ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures
Informations pratiques
- Prescription : liste II
- Format : dispositif
- Date de commercialisation : 22/07/2002
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : PIERRE FABRE MEDICAMENT
Les compositions de ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Dispositif | BÊTA-ESTRADIOL | 1786 | 2,50 mg | FT |
Dispositif | BÊTA-ESTRADIOL HÉMIHYDRATÉ | 71064 | 2,58 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
4 sachet(s) papier aluminium polyéthylène de 1 dispositif(s)
- Code CIP7 : 3595465
- Code CIP3 : 3400935954657
- Prix : 5,87 €
- Date de commercialisation : 17/11/2003
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 15/10/2020
ESTRAPATCH 80 microgrammes/ 24 heures, dispositif transdermique
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque dispositif contient 2,50 mg d’estradiol (sous forme estradiol hémihydraté) dans un dispositif de 28,5 cm², libérant une quantité nominale de 80 microgrammes d’estradiol par 24 heures.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
L’expérience du traitement chez la femme âgée de plus de 65 ans est limitée.
4.2. Posologie et mode d'administration
Appliquer ESTRAPATCH une fois par semaine, c’est à dire renouveler le dispositif transdermique tous les 7 jours.
ESTRAPATCH existe sous 3 dosages : 40 microgrammes/24 heures, 60 microgrammes/24 heures et 80 microgrammes/24 heures.
Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l’indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (voir rubrique 4.4).
Ainsi, la posologie usuelle recommandée pour débuter le traitement est de un dispositif d’ESTRAPATCH 40 microgrammes/24 heures par semaine.
En fonction de l’évolution clinique, la posologie doit être adaptée aux besoins individuels :
· l'apparition d'une sensation de tension des seins, de métrorragies, de rétention d'eau ou ballonnements (persistant pendant plus de 6 semaines) ou d'une irritabilité indique en général que la dose est trop élevée et doit être modifiée,
· si les symptômes de déficit estrogénique ne sont pas corrigés, la dose peut être augmentée.
ESTRAPATCH, dispositif transdermique, peut être utilisé selon les schémas thérapeutiques suivants :
· cyclique (discontinu), pendant 21 jours, suivis d’un intervalle libre de tout traitement de 7 jours,
· continu, sans aucune période d’arrêt du traitement. Un traitement continu peut être indiqué dans le cas où les symptômes de déficit estrogénique se manifestent à nouveau fortement au cours de l’intervalle libre d’un traitement cyclique.
S'il s'agit d'une prescription chez une femme ne prenant pas de THS ou d'un relais d'un THS combiné continu, le traitement peut être commencé n'importe quel jour.
Par contre, si le traitement préalable est un THS séquentiel, le cycle de traitement en cours doit être terminé avant de commencer un traitement par ESTRAPATCH.
Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif doit être associé 12 à 14 jours par cycle pour prévenir le développement d’une hyperplasie endométriale induite par l’estrogène.
Ce traitement doit se faire selon le schéma suivant :
· Si le traitement estrogénique est administré de façon cyclique, le progestatif sera administré durant au moins les 12 à 14 derniers jours du traitement par l’estrogène,
· Si le traitement estrogénique est administré de façon continue, il est recommandé de prendre le progestatif 12 à 14 jours chaque mois.
Dans les deux cas, des hémorragies de privation peuvent apparaître après l’arrêt du traitement par le progestatif.
Chez les femmes hystérectomisées, il n’est pas recommandé d’utiliser un progestatif sauf en cas d’antécédent d’endométriose.
Mode d'administration
Une fois le feuillet de protection détaché, le dispositif doit immédiatement être appliqué sur les fesses ou l'abdomen, à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires.
La peau doit être sèche, ne doit pas être irritée ou traitée par des produits huileux ou gras.
ESTRAPATCH 80 microgrammes/24heures, dispositif transdermique ne doit pas être appliqué sur les seins. Il est recommandé de ne pas l'appliquer 2 fois de suite au même endroit.
L’estradiol étant dégradé par les rayons ultraviolets, le dispositif transdermique ne doit pas être exposé directement aux rayons du soleil.
Il est possible de se doucher ou de prendre un bain tout en gardant le dispositif transdermique.
Dans le cas d'un décollement du dispositif (eau très chaude, hypersudation, frottement anormal de vêtements), il est recommandé de le replacer sur la peau sèche. Si cela n’est pas possible, utilisez un dispositif transdermique neuf qui sera retiré à la date initialement prévue. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif transdermique conformément au schéma thérapeutique initial.
En cas d'oubli de remplacement d'ESTRAPATCH, un nouveau dispositif transdermique doit être appliqué dès que possible. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif transdermique conformément au schéma thérapeutique initial. L'oubli de l'application d'un patch peut favoriser la récurrence des symptômes et la survenue de saignements et de spottings.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédent de cancer du sein.
· Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (exemple: cancer de l'endomètre).
· Hémorragie génitale non diagnostiquée.
· Hyperplasie endométriale non traitée.
· Antécédent d'accident thrombo-embolique veineux ou accident thrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).
· Troubles thrombophiliques connus (exemple : déficit en protéine C, en protéine S ou en antithrombine) (voir rubrique 4.4).
· Accident thrombo-embolique artériel récent ou en évolution (exemple: angor, infarctus du myocarde).
· Affection hépatique aiguë ou antécédents d'affection hépatique, jusqu'à normalisation des tests hépatiques.
· Porphyrie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Dans l’indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
Les preuves de l'existence de risques associés à un THS dans le traitement des femmes ménopausées prématurément sont limitées. En raison du faible niveau du risque absolu chez les femmes plus jeunes, le rapport bénéfice / risque pourrait cependant être plus favorable que chez les femmes plus âgées.
Examen clinique et surveillance
Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d’effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et précautions d’emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
Les femmes doivent être informées du type d’anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir paragraphe « cancer du sein » ci-dessous). Les examens, y compris des examens appropriés par imagerie tels qu’une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
Les femmes doivent être informées qu’ESTRAPATCH n’est pas un contraceptif et ne restaure pas la fertilité.
Conditions nécessitant une surveillance
Si l’une des affections suivantes survient, est survenue précédemment, et/ou s’est aggravée au cours d’une grossesse ou d’un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée et le rapport bénéfice/risque du THS réévalué individuellement. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s’aggraver au cours du traitement par ESTRAPATCH, dispositif transdermique, en particulier :
· léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose,
· présence de facteurs de risque thrombo-emboliques (voir ci-dessous),
· facteurs de risque de tumeurs estrogéno-dépendantes, par exemple: 1er degré d’hérédité pour le cancer du sein,
· hypertension artérielle,
· troubles hépatiques (par exemple : adénome hépatique),
· diabète avec ou sans atteinte vasculaire,
· lithiase biliaire,
· migraines ou céphalées sévères,
· lupus érythémateux disséminé,
· antécédent d’hyperplasie endométriale (voir ci-dessous),
· épilepsie,
· asthme,
· otospongiose.
Allergie de contact
Comme avec toute formulation locale, bien que cela soit extrêmement rare, une sensibilisation de contact peut survenir. Les femmes qui présentent une sensibilisation de contact à l'un des composants du patch doivent être averties qu'une réaction sévère d'hypersensibilité peut survenir si l'exposition au produit responsable est maintenue.
