DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : poudre pour solution injectable
- Date de commercialisation : 11/10/1993
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : IPSEN PHARMA
Les compositions de DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Poudre | TOXINE BOTULINIQUE TYPE A | 20052 | 500 U Speywood | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre
- Code CIP7 : 5581059
- Code CIP3 : 3400955810599
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 19/12/1994
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 06/12/2021
DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Toxine botulinique de type A (complexe toxine-hémagglutinine BoTX-A).................. 500 U Speywood
Pour un flacon
Les unités Speywood de DYSPORT sont spécifiques à la préparation et ne sont pas interchangeables avec d’autres préparations de toxine botulinique.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Poudre pour solution injectable.
4.1. Indications thérapeutiques
· Blépharospasme,
· Spasme hémifacial,
· Torticolis spasmodique,
· Traitement symptomatique local de la spasticité (hyperactivité musculaire) des membres supérieurs et/ou inférieurs.
Enfants à partir de 2 ans
· Traitement symptomatique local de la spasticité des membres supérieurs et/ou inférieurs.
Ce traitement médicamenteux doit être inclus dans une prise en charge globale multidisciplinaire (associant neurologue, pédiatre, médecin de médecine physique et de réadaptation, chirurgien orthopédiste…).
NB : DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD DOIT ETRE ADMINISTRE PAR DES MEDECINS AYANT DEJA UNE BONNE EXPERIENCE DE L’UTILISATION DE LA TOXINE DANS CES INDICATIONS.
4.2. Posologie et mode d'administration
Les doses recommandées de DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD sont spécifiques de la préparation et ne sont pas interchangeables avec les autres préparations de toxines botuliniques A. Elles sont exprimées en unités SPEYWOOD (voir rubrique 4.4).
Un intervalle minimum de 12 semaines entre deux séances d’injection doit être respecté.
DYSPORT doit être uniquement administré par des médecins ayant été formés de façon appropriée.
Une aiguille stérile de 23 ou 25 gauge doit être utilisée pour réaliser l’injection.
En cas d’antécédents d’atteinte neurogène de la face, il est recommandé de réduire la posologie (voir rubrique 4.4).
Les instructions pour la reconstitution sont spécifiques à chaque dosage de DYSPORT (DYSPORT 300 Unités Speywood et DYSPORT 500 Unités Speywood). Les volumes de dilution correspondent à des concentrations qui sont spécifiques à chaque indication.
Concentration en unités Speywood par ml
Volume de solution injectable NaCl 0,9%* à ajouter par flacon de DYSPORT 500 Unités
500 Unités/ml
1 ml
200 Unités/ml
2,5 ml
100 Unités/ml
5 ml
*stérile, sans conservateur
Pour la spasticité des membres inférieurs chez l’enfant, la dose étant déterminée en fonction du poids corporel, une dilution supplémentaire peut être nécessaire afin d’atteindre le volume final pour l’injection.
BLEPHAROSPASME ET SPASME HEMIFACIAL
Posologie
Dans le traitement du blépharospasme, la toxine botulinique est habituellement injectée dans les muscles suivants : orbicularis oculi, corrugator et procerus. Le traitement standard implique 4 sites d’injection autour de chacun des yeux dont deux injections au niveau des paupières supérieures, l’une médiane et l’autre latérale à proximité du canthus.
Dans le traitement du spasme hémifacial, les muscles injectés par la toxine botulinique sont très similaires à ceux injectés pour traiter un blépharospasme et incluent le plus souvent l’orbicularis oculi et le corrugator (parmi d’autres muscles de la face).
Habituellement, lors de la première séance d’injection pour le traitement d’un spasme hémifacial, seules les régions peri-oculaires sont injectées.
Même si le spasme hémifacial affecte la région inférieure de la face, seuls les muscles de la région supérieure de la face sont injectés lors de la première séance car il est admis que cela peut être suffisant pour contrôler les spasmes affectant la région inférieure de la face.
Une étude clinique de recherche de doses pour le traitement du blépharospasme essentiel et bénin a montré que l’injection d’une dose de 40 unités de DYSPORT par œil est significativement efficace. L’injection d’une dose de 80 unités par œil engendre un effet de plus longue durée. Cependant, l’incidence des évènements indésirables et plus particulièrement du ptosis est dose-dépendant. Lors du traitement d’un blépharospasme ou d’un spasme hémifacial, la dose maximale injectée ne doit pas excéder une dose totale de 120 unités par œil.
Une injection de 10 unités (0,05 ml) dans la partie interne (médiane) et de 10 unités (0,05 ml) dans la partie externe (latérale) de la jonction entre les zones préseptales et orbitales de chacun des deux muscles orbiculaires, supérieur (3 et 4) et inférieur (5 et 6), de chaque œil doit être réalisée. Afin de réduire le risque de ptosis, les injections à proximité du muscle élévateur de la paupière supérieure doivent être évitées.
Lors de l’injection dans la paupière supérieure, l’aiguille doit être orientée de telle sorte que l’on évite le centre de la paupière, partie où s’insère le muscle releveur de la paupière. Le diagramme ci-dessus aide à repérer les points d’injection.
Les injections doivent être renouvelées approximativement toutes les 12 semaines ou dès que nécessaire pour éviter la réapparition des symptômes, mais elles ne doivent pas être répétées plus fréquemment que toutes les 12 semaines.
Pour les injections ultérieures, si la réponse observée à la dose initiale est insuffisante, la dose injectée par œil peut être augmentée comme suit : 60 unités (10 unités (0,05 ml) dans la partie interne et 20 unités (0,1 ml) dans la partie externe) ; 80 unités (20 unités (0,1 ml) dans la partie interne et 20 unités (0,1 ml) dans la partie externe ou jusqu’à 120 unités (20 unités (0,1 ml) dans la partie interne et 40 unités (0,2 ml) dans la partie externe) au-dessus et en-dessous de chaque œil selon la manière décrite précédemment. D’autres sites, localisés dans le muscle frontalis, au-dessus du sourcil (1 et 2) peuvent également être injectés si les spasmes gênent la vision.
Dans le cas de blépharospasme unilatéral, les injections devront être limitées à l’œil atteint. Les patients atteints de spasme hémifacial doivent être traités de la même façon que lors de la prise en charge d’un blépharospasme unilatéral. Les doses recommandées sont applicables à l’adulte quel que soit son âge y compris le sujet âgé.
Population pédiatrique
Chez l’enfant, la tolérance et l’efficacité de DYSPORT dans le traitement du blépharospasme et du spasme hémifacial chez l’enfant n’ont pas été démontrées.
Mode d’administration
A l'aide d'une aiguille stérile, introduire dans le flacon 2,5 ml d’une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 pour cent (voir rubrique 6.6). On obtient ainsi une solution limpide contenant 200 UNITES SPEYWOOD/ml de substance active.
DYSPORT est administré par injection par voie sous-cutanée dans les parties interne (médiane) et externe (latérale) de la jonction entre les zones préseptales et orbitales de chacun des deux muscles orbiculaires (supérieur et inférieur) des yeux.
TORTICOLIS SPASMODIQUE
Posologie
Les doses recommandées pour le traitement du torticolis sont applicables à l’adulte, quel que soit son âge, à condition qu’il présente un poids normal et qu’il ne présente pas de signe de réduction de la masse musculaire du cou. L’injection d’une dose plus faible est recommandée chez le patient présentant un poids sensiblement insuffisant ou chez le sujet âgé, chez lequel peut exister une réduction de la masse musculaire.
La dose initiale recommandée est de 500 unités par patient (soit 1 ml, pour la dilution de 1 flacon de 500 unités dans 1 ml).
Cette dose ne doit jamais excéder 1000 unités par patient et par séance d’injection.
La dose totale doit être répartie entre les 2 ou 3 muscles cervicaux les plus actifs (le plus souvent : sterno-cléido-mastoïdien, splenius, trapèze ou angulaire).
Afin de minimiser le risque de dysphagie, le muscle sterno-cléido-mastoïdien ne doit pas être injecté de façon bilatérale et la dose initiale pour ce muscle ne doit pas dépasser 150 unités (soit 0,3 ml).
Le clinicien est libre de déterminer avec ou sans guidage électromyographique (E.M.G), les muscles les plus actifs, et le nombre de sites à injecter par muscle.
Pour chaque muscle, la dose sera répartie en 2 ou 3 sites.
Lors des injections ultérieures, la dose doit être adaptée en fonction de la réponse clinique et des effets indésirables observés. L’injection de doses comprises entre 250 et 1000 unités est recommandée bien que l’injection des doses les plus fortes puisse être associée à une augmentation de la survenue d’effets indésirables, en particulier la dysphagie.
Les séances d’injection doivent être répétées environ toutes les 16 semaines ou dès que nécessaire pour maintenir l’effet recherché, mais pas plus fréquemment que toutes les 12 semaines.
En cas de forme rotationnelle de torticolis : répartir la dose de 500 unités en injectant 350 unités dans le muscle splénius de la tête, de façon ipsilatérale à la rotation, dans la direction de l’axe menton/tête, et 150 unités dans le muscle sternomastoïdien, de façon controlatérale à l’axe de rotation.
En cas de laterocolis, répartir la dose de 500 unités en injectant 350 unités dans le splénius ipsilatéral de la tête et 150 unités dans le sternomastoïdien ipsilatéral. Si une élévation de l’épaule est associée, une injection dans le trapèze ipsilatéral ou dans le muscle angulaire de l’omoplate pourrait être requise dans les cas d’hypertrophie visible du muscle ou des résultats de l’électromyogramme.
Quand l’injection de 3 muscles est nécessaire, répartir la dose de 500 unités comme suit : 300 unités dans le muscle splénius de la tête, 100 unités dans le sternomastoïdien et 100 unités dans le troisième muscle.
En cas de retrocolis, répartir la dose de 500 unités en injectant 250 unités dans chacun des splénius de la tête. Les injections bilatérales dans le muscle splénius de la tête peuvent augmenter le risque de faiblesse musculaire au niveau du cou.
