IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Intraveineuse
  • Code CIS : 65484054
  • Description : IRINOTECAN ACCORD appartient à un groupe de médicaments appelés cytostatiques (médicaments anticancéreux). Il est utilisé pour traiter les cancers avancés du côlon ou du rectum chez l'adulte ainsi que lorsque la maladie est à un stade avancé dans le côlon. Il est utilisé soit en association avec d'autres médicaments, soit seul (monothérapie). IRINOTECAN ACCORD est un médicament anticancéreux contenant comme substance active le chlorhydrate d’irinotécan trihydraté. Le chlorhydrate d’irinotécan trihydraté interfère avec la croissance et la propagation des cellules cancéreuses dans l’organisme.Il se peut que votre médecin utilise une association d'irinotécan et de 5-fluorouracile/acide folinique (5-FU/AF) et de bévacizumab pour traiter votre cancer du gros intestin (côlon et rectum).Il se peut que votre médecin utilise une association d'irinotécan et de capécitabine, avec ou sans bévacizumab pour traiter votre cancer du côlon et du rectum.Il se peut que votre médecin utilise une association d'irinotécan et de cétuximab pour traiter un certain type de cancer du gros intestin (à gène KRAS de type sauvage), (qui exprime une protéine appelée EGFR).Classe pharmacothérapeutique : autres agents antinéoplasiques, code ATC : L01XX19
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste I
    • Format : solution à diluer pour perfusion
    • Date de commercialisation : 16/10/2017
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : ACCORD HEALTHCARE FRANCE

    Les compositions de IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Solution IRINOTÉCAN (CHLORHYDRATE D') TRIHYDRATÉ 20915 20 mg SA
    Solution IRINOTÉCAN 73952 17,33 mg FT

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 flacon(s) en verre brun de 2 mL

    • Code CIP7 : 5504234
    • Code CIP3 : 3400955042341
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 05/04/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    1 flacon(s) en verre brun de 5 mL

    • Code CIP7 : 5504235
    • Code CIP3 : 3400955042358
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 05/04/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    1 flacon(s) en verre brun de 15 mL

    • Code CIP7 : 5504236
    • Code CIP3 : 3400955042365
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 05/04/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    1 flacon(s) en verre brun de 25 mL

    • Code CIP7 : 5504237
    • Code CIP3 : 3400955042372
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 05/04/2018
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    1 flacon(s) en verre brun de 50 ml

    • Code CIP7 : 5507252
    • Code CIP3 : 3400955072522
    • Prix : prix non disponible
    • Date de commercialisation : 05/10/2021
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 09/06/2021

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Chlorhydrate d'irinotecan trihydraté.................................................................................... 20,00 mg

    Equivalent à irinotecan...................................................................................................... 17,33 mg

    Pour 1 mL.

    Un flacon de 2 mL contient 40 mg de chlorhydrate d'irinotecan trihydraté (40 mg/2 ml).

    Un flacon de 5 mL contient 100 mg de chlorhydrate d'irinotecan trihydraté (100 mg/5 ml).

    Un flacon de 15 mL contient 300 mg de chlorhydrate d'irinotecan trihydraté (300 mg/15 ml).

    Un flacon de 25 mL contient 500 mg de chlorhydrate d'irinotecan trihydraté (500 mg/25 ml).

    Un flacon de 50 mL contient 1 000 mg de chlorhydrate d'irinotecan trihydraté (1 000 mg/50 ml).

    Excipient à effet notoire : sorbitol (E420) 45,0 mg/mL.

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Solution à diluer pour perfusion.

    Solution jaune pâle, claire, pratiquement exempte de particules. pH compris entre 3,0 à 3,8 et osmolalité comprise entre 270 et 330 mOsmol/kg.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    IRINOTECAN ACCORD est indiqué dans le traitement des cancers colorectaux avancés:

    · En association avec le 5-fluorouracile (5-FU) et l'acide folinique (AF) chez les patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour le stade avancé de leur maladie.

    En monothérapie après échec d'un traitement ayant comporté du 5-FU.

    IRINOTECAN ACCORD en association avec le cétuximab est indiqué dans le traitement des patients présentant un cancer colorectal métastatique à gène KRAS de type sauvage, exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) n'ayant pas reçu de traitement préalable pour une maladie métastatique ou après échec d'une chimiothérapie à base d'irinotécan (voir rubrique 5.1).

    IRINOTECAN ACCORD en association avec le 5-fluorouracile, l'acide folinique et le bévacizumab est indiqué en traitement de première ligne chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique.

    IRINOTECAN ACCORD en association avec la capécitabine, avec ou sans bévacizumab est indiqué en traitement de première ligne chez les patients présentant un cancer colorectal métastatique.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Réservé à l'adulte. La solution d'irinotécan doit être perfusée dans une veine périphérique ou centrale.

    Posologie

    En monothérapie (chez les patients prétraités)

    La posologie recommandée est de 350 mg/m2 d'irinotécan administrés en perfusion intraveineuse de 30 à 90 minutes toutes les 3 semaines (voir rubriques 4.4 et 6.6).

    En association (chez les patients non prétraités)

    L'efficacité et la tolérance de l'irinotécan en association avec le 5-fluorouracile (5-FU) et l'acide folinique (AF) ont été évaluées selon le schéma suivant (voir rubrique 5.1):

    · Irinotecan et 5-FU/AF: schéma toutes les 2 semaines.

    La dose recommandée est de 180 mg/m2 d'irinotécan en perfusion intraveineuse de 30 à 90 minutes toutes les 2 semaines, suivie d'une perfusion d'AF et de 5-FU.

    Concernant la posologie et le mode d'administration de l'irinotécan administré en association avec le cétuximab, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament. La dose d'irinotécan utilisée est généralement la même que celle administrée au cours des derniers cycles du précédent traitement à base d'irinotécan. L'irinotecan doit être administré au moins une heure après la fin de la perfusion du cétuximab.

    Concernant la posologie et le mode d'administration du bévacizumab, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament.

    Concernant la posologie et le mode d'administration de la capécitabine en association, se reporter à la rubrique 5.1 et se référer aux rubriques appropriées du Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament.

    Ajustements posologiques

    L'irinotécan doit être administré après récupération convenable de tous les effets indésirables, c'est-à-dire grade 0 ou 1 selon les critères NCI-CTC (National Cancer Institute Common Toxicity Criteria) et après disparition complète d'une diarrhée liée au traitement.

    Avant chaque administration du traitement, les doses d'irinotécan et de 5-FU si nécessaire, devront être réduites, en tenant compte des effets indésirables de plus haut grade observés et liés à l'administration précédente. Le traitement doit être retardé d'une ou deux semaines afin de permettre une récupération de tous les effets indésirables liés au traitement.

    La posologie de l'irinotécan et/ou du 5-FU si nécessaire, devra être réduite de 15 à 20 % en cas de survenue des effets indésirables suivants:

    · toxicité hématologique (neutropénie grade 4, neutropénie fébrile [neutropénie grade 3-4 et fièvre grade 2-4], thrombopénie et leucopénie [grade 4]),

    · toxicité non hématologique (grade 3- 4).

    Les recommandations de modification de doses du cétuximab administré en association avec l'irinotécan, doivent être en accord avec le Résumé des Caractéristiques du Produit du cétuximab.

    Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit du bévacizumab pour les recommandations de modification de doses en association avec la combinaison irinotécan/5FU/AF.

    En association avec la capécitabine: chez les patients âgés de 65 ans ou plus, une réduction de la posologie initiale de la capécitabine à 800 mg/m2 deux fois par jour est recommandée, en accord avec le Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament. Se référer aussi aux recommandations de modifications de doses lorsque la capécitabine est utilisée en association, dans le Résumé des Caractéristiques du Produit de ce médicament.

    Durée du traitement

    Le traitement par l'irinotécan doit être poursuivi jusqu'à progression objective de la maladie ou apparition d'une toxicité inacceptable.

    Populations à risque

    Patients présentant une insuffisance hépatique

    En monothérapie:

    La bilirubinémie (jusqu'à 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN)), chez les patients ayant un indice de performance ≤ 2, conditionne la posologie initiale d'irinotécan.

    Chez ces patients ayant une hyperbilirubinémie et un taux de prothrombine supérieur à 50 %, la clairance de l'irinotécan est diminuée (voir rubrique 5.2) et le risque de toxicité hématologique est donc augmenté. Une surveillance hebdomadaire de la numération et de la formule sanguine doit alors être réalisée.

    · Pour les patients ayant une bilirubinémie ≤ 1,5 fois la LSN, la dose recommandée d'irinotécan est de 350 mg/m2.

    · Pour les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN, la dose recommandée d'irinotécan est de 200 mg/m2.

    · Pour les patients ayant une bilirubinémie > 3 fois la LSN, l'irinotécan est contre-indiqué. (voir rubriques 4.3 et 4.4).

    Il n'y a pas de donnée disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique traités par l''irinotécan en association.

    Patients présentant une insuffisance rénale

    Aucune étude spécifique n'ayant été réalisée chez les insuffisants rénaux, l'irinotécan n'est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubriques 4.4 et 5.2).

    Sujets âgés

    Aucune étude pharmacocinétique spécifique n'a été réalisée chez le sujet âgé. Toutefois, la dose doit être choisie avec prudence dans cette population en raison de la fréquence plus importante de l'altération des fonctions biologiques. Cette population demande une surveillance plus étroite (voir rubrique 4.4).

    Population pédiatrique

    La sécurité et l’efficacité de l’irinotécan chez les enfants n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible.

    Mode d’administration

    Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration du médicament

    L’irinotécan est cytotoxique pour des informations sur la dilution, les précautions particulières d’élimination et de manipulation, voir rubrique 6.6.

    4.3. Contre-indications  

    · Maladie inflammatoire chronique de l'intestin et/ou avec une occlusion intestinale (voir rubrique 4.4).

    · Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Allaitement (voir rubrique 4.6).

    · Bilirubinémie > 3 fois la limite supérieure normale (voir rubrique 4.4).

    · Insuffisance médullaire sévère.

    · Indice de performance de grade OMS > 2.

    · Association avec le millepertuis (voir rubrique 4.5).

    · Vaccins vivants atténués (voir rubrique 4.5).

    Pour les contre-indications d'utilisation du cétuximab, du bévacizumab ou de la capécitabine, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de ces médicaments.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    L’utilisation de l’irinotécan doit être réservée aux unités spécialisées dans l’administration de cytotoxiques et doit être uniquement administré sous le contrôle d’un médecin qualifié dans l’utilisation des chimiothérapies anticancéreuses.

    Etant donné la nature et la fréquence de survenue des effets indésirables, l'utilisation de l’irinotécan ne sera décidée qu'après avoir pesé les avantages attendus par rapport aux éventuels risques thérapeutiques dans les cas suivants :

    · chez les patients présentant un facteur de risque notamment un indice de performance de grade OMS = 2 ;

    · dans les rares cas où il est prévisible que le patient n'observera pas les recommandations de prise en charge des effets indésirables (nécessité d'un traitement anti diarrhéique immédiat et suffisamment prolongé et de la prise abondante de liquide dès qu’une diarrhée tardive apparait). Un suivi strict du patient à l'hôpital est recommandé.

    Lorsque l’irinotécan est utilisé en monothérapie, il est habituellement prescrit selon un schéma d'administration toutes les 3 semaines. Cependant, un schéma d'administration hebdomadaire (voir rubrique 5.1) peut être envisagé chez des patients nécessitant un suivi plus rapproché ou qui ont un risque particulier de neutropénie sévère.

    Diarrhée tardive

    Les patients doivent être avertis du risque de diarrhée tardive survenant plus de 24 heures après l'administration de l'irinotécan à tout moment de l'intercure. En monothérapie, le délai médian d'apparition de la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion d'irinotécan. En cas d'apparition de cet effet indésirable, les patients doivent prévenir rapidement leur médecin et débuter immédiatement un traitement adapté.

    Le risque de diarrhée est augmenté chez les patients ayant reçu une radiothérapie abdomino-pelvienne, chez les patients ayant une hyperleucocytose initiale, ceux avec un indice de performance ³ 2 et chez les femmes. Si la diarrhée n'est pas traitée correctement, elle peut menacer le pronostic vital, particulièrement en cas de neutropénie concomitante.

    Dès la première selle liquide, le patient doit boire abondamment des boissons riches en électrolytes et doit débuter immédiatement un traitement antidiarrhéique approprié. A cet effet, l'ordonnance de prescription de ce traitement antidiarrhéique sera établie dans le service où l'irinotécan a été administré. A sa sortie de l’hôpital, le patient devra se procurer le médicament prescrit afin de pouvoir traiter la diarrhée dès sa survenue. De plus, le patient doit informer le médecin ou le service ayant administré l'irinotécan de l’apparition de la diarrhée tardive.

    Le traitement antidiarrhéique actuellement recommandé consiste en de fortes doses de lopéramide (4 mg lors de la première prise, puis 2 mg toutes les 2 heures). Ce traitement doit être poursuivi pendant 12 heures après la dernière selle liquide et sans modification de posologie. En aucun cas, le lopéramide ne doit être administré, à cette posologie, plus de 48 heures consécutives, en raison du risque d'ileus paralytique, ni moins de 12 heures.

    Une antibiothérapie prophylactique à large spectre peut être associée au traitement antidiarrhéique dans les cas de diarrhée concomitante à une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles <500/mm3).

    Une hospitalisation, associée à une antibiothérapie, est recommandée dans les cas suivants afin de contrôler la diarrhée :

    · diarrhée accompagnée de fièvre ;

    · diarrhée sévère (demandant une réhydratation parentérale) ;

    · diarrhée persistante après 48 heures de traitement à forte dose de lopéramide.

    Le lopéramide ne doit pas être administré à titre prophylactique, même chez des patients ayant présenté une diarrhée tardive lors de cures précédentes.

    Chez les patients ayant présenté une diarrhée tardive sévère, une réduction de la posologie est recommandée pour les cycles suivants (voir rubrique 4.2).

    Hématologie

    Au cours des essais cliniques, la fréquence des neutropénies de Grades 3 et 4, selon les critères NCI/CTC, a été significativement plus élevée chez les patients qui avaient eu une précédente radiothérapie pelvienne/abdominale préalable par rapport à ceux qui n’en avaient pas eue. Les patients dont les taux de base de bilirubine sérique totale étaient supérieurs ou égal à 1,0 mg/dL ont eu une plus grande probabilité de survenue de neutropénies de Grade 3 ou 4 au cours du premier cycle par rapport à ceux dont les taux étaient inférieurs à 1,0 mg/dL.

    Une surveillance hebdomadaire de l'hémogramme est recommandée pendant le traitement par l’irinotécan. Les patients doivent être avertis du risque de neutropénie et de l'importance de la présence d'une fièvre. Une neutropénie fébrile (température > 38°C et nombre de neutrophiles ≤ 1000/mm3) doit être traitée en urgence en milieu hospitalier, par des antibiotiques à large spectre par voie intraveineuse.

    Chez les patients ayant eu une toxicité hématologique sévère, une réduction de dose est recommandée pour les administrations suivantes (voir rubrique 4.2).

    Chez les patients ayant une diarrhée sévère, le risque d'infections et de toxicité hématologique est augmenté. Un hémogramme doit être réalisé en cas de diarrhée sévère.

    Insuffisance hépatique

    Avant la première administration et avant chaque cycle, il est nécessaire de réaliser un bilan hépatique.

    Une surveillance hebdomadaire de la numération sanguine doit être réalisée chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN, en raison de la diminution de la clairance de l’irinotécan (voir rubrique 5.2) et de l’augmentation du risque d’hématotoxicité. L’irinotecan ne doit pas être utilisé chez les patients ayant une bilirubinémie > 3 fois la LSN, voir rubrique 4.3.

    Nausées et vomissements

    Un traitement antiémétique prophylactique est recommandé avant chaque administration d'irinotécan. Des nausées et vomissements ont été fréquemment rapportés. Les patients chez lesquels des vomissements sont associés à la diarrhée tardive doivent être hospitalisés le plus rapidement possible.

    Syndrome cholinergique aigu

    Si un syndrome cholinergique aigu apparaît (défini par une diarrhée précoce et un ensemble de signes et de symptômes tels que hypersudation, crampes abdominales, myosis et hypersalivation), du sulfate d'atropine (0,25 mg par voie sous-cutanée) doit être administré en dehors de ses contre-indications cliniques (voir rubrique 4.8).

    Ces symptômes peuvent être observés pendant ou peu de temps après la perfusion d'irinotécan, ils seraient liés à l'activité anticholinestérasique du composé parent de l’irinotécan et sont attendus avec une survenue plus fréquente lors de l’administration de doses supérieures d’irinotécan..

    Des précautions doivent être prises chez les patients asthmatiques. Lorsqu'un syndrome cholinergique aigu sévère a été observé lors de la première administration, l'utilisation de sulfate d'atropine à titre prophylactique est recommandée lors des administrations ultérieures d'irinotécan.

    Troubles respiratoires

    La pneumopathie interstitielle avec infiltration pulmonaire est peu fréquente sous irinotécan. La pneumopathie interstitielle pulmonaire peut être fatale. Le risque de développement de pneumopathie interstitielle diffuse peut être favorisé par l’administration concomitante de médicaments pneumotoxiques, la radiothérapie, et l’administration de facteurs de croissance. Chez les patients présentant des facteurs de risques, la survenue de symptômes respiratoires devra être étroitement surveillée avant et pendant le traitement par l’irinotécan.

    Extravasation

    Bien que l’irinotécan ne soit un vésicant connu, il convient de veiller à éviter toute extravasation et de surveiller le point de perfusion afin de déceler d’éventuels signes d’inflammation. En cas de survenue d’une extravasation, il est recommandé de nettoyer le site et d’appliquer de la glace.

    Personnes âgées

    En raison de la fréquence plus élevée de l'altération des fonctions biologiques, en particulier de la fonction hépatique chez les personnes âgées, le choix de la posologie de l'irinotécan doit être fait avec précaution dans cette population (voir rubrique 4.2).

    Maladie inflammatoire chronique intestinale et/ou occlusion intestinale

    Ces patients ne doivent pas être traités par l'irinotécan avant la résolution de l'occlusion intestinale (voir rubrique 4.3).

    Fonction rénale

    Des augmentations de la créatinémie ou de l’azotémie ont été observées. Il y a eu des cas d'insuffisances rénales aiguës. Ces évènements ont généralement été attribués à des complications d'infection ou à une déshydratation due aux nausées, aux vomissements ou à la diarrhée. De rares cas de dysfonctionnement rénal dus à un syndrome de lyse tumorale ont également été rapportés.

    Radiothérapie

    Les patients ayant préalablement reçu une radiothérapie pelvienne / abdominale ont un risque accru de myélosuppression après l'administration d'irinotecan. Les médecins devront être prudents lors du traitement des patients ayant préalablement reçu une radiothérapie étendue (par exemple > 25% de moelle osseuse irradiée et dans les 6 semaines avant initiation du traitement avec l'irinotecan). Des ajustements de posologies peuvent être applicable dans cette population (voir rubrique 4.2).

    Troubles cardiaques

    Des événements ischémiques myocardiques ont été observés après un traitement par l'irinotécan, principalement chez des patients présentant une maladie cardiaque sous-jacente ou d'autres facteurs de risque de maladie cardiaque, ou chez des patients ayant été soumis à une chimiothérapie cytotoxique antérieure (voir rubrique 4.8).

    Par conséquent, il conviendra d'exercer une surveillance étroite chez les patients présentant des facteurs de risque connus et de prendre les mesures nécessaires pour minimiser tous les facteurs de risque modifiables (par ex., tabac, hypertension et hyperlipidémie).

    Troubles vasculaires

    L’irinotecan a rarement été associé à des évènements thromboemboliques (embolie pulmonaire, thrombose veineuse et thromboembolie artérielle) chez les patients présentant des facteurs de risque multiples en plus du néoplasme sous-jacent.

    Autres

    De rares cas d’insuffisance rénale, d’hypotension ou d’hypovolémie ont été observés chez des patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements, ou à une infection.

    Les femmes en âge de procréer et les hommes doivent utiliser une contraception efficace, pendant et respectivement jusqu’à 1 mois et 3 mois après le traitement.

    L’irinotécan ne doit pas être administré de façon concomitante à de puissants inhibiteurs (comme le kétoconazole) ou inducteurs (comme la rifampicine, la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne, l’apalutamide) du cytochrome CYP3A4. Le métabolisme de l’irinotécan peut en être altéré.

    Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium par dose, il est donc considéré comme essentiellement « sans sodium».

    Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au fructose (maladie héréditaire rare).

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

    Millepertuis : Diminution des concentrations plasmatiques de SN-38, le métabolite actif de l’irinotécan. Dans une étude pharmacocinétique avec un faible nombre de patients (n=5) dans laquelle l'irinotécan a été administré à la dose de 350 mg/m² avec 900 mg de millepertuis (Hypericum perforatum), une baisse de 42% des concentrations plasmatiques du SN-38, métabolite actif de l'irinotécan, a été observée. En conséquence, le millepertuis ne doit pas être administré avec l’irinotécan.

    Vaccins vivants atténués (par ex., vaccin contre la fièvre jaune) : Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. L’administration concomitante durant le traitement par irinotécan et pendant 6 mois après l’arrêt du traitement de chimiothérapie est contre-indiqué. Des vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés, cependant la réponse à ces vaccins peut être diminuée.

    Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

    L’administration concomitante d’irinotécan avec de puissants inhibiteurs ou inducteurs du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) peut altérer le métabolisme de l’irinotécan et doit être évitée (voir rubrique 4.4) :

    Médicaments inducteurs puissants du CYP3A4 et/ou de l’UGT1A1 : (par ex. rifampicine, carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne ou apalutamide) :

    Risque de réduction de l’exposition à l’irinotécan, au SN-38 et au SN-38 glucuronidé et de réduction des effets pharmacodynamiques. Plusieurs études ont montré que l’administration concomitante d’antiépileptiques inducteurs de CYP3A4 entraîne une exposition réduite à l’irinotécan, au SN-38 et au SN-38 glucuronidé et réduit les effets pharmacodynamiques. Les effets de tels anti-convulsivants se sont traduits par une diminution de 50 % ou plus de l’ASC de SN-38 et SN-38G. En plus de l’induction des enzymes du CYP3A4, l’augmentation de la glucuronidation et de l’excrétion biliaire peut jouer un rôle dans la réduction de l’exposition à l’irinotécan et ses métabolites. De plus, avec la phénytoïne : Risque d’exacerbation des convulsions résultant de la diminution de l’absorption digestive de la phénytoïne du fait du médicament cytotoxique.

    Inhibiteurs puissants du CYP3A4 : (par ex. kétoconazole, itraconazole, voriconazole, posaconazole, inhibiteurs de protéase, clarithromycine, érythromycine, télithromycine) :

    Une étude a montré que l’administration concomitante de kétoconazole, comparée à l’irinotécan seul, a entraîné une diminution de 87 % de l’ASC de l’APC et une augmentation de 109 % de l’ASC de SN-38.

    Inhibiteurs de l’UGT1A1 : (par ex. atazanavir, kétoconazole, régorafénib)

    Risque d’augmentation de l’exposition systémique au SN-38, le métabolite actif de l’irinotécan. Les médecins doivent en tenir compte si l’association ne peut être évitée.

    Autres inhibiteurs du CYP3A4 : (par ex. crizotinib, idélalisib)

    Risque d’augmentation de la toxicité de l’irinotécan en raison d’une diminution du métabolisme de l’irinotécan par le crizotinib ou l’idélalisib.

    Précautions d’emploi

    Antagonistes de la vitamine K : risque accru d’hémorragies et d’événements thrombotiques au cours des maladies tumorales. Si des antagonistes de la vitamine K sont indiqués, le bilan de l’INR (International Normalised Ratio) devra être pratiqué plus fréquemment.

    Associations à prendre en compte

    Agents immunosuppresseurs : (par ex. ciclosporine, tacrolimus) : Immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération.

    Agents bloquants neuromusculaires : L'interaction entre l’irinotécan et les agents bloquants neuromusculaires ne peut pas être exclue. Du fait de l’activité anticholinestérase de l’irinotécan, les médicaments avec une activité anticholinestérase peuvent prolonger les effets bloquants neuromusculaires du suxaméthonium et le blocage neuromusculaire d'agents non dépolarisants peut être antagonisé.

    Autres associations

    5-fluorouracile/acide folinique : L’administration concomitante de 5-fluorouracile/d'acide folinique dans le schéma d’association ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques de l'irinotécan.

    Bévacizumab : Les résultats d’une étude d’interaction médicamenteuse dédiée n’ont démontré aucun effet significatif du bévacizumab sur la pharmacocinétique de l’irinotécan et de son métabolite actif SN-38. Cependant, cela n’exclut pas une augmentation de la toxicité en raison de leurs propriétés pharmacologiques.

    Cétuximab : L’influence de l’irinotécan sur le profil de tolérance du cétuximab, et vice-versa, n’a pas été mis en évidence.

    Agents antinéoplasiques (notamment la flucytosine comme promédicament du 5-fluorouracile)

    Les effets indésirables de l’irinotécan, tels que la myélosuppression, peuvent être exacerbés par d’autres agents antinéoplasiques ayant un profil d’effets indésirables similaire.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Femmes en âge de procréer / Contraception chez les hommes et les femmes

    Les femmes en âge de procréer ainsi que les hommes doivent utiliser une contraception efficace alors qu'ils reçoivent de l’IRINOTECAN ACCORD, et ce jusqu'à 1 mois et 3 mois respectivement après la fin du traitement.

    Grossesse

    Il n'y a aucune information concernant l'utilisation de l’IRINOTECAN ACCORD chez la femme enceinte. Chez l'animal, des effets embryotoxiques et tératogènes ont été observés. Aussi, au vu des résultats des études chez l'animal et du mécanisme d'action de l'irinotécan, IRINOTECAN ACCORD ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf si le traitement s'avère indispensable.

    Allaitement

    Chez les rats qui allaitent, l'irinotécan marqué au C14 a été détecté dans le lait. Il n'existe pas de données relatives au passage de l’IRINOTECAN ACCORD dans le lait maternel humain. En conséquence, en raison du risque potentiel de manifestations indésirables chez le nourrisson, l'allaitement doit être interrompu pendant la durée du traitement par IRINOTECAN ACCORD (voir rubrique 4.3).

    Fertilité

    Il n'y a pas de données disponibles sur l'effet de l'irinotécan sur la fertilité chez l'homme. Chez l'animal, les effets indésirables de l'irinotécan sur la fertilité de la progéniture a été documentée (voir rubrique 5.3).

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    IRINOTECAN ACCORD a une influence modérée sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients doivent être avertis du risque potentiel de vertiges ou de troubles visuels pouvant se produire dans les 24 heures après l'administration du produit, et doivent éviter la conduite de véhicule ou l'utilisation d'une machine si de tels symptômes apparaissent.

    4.8. Effets indésirables  

    ESSAIS CLINIQUES

    Les données sur les effets indésirables sont principalement issus des essais cliniques dans le cancer colorectal métastatique; les fréquences sont présentées ci-dessous. . Il est attendu que les effets indésirables dans les autres indications soient similaires à ceux décrits dans le cancer colorectal.

    Les effets indésirables dose-limitants les plus fréquents (≥ 1/10) sont la diarrhée tardive (survenant plus de 24 heures après l'administration) et les troubles hématologiques dont la neutropénie, l’anémie et la thrombocytopénie.

    La neutropénie constitue une toxicité dose-limitante. La neutropénie était réversible et non cumulative; le délai médian d'apparition du nadir était de 8 jours que ce soit en monothérapie ou en association.

    Un syndrome cholinergique aigu sévère et transitoire a été très fréquemment observé. Les principaux symptômes ont été une diarrhée précoce et d’autres symptômes variés tels que douleurs abdominales, sudation, un myosis et une salivation excessive survenant pendant ou dans les 24 heures suivant l’administration d'irinotecan. Les symptômes disparaissent à l'administration d'atropine (voir rubrique 4.4).

    MONOTHERAPIE ET SURVEILLANCE POST-COMMERCIALISATION

    Les effets indésirables suivants possiblement ou probablement liés à l'administration du chlorhydrate d'irinotecan trihydraté ont été analysés sur une population de 765 patients à la dose recommandée de 350 mg/m2 en monothérapie, en étude clinique et/ou durant la surveillance post-commercialisation. Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. Les fréquences sont définies comme : Très Fréquent (≥ 1/10); Fréquent (≥ 1/100, < 1/10); Peu Fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100); Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000); Très Rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    Effets indésirables rapportés avec l’irinotécan en monothérapie (350 mg/m2 toutes les 3 semaines)

    Classes de systèmes d’organes MedDRA

    Fréquence

    Terme préférentiel

    Infections et infestations

    Fréquent

    Infection

    Fréquence indéterminée

    Colite pseudomembraneuse dont un cas documenté au niveau bactériologique (Clostridium difficile), sepsis, infections fongiquesa, Infections viralesb

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Très fréquent

    Neutropénie, anémie

    Fréquent

    Thrombocytopénie, neutropénie fébrile

    Fréquence indéterminée

    Thrombocytopénie périphérique avec anticorps antiplaquettaires

    Troubles du système immunitaire

    Fréquence indéterminée

    Réaction d’hypersensibilité, reaction anaphylactique

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Très fréquent

    Diminution de l’appetit

    Fréquence indéterminée

    Deshydratation (due à des diarrhées et vomissements), hypovolémie, hypomagnesémie, syndrôme de lyse tumorale, hypokaliémie, hyponatrémie

    Troubles psychiatriques

    Fréquence indéterminée

    Confusion

    Troubles du système nerveux

    Très fréquent

    Syndrome cholinergique

    Fréquence indéterminée

    Troubles de la parole transitoires, , dans certains cas, l’évènement a été attribué au syndrome cholinergique observé pendant ou peu de temps après l’administration d’irinotécan, paresthésie, maux de tête, syncope

    Troubles cardiaques

    Fréquence indéterminée

    Hypertension (pendant ou après l’administration), insuffisance cardiocirculatoire*, troubles cardiovasculaires (angine de poitrine, arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, ischémie myocardique), bradycardie

    Troubles vasculaires

    Fréquence indéterminée

    Hypotension, bouffées de chaleur, événements thromboemboliques (thrombose artérielle, infarctus cérébral, accident vasculaire cérébral, thrombophlébite profonde, embolie de l'extrémité inférieure, embolie pulmonaire, thrombophlébite, thrombose, mort subite), troubles vasculaires périphériques

    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

    Fréquence indéterminée

    Pathologie pulmonaire interstitielle avec infiltrats pulmonaires, dyspnée, hoquet

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    Diarrhée, vomissement, nausée, douleur abdominale

    Fréquent

    Constipation

    Fréquence indéterminée

    Occlusion intestinale, iléus, mégacôlon, hémorragie gastro-intestinale, colite y compris typhlite, colite ischémique et hémorragique, hémorragie gastro-intestinale, élévation symptomatique ou asymptomatique des enzymes pancréatiques, perforation intestinale, GI monilia

    Affections hépatobiliaires

    Fréquent

    Augmentation de la créatinine sanguine, augmentation des transaminases sériques (i.e., AST and ALT) , augmentation de la bilirubine, augmentation de la phosphatase alcaline sanguine

    Fréquence indéterminée

    Augmentation des GGTP, stéatose hépatique, stéatohépatite, augmentation de l’amylase, augmentation de la lipase

    Affections de la peau et du tissus sous-cutané

    Très fréquent

    Alopécie (réversible)

    Fréquence indéterminée

    Réactions cutanées, rash

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Fréquence indéterminée

    Contractions musculaires, crampes

    Affections du rein et des voies urinaires

    Fréquence indéterminée

    Fonction rénale altérée, insuffisance rénale aiguë, insuffisance rénale, infection des voies urinaires

    Troubles du système reproducteur et mammaire

    Fréquence indéterminée

    Douleur mammaire

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Très fréquent

    Inflammation des muqueuses, pyrexie, asthénie

    Fréquence indéterminée

    Réactions au site d'injection, douleur, démarche anormale, extravasation

    a. par exemple, pneumonie à Pneumocystis jirovecii, aspergillose bronchopulmonaire, candidose systémique.

    b. par exemple, zona, grippe, réactivation de l’hépatite B, colite à cytomégalovirus.

    *De rares cas d'insuffisance rénale, d'hypotension ou d'insuffisance cardiocirculatoire ont été observés chez des patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et / ou des vomissements, ou une septicémie.

    Description des effets indésirables sélectionnés

    Une diarrhée sévère est observée chez 20% des patients qui ont suivi les recommandations de prise en charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 14% des cycles évaluables. Le délai moyen d'apparition de la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion d'irinotécan.

    Les nausées et les vomissements étaient sévères chez environ 10% des patients traités avec des antibiotiques.

    Une constipation a été observée dans moins de 10% des patients.

    Une neutropénie est observée chez 78,7% des patients et est sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm3) dans 22,6% des cas. Parmi les cycles évaluables, 18% se compliquent d’une neutropénie < 1000/mm3 dont 7,6% d’une neutropénie < 500/mm3. La récupération totale est en général atteinte le 22ème jour.

    Une neutropénie fébrile est rapportée chez 6,2% des patients et dans 1,7% des cycles. Des infections sont survenus chez environ 10,3% des patients (2,5% des cycles), ont été associés à une neutropénie sévère chez environ 5,3% des patients (1,1% des cycles) et ont entraîné 2 décès.

    Une anémie a été rapportée chez environ 58,7% des patients (8% avec une hémoglobine < 8 g/dl et 0,9% avec une hémoglobine < 6,5 g/dl).

    Une thrombocytopénie (< 100 000/mm3) a été observée chez 7,4% des patients et 1,8% des cycles dont 0,9% des patients avec des plaquettes ≤ 50000/mm3, soit 0,2% des cycles. Presque tous les patients ont normalisé leur numération plaquettaire le 22ème jour.

    Un syndrome cholinergique aigu, transitoire et sévère a été observé chez 9 % des patients traités en monothérapie.

    L’asthénie était sévère chez moins de 10% des patients traités en monothérapie. Le lien de causalité avec l'irinotécan n'a pas été clairement établi. Une pyrexie en l'absence d'infection et sans neutropénie sévère, est survenue chez 12% des patients traités par monothérapie.

    Examens biologiques

    En monothérapie, une augmentation transitoire mineure à modérée des taux sériques soit des transaminases, soit des phosphatases alcalines, soit de la bilirubine est observée respectivement chez 9,2 %, 8,1 % et 1,8 % des patients, en l'absence de progression des métastases hépatiques. Une augmentation transitoire mineure à modérée des taux sériques de créatinine est observée chez 7,3 % des patients.

    EN ASSOCIATION

    Les effets indésirables détaillés dans ce paragraphe concernent l'irinotécan. Aucune influence du cetuximab sur le profil de tolérance de l'irinotécan, et vice versa n'a été mise en évidence. En association avec le cetuximab, d'autres effets indésirables ont été rapportés et étaient ceux attendus avec le cetuximab (comme une dermatite acnéiforme chez 88 % des patients). Pour les effets indésirables de l'irinotécan en association avec le cétuximab, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit.

    Les effets indésirables notifiés chez les patients traités par la capécitabine en association avec l'irinotécan, en plus de ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou observés à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie sont: Très fréquents, tous grades: thrombose/embolie; Fréquents, tous grades: réaction d'hypersensibilité, ischémie myocardique/infarctus; Fréquents, grades 3 et 4: neutropénie fébrile. Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de la capécitabine pour des informations complètes sur les effets indésirables de ce médicament.

    Les effets indésirables de grade 3 et de grade 4 notifiés chez les patients traités par la capécitabine en association avec l'irinotécan et le bévacizumab, en plus de ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou observés à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie sont: Fréquents, grades 3 et 4: neutropénie, thrombose / embolie, hypertension, et ischémie cardiaque / infarctus; Se référer aux Résumés des caractéristiques du Produit de la capécitabine et du bevacizumab pour des informations complètes sur les effets indésirables de ces médicaments.

    L’hypertension de grade 3 était le principal risque important observé avec l'ajout de bevacizumab à l’association irinotécan/5-FU/AF en bolus. En outre, une légère augmentation des effets indésirables de grade 3/4 induits par la chimiothérapie : diarrhée et leucopénie, avec ce régime par rapport aux patients recevant l’association irinotécan/5-FU/AF seul en bolus. Se référer au Résumé des caractéristiques du Produit du bevacizumab pour des informations complètes sur les effets indésirables de ce médicament en association.

    L’irinotecan a été étudiée en association avec le 5-FU et AF dans le cancer colorectal métastatique. Durant les études cliniques, ont été très fréquemment observés des effets indésirables de grade 3 ou 4 dans le système sanguin et le système lymphatique, possiblement ou probablement relié, des troubles gastro-intestinaux, et de la peau et du tissu sous-cutané.

    Les effets indésirables suivants possiblement ou probablement liés à l'administration d'irinotécan ont été analysés sur une population de 145 patients traités par le chlorhydrate d'irinotécan en association avec 5-FU/AF toutes les 2 semaines à la dose recommandée de 180 mg/m².

    Effets indésirables rapportés avec l’irinotécan en association (180 mg/m2 toutes les 2 semaines)

    MedDRA - Système Classe Organe

    Fréquence

    Effets indésirables

    Infections et infestations

    Fréquent

    Infection

    Affections hématologiques et du système lymphatique

    Très fréquent

    Thrombocytopénie, neutropénie, anémie

    Fréquent

    Neutropénie fébrile

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Très fréquent

    Diminution de l’appetit

    Troubles du système nerveux

    Très fréquent

    Syndrome cholinergique

    Affections gastro-intestinales

    Très fréquent

    Diarrhée, vomissement, nausée

    Fréquent

    Abdominal pain, constipation

    Affections hépatobiliaires

    Très fréquent

    Augmentation des transaminases (SGPT et SGOT), augmentation de la bilirubine, augmentation de la phosphatase alcaline sanguine

    Affections de la peau et du tissus sous-cutané

    Très fréquent

    Alopécie (réversible)

    Troubles généraux et anomalies au site d'administration

    Très fréquent

    Inflammation des muqueuses, asthénie

    Fréquent

    Pyrexie

    Description des effets indésirables sélectionnés

    Une diarrhée sévère est observée chez 13,1% des patients qui ont suivi les recommandations de prise en charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 3,9% des cycles évaluables.

    Les nausées et les vomissements sévères ont été observés avec une incidence plus faible (2,1% et 2,8% des patients respectivement).

    Une constipation liée à l’irinotecan et au lopéramide a été observée chez 3,4 % des patients.

    Une neutropénie chez 82,5% des patients et est sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm3) dans 9,8% des cas. Parmi les cycles évaluables, 67,3% se compliquent d’une neutropénie < 1000/mm3 dont 2,7% d’une neutropénie < 500/mm3. La récupération totale est en général atteinte dans les 7 à 8 jours.

    Une neutropénie fébrile est rapportée chez 3,4% des patients et dans 0,9% des cycles. Des infections sont survenus chez environ 2% des patients (0,5% des cycles), ont été associés à une neutropénie sévère chez environ 2,1% des patients (0,5% des cycles), et ont entraîné 1 décès.

    Une anémie a été rapportée chez environ 97,2% des patients (2,1% avec une hémoglobine < 8 g/dl).

    Une thrombocytopénie (< 100 000/mm3) a été observée chez 32,6% des patients et 21,8% des cycles. Aucune thrombocytopénie sévère n’a été observée (< 50 000 mm3).

    Un syndrome cholinergique aigu, transitoire et sévère a été observé chez 1,4 % des patients traités en association.

    L’asthénie était sévère chez 6,2% des patients traités en association. Le lien de causalité avec l'irinotécan n'a pas été clairement établi.

    Une pyrexie en l'absence d'infection et sans neutropénie sévère, est survenue chez 6,2% des patients traités par monothérapie.

    Examens biologiques

    En association, une élévation sérique transitoire (grade 1 et 2) des ALAT, ASAT, phosphatases alcalines ou bilirubine a été observée chez 15 %, 11 %, 11 % et 10 % des patients respectivement, en l'absence de progression des métastases hépatiques. Des grades 3 transitoires ont été observés chez 0 %, 0 %, 0 % et 1 % des patients respectivement. Aucun grade 4 n'a été observé.

    Dans de très rares cas, une élévation de l'amylase sérique et/ou de la lipase sérique a été rapportée.

    De rares cas d'hypokaliémie et d'hyponatrémie principalement liées à une diarrhée et des vomissements ont été rapportés.

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.

    4.9. Surdosage  

    Symptômes

    Des cas de surdosage pouvant être fatals à des doses supérieures approximativement à deux fois la dose thérapeutique recommandée ont été rapportés. Les effets indésirables les plus fréquents ont été les neutropénies sévères et les diarrhées sévères.

    Prise en charge

    Il n'existe aucun antidote connu en cas de surdosage par le chlorhydrate d'irinotécan. Par conséquent, en cas de surdosage, il est recommandé de prévenir la déshydratation causée par la diarrhée et de traiter les complications infectieuses.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : autres agents antinéoplasiques, code ATC : L01XX19

    Mécanisme d’action

    Données précliniques

    L’irinotécan est un dérivé hemi-synthétique de la camptothécine. Il s'agit d'un agent antinéoplasique qui agit comme inhibiteur spécifique de l'ADN topoisomérase I. L’irinotécan est métabolisé par la carboxylestérase dans la plupart des tissus en un métabolite actif, le SN-38 qui s'est révélé plus actif que l’irinotécan sur la topoisomérase I purifiée et plus cytotoxique que l’irinotécan sur plusieurs lignées de cellules tumorales murines ou humaines. L'inhibition de l'ADN topoisomérase I par l'irinotecan ou le SN-38 induit des lésions simple-brin de l'ADN qui bloquent la fourche de réplication de l'ADN et sont responsables de l'activité cytotoxique. Celle-ci est fonction du temps de contact avec les cellules et est spécifique de la phase S.

    In vitro, l’irinotécan et le SN-38 ne sont pas significativement reconnus par la P-glycoprotéine (MDR) et exercent des effets cytotoxiques sur des lignées cellulaires résistantes à la doxorubicine et à la vinblastine.

    Par ailleurs, l'irinotécan possède un large spectre d'activité antitumorale expérimentale in vivo sur les tumeurs murines (adénocarcinome du canal pancréatique PO3, adénocarcinome mammaire MA 16/C, adénocarcinomes coliques C38 et C51) et sur des xénogreffes humaines (adénocarcinome colique Co-4, adénocarcinome mammaire Mx-1, adénocarcinomes gastriques ST-15 et SC-16). L’irinotécan est également actif sur des tumeurs murines exprimant la P-glycoprotéine (MDR) (leucémies P388 résistantes à la vincristine et à la doxorubicine).

    En plus de son activité antitumorale, le principal effet pharmacologique de l’irinotécan est l'inhibition de l'acétylcholinestérase.

    Efficacité et sécurité cliniques

    En association dans le traitement de première ligne du cancer colorectal métastatique

    En association avec l’acide folinique et le 5-fluorouracile

    Un essai de phase III a été réalisé chez 385 patients non prétraités pour un cancer colorectal métastatique recevant soit un schéma d’administration toutes les 2 semaines, (voir rubrique 4.2), soit un schéma d’administration hebdomadaire.

    Dans le schéma toutes les 2 semaines, au jour 1, l'administration d'irinotécan à la dose de 180 mg/m² une fois toutes les 2 semaines est suivie d'une perfusion d'AF (200 mg/m² en perfusion de 2 heures) et de 5-FU (400 mg/m² en bolus suivi par 600 mg/m² en perfusion de 22 heures). Au jour 2, l'AF et le 5-FU sont administrés aux mêmes doses et selon le même schéma. Dans le schéma hebdomadaire, l'administration d'irinotécan à la dose de 80 mg/m² est suivie d'une perfusion d'AF (500 mg/m² en perfusion de 2 heures), puis de 5-FU (2300 mg/m² en perfusion de 24 heures) pendant 6 semaines.

    Dans l'essai d'association selon les 2 schémas décrits ci-dessus, l'efficacité du chlorhydrate d'irinotécan a été évaluée chez 198 patients.

    Résultats globaux (n=198)

    Schéma hebdomadaire (n=50)

    Schéma toutes les 2 semaines (n=148)

    Irinotecan +5FU/AF

    5FU/AF

    Irinotecan +5FU/AF

    5FU/AF

    Irinotecan +5FU/AF

    5FU/AF

    Taux de réponse (%)

    40.8 *

    23.1 *

    51.2 *

    28.6 *

    37.5 *

    21.6 *

    p

    p<0.001

    p=0.045

    p=0.005

    Temps médian jusqu'à progression (mois)

    6.7

    4.4

    7.2

    6.5

    6.5

    3.7

    p

    p<0.001

    NS

    p=0.001

    Durée médiane des réponses (mois)

    9.3

    8.8

    8.9

    6.7

    9.3

    9.5

    p

    NS

    p=0.043

    NS

    Durée médiane des réponses et des stabilisations (mois)

    8.6

    6.2

    8.3

    6.7

    8.5

    5.6

    p

    p<0.001

    NS

    p=0.003

    Temps médian jusqu'à échec du traitement (mois)

    5.3

    3.8

    5.4

    5.0

    5.1

    3.0

    p

    p=0.0014

    NS

    p<0.001

    Survie globale médiane

    (mois)

    16.8

    14.0

    19.2

    14.1

    15.6

    13.0

    p

    p=0.028

    NS

    p=0.041

    5-FU: 5-fluorouracile

    AF : acide folinique

    NS: non significatif

    *: sur patients évaluables

    Dans le schéma hebdomadaire, l'incidence des diarrhées sévères est de 44,4% chez les patients traités par l'irinotécan en association avec 5-FU/AF et de 25,6% chez les patients traités par 5-FU/AF seul. L'incidence des neutropénies sévères (nombre de neutrophiles < 500/mm3) est de 5,8% chez les patients traités par l'irinotécan en association avec 5-FU/AF et 2,4% chez les patients traités par 5-FU/AF seul.

    De plus, le temps médian de détérioration définitive du Performance Status est significativement plus long dans le groupe irinotécan en association que dans le groupe 5-FU/AF seul (p=0,046).

    La qualité de vie a été évaluée dans cet essai de phase III à l'aide du questionnaire EORTC QLQ-C30. La détérioration définitive survient constamment plus tardivement dans les groupes irinotécan. L'évolution du score global de qualité de vie est légèrement meilleure dans le groupe irinotécan en association bien que non significative, montrant que l'irinotécan est efficace en association tout en conservant la qualité de vie.

    En association avec le bévazicumab

    Une étude de phase III, randomisée, en double aveugle, contrôlée, a évalué le bévacizumab en association à une chimiothérapie irinotécan/5-FU/AF en traitement de première ligne d’un cancer colorectal métastatique (étude AVF2107g). L'addition du bévacizumab à l'association irinotécan/5-FU/AF a conduit à une augmentation statistiquement significative de la survie globale. Le bénéfice clinique, évalué par la survie globale, a été constaté dans toutes les sous-populations de patients déterminées en fonction de l'âge, du sexe, de l'indice de performance, de la localisation de la tumeur primitive, du nombre d'organes atteints et de la durée de la maladie métastatique. Se référer également au résumé des caractéristiques du produit du bévacizumab.

    Les résultats d'efficacité de l'étude AVF2107g sont présentés dans le tableau suivant.

    AVF2107g

    Groupe 1

    Irinotecan/5FU/FA

    placebo

    Groupe 2

    Irinotecan/5FU/FA

    bevacizumaba

    Nombre de patients

    411

    402

    Survie globale

    Temps médian (mois)

    15.6

    20.3

    Intervalle de confiance à 95% (IC 95%)

    14.29 – 16.99

    18.46 – 24.18

    Risque relatif b

    0.660

    p

    0.00004

    Survie sans progression

    Temps médian (mois)

    6.2

    10.6

    Risque relatif

    0.54

    p

    <0.0001

    Taux de réponse global

    Taux (%)

    34.8

    44.8

    IC 95%

    30.2 – 39.6

    39.9 – 49.8

    p

    0.0036

    Durée de réponse

    Temps médian (mois)

    7.1

    10.4

    25e–75e percentile (mois)

    4.7 – 11.8

    6.7 – 15.0

    a 5 mg/kg toutes les 2 semaines.

    b Par rapport au groupe témoin.

    En association avec le cétuximab

    EMR 62 202 013: cette étude randomisée, menée chez des patients atteints de cancer colorectal métastatique n’ayant pas reçu de traitement préalable pour leur maladie métastatique, a comparé l’association du cetuximab et de l’irinotecan plus une perfusion de 5-fluorouracile/acide folinique (5-FU/AF) (599 patients) avec cette même chimiothérapie sans Cetuximab (599 patients). Sur l’ensemble de la population des patients pour lesquels le statut du gène KRAS était évaluable, 64% présentaient des tumeurs avec gène KRAS de type sauvage.

    Les données d’efficacité générées par cette étude sont résumées dans le tableau suivant :

    Population Totale

    Population avec gène KRAS de type sauvage

    Variable/statistique

    Cetuximab plus FOLFIRI

    (N=599)

    FOLFIRI

    (N=599)

    Cetuximab plus FOLFIRI

    (N=172)

    FOLFIRI

    (N=176)

    ORR

    % (IC 95%)

    46.9

    (42.9, 51.0)

    38.7

    (34.8, 42.8)

    59.3

    (51.6, 66.7)

    43.2

    (35.8, 50.9)

    p

    0.0038

    0.0025

    PFS

    Risque relatif (IC 95%)

    0.85 (0.726, 0.998)

    0.68 (0.501, 0.934)

    p

    0.0479

    0.0167

    IC = intervalle de confiance ; FOLFIRI = irinotécan + 5-FU/AF en perfusion ; ORR = objective response rate, taux de réponses objectives (patients avec réponse complète ou réponse partielle) ; PFS = progression-free survival, durée de survie sans progression

    En association avec la capécitabine

    Les données d’une étude clinique de phase III (CAIRO) randomisée et contrôlée supportent l’utilisation de la capécitabine à la dose initiale de 1000 mg/m² pendant 2 semaines toutes les 3 semaines en association à l’irinotécan dans le traitement de première ligne de patients atteints de cancer colorectal métastatique. 820 patients ont été randomisés pour recevoir soit un traitement séquentiel (n=410), soit une association de traitement (n=410). Le traitement séquentiel se composait d’un traitement de première ligne par la capécitabine (1250 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours), de deuxième ligne par l'irinotécan (350 mg/m² au jour 1) et de troisième ligne par l'association de la capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) à l’oxaliplatine (130 mg/m² au jour 1).

    Le traitement en association se composait d’un traitement de première ligne par la capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) associée à l'irinotécan (250 mg/m² au jour 1) (XELIRI) et de seconde ligne par la capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant 14 jours) plus oxaliplatine (130 mg/m² au jour 1). Tous les cycles de traitement étaient administrés à intervalles de trois semaines.

    En traitement de première ligne, la survie moyenne sans progression dans la population en intention de traiter était de 5,8 mois (IC 95% 5,1 - 6,2 mois) pour la capécitabine en monothérapie et de 7,8 mois (IC 95% 7,0 - 8,3 mois ; p=0,0002) pour XELIRI.

    Les données issues d’une analyse intermédiaire d’une étude de phase II (AIO KRK 0604) multicentrique, randomisée et contrôlée supporte l’utilisation de la capécitabine à la posologie initiale de 800 mg/m² pendant 2 semaines toutes les 3 semaines en association à l’irinotécan et au bévacizumab dans le traitement de première ligne de patients atteints de cancer colorectal métastatique. 115 patients ont été randomisés pour recevoir la capécitabine associée à l’irinotécan (XELIRI) et au bévacizumab : capécitabine (800 mg/m² deux fois par jour pendant 2 semaines suivies d’une période sans traitement de 7 jours), irinotécan (200 mg/m² en perfusion de 30 minutes le jour 1 toutes les 3 semaines) et bévacizumab (7,5 mg/kg en perfusion de 30 à 90 minutes le jour 1 toutes les 3 semaines). Un total de 118 patients a été randomisé pour recevoir un traitement par capécitabine associée à l’oxaliplatine et au bévacizumab : capécitabine (1000 mg/m² deux fois par jour pendant 2 semaines suivies d’une période sans traitement de 7 jours), oxaliplatine (130 mg/m² en perfusion de 2 heures au jour 1 toutes les 3 semaines) et bévacizumab (7,5 mg/kg en perfusion de 30 à 90 minutes le jour 1 toutes les 3 semaines). La survie sans progression à 6 mois dans la population en intention de traiter était de 80% (XELIRI plus bévacizumab) versus 74% (XELOX plus bévacizumab). Le taux de réponse globale (réponses complète et partielle) était de 45% (XELOX plus bévacizumab) versus 47% (XELIRI plus bévacizumab).

    En monothérapie dans le traitement de deuxième ligne du cancer colorectal métastatique

    Des essais cliniques de phase II/III ont été conduits chez plus de 980 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique en échec d'un traitement antérieur par le 5-FU et traités toutes les 3 semaines. L'efficacité antitumorale de l'irinotécan a été évaluée chez 765 patients en progression documentée sous 5-FU à l'entrée dans l'essai.

    Phase III

    Irinotécan versus soins palliatifs (BSC)

    Irinotecan versus 5FU

    Irinotecan

    n=183

    soins palliatifs

    n=90

    p

    Irinotecan

    n=127

    5FU

    n=129

    p

    Survie sans progression à

    6 mois (%)

    NA

    NA

    33.5 *

    26.7

    p=0.03

    Survie à 12 mois (%)

    36.2 *

    13.8

    p=0.0001

    44.8 *

    32.4

    p=0.0351

    Survie moyenne (mois)

    9.2*

    6.5

    p=0.0001

    10.8*

    8.5

    p=0.0351

    NA : Non Applicable

    * statistiquement non significatif

    Dans les essais de phase II réalisés chez 455 patients traités par le schéma d'administration toutes les 3 semaines, la survie sans progression à 6 mois a été de 30% et la survie médiane de 9 mois. Le temps moyen jusqu’à progression était de 18 semaines.

    De plus, des essais de phase II, non comparatifs, ont été réalisés chez 304 patients traités avec un schéma d'administration hebdomadaire à la dose de 125 mg/m², en perfusion intraveineuse de 90 minutes, 4 semaines consécutives suivies de 2 semaines de repos. Dans ces essais, le temps moyen jusqu'à progression était de 17 semaines, et la survie médiane était de 10 mois. Un profil de tolérance similaire à celui du schéma toutes les 3 semaines a été observé avec le schéma hebdomadaire, chez les 193 patients ayant débuté le traitement à la dose de 125 mg/m². Le délai moyen d'apparition de la première selle liquide était de 11 jours.

    En association avec le cétuximab après échec d’un traitement cytotoxique à base d’irinotécan

    Le cétuximab, en association avec l'irinotécan, a été étudié dans 2 études cliniques. Au total, 356 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique exprimant l'EGFR, après échec récent d'un traitement cytotoxique à base d'irinotécan et ayant un indice de performance de Karnofsky d'au moins 60, mais dont la majorité avait un indice de performance de Karnofsky supérieur ou égal à 80, ont reçu l’association.

    EMR 62 202 007: cette étude randomisée a comparé l'association du cétuximab et de l'irinotécan (218 patients) avec le cétuximab en monothérapie (111 patients).

    IMCL CP02 9923: cette étude à un bras, ouverte, a étudié l'association chez 138 patients.

    Les données d'efficacité générées par ces études sont présentées dans le tableau suivant :

    Etude

    N

    ORR

    DCR

    PFS (mois)

    OS (mois)

    n (%)

    IC 95%

    n (%)

    IC 95%

    Mediane

    IC 95%

    Mediane

    IC 95%

    Cetuximab + irinotecan

    EMR 62 202-007

    218

    50 (22.9)

    17.5, 29.1

    121 (55.5)

    48.6, 62.2

    4.1

    2.8, 4.3

    8.6

    7.6, 9.6

    IMCL CP02-9923

    138

    21 (15.2)

    9.7, 22.3

    84 (60.9)

    52.2, 69.1

    2.9

    2.6, 4.1

    8.4

    7.2, 10.3

    Cetuximab

    EMR 62 202-007

    111

    12 (10.8)

    5.7, 18.1

    36 (32.4)

    23.9, 42.0

    1.5

    1.4, 2.0

    6.9

    5.6, 9.1

    IC = intervalle de confiance ; DCR = disease control rate, taux de contrôle de la maladie (patients avec réponse complète, réponse partielle ou stabilisation de la maladie pendant au moins 6 semaines) ; ORR = objective response rate, taux de réponses objectives (patients avec réponse complète ou réponse partielle) ; OS = overall survival, durée de survie globale, PFS = progression-free survival, durée de survie sans progression.

    L'efficacité de l'association du cétuximab et de l'irinotécan était supérieure à celle du cétuximab en monothérapie en termes de taux de réponses objectives (ORR), de taux de contrôle de la maladie (DCR) et de survie sans progression (PFS). Dans l'essai clinique randomisé, aucun effet sur la durée de survie globale n'a été démontré (Hazard ratio 0,91; p = 0,48).

    Patients présentant une activité réduite de l'UGT1A1 :

    L'UDP glucuronosyltransférase-1 polypeptide A1 (UGT1A1) est impliquée dans la désactivation métabolique du SN-38, le métabolite actif de l'irinotécan, en SN-38 glucuronide (SN-38G) inactif. Le gène UGT1A1 est extrêmement polymorphe, ce qui se traduit par des capacités métaboliques variables parmi les différents individus. L'une des variations spécifiques du gène UGT1A1 inclut un polymorphisme dans la région promotrice connue sous le nom de variant UGT1A1*28. Ce variant et d'autres déficiences congénitales dans l'expression de l'UGT1A1 (telles que la maladie de Crigler-Najjar et le syndrome de Gilbert) sont associés à une activité réduite de cette enzyme. Les données d'une méta-analyse indiquent que les personnes atteintes du syndrome de Crigler-Najjar (de types 1 et 2) ou les personnes homozygotes pour l'allèle UGT1A1*28 (syndrome de Gilbert) présentent un risque accru de toxicité hématologique (grades 3 et 4) après une administration d'irinotécan à des doses modérées ou élevées (> 150 mg/m2). Aucun lien n'a été établi entre le génotype de l'UGT1A1 et la survenue de diarrhées induites par l'irinotécan.

    Les patients connus pour être homozygotes pour l'UGT1A1*28 doivent recevoir la dose initiale d'irinotécan normalement indiquée. Cependant, ces patients doivent faire l'objet d'une surveillance destinée à déceler d'éventuelles toxicités hématologiques. Envisager une dose initiale réduite d'irinotécan chez les patients ayant déjà fait l'expérience d'une toxicité hématologique avec un traitement antérieur. La diminution exacte de la dose initiale dans cette population de patients n'a pas été établie et les éventuelles modifications de dose ultérieures doivent être fondées sur la tolérance au traitement de chaque patient (voir rubriques 4.2 et 4.4).

    Les données sont actuellement insuffisantes pour conclure sur l'utilité clinique du génotypage de l'UGT1A1.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Absorption

    Les moyennes des concentrations des pics plasmatiques de l'irinotécan et du SN-38, obtenues à la fin de la perfusion à la dose recommandée de 350 mg/m2 sont respectivement de 7,7 µg/mL et 56 ng/mL, avec des aires sous la courbe (AUC) correspondantes de 34 µg.h/mL et 451 ng.h/mL. Une large variabilité interindividuelle des paramètres pharmacocinétiques est observée principalement pour le métabolite SN-38.

    Distribution

    Au cours d'une étude de phase I menée chez 60 patients traités avec un schéma d'administration recommandé (perfusion intraveineuse de 30 minutes à raison de 100 à 750 mg/m², toutes les 3 semaines), le volume de distribution à l'état d'équilibre (Vss) était de 157 l/m².

    In vitro, la liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 65 % pour l'irinotécan et de 95 % pour le SN-38.

    Biotransformation

    L'équilibre de masse et les études de métabolisme avec le 14C ont montré que plus de 50 % de la dose d'irinotécan administrée par voie intraveineuse est excrétée sous forme inchangée, dont 33 % principalement dans les fèces via la bile et 22 % dans les urines.

    Deux voies métabolisent chacune au moins 12 % de la dose:

    · L'hydrolyse par carboxylestérase avec formation du métabolite actif, le SN-38, qui est principalement éliminé par glucuronidation, puis par excrétion biliaire et rénale (moins de 0,5 % de la dose d'irinotécan), le SN-38 glucuronidé est par la suite probablement hydrolysé dans l'intestin.

    · L'oxydation dépendante du cytochrome P450 3A, aboutissant à l'ouverture extérieure du noyau pipéridine avec la formation du dérivé de l'acide aminopentanoïque (APC) et du dérivé de l'amine primaire (NPC) (voir rubrique 4.5).

    L'irinotécan inchangé est l'entité principale dans le plasma, suivi par l'APC, le SN-38 glycuroconjugué et le SN-38. Seul le SN-38 possède une activité cytotoxique significative.

    Elimination

    Au cours d'une étude de phase I menée chez 60 patients traités avec le schéma d'administration recommandé (perfusion intraveineuse de 30 minutes à raison de 100 à 750 mg/m², toutes les 3 semaines), l'irinotécan a montré un profil d'élimination biphasique ou triphasique. La clairance plasmatique moyenne était de 15 l/h/m². La demi-vie plasmatique moyenne de la première phase du modèle triphasique était de 12 minutes, celle de la seconde phase était de 2,5 heures et la demi-vie terminale de 14,2 heures. Le SN-38 a montré un profil d'élimination biphasique avec une demi-vie d'élimination terminale moyenne de 13,8 heures.

    La clairance de l'irinotécan est diminuée d'environ 40 % chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN. Chez ces patients, la posologie de 200 mg/m2 d'irinotécan entraîne une exposition plasmatique comparable à celle observée chez les patients ayant des paramètres hépatiques normaux et recevant la posologie de 350 mg/m2.

    Linéarité/non-linéarité

    Une analyse pharmacocinétique de population de l’irinotécan a été réalisée chez 148 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique et traités avec des doses et des schémas d'administration différents, au cours d'essais de phase II. Les paramètres pharmacocinétiques estimés avec un modèle à trois compartiments étaient semblables à ceux observés dans l'étude de phase I. Toutes les études ont montré que l'exposition à l'irinotécan (CPT-11) et au SN-38 augmente proportionnellement avec la dose administrée de CPT-11 ; la pharmacocinétique est indépendante du nombre de cycles administrés et du schéma d'administration.

    Relation(s) pharmacocinétique/pharmacodynamique

    L'intensité des toxicités majeures rencontrées avec l’irinotecan (par ex., leuconeutropénie et diarrhée) est en rapport avec l'exposition (ASC) à la molécule-mère et au métabolite SN-38. Des corrélations significatives ont été observées entre la toxicité hématologique (diminution du taux des globules blancs et des polynucléaires neutrophiles au nadir) ou l'intensité de la diarrhée et les valeurs des aires sous la courbe (ASC) de l'irinotécan et de son métabolite SN-38 en monothérapie

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    L'irinotécan et le SN-38 se sont révélés mutagènes dans le test d'aberration chromosomique in vitro dans les cellules CHO ainsi que dans le test du micronoyau in vivo chez la souris.

    Toutefois, aucun effet mutagène de ces substances n'a été mis en évidence dans le test d'Ames.

    Chez les rats traités une fois par semaine pendant 13 semaines à la dose maximale de 150 mg/m2 (dose qui est moins de la moitié de la dose recommandée chez l'Homme), aucune tumeur imputable au traitement n'a été rapportée 91 semaines après la fin du traitement.

    Des études de toxicité à dose unique ou répétée ont été réalisées chez la souris, le rat et le chien. Les principaux effets toxiques ont été relevés dans les systèmes hématopoïétiques et lymphatiques. Chez le chien, une diarrhée tardive associée à une atrophie et une nécrose localisée de la muqueuse intestinale a été rapportée. Une alopécie a également été observée chez le chien.

    La sévérité de ces effets était dose-dépendante et réversible.

    Reproduction

    L'irinotécan a montré des effets tératogènes chez le rat et le lapin à des doses inférieures à la dose thérapeutique administrée chez l'homme. Chez le rat, les petits, nés d'animaux traités, ayant des anomalies externes ont montré une diminution de la fertilité. Cela n'a pas été relevé chez les petits morphologiquement normaux. Chez les rates pleines, une diminution du poids du placenta ainsi qu'une diminution de la viabilité fœtale et une augmentation des anomalies de comportement de la progéniture ont été notés.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Sorbitol

    Acide lactique

    Hydroxyde de sodium (qs pour ajustement du pH)

    Acide chlorhydrique (qs pour ajustement du pH)

    Eau pour préparations injectables

    6.2. Incompatibilités  

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6 (voir aussi rubrique 4.2).

    6.3. Durée de conservation  

    Avant ouverture: 3 ans.

    La stabilité physico-chimique de la solution reconstituée a été démontrée pendant 28 jours en solution pour perfusion (solution de chlorure de sodium à 0,9% (m/v) et solution glucosée à 5% (m/v)) lorsqu’elle est conservée dans une poche en PEBD ou en PVC à une température de 5°C, ou bien à une température de 25°C lorsqu’elle est conservée à l’abri de la lumière.

    Lorsque la solution reconstituée n’est pas conservée à l’abri de la lumière, elle est stable physiquement et chimiquement jusqu’à 3 jours.

    Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf en cas de dilution réalisées en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation concernant la température.

    Conserver les flacons dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière. Ne pas congeler.

    Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Flacon de 2 mL (verre brun de type I) avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle gris et une capsule orange (type flip off). Boîte de 1 flacon.

    Flacon de 5 mL (verre brun de type I) avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle gris et une capsule rouge (type flip off). Boîte de 1 flacon.

    Flacon de 15 mL (verre brun de type I) avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle gris et une capsule orange (type flip off). Boîte de 1 flacon.

    Flacon de 25 mL (verre brun de type I) avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle gris et une capsule orange (type flip off). Boîte de 1 flacon.

    Flacon de 50 mL (verre brun de type I) avec un bouchon Westar en silicone gris et une capsule orange en aluminium (type flip off). Boîte de 1 flacon.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Comme tous les agents antinéoplasiques, l'irinotécan doit être préparé et manipulé avec précaution. Il est indispensable d'utiliser des lunettes de protection, un masque et des gants.

    En cas de contact cutané avec la solution à diluer ou la solution à perfuser, il convient d'éliminer immédiatement et soigneusement le produit à l'eau et au savon. En cas de contact d'une muqueuse avec la solution à diluer ou la solution à perfuser, celle-ci doit être lavée immédiatement à grande eau.

    Préparation de la solution à perfuser

    Comme tous les autres médicaments utilisés par voie injectable, la solution d'irinotécan doit être préparée de façon aseptique (voir rubrique 6.4).

    En cas de présence de précipité dans les flacons ou dans la solution diluée, le produit doit être jeté selon les procédures classiques de traitement des déchets cytotoxiques.

    A l'aide d'une seringue graduée, prélever dans le flacon la quantité voulue de la solution d'irinotécan en veillant à respecter les conditions d'asepsie et l'injecter dans une poche ou un flacon de perfusion de 250 mL contenant soit une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, soit une solution glucosée à 5 %. Mélanger soigneusement la solution à perfuser par rotation manuelle.

    Elimination des déchets

    Usage unique.

    Tout le matériel utilisé pour la dilution et l'administration doit être détruit conformément aux procédures classiques hospitalières de traitement cytotoxiques.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 550 423 4 1 : 1 flacon (verre brun de type I) de 2 mL.

    · 34009 550 423 5 8 : 1 flacon (verre brun de type I) de 5 mL.

    · 34009 550 423 6 5 : 1 flacon (verre brun de type I) de 15 mL

    · 34009 550 423 7 2 : 1 flacon (verre brun de type I) de 25 mL.

    · 34009 550 725 2 2 : 1 flacon (verre brun de type I) de 50 mL

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste I.

    Médicament soumis à prescription hospitalière.

    Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.

    Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 09/06/2021

    Dénomination du médicament

    IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

    Chlorhydrate d'irinotécan trihydraté

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

    3. Comment utiliser IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : autres agents antinéoplasiques, code ATC : L01XX19

    IRINOTECAN ACCORD appartient à un groupe de médicaments appelés cytostatiques (médicaments anticancéreux). Il est utilisé pour traiter les cancers avancés du côlon ou du rectum chez l'adulte ainsi que lorsque la maladie est à un stade avancé dans le côlon. Il est utilisé soit en association avec d'autres médicaments, soit seul (monothérapie). IRINOTECAN ACCORD est un médicament anticancéreux contenant comme substance active le chlorhydrate d’irinotécan trihydraté. Le chlorhydrate d’irinotécan trihydraté interfère avec la croissance et la propagation des cellules cancéreuses dans l’organisme.

    Il se peut que votre médecin utilise une association d'irinotécan et de 5-fluorouracile/acide folinique (5-FU/AF) et de bévacizumab pour traiter votre cancer du gros intestin (côlon et rectum).

    Il se peut que votre médecin utilise une association d'irinotécan et de capécitabine, avec ou sans bévacizumab pour traiter votre cancer du côlon et du rectum.

    Il se peut que votre médecin utilise une association d'irinotécan et de cétuximab pour traiter un certain type de cancer du gros intestin (à gène KRAS de type sauvage), (qui exprime une protéine appelée EGFR).

    N’utilisez jamais IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion :

    · si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,

    · si vous avez une autre maladie de l'intestin ou des antécédents d'obstruction intestinale,

    · si vous allaitez,

    · si vous avez une maladie grave du foie,

    · si vous avez une sévère myélosupression,

    · si vous avez une mauvaise santé générale (évaluée par un standard international, indice fonctionnel OMS supérieur à 2),

    · si vous prenez un remède naturel à base de millepertuis (Hypericum perforatum),

    · si vous avez ou avez récemment pris des vaccins vivants atténués (vaccins contre la fièvre jaune, la varicelle, le zona, la rougeole, les oreillons, la rubéole, la tuberculose, le rotavirus, la grippe) et durant les 6 mois après avoir arrêté la chimiothérapie.

    Si vous recevez IRINOTECAN ACCORD en association avec d’autres médicaments, veuillez-vous assurer de lire également la notice des autres médicaments afin de prendre connaissance des contre-indications relatives à ces médicaments.

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin avant d’utiliser IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion.

    Une attention particulière est également nécessaire chez les patients âgés.

    IRINOTECAN ACCORD étant un médicament anticancéreux, il vous sera administré dans une unité spécialisée et sous la supervision d’un médecin spécialisé dans l’utilisation de médicaments anticancéreux. Le personnel du service vous expliquera les précautions particulières à prendre pendant et après le traitement. Cette notice peut vous aider à les mémoriser.

    Prévenez votre médecin, si vous vous trouvez dans l’une des situations suivantes :

    · si vous avez des problèmes de foie ou de jaunisse ;

    · si vous avez des problèmes rénaux ;

    · si vous avez de l’asthme ;

    · si vous avez déjà été traité par radiothérapie ;

    · si vous avez eu une diarrhée sévère ou de la fièvre lors d’un précédent traitement à l’irinotécan ;

    · si vous avez des problèmes cardiaques ;

    · si vous fumez, vous avez de la tension ou du cholestérol ce qui peut augmenter le risque de problème cardiaque durant le traitement avec l’irinotécan ;

    · si vous venez ou allez être vacciné ;

    · si vous prenez d’autres médicaments. Veuillez-vous reporter à la rubrique « Autres médicaments et IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion » ci-dessous.

    1) Les premières 24 heures après administration d’IRINOTECAN ACCORD

    Pendant la perfusion (30 à 90 minutes) et peu après l’administration, l’un des symptômes suivants peut apparaître :

    · diarrhée ;

    · sueurs ;

    · douleur abdominale ;

    · larmoiement ;

    · troubles visuels ;

    · salivation excessive.

    Syndrome cholinergique aigu

    Ce médicament est susceptible d’affecter la partie de votre système nerveux qui contrôle les sécrétions de l’organisme, entraînant ainsi que ce que l’on appelle un syndrome cholinergique. Les symptômes peuvent inclure nez qui coule, salivation excessive, larmes excessives dans les yeux, sécrétion de sueur, bouffées congestives, crampes abdominales, et diarrhée. Avertissez immédiatement votre médecin ou infirmier/ère si vous remarquez l’un de ces symptômes car il existe des médicaments pouvant aider à les contrôler.

    2) Du lendemain du traitement par IRINOTECAN ACCORD jusqu’au traitement suivant :

    Durant cette période, plusieurs symptômes peuvent apparaître, dont certains sont graves qui requièrent un traitement immédiat et une surveillance étroite, tels que :

    Diarrhée

    Une diarrhée survenant plus de 24 heures après l'administration d’IRINOTECAN ACCORD (« diarrhée tardive ») peut avoir des conséquences graves. Elle apparait généralement environ 5 jours après l’administration. Un traitement de la diarrhée doit être mis en œuvre immédiatement ainsi qu’une surveillance étroite. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner une déshydratation et de graves déséquilibres chimiques, pouvant être potentiellement mortels. Votre médecin vous prescrira un médicament destiné à prévenir ou contrôler cet effet indésirable. Assurez-vous de vous procurer immédiatement le médicament, afin que vous puissiez l’avoir chez vous quand vous en avez besoin. Vous devez sans tarder, dès la première selle liquide :

    1. Prendre le traitement antidiarrhéique qui vous a été prescrit par votre médecin, exactement comme il vous l’a prescrit. En aucun cas, vous ne devez modifier cette prescription sans avis médical. Le traitement antidiarrhéique recommandé est la lopéramide (4 mg à la première prise, puis 2 mg toutes les 2 heures, y compris pendant la nuit). A poursuivre pendant au moins 12 heures après la dernière selle liquide. Ne pas dépasser 48h à la dose recommandée de lopéramide.

    2. Boire immédiatement et abondamment de l'eau et des boissons de réhydratation (par exemple : eau, soda, eau gazeuse, soupe ou thérapie orale de réhydratation).

    3. Avertir en urgence le médecin qui vous a prescrit votre traitement ou en son absence le service dans lequel vous avez reçu la perfusion d’IRINOTECAN ACCORD. Il est essentiel qu’il soit au courant de la survenue de votre diarrhée.

    Vous devez prévenir immédiatement votre médecin ou votre infirmier/ère si :

    · si vous avez une diarrhée sévère (et des vomissements) avec perte d’eau excessive nécessitant une hydratation par voie intraveineuse ;

    · si vous avez toujours la diarrhée 48 heures après avoir commencé le traitement anti-diarrhéique.

    NB : Ne prenez aucun traitement contre la diarrhée autre que celui que votre médecin vous a prescrit, ni aucun liquide autre que ceux cités ci-dessus. Suivez les instructions de votre médecin. Ne prenez pas de traitement antidiarrhéique à titre préventif, même si vous avez déjà eu des diarrhées tardives lors des cycles précédents.

    Fièvre

    L'apparition d'une fièvre (température supérieure à 38°C) peut témoigner d'une infection, notamment si elle est associée à la diarrhée. En cas de fièvre (température supérieure à 38°C), il faut avertir en urgence votre médecin ou le service hospitalier, afin que l'on vous donne le traitement nécessaire.

    Nausées et vomissements

    En cas de nausées et vomissements, prévenez votre médecin ou le service hospitalier. Votre médecin pourra vous prescrire un médicament avant votre traitement pour prévenir les nausées et vomissements. Votre médecin vous prescrira probablement des médicaments antiémétiques que vous pourrez prendre chez vous. Faites en sorte de garder ces médicaments à disposition en cas de besoin. Contactez votre médecin si vous êtes dans l’incapacité de prendre des liquides par voie orale en raison de nausées et de vomissements.

    Neutropénie

    La neutropénie est une diminution de certains globules blancs qui jouent un rôle important contre les infections. Cette neutropénie survient assez fréquemment après l’administration d’IRINOTECAN ACCORD. Elle est réversible. Par conséquent, une surveillance régulière de votre numération de la formule sanguine doit être assurée. La neutropénie est grave ; elle doit être traitée immédiatement et étroitement contrôlée. Contactez immédiatement votre médecin ou infirmier/ère si vous présentez tout signe d’infection, tel que de la fièvre (température supérieure ou égale à 38 °C), des frissons, des douleurs au moment d’uriner, une toux nouvelle, ou la production d’expectorations. Evitez de vous trouver à proximité de personnes malades ou présentant des infections. Avertissez immédiatement votre médecin dès l’apparition de tout signe d’infection.

    Contrôle sanguin

    Votre médecin vous fera subir des analyses sanguines avant et après le traitement, afin de contrôler les effets du médicament sur le nombre de cellules dans votre sang ou sur la composition chimique de votre sang. En fonction des résultats des analyses, il est possible que vous ayez besoin de médicaments pour traiter les éventuels effets. Il est possible que votre médecin ait besoin de réduire ou de retarder la prochaine dose de ce médicament, ou même d’arrêter complètement le traitement. Veillez à vous rendre à tous vos rendez-vous de consultations avec votre médecin ou d’analyses de laboratoire.

    Ce médicament est susceptible de diminuer le nombre de plaquettes dans votre sang dans les semaines suivant son administration, ce qui peut augmenter votre risque de saignement. Adressez-vous à votre médecin avant de prendre des médicaments ou des compléments pouvant affecter l’aptitude de votre organisme à arrêter le saignement, tels que l’aspirine ou les médicaments contenant de l’aspirine, de la warfarine ou de la vitamine E. Contactez immédiatement votre médecin si vous présentez des ecchymoses, saignements inhabituels, ou des saignements tels que saignements de nez, saignements des gencives lorsque vous vous brossez les dents, ou des selles noires et goudronneuses.

    Troubles pulmonaires

    Les personnes prenant ce médicament peuvent, dans de rares cas, présenter des problèmes pulmonaires graves. Informez immédiatement votre médecin en cas d’apparition ou d’aggravation d’une toux, de difficultés respiratoires et de fièvre. Il est possible que votre médecin arrête votre traitement pour s’occuper de ces problèmes.

    Ce médicament est susceptible d’accroître le risque d’apparition de caillots sanguins importants dans les veines de vos jambes ou de vos poumons et ces caillots peuvent ensuite être acheminés vers d’autres parties du corps telles que les poumons ou le cerveau. Informez immédiatement votre médecin si vous présentez des douleurs au niveau des poumons, un essoufflement, ou un gonflement, des douleurs, des rougeurs ou une sensation de chaleur au niveau des bras ou des jambes.

    Maladie inflammatoire chronique de l’intestin et/ou occlusion intestinale

    Contactez votre médecin si vous ressentez des douleurs au niveau du ventre et que vous êtes constipé(e), en particulier si vous avez des ballonnements et que vous avez perdu l’appétit.

    Radiothérapie

    Si vous avez récemment reçu un traitement par radiothérapie, pelvienne ou abdominale, il est possible que vous soyez plus à risque de développer une myélosuppression (appauvrissement des cellules souches de la moelle osseuse). Parlez-en à votre médecin avant d’utiliser IRINOTECAN ACCORD.

    Fonction rénale

    Des dysfonctionnements rénaux ont été rapportés.

    Troubles cardiaques

    Informez votre médecin si vous souffrez/avez souffert de maladie cardiaque ou si vous avez reçu précédemment des médicaments anticancéreux. Votre médecin vous suivra de près et il discutera avec vous de la façon dont les facteurs de risque (par exemple, tabagisme, hypertension artérielle et taux de graisses élevé) peuvent être réduits.

    Troubles vasculaires

    IRINOTECAN ACCORD est rarement associé à des troubles de la circulation sanguine (présence de caillots sanguins dans les vaisseaux de vos jambes et vos poumons) et ceux-ci peuvent survenir, dans de rares cas, chez des patients présentant de multiples facteurs de risque.

    Insuffisance hépatique

    Le fonctionnement de votre foie sera vérifié avant le début du traitement par IRINOTECAN ACCORD et avant chaque cycle.

    Autres

    Ce médicament est susceptible de provoquer des plaies dans la bouche ou sur les lèvres, le plus souvent au cours des premières semaines suivant le début du traitement. Cela peut entraîner des douleurs dans la bouche, des saignements, voire des difficultés à manger. Votre médecin ou infirmier/ère peut vous suggérer des façons de les réduire, telles que modifier votre façon de manger ou de vous brosser les dents. Si besoin, votre médecin pourra vous prescrire un médicament pour soulager la douleur.

    Avertissez votre médecin ou dentiste que vous prenez ce médicament si une intervention chirurgicale ou toute autre procédure dentaire est programmée.

    En cas d’association avec d’autres médicaments anticancéreux pour le traitement de votre maladie, assurez-vous de lire également les notices des autres médicaments en question.

    Si votre médecin vous a informé(e) d’une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.

    Autres médicaments et IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion

    Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, y compris ceux obtenus sans ordonnance. Cela comprend les plantes médicinales, les vitamines et les minéraux.

    · médicaments utilisés pour traiter les convulsions tels que la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne et la fosphénytoïne ;

    · médicaments utilisés pour traiter les infections fongiques tels que le kétoconazole, l’itraconazole, le voriconazole et le posaconazole ;

    · médicaments utilisés pour traiter les infections bactériennes tels que la clarithromycine, l’érythromycine et la télithromycine ;

    · médicaments utilisés pour traiter la tuberculose tels que la rifampicine et la rifabutine ;

    · millepertuis (complément alimentaire à base de plantes) ;

    · vaccins vivants atténués ;

    · médicaments utilisés pour traiter l’infection par le VIH tels que l’indinavir, le ritonavir, l’amprénavir, le fosamprénavir, le nelfinavir, l’atazanavir et autres ;

    · médicaments utilisés pour supprimer le système immunitaire de l’organisme afin de prévenir le rejet des greffes tels que la ciclosporine et le tacrolimus ;

    · médicaments utilisés pour traiter le cancer tels que le régorafénib, le crizotinib, l’idélalisib et l’apalutamide ;

    · antagonistes de la vitamine K (anticoagulant fréquent tel que la warfarine) ;

    · médicaments utilisés pour détendre les muscles utilisés au cours d’une anesthésie générale et d’une intervention chirurgicale tels que le suxaméthonium ;

    · 5-fluorouracile/acide folinique ;

    · bévacizumab (inhibiteur de la croissance des vaisseaux sanguins) ;

    · cétuximab (inhibiteur du récepteur de l’EGF).

    Informez votre médecin, votre pharmacien ou votre infirmier/ère avant de recevoir IRINOTECAN ACCORD si vous suivez déjà, ou avez récemment suivi une chimiothérapie (et une radiothérapie).

    Si vous devez être hospitalisé pour une opération, prévenez le personnel médical ou l’anesthésiste que vous prenez un traitement avec de l’irinotécan et tout autre médicament.

    Ne commencez pas à ou n’arrêtez pas de prendre tout médicament pendant votre traitement par IRINOTECAN ACCORD sans en avoir d’abord parlé à votre médecin.

    Ce médicament peut provoquer de graves diarrhées. Evitez de prendre des laxatifs et des émollients fécaux pendant la prise de ce médicament.

    D’autres médicaments sont susceptibles d’interagir avec IRINOTECAN ACCORD. Demandez à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère si les autres médicaments, herbes et compléments que vous prenez et si la consommation d’alcool peuvent provoquer des problèmes avec ce médicament.

    Grossesse, allaitement et fertilité

    Grossesse

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de prendre ce médicament.

    IRINOTECAN ACCORD ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. IRINOTECAN ACCORD peut provoquer des anomalies congénitales. Chez les femmes enceintes, le traitement par ce médicament ne doit être utilisé que si le bénéfice potentiel pour la mère surpasse le risque encouru par le fœtus.

    Les femmes en âge de procréer doivent éviter de tomber enceintes. Des mesures contraceptives doivent être prises par les patients féminins et masculins pendant le traitement et au moins 1 mois (patients féminins) ou 3 mois (patients masculins) après l'arrêt du traitement. Si vous tombez enceinte pendant cette période, vous devez immédiatement prévenir votre médecin.

    Allaitement

    Aucune étude sur l’allaitement n’a été réalisée. Néanmoins, ce médicament est susceptible de passer dans le lait maternel et d’affecter le bébé.

    L'allaitement doit être interrompu pendant la durée du traitement par l'irinotecan.

    Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.

    Fertilité

    Aucune étude sur la fertilité n’a été réalisée. Néanmoins, ce médicament est susceptible d’affecter la fertilité. Discutez avec votre médecin du risque éventuel lié à ce médicament et des options disponibles pour préserver votre capacité à avoir des enfants.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Dans certains cas IRINOTECAN ACCORD peut entraîner des effets secondaires qui altèrent l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Contactez votre médecin ou votre pharmacien si vous avez un doute.

    IRINOTECAN ACCORD peut entraîner des vertiges ou des troubles visuels pouvant se produire dans les 24 heures après l'administration du produit. Si cela se produit, vous ne devez pas conduire de véhicules ni utiliser de machines.

    IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion contient du sorbitol.

    Ce médicament contient 45 mg de sorbitol par mL. Le sorbitol est une source de fructose. Si vous (ou votre enfant) souffrez d'une intolérance héréditaire au fructose (IHF), une maladie génétique rare, vous (ou votre enfant) ne devez pas recevoir ce médicament. Les patients avec IHF ne peuvent pas métaboliser le fructose, ce qui peut provoquer des effets indésirables graves.

    Vous devez informer votre médecin avant de recevoir ce médicament si vous (ou votre enfant) souffrez d'IHF ou si votre enfant ne peut plus prendre d'aliments ou de boissons sucrés parce qu'il se sent malade, vomit ou a des effets désagréables tels que ballonnements, crampes d'estomac ou diarrhée.

    IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion contient du sodium.

    Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium par dose, il est donc considéré comme essentiellement « sans sodium ».

    Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin. Vérifiez auprès de votre médecin en cas de doute.

    IRINOTECAN ACCORD vous sera administré par des professionnels de la santé.

    Votre médecin pourra recommander la réalisation d’un test ADN avant l’administration de la première dose de IRINOTECAN ACCORD.

    Certaines personnes sont génétiquement plus susceptibles de présenter certains effets indésirables liés à ce médicament.

    D’autres médicaments destinés à prévenir les nausées, les vomissements, les diarrhées ou d’autres effets indésirables pourront vous être administrés au cours de votre traitement par IRINOTECAN ACCORD. Il est possible que vous ayez besoin de continuer à utiliser ces médicaments pendant au moins un jour après votre injection de IRINOTECAN ACCORD.

    Informez vos soignants en cas de sensation de brûlure, de douleurs ou de gonflement autour de l’aiguille IV lors de l’injection de IRINOTECAN ACCORD. Si le médicament s’échappe de la veine, il peut provoquer des lésions tissulaires. Si vous ressentez une douleur ou si vous remarquez des rougeurs ou un gonflement au niveau du site de perfusion IV pendant l’administration de IRINOTECAN ACCORD, avertissez immédiatement votre professionnel de santé.

    IRINOTECAN ACCORD doit être administré en perfusion dans vos veines pendant une durée de 30 à 90 minutes. La quantité de perfusion administrée dépend de votre âge, votre taille et votre état général. Elle dépend également des autres traitements que vous recevez pour votre cancer. Votre médecin calculera votre surface corporelle en mètres carrés (m2).

    · Si vous avez été précédemment traité avec du 5-fluorouracile, vous serez normalement traité avec IRINOTECAN ACCORD seul à la dose de 350 mg/m2 toutes les 3 semaines.

    · Si vous n'avez pas reçu de chimiothérapie auparavant, vous recevrez normalement 180 mg/m2 d'IRINOTECAN ACCORD toutes les 2 semaines. Ceci sera suivi d'aide folinique et de 5-fluorouracile.

    · Si vous êtes traité avec IRINOTECAN ACCORD en association avec le cetuximab, vous recevrez normalement la même dose d'irinotecan que la dose administrée dans les précédents cycles de traitement. IRINOTECAN ACCORD ne doit pas être administré moins d’1 heure après la fin de la perfusion du cetuximab.

    Ces posologies peuvent être modifiées par votre médecin en fonction de votre état général et des effets indésirables que vous pourrez ressentir.

    Si vous avez reçu plus de IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion que vous n’auriez dû :

    Il est peu probable que vous receviez trop d’IRINOTECAN ACCORD. Toutefois, dans le cas où cela se produit, vous pouvez présenter des troubles sanguins graves et une diarrhée. Toutes les mesures de soin possibles doivent être prises pour prévenir la déshydratation due à la diarrhée et traiter les complications infectieuses. Adressez-vous au médecin en charge de l’administration de votre médicament.

    Si vous manquez une dose d’IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion:

    Il est très important de recevoir toutes les doses prévues. Si vous manquez une dose, contactez votre médecin sans tarder.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Votre médecin vous informera de ces effets indésirables et vous expliquera les risques et bénéfices de votre traitement.

    Certains de ces effets indésirables doivent être traités IMMEDIATEMENT.

    Reportez-vous également à la section « avertissement et précautions ».

    Si vous ressentez un des effets indésirables suivants après avoir reçu votre médicament, informez votre médecin immédiatement. Si vous n'êtes pas à l'hôpital, VOUS DEVEZ Y ALLER TOUT DE SUITE.

    · Réactions allergiques : si vous avez une respiration sifflante, une difficulté à respirer, un gonflement, des rougeurs ou des démangeaisons (touchant le corps entier), contactez immédiatement votre médecin ou infirmier/ère.

    · Des réactions anaphylactiques (réactions allergiques sévères) peuvent survenir, le plus souvent dans les minutes qui suivent l'injection du produit: une éruption cutanée, y compris la peau rouge qui démange, un gonflement des mains, des pieds, des chevilles, du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge (ce qui peut entraîner une difficulté à avaler ou à respirer) et vous pouvez avoir l’impression que vous allez vous évanouir.

    · Diarrhée (voir rubrique 2)

    o Diarrhée précoce : survenant dans les 24 heures suivant l’administration du médicament, accompagnée de symptômes tels que nez qui coule, salivation augmentée, yeux larmoyants, sécrétion de sueur, bouffées congestives, crampes abdominales. (Cela peut se produire lors de l’administration du médicament. Si tel est le cas, avertissez tout de suite votre professionnel de santé. Un médicament pourra vous être administré pour stopper et/ou amoindrir cet effet indésirable précoce).

    o Diarrhée tardive : survenant plus de 24 heures après l’administration du médicament. En raison du risque de déshydratation et de déséquilibres électrolytiques relatif à la diarrhée, il est important de rester en contact avec les professionnels de santé en vue d’instaurer une surveillance et d’obtenir des conseils au sujet du traitement et des modifications du régime alimentaire.

    Effets indésirables très fréquents (peut affecter plus de 1 patient sur 10)

    · troubles sanguins: neutropénie (diminution du nombre de certains globules blancs), thrombocytopénie, (diminution du nombre de plaquettes), anémie;

    · diarrhée retardée;

    · nausées, vomissements;

    · chute des cheveux (les cheveux repoussent après l'arrêt du traitement);

    · en association, élévation sérique transitoire de certaines enzymes (ALAT, ASAT, phosphatases alcalines) ou de la bilirubine.

    Effets indésirables fréquents (peut affecter jusqu’à 1 patient sur 10)

    · syndrome aigu de type cholinergique: les principaux symptômes sont la diarrhée précoce et de nombreux autres symptômes, tels que douleurs abdominales, yeux rouges, enflammés qui démangent et larmoiements (conjonctivite), nez qui coule (rhinite), tension artérielle basse, vasodilatation, transpiration, refroidissement, sensation de malaise général, vertiges, troubles visuels, contraction des pupilles, larmoiements et hypersalivation survenant pendant ou dans les 24 heures suivant la perfusion d'IRINOTECAN ACCORD;

    · fièvre, infections;

    · fièvre associée à une diminution importante du nombre de certains globules blancs;

    · déshydratation, fréquemment associée avec une diarrhée et/ou vomissements;

    · constipation;

    · fatigue;

    · augmentation du taux d'enzymes hépatiques et de créatinine dans le sang.

    Effets indésirables peu fréquents (peut affecter jusqu’à 1 patient sur 100)

    · réactions allergiques;

    · réactions cutanées peu sévères; réactions peu sévères au site de perfusion;

    · effets précoces tels que difficultés respiratoires;

    · atteintes pulmonaires (maladie pulmonaire interstitielle);

    · occlusion intestinale;

    · douleurs abdominales et inflammation entraînant une diarrhée (état connu sous le nom de colite pseudomembraneuse);

    · des cas peu fréquents d'insuffisance rénale, hypotension ou insuffisance cardiovasculaire ont été observés chez des patients qui ont eu des épisodes de déshydratation associée à de la diarrhée et/ou des vomissements ou une infection.

    Effets indésirables rares (peut affecter jusqu’à 1 patient sur 1000)

    · réactions allergiques sévères (réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes); en cas de survenue, vous devez immédiatement prévenir votre médecin;

    · effets précoces tels que contractions musculaires ou crampes et engourdissement (paresthésie);

    · saignements gastro-intestinaux et inflammation du colon, y compris l'appendice;

    · perforation intestinale; anorexie; douleur abdominale; inflammation des muqueuses;

    · inflammation du pancréas;

    · hypertension pendant et suivant l'administration;

    · diminution des taux de potassium et de sodium sanguins, le plus souvent liée à une diarrhée et des vomissements.

    Effets indésirables très rares (peut affecter jusqu’à 1 patient sur 10 000)

    · troubles transitoires de la parole;

    · augmentation du taux de certaines enzymes digestives qui dégradent les sucres et les graisses.

    Effets indésirables de fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

    · diarrhée sévère, persistante ou sanglante (pouvant être associée à des douleurs à l’estomac ou une fièvre) provoquée par une bactérie appelée (Clostridium difficile) ;

    · infection du sang ;

    · déshydratation (liée à une diarrhée ou à des vomissements) ;

    · sensations vertigineuses, rythme cardiaque rapide et peau pâle (une maladie appelée hypovolémie) ;

    · réaction allergique ;

    · troubles de la parole temporaires survenant pendant ou peu après le traitement ;

    · fourmillements et picotements ;

    · hypertension artérielle (pendant ou après la perfusion) ;

    · problèmes cardiaques* ;

    · maladie pulmonaire provoquant un sifflement respiratoire et un essoufflement (voir rubrique 2) ;

    · hoquet ;

    · occlusion intestinale ;

    · élargissement du côlon ;

    · saignement dans les intestins ;

    · inflammation du gros intestin ;

    · résultats d’analyse anormaux ;

    · perforation de l’intestin ;

    · stéatose hépatique, stéatohépatite ;

    · réactions cutanées ;

    · réactions au site d’administration du médicament ;

    · faible taux de potassium dans le sang ;

    · faible taux de sel dans le sang, principalement lié à une diarrhée ou à des vomissements ;

    · crampes musculaires ;

    · problèmes rénaux* ;

    · hypotension artérielle* ;

    · infections fongiques ;

    · infections virales.

    * Ces événements ont été observés peu fréquemment chez les patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou des vomissements, ou des infections du sang.

    Si vous recevez IRINOTECAN ACCORD en association avec le cétuximab, certains effets indésirables que vous pouvez rencontrer peuvent aussi être liés à cette association. Ces effets indésirables peuvent comprendre des modifications cutanées de type acnéique. Veuillez-vous assurer d'avoir lu la notice du cétuximab.

    Si vous recevez IRINOTECAN ACCORD en association avec la capécitabine, certains effets indésirables que vous pouvez rencontrer peuvent aussi être liés à cette association. Ces effets indésirables peuvent comprendre très fréquemment des caillots sanguins, fréquemment des réactions allergiques, une attaque cardiaque et une fièvre chez les patients présentant un faible nombre de globules blancs. Veuillez-vous assurer d'avoir lu la notice de la capécitabine.

    Si vous recevez IRINOTECAN ACCORD en association avec la capécitabine et le bévacizumab, certains effets indésirables que vous pouvez rencontrer peuvent aussi être liés à cette association. Ces effets indésirables peuvent comprendre un faible nombre de globules blancs, des caillots sanguins, une hypertension artérielle et une attaque cardiaque. Veuillez-vous assurer d'avoir lu les notices de la capécitabine et du bévacizumab.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    Ne pas congeler.

    Usage unique.

    Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de température de conservation. A conserver dans l'emballage d'origine à l’abri de la lumière.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage et sur le flacon après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    La stabilité physico-chimique de la solution reconstituée a été démontrée pendant 28 jours en solution pour perfusion (solution de chlorure de sodium à 0,9% (m/v) et solution glucosée à 5% (m/v)) lorsqu’elle est conservée dans une poche en PEBD ou en PVC à une température de 5°C, ou bien à une température de 25°C lorsqu’elle est conservée à l’abri de la lumière.

    Lorsque la solution reconstituée n’est pas conservée à l’abri de la lumière, elle est stable physiquement et chimiquement jusqu’à 3 jours.

    Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf en cas de dilution réalisées en conditions d’asepsie dûment contrôlées et validées.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion  

    · La substance active est :

    Chlorhydrate d'irinotécan trihydraté.................................................................................... 20,00 mg

    Sous forme d’irinotécan.................................................................................................... 17,33 mg

    Pour 1 mL de solution.

    Un flacon de 2 mL contient 40 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté (20mg/mL).

    Un flacon de 5 mL contient 100 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté (20mg/mL).

    Un flacon de 15 mL contient 300 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté (20mg/mL).

    Un flacon de 25 mL contient 500 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté (20mg/mL).

    Un flacon de 50 mL contient 1 000 mg de chlorhydrate d'irinotécan trihydraté (20 mg/mL).

    · Les autres composants sont :

    Sorbitol, acide lactique, hydroxyde de sodium (qs pour ajustement du pH), acide chlorhydrique (qs pour ajustement du pH) et eau pour préparations injectables

    Qu’est-ce que IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL, solution à diluer pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme d'une solution à diluer pour perfusion claire de couleur jaune pâle.

    Flacon de 2 mL, 5 mL, 15 mL, 25 mL ou 50 mL.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

    45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

    59000 LILLE

    Fabricant  

    ACCORD HEALTHCARE LIMITED

    SAGE HOUSE, 319 PINNER ROAD

    NORTH HARROW

    MIDDLESEX

    HA1 4HF

    ROYAUME-UNI

    Ou

    ACCORD HEALTHCARE POLSKA SP.Z O.O.

    UL. LUTOMIERSKA 50

    95-200 PABIANICE

    POLOGNE

    Ou

    ACCORD HEALTHCARE B.V.,

    WINTHONTLAAN 200

    3526 KV UTRECHT

    PAYS-BAS

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur

    [À compléter ultérieurement par le titulaire]

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé:

    Manipulation

    Comme tous les agents antinéoplasiques, IRINOTECAN ACCORD doit être manipulé avec précaution. La dilution doit être faite sous conditions aseptiques par un personnel entraîné dans des locaux réservés à cet usage. Des précautions doivent être prises pour éviter le contact avec la peau et les muqueuses.

    Instructions de protection pour la préparation d'IRINOTECAN ACCORD solution à diluer pour perfusion

    1) Une salle de protection doit être utilisée, et des gants de protection ainsi qu'une blouse de protection doivent être portés. S'il n'y a pas de salle de protection disponible, un masque (recouvrant la bouche) et des lunettes doivent être portés.

    2) Les contenants ouverts, tels qu’ampoules, flacons, et canules usagées, seringues, cathéters, tubes et résidus de cytostatiques doivent être considérés comme des déchets toxiques et être éliminés selon les procédures locales de traitement des DECHETS CYTOTOXIQUES.

    3) Procédure à suivre si le produit est renversé:

    · des vêtements de protection doivent être portés

    · les morceaux de verre doivent être ramassés et placés dans le conteneur pour DECHETS CYTOTOXIQUES

    · les surfaces contaminées doivent être correctement rincées avec d'abondantes quantités d'eau froide

    · les surfaces rincées doivent ensuite être soigneusement essuyées et le matériel utilisé pour essuyer doit être jeté en tant que DECHETS CYTOTOXIQUES

    4) Au cas où IRINOTECAN ACCORD entrerait en contact avec la peau, la surface doit être abondamment rincée à l'eau courante puis lavée avec du savon et de l'eau. En cas de contact avec les muqueuses, les surfaces touchées doivent être soigneusement lavées avec de l'eau. Si vous ressentez une gêne, contactez un médecin.

    5) Si IRINOTECAN ACCORD entre en contact avec les yeux, les laver soigneusement avec une eau abondante. Contactez immédiatement un ophtalmologue.

    Instructions pour la dilution

    IRINOTECAN ACCORD solution à diluer pour perfusion est destiné aux perfusions intraveineuses, seulement après dilution dans les diluants recommandés (soit solution de chlorure de sodium pour perfusion à 0,9 %, soit solution de glucose pour perfusion à 5 %) avant l'administration. A l'aide d'une seringue graduée, prélever aseptiquement dans le flacon la quantité voulue de la solution d'IRINOTECAN ACCORD et l'injecter dans une poche ou un flacon de perfusion de 250 mL. Mélanger soigneusement la solution à perfuser par rotation manuelle.

    Le produit doit être dilué et utilisé immédiatement après ouverture.

    La solution reconstituée de IRINOTECAN ACCORD est physiquement et chimiquement stable jusqu’à 28 jours en solution pour perfusion (solution de chlorure de sodium à 0,9% (m/v) et solution glucosée à 5% (m/v)) lorsqu’elle est conservée dans une poche en PEBD ou en PVC à une température de 5°C, ou bien à une température de 25°C lorsqu’elle est conservée à l’abri de la lumière.

    Lorsque la solution reconstituée n’est pas conservée à l’abri de la lumière, elle est stable physiquement et chimiquement jusqu’à 3 jours.

    D'un point de vue microbiologique, une utilisation immédiate est recommandée. Si le produit n'est pas utilisé immédiatement, les durées et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C, sauf si la dilution a été effectuée dans des conditions d'asepsie contrôlées et validées.

    En cas de présence de précipité dans les flacons ou dans la solution diluée, le produit doit être jeté selon les procédures classiques de traitement des agents cytotoxiques.

    IRINOTECAN ACCORD ne doit pas être administré en bolus intraveineux ou en perfusion intraveineuse de moins de 30 minutes ou de plus de 90 minutes.

    Elimination

    Tout le matériel utilisé pour la préparation et l'administration ou entrant en contact avec l'irinotecan doit être détruit conformément aux procédures locales de manipulation des composés cytotoxiques.

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-18625
    • Date avis : 13/05/2020
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL (chlorhydrate d’irinotecan trihydraté), solution à diluer pour perfusion est important dans les indications :<br>- Traitement des cancers colorectaux avancés : <br>o en association au 5-fluorouracile et à l'acide folinique chez les patients n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour le stade avancé de leur maladie,<br>o en monothérapie après échec d’un traitement ayant comporté du 5-fluorouracile.<br>- Traitement du cancer colorectal métastatique à gène KRAS de type sauvage, exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) n’ayant pas reçu de traitement préalable pour une maladie métastatique ou après échec d’une chimiothérapie à base d’irinotecan, en association au cétuximab et uniquement pour les tumeurs exprimant les gènes RAS (KRAS et N-RAS) de type sauvage (non mutés).<br>- Traitement de première ligne du cancer colorectal métastatique, en association au 5- fluorouracile, à l’acide folinique et au bévacizumab.<br>- Traitement de première ligne chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique, en association avec la capécitabine, avec ou sans bévacizumab.
    • Lien externe
    • Code HAS : CT-16596
    • Date avis : 13/12/2017
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par IRINOTECAN ACCORD 20 mg/ml, solution à diluer pour perfusion est important dans les indications de l’AMM :<br>- Traitement des cancers colorectaux avancés : <br>• en association au 5-fluorouracile et à l'acide folinique chez les patients n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour le stade avancé de leur maladie,<br>• en monothérapie après échec d’un traitement ayant comporté du 5-fluorouracile.<br>- Traitement du cancer colorectal métastatique à gène KRAS de type sauvage, exprimant le récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) n’ayant pas reçu de traitement préalable pour une maladie métastatique ou après échec d’une chimiothérapie à base d’irinotecan, en association au cétuximab et uniquement pour les tumeurs exprimant les gènes RAS (KRAS et N-RAS) non mutés (sauvages)<br>- Traitement de première ligne du cancer colorectal métastatique, en association au 5-fluorouracile, à l’acide folinique et au bévacizumab.<br>- Traitement de première ligne chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique, en association avec la capécitabine, avec ou sans bévacizumab.
    • Lien externe

    Amélioration service médical rendu

    • Code HAS : CT-18625
    • Date avis : 13/05/2020
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Cette spécialité est un complément de gamme qui n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux présentations IRINOTECAN ACCORD 20 mg/mL (chlorhydrate d’irinotecan trihydraté), solution à diluer pour perfusion, déjà inscrites.
    • Lien externe
    • Code HAS : CT-16596
    • Date avis : 13/12/2017
    • Raison : Inscription (CT)
    • Valeur : V
    • Description : Cette spécialité n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au princeps CAMPTO 200 mg/ml, solution à diluer pour perfusion (IV).
    • Lien externe