ENTOCORT 3 mg
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : microgranule gastro-résistant(e) en gélule
- Date de commercialisation : 31/07/1996
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : TILLOTTS PHARMA (ALLEMAGNE)
Les compositions de ENTOCORT 3 mg
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Gélule | BUDÉSONIDE | 24381 | 3 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) polyéthylène de 45 gélule(s)
- Code CIP7 : 3414771
- Code CIP3 : 3400934147715
- Prix : 42,66 €
- Date de commercialisation : 19/07/1999
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
1 flacon(s) polyéthylène de 90 gélule(s)
- Code CIP7 : 3414788
- Code CIP3 : 3400934147883
- Prix : 84,91 €
- Date de commercialisation : 24/04/2007
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : 65%
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 02/10/2018
ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Budésonide micronisé........................................................................................................ 3,00 mg
Pour une gélule
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Microgranules gastrorésistants en gélule.
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement d'entretien de la maladie de Crohn (durée maximale de 9 mois): en l'attente d'efficacité d'un traitement immunosuppresseur, substitution de la prednisolone chez les patients cortico-dépendants à des doses inférieures ou égales à 30 mg/j de prednisolone ou équivalent.
· Prolongation de la rémission de la maladie de Crohn après traitement d'attaque.
· Induction de la rémission chez les patients atteints de colite microscopique active.
· Maintien de la rémission chez les patients atteints de colite microscopique
4.2. Posologie et mode d'administration
Réservé à l'adulte
Posologie
Dans tous les cas, l'arrêt du traitement doit se faire progressivement en diminuant les doses.
Traitement d'attaque de la maladie de Crohn :
La dose recommandée est de 3 gélules (soit 9 mg de budésonide), en une seule prise le matin, pendant 8 semaines.
La réponse thérapeutique optimale est généralement atteinte en 2 à 4 semaines.
Traitement d'entretien de la maladie de Crohn chez les patients cortico-dépendants :
La dose recommandée est de 2 gélules (soit 6 mg de budésonide), en une seule prise le matin. Au besoin, le traitement peut être poursuivi pour une durée maximale de 9 mois, avec réduction progressive de la posologie.
Prolongation de la rémission de la maladie de Crohn après traitement d'attaque :
La dose recommandée est de 2 gélules (soit 6 mg de budésonide), en une seule prise le matin.
Au besoin, le traitement peut être poursuivi pour une durée maximale de 9 mois, avec réduction progressive de la posologie.
Induction de la rémission chez les patients atteints de colite microscopique active :
La dose recommandée est de 3 gélules (soit 9 mg de budésonide), en une seule prise le matin pendant 8 semaines.
Maintien de la rémission chez les patients atteints de colite microscopique :
Le traitement de maintien de la rémission doit être réservé aux patients ayant déjà eu une récidive après arrêt du traitement d’induction.
La dose recommandée est de 2 gélules par jour (soit 6 mg de budésonide), en une seule prise le matin. Une réduction de la dose à 1 gélule (soit 3 mg de budésonide) en une seule prise le matin peut être initiée chez les patients stables et asymptomatiques.
La durée de traitement ne peut excéder 6 mois.
L'arrêt du traitement doit se faire progressivement en diminuant les doses.
Mode d’administration
Les gélules doivent être avalées avec un verre d'eau. Elles ne doivent être ni croquées, ni mâchées.
· Hypersensibilité à la (aux) substance(s) active(s) ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· Tout état infectieux,
· Certaines viroses en évolution (herpès, varicelle, zona),
· Etats psychotiques non encore contrôlés par un traitement,
· Vaccins vivants.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Bien que le passage systémique du budésonide soit faible, il convient de suivre les recommandations générales des corticoïdes. Les effets indésirables typiques des corticoïdes systémiques peuvent se produire. Les effets systémiques potentiels comprennent le glaucome.
Lorsque les gélules de budésonide sont utilisés de façon chronique et à doses excessives, les effets systémiques des corticoïdes tels qu’un hypercorticisme et une insuffisance surrénalienne peuvent survenir.
Les corticoïdes peuvent réduire la réponse de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) au stress. Dans des situations où les patients sont soumis à une intervention chirurgicale ou à d'autres situations de stress, un traitement systémique par corticoïdes est parfois nécessaire.
Certains patients présentent une gêne non-spécifique pendant la phase de sevrage, avec par exemple des douleurs musculaires ou articulaires. Une insuffisance cortico-surrénalienne doit être suspectée si, dans de rares cas, des symptômes tels que fatigue, céphalées, nausées et vomissements apparaissent.
Lorsque les patients passent d'une corticothérapie systémique avec effet systémique supérieur à un traitement par budésonide en gélule, ils peuvent présenter une freination de l’activité corticosurrénale.
Le remplacement d'un traitement par corticoïdes ayant un effet systémique important par du budésonide, peut parfois démasquer des allergies, qui étaient auparavant contrôlées par le médicament systémique par exemple, rhinite ou eczéma.
En cas d'ulcère gastro-duodénal, la corticothérapie n'est pas contre-indiquée si un traitement anti-ulcéreux est associé.
En cas d'antécédent ulcéreux, la corticothérapie peut être prescrite, avec une surveillance clinique et au besoin après fibroscopie.