Dans les autres formes de torticolis, l’identification des muscles les plus actifs est très dépendante de l’expertise du spécialiste et de l’EMG. L’EMG devrait être utilisé dans le diagnostic de toutes les formes complexes de torticolis, lors d’une réévaluation après échec des injections dans les formes non complexes de torticolis et pour guider les injections dans les muscles profonds ou chez les patients en surpoids chez lesquels les muscles du cou sont peu palpables.
Population pédiatrique
Chez l’enfant, la tolérance et l’efficacité de DYSPORT dans le traitement du torticolis chez l’enfant n’ont pas été démontrées.
Mode d’administration
A l’aide d’une aiguille stérile, introduire dans le flacon 1 ml d’une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 pour cent (voir rubrique 6.6). On obtient ainsi une solution limpide contenant 500 UNITES SPEYWOOD/ml de substance active.
DYSPORT est injecté par voie intramusculaire.
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE LOCAL DE LA SPASTICITE DES MEMBRES SUPERIEURS ET/OU INFERIEURS CHEZ L’ADULTE
Posologie
Spasticité du membre inférieur chez l’adulte
Des doses allant jusqu’à 1500 unités peuvent être administrées au cours d’une seule séance de traitement. La dose à l’initiation ou lors d’une nouvelle séance d’injection doit être adaptée à chaque patient en fonction de la taille, du nombre de muscles concernés, de la sévérité de la spasticité, de l’existence d’une faiblesse musculaire localisée et de la réponse du patient au traitement précédent. Cependant, la dose totale ne doit pas excéder 1500 unités.
Le volume administré à chaque site d’injection ne devrait généralement pas excéder 1ml.
Muscle
Dose1 de DYSPORT recommandée (Unité Speywood)
Nombre de sites2 d’injection recommandé
Distal
Soleus (soléaire)
300-550
2 - 4
Gastrocnemius (gastrocnémien)
Chef médial
100-450
1 - 3
Chef latéral
100-450
1 - 3
Tibialis posterior (tibial postérieur)
100-250
1 - 3
Flexor digitorum longus (fléchisseur commun des orteils)
50-200
1 - 2
Flexor digitorum brevis (court fléchisseur des orteils)
50-200
1 - 2
Flexor hallucis longus (long fléchisseur de l’hallux)
50-200
1 - 2
Flexor hallucis brevis (court fléchisseur de l’hallux)
50-100
1 - 2
Proximal
Rectus femoris (muscle droit fémoral)
100-400
1 - 3
Muscle ischio-jambier
100-400
1 - 3
Adductor magnus (grand adducteur)
100-300
1 – 3
Adductor Longus (long adducteur)
50-150
1 - 2
Adductor Brevis (court adducteur)
50-150
1 - 2
Gracilis
100-200
1 - 3
Gluteus maximus (grand fessier)
100-400
1 - 2
1 Il conviendra d’utiliser une dose initiale moindre pour éviter l’apparition d’une faiblesse musculaire excessive des muscles concernés, par exemple chez les patients dont les muscles à traiter sont peu développés ou encore chez les patients qui nécessitent une injection concomitante dans un autre groupe musculaire.
2 le nombre de sites dépend du volume du muscle injecté
Spasticité du membre supérieur chez l’adulte
La dose maximale recommandée ne doit pas dépasser 1000 unités (ou 1500 unités en cas d’injection dans les muscles de l’épaule).
La dose à l’initiation ou lors d’une nouvelle séance d’injection doit être adaptée à chaque patient en fonction de la taille, du nombre et de la localisation des muscles concernés, de la sévérité de la spasticité, de l’existence d’une faiblesse musculaire localisée, de la réponse du patient au traitement précédent et/ou d’antécédents d’évènements indésirables. Dans les essais cliniques, lors d’une séance d’injection, les doses de 500, 1000 et 1500 Unités Speywood ont été réparties entre les différents muscles sélectionnés (cf. tableau ci-après). A partir du deuxième cycle de traitement, des doses supérieures à 1000 Unités et jusqu’à 1500 Unités peuvent être administrées en cas d’injection dans les muscles de l’épaule. Dans le cas de l’administration d’une dose de 1500 U dans le membre supérieur, 500 U seront injectées dans les muscles de l’épaule.
Le volume administré à chaque site d’injection ne devrait généralement pas excéder 1ml. Des doses supérieures à 1500 Unités de DYSPORT n’ont pas été évaluées pour le traitement de la spasticité des membres supérieurs chez l’adulte.
Muscle
Dose1 de DYSPORT recommandée (Unité Speywood)
Nombre de sites2 d’injection recommandé
Flexor carpi radialis (fléchisseur radial du carpe)
25-200 U
1 - 2
Flexor carpi ulnaris (fléchisseur ulnaire du carpe)
25-200 U
1 - 2
Flexor digitorum profundus (fléchisseur profond des doigts)
100-200 U
1 - 2
Flexor digitorum superficialis (fléchisseur superficiel des doigts)
100-200 U
1 - 2
Flexor Pollicis Longus (long fléchisseur du pouce)
20-200 U
1
Adductor Pollicis (adducteur du pouce)
25-50 U
1
Brachialis (brachial)
50-400 U
1 - 2
Brachioradialis (brachio-radial)
50-200 U
1 - 2
Biceps brachii (biceps brachial)
50-400 U
1 - 2
Pronator Teres (rond pronateur)
45-200 U
1
Triceps brachii, caput longum (Triceps brachial, chef long)
150-300 U
2
Pectoralis Major (Grand pectoral)
100-300 U
2
Subscapularis (Sous-scapulaire)
75-300 U
1 - 2
Latissimus Dorsi (Grand dorsal)
150-300 U
1 - 2
1 Il conviendra d’utiliser une dose initiale moindre pour éviter l’apparition d’une faiblesse musculaire excessive des muscles concernés, par exemple chez les patients dont les muscles à traiter sont peu développés ou encore chez les patients qui nécessitent une injection concomitante dans un autre groupe musculaire.
2 le nombre de sites dépend du volume du muscle injecté
Le renouvellement de l’injection doit être réalisé lorsque l’effet clinique lié à la précédente injection diminue mais en respectant un intervalle minimum de 12 semaines après la précédente injection.
Dans les études cliniques, la majorité des patients ont été réinjectés entre 12 et 16 semaines après la précédente injection. Cependant, chez certains patients l’effet clinique recherché a duré plus longtemps c’est-à-dire jusqu’à 20 semaines.
Au moment du renouvellement de l’injection, l’évaluation du degré et du type de spasticité peut conduire à une modification de la dose et du choix des muscles injectés.
L’amélioration clinique devrait être observée 1 semaine après l’injection.
Spasticité affectant à la fois les membres supérieurs et inférieurs
En cas de traitement de la spasticité affectant à la fois les membres supérieurs et les membres inférieurs au cours de la même séance d’injection, la dose de DYSPORT à injecter dans chaque membre doit être adaptée à chaque patient, sans dépasser la dose maximale totale de 1500 unités.
Chez le sujet âgé (≥ 65 ans)
Les personnes âgées doivent faire l’objet d’une surveillance pour évaluer leur tolérance au traitement compte tenu de la plus grande fréquence de maladie concomitante et de traitement associé chez ces patients.
Les données cliniques n’ont pas mis en évidence de différences de réponse entre les personnes âgées et les patients adultes plus jeunes.
Mode d’administration
A l’aide d’une aiguille stérile, introduire dans le flacon 1 ml, 2,5 ml ou 5 ml (fonction du volume du muscle cible) d’une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 pour cent (voir rubrique 6.6). On obtient ainsi une solution limpide contenant 500, 200 ou 100 UNITES SPEYWOOD/ml de substance active.
Utiliser une seringue de 1 ml ou de 5 ml en fonction du volume total à injecter.
Le produit doit être injecté par voie intra musculaire.
Bien que la localisation des sites d’injection puisse être déterminée par la palpation manuelle, il est recommandé de recourir à des techniques de guidage électromyographique ou de stimulation nerveuse ou d’échographie pour localiser les muscles concernés.
Toutefois en raison de la difficulté technique de ces méthodes de guidage, l’injection du jambier postérieur nécessite une formation et une compétence particulière du médecin injecteur.
L’amélioration clinique survient généralement au cours des deux semaines qui suivent la séance d’injection.
Les séances d’injections pourront être répétées si besoin pour maintenir l’effet clinique recherché, mais seront toujours espacées d’au moins 12 semaines.
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE LOCAL DE LA SPASTICITÉ DES MEMBRES SUPERIEURS ET/OU INFÉRIEURS CHEZ L’ENFANT A PARTIR DE 2 ANS
Posologie
La dose à l’initiation ou lors d’une nouvelle séance d’injection doit être adaptée à chaque patient en fonction de la taille, du nombre et de la localisation des muscles concernés, de la sévérité de la spasticité, de l’existence d’une faiblesse musculaire localisée, de la réponse du patient au traitement précédent et/ou d’antécédents d’évènements indésirables avec la toxine botulinique.
Spasticité du membre inférieur chez l’enfant à partir de 2 ans
La dose totale maximale de DYSPORT administrée par séance d’injection ne doit pas dépasser 15 unités/kg en cas d’injections unilatérales ou 30 unités/kg en cas d’injections bilatérales. De plus, la dose totale de DYSPORT par séance d’injection ne doit pas dépasser la dose la plus faible entre les deux doses suivantes : 1 000 unités ou 30 unités/kg. La dose totale doit être répartie entre les différents muscles spastiques des membres inférieurs. Dans la mesure du possible, la dose doit être répartie sur plus d’un site d’injection par muscle. Le volume injecté ne doit pas dépasser 0,5 ml par site d’injection. Voir le tableau ci-dessous pour les doses recommandées par muscle.
