DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml
Informations pratiques
- Prescription : liste I
- Format : solution à diluer pour solution injectable pour perfusion
- Date de commercialisation : 24/06/2016
- Statut de commercialisation : Autorisation active
- Code européen : Pas de code européen
- Pas de générique
- Laboratoires : NORDIC GROUP (PAYS-BAS)
Les compositions de DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml
Format | Substance | Substance code | Dosage | SA/FT |
---|---|---|---|---|
Solution | DOCÉTAXEL ANHYDRE | 38643 | 20 mg | SA |
* « SA » : principe actif | « FT » : fraction thérapeutique
Les différents formats (emballages) de vente de ce médicament :
1 flacon(s) en verre de 8 ml
- Code CIP7 : 2795512
- Code CIP3 : 3400927955129
- Prix : prix non disponible
- Date de commercialisation : 04/06/2018
- Remboursement : Pas de condition de remboursement
- Taux de remboursement : taux de remboursement non disponible
Caractéristiques :
ANSM - Mis à jour le : 20/12/2021
DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml, solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
pour 1 ml.
Un flacon de 1 ml de solution à diluer contient 20 mg de docétaxel.
Un flacon de 4 ml de solution à diluer contient 80 mg de docétaxel.
Un flacon de 8 ml de solution à diluer contient 160 mg de docétaxel.
Excipients à effet notoire :
Chaque flacon de 1 ml de solution à diluer contient 0,5 ml d’éthanol anhydre (0,395 g).
Chaque flacon de 4 ml de solution à diluer contient 2 ml d’éthanol anhydre (1,58 g).
Chaque flacon de 8 ml de solution à diluer contient 4 ml d’éthanol anhydre (3,16 g).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Solution à diluer pour solution injectable/pour perfusion.
La solution à diluer se présente sous forme d’une solution huileuse limpide jaune à jaune marron.
4.1. Indications thérapeutiques
Le docétaxel en association à la doxorubicine et au cyclophosphamide est indiqué dans le traitement adjuvant du :
· cancer du sein opérable, chez des patients présentant un envahissement ganglionnaire ;
· cancer du sein opérable, chez des patients ne présentant pas d’envahissement ganglionnaire.
Pour des patientes avec cancer du sein opérable sans envahissement ganglionnaire, le traitement adjuvant devra être restreint aux patientes éligibles à une chimiothérapie selon les critères internationalement établis pour le traitement initial du cancer du sein au stade précoce (voir rubrique 5.1).
Le docétaxel en association à la doxorubicine est indiqué dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique chez les patientes n'ayant pas reçu de chimiothérapie cytotoxique antérieure dans cette affection.
Le docétaxel est indiqué en monothérapie dans le traitement des patientes atteintes d'un cancer du sein localement avancé ou métastatique après échec d'une chimiothérapie cytotoxique, ayant comporté une anthracycline ou un agent alkylant.
Le docétaxel en association au trastuzumab est indiqué dans le traitement du cancer du sein métastatique avec sur-expression tumorale de HER2, chez les patientes non prétraitées par chimiothérapie pour leur maladie métastatique.
Le docétaxel en association à la capécitabine est indiqué dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique après échec d’une chimiothérapie cytotoxique ayant comporté une anthracycline.
Cancer du poumon non à petites cellules
Le docétaxel est indiqué dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique, après échec d'une chimiothérapie antérieure.
Le docétaxel en association au cisplatine est indiqué dans le traitement du cancer bronchique non à petites cellules non résécable, localement avancé ou métastatique, chez les patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure dans cette indication.
Cancer de la prostate
Le docétaxel en association à la prednisone ou à la prednisolone est indiqué dans le traitement du cancer de la prostate métastatique résistant à la castration.
Le docétaxel en association à un traitement antiandrogénique (ADT), avec ou sans prednisone ou prednisolone, est indiqué dans le traitement du cancer de la prostate métastatique hormono-sensible.
Cancer gastrique
Le docétaxel en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile est indiqué dans le traitement de l’adénocarcinome gastrique métastatique, y compris l’adénocarcinome de la jonction œsogastrique, chez les patients non prétraités par chimiothérapie pour leur maladie métastatique.
Cancer des voies aéro-digestives supérieures
Le docétaxel en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile est indiqué dans le traitement d’induction des carcinomes épidermoïdes localement avancés des voies aéro-digestives supérieures.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Dans les cancers du sein, du poumon non à petites cellules, gastrique et des voies aéro-digestives supérieures, et sauf contre-indication, une prémédication par un corticoïde oral peut être utilisée, tel que la dexaméthasone à raison de 16 mg par jour (par exemple : 8 mg 2 fois par jour) pendant 3 jours en commençant la veille de la perfusion du docétaxel (voir rubrique 4.4).
Dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, compte tenu de l’utilisation concomitante de prednisone ou de prednisolone, la prémédication orale de dexaméthasone recommandée est de 8 mg, 12 heures, 3 heures et 1 heure avant la perfusion de docétaxel (voir rubrique 4.4).
Dans le cancer de la prostate métastatique hormono-sensible, indépendemment de l’utilisation concomitante de prednisone ou de prednisolone, la prémédication orale de dexaméthasone recommandée est de 8 mg, 12 heures, 3 heures et 1 heure avant la perfusion de docétaxel (cf. rubrique 4.4).
Une prophylaxie par G‑CSF peut être utilisée pour diminuer le risque de toxicité hématologique.
Le docétaxel est administré en une perfusion d’une heure, toutes les trois semaines.
Cancer du sein
Dans le traitement adjuvant du cancer du sein opérable avec ou sans envahissement ganglionnaire, la posologie recommandée de docétaxel est de 75 mg/m² administrée 1 heure après 50 mg/m² de doxorubicine et 500 mg/m² de cyclophosphamide, toutes les 3 semaines pendant 6 cycles (protocole TAC) (voir aussi Ajustement posologique pendant le traitement).
Pour le traitement des patientes atteintes d’un cancer du sein localement avancé ou métastatique, la posologie recommandée du docétaxel en monothérapie est de 100 mg/m². En première ligne, le docétaxel à la dose recommandée de 75 mg/m² est associé à la doxorubicine (50 mg/m²).
En association au trastuzumab, la posologie recommandée de docétaxel est de 100 mg/m² toutes les 3 semaines, le trastuzumab étant administré toutes les semaines. Dans l’étude pivotale, la première perfusion de docétaxel a été effectuée le lendemain de la première administration de trastuzumab. Les cures suivantes de docétaxel ont été administrées immédiatement après la fin de la perfusion du trastuzumab si la dose précédente de trastuzumab avait été bien tolérée. Pour la posologie et le mode d’administration du trastuzumab, voir le résumé des caractéristiques du produit de trastuzumab.
En association à la capécitabine, la posologie recommandée du docétaxel est de 75 mg/m² toutes les trois semaines, associée à 1 250 mg/m² de capécitabine deux fois par jour (dans les 30 minutes qui suivent un repas) pendant deux semaines suivi d’une période sans traitement d’une semaine. Pour le calcul de la dose de capécitabine en fonction de la surface corporelle, voir le résumé des caractéristiques du produit de la capécitabine.
Cancer du poumon non à petites cellules
Chez les patients traités pour un cancer bronchique non à petites cellules et n’ayant reçu aucune chimiothérapie antérieure, les doses recommandées sont de 75 mg/m² de docétaxel suivi immédiatement par 75 mg/m² de cisplatine en 30‑60 minutes. Après échec d’une chimiothérapie à base de sels de platine, la dose recommandée est de 75 mg/m² de docétaxel en monothérapie.
Cancer de la prostate
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration
La posologie recommandée du docétaxel est de 75 mg/m². La prednisone ou la prednisolone orale est administrée en continu, à raison de 5 mg deux fois par jour (voir rubrique 5.1).
Cancer de la prostate métastatique hormono-sensible
La posologie recommandée du docétaxel est de 75 mg/m2 toutes les 3 semaines pendant 6 cycles. La prednisone ou la prednisolone orale est administrée en continu, à raison de 5 mg deux fois par jour.
Cancer gastrique
La posologie recommandée de docétaxel est de 75 mg/m² en une perfusion de 1 heure suivie le même jour par une perfusion de 1 à 3 heures de cisplatine à la posologie de 75 mg/m². Immédiatement après la fin de la perfusion de cisplatine, débute la perfusion continue sur 5 jours de 5‑fluorouracile à la posologie de 750 mg/m²/jour. Le traitement est répété toutes les 3 semaines. Une prémédication par des anti-émétiques et une hydratation adéquate préalable à l’administration de cisplatine devront être réalisées. Une prophylaxie par G‑CSF devrait être utilisée pour diminuer le risque de toxicité hématologique (voir aussi Ajustement posologique pendant le traitement).
Cancer des voies aéro-digestives supérieures
Les patients doivent recevoir une prémédication par des anti-émétiques et une hydratation adéquate (avant et après administration du cisplatine). Une prophylaxie par G‑CSF peut être utilisée pour diminuer le risque de toxicité hématologique. Tous les patients du bras docétaxel des études TAX 323 et TAX 324 ont reçu une prophylaxie antibiotique.
· Chimiothérapie d’induction suivie de radiothérapie (TAX 323)
Dans le traitement d’induction des carcinomes épidermoïdes localement avancés et inopérables des voies aéro-digestives supérieures, la posologie recommandée de docétaxel est de 75 mg/m² en perfusion de 1 heure, suivi de cisplatine à la posologie de 75 mg/m² en perfusion de 1 heure à J1, suivi de 5‑fluorouracile à la posologie de 750 mg/m²/jour en perfusion continue sur 5 jours. Ce schéma est répété toutes les 3 semaines pendant 4 cycles. Après la chimiothérapie, les patients doivent être traités par radiothérapie.
· Chimiothérapie d’induction suivie de chimioradiothérapie (TAX 324)
Dans le traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde localement avancé des voies aéro-digestives supérieures (VADS) (non résécable techniquement, faible probabilité de curabilité chirurgicale ou préservation d’organe), la posologie recommandée de docétaxel est de 75 mg/m² en perfusion intraveineuse de 1 heure à J1, suivi de cisplatine à la posologie de 100 mg/m² en perfusion de 30 minutes à 3 heures, suivi de 5‑fluorouracile 1 000 mg/m²/jour en perfusion continue de J1 à J4. Ce schéma est administré toutes les 3 semaines à raison de 3 cycles. Après la chimiothérapie, les patients doivent être traités par chimioradiothérapie.
Pour les ajustements posologiques du cisplatine et du 5‑fluorouracile, se référer au résumé des caractéristiques du produit correspondant.
Ajustement posologique pendant le traitement
Généralités
Le docétaxel ne doit pas être administré tant que le nombre de neutrophiles est inférieur à 1 500/mm³. Chez les patients ayant présenté, pendant le traitement par le docétaxel, une neutropénie fébrile, un nombre de polynucléaires neutrophiles < 500/mm³ pendant plus d’une semaine, des réactions cutanées sévères ou répétées ou une neuropathie périphérique sévère, la dose de docétaxel doit être réduite de 100 mg/m² à 75 mg/m² et/ou de 75 à 60 mg/m². Si le patient continue à avoir des réactions à 60 mg/m², le traitement doit être interrompu.
Traitement adjuvant du cancer du sein
Une prophylaxie primaire par G‑CSF doit être considérée chez les patientes qui reçoivent docétaxel, doxorubicine et cyclophosphamide (TAC) en traitement adjuvant pour leur cancer du sein. Les patientes présentant une neutropénie fébrile et/ou une infection neutropénique, doivent avoir une réduction de dose de docétaxel à 60 mg/m² pour tous les cycles ultérieurs (voir rubriques 4.4 et 4.8). Pour les patientes présentant une stomatite de grade 3 ou 4, la dose de docétaxel doit être diminuée à 60 mg/m².
En association avec le cisplatine
Chez les patients ayant reçu une dose initiale de docétaxel à 75 mg/m² en association au cisplatine, pour lesquels le nadir du nombre des plaquettes lors de la cure précédente était < 25 000/mm³, ou présentant une neutropénie fébrile, ou des toxicités sévères non hématologiques, la dose de docétaxel doit être réduite à 65 mg/m² lors des cycles suivants. Pour l’ajustement posologique du cisplatine, se reporter au résumé des caractéristiques du produit correspondant.
En association avec la capécitabine
· Pour l’ajustement posologique de la capécitabine, voir son résumé des caractéristiques du produit.
· Chez les patients qui présentent une première apparition de toxicité de Grade 2, qui persiste jusqu’à l’administration suivante de docétaxel/capécitabine, retarder le traitement jusqu’au retour au Grade 0‑1, puis continuer à 100 % des posologies initiales.
· Chez les patients qui présentent une 2ème apparition de toxicité de Grade 2 ou une 1ère apparition de toxicité de Grade 3, quel que soit le stade du cycle de traitement, retarder le traitement jusqu’au retour au Grade 0‑1, puis reprendre le traitement avec 55 mg/m² de docétaxel.
· Pour toute apparition ultérieure de toxicité, ou toute toxicité de Grade 4, arrêter le traitement par docétaxel.
Pour les modifications de posologie du trastuzumab, voir le résumé des caractéristiques du produit.
En association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile
Si un épisode de neutropénie compliquée (fébrile, prolongée ou infection neutropénique) survient malgré l’utilisation de G‑CSF, la posologie de docétaxel devra être réduite de 75 à 60 mg/m². Si d’autres épisodes de neutropénie compliquée surviennent, la posologie de docétaxel devra être réduite de 60 à 45 mg/m². En cas de thrombopénie de Grade 4, la posologie de docétaxel devra être réduite de 75 à 60 mg/m². Les administrations suivantes de docétaxel ne devront reprendre que si le nombre de polynucléaires neutrophiles est > 1 500/mm³ et le nombre de plaquettes est > 100 000/mm³. Si ces toxicités hématologiques persistent, le traitement devra être arrêté (voir rubrique 4.4).
En cas de toxicités, les ajustements posologiques des patients recevant du docétaxel en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile (5‑FU) sont les suivantes :
Toxicité - grade
Ajustements posologiques
Diarrhée – grade 3
1er épisode : réduction de 20 % de la dose de 5‑FU.
2ème épisode : réduction de 20 % de la dose de docétaxel.
Diarrhée – grade 4
1er épisode : réduction de 20 % de la dose de docétaxel et de 5‑FU.
2ème épisode : arrêt du traitement.
Stomatites/mucites – grade 3
1er épisode : réduction de 20 % de la dose de 5‑FU.
2ème épisode : arrêt définitif du 5‑FU seulement.
3ème épisode : réduction de 20 % de la dose de docétaxel.
Stomatites/mucites – grade 4
1er épisode : arrêt définitif du 5‑FU seulement.
2ème épisode : réduction de 20 % de la dose de docétaxel.
Pour les ajustements posologiques du 5‑fluorouracile et du cisplatine, se référer aux résumés des caractéristiques des produits.
Dans les études pivotales chez les patients traités par chimiothérapie d’induction pour un cancer des VADS, et ayant présenté une neutropénie compliquée (incluant neutropénie prolongée, neutropénie fébrile ou infection), une prophylaxie par G‑CSF (ex : du 6eme au 15eme jour) était recommandée pour les cycles suivants.
Populations particulières
Patients avec insuffisance hépatique
D’après les données pharmacocinétiques relatives au docétaxel à 100 mg/m² administré en monothérapie, la dose de docétaxel recommandée chez les patients ayant un taux de transaminases (ALAT et/ou ASAT) supérieur à 1,5 fois la LSN ainsi qu’un taux de phosphatases alcalines supérieur à 2,5 fois la LSN, est de 75 mg/m² (voir rubriques 4.4 et 5.2). Chez les patients ayant une bilirubinémie > LSN et/ou dont le taux des ASAT et ALAT 3,5 fois supérieures à la LSN ainsi qu’un taux de phosphatases alcalines supérieur à 6 fois la LSN, aucune réduction de dose ne peut être recommandée et le docétaxel ne doit pas être administré sauf s’il est strictement indiqué.
Dans le traitement de l’adénocarcinome gastrique, en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile, l’étude pivotale a exclu les patients présentant un taux de transaminases (ASAT et/ou ALAT) > 1,5 fois la LSN associé à un taux de phosphatases alcalines > 2,5 fois la LSN et un taux de bilirubine > 1 fois la LSN : pour ces patients, aucune réduction de dose ne peut être recommandée et le docétaxel ne doit pas être administré sauf si il est strictement indiqué. On ne dispose d’aucune donnée sur les insuffisants hépatiques traités par le docétaxel en association dans les autres indications.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du docétaxel dans le carcinome nasopharyngé chez les enfants âgés de plus d’un mois et de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies.
Il n’y a pas d’utilisation justifiée du docétaxel dans la population pédiatrique dans l’indication cancer du sein, cancer du poumon non à petites cellules, cancer de la prostate, cancer gastrique et cancer des voies aéro-digestives supérieures, n’incluant pas les cancers nasopharyngés type II et III peu différenciés.
Sujets âgés
Au vu des données de pharmacocinétique de population, aucune précaution particulière n'est à prendre chez le sujet âgé. En association avec la capécitabine, il est recommandé de réduire à 75 % la dose initiale de capécitabine chez les sujets âgés de 60 ans ou plus (se reporter au résumé des caractéristiques du produit de la capécitabine).
Méthode d’administration
Pour les instructions sur la préparation et l’administration du produit, voir la rubrique 6.6.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Le docétaxel ne doit pas être utilisé chez les patients dont le nombre initial de neutrophiles est <1500/mm3.
En l’absence de données disponibles, le docétaxel ne doit pas être administré aux patients présentant une insuffisance hépatique sévère (cf. rubriques 4.2 et 4.4).
Tenir compte également des contre-indications des spécialités associées au docétaxel.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Hématologie
La neutropénie est l'effet indésirable le plus fréquent observé avec le docétaxel. Le nadir a été observé en médiane 7 jours après le traitement mais cet intervalle peut être plus court chez les patients lourdement prétraités. Une surveillance fréquente de la formule sanguine doit être exercée chez tous les patients traités par le docétaxel. Le traitement par le docétaxel ne doit pas être repris tant que le nombre de neutrophiles n’est pas remonté à un niveau ≥ 1 500/mm³ (voir rubrique 4.2).
En cas de neutropénie sévère (< 500/mm³ durant 7 jours ou plus) pendant une cure de docétaxel, il est recommandé de réduire la dose lors des cures suivantes ou de prendre les mesures symptomatiques appropriées (voir rubrique 4.2).
Chez les patients traités par docétaxel en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile (protocole TCF), l’administration de G‑CSF en prophylaxie permet de réduire la fréquence des neutropénies fébriles et des infections neutropéniques. Les patients traités selon le protocole TCF devront recevoir du G‑CSF en prophylaxie pour diminuer le risque de survenue de neutropénies compliquées (neutropénie fébrile, prolongée ou infection neutropénique). Les patients traités selon le protocole TCF devront faire l’objet d’une surveillance attentive (voir rubriques 4.2 et 4.8).
Chez les patients traités par docétaxel en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide (TAC), la neutropénie fébrile et/ou l’infection neutropénique surviennent à des taux plus faibles quand les patients ont reçu une prophylaxie primaire par G‑CSF. Une prophylaxie primaire par G‑CSF doit être considérée chez des patientes recevant le protocole TAC en traitement adjuvant du cancer du sein pour atténuer le risque de complications neutropéniques (neutropénie fébrile, neutropénie prolongée ou infection neutropénique). Les patients recevant le protocole TAC doivent être étroitement surveillés (voir rubriques 4.2 et 4.8).
Réactions gastro-intestinales
Une précaution est recommandée pour les patients présentant une neutropénie, particulièrement à risque de développer des complications gastro-intestinales. Bien que la majorité des cas ait eu lieu durant le premier ou le deuxième cycle de traitements à base de docétaxel, des entérocolites peuvent se développer à tout moment, pouvant être fatales dès le premier jour de la survenue. Les patients doivent être étroitement surveillés en raison du risque de manifestations précoces de toxicité gastro-intestinale grave (cf. rubriques 4.2, 4.4 Hématologie, et 4.8).