La corticothérapie peut favoriser la survenue de diverses complications infectieuses dues notamment à des bactéries, des levures et des parasites. La survenue d'une anguillulose maligne est un risque important. Tous les sujets venant d'une zone d'endémie (régions tropicale, subtropicale, sud de l'Europe) doivent avoir un examen parasitologique des selles et un traitement éradicateur systématique avant la corticothérapie.
Les signes évolutifs d'une infection peuvent être masqués par la corticothérapie.
Il importe, avant la mise en route du traitement, d'écarter toute possibilité de foyer viscéral, notamment tuberculeux, et de surveiller, en cours de traitement l'apparition de pathologies infectieuses.
En cas de tuberculose ancienne, un traitement prophylactique anti-tuberculeux est nécessaire, s'il existe des séquelles radiologiques importantes et si l'on ne peut s'assurer qu'un traitement bien conduit de 6 mois par la rifampicine a été donné.
L'emploi des corticoïdes nécessite une surveillance particulièrement adaptée, notamment chez les sujets âgés et en cas de colites ulcéreuses (risque de perforation), anastomoses intestinales récentes, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, ostéoporose, myasthénie grave.
Une altération de la fonction hépatique affecte l'élimination des corticoïdes, provoquant une diminution du taux d'élimination et une augmentation de l'exposition systémique. Des effets indésirables systémiques peuvent survenir.
Ce médicament est déconseillé en association avec le sultopride ou un vaccin vivant atténué (voir rubrique 4.5).
En raison de la présence de saccharose, ce médicament est contre-indiqué en cas d'intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase.
L’administration concomitante d’inhibiteurs du CYP3A4, y compris de produits contenant du cobicistat, augmente le risque d’effets secondaires systémiques.
L’association doit être évitée, sauf si les bénéfices sont supérieurs au risque accru d’effets secondaires systémiques des corticostéroïdes, dans ce cas, les patients doivent être surveillés en vue de détecter les éventuels effets secondaires systémiques des corticostéroïdes.
Après ingestion massive de jus de pamplemousse (qui inhibe l'activité du CYP3A4 principalement au niveau de la muqueuse intestinale), l'exposition systémique au budésonide par voie orale est augmentée d’environ deux fois. Comme avec d'autres médicaments principalement métabolisés par le CYP3A4, La consommation régulière de pamplemousse ou de son jus doit être évitée lors de la prise concomitante de budésonide (les autres jus comme le jus d'orange ou le jus de pomme ne sont pas inhibiteurs du CYP3A4). (Voir la section 4.5).
Influence sur la croissance :
Il est recommandé de surveiller régulièrement la croissance des enfants recevant un traitement prolongé par corticoïdes. Si la croissance est ralentie, le traitement doit être réévalué. Les bénéfices du traitement par corticoïdes et le risque possible d’arrêt de la croissance doivent être soigneusement évalués. Des études à long terme n'ont pas été réalisées chez les enfants traités avec ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule.
Troubles visuels
Des troubles visuels peuvent apparaître lors d’une corticothérapie par voie systémique ou locale. En cas de vision floue ou d’apparition de tout autre symptôme visuel apparaissant au cours d’une corticothérapie, un examen ophtalmologique est requis à la recherche notamment d’une cataracte, d’un glaucome, ou d‘une lésion plus rare telle qu’une choriorétinopathie séreuse centrale, décrits avec l’administration de corticostéroïdes par voie systémique ou locale.
Précautions d'emploi
Une attention particulière est requise chez les patients présentant des infections, de l'hypertension artérielle, du diabète sucré, de l'ostéoporose, un ulcère peptique, un glaucome ou une cataracte, ou ayant des antécédents familiaux de diabète ou de glaucome, ou dans toute autre situation où les corticoïdes peuvent avoir des effets indésirables.
En cas de traitement par corticoïdes au long cours
Un régime pauvre en sucres d'absorption rapide et hyperprotidique doit être associé, en raison de l'effet hyperglycémiant et du catabolisme protidique avec négativation du bilan azoté.
Une rétention hydrosodée est habituelle, responsable en partie d'une élévation éventuelle de la pression artérielle. L'apport sodé sera réduit pour des posologies quotidiennes supérieures à 15 ou 20 mg d'équivalent prednisone et modéré dans les traitements au long cours à doses faibles.
La supplémentation potassique n'est justifiée que pour des traitements à fortes doses, prescrits pendant une longue durée ou en cas de risque de troubles du rythme ou d'association à un traitement hypokaliémiant.
Le patient doit avoir systématiquement un apport en calcium et vitamine D.
Lorsque la corticothérapie est indispensable, le diabète et l'hypertension artérielle ne sont pas des contre-indications mais le traitement peut entraîner leur déséquilibre. Il convient de réévaluer leur prise en charge.
La varicelle et la rougeole peuvent avoir une évolution plus grave chez les patients sous corticoïdes par voie orale. Pour les patients qui n'ont pas contracté ces maladies, des précautions particulières doivent être prises pour éviter l'exposition.
Les corticoïdes oraux ou injectables peuvent favoriser l'apparition de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle). Ce risque est augmenté lors de la co-prescription avec des fluoroquinolones et chez les patients dialysés avec hyperparathyroïdisme secondaire ou ayant subi une transplantation rénale.
