IMUREL 50 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : comprimé pelliculé
- Date de commercialisation : 22/04/2004
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Nom générique : AZATHIOPRINE 50 mg - IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé.
- Type de générique : Princeps
- Code générique : 477
- Laboratoires : ASPEN PHARMA TRADING (IRLANDE)
Les compositions de IMUREL 50 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Comprimé | AZATHIOPRINE | 1200 | 50 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
plaquette(s) thermoformée(s) PVC-Aluminium de 100 comprimé(s)
- Code CIP7 : 3641490
- Code CIP3 : 3400936414907
- Prix : 21,03 €
- Date de commercialisation : 24/03/2005
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 100%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 30/06/2021
IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Azathioprine ................................................................................................................... 50,00 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé
4.1. Indications thérapeutiques
· Transplantation d’organes : prévention du rejet du greffon en association avec des corticostéroïdes ou d’autres agents immunodépresseurs.
· Maladies dysimmunitaires :
o Traitement du lupus érythémateux systémique, polyarthrite rhumatoïde sévère, hépatite autoimmune, (à l’exclusion des maladies virales), purpura thrombopénique idiopathique, anémie hémolytique auto-immune, dermatomyosite, polymyosite, vascularites systémiques (à l’exception des maladies virales), pemphigus. IMUREL est indiqué dans les formes sévères de ces maladies, chez les patients intolérants aux corticoïdes ou corticodépendants ou dont la réponse thérapeutique est insuffisante en dépit de fortes doses de corticoïdes.
o Traitement des maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique) modérées à sévères chez les patients chez qui une corticothérapie est nécessaire.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Quand la voie orale est impraticable, l'azathioprine injectable peut être administré exclusivement par voie IV ; cette voie doit cependant être abandonnée dès qu'un traitement oral peut de nouveau être toléré.
· La posologie et la durée du traitement sont variables suivant les indications.
Transplantation d'organe - Adultes :
La posologie est de 1 à 3 mg/kg/jour (généralement sans dépasser 150 mg/j) et doit être adaptée en fonction de la réponse clinique et de la tolérance hématologique. Il convient d’attendre au moins 2 semaines entre chaque changement de posologie.
Affections du système immunitaire – - Adultes:
· La posologie est de 1 à 3 mg/kg/jour (sans dépasser 150 mg/j) en fonction de l'état clinique en cours, de la réponse individuelle du patient, et de la tolérance hématologique.
· La posologie d'entretien sera réduite au minimum compatible avec le maintien de l'efficacité. si aucune amélioration de l'état du patient n'intervient dans un délai de 6 mois, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
Population pédiatrique
· Les posologies sont similaires aux posologies chez l'adulte.
Population pédiatrique avec surpoids
Les enfants considérés en surpoids peuvent nécessiter des doses situées dans le haut de la plage posologique ; une étroite surveillance de la réponse au traitement est donc recommandée (voir rubrique 5.2).
Personnes âgées
L'expérience de l'administration d'azathioprine aux personnes âgées est limitée. Bien que les données disponibles ne montrent pas d'incidence d'effets indésirables supérieure chez les patients âgés par rapport aux autres patients traités par azathioprine, il est conseillé de surveiller étroitement les fonctions hépatique et rénale, et d'envisager une réduction de la posologie en cas d'atteinte hépatique ou rénale (voir rubrique 4.2).
Insuffisant rénal:
Une réduction de la posologie doit être envisagée chez les patients avec insuffisance rénale (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisance hépatique
Une réduction de la posologie doit être envisagée chez les patients avec insuffisance hépatique (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Interactions médicamenteuses
L’association d’azathioprine avec des inhibiteurs de xanthine oxydases comme l’allopurinol est strictement contre-indiquée. (voir rubrique 4.3).
Patients avec déficit en TPMT
• Chez les patients présentant un déficit génétique partiel en TPMT (activité enzymatique intermédiaire ou génotype hétérozygote), il convient de réduire la posologie initiale d’azathioprine à 30-70% de la posologie standard soit une posologie initiale de 1-1,5 mg/kg/j. La posologie doit ensuite être adaptée en fonction de la réponse clinique et de la tolérance hématologique. Il convient d’attendre entre 2 et 4 semaines entre chaque changement de posologie.
• Chez les patients présentant un déficit génétique complet en TPMT (activité enzymatique indétectable ou génotypes homozygote muté/hétérozygote composite), il convient de préférer un autre traitement non thiopurinique. Si l’azathioprine devait être utilisée chez ces patients, la posologie initiale doit être réduite à 10% de la posologie standard, 3 fois par semaine. Il convient d’attendre entre 4 et 6 semaines entre chaque changement de posologie.
Patients porteurs d’un variant du gène NUDT15
Les patients porteurs d’une mutation héréditaire du gène NUDT15 sont exposés à un risque supérieur d’intoxication sévère par l’azathioprine (voir rubrique 4.4). Ces patients requièrent généralement une réduction posologique ; en particulier les porteurs homozygotes pour les variants de NUDT15 (voir rubrique 4.4). Un génotypage des variants de NUDT15 peut être envisagé avant la mise en oeuvre d’un traitement par l’azathioprine. Dans tous les cas, une étroite surveillance dela numération sanguine est nécessaire.
Mode d’administration par voie orale
L’azathioprine peut être prise avec ou sans aliments, mais les patients doivent toujours utiliser le même mode d’administration. Il est recommandé de prendre l’azathioprine avec de la nourriture en cas de problèmes intestinaux. La dose ne doit pas être prise avec du lait ou des produits laitiers (voir rubrique 4.4 et 5.2). L’azathioprine doit être prise au moins une heure avant ou deux heures après l'ingestion de lait ou de produits laitiers.
Ce médicament est contre-indiqué :
· Hypersensibilité àl'azathioprine, à la 6-mercaptopurine (métabolite de l’azathioprine), ou à l'un des excipients mentionnés dans la rubrique 6.1., Une hypersensibilité à la 6-mercaptopurine, doit alerter le prescripteur d'une probable hypersensibilité à l'azathioprine.
· en association avec:
o Vaccins vivants atténués (et pendant les 6 mois suivant l’arrêt de l’azathioprine)
o Inhibiteurs de xanthine oxydase (allopurinol, fébuxostat)
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Surveillance du traitement
L'utilisation d'azathioprine est associée à des risques potentiels. Ce médicament ne doit être prescrit que si une surveillance adéquate du patient peut être assurée pendant le traitement. Le suivi thérapeutique pharmacologique, fondé sur le dosage sanguin des métabolites 6-TGN et 6-MMPN peut également être utile dans certains cas (toxicités, inefficacité).
Toxicité hématologique
En raison du potentiel hématotoxique de l’Imurel, la posologie d’entretien doit être réduite au minimum en fonction de la réponse clinique et de la tolérance hématologique. Chez tous les patients, l’hémogramme doit être contrôlé avant la mise en place du traitement et toutes les semaines au cours des huit premières semaines de traitement. Cette surveillance devra être maintenue au cours du traitement, à intervalles réguliers : il est conseillé de vérifier l’hémogramme mensuellement, ou au plus tous les trois mois.
De plus, les patients traités par Imurel doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas d’infection, d’hématome ou de saignement inexpliqué, ou de toutes autres manifestations de myélosuppression.
Déficit en thiopurine S-méthyltransférase (TPMT)
Chez les patients présentant un déficit génétique en S-thiopurine méthyltransférase (activité enzymatique partielle chez environ 10% des sujets caucasiens et activité indétectable chez environ 0.6% des sujets caucasiens), le risque de myélosuppression sévère, précoce et potentiellement fatale, après l’initiation du traitement, est fortement majoré.
Le dépistage des sujets ayant un déficit génétique en TPMT, par phénotypage ou génotypage de la TPMT, est recommandé avant le début du traitement, afin d’identifier ces sujets à très haut risque de toxicité hématologique. Les variants alléliques TPMT*2, TPMT*3A et TPMT*3C représentent environ 90-95% des variants alléliques retrouvés chez les sujets caucasiens.