Muscle
Dose par muscle et par jambe (Unités Speywood par kg de poids corporel)
Nombre de site d’injection par muscle
Distal
Gastrocnemius (gastrocnémien)
5 à 15 U/kg
Jusqu’à 4
Soleus (soléaire)
4 à 6 U/kg
Jusqu’à 2
Tibialis posterior (tibial postérieur)
3 à 5 U/kg
Jusqu’à 2
Proximal
Biceps femoris, semitendinosus, semimembranosus (ischio jambiers)
5 à 6 U/kg
Jusqu’à 2
Sartorius (sartorius)
3 à 15 U/kg
Jusqu’à 2
Adductor magnus/longus/brevis (adducteurs)
3 à 10 U/kg
Jusqu’à 2
Rectus femoris, vastus medialis, vastus intermedius, vastus lateris
(quadriceps)
3 à 15 U/kg
Jusqu’à 2
Dose totale
Jusqu’à 15 U/kg/jambe si l’injection concerne uniquement les muscles distaux, uniquement les muscles proximaux ou multiniveaux (muscles proximaux et distaux).
Ne doit pas dépasser la dose la plus faible entre les deux doses suivantes par séance d’injection : 1 000 unités ou 30 unités/kg.
Le renouvellement de l’injection doit être réalisé lorsque l’effet clinique lié à la précédente injection diminue mais en respectant un intervalle minimum de 12 semaines après la précédente injection.
Dans les études cliniques, la majorité des patients ont été réinjectés entre 16 et 22 semaines après la précédente injection. Cependant, chez certains patients l’effet clinique recherché a duré plus longtemps par exemple jusqu’à 28 semaines.
Au moment du renouvellement de l’injection, l’évaluation du degré et du type de spasticité peut conduire à une modification de la dose et du choix des muscles injectés.
La posologie devra être réduite chez les enfants :
· présentant des comorbidités associées notamment troubles pré-existants de la déglutition ou respiratoires,
· dont les muscles à traiter sont peu développés,
· qui nécessitent une injection multisite,
· qui bénéficient d’injections sous anesthésie générale.
Dans tous les cas, lors du choix de la dose, une évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque devra être envisagée, afin de réduire le risque d’effets indésirables notamment le risque de diffusion de la toxine à distance du site d’administration (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Spasticité du membre supérieur chez l’enfant à partir de 2 ans
En cas d’injection unilatérale, la dose maximale de DYSPORT administrée par séance ne doit pas dépasser la plus faible des doses suivantes : 16 U/kg ou 640 U.
En cas d’injection bilatérale, la dose maximale de DYSPORT par séance ne doit pas dépasser la plus faible des doses suivantes : 21 U/kg ou 840 U.
La dose totale doit être répartie entre les différents muscles spastiques du ou des membres supérieurs.
Le volume injecté ne doit pas dépasser 0,5 ml par site d’injection.
Voir le tableau ci-dessous pour les doses recommandées par muscle.
Dose de DYSPORT par muscle dans le traitement de la spasticité des membres supérieurs chez l’enfant
Muscle
Dose recommandée par muscle du membre supérieur (en U/kg de poids corporel)
Nombre de site d’injection par muscle
Brachialis (brachial)
3 à 6 U/kg
Jusqu’à 2
Brachioradialis (brachio-radial)
1,5 à 3 U/kg
1
Biceps brachii (biceps brachial)
3 à 6 U/kg
Jusqu’à 2
Pronator Teres (rond pronateur)
1 à 2 U/kg
1
Pronator quadratus (muscle carré pronateur)
0,5 à 1 U/kg
1
Flexor carpi radialis (fléchisseur radial du carpe)
2 à 4 U/kg
Jusqu’à 2
Flexor carpi ulnaris (fléchisseur ulnaire du carpe)
1,5 à 3 U/kg
1
Flexor digitorum profundus (fléchisseur profond des doigts)
1 à 2 U/kg
1
Flexor digitorum superficialis (fléchisseur superficiel des doigts)
1,5 à 3 U/kg
Jusqu’à 4
Flexor pollicis brevis/opponens pollicis (court fléchisseur du pouce/muscle opposant du pouce)
0,5 à 1 U/kg
1
Adductor Pollicis (adducteur du pouce)
0,5 à 1 U/kg
1
Dose totale
Jusqu’à 16 U/kg pour chaque membre supérieur (sans dépasser 640 U par membre)
Jusqu’à 21 U/kg en cas d’injection dans les deux membres supérieurs (sans dépasser 840 U)
Le traitement par DYSPORT doit être renouvelé lorsque l’effet de la précédente injection a diminué, mais en respectant un intervalle minimum de 16 semaines après la précédente injection. Dans l’étude clinique, la majorité des patients ont été réinjectés entre 16 et 28 semaines après la précédente injection. Cependant, certains patients ont eu une réponse plus longue, à savoir 34 semaines ou plus. Au moment du renouvellement de l’injection, l’évaluation du degré et du type de spasticité peut conduire à une modification de la dose et du choix des muscles injectés.
Spasticité des membres supérieurs et inférieurs chez l’enfant à partir de 2 ans
En cas de traitement de la spasticité affectant à la fois les membres supérieurs et les membres inférieurs au cours de la même séance d’injection, la dose de DYSPORT à injecter dans chaque membre doit être adaptée à chaque patient et définie conformément à la rubrique posologie des membres correspondants (membres supérieurs et membres inférieurs), sans dépasser la dose maximale totale la plus faible entre les deux doses suivantes de 30 U/kg ou 1000 U par séance d’injection.
Le traitement ne doit pas être renouvelé avant 12 à 16 semaines après la précédente séance d’injection. Le délai avant le renouvellement du traitement sera défini pour chaque patient en fonction de son évolution et de la réponse au traitement.
Mode d’administration
DYSPORT est reconstitué avec une solution injectable de chlorure de sodium (0,9%) et injecté par voie intramusculaire comme indiqué ci-dessus.
Bien que la localisation des sites d’injection puisse être déterminée par la palpation manuelle, il est recommandé de recourir à des techniques de guidage électromyographique ou de stimulation nerveuse ou d’échographie pour localiser les muscles concernés.
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La concentration de la solution reconstituée de DYSPORT est exprimée en Unités Speywood.
Étant donné l’absence d’harmonisation des systèmes d’unités pour les différentes toxines botuliniques commercialisées, il est nécessaire de faire preuve d’une extrême prudence au cas où le passage d’une toxine botulinique d’un laboratoire pharmaceutique à la toxine botulinique d’un autre laboratoire pharmaceutique s’avèrerait nécessaire.
Des effets indésirables, liés à la diffusion de la toxine à distance du site d’administration, ont été rapportés (cf. 4.8 Effets indésirables). Les patients traités à dose thérapeutique peuvent présenter une faiblesse musculaire excessive. Le risque de survenue de tels effets indésirables peut être réduit en ayant recours à la plus faible dose efficace et en ne dépassant pas la dose maximale recommandée.
De très rares cas de décès faisant parfois suite à une dysphagie, une pneumopathie (incluant de façon non limitative : dyspnée, insuffisance respiratoire, arrêt respiratoire) et/ou chez des patients ayant une asthénie significative ont été rapportés après traitement par la toxine botulinique de type A ou B.
DYSPORT doit être administré avec précaution chez les patients présentant des antécédents de troubles de la déglutition ou de troubles respiratoires car la diffusion de la toxine dans les muscles impliqués peut aggraver ces troubles. Une pneumopathie d’inhalation a été observée dans de rares cas et représente un risque chez les patients présentant des troubles respiratoires chroniques.
DYSPORT doit être utilisé uniquement avec prudence et sous étroite surveillance médicale chez les patients présentant un déficit marqué de la transmission neuromusculaire (exemple : myasthénie grave) clinique ou infraclinique. Ces patients peuvent présenter une sensibilité accrue aux produits tels que DYSPORT pouvant conduire à une faiblesse excessive des muscles.
Les patients et leur entourage doivent être avertis de la nécessité d’une prise en charge médicale immédiate en cas de troubles de la déglutition, de troubles du langage ou de troubles respiratoires.
La posologie et la fréquence d’administration recommandées ne doivent pas être dépassées.
DYSPORT ne doit pas être administré pour traiter la spasticité d’un patient présentant une contracture fixe.
La prudence est de rigueur lors du traitement de patients adultes, en particulier les sujets âgés, présentant une spasticité des membres inférieurs, car ils peuvent présenter un risque plus élevé de chute. Au cours des études cliniques contrôlées par placebo dans le traitement de la spasticité des membres inférieurs, des cas de chute ont été rapportés chez 6,3% et 3,7% des patients dans les groupes DYSPORT et placebo respectivement.
Comme pour toute injection intramusculaire, DYSPORT ne doit être injecté que si strictement nécessaire, chez les patients présentant des temps de saignement allongés ou une infection/inflammation au niveau du site d’injection.
DYSPORT ne doit être utilisé que pour le traitement d’un seul patient, au cours d’une même séance d’injection.
Toute fraction de solution restante doit être éliminée conformément aux instructions pour l’élimination et la manipulation (cf. section 6.6).
Des précautions particulières doivent être prises pour la préparation et l’administration du produit, ainsi que pour l’inactivation et l’élimination de la solution reconstituée non utilisée (voire rubrique 6.6).
Ce produit contient une faible quantité d’albumine humaine. Le risque de transmission d’une infection virale ne peut être totalement exclu après utilisation de sang humain ou de dérivés sanguins.
La formation d’anticorps dirigés contre la toxine botulinique n’a été que rarement observée chez les patients traités par DYSPORT. Au plan clinique, la présence d’anticorps neutralisants est suspectée en cas de diminution de la réponse au traitement et/ou de la nécessité d’augmenter constamment les doses.
L’existence d’antécédents d’atteinte neurogène de la face (paralysie faciale, polyradiculonévrite) nécessite, lors de la première injection, d’utiliser des doses égales au quart de la dose recommandée (cf. 4.2 Posologie et mode d’administration).
Les patients souffrant de blépharospasme peuvent avoir été sédentaires pendant un très long moment. En conséquence, lors d’un traitement par la toxine botulinique, il est nécessaire de leur conseiller une reprise d’activité progressive.