Sportifs : l'attention est attirée chez les sportifs, cette spécialité contenant un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopages.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Aux doses recommandées, l'oméprazole ne modifie pas la pharmacocinétique du budésonide par voie orale, alors que la cimétidine a un effet léger mais qui est non significatif sur le plan clinique.
Des concentrations plasmatiques élevées et des effets plus marqués des corticoïdes ont été observés chez les femmes recevant ou traitées également avec des œstrogènes ou des contraceptifs oraux, mais de tels effets n'ont pas été observés lors de l’administration concomitante de budésonide et de contraceptifs oraux à faibles doses.
Médicaments hypokalémiants
L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythme cardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité de certains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments qui peuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombre d'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés, des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et de l'amphotéricine B (voie IV).
(Voir rubrique 4.4)
+ Acide acétylsalicylique
Majoration du risque hémorragique.
Association déconseillée avec : des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour).
+ Sultopride
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
+ Vaccins vivants atténués
Glucocorticoïdes (voies générale et rectale). Risque de maladie vaccinale généralisée, potentiellement mortelle.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Antivitamine K
Glucocorticoïdes (voies générale et rectale). Impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l'anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation.
Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours.
Lorsque l'association est justifiée, renforcer la surveillance: contrôle biologique au 8ème jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
+ Autres médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, amphotéricine B IV, tétracosactide)
Risque majoré d'hypokaliémie. Surveillance de la kaliémie avec, si besoin, correction.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques : carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital, phénytoïne, primidone
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur: les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Digitaliques
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Corriger auparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Isoniazide
Décrit pour la prednisolone : diminution des concentrations plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes. Surveillance clinique et biologique.
+ Médicaments donnant des torsades de pointes sauf sultopride (voir associations déconseillées) : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, cyamémazine, sulpiride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol, véralipride), bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, luméfantrine méthadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycine IV, vincamine IV.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment des torsades de pointes.
Corriger auparavant toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Rifampicine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par la rifampicine : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
+ Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon (décrit pour la prednisolone, la dexaméthasone)
Diminution de l'absorption digestive des glucocorticoïdes.
Prendre les topiques gastro-intestinaux et antiacides à distance des glucocorticoïdes (plus de 2 heures si possible).
Associations à prendre en compte
+ Acide acétylsalicylique
Majoration du risque hémorragique.
Association déconseillée avec: des doses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour).
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale.
+ Fluoroquinolones
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.
+ Itraconazole, Kétoconazole, Ritonavir
Le métabolisme du budésonide est principalement médié par le CYP3A4. Les inhibiteurs de cette enzyme, par exemple, le kétoconazole, l'itraconazole et les antiprotéases peuvent donc augmenter de manière conséquente les concentrations plasmatiques du budésonide par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur enzymatique, avec risque d'apparition d'un syndrome cushingoïde (voir la section 4.4.).
En l’absence de données permettant une recommandation de dose, l'association doit être évitée. Si cela n'est pas possible, la période entre les traitements doit être aussi longue que possible et une réduction de la dose de budésonide peut également être envisagée. Il est peu probable que le budésonide inhibe d'autres médicaments métabolisés par le CYP3A4, car il a une faible affinité pour cette enzyme.
Dans la mesure où la fonction surrénalienne peut être inhibée, le test de stimulation à l’ACTH destiné à diagnostiquer une insuffisance hypophysaire peut montrer de faux résultats (valeurs basses).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Chez les animaux gravides, l'administration de budésonide, comme d'autres corticoïdes, est associée à des anomalies du développement fœtal. La pertinence de ces résultats n'a pas été établie chez l’homme.
Dans l'espèce humaine, les études épidémiologiques n'ont décelé aucun risque malformatif lié à la prise de corticoïdes per os lors du premier trimestre.
Lors de maladies chroniques nécessitant un traitement tout au long de la grossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée après corticothérapie à doses élevées. Il semble justifié d'observer une période de surveillance clinique (poids, diurèse) et biologique (glycémie) du nouveau-né.
Comme pour d'autres médicaments l'administration de budésonide pendant la grossesse nécessite que les avantages pour la mère soient évalués par rapport aux risques pour le fœtus.
Le budésonide est excrété dans le lait maternel.
Le traitement d'entretien par budésonide inhalé (200 ou 400 microgrammes deux fois par jour) chez les femmes allaitantes asthmatiques entraine une exposition systémique au budésonide négligeable chez les nourrissons allaités.
Dans une étude de pharmacocinétique, la dose journalière estimée chez l’enfant était de 0,3% de la dose maternelle quotidienne pour les deux niveaux de doses, et la concentration plasmatique moyenne chez les nourrissons a été estimée à 1/600e des concentrations observées dans le plasma maternel, en supposant une biodisponibilité orale totale, chez l’enfant. Les concentrations plasmatiques du budésonide chez le nourrisson relevées dans les échantillons étaient toutes inférieures à la limite de détection.
Sur la base des données du budésonide inhalé et considérant que le budésonide présente des propriétés pharmacocinétiques linéaires dans les intervalles de dosage thérapeutique après administration par inhalation, voie orale ou rectale, à doses thérapeutiques, l'exposition de l'enfant allaité est estimée comme étant faible. Ces données supportent l’utilisation continue du budésonide par administration orale ou rectale, au cours de l’allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Le budésonide n’a pas d’effet sur la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines.