Réactions d'hypersensibilité
Les patients doivent être étroitement surveillés en raison du risque de réactions d’hypersensibilité, particulièrement pendant la première et la seconde perfusion. Des réactions d'hypersensibilité peuvent survenir dans les minutes qui suivent le début d'une perfusion du docétaxel ; pour cette raison, le matériel médical approprié doit être disponible pour traiter l’hypotension et le bronchospasme. Les manifestations mineures, comme les bouffées vasomotrices ou les réactions cutanées localisées, ne justifient pas l'interruption du traitement. En revanche, les réactions sévères, telles une hypotension sévère, un bronchospasme ou un rash/érythème généralisé, imposent l'arrêt immédiat du docétaxel et l'instauration d'un traitement symptomatique. Le docétaxel ne doit pas être ré-administré aux patients ayant présenté des réactions d'hypersensibilité sévères. Les patients ayant précédemment développé une réaction d’hypersensibilité au paclitaxel sont susceptibles de développer une réaction d’hypersensibilité au docétaxel, y compris des réactions d’hypersensibilité plus sévères. Ces patients doivent être surveillés étroitement lors de l’initiation d’un traitement par le docétaxel.
Réactions cutanées
Des cas d’érythèmes cutanés localisés aux extrémités (paumes des mains et plantes des pieds), accompagnés d’œdème et suivis de desquamation ont été observés. Des symptômes sévères tels que des éruptions suivies de desquamation conduisant à l’interruption temporaire ou définitive du traitement par le docétaxel ont été rapportés (voir rubrique 4.2).
Des effets indésirables cutanés sévères tels qu’un syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), une nécrolyse épidermique toxique (NET), et une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportés avec le traitement par docétaxel. Les patients doivent être informés des signes et symptômes de ces manifestations cutanées graves et étroitement surveillés. Si des signes et symptômes évocateurs de ces réactions apparaissent, l’interruption du docétaxel doit être considérée.
Rétention liquidienne
Les patients présentant une rétention liquidienne sévère telle qu’épanchement pleural, épanchement péricardique et ascite devront être particulièrement surveillés.
Affections respiratoires
Des cas de syndrome de détresse respiratoire aiguë, de pneumonie/pneumopathie interstitielle, d’atteinte pulmonaire interstitielle, de fibrose pulmonaire et d’insuffisance respiratoire, parfois d’évolution fatale, ont été rapportés. Des cas de pneumopathie radio-induite ont été rapportés chez des patients traités de manière concomitante par radiothérapie.
En cas d’apparition ou d’aggravation de symptômes pulmonaires, il est conseillé de mettre en place une surveillance étroite, d’effectuer rapidement un examen et de débuter un traitement approprié. Il est recommandé d’interrompre le traitement par docétaxel jusqu’à l’établissement d’un diagnostic. Le recours précoce aux soins de support peut contribuer à l’amélioration de l’état du patient. Le bénéfice de la reprise du docétaxel doit être soigneusement évalué.
Patients avec insuffisance hépatique
Chez les patients traités par le docétaxel à 100 mg/m² en monothérapie et présentant des taux de transaminases (ALAT et/ou ASAT) supérieurs à 1,5 fois la LSN ainsi que des taux sériques de phosphatases alcalines supérieurs à 2,5 fois la LSN, le risque de développer des effets indésirables sévères tels que décès toxiques, incluant septicémies et hémorragies gastro-intestinales qui peuvent être fatales, neutropénie fébrile, infections, trombocytopénies, stomatites et asthénie, est augmenté. En conséquence, la dose recommandée de docétaxel chez les patients dont le bilan de la fonction hépatique (BFH) révèle des taux élevés d’enzymes hépatiques est de 75 mg/m² et un BFH doit être fait en début de traitement et avant chaque cure (voir rubrique 4.2).
Chez les patients avec une bilirubinémie > LSN et/ou un taux de ALAT et ASAT 3,5 fois supérieur à la LSN avec un taux de phosphatases alcalines supérieur à 6 fois la LSN, aucune réduction de dose ne peut être recommandée et le docétaxel ne devrait pas être administré sauf s’il est strictement indiqué.
Dans le traitement de l’adénocarcinome gastrique en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile, l’étude pivot a exclu les patients présentant un taux de transaminases (ASAT et/ou ALAT) > 1,5 fois la LSN associé à un taux de phosphatases alcalines > 2,5 fois la LSN et un taux de bilirubine > 1 fois la LSN : pour ces patients, aucune réduction de dose ne peut être recommandée et le docétaxel ne devrait pas être administré sauf si il est strictement indiqué. On ne dispose d’aucune donnée sur les insuffisants hépatiques traités par le docétaxel en association dans les autres indications.
Patients avec insuffisance rénale
Il n’existe aucune donnée disponible chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère traités par docétaxel.
Système nerveux
L’apparition d’une neurotoxicité périphérique sévère impose une réduction de la dose (voir rubrique 4.2).
Toxicité cardiaque
Une insuffisance cardiaque a été observée chez des patients recevant du docétaxel en association avec du trastuzumab, en particulier après une chimiothérapie contenant une anthracycline (doxorubicine ou épirubicine). Celle-ci peut être modérée à sévère, voire même d’issue fatale (voir rubrique 4.8).
Quand les patients sont susceptibles d’être traités par le docétaxel en association avec le trastuzumab, ils doivent bénéficier d’une évaluation cardiaque avant traitement. La fonction cardiaque doit être surveillée pendant le traitement (p. ex : tous les trois mois) pour permettre d’identifier les patients susceptibles de développer un dysfonctionnement cardiaque. Pour plus de détails, voir le résumé des caractéristiques du produit de trastuzumab.
Des arythmies ventriculaires comprenant notamment des tachycardies ventriculaires (parfois d’issue fatale) ont été rapportées chez des patients traités par le docétaxel en association avec des traitements tels que la doxorubicine, le 5-fluorouracile et/ou le cyclophosphamide (voir rubrique 4.8). Une évaluation cardiaque préalable à la mise en œuvre du traitement par docétaxel est recommandée.
Affections oculaires
Des cas d’œdème maculaire cystoïde (OMC) ont été rapportés chez des patients traités par docétaxel. Les patients présentant des troubles de la vision doivent réaliser un examen ophtalmologique rapide et complet. En cas de diagnostic d’OMC, le traitement par docétaxel devra être arrêté et un traitement approprié devra être initié (voir rubrique 4.8).
Cancers secondaires
Des cancers secondaires ont été rapportés lors de l’association de docétaxel avec des traitements anticancéreux connus pour être associés à des cancers secondaires. Les cancers secondaires (incluant leucémie myéloïde aiguë, syndrome myélodysplasique et lymphome non hodgkinien) pourraient survenir plusieurs mois ou années après un traitement comprenant le docétaxel. Les patients doivent être surveillés pour les cancers secondaires (voir rubrique 4.8).
Syndrome de lyse tumorale
Un syndrome de lyse tumorale a été rapporté avec le docétaxel après le premier ou le second cycle (voir rubrique 4.8). Les patients à risque de syndrome de lyse tumorale (par exemple présentant une fonction rénale altérée, une hyperuricémie, une tumeur volumineuse, une progression rapide) doivent être étroitement surveillés. La correction de la déshydratation et le traitement des taux d’acide urique élevés sont recommandés avant l’initiation du traitement.
Divers
Des mesures contraceptives doivent être prises à la fois chez les hommes et les femmes en cours de traitement et poursuivies chez les hommes au moins 6 mois après la fin du traitement (voir rubrique 4.6).
L’administration concomitante du docétaxel et d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemple kétoconazole, itraconazole, clarithromycine, indinavir, néfazodone, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, télithromycine et voriconazole) devrait être évitée (voir rubrique 4.5).
Précautions particulières pour l’utilisation en traitement adjuvant du cancer du sein
Neutropénie compliquée
Chez les patientes ayant présenté une neutropénie compliquée (une neutropénie prolongée, une neutropénie fébrile ou une infection), l’utilisation de G‑CSF et une réduction de dose devraient être envisagées (voir rubrique 4.2).
Effets gastro-intestinaux
Des symptômes tels que douleurs et sensibilité abdominales précoces, fièvre, diarrhée, avec ou sans neutropénie, peuvent être des manifestations précoces d’une toxicité gastro-intestinale sévère et doivent être évalués et traités rapidement.
Insuffisance cardiaque congestive (ICC)
Les patientes doivent être surveillées pour des symptômes d’insuffisance cardiaque congestive pendant le traitement et pendant la période de suivi. Chez les patientes traitées par TAC pour un cancer du sein présentant un envahissement ganglionnaire, il a été montré que le risque d’ICC était plus élevé la première année après le traitement (voir rubriques 4.8 et 5.1).
Patientes présentant au moins 4 ganglions envahis
Comme le bénéfice observé chez les patientes présentant au moins 4 ganglions envahis n’était pas statistiquement significatif sur la survie sans maladie (SSM) et la survie globale (SG), le rapport bénéfice/risque positif de TAC chez les patientes ayant au moins 4 ganglions envahis n’a pas été complètement démontré par l’analyse finale (voir rubrique 5.1).
Personnes âgées
Précautions pour l’utilisation en traitement adjuvant dans le cancer du sein
Il existe des données limitées disponibles sur l’utilisation du docétaxel en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide chez des patientes de plus de 70 ans.
Précautions pour l’utilisation dans le cancer de la prostate résistant à la castration
Dans une étude dans le cancer de la prostate (TAX 327), sur les 333 patients traités avec docétaxel toutes les 3 semaines, 209 patients étaient âgés de 65 ans ou plus et 68 patients étaient âgés de plus de 75 ans. Chez les patients traités par docétaxel toutes les trois semaines, le taux d’incidence d’altérations des ongles attribués au médicament était supérieur d’au moins 10 % chez les patients âgés de 65 ans ou plus par rapport au taux observé chez les sujets plus jeunes.
Les taux d’incidence des cas de fièvre, diarrhée, anorexie et œdème périphérique attribués au médicament étaient supérieurs d’au moins 10 % chez les patients de 75 ans et plus par rapport aux taux observés chez les sujets de moins de 65 ans.
Précautions pour l’utilisation dans le cancer de la prostate hormone-sensible
Dans une étude menée dans le cancer de la prostate hormonosensible (STAMPEDE), sur les 545 patients traités par docétaxel toutes les 3 semaines, 296 étaient âgés de 65 ans ou plus, et 48 étaient âgés de 75 ans ou plus. Dans le bras docétaxel, on a rapporté plus de réactions d’hypersensibilité, de neutropénie, d’anémie, de rétention hydrique, de dyspnée, et de modifications des ongles chez les patients ≥ 65 ans que chez les patients de moins de 65 ans. Aucune de ces augmentations de fréquence n’a atteint 10 % de différence par rapport au bras contrôle. Chez les patients âgés de 75 ans ou plus, les cas de neutropénie, d’anémie, de diarrhée, de dyspnée ou d’infection des voies aériennes supérieures ont été rapportés avec une plus grande incidence (au moins 10 % supérieure) que chez les patients plus jeunes.
Précautions pour l’utilisation dans l’adénocarcinome gastrique
Dans une étude sur le cancer gastrique, sur les 300 patients (221 patients en phase III et 79 patients en phase II) traités par docétaxel en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile, 74 patients étaient âgés de 65 ans ou plus et 4 patients étaient âgés de 75 ans ou plus. L’incidence des effets indésirables graves était supérieure chez les patients âgés comparés aux patients plus jeunes. L’incidence des effets indésirables suivants (quel que soit le grade), léthargie, stomatites, infections neutropéniques, était supérieure d’au moins 10 % chez les patients âgés de 65 ans ou plus par rapport à celle observée chez les sujets plus jeunes.
Les patients âgés traités avec le protocole TCF feront l’objet d’une surveillance attentive.
Excipients
Flacon de 1 ml :
Ce médicament contient 50 % (vol) d’éthanol (alcool), c.-à-d. jusqu’à 395 mg par flacon, ce qui équivaut à 10 ml de bière ou 4 ml de vin.
Flacon de 4 ml :
Ce médicament contient 50 % (vol) d’éthanol (alcool), c.-à-d. jusqu’à 1580 mg par flacon, ce qui équivaut à 40 ml de bière ou 16 ml de vin.
Flacon de 8 ml :
Ce médicament contient 50 % (vol) d’éthanol (alcool), c.-à-d. jusqu’à 3160 mg par flacon, ce qui équivaut à 80 ml de bière ou 33 ml de vin.
Dangereux en cas d'utilisation chez les sujets alcooliques.
A prendre en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les patients insuffisants hépatiques ou les épileptiques.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
La quantité d’alcool contenue dans ce médicament peut altérer les effets des autres médicaments.
Des études in vitro ont montré que le métabolisme du docétaxel peut être modifié par l'administration concomitante de composés qui induisent, inhibent ou sont métabolisés par (pouvant ainsi l’inhiber de manière compétitive) le cytochrome P450‑3A tels que : la ciclosporine, le kétoconazole et l'érythromycine. La prudence s'impose donc en cas de traitement simultané par le docétaxel et l'un de ces composés du fait de la possibilité d’interactions significatives.
En cas d’association à des inhibiteurs du CYP3A4, la survenue d’effets indésirables liés au docétaxel peut s’accroître, conséquence d’une réduction du métabolisme. Si l’utilisation concomitante d’un inhibiteur puissant du CYP3A4 (par exemple kétoconazole, itraconazole, clarithromycine, indinavir, néfazodone, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, télithromycine et voriconazole) ne peut pas être évitée, une surveillance clinique étroite est justifiée et une adaptation de la dose de docétaxel peut être appropriée (voir rubrique 4.4). Dans une étude pharmacocinétique menée chez 7 patients, la coadministration de docétaxel avec le kétoconazole, puissant inhibiteur du CYP3A4, a conduit à une diminution significative de la clairance de docétaxel de 49 %.
La pharmacocinétique du docétaxel en présence de la prédnisone a été étudiée chez les patients atteints de cancer de la prostate métastatique. Le docétaxel est métabolisé par le cytochrome CYP3A4 et la prednisone est connue pour induire le CYP3A4. Aucun effet statistiquement significatif de la prednisone sur la pharmacocinétique du docétaxel n’a été observé.
Le docétaxel se lie fortement aux protéines plasmatiques (> 95 %). Bien que les interactions éventuelles in vivo du docétaxel et de médicaments administrés simultanément n'aient pas été étudiées formellement, les interactions in vitro avec des agents fortement liés aux protéines, comme l'érythromycine, la diphenhydramine, le propranolol, la propafénone, la phénytoïne, les salicylés, le sulfaméthoxazole et le valproate de sodium, n'ont pas affecté la liaison du docétaxel aux protéines plasmatiques. La dexaméthasone n'a pas davantage affecté la liaison du docétaxel aux protéines plasmatiques. Le docétaxel n'a pas eu d'influence sur la liaison de la digitoxine.
Les paramètres pharmacocinétiques du docétaxel, de la doxorubicine et du cyclophosphamide ne sont pas modifiés par leur co-administration. Des données limitées d’une étude non contrôlée ont suggéré une interaction entre le docétaxel et le carboplatine. Associé au docétaxel, la clairance du carboplatine était supérieure de 50 % par rapport aux valeurs observées précédemment pour le carboplatine en monothérapie.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données sur l’utilisation du docétaxel chez la femme enceinte. Le docétaxel s'est révélé embryotoxique et fœtotoxique chez le lapin et le rat, et a réduit la fertilité chez le rat. Comme d'autres médicaments cytotoxiques, le docétaxel peut entraîner des dommages fœtaux quand il est administré à la femme enceinte. Par conséquent, le docétaxel ne doit pas être administré au cours de la grossesse sauf si clairement indiqué.
Les femmes en âge de procréer sous docétaxel doivent éviter de tomber enceinte et informer immédiatement le médecin si cela arrivait.
Le docétaxel est une substance lipophile mais on ne sait pas si le docétaxel est excrété dans le lait maternel. Par conséquent, étant donné les risques d’effets indésirables chez le nourrisson, l'allaitement devra être arrêté durant le traitement par le docétaxel.
Contraception chez les hommes et les femmes
Une méthode de contraception efficace doit être utilisée pendant le traitement.
Fertilité
Les études précliniques montrent que le docétaxel a des effets génotoxiques et peut altérer la fertilité masculine (voir rubrique 5.3).
Par conséquent, il est déconseillé aux hommes traités par docétaxel de procréer pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après. Il est conseillé de se renseigner sur la conservation du sperme avant le traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. La quantité d’alcool contenue dans ce médicament et les effets secondaires peuvent avoir un effet sur la capacité à conduire ou utiliser des machines (voir rubriques 4.4 et 4.8). Par conséquent, les patients doivent être avertis de l’impact potentiel de la quantité d’alcool et des effets secondaires du médicament sur l’aptitude à conduire ou utiliser des machines, et doivent être conseillés de ne pas conduire ou utiliser des machines s’ils ressentent ces effets secondaires durant le traitement.
Résumé du profil de tolérance pour toutes les indications
Des réactions indésirables considérées comme étant liées de façon possible ou probable à l’administration de docétaxel ont été rapportées chez :
· 1 312 et 121 patients ayant reçu respectivement 100 mg/m2 et 75 mg/m² de docétaxel en monothérapie.
· 258 patientes ayant reçu du docétaxel en association avec la doxorubicine.
· 406 patients ayant reçu du docétaxel en association avec le cisplatine.
· 92 patientes ayant reçu du docétaxel en association avec le trastuzumab.
· 255 patientes ayant reçu du docétaxel en association avec la capécitabine.
· 332 patients (TAX 327) ayant reçu du docétaxel en association avec la prednisone ou la prednisolone (les effets indésirables cliniquement importants et liés au traitement sont présentés).
· 1 276 patientes (744 et 532 respectivement dans les études TAX 316 et GEICAM 9805) ayant reçu du docétaxel en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide (les effets indésirables cliniquement importants et liés au traitement sont présentés ci-dessous).
· 300 patients présentant un adénocarcinome gastrique (221 patients en phase III et 79 patients en phase II) ayant reçu du docétaxel en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile (les effets indésirables cliniquement importants et liés au traitement sont présentés ci-dessous).
· 174 et 251 patients présentant un cancer des voies aéro-digestives supérieures et traités par docétaxel en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile (les effets indésirables cliniquement importants et liés au traitement sont présentés ci-dessous).
· 545 patients (étude STAMPEDE) traités par docétaxel en association à la prednisone ou la prednisolone et un ADT.
Ces événements ont été décrits en utilisant les Critères Communs de Toxicité du NCI (grade 3 = G3 ; grade 3‑4 = G3/4 ; grade 4 = G4) ainsi que les termes COSTART et MedDRA. Les fréquences sont définies comme : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de l’utilisation du docétaxel en monothérapie sont : neutropénie (réversible et non cumulative ; la médiane d'apparition du nadir ainsi que la durée médiane de neutropénie sévère [< 500/mm³] ont été de 7 jours), anémie, alopécie, nausées, vomissements, stomatites, diarrhées et asthénie. La sévérité des effets indésirables du docétaxel peut être majorée lors de l’association avec d’autres agents chimiothérapeutiques.
Pour l’association avec le trastuzumab, sont présentés les effets indésirables (tous grades) rapportés chez au moins 10 % des patients. Une augmentation de l’incidence des effets indésirables graves (40 % vs. 31 %) et des effets indésirables de grade 4 (34 % vs. 23 %) a été observée pour l’association avec le trastuzumab par rapport au docétaxel en monothérapie.
Pour l’association avec la capécitabine, les effets indésirables le plus fréquemment rapportés (≥ 5 %) dans un essai de phase III chez des patientes traitées pour un cancer du sein après échec d’un traitement avec une anthracycline sont présentés (voir résumé des caractéristiques de la capécitabine).
Pour l’association à l’ADT et à la prednisone ou la prednisolone (étude STAMPEDE), les effets indésirables survenant au cours des 6 cycles de traitement par docétaxel et ayant une incidence d’au moins 2 % supérieure dans le bras de traitement par docétaxel par rapport au bras contrôle sont présentés et gradés selon l’échelle CTCAE.