La diminution du clignement due à l’injection de la toxine botulinique dans le muscle orbiculaire peut conduire à une exposition prolongée de la cornée, à une lésion épithéliale persistante et à une ulcération de la cornée en particulier chez les patients ayant présenté une paralysie faciale. Dans ce cas, des mesures préventives et curatives doivent être prises.
Population pédiatrique
Dans la déformation dynamique du pied en équin chez les enfants présentant une paralysie cérébrale, une évaluation fonctionnelle initiale précise doit être effectuée en milieu spécialisé. Elle permet :
· d’évaluer la pertinence de l’indication :
o spasticité prédominante,
o absence de faiblesse musculaire parfois masquée par l’hypertonie. Cette faiblesse pourrait être aggravée par une injection de toxine botulinique,
o absence de rétraction fixée importante ou de cicatrice post chirurgicale rendant inutile une injection de toxine botulinique.
· de déterminer les différentes composantes du traitement (kinésithérapie, port d’attelles…),
· d’adapter le traitement en fonction de l’évolution clinique.
Pour le traitement de la spasticité associée à une paralysie cérébrale chez les enfants, DYSPORT ne doit être utilisé que chez les enfants de 2 ans ou plus. Après la commercialisation, des signalements concernant une éventuelle diffusion de la toxine à distance du site d’injection ont été très rarement rapportés chez les patients pédiatriques présentant des comorbidités, principalement en cas de paralysie cérébrale. En général, la dose utilisée dans ces cas était supérieure à celle recommandée (voir rubrique 4.8).
De rare signalements spontanés de décès, parfois associés à une pneumonie d’inhalation, ont été rapportés chez des enfants atteints de paralysie cérébrale grave après un traitement par la toxine botulinique, y compris après une utilisation non conforme à l’autorisation de mise sur le marché (par exemple au niveau du cou). Le traitement des patients pédiatriques présentant des troubles neurologiques graves, une dysphagie ou ayant des antécédents de pneumonie d’inhalation ou de maladie des poumons nécessite une extrême prudence. Chez les patients présentant un mauvais état général, le traitement doit être administré uniquement si le bénéfice potentiel pour le patient est supérieur aux risques.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
L’effet de la toxine botulinique peut être potentialisé par d’autres médicaments (aminoglycosides, curares, anticholinestérasiques, etc.) interférant directement ou indirectement sur la transmission neuromusculaire, l’utilisation de tels médicaments doit se faire avec prudence chez les patients traités par toxine botulinique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études réalisées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet délétère direct ou indirect sur la grossesse, le développement fœtal/embryonnaire, la parturition ou le développement post natal, excepté à des doses très élevées, toxiques pour la mère (cf. section 5.3). Les données relatives à l’utilisation du complexe toxine botulinique de type A-hémaglutinine chez la femme enceinte sont limitées.
DYSPORT ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte sauf si le bénéfice attendu justifie le risque encouru par le fœtus.
Le passage dans le lait maternel du complexe toxine botulinique de type A - hémaglutinine n’est pas connu. L’utilisation du complexe toxine botulinique de type A – hémaglutinine n’est pas recommandée pendant l’allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
La fréquence des effets indésirables est classée comme suit :
Très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à <1/1 000), très rare (< 1/10 000).
Général
Classes de systèmes d’organes
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Affections du système nerveux
amyotrophie névralgique
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
prurit
rash
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
asthénie
fatigue
syndrome pseudo-grippal
douleur/hématome au point d’injection
Blépharospasme et spasme hémifacial
Les effets indésirables suivants ont été observés chez les patients traités avec DYSPORT pour un blépharospasme ou un spasme hémifacial.
Classes de systèmes d’organes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Affections du système nerveux
parésie faciale
paralysie du nerf facial (septième nerf crânien)
Affections oculaires
ptosis
diplopie
ophtalmoplégie
sécheresse oculaire
augmentation de la sécrétion lacrymale
Affections de la peau et du tissu sous cutané
œdème palpébral
entropion
Les effets indésirables peuvent survenir suite à une injection profonde ou mal localisée de DYSPORT entraînant une paralysie temporaire des muscles proches du site d’injection.
Torticolis spasmodique
Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients traités par DYSPORT pour un torticolis spasmodique.
Classes de systèmes d’organes
Très fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Affections du système nerveux
céphalées
sensations vertigineuses
parésie faciale
Affections oculaires
vision trouble
diplopie
baisse de l’acuité visuelle
ptosis
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
dysphonie
aspirations du contenu gastro-intestinal dans les voies respiratoires (fausse route)
dyspnée
Affections gastro-intestinales
dysphagie
sécheresse de la bouche
nausées
Affections musculo-squelettiques et systémiques
faiblesse musculaire
douleur cervicale
atrophie musculaire
douleur musculo-squelettique
atteinte de la mâchoire
myalgie
douleurs distales
raideur musculo-squelettique
Les dysphagies sont a priori dose dépendantes et surviennent le plus souvent après une injection dans le muscle sterno-cléido-mastoïdien. Un régime alimentaire léger doit être mis en place an attendant la résolution des symptômes.
Traitement symptomatique local de la spasticité affectant les membres supérieurs et/ou inférieurs chez l’adulte
Spasticité des membres inférieurs chez l’adulte
Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients adultes traités par DYSPORT pour une spasticité affectant les membres inférieurs.
Classes de systèmes d’organes
Fréquent
Affections gastro-intestinales
dysphagie
Affections musculo-squelettiques et systémiques
faiblesse musculaire, myalgie
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
asthénie
fatigue
syndrome pseudo-grippal
réaction au site d’injection (douleur, hématomes, rash, prurit)
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
chute
Spasticité des membres supérieurs chez l’adulte
Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients adultes traités par DYSPORT pour une spasticité affectant les membres supérieurs.
Fréquent
Peu fréquent
Affections gastro-intestinales
dysphagie*
Affections musculo-squelettiques et systémiques
faiblesse musculaire du membre supérieur
douleur musculo-squelettique du membre supérieur
douleur aux extrémités
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
réactions au point d’injection (telles que douleur, érythème, gonflement…)
asthénie
fatigue
syndrome pseudo-grippal
* La fréquence relative aux dysphagies est issue de l’analyse combinée des essais cliniques réalisés en ouvert. Aucun cas de dysphagie n’a été rapporté dans les études cliniques conduites en double aveugle.
Spasticité des membres supérieurs et inférieurs chez l’adulte
Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patients adultes traités par DYSPORT pour une spasticité affectant à la fois les membres inférieurs et les membres supérieurs.
Classes de systèmes d’organes
Fréquent
Peu fréquent
Affections gastro-intestinales
dysphagie
Affections musculo-squelettiques et systémiques
faiblesse musculaire du membre inférieur
faiblesse musculaire du membre supérieur
Affections du rein et des voies urinaires
incontinence urinaire
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
troubles de la démarche
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
blessure accidentelle
chute
Traitement symptomatique local de la spasticité des membres supérieurs et/ou inférieurs chez l’enfant à partir de 2 ans
Spasticité des membres inférieurs chez l’enfant
Les effets indésirables suivants ont été observés chez les enfants traités par DYSPORT pour une spasticité affectant les muscles des membres inférieurs.
Classes de systèmes d’organes
Fréquent
Peu fréquent
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Myalgie
Faiblesse musculaire
Affections du rein et des voies urinaires
Incontinence urinaire
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Syndrome grippal
Asthénie
Réaction au site d’injection (tels que douleur, érythème, bleus…)
Troubles de la démarche
Fatigue
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Chute
Spasticité des membres supérieurs chez l’enfant
Les effets indésirables suivants ont été observés chez les enfants traités par DYSPORT pour une spasticité affectant les muscles des membres supérieurs.
Classes de systèmes d’organes
Fréquent
Peu fréquent
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Faiblesse musculaire
Myalgie
Extrémités douloureuses
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Syndrome grippal
Asthénie
Fatigue
Réactions au site d’injection (telles que douleur, rash, contusion, gonflement, eczéma…)
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Rash
Spasticité des membres supérieurs et inférieurs chez l’enfant
Lors du traitement concomitant des membres supérieurs et inférieurs avec DYSPORT à une dose totale ne dépassant la plus faible des doses suivantes, 30 U/kg ou 1 000 U, il n'y a pas de nouvelles données de sécurité par rapport à celles attendues pour le traitement séparé des muscles des membres supérieurs ou des muscles des membres inférieurs.
Les chutes et les troubles de la démarche peuvent être dus à une faiblesse excessive du muscle traité et/ou à une diffusion locale de DYSPORT au niveau des autres muscles impliqués dans la marche et l’équilibre.
Expérience post commercialisation
Le profil d’effets indésirables rapportés au laboratoire après commercialisation est cohérent avec la pharmacologie du produit et reflète le profil observé pendant les études cliniques.
Classes de systèmes d’organes
Fréquence indéterminée
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité
Affections du système nerveux
Hypoesthésie
Les effets indésirables résultant de la diffusion de la toxine à distance du site d’injection ont été très rarement observés (faiblesse musculaire excessive, dysphagie, pneumopathie d’inhalation qui peuvent être fatales) (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Des doses excessives peuvent provoquer à distance de profondes paralysies neuromusculaires.
Un surdosage peut augmenter le risque que la neurotoxine pénètre dans la circulation sanguine et peut conduire à des complications associées au syndrome botulinique (ex dysphagie et dysphonie). Une réanimation respiratoire peut être nécessaire si des doses excessives provoquent une paralysie des muscles respiratoires. Des soins médicaux généraux doivent être conseillés.
Dans le cas d’un surdosage, le patient doit être placé sous surveillance médicale pour rechercher d’éventuels signes et /ou symptômes de faiblesse musculaire excessive ou de paralysie musculaire.
Un traitement symptomatique doit être mis en place si nécessaire.
Les symptômes de surdosage ne se manifestent pas obligatoirement juste après l’injection. En cas d’injection ou d’ingestion orale accidentelle, le patient doit être placé sous surveillance médicale pendant plusieurs semaines afin de rechercher d’éventuels signes et/ou symptômes de faiblesse musculaire excessive ou de paralysie musculaire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Autres myorelaxants à action périphérique, code ATC : M03AX01.
