GARDENAL 40 mg/2 ml
Informations pratiques
- Prescription : liste II
- Format : poudre et solvant pour solution injectable
- Date de commercialisation : 15/11/1994
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : SANOFI AVENTIS FRANCE
Les compositions de GARDENAL 40 mg/2 ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Poudre | PHÉNOBARBITAL | 2825 | 40,0 mg | FT |
Poudre | PHÉNOBARBITAL SODIQUE | 2826 | 43,8 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) de poudre en verre - 1 ampoule(s) de solvant en verre de 2 ml
- Code CIP7 : 3286209
- Code CIP3 : 3400932862092
- Prix : 9,18 €
- Date de commercialisation : 19/03/1987
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 21/01/2021
GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Quantité correspondant en phénobarbital à .......................................................................... 40,0 mg
Pour un flacon de poudre.
Excipient à effet notoire : sodium (2,22 mg par ml).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre et solvant pour solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement temporaire des épilepsies de l'adulte et de l'enfant, en relais de la voie orale lorsque la voie orale est inutilisable :
o épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques, tonico-cloniques.
o épilepsies partielles : crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie IM (exceptionnellement IV).
Enfants
· de 12 mois à 30 mois : 10 à 20 mg/jour
· de 30 mois à 15 ans : 20 à 40 mg/jour suivant l'âge.
Dissoudre le flacon dosé à 40 mg dans 2 ml d'eau pour préparations injectables quelle que soit la voie d'administration.
Adultes
200 à 400 mg/jour, voire 600 mg dans les états de mal épileptiques.
Par voie I.M. : dissoudre le flacon dosé à 200 mg dans 4 ml d'eau pour préparations injectables.
Par voie I.V. : diluer le flacon dosé à 200 mg dans 10 ml d'eau pour préparations injectables.
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les situations suivantes :
· Porphyries.
· Antécédents d'hypersensibilité aux barbituriques.
· Insuffisance respiratoire sévère.
· Traitement par le cobicistat, la rilpivirine, le télaprevir, l’acide cholique, le delamanide, le daclatasvir, le dasabuvir, l’ombitasvir-paritaprévir, le lédipasvir, le sofosbuvir ou le voriconazole (voir rubrique 4.5).
· En association avec le millepertuis.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le phénobarbital n'est pas efficace dans les absences et les crises myocloniques qui peuvent parfois être aggravées.
L'introduction d'un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivie d'une recrudescence des crises ou de l'apparition d'un nouveau type de crise chez le patient, et ce indépendamment des fluctuations observées dans certaines maladies épileptiques. En ce qui concerne le phénobarbital, les causes de ces aggravations peuvent être : un choix de médicament mal approprié vis-à-vis des crises ou du syndrome épileptique du patient, une modification du traitement antiépileptique concomitant ou une interaction pharmacocinétique avec celui-ci, une toxicité ou un surdosage. Il peut ne pas y avoir d'autre explication qu'une réaction paradoxale.
La prise prolongée de phénobarbital (100 mg par jour pendant 3 mois) peut entraîner l'apparition d'un syndrome de dépendance. Dans le cas où le patient devrait arrêter le traitement, il est recommandé de réduire progressivement la posologie. Comme avec tout antiépileptique, l'arrêt brutal du traitement peut entraîner l'apparition des crises et un état de mal, surtout en cas d'éthylisme surajouté.
Risque suicidaire
Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de ce risque pour le phénobarbital.
Par conséquent, les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue d'idées et de comportements suicidaires.
Réactions cutanées graves
Des réactions cutanées graves telles que le syndrome de Stevens-Johnson (SJS), la nécrolyse épidermique toxique (NET ou syndrome de Lyell), le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), et la pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP) ont été rapportées avec un traitement par le phénobarbital.
Les patients doivent être informés des signes et des symptômes des atteintes cutanées graves et être étroitement surveillés. Le risque de survenue de SJS ou de NET est plus important au cours des premières semaines de traitement.
Le traitement doit être interrompu dès la première apparition d'une éruption cutanée, de lésions des muqueuses ou de tout autre manifestation d'hypersensibilité cutanée.
Un diagnostic précoce et l’arrêt immédiat de tout médicament suspect conduit à de meilleurs résultats dans la prise en charge du SJS ou de la NET. Un arrêt précoce est associé à un meilleur pronostic.
Si un patient développe un SJS ou une NET sous phénobarbital, le phénobarbital ne doit plus jamais être pris par ce patient.
Femmes en âge de procréer et femmes enceintes
Le phénobarbital ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes sauf en l’absence d’alternative thérapeutique moins tératogène, en raison de son potentiel tératogène (voir rubrique 4.6). En cas d'instauration d’un traitement par phénobarbital chez une femme en âge de procréer :
- on s’assurera de l’absence de grossesse ;
- la patiente doit être complètement informée des risques associés à l’utilisation du phénobarbital pendant la grossesse ;
- la patiente doit utiliser une contraception efficace, en tenant compte du risque d’échec des contraceptifs hormonaux en raison du caractère inducteur enzymatique du phénobarbital (voir rubriques 4.5 et 4.6).
Le rapport bénéfice-risque doit être réévalué attentivement, à intervalles réguliers au cours du traitement, à la puberté, et de manière urgente lorsqu’une femme en âge de procréer, traitée par phénobarbital, envisage une grossesse ou en cas de grossesse.
Précautions d'emploi
L'administration de phénobarbital doit être interrompue en cas de manifestations d'hypersensibilité ou de troubles hépatiques.
Diminuer la posologie chez les insuffisants rénaux, les insuffisants hépatiques (surveillance biologique, car risque d'encéphalopathie hépatique), les sujets âgés et les éthyliques.
L'absorption de boissons alcoolisées est fortement déconseillée pendant le traitement (potentialisation réciproque).
