GAMUNEX 100 mg/mL
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution pour perfusion
- Date de commercialisation : 10/01/2019
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : GRIFOLS DEUTSCHLAND (ALLEMAGNE)
Les compositions de GAMUNEX 100 mg/mL
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | IMMUNOGLOBULINE HUMAINE NORMALE (PLASMATIQUE) | 5718 | 100 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon en verre de 50 mL
- Code CIP7 : 3016960
- Code CIP3 : 3400930169605
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 01/05/2020
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon en verre de 100 mL
- Code CIP7 : 3016961
- Code CIP3 : 3400930169612
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 01/05/2020
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon en verre de 200 mL
- Code CIP7 : 3016962
- Code CIP3 : 3400930169629
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 01/05/2020
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
1 flacon en verre de 400 mL
- Code CIP7 : 3016963
- Code CIP3 : 3400930169636
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 01/05/2020
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 08/01/2021
GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Immunoglobuline humaine normale (IgIV)
Immunoglobuline humaine normale ....................................................................................... 100 mg
(pureté de l’IgG au moins égale à 98 %)
Pour 1 mL de solution
Chaque flacon de 10 mL contient : 1 g d’immunoglobuline humaine normale
Chaque flacon de 50 mL contient : 5 g d’immunoglobuline humaine normale
Chaque flacon de 100 mL contient : 10 g d’immunoglobuline humaine normale
Chaque flacon de 200 mL contient : 20 g d’immunoglobuline humaine normale
Chaque flacon de 400 mL contient : 40 g d’immunoglobuline humaine normale
Répartition des sous-classes d’IgG (valeurs approximatives) :
IgG1 .................... 62,8 %
IgG2 .................... 29,7 %
IgG3 ...................... 4,8 %
IgG4 ...................... 2,7 %
La teneur maximale en IgA est de 84 microgrammes/mL.
Fabriqué à partir de plasma provenant de donneurs humains.
Excipient(s) à effet notoire :
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose unique (jusqu’à une dose maximale de 2 g/kg), c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
La solution est limpide ou légèrement opalescente et incolore ou jaune pâle.
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de substitution chez les adultes, et les enfants et adolescents (âgés de 0 à 18 ans) :
· Déficits immunitaires primitifs (DIP) avec défaut de production d’anticorps (voir rubrique 4.4).
· Déficits immunitaires secondaires (DIS) chez les patients souffrant d’infections sévères ou récurrentes, en échec d’un traitement antimicrobien et ayant, soit un défaut de production
· d’anticorps spécifiques (DPAS)* avéré, soit un taux d’IgG sériques < 4 g/l.
* DPAS = incapacité à augmenter d’au moins 2 fois le titre d’anticorps IgG dirigés contre les
antigènes polysaccharidiques et polypeptidiques des vaccins anti-pneumococciques.
Immunomodulation chez les adultes et chez les enfants et adolescents (âgés de 0 à 18 ans) en cas de :
· Thrombocytopénie immune primaire (TIP) chez les patients présentant un risque hémorragique important ou avant une intervention chirurgicale pour corriger le taux de plaquettes.
· Syndrome de Guillain Barré.
· Maladie de Kawasaki (en association avec l’acide acétylsalicylique, voir rubrique 4.2).
· Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC).
· Neuropathie motrice multifocale (NMM).
Immunomodulation chez les adultes âgés de 18 ans et plus en cas de :
· Poussées myasthéniques aigues sévères
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
La dose et le schéma posologique dépendent de l’indication.
Il peut être nécessaire d’adapter individuellement la dose pour chaque patient en fonction de la réponse clinique. Un ajustement de la dose calculée en fonction du poids peut être nécessaire chez les patients présentant une insuffisance ou une surcharge pondérale.
Les posologies suivantes sont fournies à titre indicatif :
Traitement de substitution des déficits immunitaires primitifs :
Le schéma posologique doit être adapté de façon à obtenir des taux résiduels d’IgG (mesurés avant la perfusion suivante) d’au moins 6 g/L ou dans les valeurs normales pour la tranche d’âge. L’équilibre (taux d’IgG à l’état d’équilibre) est atteint entre 3 et 6 mois après le début du traitement. La dose initiale recommandée est de 0,4 à 0,8 g/kg en dose unique, suivie d’une dose d’au moins 0,2 g/kg toutes les trois à quatre semaines.
La dose requise pour obtenir des taux résiduels d’IgG de 6 g/L est de l’ordre de 0,2 à 0,8 g/kg/mois. Lorsque l’état d’équilibre a été atteint, l’intervalle d’administration varie entre 3 et 4 semaines. Les taux résiduels d’IgG doivent être mesurés et évalués en fonction de l’incidence des infections. Pour diminuer les taux d’infections bactériennes, il peut s’avérer nécessaire d’augmenter la posologie et de chercher à obtenir des taux résiduels plus élevés.
Déficits immunitaires secondaires (tels que définis à la rubrique 4.1)
La dose recommandée est de 0,2 à 0,4 g/kg toutes les trois à quatre semaines.
Les taux résiduels d’IgG doivent être mesurés et évalués en fonction de l’incidence des infections. La dose doit être ajustée comme nécessaire pour l’obtention d’une protection optimale contre les infections et une augmentation de la dose peut être requise chez les patients présentant une infection persistante ; une diminution de la dose peut être envisagée lorsque le patient ne présente plus d’infection.
Thrombocytopénie immune primaire
Deux schémas thérapeutiques sont possibles :
· 0,8 à 1 g/kg le premier jour, cette dose peut éventuellement être renouvelée une fois dans les 3 jours
· 0,4 g/kg par jour pendant deux à cinq jours.
Le traitement peut être répété en cas de rechute.
Syndrome de Guillain-Barré
0,4 g/kg/jour pendant 5 jours (le traitement peut être répété en cas de rechute).
Maladie de Kawasaki
2 g/kg administrés en dose unique. Les patients doivent recevoir un traitement concomitant par l’acide acétylsalicylique.
Polyradiculonévrite Inflammatoire Démyélinisante Chronique (PIDC)
Dose initiale : 2 g/kg fractionnée sur 2 à 5 jours consécutifs.
Doses d’entretien :
1 g/kg sur 1 à 2 jours consécutifs toutes les 3 semaines.
L’effet du traitement doit être évalué après chaque cycle ; si aucun effet n’est observé après 6 mois, le traitement doit être arrêté.
Si le traitement est efficace, la décision d’un traitement à long terme relève de l’appréciation du médecin et repose sur la réponse du patient et le maintien de la réponse. Il pourra être nécessaire d’adapter la posologie et la fréquence d’administration au cas par cas en fonction de l’évolution de la maladie.
Neuropathie motrice multifocale (NMM)
Dose initiale : 2 g/kg fractionnée sur 2 à 5 jours consécutifs.
Dose d’entretien : 1 g/kg toutes les 2 à 4 semaines ou 2 g/kg toutes les 4 à 8 semaines.
L’effet du traitement doit être évalué après chaque cycle ; si aucun effet n’est observé après 6 mois, le traitement doit être arrêté.
Si le traitement est efficace, la décision d’un traitement à long terme relève de l’appréciation du médecin et repose sur la réponse du patient et le maintien de la réponse. Il pourra être nécessaire d’adapter la posologie et la fréquence d’administration au cas par cas en fonction de l’évolution de la maladie.
Poussées myasthéniques aigues sévères
Dose de 2 g/kg fractionnée sur 2 jours consécutifs (dose d’1 g/kg par jour).
Le nombre de patients âgés de 65 ans et plus inclus dans les études cliniques de GAMUNEX n’était pas suffisant pour permettre de déterminer un effet précis du traitement.
Les recommandations posologiques sont récapitulées dans le tableau suivant :
Indication
Dose
Fréquence d’administration
Traitement de substitution
Déficits immunitaires primitifs
Dose initiale :
0,4 - 0,8 g/kg
Dose d’entretien :
0,2 - 0,8 g/kg
Toutes les 3 à 4 semaines
Déficits immunitaires secondaires (selon la définition à la rubrique 4.1,)
0,2 - 0,4 g/kg
Toutes les 3 à 4 semaines
Immunomodulation
Thrombocytopénie immune primaire
0,8 - 1 g/kg
Ou
0,4 g/kg/jour
Le jour 1, le traitement pouvant être répété une fois dans les 3 jours
Pendant 2 à 5 jours
Syndrome de Guillain-Barré
0,4 g /kg/jour
Pendant 5 jours
Maladie de Kawasaki
2 g/kg
En une seule dose, en association avec l’acide acétylsalicylique
Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)
Dose initiale :
2 g/kg
En doses fractionnées sur 2 à 5 jours
Dose d’entretien :
1 g/kg
Toutes les 3 semaines sur 1 ou 2 jours
Neuropathie motrice multifocale (NMM)
Dose de charge :
2 g/kg
En doses fractionnées sur 2 à 5 jours consécutifs
Dose d’entretien :
1 g/kg
Ou
2 g/kg
Toutes les 2 à 4 semaines
Ou
Toutes les 4 à 8 semaines en doses fractionnées sur 2 à 5 jours
Poussées myasthéniques aigues sévères
2 g/kg
Administrés sur 2 jours consécutifs (dose d’1 g/kg par jour)
Population pédiatrique
Chez l’enfant et l’adolescent (âgés de 0 à 18 ans), la posologie ne diffère pas de celle administrée chez l’adulte, la dose pour chaque indication étant calculée en fonction du poids corporel et ajustée en fonction du résultat clinique dans les pathologies susmentionnées.
Insuffisance hépatique
Il n’existe pas de données indiquant qu’un ajustement de la dose est nécessaire.
Insuffisance rénale
Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire, sauf s’il est justifié sur le plan clinique, voir rubrique 4.4).
Sujets âgés
Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire, sauf s’il est justifié sur le plan clinique, voir rubrique 4.4).
Mode d’administration
Par voie intraveineuse.
L’immunoglobuline humaine normale doit être administrée en perfusion intraveineuse à un débit initial de 0,6 à 1,2 mL/kg/h pendant les 30 premières minutes (voir rubrique 4.4). En cas de survenue d’un effet indésirable, le débit de perfusion doit être diminué ou la perfusion doit être arrêtée. Si le produit est bien toléré, le débit de perfusion peut être progressivement augmenté jusqu’à 4,8 à 8,4 mL/kg/h au maximum.
Déficit sélectif en IgA avec présence d’anticorps anti-IgA en raison du risque d’anaphylaxie en cas d’administration d’un produit contenant des IgA.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
GAMUNEX ne doit pas être mélangé avec d’autres solutions pour perfusion (solution saline, par ex.) ni avec d’autres médicaments. S’il est nécessaire de procéder à une dilution préalablement à la perfusion, une solution glucosée à 50 mg/mL peut être utilisée. Toutefois, en cas de diabète latent (où une glycosurie passagère peut apparaître), de diabète, ou chez les patients qui suivent un régime pauvre en sucres, l’utilisation d’une solution glucosée de 50 mg/mL doit être surveillée attentivement. Voir également la mise en garde sur l’insuffisance rénale aiguë ci-dessous.
L’administration simultanée de GAMUNEX et d’héparine à l’aide d’un dispositif d’injection à cathéter mono-lumière simple doit être évitée.
Traçabilité
Afin d’améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être notés clairement.
Précautions d’emploi
Les complications potentielles peuvent souvent être évitées en s’assurant que les patients :
· ne présentent pas d’hypersensibilité aux immunoglobulines humaines normales, en injectant le produit lentement au début de la perfusion (0,1 mL/kg/h) ;
· sont étroitement surveillés pendant toute la durée de la perfusion pour détecter tout symptôme éventuel. En particulier, lorsqu’ils reçoivent des immunoglobulines humaines normales pour la première fois, lors d’un changement d’immunoglobulines humaines normales ou si un long délai s’est écoulé depuis la dernière perfusion, ces patients doivent être surveillés en milieu hospitalier pendant toute la durée de la première perfusion et pendant l’heure qui suit la fin de la perfusion afin que d’éventuels effets indésirables puissent être détectés. Tous les autres patients doivent être surveillés pendant au moins 20 minutes après l’administration.
Chez tous les patients, l’administration d’IgIV nécessite :
· une hydratation appropriée avant le début de la perfusion d’IgIV,
· une surveillance de la diurèse,
· une surveillance de la créatininémie,
· la non-utilisation concomitante de diurétiques de l’anse (voir rubrique 4.5).
En cas d’effets indésirables, le débit d’administration doit être diminué ou la perfusion doit être arrêtée. Le traitement nécessaire dépend de la nature et de la sévérité de l’effet indésirable.
Réaction à la perfusion
Certains effets indésirables (par exemple céphalées, bouffées congestives, frissons, myalgies, sibilances, tachycardie, lombalgies, nausées et hypotension) peuvent être liés au débit de perfusion. Le débit de perfusion recommandé à la rubrique 2 doit donc être strictement respecté.
Les patients doivent rester sous étroite surveillance pendant toute la durée de la perfusion afin que d’éventuels signes d’intolérance puissent être détectés.
Des effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment :
· chez les patients qui reçoivent une immunoglobuline humaine normale pour la première fois ou, dans de rares cas, lors d’un changement d’immunoglobuline humaine normale ou de long délai depuis la perfusion précédente ;
· chez les patients présentant une infection non traitée ou une inflammation chronique sous‑jacente.
Hypersensibilité
Les réactions d’hypersensibilité sont rares.
Une anaphylaxie peut survenir chez les patients :
· qui présentent des anticorps anti-IgA avec IgA indétectables ;
· qui avaient toléré un traitement antérieur par une immunoglobuline humaine normale.
En cas de choc, le traitement médical standard de l’état de choc doit être instauré.
Évènements thromboemboliques
Des données cliniques montrent un lien entre l’administration intraveineuse d’IgIV et des accidents thromboemboliques tels qu’infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde. Ces évènements sont probablement liés à l’augmentation relative de la viscosité sanguine suite à un apport important d’immunoglobulines chez des patients à risque. Toutes les précautions doivent être prises lors de la prescription et de l’administration intraveineuse d’immunoglobulines chez des patients obèses et chez des patients présentant des facteurs de risque pour d’accidents thromboemboliques (patients âgés, hypertension, diabète sucré, antécédents de maladies vasculaires ou épisodes thrombotiques, patients porteurs d’anomalies thrombophiliques acquises ou héréditaires, patients immobilisés pour de longues périodes, patients souffrant d’hypovolémie grave, ou atteints de maladies augmentant la viscosité sanguine).
Chez les patients présentant un risque d’évènement indésirable thromboembolique, les préparations d’IgIV doivent être administrées à une dose et à un débit de perfusion les plus faibles possibles.
Insuffisance rénale aiguë
Des cas d’insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients traités par IgIV. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés tels qu’insuffisance rénale préexistante, diabète sucré, hypovolémie, surpoids, administration concomitante de médicaments néphrotoxiques ou âge de plus de 65 ans.
Les paramètres rénaux doivent être contrôlés avant la perfusion d’IgIV, en particulier chez les patients considérés comme pouvant avoir un risque accru de développement d’une insuffisance rénale aiguë, et à intervalles réguliers ensuite. Chez les patients présentant un risque d’insuffisance rénale aiguë, les IgIV doivent être administrées à une dose et à un débit de perfusion les plus faibles possibles. En cas d’atteinte rénale, l’arrêt du traitement par IgIV doit être envisagé.
Bien que ces cas de dysfonctionnement rénal et d’insuffisance rénale aiguë aient été associés à l’utilisation de nombreuses spécialités d’IgIV contenant divers excipients tels que le saccharose, le glucose et le maltose, celles contenant du saccharose comme stabilisant étaient responsables de la majorité de ces cas. Chez les patients à risque, l’utilisation de préparations d’IgIV ne contenant pas ces excipients doit être envisagée. GAMUNEX ne contient pas de saccharose, de maltose ou de glucose.
Syndrome de méningite aseptique (SMA)
Des cas de syndrome de méningite aseptique ont été rapportés en association avec un traitement par IgIV. Le syndrome apparaît généralement plusieurs heures à 2 jours après le traitement par IgIV. Les analyses du liquide céphalo-rachidien sont souvent positives avec une pléiocytose pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers de cellules par mm3, essentiellement de type granulocytaire, et une augmentation des taux de protéines atteignant jusqu’à plusieurs centaines de mg/dL. Le syndrome de méningite aseptique peut survenir plus fréquemment en cas de traitement par IgIV à forte dose (2 g/kg).
Chez les patients présentant de tels signes et symptômes, un examen neurologique approfondi et une analyse du LCR doivent être réalisés pour exclure d’autres causes de méningite.
L’arrêt du traitement par IgIV a entraîné une rémission du SMA en quelques jours, sans séquelles.
Anémie hémolytique
Les préparations d’IgIV peuvent contenir des anticorps dirigés contre des groupes sanguins qui sont susceptibles d’agir comme des hémolysines et d’induire la fixation in vivo des immunoglobulines à la surface des hématies, entrainant ainsi un test direct à l’antiglobuline positif (test de Coombs) et, dans de rares cas, une hémolyse. Une anémie hémolytique peut survenir à la suite d'un traitement par IgIV en raison d’une séquestration accrue des hématies. Les patients traités par IVIg doivent être surveillés pour détecter tout signe clinique ou symptôme d’hémolyse. (Voir rubrique 4.8.)
Les facteurs de risque suivants sont associés à l’apparition d'une hémolyse: doses élevées, qu'elles soient administrées en une seule fois ou réparties sur plusieurs jours, groupe sanguin autre que O, et état inflammatoire sous-jacent. Une vigilance accrue est recommandée pour les patients de groupe sanguin non-O et qui reçoivent des doses élevées pour des indications autres que DIP. Une hémolyse n’a été que rarement signalée chez les patients recevant un traitement de substitution pour un DIP.
Des cas isolés de dysfonctionnement rénal / d’insuffisance rénale liés à l’hémolyse avec issue fatale ont été rapportés.
Neutropénie/leucopénie
Une diminution transitoire du nombre de neutrophiles et/ou des épisodes de neutropénie, parfois sévères, ont été rapportés après un traitement par IgIV. Cet effet survient généralement dans les quelques heures ou jours suivant l’administration d’IgIV et est spontanément résolutif dans les 7 à 14 jours.
Syndrome de détresse respiratoire aiguë post‑transfusionnel (TRALI)
Des cas d’œdème aigu pulmonaire non cardiogénique [syndrome de détresse respiratoire aiguë post‑transfusionnel (TRALI - Transfusion Related Acute Lung Injury)] ont été rapportés chez des patients recevant des IgIV. Le TRALI est caractérisé par une hypoxie sévère, une dyspnée, une tachypnée, une cyanose, une fièvre et une hypotension. Les symptômes du TRALI apparaissent généralement pendant une perfusion ou dans les 6 heures suivant la fin de la perfusion, souvent en une à deux heures. Par conséquent, les patients recevant des IgIV doivent être surveillés et la perfusion d’IgIV doit être arrêtée immédiatement en cas de survenue d’effets indésirables pulmonaires. Le TRALI est une affection susceptible d’engager le pronostic vital qui nécessite une prise en charge immédiate dans une unité de soins intensifs.
Interférence avec les tests sérologiques
Après l’administration d’immunoglobulines, l’augmentation transitoire du taux des anticorps transférés passivement peut entraîner des résultats faussement positifs lors de dosages sérologiques.
Le transfert passif d’anticorps anti-érythrocytaires, tels que les anticorps anti-A, anti-B ou anti-D, peut interférer avec certains tests sérologiques de recherche d’anticorps anti-érythrocytaires, par exemple le test direct à l’antiglobuline (TDA, test de Coombs direct).
Agents infectieux transmissibles
Les mesures standards de prévention d’infections dues à l’utilisation de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent : la sélection des donneurs, le screening de chaque don et des pools de plasma à la recherche des marqueurs spécifiques d’infections, ainsi que l’intégration d’étapes efficaces d’inactivation/élimination virale dans le procédé de fabrication. Néanmoins, la possibilité de transmission d’agents infectieux ne peut pas être totalement exclue lors de l’administration de médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain. Cela s’applique également aux virus inconnus ou émergents et autres agents pathogènes.
Les mesures prises sont considérées comme efficaces vis-à-vis des virus enveloppés, tels que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), le virus de l’hépatite B (VHB) et le virus de l’hépatite C (VHC). Ces mesures peuvent être de valeur limitée contre les virus non enveloppés, tels que le virus de l’hépatite A (VHA) et le parvovirus B19.
On dispose d’une expérience clinique rassurante concernant l’absence de transmission de l’hépatite A ou du parvovirus B19 par les immunoglobulines. On considère également que les anticorps présents contribuent fortement à la sécurité virale.
Il est fortement recommandé d’enregistrer le nom et le numéro de lot à chaque administration de GAMUNEX, afin de conserver un lien entre le patient et le lot de produit administré.
Population pédiatrique
Bien que les données disponibles soient limitées, les mêmes mises en garde, précautions d’emploi et facteurs de risque doivent s’appliquer à la population pédiatrique. Dans des rapports de post-commercialisation il a été observé que les indications nécessitant un traitement par de fortes doses d’IgIV chez les enfants, en particulier la maladie de Kawasaki, sont associées à une augmentation du signalement de réactions hémolytiques par rapport aux autres indications d’IgIV chez les enfants.
Les médecins doivent sérieusement envisager un contrôle du taux de l’hémoglobine 24 à 48 heures après l’administration de l’IgIV en cas de suspicion d’hémolyse. Lorsqu’un nouveau traitement s’impose il est fortement recommandé, en cas de suspicion d’hémolyse, de contrôler le taux d’hémoglobine une semaine après l’administration suivante d’IgIV. La famille du patient doit être informée qu’elle doit retourner chez le médecin au cas où leur enfant développe des symptômes d’hémolyse tels que pâleur, léthargie, urine de couleur foncée, dyspnée ou palpitations.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Vaccins à virus vivants atténués
L’administration d’immunoglobulines peut perturber pendant une période allant de 6 semaines au minimum jusqu’à 3 mois, l’efficacité des vaccins à virus vivants atténués, comme ceux contre la rougeole, la rubéole, les oreillons ou la varicelle. Après administration de ce médicament, il est nécessaire de respecter un intervalle de 3 mois avant de pouvoir vacciner avec des vaccins constitués de virus vivants atténués. Dans le cas de la rougeole, cette perturbation peut persister pendant un an. Par conséquent, les taux d’anticorps doivent être contrôlés chez les patients vaccinés contre la rougeole.
Diurétiques de l’anse
L’utilisation concomitante de diurétiques de l’anse doit être évitée.
Population pédiatrique
Bien que des études d’interaction spécifique n’aient pas été réalisées dans la population pédiatrique, aucune différence entre les adultes et les enfants n’est attendue.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
La sécurité de ce médicament chez la femme enceinte n’a pas été établie par des études cliniques contrôlées. Par conséquent, ce médicament doit être prescrit avec prudence chez les femmes enceintes ou qui allaitent.
Les préparations d’IgIV traversent le placenta, notamment pendant le troisième trimestre. L’expérience clinique avec les immunoglobulines suggère qu’aucun effet délétère n’est attendu sur l’évolution de la grossesse ni sur le fœtus et le nouveau-né.
Les immunoglobulines sont excrétées dans le lait maternel. Aucun effet délétère sur les nouveau‑nés/nourrissons allaités n’est attendu.
Fertilité
L’expérience clinique avec les immunoglobulines suggère qu’aucun effet délétère sur la fécondité n’est attendu.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Résumé du profil de tolérance
Les effets indésirables causés par les immunoglobulines humaines normales (par ordre décroissant de fréquence) comprennent (voir également rubrique 4.4) :
· frissons, céphalées, vertiges, fièvre, vomissements, réactions allergiques, nausées, arthralgies, hypotension et lombalgies modérées ;
· réactions hémolytiques réversibles, en particulier chez les patients de groupe sanguin A, B ou AB et (rarement), anémie hémolytique nécessitant une transfusion ;
· (rarement), chute subite de la pression artérielle et dans des cas isolés, choc anaphylactique, même si le patient n’avait pas présenté de réaction d’hypersensibilité lors d’une administration antérieure ;
· (rarement), réactions cutanées transitoires (y compris lupus érythémateux cutané - fréquence indéterminée) ;
· (très rarement), réactions thromboemboliques telles qu’infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde ;
· cas de méningite aseptique réversible ;
· cas d’élévation de la créatininémie et/ou d’insuffisance rénale aiguë ;
· cas de syndrome de détresse respiratoire aiguë post‑transfusionnel (TRALI).
Liste tabulée des effets indésirables
Le tableau ci-dessous utilise la classification des systèmes d’organes MedDRA (SOC et terme préférentiel). Les fréquences ont été évaluées selon la convention suivante : très fréquent (> 1/10), fréquent (> 1/100, < 1/10), peu fréquent (> 1/1 000, < 1/100), rare (> 1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Source de la base de données de sécurité : études cliniques menées chez 703 patients au total exposés à GAMUNEX (avec un total de 4 378 perfusions)
Classe de systèmes d’organes (SOC) MedDRA
Effet indésirable
Fréquence par patient
Fréquence par perfusion
Infections et infestations
Pharyngite
Peu fréquent
Peu fréquent
Sinusite, urétrite, infection virale des voies respiratoires supérieures
Peu fréquent
Rare
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie hémolytique, lymphocytose
Peu fréquent
Rare
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité
Peu fréquent
Rare
Affections psychiatriques
Anxiété
Peu fréquent
Rare
Affections du système nerveux
Céphalées
Très fréquent
Fréquent
Vertiges
Peu fréquent
Peu fréquent
Aphonie
Peu fréquent
Rare
Affections oculaires
Photophobie
Peu fréquent
Rare
Affections vasculaires
Hypertension artérielle
Fréquent
Peu fréquent
Crise hypertensive, hypotension, bouffées congestives, hyperémie
Peu fréquent
Rare
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Sibilances, toux, congestion nasale
Peu fréquent
Peu fréquent
Dyspnée
Peu fréquent
Rare
Affections gastro‑intestinales
Nausées, vomissements
Fréquent
Peu fréquent
Douleurs abdominales, diarrhée, dyspepsie
Peu fréquent
Rare
Affections de la peau et du tissu sous‑cutané
Rash, prurit, urticaire
Fréquent
Peu fréquent
Desquamation, dermatite, dermatite de contact, érythème palmaire
Peu fréquent
Rare
Affections musculo‑squelettiques et systémiques
Arthralgies, dorsalgies
Fréquent
Peu fréquent
Myalgies
Peu fréquent
Peu fréquent
Douleurs musculo-squelettique, raideur musculo-squelettique, cervicalgies
Peu fréquent
Rare
Affections du rein et des voies urinaires
Hémoglobinurie
Peu fréquent
Rare
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Pyrexie
Fréquent
Fréquent
Syndrome pseudo-grippal, frissons, fatigue
Fréquent
Peu fréquent
Asthénie
Peu fréquent
Peu fréquent
Douleur thoracique, réaction au site d’injection, malaise
Peu fréquent
Rare
Investigations
Augmentation de la pression artérielle, diminution des leucocytes, diminution de l’hémoglobine, présence d’hémoglobine libre, augmentation de la vitesse de sédimentation
Peu fréquent
Rare
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Contusion
Peu fréquent
Rare
Population pédiatrique
La fréquence, le type et la sévérité des réactions indésirables observées chez l'enfant devraient être identiques à ce qui est observé chez l'adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Le surdosage peut entrainer une hypervolémie et une hyperviscosité, en particulier chez les patients à risque, notamment les patients âgés et les patients présentant des troubles cardiaques ou rénaux (voir rubrique 4.4).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
L’immunoglobuline humaine normale contient principalement des immunoglobulines G (IgG) qui présentent un large spectre d’anticorps contre divers agents infectieux.
L’immunoglobuline humaine normale contient des anticorps IgG présents dans la population normale. Elle est généralement préparée à partir de pool de plasma provenant d’un minimum de 1 000 dons. La répartition des sous-classes d’immunoglobulines G est étroitement proportionnelle à celle du plasma humain natif. Des doses appropriées de ce médicament sont susceptibles de ramener à une valeur normale des taux anormalement bas d’immunoglobulines G. Le mécanisme d’action dans les indications autres que le traitement de substitution n’est pas totalement élucidé.
GAMUNEX est ajusté à un pH légèrement acide. GAMUNEX ayant un faible effet tampon, le produit est rapidement neutralisé par le sang pendant la perfusion. Même après administration de fortes doses de GAMUNEX, aucun changement du pH sanguin n’a été noté. L’osmolalité est de 258 mOsmol/kg de solution et se rapproche donc des valeurs normales (285 - 295 mOsmol/kg).
Etudes cliniques menées avec GAMUNEX sur des patients atteints de polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)
L’étude d’efficacité IVIG-C PIDC (étude ICE), une étude en double-aveugle, randomisée, contrôlée versus placebo, a étudié l’efficacité et la tolérance de GAMUNEX dans le traitement de la PIDC. Au total, 117 patients PIDC ont été randomisés de manière à recevoir soit GAMUNEX, soit un placebo, toutes les 3 semaines. La dose initiale était de 2 g/kg de poids corporel (PC) ; la dose d’entretien était de 1 g/kg PC.
Les taux de répondeurs (déterminés par une amélioration du score d’invalidité INCAT et le maintien d’une amélioration > 1 sur la période d’efficacité de 24 semaines) étaient significativement plus élevés dans le groupe GAMUNEX (54%) que dans le groupe placebo (21%, p = 0,0002). La force musculaire, mesurée par le score MRC, et la force de préhension (grip test), ainsi que la sensibilité, mesurée par le score ISS, ont été significativement plus améliorées dans le groupe GAMUNEX que dans le groupe placebo.
Etant donné le nombre restreint de patients âgés de 65 ans et plus inclus dans l’étude, il n’a pas été possible de déterminer avec précision l’effet du traitement sur le score INCAT; concernant la force de préhension, un effet statistiquement significatif du traitement a été mis en évidence en faveur de GAMUNEX.
Parmi les répondeurs, moins de la moitié ont répondu après la dose initiale (semaine 3), mais la plupart ont répondu après la seconde dose (semaine 6). Les non-répondeurs ont été transférés au traitement alternatif, pour de nouveau un traitement de maximum 24 semaines.
Tous les répondeurs ont été re-randomisés dans une phase d’extension pour une autre période de 6 mois de traitement d’entretien, soit avec GAMUNEX, soit avec un placebo. Parmi les anciens répondeurs à GAMUNEX, le taux de rechute était significativement plus élevé chez les patients randomisés dans le groupe placebo (42%) que chez ceux randomisés dans le groupe GAMUNEX (13%, p = 0,012).
L’étude ICE a montré l’efficacité à court terme et à long terme de GAMUNEX, dans le traitement de la PIDC. Les résultats sont résumés dans le tableau suivant.
Critères primaires d’évaluation et autres résultats de l’étude ICE
GAMUNEX
Placebo
p
Taux de répondeurs pendant la période d’efficacité
(critère primaire d’évaluation)
54%
21%
0,0002
Probabilité de rechute pendant la période d’extension
13%
45%
0,013
Force de préhension (kPA)1 (changement par rapport à la valeur initiale)
Main dominante
13,2
1,5
0,0008
Main non dominante
13,3
4,3
0,005
Force musculaire (Score total MRC3)1(changement par rapport à la valeur initiale)
3,3
0,2
0,001
Sensibilité (ISS4 score)2 (changement par rapport à la valeur initiale)
-1,2
0,2
0,021
1 Amélioration indiquée par une valeur positive
2 Amélioration indiquée par une valeur négative
3 MRC : Medical Research Council
4 ISS : INCAT Sensory Sum Score
Études cliniques menées avec GAMUNEX chez des patients présentant des poussées myasthéniques :
L’étude Zinman et al. (2007), était une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, sur 51 patients ayant évalué 2 g/kg de GAMUNEX administrés pendant 2 jours lors de poussées myasthéniques. Le critère primaire d’efficacité était la variation du score QMG (Quantitative Myasthenia gravis) entre sa valeur initiale et le 14ème jour. Au 14ème jour, la variation du score QMG était -2,54 (p=0,047). Un effet cliniquement significatif sur les poussées myasthéniques n'a été observé que dans le sous-groupe exploratoire de patients atteints de myasthénie modérée à sévère à l’inclusion (score QMG> 10,5), avec une variation de -3,39 (p = 0,010).
Des données supplémentaires proviennent d’une étude clinique multicentrique prospective, en ouvert, non contrôlée, qui a également évalué l’efficacité et la tolérance de GAMUNEX dans le traitement des poussées myasthéniques. Au total, 49 patients ont été inclus dans l’étude clinique pour recevoir une dose totale unique de 2 g/kg de GAMUNEX sur deux jours consécutifs (dose de 1 g/kg par jour). Aucun patient positif aux anticorps anti-MuSK, n’a participé.
Le critère primaire d’efficacité était la variation du score QMG (Quantitative Myasthenia gravis) entre sa valeur initiale (J0) et le 14ème jour. Les résultats ont montré que la variation statistiquement significative du score QMG était à la fois atteinte dans la population évaluable pour l’analyse de l’efficacité (variation de -6,4) et dans celle évaluable pour l’analyse de la tolérance (variation de -6,7)
L’analyse des résultats des critères secondaires et exploratoires d’efficacité (évalués par les scores QMG, MG-ADL, et MG Composite) a confirmé les conclusions de l’évaluation du critère primaire.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La demi-vie de l’immunoglobuline humaine normale, déterminée chez des patients atteints d’un déficit immunitaire primitif, est d’environ 35 jours, ce qui est plus que la demi-vie de 21 jours décrite dans la littérature chez des sujets sains. Cette demi-vie varie d’un patient à l’autre, particulièrement chez ceux atteints d’un déficit immunitaire primitif.
Les IgG et les complexes d’IgG sont détruits au niveau des cellules du système réticulo-endothélial.
Population pédiatrique
Aucune différence en termes de propriétés pharmacocinétiques n’est attendue dans la population pédiatrique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Glycine, eau pour préparations injectables
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Le produit peut être conservé dans son emballage extérieur d’origine à température ambiante (ne dépassant pas 25 °C) pendant une période unique de 6 mois maximum. Dans ce cas, la durée de conservation du produit expirera à la fin de cette période de 6 mois. La nouvelle date de péremption doit être notée sur l’emballage extérieur. Néanmoins, la nouvelle date de péremption ne peut excéder la date de péremption initiale imprimée. A la fin de cette période, le produit doit être utilisé ou détruit. Une nouvelle conservation au réfrigérateur ou une congélation n’est pas possible.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Solution pour perfusion, en flacons de verre de type I ou II, munis de bouchons en chlorobutyle.
Présentations :
Un flacon de 10 mL contient : 1 g d’immunoglobuline humaine normale
Un flacon de 50 mL contient : 5 g d’immunoglobuline humaine normale
Un flacon de 100 mL contient : 10 g d’immunoglobuline humaine normale
Un flacon de 200 mL contient : 20 g d’immunoglobuline humaine normale
Un flacon de 400 mL contient : 40 g d’immunoglobuline humaine normale
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Avant la perfusion, la solution de GAMUNEX doit être amenée à température ambiante ou à température corporelle. La solution pour perfusion doit être limpide à légèrement opalescente et incolore ou jaune pâle. Les solutions troubles ou contenant des particules ne doivent pas être utilisées. Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Après ouverture du flacon, le contenu doit être immédiatement administré.
Une nouvelle conservation, même au réfrigérateur, n’est pas admise à cause des risques de Si une dilution avant la perfusion est inévitable, une solution de glucose à 50 mg/mL peut être utilisée. Ne pas diluer avec des solutions salines.
L’administration simultanée de GAMUNEX et d’héparine à l’aide d’un cathéter mono lumière doit être évitée.
Les lignes de perfusion peuvent être rincées à l’aide d’une solution de glucose à 50 mg/mL ou d’une solution de chlorure de sodium (9 mg/mL) et ne peuvent pas être rincées avec de l’héparine.
Les verrous héparine par lesquels GAMUNEX a été administré peuvent être rincés à l’aide d’une solution de glucose à 50 mg/mL ou d’une solution de chlorure de sodium (9 mg/mL) et ne peuvent pas être rincés avec de l’héparine.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
COLMARER STRASSE 22
60528 FRANCFORT
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 695 9 9 : Solution en flacon (verre) de 10 mL.
· 34009 301 696 0 5 : Solution en flacon (verre) de 50 mL.
· 34009 301 696 1 2 : Solution en flacon (verre) de 100 mL.
· 34009 301 696 2 9 : Solution en flacon (verre) de 200 mL.
· 34009 301 696 3 6 : Solution en flacon (verre) de 400 mL.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Instructions pour la manipulation des flacons (flacons de 50 mL, 100 mL, 200 mL et 400 mL seulement)
Les flacons sont fournis avec une étiquette étrier (Fig. 1). Après insertion du système de perfusion (Fig. 2), retourner le flacon et replier l’étrier de l’étiquette (Fig. 3). Appuyer fermement avec les doigts pour créer un pli de chaque côté de l’étrier (Fig. 4). Suspendre le flacon par l’étrier au pied à perfusion (Fig.5).
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
La prescription par un médecin exerçant dans un établissement de transfusion sanguine autorisé à dispenser des médicaments aux malades qui y sont traités est également autorisée.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 08/01/2021
GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion
Immunoglobuline humaine normale (IgIV)
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion ?
3. Comment utiliser GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Qu’est-ce que GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion ?
GAMUNEX contient une immunoglobuline humaine normale (anticorps) sous forme de protéine très purifiée extraite de plasma humain (une partie du sang de donneurs). Il appartient au groupe de médicaments appelés immunoglobulines intraveineuses. Celles‑ci sont utilisées pour traiter les maladies dans lesquelles le système de défense de l’organisme contre la maladie n’agit pas efficacement.
Dans quel cas est-il utilisé ?
Traitement des adultes et des enfants et adolescents (âgés de 0 à 18 ans) n’ayant pas suffisamment d’anticorps (traitement de substitution), notamment :
· Patients atteints d’un déficit immunitaire primitif (DIP), un déficit congénital en anticorps.
· Patients atteints d’un déficit immunitaire secondaire (DIS) souffrant d’infections sévères ou récurrentes, en échec avec un traitement antimicrobien et ayant, soit un défaut de production
· d’anticorps spécifiques avéré, soit un taux d’IgG sériques < 4 g/l
Traitement des adultes et des enfants et adolescents (âgés de 0 à 18 ans) présentant certains troubles auto-immuns (immunomodulation). Il y a cinq groupes :
· Thrombopénie immune primaire, trouble caractérisé par une diminution importante du nombre de plaquettes dans la circulation sanguine. Les plaquettes jouent un rôle important dans le processus de coagulation et une réduction de leur nombre est susceptible de provoquer des hémorragies et des ecchymoses (bleus). Le médicament est également utilisé chez les patients présentant un risque hémorragique élevé ou avant une intervention chirurgicale afin de corriger le taux de plaquettes.
· Syndrome de Guillain-Barré, maladie dans laquelle le système immunitaire attaque les nerfs et les empêche de fonctionner correctement.Maladie de Kawasaki (dans ce cas en association avec un traitement par acide acétylsalicylique), maladie survenant chez l’enfant et se caractérisant par une dilatation des vaisseaux sanguins (artères).
· Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC), une maladie rare et progressive provoquant une faiblesse des membres, un engourdissement, des douleurs et une fatigue.
· Neuropathie motrice multifocale (NMM), une maladie rare provoquant une faiblesse des membres asymétrique progressant lentement sans perte sensitive.
Traitement des adultes âgés de 18 ans et plus présentant :
· Des poussées myasthéniques aigues sévères. La myasthénie est une maladie provoquant une faiblesse musculaire dont les poussées affectent principalement la déglutition, l’élocution et la respiration.
N’utilisez jamais GAMUNEX 100 mg/mL solution pour perfusion :
· si vous êtes allergique aux immunoglobulines humaines normales ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament (mentionnés dans la rubrique 6).
· si vous n’avez pas assez d’immunoglobulines de type IgA dans votre sang et si votre organisme a développé des anticorps anti-IgA.
Avertissements et précautions
Adressez‑vous à votre médecin, pharmacien ou infirmier/ère avant d’utiliser GAMUNEX 100 mg/mL solution pour perfusion.
Réactions à la perfusion et hypersensibilité
Certains effets indésirables peuvent être attribués au débit de la perfusion. Le débit de perfusion recommandé (voir « 3. Comment utiliser GAMUNEX ») doit être attentivement surveillé.
Certains effets indésirables peuvent se produire plus fréquemment :
· si la perfusion intraveineuse est administrée à un débit élevé ;
· chez les patients avec un déficit total en immunoglobulines ou avec des taux sanguins bas en gammaglobulines (agammaglobulinémie ou hypogammaglobulinémie), avec ou sans déficit en IgA ;
· chez les patients recevant pour la première fois des immunoglobulines humaines normales ou, dans de rares cas, lorsqu’il y a substitution d’une préparation d’immunoglobulines par une autre, ou après une longue période sans traitement.
Des complications peuvent souvent être évitées en s’assurant que :
· vous n’êtes pas hypersensible aux immunoglobulines humaines, en perfusant la première fois GAMUNEX lentement (0,1 mL/kg/h)
· vous êtes étroitement surveillé afin de détecter tout symptôme pendant toute la durée de la perfusion. En particulier, si vous recevez des immunoglobulines humaines pour la première fois, si vous avez changé d’immunoglobulines ou si vous n’avez pas été traité depuis un certain temps, vous devez être étroitement surveillé pendant la première perfusion et une heure après la fin de la perfusion, afin de détecter d’éventuels effets indésirables.
En cas d’effets indésirables, le débit de perfusion doit être réduit ou la perfusion doit être arrêtée jusqu’à disparition des symptômes. Si les symptômes persistent même après l’arrêt de la perfusion, un traitement adéquat sera instauré. En cas de choc (choc anaphylactique avec chute sévère de la tension artérielle), le traitement doit être arrêté immédiatement et le traitement médical standard de choc doit être instauré.
Patients présentant des troubles rénaux et d’autres facteurs de risque
Des cas de troubles rénaux et d’insuffisance rénale aiguë ont été rapportés suite à l’administration intraveineuse d’immunoglobulines. Les patients à haut risque sont ceux présentant des facteurs de risque tels qu’altération préexistante de la fonction rénale (insuffisance rénale), diabète (diabète sucré), ou volume sanguin réduit (hypovolémie). Parmi les autres facteurs de risque on peut citer l’obésité, l’utilisation de médicaments nocifs pour les reins ou un âge supérieur à 65 ans.
Dans tous les cas, vous devez prendre vous-même les précautions suivantes :
· Boire suffisamment pour assurer un apport hydrique suffisant avant le début du traitement.
· Votre médecin devrait contrôler votre débit urinaire et mesurer la fonction rénale.
· Ne pas utiliser de manière concomitante certains médicaments qui augmentent la production d’urine (diurétiques de l’anse).
De plus, le débit de perfusion, dans votre cas spécifique, devra être le plus faible possible et la spécialité d’immunoglobulines sélectionnée devra être la moins concentrée possible. Si des troubles rénaux se manifestent, votre médecin pourra envisager l’arrêt du traitement par immunoglobulines.
Hémolyse (dégradation anormale des globules rouges)
Le fait que les immunoglobulines augmentent le risque de destruction de globules rouges (anémie hémolytique) est souvent rapporté, aussi bien chez les adultes que chez les enfants. Si vous avez reçu une forte dose d'IgIV, qu’elle soit administrée en une seule journée ou répartie sur plusieurs jours, et que vous êtes du groupe sanguin A, B ou AB et/ou si vous avez une maladie inflammatoire sous-jacente, vous pouvez avoir un risque accru de destruction de globules rouges (anémie hémolytique).
Dans des rapports de post-commercialisation il a été observé que les indications IgIV à forte dose chez les enfants, en particulier dans la maladie de Kawasaki, sont associées à une augmentation du nombre de cas rapportés d'anémie hémolytique par rapport à d'autres indications des IgIV chez les enfants.
Vous devez consulter un médecin si vous développez une pâleur (vous devenez pâle), une léthargie (sensation de faiblesse), une urine de couleur foncée, un essoufflement ou des palpitations (tachycardie).
Des cas isolés de troubles rénaux ou d’insuffisance rénale liés à une hémolyse, avec issue fatale ont été rapportés.
Informations concernant la sécurité en termes d’infections
Pendant la fabrication de médicaments dérivés du sang ou du plasma humain, plusieurs précautions sont prises pour éviter la transmission d’infections aux patients. Celles-ci comprennent :
· une sélection rigoureuse des donneurs de sang ou de plasma, afin d’exclure les porteurs potentiels d’infections ;
· la réalisation de tests spécifiques sur chaque don et sur les pools (mélanges) de plasma afin de dépister des virus/agents infectieux ;
· la mise en œuvre d’étapes d’inactivation et/ou d’élimination de virus durant les procédés de fabrication.
Malgré toutes ces précautions, lors de l’administration de produits préparés à partir de sang ou de plasma humains, le risque de transmission d’agents infectieux ne peut pas être totalement exclu. Ceci s’applique également aux agents infectieux ou virus inconnus ou émergents ou aux autres types d’agents infectieux.
Ces mesures sont considérées comme efficaces pour éliminer les virus enveloppés, tels que les virus de l’immunodéficience humaine (VIH), de l’hépatite B et de l’hépatite C. Ces mesures peuvent être de valeur limitée contre les virus non enveloppés, tels que le virus de l’hépatite A et/ou le parvovirus B19. Les immunoglobulines n’ont pas été associées à des infections par le virus de l’hépatite A ou le parvovirus B19, probablement en raison du rôle protecteur des anticorps dirigés contre ces virus, présents dans le produit.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose unique (jusqu’à une dose maximale de 2 g/kg), c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Il est fortement recommandé que chaque fois que vous recevez une dose de ce médicament, le nom et le numéro de lot du produit soient enregistrés afin d’assurer une traçabilité des lots utilisés.
Autres médicaments et GAMUNEX 100 mg/mL solution pour perfusion
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Vous devez éviter d’utiliser des médicaments qui augmentent la production d’urine (diurétiques de l’anse) pendant le traitement par GAMUNEX.
Effets sur les vaccins : GAMUNEX est susceptible de diminuer l’efficacité de certains types de vaccins (vaccins à virus vivants atténués). Pour les vaccins contre la rubéole, les oreillons et la varicelle, le délai à respecter entre l’administration de ce médicament et la vaccination est de trois mois. Pour le vaccin contre la rougeole, le délai est d’un an.
Grossesse et allaitement
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Des vertiges ou d’autres réactions peuvent parfois survenir, ce qui risque d’affecter l’aptitude à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Dans ce cas, vous devez attendre que ces effets aient disparu avant de conduire ou d’utiliser des machines.
GAMUNEX est injecté dans une veine (perfusion intraveineuse) par votre médecin ou infirmier/ère.
La dose que vous recevrez dépendra de votre maladie et de votre poids et sera calculée par votre médecin (voir la section « Informations destinées aux professionnels de la santé » à la fin de cette notice).
Au début de la perfusion, vous recevrez GAMUNEX à un débit lent. En fonction de la façon dont vous tolérez la perfusion, votre médecin pourra ensuite augmenter progressivement le débit de perfusion.
Si vous arrêtez d’utiliser GAMUNEX 100 mg/mL solution pour perfusion
Lorsque le traitement avec ce médicament est arrêté, votre état clinique peut s’aggraver. Veuillez consulter votre médecin traitant lorsque vous désirez arrêter le traitement avec ce médicament plus tôt que prévu.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
Dans de rares cas et dans des cas isolés, les effets indésirables suivants ont été rapportés avec des préparations d’immunoglobuline. Vous devez recevoir des soins médicaux d’urgence si l’un des effets indésirables suivants survient pendant ou après la perfusion :
· Chute subite de la pression artérielle et, dans des cas isolés, choc anaphylactique (dont les signes sont entre autres : éruption cutanée, tension artérielle basse, battements du cœur accélérés ou irréguliers, respiration sifflante, toux, éternuements, difficultés pour respirer), même si vous n’avez pas présenté de réactions allergiques lors d’une perfusion antérieure.
· Méningite temporaire non-infectieuse (dont les signes sont des maux de tête, une crainte de la lumière ou une sensibilité à la lumière, une raideur de la nuque).
· Diminution transitoire du nombre de globules rouges dans le sang (hémolyse/anémie hémolytique réversible).
· Réactions transitoires (touchant la peau).
· Augmentation de la créatininémie (un paramètre de mesure de la fonction rénale) et/ou insuffisance rénale aiguë (dont les signes sont des douleurs lombaires, une fatigue, une diminution du volume des urines).
· Réactions thromboemboliques telles qu’infarctus du myocarde (sensation d’oppression dans la poitrine avec l’impression que le cœur bat trop vite), accident vasculaire cérébral (faiblesse musculaire dans le visage, les bras ou les jambes, difficultés pour parler ou comprendre ce que disent d’autres personnes), embolie pulmonaire (essoufflement, douleur thoracique et fatigue) ou thrombose veineuse profonde (douleur et gonflement dans un membre).
· Syndrome de détresse respiratoire aiguë post‑transfusionnel (TRALI) provoquant une hypoxie (manque d’oxygène), difficultés pour respirer, respiration rapide, décoloration bleutée de la peau ou des muqueuses une fièvre et une tension artérielle basse.
Dans des études cliniques réalisées avec GAMUNEX, les effets indésirables suivants ont été observés :
Les effets indésirables suivants ont été rapportés fréquemment (pouvant affecter jusqu’à 1 perfusion sur 10) :
· maux de tête
· fièvre
Les effets indésirables suivants ont été rapportés peu fréquemment (pouvant affecter jusqu’à 1 perfusion sur 100) :
· vertiges
· urticaire (éruptions urticariennes, rougeurs, démangeaisons de peau)
· prurit (démangeaisons)
· éruption cutanée
· nausées
· vomissements
· tension artérielle haute
· inflammation de la gorge
· toux
· nez bouché
· respiration sifflante
· douleurs aux articulations
· douleurs dorsales
· symptômes grippales
· fatigue
· frissons
· asthénie (faiblesse)
· douleurs musculaires
Les effets indésirables suivants ont été rapportés rarement (pouvant affecter jusqu’à 1 infusion sur 1 000) :
· anémie hémolytique (destruction des globules rouges)
· essoufflement
· sinusite
· desquamation de la peau
· anxiété
· diminution du taux d’hémoglobine
· troubles de la digestion
· contusions
· rougeur du visage
· raideur musculo-squelettique
· érythème palmaire (rougeur de la paume des mains)
· aphonie (perte de la voix)
· diminution du nombre de globules blancs
· dermatite (inflammation de la peau) ou dermatite de contact
· douleurs abdominales
· diarrhée
· tension artérielle basse
· douleurs cervicales
· douleurs musculo-squelettiques
· douleur thoracique
· malaise
· réaction au site d’injection
· urétrite (douleur en urinant ou difficultés pour uriner)
· infection virale des voies respiratoires supérieures (maladie causée par une infection aiguë touchant les voies respiratoires supérieures incluant le nez, les sinus, la gorge)
· lymphocytose (augmentation du nombre d'un type particulier de globules blancs dans les cellules sanguines)
· hypersensibilité (réactions allergiques)
· sensibilité des yeux à la lumière
· crise hypertensive (augmentation aiguë de la tension artérielle)
· hyperémie (augmentation du débit sanguin)
· hémoglobinurie (taux anormalement élevé dans les urines, d’une protéine transportant l’oxygène dans le sang)
· augmentation de la tension artérielle
· présence d’hémoglobine libre (hémoglobine circulant à l'extérieur des globules rouges)
· augmentation de la vitesse de sédimentation (augmentation du taux de fixation des globules rouges dans un tube à essai)
Quelles sont les mesures à prendre en cas d’effets indésirables ?
En cas d’apparition d’effets indésirables, le débit de perfusion doit être réduit ou la perfusion doit être arrêtée, jusqu’à la disparition des symptômes. Si les symptômes persistent même après l’arrêt de la perfusion, un traitement approprié doit être instauré.
En cas de réaction d’hypersensibilité sévère, avec chute de la tension artérielle et dyspnée, menant même à une réaction allergique sévère généralisée (choc anaphylactique), l’administration de ce médicament doit être arrêtée immédiatement. Des mesures appropriées doivent être instaurées.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance, Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte et sur le flacon. La durée de conservation est de 3 ans.
À conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Ne pas congeler. Conserver le flacon dans l’emballage extérieur.
Le produit peut être conservé dans son emballage extérieur d’origine à température ambiante (ne dépassant pas 25 °C), pendant une période unique de 6 mois maximum. Dans ce cas, la nouvelle date de péremption est la fin de cette période de 6 mois, indépendamment de la date de péremption originale. La nouvelle date de péremption doit être notée sur la boîte. Néanmoins, la nouvelle date de péremption ne peut excéder la date de péremption originale. Une nouvelle conservation au réfrigérateur n’est pas autorisée.
Les flacons entamés doivent être utilisés immédiatement et tout reste doit être jeté. La conservation de flacons entamés, même au réfrigérateur, n’est pas possible, à cause des risques de contamination microbienne.
Ce que contient GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion
· La substance active est l’immunoglobuline humaine normale (IgIV). Un mL de ce médicament contient 100 mg de protéines, dont au minimum 98 % d’IgG dans de l’eau pour préparations injectables.
Un flacon de 10 mL contient : 1 g d’immunoglobuline humaine normale
Un flacon de 50 mL contient : 5 g d’immunoglobuline humaine normale
Un flacon de 100 mL contient : 10 g d’immunoglobuline humaine normale
Un flacon de 200 mL contient : 20 g d’immunoglobuline humaine normale
Un flacon de 400 mL contient : 40 g d’immunoglobuline humaine normale
Le pourcentage des sous-classes d’IgG est d’environ : 62,8 % (IgG1), 29,7 % (IgG2), 4,8 % (IgG3), 2,7 % (IgG4).
La teneur maximale en IgA est de 84 microgrammes/mL.
· Les autres composants sont : glycine et eau pour préparations injectables.
Qu’est-ce que GAMUNEX 100 mg/mL, solution pour perfusion et contenu de l’emballage extérieur
GAMUNEX est disponible en flacons de 10 mL, 50 mL, 100 mL, 200 mL et 400 mL. La boîte contient un flacon en verre avec bouchon en caoutchouc (chlorobutyle), une étiquette étrier détachable, ainsi qu’une notice.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
COLMARER STRASSE 22
60528 FRANCFORT
ALLEMAGNE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
GRIFOLS France
24 RUE DE PRONY
75017 PARIS
INSTITUTO GRIFOLS, S.A.
C/CAN GUASCH 2
POL.IND. LEVANTE
PARETS DEL VALLES
08150 BARCELONA
ESPAGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[À compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
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Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
N’utiliser que les solutions pour perfusion limpides – Ne pas agiter. Avant la perfusion, porter GAMUNEX à température ambiante ou à température corporelle (par exemple au bain-marie ne dépassant pas 37 °C).
Les flacons sont fournis avec une étiquette étrier (Fig. 1). Après insertion du système de perfusion (Fig. 2), retourner le flacon et plier l’étrier de l’étiquette (Fig. 3). Appuyer fermement avec les doigts pour créer un pli de chaque côté de l’étrier (Fig. 4). Suspendre le flacon par l’étrier au pied à perfusion (Fig. 5).
Posologie et mode d’administration
La dose et le schéma posologique dépendent de l’indication.
Il peut être nécessaire d’adapter individuellement la dose pour chaque patient en fonction de la réponse clinique. Un ajustement de la dose calculée en fonction du poids peut être nécessaire chez les patients présentant une insuffisance ou une surcharge pondérale. Les posologies suivantes sont fournies à titre indicatif.
Les recommandations posologiques sont récapitulées dans le tableau suivant :
Indication
Dose
Fréquence des injections
Traitement de substitution
Déficits immunitaires primitifs
Dose initiale :
0,4 - 0,8 g/kg
Dose d’entretien :
0,2 - 0,8 g/kg
Toutes les 3 à 4 semaines
Déficits immunitaires secondaires
0,2 - 0,4 g/kg
Toutes les 3 à 4 semaines
Immunomodulation
Thrombocytopénie immune primaire
0,8 - 1 g/kg
ou
Le jour 1, le traitement pouvant être répété une fois dans les 3 jours
0,4 g/kg/jour
Pendant 2 à 5 jours
Syndrome de Guillain-Barré
0,4 g /kg/jour
Pendant 5 jours
Maladie de Kawasaki
2 g/kg
En une seule dose, en association avec l’acide acétylsalicylique
Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)
Dose initiale :
2 g/kg
En doses fractionnées sur 2 à 5 jours
Dose d’entretien :
1 g/kg
Toutes les 3 semaines sur 1 ou 2 jours
Neuropathie motrice multifocale (NMM)
Dose de charge :
2 g/kg
En doses fractionnées sur 2 à 5 jours consécutifs
Dose d’entretien :
1 g/kg
ou
Toutes les 2 à 4 semaines
ou
2 g/kg
Toutes les 4 à 8 semaines en doses fractionnées sur 2 à 5 jours
Poussées myasthéniques aigues sévères
2 g/kg
Administrés sur 2 jours consécutifs (dose d’1 g/kg par jour)
Mode d’administration
Voie intraveineuse.
L’immunoglobuline humaine normale doit être administrée en perfusion intraveineuse à un débit initial de 0,6 à 1,2 mL/kg/h pendant les 30 premières minutes. En cas de survenue d’un effet indésirable, le débit de perfusion doit être diminué ou la perfusion doit être arrêtée. Si le produit est bien toléré, le débit de perfusion peut être progressivement augmenté jusqu’à 4,8 à 8,4 mL/kg/h au maximum.
Population pédiatrique
La posologie chez les enfants et adolescents (âgés de 0 à 18 ans) ne diffère pas de la posologie chez les adultes, la dose pour chaque indication étant calculée en fonction du poids corporel et ajustée en fonction du résultat clinique dans les pathologies susmentionnées.
GAMUNEX ne doit pas être mélangé avec d’autres solutions pour perfusion ou d’autres médicaments. S’il est nécessaire de procéder à une dilution préalablement à la perfusion, une solution glucosée à 50 mg/mL peut être utilisée. Ne pas mélanger avec des solutions salines.
L’administration simultanée de GAMUNEX et d’héparine à l’aide d’un cathéter mono‑lumière doit être évitée.
Les lignes de perfusion de GAMUNEX peuvent être rincées à l’aide d’une solution de glucose à 50 mg/ml ou d’une solution de chlorure de sodium (9 mg/ml) et ne peuvent pas être rincées avec de l’héparine.
Les verrous héparine par lesquelles GAMUNEX a été administré peuvent être rincées à l’aide d’une solution de glucose à 50 mg/ml ou d’une solution de chlorure de sodium (9 mg/ml) et ne peuvent pas être rincées avec de l’héparine.
Service médical rendu
- Code HAS : CT-18828
- Date avis : 06/01/2021
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par GAMUNEX (immunoglobuline humaine normale) est important dans la nouvelle indication de l’AMM à savoir le traitement des poussées myasthéniques aigues sévères.
- Lien externe
- Code HAS : CT-18684
- Date avis : 24/06/2020
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par GAMUNEX est important dans l’indication de neuropathie motrice multifocale.
- Lien externe
- Code HAS : CT-17734
- Date avis : 04/09/2019
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par GAMUNEX est important dans les indications de l’AMM.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-18828
- Date avis : 06/01/2021
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : V
- Description : Compte tenu de l’absence de données comparatives de GAMUNEX (immunoglobuline humaine normale) versus TEGELINE (immunoglobuline humaine normale), seule IGIV ayant une AMM ou versus les autres spécialités à base d’immunoglobuline humaine dans le traitement des poussées myasthéniques aigues sévères, la Commission considère que GAMUNEX (immunoglobuline humaine normale) n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge des poussées aigües de myasthénie.
- Lien externe
- Code HAS : CT-18684
- Date avis : 24/06/2020
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : V
- Description : La Commission considère que GAMUNEX n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge de la neuropathie motrice multifocale par rapport aux autres immunoglobulines humaines normales administrées par voie intraveineuse et ayant les mêmes indications.
- Lien externe
- Code HAS : CT-17734
- Date avis : 04/09/2019
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : La Commission considère que GAMUNEX n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux autres immunoglobulines humaines normales administrées par voie sous-cutanée ou intraveineuse.
- Lien externe