Les effets indésirables suivants ont été fréquemment observés avec le docétaxel :
Affections du système immunitaire
Les réactions d’hypersensibilité sont généralement survenues dans les minutes qui suivaient le début d’une perfusion de docétaxel et étaient habituellement légères à modérées. Les symptômes les plus fréquemment rapportés ont été des bouffées vasomotrices, des éruptions avec ou sans prurit, une sensation de constriction thoracique, des lombalgies, une dyspnée et une fièvre ou des frissons. Les réactions sévères étaient caractérisées par une hypotension et/ou un bronchospasme ou un rash/érythème généralisé (voir rubrique 4.4).
Affections du système nerveux
L’apparition d’une neurotoxicité périphérique sévère nécessite une réduction de dose (voir rubriques 4.2 et 4.4). Les signes neurosensoriels légers à modérés sont caractérisés par des paresthésies, des dysesthésies ou des sensations douloureuses à type de brûlure. Les manifestations neuromotrices sont principalement caractérisées par une faiblesse.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Des réactions cutanées réversibles ont été observées et étaient généralement considérées comme légères à modérées. Les réactions ont été caractérisées par un rash avec des éruptions localisées principalement au niveau des pieds et des mains (incluant des syndromes mains-pieds sévères) mais également au niveau des bras, du visage ou du thorax, et fréquemment associées à un prurit. Ces éruptions sont généralement survenues dans la semaine suivant la perfusion du docétaxel. Des symptômes sévères tels que des éruptions suivies d’une desquamation, ayant rarement conduit à l’interruption provisoire ou définitive du traitement par le docétaxel, ont été moins fréquemment rapportés (voir rubriques 4.2 et 4.4). Les troubles unguéaux sévères sont caractérisés par une hypo ou une hyperpigmentation des ongles et parfois une douleur et une onycholyse.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Les réactions au site d’injection étaient généralement mineures et se manifestaient par une hyperpigmentation, une inflammation, une rougeur ou une sécheresse de la peau, une phlébite ou une extravasation et une tuméfaction de la veine.
La rétention hydrique peut se traduire par un œdème périphérique et, moins fréquemment, un épanchement pleural, un épanchement péricardique, une ascite et une prise de poids. L’œdème périphérique débute généralement au niveau des membres inférieurs et peut se généraliser avec une prise de poids de 3 kg ou plus. La rétention hydrique est cumulative en incidence et en sévérité (voir rubrique 4.4).
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour le docétaxel 100 mg/m² en monothérapie
Base de données MeDRA des classes de systèmes d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Effets indésirables peu fréquents
Infections et infestations
Infections (G3/4 : 5,7 % ; incluant septicémie et pneumonie, d’évolution fatale dans 1,7 % des cas)
Infection associée à une neutropénie de grade 4 (G3/4 : 4,6 %)
Affections
hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G4 : 76,4 %) ;
Anémie (G3/4 : 8,9 %) ;
Neutropénie fébrile
Thrombopénie (G4 : 0,2 %)
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (G3/4 : 5,3 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Affections du système nerveux
Neuropathie sensitive périphérique (G3 : 4,1 %) ;
Neuropathie motrice périphérique (G3/4 : 4 %) ;
Dysgueusie (sévère : 0,07 %)
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4 : 0,7 %)
Insuffisance cardiaque
Affections vasculaires
Hypotension ;
Hypertension ;
Hémorragie
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Dyspnée (sévère : 2,7 %)
Affections gastrointestinales
Stomatite (G3/4 : 5,3 %) ;
Diarrhée (G3/4 : 4 %) ;
Nausées (G3/4 : 4 %) ;
Vomissements (G3/4 : 3 %)
Constipation (sévère : 0,2 %) ;
Douleur abdominale (sévère : 1 %) ;
Hémorragies gastrointestinales (sévère : 0,3 %)
Œsophagite (sévère : 0,4 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie ;
Réactions cutanées (G3/4 : 5,9 %) ;
Altération des ongles (sévère : 2,6 %)
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgie (sévère : 1,4 %)
Arthralgie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Rétention hydrique (sévère : 6,5 %) ;
Asthénie (sévère : 11,2 %) ;
Douleurs
Réaction au site d’injection ;
Douleur thoracique d’origine non cardiaque (sévère : 0,4 %)
Investigations
Elévation de la bilirubine (G3/4 : < 5 %) ;
Élévation des phosphatases alcalines (G3/4 : < 4 %) ;
Élévation des ASAT (G3/4 : < 3 %) ;
Élévation des ALAT (G3/4 : < 2 %)
Description de certains effets indésirables dans le cancer du sein pour le docétaxel 100 mg/m² en monothérapie
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : épisodes hémorragiques associés à des thrombopénies de grade 3/4.
Affections du système nerveux
Les données sur la réversibilité sont disponibles pour 35,3 % des patients ayant eu des manifestations neurotoxiques à la suite du traitement par docétaxel en monothérapie à raison de 100 mg/m². Ces effets ont été spontanément réversibles dans les 3 mois.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rare : 1 cas d’alopécie non réversible à la fin de l’étude. 73 % des réactions cutanées ont été réversibles dans les 21 jours.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
La dose cumulative médiane à l’arrêt du traitement était supérieure à 1 000 mg/m² et le temps médian de réversibilité de la rétention hydrique était de 16,4 semaines (intervalle de 0 à 42 semaines). L’apparition de la rétention hydrique modérée à sévère est retardée (dose cumulative médiane : 818,9 mg/m²) chez les patients ayant reçu une prémédication par rapport aux patients qui n’en ont pas reçu (dose cumulative médiane : 489,7 mg/m²) ; toutefois, cette manifestation a été rapportée chez certains patients pendant les premiers cycles de traitement.
Tableau des effets indésirables dans le cancer du poumon non à petites cellules pour le docétaxel 75 mg/m² en monothérapie
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Infections et infestations
Infections (G3/4 : 5 %)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G4 : 54,2 %) ;
Anémie (G3/4 : 10,8 %) ;
Thrombopénie (G4 : 1,7 %)
Neutropénie fébrile
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (jamais sévère)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Affections du système nerveux
Neuropathie sensitive périphérique (G3/4 : 0,8 %)
Neuropathie motrice périphérique (G3/4 : 2,5 %)
Affections cardiaques
Arythmie (jamais sévère)
Affections vasculaires
Hypotension
Affections gastro-intestinales
Nausées (G3/4 : 3,3 %) ;
Stomatite (G3/4 : 1,7 %) ;
Vomissements (G3/4 : 0,8 %) ;
Diarrhée (G3/4 : 1,7 %)
Constipation
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie;
Réactions cutanées (G3/4 : 0,8 %)
Altération des ongles (sévère : 0,8 %)
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Asthénie (sévère : 12,4 %) ;
Rétention hydrique (sévère : 0,8 %) ;
Douleurs
Investigations
Élévation de la bilirubine (G3/4 : < 2 %)
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour le docétaxel 75 mg/m² en association avec la doxorubicine
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Effets indésirables peu fréquents
Infections et infestations
Infection (G3/4 : 7,8 %)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G4 : 91,7 %) ;
Anémie (G3/4 : 9,4 %) ;
Neutropénie fébrile ;
Thrombopénie (G4 : 0,8 %)
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (G3/4 : 1,2 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Affections du système nerveux
Neuropathie sensitive périphérique (G3 : 0,4 %)
Neuropathie motrice périphérique (G3/4 : 0,4 %)
Affections cardiaques
Insuffisance cardiaque ;
Arythmie (jamais sévère)
Affections vasculaires
Hypotension
Affections gastrointestinales
Nausées (G3/4 : 5 %) ;
Stomatite (G3/4 : 7,8 %) ;
Diarrhée (G3/4 : 6,2 %) ;
Vomissements (G3/4 : 5 %) ;
Constipation
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie ;
Altération des ongles (sévère : 0,4 %) ;
Réactions cutanées (jamais sévères)
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Myalgie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Asthénie (sévère : 8,1 %) ;
Rétention hydrique (sévère : 1,2 %) ;
Douleurs
Réactions au site de la perfusion
Investigations
Élévation de la bilirubinémie (G3/4 : < 2,5 %) ;
Élévation du taux de phosphatases alcalines (G3/4 : < 2,5 %)
Élévation du taux des ASAT (G3/4 : < 1 %) ;
Élévation du taux des ALAT (G3/4 : < 1 %)
Tableau des effets indésirables dans le cancer du poumon non à petites cellules pour le docétaxel 75 mg/m² en association avec le cisplatine
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Effets indésirables peu fréquents
Infections et infestations
Infection (G3/4 : 5,7 %)
Affections
hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G4 : 51,5 %) ;
Anémie (G3/4 : 6,9 %) ;
Thrombopénie (G4 : 0,5 %)
Neutropénie fébrile
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (G3/4 : 2,5 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Affections du système nerveux
Neuropathie sensitive périphérique (G3 : 3,7 %) ;
Neuropathie motrice périphérique (G3/4 : 2 %)
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4 : 0,7 %)
Insuffisance cardiaque
Affections vasculaires
Hypotension (G3/4 : 0,7 %)
Affections gastrointestinales
Nausées (G3/4 : 9,6 %) ;
Vomissements (G3/4 : 7,6 %) ;
Diarrhée (G3/4 : 6,4 %) ;
Stomatite (G3/4 : 2 %)
Constipation
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie ;
Altération des ongles (sévère : 0,7 %) ;
Réactions cutanées (G3/4 : 0,2 %)
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgie (sévère : 0,5 %)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Asthénie (sévère : 9,9 %) ;
Rétention hydrique (sévère : 0,7 %) ;
Fièvre (G3/4 : 1,2 %)
Réactions au site d’injection ;
Douleurs
Investigations
Élévation de la bilirubinémie (G3/4 : 2,1 %) ;
Élévation du taux des ALAT (G3/4 : 1,3 %)
Élévation du taux des ASAT (G3/4 : 0,5 %) ; Élévation du taux des phosphatases alcalines (G3/4 : 0,3 %)
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour le docétaxel 100 mg/m² en association avec le trastuzumab
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Affections hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G3/4 : 32 %) ;
Neutropénie fébrile (incluant la neutropénie associée à de la fièvre et à l’utilisation d’antibiotiques) ou neutropénie avec sepsis
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Affections psychiatriques
Insomnie
Affections du système nerveux
Paresthésie ;
Céphalée ;
Dysgueusie ;
Hypoesthésie
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement ;
Conjonctivite
Affections cardiaques
Insuffisance cardiaque
Affections vasculaires
Lymphœdème
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Épistaxis ;
Douleurs pharyngo- laryngée ;
Rhinopharyngite ;
Dyspnée ;
Toux ;
Rhinorrhée
Affections gastro-intestinales
Nausées ;
Diarrhée ;
Vomissements ;
Constipation ;
Stomatite ;
Dyspepsie ;
Douleurs abdominales
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie ;
Érythème ;
Rash ;
Altération des ongles
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgie ;
Arthralgie ;
Douleurs des extrémités ;
Douleurs osseuses ;
Douleurs dorsales
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Asthénie ;
Œdème périphérique ;
Fièvre ;
Fatigue ;
Inflammation des muqueuses ;
Douleurs ;
Syndrome pseudo-grippal ;
Douleur thoracique ;
Frissons
Léthargie
Investigations
Prise de poids
Description de certains effets indésirables dans le cancer du sein pour le docétaxel 100 mg/m² en association avec le trastuzumab
Affections cardiaques
Une insuffisance cardiaque symptomatique a été rapportée chez 2,2 % des patientes ayant reçu du docétaxel associé au trastuzumab, par rapport à 0 % des patientes ayant reçu du docétaxel seul. Dans le bras docétaxel associé au trastuzumab, 64 % des patientes avaient reçu auparavant une anthracycline en traitement adjuvant, par rapport à 55 % dans le bras docétaxel seul.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquent : la toxicité hématologique a été plus élevée chez les patientes recevant du trastuzumab et du docétaxel que chez celles recevant du docétaxel seul (neutropénie G3/4 : 32 % vs.22 %, selon les critères NCI‑CTC). Il est possible que ces chiffres soient sous-estimés puisque selon la formule sanguine au nadir, le docétaxel en monothérapie à la dose de 100 mg/m² est connu pour provoquer une neutropénie chez 97 % des patients, 76 % de grade 4. L’incidence des neutropénies fébriles/ neutropénie avec sepsis était également augmentée chez les patientes traitées par le trastuzumab en association au docétaxel par rapport à celles traitées par le docétaxel seul (23 % vs. 17 %).
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour le docétaxel 75 mg/m² en association avec la capécitabine
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Infections et infestations
Candidoses buccales (G3/4 : < 1 %)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G3/4 : 63 %) ;
Anémie (G3/4 : 10 %)
Thrombopénie (G3/4 : 3 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie (G3/4 : 1 %) ;
Diminution de l’appétit
Déshydratation (G3/4 : 2 %)
Affections du système nerveux
Dysgueusie (G3/4 : < 1 %) ;
Paresthésie (G3/4 : < 1 %)
Vertiges ;
Céphalées (G3/4 : < 1 %) ;
Neuropathie périphérique
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Douleurs pharyngo-laryngées (G3/4 : 2 %)
Dyspnée (G3/4 : 1 %) ;
Toux (G3/4 : < 1 %) ;
Épistaxis (G3/4 : < 1 %)
Affections gastro-intestinales
Stomatite (G3/4 : 18 %) ;
Diarrhée (G3/4 : 14 %) ;
Nausées (G3/4 : 6 %) ;
Vomissements (G3/4 : 4 %) ;
Constipation (G3/4 : 1 %) ;
Douleurs abdominales (G3/4 : 2 %) ;
Dyspepsie
Douleurs épigastriques;
Sécheresse de la bouche
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Syndrome main-pieds (G3/4 : 24 %) ;
Alopécie (G3/4 : 6 %) ;
Altération des ongles (G3/4 : 2 %)
Dermatites ;
Éruption érythémateuse (G3/4 : < 1 %) ;
Décoloration des ongles ;
Onycholyse (G3/4 : 1 %)
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgie (G3/4 : 2 %) ;
Arthralgie (G3/4 : 1 %)
Douleurs des extrémités (G3/4 : < 1 %) ;
Douleurs dorsales (G3/4 : 1 %)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Asthénie (G3/4 : 3 %) ;
Fièvre (G3/4 : 1 %) ;
Fatigue/ faiblesse (G3/4 : 5 %) ;
Œdème périphérique (G3/4 : 1 %)
Léthargie ;
Douleurs
Investigations
Perte de poids ;
Élévation de la bilirubinémie (G3/4 : 9 %)
Tableau des effets indésirables dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration pour le docétaxel 75 mg/m² en association avec la prednisone ou la prednisolone
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Infections et infestations
Infection (G3/4 : 3,3 %)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G3/4 : 32 %) ;
Anémie (G3/4 : 4,9 %)
Thrombopénie (G3/4 : 0,6 %) ;
Neutropénie fébrile
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (G3/4 : 0,6 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie (G3/4 : 0,6 %)
Affections du système nerveux
Neuropathie sensitive périphérique (G3/4 : 1,2 %) ;
Dysgueusie (G3/4 : 0 %)
Neuropathie motrice périphérique (G3/4 : 0 %)
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement (G3/4 : 0,6 %)
Affections cardiaques
Diminution de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (G3/4 : 0,3 %)
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Épistaxis (G3/4 : 0 %) ;
Dyspnée (G3/4 : 0,6 %) ;
Toux (G3/4: 0%)
Affections gastro-intestinales
Nausées (G3/4 : 2,4 %) ;
Diarrhée (G3/4 : 1,2 %) ;
Stomatite/Pharyngite (G3/4 : 0,9 %) ;
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie ;
Altération des ongles (jamais sévère)
Eruption avec desquamation (G3/4 : 0,3 %)
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Arthralgie (G3/4 : 0,3 %) ;
Myalgie (G3/4 : 0,3 %)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fatigue (G3/4 : 3,9 %) ;
Rétention hydrique (sévère : 0,6 %)
Tableau des effets indésirables dans le cancer de la prostate localement avancé à haut risque ou le cancer de la prostate métastatique hormonosensible pour le docétaxel 75 mg/m² en association à la prednisone ou la prednisolone et à un ADT (étude STAMPEDE)
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Affections hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G3-4: 12 %)
Anémie
Neutropénie fébrile (G3-4: 15 %)
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (G3-4: 1 %)
Affections endocriniennes
Diabète (G3-4: 1 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie
Affections psychiatriques
Insomnie (G3: 1 %)
Affections du système nerveux
Neuropathie sensitive périphérique (≥G3: 2 %)a
Céphalées
Vertiges
Affections oculaires
Vision trouble
Affections cardiaques
Hypotension (G3: 0 %)
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Dyspnée (G3: 1 %)
Toux (G3: 0 %)
Infection des voies aériennes supérieures (G3: 1 %)
Pharyngite (G3: 0 %)
Affections gastrointestinales
Diarrhée (G3: 3 %)
Stomatite (G3: 0 %)
Constipation (G3: 0 %)
Nausées (G3: 1 %)
Dyspepsie
Douleur abdominal (G3: 0 %)
Flatulences
Vomissements (G3: 1 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie (G3: 3 %)a
Altération des ongles (G3: 1 %)
Eruption cutanée
Affections musculosquelettiques et systémiques
Myalgie
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Léthargie (G3-4: 2 %)
Syndrome pseudo-grippal (G3: 0 %)
Asthénie (G3: 0 %)
Rétention hydrique
Fièvre (G3: 1 %)
Candidose orale
Hypocalcémie (G3: 0 %)
Hypophosphatémie (G3-4: 1 %)
Hypokaliémie (G3: 0 %)
a étude GETUG AFU15
Tableau des effets indésirables dans le cancer du sein pour le traitement adjuvant avec le docétaxel 75 mg/m² en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide chez des patientes avec cancer du sein avec envahissement ganglionnaire (TAX 316) et sans envahissement ganglionnaire (GEICAM 9805) - données poolées
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Effets indésirables peu fréquents
Infections et infestations
Infection (G3/4 : 2,4 %) ;
Infection neutropénique (G3/4 : 2,6 %)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie (G3/4 : 3 %) ;
Neutropénie (G3/4 : 59,2 %) ;
Thrombopénie (G3/4 : 1,6 %) ;
Neutropénie fébrile (G3/4 : non déterminé)
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (G3/4 : 0,6 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie (G3/4 : 1,5 %)
Affections du système nerveux
Dysgueusie (G3/4 : 0,6 %) ;
Neuropathie sensitive périphérique (G3/4 : < 0,1 %)
Neuropathie motrice périphérique (G3/4 : 0 %)
Syncope (G3/4 : 0 %) ;
Neurotoxicité (G3/4 : 0 %) ;
Somnolence (G3/4 : 0 %)
Affections oculaires
Conjonctivite (G3/4 : < 0,1 %)
Larmoiement (G3/4 : < 0,1%)
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4 : 0,2 %)
Affections vasculaires
Bouffées vasomotrices (G3/4 : 0,5 %)
Hypotension (G3/4 : 0 %) ;
Phlébite (G3/4 : 0 %)
Lymphœdème (G3/4 : 0 %)
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Toux (G3/4 : 0 %)
Affections gastrointestinales
Nausées (G3/4 : 5,0 %) ;
Stomatite (G3/4 : 6,0 %) ;
Vomissements (G3/4 : 4,2 %) ;
Diarrhées (G3/4 : 3,4 %) ;
Constipation (G3/4 : 0,5 %)
Douleurs abdominales (G3/4 : 0,4 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie (persistante : < 3%) ;
Toxicité cutanée (G3/4 : 0,6 %) ;
Altération des ongles (G3/4 : 0,4 %)
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgie (G3/4 : 0,7 %) ;
Arthralgie (G3/4 : 0,2 %)
Affections des organes de reproduction et du sein
Aménorrhée (G3/4 : non déterminé)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Asthénie (G3/4 : 10,0 %) ;
Fièvre (G3/4 : non déterminé) ;
Œdème périphérique (G3/4 : 0,2 %)
Investigations
Prise de poids (G3/4 : 0 %) ;
Perte de poids (G3/4 : 0,2 %)
Description de certains effets indésirables dans le cancer du sein pour le traitement adjuvant avec le docétaxel 75 mg/m² en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide chez des patientes avec cancer du sein avec envahissement ganglionnaire (TAX 316) et sans envahissement ganglionnaire (GEICAM 9805)
Affections du système nerveux
Dans l’étude TAX 316, des neuropathies sensitives périphériques sont apparues pendant la période de traitement et ont persisté pendant la période de suivi chez 84 patientes (11,3 %) dans le bras TAC et chez 15 patientes (2 %) dans le bras FAC. A la fin de la période de suivi (temps médian de période de suivi de 8 ans), des neuropathies sensitives périphériques ont persisté chez 10 patientes (1,3 %) dans le bras TAC et chez 2 patientes (0,3 %) dans le bras FAC.