Arrêt immédiat du traitement
Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d’une contre-indication ou dans les cas suivants :
· ictère ou altération de la fonction hépatique,
· augmentation significative de la pression artérielle,
· céphalée de type migraine inhabituelle,
· grossesse.
Hyperplasie endométriale et cancer de l’endomètre
Chez les femmes ayant un utérus intact, le risque d'hyperplasie endométriale et de cancer de l'endomètre augmente en cas d'administration prolongée d'estrogènes seuls. Le risque de cancer de l'endomètre est de 2 à 12 fois supérieur comparé aux femmes ne prenant pas d'estrogènes, selon la durée du traitement et la dose d'estrogènes utilisée (voir rubrique 4.8).
Après arrêt du traitement, le risque peut rester élevé pendant au moins 10 ans.
Chez les femmes non hystérectomisées, l'association d'un progestatif de façon cyclique pendant au moins 12 jours par mois / cycle de 28 jours ou la prise d'un traitement estro-progestatif combiné continu empêche l'augmentation du risque associée aux estrogènes seuls comme THS.
Des métrorragies et des «spottings» peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l'arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'éliminer une pathologie maligne.
La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d'endométriose. L'association d'un progestatif à l'estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d'endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.
Cancer du sein
L'ensemble des données disponibles montre un risque accru cancer du sein chez les femmes prenant un traitement oestro-progestatif ou chez celles prenant un THS à base d’oestrogènes seuls, ce risque étant dépendant de la durée de traitement.
Traitement par un oestroprogestatif combiné
L’essai randomisé contrôlé versus placebo, « Women's Health Initiative Study (WHI) » et une méta-analyse des études épidémiologiques prospectives montrent tous deux une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées par un THS oestroprogestatif combiné, apparaissant au bout d’environ 3 (1-4) ans de traitement (voir rubrique 4.8).
Traitement par des estrogènes seuls
L'étude WHI n'a pas montré d'augmentation du risque de survenue du cancer du sein chez les femmes hystérectomisées utilisant des estrogènes seuls comme THS. Les études observationnelles ont généralement rapporté une légère augmentation du risque de cancer du sein diagnostiqué, ce risque étant plus faible que chez les utilisatrices d’association estrogènes-progestatifs (voir rubrique 4.8).
Les résultats d’une importante méta-analyse ont montré qu’après avoir arrêté le traitement, le risque additionnel diminue dans le temps et la durée nécessaire pour qu’il revienne à la normale dépend de la durée de la prise du THS. Lorsqu’un THS a été suivi pendant plus de 5 ans, le risque peut perdurer 10 ans ou plus.
Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
Accidents thrombo-emboliques veineux
Le THS est associé à un risque 1,3 à 3 fois plus élevé d'accidents thrombo-emboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement (voir rubrique 4.8).
Les patientes présentant une thrombophilie connue ont un risque accru d'accident thrombo-embolique veineux. Le THS pourrait majorer ce risque. Chez ces patientes, l'utilisation d'un THS est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Les facteurs de risque reconnus d'accidents thrombo-emboliques veineux sont : utilisation d'estrogènes, âge, chirurgie importante, immobilisation prolongée, obésité sévère (IMC > 30 kg/m²), grossesse / postpartum, lupus érythémateux disséminé (LED), cancer. En revanche, il n'existe aucun consensus sur le rôle possible des varices dans les accidents thrombo-emboliques veineux.
Afin de prévenir tout risque thrombo-embolique veineux post-opératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées. En cas d'immobilisation prolongée suite à une intervention chirurgicale programmée, une interruption provisoire du traitement 4 à 6 semaines avant l'intervention est recommandée. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.
Chez les femmes sans antécédents de thrombose veineuse mais avec un membre de la famille proche ayant des antécédents de thrombose à un jeune âge, des examens peuvent être proposés, tout en informant de leurs limites (seuls certains types de troubles thrombophiliques sont identifiés lors de ces examens). Si un trouble thrombophilique lié à des thromboses chez des membres de la famille est identifié ou si le trouble est sévère (par exemple déficit en antithrombine, en protéine S ou protéine C, ou combinaison de troubles), le THS est contre-indiqué.
Chez les femmes suivant déjà un traitement à long terme par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d'un THS doit être évalué avec précaution.
La survenue d'un accident thrombo-embolique impose l'arrêt du THS. Les patientes devront être informées de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels que gonflement douloureux d'une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée.
Maladie coronarienne
Les études randomisées contrôlées n'ont pas mis en évidence de protection contre l'infarctus du myocarde chez les femmes avec ou sans maladie coronarienne préexistante traitées par une association d'estroprogestatifs ou par des estrogènes seuls.
Traitement par une association estro-progestative
Le risque relatif de maladie coronarienne est légèrement augmenté lors d'un traitement par une association estro-progestative. Puisque le risque absolu de base de maladie coronarienne dépend fortement de l'âge, le nombre de cas supplémentaire de maladie coronarienne due à l'association estroprogestative est très faible chez les femmes en bonne santé proches de la ménopause, mais augmente avec l'âge.
Traitement par des estrogènes seuls
Les études randomisées contrôlées n'ont pas mis en évidence d'augmentation du risque de maladie coronarienne chez les femmes hystérectomisées utilisant les estrogènes seuls.
Accidents vasculaires cérébraux
Une augmentation jusqu'à 1,5 fois du risque d'accident vasculaire cérébral ischémique a été montrée chez les femmes traitées par une association d'estro-progestatifs ou des estrogènes seuls. Le risque relatif ne change pas avec l'âge ou le temps après la ménopause. Cependant, comme le risque absolu de base d'accident vasculaire cérébral est fortement dépendant de l'âge, le risque global de survenue d'un accident vasculaire cérébral chez la femme utilisant un THS augmentera avec l'âge (voir rubrique 4.8).
Cancer des ovaires
Le cancer des ovaires est beaucoup plus rare que le cancer du sein.
Les données épidémiologiques provenant d'une importante méta-analyse suggèrent une légère augmentation du risque chez les femmes prenant un THS par estrogènes seuls ou par une combinaison d'estrogènes et de progestatifs, qui apparaît dans les cinq ans suivant le début de l'utilisation du produit et diminue progressivement après l'arrêt du traitement.
D’autres études y compris l'étude WHI ont montré que l'utilisation de THS combiné peut être associé à un risque similaire, voire légèrement plus faible (voir rubrique 4.8).
Autres précautions d’emploi
· Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.
· Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif. De rares cas d’augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
· Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne ou par RIA (radioimmunoassay)) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l’augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées.
· Les taux sériques d’autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées.
· D’autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).
· Les estrogènes peuvent déclencher ou amplifier les symptômes d'un angio-oedème, notamment chez les femmes présentant un angio-oedème héréditaire.
· L'utilisation de THS n'améliore pas les fonctions cognitives. Il existe une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu ou par estrogènes seuls après 65 ans.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Le métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut être augmenté par l’utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine), et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz).
Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.
Les préparations à base de plante contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) pourraient modifier le métabolisme des estrogènes et progestatifs.
L’administration transcutanée évite l’effet de premier passage hépatique, par conséquent le métabolisme des estrogènes administrés par cette voie peut être moins affecté par les inducteurs enzymatiques que par voie orale.
L’augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l’effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.
Une surveillance et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sont recommandées pendant le traitement par inducteur enzymatique et après son arrêt.