La toxine botulinique A est produite par Clostridium botulinum.
Elle bloque la libération d’acétylcholine dans la jonction neuro-musculaire, entraînant une dégénérescence des terminaisons nerveuses et donc une paralysie.
Ce blocage est définitif, mais l’existence de phénomènes de repousse axonale explique le caractère réversible des paralysies induites par les injections de toxine.
Efficacité et sécurité clinique
Traitement symptomatique de la spasticité des membres supérieurs chez l’adulte
L’efficacité et la sécurité de DYSPORT dans le traitement de la spasticité des membres supérieurs chez l’adulte ont été évaluées dans le cadre d’une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, comparativement à un placebo, incluant 238 patients (159 traités par DYSPORT et 79 traités par placebo) souffrant de spasticité des membres supérieurs, soit après un accident vasculaire cérébral (90%) ou un traumatisme cérébral (10%) survenus au moins six mois auparavant.
Le Principal Groupe Musculaire Cible (PGMC) était les muscles fléchisseurs des doigts (56%) suivis des fléchisseurs du coude (28%) et des fléchisseurs du poignet (16%).
Le critère principal d’évaluation de l’efficacité était le tonus musculaire du PGMC à la semaine 4, mesuré au moyen de l’Echelle d’Ashworth Modifiée (MAS). Les principaux résultats obtenus aux semaines 4 et 12 sont présentés ci-dessous :
Semaine 4
Semaine 12
Placebo
DYSPORT 500 U
DYSPORT 1 000 U
Placebo
DYSPORT 500 U
DYSPORT 1 000 U
n=79
n=80
n=79
n=79
n=80
n=79
Tonus musculaire sur la MAS : variation moyenne (MC) depuis l’inclusion sur le PGMC
-0,3
-1,2**
-1,4**
-0,1
-0,7**
-0,8**
n=75
n=76
n=76
Tonus musculaire sur la MAS : variation moyenne (MC) depuis l’inclusion sur les fléchisseurs du poignet
-0,3
-1,4**
-1,6**
-0,3
-0,7*
-0,9*
n=54
n=57
n=58
n=52
n=54
n=56
Tonus musculaire sur la MAS : variation moyenne (MC) depuis l’inclusion sur les fléchisseurs des doigts
-0,3
-0,9*
-1,2**
-0,1
-0,4*
-0,6*
n=70
n=66
n=73
n=67
n=62
n=70
Tonus musculaire sur la MAS : variation moyenne (MC) depuis l’inclusion sur les fléchisseurs du coude
-0,3
-1,0*
-1,2**
-0,3
-0,7*
-0,8*
n=56
n=61
n=48
n=53
n=58
n=46
Tonus musculaire sur la MAS : variation moyenne (MC) depuis l’inclusion sur les extenseurs de l’épaule (1)
-0,4
-0,6
-0,7
0,0
-0,9
0,0
n=12
n=7
n=6
n=12
n=7
n=6
*p<0,05
**p<0,0001
MC = moindres carrés
(1) Aucun test statistique n’a été effectué en raison de la fréquence réduite par groupe de traitement et groupe placebo
Dans une étude de suivi, ouverte, d’une durée de 15 mois, le renouvellement de l’injection a été décidé en fonction des besoins cliniques après un minimum de 12 semaines. L’objectif principal de cette étude de suivi était d’évaluer la sécurité à long terme de DYSPORT. Les effets indésirables sous traitement observés étaient généralement d’intensité légère à modérée. Par ailleurs, l’évaluation de critères secondaires (exploratoires) semble suggérer que l'efficacité de DYSPORT est maintenue jusqu'à 1 an d’après l’échelle MAS (Modified Ashworth Scale) et l’échelle de Tardieu.
Traitement symptomatique de la spasticité des membres inférieurs chez l’adulte
L'efficacité et la sécurité de DYSPORT dans le traitement de la spasticité des membres inférieurs ont été évalués dans le cadre d’une étude pivot multicentrique randomisée, en double-aveugle, contrôlée par placebo, qui a inclus 385 patients (255 traités par DYSPORT et 130 traités par placebo) souffrant de spasticité des membres inférieurs après un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme cérébral. Le critère principal était le score de l’Echelle d’Ashworth Modifiée (MAS) évalué au niveau de l'articulation de la cheville.
Un volume total de 7,5 ml de DYSPORT 1000 unités (N = 125), de DYSPORT 1500 unités (N = 128) ou de placebo (N = 128) a été réparti entre les muscles gastrocnémiens et soléaires et au moins un autre muscle du membre inférieur en fonction du tableau clinique.
Une amélioration statistiquement significative du score de MAS a été rapportée à la dose de 1500 unités lors de l’évaluation à la cheville avec le genou en extension (impliquant tous les fléchisseurs plantaires). Une amélioration statistiquement significative du score de MAS a été rapportée aux doses de 1000 et 1500 unités lors de l'évaluation à la cheville avec le genou fléchi (impliquant tous les fléchisseurs plantaires à l'exception du gastrocnémien).
Une amélioration de la spasticité évaluée au niveau de l'articulation de la cheville au moyen de l'Echelle de Tardieu (TS) a également été rapportée, avec des améliorations statistiquement significatives du grade de sévérité de la spasticité aux doses de 1000 et 1500 unités. Le traitement par DYSPORT a également été associé à une amélioration clinique, telle que mesurée par l’échelle d’évaluation globale par le médecin (Physician Global Assessment, PGA), statistiquement significative aux deux doses.
À l'issue de cette étude, 345 patients ont été inclus dans une étude d'extension en ouvert au cours de laquelle un renouvellement du traitement par DYSPORT aux doses de 1000 ou 1500 unités était envisagé selon les besoins. Les patients présentant également une spasticité des membres supérieurs ont pu recevoir des injections de DYSPORT à la dose de 500 unités dans le membre supérieur atteint, en plus des 1000 unités dans le membre inférieur, sans dépasser une dose totale maximale de 1500 unités. L’amélioration des paramètres d'efficacité (MAS, PGA et TS) observée après 4 semaines de traitement par DYSPORT en double aveugle dans le membre inférieur s’est maintenue après des traitements répétés. Au cours de l'étude en double aveugle, aucune amélioration de la vitesse de la marche n'a été observée après un traitement unique, mais une amélioration a été observée après un traitement répété.
Une autre étude contrôlée en double aveugle a été menée dans le traitement de la spasticité des adducteurs de la hanche chez 74 sujets atteints de sclérose en plaques, recevant soit un placebo, soit DYSPORT 500, 1000 ou 1500 unités. Le médicament actif ou le placebo ont été répartis entre le grand adducteur, le petit adducteur et l’adducteur moyen des deux jambes. Une amélioration statistiquement significative de la distance entre les genoux a été rapportée dans le groupe DYSPORT 1500 unités par rapport au placebo.
Traitement symptomatique de la spasticité des membres inférieurs chez l’enfant à partir de 2 ans
Une étude multicentrique, en double aveugle, comparative versus placebo (étude Y-55-52120-141) a été réalisée chez des enfants atteints de paralysie cérébrale souffrant d’une déformation dynamique du pied en équin due à une spasticité. Au total, 235 patients (naïfs ou non d’un traitement par toxine botulinique) avec un tonus musculaire de grade 2 ou plus sur l’échelle modifiée d’Ashworth (Modified Ashworth Scale, MAS) ont été randomisés pour être traités soit par DYSPORT 10 U/kg/jambe soit par DYSPORT 15 U/kg/jambe soit par un placebo. Quarante et un pour cent (41%) des patients ont reçu des injections bilatérales correspondant à une dose totale de 20 U/kg ou 30 U/kg. Le critère d’évaluation principal était la variation moyenne sur l’échelle modifiée d’Ashworth (Modified Ashworth Scale, MAS) entre l’inclusion et la semaine 4, au niveau des fléchisseurs plantaires de la cheville.
Variation de la MAS entre le début de l’étude et la semaine 4 (population en ITT) :
Critère
Placebo
(n=77)
DYSPORT
10 U/kg/jambe
(n=79)
15 U/kg/jambe
(n=79)
Variation moyenne* de la MAS des fléchisseurs plantaires de la cheville entre le début de l’étude et la
Semaine 4
-0,5
-0,9**
-1,0***
*estimée par la méthode des moindres carrés
**p≤0,003 par rapport au placebo
***p≤0,0006 par rapport au placebo
Une amélioration de la spasticité des fléchisseurs plantaires de la cheville a été observée sur l’échelle de Tardieu. DYSPORT a amélioré, de manière statistiquement significative, le grade de spasticité (Y) mesuré sur l’échelle de Tardieu, aux deux doses de 10 U/kg/jambe et 15 U/kg/jambe, par rapport au placebo, à la semaine 4. L’angle de ressaut (Xv3) était amélioré de manière statistiquement significative par rapport au placebo dans le groupe DYSPORT 15 U/kg/jambe à la semaine 4.
Les deux doses de DYSPORT (10 U/kg/jambe et 15 U/kg/jambe) ont démontré une amélioration significative du score moyen sur l’échelle de réalisation des objectifs (Goal Attainment Scale, GAS) à la semaine 4, Le score GAS mesurait la progression de la réalisation des objectifs de traitement sélectionnés au début de l'étude. Les 5 objectifs les plus souvent retenus étaient : une amélioration de la marche (70,2% des patients), une amélioration de l'équilibre (32,3%), une réduction de la fréquence des chutes (31,1%), une réduction des trébuchements (19,6%) et une amélioration de l'endurance (17,0%).
A l’issue de cette étude, 216 patients ont été inclus dans l’extension de l’étude, en phase ouverte (Y-55-55120-147), au cours de laquelle ils pouvaient recevoir une nouvelle injection de DYSPORT selon le besoin clinique. Dans cette étude, dont l’objectif principal était d’évaluer la sécurité à long terme de DYSPORT, les injections pouvaient être réalisées au niveau distal (gastrocnémien, soléaire et tibial postérieur) et proximal (ischio-jambiers et adducteurs de la hanche), et également aux deux niveaux.
Traitement symptomatique de la spasticité des membres supérieurs chez l’enfant à partir de 2 ans
L’efficacité et la sécurité de DYSPORT dans le traitement de la spasticité des membres supérieurs chez l’enfant à partir de 2 ans ont été évaluées dans une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, dans laquelle des doses de 8 U/kg et 16 U/kg ont été comparées à une dose faible de 2 U/kg administrée aux patients du groupe témoin (étude Y-52-52120-153). Un total de 210 patients naïfs ou non naïfs de toxine botulinique avec une spasticité des membres supérieurs due à une paralysie cérébrale a été randomisé et traité dans le cadre de l'étude.
Après le traitement initial, jusqu'à 3 autres séances d’injection de DYSPORT pouvaient être effectuées aux doses prévues de 8 U/kg ou de 16 U/kg, l'investigateur pouvant choisir d'augmenter ou de diminuer la dose (sans toutefois dépasser 16 U/kg).
La dose totale de DYSPORT a été injectée par voie intramusculaire dans les muscles des membres supérieurs concernés, ce qui comprenait le PGMC (principal groupe musculaire cible) parmi les fléchisseurs du coude ou des fléchisseurs du poignet ainsi que d'autres muscles du membre supérieur, selon la configuration de la spasticité.
Le volume maximal injecté par site d'injection était de 0,5 ml. Cependant, plusieurs sites d'injection par muscle étaient autorisés. Un repérage des muscles par stimulation électrique et/ou par échographie ont été utilisées pour faciliter la localisation musculaire pour l'injection.
Le critère principal d’efficacité était le changement moyen du score MAS (Modified Ashworth Scale) dans le PGMC entre sa valeur à l’inclusion et à la semaine 6. Les critères d'efficacité secondaires étaient le score moyen sur l’échelle d’évaluation globale par le médecin (Physician Global Assessment, PGA) et le score moyen sur l’échelle de réalisation des objectifs (Goal Attainment Scale, GAS) à la semaine 6.
Variation de la MAS et de la PGA entre le début de l’étude et les semaines 6 et 16 – 1er cycle de traitement (population ITT modifiée)
DYSPORT 2 U/kg
(n=69)
DYSPORT 8 U/kg
(n=69)
DYSPORT 16 U/kg
(n=70)
Changement moyen[a] du score MAS du PGMC entre le début de l’étude et
Semaine 6
Semaine 16
-1,6
-0,9
-2,0*
-1,2*
-2,3***
-1,5**
Changement moyen[a] du score PGA entre le début de l’étude et
Semaine 6
Semaine 16
1,8
1,8
2,0
1,7
2,0
1,9
[a] calculé par la méthode des moindres carrés
PGMC : muscles fléchisseurs du poignet ou muscles fléchisseurs du coude
Pour les scores MAS et PGA, la moyenne calculée par la méthode des moindres carrés est basée sur la valeur rétrotransformée et la valeur p est basée une analyse ANCOVA / ANOVA de rang.
* p≤ 0.05; **p≤ 0.001; *** p≤ 0.0001; comparativement au groupe 2 U/kg
Une amélioration de la spasticité du PGMC évaluée par l'échelle de Tardieu a été observée. Pour les fléchisseurs du coude du PGMC, l’angle de ressaut (Xv3) a été amélioré de façon statistiquement significative, à la semaine 6 pour les groupes DYSPORT traités par 8 et 16 U/kg comparativement au groupe contrôle traité par 2 U/kg, et, également à la semaine 16, pour le groupe traité par 16 U/kg. En outre, une diminution statistiquement significative du grade de spasticité (Y) aux semaines 6 et 16 par rapport aux valeurs initiales a été observée pour le groupe DYSPORT 16 U/kg par rapport au groupe contrôle traité par 2 U/kg. Dans les muscles fléchisseurs de poignet du PGMC, des améliorations statistiquement significatives de Xv3 et Y par rapport aux valeurs de base ont été observées à la semaine 6 uniquement dans le groupe DYSPORT 16 U/kg par rapport au groupe DYSPORT 2 U/kg.
Le renouvellement de l’injection a été effectué à la semaine 28 pour la majorité des sujets traités avec DYSPORT (62,3% dans le groupe DYSPORT 8 U/kg et 61,4% dans le groupe DYSPORT 16 U/kg), et seulement à la semaine 34 pour plus de 24% des patients de ces deux groupes de traitement.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans une étude de toxicité chronique réalisée chez des rats (jusqu'à 12 U/animal), aucune toxicité systémique n’a été observée. Les études de toxicité sur la fonction de reproduction effectuées chez des rats et des lapins en gestation, ayant respectivement reçu par injection intramusculaire quotidienne, le complexe hémagglutinine-toxine A de Clostridium botulinum à des doses de 79 U/kg et de 42 U/kg, n'ont pas entraîné de toxicité embryo-fœtale. Une toxicité maternelle sévère associée à des pertes implantatoires a été observée à des doses les plus élevées chez les deux espèces. Le complexe hémagglutinine-toxine A de Clostridium botulinum n’a démontré aucune activité tératogène chez les rats ou les lapins et aucun effet n'a été observé dans l'étude pré- et postnatale sur la génération F1 chez les rats. Chez le rat, la diminution de la fertilité observée chez le mâle et la femelle était due à la diminution du nombre d’accouplements due à la paralysie musculaire secondaire à l'administration de fortes doses.
Dans une étude de toxicité juvénile, les rats traités chaque semaine, à partir du sevrage au 21ème jour après la naissance et jusqu'à la 13ème semaine, utilisés comme modèle animal de l’enfant, âgé de 2 ans jusqu’au jeune adulte (11 administrations sur plus de 10 semaines, jusqu'à une dose totale d'environ 33 U/kg) ne présentent pas d'effets secondaires sur la croissance postnatale (y compris squelettique) et le développement des fonctions de reproduction, neurologique et neurocomportementale.
Les effets observés lors des études précliniques réalisées sur la fonction de reproduction et sur la toxicité juvénile et chronique étaient limitées à des changements locaux sur les muscles injectés liés au mécanisme d'action du complexe hémagglutinine-toxine A de Clostridium botulinum.
Solution d’albumine humaine à 20%, lactose monohydraté.
2 ans.
La stabilité physique et chimique en cours d’utilisation a été démontrée pendant 24 heures entre 2°C et 8°C. Du point de vue microbiologique, à moins que la méthode de reconstitution exclue le risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver au réfrigérateur (entre + 2°C et + 8°C).
Ne pas congeler.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre pour solution injectable en flacon (verre type I), muni d’un bouchon (halobutyl) ; boîte de 1 flacon.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
· Il est impératif que DYSPORT ne soit utilisé que pour le traitement d’un seul patient, au cours d’une seule séance.
· La préparation du produit doit être réalisée dans un local approprié et par du personnel expérimenté afin de minimiser le risque d’incident lors de la manipulation.
· Pour reconstituer DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, utiliser une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 pour cent.
· Aspirer une quantité de solvant adaptée à la dilution souhaitée dans une seringue de taille adéquate.
· Après avoir nettoyé à l’alcool la partie centrale du bouchon en caoutchouc, introduire lentement ce solvant dans le flacon à température ambiante et mélanger doucement pour en dissoudre le contenu, en évitant la formation de bulles susceptibles de dénaturer le produit.
· On obtient ainsi une solution reconstituée limpide à la concentration souhaitée : EXPRIMEE EN UNITES SPEYWOOD.
· Les unités Speywood sont spécifiques de DYSPORT et ne sont pas interchangeables avec d’autres médicaments contenant de la toxine botulinique.
· Les instructions pour la reconstitution sont spécifiques à chaque dosage de DYSPORT. Les volumes de dilution correspondent à des concentrations qui sont spécifiques à chaque indication.
Concentration en unités Speywood par ml (après reconstitution)
Volume de solution injectable NaCl 0,9%* à ajouter par flacon de DYSPORT 500 Unités
500 Unités/ml
1 ml
200 Unités/ml
2,5 ml
100 Unités/ml
5 ml
*stérile, sans conservateur
· Toute fraction de solution restante doit être éliminée de manière appropriée.
Recommandations en cas d’incident lors de la manipulation de la toxine botulinique
· La toxine est fournie et doit être utilisée à des doses thérapeutiques. Chaque ampoule correspond à une dose inférieure au 1/200e de la dose létale par voie parentérale chez l’homme. En cas d’incident lors d’une manipulation du produit qu’il soit à l’état lyophilisé ou reconstitué, les mesures appropriées décrites ci-dessous doivent être mises en route immédiatement.
· La toxine botulinique est très sensible à la chaleur et à certains agents chimiques.
· Toute projection doit être essuyée :
o soit avec un matériel absorbant imbibé d’une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) en cas de produit lyophilisé.
o soit avec un matériel absorbant sec en cas de produit reconstitué.
· Les surfaces contaminées seront nettoyées avec un matériel absorbant imbibé d’une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) puis séchées.
· En cas de bris de flacon, procéder comme indiqué ci-dessus et ramasser soigneusement les particules de verre et essuyer le produit, en évitant les coupures cutanées.
· En cas de projection cutanée, laver avec une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) puis rincer abondamment à l’eau.
· En cas de projection oculaire, rincer abondamment avec de l’eau ou avec une solution ophtalmique de rinçage oculaire.
· En cas de blessure du manipulateur (coupure, autopiqûre), procéder comme ci-dessus et prendre les mesures médicales appropriées en fonction de la dose injectée.
Recommandation pour l’élimination du matériel contaminé
· Les aiguilles, les seringues et les flacons qui ne doivent pas être vidés, seront placés après usage, dans des containers adaptés qui devront être incinérés.
· Le matériel contaminé (tissu absorbant, gants, débris d’ampoule) doit être placé dans un sac intraversable et éliminé par incinération.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
65 QUAI GEORGES GORSE
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 558 105 9 9 : Poudre pour solution injectable en flacon (verre type I), muni d’un bouchon (halobutyl) ; boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 06/12/2021
DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable
Toxine botulinique de type A
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable ?
3. Comment utiliser DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique : autres myorelaxants à action périphérique - code ATC : M03AX01
DYSPORT agit au niveau de la jonction entre les nerfs et les muscles, en empêchant la libération par les terminaisons nerveuses d’un messager chimique, appelé l’acétylcholine, ce qui inhibe la contraction musculaire.
Ce relâchement musculaire est temporaire et disparaît progressivement.
DYSPORT peut être utilisé chez l’adulte pour traiter :
· Des contractions anormales des muscles des paupières (blépharospasme),
· Des contractions musculaires atteignant la moitié du visage (spasme hémifacial),
· Un certain type de torticolis (contractions anormales des muscles du cou),
· Des contractions excessives des muscles des jambes, des pieds, des bras et/ou des mains (spasticité des membres supérieurs et/ou inférieurs).
DYSPORT peut être utilisé chez l’enfant à partir de 2 ans pour traiter :
· Des contractions excessives des muscles des jambes, des pieds et/ou des bras (spasticité des membres inférieurs et/ou supérieurs).
N’utilisez jamais DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable :
· si vous êtes allergique à la toxine botulinique ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
Avertissements et précautions
Ce produit est réservé à l’usage hospitalier en raison de ses caractéristiques. Vous ne pouvez en détenir.
Avant l’injection, avertissez votre médecin si :
· Vous avez des difficultés à avaler les aliments.
· Vous avalez souvent de travers les aliments et les boissons, ce qui vous fait tousser ou vous étrangler.
· Vous avez des antécédents de problèmes respiratoires (bronchite, pneumonie ou des problèmes pour respirer).
· Vous saignez facilement (temps de saignement allongé).
· Vous avez une autre maladie ou problème affectant vos muscles (ex : myasthénie).
Soyez vigilant, si vous êtes traité pour des contractions excessives des muscles des jambes et des pieds en raison d’un risque de chute chez l’adulte, notamment, chez le sujet âgé.
Durant le traitement :
· Il est important que vous soyez attentif à la survenue de certains effets indésirables, liés à une diffusion de la toxine à distance du site d’injection.
· En effet, même s’ils surviennent rarement, ces effets peuvent avoir des conséquences graves s’ils ne sont pas pris en charge immédiatement.
· Si à la suite d’une injection, vous ressentez un des effets suivants, consultez immédiatement un médecin ou contactez un service médical d’urgence :
o Difficulté à avaler, « fausses routes » (passage accidentel de liquide ou d’aliments dans les bronches).
o Difficulté à parler.
o Difficulté à respirer.
· Soyez également attentif aux signes d’allergie tels qu’un gonflement du visage et du cou ou une réaction importante de la peau (rougeurs, démangeaisons, boutons, …).
En cas d’injections proches de l’œil :
· Une diminution du clignement de l’œil peut apparaître. Cela risque d’entraîner des lésions au niveau de l’œil. Votre médecin pourra vous conseiller des mesures destinées à éviter ce problème.
Si les injections sont trop rapprochées :
· Dans de rares cas, des anticorps dirigés contre la toxine peuvent être produits par le corps. Cet effet provoque une diminution de l’efficacité du traitement.
· Pour limiter ce risque, vous devez respecter un intervalle minimum de temps entre 2 injections (voir également la rubrique 3 "Fréquence d’administration").
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d’utiliser DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable.
Enfants et adolescents
Sans objet.
Autres médicaments et DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable
L’effet de DYSPORT peut être augmenté si vous prenez un médicament agissant sur la transmission neuro-musculaire (par exemple : médicaments antimyasthéniques ou certains antibiotiques).
DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable avec des aliments et boissons
Sans objet.
Grossesse, allaitement et fertilité
DYSPORT ne doit pas être utilisé si vous êtes enceinte sauf si son utilisation est absolument nécessaire.
DYSPORT n’est pas recommandé si vous allaitez.
Si vous êtes enceinte ou que vous allaitez, si vous pensez être enceinte ou planifiez une grossesse, demandez conseil à votre médecin avant de prendre ce médicament.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable contient de l’albumine humaine
DYSPORT comporte une faible quantité d’albumine issue de sang d’origine humaine. Le risque de transmission d’une infection par le sang ou les produits dérivés du sang ne peut pas être complètement exclu.
La dose de DYSPORT dépend de :
· La raison pour laquelle vous prenez ce médicament.
· Votre âge.
Par conséquent, votre médecin déterminera la dose selon la situation.
Si vous avez l’impression que l’effet de DYSPORT est trop fort ou trop faible, consultez votre médecin ou votre pharmacien.
Veillez à toujours utiliser ce médicament en suivant exactement les instructions de cette notice ou les indications de votre médecin ou pharmacien. Vérifiez auprès de votre médecin ou pharmacien en cas de doute.
Mode d’administration
· Comment est préparé le médicament ?
La préparation de ce médicament sera réalisée par du personnel expérimenté et dans un local approprié à la préparation.
· Qui réalisera les injections ?
L’injection doit être réalisée par un médecin ayant une bonne expérience de l’utilisation de ce médicament.
· Les injections seront faites :
o soit dans un muscle (voie intramusculaire).
o soit sous la peau (voie sous cutanée).
L’endroit et la manière dont vous sera injecté ce médicament dépendent de la raison pour laquelle vous prenez ce médicament.
Fréquence d'administration
· Un intervalle de temps trop rapproché peut provoquer une diminution de l’efficacité du traitement (voir également la rubrique 4). Par conséquent, un intervalle minimum de temps de 3 mois est nécessaire entre 2 séances pour limiter ce risque.
· Votre médecin déterminera l’intervalle de temps le mieux adapté à votre cas entre chaque séance de traitement. Pour déterminer ce temps, votre médecin prendra en compte :
o votre état,
o et si les symptômes sont réapparus.
· Ce médicament a comme effet d’affaiblir les muscles qui entourent l’endroit où le médicament a été injecté.
· Si vous avez reçu une dose trop élevée de ce médicament, d’autres muscles (éloignés de l’endroit où a été injecté le médicament) peuvent s’affaiblir.
· Toutefois, cet effet ne survient pas toujours immédiatement après l’injection d’une dose trop élevée.
Avertissez votre médecin le plus rapidement possible si vous ressentez cet effet ou si vous pensez avoir reçu une dose trop élevée.
Consultez immédiatement un médecin ou contactez un service médical d’urgence si vous avez des difficultés à avaler, à parler ou à respirer.
Si vous oubliez d’utiliser DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable
Si vous arrêtez d’utiliser DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable
Sans objet.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin.
Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde.
Ils sont dits, très fréquents quand ils concernent au moins 1 patient sur 10, fréquents quand ils concernent de 1 à 10 patients sur 100, peu fréquents quand ils concernent de 1 à 10 patients sur 1 000, rares quand ils concernent de 1 à 10 patients sur 10 000 et d’une fréquence indéterminée quand celle-ci ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles.
Effets indésirables pouvant survenir quel que soit l’endroit de l’injection
· Fréquent : asthénie, fatigue, symptômes ressemblant à une grippe (fièvre, raideur dans le cou, maux de tête…), douleurs et bleus au site d’injection du médicament.
· Peu fréquent : démangeaisons
· Rare : douleurs violentes de l’épaule avec fonte des muscles (amyotrophie névralgique), éruption cutanée.
· Fréquence indéterminée : engourdissement, réaction allergique.
Effets indésirables pouvant survenir si vous utilisez ce médicament pour traiter des contractions anormales des muscles des paupières et des muscles atteignant la moitié du visage
· Très fréquent : chute de la paupière
· Fréquent : parésie faciale (faiblesse des muscles du visage), vision double, sécheresse de l’œil, larmoiement et gonflement des paupières.
· Peu fréquent : paralysie du nerf facial
· Rare : inflammation de la cornée (entropion), gêne visuelle à la lumière (ophtalmoplégie).
En cas d’injection trop profonde ou mal localisée, une paralysie temporaire des muscles situés à proximité du site d’injection peut survenir.
Effets indésirables pouvant survenir si vous utilisez ce médicament pour traiter un certain type de torticolis (contractions anormales des muscles du cou)
· Très fréquent : difficulté à avaler, sécheresse de la bouche, faiblesse des muscles.
· Fréquent : maux de tête, vertiges, paralysie du visage, vision trouble, baisse de la vue, modification de la voix, difficulté à respirer, douleur cervicale, douleur et raideur ressentie au niveau des muscles et du squelette, douleur des extrémités des membres.
· Peu fréquent : nausées, vision double, chute de la paupière, diminution du volume des muscles, gène au niveau de la mâchoire.
· Rare : fausse route (passage accidentel dans les bronches de liquide ou d’aliments).
Les difficultés à avaler (pouvant entraîner des fausses-routes) sont dépendantes de la dose utilisée et des muscles injectés. Si vous présentez ces symptômes, consultez immédiatement un médecin.
Effets indésirables pouvant survenir si vous utilisez ce médicament pour traiter des contractions excessives des muscles des jambes, des pieds, des bras et/ou des mains chez l’adulte (spasticité des membres supérieurs et/ou inférieurs)
Les effets indésirables suivants ont été observés chez l’adulte traité pour une contraction excessive des membres inférieurs :
· Fréquent : difficulté à avaler, faiblesse des muscles de la jambe ou du bras, douleur des muscles, asthénie, fatigue, apparition de signes évoquant la grippe (par exemple, fièvre, courbatures, douleurs articulaires, maux de tête), réaction au site d’injection (douleur, hématomes, rash, prurit), chutes.
Les effets indésirables suivants ont été observés chez l’adulte traité pour une contraction excessive des muscles des membres supérieurs :
· Fréquent : faiblesse des muscles des bras, douleurs aux mains et aux doigts, douleur des muscles et des os au niveau des bras, réactions au site d’injection (par exemple, douleur, érythème, gonflement, …), asthénie, fatigue, apparition de signes évoquant la grippe (par exemple, fièvre, courbatures, douleurs articulaires, maux de tête).
· Peu fréquent : difficulté à avaler.
Les effets indésirables suivants ont été observés chez l’adulte traité pour une contraction excessive des muscles des membres inférieurs et des membres supérieurs :
· Fréquent : difficulté à avaler, faiblesse des muscles de la jambe ou du bras, démarche anormale, blessure accidentelle, chutes.
· Peu fréquent : incontinence urinaire (perte d’urine involontaire).
Effets indésirables pouvant survenir chez un enfant à partir de 2 ans qui utilise ce médicament pour traiter des contractions excessives des muscles des jambes, des pieds et/ou des bras (spasticité des membres inférieurs et/ou supérieurs).
Enfants traités pour une contraction excessive des membres inférieurs :
· Fréquent : faiblesse des muscles, douleur au niveau des muscles, incontinence urinaire (perte d’urine involontaire), apparition de signes évoquant la grippe (par exemple, fièvre, courbatures, douleurs articulaires, maux de tête), réactions au site d’injection (telles que douleur, rougeur, bleus…), modification de la marche, fatigue, chutes.
· Peu fréquent : asthénie.
Enfants traités pour une contraction excessive des membres supérieurs :
· Fréquent : faiblesse des muscles, douleur au niveau des mains et des doigts, apparition de signes évoquant la grippe (par exemple, fièvre, courbatures, douleurs articulaires, maux de tête), perte de force et faiblesse, fatigue, réactions au site d’injection (telles que douleur, éruption cutanée, bleus, gonflement, eczéma (rougeurs, démangeaisons) …), éruption cutanée.
· Peu fréquent : douleur au niveau des muscles.
Enfants traités pour une contraction excessive des membres supérieurs et inférieurs :
En cas d’injection de DYSPORT dans les bras et dans les jambes lors de la même séance d’injection, il n’y a pas d’effet indésirable spécifique par rapport à ceux attendus en cas de traitement séparé.
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur le flacon après EXP. La date de péremption fait référence au dernier jour de ce mois.
A conserver au réfrigérateur (entre 2ºC et 8ºC). Ne pas congeler.
La stabilité physique et chimique en cours d’utilisation a été démontrée pendant 24 heures entre 2°C et 8°C. Du point de vue microbiologique, à moins que la méthode de reconstitution exclue le risque de contamination microbienne, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur.
Ce que contient DYSPORT 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable
· La substance active est :
Toxine botulinique de type A*................................................... 500 unités Speywood par flacon.
*Complexe hémagglutinine-toxine A de Clostridium botulinum (une bactérie).
Après reconstitution, un flacon contient 100 U Speywood/ml (dilution avec 5 ml), 200 U Speywood/ml (dilution avec 2,5 ml) ou 500 U Speywood/ml (dilution avec 1 ml).
Les unités Speywood de DYSPORT sont spécifiques à cette spécialité et ne sont pas interchangeables avec d’autres préparations de toxine botulinique.
· Les autres composants sont : albumine humaine et lactose monohydraté.
DYSPORT est une poudre pour solution injectable. Il se présente en boîte de 1 flacon.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
65 QUAI GEORGES GORSE
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
IPSEN PHARMA
65 QUAI GEORGES GORSE
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
IPSEN MANUFACTURING IRELAND LIMITED
BLANCHARDSTOWN INDUSTRIAL PARK
BLANCHARDSTOWN
DUBLIN 15
IRLANDE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Sans objet.
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
{mois AAAA}.
Sans objet.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
La concentration de la solution reconstituée de DYSPORT est exprimée en unités Speywood.
Etant donné l’absence d’harmonisation des systèmes d’unités pour les différentes toxines botuliniques commercialisées, il est nécessaire de faire preuve d’une extrême prudence au cas où le passage d’une toxine botulinique d’un laboratoire pharmaceutique à la toxine botulinique d’un autre laboratoire pharmaceutique s’avérerait nécessaire.
Posologie et mode d’administration :
La posologie et le mode d’administration de DYSPORT varient en fonction de l’indication. Reportez-vous à la rubrique Posologie et mode d’administration du Résumé des Caractéristiques du Produit.
Préparation du produit :
Il est impératif que DYSPORT ne soit utilisé que pour le traitement d’un seul patient, au cours d’une seule séance.
· La préparation du produit doit être réalisée dans un local approprié et par du personnel expérimenté afin de minimiser le risque d’incident lors de la manipulation.
· Pour reconstituer DYSPORT, utiliser une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9 pour cent.
· Aspirer une quantité de solvant adaptée à la dilution souhaitée dans une seringue de taille adéquate.
· Après avoir nettoyé à l’alcool la partie centrale du bouchon en caoutchouc, introduire lentement ce solvant dans le flacon à température ambiante et mélanger doucement pour en dissoudre le contenu, en évitant la formation de bulles susceptibles de dénaturer le produit.
· On obtient ainsi une solution reconstituée limpide à la concentration souhaitée : EXPRIMEE EN UNITES SPEYWOOD.
Solution à utiliser pour la reconstitution de DYSPORT 500 unités Speywood :
DYSPORT 500 unités Speywood peut être reconstitué :
· soit avec 1 ml de NaCl 0,9%. Cela permet d’obtenir une solution limpide contenant 500 unités Speywood/ml de substance active.
· soit avec 2,5 ml de NaCl 0,9%. Cela permet d’obtenir une solution limpide contenant 200 unités Speywood/ml de substance active.
· soit avec 5 ml de NaCl 0,9%. Cela permet d’obtenir une solution limpide contenant 100 unités Speywood/ml de substance active.
Toute fraction de solution restante doit être éliminée de manière appropriée.
Recommandations en cas d’incident lors de la manipulation de la toxine botulinique
· La toxine est fournie et doit être utilisée à des doses thérapeutiques. Chaque ampoule correspond à une dose inférieure au 1/200e de la dose létale par voie parentérale chez l’homme. En cas d’incident lors d’une manipulation du produit qu’il soit à l’état lyophilisé ou reconstitué, les mesures appropriées décrites ci-dessous doivent être mises en route immédiatement.
· La toxine botulinique est très sensible à la chaleur et à certains agents chimiques.
· Toute projection doit être essuyée :
o soit avec un matériel absorbant imbibé d’une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) en cas de produit lyophilisé.
o soit avec un matériel absorbant sec en cas de produit reconstitué.
· Les surfaces contaminées seront nettoyées avec un matériel absorbant imbibé d’une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) puis séchées.
· En cas de bris de flacon, procéder comme indiqué ci-dessus, ramasser soigneusement les particules de verre et essuyer le produit, en évitant les coupures cutanées.
· En cas de projection cutanée, laver avec une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) puis rincer abondamment à l’eau.
· En cas de projection oculaire, rincer abondamment avec de l’eau ou avec une solution ophtalmique de rinçage oculaire.
· En cas de blessure du manipulateur (coupure, autopiqûre), procéder comme ci-dessus et prendre les mesures médicales appropriées en fonction de la dose injectée.
Recommandations pour l’élimination du matériel contaminé
· Les aiguilles, les seringues et les flacons qui ne doivent pas être vidés, seront placés après usage, dans des containers adaptés qui devront être incinérés.
· Le matériel contaminé (tissu absorbant, gants, débris d’ampoule) doit être placé dans un sac intraversable et éliminé par incinération.
Service médical rendu
- Code HAS : CT-18522
- Date avis : 16/09/2020
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par DYSPORT 300 et 500 UNITES SPEYWOOD, poudre pour solution injectable est important dans le traitement symptomatique local de la spasticité des membres supérieurs chez l’enfant à partir de l’âge de 2 ans.
- Lien externe
- Code HAS : CT-12379
- Date avis : 07/11/2012
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : Important
- Description : La Commission considère que le service médical rendu par DYSPORT est important dans la nouvelle indication : traitement symptomatique local de la spasticité des membres inférieurs chez l’enfant à partir de 2 ans.
- Lien externe
- Code HAS : CT-2918
- Date avis : 06/09/2006
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par cette spécialité est important dans les indications : Traitement symptomatique local de la spasticité (hyperactivité musculaire) du membre supérieur et/ou inférieur . Déformation dynamique du pied en équin chez les enfants présentant une spasticité due à une infirmité motrice cérébrale.
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-18522
- Date avis : 16/09/2020
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : V
- Description : Compte tenu :<br>- de la démonstration d’un effet-dose de DYSPORT sur la réduction du tonus musculaire à 6 semaines de l’injection intramusculaire chez des patients âgés de 2 à 17 ans atteints de paralysie cérébrale, pris en charge par kinésithérapie ou par ergothérapie pour la plupart .<br>- de l’absence de démonstration d’efficacité en termes d’amélioration fonctionnelle et de qualité de vie de ces patients, critères de jugement pertinents .<br>- du risque d’effets indésirables liés à la diffusion de la toxine à distance du site d’injection et des incertitudes sur le degré de récupération morphologique et fonctionnelle du muscle squelettique à plus long terme .<br>- de l’absence de comparaison à la spécialité BOTOX .<br>la Commission considère que DYSPORT n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) versus BOTOX dans le traitement symptomatique local de la spasticité des membres supérieurs chez l’enfant à partir de l’âge de 2 ans.
- Lien externe
- Code HAS : CT-12379
- Date avis : 07/11/2012
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : V
- Description : Sur la base des données disponibles, DYSPORT n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR inexistante, V) par rapport à BOTOX dans le traitement symptomatique local de la spasticité des membres inférieurs chez l’enfant à partir de 2 ans.
- Lien externe
- Code HAS : CT-2918
- Date avis : 06/09/2006
- Raison : Extension d'indication
- Valeur : V
- Description : Les données disponibles ne permettent pas de situer et d'estimer l'avantage d'un traitement par DYSPORT dans le cadre de la prise en charge thérapeutique actuelle de ces affections. Par conséquent, La Commission de la Transparence estime que la spécialité DYSPORT n'apporte pas d'amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans le traitement symptomatique local de la spasticité du membre supérieur et/ou inférieur, ni dans le traitement de la déformation dynamique du pied en équin chez les enfants présentant une spasticité due à une infirmité motrice cérébrale
- Lien externe