Dans l’étude GEICAM 9805, des neuropathies sensitives périphériques qui étaient apparues pendant la période de traitement ont persisté pendant la période de suivi chez 10 patientes (1,9 %) dans le bras TAC et chez 4 patientes (0,8 %) dans le bras FAC. A la fin de la période de suivi, (temps médian de période de suivi de 10 ans et 5 mois), des neuropathies sensitives périphériques ont persisté chez 3 patientes (0,6 %) dans le bras TAC et chez 1 patiente (0,2 %) dans le bras FAC.
Affections cardiaques
Dans l’étude TAX 316, 26 patientes dans le bras TAC (3,5 %) et 17 patientes dans le bras FAC (2,3 %) présentaient une insuffisance cardiaque congestive. Une insuffisance cardiaque congestive a été diagnostiquée chez toutes les patientes, plus de 30 jours après la période de traitement, à l’exception d’une patiente dans chaque bras. Deux patientes dans le bras TAC et 4 patientes dans le bras FAC sont décédées à cause d’une insuffisance cardiaque.
Dans l’étude GEICAM 9805, 3 patientes (0,6 %) dans le bras TAC et 3 patientes (0,6 %) dans le bras FAC ont développé une insuffisance cardiaque congestive pendant la période de suivi. A la fin de la période de suivi (temps réel médian de période de suivi de 10 ans et 5 mois), aucune patiente ne présentait d’insuffisance cardiaque congestive dans le bras TAC, et 1 patiente dans le bras TAC est décédée à cause d’une cardiomyopathie dilatée. Une insuffisance cardiaque congestive a persisté chez 1 patiente (0,2 %) dans le bras FAC.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Dans l’étude TAX 316, des alopécies persistantes ont été rapportées pendant la période de suivi, après la fin de la chimiothérapie, chez 687 des 744 patientes TAC (92,3 %) et chez 645 des 736 patientes FAC (87,6 %).
A la fin de la période de suivi (temps réel médian de période de suivi de 8 ans), l’alopécie persistait chez 29 patientes TAC (3,9%) et chez 16 patientes FAC (2,2%).
Dans l’étude GEICAM 9805, des alopécies apparues pendant la période de traitement ont persisté pendant la période de suivi chez 49 patientes (9,2 %) dans le bras TAC et chez 35 patientes (6,7 %) dans le bras FAC. Des alopécies liées au traitement étudié ont débuté ou se sont aggravées pendant la période de suivi chez 42 patientes (7,9 %) dans le bras TAC et chez 30 patientes (5,8 %) dans le bras FAC.
A la fin de la période de suivi (temps médian de période de suivi de 10 ans et 5 mois), l’alopécie persistait chez 3 patientes (0,6%) dans le bras TAC et chez 1 patiente (0,2%) dans le bras FAC.
Affections des organes de reproduction et du sein
Dans l’étude TAX 316, des aménorrhées survenant pendant la période de traitement et persistant pendant la période de suivi après la fin de la chimiothérapie, ont été rapportées chez 202 des 744 patientes TAC (27.2 %) et 125 des 736 patientes FAC (17,0 %). L’aménorrhée persistait à la fin de la période de suivi (temps médian de période de suivi de 8 ans) chez 121 des 744 patientes TAC (16,3 %) et 86 patientes FAC (11,7 %).
Dans l’étude GEICAM 9805, des aménorrhées survenant pendant la période de traitement et persistant pendant la période de suivi, ont perduré chez 18 patientes (3,4 %) dans le bras TAC et chez 5 patientes (1,0 %) dans le bras FAC. A la fin de la période de suivi (temps médian de période de suivi de 10 ans et 5 mois), une aménorrhée persistait chez 7 patientes (1,3 %) dans le bras TAC, et chez 4 patientes (0,8 %) dans le bras FAC.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Dans l’étude TAX 316, un œdème périphérique survenant pendant la période de traitement et persistant pendant la période de suivi après la fin de la chimiothérapie, a été observé chez 119 patientes TAC sur 744 (16,0 %) et chez 23 patientes FAC sur 736 (3,1 %). A la fin de la période de suivi (temps médian réel de période de suivi de 8 ans), un œdème périphérique persistait chez 19 patientes TAC (2,6 %) et 4 patientes FAC (0,5 %).
Dans l’étude TAX 316, des lymphœdèmes qui se sont développés pendant la période de traitement et qui persistaient pendant la période de suivi après la fin de la chimiothérapie, ont été rapportés chez 11 des 744 patientes TAC (1,5 %) et 1 des 736 patientes FAC (0,1 %). A la fin de la période de suivi (temps médian réel de période de suivi de 8 ans), un lymphœdème persistait chez 6 patientes TAC (0,8 %) et 1 patiente FAC (0,1 %).
Dans l’étude TAX 316, une asthénie débutant pendant la période de traitement et persistant pendant la période de suivi après la fin de la chimiothérapie, a été rapporté chez 236 des 744 patientes du bras TAC (31,7 %) et chez 180 des 736 patientes du bras FAC (24,5 %). A la fin de la période de suivi (temps médian réel de suivi de 8 ans), l’asthénie persistait chez 29 patientes TAC (3,9 %) et 16 patientes FAC (2,2 %).
Dans l’étude GEICAM 9805, des œdèmes périphériques qui se sont développés pendant la période de traitement, ont persisté pendant la période de suivi chez 4 patientes (0,8 %) dans le bras TAC et chez 2 patientes (0,4 %) dans le bras FAC. A la fin de la période de suivi (temps médian de période de suivi de 10 ans et 5 mois), aucune patiente (0%) dans le bras TAC n’avait développé d’œdème périphérique et un œdème périphérique avait persisté chez 1 patiente (0,2 %) dans le bras FAC. Un lymphœdème étant apparu pendant la période de traitement a persisté pendant la période de suivi chez 5 patientes (0,9 %) dans le bras TAC, et chez 2 patientes (0,4 %) dans le bras FAC. A la fin de la période de suivi, un lymphœdème avait persisté chez 4 patientes (0,8 %) dans le bras TAC, et chez 1 patiente (0,2 %) dans le bras FAC.
Une asthénie ayant débuté pendant la période de traitement et ayant persisté pendant la période de suivi a perduré chez 12 patientes (2,3 %) dans le bras TAC et chez 4 patientes (0,8 %) dans le bras FAC. A la fin de la période de suivi, l’asthénie persistait chez 2 patientes (0,4 %) dans le bras TAC, et chez 2 patientes (0,4 %) dans le bras FAC.
Leucémie aiguë /Syndrome myélodysplasique
Après un suivi de 10 ans dans l’étude TAX 316, une leucémie aiguë a été rapportée chez 3 des 744 patientes TAC (0,4 %) et chez 1 des 736 patientes FAC (0,1 %). Une patiente TAC (0,1 %) et 1 patiente FAC (0,1 %) sont décédées suite à une leucémie myéloïde aiguë pendant la période de suivi (temps médian de suivi de 8 ans). Un syndrome myélodysplasique a été rapporté chez 2 patientes TAC sur 744 (0,3 %) et 1 patiente FAC sur 736 (0,1 %).
Après un suivi de 10 ans dans l’étude GEICAM 9805, 1 patiente sur 532 présentait une leucémie aiguë dans le bras TAC (0,2 %). Aucun cas n’a été rapporté chez des patientes du bras FAC. Aucun syndrome myélodysplasique n’a été diagnostiqué dans l’un des deux groupes de traitement.
Complications neutropéniques
Le tableau ci-dessous montre que l’incidence des neutropénies de Grade 4, des neutropénies fébriles et des infections neutropéniques a diminué chez les patientes ayant reçu une prophylaxie primaire par G‑CSF après amendement du protocole, rendant cette prophylaxie obligatoire dans le groupe TAC - Etude GEICAM.
Complications neutropéniques chez les patientes recevant le protocole TAC avec ou sans prophylaxie primaire par G‑CSF (GEICAM 9805)
Sans prophylaxie primaire par G-CSF
(n = 111)
n (%)
Avec prophylaxie primaire par G-CSF
(n = 421)
n (%)
Neutropénie (Grade 4)
104 (93,7)
135 (32,1)
Neutropénie fébrile
28 (25,2)
23 (5,5)
Infection neutropénique
14 (12,6)
21 (5,0)
Infection neutropénique (Grade 3‑4)
2 (1,8)
5 (1,2)
Tableau des effets indésirables dans l’adénocarcinome gastrique pour le docétaxel 75 mg/m² en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Infections et infestations
Infection neutropénique ;
Infection (G3/4 : 11,7 %)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie (G3/4 : 20,9 %) ;
Neutropénie (G3/4 : 83,2 %) ;
Thrombopénie (G3/4 : 8,8 %) ;
Neutropénie fébrile
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (G3/4 : 1,7 %)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie (G3/4 : 11,7 %)
Affections du système nerveux
Neuropathie sensitive périphérique (G3/4 : 8,7 %)
Vertiges (G3/4 : 2,3 %) ;
Neuropathie motrice périphérique (G3/4 : 1,3 %)
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement (G3/4 : 0 %)
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Troubles de l’audition (G3/4 : 0 %)
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4 : 1,0 %)
Affections gastro-intestinales
Diarrhée (G3/4 : 19,7 %) ;
Nausées (G3/4 : 16 %) ;
Stomatite (G3/4 : 23,7 %) ;
Vomissements (G3/4 : 14,3 %)
Constipation (G3/4 : 1,0 %) ;
Douleurs gastro-intestinales (G3/4 : 1,0 %) ;
Œsophagite/dysphagie/ odynophagie (G3/4 : 0,7 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie (G3/4 : 4,0 %)
Rash, démangeaison (G3/4 : 0,7 %) ;
Altération des ongles (G3/4 : 0,7 %) ;
Desquamation (G3/4 : 0 %)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Léthargie (G3/4 : 19,0 %) ;
Fièvre (G3/4 : 2,3 %) ;
Rétention hydrique (sévère/menaçant le pronostic vital : 1 %)
Description de certains effets indésirables dans l’adénocarcinome gastrique pour le docétaxel 75 mg/m² en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile
Affections hématologiques et du système lymphatique
La neutropénie fébrile et l’infection neutropénique sont survenues respectivement chez 17,2 % et 13,5 % des patients sans tenir compte de l’utilisation du G‑CSF. Le G‑CSF a été utilisé en prophylaxie secondaire chez 19,3 % des patients (10,7 % des cycles de chimiothérapie). La neutropénie fébrile et l’infection neutropénique sont survenues respectivement chez 12,1 % et 3,4 % des patients ayant reçu du G‑CSF en prophylaxie et chez 15,6 % et 12,9 % des patients n’ayant pas reçu de G‑CSF (voir rubrique 4.2).
Tableau des effets indésirables dans les cancers des voies aéro-digestives supérieures pour le docétaxel 75 mg/m² en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile
· Chimiothérapie d’induction suivie de radiothérapie (TAX 323)
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Effets indésirables peu fréquents
Infections et infestations
Infections (G3/4 : 6,3 %) ;
Infections neutropéniques
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)
Douleur cancéreuse (G3/4 : 0,6 %)
Affections
hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G3/4 : 76,3 %) ;
Anémie (G3/4 : 9,2 %) ;
Thrombopénie (G3/4 : 5,2 %)
Neutropénie fébrile
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité (jamais sévère)
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie (G3/4 : 0,6 %)
Affection du système nerveux
Dysgueusie/Parosmie ;
Neuropathie sensitive périphérique (G3/4 : 0,6 %)
Vertiges
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement ;
Conjonctivite
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Troubles de l’audition
Affections cardiaques
Ischémie myocardique (G3/4 : 1,7 %)
Arythmie (G3/4 : 0,6 %)
Affections vasculaires
Troubles veineux (G3/4 : 0,6 %)
Affections gastrointestinales
Nausées (G3/4 : 0,6 %) ; Stomatite (G3/4 : 4,0 %) ;
Diarrhées (G3/4 : 2,9 %) ;
Vomissements (G3/4 : 0,6 %)
Constipation ;
Œsophagite/dysphagie/ odynophagie (G3/4 : 0,6 %) ;
Douleur abdominale ;
Dyspepsie ;
Hémorragie gastrointestinale (G3/4 : 0,6 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie (G3/4 : 10,9 %)
Rash avec prurit ;
Peau sèche ;
Desquamation (G3/4 : 0,6 %)
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgies (G3/4 : 0,6 %)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Léthargie (G3/4 : 3,4 %) ;
Fièvre (G3/4 : 0,6 %) ;
Rétention hydrique ;
Œdème
Investigations
Prise de poids
· Chimiothérapie d’induction suivie de chimioradiothérapie (TAX 324)
Base de données MeDRA des classes de système d’organe
Effets indésirables très fréquents
Effets indésirables fréquents
Effets indésirables peu fréquents
Infections et infestations
Infection (G3/4 : 3,6 %)
Infection neutropénique
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)
Douleur cancéreuse (G3/4 : 1,2 %)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Neutropénie (G3/4 : 83,5 %) ;
Anémie (G3/4 : 12,4 %) ;
Thrombopénie (G3/4 : 4,0 %) ;
Neutropénie fébrile
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Anorexie (G3/4 : 12,0 %)
Affections du système nerveux
Dysgueusie/parosmie (G3/4 : 0,4 %) ;
Neuropathie sensitive périphérique (G3/4 : 1,2 %)
Vertiges (G3/4 : 2,0 %) ;
Neuropathie motrice périphérique (G3/4 : 0,4 %)
Affections oculaires
Augmentation du larmoiement
Conjonctivite
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Trouble de l’audition (G3/4 : 1,2 %)
Affections cardiaques
Arythmie (G3/4 : 2,0 %)
Ischémie myocardique
Affections vasculaires
Troubles veineux
Affections gastrointestinales
Nausées (G3/4 : 13,9 %) ;
Stomatite (G3/4 : 20,7 %) ;
Vomissements (G3/4 : 8,4 %) ;
Diarrhées (G3/4 : 6,8 %) ;
Oesophagite/dysphagie /odynophagie (G3/4 : 12,0 %) ;
Constipation (G3/4 : 0,4 %)
Dyspepsie (G3/4 : 0,8 %) ;
Douleurs gastrointestinales (G3/4 : 1,2 %) ;
Hémorragie gastrointestinale (G3/4 : 0,4 %)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Alopécie (G3/4 : 4,0 %) ;
Rash avec prurit
Peau sèche ; Desquamation
Affections musculo- squelettiques et systémiques
Myalgies (G3/4 : 0,4 %)
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Léthargie (G3/4 : 4,0 %) ;
Fièvre (G3/4 : 3,6 %) ;
Rétention hydrique (G3/4 : 1,2 %) ;
Œdèmes (G3/4 : 1,2 %)
Investigations
Perte de poids
Prise de poids
Autres effets indésirables observés après la mise sur le marché
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)
Des cancers secondaires (fréquence indéterminée), incluant le lymphome non hodgkinien, ont été rapportés avec le docétaxel lorsqu’il est utilisé en association avec d’autres traitements anticancéreux connus pour être associés à des cancers secondaires. La leucémie myéloïde aiguë et le syndrome myélodysplasique ont été rapportés (peu fréquent) dans les études cliniques pivotales dans le cancer du sein avec le schéma posologique TAC.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Une myélosuppression et d’autres effets indésirables hématologiques ont été rapportés. Des cas de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), souvent associés à un sepsis ou une défaillance multiviscérale, ont été rapportés.
Affections du système immunitaire
Quelques cas de chocs anaphylactiques, parfois fatals, ont été rapportés.
Des réactions d’hypersensibilité (fréquence indéterminée) ont été rapportées avec le docétaxel chez des patients ayant auparavant développé des réactions d’hypersensibilité au paclitaxel.
Affections du système nerveux
De rares cas de convulsion ou de perte transitoire de conscience ont été observés à la suite de l’administration du docétaxel. Ces réactions apparaissent parfois au cours de la perfusion du médicament.
Affections oculaires
De très rares cas de troubles visuels transitoires (flashs, scintillements, scotomes) se produisant typiquement au cours de la perfusion du médicament et en association avec des réactions d’hypersensibilité ont été rapportés. Ces effets ont été réversibles à l'arrêt de la perfusion. De rares cas de larmoiement, avec ou sans conjonctivite, et d’obstruction du canal lacrymal avec larmoiement intempestif ont été rapportés. Des cas d’œdème maculaire cystoïde (OMC) ont été rapportés chez des patients traités par docétaxel.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
De rares cas d’ototoxicité, de troubles de l’audition et/ou de perte auditive ont été rapportés.
Affections cardiaques
De rares cas d’infarctus du myocarde ont été rapportés.
Des arythmies ventriculaires comprenant notamment des tachycardies ventriculaires (fréquence indéterminée), parfois d’issue fatale, ont été rapportées chez des patients traités par le docétaxel en association avec des traitements tels que la doxorubicine, le 5-fluorouracile et/ou le cyclophosphamide.
Affections vasculaires
Des effets thrombo-emboliques veineux ont rarement été rapportés.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
De rares cas de syndrome de détresse respiratoire aiguë, de pneumonie/pneumopathie interstitielle, d’atteinte pulmonaire interstitielle, de fibrose pulmonaire et d’insuffisance respiratoire d’évolution parfois fatale ont été rapportés. De rares cas de pneumopathie radique ont été rapportés chez les patients recevant une radiothérapie concomitante.
Affections gastro-intestinales
De rares cas d’entérocolites, incluant des colites, des colites ischémiques et des entérocolites neutropéniques, ont été rapportés avec une potentielle issue fatale (fréquence indéterminée).
De rares cas de déshydratation ont été rapportés suite à des évènements gastro-intestinaux incluant des entérocolites et des perforations intestinales. De rares cas d’iléus et d’occlusion intestinale ont été rapportés.
Affections hépatobiliaires
De très rares cas d’hépatites parfois fatales ont été rapportés, essentiellement chez les patients avec des atteintes hépatiques préexistantes.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Des cas de lupus érythémateux cutané et d'éruptions bulleuses tel qu'un érythème polymorphe et des effets indésirables cutanés sévères tels qu’un un syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), une nécrolyse épidermique toxique (NET) et une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), ont été rapportés avec le docétaxel. Des modifications cutanées de type sclérodermie généralement précédées par un lymphœdème périphérique ont été rapportées avec le docétaxel. Des cas d’alopécie permanente (fréquence indéterminée) ont été rapportés.
Affections des reins et des voies urinaires
Des cas d’insuffisance rénale ont été rapportés. Dans environ 20 % de ces cas, il n’y avait aucun facteur de risque d’insuffisance rénale aiguë tel qu’une administration concomitante de médicaments néphrotoxiques ou des troubles gastro-intestinaux.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Des phénomènes de réactivation de réaction radique ont été rarement rapportés.
Réaction de rappel au niveau du site d’injection : des cas de résurgence de réactions cutanées au niveau d’un précédent site d’extravasation de docétaxel ont été observés au décours d’une administration de docétaxel sur un site différent (fréquence indéterminée).
Les cas de rétention hydrique n’étaient pas accompagnés d’épisodes aigus d’oligurie ou d’hypotension. Une déshydratation et un œdème pulmonaire ont rarement été rapportés.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Des cas de déséquilibre électrolytique ont été rapportés. Des cas d’hyponatrémie ont été rapportés, le plus souvent associés à une déshydratation, des vomissements et une pneumonie. Une hypokaliémie, une hypomagnésémie et une hypocalcémie ont été observées, généralement associées à des troubles gastro-intestinaux et notamment des diarrhées. Des cas de syndrome de lyse tumorale, potentiellement fatals, ont été rapportés (fréquence indéterminée).
Troubles musculosquelettiques
Des cas de myosite ont été rapportés avec le docétaxel (fréquence indéterminée).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr..
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Taxanes, code ATC : L01CD02.
Mécanisme d’action
Le docétaxel est un agent antinéoplasique qui agit en favorisant l’assemblage de la tubuline en microtubules stables et en inhibant leur dépolymérisation conduisant à une diminution marquée de la tubuline libre. La fixation du docétaxel aux microtubules ne modifie pas le nombre de protofilaments.
In vitro, le docétaxel désorganise le réseau intracellulaire des microtubules, qui est essentiel aux fonctions vitales de la mitose et de l'interphase.
Effets pharmacodynamiques
Le docétaxel s’est révélé cytotoxique in vitro sur plusieurs lignées cellulaires tumorales murines et humaines ainsi que sur des cellules tumorales humaines fraîchement excisées, lors des essais clonogéniques qui ont été effectués. Le docétaxel pénètre dans les cellules à des concentrations élevées et y persiste pendant une durée prolongée.
Le docétaxel s’est par ailleurs révélé actif sur beaucoup mais pas sur toutes les lignées cellulaires surexprimant la glycoprotéine p codée par le gène de multirésistance. In vivo, l’activité du docétaxel est indépendante des modalités d’administration et les expérimentations ont révélé un large spectre antitumoral vis-à-vis de tumeurs greffées avancées, d’origine murine ou humaine.
Efficacité et sécurité clinique
Cancer du sein
Le docétaxel en association avec la doxorubicine et le cyclophosphamide : traitement adjuvant
Patientes présentant un cancer du sein opérable avec envahissement ganglionnaire (TAX 316)
L’utilisation de docétaxel en traitement adjuvant chez des patientes présentant un cancer du sein opérable avec envahissement ganglionnaire et un indice de performance de Karnofsky supérieur ou égal à 80 %, ayant entre 18 et 70 ans, s’appuie sur une étude randomisée multicentrique ouverte. Après stratification selon le nombre de ganglions lymphatiques envahis (1‑3,4+), 1 491 patientes ont été randomisées et ont reçu soit 75 mg/m² de docétaxel m² administré une heure après 50 mg/m² de doxorubicine et 500 mg/m² de cyclophosphamide (bras TAC), soit 50 mg/m² de doxorubicine suivie par 500 mg/m² de fluorouracile et 500 mg/m² de cyclophosphamide (bras FAC). Les deux traitements ont été administrés toutes les 3 semaines pendant 6 cycles. Le docétaxel a été administré en perfusion d’une heure, les autres médicaments ayant été administrés en bolus intraveineux le premier jour. Du G‑CSF a été administré en prophylaxie secondaire chez les patientes ayant présenté une neutropénie compliquée (une neutropénie fébrile, une neutropénie prolongée ou une infection). Les patientes du bras TAC ont reçu une prophylaxie antibiotique par 500 mg de ciprofloxacine par voie orale deux fois par jour pendant 10 jours, en commençant le 5ème jour de chaque cycle, ou équivalent. Dans les deux bras, après le dernier cycle de chimiothérapie, les patientes positives pour les récepteurs aux estrogènes et/ou à la progestérone ont reçu 20 mg par jour de tamoxifène pendant une durée maximale de 5 ans. Une radiothérapie adjuvante a été prescrite suivant les recommandations en vigueur dans les centres participants et a été administré à 69 % des patientes du bras TAC et 72 % des patientes du bras FAC. Deux analyses intermédiaires et une analyse finale ont été réalisées. La première analyse intermédiaire a été planifiée 3 ans après la date à laquelle la moitié des inclusions était réalisée. La seconde analyse intermédiaire a été faite après enregistrement de 400 évènements de survie sans maladie, ce qui a permis un suivi médian de 55 mois. L’analyse finale a été réalisée quand toutes les patientes avaient fait leur visite de suivi à 10 ans (sauf apparition d’évènements de SSM ou patientes perdues de vue). La survie sans maladie (SSM) était le critère principal d’efficacité et la survie globale (SG) était le critère secondaire d’efficacité.
Une analyse finale a été réalisée avec un suivi médian réel de 96 mois. Une survie sans rechute significativement plus longue dans le bras TAC par rapport au bras FAC a été démontrée. L’incidence des rechutes à 10 ans a été diminuée dans le bras TAC par rapport au bras FAC (39 % versus 45 % respectivement), soit une réduction du risque absolu de 6 % (p = 0,0043). La survie globale à 10 ans a été significativement augmentée dans le bras TAC par rapport au bras FAC (76 % versus 69 % respectivement), soit une réduction du risque absolu de décès de 7 % (p = 0,002). Comme le bénéfice observé chez des patientes ayant au moins 4 ganglions envahis n’était pas statistiquement significatif en matière de SSM et de SG, le rapport bénéfice/risque positif en faveur de TAC chez les patientes avec au moins 4 ganglions envahis, n’a pas été complètement démontré lors de l’analyse finale.
Globalement, les résultats de l’étude démontrent un rapport bénéfice/risque positif pour TAC comparé à FAC.
Des sous-groupes des patientes traitées par TAC, stratifiés selon des facteurs pronostiques majeurs définis prospectivement, ont été analysés.
Survie sans maladie
Survie globale
Sous-groupe de patientes
Nombre de patientes
Risque Relatif*
IC 95 %
p =
Risque Relatif*
IC 95 %
p =
Nb. de ganglions envahis
Total
1‑3
4+
745
467
278
0,80
0,72
0,87
0,68‑0,93
0,58‑0,91
0,70‑1,09
0,0043
0,0047
0,2290
0,74
0,62
0,87
0,61‑0,90
0,46‑0,82
0,67‑1,12
0,0020
0,0008
0,2746
*Un risque relatif inférieur à 1 signifie que TAC est associé à une survie sans rechute et une survie globale plus longue que FAC.
Patientes présentant un cancer du sein opérable sans envahissement ganglionnaire éligibles à une chimiothérapie (GEICAM 9805)
L’utilisation de docétaxel dans le traitement adjuvant des patientes atteintes d’un cancer du sein opérable sans envahissement ganglionnaire éligibles à une chimiothérapie s’appuie sur les données d’une étude multicentrique ouverte randomisée. 1 060 patientes ont été randomisées pour recevoir soit 75 mg/m² de docétaxel administrés une heure après 50 mg/m² de doxorubicine et 500 mg/m² de cyclophosphamide (539 patientes dans le bras TAC), soit doxorubicine 50 mg/m² suivie par 500 mg/m² de fluorouracile et 500 mg/m² de cyclophosphamide (521 patientes dans le bras FAC). Ces patientes présentaient un cancer du sein opérable sans envahissement ganglionnaire avec un haut risque de rechute selon les critères de St Gallen de 1998 (taille tumorale > 2 cm et/ou RE négatif et RP négatif et/ou un grade histologique/nucléaire élevé [grade 2 à 3] et/ou âge < 35 ans). Les deux traitements ont été administrés toutes les 3 semaines pendant 6 cycles. Le docétaxel a été administré en perfusion d’une heure, les autres médicaments ayant été administrés en bolus intraveineux le premier jour toutes les trois semaines. Une prophylaxie primaire par G‑CSF a été rendue obligatoire dans le bras TAC après randomisation de 230 patientes. L’incidence des neutropénies Grade 4, des neutropénies fébriles, et des infections neutropéniques a été diminuée chez les patientes ayant reçu une prophylaxie primaire par G‑CSF (voir rubrique 4.8). Dans chacun des bras, après le dernier cycle de chimiothérapie, les patientes ayant des tumeurs RE+ et/ou RP+ ont reçu 20 mg de tamoxifène une fois par jour pendant une durée maximale de 5 ans. Une radiothérapie adjuvante a été administrée selon les recommandations en vigueur dans les différents centres investigateurs et a été donnée chez 57,3 % des patientes ayant reçu le protocole TAC et chez 51,2 % des patientes ayant reçu le protocole FAC.
Une analyse primaire et une analyse actualisée ont été réalisées. L’analyse primaire a été menée lorsque toutes les patientes avaient plus de 5 ans de suivi (temps médian de suivi de 77 mois). L’analyse actualisée a été réalisée lorsque toutes les patientes avaient atteint leur visite de suivi à 10 ans (temps médian de suivi de 10 ans et 5 mois) (à moins qu’elles aient eu un évènement de SSM ou qu’elles aient été précédemment perdues de vue). La survie sans maladie (SSM) était le critère principal d’efficacité et la survie globale (SG) était le critère secondaire d’efficacité.
Au temps médian de suivi de 77 mois, une survie sans maladie significativement plus longue a été démontrée dans le bras TAC par rapport au bras FAC. Les patientes traitées par TAC avaient une réduction du risque de rechute de 32 % comparativement à celles traitées par FAC (hazard ratio = 0,68, IC à 95 % : 0,49‑0,93, p = 0,01).
Au temps médian de suivi de 10 ans et 5 mois, les patientes traitées par TAC avaient une réduction du risque de rechute de 16,5 % comparativement à celles traitées par FAC (hazard ratio=0,84, 95 % IC, (0,65-1,08), p=0,1646). Les données de SSM n’étaient pas statistiquement significatives mais étaient encore associées à une tendance positive en faveur de TAC.
Au temps médian de suivi de 77 mois, la survie globale (SG) était plus longue dans le bras TAC, avec une réduction du risque de décès de 24 % chez les patientes traitées par TAC, par rapport au bras FAC (hazard ratio = 0,76, IC à 95 % : 0,46‑1,26, p = 0,29). Cependant la distribution de la survie globale n’a pas montré de différence significative entre les 2 groupes.
Au temps médian de suivi de 10 ans et 5 mois, les patientes traitées par TAC avaient une réduction du risque de décès de 9 % comparativement à celles traitées par FAC (hazard ratio=0,91, 95 % IC, (0,63-1,32)).
Le taux de survie était de 93,7 % dans le bras TAC et de 91,4 % dans le bras FAC, au bout de 8 ans de suivi et de 91,3 % dans le bras TAC et de 89 % dans le bras FAC au bout de 10 ans de suivi.
Le rapport bénéfice/risque positif de TAC comparé à FAC reste inchangé.
Des sous-groupes des patientes traitées par TAC, stratifiés selon des facteurs pronostiques majeurs définis prospectivement, ont été analysés dans l’analyse primaire (au temps médian de suivi de 77 mois) (voir tableau ci-dessous) :
Analyse en sous-groupe de l’étude du traitement adjuvant des patientes présentant un cancer du sein sans envahissement ganglionnaire (analyse en intention de traiter)
Sous-groupe de patientes
Nombre de patientes dans le groupe TAC
Survie sans maladie
Risque relatif*
IC à 95 %
Globale
539
0,68
0,49‑0,93
Age Catégorie 1
< 50 ans
≥ 50 ans
260
279
0,67
0,67
0,43‑1,05
0,43‑1,05
Age Catégorie 2
< 35 ans
≥ 35 ans
42
497
0,31
0,73
0,11‑0,89
0,52‑1,01
Statut des récepteurs
Négatif
Positif
195
344
0,7
0,62
0,45‑1,1
0,4‑0,97
Taille tumorale
≤ 2 cm
> 2 cm
285
254
0,69
0,68
0,43‑1,1
0,45‑1,04
Grade histologique
Grade 1 (inclus grade non évalué)
Grade 2
Grade 3
64
216
259
0,79
0,77
0,59
0,24‑2,6
0,46‑1,3
0,39‑0,9
Statut ménopause Pré-ménopause
Post-ménopause
285
254
0,64
0,72
0,40‑1
0,47‑1,12
*un risque relatif (TAC/FAC) inférieur à 1 indique que TAC est associé à une survie sans maladie plus longue comparé à FAC.
Des analyses exploratoires en sous-groupe de la survie sans maladie des patientes relevant des critères d’indication de la chimiothérapie de St Gallen de 2009 (population en intention de traiter) ont été réalisées et présentées ci-dessous.
Sous-groupes
TAC
FAC
Risque relatif (TAC/FAC)
Valeur de p
(n = 539)
(n = 521)
(IC à 95 %)
Conformité à l’indication d’une chimiothérapiea
Non
18/214
(8,4 %)
26/227
(11,5 %)
0,796
(0,434 – 1,459)
0,4593
Oui
48/325
(14,8 %)
69/294
(23,5 %)
0,606
(0,42 – 0,877)
0,0072
TAC = docétaxel, doxorubicine et cyclophosphamide
FAC = 5‑fluorouracile, doxorubicine et cyclophospamide
IC = intervalle de confiance
RE = récepteurs aux œstrogènes
RP = récepteurs à la progestérone
a RE/RP négatif ou Grade 3 ou taille tumorale > 5 cm
Le risque relatif a été estimé selon le modèle des risques proportionnels de Cox avec le groupe de traitement comme facteur.
Docétaxel en monothérapie
Deux études comparatives randomisées de phase III ont été conduites chez des patientes atteintes de cancer du sein métastatique. Elles ont été réalisées respectivement chez 326 patientes en échec d'un agent alkylant et chez 392 patientes en échec d'une anthracycline. Dans ces études cliniques, le docétaxel a été administré selon le schéma posologique recommandé de 100 mg/m² toutes les 3 semaines.
Chez les patientes en échec d'une chimiothérapie ayant comporté un agent alkylant, le docétaxel a été comparé à la doxorubicine (75 mg/m² toutes les 3 semaines). Sans modifier la survie globale (docétaxel 15 mois versus doxorubicine 14 mois, p = 0,38) ou le délai avant progression (docétaxel 27 semaines versus doxorubicine 23 semaines, p = 0,54), le docétaxel a augmenté le taux de réponse (52 % versus 37 %, p = 0,01) et réduit le délai d'obtention de la réponse (12 semaines versus 23 semaines, p = 0,007). Trois patientes sous docétaxel (2 %) ont arrêté le traitement en raison de rétention hydrique tandis que 15 patientes sous doxorubicine (9 %) ont arrêté le traitement en raison d'une toxicité cardiaque (3 insuffisances cardiaques congestives d'évolution fatale).
Chez les patientes en échec d'une chimiothérapie avec anthracycline, le docétaxel a été comparé à l’association mitomycine C et vinblastine (12 mg/m² toutes les 6 semaines et 6 mg/m² toutes les 3 semaines). Le docétaxel a augmenté le taux de réponse (33 % versus 12 %, p < 0,0001), le délai avant progression (19 semaines versus 11 semaines, p = 0,0004) et la survie globale (11 mois versus 9 mois, p = 0,01)
Au cours de ces deux études de phase III, le profil de sécurité du docétaxel a été comparable à celui observé dans les études de phase II (voir rubrique 4.8).
Une étude ouverte multicentrique randomisée de phase III a été réalisée pour comparer le docétaxel en monothérapie au paclitaxel dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique chez les patientes ayant reçu préalablement une chimiothérapie à base d’anthracycline. Un total de 449 patientes ont été randomisés pour recevoir, soit 100 mg/m² de docétaxel en monothérapie en perfusion d’une heure, soit 175 mg/m² de paclitaxel en perfusion de 3 heures. Les deux traitements ont été administrés toutes les trois semaines.
Sans modifier le critère d’évaluation primaire (taux de réponse global : 32 % vs 25 %, p = 0,10), le docétaxel a prolongé le délai médian avant progression (24,6 vs 15,6 semaines ; p < 0,01) et la survie médiane (15,3 vs 12,7 mois ; p = 0,03),
Plus d’effets indésirables de grade 3/4 ont été observés dans le bras docétaxel en monothérapie (55,4 %) par rapport au bras paclitaxel (23,0 %).
Docétaxel en association à la doxorubicine
Une étude randomisée de phase III, incluant 429 patientes non traitées auparavant pour un cancer métastatique, a été réalisée avec la doxorubicine (50 mg/m²) associée au docétaxel (75 mg/m²) (bras AT) versus la doxorubicine (60 mg/m²) associée au cyclophosphamide (600 mg/m²) (bras AC). Les deux traitements ont été administrés au jour J1 toutes les trois semaines.
· Le délai avant progression (time to progression, TTP) était significativement plus long dans le bras AT que dans le bras AC, p = 0,0138. Le TTP médian était de 37,3 semaines (IC à 95 % : 33,4–42,1) dans le bras AT versus 31,9 semaines (IC à 95 % : 27,4–36,0) dans le bras AC.
· Le taux de réponse global était significativement plus élevé dans le bras AT que dans le bras AC, p = 0,009 : 59,3 % (IC à 95 % : 52,8–65,9) dans le bras AT versus 46,5 % (IC à 95 % : 39,8–53,2) dans le bras AC.
Dans cette étude, il a été retrouvé plus fréquemment dans le bras AT que dans le bras AC une neutropénie sévère (90 % versus 68,6 %), une neutropénie fébrile (33,3 % versus 10 %), une infection (8 % versus 2,4 %), une diarrhée (7,5 % versus 1,4 %), une asthénie (8,5 % versus 2,4 %) et une douleur (2,8 % versus 0 %). Par ailleurs, il a été mis en évidence plus fréquemment dans le bras AC que dans le bras AT une anémie sévère (15,8 % versus 8,5 %) et une plus grande incidence de toxicité cardiaque sévère : insuffisance cardiaque congestive (3,8 % versus 2,8 %), baisse absolue de FEVG ≥ 20 % (13,1 % versus 6,1 %), baisse absolue de FEVG ≥ 30 % (6,2 % versus 1,1 %). Des décès toxiques ont été observés chez 1 patiente dans le bras AT (insuffisance cardiaque congestive) et chez 4 patientes dans le bras AC (1 par choc septique et 3 par insuffisance cardiaque congestive).
Dans les 2 bras, la qualité de vie évaluée à l'aide du questionnaire EORTC était comparable et stable pendant le traitement et la période de suivi.
Docétaxel en association avec le trastuzumab
Le docétaxel en association avec le trastuzumab a été évalué chez des patientes présentant un cancer du sein métastatique avec surexpression tumorale de HER2, n’ayant pas reçu de chimiothérapie pour leur maladie métastatique. Cent quatre-vingt six patientes ont été randomisées pour recevoir du docétaxel (100 mg/m²) avec ou sans trastuzumab ; 60 % des patientes avaient reçu une chimiothérapie adjuvante à base d’anthracycline. Le docétaxel associé au trastuzumab a été efficace chez les patientes qu’elles aient, auparavant, reçu ou non des anthracyclines en traitement adjuvant. Dans cette étude pivotale, la principale méthode utilisée pour déterminer la positivité de HER2 a été l’immunohistochimie (IHC). Pour une minorité de patientes, c’est l’hybridation in situ en fluorescence (FISH) qui a été utilisée. Dans cette étude 87 % des patientes étaient IHC 3+, et 95 % des patientes incluses étaient IHC 3+ et/ou FISH positive. Les résultats de l’efficacité sont résumés dans le tableau suivant :
Paramètres
docétaxel plus trastuzumab1
n = 92
docétaxel1
n = 94
Taux de réponse
61 %
34 %
(IC à 95 %)
(50‑71)
(25‑45)
Durée médiane de la réponse (mois)
(IC à 95 %)
11,4
(9,2‑15,0)
5,1
(4,4‑6,2)
Délai médian avant progression (mois)
(IC à 95 %)
10,6
(7,6‑12,9)
5,7
(5,0‑6,5)
Durée médiane de survie (mois)
(IC à 95 %)
30,52
(26,8‑na)
22,12
(17,6‑28,9)
“na” indique qu’il n’a pas pu être estimé ou qu’il n’a pas encore été atteint.
1 Analyse de toute la population (en intention de traiter)
2 Médiane de survie estimée
Docétaxel en association avec la capécitabine
Les données d’une étude multicentrique, randomisée, contrôlée de phase III justifient l'emploi de docétaxel en association avec la capécitabine pour le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique après échec d’une chimiothérapie cytotoxique, y compris à base d’anthracycline. Dans cet essai, 255 patientes ont été randomisés pour recevoir 75 mg/m² de docétaxel en perfusion intraveineuse de 1 heure toutes les 3 semaines et 1 250 mg/m² deux fois par jour de capécitabine pendant 2 semaines, suivi d'une période sans traitement d'une semaine.
256 patientes ont été randomisées pour recevoir le docétaxel seul (100 mg/m² en perfusion intraveineuse de 1 heure toutes les 3 semaines). La survie était supérieure dans le bras avec l’association docétaxel/capécitabine (p = 0,0126). La survie médiane était de 442 jours (association) versus 352 jours (docétaxel seul). Le taux de réponse global dans la population randomisée (évaluation par l'investigateur) était de 41,6 % (association) vs 29,7 % (docétaxel seul) ; p = 0,0058. Le délai avant progression était supérieur dans l’association docétaxel/capécitabine (p < 0,0001). Le délai médian avant progression était de 186 jours (association) vs 128 jours (docétaxel seul).
Cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules
Patients ayant reçu une chimiothérapie antérieure avec ou sans radiothérapie
Lors d'une étude de phase III conduite chez des patients préalablement traités, le temps jusqu’à progression (12,3 semaines versus 7 semaines) et la survie globale étaient significativement supérieurs pour le docétaxel à la dose de 75 mg/m² comparé aux meilleurs traitements palliatifs. La survie à 1 an était également significativement supérieure avec le docétaxel (40 %) comparé aux meilleurs traitements palliatifs (16 %). L'utilisation d'analgésiques morphiniques (p < 0,01), d'analgésiques non morphiniques (p < 0,01), d'autres traitements liés aux pathologies (p = 0,06) et de radiothérapie (p < 0,01) était moindre chez les patients traités par docétaxel à la dose de 75 mg/m² comparé à ceux traités par les meilleurs traitements palliatifs.
Le taux de réponse global était de 6,8 % chez les patients évaluables, et la durée médiane des réponses était de 26,1 semaines.
Docétaxel en association aux sels de platine chez les patients n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure
Lors d’une étude de phase III randomisée, 1 218 patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules non résécable de stade IIIB ou IV, avec un indice de performance de Karnofsky de 70 % ou plus, et n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour cette indication, ont été inclus soit dans le bras docétaxel (T) 75 mg/m² en perfusion d’une heure immédiatement suivie par du cisplatine (Cis) à 75 mg/m² en 30‑60 minutes toutes les 3 semaines (TCis), soit dans le bras docétaxel 75 mg/m² en perfusion d’une heure en association au carboplatine (Cb) (ASC 6 mg/ml•min) en 30‑60 minutes toutes les 3 semaines, soit dans le bras vinorelbine (V) 25 mg/m² administrée en 6‑10 minutes à J 1, J 8, J 15 et J 22 suivi par du cisplatine à 100 mg/m² administré à J 1 du cycle, répété toutes les 4 semaines (VCis).
Les données de survie, de délai médian avant progression et de taux de réponse sont présentées, pour deux bras de l’étude, dans le tableau ci-dessous :
TCis n = 408
VCis n = 404
Analyse statistique
Survie globale
(critère d’évaluation primaire) :
Survie médiane (mois)
Taux de Survie à 1 an (%)
Taux de Survie à 2 ans (%)
11,3
46
21
10,1
41
14
Risque relatif : 1,122
[IC à 97,2 % : 0,937 ; 1,342]*
Différence entre les traitements : 5,4 %
[IC à 95 % : -1,1 ; 12,0]
Différence entre les traitements : 6,2 %
[IC à 95 % : 0,2 ; 12,3]
Délai médian avant progression
(semaines) :
22,0
23,0
Risque relatif : 1,032
[IC à 95 % : 0,876 ; 1,216]
Taux de réponse global (%) :
31,6
24,5
Différence entre les traitements : 7,1 %
[IC à 95 % : 0,7 ; 13,5]
*Corrigé pour les comparaisons multiples et ajusté pour les facteurs de stratification (stade de la maladie et zone géographique du traitement), basé sur la population de patients évaluables.
Les critères d’évaluation secondaires ont inclus l’évolution de la douleur, le score global de qualité de vie évalué par l’EuroQoL-5D, l’échelle des symptômes du cancer bronchique (LCSS) et les évolutions de l’indice de performance de Karnofsky. Ces résultats confirment ceux obtenus pour les critères d’évaluation primaires.
L’association docétaxel-carboplatine n’a montré ni équivalence ni non-infériorité en matière d’efficacité, comparée au traitement de référence Vcis.
Cancer de la prostate
Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration
La tolérance et l’efficacité du docétaxel en association avec la prednisone ou la prednisolone chez les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration ont été évaluées lors d’une étude de phase III randomisée multicentrique (TAX 327). Un total de 1 006 patients avec un score de Karnofsky ≥ 60 ont été randomisés dans les groupes de traitements suivants :
· Docétaxel 75 mg/m² toutes les trois semaines pendant 10 cycles.
· Docétaxel 30 mg/m² administré toutes les semaines pendant 5 semaines, suivi d’une semaine de repos, pendant 5 cycles.
· Mitoxantrone 12 mg/m² toutes les trois semaines pendant 10 cycles.
Dans les 3 groupes de traitement, la prednisone ou la prednisolone était administrée en continu à raison de 5 mg deux fois par jour.
Il a été démontré une survie globale significativement plus longue chez les patients ayant reçu du docétaxel toutes les trois semaines en comparaison des patients du bras contrôle, traités par la mitoxantrone. L’augmentation de la survie observée dans le bras docétaxel hebdomadaire n’a pas été statistiquement significative comparée au bras contrôle. Les critères d’efficacité pour les bras docétaxel comparés au bras contrôle sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Critères
Docétaxel toutes les 3 semaines
Docétaxel toutes les semaines
Mitoxantrone toutes les trois semaines
Nombre de patients
Survie médiane (mois)
IC à 95 %
Risque relatif
IC à 95 %
Valeur de p†*
335
18,9
(17,0‑21,2)
0,761
(0,619‑0,936)
0,0094
334
17,4
(15,7‑19,0)
0,912
(0,747‑1,113)
0,3624
337
16,5
(14,4‑18,6)
--
--
--
Nombre de patients
Taux de réponse en ce qui concerne le PSA** (%)
IC à 95 %
Valeur de p*
291
45,4
(39,5‑51,3)
0,0005
282
47,9
(41,9‑53,9)
< 0,0001
300
31,7
(26,4‑37,3)
--
Nombre de patients
Taux de réponse en ce qui concerne la douleur (%)
IC à 95 %
Valeur de p*
153
34,6
(27,1‑42,7)
0,0107
154
31,2
(24,0‑39,1)
0,0798
157
21,7
(15,5‑28,9)
--
Nombre de patients
Taux de réponse tumorale (%)
IC à 95 %
Valeur de p*
141
12,1
(7,2‑18,6)
0,1112
134
8,2
(4,2‑14,2)
0,5853
137
6,6
(3,0‑12,1)
--
† test du log rank stratifié
*Seuil de signification statistique = 0,0175
**PSA : antigène prostatique spécifique
Étant donné que l’administration hebdomadaire de docétaxel a présenté un profil de sécurité légèrement meilleur que le docétaxel toutes les trois semaines, il est possible que certains patients puissent bénéficier de ce schéma.
En termes de qualité de vie globale, il n’y a pas eu de différence statistiquement significative entre les groupes de traitement.
Cancer de la prostate métastatique hormono-sensible
Etude STAMPEDE
L’efficacité et la tolérance de docétaxel en association au traitement standard (ADT) chez les patients avec un cancer de la prostate localement avancé à haut risque ou un cancer de la prostate métastatique hormono-sensible ont été évaluées lors d’une étude randomisée, multicentrique, multi-bras, multi stades, avec un design homogène de phase II/III (STAMPEDE – MRC PR08). Au total, 1776 patients masculins ont été randomisés dans les bras de traitements suivants :
· Traitement standard + docétaxel 75 mg/m², administré toutes les 3 semaines pendant 6 cycles
· Traitement standard seul
Le docétaxel était administré en association à la prednisone ou la prednisolone en continu, à raison de 5 mg deux fois par jour.
Parmi les 1776 patients randomisés, 1086 (61 %) avaient une maladie métastatique, dont 362 ont été randomisés dans le bras docétaxel en association au traitement standard et 724 ont reçu le traitement standard.
Chez ces patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique, la survie globale médiane était significativement plus longue dans le groupe traité avec docétaxel que dans le groupe recevant le traitement standard avec une survie globale médiane de 19 mois de plus en ajoutant le docétaxel au traitement standard (HR = 0.76, IC à 95% = 0.62-0.92, p=0.005).
Les résultats d’efficacité pour les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique dans le bras docétaxel versus bras standard sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Efficacité du docétaxel en association à la prednisone ou la prednisolone, et du traitement standard chez les patients atteints de cancer de la prostate métastatique hormono-sensible (STAMPEDE)
Critères d’évaluation
Docétaxel + traitement standard
Traitement standard seul
Nombre de patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique
Survie globale médiane (mois)
IC à 95 %
362
62
51-73
724
43
40-48
Hazard ratio ajusté
IC à 95%
pa
0,76
(0,62-0,92)
0,005
Médiane de survie sans progressionb (mois)
IC à 95 %
20,4
16,8-25,2
12
9,6-12
Hazard ratio ajusté
IC à 95%
pa
0,66
(0,57-0,76)
< 0,001
a p calculé selon la probabilité du test de ratio et ajusté pour tous les facteurs de stratification (à l’exception du centre et du traitement hormonal prévu) et stratifié par phase de l’essai.
b Survie sans progression: temps entre la randomisation et la caractérisation biochimique d’une progression (définie par une augmentation du PSA de 50 % par rapport au nadir dans les 24 semaines et au-dessus de 4 ng/ml et confirmé par une nouvelle mesure ou un traitement) ; progression locale, ganglionnaire ou métastatique ; évènement squelettique ou décès lié au cancer de la prostate.
Etude CHAARTED
L’efficacité et la tolérance du docétaxel administré au début d’un traitement antiandrogénique (ADT) ont été évaluées chez des patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique hormono-sensible dans une étude de phase III multicentrique (CHAARTED). Au total, 790 patients masculins ont été randomisés dans les 2 groupes de traitements ci-dessous :
· ADT + docétaxel 75 mg/m² donné au début du traitement par ADT, administré toutes les 3 semaines pendant 6 cycles
· ADT seul
La survie médiane globale était significativement plus longue dans le groupe traité par docétaxel que dans le groupe traité par ADT seul, avec une médiane de survie globale de 13,6 mois plus longue en ajoutant docétaxel à l’ADT (hazard ratio (HR) = 0.61, intervalle de confiance à 95% (IC) = 0.47-0.80, p=0.0003).
Les résultats d’efficacité du bras docétaxel versus bras contrôle sont résumés dans le tableau suivant :
Efficacité du docétaxel et de l’ADT dans le traitement de patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique hormone-sensible (CHAARTED)
Critères d’évaluation
Docétaxel + ADT
ADT seul
Nombre de patients
Médiane de survie globale tous patients (mois)
IC à 95 %
Hazard ratio ajusté
IC à 95%
pa
397
57,6
49,1-72,8
0,61
(0,47-0,80)
0,0003
393
44,0
34,4-49,1
-
-
-
Médiane de survie sans progression (mois)
IC à 95 %
Hazard ratio ajusté
IC à 95%
p*
19,8
16,7-22,8
0,60
0,51-0,72
P < 0,0001
11,6
10,8-14,3
-
-
-
Réponse du PSA** à 6 mois – N(%)
pa*
127 (32,0)
<0.0001
77 (19,6)
Réponse du PSA** à 12 mois – N(%)a*
110 (27,7)
<0.0001
66 (16,8)
Délai médian d’apparition de la résistance à la castration du cancerb (mois)
IC à 95 %
Hazard ratio ajusté
IC à 95%
pa*
20,2
(17,2-23,6)
0,61
(0,51-0,72)
<0,0001
11,7
(10,8-14,7)
-
-
-
Délai médian de progression cliniquec (mois)
IC à 95 %
Hazard ratio ajusté
IC à 95%
pa*
33,0
(27,3-41,2)
0,61
(0,50-0,75)
<0,0001
19,8
(17,9-22,8)
-
-
-
a Variable du délai d’apparition des évènements: test log-rank stratifié.
Variable du taux de réponse : test exact de Fisher
* p à valeur descriptive
** Réponse du PSA: Réponse de l’antigène spécifique de la prostate : PSA <0,2 ng/mL mesuré sur 2 dosage distants d’au moins 4 semaines
b Délai d’apparition de la résistance à la castration du cancer de la prostate = temps depuis la randomisation jusqu’à la progression du PSA ou progression clinique (c’est-à-dire croissance symptomatique de métastases osseuses, progression selon les critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumours) ou détérioration clinique liée au cancer selon le jugement de l’investigateur) quel que soit celui survenant en premier.
c Délai de progression clinique = temps entre la randomisation jusqu’à la progression clinique (c’est-à-dire croissance symptomatique de métastases osseuses, progressIon selon les critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumours) ou détérioration clinique liée au cancer selon le jugement de l’investigateur)
Adénocarcinome gastrique
Une étude ouverte, multicentrique, randomisée a été réalisée pour évaluer la sécurité et l’efficacité du docétaxel dans le traitement de l’adénocarcinome gastrique métastatique, y compris l’adénocarcinome de la jonction œsogastrique, chez les patients non prétraités par chimiothérapie pour leur maladie métastatique. Au total, 445 patients avec un indice de performance de Karnofsky > 70 ont reçu soit 75 mg/m² de docétaxel (T) m² à J1 en association avec 75 mg/m² deu cisplatine (C) m² à J1 et 750 mg/m² de 5‑fluorouracile (F) m² par jour pendant 5 jours, soit 100 mg/m² de cisplatine (C) m² à J1 et 1 000 mg/m² de 5‑fluorouracile (F) m² par jour pendant 5 jours.
La durée d’un cycle de traitement était de 3 semaines pour le bras TCF et 4 semaines pour le bras CF. Le nombre médian de cycles administrés par patient était de 6 (intervalle : 1‑16) pour le bras TCF comparé à 4 (intervalle : 1‑12) pour le bras CF. Le critère d’évaluation principal de cette étude était le délai avant progression. La réduction du risque de progression était de 32,1 % et était associée à un délai avant progression significativement plus long (p = 0,0004) en faveur du bras TCF. La survie globale était également significativement plus longue (p = 0,0201) en faveur du bras TCF avec une réduction du risque de mortalité de 22,7 %. Les résultats d’efficacité sont résumés dans le tableau suivant :
Efficacité du docétaxel dans le traitement des patients atteints d’un adénocarcinome gastrique
Critères d’évaluation
TCF
n = 221
CF
n = 224
Délai médian avant progression (mois)
(IC à 95 %)
5,6
(4,86‑5,91)
3,7
(3,45‑4,47)
Risque relatif
(IC à 95%)
* valeur de p
1,473
(1,189‑1,825)
0,0004
Survie médiane (mois)
(IC à 95 %)
Estimation à 2 ans (%)
9,2
(8,38-10,58)
18,4
8,6
(7,16-9,46)
8,8
Risque relatif
(IC à 95%)
*valeur de p
1,293
(1,041‑1,606)
0,0201
Taux de réponse global (RC+RP) (%)
valeur de p
36,7
25,4
0,0106
Taux de progression de la maladie
16,7
25,9
* test du log rank stratifié
Des analyses en sous-groupe en fonction de l’âge, du sexe et de l’origine ethnique étaient en faveur du bras TCF par rapport au bras CF.
Une analyse actualisée de la survie réalisée avec un suivi médian de 41,6 mois a montré que la différence n’est alors plus statistiquement significative, bien que toujours en faveur du bras TCF, et que le bénéfice du bras TCF sur le bras CF se situe nettement entre le 18eme et le 30eme mois de suivi.
Globalement, la qualité de vie et le bénéfice clinique étaient en faveur d’une amélioration pour le bras TCF. Le temps écoulé jusqu’à détérioration définitive de 5 % de l’état de santé global déterminé par le questionnaire de qualité de vie (QLQ C30) (p = 0,0121) ainsi que le temps écoulé jusqu’à l’aggravation définitive de l’indice de performance de Karnofsky (p = 0,0088) étaient plus longs dans le bras TCF par rapport bras CF.
Cancers des voies aéro-digestives supérieures
· Chimiothérapie d’induction suivie de radiothérapie (TAX323)
L’efficacité et la sécurité du docétaxel en traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde des voies aéro-digestives supérieures (VADS) ont été évaluées au cours d’une étude de phase III multicentrique, randomisée, en ouvert (TAX 323). Dans cette étude, 358 patients présentant un carcinome épidermoïde des VADS localement avancé et inopérable, et un état général (échelle OMS) de 0 ou 1, étaient randomisés dans l’un des deux bras de traitement. Les patients du bras docétaxel ont reçu du docétaxel (T) 75 mg/m² suivi de cisplatine (P) 75 mg/m² suivi de 5‑fluorouracile (F) 750 mg/m²/jour en perfusion continue pendant 5 jours. Ce schéma était administré toutes les 3 semaines à raison de 4 cycles sous réserve qu’une réponse au moins mineure (≥ 25 % de réduction de la taille bidimensionnelle de la tumeur) ait été observée après 2 cycles. Les patients dont la tumeur n’a pas progressé à la fin de la chimiothérapie ont débuté entre 4 et 7 semaines après celle-ci une radiothérapie (RT) d’une durée de 7 semaines, conformément aux recommandations en vigueur dans les centres participants (TPF/RT). Les patients du bras comparateur ont reçu du cisplatine (P) 100 mg/m² suivi de 5‑fluorouracile (F) 1 000 mg/m²/jour pendant 5 jours. Ce schéma était administré toutes les 3 semaines à raison de 4 cycles sous réserve qu’une réponse au moins mineure (≥ 25 % de réduction de la taille bidimensionnelle de la tumeur) ait été observée après 2 cycles. Les patients dont la tumeur n’a pas progressé à la fin de la chimiothérapie ont débuté entre 4 et 7 semaines après celle-ci une radiothérapie (RT) d’une durée de 7 semaines, conformément aux recommandations en vigueur dans les centres participants (PF/RT). La radiothérapie locorégionale a été réalisée soit par radiothérapie conventionnelle (1,8 Gy‑2,0 Gy par jour, 5 jours par semaine, pour une dose totale de 66 à 70 Gy), soit par radiothérapie accélérée/hyperfractionnée (2 fois par jour, avec un minimum de 6 heures entre 2 séances, 5 jours par semaine). Un total de 70 Gy était recommandé pour la radiothérapie accélérée et 74 Gy pour la radiothérapie hyperfractionnée. Une résection chirurgicale était autorisée après la chimiothérapie, avant ou après la radiothérapie. Les patients dans le bras TPF ont reçu une prophylaxie antibiotique par ciprofloxacine 500 mg par voie orale 2 fois par jour pendant 10 jours, en commençant le 5ème jour de chaque cycle ou équivalent.
La survie sans progression (SSP), critère d’évaluation principal de cette étude, a été significativement plus longue dans le bras TPF par rapport au bras PF, p = 0,0042 (médiane : 11,4 mois versus 8,3 mois respectivement) avec un suivi global médian de 33,7 mois. La survie globale médiane a été également significativement plus longue dans le bras TPF par rapport au bras PF (18,6 mois versus 14,5 mois respectivement) avec une réduction du risque de mortalité de 28 %, p = 0,0128. Les résultats d’efficacité sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Efficacité du docétaxel dans le traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde, localement avancé et inopérable, des voies aéro-digestives supérieures (Analyse en intention de traiter)
Critère d’évaluation
Docétaxel + Cis + 5‑FU
Cis + 5‑FU
n = 177
n = 181
Médiane de survie sans progression (mois)
(IC à 95 %)
11,4
(10,1‑14,0)
8,3
(7,4‑9,1)
Risque relatif ajusté
(95% IC)
*valeur de p
0,70
(0,55‑0,89)
0,0042
Médiane de survie (mois)
(IC à 95 %)
Risque relatif
(IC à 95 %)
** valeur de p
18,6
14,5
(15,7‑24,0)
(11,6‑18,7)
0,72
(0,56‑0,93)
0,0128
Meilleure réponse globale à la
chimiothérapie (%)
(IC à 95 %)
*** valeur de p
67,8
(60,4‑74,6)
53,6
(46,0‑61,0)
0,006
Meilleure réponse globale au traitement
[chimiothérapie +/- radiothérapie](%)
(IC à 95 %)
72,3
(65,1‑78,8)
58,6
(51,0‑65,8)
***valeur de p
0,006
Durée médiane de réponse au traitement [chimiothérapie +/- radiothérapie] (mois)
(IC à 95 %)
n = 128
15,7
(13,4‑24,6)
n = 106
11,7
(10,2‑17,4)
Risque relatif
(IC à 95 %)
**valeur de p
0,72
(0,52‑0,99)
0,0457
Un risque relatif inférieur à 1 est en faveur de l’association docétaxel+cisplatine+5‑FU
* Modèle de Cox (ajustement en fonction de l’indice de performance défini par l’OMS, de la localisation de la tumeur primitive et des stades cliniques T et N)
** Test du Log rank
*** Test du Chi²
Paramètres de qualité de vie
Les patients traités par le TPF ont présenté significativement moins de détérioration de leur état de santé général par rapport à ceux traités par PF (p = 0,01, échelle de l’EORTC QLQ‑C30).
Paramètres de bénéfices cliniques
Les paramètres de bénéfices cliniques déterminés à l’aide de l’échelle d’évaluation de l’état physique PSS‑HN spécifique des cancers des voies aéro-digestives supérieures, mesurant l’intelligibilité de la voix et la capacité à manger en public et à s’alimenter normalement, étaient significativement en faveur du bras TPF par rapport au bras PF.
Le temps médian avant détérioration de l’état général (échelle OMS) était significativement plus long dans le bras TPF par rapport au bras PF. Le score d’intensité de la douleur était amélioré dans les deux bras, ce qui montre une prise en charge adéquate de la douleur.
· Chimiothérapie d’induction suivie de chimioradiothérapie (TAX324)
L’efficacité et la sécurité du docétaxel en traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde localement avancé des voies aérodigestives supérieures (VADS) ont été évaluées au cours d’une étude de phase III multicentrique, randomisée, en ouvert (TAX324). Dans cette étude, 501 patients présentant un carcinome épidermoïde localement avancé des VADS et un état général (échelle OMS) de 0 ou 1, étaient randomisés dans l’un des deux bras de traitement. La population de l’étude incluait des patients dont la tumeur était techniquement non résécable, des patients avec une faible probabilité de curabilité chirurgicale et des patients visant une préservation d’organe. L’évaluation de l’efficacité et de la sécurité s’est intéressée exclusivement aux critères de survie ; le succès d’une préservation d’organe n’a pas été formellement évalué. Les patients du bras docétaxel ont reçu du docétaxel (T) 75 mg/m² en perfusion intraveineuse à J1 suivi de cisplatine (P) 100 mg/m² administré en perfusion intraveineuse d’une durée de 30 minutes à 3 heures, suivi de 5‑fluorouracile (F) 1 000 mg/m²/jour en perfusion intraveineuse continue de J1 à J4. Les cycles étaient répétés toutes les 3 semaines à raison de 3 cycles. Tous les patients n’ayant pas présenté de progression de la maladie devaient recevoir une chimioradiothérapie (CRT) conformément au protocole (TPF/CRT). Les patients du bras comparateur ont reçu du cisplatine (P) 100 mg/m² à J1 en perfusion intraveineuse de 30 minutes à 3 heures, suivi de 5‑fluorouracile (F) 1 000 mg/m²/jour en perfusion intraveineuse continue de J1 à J5. Les cycles étaient répétés toutes les 3 semaines à raison de 3 cycles. Tous les patients n’ayant pas présenté de progression de la maladie devaient recevoir une chimioradiothérapie (CRT) conformément au protocole (PF/CRT).
Les patients des deux bras de traitement devaient recevoir 7 semaines de CRT à l’issue de la chimiothérapie d’induction, avec un intervalle minimum de 3 semaines et pas plus de 8 semaines après le début du dernier cycle (de J22 à J56 du dernier cycle). Durant la radiothérapie, du carboplatine (ASC 1,5) était administré de façon hebdomadaire en perfusion intraveineuse d’une heure pour un maximum de 7 doses. L’irradiation était délivrée au moyen d’un équipement à mégavoltage utilisant un fractionnement quotidien (2 Gy par jour, 5 jours par semaine pendant 7 semaines et pour une dose totale 70‑72 Gy). La chirurgie du site primitif de la tumeur et/ou du cou pouvait être envisagée à tout moment à l’issue de la CRT. Tous les patients du bras docétaxel de l’étude ont reçu une prophylaxie antibiotique. La survie globale (SG), critère d’évaluation principal de cette étude, était significativement plus longue (test du log-rank, p = 0,0058) dans le bras contenant le docétaxel que dans le bras PF (SG médiane : 70,6 mois versus 30,1 mois respectivement), avec une réduction de 30 % du risque de mortalité comparé au bras PF (risque relatif [RR] = 0,70, intervalle de confiance à 95% [IC à 95 %] = 0,54‑0,90) et un suivi global médian de 41,9 mois. La survie sans progression (SSP), critère d’évaluation secondaire, a montré une réduction de 29 % du risque de progression ou de décès et une amélioration de 22 mois de la SSP médiane (35,5 mois pour TPF et 13,1 mois pour PF). La significativité statistique était atteinte avec un RR = 0,71 ; IC à 95 % 0,56‑0,90 ; test du log-rank, p = 0,004. Les résultats d’efficacité sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Efficacité du docétaxel en traitement d’induction des patients présentant un carcinome épidermoïde localement avancé des VADS (analyse en intention de traiter)
Critère d’évaluation
Docétaxel + Cis + 5‑FU
n = 255
Cis + 5‑FU
n = 246
Survie globale médiane (mois)
(IC à 95 %)
Risque relatif
(IC à 95%)
*valeur de p
70,6
30,1
(49,0‑NA)
(20,9‑51,5)
0,70
(0,54-0,90)
0,0058
Médiane de survie sans progression (mois)
(IC à 95 %)
Risque relatif
(IC à 95 %)
** valeur de p
35,5
(19,3‑NA)
13,1
(10,6‑20,2)
0,71
(0,56‑0,90)
0,004
Meilleure réponse globale à la chimiothérapie (RC + RP) (%)
(IC à 95 %)
*** valeur de p
71,8
(65,8‑77,2)
64,2
(57,9‑70,2)
0,070
Meilleure réponse globale au traitement (RC + RP) [chimiothérapie +/- chimioradiothérapie] (%)
(IC à 95 %)
***valeur de p
76,5
(70,8-81,5)
71,5
(65,5-77,1)
0,209
Un risque relatif inférieur à 1 est en faveur de l’association docétaxel +cisplatine+5‑fluorouracile
* test du log-rank non ajusté
** test du log-rank non ajusté, non ajusté pour les comparaisons multiples
*** test du Chi2, non ajusté pour les comparaisons multiples
NA Non atteint
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec le docétaxel dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le cancer du sein, le cancer du poumon non à petites cellules, le cancer de la prostate, le cancer gastrique, le cancer des voies aéro-digestives supérieures, n’incluant pas les cancers nasopharyngés type II et III moins différenciés (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Les paramètres pharmacocinétiques du docétaxel ont été évalués chez des patients cancéreux après administration d'une dose de 20 à 115 mg/m², dans des essais de phase I. La cinétique du docétaxel est indépendante de la dose et correspond à un modèle à trois compartiments, avec des demi-vies de 4 min, 36 min et 11,1 heures pour les phases α, β et γ, respectivement. La phase tardive est due en partie à une sortie relativement lente du docétaxel du compartiment périphérique.
Distribution
Après administration d'une dose de 100 mg/m², sous forme d'une perfusion d'une heure, la concentration plasmatique maximale moyenne a atteint 3,7 µg/ml, avec une aire sous la courbe (ASC) de 4,6 h•µg/ml. Les valeurs moyennes de la clairance totale et du volume de distribution à l'équilibre étaient respectivement égales à 21 l/h/m² et 113 l. Les variations interindividuelles de la clairance totale étaient approximativement de 50 %. Le docétaxel se lie à plus de 95 % aux protéines plasmatiques.
Élimination
Une étude portant sur le docétaxel marqué au C14 a été menée chez trois sujets cancéreux. Le docétaxel a été éliminé en sept jours dans l’urine et les fèces, après un processus de métabolisme oxydatif lié au cytochrome P‑450 du groupement ester tert-butylique. L’excrétion urinaire et fécale correspondait respectivement à 6 et 75 % de la radioactivité administrée. Environ 80 % de la radioactivité retrouvée dans les fèces est excrétée au cours des 48 premières heures sous forme de métabolites inactifs (un métabolite principal et trois métabolites secondaires) et de très faibles quantités de produit inchangé.
Populations particulières
Âge et sexe
Une analyse pharmacocinétique a été réalisée sur une population de 577 patients. Les paramètres pharmacocinétiques estimés à l'aide du modèle étaient très proches de ceux qui avaient été déduits des essais de phase I. Les paramètres pharmacocinétiques du docétaxel n'ont pas varié en fonction de l'âge ni du sexe.
Insuffisance hépatique
Chez quelques sujets (n = 23) dont les analyses évoquaient une altération légère à modérée de la fonction hépatique (taux d'ALAT et/ou d'ASAT ≥ 1,5 fois la LSN et taux de phosphatases alcalines ≥ 2,5 fois la LSN), la clairance totale était diminuée de 27 % (voir rubrique 4.2).
Rétention hydrique
La clairance du docétaxel n'était pas modifiée chez les sujets présentant une rétention hydrique faible à modérée et il n’y a aucune donnée disponible chez les sujets ayant une rétention hydrique sévère.
Chimiothérapie associée
Doxorubicine
Utilisé en association, le docétaxel ne modifie ni la clairance de la doxorubicine, ni la concentration plasmatique du doxorubicinol (un métabolite de la doxorubicine). Les paramètres pharmacocinétiques du docétaxel, de la doxorubicine et du cyclophosphamide ne sont pas modifiés par leur co-administration.
Capécitabine
Une étude de phase I évaluant l'effet de la capécitabine sur la pharmacocinétique du docétaxel et réciproquement, n'a démontré aucun effet de la capécitabine sur la pharmacocinétique du docétaxel (Cmax et ASC), ni aucun effet du docétaxel sur la pharmacocinétique du 5’‑DFUR, un métabolite significatif de la capécitabine.
Cisplatine
La clairance du docétaxel associé au cisplatine est similaire à celle observée en monothérapie. Le profil pharmacocinétique du cisplatine administré peu après la perfusion de docétaxel est similaire à celui observé avec le cisplatine seul.
Cisplatine et 5‑fluorouracile
L’association du docétaxel avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile chez 12 patients présentant des tumeurs solides n’a pas montré d’influence sur le profil pharmacocinétique de chacun des médicaments.
Prednisone et dexaméthasone
L’effet de la prednisone sur la pharmacocinétique du docétaxel administré avec une prémédication standard de dexaméthasone a été étudié chez 42 patients.
Prednisone
Aucun effet de la prednisone sur la pharmacocinétique du docétaxel n’a été observé.
5.3. Données de sécurité préclinique
Le potentiel carcinogène du docétaxel n’a pas été étudié.
Le docétaxel s’est révélé mutagène dans les tests du micronoyau et d’aberration chromosomique in vitro sur des cellules CHO-K1 ainsi que dans le test du micronoyau in vivo chez la souris. Néanmoins, ni le test d’Ames, ni l’essai de mutation génique CHO/HGPRT n’ont mis en évidence un effet mutagène du produit. Ces résultats concordent avec l’activité pharmacologique du docétaxel.
Des anomalies portant sur les testicules ont été observées dans les études de toxicologie chez les rongeurs et suggèrent que le docétaxel pourrait altérer la fertilité chez l’homme.
Polysorbate 80, éthanol anhydre, acide citrique anhydre (E330).
· Flacon de 1 ml (20 mg/1 ml) : 18 mois
· Flacon de 4 ml (80 mg/4 ml) : 2 ans
· Flacon de 8 ml (160 mg/8 ml) : 2 ans.
Après ouverture du flacon
La stabilité physico-chimique en cours d’utilisation a été démontrée pendant 4 semaines à une température comprise entre 2 et 8°C.Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées de conservation avant utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C.
Après addition dans la poche de perfusion
La stabilité physico-chimique de la solution diluée dans une solution de dextrose à 5 % et une solution de chlorure de sodium à 0.9 % a été démontrée dans des poches en polyoléfine pendant 72 heures à une température comprise entre 2 et 8°C et pendant 8 heures à 25°C.
Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, sauf en cas de préparation du mélange en conditions d’asepsie dûment validées et contrôlées.
La solution pour perfusion de docétaxel est hyper-saturée, et peut par conséquent cristalliser dans le temps. En cas d’apparition de cristaux, la solution ne devra plus être utilisée et devra être jetée.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
Ne pas congeler.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en verre (type I) incolore avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle, une capsule en aluminium et un opercule amovible en plastique contenant 1 ml de solution à diluer.
Flacon en verre (type I) incolore avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle, une capsule en aluminium et un opercule amovible en plastique contenant 4 ml de solution à diluer.
Flacon en verre (type I) incolore avec un bouchon en caoutchouc chlorobutyle, une capsule en aluminium et un opercule amovible en plastique contenant 8 ml de solution à diluer.
Chaque boite contient un flacon.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Le docétaxel est un agent antinéoplasique et, comme tous les autres composés potentiellement toxiques, il doit être manipulé et préparé avec précaution. L’usage de gants est recommandé.
En cas de contact cutané avec la solution à diluer ou la solution pour perfusion de docétaxel, rincer immédiatement et soigneusement la peau à l'eau et au savon. En cas de contact d'une muqueuse avec la solution à diluer ou la solution pour perfusion de docétaxel, rincer immédiatement et soigneusement la région contaminée à l’eau.
Préparation pour l’administration intraveineuse
Préparation de la solution pour perfusion
NE PAS utiliser d’autres médicaments contenant du docétaxel se présentant sous 2 flacons (solution à diluer et solvant) avec ce médicament
· DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion qui contient seulement 1 flacon de 1 ml (20 mg/1 ml).
· DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion qui contient seulement 1 flacon de 4 ml (80 mg/4 ml).
· DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion qui contient seulement 1 flacon de 8 ml (160 mg/8 ml).
DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion ne requiert PAS de dilution préalable avec un solvant et est prêt à être ajouté à la solution pour perfusion.
Chaque flacon est à usage unique et doit être utilisé immédiatement.
Si les flacons sont conservés au réfrigérateur, laisser reposer le nombre requis de boîtes de solution à diluer pour perfusion de docétaxel à une température comprise entre 20 et 25°C pendant 5 minutes avant utilisation.
Plus d’un flacon de solution à diluer pour perfusion de docétaxel peuvent être nécessaires pour obtenir la dose prescrite à un patient. Extraire de façon aseptique la quantité requise de solution à diluer pour perfusion de docétaxel à l’aide d’une seringue graduée munie d’une aiguille de 21G.
Chaque ml de médicament contient 20 mg de docétaxel.
Le volume requis de docétaxel solution à diluer pour perfusion doit être injecté en une injection unique (en une seule fois) dans une poche ou un flacon de perfusion de 250 ml contenant soit une solution de glucose à 5 % soit une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %).
Si une dose supérieure à 190 mg de docétaxel est requise, utiliser un volume plus important de vecteur de perfusion de sorte que la concentration en docétaxel de 0,74 mg/ml ne soit pas dépassée.
Mélanger manuellement la poche ou le flacon de perfusion par un mouvement de balancement.
La poche de solution pour perfusion doit être utilisée dans les 8 heures à 25°C incluant l’heure de perfusion au patient.
Bien que le temps de contact soit très court, il est recommandé d’utiliser uniquement des tubulures et des dispositifs de perfusion ne contenant pas de PVC par mesure de précaution.
Comme pour tous les médicaments administrés par voie parentérale, la solution pour perfusion DOCETAXEL NORDIC doit être contrôlée visuellement avant toute utilisation ; les solutions contenant un précipité doivent être éliminées.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SIRIUSDREEF 41
2132 WT HOOFDDORP
PAYS-BAS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 279 548 1 8 : 1 ml en flacon verre, boîte de 1.
· 34009 279 549 8 6 : 4 ml en flacon verre, boîte de 1.
· 34009 279 551 2 9 : 8 ml en flacon verre, boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Notice :
ANSM - Mis à jour le : 20/12/2021
DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion
Docétaxel
· Gardez cette notice. Vous pourriez avoir besoin de la relire.
· Si vous avez d’autres questions, interrogez votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier/ère.
· Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez pas à d’autres personnes. Il pourrait leur être nocif, même si les signes de leur maladie sont identiques aux vôtres.
· Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Voir rubrique 4.
1. Qu'est-ce que DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml, solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion et dans quels cas est-il utilisé ?
2. Quelles sont les informations à connaître avant d'utiliser DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml, solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion ?
3. Comment utiliser DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml, solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion ?
4. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
5. Comment conserver DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml, solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion ?
6. Contenu de l’emballage et autres informations.
Classe pharmacothérapeutique - code ATC : L01CD02
Le nom de ce médicament est DOCETAXEL NORDIC. Sa dénomination commune est docétaxel. Le docétaxel est une substance extraite des aiguilles d’if.
Le docétaxel appartient à la famille des médicaments anticancéreux appelés taxoïdes.
DOCETAXEL NORDIC a été prescrit par votre médecin pour le traitement d’un cancer du sein, de certaines formes de cancer bronchique (cancer du poumon non à petites cellules), d’un cancer de la prostate, d’un cancer gastrique ou d’un cancer des voies aéro-digestives supérieures :
· pour le traitement du cancer du sein à un stade avancé, DOCETAXEL NORDIC peut être administré soit seul, soit en association à la doxorubicine, au trastuzumab ou à la capécitabine ;
· pour le traitement du cancer du sein à un stade précoce avec ou sans atteinte des ganglions lymphatiques, DOCETAXEL NORDIC peut être administré en association à la doxorubicine et au cyclophosphamide ;
· pour le traitement du cancer du poumon, DOCETAXEL NORDIC peut être administré soit seul, soit en association au cisplatine ;
· pour le traitement du cancer de la prostate, DOCETAXEL NORDIC est administré en association avec la prednisone ou la prednisolone ;
· pour le traitement du cancer gastrique métastatique, DOCETAXEL NORDIC est administré en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile ;
· pour le traitement du cancer des voies aéro-digestives supérieures, DOCETAXEL NORDIC est administré en association avec le cisplatine et le 5‑fluorouracile.
N’utilisez jamais DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml, solution à diluer pour solution injectable /pour perfusion :
· si vous êtes allergique (hypersensible) à la substance active ou à l’un des autres composants contenus dans ce médicament, mentionnés dans la rubrique 6.
· si le nombre de vos globules blancs est trop bas ;
· si vous avez une insuffisance hépatique sévère.
Avertissements et précautions
Adressez-vous à votre médecin, pharmacien ou votre infirmier/ère avant d’utiliser DOCETAXEL NORDIC :
Vous aurez, avant chaque traitement par DOCETAXEL NORDIC, des examens sanguins pour vérifier que vous avez assez de globules sanguins et une fonction hépatique suffisante pour pouvoir recevoir DOCETAXEL NORDIC. En cas de modifications du nombre de vos globules blancs, vous pourriez présenter de la fièvre ou des infections.
Veuillez informer votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmière si vous avez des douleurs ou une sensibilité abdominale, des diarrhées, des hémorragies rectales, du sang dans les selles ou de la fièvre. Ces symptômes peuvent être les premiers signes d’une toxicité gastrointestinale grave, pouvant être fatale. Votre médecin doit les évaluer immédiatement.
Veuillez informer votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier/ère si vous avez des problèmes de vision. Dans ce cas, notamment en cas de vision trouble, vous devez immédiatement avoir un examen des yeux et de la vue.
Veuillez informer votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmière si vous avez des problèmes cardiaques.
Veuillez informer votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmière si vous avez déjà développé une réaction allergique à la suite d’un traitement par le paclitaxel.
En cas d’apparition ou d’aggravation de problèmes au niveau de vos poumons (fièvre, essoufflement ou toux), veuillez en informer immédiatement votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmier/ère. Votre médecin pourra arrêter votre traitement immédiatement.
Il vous sera demandé de prendre une prémédication orale par un corticostéroïde, comme la dexaméthasone, un jour avant l'administration de DOCETAXEL NORDIC et de continuer 1 ou 2 jour(s) après l'administration afin de limiter autant que possible certains effets non souhaités qui peuvent survenir après la perfusion de DOCETAXEL NORDIC, particulièrement réactions allergiques et rétention hydrique (gonflement des mains, des pieds, des jambes ou prise de poids).
Veuillez informer votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmière si vous avez déjà développé une réaction allergique à la suite d’un traitement par le paclitaxel.
Pendant le traitement, il se peut que d’autres médicaments vous soient administrés pour maintenir le nombre de vos cellules sanguines.
Des problèmes de peau sévères tel qu’un syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), une nécrolyse épidermique toxique (NET), une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportés avec le docétaxel :
· Les symptômes de SSJ/NET peuvent inclure des cloques, un décollement ou un saignement sur n’importe quelle partie de votre peau (incluant les lèvres, les yeux, la bouche, le nez, les organes génitaux, les mains ou les pieds) avec ou sans éruption. En même temps, vous pouvez également avoir des symptômes pseudo-grippaux, tels que fièvre, frissons ou des douleurs dans les muscles.
· Les symptômes de PEAG peuvent inclure une éruption étendue rouge, squameuse avec des bosses sous une peau gonflée (incluant les plis, le tronc et les mains et les bras) et des cloques accompagnées de fièvre.
Si vous présentez des réactions cutanées sévères ou l’une des réactions listées ci-dessus, contactez immédiatement votre médecin ou un professionnel de santé.
Veuillez informer votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou votre infirmière si vous avez des problèmes rénaux ou des taux élevés d’acide urique dans le sang avant l’initiation du docétaxel.
DOCETAXEL NORDIC contient de l’alcool. Si vous souffrez de dépendance alcoolique ou d’insuffisance hépatique, parlez-en à votre médecin. Voir aussi la rubrique « DOCETAXEL NORDIC contient de l’éthanol (alcool) » ci-dessous.
Enfants et adolescents
Sans objet.
Autres médicaments et DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml, solution à diluer pour solution injectable /pour perfusion
Informez votre médecin ou votre pharmacien hospitalier si vous prenez ou avez récemment pris un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance. En effet, DOCETAXEL NORDIC ou l’autre médicament pourrait ne pas agir de la même façon et cela pourrait entraîner plus facilement des effets indésirables.
La quantité d’alcool contenue dans ce médicament peut altérer les effets des autres médicaments.
Grossesse, allaitement et fertilité
Demandez conseil à votre médecin avant de prendre tout médicament.
DOCETAXEL NORDIC NE DOIT PAS vous être administré si vous êtes enceinte sauf si votre médecin vous l’a clairement indiqué.
Vous ne devez pas devenir enceinte pendant le traitement avec ce médicament et devez utiliser une méthode contraceptive efficace pendant le traitement parce que DOCETAXEL NORDIC peut être dommageable pour le bébé à venir. Si vous veniez à être enceinte pendant le traitement, vous devez en informer immédiatement votre médecin.
Vous ne devez pas allaiter pendant la durée du traitement par DOCETAXEL NORDIC.
Si vous êtes un homme traité par DOCETAXEL NORDIC, il vous est déconseillé de procréer pendant le traitement et jusqu’à 6 mois après. Il est conseillé de vous renseigner sur la conservation du sperme avant le traitement parce que DOCETAXEL NORDIC peut altérer la fertilité masculine.
Conduite de véhicules et utilisation de machines
La quantité d’alcool contenue dans ce médicament peut avoir un effet sur la capacité à conduire ou utiliser des machines.
Vous pouvez ressentir des effets secondaires de ce médicament pouvant altérer votre capacité à conduire ou utiliser des outils ou des machines (voir la rubrique 4). Si cela se produit, ne pas conduire ou ne pas utiliser d’outils ou de machines avant d’avoir discuté avec votre médecin, votre infirmière ou votre pharmacien hospitalier.
DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml, solution à diluer pour solution injectable /pour perfusion contient de l’éthanol (alcool)
Flacon de 1 ml :
Ce médicament contient 50 % (vol) d’éthanol (alcool), c.‑à‑d. jusqu’à 395 mg d’éthanol à 95% v/v par flacon de solvant, ce qui équivaut à 10 ml de bière ou 4 ml de vin.
Flacon de 4 ml :
Ce médicament contient 50 % (vol) d’éthanol (alcool), c.‑à‑d. jusqu’à 1580 mg d’éthanol à 95% v/v par flacon de solvant, ce qui équivaut à 40 ml de bière ou 16 ml de vin.
Flacon de 8 ml :
Ce médicament contient 50 % (vol) d’éthanol (alcool), c.-à-d. jusqu’à 3160 mg d’éthanol à 95% v/v par flacon de solvant, ce qui équivaut à 80 ml de bière ou 33 ml de vin.
Délétère pour les personnes souffrant d’alcoolisme.
A prendre en compte en cas de grossesse ou d’allaitement, chez les enfants et chez les groupes à haut risque tels que les patients atteints de troubles hépatiques ou d’épilepsie.
La quantité d’alcool contenue dans ce médicament peut avoir des effets sur le système nerveux central (la partie du système nerveux qui inclut le cerveau et la moelle épinière).
DOCETAXEL NORDIC vous sera administré par un professionnel de la santé.
Posologie
La dose dépendra de votre poids et de votre état général. Votre médecin calculera votre surface corporelle en mètres carrés (m²) et déterminera la dose qu’il convient de vous administrer.
Mode et voie d’administration
DOCETAXEL NORDIC vous sera administré en perfusion dans une de vos veines (voie intraveineuse). La perfusion durera environ 1 heure pendant laquelle vous serez à l'hôpital.
Fréquence d'administration
Vous recevrez habituellement votre perfusion toutes les 3 semaines.
Votre médecin pourra changer la posologie et la fréquence d'administration en fonction des résultats de vos analyses sanguines, de votre état général et de votre réponse à DOCETAXEL NORDIC. Veuillez informer votre médecin notamment en cas de diarrhées, de plaies dans la bouche, de sensation d’engourdissements, de picotements ou de fourmillements, de fièvre et rapportez-lui vos résultats d’analyse sanguine. Ces informations lui permettront de déterminer si une réduction de la posologie doit être envisagée.
Si vous avez d’autres questions sur l’utilisation de ce médicament, demandez plus d’informations à votre médecin ou à votre pharmacien hospitalier.
Votre médecin vous en parlera et vous expliquera les risques et bénéfices potentiels de votre traitement.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de l’administration de docétaxel utilisé seul, sont : une diminution du nombre des globules rouges ou des globules blancs, la perte de cheveux, des nausées, des vomissements, des plaies dans la bouche, des diarrhées et de la fatigue.
La sévérité des effets indésirables de DOCETAXEL NORDIC peut être majorée en cas d’association avec d’autres médicaments anticancéreux.
A l'hôpital, pendant la perfusion de DOCETAXEL NORDIC, les réactions allergiques suivantes peuvent survenir (pouvant affecter plus d’une personne sur 10) :
· bouffées de chaleur, réactions cutanées, démangeaisons ;
· oppression thoracique, difficulté respiratoire ;
· fièvre ou frissons ;
· douleurs dorsales ;
· hypotension.
Des réactions plus sévères peuvent survenir.
Si vous avez déjà développé une réaction allergique au paclitaxel, vous êtes susceptible de développer une réaction allergique au docétaxel, qui peut s’avérer plus sévère.
Si vous avez déjà développé une réaction allergique au paclitaxel, vous êtes susceptible de développer une réaction allergique au docétaxel, qui peut s’avérer plus sévère.
Vous ferez l’objet d’une surveillance attentive par l’équipe médicale lors de la perfusion. Signalez immédiatement si vous constatez l’un de ces effets indésirables.
Entre les perfusions de DOCETAXEL NORDIC, les effets suivants peuvent survenir avec une fréquence variable en fonction des autres médicaments anticancéreux associés :
Très fréquents (pouvant affecter plus d’une personne sur 10)
· infections, diminution du nombre de globules rouges (anémie) ou de globules blancs (qui jouent un rôle important contre les infections) et des plaquettes ;
· fièvre : en cas de fièvre, vous devez appeler votre médecin immédiatement ;
· réactions allergiques décrites ci-dessus ;
· perte de l’appétit (anorexie) ;
· insomnie ;
· sensation d'engourdissement ou de picotements ou douleurs dans les articulations ou dans les muscles ;
· maux de tête ;
· altération du goût ;
· inflammation des yeux ou augmentation de la production de larmes (larmoiement) ;
· gonflement par dysfonctionnement du drainage lymphatique ;
· essoufflement ;
· écoulement nasal ; inflammation de la gorge et du nez ; toux ;
· saignement du nez ;
· plaies dans la bouche ;
· troubles de la digestion, incluant nausées, vomissements et diarrhée, constipation ;
· douleur abdominale ;
· indigestion ;
· perte des cheveux (dans la plupart des cas, les cheveux repousseront normalement à l’arrêt du traitement). Dans certains cas (fréquence indéterminée) la perte permanente des cheveux a été observée ;
· rougeur et gonflement des paumes de vos mains ou des plantes de vos pieds (mais également des bras, du visage ou du corps), qui peuvent faire peler votre peau ;
· changement de la couleur de vos ongles qui ensuite peuvent se décoller ;
· douleurs musculaires, dorsales et osseuses ;
· modification ou absence des règles ;
· gonflement des mains, pieds et jambes ;
· fatigue ou syndrome pseudo-grippal ;
· prise ou perte de poids ;
· infection des voies aériennes supérieures.
Fréquents (pouvant affecter au plus 1 personne sur 10) :
· infection buccale à champignons (muguet) ;
· déshydratation ;
· vertiges ;
· troubles de l’audition ;
· diminution de la pression artérielle, battements du cœur rapides ou irréguliers ;
· insuffisance cardiaque ;
· œsophagite ;
· sécheresse de la bouche ;
· difficultés à avaler ou douleur à l’ingestion ;
· hémorragie ;
· augmentation des enzymes du foie (nécessitant la réalisation de tests sanguins réguliers) ;
· augmentation du taux de sucre dans le sang (diabète) ;
· diminution du potassium, du calcium et /ou des phosphates dans votre sang.
Peu fréquents (pouvant affecter au plus 1 personne sur 100) :
· évanouissement ;
· réactions cutanées au site d’injection, phlébite (inflammation de la veine) ou gonflement ;
· caillots sanguins ;
· la leucémie myéloïde aiguë et le syndrome myélodysplasique (types de cancers du sang) pourraient survenir chez les patients traités par docétaxel avec certains autres traitements anticancéreux.
Rares (pouvant affecter au plus 1 personne sur 1000) :
· inflammation du colon, de l’intestin grêle, pouvant être fatale (fréquence indéterminée), perforation intestinale.
Fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des données existantes) :
· maladie pulmonaire interstitielle (inflammation des poumons entraînant une toux et des difficultés respiratoires ; l’inflammation des poumons peut aussi survenir quand le traitement par docétaxel est utilisé avec une radiothérapie) ;
· pneumonie (infection des poumons) ;
· fibrose pulmonaire (cicatrices et épaississement au niveau des poumons avec essoufflement) ;
· vision trouble due à un gonflement de la rétine de l’œil (œdème maculaire cystoïde) ;
· diminution du sodium et/ou du magnésium dans votre sang (troubles de l’équilibre électrolytique) ;
· arythmie ventriculaire ou tachycardie ventriculaire (se traduisant par un rythme cardiaque irrégulier et/ou rapide, un essoufflement important, des vertiges et/ou des évanouissements).
Certains de ces symptômes peuvent être graves. Si vous souffrez de l’un d’entre eux, prévenez immédiatement votre médecin ;
· réaction cutanée au niveau des précédents sites d’injection ;
· le lymphome non hodgkinien (cancer affectant le système immunitaire) et d’autres cancers pourraient survenir chez les patients traités par docétaxel avec certains autres traitements anticancéreux ;
· syndrome de Stevens-Johnson (SJJ) et nécrolyse épidermique toxique (NET) (cloques, décollement, ou saignement sur n’importe quelle partie de votre peau - incluant les lèvres, les yeux, la bouche, le nez, les organes génitaux, les mains ou les pieds - avec ou sans éruption. En même temps, vous pouvez également avoir des symptômes pseudo-grippaux tels que fièvre, frissons, ou douleur dans les muscles) ;
· pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) (éruption étendue, rouge, squameuse, avec des bosses sous une peau gonflée -incluant les plis, le tronc et les mains et les bras- et des cloques accompagnées de fièvre) ;
· le syndrome de lyse tumorale est un problème grave révélé par des changements dans votre bilan sanguin tels qu’une augmentation du taux d’acide urique, de potassium, de phosphore et une diminution du taux de calcium ; cela entraîne des symptômes tels que des convulsions, une insuffisance rénale (réduction de la quantité ou obscurcissement de l’urine) et des troubles du rythme cardiaque. Si cela se produit, vous devez en informer immédiatement votre médecin ;
· myosite (inflammation des muscles -chaleur, rougeur, gonflement- qui induit une douleur et une faiblesse musculaire).
Déclaration des effets secondaires
Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien hospitalier ou à votre infirmier/ère. Ceci s’applique aussi à tout effet indésirable qui ne serait pas mentionné dans cette notice. Vous pouvez également déclarer les effets indésirables directement via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.signalement-sante.gouv.fr.
En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.
Tenir ce médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
N’utilisez pas ce médicament après la date de péremption indiquée sur l’emballage extérieur et l’étiquette du flacon après EXP. La date d’expiration fait référence au dernier jour du mois.
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
A conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de la lumière.
Ne pas congeler.
Après première ouverture : la stabilité physico-chimique de la solution a été démontrée pendant 4 semaines à une température comprise entre 2 et 8°C.Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8 °C.
Après addition dans la poche de perfusion :
La stabilité physico-chimique de la solution diluée dans une solution de dextrose à 5 % et une solution de chlorure de sodium à 0,9 % a été démontrée dans des poches en polyoléfine pendant 72 heures à une température comprise entre 2 et 8 °C et pendant 8 heures à 25 °C.
Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8 °C, sauf en cas de préparation du mélange en conditions d’asepsie dûment validées et contrôlées.
La solution pour perfusion de docétaxel est hyper-saturée, et peut par conséquent cristalliser dans le temps. En cas d’apparition de cristaux, la solution ne devra plus être utilisée et devra être jetée.
· La substance active est :
Docétaxel................................................................................................................................20 mg
pour 1 ml.
· Les autres composants sont : Polysorbate 80, éthanol anhydre et acide citrique.
DOCETAXEL NORDIC solution à diluer pour perfusion est une solution huileuse limpide jaune à jaune marron.
Chaque boite contient un flacon de 1 ml de solution à diluer (20 mg de docétaxel).
Chaque boite contient un flacon de 4 ml de solution à diluer (80 mg de docétaxel).
Chaque boite contient un flacon de 8 ml de solution à diluer (160 mg de docétaxel).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché
SIRIUSDREEF 41
2132 WT HOOFDDORP
PAYS-BAS
Exploitant de l’autorisation de mise sur le marché
NORDIC PHARMA
251 BOULEVARD PEREIRE
75017 PARIS
KAISER-WILHELM-STR. 89
20355 HAMBURG
ALLEMAGNE
Noms du médicament dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen
Ce médicament est autorisé dans les Etats membres de l'Espace Economique Européen sous les noms suivants : Conformément à la réglementation en vigueur.
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
La dernière date à laquelle cette notice a été révisée est :
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{mois AAAA}.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’ANSM (France).
Les informations suivantes sont destinées exclusivement aux professionnels de santé :
GUIDE DE PRÉPARATION DE DOCETAXEL NORDIC 20 MG/ML SOLUTION À DILUER POUR PERFUSION
Il est important que vous lisiez la totalité de ce guide avant la préparation de la solution pour perfusion DOCETAXEL NORDIC.
Recommandations pour une manipulation sûre :
Le docétaxel est un agent anticancéreux et, comme pour tous les autres composés potentiellement toxiques, il doit être manipulé et préparé avec précaution. L’usage de gants est recommandé.
En cas de contact cutané avec la solution à diluer ou la solution pour perfusion DOCETAXEL NORDIC, rincer immédiatement et soigneusement la peau au savon et à l’eau. En cas de contact d’une muqueuse, rincer immédiatement et soigneusement la muqueuse contaminée à l’eau.
Préparation pour l’administration intraveineuse :
Préparation de la solution pour perfusion
NE PAS utiliser d’autres médicaments contenant du docétaxel se présentant sous 2 flacons (solution à diluer et solvant) avec ce médicament
· DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion qui contient seulement 1 flacon de 1 ml (20 mg/1 ml).
· DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion qui contient seulement 1 flacon de 4 ml (80 mg/4 ml).
· DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion qui contient seulement 1 flacon de 8 ml (160 mg/8 ml).
DOCETAXEL NORDIC 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable / pour perfusion ne requiert PAS de dilution préalable avec un solvant et est prêt à être ajouté à la solution pour perfusion.
D’un point de vue microbiologique, la solution à diluer doit être utilisée immédiatement. Si elle n’est pas utilisée immédiatement, les durées et conditions de conservation avant utilisation sont de la responsabilité de l’utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C.
La stabilité physico-chimique en cours d’utilisation du flacon ouvert a été démontrée pendant 4 semaines à une température comprise entre 2 et 8°C.
· Plus d’un flacon de solution à diluer pour perfusion peuvent être nécessaires pour obtenir la dose prescrite à un patient.
· Extraire de façon aseptique la quantité requise de solution à diluer pour perfusion à l’aide d’une seringue graduée munie d’une aiguille de 21G.
Dans un flacon de DOCETAXEL NORDIC 20 mg/1 ml, la concentration de docétaxel est de 20 mg/ml.
Dans un flacon de DOCETAXEL NORDIC 80 mg/4 ml, la concentration de docétaxel est de 20 mg/ml.
Dans un flacon de DOCETAXEL NORDIC 160 mg/8 ml, la concentration de docétaxel est de 20 mg/ml.
Puis, injecter, en une injection unique (en une seule fois), dans une poche ou un flacon de perfusion de 250 ml contenant soit une solution de glucose à 5 % soit une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %). Si une dose de DOCETAXEL NORDIC supérieure à 190 mg est requise, utiliser un volume plus important de vecteur de perfusion de sorte que la concentration en docétaxel de 0,74 mg/ml ne soit pas dépassée.
Mélanger manuellement la poche ou le flacon de perfusion par un mouvement de balancement.
D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. S’il n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation avant utilisation sont de la responsabilité de l’utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 et 8°C, à moins que la dilution ait été réalisée dans des conditions d’asepsie contrôlées et validées. La stabilité physico-chimique en cours d’utilisation a été démontrée dans des poches en polyoléfine pendant 72 heures à une température comprise entre 2 et 8°C et pendant 8 heures à 25°C. Bien que le temps de contact soit très court, il est recommandé d’utiliser uniquement des tubulures et des dispositifs de perfusion ne contenant pas de PVC par mesure de précaution.
La solution pour perfusion de docétaxel est hyper-saturée, et peut par conséquent cristalliser dans le temps. En cas d’apparition de cristaux, la solution ne devra plus être utilisée et devra être jetée.
Comme pour tous les médicaments administrés par voie parentérale, la solution pour perfusion doit être contrôlée visuellement avant toute utilisation ; les solutions contenant un précipité doivent être éliminées.
Élimination :
Tout le matériel utilisé pour la dilution et l’administration doit être éliminé conformément aux procédures standards. Ne jetez aucun médicament au tout-à-l’égout. Demandez à votre pharmacien d’éliminer les médicaments que vous n’utilisez plus. Ces mesures contribueront à protéger l’environnement.
Service médical rendu
- Code HAS : CT-16452
- Date avis : 27/09/2017
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : Important
- Description : Le service médical rendu par DOCETAXEL AMRING 20 mg/ml solution à diluer pour solution injectable/pour perfusion est important dans toutes les indications de l'AMM sauf « en association à la doxorubicine et au cyclophosphamide est indiqué dans le traitement adjuvant du cancer du sein opérable, chez des patients ne présentant pas d’envahissement ganglionnaire ».
- Lien externe
Amélioration service médical rendu
- Code HAS : CT-16452
- Date avis : 27/09/2017
- Raison : Inscription (CT)
- Valeur : V
- Description : Cette spécialité n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport au princeps TAXOTERE, solution à diluer pour perfusion.
- Lien externe