Les effets indésirables décrits avec Entocort depuis sa mise sur le marché sont les suivants :
Tableau des effets indésirables
La convention suivante est utilisée pour la classification de la fréquence : très fréquent ≥ 1/10 ; fréquent ≥ 1/100 < 1/10 ; peu fréquent ≥ 1/1000 <1/100 ; rare ≥ 1/10000 < 1/1000 ; très rare < 1/10000 ; indéterminée (ne peut pas être estimé à partir des données disponibles).
Les effets indésirables par fréquence et par classe de système d'organes (SOC)
CLASSE DE SYSTEME ORGANE
FREQUENCE
EFFET INDESIRABLE
Affections cardiaques
Fréquent
Palpitations
Affections endocriniennes
Fréquent
Effet de type cushing
Très rare
Retard de croissance
Affections oculaires
Fréquent
Vision floue
Rare
Vision floue (voir rubrique 4.4)
Cataracte, y compris cataracte sous-capsulaire
Peu fréquent
Glaucome
Affections gastro-intestinales
Fréquent
Dyspepsie
Affections du système immunitaire
Très rare
Réactions anaphylactiques
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent
Hypokaliémie
Affections musculosquelettiques et systémiques
Fréquent
Crampes musculaires
Affections du système nerveux
Peu fréquent
Tremblements, hyperactivité psychomotrice
Affections psychiatriques
Fréquent
Troubles du comportement tels que nervosité, insomnie, changements de l'humeur et dépression
Peu fréquent
Anxiété
Rare
Agression
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquent
Troubles menstruels
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent
Réactions cutanées (urticaire, exanthème)
Peu fréquent
Ecchymoses
La plupart des effets indésirables mentionnés dans ce Résumé des Caractéristiques du Produit peuvent aussi survenir au cours d’autres traitements contenant des glucocorticoïdes.
Description d’effets indésirables particuliers
Au cours des essais cliniques, la fréquence des effets indésirables cliniques de type corticoïde observés a été deux fois moindre avec ENTOCORT comparativement au traitement par prednisolone à doses équipotentes.
Les effets secondaires typiques des corticoïdes systémiques (par exemple effet de type cushingoïde et retard de croissance) peuvent survenir. Ces effets indésirables sont dépendants de la dose, de la durée du traitement, des prises concomitantes et précédentes de corticoïdes et de la sensibilité individuelle. Cependant ces effets sont surtout à craindre à doses importantes ou lors d'un traitement prolongé sur plusieurs mois:
Désordres hydro-électrolytiques :
Hypokaliémie, alcalose métabolique, rétention hydrosodée, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque congestive.
Troubles endocriniens et métaboliques :
Syndrome de Cushing iatrogène, inertie de la sécrétion d'ACTH, atrophie corticosurrénalienne parfois définitive, diminution de la tolérance au glucose, révélation d'un diabète latent, arrêt ou retard de la croissance chez l'enfant, irrégularités menstruelles.
Troubles musculosquelettiques :
Atrophie musculaire précédée par une faiblesse musculaire (augmentation du catabolisme protidique), ostéoporose, fractures pathologiques en particulier tassements vertébraux, ostéonécrose aseptique des têtes fémorales.
Quelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manière exceptionnelle, en particulier en co-prescription avec les fluoroquinolones.
Troubles disgestifs :
Ulcères gastroduodénaux, ulcération du grêle, perforations et hémorragie digestives, des pancréatites aiguës ont été signalées.
Troubles cutanés :
Acné, purpura, ecchymose, hypertrichose, retard de cicatrisation.
Troubles neuropsychiques :
Euphorie, insomnie, excitation, accès d'allure maniaque, états confusionnels ou confuso-oniriques convulsions (rarement, par voie générale ou intrathécale) ; état dépressif à l'arrêt du traitement.
Troubles oculaires :
Certaines formes de glaucome et de cataracte.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : corticoide à usage local, code ATC : A07EA06.
Le budésonide est un glucocorticostéroïde exerçant une action anti-inflammatoire.
Les gélules d'ENTOCORT sont remplies de granules gastrorésistants destinés à la voie orale. Ces granules sont pratiquement insolubles dans le milieu gastrique et libèrent de façon prolongée le budésonide au niveau de l'iléon et du côlon ascendant.
L'efficacité et la tolérance d'Entocort ont été évaluées dans une étude randomisée, double aveugle, multicentrique, dans le traitement d'attaque de la poussée de la maladie de Crohn d'intensité légère à modérée affectant l'iléon et/ou le côlon ascendant chez l'enfant à partir de 8 ans et pesant plus de 25 kg. Sur un effectif initialement prévu de 120 patients, seulement 48 enfants ont été inclus pour recevoir soit le budésonide à la posologie de 9 mg/j pendant 8 semaines, suivie de 6 mg/j pendant 4 semaines (n = 22), soit la prednisolone à la posologie de 1 mg/kg/j pendant 4 semaines suivie d'une diminution progressive de la posologie sur 8 semaines (n = 26).
Le critère principal était le taux de rémission à 8 semaines. Une rémission a été observée chez 55 % des patients du groupe traité par budésonide versus 71 % des patients dans le groupe traité par prednisolone, cette différence n'étant pas statistiquement significative (p = 0,25). Les critères secondaires comportaient l'évaluation de la tolérance en particulier sur l'axe hypothalamo-hypophysaire (cortisol plasmatique, test à l'ACTH, effets secondaires cortico-induits). Les résultats étaient en faveur du budésonide sur ces critères. Cependant, le schéma de l'étude (12 semaines) ne permettait pas d'évaluer la tolérance osseuse chez l'enfant.
Population pédiatrique
L’étude D9422C00001 était une étude en ouvert, non contrôlée visant à évaluer ENTOCORT chez 108 patients pédiatriques (enfants et adolescents âgés de 5 à 17 ans) atteints d’une maladie de Crohn légère à modérée au niveau de l'iléon et/ou du côlon ascendant. La durée médiane d’exposition au traitement ENTOCORT est de 58 jours (intervalle : 5 jours à 90 jours). Les patients ont reçu une dose d’ENTOCORT par voir orale 1 fois par jour en fonction de la masse corporelle. Les patients dont le poids corporel était ≤ 25kg ont reçu 6 mg 1 fois par jour pendant 8 semaines ; les patients dont le poids corporel était > 25 kg ont reçu 9 mg une fois par jour pendant 8 semaines. Pendant les 8 semaines de traitement il y a eu une diminution du score moyen CDAI (± écart type) de 19,1 (± 10,1) à 9,1 (± 8,5), ce qui indique une amélioration de la maladie ; avec une amélioration du score moyen IMPACT 3 (± écart type) de 132,1 (± 18,8) à 140,9 (± 16,9). Des effets indésirables ont été observés à des fréquences et des gravités similaires à celles observées chez l’adulte, et étaient principalement liées à la maladie de Crohn, la puberté et les possibles effets secondaires des glucocorticoïdes.
L’étude D9422C00002 était une étude en ouvert, non comparative visant à évaluer ENTOCORT 6 mg 1 fois par jour en traitement d’entretien chez 50 patients pédiatriques (enfants et adolescents âgés de 5 à 17 ans) avec un diagnostic de maladie de Crohn légère à modérée de l'iléon et / ou du côlon ascendant et qui étaient en rémission clinique (CDAI ≤ 10). Le traitement consistait en une phase de 12 semaines de traitement d’entretien à 6 mg 1 fois par jour, puis une phase de 2 semaine à 3 mg 1 fois par jour. La durée médiane d'exposition d’ENTOCORT était de 98,5 jours (intervalle : 11 jours à 135 jours). La plupart des patients sont restés au stade de rémission clinique, car il n'y pas eu de changements majeurs dans le score moyen CDAI ou le score moyen IMPACT 3. La moyenne du score CDAI (± écart type) était de 4,85 (± 3,62) à l’initiation du traitement et de 6,89 (± 8,08) après 12 semaines de traitement d'entretien avec ENTOCORT 6 mg 1 fois par jour. De la même manière, le score moyen IMPACT 3 était 145,62 (± 12,43) et 146,98 (± 15,48), respectivement. Des effets indésirables ont été observés à des fréquences et des gravités similaires à celles observées chez l’adulte, et étaient principalement liées à la maladie de Crohn, la puberté et les possibles effets secondaires des glucocorticoïdes.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale de budésonide, l'absorption est rapide et semble complète. La majeure partie du budésonide est absorbée au niveau de l'iléon et du côlon ascendant.
La biodisponibilité systémique chez les sujets sains est d'environ 9-12 %. Après une dose unique de budésonide chez les patients atteints de maladie de Crohn active, la biodisponibilité systémique est de 12-20 % environ.
Après administration réitérée pendant 8 semaines, la biodisponibilité systémique se rapproche de celle observée chez les sujets sains.
Distribution
Le budésonide possède un volume de distribution d'environ 3 l/kg.
La liaison aux protéines plasmatiques est de 85-90 %.
Après administration orale de 9 mg de budésonide, la Cmax moyenne est de 5-10 nmol/l environ, et le tmax moyen de 3 à 5 heures.
Métabolisme
Le budésonide est essentiellement métabolisé au niveau hépatique (environ 90 %) sous forme de métabolites dont l'activité glucocorticostéroïde est faible : pour les deux principaux métabolites, le 6β-hydroxybudésonide et la 16α-hydroxyprednisolone, l'activité est inférieure à 1 %.
Le budésonide est principalement métabolisé par l'isoenzyme CYP3A du cytochrome P 450.
Élimination
La demi-vie d'élimination terminale du budésonide est généralement comprise entre 3 et 5 heures; le budésonide est éliminé sous la forme de métabolites urinaires.
La clairance systémique du budésonide après administration intraveineuse est comprise entre 0,9 et 2 l/mn.
Population pédiatrique
Dans une étude comparant la pharmacocinétique d’ENTOCORT en gélule, chez 8 enfants (âgés de 9-14 ans) et 6 adultes, la prise d’Entocort 9 mg pendant 7 jours induit une exposition systémique (ASC) qui a été 17% plus élevée chez les enfants que chez les adultes, avec une concentration maximale (Cmax) 50% plus élevée chez les enfants que chez les adultes (ASC moyenne ± écart-type: enfants. 41,3 nmol/L ± 21,2; adultes 35,0 nmol/L ± 19,8. Cmax moyenne ± écart-type : enfants 5,99 nmol/L ± 3,45; adultes 3,97 nmol/L ± 2,11). (Étude 08-3044).
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans une étude chez le singe seul l'effet pharmacologique attendu est retrouvé. Il n'y a pas d'atteinte du tractus gastro-intestinal.
Le budésonide, comme les autres glucocorticoïdes, est tératogène chez le rat et le lapin; il n'a pas de potentiel mutagène.
Dans une 1ère étude de cancérogenèse conduite dans 2 espèces animales rat et souris, une augmentation de l'incidence des gliomes cérébraux a été observée à la forte dose chez le seul rat mâle ainsi qu'une augmentation des adénomes hépatiques.
Une 2ème étude menée chez le rat mâle SD et Fisher avec le budésonide et 3 autres glucocorticoïdes de référence confirme la présence des tumeurs hépatiques dans tous les groupes traités et suggère que ces effets sont probablement liés à « l'effet récepteur » considéré comme un effet de classe; en revanche aucune différence dans l'incidence des gliomes cérébraux n'apparaît entre les groupes traités et contrôles.
*sous forme de dispersion aqueuse à 30 %.
Enveloppe de la gélule : oxyde de fer noir, oxyde de fer rouge, dioxyde de titane, gélatine.
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Les gélules doivent être conservées dans le flacon.
Bien refermer le flacon après usage.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30, 45, 60, 90 et 100 gélules en flacon en polyéthylène avec bouchon en polypropylène + 1 capsule de déshydratant (gel de silice).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
WARMBACHER STRASSE 80
79618 RHEINFELDEN BADEN
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 341 428 0 2 : 30 gélules en flacon (PE)
· 34009 341 477 1 5 : 45 gélules en flacon (PE)
· 34009 341 429 7 0 : 60 gélules en flacon (PE)
· 34009 341 478 8 3 : 90 gélules en flacon (PE)
· 34009 341 479 4 4 : 100 gélules en flacon (PE)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 02/10/2018
ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule
Budésonide
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant de prendre ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule ?
3. Comment prendre ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique - code ATC : A07EA06
Ce médicament est indiqué dans:
· le traitement d'attaque de la maladie de Crohn (maladie inflammatoire affectant l'intestin) ;
· le traitement d'entretien de la maladie de Crohn (durée maximale de 9 mois) en l'attente d'efficacité d'un traitement immunosuppresseur, substitution de la prednisolone chez les patients cortico-dépendants ;
· la prolongation de la rémission de la maladie de Crohn après traitement d'attaque ;
· la colite microscopique : traitement d’épisodes aigus et traitement d’entretien de colite microscopique (maladie avec inflammation chronique du gros intestin, généralement associée à une diarrhée aqueuse chronique).
Ne prenez jamais ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule :
Dans les cas suivants :
· infection,
· certains états psychiatriques (psychose) mal traités,
· certaines vaccinations (à virus vivants),
· allergie à l'un des composants.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule.
Contactez votre médecin en cas de vision floue ou d’autres troubles visuels.
Mises en garde spéciales
Ce médicament doit être pris sous stricte surveillance médicale.
AVANT LE TRAITEMENT :
Prévenir votre médecin en cas de vaccination récente, en cas d'ulcère digestif, de maladies du côlon, d'intervention chirurgicale récente au niveau de l'intestin, de diabète, d'hypertension artérielle, d'infection (notamment antécédents de tuberculose), d'insuffisance hépatique, d'insuffisance rénale, d'ostéoporose, de myasthénie grave (maladie des muscles avec fatigue musculaire) et de glaucome.
Prévenir votre médecin en cas de séjour dans les régions tropicales, subtropicales ou le sud de l'Europe, en raison du risque de maladie parasitaire.
PENDANT LE TRAITEMENT :
Des effets indésirables typiques des corticoïdes généraux peuvent apparaitre lors de la prescription à fortes doses et lors d’un traitement prolongé (pression élevée à l’intérieur de l’œil (glaucome), modification de la fonction des glandes surrénales.
Les corticoïdes oraux ou injectables peuvent favoriser l'apparition de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle). Prévenir votre médecin en cas d'apparition de douleur tendineuse.
Eviter le contact avec les sujets atteints de varicelle ou de rougeole. Ceci est particulièrement important surtout si vous n’avez pas eu cette maladie.
Il est important de prévenir votre médecin en cas d’apparition de symptômes infectieux (ex : fièvre).
En cas de traitement prolongé, ne jamais arrêter brutalement le traitement mais suivre les recommandations de votre médecin pour la diminution des doses.
Sous traitement et au cours de l'année suivant l'arrêt du traitement, prévenir le médecin de la prise de corticoïde, en cas d'intervention chirurgicale ou de situation de stress (fièvre, maladie).
Lors de l’arrêt du traitement, vous pouvez ressentir des douleurs musculaires ou articulaires, de la fatigue, des maux de tête, des nausées ou des vomissements.
Lors du remplacement d’un traitement par corticoïdes généraux par du budésonide, il est possible que des symptômes d’allergie (ex : rhinite ou eczéma) réapparaissent.
La prise de ce médicament en association avec le sultopride (un médicament agissant sur le système nerveux central) ou avec un vaccin vivant atténué est à éviter (voir Prise ou utilisation d'autres médicaments).
En raison de la présence de saccharose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas d'intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase (maladies métaboliques rares).
Si vous souffrez ou si vous avez déjà souffert de troubles hépatiques, vous devez faire l’objet d’une surveillance particulière par votre médecin.
Un traitement concomitant par le kétoconazole (traitement agissant sur les mycoses) ou autres médicaments qui inhibent le CYP 3A4 doit être évité.
La consommation de jus de pamplemousse doit être évitée.
Précautions d'emploi
Si vous êtes traités sur une longue période, votre médecin pourra vous conseiller de suivre un régime, en particulier pauvre en sel, pauvre en sucres rapides et riche en protéines. Ce traitement peut entrainer une rétention d’eau et de sel dans votre organisme et augmenter la tension artérielle. Votre médecin pourra vous prescrire un traitement complémentaire en potassium si nécessaire, ainsi qu’en vitamine D et calcium.
Utilisez ce médicament AVEC PRECAUTION en cas:
· d'anastomose intestinale (chirurgie intestinale) récente,
· d'insuffisance rénale (défaillance des fonctions du rein),
· d'insuffisance hépatique (défaillance des fonctions du foie),
· d'ostéoporose,
· de myasthénie (fatigue musculaire),
· d’hypertension artérielle,
· de diabète sucré,
· d’ulcère digestif,
· de pression élevée à l’intérieur de l’œil (glaucome) ou de cataracte.
En cas de doute ne pas hésiter à demander l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
Enfants
Il est recommandé de surveiller régulièrement la croissance des enfants recevant un traitement prolongé par corticoïdes.
Autres médicaments et ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule
Ce médicament doit être évité en association avec le sultopride (un médicament agissant sur le système nerveux central) ou l'aspirine ou avec un vaccin vivant atténué (voir Mises en garde spéciales).
Si pendant votre traitement avec ce médicament, vous devez vous faire vacciner, signalez-le à votre médecin car certains vaccins sont à éviter.
Si vous prenez des antivitamines K (souvent appelés anticoagulants), des médicaments modifiant le taux de potassium dans le sang, des anticonvulsivants (antiépileptiques), des digitaliques (stimulants cardiaques), de l’isoniazide (médicament utilisé pour le traitement de la tuberculose), de la rifampicine (antibiotique), des médicaments entrainant des troubles du rythme cardiaque appelés torsades de pointes, certains antiacides (substances neutralisants les acides gastriques), consultez votre médecin.
Les tests de diagnostic sur l’activité des glandes hypophysaires (test à l’ACTH) peuvent révéler des valeurs basses erronées à cause de la suppression de la fonction des glandes surrénales.
Informez votre médecin ou pharmacien si vous prenez, avez récemment pris ou pourriez prendre tout autre médicament, même s'il s'agit d'un médicament obtenu sans ordonnance.
Certains médicaments peuvent augmenter les effets de ENTOCORT et il est possible que votre médecin souhaite vous surveiller attentivement si vous prenez ces médicaments (y compris certains médicaments pour traiter l’infection à VIH : ritonavir, cobicistat.).
ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule avec des aliments et des boissons
Sans objet.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de prendre ce médicament.
Sportifs
Cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopages.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Sans objet.
ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule contient du saccharose.
Les gélules doivent être avalées avec un verre d'eau. Elles ne doivent être ni croquées, ni mâchées.
Dans tous les cas, l'arrêt du traitement doit se faire progressivement, en diminuant les doses.
Traitement d'attaque de la maladie de Crohn
La dose recommandée est de 3 gélules par jour en une seule prise le matin.
La durée du traitement est généralement de 8 semaines.
La réponse thérapeutique optimale est généralement atteinte en 2 à 4 semaines.
Traitement d'entretien et prolongation de la rémission de la maladie de Crohn
La dose recommandée est de 2 gélules en une seule prise le matin. Au besoin, le traitement peut être poursuivi pour une durée maximale de 9 mois.
Si vous avez l'impression que l'effet de ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
Traitement de la colite microscopique
Pour le traitement des épisodes aigus : La dose recommandée est de 3 gélules par jour en une seule prise le matin, pendant 8 semaines.
Pour le traitement d’entretien : La dose recommandée est de 2 gélules par jour en une seule prise le matin. Une réduction de la dose à 1 gélule en une seule prise le matin peut être initiée chez les patients ne présentant pas de symptômes de colite microscopique.
Le traitement d’entretien doit être uniquement démarré dans le cas où les symptômes réapparaissent après arrêt du traitement initial.
La durée du traitement ne peut excéder 6 mois.
L'arrêt du traitement doit se faire progressivement en diminuant les doses.
Si vous avez pris plus de ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule que vous n’auriez dû
Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.
Si vous oubliez de prendre ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule
Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Si vous arrêtez de prendre ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule
L'arrêt du traitement doit se faire progressivement en diminuant les doses.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
Ce médicament, indispensable, est le plus souvent bien toléré lorsque l'on suit les recommandations et notamment le régime (voir rubrique Précautions d'emploi).
Il peut néanmoins entraîner, selon la dose et la durée du traitement, des effets plus ou moins gênants.
Effets indésirables fréquents (entre 1 cas sur 10 et 1 cas sur 100 patients) :
· palpitations cardiaques,
· effet de type cushingoïde, gonflement et rougeur du visage, prise de poids,
· troubles digestifs (dyspepsie),
· modification de certains paramètres biologiques (sel, sucre, potassium), pouvant nécessiter un régime ou un traitement complémentaire,
· faiblesse des muscles (crampes),
· excitation, troubles du sommeil, changements de l'humeur et dépression,
· troubles des règles,
· réactions au niveau de la peau (rougeurs de la peau, démangeaisons).
Effets indésirables peu fréquents (entre 1 cas sur 100 et 1 cas sur 1000 patients) :
· tremblements,
· mouvements involontaires ou extrême agitation pouvant être accompagnée de spasmes ou de contractions musculaires,
· anxiété.
Effets indésirables rares (moins d’1 cas sur 1 000 patients) :
· agression,
· vision floue,
· certaines formes de glaucome (augmentation de la pression à l'intérieur de l'œil) et de cataracte (opacification du cristallin)
· décoloration de la peau provoquée par des saignements sous la peau.
Effets indésirables très rares (moins d’1 cas sur 10 000 patients) :
· retard de croissance,
· réactions allergiques graves ; elles peuvent se manifester par un gonflement du visage, des lèvres, de la langue et/ou de la gorge avec difficultés à avaler et respirer, une démangeaison sévère de la peau (avec des cloques). Si vous ressentez ces signes, vous devez arrêter de prendre ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule et consulter immédiatement un médecin.
Ce médicament contient un corticoïde, vous pourrez donc subir les effets indésirables typiques des corticoïdes tels que :
· apparition de bleus,
· élévation de la tension artérielle,
· fragilité osseuse,
· quelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manière exceptionnelle, en particulier en co-prescription avec les fluoroquinolones,
· risque d'insuffisance de sécrétion de la glande surrénale,
· ulcères.
·
La plupart des effets indésirables mentionnés dans cette liste peuvent aussi survenir au cours d’autres traitements contenant des glucocorticoïdes.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à <votre médecin> <ou> <,> <votre pharmacien> <ou à votre infirmier/ère>. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon.
Les gélules doivent être conservées dans le flacon.
Bien renfermer le flacon après usage.
Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Ce que contient ENTOCORT 3 mg, microgranules gastrorésistants en gélule
· La substance active est :
Budésonide micronisé......................................................................................................... 3,00 mg
Pour une gélule.
· Les autres composants sont :
Ethylcellulose*, acétylcitrate de tributyle, copolymère d'acide méthacrylique et d'acrylate d'éthyle (dispersion à 30 %) (EUDRAGIT L30D), citrate de triéthyle, siméthicone (ANTIFOAM M), polysorbate 80, talc, microgranules neutres (saccharose, amidon de maïs).
*sous forme de dispersion aqueuse à 30%.
Enveloppe de la gélule : oxyde de fer noir, oxyde de fer rouge, dioxyde de titane, gélatine.
Ce médicament se présente sous forme de gélule.
Boîte de 30, 45, 60, 90 et 100 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
WARMBACHER STRASSE 80
79618 RHEINFELDEN BADEN
ALLEMAGNE
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
Tillotts Pharma France S.A.S.
BATIMENT 1, 40/48 RUE CAMBON
75001 PARIS
GÄRTUNAVÄGEN
S-151 85 SÖDERTÄLJE
SUÈDE
ENTRÉE VISITEURS : FORSKARGATAN 18, SÖDERTÄLJE
ou
RECIPHARM MONTS
18 RUE DE MONTBAZON
37260 MONTS
ou
RECIPHARM FONTAINE SAS
RUE DES PRES POTETS
FR-21121 FONTAINE-LES-DIJON
FRANCE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
< {MM/AAAA}>< {mois AAAA}.>
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Service médical rendu
- Code HAS : CT-16527
- Date avis : 21/03/2018
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par ENTOCORT est important dans l’indication de l’AMM.
- Lien externe
- Code HAS : CT-14225
- Date avis : 16/09/2015
- Raison : Renouvellement d'inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par ENTOCORT reste important dans l’ensemble de ses indications.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-16527
- Date avis : 21/03/2018
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : V
- Description : Prenant en compte :<br>- les données de faible qualité méthodologique suggérant l’efficacité du budésonide (principe actif de la spécialité ENTOCORT) versus placebo en termes d’induction de la rémission clinique, particulièrement dans la colite lymphocytaire,<br>- l’absence de donnée comparative par rapport à MIKICORT (autre spécialité à base de budésonide ayant l’AMM dans la colite à collagène) et aux autres traitements symptomatiques utilisés en pratique (lopéramide, 5 ASA, cholestyramine…, hors AMM),<br>la Commission considère qu’ENTOCORT n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la stratégie de prise en charge de la colite microscopique active (colite collagène et lymphocytaire).
- Lien externe
- Code HAS : CT-2556
- Date avis : 26/04/2006
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : IV
- Description : Pour les deux nouvelles indications, cette spécialité apporte une ASMR mineure de niveau IV dans la prise en charge de la maladie de Crohn de l’iléon et/ou du côlon ascendant.
- Lien externe