Chez l'enfant soumis au traitement par le phénobarbital au long cours, adjonction d'un traitement prophylactique du rachitisme : vitamine D2 (1200 à 2000 UI/jour) ou 25-OH-vitamine D3.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les inducteurs enzymatiques comme le phénobarbital ont la propriété d'activer considérablement certaines voies métaboliques hépatiques par induction enzymatique. Associés à des médicaments fortement métabolisés au niveau du foie, ils sont, de ce fait, en mesure d'en modifier les concentrations plasmatiques. Il peut s'ensuivre, dans la majorité des cas, une moindre activité des médicaments associés à l'inducteur, voire la formation de métabolites toxiques.
Les inducteurs enzymatiques à l'origine d'interactions cliniquement pertinentes sont notamment représentés par certains antiépileptiques, certains antituberculeux et antirétroviraux et le millepertuis (pour ce dernier, se reporter aux interactions qui lui sont propres).
Les médicaments dont l'efficacité peut être altérée sont nombreux : immunosuppresseurs, œstroprogestatifs et progestatifs, inhibiteurs de protéase, anticoagulants, oraux, glucocorticoïdes, hormones thyroïdiennes, antagonistes du calcium, isoniazide, théophylline, etc…
+ Acide cholique
Effet antagoniste du phénobarbital.
+ Cobicistat
Risque de diminution de l’efficacité du cobicistat par augmentation de son métabolisme par l’inducteur
+ Daclatasvir
Diminution des concentrations plasmatiques de daclatasvir par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Dasabuvir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques du dasabuvir par l’inducteur.
+ Delamanide
Diminution des concentrations plasmatique de delamanide par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Lédipasvir
Diminution importante des concentrations plasmatiques du lédipasvir par augmentation de son métabolisme hépatique par l'anticonvulsivant inducteur enzymatique.
+ Ombitasvir-paritaprévir
Diminution des concentrations plasmatiques de la bithérapie par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Rilpivirine
Diminution significative des concentrations plasmatiques de rilpivirine par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Télaprévir
Risque de diminution très importante des concentrations de télaprévir.
+ Sofosbuvir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de sofosbuvir par diminution de son absorption intestinale par l’inducteur.
+ Voriconazole
Risque de baisse de l'efficacité du voriconazole par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
+ Millepertuis
Risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'anticonvulsivant.
Associations déconseillées
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif du phénobarbital. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Œstroprogestatifs et progestatifs (contraceptifs) (voir rubrique 4.6)
Diminution de l'efficacité contraceptive par augmentation du métabolisme hépatique du contraceptif hormonal par l’inducteur.
Utiliser de préférence une méthode alternative contraceptive, pendant la durée de l'association et un cycle suivant (voir rubrique 4.6).
+ Lopinavir, Ritonavir, Bocéprévir
Risque de baisse de l'efficacité de l'antiprotéase par augmentation de son métabolisme hépatique.
+ Abiratérone
Diminution notable des concentrations plasmatiques de l’abiratérone, avec risque de moindre efficacité.
+ Apixaban
Diminution des concentrations plasmatiques de l’apixaban par l’anticonvulsivant inducteur enzymatique, avec risque de diminution de l’effet thérapeutique.
+ Aprépitant
Risque de diminution très importante des concentrations d'aprépitant.
+ Bédaquiline
Diminution des concentrations plasmatiques de bédaquiline par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Bosentan
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de bosentan.
+ Dabigatran
Diminution des concentrations plasmatiques de dabigatran, avec risque de diminution de l'effet thérapeutique.
+ Dolutégravir
Diminution des concentrations plasmatiques de dolutégravir par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Dronédarone
Diminution importante des concentrations de dronédarone par diminution de son métabolisme, sans modification notable du métabolite actif.
+ Eribuline
Risque de diminution des concentrations plasmatiques d’éribuline par l’inducteur.
+ Fentanyl
Diminution des concentrations plasmatiques de fentanyl par augmentation de son métabolisme hépatique par l'anticonvulsivant. Préférer un autre morphinique.
+ Ifosfamide
Risque de majoration de la neurotoxicité de l’ifosfamide par augmentation de son métabolisme hépatique par le phénobarbital.
+ Itraconazole
Diminution des concentrations plasmatiques d’itraconazole, avec risque de perte d’efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Ivacaftor
Diminution importante des concentrations de l’ivacaftor, avec risque de perte d’efficacité.
+ Inhibiteurs des tyrosine kinases (axitinib, bosutinib, crizotinib, dabrafénib, dasatinib, erlotinib, géfitinib, imatinib, lapatinib, nilotinib, pazopanib, ruxolitinib, sorafénib, sunitinib, vandétanib)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’inhibiteur de tyrosine kinase, par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Macitentan
Diminution des concentrations plasmatiques de macitentan par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Miansérine
Risque d’inefficacité de la miansérine.
+ Nimodipine
Diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Praziquantel
Diminution très importante des concentrations plasmatiques du praziquantel, avec risque d'échec du traitement, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
+ Quétiapine
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de quétiapine par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur, avec risque d’inefficacité.
+ Ranolazine
Risque de diminution importante des concentrations de ranolazine.
+ Régorafénib
Diminution des concentrations plasmatiques de régorafénib par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
+ Sertraline
Risque d’inefficacité du traitement antidépresseur.
+ Siméprévir
Diminution des concentrations plasmatiques de siméprévir par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
+ Télithromycine
Diminution des concentrations plasmatiques de la télithromycine, avec risque d'échec du traitement anti-infectieux, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
+ Ticagrélor
Diminution importante des concentrations plasmatiques de ticagrélor par augmentation de son métabolisme hépatique par l'anticonvulsivant inducteur enzymatique, avec risque de diminution de l’effet thérapeutique.
+ Ulipristal
Risque de diminution de l’effet de l’ulipristal, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur. Préférer une alternative thérapeutique peu ou pas métabolisée.
+ Vémurafénib
Risque de diminution des concentrations du vémurafénib, avec moindre efficacité.
+ Vismodegib
Risque de diminution significative des concentrations plasmatiques de vismodegib par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Acide valproïque, et par extrapolation valpromide
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénobarbital, avec signes de surdosage, par inhibition du métabolisme hépatique, le plus souvent chez les enfants. De plus, diminution des concentrations plasmatiques d'acide valproïque et augmentation des métabolites de l’acide valproïque et des taux d’ammonium (hyperammoniémie), avec risque accru d’encéphalopathie, par augmentation de son métabolisme hépatique par le phénobarbital.
