer aussi au Résumé des Caractéristiques du Produit.

    Pour avoir des informations sur les effets indésirables de l’association avec le bévacizumab, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit du bévacizumab.

    Les effets indésirables notifiés chez les patients traités par la capécitabine en association avec l’irinotécan, en plus de ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou observés à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie sont : très fréquents, tous grades : thrombose / embolie ; fréquents, tous grades : réaction d’hypersensibilité, ischémie cardiaque / infarctus ; fréquents, grades 3 et 4 : neutropénie fébrile.

    Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de la capécitabine pour des informations complètes sur les effets indésirables de ce médicament.

    Les effets indésirables de grade 3 et de grade 4 notifiés chez les patients traités par la capécitabine en association avec l’irinotécan et le bévacizumab, en plus de ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou observés à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie sont : fréquents, grades 3 et 4 : neutropénie, thrombose / embolie, hypertension, et ischémie cardiaque / infarctus. Se référer aux Résumés des caractéristiques du produit de la capécitabine et du bévacizumab pour des informations complètes sur les effets indésirables de ces médicaments.

    Les effets indésirables suivants, considérés comme possiblement ou probablement liés à l’administration d’irinotécan, ont été rapportés chez 765 patients recevant la dose recommandée de 350 mg/m² en monothérapie et chez 145 patients traités par irinotécan en association avec le 5‑FU/AF toutes les 2 semaines à la dose recommandée de 180 mg/m².

    Les effets indésirables dose limitants les plus fréquents (≥ 1/10) d'irinotécan sont une diarrhée tardive (survenant plus de 24 heures après l'administration) et des anomalies hématologiques notamment une neutropénie, une anémie et une thrombocytopénie.

    Liste tabulée des effets indésirables

    Les effets indésirables ont été résumés dans le tableau suivant selon la convention de fréquence MedDRA. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de sévérité décroissante.

    Très fréquent : ≥ 1/10

    Fréquent : ≥ 1/100, < 1/10

    Peu fréquent : ≥ 1/1 000, < 1/100

    Rare : ≥ 1/10 000, < 1/1 000

    Très rare : < 1/10 000

    Fréquence indéterminée ne peut être estimée sur la base des données disponibles

    Classe de systèmes d’organes

    Fréquence

    Effets indésirables

    Infections et infestations

    Peu fréquent

    · Une insuffisance rénale, une hypotension ou une insuffisance cardiovasculaire ont été observés chez des patients atteints d’une septicémie

    Fréquence indéterminée

    · Infections fongiques (par exemple, pneumonie à Pneumocystis jirovecii, aspergillose bronchopulmonaire, candidose systémique)

    · Infections virales (par exemple, zona, grippe, réactivation de l’hépatite B, colite à cytomégalovirus)

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Très fréquent

    · Neutropénie (réversible et non cumulative)

    · Anémie

    · Thrombocytopénie en cas de traitement en association

    · Épisodes infectieux en cas de monothérapie

    Fréquent

    · Neutropénie fébrile

    · Épisodes infectieux en cas de traitement en association

    · Épisodes infectieux associés à une neutropénie sévère ayant entraîné trois cas de décès

    · Thrombocytopénie en cas de monothérapie

    Fréquence indéterminée

    · Un cas de thrombocytopénie périphérique avec développement d’anticorps anti‑plaquettes a été rapporté.

    Affections du système immunitaire

    Peu fréquent

    · Réactions allergiques légères

    Rare

    · Réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Fréquence indéterminée

    · Syndrome de lyse tumorale

    Affections du système nerveux

    Très rare

    · Troubles transitoires de l’élocution

    Affections cardiaques

    Rare

    · Hypertension pendant ou après la perfusion

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Peu fréquent

    · Pneumopathie interstitielle avec infiltrats pulmonaires

    · Effets précoces, tels que dyspnée

    Affections gastro‑intestinales

    Très fréquent

    · Diarrhée tardive sévère

    · Nausées et vomissements sévères en cas de monothérapie

    Fréquent

    · Nausées et vomissements sévères en cas d’association

    · Épisodes de déshydratation (associés aux diarrhées et/ou de vomissements)

    · Constipation due à l'irinotécan et/ou au lopéramide

    Peu fréquent

    · Colite pseudomembraneuse (un cas à Clostridium difficile confirmé par bactériologie)

    · Insuffisance rénale, hypotension ou collapsus cardiovasculaire résultant de la déshydratation associée aux diarrhées et/ou vomissements

    · Occlusion intestinale, iléus, hémorragies gastro‑intestinales

    Rare

    · Colite, incluant typhlite, colite ischémique et ulcéreuse

    · Perforation intestinale

    · Autres effets bénins incluant anorexie, douleur abdominale et mucosite

    · Pancréatite symptomatique ou asymptomatique

    Affections hépatobiliaires

    Fréquence indéterminée

    · Stéatose hépatique

    · stéatohépatite

    Affections de la peau et du tissu sous‑cutané

    Très fréquent

    · Alopécie (réversible)

    Peu fréquent

    · Réactions cutanées bénignes

    Affections musculo‑squelettiques et systémiques

    Rare

    · Effets précoces, tels que contractions musculaires ou crampes et paresthésie

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Très fréquent

    · Fièvre en l’absence d’infection et sans neutropénie sévère concomitante en cas de monothérapie

    Fréquent

    · Fièvre en l’absence d’infection et sans neutropénie sévère concomitante en cas de traitement en association

    · Syndrome cholinergique aigu sévère transitoire (les principaux symptômes ont été définis comme une diarrhée précoce accompagnée et différents autres symptômes tels que douleur abdominale, conjonctivite, rhinite, hypotension, vasodilatation, hypersudation, frissons, malaise, vertige, troubles visuels, myosis, larmoiements et hypersalivation).

    · Asthénie

    Peu fréquent

    · Réactions au site de perfusion

    Investigations

    Très fréquent

    · En association, des élévations transitoires (grade 1 et 2) des taux sériques des transaminases, de phosphatase alcaline ou de bilirubine, ont été observées en l’absence de métastases hépatiques évolutives

    Fréquent

    · En monothérapie des élévations transitoires et légères à modérées des taux sériques de transaminases, de phosphatase alcaline ou de bilirubine, ont été observées en l’absence de métastases hépatiques évolutives

    · En association : élévation transitoire (grade 3) de la bilirubine sérique

    · Augmentations transitoires et légères à modérées des taux sériques de la créatinine

    Rare

    · Hypokaliémie et hyponatrémie

    Très rare

    · Elévation des taux d’amylase et/ou de lipase

    Infections et infestations

    Des cas peu fréquents d’insuffisance rénale, d’hypotension ou d’insuffisance cardio-vasculaire ont été observés chez des patients atteints d’infection systémique grave.

    Atteintes hématologiques

    La neutropénie constitue une toxicité dose-limitante. La neutropénie était réversible et non cumulative; le délai médian d’apparition du nadir était de 8 jours que ce soit en monothérapie ou en association.

    En monothérapie :

    Une neutropénie a été observée chez 78,7 % des patients et a été sévère (nombre de neutrophiles < 500 cellules/mm³) chez 22,6 % des patients. Parmi les cycles évaluables, 18 % se sont compliqués d’une neutropénie < 1 000 cellules/mm³ dont 7,6 % d’une neutropénie < 500 cellules/mm³.

    Une récupération totale était en général atteinte au 22e jour.

    Une fièvre accompagnée d’une neutropénie sévère a été rapportée chez 6,2 % des patients et dans 1,7 % des cycles.

    Des épisodes infectieux sont survenus chez environ 10,3 % des patients (2,5 % des cycles) et ont été associés à une neutropénie sévère chez environ 5,3 % des patients (1,1 % des cycles) et ont entraîné deux décès.

    Une anémie a été rapportée chez environ 58,7 % des patients (8 % avec une hémoglobine < 8 g/dL et 0,9 % avec une hémoglobine < 6,5 g/dL).

    Une thrombocytopénie (< 100 000 cellules/mm³) a été observée chez 7,4 % des patients et 1,8 % des cycles dont 0,9 % des patients avec des plaquettes ≤ 50 000/mm³, soit 0,2 % des cycles.

    Presque tous les patients ont normalisé leur numération plaquettaire le 22e jour.

    En association :

    Une neutropénie a été observée chez 82,5 % des patients et a été sévère (nombre de neutrophiles < 500 cellules/mm³) chez 9,8 % des patients.

    Parmi les cycles évaluables, 67,3 % se sont compliqués d’une neutropénie < 1 000 cellules/mm³ dont 2,7 % d’une neutropénie < 500 cellules/mm³.

    Une récupération totale était en général atteinte dans les 7 à 8 jours.

    Une fièvre accompagnée d’une neutropénie sévère a été rapportée chez 3,4 % des patients et dans 0,9 % des cycles.

    Des épisodes infectieux sont survenus chez environ 2 % des patients (0,5 % des cycles) et ont été associés à une neutropénie sévère chez environ 2,1 % des patients (0,5 % des cycles) et ont entraîné un décès dans un cas.

    Une anémie a été rapportée chez environ 97,2 % des patients (2,1 % avec une hémoglobine < 8 g/dL).

    Une thrombocytopénie (< 100 000 cellules/mm³) a été observée chez 32,6 % des patients et 21,8 % des cycles. Aucune thrombocytopénie sévère (< 50 000 cellules/mm³³) n’a été observée.

    Un cas de thrombocytopénie périphérique avec anticorps antiplaquettes a été rapporté dans l’expérience clinique obtenue après la mise sur le marché.

    Affections du système immunitaire

    Des réactions allergiques d’intensité légère et peu fréquentes, et de rares cas de réactions de type anaphylactique/anaphylactoïde ont été rapportés.

    Affections du système nerveux

    De très rares cas de troubles du langage transitoires associés aux perfusions d’irinotécan ont été rapportés après la mise sur le marché.

    Affections cardiaques

    De rares cas d’hypertension pendant ou après la perfusion ont été rapportés.

    Affections respiratoires

    Les cas de pathologie pulmonaire interstitielle avec infiltrats pulmonaires sont peu fréquents au cours du traitement par l’irinotécan. Des effets précoces tels que dyspnée ont été rapportés (voir rubrique 4.4).

    Affections gastro-intestinales

    Diarrhée tardive

    La diarrhée tardive (survenant plus de 24 heures après l’administration) constitue une toxicité dose-limitante de l’irinotécan.

    En monothérapie :

    Une diarrhée sévère a été observée chez 20 % des patients qui ont suivi les recommandations de prise en charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 14 % des cycles évaluables. Le délai médian d’apparition de la première selle liquide était de 5 jours après la perfusion d’irinotécan.

    En association :

    Une diarrhée sévère a été observée chez 13,1 % des patients qui ont suivi les recommandations de prise en charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 3,9 % des cycles évaluables.

    De rares cas de colite pseudomembraneuse ont été rapportés, dont un cas avec une documentation bactériologique (Clostridium difficile).

    Nausées et vomissements

    En monothérapie :

    Des nausées et vomissements sévères ont été observés chez environ 10 % des patients ayant reçu un traitement antiémétique.

    En association :

    Une incidence moindre des nausées et vomissements sévères a été observée (respectivement 2,1 % et 2,8 % des patients).

    Déshydratation

    Des épisodes de déshydratation généralement associés à une diarrhée et/ou des vomissements ont été rapportés.

    De rares cas d’insuffisance rénale, d’hypotension ou d’insuffisance cardio-vasculaire ont été observés chez des patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements.

    Autres affections gastro-intestinales

    Une constipation relative à l’irinotécan et/ou au lopéramide a été observée :

    · en monothérapie : chez moins de 10 % des patients.

    · en association : chez 3,4 % des patients.

    De rares cas d’occlusion intestinale, d’iléus ou d’hémorragie gastro-intestinale et de rares cas de colites, incluant des typhlites, des colites ischémiques et ulcéreuses ont été rapportés. De rares cas de perforations intestinales ont été rapportés. D’autres effets peu sévères incluant anorexie, douleurs abdominales et mucosite ont été également observés.

    De rares cas de pancréatite symptomatique ou asymptomatique liés au traitement par irinotécan ont été observés.

    Affections hépatobiliaires

    Des cas de stéatose hépatique et de stéatohépatite ont été signalés dans le cadre de la pharmacovigilance (les fréquences ne peuvent être estimées sur la base des données disponibles).

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    L’alopécie est très fréquente et réversible. Des réactions cutanées d’intensité légère ont été rapportées peu fréquemment.

    Affections musculo‑squelettiques

    Des effets précoces tels que contraction musculaire ou crampes et paresthésies ont été rapportés.

    Troubles généraux et anomalies au site de perfusion

    Syndrome cholinergique aigu

    Un syndrome cholinergique aigu sévère transitoire a été observé chez 9 % des patients traités par monothérapie et chez 1,4 % des patients traités par association. Les principaux symptômes étaient définis par une diarrhée précoce et un ensemble de symptômes tels que douleur abdominale, conjonctivite, rhinite, hypotension, vasodilatation, hypersudation, frissons, malaise, vertige, troubles visuels, myosis, larmoiement et hypersalivation survenant pendant ou dans les 24 heures suivant la perfusion d’irinotécan. Ces symptômes disparaissent après administration d’atropine (voir rubrique 4.4).

    L’asthénie a été sévère chez moins de 10 % des patients traités par monothérapie et chez 6,2 % des patients traités par association. L’imputabilité à l’irinotécan n’est pas clairement établie. Une fièvre isolée non accompagnée d'infection ou de neutropénie sévère est survenue chez 12 % des patients traités par monothérapie et chez 6,2 % des patients traités par association.

    Des réactions légères au site de perfusion ont été rapportées peu fréquemment.

    Investigations

    Examens biologiques

    En monothérapie, une augmentation transitoire légère à modérée des taux sériques soit des transaminases, soit de la phosphatase alcaline, soit de la bilirubine a été observée respectivement chez 9,2 %, 8,1 % et 1,8 % des patients, en l’absence de métastases hépatiques évolutives.

    Une augmentation transitoire légère à modérée des taux sériques de créatinine a été observée chez 7,3 % des patients.

    En association, une élévation sérique transitoire (grades 1 et 2) de l’ALAT, de l’ASAT, de la phosphatase alcaline ou de la bilirubine a été observée chez 15 %, 11 %, 11 % et 10 % des patients respectivement, en l’absence de métastases hépatiques évolutives. Des grades 3 transitoires ont été observés chez 0 %, 0 %, 0 % et 1 % des patients respectivement. Aucun grade 4 n'a été observé.

    Dans de très rares cas, une élévation de l’amylase et/ou de la lipase a été rapportée.

    De rares cas d’hypokaliémie et d’hyponatrémie principalement liées à une diarrhée et à des vomissements ont été rapportés.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Des cas de surdosage pouvant être fatals à des doses supérieures approximativement à deux fois la dose thérapeutique recommandée, ont été rapportés. Les effets indésirables les plus significatifs rapportés étaient une neutropénie sévère et une diarrhée sévère.

    Il n’existe aucun antidote connu à l’irinotécan. Un traitement symptomatique de soutien intensif doit être mis en place pour prévenir la déshydratation causée par la diarrhée et pour traiter les éventuelles complications infectieuses.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, inhibiteurs topoisomerase 1 (TOP1), code ATC : L01CE02.

    Mécanisme d’action

    L’irinotécan est un dérivé hémisynthétique de la camptothécine. Il s’agit d’un agent antinéoplasique qui agit comme inhibiteur spécifique de l’ADN topoisomérase I. Il est métabolisé par la carboxylestérase dans la plupart des tissus en SN‑38, qui s’est révélé plus actif que l'irinotécan sur la topoisomérase I purifiée et plus cytotoxique sur plusieurs lignées de cellules tumorales murines et humaines. L’inhibition de l’ADN topisomérase I par l’irinotécan ou le SN‑38 induit des lésions simple brin de l’ADN qui bloquent la fourche de réplication de l’ADN et qui sont responsables de l’activité cytotoxique. Cette activité cytotoxique est fonction du temps et elle est spécifique de la phase S.

    In vitro, l’irinotécan et le SN‑38 ne sont pas significativement reconnus par la P‑glycoprotéine MDR et exercent des effets cytotoxiques sur des lignées cellulaires résistantes à la doxorubicine et à la vinblastine.

    De plus, l’irinotécan possède un large spectre d’activité antitumorale in vivo sur des modèles tumoraux murins (adénocarcinome du canal pancréatique P03, adénocarcinome mammaire MA16/C, adénocarcinomes coliques C38 et C51), et sur des xénogreffes humaines (adénocarcinome colique Co‑4, adénocarcinome mammaire Mx‑1, adénocarcinomes gastriques ST‑15 et SC‑16). L’irinotécan est également actif sur des tumeurs exprimant la P‑glycoprotéine MDR (leucémies P388 résistantes à la vincristine et à la doxorubicine).

    Effets pharmacodynamiques

    Le principal effet pharmacologique de l’irinotécan non lié à son activité antitumorale, est l’inhibition de l’acétylcholinestérase.

    Efficacité et sécurité clinique

    Traitement associé en première ligne du cancer colorectal métastatique

    En association avec l’acide folinique et le 5‑fluorouracile

    Une étude de phase III a été menée chez 385 patients atteints de cancer colorectal métastatique non préalablement traités et recevant soit un schéma d’administration toutes les 2 semaines (voir rubrique 4.2), soit un schéma d’administration hebdomadaire. Dans le schéma toutes les 2 semaines, au jour 1, l’administration d’irinotécan à 180 mg/m² une fois toutes les 2 semaines est suivie d’une perfusion d’acide folinique (200 mg/m² en perfusion intraveineuse de 2 heures) et de 5‑fluorouracile (400 mg/m² en bolus intraveineux suivi par 600 mg/m² en perfusion intraveineuse de 22 heures). Au jour 2, l’acide folinique et le 5‑fluorouracile sont administrés aux mêmes doses et selon le même schéma. Dans le schéma hebdomadaire, l’administration d’irinotécan à 80 mg/m² est suivie d’une perfusion d’acide folinique (500 mg/m² en perfusion intraveineuse de 2 heures) puis de 5‑fluorouracile (2 300 mg/m² en perfusion intraveineuse de 24 heures) pendant 6 semaines.

    Dans l’étude de traitement en association avec les deux schémas décrits ci‑dessus, l’efficacité de l’irinotécan a été évaluée chez 198 patients traités.

    Régime d’association
    (n = 198)

    Schéma hebdomadaire
    (n = 50)

    Schéma toutes les 2 semaines
    (n = 148)

    Irinotécan
    + 5‑FU/AF

    5‑FU/AF

    Irinotécan
    + 5‑FU/AF

    5‑FU/AF

    Irinotécan
    + 5‑FU/AF

    5‑FU/AF

    Taux de réponse [%]

    40,8*

    23,1*

    51,2*

    28,6*

    37,5*

    21,6*

    valeur de p

    < 0,001

    0,045

    0,005

    Temps médian jusqu’à progression [mois]

    6,7

    4,4

    7,2

    6,5

    6,5

    3,7

    valeur de p

    < 0,001

    NS

    0,001

    Durée médiane de réponse [mois]

    9,3

    8,8

    8,9

    6,7

    9,3

    9,5

    valeur de p

    NS

    0,043

    NS

    Durée médiane de réponse et de stabilisation [mois]

    8,6

    6,2

    8,3

    6,7

    8,5

    5,6

    valeur de p

    < 0,001

    NS

    0,003

    Temps médian jusqu’à échec du traitement [mois]

    5,3

    3,8

    5,4

    5,0

    5,1

    3,0

    valeur de p

    0,0014

    NS

    < 0,001

    Survie médiane [mois]

    16,8

    14,0

    19,2

    14,1

    15,6

    13,0

    valeur de p

    0,028

    NS

    0,041

    * population par protocole : 5‑FU = 5‑fluorouracile ; AF = acide folinique ; NS = non significatif

    Dans le schéma hebdomadaire, l’incidence des diarrhées sévères était de 44,4 % chez les patients traités par irinotécan en association avec 5‑FU/AF et de 25,6 % chez les patients traités par 5‑FU/AF seul. L’incidence des neutropénies sévères (nombre de neutrophiles < 500 cellules/mm³) était de 5,8 % chez les patients traités par irinotécan en association avec 5‑FU/AF et 2,4 % chez les patients traités par 5‑FU/AF seul.

    De plus, le temps médian de détérioration définitive de l’indice de performance était significativement plus long dans le groupe irinotécan en association que dans le groupe 5‑FU/AF seul (p = 0,046).

    La qualité de vie a été évaluée dans cette étude de phase III à l’aide du questionnaire EORTC QLQ‑C30. Le délai jusqu’à la détérioration définitive a été constamment plus long dans les groupes irinotécan. L’évolution du score global de Qualité de vie a été légèrement meilleure dans le groupe irinotécan en association, bien que non significative, montrant que l’irinotécan en association est efficace sans affecter la qualité de vie.

    En association avec le bévacizumab

    Une étude de phase III randomisée en double aveugle, activement contrôlé, a évalué le bévacizumab en association avec irinotécan/5‑FU/AF comme traitement de première ligne pour le carcinome métastatique du côlon ou du rectum (étude AVF2107g). L’addition du bévacizumab à l’association irinotécan/5‑FU/AF a résulté en une augmentation statistiquement significative de la survie globale. Le bénéfice clinique, tel que mesuré par la survie globale, a été observé dans tous les sous‑groupes de patients prédéfinis, incluant ceux définis par l'âge, le sexe, l'indice de performance, la localisation de la tumeur primaire, le nombre d’organes impliqués et la durée de la maladie métastatique. Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit du bévacizumab.

    Les résultats d’efficacité de l’étude AVF2107g sont résumés dans le tableau suivant :

    Groupe 1
    Irinotécan/5‑FU/AF/placebo

    Groupe 2
    Irinotécan/5‑FU/AF/bévacizumab a

    Nombre de patients

    411

    402

    Survie globale

    Temps médian [mois]

    15,6

    20,3

    Intervalle de confiance à 95 %

    14,29 – 16,99

    18,46 – 24,18

    Hazard ratio b

    0,660

    valeur de p

    0,00004

    Survie sans progression

    Temps médian [mois]

    6,2

    10,6

    Hazard ratio b

    0,54

    valeur de p

    < 0,0001

    Taux de réponse globale

    Taux [%]

    34,8

    44,8

    Intervalle de confiance à 95 %

    30,2 – 39,6

    39,9 – 49,8

    valeur de p

    0,0036

    Durée de réponse

    Temps médian [mois]

    7,1

    10,4

    25–75e percentile [mois]

    4,7 – 11,8

    6,7 – 15,0

    a 5 mg/kg toutes les 2 semaines ; b Par rapport au groupe témoin.

    En association avec le cétuximab

    EMR 62 202‑013 : cette étude randomisée, menée chez des patients atteints de cancer colorectal métastatique n'ayant pas reçu de traitement préalable pour leur maladie métastatique, a comparé l'association du cétuximab et de l'irinotécan plus une perfusion de 5‑fluorouracile/acide folinique (5‑FU/AF) (599 patients) avec cette même chimiothérapie en monothérapie (599 patients). Sur l'ensemble de la population des patients pour lesquels le statut du gène KRAS était évaluable, 64 % présentaient des tumeurs avec gène KRAS de type sauvage.

    Les données d’efficacité générées par ces études sont résumées dans le tableau suivant :

    Variable/statistique

    Population totale

    Population avec gène KRAS de type sauvage

    Cétuximab

    plus FOLFIRI

    (N = 599)

    FOLFIRI

    (N = 599)

    Cétuximab

    plus FOLFIRI

    (N = 172)

    FOLFIRI

    (N = 176)

    ORR

    IC 95 %

    46,9 (42,9-51,0)

    38,7 (34,8-42,8)

    59,3 (51,6-66,7)

    43,2 (35,8-50,9)

    Valeur de p

    0,0038

    0,0025

    PFS

    Hazard ratio (IC 95 %)

    0,85 (0,726-0,998)

    0,68 (0,501-0,934)

    Valeur de p

    0,0479

    0,0167

    IC = intervalle de confiance, FOLFIRI = irinotécan plus perfusion de 5‑FU/AF, ORR = objective response rate, taux de réponses objectives (patients avec réponse complète ou réponse partielle), PFS = progression-free survival time, durée de survie sans progression

    En association avec la capécitabine

    Les données d'une étude clinique de phase III (CAIRO) randomisée et contrôlée supportent l'utilisation de la capécitabine à la dose initiale de 1 000 mg/m² pendant 2 semaines toutes les 3 semaines en association à l'irinotécan dans le traitement de première ligne de patients atteints de cancer colorectal métastatique. 820 patients ont été randomisés pour recevoir soit un traitement séquentiel (n = 410), soit une association de traitement (n = 410). Le traitement séquentiel se composait d'un traitement de première ligne par la capécitabine (1 250 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours), de deuxième ligne par l'irinotécan (350 mg/m² au jour 1) et de troisième ligne par l'association de la capécitabine (1 000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) à l'oxaliplatine (130 mg/m² au jour 1). Le traitement en association se composait d'un traitement de première ligne par la capécitabine (1 000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) associé à l'irinotécan (250 mg/m² au jour 1) (XELIRI) et de seconde ligne par la capécitabine (1 000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) plus oxaliplatine (130 mg/m² au jour 1). Tous les cycles de traitement étaient administrés à des intervalles de 3 semaines. En traitement de première ligne, la survie médiane sans progression dans la population en intention de traiter était de 5,8 mois (IC 95 % : 5,1-6,2 mois) pour la capécitabine en monothérapie et de 7,8 mois (IC 95 % : 7,0-8,3 mois) pour XELIRI (p = 0,0002).

    Les données issues d'une analyse intermédiaire d'une étude de phase II (AIO KRK 0604) multicentrique, randomisée et contrôlée supportent l'utilisation de la capécitabine à la posologie initiale de 800 mg/m² pendant 2 semaines toutes les 3 semaines en association à l'irinotécan et au bévacizumab dans le traitement de première ligne de patients atteints de cancer colorectal métastatique.

    115 patients ont été randomisés pour recevoir la capécitabine associée à l'irinotécan (XELIRI) et au bévacizumab : capécitabine (800 mg/m² deux fois par jour pendant 2 semaines suivies d'une période sans traitement de 7 jours), irinotécan (200 mg/m² en perfusion de 30 minutes le jour 1 toutes les 3 semaines) et bévacizumab (7,5 mg/kg en perfusion de 30 à 90 minutes le jour 1 toutes les 3 semaines). Un total de 118 patients a été randomisé pour recevoir un traitement par capécitabine associée à l'oxaliplatine et au bévacizumab : capécitabine (1 000 mg/m² deux fois par jour pendant 2 semaines suivies d'une période sans traitement de 7 jours), oxaliplatine (130 mg/m² en perfusion de 2 heures au jour 1 toutes les 3 semaines) et bévacizumab (7,5 mg/kg en perfusion de 30 à 90 minutes le jour 1 toutes les 3 semaines).

    La survie sans progression à 6 mois dans la population en intention de traiter était de 80 % (XELIRI plus bévacizumab) versus 74 % (XELOX plus bévacizumab). Le taux de réponse globale (réponses complète et partielle) était de 45 % (XELOX plus bévacizumab) versus 47 % (XELIRI plus bévacizumab).

    En monothérapie dans le traitement de deuxième ligne du cancer colorectal métastatique

    Des essais cliniques de phase II/III ont été conduits chez plus de 980 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique en échec d'un traitement antérieur par 5‑FU et traités toutes les 3 semaines. L'efficacité antitumorale de l’irinotécan a été évaluée chez 765 patients en progression documentée sous 5‑FU à l'entrée dans l'essai.

    Essais de phase III

    Irinotécan versus
    soins palliatifs

    Irinotécan versus
    5‑fluorouracile (5‑FU)

    Irinotécan

    Soins palliatifs

    Valeur de p

    Irinotécan

    5‑FU

    Valeur de p

    Nombre de patients

    183

    90

    127

    129

    Survie sans progression à 6 mois (%)

    NA

    NA

    33,5

    26,7

    0,03

    Survie à 1 an (%)

    36,2

    13,8

    0,0001

    44,8

    32,4

    0,0351

    Survie médiane (mois)

    9,2

    6,5

    0,0001

    10,8

    8,5

    0,0351

    NA = non applicable

    Dans les essais de phase II, réalisés chez 455 patients traités par le schéma d'administration toutes les 3 semaines, la survie sans progression à 6 mois a été de 30 % et la survie médiane de 9 mois. Le temps médian jusqu'à progression était de 18 semaines.

    De plus, des essais de phase II, non comparatifs, ont été réalisés chez 304 patients traités avec un schéma d'administration hebdomadaire, à la dose de 125 mg/m², en perfusion intraveineuse de 90 minutes, pendant 4 semaines consécutives suivies de 2 semaines de repos. Dans ces essais, le temps médian jusqu'à progression était de 17 semaines et la survie médiane était de 10 mois.

    Un profil de sécurité similaire à celui du schéma toutes les 3 semaines a été observé avec le schéma hebdomadaire chez les 193 patients ayant débuté le traitement à la dose de 125 mg/m². Le délai médian d'apparition de la première selle liquide était de 11 jours.

    En association avec le cétuximab après échec d'une chimiothérapie à base d'irinotécan

    L’efficacité du cétuximab en association avec l'irinotécan a été étudiée dans deux études cliniques. Au total, 356 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique exprimant l'EGFR, après échec récent d'un traitement cytotoxique à base d'irinotécan et ayant un indice de performance de Karnofsky d'au moins 60 %, mais dont la majorité avait un indice de performance de Karnofsky ≥ 80 %, ont reçu l'association.

    EMR 62 202‑007 : cette étude randomisée a comparé l'association du cétuximab et de l'irinotécan (218 patients) avec le cétuximab en monothérapie (111 patients).

    IMCL CP02‑9923 : cette étude à un bras, ouverte, a étudié l'association chez 138 patients.

    Les données d'efficacité générées par ces études sont résumées dans le tableau suivant.

    Étude

    n

    ORR

    DCR

    PFS (mois)

    OS (mois)

    n (%)

    IC 95 %

    n (%)

    IC 95 %

    Médiane

    IC 95 %

    Médiane

    IC 95 %

    Cétuximab + irinotécan

    EMR 62
    202‑007

    218

    50 (22,9)

    17,5- 29,1

    121 (55,5)

    48,6- 62,2

    4,1

    2,8-4,3

    8,6

    7,6-9,6

    IMCL
    CP02‑9923

    138

    21 (15,2)

    9,7- 22,3

    84 (60,9)

    52,2- 69,1

    2,9

    2,6-4,1

    8,4

    7,2-10,3

    Cétuximab

    EMR 62
    202‑007

    111

    12 (10,8)

    5,7-18,1

    36 (32,4)

    23,9-42,0

    1,5

    1,4-2,0

    6,9

    5,6-9,1

    DCR = disease control rate, taux de contrôle de la maladie (patients avec réponse complète, réponse partielle ou stabilisation de la maladie pendant au moins 6 semaines), IC = intervalle de confiance, ORR = objective response rate, taux de réponses objectives (patients avec réponse complète ou réponse partielle), OS = overall survival time, durée de survie globale, PFS = progression-free survival, durée de survie sans progression

    L’efficacité de l’association du cétuximab et de l’irinotécan était supérieure à celle du cétuximab en monothérapie en termes de taux de réponses objectives (ORR), de taux de contrôle de la maladie (DCR) et de survie sans progression (PFS). Dans l’essai clinique randomisé, aucun effet sur la durée de survie globale n’a été démontré (Hazard ratio 0,91 ; p = 0,48).

    Patients présentant une activité réduite de l’UGT1A1

    L’UDP glucuronosyltransférase‑1 polypeptide A1 (UGT1A1) est impliquée dans la désactivation métabolique du SN‑38, le métabolite actif de l’irinotécan, en SN‑38 glucuronide (SN‑38G) inactif. Le gène UGT1A1 est extrêmement polymorphe, ce qui se traduit par des capacités métaboliques variables parmi les individus. L’une des variations spécifiques du gène UGT1A1 inclut un polymorphisme dans la région promotrice connue sous le nom de variant UGT1A1*28. Ce variant et d’autres déficiences congénitales dans l’expression de l’UGT1A1 (telles que la maladie de Crigler‑Najjar et le syndrome de Gilbert) sont associés à une activité réduite de cette enzyme. Les données d’une méta-analyse indiquent que les personnes atteintes du syndrome de Crigler‑Najjar (de types 1 et 2) ou les personnes avec l’allèle UGT1A1*28 et/ou variants UGT1A1*6 (syndrome de Gilbert) présentent un risque accru de toxicité hématologique (grades 3 et 4) après une administration d’irinotécan à des doses modérées ou élevées (> 150 mg/m²). Aucun lien n’a été établi entre le génotype de l’UGT1A1 et la survenue de diarrhées induites par l’irinotécan.

    Les patients connus pour être homozygotes pour l’UGT1A1*28 et/ou l’UGT1A1*6 doivent recevoir la dose initiale d’irinotécan normalement indiquée. Cependant, ces patients doivent faire l’objet d’une surveillance destinée à déceler d’éventuelles toxicités hématologiques.

    Envisager une dose initiale réduite d’irinotécan chez les patients ayant déjà fait l’expérience d’une toxicité hématologique avec un traitement antérieur. La diminution exacte de la dose initiale dans cette population de patients n’a pas été établie et les éventuelles modifications de dose ultérieures doivent être fondées sur la tolérance au traitement de chaque patient (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    Les données sont actuellement insuffisantes pour conclure sur l’utilité clinique du génotypage de l’UGT1A1.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Distribution

    In vitro, la liaison aux protéines plasmatiques de l’irinotécan et du SN‑38 était d’environ 65 % et 95 %, respectivement.

    L’équilibre de masse et les études de métabolisme avec du médicament marqué C14 ont montré que plus de 50 % de la dose d’irinotécan administrée par voie intraveineuse est excrétée sous forme inchangée, dont 33 % principalement dans les fèces via la bile et 22 % dans les urines.

    Biotransformation

    Deux voies métabolisent chacune au moins 12 % de la dose :

    · l’hydrolyse par carboxylestérase avec formation du métabolite actif SN‑38. Le SN‑38 étant principalement éliminé par glucuronidation, puis par excrétion biliaire et rénale (moins de 0,5 % de la dose d’irinotécan). Le SN‑38 glucuronidé est par la suite probablement hydrolysé dans l'intestin.

    · Les oxydations dépendantes des enzymes du cytochrome P450 3A aboutissant à l’ouverture extérieure du noyau pipéridine avec formation d’APC (dérivé de l’acide aminopentanoïque) et de NPC (dérivé de l’amine primaire) (voir rubrique 4.5).

    L’irinotécan inchangé est l’entité principale retrouvée dans le plasma, suivie par l’APC, le SN‑38 glucuroconjugué et le SN‑38. Seul le SN‑38 possède une activité cytotoxique significative.

    Elimination

    Au cours d’une étude de phase I chez 60 patients traités par perfusion intraveineuse de 30 minutes à raison de 100 à 750 mg/m² toutes les 3 semaines, l’irinotécan a montré un profil d’élimination biphasique ou triphasique. La clairance plasmatique moyenne était de 15 L/h/m² et le volume de distribution à l’état d’équilibre (Vss) était de 157 L/m². La demi‑vie plasmatique moyenne de la première phase du modèle triphasique était de 12 minutes, celle de la seconde phase était de 2,5 heures et la demi‑vie terminale de 14,2 heures. Le SN‑38 a montré un profil d’élimination biphasique avec une demi‑vie d’élimination terminale moyenne de 13,8 heures. A la fin de la perfusion à la dose recommandée de 350 mg/m², les moyennes des concentrations des pics plasmatiques de l’irinotécan et du SN‑38 ont été de 7,7 µg/mL et 56 ng/mL, respectivement, et les valeurs moyennes de l’aire sous la courbe (AUC) ont été de 34 µg·h/mL et de 451 ng·h/mL, respectivement. Une large variabilité interindividuelle des paramètres pharmacocinétiques est généralement observée avec le SN‑38.

    Linéarité/non-linéarité

    Une étude pharmacocinétique de population de l’irinotécan a été réalisée chez 148 patients atteints d’un cancer colorectal métastatique, traités avec des doses et des schémas thérapeutiques différents au cours d’essais de phase I. Les paramètres pharmacocinétiques estimés avec un modèle à trois compartiments étaient similaires à ceux observés dans les études de phase I. Toutes les études ont montré que l’exposition à l’irinotécan et au SN‑38 augmente proportionnellement avec la dose d’irinotécan administrée ; leur pharmacocinétique étant indépendante du nombre de cycles antérieurs et du schéma d’administration.

    Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique

    L’intensité des toxicités majeures rencontrées avec l’irinotécan (ex. neutropénie et diarrhée) est liée à l’exposition (AUC) à la molécule mère et au métabolite SN‑38. Des corrélations significatives ont été observées entre l’apparition de la toxicité hématologique (diminution du taux de globales blancs et de polynucléaires neutrophiles au nadir) ou l’intensité de la diarrhée et les valeurs de l’AUC de l’irinotécan et du métabolite SN‑38 en monothérapie.

    La clairance d’irinotécan est diminuée d’environ 40 % chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN. Chez ces patients, une dose de 200 mg/m² d’irinotécan entraîne une exposition plasmatique à la substance active comparable à celle observée avec une dose de 350 mg/m² chez des patients cancéreux ayant des paramètres hépatiques normaux.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    L’irinotécan et le SN‑38 se sont révélés mutagènes dans le test d'aberration chromosomique in vitro sur des cellules CHO, ainsi que dans le test du micronoyau in vivo chez la souris. Toutefois, aucun effet mutagène de ces substances n’a été mis en évidence dans le test d’Ames.

    Chez les rats traités une fois par semaine pendant 13 semaines à la dose maximale de 150 mg/m² (ce qui est moins de la moitié de la dose recommandée chez l’homme), aucune tumeur imputable au traitement n’a été rapportée 91 semaines après la fin du traitement.

    Des études de toxicité à dose unique ou à dose répétée avec l’irinotécan ont été réalisées chez la souris, le rat et le chien. Les principaux effets toxiques ont été relevés dans les systèmes hématopoïétique et lymphatique. Chez le chien, une diarrhée tardive associée à une atrophie et une nécrose localisée de la muqueuse intestinale a été rapportée. Une alopécie a également été observée chez le chien. La sévérité de ces effets était dose dépendante et réversible.

    Reproduction

    L’irinotécan a montré des effets tératogènes chez le rat et le lapin à des doses inférieures à la dose thérapeutique administrée chez l’homme. Chez le rat, les petits, nés d'animaux traités, ayant des anomalies externes ont montré une diminution de la fertilité. Cela n’a pas été relevé chez les petits morphologiquement normaux. Chez les rates pleines, une diminution du poids du placenta ainsi qu’une diminution de la viabilité fœtale et une augmentation des anomalies de comportement de la progéniture ont été notés.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Sorbitol (E420)

    Acide lactique

    Hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH 3,5)

    Eau pour préparations injectables

    6.2. Incompatibilités  

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    Médicament dilué (solution pour perfusion)

    Après dilution dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou une solution de glucose à 5 %, la stabilité physico-chimique en cours d’utilisation a été démontrée jusqu’à 6 heures à température ambiante (environ 25 °C) et éclairage ambiant ou pendant 48 heures en cas de conservation au réfrigérateur (environ 2 °C – 8 °C).

    Toutefois, du point de vue microbiologique, la solution pour perfusion doit être utilisée immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 6 heures à température ambiante ou 24 heures si la température est comprise entre 2 °C et 8 °C.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Ne pas congeler.

    Conserver le flacon dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.

    Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    IRINOTECAN MEDAC 40 mg :

    Flacon en verre brun de 2 mL avec un bouchon en caoutchouc halobutyle revêtu d’un fluoropolymère inerte sur la surface interne. Boîte de un flacon.

    IRINOTECAN MEDAC 100 mg :

    Flacon en verre brun de 5 mL avec un bouchon en caoutchouc halobutyle revêtu d’un fluoropolymère inerte sur la surface interne. Boîte de un flacon.

    IRINOTECAN MEDAC 300 mg :

    Flacon en verre brun de 15 mL avec un bouchon en caoutchouc halobutyle revêtu d’un fluoropolymère inerte sur la surface interne. Boîte de un flacon.

    IRINOTECAN MEDAC 500 mg :

    Flacon en verre brun de 25 mL avec un bouchon en caoutchouc halobutyle revêtu d’un fluoropolymère inerte sur la surface interne. Boîte de un flacon.

    IRINOTECAN MEDAC 1000 mg :

    Flacon en verre brun de 50 mL avec un bouchon en caoutchouc halobutyle revêtu d’un fluoropolymère inerte sur la surface interne. Boîte de un flacon.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Comme avec les autres agents antinéoplasiques, IRINOTECAN MEDAC doit être préparé et manipulé avec précaution.

    Le port de lunettes, d'un masque et de gants de protection est obligatoire.

    En cas de contact de la peau avec IRINOTECAN MEDAC, solution à diluer pour perfusion ou de la solution reconstituée pour perfusion, laver immédiatement et soigneusement avec de l’eau et du savon. En cas de contact des muqueuses avec IRINOTECAN MEDAC solution à diluer pour perfusion ou de la solution reconstituée pour perfusion, laver immédiatement avec de l’eau.

    Préparation de la perfusion intraveineuse

    Comme tous les autres médicaments injectables, la solution pour perfusion IRINOTECAN MEDAC doit être préparée en conditions aseptiques (voir rubrique 6.3).

    En présence d’un précipité dans les flacons ou dans la solution diluée, le produit doit être éliminé conformément aux procédures habituelles d’élimination des agents cytotoxiques.

    A l’aide d’une seringue graduée, prélever dans le flacon la quantité voulue de la solution à diluer pour perfusion IRINOTECAN MEDAC, en veillant à respecter les conditions d'asepsie, et l’injecter dans une poche ou un flacon de perfusion de 250 mL contenant soit une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, soit une solution de glucose à 5 %. Mélanger ensuite soigneusement la solution à perfuser par rotation manuelle.

    Elimination

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    A usage unique exclusivement.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    MEDAC GESELLSCHAFT FÜR KLINISCHE SPEZIALPRÄPARATE MBH

    THEATERSTR. 6

    22880 WEDEL

    ALLEMAGNE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 575 636 9 1 : flacon (verre brun) de 2 mL. Boîte de 1.

    · 34009 575 637 5 2 : flacon (verre brun) de 5 mL. Boîte de 1.

    · 34009 575 638 1 3 : flacon (verre brun) de 15 mL. Boîte de 1.

    · 34009 550 339 9 8 : flacon (verre brun) de 25 mL. Boîte de 1.

    · 34009 550 340 0 1 : flacon (verre brun) de 50 mL. Boîte de 1.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I

    Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 08/07/2021

    Dénomination du médicament

    IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

    Chlorhydrate d’irinotécan trihydraté

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant de recevoir ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d’utiliser IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

    3. Comment utiliser IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique - code ATC : L01CE02.

    IRINOTECAN MEDAC appartient à un groupe de médicaments appelés cytostatiques (médicaments anticancéreux).

    IRINOTECAN MEDAC peut être utilisé seul ou en association avec un certain nombre d’autres médicaments utilisés dans le traitement du cancer. Ces associations peuvent être utilisées pour traiter les cancers du gros intestin (côlon ou rectum) lorsque la maladie est à un stade avancé.

    Votre médecin peut utiliser IRINOTECAN MEDAC en association avec le 5‑fluorouracile/l’acide folinique (5‑FU/AF) et le bévacizumab pour traiter votre cancer du gros intestin (côlon ou rectum).

    Votre médecin peut utiliser IRINOTECAN MEDAC en association avec la capécitabine avec ou sans bévacizumab pour traiter votre cancer du côlon et du rectum.

    Votre médecin peut utiliser IRINOTECAN MEDAC en association avec le cétuximab pour traiter un type particulier de cancer du gros intestin (type sauvage KRAS), exprimant une protéine appelée EGFR.

    Si vous souhaitez d’autres informations sur votre maladie, demandez conseil à votre médecin.

    N’utilisez jamais IRINOTECAN MEDAC :

    · si vous êtes allergique au chlorhydrate d’irinotécan trihydraté ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6,

    · si vous avez une maladie de l’intestin ou des antécédents d’occlusion intestinale,

    · si vous allaitez,

    · si votre taux de bilirubine (un produit de dégradation de l’hémoglobine, un pigment du sang) dans le sang est élevé,

    · si vous avez un déséquilibre de vos cellules sanguines (insuffisance médullaire sévère),

    · si vous êtes en mauvaise condition générale (évaluée par un standard international),

    · si vous prenez un remède naturel à base de millepertuis (Hypericum perforatum).

    · si vous devez prendre ou avez récemment pris des vaccins vivants atténués (par ex., vaccin contre la fièvre jaune) et durant les 6 mois après l’arrêt du traitement de chimiothérapie.

    Pour les autres contre-indications de l’association 5‑fluorouracile/acide folinique (5‑FU/AF), de la capécitabine, du cétuximab ou du bévacizumab qui peuvent être utilisés en association avec IRINOTECAN MEDAC, veuillez-vous référer à la notice de ces médicaments.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser IRINOTECAN MEDAC.

    Ce médicament est uniquement destiné à l’adulte.

    Consultez votre médecin si ce médicament a été prescrit à un enfant.

    Une attention particulière est également nécessaire pour les patients âgés.

    IRINOTECAN MEDAC étant un médicament anticancéreux, il vous sera administré dans une unité spécialisée et sous la supervision d'un médecin spécialisé dans l'utilisation des médicaments anticancéreux. Le personnel de l’unité vous expliquera les précautions particulières à prendre pendant et après le traitement. Cette notice peut vous aider à vous en souvenir.

    Si vous recevez IRINOTECAN MEDAC en association avec du 5‑fluorouracile/acide folinique (5‑FU/AF), de la capécitabine, du cétuximab ou du bévacizumab, veuillez prendre connaissance de la notice de ces médicaments.

    Pendant l’administration d’IRINOTECAN MEDAC (30 – 90 minutes) et pendant les 24 heures suivant l’administration, il est possible que vous présentiez certains des signes et symptômes suivants :

    · Diarrhée.

    · Transpiration.

    · Douleurs abdominales.

    · Troubles visuels.

    · Hypersalivation.

    Le terme médical pour désigner ces symptômes est « syndrome cholinergique aigu » ; ils peuvent être traités par l’administration d’atropine. Si vous présentez l’un de ces symptômes, contactez immédiatement votre médecin qui vous prescrira le traitement nécessaire.

    A partir du jour suivant le traitement avec IRINOTECAN MEDAC jusqu’au traitement suivant, vous pouvez ressentir des symptômes variés qui peuvent être sérieux et nécessiter un traitement immédiat et une surveillance étroite.

    Ce peut être :

    Diarrhée

    Si votre diarrhée survient plus de 24 heures après l’administration d’IRINOTECAN MEDAC (« diarrhée retardée »), elle peut être sérieuse. Elle est souvent observée environ 5 jours après l’administration. La diarrhée doit être traitée immédiatement sous surveillance étroite. Immédiatement après les premières selles liquides, vous devez :

    1. Prendre le traitement antidiarrhéique qui vous a été prescrit par le médecin, exactement comme il/elle vous l’a dit. Le traitement ne doit pas être modifié sans l’avis du médecin. Le traitement antidiarrhéique recommandé est le lopéramide (4 mg à la première prise puis 2 mg toutes les 2 heures, même pendant la nuit). Ce traitement doit être continué au moins pendant 12 heures après la dernière selle liquide. La dose recommandée de lopéramide ne doit pas être prise pendant plus de 48 heures.

    2. Boire immédiatement des quantités abondantes d’eau et de liquides de réhydratation (ex. eau, eau gazeuse, soda, soupes ou thérapie orale de réhydratation).

    3. Avertir immédiatement votre médecin qui surveille le traitement, et lui parler de la diarrhée. Si vous ne pouvez pas joindre le médecin, contactez le service de l’hôpital supervisant le traitement avec IRINOTECAN MEDAC. Il est très important qu’ils soient informés de la diarrhée.

    Une hospitalisation est recommandée pour la prise en charge de la diarrhée dans les cas suivants :

    · vous avez une diarrhée accompagnée de fièvre (plus de 38 °C).

    · vous avez une diarrhée sévère (et vomissements) avec déshydratation excessive nécessitant une réhydratation par voie intraveineuse.

    · vous avez toujours une diarrhée 48 heures après avoir commencé le traitement antidiarrhéique.

    Attention ! Ne prenez pas de traitement pour la diarrhée autre que celui prescrit par votre médecin et les fluides décrits ci-dessus. Suivez les instructions du médecin. Le traitement antidiarrhéique ne doit pas être utilisé à titre préventif, même si vous avez présenté des diarrhées retardées lors des cycles précédents.

    Fièvre

    Si la température corporelle dépasse 38 °C, ce peut être un signe d’infection, en particulier si vous avez également une diarrhée. Si vous avez de la fièvre (supérieure à 38 °C), contactez immédiatement votre médecin ou le service hospitalier afin qu’ils vous donnent tout traitement nécessaire.

    Nausées (envie de vomir) et vomissements

    Si vous avez des nausées et/ou des vomissements, contactez immédiatement votre médecin ou le service hospitalier.

    Neutropénie

    IRINOTECAN MEDAC peut entraîner une diminution du nombre de certains de vos globules blancs, qui jouent un rôle important contre les infections. Cela s’appelle une neutropénie. Cette neutropénie survient souvent au cours du traitement avec IRINOTECAN MEDAC et est réversible. Votre médecin doit prévoir des tests sanguins réguliers, afin de surveiller ces globules blancs. La neutropénie est sérieuse et doit être traitée immédiatement et surveillée étroitement.

    Difficultés respiratoires

    Si vous avez des difficultés respiratoires, contactez immédiatement votre médecin.

    Insuffisance hépatique

    Avant de débuter le traitement avec IRINOTECAN MEDAC, et avant chaque cycle de traitement suivant, votre médecin devra surveiller votre fonction hépatique (par des analyses de sang).

    Insuffisance rénale

    Ce médicament n’ayant pas été testé chez les patients avec des problèmes rénaux, demandez l’avis de votre médecin si vous avez des problèmes rénaux.

    Injection accidentelle en dehors des vaisseaux sanguins (extravasation)

    En cas d’injection accidentelle en dehors des vaisseaux sanguins, il convient de surveiller le site de perfusion pour déceler tout signe d’inflammation éventuel. Votre médecin nettoiera le site et pourra également y appliquer de la glace.

    Problèmes cardiaques

    Une ischémie myocardique (une affection cardiaque douloureuse provoquée par un débit sanguin jusqu’au cœur qui est insuffisant) a été observée après le traitement avec IRINOTECAN MEDAC. Si vous souffrez d’une pathologie cardiaque, présentez des facteurs de risque de maladie cardiaque connus ou avez déjà reçu un traitement par des médicaments anticancéreux, votre médecin vous surveillera étroitement. Il conviendra de prendre les mesures nécessaires pour tenter de minimiser tous les facteurs de risque de maladie cardiaque modifiables (par ex., tabagisme, hypertension artérielle et taux élevé de corps gras dans le sang).

    Après votre sortie de l’hôpital, en cas d’apparition d’un ou plusieurs des symptômes décrits, vous devez joindre immédiatement le médecin ou le service hospitalier supervisant le traitement d’IRINOTECAN MEDAC.

    Enfants

    Sans objet.

    Autres médicaments et IRINOTECAN MEDAC

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament. Ceci est également valable pour les médicaments à base de plantes.

    Les médicaments connus pour modifier les effets d’IRINOTECAN MEDAC, et vice versa, sont :

    · le kétoconazole (pour le traitement des infections fongiques),

    · la rifampicine (pour le traitement de la tuberculose),

    · la carbamazépine, le phénobarbital et la phénytoïne (médicaments pour le traitement de l’épilepsie),

    · l’atazanavir (pour le traitement de l’infection à VIH),

    · les anticoagulants (médicaments empêchant la coagulation sanguine),

    · le vaccin contre la fièvre jaune et d’autres vaccins à virus vivants. Prévenez votre médecin si vous avez été vacciné(e) ou si vous devez vous faire vacciner,

    · la ciclosporine et le tacrolimus (utilisés pour affaiblir le système immunitaire de votre organisme),

    · la plante médicinale millepertuis (Hypericum perforatum) ne doit pas être prise pendant le traitement par IRINOTECAN MEDAC, ni entre les cycles de traitement, car elle peut diminuer l’effet de l’irinotécan,

    · l´apalutamide (pour traiter le cancer).

    Si vous devez être opéré, prévenez votre médecin ou l’anesthésiste que vous prenez ce médicament, car il peut altérer l’efficacité de certains médicaments utilisés pendant l’opération. Informez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de recevoir IRINOTECAN MEDAC si vous suivez déjà, ou avez récemment suivi une chimiothérapie (et une radiothérapie).

    IRINOTECAN MEDAC avec des aliments

    Sans objet.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    IRINOTECAN MEDAC ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. Si vous ou votre partenaire êtes traités par IRINOTECAN MEDAC, vous devez éviter toute grossesse pendant le traitement et au moins trois mois après l’arrêt du traitement. Si vous tombez enceinte pendant cette période, vous devez immédiatement prévenir votre médecin.

    Allaitement

    L’allaitement doit être interrompu pendant la durée du traitement par IRINOTECAN MEDAC.

    Fertilité

    Il n’y a pas de données disponibles sur l’effet de l’irinotécan sur la fertilité chez l’homme. Chez les animaux traités, la fertilité de la progéniture était diminuée. Si vous planifiez une grossesse (femmes) ou prévoyez de concevoir un enfant (hommes), veuillez en discuter avec votre médecin.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Dans certains cas IRINOTECAN MEDAC peut entraîner des effets indésirables qui altèrent l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des outils ou des machines. Contactez votre médecin ou votre pharmacien si vous avez un doute.

    Il est possible que vous ayez des étourdissements ou des troubles visuels pendant les 24 heures suivant l’administration d’IRINOTECAN MEDAC. Si cela se produit, vous ne devez pas conduire ni utiliser des outils ou des machines.

    IRINOTECAN MEDAC contient du sorbitol

    Le sorbitol est une source de fructose. Si vous (ou votre enfant) présentez une intolérance héréditaire au fructose (IHF), une maladie génétique rare, vous (ou votre enfant) ne devez pas recevoir ce médicament. Les patients atteints d’IHF ne peuvent pas décomposer le fructose, et ne doivent pas recevoir ce médicament en raison de risque d’effets indésirables graves.

    Vous devez en informer votre médecin avant de recevoir ce médicament si vous (ou votre enfant) présentez une IHF ou si votre enfant ne peut plus prendre d’aliments ou de boissons sucrées du fait de nausées, de vomissements ou d’effets désagréables tels que des ballonnements, des crampes d’estomac ou la diarrhée.

    IRINOTECAN MEDAC contient du sodium

    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    Ce médicament est uniquement destiné à l’adulte. IRINOTECAN MEDAC vous sera administré par des médecins ou infirmiers expérimentés dans l’administration de chimiothérapies.

    IRINOTECAN MEDAC doit être administré en perfusion dans vos veines pendant une durée de 30 à 90 minutes.

    La quantité de médicament administrée dépend de votre âge, de votre taille, de votre poids et de votre état de santé général. Elle dépend également des autres traitements que vous recevez pour votre cancer. Votre médecin calculera votre surface corporelle en mètres carrés (m²) à partir de votre taille et de votre poids.

    · Si vous avez été précédemment traité avec du 5-fluorouracile, vous serez normalement traité avec IRINOTECAN MEDAC seul, à une posologie initiale de 350 mg/m² toutes les trois semaines.

    · Si vous n’avez pas reçu de chimiothérapie auparavant, vous recevrez normalement 180 mg/m² d’IRINOTECAN MEDAC toutes les deux semaines. Ceci sera suivi d’acide folinique et de 5‑fluorouracile.

    Si vous recevez IRINOTECAN MEDAC en association avec du cétuximab, IRINOTECAN MEDAC doit être administré au plus tôt une heure après la fin de la perfusion de cétuximab. Suivez impérativement les conseils donnés par votre médecin concernant ce traitement.

    Votre médecin pourra adapter ces doses en fonction de votre état de santé et des éventuels effets indésirables que vous pourriez présenter.

    Le nombre de perfusions que vous recevrez dépendra de votre réponse au traitement. Votre médecin vous en parlera.

    Pendant le traitement par IRINOTECAN MEDAC et/ou d’autres médicaments de même nature, des analyses de sang seront effectuées régulièrement ; elles permettent de vérifier l’effet du traitement et de s’assurer de l’absence d’effets indésirables.

    Si vous avez reçu plus d'IRINOTECAN MEDAC que vous n’auriez dû

    Si vous avez reçu une dose d’IRINOTECAN MEDAC supérieure à celle requise, les effets indésirables pourraient être plus sévères. Vous recevrez un traitement symptomatique pour prévenir une déshydratation due à la diarrhée et pour traiter les complications infectieuses. Contacter votre médecin si vous pensez qu’une forte dose de médicament vous a été administré.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Si vous oubliez d’utiliser IRINOTECAN MEDAC

    Sans objet.

    Si vous arrêtez d’utiliser IRINOTECAN MEDAC

    Sans objet.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde. Votre médecin discutera de ces effets indésirables avec vous et vous expliquera les risques et bénéfices de votre traitement.

    Certains de ces effets indésirables doivent être traités immédiatement. Ce sont :

    · une diarrhée,

    · une baisse du nombre de granulocytes neutrophiles, un type de globules blancs qui jouent un rôle important dans la lutte contre les infections,

    · une fièvre,

    · des nausées et vomissements,

    · des difficultés à respirer (symptôme possible d’une réaction allergique sévère).

    Veuillez lire attentivement les instructions dans la rubrique « Avertissements et précautions » et les suivre si vous ressentez un des effets indésirables mentionnés ci-dessus.

    Les autres effets indésirables sont :

    Très fréquents : pouvant toucher plus de 1 personne sur 10

    · Troubles sanguins incluant un nombre anormalement faible de granulocytes neutrophiles, un type de globules blancs (neutropénie) et diminution du taux d’hémoglobine dans le sang (anémie).

    · En association de traitement : diminution du nombre de plaquettes (thrombocytopénie) entraînant des bleus, une tendance à saigner et des saignements anormaux.

    · Diarrhée retardée sévère.

    · En monothérapie : fièvre.

    · En monothérapie : infections.

    · En monothérapie : nausées (envie de vomir) et vomissements sévères.

    · Chute des cheveux (les cheveux repoussent après l’arrêt du traitement).

    · En association de traitement : élévation transitoire et légère à modérée des taux sériques d’enzymes hépatiques (telles que les transaminases, la phosphatase alcaline) ou de bilirubine (produit de dégradation d’un pigment du sang, l’hémoglobine).

    Fréquents : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 10

    · Syndrome cholinergique aigu transitoire sévère : les principaux symptômes sont une diarrhée précoce et différents autres symptômes tels que douleurs abdominales ; yeux rouges, douloureux, qui démangent ou qui pleurent (conjonctivite) ; nez qui coule (rhinite) ; tension artérielle basse ; bouffées de chaleur dues à l’élargissement des vaisseaux sanguins (vasodilatation) ; sueurs, frissons ; sensation de malaise général ; vertiges ; troubles visuels ; contraction des pupilles, larmoiements et hypersalivation survenant pendant ou dans les 24 heures suivant la perfusion d’IRINOTECAN MEDAC.

    · En monothérapie : diminution du nombre de plaquettes (thrombocytopénie) causant des bleus, une tendance à saigner et saignements anormaux.

    · En association de traitement : fièvre.

    · En association de traitement : infections.

    · Infections associée à une diminution importante du nombre de certains globules blancs (neutropénie) ayant entraîné trois cas de décès.

    · En association de traitement : nausées (envie de vomir) et vomissements sévères.

    · Fièvre associée à une diminution importante du nombre de certains globules blancs (neutropénie fébrile).

    · Perte d’eau (déshydratation) fréquemment associée à une diarrhée et/ou vomissements.

    · Constipation.

    · Fatigue (asthénie).

    · Élévation transitoire légère à modérée du taux de créatinine dans le sang.

    · En monothérapie : élévation transitoire et légère à modérée des taux sériques d’enzymes hépatiques (telles que les transaminases, la phosphatase alcaline) ou de bilirubine.

    · En association de traitement : élévation transitoire prononcée (grade 3) du taux sérique de bilirubine.

    Peu fréquents : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 100

    · Réactions allergiques légères – éruption cutanée comprenant rougeur de la peau et démangeaisons, urticaire, conjonctivite et rhinite.

    · Réactions cutanées légères.

    · Réactions légères au site d’injection.

    · Atteinte pulmonaire se manifestant par un essoufflement, une toux sèche et des râles crépitants au cours de l’inspiration (maladie pulmonaire interstitielle), effets précoces tels que difficultés respiratoires.

    · Obstruction partielle ou complète de l’intestin (occlusion intestinale, iléus), saignements de l’estomac et des intestins.

    · Inflammation de l’intestin qui peut provoquer des douleurs abdominales et/ou diarrhées (affection appelée « colite pseudomembraneuse »).

    · Insuffisance rénale, hypotension ou insuffisance cardiovasculaire résultant de la déshydratation associée à de la diarrhée et/ou des vomissements ou chez les patients ayant présenté une septicémie.

    Rares : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 1 000

    · Réactions allergiques sévères (réaction anaphylactique/anaphylactoïde), avec un gonflement des mains, des pieds, des chevilles, du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge, qui peut provoquer une difficulté pour avaler ou une extrême difficulté à respirer.

    · Contraction musculaire ou crampe et engourdissement (paresthésie).

    · Inflammation du gros intestin entraînant des douleurs abdominales (colite, incluant typhlite, colite ischémique et ulcéreuse).

    · Perforation intestinale ; perte d’appétit ; douleurs abdominales ; inflammation des muqueuses.

    · Inflammation du pancréas avec ou sans symptômes (douleurs abdominales principalement).

    · Elévation de la tension artérielle pendant et après la perfusion.

    · Diminution des taux de potassium et de sodium dans le sang, le plus souvent lié à une diarrhée et des vomissements.

    Très rares : pouvant toucher jusqu’à 1 personne sur 10 000

    · Troubles transitoires de la parole.

    · Augmentation du taux de certaines enzymes digestives qui dégradent les sucres (amylase) et les graisses (lipase).

    Fréquence indéterminée : fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles

    · Un cas de faible nombre de plaquettes dans le sang dû à la présence d’anticorps antiplaquettes a été rapporté.

    · Un syndrome de lyse tumorale (groupe d’anomalies métaboliques provoquées par la mort d’une très grande quantité de cellules. Cette réaction peut mettre la vie en danger et peut se traduire par des nausées, des vomissements, une insuffisance rénale aiguë, des convulsions ou des battements de cœur irréguliers).

    · Un « foie gras » (stéatose) et une inflammation de « foie gras » (hépatostéatose).

    · Infections fongiques.

    · Infections virales.

    Si vous recevez IRINOTECAN MEDAC en association avec du cétuximab, certains des effets indésirables ressentis peuvent être liés à cette association. De tels effets indésirables peuvent inclure une éruption acnéiforme. Par conséquent veuillez aussi prendre connaissance de la notice du cétuximab.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon et sur la boîte après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Ne pas congeler.

    Conserver le flacon dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.

    À usage unique exclusivement.

    Une fois que la solution a été diluée pour la perfusion, la stabilité physico-chimique a été démontrée pendant 6 heures à température ambiante (15 °C – 25 °C) ou pendant 24 heures au réfrigérateur (2 °C – 8 °C).

    N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez un précipité dans les flacons ou après dilution.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ni avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion  

    · La substance active est : le chlorhydrate d’irinotécan trihydraté.

    Chaque millilitre de solution à diluer pour perfusion contient 20 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté, équivalent à 17,33 mg d’irinotécan.

    Chaque flacon de 2 mL contient 40 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (40 mg/2 mL).

    Chaque flacon de 5 mL contient 100 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (100 mg/5 mL).

    Chaque flacon de 15 mL contient 300 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (300 mg/15 mL).

    Chaque flacon de 25 mL contient 500 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (500 mg/25 mL).

    Chaque flacon de 50 mL contient 1000 mg de chlorhydrate d’irinotécan trihydraté (1000 mg/50 mL).

    · Les autres composants sont :

    sorbitol (E420), acide lactique, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH 3,5) et eau pour préparations injectables.

    Qu’est-ce que IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    IRINOTECAN MEDAC 20 mg/mL est une solution limpide de couleur jaune.

    IRINOTECAN MEDAC 40 mg : un flacon de 2 mL.

    IRINOTECAN MEDAC 100 mg : un flacon de 5 mL.

    IRINOTECAN MEDAC 300 mg : un flacon de 15 mL.

    IRINOTECAN MEDAC 500 mg : un flacon de 25 mL.

    IRINOTECAN MEDAC 1000 mg : un flacon de 50 mL.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    MEDAC GESELLSCHAFT FÜR KLINISCHE SPEZIALPRÄPARATE MBH

    THEATERSTR. 6

    22880 WEDEL

    ALLEMAGNE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    MEDAC S.A.S.

    23 RUE PIERRE GILLES DE GENNES

    69007 LYON

    Fabricant  

    MEDAC GESELLSCHAFT FÜR KLINISCHE SPEZIALPRÄPARATE MBH

    THEATERSTR. 6

    22880 WEDEL

    ALLEMAGNE

    MEDAC S.A.S.

    23 RUE PIERRE GILLES DE GENNES

    69007 LYON

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :   

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :

    Instructions pour l’utilisation/la manipulation, la préparation et l’élimination d’IRINOTECAN MEDAC, solution à diluer pour perfusion

    Utilisation/manipulation

    Comme avec les autres agents antinéoplasiques, IRINOTECAN MEDAC doit être préparé et manipulé avec précaution.

    Le port de lunettes, d'un masque et de gants de protection est obligatoire.

    En cas de contact de la peau avec IRINOTECAN MEDAC, solution à diluer pour perfusion ou de la solution reconstituée pour perfusion, laver immédiatement et soigneusement avec de l’eau et du savon. En cas de contact des muqueuses avec IRINOTECAN MEDAC, solution à diluer pour perfusion ou de la solution reconstituée pour perfusion, laver immédiatement avec de l’eau.

    Préparation de la perfusion intraveineuse

    Comme tous les autres médicaments injectables, la solution pour perfusion IRINOTECAN MEDAC doit être préparée en conditions aseptiques.

    En présence d’un précipité dans les flacons ou dans la solution diluée, le produit doit être éliminé conformément aux procédures habituelles d’élimination des agents cytotoxiques.

    A l’aide d’une seringue graduée, prélever dans le flacon la quantité voulue de la solution à diluer pour perfusion IRINOTECAN MEDAC, en veillant à respecter les conditions d'asepsie, et l’injecter dans une poche ou un flacon de perfusion de 250 mL contenant soit une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, soit une solution de glucose à 5 %. Mélanger ensuite soigneusement la solution à perfuser par rotation manuelle.

    Après dilution, la solution pour perfusion d’irinotécan doit être perfusée dans une veine périphérique ou centrale.

    IRINOTECAN MEDAC ne doit pas être administré en bolus intraveineux ou en perfusion intraveineuse de moins de 30 minutes ou de plus de 90 minutes.

    Après dilution dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % ou une solution de glucose à 5 %, la stabilité physico-chimique en cours d’utilisation a été démontrée jusqu’à 6 heures à température ambiante (environ 25 °C) et éclairage ambiant ou pendant 48 heures en cas de conservation au réfrigérateur (environ 2 °C – 8 °C).

    Toutefois, du point de vue microbiologique, la solution pour perfusion doit être utilisée immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 6 heures à température ambiante ou 24 heures si la température est comprise entre 2 °C et 8 °C.

    Elimination

    Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-16436
    • Date avis : 11/10/2017
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par IRINOTECAN MEDAC 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion est important dans les indications de l’AMM :<br>- Traitement du cancer colorectal avancé : <br>- en monothérapie, après échec d’un traitement ayant comporté du 5-fluorouracile,<br>- en association au 5-fluorouracile et à l'acide folinique chez les patients n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour le stade avancé de leur maladie<br>- Traitement du cancer colorectal métastatique exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFr) après échec d’une chimiothérapie incluant de l’irinotécan, en association au cétuximab et uniquement pour les tumeurs exprimant les gènes RAS (KRAS et N-RAS) non mutés (sauvages)<br>- Traitement de première ligne du carcinome métastatique du côlon ou du rectum, en association au 5-fluorouracile, à l’acide folinique et au bévacizumab.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-16436
    • Date avis : 11/10/2017
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Ces spécialités n’apportent pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au princeps CAMPTO 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion.
    • Lien externe