Chez les patientes recevant des hormones thyroïdiennes, risque d’hypothyroïdie clinique en cas d’oestrogénothérapie substitutive. Une surveillance clinique et biologique et une adaptation éventuelle des doses de l’hormone thyroïdienne sont recommandées chez les femmes ménopausées prenant des estrogènes.
L’utilisation du bocéprévir peut entrainer une diminution de l’efficacité des oestrogènes. Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sont recommandées pendant l’administration du bocéprévir.
L’utilisation du télaprévir peut entrainer une diminution de l’efficacité des oestrogènes. Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sont recommandées pendant l’administration du télaprévir et après son arrêt.
La prise d'estrogènes peut modifier les résultats de certains examens biologiques tels que : les tests fonctionnels hépatiques, thyroïdiens, surrénaliens et rénaux, le taux plasmatique des protéines (porteuses) comme la corticosteroid-binding globulin (CBG) et des fractions lipidiques/lipoprotéiniques, les paramètres du métabolisme glucidique, les paramètres de la coagulation et de la fibrinolyse. Les modifications restent en général dans les limites de la normale.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
ESTRAPATCH n’a pas d’indication au cours de la grossesse. La découverte d’une grossesse au cours du traitement par ESTRAPATCH, dispositif transdermique impose l’arrêt immédiat du traitement.
A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène ou foetotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d’estrogènes.
Allaitement
ESTRAPATCH n’a pas d’indication au cours de l’allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
ESTRAPATCH n’a aucun effet connu sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
Les autres évènements indésirables rapportés au cours du traitement par ESTRAPATCH, ou tout autre traitement à base d’estradiol (forme orale ou non orale) sont les suivants :
Système Organe Classe
(MedDRA)
Très fréquents (> 1/10)
Fréquents (≥ 1/100,
< 1/10)
Peu fréquents
(≥ 1/1000,
< 1/100)
Rares
(≥ 1/10000,
< 1/1000)
Très rares (< 1/10000)
Fréquence indéterminée
Tumeurs bénignes,
malignes et
non précisées
(incluant kystes et polypes)
Cancer du sein
Infections et infestations
Vaginite, Candidose vaginale,
Affections du système immunitaire
Hypersensibi-lité
Urticaire, Réaction anaphylactique
Trouble du métabolisme et de la nutrition
Diminution de la tolérance aux glucides
Affections psychiatriques
Dépression, troubles de l’humeur, nervosité, insomnie
Troubles de la libido
Affections
du système nerveux
Céphalées
Migraine, vertiges
Paresthésies
Chorée
Affections oculaires
Intolérance aux lentilles de contact
Affections vasculaires
Augmentation de la pression artérielle
Thrombo-embolie veineuse
Affections gastro-intestinales
Nausées, dyspepsie, diarrhée, douleurs abdominales, ballonnement
Vomissements
Affections hépato-biliaires
Affections de la vésicule biliaire, calculs biliaires
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés
Erythème, démangeai-sons
Acné, prurit, sècheresse de la peau
Décoloration de la peau
Alopécie
Nécrose cutanée, hirsutisme
Angioedème
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Douleurs dorsales
Myasthénie
Douleurs aux extrémités
Affections des organes de reproduction et du sein
Tension et douleur mammaires, dysménorrhée, troubles menstruels
Augmentation du volume des seins, ménorragies, leucorrhées, saignements vaginaux irréguliers, spasmes utérins, hyperplasie de l’endomètre
Léiomyomes utérins, kystes paratubulaires, polypes endo-cervicaux
Fibrose kystique du sein
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Réactions au site d’application (1)
Douleurs, asthénie, oedèmes périphériques, variations de poids
Investigations
Augmentation du taux des transaminases
(1) Les réactions cutanées au site d'application sont moins fréquentes si le dispositif transdermique est appliqué au niveau de la partie supérieure externe des fesses en changeant chaque fois de site d'application.
Risque de Cancer du sein
· Une augmentation jusqu'à 2 fois du risque de cancer du sein a été rapportée chez les femmes ayant pris une association estroprogestative pendant plus de 5 ans.
· L'augmentation du risque est plus faible chez les utilisatrices d'oestrogènes seuls comparativement aux utilisatrices d'associations estroprogestatives.
· Le niveau de risque est dépendant de la durée du traitement (voir rubrique 4.4).
· Les estimations du risque absolu basées sur les résultats du plus large essai randomisé contrôlé versus placebo (étude WHI) et de la plus large méta-analyse des études épidémiologiques prospectives sont présentées ci-après.
Plus importante méta-analyse d’études épidémiologiques prospectives.
Estimation du risque additionnel de cancer du sein après 5 ans de traitement chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m2)
Age au début du THS (ans)
Incidence pour 1000 patientes n’ayant jamais pris de THS sur une période de 5 ans (50-54 ans)*
Risque Relatif
Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS après 5 ans
THS par oestrogènes seuls
50
13,3
1,2
2,7
Association estroprogestative
50
13,3
1,6
8,0
*Issu des taux d’incidence de base en Angleterre en 2015 chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m2).
Remarque : étant donné que l'incidence de base du cancer du sein diffère selon les pays à l'autre de l’Union Européenne (UE), le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera proportionnellement.
Estimation du risque risque additionnel de cancer du sein après 10 ans de traitement chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m2).
Age au début du THS (ans)
Incidence pour 1000 patientes n’ayant jamais pris de THS sur une période de 10 ans (50-59 ans)*
Risque Relatif
Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS après 10 ans
THS par ostrogènes seuls
50
26,6
1,3
7,1
Association oestro-progestative
50
26,6
1,8
20,8
*Issu des taux d’incidence de base en Angleterre en 2015 chez des femmes ayant un IMC de 27 (kg/m2).
Remarque : étant donné que l’incidence de base du cancer du sein diffère selon les pays de l’UE, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein variera proportionnellement.
Études américaines WHI – Risque supplémentaire de cancer du sein après 5 ans d’utilisation
Tranche d’âge (ans)
Incidence pour 1 000 femmes dans le groupe placebo sur 5 ans
Risque relatif et IC 95 %
Cas supplémentaires pour 1 000 utilisatrices de THS sur 5 ans (IC 95 %)
Estrogènes conjugués équins seuls
50-79
21
0,8 (0,7-1,0)
-4 (-6-0)*
Association d’estrogènes conjugués équins et de médroxyprogestérone**
50-79
17
1,2 (1,0-1,5)
4 (0-9)
*Étude WHI chez les femmes sans utérus n’ayant pas montré d’augmentation du risque de cancer du sein.
**Lorsque l’analyse était restreinte aux femmes n’ayant pas pris de THS avant l’étude, il n’y avait pas d’augmentation du risque pendant les 5 premières années de traitement. Après 5 ans, le risque était supérieur aux non-utilisatrices.
Risque de cancer de l’endomètre
Le risque de cancer de l'endomètre est d'environ 5 pour 1000 femmes ayant un utérus intact et n'utilisant pas de THS.
Chez les femmes ayant un utérus intact, l'utilisation d'un THS à base d'estrogènes seuls n'est pas recommandée en raison de l'augmentation du risque de cancer de l'endomètre (voir rubrique 4.4).
Dans les études épidémiologiques, l'augmentation du risque de cancer de l'endomètre dépendait de la durée de traitement à base d'estrogènes seuls et de la dose d'estrogène et variait entre 5 et 55 cas supplémentaires diagnostiqués pour 1 000 femmes âgées de 50 à 65 ans.
L'ajout d'un progestatif au traitement par estrogènes seuls pendant au moins 12 jours par cycle permet de prévenir l'augmentation du risque. Dans l'étude MWS, l'utilisation pendant 5 ans d'un THS combiné (séquentiel ou continu) n'a pas augmenté le risque de cancer de l'endomètre (RR = 1,0 (0,8 - 1,2)).
Risque de Cancer de l'ovaire
L'administration d'un THS à base d'estrogènes seuls ou d'un THS estroprogestatif a été associée à une légère augmentation du risque de cancer de l'ovaire diagnostiqué (voir rubrique 4.4). Une méta-analyse portant sur 52 études épidémiologiques a signalé un risque accru de cancer ovarien chez les femmes prenant actuellement un THS par rapport aux femmes n’en ayant jamais pris (RR 1.43, IC 95 % 1.31-1.56). Chez les femmes âgées de 50 à 54 ans, prendre un THS pendant cinq ans entraîne l’apparition d’1 cas supplémentaire pour 2000 utilisatrices. Chez les femmes âgées entre 50 et 54 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer ovarien sera posé chez environ 2 femmes sur 2000 sur une période de cinq ans.
Risque d'accident thromboembolique veineux
Le THS est associé à une augmentation de 1,3 à 3 fois du risque relatif de survenue d'un accident thromboembolique veineux, c'est-à-dire thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire. La probabilité de survenue d'un tel événement est plus élevée au cours de la première année d'utilisation du THS (voir rubrique 4.4). Les résultats des études WHI sont présentés ci-après :
Etudes WHI - Risque additionnel d'accident thromboembolique veineux sur 5 ans de traitement
Age (ans)
Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans
Risque Relatif (IC 95%)
Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS
Estrogènes seuls par voie orale*
50-59
7
1,2 (0,6-2,4)
1 (-3 - 10)
Associations estroprogestatives orales
50-59
4
2,3 (1,2 – 4,3)
5 (1-13)
* Etude chez des femmes hystérectomisées
Risque de maladie coronarienne
Le risque de maladie coronarienne est légèrement augmenté chez les utilisatrices de THS estroprogestatif au-delà de 60 ans (voir rubrique 4.4).
Risque d'accident vasculaire cérébral ischémique
L'utilisation d'un THS à base d'estrogènes seuls ou d'une association estroprogestative est associée à une augmentation jusqu'a 1,5 fois du risque relatif d'AVC ischémique. Le risque d'AVC hémorragique n'est pas augmenté lors de l'utilisation d'un THS.
Ce risque relatif ne dépend pas de l'âge ni de la durée du traitement, mais comme le risque de base est fortement âge-dépendant, le risque global d'AVC chez les femmes utilisant un THS augmente avec l'âge (voir rubrique 4.4).
Etudes WHI combinées - Risque additionnel d'AVC* sur 5 ans de traitement
Age (ans)
Incidence pour 1000 femmes dans le bras placebo sur 5 ans
Risque Relatif (IC 95%)
Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS sur 5 ans
50-59
8
1,3 (1,1-1,6)
3 (1-5)
* Il n’a pas été fait de distinction entre les AVC Ischémiques et hémorragiques.
Les effets indésirables suivants sont rapportés lors de l'administration d'un traitement estroprogestatif (effets de classe) :
· Pathologie de la vésicule biliaire.
· Troubles cutanés et sous-cutanés : chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux, purpura vasculaire.
· Démence probable au-delà de l'âge de 65 ans (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Aucun traitement spécifique n’est nécessaire, ces signes disparaissant au retrait du dispositif ou lorsque la dose est réduite.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Estrogène naturel par voie transdermique.
Mécanisme d’action
Le principe actif est le 17-b estradiol synthétique chimiquement et biologiquement identique à l’estradiol endogène humain. Il remplace l’arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.
Efficacité et sécurité clinique
Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
ESTRAPATCH, dispositif transdermique permet une libération continue d’estradiol avec des concentrations maintenues constantes tout ou long de la période d’application du dispositif. Les concentrations plasmatiques sont proportionnelles à la dose administrée. Les concentrations à l’état d’équilibre sont atteintes en 8 à 12 heures.
La concentration moyenne d’estradiol délivrée sur 7 jour par les dispositifs transdermiques ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique est de 53,3 + 21 pg/ml et la concentration maximale est de 84 + 40 pg/ml.
A noter que, comme avec tout dispositif transdermique d’estradiol, des variations inter-individuelles de l’absorption de l’estradiol peuvent être observées.
Distribution
Dans le sang, l’estradiol circule sous forme liée à l’albumine, à la « steroid hormone binding globulin » (SHBG), à la « cortisol binding globulin » et à l’a-1 glycoprotéine.
Biotransformation
L’estradiol est métabolisé dans le foie. Les principaux métabolites sont l’estriol, l’estrone et leurs conjugués (glucuro et sulfo-conjugués) qui sont beaucoup moins actifs que l’estradiol.
Elimination
La demi-vie d’élimination plasmatique de l’estradiol est d’environ 1 heure et est indépendante de la voie d’administration. Environ 90 % des métabolites sont éliminés dans les urines sous forme de glucuro et de sulfo-conjugués. Environ 10 % des métabolites subissent un cycle entéro-hépatique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études chez l’animal avec le 17b-estradiol ont mis en évidence les effets estrogéniques attendus. Il n’existe pas de donnée préclinique complémentaire qui soit pertinente pour le prescripteur autre que les données déjà incluses dans les autres rubriques du RCP.
Au cours d’études de tolérance cutanée chez le lapin, espèce particulièrement sensible, quelques réactions d’intolérance cutanée ont été observées au site d’application lors d’applications locales. Ces réactions étaient réversibles à l’arrêt du traitement.
Matrice adhésive : copolymère de butylacrylate et de butylméthacrylate, copolymère d’éthylacrylate et d’acide acrylique
Film protecteur (non amovible) : film de polyester
Film protecteur (amovible) : film de polyester aluminé siliconé
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à température ne dépassant pas +25°C.
Ne pas conserver hors du sachet protecteur.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Dispositif transdermique en sachet (Papier/Aluminium/PE) ; boîte de 4.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Une fois le feuillet de protection détaché, le dispositif doit immédiatement être appliqué sur les fesses ou l'abdomen, à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires.
La peau doit être sèche, ne doit pas être irritée ou traitée par des produits huileux ou gras.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
45 PLACE ABEL GANCE
92100 BOULOGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
34009 359 546.5 7 : dispositif transdermique en sachet (Papier/Aluminium/PE) ; boîte de 4.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 04 Avril 2001.
Date de dernier renouvellement : 04 avril 2006.
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 15/10/2020
ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 h, dispositif transdermique
Estradiol
Veuillez lire attentivement cette notice avant d’utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour vous.
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez des questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique ?
3. Comment utiliser ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
ESTRAPATCH est un traitement hormonal substitutif (THS). Il contient du 17-ß estradiol. ESTRAPATCH est utilisé chez les femmes ménopausées dont les dernières règles datent d'au moins 6 mois.
ESTRAPATCH est utilisé pour :
Soulager les symptômes apparaissant après la ménopause.
Lors de la ménopause, la quantité d'estrogènes produits par l'organisme féminin chute. Chez certaines femmes, cette chute se traduit par des symptômes tels qu'une sensation de chaleur au niveau du visage, du cou et de la poitrine (les « bouffées de chaleur »). ESTRAPATCH soulage ces symptômes après la ménopause.
ESTRAPATCH vous sera prescrit uniquement si vos symptômes altèrent gravement votre vie quotidienne.
Vous devez vous adresser à votre médecin si vous ne ressentez aucune amélioration ou si vous vous sentez moins bien au bout de quelques semaines de traitement.
N'utilisez jamais ESTRAPATCH si l'une des conditions suivantes s'applique à vous.
Si vous avez des doutes sur un des points ci-dessous, parlez-en à votre médecin avant de prendre ESTRAPATCH.
· Si vous êtes allergique à l'estradiol ou à l'un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
· Si vous avez ou avez eu un cancer du sein, ou s'il existe une suspicion que vous en ayez un.
· Si vous avez un cancer sensible aux estrogènes tel qu'un cancer de la paroi de l'utérus (endomètre), ou s'il existe une suspicion que vous en ayez un.
· Si vous avez des saignements vaginaux non expliqués.
· Si vous avez un développement exagéré de la paroi de l'utérus (hyperplasie de l'endomètre) qui n'est pas traité.
· Si vous avez ou avez eu un caillot sanguin dans une veine (thrombose) tel que dans les jambes (thrombose veineuse profonde), ou dans les poumons (embolie pulmonaire).
· Si vous avez des troubles de la coagulation sanguine (tels qu'un déficit en protéine C, protéine S ou antithrombine).
· Si vous avez ou avez eu récemment une maladie causée par des caillots sanguins dans les artères, telle qu'une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral, ou de l'angine de poitrine.
· Si vous avez ou avez eu une maladie du foie, et que vos tests de la fonction hépatique ne sont pas retournés à la normale.
· Si vous avez une maladie héréditaire rare du sang appelée « porphyrie» .
Si l'une de ces pathologies apparait pour la première fois lors du traitement avec ESTRAPATCH, arrêtez le traitement et consultez immédiatement votre médecin.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser ESTRAPATCH.
Antécédents médicaux et examens réguliers
L'utilisation d'un THS entraine des risques qui doivent être pris en considération lorsque vous décidez de commencer ce traitement ou de le continuer.
L'expérience chez les femmes avec une ménopause précoce (liée à une insuffisance ovarienne ou à une chirurgie) est limitée. Si vous avez une ménopause précoce, les risques liés à l'utilisation d'un THS peuvent être différents. Parlez-en à votre médecin.
Avant de commencer (ou recommencer) un THS, votre médecin vous interrogera sur vos antécédents médicaux personnels et familiaux. Votre médecin peut décider de pratiquer un examen physique. Cet examen peut inclure un examen de vos seins et, si nécessaire, un examen gynécologique.
Dès que vous commencez ESTRAPATCH, consultez votre médecin pour des examens réguliers (au moins une fois par an). Lors de ces examens, celui-ci pourra aborder avec vous les bénéfices et les risques liés à la poursuite du traitement par ESTRAPATCH.
Faites régulièrement une mammographie en suivant les recommandations de votre médecin.
Faites attention avec ESTRAPATCH 40 microgrammes/24 heures / 60 microgrammes/24 heures / 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique :
Signalez à votre médecin avant de débuter votre traitement, si vous avez déjà eu un des signes suivants car ils peuvent revenir ou s'aggraver pendant le traitement par ESTRAPATCH. Si c'est le cas, consultez votre médecin pour des examens plus réguliers :
· fibromes dans votre utérus,
· présence de muqueuse utérine en dehors de l'utérus (endométriose) ou antécédents de développement exagéré de votre muqueuse utérine (hyperplasie endométriale),
· risque augmenté de développer des caillots sanguins (rubrique « caillots de sang dans une veine (thromboses) »),
· risque augmenté d'avoir un cancer dépendant des estrogènes (par exemple si votre mère, votre sœur ou votre grand-mère a eu un cancer du sein),
· hypertension artérielle,
· maladie du foie, telle qu'une tumeur bénigne du foie,
· diabète,
· calcul biliaire,
· migraine ou maux de tête sévères,
· maladie du système immunitaire qui peut affecter plusieurs parties du corps (lupus érythémateux, disséminé « LED »),
· épilepsie,
· asthme,
· maladie affectant les tympans ou l'audition (otosclérose),
· niveau élevé de graisses dans votre sang (triglycérides),
· rétention d'eau liée à des troubles cardiaques ou rénaux.
Arrêtez votre traitement et prévenez immédiatement votre médecin
Si vous notez l'apparition des signes suivants :
· une des pathologies signalées en rubrique « N'utilisez jamais ESTRAPATCH»,
· un jaunissement de votre peau ou du blanc de vos yeux. C'est peut être un signe d'une maladie du foie,
· une augmentation importante de votre pression artérielle (les symptômes peuvent être mal de tête, fatigue, sensations vertigineuses),
· des maux de tête tels qu'une migraine, qui apparaissent pour la première fois,
· si vous devenez enceinte,
· si vous remarquez des signes possibles d'un caillot sanguin, tels que:
o gonflement douloureux dans vos jambes.
o douleur brutale à la poitrine.
o difficulté à respirer.
Pour plus d'informations, voir rubrique « caillot de sang dans une veine».
Note : ESTRAPATCH n'est pas un contraceptif. S'il s'est écoulé moins d'un an depuis vos dernières règles, ou si vous avez moins de 50 ans, vous pouvez avoir besoin d'une contraception complémentaire pour éviter une grossesse. Demandez conseil à votre médecin.
THS et cancer
Développement exagéré de la muqueuse utérine (hyperplasie endométriale) et cancer de la paroi de l'utérus (cancer de l'endomètre)
La prise d'un THS à base d'estrogènes seuls augmentera le risque de développement exagéré de la muqueuse utérine (hyperplasie endométriale) et de cancer de la muqueuse utérine (cancer de l'endomètre).
La prise d'un progestatif en association à ESTRAPATCH pendant au moins 12 jours sur chaque cycle de 28 jours vous protège de ce risque supplémentaire. Si vous avez toujours votre utérus, votre médecin vous prescrira donc un progestatif à prendre séparément, en plus de ESTRAPATCH. Si vous n'avez plus votre utérus (si vous avez eu une hystérectomie), votre médecin vous dira si vous pouvez prendre ESTRAPATCH en toute sécurité sans y associer un progestatif.
Comparaison
Chez les femmes qui ont toujours leur utérus et qui ne prennent pas de THS, 5 sur 1000 auront un cancer de l'endomètre diagnostiqué entre 50 et 65 ans.
Chez les femmes de 50 à 65 ans qui ont toujours leur utérus et qui prennent un THS à base d'estrogènes seuls, le nombre de cas supplémentaires peut varier de 5 à 55 sur 1000 utilisatrices selon la dose et la durée du traitement.
Saignements irréguliers
Lors d'un traitement cyclique ou continu séquentiel avec ESTRAPATCH, vous aurez des saignements une fois par mois (appelés saignements de privation). Mais vous pouvez aussi avoir des saignements irréguliers ou des petites pertes sanguines (spotting), en plus des saignements mensuels. Si ces saignements irréguliers :
· persistent au-delà des 6 premiers mois,
· débutent alors que vous prenez ESTRAPATCH depuis plus de 6 mois,
· persistent après l'arrêt du traitement par ESTRAPATCH.
consultez votre médecin dès que possible.
Cancer du sein
Les données disponibles montrent que la prise d'un THS oestro-progestatif combiné ou d’un traitement hormonal de substitution (THS) à base d'oestrogènes seuls augmente le risque de cancer du sein. Ce risque supplémentaire dépend de la durée de suivi du THS. Le risque additionnel devient évident au bout de 3 ans d’utilisation.
Après avoir arrêté le THS, le risque additionnel diminuera dans le temps, mais pourra perdurer 10 ans ou plus si vous avez suivi un THS pendant plus de 5 ans.
Pour comparaison
Chez les femmes âgées de 50 à 54 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer du sein sera posé, en moyenne, chez environ 13 à 17 femmes sur 1000après une période de 5 ans.
Chez les femmes âgées de 50 ans qui débutent un THS à base d’oestrogènes seuls pendant 5 ans, on dénombrera 16 à 17 cas sur 1000 utilisatrices (soit 0 à 3 cas supplémentaires).
Chez les femmes âgées de 50 ans qui débutent un THS oestroprogestatif pour 5 ans, on dénombrera 21 cas sur 1000 utilisatrices (soit 4 à 8 cas supplémentaires).
Chez les femmes de 50 à 59 ans qui ne prennent pas de THS, un diagnostic de cancer du sein sera posé, en moyenne, chez environ 27 femmes sur 1000 après une période de 10 ans.
Chez les femmes âgées de 50 ans qui prennent un THS à base d’oestrogènes seuls pendant 10 ans, on dénombrera 34 cas sur 1000 utilisatrices (soit 7 cas supplémentaires).
Chez les femmes âgées de 50 ans qui débutent un THS oestroprogestatif pendant 10 ans, on dénombrera 48 cas sur 1000 utilisatrices (soit 21 cas supplémentaires).
Vérifiez régulièrement vos seins. Consultez votre médecin si vous remarquez des changements tels que :
· capitons au niveau de la peau,
· modifications au niveau du mamelon,
· boules éventuelles que vous pouvez voir ou sentir.
De plus, il est conseillé d’adhérer aux programmes de dépistage par mammographie quand ils vous sont proposés. Pour la mammographie de dépistage, il est important que vous informiez l’infirmier/ère ou le professionnel de santé que vous prenez un THS car ce médicament peut augmenter la densité de vos seins, ce qui peut avoir un impact sur le résultat de la mammographie. Quand la densité de vos seins est augmentée, la mammographie peut ne pas détecter toutes les grosseurs.
Cancer de l'ovaire
Le cancer de l'ovaire est rare (beaucoup plus rare que le cancer du sein). L’utilisation d’un THS par estrogènes seuls ou par une combinaison d’estrogènes et de progestatifs a été associée à une légère augmentation du risque de cancer ovarien.
Comparaison
Le risque de cancer de l’ovaire varie en fonction de l’âge. Par exemple chez les femmes âgées de 50 à 54 ans ne prenant pas de THS, 2 femmes sur 1000 en moyenne auront un diagnostic de cancer de l'ovaire après une période de 5 ans. Chez les femmes utilisant un THS depuis 5 ans, il y aura environ 3 cas sur 2000 utilisatrices (c'est-à-dire environ 1 cas supplémentaire).
Effet des THS sur le cœur et la circulation
Caillots de sang dans une veine (thrombose veineuse)
Le risque de caillots sanguins dans les veines est environ de 1,3 à 3 fois supérieur chez les utilisatrices de THS par rapport aux non-utilisatrices, particulièrement pendant la première année de traitement.
Ces caillots de sang peuvent être graves, et si l'un d'eux migre vers les poumons, cela peut causer des douleurs dans la poitrine, un essoufflement, un malaise, voire parfois le décès.
Vous avez plus de risque d'avoir un caillot sanguin, lorsque vous vieillissez, et si l'une des situations
suivantes s'applique à vous. Signalez à votre médecin si l'une de ces situations s'applique à vous :
· vous ne pouvez pas marcher pendant une longue période en raison d'une chirurgie, blessure ou maladie grave (voir également rubrique 3 « Si vous devez subir une opération chirurgicale »).
· vous êtes en surpoids sévère (IMC > 30 kg/m²),
· vous avez des problèmes de coagulation sanguine qui nécessitent un traitement à long terme avec un médicament utilisé pour prévenir les caillots sanguins,
· un de vos parents proches a déjà eu un caillot de sang dans la jambe, le poumon ou un autre organe,
· vous avez un lupus érythémateux disséminé (LED),
· vous avez un cancer.
Pour les signes de caillot sanguin, voir rubrique « arrêtez votre traitement et prévenez immédiatement votre médecin».
Comparaison
Chez les femmes de la cinquantaine ne prenant pas de THS, un caillot sanguin veineux survient en moyenne chez 4 à 7 femmes sur 1000 après une période de 5 ans,
Chez les femmes de la cinquantaine prenant un THS estro-progestatif après une période de 5 ans , il y aura 9 à 12 cas sur 1000 utilisatrices (c'est-à-dire 5 cas supplémentaires) .
Chez les femmes de la cinquantaine qui n'ont plus leur utérus et qui ont pris un THS contenant uniquement un estrogène pendant plus de 5 ans, il y aura 5 à 8 cas sur 1000 utilisatrices (c'est-à-dire 1 cas supplémentaire).
Maladie cardiaque (crise cardiaque)
Il n'y a pas de preuves que le THS participe à la prévention d'une crise cardiaque.
Les femmes de plus de 60 ans utilisatrices de THS estro-progestatif ont un risque légèrement plus augmenté de développer une maladie cardiaque que celles qui ne prennent pas de THS.
Pour les femmes qui n'ont plus leur utérus et qui prennent un THS contenant uniquement un estrogène, le risque de développer une maladie cardiaque n'est pas augmenté.
Accident Vasculaire Cérébral (AVC)
Le risque d'avoir un accident vasculaire cérébral est environ 1,5 fois supérieur chez les utilisatrices de THS par rapport aux non-utilisatrices.
Le nombre de cas supplémentaires d'AVC liés à l'utilisation d'un THS augmente avec l'âge.
Comparaison
Chez les femmes de la cinquantaine ne prenant pas de THS, un AVC est attendu en moyenne chez 8
femmes sur 1000 sur une période de plus de 5 ans.
Pour les femmes de la cinquantaine prenant un THS, il y aura 11 cas sur 1000 utilisatrices sur une période de plus de 5 ans (c'est-à-dire 3 cas supplémentaires).
Autres pathologies
Le THS ne prévient pas la perte de mémoire. Le risque de perte de mémoire pourrait être toutefois plus élevé chez les femmes qui commencent à utiliser un THS après l'âge de 65 ans. Demandez conseil à votre médecin.
Autres médicaments et ESTRAPATCH:
Certains médicaments peuvent interférer avec les effets d'ESTRAPATCH. Cette interférence peut entrainer des saignements irréguliers. Cela concerne les médicaments suivants :
· les médicaments utilisés dans le traitement de l'épilepsie (par exemple phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine),
· les médicaments utilisés dans le traitement de la tuberculose (par exemple rifampicine et rifabutine),
· les médicaments utilisés dans le traitement des infections par le VIH (par exemple névirapine, éfavirenz, ritonavir et nelfinavir),
· les médicaments utilisés dans le traitement des infections par le virus de l’hépatite C (par exemple bocéprévir, télaprévir),
· les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
Si vous prenez des hormones thyroïdiennes, prévenez votre médecin ou votre pharmacien car leur efficacité peut être modifiée par l’utilisation d’ESTRAPATCH.
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament.
Analyses en laboratoire
Si vous devez faire une prise de sang, signalez à votre médecin ou au personnel du laboratoire d'analyse que vous prenez ESTRAPATCH, car ce médicament peut modifier les résultats de certaines analyses.
ESTRAPATCH avec des aliments et boissons
Sans objet.
Grossesse et allaitement
ESTRAPATCH doit être uniquement utilisé chez les femmes ménopausées. Si vous devenez enceinte, interrompez le traitement par ESTRAPATCH et parlez-en à votre médecin.
Vous ne devez pas utiliser ESTRAPATCH si vous allaitez.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Il n'y a pas de données qui indiquent qu'ESTRAPATCH peut avoir un effet sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
Votre médecin veillera à vous prescrire la dose la plus faible pendant une durée la plus courte possible pour traiter vos symptômes. Si vous avez l'impression que la dose est trop forte ou trop faible, parlez-en à votre médecin.
Fréquence d'administration
ESTRAPATCH est habituellement appliqué 1 fois par semaine, c'est-à-dire renouvelé tous les 7 jours.
Posologie
Votre médecin peut vous prescrire le traitement selon 2 modalités :
· en traitement cyclique : vous allez l'appliquer pendant 3 semaines de chaque cycle (3 dispositifs par cycle c'est-à-dire 1 dispositif à renouveler tous les 7 jours). Dans ce cas il y a 7 jours sans traitement entre chaque cycle,
· en traitement continu : sans arrêt de traitement entre les cycles (4 dispositifs par cycle à renouveler tous les 7 jours).
Si votre médecin associe à ce traitement un autre médicament hormonal (progestatif) durant au moins les 12 derniers jours de chaque cycle de traitement par ESTRAPATCH, ce médicament ne devra pas être oublié.
Des saignements évoquant les règles peuvent survenir pendant la période d'interruption. Ces saignements sont normaux et peu abondants.
Quand faut-il démarrer le traitement ?
Vous pouvez commencer le traitement par ESTRAPATCH au moment qui vous convient si vous n'êtes pas sous traitement à base d'estrogènes.
Si vous suivez actuellement un traitement estro-progestatif cyclique ou séquentiel, vous devez terminer votre cycle de traitement en cours avant de débuter le traitement par ESTRAPATCH; le moment approprié pour commencer le traitement par ESTRAPATCH est le premier jour de l'hémorragie de privation (saignements évoquant les règles).
Si vous utilisez déjà un traitement estro-progestatif continu, vous pouvez passer directement au traitement par ESTRAPATCH.
Comment prendre un progestatif avec ESTRAPATCH ?
Si vous avez toujours votre utérus, autrement dit si vous n'avez pas subi d'hystérectomie, votre médecin vous prescrira peut-être un progestatif à utiliser en même temps que le dispositif ESTRAPATCH pour éviter tout problème dû à un épaississement de la paroi de l'utérus, c'est-à-dire une hyperplasie de l'endomètre (voir les mises en garde spéciales concernant le cancer de l'endomètre). Il y a deux façons de le prendre:
1. Traitement cyclique
ESTRAPATCH est généralement administré pendant 21 jours, suivis d'une période de 7 jours sans traitement. En général, le médecin prescrit le progestatif pendant au moins 12 jours du cycle. Il est possible que vous présentiez une « hémorragie de privation » (saignements évoquant les règles) pendant les derniers jours du traitement par progestatif, voire après l'arrêt.
2. Traitement séquentiel continu
ESTRAPATCH est administré sans interruption et il n'y a donc pas de période sans traitement. Le progestatif est généralement prescrit pendant au moins 12 jours de chaque cycle de 28 jours. Votre médecin vous recommandera cette forme de traitement si vous ressentez des symptômes de ménopause au cours de la période sans traitement. Il est possible que vous présentiez une « hémorragie de privation » (saignements évoquant les règles) pendant les derniers jours du traitement par progestatif, voire après l'arrêt.
Mode et voie d'administration
Voie transdermique.
Comment appliquer ESTRAPATCH ?
· Chaque dispositif transdermique est emballé séparément.
· Ouvrir le sachet immédiatement avant utilisation en le déchirant au niveau de l'incision qu'il comporte sur l'un des bords.
· N'utilisez pas de ciseaux pour ouvrir le sachet, vous risqueriez d'endommager le dispositif.
· Sortez le dispositif du sachet.
· Le dispositif est composé d'une partie adhésive qui contient le principe actif et d'un feuillet de protection.
· Retirer le feuillet de protection en évitant de toucher la face adhésive du dispositif avec les doigts.
· Une fois le feuillet de protection détaché, ESTRAPATCH, doit immédiatement être appliqué sur la peau, de préférence sur l'abdomen, à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires, et sur une peau sèche, non irritée et non recouverte de crème ou de lotion.
Le dispositif ne doit pas être appliqué sur les seins. Il est recommandé de ne pas l'appliquer 2 fois de suite au même endroit.
Assurez-vous qu'ESTRAPATCH, colle convenablement sur toute sa surface en insistant bien avec la paume de la main, pendant environ 10 secondes.
Comment enlever ESTRAPATCH, dispositif transdermique ?
Pour enlever ESTRAPATCH, il vous suffit de détacher un bord et de tirer doucement sur le dispositif jusqu'à ce qu'il se détache.
Après emploi, le dispositif contient encore des estrogènes mais en quantité insuffisante pour être encore efficace. Les dispositifs utilisés seront repliés, coté adhésif à l'intérieur, avant d'être jetés.
Précautions particulières :
Il est possible de se doucher ou de prendre un bain tout en gardant le dispositif transdermique. En cas de décollement prématuré du dispositif, il faut tenter de le replacer sur une peau sèche.
Si cela n'est pas possible, utiliser un dispositif neuf qui sera retiré à la date initialement prévue. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif conformément au schéma thérapeutique initial.
Une fois appliqué, le dispositif transdermique ne doit pas être directement exposé au soleil.
Dans tous les cas se conformer strictement à l'ordonnance de votre médecin.
Si vous devez subir une intervention chirurgicale
Si vous devez subir une intervention chirurgicale, informez votre chirurgien que vous prenez ESTRAPATCH. Il sera peut être nécessaire d'arrêter le traitement environ 4 à 6 semaines avant l'opération afin de réduire le risque de caillots sanguins (voir rubrique 2. « caillots sanguins dans une veine »). Demandez à votre médecin quand vous pourrez reprendre ESTRAPATCH.
Le dispositif transdermique provoque-t-il des irritations cutanées?
Vous pouvez constater des démangeaisons pendant le port ou une certaine rougeur lors de son retrait.
Ces manifestations sont sans gravité et disparaîtront rapidement.
En cas de gêne, placez le dispositif transdermique à un autre endroit (sauf sur les seins).
Si vous avez utilisé plus d’ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique que vous n’auriez dû :
Les signes d’un surdosage sont habituellement une sensation de douleur au niveau des seins et/ou des saignements vaginaux, une irritabilité, une anxiété, un gonflement au niveau de l’abdomen ou du bassin, des flatulences. Ces signes disparaissent lorsque le traitement est arrêté.
Si ces signes persistent, demandez l’avis de votre médecin.
Si vous oubliez de changer le dispositif transdermique ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique :
Si vous avez oublié d’appliquer un nouveau dispositif au jour prévu, faites-le le plus tôt possible et reprenez le schéma thérapeutique en cours en appliquant les dispositifs suivants aux jours initialement prévus.
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose simple que vous avez oublié de prendre.
Si vous omettez de porter un dispositif pendant plusieurs jours de suite, des saignements irréguliers peuvent apparaître.
En cas de doute, consultez votre médecin.
Si vous arrêtez d’utiliser ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique :
A l’arrêt du traitement, les signes de déficit en estrogènes liés à la ménopause peuvent réapparaître.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
Description des effets indésirables
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Les pathologies suivantes sont rapportées plus fréquemment chez les femmes prenant un THS que chez les femmes qui n’en prennent pas :
· cancer du sein,
· épaississement anormal ou cancer de la paroi de l'utérus (hyperplasie endométriale ou cancer),
· cancer de l'ovaire,
· caillots sanguins dans les veines des jambes ou des poumons (thrombo-embolie veineuse),
· maladie cardiaque,
· accident vasculaire cérébral,
· probable perte de mémoire si le THS est commencé après l'âge de 65 ans.
Pour plus d'informations concernant ces effets indésirables, voir rubrique 2.
Les effets indésirables suivants ont été signalés lors de l'utilisation d'ESTRAPATCH ou d'autres THS
contenant du 17 ß-estradiol :
Très fréquents : survenant chez plus d'une patiente sur 10
Fréquents: survenant chez moins d'une patiente sur 10 mais plus d'une patiente sur 100
Peu fréquents : survenant chez moins d'une patiente sur 100 mais plus d'une patiente sur 1000
Rares : survenant chez moins d'une patiente sur 1000 mais plus d'une patiente sur 10 000
Très rares : survenant chez moins d'une patiente sur 10 000
Fréquence inconnue: ne peut pas être déterminée à partir des données disponibles
Infections et infestations
Fréquents : inflammation du vagin, infection vaginale due à un champignon (candidose vaginale).
Affections du système immunitaire
Rare : réaction allergique.
Très rares : éruption avec démangeaisons sévères et urticaire, réaction allergique sévère et parfois fatale se caractérisant particulièrement par des troubles respiratoires, une perte de connaissance, des démangeaisons et une urticaire (réaction anaphylactique). Contactez immédiatement votre médecin si vous ressentez l'un de ces troubles.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rares : augmentation du taux de sucre dans le sang (diminution de la tolérance aux glucides).
Affections psychiatriques
Fréquents : dépression, nervosité, modifications de l'humeur, insomnie.
Rare : modifications du désir sexuel (modifications de la libido).
Affections du système nerveux
Très fréquent : maux de tête.
Peu fréquents : migraine, vertiges.
Rare : picotements ou engourdissement dans les mains, les pieds, les bras ou les jambes (paresthésies).
Très rare : soubresauts incontrôlables (chorée).
Affections oculaires
Très rare: intolérance aux lentilles de contact.
Affections vasculaires
Peu fréquent : augmentation de la pression artérielle .
Rare : caillot de sang dans une veine (thrombo-embolie veineuse).
Affections gastro-intestinales
Fréquents : nausées, troubles gastriques (dyspepsie), diarrhée, douleurs abdominales, ballonnement.
Peu fréquents : vomissements.
Affections du foie et de la vésicule biliaire
Rares : affection de la vésicule biliaire, calcul biliaire.
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés
Très fréquents : rougeur de la peau, démangeaisons.
Fréquents : acné, éruption, peau sèche.
Peu fréquente : décoloration de la peau.
Rare: perte de cheveux.
Très rares : perte de tissu cutané (nécrose de la peau), croissance excessive de la pilosité.
Fréquence inconnue : angioedème.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent : douleurs dorsales.
Rare : faiblesse musculaire (myasthénie).
Fréquence inconnue : douleurs aux extrémités.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très fréquents : tension et douleur des seins, saignements douloureux (dysménorrhée), troubles menstruels.
Fréquents : augmentation du volume des seins, saignements anormalement abondants (ménorragie), écoulement vaginal visqueux blanc, jaunâtre ou verdâtre (leucorrhée), saignements vaginaux irréguliers, spasmes de l'utérus, croissance anormale de la muqueuse utérine.
Rare : tumeur bénigne se composant de fibres musculaires lisses dans l'utérus (léiomyome utérin), kyste autour d'une trompe, masse de muqueuse se projetant dans le col de l'utérus (polype).
Fréquence inconnue : formation de kystes au niveau des seins, cancer du sein,
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquents: réactions au site d'application.
Fréquents : douleur, notamment dans le dos, asthénie (fatigue inhabituelle), rétention de liquide (oedèmes périphériques), modifications du poids.
Investigations
Peu fréquent: augmentation de certaines enzymes hépatiques (transaminases).
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec d'autres THS :
· affections biliaires
· divers troubles cutanés :
o décoloration de la peau, notamment du visage ou du cou, connue sous le nom de "taches de grossesse" (chloasma).
o nodules cutanés rougeâtres douloureux (érythème noueux),
o éruption avec des lésions rouges en forme de cibles ou des plaies (érythème polymorphe),
· baisse de la mémoire ou des capacités mentales (démence possible).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur la boîte. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver à une température ne dépassant pas + 25°C.
Ne pas conserver hors du sachet protecteur.
N’utilisez pas ce médicament si vous constatez des signes visibles de détérioration.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient ESTRAPATCH 80 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique
· La substance active est : l’estradiol.
Chaque dispositif contient 2,50 mg d’estradiol (sous forme estradiol hémihydraté) dans un dispositif de 28,5 cm², libérant une quantité nominale de 80 microgrammes d’estradiol par 24 heures.
· Les autres composants sont :
o Diethyltoluamide
o Matrice adhésive : copolymère de butylacrylate et de butylméthacrylate, copolymère d’éthylacrylate et d’acide acrylique
o Film protecteur (non amovible) : film de polyester
o Film protecteur (amovible) : film de polyester aluminé siliconé
Dispositif transdermique.
Boîte de 4 dispositifs transdermiques en sachet.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
PIERRE FABRE MEDICAMENT
45 place Abel Gance
92100 BOULOGNE
FRANCE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
PIERRE FABRE MEDICAMENT
45 place Abel Gance
92100 BOULOGNE
FRANCE
PIERRE FABRE MEDICAMENT PRODUCTION
45 place Abel Gance
92100 BOULOGNE
FRANCE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
Septembre 2020.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-15335
- Date avis : 21/09/2016
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par les spécialités ESTRAPATCH reste important dans l’indication de l’AMM.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-393
- Date avis : 05/02/2003
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : ESTRAPATCH 80µg/24h n'apporte pas d'amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport aux médicaments de comparaison.
- Lien externe