Surveillance clinique et biologique régulière. Réduction immédiate des doses de phénobarbital, dès l'apparition des signes de sédation ; contrôler les concentrations plasmatiques des deux antiépileptiques. Les patients traités par ces deux médicaments doivent être également régulièrement surveillés quant aux signes cliniques et biologiques d’hyperammoniémie.
+ Albendazole
Diminution importante des concentrations plasmatiques de l’albendazole et de son métabolite actif par l’inducteur, avec risque de baisse de son efficacité.
Surveillance clinique de la réponse thérapeutique et adaptation éventuelle de la posologie de l’albendazole pendant le traitement avec l’inducteur enzymatique et après son arrêt.
+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir (amprénavir, atazanavir, darunavir, fosamprenavir, indinavir, lopinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir)
Risque de baisse de l'efficacité de l'antiprotéase par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
+ Androgènes (androstanolone, norethandrolone, testosterone)
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'androgène et par conséquent de son efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et biologique pendant l’association et 1 à 2 semaines après l’arrêt de l’inducteur.
+ Antagonistes du calcium (dihydropyridines, bépridil, diltiazem, vérapamil)
Diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antagoniste du calcium pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Antiarythmiques de classe IA (disopyramide, hydroquinidine, quinidine)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'antiarythmique, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique, électrocardiogramme (ECG) et contrôle des concentrations plasmatiques ; si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Antivitamines K
Diminution (ou rarement, augmentation avec la phénytoïne) de l'effet de l’antivitamine K.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l’antivitamine K, pendant le traitement par le phénobarbital et 8 jours après son arrêt.
+ Antidépresseurs imipraminiques
Les antidépresseurs imipraminiques favorisent la survenue de crises convulsives généralisées. Surveillance clinique et augmentation éventuelles des doses d'antiépileptiques.
+ Immunosuppresseurs : Ciclosporine, everolimus, tacrolimus, sirolimus
Diminution des concentrations plasmatiques de l'immunodépresseur et de son efficacité par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Les concentrations plasmatiques doivent être surveillées.
+ Corticoïdes (gluco-, minéralo-)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Déférasirox
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de déférasirox. Surveiller la ferritinémie pendant et après le traitement par l’inducteur enzymatique. Si besoin, adaptation de la posologie de déférasirox.
+ Digitoxine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de la digitoxine (augmentation de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle de la digitoxinémie. S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la digitoxine pendant l'association et après l'arrêt du phénobarbital ou bien préférer la digoxine, moins métabolisée par le foie.
+ Dihydropyridines
Diminution des concentrations plasmatiques de la dihydropyridine par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Disopyramide
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de l'antiarythmique (augmentation de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de disopyramide. Si besoin, adaptation de la posologie du disopyramide pendant le traitement par le phénobarbital et après son arrêt.
+ Doxycycline
Diminution des concentrations plasmatiques de la doxycycline par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la doxycycline.
+ Œstrogènes (voies orale, transdermique et nasale) et progestatifs (non contraceptifs)
Diminution de l'efficacité de l'œstrogène ou du progestatif.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'œstrogène ou du progestatif pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Felbamate
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du felbamate et augmentation des concentrations plasmatiques du phénobarbital, avec risque de surdosage.
Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques de phénobarbital avec adaptation posologique si besoin.
+ Folates
Diminution des concentrations plasmatiques du phénobarbital, par augmentation de son métabolisme dont les folates représentent un des cofacteurs.
Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques, et adaptation, s'il y a lieu, de la posologie du phénobarbital pendant la supplémentation folique et après son arrêt.
+ Hormones thyroïdiennes
Par extrapolation d’autres inducteurs bien caractérisés : Risque d'hypothyroïdie clinique chez les patients hypothyroïdiens, par augmentation du métabolisme de la T3 et de la T4.
Surveillance des concentrations sériques de T3 et de T4 et adaptation, si besoin, de la posologie des hormones thyroïdiennes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Hydrocortisone
Risque de diminution de l'efficacité de l'hydrocortisone (augmentation de son métabolisme) ; les conséquences sont graves lorsque l'hydrocortisone est administrée en traitement substitutif ou en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie de l'hydrocortisone pendant l'association et après l'arrêt de l'inducteur enzymatique.
+ Hydroquinidine, quinidine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des quinidiniques (augmentation du métabolisme hépatique).
Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentrations plasmatiques ; si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Ivabradine
Risque de diminution de l'efficacité de l’ivabradine, par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’ivabradine pendant l’association et après l’arrêt de l’inducteur.
+ Méthadone
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Par ailleurs, diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition de syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique régulière et adaptation de la posologie de la méthadone.
+ Maraviroc
En l’absence de co-administration avec un inhibiteur puissant du CYP3A4, diminution des concentrations de maraviroc par l’inducteur. La dose de maraviroc doit être augmentée à 600 mg deux fois par jour dans cette situation.
+ Métronidazole
Diminution des concentrations plasmatiques du métronidazole par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de métronidazole pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
+ Montelukast
Risque de baisse de l'efficacité du montélukast par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l'antiasthmatique.
+ Posaconazole
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du posaconazole.
Surveillance clinique. Si possible, dosages plasmatiques du posaconazole et adaptation éventuelle de sa posologie.
+ Propafénone
Diminution des concentrations plasmatiques de la propafénone par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Surveillance clinique et ECG. S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la propafénone pendant l'association et après l'arrêt de l'inducteur.
+ Quinine
Risque de perte de l’efficacité de la quinine par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la quinine pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
+ Saquinavir
Risque de baisse de l'efficacité de l'antiprotéase par augmentation de son métabolisme hépatique.
+ Stiripentol
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'antiépileptique inducteur enzymatique, avec risque de surdosage, par inhibition de son métabolisme hépatique par le stiripentol.
Surveillance clinique et dosage plasmatique, lorsque cela est possible, de l'antiépileptique associé au stiripentol et adaptation éventuelle de sa posologie.
+ Théophylline (base et sels) et aminophylline
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'activité de la théophylline par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et, si besoin, de la théophyllinémie. Adaptation éventuelle de la posologie de la théophylline pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Tiagabine
Diminution des concentrations plasmatiques de la tiagabine par augmentation de son métabolisme hépatique.
Une augmentation de la posologie de la tiagabine peut s'avérer nécessaire.
Associations à prendre en compte
+ Amitriptyline/Amitriptylinoxide
Réduction possible de la concentration plasmatique d’amitriptyline /amitriptylinoxide.
+ Anticancéreux
L’association de phénobarbital et d’anticancéreux métabolisés via les enzymes (cytochrome P-450 et UDP glycosyltransférases) peut induire un risque de diminution de l’exposition aux anticancéreux.
+ Antiépileptiques : Lamotrigine
L’association de phénobarbital et de lamotrigine peut induire une diminution de l’efficacité et une toxicité hématologique comme une leucopénie et une trombocytopénie.
+ Autres dépresseurs du SNC : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; neuroleptiques ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine) ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; autres : baclofène, thalidomide
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
De plus, pour les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), benzodiazépines :
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Bortézomib, Cabazitaxel, Docetaxel
Diminution des concentrations du cytotoxique par augmentation de son métabolisme par l’inducteur, avec risque de moindre efficacité.
+ Carbamazépine (à prendre en compte, en particulier pour l'interprétation des concentrations plasmatiques)
Diminution progressive des concentrations plasmatiques de carbamazépine et de son métabolite actif sans modification apparente de l'efficacité anticomitiale. Prudence quant à l'interprétation des concentrations plasmatiques.
+ Irinotecan
Diminution probable des concentrations plasmatiques du métabolite actif de l'irinotécan, avec risque d'échec du traitement cytotoxique.
+ Métoprolol, propranolol (à prendre en compte, pour ces bêtabloquants éliminés essentiellement par biotransformation hépatique)
Diminution des concentrations plasmatiques de ces bêtabloquants avec réduction de leurs effets cliniques (accélération de leur métabolisme hépatique).
+ Midazolam
Risque de diminution des concentrations plasmatiques du midazolam par l'anticonvulsivant.
+ Phénytoïne (et par extrapolation, forsphénytoïne)
1. En cas de traitement antérieur par le phénobarbital ou la primidone et adjonction de phénytoïne, augmentation des concentrations plasmatiques du phénobarbital pouvant entraîner des signes toxiques (inhibition du métabolisme par compétition).
2. En cas de traitement antérieur par la phénytoïne et adjonction du phénobarbital ou de primidone, variations imprévisibles :
a) les concentrations plasmatiques de phénytoïne sont le plus souvent diminuées (augmentation du métabolisme) sans que cette diminution affecte défavorablement l'activité anticonvulsivante. A l'arrêt du phénobarbital ou de la primidone, possibilité d'effets toxiques de la phénytoïne ;
b) quelquefois les concentrations de phénytoïne peuvent être augmentées (inhibition du métabolisme par compétition).
+ Pérampanel
Diminution importante (jusqu’aux deux-tiers) des concentrations de pérampanel.
+ Procarbazine
Augmentation des réactions d'hypersensibilité (hyperéosinophilie, rash) par augmentation du métabolisme de la procarbazine.
+ Propanolol
Diminution des concentrations plasmatiques du propranolol avec réduction de ses effets cliniques (augmentation de son métabolisme hépatique).
+ Rivaroxaban
Diminution des concentrations plasmatiques de rivaroxaban, avec risque de diminution de l'effet thérapeutique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/Contraception
Le phénobarbital ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en l’absence d’alternative thérapeutique moins tératogène. En cas d’instauration d’un traitement chez une femme en âge de procréer, on s’assurera de l’absence de grossesse et on l’informera du risque en cas d’exposition au cours de la grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 2 mois après l’arrêt du traitement. En raison du caractère inducteur enzymatique du phénobarbital, le traitement par GARDENAL peut conduire à une diminution de l’efficacité des contraceptifs oraux contenant des œstrogènes et/ou de la progestérone. Si l’association s’avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de type mécanique.
Si une grossesse est envisagée, l’arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l’absence d’alternative thérapeutique moins tératogène.
Grossesse
Risque lié à l'épilepsie et aux antiépileptiques en général
Un avis médical spécialisé doit être donné aux femmes en âge de procréer, avec une réévaluation régulière du traitement, par un médecin spécialiste. Celles-ci doivent être informées, avant le début du traitement, de la nécessité d’anticiper un projet de grossesse. Lorsqu’une femme envisage une grossesse, la nécessité du traitement antiépileptique doit être réévaluée et un suivi adapté mis en place. Une polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque plus élevé de malformations congénitales qu’une monothérapie ; ce risque varie en fonction des antiépileptiques co-administrés et est, en particulier, plus important si la polythérapie inclut le valproate.
Chez les femmes traitées pour une épilepsie, un arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car cela peut entraîner la réapparition de crises dont les conséquences pour la mère et le fœtus peuvent être graves.
Risque lié au phénobarbital
Le phénobarbital traverse le placenta. Les concentrations maternelles et néonatales sont similaires.
Malformations congénitales :
Chez l’Homme, le phénobarbital peut entrainer un risque de malformations environ 3 fois supérieur à celui de la population générale qui est de 2-3%, en particulier des fentes labiales et/ou palatines, de malformations cardiaques et d’hypospadias. Des dysmorphies faciales, des microcéphalies et des hypoplasies des ongles et des doigts ont également été rapportées. Des données publiées suggèrent une relation dose-effet mais celle-ci reste à confirmer.
Troubles développementaux :
Les études relatives aux troubles neuro-développementaux chez les enfants exposés in utero au phénobarbital sont contradictoires mais celles-ci ne permettent pas d’exclure un risque.
Compte tenu de ces données, le phénobarbital ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf en l’absence d’alternative thérapeutique moins tératogène.
Chez les femmes en âge de procréer
· Il est recommandé d’avoir recours à des alternatives thérapeutiques moins tératogènes ;
· En cas d’instauration d’un traitement par phénobarbital :
o on s’assurera que la femme en âge de procréer n’est pas enceinte ;
o les patientes doivent être informées des risques de l’utilisation de phénobarbital pendant la grossesse et de la nécessité d’anticiper un projet de grossesse ;
o les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace et ininterrompue pendant le traitement par GARDENAL et jusqu’à 2 mois après l’arrêt du traitement par GARDENAL (voir rubrique 4.5). En raison du caractère inducteur enzymatique du phénobarbital, le traitement par GARDENAL peut conduire à un échec des contraceptifs oraux contenant des œstrogènes et/ou de la progestérone. Si l’association s’avère nécessaire, utiliser une méthode de contraception additionnelle, par exemple de type mécanique.
Si une femme envisage une grossesse
· Une visite préconceptionnelle est recommandée.
· L’arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l’absence d’alternative thérapeutique moins tératogène.
· La patiente doit être pleinement informée des risques.
Chez la femme enceinte
· En cas de grossesse, il convient d’évaluer soigneusement les risques et les bénéfices du traitement par GARDENAL pour la mère et le fœtus, et d’évaluer si le traitement par GARDENAL peut être poursuivi ou remplacé par un traitement alternatif plus approprié. Si après ré-évaluation, le traitement par phénobarbital devait absolument être maintenu pendant la grossesse :
o Il conviendrait d’administrer la posologie minimale efficace. Un contrôle régulier des concentrations plasmatiques est recommandé pour ajuster la posologie.
o L’efficacité d’une supplémentation en acide folique n’est pas étayée à ce jour chez les femmes exposées au phénobarbital. Toutefois, compte tenu de son effet bénéfique dans d’autres situations, celle-ci peut être proposée à la posologie de 5 mg/j 1 mois avant et 2 mois après la conception.
o Une surveillance prénatale spécialisée orientée sur les malformations décrites ci-dessus doit être instaurée.
· La patiente doit être pleinement informée des risques.
Le dépistage des malformations sera identique que la patiente ait reçu ou non de l’acide folique.
Avant l’accouchement/ Chez le nouveau-né
Les antiépileptiques inducteurs enzymatiques peuvent parfois provoquer chez le nouveau-né de mère traitée :
· Un syndrome hémorragique pouvant survenir lors de l’accouchement ou dans les premiers jours de vie. Une prévention par la vitamine K1 per os chez la mère dans le mois précédant l’accouchement et l’administration de vitamine K1 par voie parentérale (IM ou IV lente) à la naissance, chez le nouveau-né semblent efficaces. Un bilan d’hémostase normal chez la mère ne permet pas d’éliminer des anomalies de l’hémostase chez le nouveau-né.
· Des perturbations du métabolisme phosphocalcique et de la minéralisation osseuse, qu’une supplémentation de la mère en vitamine D au cours du 3ème trimestre semble pouvoir prévenir.
· Des symptômes liés à l’imprégnation du nouveau-né par le phénobarbital, notamment une sédation, une hypotonie et une mauvaise succion.
· Rarement : un syndrome de sevrage modéré (mouvements anormaux, succion inefficace).
Suivi post natal / Chez l’enfant : en cas d’exposition pendant la grossesse, un suivi rapproché du développement neurocomportemental de l’enfant est à instaurer et une prise en charge adaptée doit être mise en place au plus tôt en cas de nécessité.
Allaitement
Déconseillé, car possibilité de sédation pouvant entraîner des difficultés de succion à l'origine d'une mauvaise courbe pondérale dans la période immédiatement néonatale.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La classification des événements indésirables en fonction de leur fréquence est la suivante : Très fréquent (≥ 10 %) ; Fréquent (≥1 % - <10 %) ; Peu fréquent (≥ 0,1 % - <1 %) ; Rare (≥ 0,01 % - <0,1 %) ; Très rare (<0,01%) ; Indéterminée (ne peut être estimée d’après les données disponibles).
Affections du système nerveux
· Fréquent : somnolence (réveil difficile avec parfois difficultés pour articuler), troubles cognitifs, atteinte de la mémoire.
· Peu fréquent : troubles de la coordination et de l'équilibre, vertiges, céphalées.
· Rare : perturbation de l’attention.
· Fréquence indéterminée : dyskinésie.
Affections psychiatriques
· Fréquent : anomalies du comportement, agitation, agression.
· Peu fréquent : troubles de l'humeur, troubles du sommeil/insomnie.
· Fréquence indéterminée : syndrome de dépendance.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
· Fréquent : dermatite allergique (en particulier, éruptions maculo-papuleuses morbiliformes ou scarlatiniformes).
· Fréquence indéterminée :
o érythème pigmenté fixe,
o possibles réactions cutanées graves telles que des cas extrêmement rares de nécrolyse épidermique toxique (NET), de syndrome de Stevens-Johnson (SJS), de dermatite exfoliatrice (voir rubrique 4.4),
o réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), et pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP) (voir rubrique 4.4).
L'existence de rares cas de réactions croisées entre le phénobarbital, la phénytoïne et la carbamazépine doit rendre prudent le remplacement de phénobarbital par l'une ou l'autre des molécules.
Affections hépatobiliaires
· Fréquent : augmentation des gammaglutamyltransférases, des transaminases et/ou des phosphatases alcalines.
· Fréquence indéterminée : hépatites.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
· Fréquent : rétraction de l'aponévrose palmaire (maladie de Dupuytren).
· Peu fréquent : arthralgies (syndrome épaule-main ou rhumatisme gardénalique).
· Fréquence indéterminée :
o rétraction de l'aponévrose plantaire (maladie de Ledderhose), induration des corps caverneux (maladie de la Peyronie).
Des cas de diminution de la densité minérale osseuse, d’ostéopénie, d’ostéoporose et de fractures ont été rapportés chez des patients traités au long cours par GARDENAL. Le mode d’action de GARDENAL sur le métabolisme osseux n’est pas connu.
Affections hématologiques et du système lymphatique
· Fréquence indéterminée : pancytopénie, anémie aplasique, anémie par carence d'acide folique, agranulocytose, neutropénie leucopénie, thrombocytopénie.
Affections gastro-intestinales
· Fréquent : nausées, vomissements.
Affections congénitales, familiales et génétiques
· Fréquence indéterminée : malformations congénitales, autres anomalies du développement (voir rubriques 4.4 et 4.6).
Les effets graves affectant les systèmes hépatique et/ou cutané ainsi que les réactions d'hypersensibilité imposent l'arrêt du traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Traitement : diurèse forcée, alcalinisation, assistance respiratoire, antibiothérapie, apport potassique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIEPILEPTIQUE ; code ATC : N03AA02
GARDENAL est constitué par :
· du phénobarbital : le phénobarbital est un barbiturique. Il présente des propriétés anticonvulsivantes, sédatives et hypnotiques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le phénobarbital est partiellement lié aux protéines plasmatiques (50 % chez l'adulte et 60 % chez l'enfant).
La demi-vie plasmatique est de 40 à 70 h chez l'enfant et de 50 à 140 h chez l'adulte.
Elle augmente en cas d'insuffisance hépatique ou rénale et chez le sujet âgé.
Le phénobarbital diffuse dans tout l'organisme, notamment dans le cerveau en raison de sa liposolubilité, il traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
Il est à la fois métabolisé dans le foie (en un dérivé hydroxylé inactif, qui est ensuite glucuro ou sulfoconjugué) et excrété par le rein sous forme inchangée (d'autant plus que les urines sont alcalines).
5.3. Données de sécurité préclinique
Solvant : eau pour préparations injectables.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 4.2.
Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de poudre (verre) + 2 ml de solvant en ampoule (verre). Boîte de 1 ou 50.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 428 3 9 : Flacon de poudre (verre) + 2 ml de solvant en ampoule (verre). Boîte de 50 flacons et ampoules.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 21/01/2021
GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable
Phénobarbital
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable ?
3. Comment utiliser GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : ANTIEPILEPTIQUE ; code ATC : N03AA02
Gardénal appartient à une famille de médicaments appelée anticonvulsivants.
N’utilisez jamais GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable :
· Si vous êtes allergique au phénobarbital ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament mentionnés dans la rubrique 6.
· Si vous êtes allergique à un médicament de la même classe que le phénobarbital (les barbituriques).
· Si vous avez une porphyrie (maladie du foie).
· Si vous avez des problèmes graves de la respiration.
· Si vous prenez en même temps :
o du cobicistat ou de la rilpivirine (médicaments pour traiter le virus du SIDA),
o du voriconazole (médicament pour traiter les champignons),
o du millepertuis (plante servant à traiter la dépression),
o de l’acide cholique (pour traiter un déficit congénital en acides biliaires),
o du delamanide (pour traiter la tuberculose),
o du télaprévir, daclatasvir, dasabuvir, ombitasvir-paritaprévir, lédipasvir, sofosbuvir (médicaments pour traiter une hépatite).
EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MÉDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.
Avertissements et précautions
Utilisation pendant la grossesse et chez la femme en âge de procréer :
GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable peut provoquer des anomalies chez l’enfant à naître lorsqu‘il est administré pendant la grossesse. Si vous êtes une femme en âge d’avoir des enfants ou enceinte, votre médecin ne vous prescrira pas ce médicament, sauf en cas d’échec des traitements moins à risque pour l’enfant à naître. Avant de commencer le traitement, votre médecin vous informera des risques, s’assurera que vous n’êtes pas enceinte et que vous utilisez une contraception efficace. N’interrompez pas brutalement votre traitement, car cela pourrait être dangereux pour vous et pour votre enfant à naître si vous êtes enceinte (voir paragraphe « Grossesse »).
Ce médicament n’est pas efficace dans certaines formes d’épilepsie. Votre médecin évaluera donc la nécessité de vous prescrire ce médicament selon la forme de l’épilepsie dont vous souffrez.
Avant de prendre ce médicament, prévenez votre médecin si vous avez une maladie du foie, une maladie des reins et/ou des problèmes respiratoires.
Consultez immédiatement votre médecin si la fréquence de vos crises augmente ou si des crises de type différent apparaissent.
Des éruptions cutanées graves telles que le syndrome de Stevens-Johnson (SJS), la nécrolyse épidermique toxique (NET aussi appelée syndrome de Lyell), le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), et la pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP) ont été rapportées chez les patients traités par GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable.
· Le syndrome de Stevens-Johnson (SJS) et la nécrolyse épidermique toxique (NET) peuvent se caractériser par des cloques, des desquamations ou des saignements sur n'importe quelle partie de votre peau (y compris vos lèvres, yeux, bouche, nez, organes génitaux, mains ou pieds) avec ou sans éruption cutanée. Vous pouvez également présenter des symptômes pseudo-grippaux tels que fièvre, frissons ou douleurs musculaires.
· Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) peut se caractériser par des symptômes pseudo-grippaux et une éruption cutanée généralisée avec une température corporelle élevée et des ganglions lymphatiques hypertrophiés. Les résultats anormaux des tests sanguins peuvent inclure une augmentation des taux d'enzymes hépatiques et une augmentation d'un type de globules blancs (éosinophilie).
· La pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP) apparait à l’initiation du traitement et peut se caractériser par une éruption cutanée rouge et squameuse généralisée avec des bulles sous la peau (y compris les plis cutanés, la poitrine, l'abdomen (dont l'estomac), le dos et les bras) et des cloques accompagnées de fièvre.
Si vous présentez des réactions cutanées sévères ou l'une des réactions listées ci-dessus, contactez immédiatement votre médecin ou un autre professionnel de la santé et précisez-lui que vous prenez ce traitement.
Les autres symptômes à rechercher sont des ulcères de la gorge ou une conjonctivite (yeux rouges et irrités).
Les premières semaines de traitement par phénobarbital sont les périodes les plus à risque de survenue d’éruptions cutanées sévères.
Si vous avez développé un syndrome de Stevens-Johnson (SJS) ou une nécrolyse épidermique toxique (NET) avec le phénobarbital, vous ne devez jamais reprendre de phénobarbital.
Si vous devez être hospitalisé, vous devez prévenir le personnel médical que vous prenez ce médicament.
Des pensées autodestructrices ou suicidaires ont été observées chez un petit nombre de personnes traitées par des antiépileptiques tels que GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable. Si vous avez ce type de pensées, contactez immédiatement votre médecin.
Si vous êtes une femme et utilisez une contraception hormonale (ex : pilule contraceptive), GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable peut rendre inefficace ce moyen de contraception. Si l’association s’avère nécessaire, utiliser en plus un autre moyen de contraception (par exemple un préservatif) et poursuivre deux cycles après l’arrêt du phénobarbital.
EN CAS DE DOUTE NE PAS HESITER A DEMANDER L’AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.
Enfants et adolescents
Sans objet.
Autres médicaments et GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable
Vous devez prévenir votre médecin si vous prenez l'un des médicaments suivants :
· un contraceptif oral (œstroprogestatifs, progestatifs, ulipristal),
· un médicament pour fluidifier le sang (anticoagulant, notamment dabigatran, apixaban et ticagrélor),
· un médicament pour traiter des crises d'épilepsie (anticonvulsivant, par exemple lamotrigine),
· un médicament pour traiter une infection bactérienne (télithromycine) ou virale, notamment l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) (dolutégravir, lopinavir, ritonavir, bocéprévir), ou infection par le virus de l’hépatite C (siméprévir, dolutégravir),
· un médicament pour traiter la tuberculose (bédaquiline),
· un médicament pour traiter un cancer (abiratérone, éribuline, ifosfamide, inhibiteur des tyrosine kinases (tels que axitinib, bosutinib, crizotinib, dabrafénib, dasatinib, erlotinib, géfitinib, imatinib, lapatinib, nilotinib, pazopanib, ruxolitinib, sorafénib, sunitinib, vandétanib), régorafénib, vémurafénib, vismodégib),
· un médicament qui agit sur le système nerveux central (tranquillisant ou médicament pour traiter une dépression, tels que la miansérine, la quétiapine, la sertraline, l’amitriptyline, l’amitriptylinoxide),
· un médicament pour traiter une maladie du cœur (anti-arythmiques de classe IA, dronédarone...),
· un médicament pour traiter l’hypertension pulmonaire (bosentan, macitentan),
· un médicament pour traiter l’angine de poitrine (ranolazine),
· un médicament pour prévenir les nausées et vomissements post-opératoires (aprépitant),
· un médicament anti-douleur (fentanyl),
· un médicament dans la mucoviscidose (ivacaftor),
· un médicament dans la prévention des déficits consécutifs à une hémorragie méningée (nimodipine),
· un médicament antiparasitaire (praziquantel).
Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez utiliser tout autre médicament.
GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable avec des aliments, boissons et de l’alcool
Vous devez éviter de consommer des boissons alcoolisées pendant votre traitement.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Grossesse
GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable ne doit pas être utilisé pendant la grossesse et chez les femmes en âge d’avoir des enfants sauf en l’absence d’alternative moins à risque pour l’enfant à naître. N’interrompez pas brutalement votre traitement, ceci pourrait entraîner la réapparition des crises, qui auraient des conséquences graves pour vous et/ou votre enfant à naître.
Dans la population générale, le risque qu’un enfant naisse avec une malformation est de 2-3%. Ce risque est augmenté d’environ 3 fois chez les femmes prenant ce médicament, avec en particulier des malformations du cœur, de la face, de la lèvre supérieure et du palais, du crâne et du cerveau, de l’orifice de l’urètre (hypospadias), des doigts et des ongles. Des troubles neuro-développementaux ont été rapportés chez des enfants exposés au phénobarbital pendant la grossesse. Les études sur ce risque sont contradictoires, mais ne permettent pas de l’exclure.
Femmes en âge d’avoir des enfants
· Avant de commencer le traitement, votre médecin s’assurera que vous n’êtes pas enceinte. Vous devez utiliser une contraception efficace pendant le traitement et pendant 2 mois après l’arrêt. Ce médicament peut rendre inefficace les contraceptifs oraux (pilule contraceptive), dans ce cas, il faudra utiliser en plus un autre moyen de contraception (par exemple un préservatif). Pour cela, demandez conseil à votre médecin.
· En cas de désir de grossesse, n’interrompez pas votre contraceptif ou votre traitement avant d'en avoir parlé avec votre médecin spécialiste. Il mettra en place les mesures nécessaires pour que votre grossesse se déroule au mieux pour vous et l'enfant à naître.
Si vous découvrez que vous êtes enceinte, pensez être enceinte ou envisagez une grossesse
· N’interrompez pas brutalement votre traitement et contactez immédiatement votre médecin.
· Votre médecin envisagera un arrêt du traitement ou jugera de l’utilité éventuelle de le poursuivre en l’absence d’alternative thérapeutique moins à risque pour l’enfant à naitre, auquel cas :
o pendant la grossesse, votre médecin adaptera votre dose pour obtenir la dose minimale qui est efficace pour vous et mettra en place une surveillance spécialisée adaptée à votre maladie et au suivi de votre enfant à naître. Votre médecin pourra vous prescrire une supplémentation en acide folique.
o avant l’accouchement : votre médecin vous prescrira certaines vitamines pour éviter que ce médicament ne provoque des saignements durant les premiers jours de vie ou des troubles dans la formation des os de votre bébé.
o après l’accouchement : une injection de vitamine K pourra également être prescrite à votre bébé, à la naissance, pour éviter des saignements. Si vous avez pris GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable en fin de grossesse, une surveillance adaptée sera mise en place pour détecter l’éventuelle survenue de troubles chez le nouveau-né, tels qu’une faiblesse musculaire, des difficultés d’alimentation, les signes d’un sevrage.
o chez l’enfant : prévenez le(s) médecin(s) qui suivra(ont) votre enfant que vous avez été traitée par phénobarbital pendant votre grossesse. Il(s) mettra(ont) en place un suivi rapproché du développement neurologique de votre enfant afin de lui apporter des soins spécialisés le plus tôt possible, si nécessaire.
Allaitement
Vous ne devez pas allaiter si vous prenez ce médicament. Prévenez rapidement votre médecin en cas d'allaitement ou de désir d'allaitement.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
En raison du risque de somnolence, la prudence est de rigueur chez les conducteurs de véhicules automobiles ou d'engins mécaniques.
GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable contient du sodium (2,22 mg par flacon).
La posologie est strictement individuelle. Elle sera déterminée par votre médecin et adaptée progressivement.
Mode et voie d’administration
Un professionnel de la santé préparera ce médicament et vous l’injectera dans un muscle (voie intra-musculaire) ou exceptionnellement dans une veine (voie intraveineuse) :
· dissoudre le flacon dosé à 40 mg dans 2 ml d'eau pour préparations injectables quelle que soit la voie d'administration.
Pour ouvrir l’ampoule :
Tenir fermement l’ampoule, le point coloré face à vous (schéma 1). Saisir la tête de l’ampoule entre le pouce et l’index (le pouce sur le point coloré), puis exercer une pression vers l’arrière (schémas 2 et 3).
Durée de traitement
La durée du traitement est déterminée par le médecin.
Si vous avez utilisé plus de GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable que vous n’auriez dû
Sans objet.
Si vous oubliez d’utiliser GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable
Si vous arrêtez d’utiliser GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable
N’arrêtez pas l’administration de Gardénal 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable sans l’avis de votre médecin. L’interruption de votre traitement devra être réalisée de manière progressive. Si vous arrêtez l’administration de Gardénal 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable brutalement ou avant que votre médecin ne vous l’ait demandé, vous vous exposez à la réapparition ou l’aggravation de crises épileptiques.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin, à votre pharmacien ou à votre infirmier/ère.
GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable peut entraîner des effets indésirables graves (voir rubrique 2, paragraphe « Avertissement et précautions ») dont la fréquence est indéterminée.
Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien si l’un des effets indésirables suivants survient :
· syndrome de Stevens-Johnson (SJS) et nécrolyse épidermique toxique (NET) dont les manifestations peuvent se caractériser par des cloques, des desquamations ou des saignements sur n'importe quelle partie de votre peau (y compris vos lèvres, yeux, bouche, nez, organes génitaux, mains ou pieds) avec ou sans éruption cutanée. Vous pouvez également présenter des symptômes pseudo-grippaux tels que fièvre, frissons ou douleurs musculaires,
· syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS) dont la manifestation peut se caractériser par des symptômes pseudo-grippaux et une éruption cutanée généralisée avec une température corporelle élevée et des ganglions lymphatiques hypertrophiés. Les résultats anormaux des tests sanguins peuvent inclure une augmentation des taux d'enzymes hépatiques et une augmentation d'un type de globules blancs (éosinophilie),
· pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP) dont la manifestation peut se caractériser par une éruption cutanée rouge et squameuse généralisée avec des bulles sous la peau (y compris les plis cutanés, la poitrine, l'abdomen (dont l'estomac), le dos et les bras) et des cloques accompagnées de fièvre, à l’initiation du traitement,
· au niveau du foie : anomalie des examens sanguins avec augmentation de certaines enzymes, hépatites.
Effets indésirables fréquents (susceptibles de concerner jusqu’à 1 personne sur 10) :
· somnolence, réveil difficile avec parfois difficultés pour parler,
· troubles du raisonnement,
· troubles de la mémoire,
· troubles du comportement, agitation, agressivité,
· réactions cutanées,
· rétraction de l’aponévrose de la main (maladie de Dupuytren),
· nausées, vomissements.
Effets indésirables peu fréquents (susceptibles de concerner jusqu’à 1 personne sur 100) :
· difficultés à coordonner ses mouvements et son équilibre, vertiges, maux de tête,
· troubles de l’humeur,
· troubles du sommeil/insomnie,
· douleurs des articulations (syndrome épaule main ou ‘‘rhumatisme gardénalique’’).
Effets indésirables rares (susceptibles de concerner jusqu’à 1 personne sur 1000) :
· pertes d’attention.
Effets indésirables dont la fréquence est indéterminée :
· dépendance si vous avez pris ce médicament sur une longue période,
· rétraction de l’aponévrose des pieds (maladies de Ledderhose),
· induration du corps caverneux du pénis (maladie de La Peyronie),
· troubles osseux se manifestant par une fragilisation des os (ostéopénie), une diminution de la masse osseuse (ostéoporose),
· baisse du nombre de globules rouges (anémie aplasique, anémie par carence en acide folique), baisse du nombre de certains globules blancs dans le sang (agranulocytose, neutropénie et leucopénie), baisse des plaquettes (thrombocytopénie) ou diminution du nombre de l’ensemble des cellules du sang (pancytopénie),
· mouvements incontrôlables (dyskinésie),
· malformations et autres anomalies du développement de l’enfant à naître.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage, le flacon. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
Avant ouverture : à conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient GARDENAL 40 mg/2 ml, poudre et solvant pour solution injectable
· La substance active est :
Phénobarbital sodique ........................................................................................................ 43,8 mg
Quantité correspondant en phénobarbital à .......................................................................... 40,0 mg
Pour un flacon de poudre.
· Les autres composants sont :
Glycine, hydroxyde de sodium.
Solvant : eau pour préparations injectables.
Ce médicament se présente sous forme de poudre et solvant pour solution injectable.
Flacon de poudre + ampoule de solvant. Boîte de 1 ou 50 flacon(s) et ampoule(s).
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
SANOFI AVENTIS FRANCE
82 AVENUE RASPAIL
94250 GENTILLY
180, RUE JEAN JAURES
94702 MAISONS-ALFORT CEDEX
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-15193
- Date avis : 07/12/2016
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par GARDENAL reste important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe