ESTREVA 0

  • Commercialisé Supervisé Sous ordonnance
  • Transdermique
  • Code CIS : 63216075
  • Description : Classe pharmacothérapeutique : Estrogènes (système génito-urinaire et hormones sexuelles) - code ATC : G03CA03.ESTREVA 0,1 %, gel contient un estrogène, qui est une hormone sexuelle présente naturellement dans l'organisme, et appartient à un groupe de médicaments utilisés pour ce que l'on appelle le Traitement Hormonal Substitutif (THS). Il compense la perte des estrogènes et soulage les manifestations associées.ESTREVA 0,1 %, gel est utilisé pour soulager les symptômes ménopausiques (tels que les bouffées de chaleur) dus à un déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées.L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.
  • Informations pratiques

    • Prescription : liste II
    • Format : gel
    • Date de commercialisation : 10/07/1995
    • Statut de commercialisation : Autorisation active
    • Code européen : Pas de code européen
    • Pas de générique
    • Laboratoires : THERAMEX IRELAND (IRLANDE)

    Les compositions de ESTREVA 0

    Format Substance Substance code Dosage SA/FT
    Gel BÊTA-ESTRADIOL 1786 1 mg FT
    Gel BÊTA-ESTRADIOL HÉMIHYDRATÉ 71064 1,0325 mg SA

    * « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique

    Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :

    1 poche aluminium de 50 g placée dans un flacon en polypropylène muni d’une pompe doseuse

    • Code CIP7 : 3391308
    • Code CIP3 : 3400933913083
    • Prix : 4,35 €
    • Date de commercialisation : 19/04/1996
    • Remboursement : Pas de condition de remboursement
    • Taux de remboursement : 65%

    Caractéristiques :

    ANSM - Mis à jour le : 26/10/2018

    1. DENOMINATION DU MEDICAMENT  

    ESTREVA 0,1 %, gel

    2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE  

    Estradiol hémihydraté....................................................................................................... 1,0325 mg

    Quantité correspondante en estradiol anhydre................................................................... 1,0000 mg

    Pour 1 g de gel.

    Chaque dose délivre 0,5 g de gel, soit 0,5 mg d'estradiol (sous forme de 0,516 mg d'estradiol hémihydraté).

    Excipient à effet notoire : propylène glycol (6,0 mg).

    Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

    3. FORME PHARMACEUTIQUE  

    Gel.

    Gel translucide et sans odeur.

    4. DONNEES CLINIQUES  

    4.1. Indications thérapeutiques  

    Traitement Hormonal Substitutif (THS) des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées.

    L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.

    4.2. Posologie et mode d'administration  

    Posologie

    ESTREVA 0,1 %, gel, est présenté en flacon-tube avec pompe doseuse.

    Il peut être nécessaire d'amorcer la pompe lors de la première utilisation d'un nouveau flacon. La première dose pouvant ne pas être exacte, il est conseillé de l'éliminer.

    Chaque pression délivre 0,5 g de gel, soit 0,5 mg d'estradiol.

    La posologie moyenne est de 1,5 g de gel par jour, soit 3 doses consécutives, pendant 24 à 28 jours.

    La posologie de départ est de 0,5 g de gel par jour, pendant 24 à 28 jours.

    Cette posologie de départ peut être adaptée aux besoins de chaque patiente.

    La posologie individuelle peut être comprise entre 0,5 et 3 g de gel par jour.

    Pour débuter ou poursuivre un traitement des symptômes post-ménopausiques, il convient d'utiliser la dose minimale efficace pendant la plus courte durée possible (voir rubrique 4.4).

    Chez les femmes ayant un utérus intact, la prise concomitante d’un progestatif pendant au moins 12 à 14 jours par cycle est essentielle pour prévenir le développement d'une hyperplasie endométriale induite par l'estrogène. Pour plus d’informations, veuillez-vous référer à la rubrique « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi » - Hyperplasie de l’endomètre.

    Chez les femmes hystérectomisées, sauf en cas de précédent diagnostic d’endométriose, l’adjonction d’un progestatif n’est pas recommandée.

    Deux schémas thérapeutiques peuvent être utilisés :

    1) Cyclique : traitement pendant 24 à 28 jours, suivi d'une période d'arrêt du traitement de 2 à 7 jours. Le progestatif doit être administré au minimum pendant les 12 derniers jours du traitement par estradiol chez les femmes non hystérectomisées. Des hémorragies de privation peuvent apparaître pendant cette période.

    2) Continu : sans période d'arrêt du traitement. Chez les femmes non hystérectomisées, le progestatif doit être administré pendant au moins 12 jours par mois. Des hémorragies de privation peuvent apparaître à l'arrêt du progestatif.

    Un traitement continu, non cyclique, peut être recommandé en cas de réapparition de symptômes marqués de déficit en estrogènes au cours de la période sans traitement.

    La surface d'application doit être l'équivalent de deux fois la taille d'une main. Le gel sera appliqué par la patiente sur une peau propre, sèche et intacte, de préférence après la toilette, le matin ou le soir, sur le ventre, les cuisses, les bras ou les épaules. Le gel ne doit pas être appliqué sur les seins ni sur les muqueuses. Le contact avec les yeux doit être évité. Le massage est inutile, mais il est recommandé d'attendre 2 minutes avant d'enfiler un vêtement.

    Le gel ne tache pas. Se laver les mains après l'application.

    L'oubli d'une dose peut favoriser la survenue de métrorragies et de spottings.

    4.3. Contre-indications  

    · Cancer du sein connu, passé ou suspecté.

    · Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (cancer endométrial, etc.).

    · Hémorragie génitale non diagnostiquée.

    · Hyperplasie endométriale non traitée.

    · Antécédent d'accident thrombo-embolique veineux ou accident thrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).

    · Troubles thrombophiliques connus (par exemple, déficit en protéine C, en protéine S ou en antithrombine, voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »).

    · Maladie thromboembolique artérielle en évolution ou récente (angor, infarctus du myocarde, etc.).

    · Maladie hépatique aiguë, ou antécédents de maladie hépatique, tant que les fonctions hépatiques ne se sont pas revenues à la normale.

    · Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

    · Porphyrie.

    4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi  

    Dans le traitement des symptômes postménopausiques, le THS (traitement hormonal substitutif) ne doit être initié qu'en présence de symptômes affectant défavorablement la qualité de vie. Dans tous les cas, une évaluation soigneuse des risques et des bénéfices doit être effectuée au moins une fois par an, et le THS ne doit être poursuivi que si le bénéfice attendu dépasse le risque.

    Les données concernant les risques associés au THS dans le traitement de la ménopause précoce sont limitées. Cependant, en raison du faible risque absolu chez les femmes jeunes, le rapport bénéfice/risque dans cette population peut être plus favorable que chez les femmes plus âgées.

    Examen médical et surveillance

    Avant d'initier ou de réintroduire un THS, les antécédents médicaux personnels et familiaux complets doivent être examinés. L'examen physique (pelvien et mammaire) doit être guidé par ces informations, ainsi que par les contre-indications et les précautions d'emploi du produit. Pendant le traitement, il est recommandé de réaliser des contrôles périodiques, de fréquence et de nature déterminées au cas par cas.

    Les femmes doivent être informées des types de modifications mammaires devant être signalés à leur médecin ou infirmier/ère (voir « Cancer du sein » ci-dessous). Des examens, incluant les outils d'imagerie appropriés tels que la mammographie, doivent être conduits conformément aux pratiques en vigueur pour le dépistage, adaptées aux besoins cliniques de chaque patiente.

    Affections nécessitant une surveillance

    Si l'une des affections suivantes est présente, est survenue précédemment, et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitement hormonal, la patiente doit être étroitement surveillée. Il convient de tenir compte du fait que ces affections peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement par ESTREVA 0,1 %, gel, en particulier :

    · le léiomyome (fibromes utérins) ou l'endométriose ;

    · les facteurs de risque de troubles thromboemboliques (voir ci-après) ;

    · les facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, notamment en cas de cancer du sein chez des apparentées du 1er degré ;

    · l’hypertension ;

    · les atteintes hépatiques (p. ex., adénome hépatique) ;

    · le diabète sucré avec ou sans atteinte vasculaire ;

    · la cholélithiase ;

    · la migraine ou céphalée (sévère) ;

    · le lupus érythémateux disséminé ;

    · un antécédent d'hyperplasie endométriale (voir ci-après) ;

    · l'épilepsie ;

    · l'asthme ;

    · l'otospongiose.

    Motifs d'arrêt immédiat du traitement

    Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de découverte d'une contre-indication ou dans les situations suivantes :

    · Jaunisse ou dégradation de la fonction hépatique.

    · Augmentation significative de la pression artérielle.

    · Nouvelle survenue de céphalée migraineuse.

    · Grossesse.

    Hyperplasie et carcinome de l'endomètre

    · Chez les femmes ayant un utérus intact, le risque d'hyperplasie et de carcinome de l'endomètre est majoré lors de l'administration d'œstrogènes seuls pendant de longues périodes. La majoration rapportée du risque de cancer endométrial chez les utilisatrices d'œstrogènes seuls est 2 à 12 fois supérieure à celui des non-utilisatrices, en fonction de la durée du traitement et de la dose d'œstrogènes (voir rubrique « Effets indésirables »). Après l'arrêt du traitement, ce risque peut rester élevé pendant au moins 10 ans.

    · L'ajout cyclique d'un progestatif pendant au moins 12 jours par mois/cycle de 28 jours ou le traitement estroprogestatif combiné en continu chez les femmes non hystérectomisées prévient le risque excédentaire associé au THS à base d'œstrogènes seuls.

    · Pour des doses orales d’estradiol > 2 mg, d’œstrogènes conjugués équins > 0,625 mg et patches > 50 µg/jour, la sécurité conférée à l’endomètre par l’adjonction d’un progestatif n’a pas été démontrée.

    · Des métrorragies et de légers saignements vaginaux (spottings) peuvent survenir pendant les premiers mois du traitement. Si ces événements débutent un certain temps après l'initiation du traitement ou persistent après l'arrêt du traitement, leurs causes doivent être recherchées, avec notamment une biopsie endométriale pour éliminer une lésion maligne endométriale.

    · Sans opposition, la stimulation estrogénique peut conduire à une transformation prémaligne ou maligne dans les foyers résiduels d'endométriose. Pour cette raison, l'association d'un progestatif au traitement estrogénique substitutif doit être envisagée chez les femmes ayant subi une hystérectomie en raison d'une endométriose, en cas d'endométriose résiduelle.

    Cancer du sein

    D'une manière générale, les données tendent à indiquer une augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes recevant un traitement estroprogestatif combiné, et peut-être aussi à base d'estrogènes seuls, dépendant de la durée de du traitement.

    Traitement estroprogestatif combiné

    Un essai randomisé contrôlé versus placebo, la « Women's Health Initiative study » (WHI), ainsi que les études épidémiologiques, montrent une augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes recevant un THS estroprogestatif, apparaissant après environ 3 ans de traitement (voir rubrique « Effets indésirables »).

    Traitement estrogénique seul

    L'essai WHI n'a pas révélé d'augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes hystérectomisées recevant un THS à base d'estrogènes seuls. Les études observationnelles ont pour la plupart montré une légère augmentation du risque de diagnostic de cancer du sein, nettement inférieure à celle constatée chez les utilisatrices d'associations estroprogestatives (voir rubrique « Effets indésirables »).

    Le risque excédentaire apparaît en quelques années d'utilisation, mais revient à la normale quelques années (au plus cinq ans) après l'arrêt du traitement.

    Le THS, en particulier l'association estroprogestative, augmente la densité des images mammographiques, ce qui peut altérer la détection radiologique du cancer du sein.

    Cancer ovarien

    Le cancer ovarien est beaucoup plus rare que le cancer du sein.

    Les données épidémiologiques provenant d'une importante méta-analyse suggèrent une légère augmentation du risque chez les femmes prenant un THS par oestrogènes seuls ou par une association d'œstrogènes et de progestatifs, qui apparaît dans les cinq ans suivant le début de l'utilisation du produit et diminue progressivement après l'arrêt du traitement.

    D'autres études, y compris l'essai WHI (Women's Health Initiative), suggèrent qu'un risque similaire ou légèrement inférieur peut être associé à une utilisation de THS combinés (voir rubrique 4.8 « Effets indésirables »).

    Thromboembolie veineuse

    · Le THS est associé à un risque multiplié par 1,3 à 3 de développement d'une thromboembolie veineuse (TEV), c'est-à-dire de thrombose veineuse profonde ou d'embolie pulmonaire. La survenue de cet événement est plus probable au cours de la première année de traitement (voir rubrique 4.8 « Effets indésirables »).

    · Les facteurs de risque de TEV globalement reconnus incluent l'utilisation d'œstrogènes, l'âge avancé, la chirurgie majeure, l'immobilisation prolongée, l'obésité (IMC > 30 kg/m²), la période de grossesse/postpartum, le lupus érythémateux disséminé (LED), et le cancer. Il n'existe pas de consensus concernant le rôle potentiel des varices dans la TEV.

    · Comme chez toutes les patientes postopératoires, des mesures prophylactiques doivent être envisagées pour prévenir une TEV après la chirurgie. Si une immobilisation prolongée doit suivre une chirurgie élective, l'arrêt provisoire du THS 4 à 6 semaines auparavant est recommandé. Le traitement ne doit pas être réintroduit avant que la patiente ait retrouvé toute sa mobilité.

    · Les femmes déjà sous traitement anticoagulant chronique doivent être soumises à une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque lié à l’utilisation du THS.

    · Si une TEV se développe après l’initiation du traitement, ce dernier devra être arrêté. Il doit être demandé à la patiente de contacter son médecin immédiatement en cas d’apparition d’un symptôme thromboembolique potentiel (par exemple, gonflement douloureux d’une jambe, douleur thoracique soudaine, dyspnée).

    · Les patientes ayant un antécédent de TEV ou d’états thrombophiliques connus ont un risque accru de TEV, et le THS peut accroître ce risque. L’utilisation de THS est donc contre-indiquée chez ces patientes.

    · Chez les femmes sans antécédent personnel de TEV, mais ayant un parent du premier degré avec un antécédent de thrombose à un âge jeune, un dépistage peut être proposé après une revue approfondie de ses limites (seules certaines anomalies thrombophiliques sont identifiées par dépistage). En cas d'identification d'anomalies thrombophiliques associées à une thrombose chez des membres de la famille ou considérées comme « sévères » (par exemple, déficit en antithrombine, en protéine S ou en protéine C ou une association d'anomalies), l’utilisation de THS est contre-indiquée.

    Maladie coronarienne

    Les essais contrôlés randomisés n'indiquent pas l'existence d'une protection contre l'infarctus du myocarde chez les femmes présentant ou non une maladie coronarienne ayant reçu une association estroprogestative ou un traitement estrogénique seul.

    Traitement estroprogestatif combiné

    Le risque relatif de coronaropathie au cours de l'utilisation de THS par association estroprogestative est légèrement majoré. Le risque absolu initial de maladie coronarienne dépendant fortement de l'âge, le nombre de cas supplémentaires dus à l'utilisation combinée d'un estrogène et d'un progestatif est très faible chez les femmes en bonne santé proches de la ménopause, mais il augmente avec l'âge.

    Traitement estrogénique seul

    Les données des essais contrôlés randomisés n'ont pas mis en évidence de risque accru de maladie coronarienne chez les femmes hystérectomisées utilisant un traitement estrogénique seul.

    Accident vasculaire cérébral ischémique

    Le traitement estroprogestatif combiné et le traitement estrogénique seul sont associés à une augmentation du risque d'accident vasculaire cérébral ischémique pouvant atteindre un facteur de 1,5. Le risque relatif n'évolue pas avec l'âge ni avec le temps écoulé depuis la ménopause. Toutefois, le risque de base d'AVC étant fortement âge-dépendant, le risque global d'AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l'âge (voir rubrique 4.8 « Effets indésirables »).

    Autres affections médicales

    · Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.

    · Les femmes présentant une hypertriglycéridémie préexistante doivent faire l'objet d'une étroite surveillance pendant le traitement substitutif par œstrogène ou hormonal, car de rares cas d'augmentation importante des triglycérides plasmatiques, conduisant à une pancréatite, ont été observés sous estrogénothérapie dans cette situation.

    · Les estrogènes augmentent les taux de TBG (thyroid binding globulin), conduisant à une élévation des taux circulants d'hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de T4 (mesurée sur colonne ou par dosage radioimmunologique) et de T3 (mesurée par dosage radioimmunologique). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées. Un taux sérique élevé d'autres protéines de fixation est possible, comme la transcortine (CGB) ou la SHBG (sex- hormone-binding globulin), conduisant à une augmentation des corticoïdes ou des stéroïdes sexuels circulants. Les concentrations des fractions libres ou biologiquement actives des hormones restent inchangées. D'autres protéines plasmatiques peuvent être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).

    · Le THS n'améliore pas les fonctions cognitives. Certaines données indiquent une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu ou estrogénique seul après 65 ans.

    Risque de transfert de l'estradiol à une autre personne

    Il existe un risque de transfert de l'estradiol de la personne traitée à une autre personne, par contact cutané étroit si aucune précaution n'est prise.

    Il est recommandé de prendre les précautions suivantes :

    · par la patiente :

    o se laver les mains avec du savon après avoir appliqué le gel,

    o couvrir la zone d'application avec un vêtement une fois que le gel a séché,

    o se doucher avant toute situation dans laquelle ce type de contact est prévu.

    · par les personnes non traitées par ESTREVA 0,1 %, gel :

    o en cas de contact avec une zone d'application n'ayant pas été lavée ou qui n'est pas couverte par un vêtement, laver à l'eau et au savon la surface de peau sur laquelle l'estradiol est susceptible d'avoir été transféré.

    Excipients à effet notoire

    Ce médicament contient du propylène glycol et peut provoquer des irritations cutanées.

    4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions  

    Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l'utilisation concomitante de substances connues pour induire les enzymes du métabolisme, en particulier les enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz).

    Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus pour être de puissants inhibiteurs, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.

    Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum Perforatum) peuvent induire le métabolisme des estrogènes.

    L'administration transdermique évite l'effet de premier passage hépatique : par conséquent, les estrogènes administrés par cette voie peuvent être moins affectés par les inducteurs enzymatiques que les hormones administrées par voie orale.

    Cliniquement, l'augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l'effet thérapeutique et à des modifications du profil des saignements utérins.

    4.6. Fertilité, grossesse et allaitement  

    Grossesse

    ESTREVA 0,1 %, gel n'est pas indiqué pendant la grossesse. La découverte d'une grossesse au cours du traitement par ESTREVA 0,1 %, gel impose l'arrêt immédiat du traitement.

    A ce jour, les résultats de la plupart des études épidémiologiques portant sur l'exposition fœtale accidentelle aux estrogènes n'indiquent pas d'effet tératogène ni fœtotoxique.

    Allaitement

    ESTREVA 0,1 %, gel n'est pas indiqué au cours de l'allaitement.

    4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines  

    Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.

    4.8. Effets indésirables  

    Les effets indésirables graves associés à l’utilisation de traitement hormonal substitutif sont également mentionnés dans la rubrique « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi ».

    Liste tabulée des effets indésirables

    Le tableau ci-dessous liste les effets indésirables rapportés chez des utilisatrices de traitement hormonal substitutif (THS) par classe de systèmes d’organes (MedDRA SOCs).

    Classe de systèmes d’organes

    Fréquent

    (³ 1/100, < 1/10)

    Peu fréquent

    (³ 1/1 000, < 1/100)

    Rare

    (³ 1/10 000, < 1/1 000)

    Affections du système immunitaire

    Réactions d’hypersensibilité

    Troubles du métabolisme et de la nutrition

    Prise de poids ou perte de poids

    Affections psychiatriques

    Humeur dépressive

    Anxiété, augmentation de la libido ou diminution de la libido

    Affections du système nerveux

    Céphalées

    Etourdissements

    Migraine

    Affections oculaires

    Troubles visuels

    Intolérance aux lentilles de contact

    Affections cardiaques

    Palpitations

    Affections gastro-intestinales

    Douleur abdominale, nausées

    Dyspepsie

    Ballonnements, vomissements

    Affections de la peau et du tissu sous-cutané

    Eruption cutanée, prurit

    Erythème noueux, urticaire

    Hirsutisme, acné

    Affections musculo-squelettiques et systémiques

    Crampes musculaires

    Affections des organes de reproduction et du sein

    Saignements utérins/vaginaux dont spottings

    Douleurs mammaires, sensibilité mammaire

    Dysménorrhée, écoulement vaginal, syndrome rappelant le syndrome prémenstruel, grossissement des seins

    Troubles généraux et anomalies au site d’administration

    Œdème

    Fatigue

    Le terme MedDRA le plus approprié est utilisé pour décrire une certaine réaction, ses synonymes et troubles associés.

    Risque de cancer du sein

    · Une augmentation du risque de cancer du sein, pouvant aller jusqu'à un facteur 2, est observée chez les femmes prenant une association estroprogestative depuis plus de 5 ans.

    · L'augmentation du risque est nettement plus faible chez les utilisatrices d'estrogènes seuls comparativement aux utilisatrices d'associations estroprogestatives.

    · Le niveau de risque dépend de la durée d’utilisation (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »).

    · Les résultats du plus grand essai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus grande étude épidémiologique (MWS) sont présentés.

    Etude Million Women Study (MWS) : risque supplémentaire estimé de cancer du sein après 5 ans d'utilisation

    Plage d’âge (ans)

    Cas supplémentaires pour 1 000 femmes non utilisatrices de THS sur une période de 5 ans*

    Rapport de risque#

    Cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans

    (IC à 95 %)

    THS estrogénique seul

    50-65

    9-12

    1,2

    1-2 (0-3)

    Association estroprogestative

    50-65

    9-12

    1,7

    6 (5-7)

    * Tiré des taux d’incidence de base dans les pays développés.

    # Rapport de risque global. Ce rapport de risque n'est pas constant, il augmente avec la durée d'utilisation.

    Remarque : l’incidence de base du cancer du sein différant d’un pays à l’autre au sein de l’UE, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera de manière proportionnelle.

    Etudes WHI aux Etats-Unis : risque supplémentaire de cancer du sein après 5 ans d'utilisation

    Plage d’âge (ans)

    Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans

    Rapport de risque et IC à 95 %

    Cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans (IC à 95 %)

    Estrogène CEE uniquement

    50-79

    21

    0,8 (0,7 – 1,0)

    -4 (-6 – 0)*

    Estrogène et progestatif CEE+MPA§

    50-79

    17

    1,2 (1,0 – 1,5)

    +4 (0 – 9)

    * Etude WHI chez des femmes hystérectomisées, n'ayant pas montré d'augmentation du risque de cancer du sein.

    § Lorsque l'analyse était limitée aux femmes n'ayant pas utilisé de THS avant l'étude, il n'était pas observé d'augmentation du risque au cours des 5 premières années de traitement : après 5 ans, le risque était plus élevé que chez les non-utilisatrices.

    Risque de cancer de l'endomètre

    Femmes ménopausées non hystérectomisées

    Le risque de cancer de l'endomètre est d'environ 5 pour 1 000 femmes non hystérectomisées n'utilisant pas de THS.

    Chez les femmes non hystérectomisées, l'utilisation d'estrogènes seuls n'est pas recommandée car elle augmente le risque de cancer de l'endomètre (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »).

    Selon la durée d'utilisation d'estrogènes seuls et la dose d'estrogènes, l'augmentation du risque de cancer de l'endomètre dans les études épidémiologiques était comprise entre 5 et 55 cas supplémentaires diagnostiqués pour 1 000 femmes âgées de 50 à 65 ans.

    L'ajout d'un progestatif au traitement par un estrogène seul pendant au moins 12 jours par cycle peut prévenir cette augmentation du risque. Dans l'étude Million Women Study, l'utilisation de cinq ans de THS combiné (séquentiel ou continu) n'a pas augmenté le risque de cancer de l'endomètre (RR de 1,0 (0,8-1,2)).

    Risque de cancer ovarien

    L'utilisation d'un THS par œstrogènes seuls ou par une association d'œstrogènes et de progestatifs a été associée à une légère augmentation du risque de cancer ovarien diagnostiqué (voir rubrique 4.4).

    Une méta-analyse portant sur 52 études épidémiologiques a signalé un risque accru de cancer ovarien chez les femmes prenant actuellement un THS par rapport aux femmes n'en ayant jamais pris (RR 1,43, IC à 95 % 1.31-1.56). Chez les femmes âgées de 50 à 54 ans, prendre un THS pendant cinq ans entraîne l'apparition d'un cas supplémentaire pour 2 000 utilisatrices. Chez les femmes âgées de 50 à 54 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer ovarien sera posé chez environ 2 femmes sur 2 000 sur une période de cinq ans.

    Risque de maladie thromboembolique veineuse

    Le THS est associé à un risque multiplié par 1,3 à 3 de développement d'une maladie thromboembolique veineuse, c'est-à-dire de thrombose veineuse profonde ou d'embolie pulmonaire. La probabilité de survenue d'un tel événement est plus élevée au cours de la première année d'utilisation du THS (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »). Les résultats des études WHI sont présentés :

    Etudes WHI : risque supplémentaire de maladie thromboembolique veineuse sur 5 ans d'utilisation

    Plage d’âge (ans)

    Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans

    Rapport de risque et IC à 95 %

    Cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS

    Estrogène oral seul*

    50-59

    7

    1,2 (0,6-2,4)

    1 (-3-10)

    Association estroprogestative orale

    50-59

    4

    2,3 (1,2-4,3)

    5 (1-13)

    * Etude chez des femmes hystérectomisées.

    Risque de maladie coronarienne

    Le risque de maladie coronarienne est légèrement augmenté chez les utilisatrices de THS estroprogestatif combiné au-delà de 60 ans (voir rubrique 4.4 « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »).

    Risque d'accident vasculaire cérébral ischémique

    L'utilisation d'un traitement ostrogénique seul et d'un traitement estroprogestatif est associée à une augmentation pouvant aller jusqu'à un facteur 1,5 du risque relatif d'AVC ischémique. Le risque d'accident hémorragique n'est pas augmenté lors de l'utilisation d'un THS.

    Ce risque relatif ne dépendant pas de l'âge ni de la durée d'utilisation, mais le risque de base étant fortement âge-dépendant, le risque global d'AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l'âge, voir rubrique 4.4. « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi ».

    Etudes WHI combinées : risque supplémentaire d'AVC ischémique* sur 5 ans d'utilisation

    Plage d'âge (ans)

    Incidence pour 1 000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans

    Rapport de risque et IC à 95 %

    Cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans

    50-59

    8

    1,3 (1,1-1,6)

    3 (1-5)

    * Aucune distinction n'a été faite entre les AVC ischémiques et hémorragiques.

    D’autres effets indésirables ont été rapportés en association avec le traitement par œstrogènes/progestatifs :

    · Maladies de la vésicule biliaire.

    · Affections cutanées et sous-cutanées : chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux, purpura vasculaire.

    · Probable démence au-delà de 65 ans (voir rubrique « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »).

    Déclaration des effets indésirables suspectés

    La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

    4.9. Surdosage  

    Les études de toxicité aiguë n’indiquent pas un risque d’effets indésirables graves en cas de prise accidentelle d’un multiple de la dose thérapeutique journalière.

    Un surdosage est peu probable avec une application transdermique. Des nausées, des vomissements et des saignements de retrait peuvent survenir chez certaines femmes. Il n’y a aucun antidote spécifique et le traitement doit être symptomatique.

    5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES  

    5.1. Propriétés pharmacodynamiques  

    Classe pharmacothérapeutique : Estrogènes (système génito-urinaire et hormones sexuelles), code ATC : G03CA03.

    Estrogène naturel par voie transdermique

    L'ingrédient actif, le 17β-estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. Il remplace l'arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes de la ménopause.

    Informations sur les essais cliniques

    Le soulagement des symptômes de la ménopause est obtenu dès les premières semaines de traitement.

    5.2. Propriétés pharmacocinétiques  

    Dans une étude pharmacocinétique, l'application d'une dose unique de 1,5 g d'ESTREVA 0,1 %, gel (soit 1,5 mg) sur une surface de 400 cm² de peau au niveau de l'abdomen a été suivie d'une augmentation progressive des concentrations sériques d'estradiol, atteignant un pic moyen de 40 pg/ml après une seule administration. Lors de l'application répétée de la même dose sur la même surface, l'état d'équilibre est atteint en 4 jours. Les taux moyens 24 heures après la dernière application sont de l'ordre de 40 pg/ml et le pic moyen au 22e jour est de 70 pg/ml.

    L'application répétée de 3 g d'ESTREVA 0,1 %, gel entraîne un doublement de l'aire sous la courbe observée avec 1,5 g de gel.

    La biodisponibilité de l'estradiol percutané varie selon la zone d'application et d'une patiente à une autre. Il est donc nécessaire d'adapter la posologie à chaque cas individuel en fonction de la symptomatologie clinique.

    5.3. Données de sécurité préclinique  

    La toxicité aiguë des estrogènes est faible. En raison de différences marquées entre les espèces animales et entre les animaux et l'Homme, les résultats précliniques possèdent une valeur prédictive limitée concernant l'utilisation des estrogènes chez l'Homme.

    Chez les animaux de laboratoire, l'estradiol a présenté un effet létal sur les embryons à des doses relativement faibles : des malformations du tractus urogénital et une féminisation des fœtus mâles ont été observées.

    Les données précliniques issues des études conventionnelles de toxicologie en administration répétée, génotoxicité et cancérogénèse ont révélé des effets estrogéniques en relation avec l'activité pharmacologique de la molécule.

    Le produit fini est légèrement irritant pour la peau, irritant pour les yeux, présente une bonne tolérance en cas d'administration locale répétée et n'est pas sensibilisant.

    6. DONNEES PHARMACEUTIQUES  

    6.1. Liste des excipients  

    Ethanol à 96 pour cent, eau purifiée, propylène glycol, éther monoéthylique de diéthylène glycol (Transcutol), carbomère (Carbopol 1382), trolamine, édétate disodique.

    6.2. Incompatibilités  

    Sans objet.

    6.3. Durée de conservation  

    3 ans.

    6.4. Précautions particulières de conservation  

    Pas de précautions particulières de conservation.

    6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur   

    Une poche en aluminium placée dans un flacon en polypropylène opaque blanc contenant 50 g de gel et muni d’une pompe doseuse.

    Boîte de un ou trois flacons de 50 g.

    La pompe délivre des doses unitaires de 0,5 g de gel, correspondant à 0,5 mg d'estradiol.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation  

    Pas d’exigences particulières.

    7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    THERAMEX IRELAND LIMITED

    3RD FLOOR, KILMORE HOUSE

    PARK LANE, SPENCER DOCK

    DUBLIN 1, D01YE64,

    IRLANDE

    8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE  

    · 34009 339 130 8 3 : 50 g en flacon (polyéthylène) avec pompe doseuse.

    9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    11. DOSIMETRIE  

    Sans objet.

    12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES  

    Sans objet.

    CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

    Liste II

    Notice :

    ANSM - Mis à jour le : 26/10/2018

    Dénomination du médicament

    ESTREVA 0,1 %, gel

    Estradiol

    Encadré

    Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.

    · Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.

    · Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

    · Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.

    · Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.

    Que contient cette notice ?

    1. Qu'est-ce que ESTREVA 0,1 %, gel et dans quels cas est-il utilisé ?

    2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser ESTREVA 0,1 %, gel ?

    3. Comment utiliser ESTREVA 0,1 %, gel ?

    4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?

    5. Comment conserver ESTREVA 0,1 %, gel ?

    6. Contenu de l’emballage et autres informations.

    Classe pharmacothérapeutique : Estrogènes (système génito-urinaire et hormones sexuelles) - code ATC : G03CA03.

    ESTREVA 0,1 %, gel contient un estrogène, qui est une hormone sexuelle présente naturellement dans l'organisme, et appartient à un groupe de médicaments utilisés pour ce que l'on appelle le Traitement Hormonal Substitutif (THS). Il compense la perte des estrogènes et soulage les manifestations associées.

    ESTREVA 0,1 %, gel est utilisé pour soulager les symptômes ménopausiques (tels que les bouffées de chaleur) dus à un déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées.

    L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.

    Vérifications médicales :

    Votre médecin vous indiquera si le Traitement Hormonal Substitutif (THS) est adapté à votre situation personnelle ou non. L'utilisation d'un THS comporte certains risques devant être pris en compte dans la décision de débuter le traitement ou non, ou de le poursuivre ou non.

    Avant que vous ne commenciez à utiliser ESTREVA 0,1 %, gel votre médecin vous interrogera sur vos antécédents médicaux personnels et familiaux. Il doit examiner vos seins et votre abdomen et peut effectuer un examen gynécologique.

    Il doit vous indiquer les modifications de vos seins que vous devrez lui signaler et peut vous prescrire une mammographie.

    Après le début de votre traitement par ESTREVA 0,1 %, gel, vous devrez consulter votre médecin pour des contrôles réguliers (au moins une fois par an). Lors de ces contrôles, les risques et bénéfices du THS devront être soigneusement réévalués afin d'établir si le traitement doit être poursuivi.

    N’utilisez jamais ESTREVA 0,1 %, gel :

    · si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6,

    · si vous avez ou si vous avez eu un caillot sanguin dans une veine de la jambe (thrombose veineuse profonde) ou des poumons (embolie pulmonaire),

    · si vous présentez un trouble de la coagulation sanguine (par exemple, déficit en protéine C, en protéine S ou en antithrombine),

    · si vous avez ou avez eu un caillot sanguin dans une artère du cœur (angine de poitrine, infarctus du myocarde), du cerveau (accident vasculaire cérébral) ou d'un autre organe,

    · si vous avez ou avez eu un cancer du sein, ou si votre médecin suspecte un cancer du sein,

    · si vous avez un cancer sensible aux estrogènes, comme un cancer du revêtement de l'utérus (endomètre), ou si votre médecin pense que vous pourriez avoir un tel cancer,

    · si le revêtement (la muqueuse) de votre utérus est trop développé (hyperplasie de l'endomètre),

    · si vous avez des hémorragies génitales dont la cause n'a pas encore été établie,

    · si vous avez ou avez eu des troubles hépatiques. Vous ne devez pas utiliser ESTREVA 0,1 %, gel tant que le fonctionnement de votre foie n'est pas revenu à la normale.

    · si vous avez une maladie rare appelée « porphyrie », qui se transmet au sein d'une famille (maladie héréditaire).

    Avertissements et précautions

    Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser ESTREVA 0,1%, gel.

    Ce médicament contient du propylène glycol et peut induire des irritations de la peau.

    Avant de commencer le traitement par ESTREVA 0,1 %, gel, veuillez informer votre médecin si vous présentez ou avez présenté l'un des troubles suivants et/ou si cette affection s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitement hormonal. Il convient de tenir compte du fait que ces affections peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement par ESTREVA 0,1 %, gel.

    Dans ce cas, votre médecin pourra vous demander de venir plus souvent en consultation, afin que des contrôles soient effectués :

    · si vous avez une tension artérielle élevée (hypertension artérielle),

    · si vous avez un risque élevé de présence de caillots sanguin dans les veines ou les poumons,

    · si vous avez un taux élevé de sucres dans le sang (diabète), avec ou sans troubles vasculaires,

    · si vous avez une maladie caractérisée par la présence de muqueuse utérine en dehors de l'utérus, entraînant des douleurs et des saignements (endométriose),

    · si vous avez une tumeur bénigne de l'utérus (myome utérin),

    · si le revêtement (la muqueuse) de votre utérus est trop développé (hyperplasie de l'endomètre),

    · si vous êtes exposée à un risque plus élevé de tumeur sensible aux estrogènes, par exemple si l'un de vos parents proches (mère, sœur ou fille) a déjà eu un cancer du sein,

    · si vous avez des troubles hépatiques, par exemple une tumeur bénigne du foie (adénome hépatique),

    · si vous avez des calculs biliaires,

    · si vous souffrez d'épilepsie (voir également rubrique « Autres médicaments et ESTREVA 0,1 %, gel »),

    · si vous avez des maux de tête sévères ou des migraines,

    · si votre cœur ou vos reins fonctionnent mal,

    · si vous souffrez d'asthme,

    · si vous avez une maladie grave, qui touche votre peau en particulier (lupus érythémateux disséminé),

    · si vous avez une maladie à l'origine d'une perte d'audition (otospongiose).

    Si vous prenez déjà ESTREVA 0,1 %, gel, et que le trouble concerné s'aggrave, vous devez en informer votre médecin.

    Arrêtez immédiatement d'utiliser ESTREVA 0,1 %, gel :

    · si vous présentez l'un des troubles mentionnés dans la rubrique « N'utilisez jamais ESTREVA 0,1 %, gel », ou dans l'une des situations suivantes :

    o vous constatez un jaunissement de votre peau ou du blanc de vos yeux (jaunisse) ou le fonctionnement de votre foie se dégrade,

    o votre pression artérielle augmente soudainement (les symptômes possibles sont des maux de tête, une fatigue, des étourdissements),

    o vous présentez pour la première fois un mal de tête migraineux,

    o vous devenez enceinte.

    Vous devez également informer votre médecin :

    · si vous devez subir une intervention chirurgicale,

    · si vous devez être immobilisée pendant une période prolongée,

    · si vous avez contracté une autre maladie.

    Quels sont les risques liés à l'utilisation d'ESTREVA 0,1 %, gel ?

    THS ET EFFETS SUR LE CŒUR OU LA CIRCULATION SANGUINE

    Caillots sanguins (thrombose) :

    Informez immédiatement votre médecin si vous constatez un gonflement douloureux de l’une de vos jambes, si vous ressentez une douleur subite dans la poitrine ou si vous êtes essoufflée pendant le traitement par ESTREVA 0,1 %, gel. Il pourrait s'agir d'un signe de thrombose veineuse ou d'embolie pulmonaire : vous devez alors arrêter immédiatement l'utilisation d'ESTREVA 0,1 %, gel.

    Les caillots sanguins ne sont pas toujours graves, mais si l'un d'entre eux atteint les poumons (embolie pulmonaire), il peut provoquer une douleur thoracique, un essoufflement, un collapsus et même la mort.

    Le risque de formation de caillots sanguins dans les veines est multiplié par environ 1,3 à 3 chez les utilisatrices de THS comparativement aux non-utilisatrices. Le risque est surtout élevé au cours de la première année de traitement.

    Comparaison

    Parmi les femmes de la cinquantaine ne prenant pas de THS, on peut s'attendre à ce qu'en moyenne 4 à 7 sur 1 000 développent des caillots sanguins sur une période de 5 ans.

    Chez les femmes dans la cinquantaine prenant un THS associant estrogène et progestatif pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires sera de 5 pour 1 000 utilisatrices.

    Chez les femmes de la cinquantaine ayant subi une ablation de l'utérus et prenant un THS à base d'estrogènes seuls depuis plus de 5 ans, le nombre de cas supplémentaires sera de 1 pour 1 000 utilisatrices.

    Le risque de thrombose veineuse est plus élevé :

    · si vous utilisez des médicaments contenant des estrogènes (comme le THS),

    · si vous êtes âgée,

    · si vous souffrez d'un cancer,

    · pendant la grossesse et la période postpartum,

    · en cas de thrombose veineuse dans votre famille immédiate,

    · si vous présentez une importante surcharge pondérale,

    · si vous souffrez d'un lupus érythémateux disséminé (maladie du système immunitaire),

    · si vous êtes immobilisée pendant des périodes prolongées (devez garder le lit), en cas d'accident ou de chirurgie majeure. Dans ces circonstances, il peut être nécessaire que vous cessiez temporairement d'utiliser ESTREVA 0,1 %, gel. Vous pourriez devoir l'arrêter 4 à 6 semaines avant l'intervention prévue.

    Il n'est pas établi si la présence de varices peut induire un risque majoré de thrombose veineuse.

    Si vous êtes dans l'une de ces situations, informez-en votre médecin. Si vous utilisez un anticoagulant, les risques et les bénéfices liés à l'utilisation d'un THS doivent être soigneusement évalués.

    Affections des artères coronaires :

    Cessez d'utiliser ESTREVA 0,1 %, gel, et contactez votre médecin immédiatement, si vous ressentez une douleur dans la poitrine se propageant au bras ou au cou. Cette douleur peut être un signe de maladie cardiaque.

    Il n'existe aucune donnée démontrant un rôle protecteur du THS contre les maladies cardiaques. Les femmes âgées de plus de 60 ans prenant un THS estroprogestatif ont une probabilité légèrement supérieure de développer une maladie cardiaque, par rapport aux femmes ne prenant pas de THS. Le risque absolu de maladie coronarienne étant fortement dépendant de l'âge, le nombre de cas supplémentaires dus à l'utilisation combinée d'un estrogène et d'un progestatif est très faible chez les femmes en bonne santé proches de la ménopause, mais il augmente avec l'âge.

    Les données des essais contrôlés randomisés n'ont pas mis en évidence de risque accru de maladie coronarienne chez les femmes hystérectomisées utilisant un traitement estrogénique seul.

    Risque d'accident vasculaire cérébral :

    Cessez d'utiliser ESTREVA 0,1 %, gel et contactez votre médecin immédiatement, si vous présentez : des maux de tête migraineux inexpliqués, avec ou sans troubles visuels. Ces maux de tête peuvent être un signe précoce d'AVC.

    Le risque d'AVC est environ 1,5 fois plus élevé chez les utilisatrices de THS comparativement aux non-utilisatrices. Le risque chez les utilisatrices comparé aux non-utilisatrices ne varie pas avec l'âge ni avec le temps écoulé depuis la ménopause. Toutefois, le risque d'AVC étant fortement âge-dépendant, le risque global d'AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l'âge.

    Comparaison

    Chez les femmes dans la cinquantaine ne prenant pas de THS, en moyenne 8 sur 1 000 devraient développer un AVC sur une période de 5 ans.

    Chez les femmes dans la cinquantaine prenant un THS pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires sera de 3 sur 1 000 utilisatrices.

    THS ET RISQUES DE CANCER

    Croissance excessive du revêtement de l'utérus (hyperplasie de l'endomètre) et cancer du revêtement de l'utérus (endomètre) :

    L'utilisation d'estrogènes à long terme accroît le risque de croissance excessive du revêtement de l'utérus (hyperplasie de l'endomètre) et de cancer de l'endomètre chez les femmes ayant un utérus intact. La prise d'un progestatif en plus de l'estrogène pendant au moins 12 jours par mois ou lors de chaque cycle de 28 jours, apporte une protection contre ce risque supplémentaire. Il est donc possible que le médecin vous prescrive un progestatif séparément si vous n'avez pas subi d'ablation de l'utérus. Si vous avez subi une ablation de l'utérus (hystérectomie), votre médecin discutera avec vous de la possibilité de prendre ce médicament en toute sécurité sans l'associer à un progestatif.

    Pendant les premiers mois de traitement, des saignements irréguliers peuvent survenir.

    Contactez votre médecin si :

    · ces saignements persistent au-delà des premiers mois de traitement,

    · s'ils apparaissent après une certaine durée de traitement par ESTREVA 0,1 %, gel,

    · s'ils persistent même après l'arrêt de l'utilisation d'ESTREVA 0,1 %, gel.

    Votre médecin en recherchera la cause, ce qui pourra nécessiter une biopsie du revêtement utérin afin de dépister un éventuel cancer de l'endomètre.

    Comparaison

    Chez les femmes ayant un utérus intact et ne prenant pas de THS, le nombre de cas de cancers de l'endomètre diagnostiqués entre 50 et 65 ans est de 5 sur 1 000 en moyenne.

    Chez les femmes prenant un THS à base d'estrogènes seuls, le nombre de cas supplémentaires se situera entre 5 et 55 sur 1 000 utilisatrices âgées de 50 à 65 ans, en fonction de la dose et de la durée du traitement.

    La prise d'un progestatif en plus de l'estrogène pendant au moins 12 jours par mois ou lors de chaque cycle de 28 jours apporte une protection contre ce risque supplémentaire.

    Cancer du sein :

    Les données tendent à indiquer que la prise d'un THS estroprogestatif combiné, et peut être aussi à base d'estrogènes seuls, augmente le risque de cancer du sein. Ce risque dépend de la durée de prise du THS et le risque supplémentaire est visible après environ 3 ans. Toutefois, il revient à la normale en quelques années (cinq au maximum) après l'arrêt du traitement.

    Chez les femmes ayant subi une ablation de l'utérus et utilisant un THS à base d'estrogènes seuls pendant 5 ans, l'augmentation du risque de cancer du sein est faible, voire nulle.

    Contactez votre médecin si vous remarquez des modifications de vos seins, telles que : capiton cutané au niveau du sein, changements cutanés au niveau du mamelon, grosseurs visibles ou palpables.

    Votre médecin pourra vous conseiller d'effectuer un bilan, notamment une mammographie.

    Comparaison

    Selon une étude, sur 1 000 femmes âgées de 50 à 65 ans ne prenant pas de THS, un cancer du sein sera diagnostiqué chez 9 à 12 d'entre elles sur une période de 5 ans. Chez les femmes âgées de 50 à 65 ans prenant un THS à base d'estroprogestatifs pendant 5 ans, le nombre de cas de cancer du sein supplémentaires sera de 6 pour 1 000 utilisatrices.

    Selon une autre étude, chez les femmes âgées de 50 à 79 ans ne prenant pas de THS, 17 cas de cancer du sein sur 1 000 seront diagnostiqués sur une période de 5 ans.

    Chez les femmes âgées de 50 à 79 ans prenant un THS à base d'estroprogestatifs pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires sera de 4 pour 1 000 utilisatrices.

    Par ailleurs, il vous est conseillé de prendre part aux programmes de mammographie de dépistage qui pourront vous être proposés. Lors des mammographies de dépistage, il est important que vous indiquiez au personnel infirmier/professionnel de santé réalisant la radiographie que vous utilisez un THS car ce traitement peut augmenter la densité de vos seins, ce qui peut affecter sur les résultats de la mammographie. Lorsque la densité du sein est augmentée, la mammographie peut ne pas détecter toutes les grosseurs.

    Cancer de l'ovaire :

    Le cancer de l'ovaire est rare (beaucoup plus rare que le cancer du sein).

    L'utilisation d'un THS par œstrogènes seuls ou par une association d'œstrogènes et de progestatifs a été associée à une légère augmentation du risque de cancer ovarien.

    Le risque de cancer ovarien varie en fonction de l'âge. Par exemple, chez les femmes âgées de 50 à 54 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer ovarien sera posé chez 2 femmes sur 2 000 en moyenne sur une période de 5 ans. Chez les femmes ayant pris un THS pendant 5 ans, il y aura environ 3 cas sur 2 000 utilisatrices (soit environ un cas supplémentaire).

    THS ET AUTRES TROUBLES

    · Si vous souffrez de troubles cardiaques ou rénaux, vous ferez l'objet d'un suivi pendant le traitement par ESTREVA 0,1 %, gel.

    · Si votre taux sanguin de triglycérides est très élevé (hypertriglycéridémie), vous ferez l'objet d'un suivi pendant le traitement par ESTREVA, 0,1 %, gel.

    Le THS n'a pas d'effet préventif sur la perte de mémoire. Le risque de perte de mémoire pourrait être légèrement plus élevé chez les femmes débutant un THS après l'âge de 65 ans.

    Consultez votre médecin si l'une des mises en garde susmentionnées vous concerne ou vous a précédemment concernée.

    Risque de transfert de l'estradiol à une autre personne :

    Il existe un risque de transfert de l'estradiol de la personne traitée à une autre personne, par contact cutané étroit si aucune précaution n'est prise.

    Il est recommandé, par conséquent, de prendre les précautions suivantes :

    · se laver les mains avec du savon après avoir appliqué le gel,

    · couvrir la zone d'application avec un vêtement une fois que le gel a séché,

    · se doucher avant toute situation dans laquelle ce type de contact est prévu.

    Si vous pensez que l'estradiol a été transféré à une autre personne (un homme ou un enfant), lavez la zone de peau potentiellement affectée à l'eau et au savon.

    Enfants et adolescents

    Sans objet.

    Autres médicaments et ESTREVA 0,1 %, gel

    Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé ou pourriez <prendre> utiliser tout autre médicament.

    Certains médicaments réduisent l'efficacité d'ESTREVA 0,1 %, gel, en particulier :

    · les médicaments destinés au traitement de l'épilepsie (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone),

    · les médicaments destinés au traitement de la tuberculose (rifampicine) et d'autres maladies infectieuses (rifabutine),

    · les médicaments destinés au traitement du SIDA (ritonavir, nelfinavir, névirapine, éfavirenz),

    · les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).

    ESTREVA 0,1 %, gel avec des aliments, boissons et de l’alcool

    Sans objet.

    Grossesse et allaitement

    Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.

    Grossesse

    N'utilisez pas ESTREVA 0,1 %, gel, si vous êtes enceinte. Si vous découvrez que vous êtes enceinte alors que vous utilisez ESTREVA 0,1 %, gel, vous devez arrêter le traitement immédiatement.

    Allaitement

    Vous ne devez pas utiliser ESTREVA 0,1 %, gel, si vous allaitez.

    Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre tout médicament.

    Conduite de véhicules et utilisation de machines

    Aucun effet particulier n'est attendu.

    ESTREVA 0,1 %, gel contient du propylène glycol

    ESTREVA 0,1 %, gel contient du propylène glycol (voir également rubrique « Avertissements et précautions »).

    Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.

    La posologie individuelle est comprise entre 0,5 et 3 g de gel par jour.

    La posologie habituelle est de 1,5 g de gel par jour (3 pressions sur la pompe doseuse) pendant 24 à 28 jours par mois, suivis de 2 à 7 jours sans traitement. Chaque pression délivre une dose de 0,5 g de gel.

    Des saignements évoquant les règles peuvent survenir pendant la période d'interruption du traitement. Ces saignements sont normaux et peu abondants.

    Votre médecin vous prescrira ESTREVA 0,1 %, gel, de la manière la plus adaptée à vos besoins. Il se peut qu'il modifie la dose et la durée du traitement en fonction de votre réponse au traitement. Votre médecin fera en sorte de vous prescrire la dose la plus faible pouvant traiter vos symptômes, pendant la durée la plus courte possible. Si vous avez l'impression que cette dose est trop élevée ou insuffisante, parlez-en à votre médecin.

    Il se peut également que votre médecin vous prescrive ESTREVA 0,1 %, gel, en continu, sans interruption.

    Chez les femmes ayant un utérus intact, l'ajout d'une hormone progestative pendant au moins 12 jours par cycle est obligatoire pour éviter le risque de développement excessif du revêtement de l'utérus (hyperplasie de l'endomètre induite par les estrogènes).

    Si vous pensez que l'effet d'ESTREVA 0,1 %, gel est trop fort ou trop faible, parlez-en à votre médecin.

    Voie d'administration :

    Ce médicament doit être appliqué sur la peau.

    Comment appliquer ESTREVA 0,1 %, gel :

    · Retirez le capuchon.

    · Tenez le flacon d'une main, placez l'autre main sous l'embout afin de recueillir le gel : appuyez sur la pompe doseuse pour obtenir la dose requise. Plusieurs pressions peuvent être nécessaires afin d'amorcer le dispositif lors de la première utilisation d'un flacon. La première dose pouvant ne pas être exacte, il est conseillé de l'éliminer.

    · Entre chaque pression, laissez l'embout revenir à sa position initiale.

    · Le gel doit être appliqué sur une peau propre, sèche et intacte (sur le ventre, les cuisses, les bras ou les épaules). La surface d'application doit être l'équivalent de deux fois la taille d'une main.

    · Le gel ne doit pas être appliqué sur les seins ni sur les muqueuses (revêtement de la bouche, du nez, des oreilles ou des organes génitaux).

    · Evitez le contact avec les yeux.

    · Le massage est inutile, mais il est conseillé de laisser le gel sécher 2 minutes avant d'enfiler un vêtement. Le gel ne tache pas.

    · Il est recommandé de se laver les mains après l'application du gel.

    Fréquence d'utilisation :

    Appliquez le gel de préférence après la toilette, le matin ou le soir, une fois par jour.

    Durée du traitement :

    Respectez la prescription de votre médecin. Il décidera de la durée du traitement. Il peut toutefois être amené à la modifier.

    Si vous souhaitez arrêter le traitement plus tôt que prévu, contactez votre médecin.

    Le flacon de 50 g correspond à un mois de traitement en moyenne.

    Si vous avez utilisé plus de ESTREVA 0,1 %, gel que vous n’auriez dû

    Le surdosage peut provoquer des nausées, des vomissements et des saignements du vagin. Aucun traitement spécifique n'est nécessaire.

    Si les signes persistent, demandez conseil à votre médecin.

    Si vous oubliez d’utiliser ESTREVA 0,1 %, gel

    Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose simple que vous avez oublié de prendre.

    Si vous avez oublié d'appliquer le gel au jour prévu, faites-le le plus vite possible et poursuivez le traitement normalement.

    Si vous n'avez pas utilisé le gel pendant plusieurs jours de suite, des saignements irréguliers peuvent apparaître.

    Si vous avez un doute, consultez votre médecin.

    Si vous arrêtez d’utiliser ESTREVA 0,1 %, gel

    Lors de l'arrêt du traitement, les signes de déficit en estrogènes lié à la ménopause peuvent réapparaître.

    Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.

    Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.

    Fréquent (pouvant affecter 1 à 10 patients sur 100) :

    · saignements utérins ou vaginaux irréguliers et anormaux (dysménorrhée, saignements en-dehors des règles, spottings),

    · maux de tête,

    · douleurs abdominales,

    · nausées,

    · éruptions cutanées (rash),

    · démangeaisons (prurit),

    · modifications du poids (augmentation ou diminution).

    Peu fréquent (pouvant affecter 1 à 10 patients sur 1 000) :

    · allergie (réaction d’hypersensibilité),

    · troubles de l’humeur, humeur dépressive,

    · étourdissements,

    · troubles visuels,

    · palpitations,

    · douleurs à l’estomac (dyspepsie),

    · inflammation au niveau de la peau, avec apparition de nodules rouges, sensibles et douloureux (érythème noueux),

    · troubles de la pigmentation cutanée (chloasma/mélasme),

    · urticaire,

    · gonflements (œdème),

    · douleurs au niveau des seins,

    · sensibilité mammaire.

    Rare (pouvant affecter 1 à 10 patients sur 10 000) :

    · pilosité anormale sur le visage et le corps (hirsutisme),

    · grossissement des seins,

    · ballonnements,

    · intolérance aux lentilles de contact,

    · migraine,

    · anxiété,

    · modifications de la libido (augmentation ou diminution),

    · vomissements,

    · acné,

    · crampes musculaires,

    · fatigue,

    · syndrome rappelant le syndrome prémenstruel (c.-à-d. fatigue, douleurs abdominales, maux de tête, sensibilité mammaire, irritabilité),

    · écoulements vaginaux (leucorrhées).

    Autres effets indésirables pouvant survenir au cours d’un traitement hormonal substitutif :

    · tumeurs bénignes et malignes influencées par les œstrogènes ; par exemple, cancer de l'endomètre, cancer du sein (voir rubrique 2),

    · crise cardiaque (infarctus du myocarde) et accident vasculaire cérébral,

    · affections de la vésicule biliaire,

    · affections de la peau, ou du tissu sous-cutané telles que :

    o chloasma (taches pigmentées jaune-brun, aussi appelé masque de grossesse) ;

    o érythème polymorphe (forme d'éruption cutanée avec papules, vésicules ou accumulation de liquide) ;

    o érythème noueux (forme d'éruption cutanée avec nodules bleu-rouge douloureux) ;

    o purpura vasculaire (petites hémorragies punctiformes dans la peau),

    · la survenue d’une thrombose veineuse et d’une embolie pulmonaire est plus fréquente que chez les femmes qui n’utilisent pas de THS,

    · démence probable.

    Déclaration des effets secondaires

    Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à <votre médecin> <ou> <,> <votre pharmacien> <ou à votre infirmier/ère>. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr

    En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

    Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.

    N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’étiquette et le flacon. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.

    Pas de précautions particulières de conservation.

    N’utilisez pas ce médicament si vous remarquez {description de signes visibles de détérioration}.

    Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.

    Ce que contient ESTREVA 0,1 %, gel  

    · La substance active est :

    Estradiol hémihydraté....................................................................................................... 1,0325 mg

    Quantité correspondante en estradiol anhydre................................................................... 1,0000 mg

    Pour 1 g de gel.

    · Les autres composants sont :

    Ethanol à 96 pour cent, eau purifiée, propylène glycol, éther monoéthylique de diéthylène glycol (Transcutol), carbomère (Carbopol 1382), trolamine, édétate disodique.

    Qu’est-ce que ESTREVA 0,1 %, gel et contenu de l’emballage extérieur  

    Ce médicament se présente sous forme de gel translucide et sans odeur.

    Boîte de un ou trois flacons de 50 g.

    Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

    Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché  

    THERAMEX IRELAND LIMITED

    3RD FLOOR, KILMORE HOUSE

    PARK LANE, SPENCER DOCK

    DUBLIN 1, D01YE64,

    IRLANDE

    Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché  

    THERAMEX FRANCE

    TOUR ATLANTIQUE

    1 PLACE DE LA PYRAMIDE

    92911 PARIS LA DÉFENSE CEDEX

    Fabricant  

    BESINS MANUFACTURING BELGIUM SA

    GROOT BIJGAARDENSTRAAT 128

    DROGENBOS,

    B-1620 BELGIQUE

    OU

    TEVA PHARMACEUTICALS EUROPE B.V.

    SWENSWEG 5

    2031 GA HAARLEM

    PAYS-BAS

    Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen  

    Sans objet.

    La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :  

    [à compléter ultérieurement par le titulaire]

    Autres  

    Sans objet.

    Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).

    Service médical rendu

    • Code HAS : CT-15367
    • Date avis : 19/10/2016
    • Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
    • Valeur : Important
    • Description : Le service médical rendu par les spécialités ESTREVA, FEMSEPT, FEMSEPTCOMBI et FEMSEPTEVO reste important dans l’indication de l’AMM.
    • Lien externe