Des adaptations posologiques sont proposées chez ces patients ayant un déficit génétique en TPMT afin de prévenir ce risque (voir rubrique 4.2). Cependant, le déficit génétique en TPMT ne permet pas de prévenir la survenue de l’ensemble des cas de myélosuppression sévère. Ainsi, une surveillance étroite de la formule sanguine reste nécessaire dans tous les cas.
Ce risque de myélosuppression peut être exacerbé par la co-administration de médicaments inhibant la TPMT, comme l’olsalazine, la mésalazine, ou la sulfasalazine (cf. rubrique 4.5).
Toxicité hépatique
En raison du potentiel hépatotoxique de l’Imurel, un bilan hépatique doit être effectué avant le début du traitement et une surveillance mensuelle de la fonction hépatique doit être réalisée au cours des 3 premiers mois de traitement, puis tous les 3 mois par la suite. Les patients traités par l’Imurel doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement le médecin en cas d’ictère.
Sensibilité aux infections
Une immunosuppression excessive augmente la sensibilité aux infections, notamment les infections opportunistes, les infections à issue fatale et les infections généralisées sévères. L'Imurel peut être associé à la survenue d'infections opportunistes du fait de son caractère lymphopéniant (voir rubrique 4.8).
Infection par le virus varicelle-zona (VZV)
L'infection par le virus varicelle-zona (VZV, varicelle et zona) peut être grave en cas d'administration concomitante avec d’autres agents immunosuppresseurs (voir rubrique 4.8). Il convient d’être prudent, en particulier en suivant les recommandations suivantes :
· Avant l’instauration du traitement, le médecin doit vérifier les antécédents de VZV du patient. Des tests sérologiques peuvent s’avérer utiles pour détecter une exposition virale antérieure.
· Les patients n’ayant jamais été exposés au VZV doivent éviter tout contact avec des individus atteints de varicelle ou de zona.
· Si un patient est exposé au VZV, des mesures doivent être mises en place, afin d’éviter que celui-ci ne développe la varicelle ou le zona, et une immunisation passive avec une immunoglobuline anti-VZV doit être envisagée.
· En cas d’infection du patient par le VZV, des mesures appropriées doivent être prises, y compris l’instauration d’un traitement antiviral contre VZV et un traitement symptomatique approprié.
Leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP)
Des cas de LEMP, une infection opportuniste liée à la réactivation du virus JC, ont été rapportés chez des patients recevant de l’azathioprine en association avec d’autres agents immunosuppresseurs. Le traitement immunosuppresseur doit être interrompu dès l’apparition des premiers signes ou des premiers symptômes évocateurs de LEMP. Le patient doit être évalué de façon appropriée afin d’établir un diagnostic (voir rubrique 4.8).
Réactivation de l’hépatite B
Des cas de réactivation du virus de l’hépatite B ont été rapportés chez des patients traités avec azathioprine, et pour la majorité en association avec d’autres agents immunosuppresseurs. Il est recommandé d’effectuer un dépistage du virus de l’hépatite B (VHB) chez tous les patients avant l’initiation d’un traitement par azathioprine. Les patients porteurs de marqueurs sérologiques positifs (y compris ceux ayant une hépatite B active) et ceux dont la sérologie devient positive au cours du traitement doivent être adressés à un médecin spécialisé en hépatologie dans le cadre du suivi médical et pour l’initiation d’un traitement antiviral contre le VHB (voir rubrique 4.8).
Cancérogénicité
Les patients recevant un traitement immunosuppresseur, y compris par azathioprine ont un risque accru de développer syndromes lymphoprolifératifs et autres malignités, notamment des cancers de la peau (melanoma et non melanoma), des sarcomes (sarcomes de Kaposi et autres) et un cancer du col de l'utérus in situ Il semblerait que le risque accru soit lié au degré et à la durée de l'immunosuppression. Il a été observé que l’arrêt de l’immunosuppression peut entraîner une régression partielle des syndromes lymphoprolifératifs. Il convient donc d’être prudent lors de l’utilisation d’un schéma thérapeutique associant plusieurs immunosuppresseurs (y compris les thiopurines), car celui-ci pourrait entraîner des syndromes lymphoprolifératifs, dont certains d’issue fatale. La prise concomitante de plusieurs immunosuppresseurs augmente le risque de syndromes lymphoprolifératifs associés au virus d’Epstein-Barr (EBV).
Des cas de lymphome hépatosplénique à lymphocyte T ont été rapportés chez des patients atteints d’une maladie inflammatoire de l’intestin traités par azathioprine avec ou sans traitement concomitant par médicament anti-TNF.
Dans le cadre des recommandations générales visant à minimiser le risque de cancer de la peau, l'exposition au soleil et aux rayons UV doit être minimisée par le port de vêtements protecteurs et l'utilisation d'une crème solaire à indice de protection élevé.
Une possible association entre une activité réduite de la TPMT et la survenue de leucémies et myélodysplasies secondaires est suspectée chez des patients recevant de l’azathioprine, du fait d’une immunosuppression potentiellement plus importante (voir rubrique 4.8).
Mutagénicité :
Des anomalies chromosomiques ont été décrites chez des patients des deux sexes traités par l'azathioprine. Il est difficile d'évaluer le rôle de l'azathioprine dans l'apparition de ces anomalies.
Des anomalies chromosomiques, qui disparaissent avec le temps, ont été observées dans les lymphocytes d'enfants de patients traités par azathioprine.
Un effet clastogène synergique a été décrit chez des patients traités par l'azathioprine et exposés aux radiations ultra-violettes.
Syndrome d'activation macrophagique:
Le syndrome d'activation macrophagique (SAM) est une affection connue engageant le pronostic vital, pouvant se développer chez les patients atteints d’affections auto-immunes, en particulier les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI). Il pourrait exister une sensibilité accrue au développement du SAM, suite à l’utilisation de l’azathioprine. En cas de SAM avéré ou suspecté, une prise en charge et un traitement doivent être initiés aussi rapidement que possible et le traitement par azathioprine doit être arrêté. Les médecins doivent être attentifs aux symptômes d'infections par l’EBV ou le cytomégalovirus (CMV), ces virus étant des éléments déclencheurs connus du SAM (voir rubrique 4.8).
Patients porteurs d’un variant du gène NUDT15
Les patients porteurs d’une mutation héréditaire du gène NUDT15 sont exposés à un risque supérieur d’intoxication sévère par l’azathioprine, notamment une leucopénie précoce et une alopécie, avec des doses conventionnelles de traitement par les thiopurines.
Ces patients requièrent généralement une réduction de la posologie, en particulier les patients homozygotes pour les variants de NUDT15 (voir rubrique 4.2).
La fréquence de la substitution NUDT15 c.415C>T montre une variabilité ethnique d’environ 10 % chez les personnes originaires d’Asie de l’Est, 4 % chez les Hispaniques, 0,2 % chez les Européens et 0 % chez les Africains. Dans tous les cas, une étroite surveillance de la numération sanguine est nécessaire
Insuffisance rénale et/ou hépatique :
Les conséquences de l’insuffisance hépatique et de l’insuffisance rénale sur le métabolisme et l’élimination de l’azathioprine sont mal évaluées. Par prudence, lors de l’administration d’azathioprine à un patient insuffisant rénal ou hépatique, une réduction de la posologie peut être envisagée et la toxicité hématologique doit être étroitement surveillée (voir rubrique 4.2). Un suivi thérapeutique pharmacologique, fondé sur le dosage des métabolites actifs de l’azathioprine peut également être effectué.
Syndrome de Lesch-Nyhan
Des données expérimentales et cliniques indiquent que l'azathioprine n'est pas efficace chez les patients ayant un déficit génétique en hypoxanthine-guanine-phosphoribosyltransférase (syndrome de Lesch-Nyhan), du fait d’une impossibilité à transformer l’azathioprine en métabolites actifs. C’est pourquoi, l’utilisation de l’azathioprine n’est pas recommandée chez ces patients.
Contraception chez l’homme et la femme
En raison des données de toxicologie préclinique (et notamment la génotoxicité), comme avec toute chimiothérapie cytotoxique, des mesures contraceptives adéquates sont recommandées jusqu’à 3 mois après l’arrêt du traitement, si l’un des partenaires est traité par azathioprine et tous les patients doivent être informés de l’intérêt de discuter de façon anticipée avec leur médecin en cas de projet de grossesse (voir rubrique 4.6).
Interactions avec des vaccins
La vaccination avec un vaccin vivant peut induire une infection chez des personnes immunodéprimées. Il est donc recommandé de ne pas administrer de vaccins vivants aux patients sous azathioprine et jusqu'au moins six mois après la fin du traitement (voir rubrique 4.3 et 4.5). Par mesure de prudence, chez les nouveau-nés exposés au cours de la grossesse, l’administration de vaccins atténués vivants est à différer après 6 mois de vie.
Phénytoïne ou la fosphénytoïne
La prise d’azathioprine est déconseillée avec la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Ribavirine
L'administration concomitante de ribavirine et d'azathioprine est déconseillée. La ribavirine peut réduire l'efficacité de l'azathioprine et augmenter sa toxicité (voir rubrique 4.5).
Curarisants
Des précautions particulières doivent être prises en cas d’administration concomitante d’azathioprine et de curarisants comme l’atracurium, le rocuronium, le cisatracurium ou le suxaméthonium (également connu sous le nom de succinylcholine) (voir rubrique 4.5). Les anesthésistes doivent vérifier que leurs patients reçoivent l’azathioprine avant l’intervention chirurgicale.
Lactose
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase des Lapons ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Interactions communes à tous les cytotoxiques:
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
+ Vaccin vivants atténués
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle et jusqu'à au moins six mois après l’arrêt de la chimiothérapie
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)
+ Phénytoïne, fosphénytoïne
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Antivitamines K
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral à la mise en route du traitement par azathioprine et après son arrêt.
Associations à prendre en compte
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus, évérolimus, sirolimus, temsirolimus)
Immunodépression excessive avec risque lymphoprolifératif
Interactions spécifiques à l'azathioprine :
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)
+ Inhibiteurs de xanthine oxydases (allopurinol, oxipurinol/thiopurinol, fébuxostat)
Insuffisance médullaire réversible mais éventuellement grave. D’après les données non cliniques, d’autres inhibiteurs de la xanthine oxydase, comme le fébuxostat, peuvent prolonger l’activité de l’azathioprine, résultant potentiellement en une exacerbation de la myélosuppression. L’administration concomitante est déconseillée, dans la mesure où les données sont insuffisantes pour déterminer une réduction de dose adéquate d’azathioprine.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)
+ Ribavirine
Risque majoré d’effets indésirables graves, par inhibition du métabolisme de l’azathioprine par la ribavirine.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
Associations à prendre en compte
Dérivés de l’acide aminosalicylique ( mésalazine, olsalazine, PAS, sulfasalazine)
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur de l’immunomodulateur par inhibition de son métabolisme hépatique par le dérivé de l’ASA, notamment chez les sujets présentant un déficit partiel en thiopurine méthyltransférase (TPMT)
+ Curarisants
Il est cliniquement prouvé que l’azathioprine antagonise l’effet des myorelaxants non dépolarisants. Des données expérimentales confirment que l’azathioprine inverse le blocage neuromusculaire produit par les agents non dépolarisants, et montrent que l’azathioprine potentialise le blocage neuromusculaire produit par les agents dépolarisants (voir rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Contraception chez l’homme et la femme
En raison des données de toxicologie préclinique (et notamment la génotoxicité), comme avec toute chimiothérapie cytotoxique, des mesures contraceptives adéquates sont recommandées jusqu’à 3 mois après l’arrêt du traitement, si l’un des partenaires est traité par azathioprine et tous les patients doivent être informés de l’intérêt de discuter de façon anticipée avec leur médecin en cas de projet de grossesse.
Grossesse
L’azathioprine est tératogène chez l’animal.
Il existe un passage transplacentaire de l'azathioprine et de ses métabolites, qui peut être important.
Dans l’espèce humaine, plusieurs centaines d’observations de grossesses exposées n’ont pas mis en évidence, à ce jour, d’augmentation substantielle du risque global de malformation majeure. Des retards de croissance intra-utérine, des accouchements prématurés et des faibles poids de naissance sont rapportés en cas d’exposition in utero à l’azathioprine, particulièrement en association avec des corticostéroïdes.
Néanmoins, un risque accru d’infection materno-fœtale est possible.
De plus, en raison des données de toxicologie préclinique (et notamment la génotoxicité) et des anomalies chromosomiques transitoires observées dans les lymphocytes d’enfants exposés in utero :
- comme avec toute chimiothérapie cytotoxique, des mesures contraceptives adéquates sont recommandées si l’un des partenaires est traité par azathioprine et tous les patients doivent être informés de l’intérêt de discuter de façon anticipée avec leur médecin en cas de projet de grossesse ;
- l'azathioprine ne doit pas être administrée chez la femme enceinte ou lors d’un désir de grossesse, sans réévaluation minutieuse de la nécessité du traitement et sans considérer la possibilité d’alternative thérapeutique plus sûre.
Ainsi, si la pathologie maternelle permet de l’envisager, une suspension du traitement au cours de la grossesse est souhaitable, dans la mesure où les données sur le suivi à long terme des enfants de mères traitées sont insuffisantes.
Un nouveau-né de mère traitée par l’azathioprine en fin de grossesse peut présenter une anémie, une leucopénie, une lymphopénie et/ou une thrombopénie. Ces anomalies sont dose-dépendantes et habituellement transitoires. Afin d’éviter l’apparition de ces effets, une diminution de la posologie maternelle, lorsque cela est possible, est souhaitable, ces manifestations étant plus fréquentes en cas de leucopénie maternelle ou d’une concentration élevée en 6-TGN au 3ème trimestre. Une numération formule sanguine sera réalisée chez le nouveau-né. Le risque d’immunodépression néonatale conduit, par mesure de prudence, à différer l’administration de vaccins atténués vivants après 6 mois de vie.
Allaitement
Les métabolites actifs de l’azathioprine passent en faible quantité dans le lait des femmes traitées mais ne sont pas détectables chez les nouveau-nés allaités. Dans un groupe restreint de nourrissons allaités, aucun effet indésirable n'a été observé. Cependant des effets hématologiques (leucopénie) ou immunosuppresseurs (sensibilité aux infections) ne peuvent être exclus.
En conséquence, la décision d’allaiter ne peut être prise qu’au cas par cas, après avoir mis en balance les bénéfices potentiels de l’allaitement avec les risques potentiels de survenue d’effets indésirables chez le nourrisson, en prenant en compte la posologie d’azathioprine, les traitements immunosuppresseurs associés et l’état de santé du nouveau-né (faible poids de naissance, prématurité, présence d’une cytopénie néonatale…).
Si la décision d’allaiter est prise, une numération formule sanguine à la recherche d’une leuconeutropénie sera réalisée chez le nouveau-né après deux semaines d’allaitement, et systématiquement en cas de signes d’infection.
Fertilité
Les effets de l’azathioprine sur la fertilité ne sont pas connus, mais les données cliniques disponibles, limitées à ce jour, ne sont pas en faveur d’une altération de la fertilité, en particulier masculine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents sont de nature hématologique et gastro-intestinale (voir rubrique 4.4). Ces effets sont dose-dépendants et réversibles à l'arrêt du traitement. L'incidence des effets indésirables peut varier en fonction de l'indication.
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables sont présentés dans le tableau ci-dessous par classe de systèmes d’organes et par catégorie de fréquence : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité
Système d'organes
Effets indésirables
Infections et infestations
Très fréquent
infections virale, fonigique et bactérienne chez les patients transplantés traités par azathioprine en association avec d'autres immunosuppresseurs
Peu fréquent
infection virale, fongiqueet bactérienne dans d'autres populations de patients
Très rare
Leucoencéphalopathie multifocale
Tumeurs bénignes et malignes et non précisées (incl kystes et polypes)
Rare
tumeurs y compris les syndromes lymphoprolifératifs, les cancers de la peau (mélanomes et
non mélanomes), sarcomes (sarcomes de Kaposi et autres) et cancer du col de l'utérus in situ, leucémie myéloïde aiguë et syndrome myélodysplasique
Très rare
lymphome hépatosplénique à cellules T
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent
leucopénie, myélosuppression
Fréquent
thrombopénie
Peu fréquent
anémie, macrocytose
Rare
agranulocytose, pancytopénie, anémie aplasique, anémie mégaloblastique, insuffisance médullaire
Affections du système immunitaire
Peu fréquent
hypersensibilité
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent
pancréatiteb
Très rare
Colitec, diverticulitec et perforation intestinalec
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent
Cholestase, hépatite cholestatique, hépatite cytolytique, atteinte hépatique mixte,
Rare
lésion hépatique (maladie veino-occlusive, péliose hépatique, hyperplasie nodulaire régénérative)e engageant le pronostic vital
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare
alopécie
Très rare
dermatose aiguë fébrile neutrophilique (syndrome de Sweet), syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell).
a infection virale, fongique et bactérienne potentiellement sévères, parfois fatales, chez les autres patients non transplantés
b particulièrement les transplantés rénaux et les patient atteints de maladies inflammatoires intestinales
c rapportés chez des patients transplantés traités par immunosuppresseurs
d rapportées au cours d’un traitement par azathioprine pour une maladie inflammatoire intestinale
e lésions hépatiques pouvant mettre en jeu le pronostic vital chez les patients transplantés traités de façon chronique par azathioprine
Description d'effets indésirables sélectionnés
Affections hématologiques et du système lymphatique :
La toxicité hématologique de l’azathioprine est à type de myélosuppression dose-dépendante, généralement réversible, se manifestant le plus souvent par une leuco-neutropénie, mais aussi parfois par une anémie et une thrombopénie, voire une pancytopénie et une aplasie médullaire potentiellement fatale. Le traitement doit être suspendu ou la posologie réduite dès les premiers signes d’hématotoxicité.
Ces effets sont rapportés plus particulièrement généralement chez les patients prédisposés à une myélotoxicité, comme les patients avec déficit génétique en S-thiopurine méthyltransférase (TPMT) ou une insuffisance rénale ou hépatique (voir rubrique 4.4) bien qu’ils puissent survenir chez des patients sans facteurs de risque retrouvé.
Infections et infestations :
Les patients traités par azathioprine en monothérapie ou en association avec d'autres immunosuppresseurs, particulièrement des corticostéroïdes, ont montré sensibilité accrue aux infections virales, fongiques et bactériennes, notamment à des infections par le virus VZV, du virus de l'hépatite B et d'autres agents infectieux (voir rubrique 4.4.
Des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) associée à la réactivation du virus JC ont été rapportés à la suite de l’administration concomitante d’azathioprine et d’autres agents immunosuppresseurs (voir rubrique 4.4).
Tumeurs bénignes et malignes (incluant kystes et polypes) :
Les patients recevant un traitement immunosuppresseur, y compris l'azathioprine, ont un risque accru de développer des syndromes lymphoprolifératifs et d'autres malignités, notamment des cancers de la peau (mélanome et non mélanome), des sarcomes (sarcomes de Kaposi et autres) et un cancer du col de l'utérus in situ. Il semblerait que le risque accru soit lié au degré et à la durée de l'immunosuppression. Il a été rapporté que l'arrêt de l'immunosuppression peut induire une régression partielle du trouble lymphoprolifératif (voir rubrique 4.4).
Des cas de leucémie myéloïde aiguë et de myélodysplasie (dont certains associés à des anomalies chromosomiques) ont été rapportés.
Une possible association entre un déficit en TPMT et la survenue de leucémies et de myélodysplasie secondaires est suspectée chez des patients recevant de l’azathioprine, du fait d’une immunosuppression potentiellement plus importante (voir rubrique 4.4).
L'azathioprine peut être associée à une dépression médullaire dose-dépendante, généralement réversible, qui se manifeste le plus souvent par une leucopénie, mais aussi parfois par une anémie et une thrombocytopénie, et rarement par une agranulocytose, une pancytopénie et une anémie aplasique.
Affections du système immunitaire :
Des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées avec l’azathioprine. Elles se traduisent habituellement par une hyperthermie associée le plus souvent à une hypotension, vertiges, nausées, vomissements, frissons, éruption cutanée, érythème noueux, vascularites, myalgies, arthralgies, pancréatite, altérations de la fonction rénale et de la fonction hépatique, voire pneumopathie régressant généralement à l'arrêt du traitement. Ces manifestations imposent l'arrêt immédiat et définitif du traitement et la mise en œuvre d'un traitement symptomatique.
Affections gastro-intestinales :
Des complications graves à type de colite, diverticulite et perforation intestinale, ont été décrites chez des patients transplantéstraités par immunosuppresseurs. Néanmoins l'étiologie n'est pas clairement établie et les fortes doses de corticostéroïdes pourraient êtremises en cause. Une diarrhée sévère , a été rapportée chez des patients traités par azathioprine pour maladie inflammatoire intestinale. Lors du traitement de ces patients, il faut savoir qu'une exacerbation des symptômes peut être liée au médicament.
Des pancréatites peuvent survenir plutôt durant les six premiers mois de traitement et particulièrement chez les patients transplantés rénaux et chez des patients atteints de maladie inflammatoire intestinale. Un mécanisme immuno-allergique a été évoqué, devant faire arrêter immédiatement le traitement et contre-indiquer sa reprise. Il existe un risque de réaction croisée avec la 6-mercaptopurine.
Affections hépato-biliaires :
Une cholestase et une altération de la fonction hépatique ont été rapportées avec l’azathioprine ; elles sont généralement réversibles avec l'arrêt du traitement et peuvent être associées à des symptômes d'une réaction d'hypersensibilité (voir Affections du système immunitaire).
Des atteintes hépatiques rares, mais pouvant mettre en jeu le pronostic vital, ont été rapportées chez des patients transplantés traités de façon chronique par l'azathioprine. Ces atteintes hépatiques se manifestent soit par une atteinte cholestatique biologique, soit par un tableau clinique d'hypertension portale (maladies hépatiques veino-occlusives, péliose hépatique, hyperplasie nodulaire régénérative). Dans certains cas, l'arrêt de traitement peut améliorer de façon temporaire ou définitive les symptômes et l'histologie du foie.
Une détérioration hépatique rare, mais engageant le pronostic vital, associée à l'administration chronique d'azathioprine a été décrite principalement chez des patients transplantés. Les résultats histologiques montraient une dilatation sinusoïdale, une péliose hépatique, une maladie veino-occlusive et une hyperplasie nodulaire régénérativeDans certains cas, l'arrêt de l'azathioprine a permis une amélioration temporaire ou permanente de l'histologie hépatique et des symptômes.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Une alopécie, généralement de résolution spontanée, a été rapportée chez certains patients traités par l'azathioprine associée à d'autres agents immunosuppresseurs.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Symptômes :
Les signes attendus d’un surdosage seraient liés aux complications d’une dépression médullaire. Dans le seul cas publié concernant une ingestion massive d’azathioprine (dose supposée ingérée de 7,5 g), la symptomatologie a été discrète et rapidement réversible : nausées, vomissements, diarrhées (6 à 8 heures après l’absorption), et légère leucopénie, élévation modérée de la ASAT et de la bilirubinémie et légère altération de la fonction rénale entre J9 et J14.
Prise en charge :
Le recours au charbon actif peut-être proposé s’il est instauré dans les 60 minutes qui suivent l’ingestion excessive d’azathioprine.
Une surveillance, notamment hématologique et hépatique, est nécessaire au cours des 15 premiers jours suivants l’ingestion.
Il n’existe pas d’antidote spécifique, le traitement est symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antinéoplasiques et immunomodulateurs – Immunosuppresseurs – Autres immunosuppresseurs : Code ATC : L04AX01
Mécanisme d'action
L'azathioprine est un promédicament de la 6-mercaptopurine (6-MP). La 6-MP est inactive; elle requiert une captation cellulaire et une conversion intracellulaire en thioguanine nucléotides (TGN) pour une immunosuppression. Les TGN et d'autres métabolites (comme les dérivés méthylés thioinosine monophosphate) inhibent la phosphoribosyl-pyrophosphate amidotransférase entraînant une inhibition de la synthèse de novo des purines. De plus, les TGN peuvent également être incorporés dans les acides nucléiques, ce qui provoque des cassures simples brins et un blocage en phases G2-M du cycle cellulaire entraînant un arrêt de la réplication cellulaire. L’effet immunosuppresseur de l’azathioprine implique aussi des mécanismes d’apoptose via l’inhibition d’une enzyme Rho guanosine triphosphatase (RhoGTPase), Rac1 facilitant l’apoptose des lymphocytes T. Étant donné ces mécanismes d'action, l'effet thérapeutique de l'azathioprine peut n'être évident qu'après plusieurs semaines ou plusieurs mois de traitement.
Effets pharmacodynamiques
Les concentrations plasmatiques d'azathioprine et de 6-MP ne sont pas bien corrélées à l'efficacité thérapeutique et à la toxicité de l'azathioprine ; elles n'ont donc pas de valeur pronostique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L'absorption de l'azathioprine est incomplète (50 à 72%) et variable. . Une fois absorbé, l’azathioprine est rapidement et massivement hydrolysée en 6-MP qui subit, par ailleurs un effet de premier passage important. Le pic plasmatique maximal moyen du 6-MP est observé 2 heures après administration
On ne dispose pas d'études sur l'effet des aliments sur l'azathioprine, mais des études pharmacocinétiques sur le 6-MP sont pertinentes pour l'azathioprine. La biodisponibilité relative moyenne de la 6-MP était environ 26 % inférieure lors d'administration avec des aliments et du lait, par rapport à une administration après une nuit de jeûne. La 6-MP n'est pas stable dans le lait à cause de la présence de xanthine oxydase (30 % de dégradation en 30 minutes) (voir rubrique 5.2 Propriétés pharmacocinétiques ; Biotransformation). L'azathioprine doit être administrée au moins une heure avant ou trois heures après la consommation d'aliments ou de lait (voir rubrique 4.2).
Distribution
La distribution du 6-MP est relativement uniforme dans tous les tissus de l’organisme à l’exception du cerveau. Les concentrations de 6-MP dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) sont faibles ou négligeables après administration IV ou orale de 6-MP.
Environ 30 % de l'azathioprine est liée aux protéines.
Biotransformation
L'azathioprine est rapidement dégradée in vivo par la glutathion-S-transférase en 6-MP et en fraction méthyl-nitro-imidazole. La 6-MP traverse facilement les membranes cellulaires et est largement métabolisé par 3 voies enzymatiques compétitives, de plusieurs étapes en métabolites actifs et inactifs. . Ces voies sont la voie de la XO, entrainant la formation d’acide thiourique, métabolite inactif éliminé dans les urines ; la voie de la TPMT entrainant la méthylation de la 6-MP et la formation ultérieure des métabolistes 6-MMPN ; et la voie de l’HPRT, impliquant également l’IMPDH et conduisant après de nombreuses étapes à la formation des métabolites 6-TGN, principaux métabolites porteurs de l’activité pharmacologique de l’azathioprine.
. Les autres enzymes impliquées dans la formation de métabolites actifs et inactifs sont les suivantes : guanosine monophosphate synthétase (GMPS, qui forme les TGN) et inosine triphosphate pyrophosphatase (ITPase). L'azathioprine elle-même est aussi métabolisée par l'aldéhyde oxydase pour former la 8-hydroxy-azathioprine qui peut être active. De nombreux autres métabolites inactifs sont formés via d'autres voies.
Thiopurine S-méthyltransférase (TPMT)
L'activité de la TPMT est inversement liée à la concentration de thioguanine nucléotide dérivé de la 6-MP dans les globules rouges, les concentrations les plus élevées de thioguanine nucléotide entraînant de plus grandes réductions des numérations des globules blancs et des neutrophiles. Les personnes avec déficit en TPMT développent des concentrations intracellulaires hautement cytotoxiques de thioguanine nucléotide.
Il existe une corrélation phénotype-génotype pour la TPMT, soit entre l’activité enzymatique TPMT d’un patient et le profil allélique qu’il possède. Ainsi les patients homozygotes sauvages (environ 90% des sujets), porteurs de deux allèles sauvages, ont une activité TPMT élevée. Les patients hétérozygotes (environ 10% des sujets), porteurs d’un variant allélique et d’un allèle sauvage, ont un déficit partiel en TPMT, avec une activité enzymatique intermédiaire. Enfin, les patients homozygotes mutés ou hétérozygotes composites (environ 0.6% des sujets), porteurs de deux variants alléliques, ont un déficit complet en TPMT, avec une activité enzymatique très faible ou indétectable.
Actuellement, trois allèles, TPMT*2, TPMT*3A et TPMT*3C, représentent environ 90-95 % des variants alléliques retrouvés chez les sujets caucasiens ayant un déficit d’activité en TPMT.
Par ailleurs, un groupe représentant jusqu’à 15% des sujetsprésente une activité très élevée de la TPMT, sans rationnel génétique clairement. Des tests phénotypiques permettent de déterminer le taux de nucléotides thiopuriques (6-TGN et 6-MMPN) ou l'activité de la TPMT dans les globules rouges et peuvent également être informateurs pour la surveillance des patients (voir rubrique 4.4).
Élimination
Après administration orale de 100 mg de 35S-, 50 % de la radioactivité était excrétée dans l'urine sur 24 heures et 12 % dans les fèces après 48 heures. Dans l'urine, le principal métabolite était le métabolite oxydé inactif, l'acide thiourique. Moins de 2 %
la dose était excrétée dans l'urine sous forme d'azathioprine ou de 6-MP. Chez des volontaires sains, la vitesse de captation était élevée, avec une clairance totale supérieure à 3 l/min. On ne dispose pas de données sur la clairance rénale et la demi-vie de l'azathioprine. La clairance rénale et la demi-vie de la 6-MP sont de l’ordre de 191 ml/min/m² et 0,9 h, respectivement.
La mercaptopurine, un métabolite de l'azathioprine, a été identifiée dans le colostrum et le lait maternel des femmes traitées par azathioprine.
Populations spéciales
Personnes âgées
Aucune étude spécifique n'a été effectuée sur des patients âgés (voir rubrique 4.2).
Population pédiatrique avec surpoids
Dans une étude clinique américaine, 18 enfants (âgés de 3 à 14 ans) ont été répartis pour moitié dans deux groupes, selon un rapport poids/hauteur supérieur ou inférieur au 75e percentile. Chaque enfant était sous traitement d'entretien par 6-MP, et la posologie était calculée sur base de la surface corporelle. L'ASC0-∞ moyenne de la 6-MP dans le groupe supérieur au 75e percentile était 2,4 fois inférieure à celle du groupe inférieur au 75e percentile. Les enfants considérés en surpoids peuvent donc nécessiter des doses d'azathioprine situées dans le haut de la plage posologique, et une étroite surveillance de la réponse au traitement est recommandée (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
Des études sur l'azathioprine n'ont montré aucune différence des paramètres pharmacocinétiques de la 6-MP chez les patients urémiques par rapport aux patients transplantés d'un rein. Comme on ne dispose que de peu de données sur les métabolites actifs de l'azathioprine en cas d'insuffisance rénale, il convient d'envisager une réduction de la posologie chez les insuffisants rénaux (voir rubrique 4.2).
Insuffisance hépatique
Une étude avec l'azathioprine a été menée sur trois groupes de patients transplantés rénaux : patients sans maladie hépatique, patients avec insuffisance hépatique (mais sans cirrhose) et patients avec insuffisance hépatique et cirrhose. L'étude a montré que l'exposition à la 6-mercaptopurine était 1,6 fois supérieure chez les patients avec insuffisance hépatique (mais sans cirrhose) et six fois plus élevée chez les patients avec insuffisance hépatique et cirrhose, par rapport aux patients exempts de maladie hépatique. Il convient donc d'envisager une diminution de la posologie chez les patients qui présentent une altération de la fonction hépatique (voir rubrique 4.2).
5.3. Données de sécurité préclinique
Carcinogènicité:
Les études sur la carcinogénicité à long terme de l'azathioprine ont montré une augmentation de l'incidence des lymphosarcomes, ainsi que des tumeurs épithéliales, respectivement chez la souris et le rat, à des doses valant jusqu'à deux fois la dose thérapeutique chez l'humain, et à des doses inférieures chez les souris immunodéficientes.
Mutagénicité
L'azathioprine s'est avérée mutagène dans plusieurs tests de génotoxicité in vitro et in vivo.
Reprotoxicité
Des études chez des rates, souris et lapines gravides, auxquelles on a administré de l'azathioprine aux doses de 5-15 mg/kg/jour pendant l'organogenèse, ont montré des degrés variés d'anomalies fœtales. Le caractère tératogène a été évident chez des lapines ayant reçu une dose de 10 mg/kg/jour.
La tératogénicité était manifeste chez le lapin à la posologie de 10 mg/kg/jour.
L'azathioprine est mutagène et clastogène in vitro et in vivo chez le rat et la souris.
L'azathioprine est clastogène sur des lymphocytes humains in vitro.
Lactose monohydraté, amidon de maïs, acide stéarique, amidon prégélatinisé, stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose, macrogol 400.
Sans objet.
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.
A conserver dans le conditionnement primaire d'origine, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
25, 50, 75 ou 100 comprimés sous plaquette thermoformée opaque (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Sécurité de la manipulation
Les professionnels de la santé qui manipulent IMUREL en comprimés non pelliculés doivent respecter les recommandations relatives à la manipulation des médicaments cytotoxiques conformément aux prescriptions et/ou réglementations locales en vigueur.
La manipulation d'IMUREL, comprimé pelliculé, ne présente aucun danger si le pelliculage est intact. Les comprimés pelliculés d'IMUREL ne doivent pas être divisés ; aucune précaution supplémentaire de manipulation n'est nécessaire si le pelliculage est intact.
Élimination
IMUREL, comprimé pelliculé, doit être éliminé en respectant les exigences réglementaires locales en vigueur relatives à la destruction des substances dangereuses.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ASPEN PHARMA TRADING LIMITED
3016 LAKE DRIVE
CITYWEST BUSINESS CAMPUS
DUBLIN 24
Irlande
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 364 146 1 7 : 25 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
· 34009 364 147 8 5 : 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
· 34009 364 148 4 6 : 75 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
· 34009 364 149 0 7 : 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
22 avr 2004/13 mai 2015
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Juin 2021
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 30/06/2021
IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé
Azathioprine
Veuillez lire attentivement cette notice avant de prendre ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.
· Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d'autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d'autre personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s'applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé ?
3. Comment prendre IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique - code ATC : L04AX01
La substance active d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, est l'azathioprine. Elle fait partie d'une famille de médicaments appelés immunosuppresseurs. Ce médicament diminue la résistance du système immunitaire.
Les immunosuppresseurs sont parfois nécessaires pour aider le corps à accepter un organe transplanté comme un rein, un cœur ou un foie, ou pour traiter certaines maladies quand le système immunitaire réagit contre son propre organisme (maladies auto-immunes).
Les maladies auto-immunes sont notamment les suivantes : arthrite rhumatoïde sévère, lupus érythémateux disséminé, dermatomyosite et polymyosite, hépatite auto-immune, pemphigus, anémie hémolytique auto-immune et purpura thrombocytopénique idiopathique.
IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, peut également être utilisé pour traiter des maladies inflammatoires intestinales (maladie de Crohn ou colite ulcéreuse).
Votre médecin vous a prescrit ce médicament parce qu'il vous convient et convient à votre affection.
IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, peut être utilisé seul, mais il est plus souvent utilisé en association avec d'autres médicaments.
Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament
Si votre médecin vous a informé(e) que vous étiez intolérant(e) à certains sucres, vous devez le contacter avant de prendre ce médicament.
N'utilisez jamais IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé :
· si vous êtes allergique (hypersensible) à l'azathioprine ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6)
si vous êtes allergique (hypersensible) à la 6-mercaptopurine (médicament utilisé pour traiter la leucémie, un cancer des globules blancs)
· Si vous prenez des inhibiteurs de la xanthine oxydase tels que l'allopurinol.
Pendant le traitement par IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé et pendant les 6 mois après l’arrêt du traitement, les vaccins vivants atténués (tels que vaccin contre la tuberculose, la grippe, la rougeole, la fièvre jaune) ne doivent pas être utilisés.
PREVENEZ VOTRE MEDECIN :
· Si vous devez vous faire vacciner (vaccin contre la fièvre jaune).
· En cas de doute, il est indispensable de demander l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Avertissements et précautions d'emploi
Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé :
· Si vous avez une maladie génétique appelée syndrome de Lesch-Nyhan. C'est une maladie héréditaire rare provoquée par l'insuffisance d'une enzyme appelée HPRT ou "hypoxanthine-guanine-phosphoribosyltransférase"
· Si vous remarquez un saignement trop important à la suite d'une blessure, la survenue d'hématomes de façon inattendue
· s'il vous semble que vous êtes sujet à un grand nombre d'infections (fièvre, frissons etc…).
· Si vous avez des problèmes au foie ou aux reins.
· Si vous êtes un homme ou une femme en âge d’avoir des enfants, votre médecin vous conseillera une contraception adéquate
· Si vous planifiez une grossesse, si vous êtes enceinte ou susceptible de l’être, si vous allaitez (voir rubrique 2 "Grossesse, allaitement et fertilité").
· Si vous avez une affection génétique appelée déficit en thiopurine méthyltransférase (TPMT). La TPMT décompose l’azathioprine et d’autres médicaments.
· Si vous avez eu auparavant la varicelle ou un zona.
· Si vous avez déjà eu ou avez une hépatite B (maladie du foie provoquée par un virus). En effet, IMUREL pourrait réactiver votre hépatite B.
· si vous avez des pertes de mémoire, des difficultés à penser, des difficultés à marcher ou encore une perte de vision, cela peut être dû à une infection du cerveau très rare mais grave qui peut être fatale (Leucoencéphalopathie multifocale progressive ou LEMP).
· La maladie et le traitement diminuent fréquemment le nombre de celles sanguines normales. Une surveillance régulière de la Numération Formule Sanguine (analyses de sang) est, en conséquence, indispensable à la surveillance de votre traitement.
Mutation du gène NUDT15
Si vous êtes porteur(euse) d’une mutation héréditaire du gène NUDT15 (un gène participant à la
dégradation d’IMUREL dans l’organisme), vous êtes exposé(e) à un risque supérieur d’infections et
de chute des cheveux, et votre médecin pourra dans ce cas vous prescrire une dose inférieure.
Si vous recevez un traitement immunosuppresseur, l'utilisation d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, pourrait augmenter le risque de survenue de:
· tumeurs, y compris de cancer de la peau. Lorsque vous prenez IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, évitez une exposition excessive au soleil et aux UV, portez des vêtements protecteurs et utilisez un écran solaire avec un indice de protection élevé.
· syndromes lymphoprolifératifs
o le traitement par IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, augmente le risque de développer un type de cancer appelé syndrome lymphoprolifératif. L’association de’IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé à d’autres immunosuppresseurs (y compris des thiopurines) peut être mortelle.
o La prise simultanée de plusieurs immunosuppresseurs augmente le risque d'affections du système lymphatique causées par une infection virale (syndromes lymphoprolifératifs associés au virus d'Epstein-Barr (EBV)).
· développer une affection grave appelée syndrome d'activation macrophagique (activation excessive des globules blancs associée à une inflammation), qui survient habituellement chez les personnes présentant certains types d’arthrite
· varicelle ou zona sévère. Pendant l'utilisation d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, vous devez donc éviter tout contact avec des personnes atteintes de varicelle ou de zona.
· réactivation du virus de l'hépatite B
· autres infections comme la leuco-encéphalopathie multifocale progressive(LEMP), infection rare mais grave, se manifestant par des pertes de mémoire, des difficultés à penser, des difficultés à marcher ou encore une perte de vision..
· Vous devez contacter votre médecin si vous présentez des signes d'infection (voir rubrique 4 "Quels sont les effets indésirables éventuels”).
Si une des situations ci-dessus vous concerne, ou en cas de doute, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien avant d'utiliser IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé.
Autres médicaments et IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé
Informez votre médecin si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament. Cela comprend également les médicaments disponibles sans ordonnance et les produits phytopharmaceutiques. En effet, IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, peut affecter l'activité de certains médicaments. Certains autres médicaments peuvent aussi affecter l'activité d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé. En particulier, vous devez informer votre médecin si vous utilisez ou prévoyez d'utiliser :
· ribavirine (utilisée pour traiter des infections virales)
· méthotrexate (principalement utilisé pour traiter des cancers)
· allopurinol, oxipurinol, thiopurinol ou autres inhibiteurs de la xanthine oxydase, comme le fébuxostat (principalement utilisé pour traiter la goutte)
· pénicillamine (principalement utilisée pour le traitement de l'arthrite rhumatoïde)
· inhibiteur de l'ECA (principalement utilisé pour traiter l'hypertension (pression sanguine élevée))
· anticoagulants comme la warfarine ou l'acénocoumarol (utilisés pour éviter la formation de caillots sanguins)
· cimétidine (utilisée pour traiter les ulcères de l'estomac et l'indigestion)
· indométacine (utilisée comme antidouleur et anti-inflammatoire)
· médicaments cytostatiques (utilisés pour traiter divers types de cancer)
· aminosalicylés, par ex. olsalazine, mésalazine ou sulfasalazine (principalement utilisés dans le traitement de la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn)
· cotrimoxazole (antibiotique utilisé pour traiter des infections provoquées par des bactéries).
· infliximab (principalement utilisé dans le traitement de la colite ulcéreuse et de la maladie de Crohn)
· phénytoïne, fosphénytoïne (utilisés pour traiter l'épilepsie)
· ciclosporine ou tacrolimus (utilisés pour réduire l'activité du système immunitaire)
· Si vous devez être opéré(e) (parce que certains médicaments, notamment la tubocurarine ou la succinylcholine, utilisés comme relaxants musculaires pendant les interventions chirurgicales, peuvent interagir avec IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé. Avant une intervention chirurgicale, informez l’anesthésiste que vous prenez IMUREL car les relaxants musculaires utilisés lors de l’anesthésie peuvent interagir avec l’IMUREL.
Vaccinations pendant le traitement par IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé
Si vous devez recevoir un vaccin, consultez votre médecin ou votre infirmier/ère avant la vaccination. Si vous utilisez IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, vous ne pouvez pas recevoir de vaccin vivant (par exemple, vaccin contre la grippe, la rougeole, BCG, etc.), sauf si votre médecin considère que vous pouvez le recevoir en toute sécurité. En effet, vous pourriez contracter une infection à cause de certains vaccins si vous les recevez pendant le traitement par IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé.
Si une des situations ci-dessus vous concerne, ou en cas de doute, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien avant d'utiliser IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé.
IMUREL 50 mg comprimé pelliculé avec des aliments, boissons et de l’alcool
Ne prenez pas IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, moins d'une heure avant ou moins de trois heures après avoir consommé des aliments ou du lait. Vous devez avaler le comprimé avec de l'eau (voir rubrique 3 "Comment utiliser IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé”).
Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou si vous envisagez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Contraception
Si vous êtes un homme ou une femme en âge d’avoir des enfants, une contraception adéquate est recommandée jusqu’à 3 mois après l’arrêt du traitement. En cas de projet de grossesse, prévenez votre médecin, il évaluera la possibilité de suspendre ou modifier le traitement.
Grossesse
Si vous êtes enceinte ou si vous êtes susceptible de débuter une grossesse, vous devez consulter votre médecin avant d'utiliser IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé. En cas d’utilisation chez la femme enceinte, il a été observé des retards de croissance du fœtus et des naissances prématurées (en particulier lorsque des corticostéroïdes étaient également utilisés) ainsi qu’une altération des cellules sanguines et du système immunitaire du bébé.
Votre médecin ne pourra vous prescrire ce médicament, qu’après avoir évalué soigneusement les risques et bénéfices du traitement et en avoir parlé avec vous avant de vous prescrire ce médicament.
Si vous avez pris ce médicament alors que vous êtes enceinte, parlez-en avec vos médecins :
- un suivi particulier de votre bébé sera mis en place, en particulier pour vérifier le nombre de cellules sanguines normales.
- l’administration de vaccin vivant atténué à votre bébé sera reportée après ses 6 mois de vie.
Allaitement
De petites quantités du médicament peuvent passer dans le lait maternel, prévenez votre médecin si vous allaitez ou si vous souhaitez allaiter.
Fertilité
Les effets sur la fertilité d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, ne sont pas connus ; on dispose cependant de rapports de conception réussie pour les deux sexes après traitement.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Sportifs
Sans objet.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, ne devrait pas affecter votre capacité à conduire des véhicules ou à utiliser des machines. Si vous ressentez un quelconque effet indésirable de ce médicament, il est possible que vous ne soyez pas capable de conduire ou d'utiliser des machines.
IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, contient du lactose.
Si votre médecin vous a informé(e) que vous étiez intolérant(e) à certains sucres, vous devez le contacter avant de prendre ce médicament
Veillez à toujours prendre ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Ne cassez pas les comprimés avant de les avaler. Si vous (ou votre soignant) avez cassé des comprimés ou avez touché des comprimés non pelliculés, vous devez vous laver immédiatement les mains.
Il est important que les soignants soient informés de la nécessité d'utiliser de bonnes pratiques de manipulation de ce médicament. Veuillez demander conseil à votre pharmacien ou votre médecin.
Veillez à toujours utiliser IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, en suivant exactement les indications de votre médecin. Ne changez pas la dose et n'arrêtez pas l'utilisation d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, sans avoir d'abord consulté votre médecin. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute. Le comprimé doit être avalé en entier ; ne cassez pas le comprimé.
La posologie d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, diffère d'un patient à l'autre et sera déterminée par votre médecin. La posologie dépend de l'affection pour laquelle vous êtes traité(e).
Votre médecin fera des prises de sang régulières pendant votre traitement par IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, afin de vérifier vos numérations sanguines et d'ajuster votre posologie si nécessaire (voir rubrique 2 "Mises en garde et précautions d'emploi”).
Posologie
Ce médicament est réservé à l'adulte et à l'enfant de plus de 6 ans.
Se conformer strictement aux indications du médecin transplanteur.
Adultes transplantés : La dose quotidienne habituelle est de 1 à 3 mg par kilogramme de poids corporel. Pendant le traitement, votre médecin ajustera la posologie en fonction de votre réponse au médicament.
Adultes avec d'autres affections : La dose quotidienne habituelle est de 1 à 3 mg par kilogramme de poids corporel. Pendant le traitement, votre médecin ajustera la posologie en fonction de votre réponse au médicament.
Une posologie plus faible peut être indiquée chez les patients âgés.
Une posologie plus faible peut être indiquée chez les patients avec problèmes des reins ou du foie
Utilisation chez l'enfant
Enfants transplantés : La posologie pour les enfants transplantés est la même que pour les adultes.
Enfants avec autres affections : La posologie pour les enfants atteints d'autres affections est la même que pour les adultes.
Les enfants en surpoids peuvent nécessiter une posologie plus élevée.
Vous devez suivre strictement la prescription de votre médecin.
Mode et voie d'administration
Voie orale.
Vous devez prendre IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, en respectant les instructions de votre médecin. Il est important d'utiliser ce médicament au moment prévu. L'étiquette de la pharmacie vous indique quand vous devez prendre ce médicament et à quelle dose.
Avalez le comprimé en entier avec un peu d'eau. Le comprimé ne doit pas être divisé ou cassé.
Vous pouvez prendre votre médicament avec des aliments ou sur un estomac vide, mais devez choisir la même méthode à utiliser quotidiennement. Vous devez prendre votre médicament au moins 1 heure avant ou 2 heures après avoir consommé du lait ou des produits laitiers. Il est possible que vous ayez des nausées lors de la première prise d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé. En cas de nausées, votre médecin peut vous demander de prendre IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, après avoir mangé pour éviter ce problème.
Si vous avez utilisé plus d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé
Si vous avez pris trop de comprimés, vous devez contacter immédiatement votre médecin ou pharmacien
Si vous oubliez de prendre d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé
Ne prenez pas de dose double pour compenser celle que vous avez oublié de prendre. Informez votre médecin si vous avez oublié une prise.
S'il est presque l'heure de la dose suivante, ne prenez pas la dose oubliée et prenez la dose suivante au moment prévu. Si ce n'est pas le cas, prenez la dose oubliée dès que vous remarquez l'oubli, puis reprenez le rythme normal des prises.
Si vous arrêtez de prendre d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé
Consultez votre médecin ou pharmacien avant d'arrêter l'utilisation d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé. Vous ne devez arrêter la prise d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, que si votre médecin considère que vous pouvez le faire en toute sécurité.
Si vous avez d'autres questions sur l'utilisation de ce médicament, demandez plus d'informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les effets indésirables indiqués ci-dessous peuvent survenir avec ce médicament :
Prévenez immédiatement votre médecin si vous remarquez l’un des effets indésirables graves suivants - vous pourriez avoir besoin d'un traitement médical urgent :
· réaction allergique, dont les signes sont les suivants :
o fatigue générale, malaise, vertiges, nausées, vomissements, diarrhée ou douleur abdominale, baisse de la tension
o troubles digestifs
o température élevée (fièvre), frissons
o rougeur de la peau ou éruption cutanée
o douleur dans les muscles ou les articulations
o modifications du volume et de la couleur de l'urine (problèmes rénaux)
o vertiges, confusion, étourdissement ou faiblesse, suite à une chute de tension
o Toux ou difficulté respiratoire comme lors d'infection dans la poitrine
· hématomes ou saignements anormaux
· température élevée (fièvre) ou autres signes d'infection
· jaunissement de la peau ou du blanc des yeux (jaunisse)
· sensation d'extrême fatigue
· apparition de nodules en tout endroit du corps
· altérations de la peau, par exemple vésicules ou décollement de la peau
· nouvelles lésions de la peau ou modifications de lésions de peau existantes
· aggravation soudaine de l'état de santé
· contact avec toute personne atteinte de varicelle ou de zona.
Si vous remarquez une des situations ci-dessus, vous devez arrêter l'utilisation d'IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé, et consulter immédiatement un médecin.
Les autres effets indésirables sont les suivants :
Très fréquent (peut affecter plus de 1 personne sur 10) :
· diminution de la fonction de la moelle osseuse, susceptible de provoquer un malaise ou décelable dans les analyses de sang
· infections provoquées par des virus, des champignons ou des bactéries
· diminution du nombre de globules blancs dans le sang, pouvant provoquer une infection
Fréquent (peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10) :
· diminution du nombre de plaquettes dans le sang, pouvant favoriser des hématomes ou des saignements
· nausées
Peu fréquent (peut affecter jusqu'à 1 personne sur 100) :
· anémie (diminution du nombre de globules rouges)
· réactions d'hypersensibilité (réactions allergiques), nodules cutanés
· troubles du foie, pouvant provoquer des selles décolorées, une urine foncée, des démangeaisons et un jaunissement de la peau et des yeux
· macrocytose (augmentation du volume des globules rouges)
· pancréatite (inflammation du pancréas), pouvant provoquer une douleur sévère dans le haut du ventre, avec des nausées et des vomissements
Rare (peut affecter jusqu'à 1 personne sur 1 000) :
· atteinte hépatique grave pouvant engager le pronostic vital
· différents types de cancer, y compris du sang, des ganglions et de la peau (voir rubrique 2 "Mises en gardes et précautions d'emploi"
· chute de cheveux
· troubles du sang et de la moelle osseuse (dont les signes peuvent être les suivants : faiblesse, fatigue, pâleur, ecchymoses ou infections)
Vous pourriez remarquer un certain degré de chute des cheveux pendant le traitement par IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé. Souvent les cheveux repoussent, même si vous continuez à utiliser IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé. Adressez-vous à votre médecin en cas d'inquiétude.
Très rare (peut affecter jusqu'à 1 personne sur 10 000) :
· pneumopathie réversible (inflammation des poumons provoquent essoufflement, toux et fièvre)
· problèmes intestinaux provoquant diarrhée, mal de ventre, constipation, nausées ou vomissements (perforation intestinale)
· infection virale provoquant des lésions du cerveau quand l'azathioprine est utilisée en association avec d'autres immunosuppresseurs. Cela peut se manifester par des maux de tête, des changements du comportement, des difficultés d'élocution, une atteinte des aptitudes comme la mémoire, l'attention et la prise de décision (atteinte cognitive) et être mortel (leuco-encéphalopathie multifocale progressive associée au virus JC).éruption sévère sur la peau et les muqueuses avec rougeur, cloques, brûlures, décollement de l'épiderme pouvant s'étendre de façon très grave à tout le corps (syndrome de Lyell, syndrome de Stevens-Johnson)
· Vous pouvez présenter une éruption cutanée (boutons rouges, roses ou violets douloureux au toucher), en particulier sur les bras, les mains, les doigts, le visage et le cou, qui peuvent également s’accompagner de fièvre (syndrome de Sweet, aussi connu sous le nom de dermatose aiguë fébrile neutrophilique).
· Cela peut se manifester par des maux de tête, des changements du comportement, des difficultés d'élocution, une atteinte des aptitudes comme la mémoire, l'attention et la prise de décision (atteinte cognitive) et être mortel (leuco-encéphalopathie multifocale progressiveun certain type de cancer lymphatique (lymphome hépatosplénique à lymphocytes T)
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également signalerles effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage après EXP.
A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.
A conserver dans le conditionnement primaire d'origine, à l'abri de la lumière.
Les médicaments ne doivent pas être jetés au tout-à-l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien ce qu'il faut faire des médicaments inutilisés. Ces mesures permettront de protéger l'environnement.
Ce que contient IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé
· La substance active est :
Azathioprine ............................................................................................................... 50,00 mg
Pour un comprimé pelliculé.
· Les autres composants sont :
· Lactose monohydraté, amidon de maïs, acide stéarique, amidon prégélatinisé, stéarate de magnésium.
· Pelliculage: hypromellose, macrogol 400.
Qu’est-ce que IMUREL 50 mg, comprimé pelliculé et contenu de l’emballage extérieur
Ce médicament se présente sous forme de comprimé pelliculé. Boîte de 25, 50, 75 ou 100 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
ASPEN PHARMA TRADING LIMITED
3016 LAKE DRIVE
CITYWEST BUSINESS CAMPUS
DUBLIN 24
IRLANDE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
H.A.C. PHARMA
PÉRICENTRE II
43/45, AVENUE DE LA CÔTE DE NACRE
14000 CAEN
FRANCE
EXCELLA GMBH & Co. KG
NURNBERGER STRASSE 12
90537 FEUCHT
ALLEMAGNE
ET
ASPEN BAD OLDESLOE GMBH
INDUSTRIESTRASSE 32-36
23843 BAD OLDESLOE
ALLEMAGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
A compléter ultérieurement par la titulaire
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-14538
- Date avis : 07/10/2015
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par IMUREL reste important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe